“your face would look better between my legs.”   feat @heather harris & birdie cadburry

{outfit} Elle se tortille, elle grommelle, elle tire sur sa robe. Noire, carrée (ou trapèze selon le point de vue), triste, morne. Birdie a rouspété, elle a craché qu'elle allait présenter la météo, pas à un enterrement. Et même à un enterrement, elle ne mettrait pas ça. Parce que c'est triste et que Birdie n'aime pas ça. Tout comme elle n'aime pas qu'on lui dise que c'est ça ou rien du tout - et ça gueule au loin de ne même pas y penser. Dommage, Birdie avait déjà son sourire au coin des lèvres, pourtant. Elle n'est pas pudique, la Cadburn, tout le monde le sait. Et ça ne tiendrait qu’à elle, toute la population australienne en aurait connaissance aussi. Mais ils ne comprennent jamais rien. Il n’y a aucune raison d’avoir honte d’assumer ses formes. Même si dans le cas de Birdie, ses formes sont plutôt inexistantes. Mais elle compense par son attitude, ce qui rend son charme bien plus frappant. Au sens propre comme au sens figuré, évidemment.

Son paquet de bonbons dans la main, sa cigarette coincée derrière l'oreille prête à être dégainée dès le premier millimètre de doigt de pied dehors (l'autre jour, elle a juste voulu vérifier que l'alarme incendie fonctionne. on ne l'a jamais remercié pour avoir veillée sur leur sécurité à tout, même si ça a trempé tout le monde et inondé l'étage mais ce ne sont que des détails.) Elle traîne dans les couloirs parce qu’elle a entendu parler d’une série qui est tournée dans le coin. Non, en vrai, c’est Sofia la maquilleuse qui l’a gueulé à Julia, son assistante, qui devait s’y rendre illico parce que sinon, ‘‘Simon allait faire n’importe quoi’’. Alors forcément, la curiosité de la jolie blonde a été piquée. Est–ce qu’il y a une tête connue ? De quoi ça parle ? Elle n’avait pas répondu à ses questions, Sofia. La malheureuse Sofia qui n’en finissait jamais de bougonner dans sa barbe en parlant d’incompétence et de manque de sérieux. Birdie a beau lui avoir agité son pinceau sur le nez pour capter son attention, elle a encore plus gueulé et moins répondu à ses questions.

Alors naturellement et avec la nonchalance qui la caractérise, Cadburn se retrouve à chercher avec une curiosité dissimulée les fameux locaux de tournage. Qui ne doivent quand même pas être si loin que ça, n’est–ce pas ? Son local à météo doit être bien plus petit que des plateaux d’une série. De plus, ça doit grouiller de deux fois plus de monde. Alors la jeune femme tourne, elle descend (ou elle dévale plutôt) les escaliers, elle a le temps de finir son paquet et d’avoir un taux de sucre plus élevé que la moyenne quand elle arrive enfin à spotter l’endroit où un énorme fond vert se tient. Caméras, lumières, agitations, Birdie fout ses grandes lunettes sur le bout de son nez pour mieux voir parce qu’un spectacle pareil, ça serait fâcheux de le louper.

Visiblement, ils ont l’air de préparer le terrain parce qu’il n’y a personne sur la scène elle–même. Juste des objets et de la décoration qui laissent penser que c’est une salle de trône. Une série royale, en somme. Interesting. Birdie jette son paquet dans la première poubelle tout en piquant une casquette de la production qu’elle fourre sur sa tête tout en se dirigeant vers une porte menant sur le couloir où se pressent d’autres personnes. Autant d’agitation, ça lui donnerait presque le tournis mais elle sourit, Birdie, en les voyant courir et pester parce qu’elle les gêne. « Vous pouvez passer entre mes jambes. Ou sinon, on peut jouer à saute-mouton. » Qu’elle dit en rigolant tout en se baissant.

Elle s’arrête vers la porte indiquant ‘‘costumes’’ sur l’étiquette et ça, ça c’est encore plus intéressant. Birdie s’y invite elle–même, bien décidée à donner son mot à dire. Parce que questions tenues, elle juge que son avis est bien plus précieux que celui des autres. Ses doigts passent à travers les tissus, les motifs, caressent les robes avec émotion, en souriant comme une gamine. Des vraies tenues de princesse – non, de reine – autrement dit, rien de tel pour la faire rêver, elle a qui on a forcé de porter un tailleur ridicule noir. (Heureusement qu’elle a fini par s’en débarrasser pour remettre sa robe rose pâle presque transparentes avec des franges et des arc–en–ciel, l’honneur est sauf.)

La poignée de la porte s’ouvre et Birdie, qui fut au sol à regarder les chaussures, se redresse immédiatement pour que son regard arrive pile au niveau d’une (très jolie) poitrine. Elle le monte un peu plus en hauteur pour voir que la propriétaire est une jolie blonde, visiblement apprêtée pour la série et irrémédiablement ravissante dans ladite tenue. L’oiseau bariolée lâche un léger sifflement tout en la dévisageant de la tête aux pieds avant de faire une révérence ridicule. « Oh votre Seigneurie, que votre habillage flatte votre plumage. » Les perles bleues dérivent naturellement (de nouveau) vers le décolleté parce que hey, le bon dieu lui a donné deux yeux pour qu'elle puisse voir deux fois mieux. Il serait vraiment idiot de ne pas en profiter. Et puis, ce n’est pas de sa faute si ça lui pend juste devant le nez.

Une main qui tient toujours son paquet, l’autre qui dirige les gourmandises entre ses dents carnassières et pourtant, l’appétit du sucre semble s’être carapaté pendant une fraction de seconde quand sa vue s’est posée sur celle qui vient de rentrer dans la pièce. Une fine courbette, au coin des lèvres, et une plus grossière, impliquant ses membres pour l’accueillir parce que visiblement, elle se la joue royale, la jolie créature aux joues bien remplies. Les cheveux qui tiennent sur la tête d’une façon absolument fascinante – ça pourrait vraiment intriguer la Cadburn si elle arrêtait d’être perturbée ne serait–ce qu’une demi minute par les autres attraits physiques de l’inconnue – qu’elle espère connaitre un peu mieux avant de repartir.

Voire même repartir avec elle.
Cela peut être aussi (déjà) envisageable.

Birdie ose mettre la charrue avec les bœufs et même avec les roues cassées, parce que l’inconnue n’a toujours pas parlé, qu’elle est juste surprise comme un lièvre devant les phares d’une voiture en pleine nuit et qu’elle la dévisage tout pareillement, mais avec plus de parcimonie et moins d’admiration certainement. Elle n’a pas l’air rassuré et Cadburry aurait presque envie de lui tapoter sur la tête pour lui affirmer que tout va bien se passer. Mais ça, c’est avant que la reine en papier – ou télévisuelle, question de point de vue – finisse par faire grâce de sa voix. « Je ne peux pas dire la même chose pour toi… » Okay, ça, c’est rude mais ce n’est pas comme si Birdie n’en a pas l’habitude. Mâchouillant une de ses langues de chat, elle regarde sa tenue et se met à faire virevolter les pans rosâtres avant de relever la tête et d’opter pour un clin d’œil. « Tu veux déjà voir ce qu'il y a dessous? Ça peut s’arranger très rapidement si t’aimes pas. » Elle peut se retrouver en sous–vêtements plus vite qu’il ne lui faut pour faire un soupir. Elle n’est pas pudique pour un rond, la Cadburn, alors cela ne va sûrement pas arranger les traits déjà soucieux de son interlocutrice – dont le visage, aussi adorable soit–il, lui dit quelque chose. Et non, ce n’est pas grâce à toi, chaleur des tréfonds de son être, qui aide à savoir d’où elle la connait.

Peut–être que si elle redescend de nouveau ses yeux–  « Hey Miss mes yeux sont là ! Tu es qui d’ailleurs ? Je ne suis pas certaine que cette casquette t’appartienne. » La demoiselle a osé lui relever le menton et franchement, Birdie pourrait presque lui dire amen. Ses traits lui disent foutrement quelque chose et cela devient presque agaçant de pas se rappeler d’où. D’un écran, sûrement, pour commencer. « Jolis yeux, d’ailleurs. » Clairs, verts, accentués par le maquillage, ravissants. Birdie attrape sa casquette, regarde l’intérieur et la secoue sous le beau regard de l’inconnue – pas si inconnue que ça mais d’où ? « Tu ne me crois pas si je te dis que je m’appelle Filipo ? Pourtant ça me va bien, je trouve. » Si elle avait un pénis et une voix plus rauque, sûrement. La Cadburn finit par sourire en remettant la casquette volée sur le sommet de son crâne. « Tu vas crier, hurler au scandale, au vol, ou quelque chose ? Tu peux mais je serai obligée de te t’assommer. Tu risques de perdre ta robe dans le processus, en plus, ça serait doublement fâcheux. Enfin, pour toi plus que pour moi, rajoute–t–elle en se mordant la lèvre. T’en veux ? » La jolie blonde tend son paquet après avoir piqué un autre bonbon dedans, le visage ensoleillé par un sourire amusé. « En tout cas, toi, je crois te connaitre mais j’ignore encore d’où. C’est très frustrant. C’est comme si ton cerveau se fout de toi. Bon, je suppose que t’es une des actrices de la série. T’as pas l’accent d’ici donc t’es pas australienne. Enfin, ça s’entend que t’es anglaise. » Un accent adorable pour une voix qui l’est encore plus. Une voix… Birdie mâchouille son bonbon en réfléchissant. « Accent qui fait perdre la tête à n’importe qui de censé. » Chose qu’elle n’est pas mais qu’elle peut l’être pour l’occasion. Mais une voix…

Illumination.
Déclic.
La grâce sur la tête qui lui tombe dessus.
« T’étais pas dans une série pour les gamins ? »  

« Darling vu la transparence de ta robe, je n’ai pas de mal à me faire une petite idée de ce qu’il y’a dessous. » La darling en question arque son sourcil, un petit sourire de coin coincé sur le rebord de sa fossette, visiblement assez satisfaite de cette réponse. Elle l’est, complètement. Après tout, cela veut bien dire ce que ça veut dire, non ? « Donc t’imagines déjà ce qu’il y a dessous, intéressant. T’as raison, il vaut mieux entretenir le mystère. Ça serait plus sympa si c’était toi qui l’enlèves après tout. Tant que tu me la fusilles pas. Parce que je l’aime bien, cette robe. » La reine a peut-être le droit de juger sa tenue mais pas de la bousiller, ça, c’est hors de question. La Cadburn changerait de visage radicalement si jamais cela venait à arriver. Et ce n’est pas un visage qu’elle veut montrer à la princesse en face d’elle. Certainement pas si elle veut réussir à lui faire enlever cette tenue sans qu’elle ne donne des signes de pudeur absurdes – parce que si le reste ressemble au visage, il n’y a pas à avoir honte. En bonne Cadburry qui se respecte, l’idée de ne même pas vouloir se foutre juste à poil devant une inconnue ne lui frôle même pas l’esprit. Alors que c’est en général la première pensée cohérente. Mais encore faudrait–il qu’elle sache ce que c’est, la cohérence. Chose qui n’est pas non plus innée chez elle.

« Malheureusement, je vais effectivement avoir un peu de mal à y croire. A la limite je t’aurais plus appelé Filipa. » Birdie grimace tout en remettant la casquette sur sa tête. « Filipi aussi t’en qu’à faire. Et puis, qu’est–ce qui te dit que j’ai pas une paire de boules en bas, hein ? C’est pas très gentil d’avoir l’esprit aussi petit et étroit dans notre si joli et harmonieux monde, mademoiselle. » Comme si le monde est coopérant et s’adapte aux nouveautés, la bonne blague. Même si la Cadburn n’a jamais été de ceux qui manifestent, protestent et agissent, elle n’a jamais réussi à comprendre le fonctionnement de certains esprits sur cette terre. Elle qui voulait explorer l’âme humaine, autant dire qu’elle n’aurait jamais dû abandonner l’idée. La voilà avec des années de retard, irrécupérable et maintenant, elle n’a plus qu’à vivre avec toutes les questions et les interrogations sans savoir comment tourne le ciboulot humain correctement. « Mais tu peux m’appeler comme tu veux, je suis pas regardante. » Birdie fout un nouveau bonbon dans sa bouche qu’elle mastique tout en faisant un clin d’œil à l’actrice, taquine et espiègle à souhait – remplie de sous entends aussi. Evidemment. « Est-ce que t’es entrain d’essayer de flirter avec moi là ? Si c’est le cas il va falloir recommencer depuis le début car ça part pas très bien. » L’oiseau faussement surpris ouvre la bouche comme choquée. « Moi, flirter avec des inconnues ? J’oserai pas. T’imagines tu tombes sur un ou une malade ? » Comme ça lui est déjà arrivé ? La ferme, petite voix interne. « Vu que tu me parles de ce qu’il y a dessous ma robe, je dis que je m’en sors pas trop mal je trouve. » Mais pour faire preuve de bonne foi, ou presque, Birdie s’installe sagement sur le meuble derrière elle, balançant ses pieds dans le vide sans jamais quitter sa nouvelle camarade de jeux des yeux. « Oui ça se pourrait… Et toi tu fais quoi ici ? » La reine refuse ses bonbons – tant pis pour elle – alors la blonde hausse les sourcils et en enfourne un nouveau tout en haussant les sourcils. « J’ai entendu parler d’une nouvelle série tournée dans les environs. Tout le monde était trop occupé pour me répondre alors j’ai décidé de venir chercher mes propres réponses. Autant dire que je regrette pas le déplacement. » Dit–elle d’un ton guilleret, les yeux bleus pétillants. « Ca se pourrait, ça veut dire oui ou non ? » Puis il faut qu’elle manque de s’étouffer en poussant un cri pour qu’elle se rappelle – ou alors c’est l’inverse – alors qu’elle la pointe grossièrement du doigt. « Oh mais oui, si, je sais où je t’ai vu ! Ouuuui, t’as fait une série pour les gamins mais surtout, t’étais sur les tabloïds avec un ami à moi ! Je savais pas qu’il avait des connaissances aussi jolies, par contre. C’est marrant comme le monde est petit, quand même. Aaaah, je savais bien que je t’avais vu quelque part, bordel de nouille à la crème chantilly ! Qu'est-ce que vous foutiez sortant d'un sex shop, d'ailleurs ? » Elle était fière, la gamine, presque trop fière pour la situation. Mais Malachi qui traine avec une célébrité – pas comme lui, du genre pré–ado and co – ça ne s’oublie pas. Beaucoup moins vite qu’une série pour enfants, ceci dit.

C’est qu’elle a le chic de ne pas vouloir confondre les torchons et les serviettes, la jolie actrice. Birdie ne peut se douter qu’elle est tombée sur une avec du caractère, et non ces potiches qui ne savent que rire niaisement et avoir aucune personnalité. C’est peut–être – sûrement – un des personnages principaux maintenant qu’elle y réfléchit à deux fois. Quelle chance. La Cadburn ne perd pas de sa superbe cependant, même si on est en train de critiquer ses choix de vie – aka vestimentaires. Tout ce qu’elle a entendu, c’est « T’as dit que j’ai de beaux yeux bleus et en plus que t’arrive à voir à quoi t’attendre donc ça veut dire que tu regardes quand même. » Même si la blonde est bien au courant que ses yeux azur sont certainement la première chose qui doit frapper quand on la voit. Parce qu’ils sont bien centrés, ils sont à la portée de tout le monde et surtout, surtout, elle sait les utiliser. A bon escient comme à mauvais, ses iris sont des armes indiscutables dans son petit univers. En plus d’avoir le minois presque innocent – d’apparence, évidemment. L’intérieur est (très) loin de l’être. Exactement comme la façon dont elle regarde l’actrice. Avec des pensées guère innocentes. Alors elle se venge sur ses bonbons en attendant, en patientant et parce que visiblement, les actrices n’aiment pas être bousculée dans leur petite vie de paillette. Alors elle patientera, tout simplement. « Et puis franchement, je suis le type de tout le monde. Une blonde aux yeux bleus, allô, c’est la base, nan ? » Et une étiquette collée sur le front qu’elle fait sans crier garde. Mais Birdie a conscience que sa personnalité suffit à ne pas la mettre dans la case des blondes écervelées donc elle n’hésite pas et elle en abuse. « Laisse ma robe tranquille sinon, c’est la tienne que je pourris. » Pourtant, c’est une jolie robe. Full royauté et tout ça, elle en jette. Mais l’actrice serait tellement mieux sans. « D’ailleurs, t’es sûre que tu veux pas un coup de main ? T’as l’air de galérer à la tenir, un mauvais pas et pouf ! le public a la meilleure vue du monde ! » Dit–elle en levant sa main dans un jet de surprise avant de sourire, amusée, parce que le public, c’est elle, évidemment.

« J’irai ajouter ça en guise de troisième prénom alors. Juste pour te faire honneur. T’as vu à quel point je suis prête à aller pour te combler alors que je sais toujours pas comment tu t’appelles ? » Franchement, voilà même pas dix minutes et l’actrice lui fait toujours de la résistance. Mais tant mieux, c’est toujours meilleur quand c’est un peu réchauffé de toute manière. « Oh, j’espère te rendre beaucoup de choses, darling. » Dit–elle avec un clin d’œil, balançant allègrement ses pieds (nus) dans le vide, sa robe s’alignant en rythme avec la courbe de ses jambes. « Alors ça, c’est presque de la discrimination vestimentaire. Enfin, tu peux essayer de les appeler mais je suis sûre que je connais les gars de la sécu bien mieux que toi. C’est pas de chance pour toi. » Parce que Birdie est persuadée être là depuis bien plus longtemps que l’actrice – sinon, elle l’aurait forcément déjà croisé et elle l’aurait forcément déjà dénudé de tout vêtement. Et surtout, elle s’en souviendrait. Alors que là, ses souvenirs se cantonnent dans sa tête sans vouloir en sortir quelque chose de cohérent. Des vagues, de simples petites vaguelettes et elle va finir par y arriver.

Birdie manque de s’étouffer avec sa énième langue de chat – la fin du paquet est proche, un grand drame est en approche – avant de rire. « L’instinct. Le feeling. Le troisième sens. Le sixième œil. Ou alors c’est l’inverse ? Enfin, t’as capté. Ou la chance, aussi. T'aurais eu l'air beaucoup plus embarrassée si t'aimais pas les femmes. » En vrai, l’actrice a beau être sur la réserve mais elle lui laisse des bouches d’ouverture. Elle ne peut pas nier que ça ne veut rien dire. Et Birdie n’est pas complètement stupide – enfin presque parce que même si elle n’est voulue ou souhaitée, elle va persister juste pour emmerder son monde. Pourquoi simplifier la vie des gens quand on peut la compliquer ? « Affirmatif, m’dame ! Donc nan, je suis pas une pauvre tarée qui va venir sniffer tes petites culottes le soir venu, tu peux au moins être rassurée sur ça. J’aime pas humer, de toute façon, je préfère sucer. » Pour prouver son point, la Cadburn passe sa langue autour du bonbon dans un geste obscène avant d’éclater de rire.

« Tu es amie avec l’acteur porno ? » Un rire qui se déploie à sa question. La énième aussi. « L’acteur porno ? Malachi ? » Okay, elle doit bien avoir une crampe grâce au fou rire qu’elle vient d’avoir. Même si la suite la fait grimacer tout en essayant de se calmer. « Okay, faudrait que je songe à lui demander ce qu’il fout avec ses archets, alors. » Mon dieu, s’il l’entendait… Même amusée, elle reste un peu dégoûtée de rire à ce genre de bêtises. « Si lui est acteur porno, alors je suis une nonne. Alors dis pas de conneries et dis moi ce que vous foutiez là–dedans. Si tu mens, c’est que c’est toi qu’a honte de quelque chose. » Elle n’a peut être pas fait de longues études, mais l’humain reste un sujet fascinant, à ne pas en douter.

C’est presque une chance parce que franchement, Birdie ne se trouve pas désagréable à regarder. En toute objectivité, évidemment. Malgré le tissu qui lui recouvre aussi bien le cou que les bras jusqu’aux poignets, l’épaisseur et la façon dont la robe se mouve autour d’elle ne peut laisser place qu’à une certaine imagination. En dévoiler sans en faire trop, tout un art qui n’est pourtant pas dans les cordes de la jeune femme d’habitude. Mais là n’est pas un jour comme les autres. Là se trouve être un moment assez unique et tout ça, juste grâce à la présence de son interlocutrice avec sa robe sur le point de se casser la tronche. Vraiment unique. La réponse de l’actrice la satisfait au plus au point et ça se voit à son visage, là où son sourire illumine brillamment ses pommettes, fière d’avoir réussi à lui soutirer un pareil compliment. Comme si Birdie a déjà la sensation que ce sont des évènements assez rares pour être soulignés.

« Ils savent pas s’y prendre, ça mériterait un peu plus de dorure et aussi plus de perles et de diamants. Et je suis sûre que le taffetas est de mauvaise qualité. » Elle parle en spécialiste, la Cadburn mais ce n’est pas surprenant. Elle qui chine, elle qui repère, elle qui fouille ses vêtements dans les brocantes et autres marchés aux puces pour mieux les retaper une fois à la maison, elle maitrise la machine à coudre et son imagination mieux que personne. Enfin, certainement que si elle était dans l’équipe du fameux département, les robes sortiraient plus d’un conte Disney que d’une véritable tenue d’époque.

Mais au moins, les robes Disney sont plus colorées.
Alors que celle–là, elle est terne malgré qu’elle brille un peu.
Heureusement qu’elle met les atouts en valeur sinon, il n’y aurait rien de bon dans cette robe.
A part le corps de celle qui la porte, obviously.

Ceci dit, l’actrice lui fait un clin et Birdie étant Birdie, elle secoue son être entier de plaisir, telle une gamine qui a gagné un voyage sur la Lune alors qu’elle n’avait demandé qu’une étoile. Elle fait une révérence – qu’avec les mains et le buste puisque toujours assise – tout en murmurant « je me porte volontaire puisque personne est là pour aider, visiblement. C’est d’ailleurs assez troublant la facilité que j’ai eu de m’infiltrer ici. Faudrait songer à dire à la sécurité de redoubler un peu d’effort parce qu’il aurait juste fallu que je me planque là–bas, que je t’attrape et personne n’en aurait jamais rien su. » Mais Birdie ne fera jamais ça, de ce côté–là, il n’y a rien à craindre d’elle. Par contre, si besoin d’aide, elle sera prête à faire preuve de générosité et d’altruisme. Vraiment beaucoup.

« C’est pas beau, le chantage. Je t’ai autorisé à un surnom, je devrai avoir le droit à quelque chose. Sinon, c’est pas très juste, bellissima. » Voilà ce qui arrive quand on fréquente un descendant des macaronis depuis toute gamine, on finit par choper des tics verbaux. Mais elle lui a fait un clin d’œil. Donc ça le mérite bien. Et un sourire aussi, aussi grand, qui traverse son visage et qui fait briller ses petites joues bien rondes. Cute. « Je suppose que c’est là qu’on reconnait le vrai talent, duh. T’es une des actrices principales, du coup ? Pour avoir menti toute ta vie sur ça, j’ose espérer que t’es pas une simple figurante, parce que ça serait la loose, car ça serait du gâchis. » Physique et spirituel. C’est encore triste – et terriblement révoltant – qu’y en a qui se sentent obligé de se cacher. De mentir. Alors qu’ils devraient être libre.

Mais Birdie n’insistera pas plus sur le sujet parce que ça ne l’intéresse pas des masses. Et aussi parce que c’est un sujet qui fâche et qu’elle ne veut pas la fâcher, l’actrice. Cela irait à l’encontre de sa tactique subtilement déployée (ou pas). Et elle a encore quelques bonbons à finir, son taux de sucre a besoin d’être augmenté dans la paix et la tranquillité. Seul le fou rire de son interlocutrice est autorisé, faisant sourire la blonde en retour. « Oh oh, détrompes toi, si on sait quoi sucer, ça fonctionne aussi chez les meufs, ce genre de phrases. » C’est elle qui fait le clin d’œil parce qu’elle sait de quoi elle parle. Les filles, c’est subtil, c’est moins visible qu’un mec mais ça a aussi son point de faible. Suffit juste de l’exploiter. Mais les gars sont souvent trop stupides pour réussir. Même avec un manuel, ils n’y arriveraient pas.

La conversation dérive sur Malachi, sweet homie Malachi, et elle explose de rire en l’imaginant avec du lubrifiant. « T’as connu alors une facette de lui que j’ai jamais connu jusqu’à présent. » Et pourtant, dieu seul sait qu’elle le connait depuis la nuit des temps. « Parce que je le sais, c’est tout. » Birdie finit sa langue tout en haussant les épaules, l’évidence même de ses propos ne pouvant être remise en question. « Quoi, un gode, un fouet, un plumeau ? On trouve de tout dans un sex shop, n’est–ce pas ? Bien plus utile qu’on le pense ! »

« Tu ne sais pas ce que ça aurait pu donner. J’aurai pu t’épater. Faut pas se fier à la première impression, ma chère. C’est souvent la mauvaise. » Même si parfois, elle est bonne, ce n’est pas le cas pour ce coup–ci. Birdie est persuadée que sa robe fictive qui n’existera que dans sa tête aurait pu être encore mieux que celle–là. Certes, l’interprétation aurait peut-être manqué de réalisme et elle aurait sûrement dépasser les attentes de l’époque. D’ailleurs, « c’est quoi, comme série ? Y a une époque précise ? C’est du réel ou de la fiction ? » Parce qu’après tout, elle n’a pas encore vu grand-chose puisqu’il a fallu qu’elle se faufile rapidement pour échapper à la vigilance des vigiles. Qui n’ont visiblement aucune compétence en la matière, très clairement. « Tu lis déjà dans mes pensées ? Y a une connexion entre nous, tu la sens aussi ? » Birdie sourit, bêtement, avant de rire. Tout ça parce que l’actrice sait qu’elle se porterait volontaire, parce que la blonde n’a pas essayé de masquer son intérêt pour la reine de toute manière. Il y a des fois où il faut savoir saisir l’opportunité en face de soi et il n’y a pas de doute que la Cadburn aimerait vraiment saisir ce qu’il prône devant elle, sous son nez, qui se dandine et qui essaie de garder de sa superbe en même temps dans son entreprise. Elle est adorable, même si elle garde des grands airs.

« Bellisima, t’es sûre que c’est assez pompeux pour toi ? » Birdie finit son paquet de bonbons, sa dernière langue coincée sur le côté de sa bouche. Elle fait un bruit excessif en réduisant le sachet à néant avant de faire un lancé dans la poubelle – qui tombe à côté, bien sûr. Mais elle ne lève pas son derrière pour autant, sa position étant très bien pour le moment. « Okay, Filipa, c’est pas le meilleur surnom du monde. Du coup, je préfère Birdie. C’est en tout cas ce qu’y a marqué sur ma carte d’identité. J’ai pas choisi. Enfin, même si j’avais choisi, je crois que je l’aurai pris aussi. J’aime bien ce prénom. » Un des rares trucs que ses parents lui ont laissé à porter. Elle ne leur en veut pas qu’ils ont décidé à vouloir faire le tour de l’Australie à dos de leur caravane – ou leur camping-car, elle ne s’en rappelle plus – mais ils auraient clairement pu être un peu plus présents dans les environs. Birdie chasse ce genre de pensées, qui n’ont pas lieu d’être à cet instant T. « Comme on dit, pour tromper le monde, ressemblez au monde. » C’est à la fois affligeant et épatant. De devoir se cacher mais aussi d’avoir réussi à le faire. « Est–ce que tu peux être discrète dans d’autres domaines ? » Birdie joue des sourcils, le regard vif et malicieux, remplis de sous-entendus alors qu’elle met ses mains sur la table au milieu de ses jambes ouvertes qui se balancent toujours allègrement dans le vide.

L’actrice rit, elle continue de le faire et Birdie veut bien continuer à la faire rire autant qu’elle veut. Elle a un rire absolument adorable, qui fait remonter son nez et qui la fait secouer de partout. Elle est fière de réussir à ce résultat, même si l’actrice veut encore la contredire. « C’est ce qu’on dit toujours. Mais tu verras. Wait and see… Bellissima. » Un clin d’œil rempli de promesses qu’elle compte foutrement bien tenir. Il ne faut pas vendre la peau de l’ours mais elle sait se montrer patiente quand il le faut. Et là, elle a la sensation qu’il peut y avoir quelque chose à faire. Au–delà du physique, il y a autre chose. Birdie finit par engloutir la dernière part de son bonbon dans un nouveau coup de langue lascive avant de glousser face à la vraie raison de la visite au sex shop immortalisé. Même si elle devrait s’en vouloir parce qu’elle la fait rire au détriment de Malachi, son précieux ami qui ne mérite absolument pas ce genre de comportement, ni d’une inconnue, ni de sa voisine d’enfance. « Et comment, pour lui faire des massages ? » Comme si on fait des massages à une araignée, comme c’est amusant (pas du tout). « Mouais, je lui demanderai confirmation quand même. C’est quand même bizarre cette histoire. Je suis vexée qu’il y a soit allé avec une sombre inconnue. » Vraiment vexée. « Bon, t’es pas là pour te changer ? T’es pas attendue pour une autre scène ? Tu veux de l’aide ? T’as fini ta journée ? » Subtile, Birdie, subtile.

L’actrice lui répète que les diamants, c’est ‘too much’ et Birdie lâche un sordide « pff » dérisoire. Ils n’ont aucun sens du danger, visiblement, aux studios. Pourquoi est–ce qu’il faut qu’une fiction respecte la réalité ? C’est absolument ridicule. Il n’y a rien de plus ennuyant que la réalité. Que serait la vie sans rêve, sans chimère, sans imagination ? Certainement comme les habits de la reine à en devenir ; affolante mais sectaire. Malgré les atouts mis en avant. Détail que Birdie n’oublie pas, que ses yeux caressent de nouveau et qui fait de nouveau naitre un sourire sur ses lèvres. Voilà comment chasser rapidement un tracas d’un cerveau cadburrien. En tout cas le sien. La beauté, une valeur sûre. Quelque chose qui fonctionne toujours, qui réussit à attirer ses éclats bleutés comme personne. En plus de son physique attrayant, l’actrice a du répondant. Birdie apprécie. Non, elle aime ça. Merde, elle est sûrement en train de tomber amoureuse. Encore. Elle entend déjà Malachi s’en moquer. Non, il la taquinerait seulement. Parce qu’elle est une cause perdue. Perdue pour une langue acérée et une poitrine saillante. C’est presque pitoyable mais Birdie ne s’en plaint pas. Pourquoi le ferait–elle ? Elle a l’impression d’avoir gagné sa visite. Voire même sa journée. Elle avait seulement visité les locaux, faire preuve de curiosité sur le fonctionnement d’un plateau. Mais se retrouver avec l’actrice principale à moitié déshabillée, ce n’est qu’un bonus supplémentaire. Non négligeable mais non planifié quand même. « Personne n’est fun, ici. » Une conclusion des plus simplissimes.

L’actrice lui parle de connexion brouillée et Birdie fait la moue. « C’est parce que tu mets de la mauvaise volonté. » Si elle se laisse un peu plus prendre au jeu, elle pourrait être surprise. Serait–elle de ces gens qui se pensent meilleurs que d’autres ? Oh, à ne pas en douter. Elle est une actrice, elle a le rôle principal et elle daigne même à se balader avec le dos de sa robe ouverte dans les ruelles des couloirs. Si ce n’est pas une preuve de confiance, en plus d’un appel au vice, alors Birdie ne sait plus où se trouve ses pieds. (au plafond, évidemment) Mais le plus surprenant, c’est que l’actrice – dénommée Heather apparemment, fake ou non ? – lui dit que son prénom lui parle. Birdie hausse les épaules. « Tu l’as peut–être entendu gueuler par la vieille pie qui nous sert de patronne quand elle m’a appelé un jour où elle était mal lunée. » Elizabeth aura sûrement le droit d’entendre ce que son employée vient de dire mais hey, ce n’est pas comme si elle n’avait pas l’habitude. « Sinon, je passe à la télé tous les jours donc ça peut aider aussi. Y a pas que toi qui est célèbre. » Oh non. Birdie sourit un peu plus, amusée, en pensant qu’elle a finalement un véritable petit palmarès de gens connus dans son entourage et qu’elle sera plus que ravie de rajouter Heather dedans, qu’importe la place qu’elle voudra prendre. Heather a l’air de passer un bon moment malgré ce qu’elle peut dire, car Birdie peut parfaitement la voir se courber de rire. Au cas où l’actrice pense qu’elle est aveugle. « Pouarf, ça dépend de la personne mais aussi de toi–même. T’es vocale ou pas ? » Le pire, c’est qu’elle demande avec le plus grand des sérieux. Une question légitime avec une réponse à la clé qui l’intéresse au plus haut au point. Parce que tout réside là–dedans. Le partenaire, oui, mais soi–même d’abord.

« Tutututut, y a des limites à pas dépasser, bella. Et Malachi, c’est une des limites. Certes, vous avez passé un moment privilégié que j’aurai malheureusement jamais l’occasion de vivre, que ce soit avec elle ou avec lui, un grand drame dans son répertoire, à ne pas en douter, mais faut pas abuser non plus. » Sinon, Birdie va se vexer pour de vrai et surtout pour rien du tout si le clou est enfoncé, même par une jolie blonde et un rire adorable qui lui foutent les intestins en court–bouillon. Cadburry finit par sauter sur ses pieds, passant ses mains sur sa propre robe pour y ôter quelques traces à peine visibles de sucre qui se sont éparpillées ici et là avant de s’approcher d’Heather, un léger sourire aux lèvres. « A moitié déshabillée ? J’avais pas remarqué. » Elle se mord la lèvre, joue de ses sourcils avant de descendre les yeux vers la robe – vraiment, la robe. « T’es vraiment sûre que t’as pas besoin d’assistance. Je croyais que les reines avaient des dames de compagnie ou les actrices, des assistants ? Ils sont où ? Tu les as fait disparaitre ? Ou tu leur as fait peur ? » Le ton est amusé, décalant un peu plus le moment où elle finira bien par débarrasser le plancher.

L’actrice, reine dans son univers imaginaire, pourrait presque la vexer à lui reprocher que son fun n’est pas celui des communs des mortels. Mais Birdie n’étant pas le commun de mortels, Birdie baignant dans la différence et la singularité depuis gamine, elle pince juste les lèvres qui s’étirent dans un léger sourire tout en relevant légèrement les épaules. « Je le prends pour un compliment. » Parce qu’être comme les autres ne l’intéresse pas, ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Alors dans toute sa splendeur cadburienne, elle frémit comme une gamine heureuse qu’elle peut être – vraiment, elle est une femme aux bonheurs simples. Birdie claque sa langue contre son palais tout en secouant la tête. « Je suis sûre que tu pourrais faire mieux que ça. » Et elle fait un clin d’œil, la jolie blonde, son sourire taquin toujours placardé sur son visage illuminé par ce jeu et cette interaction non prévue. La beauté de la vie peut venir parfois – souvent – des surprises comme celles–ci et elle apprécie grandement se prendre ce genre d’évènements à la figure.

Elizabeth. Elle appelle la vieille pie par son prénom. Elle doit forcément la connaitre. Une actrice qui connait la patronne des studios, est–ce que cela semble si incongru ? Absolument pas. Bien au contraire, même. Birdie n’est pas surprise. Elizabeth semble être de ceux qui ne trainent qu’avec les gens connus. A s’entourer de gens importants – une actrice est important dans son milieu, après tout. Guère inattendu il va sans dire. Heather interrompe ses pensées peu glorieuses sur sa coincée de patronne en claquant dans ses mains. Elle a remis les morceaux dans le bon sens et c’est avec une petite courbette que Birdie accueille sa réflexion. « Miss Météo, à votre service. » Elle hausse les épaules. « Je veux même pas parler des fringues. C’est encore pire que le manque d’originalité des tiens. » Et vraiment, elle ne veut pas en parler. Cela la chagrine beaucoup trop.

« J’y compte bien. J’en fais mon affaire personnelle, maintenant. » Birdie hausse des sourcils bourrés de sous–entendus. « J’aime bien les mystères. C’est mon côté Nancy Drew. » Surtout les mystères comme ça. Intrigants, qui se défilent sans aucune raison réelle. Birdie secoue ses manches avant de remettre droit les manches correctement au niveau des poignets avant d’exclamer un ‘ha’ moqueur. « J’ai pas dit de qui j’étais jalouse, à ce que je sache. On peut s’arranger une visite quand tu veux. J’en connais un ou deux sympas. » Nouveau sourire, brillant, éclatant, amusé. La Cadburn finit par croiser ses mains derrière son dos en s’approchant d’Heather. « Je compte pas être gentille, malheureusement. Je veux ouvrir tes fringues, pas les fermer. » Juste au cas où Heather ne l’a pas encore compris. Ses yeux tombent sur une brillance qui tape par inadvertance sa rétine et elle éclate de rire. « Me dis pas que t’as ton téléphone entre tes seins ?! » Okay, elle est impressionnée et certainement encore plus curieuse maintenant. Birdie attrape le cellulaire – oh god, Heather ne l’a pas encore mordu ? un miracle – et navigue dessus comme si c’est le sien – en mieux, plus grand, plus beau, plus cher (sûrement) et moins cassé. « Voilà. Si jamais t’as besoin d’aider pour enlever tes vêtements, hésites pas. » Elle remet le téléphone à sa place – décidément, la température corporelle s’est élevée tout d’un coup – avant de relever ses yeux sur le visage de l’actrice. « J’espère que tu m’oublieras pas. » Elle, elle essaiera. L’actrice non conquise mais qui le sera. Birdie risque de s’en rappeler. Elle lui fait un énième clin d’œil avant de filer de la salle en enfonçant la casquette de Filipo sur son crâne.