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 undiscovered (jessian)

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Message(#)undiscovered (jessian) EmptyMar 14 Juil - 13:44



@JESSIAN REED & ALEC STRANGE
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La lumière doucement éclaire son visage. La matinée est à peine entamée, il est encore bien tôt et Alec ouvre doucement les paupières. La première chose qu’il sent sont les cheveux qui lui chatouillent le cou, la peau douce contre la sienne. Sa main vient instinctivement caresser le dos du corps nu contre le sien. Il tente de se situer, encore à moitié endormi. Il n’est pas chez lui.  Les souvenirs de la soirée lui reviennent doucement. Il était sorti de son service au restaurant déjà tard dans la soirée et avait décidé de sortir avec quelques amis après une bonne douche. Ce soir-là il n’avait pas été particulièrement motivé, se laissant entraîner par les membres du Club, les observant prendre leurs rails de coke avant de sortir pendant qu’il sirotait son whisky, habitué à la débauche environnante du bar clandestin, il n’y participait que de manière lointaine. Ils étaient sortis dans un club uppé du quartier.

Alec l’avait vite repérée, immédiatement attirée par ses cheveux bruns, la peau olive, le corps de mannequin et le charme qu’elle avait dégagé par un simple sourire. Il n’avait pas beaucoup de souvenirs de leur discussion, tout simplement parce que pour Alec elles restaient toujours superficielles. Il racontait toujours les mêmes demi-mensonges, parlait de son restaurant avec passion, ne mentionnait pas la deuxième vie.  Il savait pertinemment qu’il ne la reverrait pas le lendemain. Mais cette soirée-là, la brune comme lui n’avaient pas spécialement cherché à entretenir une conversation poussée.  La tension avait été là, électrique, dès le premier regard échangé et il y avait eu peu de doutes sur l’issue de la soirée et sur le fait qu’ils allaient se servir de l’un et l’autre comme d’un échappatoire le temps d’une nuit. Sa main vient effleurer la courbe de ses fesses et un sourire s’esquisse sur son visage au souvenir de la nuit bien agréable qu’ils avaient passé. Il se sent plus réveillé à présent et le désir est toujours présent, tandis qu’il cherche parmi les souvenirs le prénom de la jeune femme. Il se tourne légèrement, pour pouvoir apprécier plus facilement la femme à côté de lui, sa main venant caresser l’intérieur de ses cuisses sans aller plus loin, simple écho de la nuit qu’ils avaient passé. Un sourire charmeur s’esquisse sur le visage d’Alec et son prénom enfin lui revient. « Jessian. » Il vient embrasser son cou, clairement bien parti pour reprendre les choses où ils s’étaient arrêtés dans la nuit. « Tu comptes me virer de ton lit où mon destin va être épargné encore un petit peu ? » Alec a pris un air pseudo dramatique, son sourire devenant plus moqueur alors que ses mains caressent sa peau avec lenteur, contrastant avec ses yeux qui eux la dévorent du regard. Non décidément, Alec n’était pas du tout contre réitérer l’expérience avant de quitter cette maison et de retourner à sa vie. Il fallait savoir profiter des bonnes choses. Surtout quand les bonnes choses en question prenaient la forme d’une femme magnifique et d’une matinée qui s’annonçait toute aussi agréable que la nuit passée. Du moins c’était son idée des heures qui allaient suivre jusqu’à ce qu’il entende la porte d’entrée claquer et que soudain il regarde un air interloqué la jeune femme. Qui rentrait chez elle comme dans un moulin ? « Rassure-moi t’es pas mariée ? » Le doute affreux est immédiatement venu briser l’ambiance et il s’imagine déjà le pire. Non décidément il n’avait pas envie de se battre dès le matin avec le mari qui apprendrait que sa femme l’avait trompée. Mais ce sont des petits pas qui montent et en réalité, ils n’ont pas vraiment le temps de réagir avant qu’une gamine pleine d’énergie ouvre la porte lui arrachant un juron. « Maman ! » Alec a à peine eu le temps de couvrir leurs corps des couvertures avant qu’elle n’entre.  Une gamine. Une gamine qui vient d’appeler la femme à côté de lui maman. L’air horrifié du Strange contraste avec le regard dévoreur quelques minutes auparavant. Il ne peut s’empêcher de tourner la tête vers Jessian à côté de lui et de demander d’une voix qui monte un peu trop dans les aigus : « Maman ?! ».  « C’est quiiii Maman ? » La question lui donne envie de prendre ses jambes à son cou et s’il n’était pas nu comme un verre il aurait sûrement sauté par la fenêtre dans la minute. La journée avait pourtant bien commencé.


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Message(#)undiscovered (jessian) EmptyMer 15 Juil - 2:32

Helena avait insisté. Elle avait insisté parce qu’elle voulait que tu l’accompagnes à cette sortie avec ses collègues avec lesquelles elle n’était pas totalement à l’aise. Tu t’étais donc arrangée pour que Morgane passe la nuit chez ta soeur cadette que ta fille adorait. La tante adorant aussi sa nièce, il n’avait pas été difficile de les convaincre. Il fut un temps où tu aurais laissé ta fille chez tes parents mais depuis qu’ils avaient appris ta bisexualité, vos rapports avaient été très refroidis. Un refroidissement difficile à expliquer à ta fille, tu préférais donc ne pas lui donner trop d’opportunités de poser des questions. Après l’avoir déposée chez ta soeur, tu revins chez toi pour te préparer. Tu enfilais une robe et te maquillais avant de retrouver Helena devant le bar dont elle t’avait donné l’adresse. A partir de là, la soirée s’enchaina. Un peu d’alcool, beaucoup de rencontres puis les tables qui bougèrent pour libérer une piste de danse. Tu te laissais entraîner par le rythme de la musique et tu perdis toute notion du temps. C’est quand tu étais revenue vers la table réservée par les collègues d’Helena que tu l’avais remarqué. Installé au bar, bien entouré lui aussi, c’était son regard qui t’avait intrigué. Tu lui avais souri par réflexe, laissant son regard parcourir ton corps. Tu avais levé un sourcil et ta décision avait été prise en quelques secondes. Bientôt, tu allais le retrouver près du bar et il ne fallut pas longtemps pour que tu comprennes que tu ne rentrerais pas seule ce soir. La flamme que tu avais lue dans son regard était toujours là alors que vous discutiez de sujets totalement banals. Mais ce n’était pas vos réponses qui vous intéressaient, c’était ce qu’elles amèneraient …

Allongée sur le ventre, complètement nue, tu dors paisiblement alors que les rayons de soleil commencent à chatouiller ton corps. La nuit avait été courte mais tu ne le regrettait pas une seule seconde. Ramener Alec chez toi avait été une excellente idée. Toi dont le corps n’avait connu que celui de femmes ces derniers temps. Ce sont les caresses d’Alec qui vinrent de tirer de ton sommeil. D’abord le frôlement de tes fesses qui te firent frissonner puis sa main à l’intérieur de tes cuisses qui firent remonter des souvenirs plaisants de la nuit passée. Tu veux joues à la femme endormie mais tu ne bernes personne alors tu te tournes légèrement vers lui. Le léger gémissement qui sort de tes lèvres alors que les siennes viennent se poser sur ton cou est la preuve vivante que tu es totalement réveillée et déjà à sa merci. « Jessian. Tu comptes me virer de ton lit où mon destin va être épargné encore un petit peu ? » L’intensité de son regard sur ton corps était insupportable alors que ses mains redécouvraient ce corps que tu lui avais offert quelques heures plus tôt. Tu soupirais d’aise, sentant le désir remonter en toi sans aucune difficulté : « Après un tel réveil, je pense que le destin peut t’épargner encore un peu. » Lui dis-tu un sourire taquin sur les lèvres avant de les poser délicatement sur les siennes. Les mains d’Alec se faisaient plus aventureuses et ne rencontraient aucune résistance de ta part. S’il pouvait faire chanter ton corps comme il l’avait fait la veille, il était hors de question que tu t’en prives. Mais le bruit de la porte d’entrée te fit détacher tes lèvres de celles d’Alec et tu levais un sourcil alors qu’il te demandait : « Rassure-moi t’es pas mariée ? » Tu levais les yeux au ciel. Non, le secret que tu lui avais caché ce n’était pas celui-là. Et pouvait-on considéré que tu le lui avais caché ? Tu n’avais pas parlé de ta fille à l’homme que tu avais ramené chez toi en pensant ne jamais le revoir une fois qu’il aurait passé la porte de ta maison. Tu ne lui devais rien. « Non, je ne le suis pas. » Cela ne t’aidait pas à savoir qui cela pouvait être cependant jusqu’à ce que la personne monte les marches. Cette fois, tu n’avais plus aucun doute. Tu reconnaitrais la démarche de ta fille n’importe où. Ton corps se fige alors que tu sais déjà ce qui t’attend. Morgane a l’habitude de te réveiller en sautant sur le lit, lit dans lequel Alec et toi étiez tous les deux, totalement nus. « Maman ! » Cet appel sembla avoir un effet sur Alec qui vous recouvrit de la couette jusqu’ici poussée au fond du lit de sortes à ce que quand Morgane passa la porte quelques secondes plus tard, vous étiez au moins couverts. « Maman ?! » Tu plonges ton regard dans celui d’Alec en le suppliant de ne pas te demander d’explication tout de suite. Tu auras certainement à en donner mais pas maintenant. Ton coeur bat à tout rompre et tu décides que cette situation est bien pire que la fois où tu t’es fait surprendre par ta mère au lycée. « C’est quiiii Maman ? » Non, non, impossible que tu répondes à cette question. Ta fille était curieuse de nature, ce n’était pas étonnant qu’elle pose des questions. Par contre, tu n’étais pas du tout prête à lui répondre, tu ne savais même pas ce que tu pouvais lui répondre. « Qu’est-ce que tu fais là ma chérie ? » Lui demandas-tu en passant une mèche derrière ses cheveux : « Tata Nola a eu une urgence et elle a dû partir. Elle a essayé de t’appeler mais tu répondais pas. » Te dit ta fille en haussant les épaules. Génial … Ton portable était en silencieux sous un tas d’habits quelque part dans ta chambre. « C’est qui le monsieur maman ? » Toi qui étais si fière de la détermination et de la persévérance de ta fille, tu la détestais énormément à ce moment-là. « Tu sais quoi ? Si tu nous prépares deux verres d’eau dans la cuisine et que tu sors tous les ingrédients pour des pancakes sans en mettre partout, je te dirai qui est notre invité surprise d’accord ? » Ta fille acquiesça avant de sauter du lit : « D’accord maman ! » Gagner du temps, voilà ce que tu venais de faire. Une fois que tu fus certaine que Morgane était en bas des marches, tu te tournais vers ton invité avant de lui dire : « Je suis vraiment désolée. Ma soeur devait la ramener en début d’après-midi je … » La vérité c’était que tu ne savais pas exactement quoi dire car tu attendais qu’Alec sorte de sa stupeur face à la scène à laquelle il venait d’assister.


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Message(#)undiscovered (jessian) EmptyJeu 16 Juil - 17:12



@JESSIAN REED & ALEC STRANGE
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La gamine est entrée et immédiatement l’instant s’est brisé. La sensualité est loin. La passion aussi. Alec se demande finalement ce qui est le pire. Aurait-il préféré avoir un époux en colère sur le dos ou une gamine qui posait trop de question de si bon matin ? Le mari l’aurait certainement mis moins mal à l’aise que ça.  Il ne peut s’empêcher de croire à une mauvaise blague alors que la gamine le dévisage. Comme si Jessian allait lui annoncer que non c’était un canular, elle n’était pas maman, l’enfant était la fille de sa voisine. Ou mieux sa petite sœur pourquoi pas. Il ne pouvait s’empêcher de l’observer cherchant des indices qu’il n’avait pas su voir.  « Qu’est-ce que tu fais là ma chérie ? »La grimace d’Alec est de plus en plus flagrante. Comme s’était-il retrouvé dans cette situation ? Jessian était jeune, d’au moins dix ans sa cadette. Il n’avait pas demandé son âge mais elle devait avoir quoi ? Vingt-sept ans ? Vingt-huit ans ? Comme un inspecteur essayant de comprendre le sens de la scène de crime il tente de retracer leur conversation. Avait-elle mentionné une fille ? Probablement pas sinon il se serait enfui en courant. Il faut dire qu’ils n’avaient pas parlé longtemps. Bien plus préoccupés par l’idée de se retrouver dans le même lit. Et bien voilà ils y étaient dans ce même lit. Simplement il y avait une intruse dans la scène idyllique d’une matinée passionnelle.  « Tata Nola a eu une urgence et elle a dû partir. Elle a essayé de t’appeler mais tu répondais pas. »  Alec n’essaye même pas de répondre. La gamine le regarde avec ses grands yeux et s’il pouvait s’enfuir en courant il le ferait. « C’est qui le monsieur maman ? »  « Tu sais quoi ? Si tu nous prépares deux verres d’eau dans la cuisine et que tu sors tous les ingrédients pour des pancakes sans en mettre partout, je te dirai qui est notre invité surprise d’accord ? » comment ça elle allait lui dire qui il était ? Cette fois-ci il tourne la tête vers la jeune femme à chaque seconde qui passe un peu plus éberlué. « D’accord maman ! »Au moins l’appat de Jessian aura eu le mérite de faire sortir l’enfant de la pièce et il se sent reprendre une respiration qu’il n’avait pas réalisé retenir depuis déjà plusieurs secondes. « Je suis vraiment désolée. Ma soeur devait la ramener en début d’après-midi je … » Alec sort du lit, essayant de reprendre ses esprits, de sortir du choc. Il part à la recherche de ses habits dans le tas de fringues étalé par terre. Le souvenir de ses mains enlevant un à un chacun des vêtements de la peau de la jeune femme est encore à vif dans son esprit. « Ca t’a pas semblé être une information importante dans la conversation hier ? » Il est un peu agressif comme si on l’avait privé d’une information capitale. Il soupire et ne peut s’empêcher de retrouver son ironie habituelle. « Et le père il va nous rejoindre dans le lit lui aussi ? On garde sa place au chaud ? » Il enfile son jean, reboutonne les boutons de sa chemise et alors qu’il cherche désespérément ses chaussettes, finit par se rendre compte qu’il se comporte comme un abruti et que la jeune femme n’avait eu aucune raison de lui dire aux vues de leurs activités nocturnes. « Désolé, tu me dois rien, je sais pas pourquoi je te dis ça. » Il passe une main sur son visage, un peu frustré en réalité d’avoir été sorti aussi brutalement de ce lit. Alec se force un prendre un ton un peu plus avenant. « T’as l’air jeune pour avoir déjà une gamine. Elle s’appelle comment ? » Il était bien décidé à quitter cette maison aussi rapidement que possible mais il pouvait au moins essayer de le faire avec délicatesse.


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Dernière édition par Alec Strange le Sam 18 Juil - 5:24, édité 1 fois
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Message(#)undiscovered (jessian) EmptySam 18 Juil - 4:54

C’est dans des moments comme ceux-ci que tu ne rêves que d’une chose, pouvoir disparaître. C’est débile parce que tu sais que cela n’est pas possible mais te faire surprendre au lit avec un homme par ta fille de cinq ans est le scénario d’un cauchemar que tu n’as jamais eu l’idée d’avoir. Tu veillais à garder cette partie de ta vie loin de ta fille, très loin de ta fille. Tu n’avais jamais rencontré quelqu’un avec qui les choses étaient assez sérieuses pour que tu aies envi de faire entrer cette personne dans votre vie à toutes les deux. Avec Alec, ce n’était pas la question de toute manière vu que Morgane avait débarqué sans prévenir. Tu avais envie de tuer ta soeur mais en même temps, seule une véritable urgence l’aurait poussée à déposer ta fille chez toi de si bon matin donc tu sais déjà que tu ne pourras pas lui en vouloir très longtemps. Alors dans cette situation, alors que le visage d’Alec se contorsionne et devient de plus en plus horrifié, tu fais tout pour que Morgane ne se rende pas compte qu’elle vient de surprendre une scène à laquelle elle n’aurait pas dû assister. Tu lui parles comme tu l’aurais fait n’importe quel autre matin et utilisant vos petits surnoms affectifs et en lui donnant toute ton attention. Il ne t’échappe pas qu’Alec est en train de paniquer à tes côtés mais il ne bouge pas et ne dit rien et c’est ce dont tu as besoin à cet instant car tu gères la situation. Du moins, tu la gères du mieux que tu peux. Ta première mission est de faire sortir Morgane de ta chambre pour que vous puissiez vous habiller. Tu aurais préféré passer la matinée nuée au milieu des draps dans les bras d’Alec mais ce n’était pas ce qui était prévu désormais. Ta fille semble intéressée par ta proposition et surtout par l’idée qu’elle va petit-déjeuner avec des pancakes apparemment. Tu la regardes sortir de la chambre et tu laisses ses petits pas résonner avant de te tourner vers Alec et de t’excuser. Tu ne sais pas de quoi pour l’instant, tu ne sais pas ce qui lui passe par la tête parce que la surprise et le choc semblent l’avoir rendu muet. Ce n’est pas ce que tu cherches et tu ne cherchais pas non plus à le piéger. Quand ton regard avait croisé le sien dans le bar la veille, tu ne t’étais pas fait d’illusions. Tu savais déjà que si cet homme occuperait ton lit, il l’occuperait un soir avant de disparaître. Il dégageait cette aura qui te laissait penser qu’il n’était pas du genre à attendre beaucoup plus de ce genre d’entrevues. Mais la situation actuelle changeait légèrement les choses et ça, ce n’était pas prévu. Tu le regardes sortir du lit et se diriger vers ses vêtements sur le sol. Même si ce n’est pas le moment, tu ne peux t’empêcher d’admirer le corps nu et majestueux qui se trouve devant tes yeux. Mais bientôt ses paroles te sortent de tes pensées : « Ca t’a pas semblé être une information importante dans la conversation hier ? Et le père il va nous rejoindre dans le lit lui aussi ? On garde sa place au chaud ? » Tu sais qu’il a le droit d’être en colère mais ses paroles te font mal. C’est idiot parce qu’Alec n’est pas quelqu’un que tu connais assez bien pour que son jugement t’importe. Et pourtant, tu sens la colère monter en toi également. Sortant du lit, tu vas enfiler une culotte et un short avant d’attraper un t-shirt que tu glisses sur ton corps nu. Tu ne dis rien, tu ne veux pas répondre tout de suite de peur de te mettre en colère toi aussi mais finalement, quand ta tête ressort de l’autre côté du t-shirt, les paroles d’Alec te surprennent : « Désolée, tu me dois rien, je sais pas pourquoi je te dis ça. T’as l’air jeune pour avoir déjà une gamine. Elle s’appelle comment ? » Alors qu’il pose cette question, Alec est totalement habillé et il ne fait aucun doute qu’il a envi de quitter la maison le plus vite possible. Tu peux le voir dans son regard encore affolé. Et tu ne lui en veux pas, tu le comprends. Ce n’était pas dans le contrat implicite que vous aviez signé hier soir de rencontrer ta fille. « Tu as raison, je ne te dois rien. Et je ne vais pas m’excuser de ne pas t’avoir parlé de ma fille que tu ne devais pas rencontrer. Des fois j’ai besoin d’être Jess et pas Maman pour quelques heures. » Dis-tu en passant une main dans tes cheveux. « Mais je suis réellement désolé, je … Ce n’était pas prévu, tu n’aurais pas dû la rencontrer si cela peut te rassurer. » Tu ne savais pas si cela le rassurerait mais au moins tu l’avais dit. Tu ne cherchais pas à le piéger et tu voulais que ce soit clair : « Elle s’appelle Morgane. Je l’ai eue à vingt-trois ans. Le père de ma fille et moi sommes divorcés depuis cinq ans, ma fille ne s’attend donc pas à le voir débarquer. » Ça aussi tu préférais que ce soit clair. Peu importe que tu revois Alec après cette nuit et ce début de matinée mouvementée, tu ne voulais pas qu’il garde de toi une image qui n’était pas ce que tu étais. Tu t’approches un peu de lui avant de lui dire : « Je vais faire des pancakes pour Morgane mais ne te sent pas obligé de rester, je ne veux pas te retenir si tu as autre chose à faire. » Tu ne savais pas si ta fille allait le laisser filer aussi facilement mais tu ne lui en voudrais pas s’il prenait la fuite, d’autres l’auraient déjà fait à sa place.


@Alec Strange :l:
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Message(#)undiscovered (jessian) EmptySam 18 Juil - 6:31



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Alec la regarde s’habiller presque à regret. La matinée aurait pu être bien agréable. Elle venait d’être coupée courte. « Tu as raison, je ne te dois rien. Et je ne vais pas m’excuser de ne pas t’avoir parlé de ma fille que tu ne devais pas rencontrer. Des fois j’ai besoin d’être Jess et pas Maman pour quelques heures. Mais je suis réellement désolé, je … Ce n’était pas prévu, tu n’aurais pas dû la rencontrer si cela peut te rassurer. »  Il sent sa colère retomber. Elle avait été tout aussi surprise que lui de l’arrivée de sa fille et il pouvait comprendre que le fait d’avoir une gamine de cinq ans n’était pas une information capitale dans une conversation avec quelqu’un qu’on avait envie de mettre dans son lit le temps d’une nuit.  « Elle s’appelle Morgane. Je l’ai eue à vingt-trois ans. Le père de ma fille et moi sommes divorcés depuis cinq ans, ma fille ne s’attend donc pas à le voir débarquer. » Vingt-trois ans. C’était jeune. A vingt-trois ans il venait à peine d’arriver à Brisbane, Mitchell et lui étaient encore bien loin d’imaginer que quelques années plus tard, ils auraient créés le Club, gang de Brisbane ayant réussi à écraser tous les autres en quelques années à peine. « Je vais faire des pancakes pour Morgane mais ne te sent pas obligé de rester, je ne veux pas te retenir si tu as autre chose à faire. »   Alec hoche la tête. Il n’avait aucune attention de rester. Ils descendent les escaliers et Alec ne prend même pas le peine de se diriger vers la cuisine pour dire au revoir à la gamine. Il n’avait qu’une envie oublier cette matinée. Il se tourne pourtant vers Jessian, un peu mal à l’aise, cherchant ses mots. « Dommage pour la matinée interrompue mais la nuit aura été…agréable. » Le regard charmeur apparaît un instant mais il s’efface vite. Il ne comptait pas la revoir, cela semblait évident pour les deux. Il se dirige donc vers la porte avant d’être arrêté dans sa fuite par un monstre.  

Elle est haute comme trois pommes et pourtant elle le terrifie déjà. Ca en était presque cocasse. Il aurait pu la soulever d’une main mais son petit regard plein de curiosité le bloquait sur place. Morgane le regarde, positionnée entre lui et la porte. « Bah tu viens pas faire des pancakes ? Tu sais les pancakes de Maman sont les meilleurs de la planète. » Le ton est fier, lui arrache un sourire amusé. Sa voix se fait plus douce alors. « Ca j’en doute pas. » Il lance à un regard à Jessian comme pour la prier de venir le sauver, qu’il ne sait pas quoi sortir comme excuse pour sortir rapidement de cette maison. Mais déjà une petite main tire sur sa manche le forçant à baisser de nouveau les yeux vers l’enfant. « Tu t’appelles comment ? T’as pas bu ton verre d’eau. Tu sais il y aura assez de pancakes pour toi. Mais t’as pas le droit de tout manger parce que t’es grand. Ca compte pas. » Elle a pris un air qui se veut menaçant et qui pourtant élargi le sourire sur son visage. Il devait bien admettre que la gamine n’était pas facilement impressionnable. Alors il s’accroupie à son niveau pour pouvoir la regarder dans les yeux. « Je m’appelle Alec. Mais tu sais Morgane si ta maman fait les meilleurs pancakes de la planète moi je dois faire les meilleurs pancakes de l’univers du coup je ne voudrais pas lui faire de l’ombre. Elle ne va pas être contente après. Et puis je dois y aller.»  Morgane ouvre de grands yeux mais son visage exprime vite de la déception. Alec se relève, contourne l’enfant pour se diriger vers la porte avec un regard d’excuse envers Jessian. Il ne comptait pas remettre un pied dans cette maison. « C’est pas possible que tes pancakes soient meilleurs que ceux de Maman de toute façon. C’est pour ça que tu veux pas rester. Je suis sûre que tu mens. » Alec s’arrête la main sur la poignée. Il ne sait pas si c’est une stratégie pour le faire rester mais sans le savoir la gamine a touché du doigt l’esprit de compétition et le perfectionniste qu’il était en cuisine. Morgane a un air de défi les bras croisés. Était-il réellement en train de se faire avoir par une gamine de cinq ans ? Allait-il rester pour ce petit déjeuner alors que son plan avait été simplement de passer une nuit avec la femme derrière lui et de ne plus jamais la revoir ?  Alec lève les yeux au ciel, agacé par son propre comportement, il était en train de se faire avoir comme un bleu et s’en rendait parfaitement compte. Il se tourne, lance un regard désolé à Jessian avant de regarder la gamine. «  Je mens jamais. » Mais bien sûr. Il mentait tout le temps. Sa vie entière était un mensonge jusqu’au nom qu’il venait de donner. C’était l’euphémisme de l’année.  L’air moqueur revient. « Je propose un duel de pancakes avec ta maman, si je gagne tu me laisses partir. Si je perds… » Non il n’allait pas dire ça. C’était stupide et idiot. Inutile. Il aurait pu juste partir maintenant tout de suite. « Je vous inviterais dans mon restaurant et tu pourras choisir ce que tu veux. » Et voilà l’erreur est faite. Il vient déjà de donner une partie de sa vie. Il n’arrive même plus à se souvenir s’il avait mentionné son métier à Jessian la vieille, ayant plus été intéressé par l’idée de lui enlever ses vêtements que par faire une conversation. Il ne savait même pas si Jessian avait particulièrement envie qu’il reste pour le petit déjeuner. Alec était persuadé qu’il allait gagner. Et s’il ne gagnait pas il ne comptait pas tenir sa promesse, Morgane aurait certainement oublié dans les jours qui allaient suivre et il n’aurait pas à les revoir. Cette dernière a un grand sourire sur le visage, elle se tourne vers sa mère d’un air déterminé. « Maman il faut qu’on gagne ! »  Dans quoi était-il en train de se faire embarquer ?


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Message(#)undiscovered (jessian) EmptyLun 20 Juil - 3:48

D’habitude, quand tu passes la nuit avec quelqu’un, si la personne ne compte pas remettre ça le lendemain matin, tu te réveilles seule dans ton lit ou tu es celle qui s’éclipse dans la nuit, sans un mot. Quand il n’y a pas de promesse de plus, quand il était très clair que c’était pour une nuit et rien d’autre, cela valait mieux. Tu aurais énormément apprécié remettre ça ce matin avec Alec, ton corps s’apprêtait déjà à accueillir le sien de nouveau mais Morgane en avait voulu autrement. Ce n’était pas le première fois et ce ne serait pas la dernière où ta fille venait bousculer tes plans. Mais tu te consolais en te disant que tu te vengerais plus tard, quand elle sera adolescente. Alec écoute tes explications sans un mot alors qu’il finit de se rhabiller. Il n’a pas besoin de parler de toute manière, ces paroles, tu les prononces pour soulager ta conscience plus qu’autre chose. Il ne faut pas être un génie des signes non verbaux pour comprendre qu’Alec a bel et bien l’intention de disparaître au plus vite et tu te doutes que vous n’alliez pas vous revoir. Tu ne sais pas pourquoi mais tu le regrettes presque. Secouant la tête, tu l’écoutes te dire : « Dommage pour la matinée interrompue mais la nuit aura été…agréable. » Tu n’étais pas certaine qu’agréable soit le mot le plus juste pour la nuit que vous aviez passée mais il avait raison, elle avait été très … agréable. « Le plaisir de la nuit est autant partagé que la déception de ne pas avoir l’occasion de continuer ce matin. » Lui dis-tu avec un petit sourire avant de l’inviter à prendre la direction de la sortie. Alors que tu t’approches de la cuisine et que tu entends Morgane sortir les ingrédients des placards, ton pouls s’accélère. Tu as promis à ta fille de lui dire qui est Alec mais que vas-tu lui dire ? Et va-t-elle accepter qu’il s’éclipse sans prendre le petit déjeuner avec vous ? Tu en doutes mais tu comptes bien essayer au maximum de jouer l’intermédiaire entre les deux pour permettre à Alec de s’éclipser et à ta fille d’avoir ses réponses.

Morgane était bel et bien dans la cuisine et elle semblait avoir terminé de rassembler les différents ingrédients nécessaires pour les pancakes car elle vous accueillit dans la cuisine avec un grand sourire sur le visage. Tu ne fus pas du tout surpris de voir ta fille s’adresser à Alec comme si elle le connaissait depuis des années. Morgane n’avait jamais pu être rangée derrière le mot timidité, c’était un concept qu’elle ne connaissait pas. Et des fois, cela te faisait un peu peur d’ailleurs parce qu’elle voulait parler à tout le monde, tout le temps. Tu étais assez lucide pour reconnaître qu’elle devait tenir ça de toi plus qu’Abel même si ce dernier savait se montrer très charmant quand il le voulait. Tu observais l’échange entre Morgane et Alec avec un sourire amusé alors que tu bus ton verre d’eau. Finalement, c’est Alec qui se présente sans vraiment mentionner le lien qu’il a avec toi. C’est mieux ainsi et Morgane est bien plus concentrée sur le fait qu’il lui annonce son départ pour le remarquer. La moue déçue de ta fille ne te surprend pas te quand Alec croise ton regard comme pour s’excuser, tu lui souris. Tu comprends, il n’a pas à rester, il ne te doit rien. « C’est pas possible que tes pancakes soient meilleurs que ceux de Maman de toute façon. C’est pour ça que tu veux pas rester. Je suis sûre que tu mens. » Les paroles de ta fille te font avaler ta dernière bouchée de travers. Tu sais exactement à quoi elle joue et de ce que tu sais de l’homme qui est en train de prendre la fuite, ce n’est pas quelqu’un qui refuse un challenge. « Morgane ! » T’exclamas-tu effarée. Tu allais ajouter quelque chose mais la porte d’entrée se referme et tu entends des pas revenir vers vous. Tu as du mal à croire qu’Alec est de retour dans la cuisine mais pourtant, il est bien devant tes yeux : «  Je mens jamais. Je propose un duel de pancakes avec ta maman, si je gagne tu me laisses partir. Si je perds… Je vous inviterais dans mon restaurant et tu pourras choisir ce que tu veux. » Tu lèves un sourcil étonnée. Pour le coup, tu as très envie de gagner ce concours toi aussi maintenant. Tu ne te souvenais pas qu’il ait mentionné un restaurant la veille mais votre conversation avait été très superficielle et vous aviez tous les deux rapidement convenus qu’il ne servait à rien de continuer à faire semblant, autant rentrer de suite. Mais tu as encore du mal à réaliser qu’Alec est devant ta fille, en train de lui serrer la main pour conclure le pacte. Tu aurais pu gérer la déception de Morgane et ses multiples questions s’il avait voulu partir, tu n’arrivais pas à croire qu’il s’était fait avoir par ta fille … « Maman il faut qu’on gagne ! » L’air paniqué, Morgane s’empressa d’aller chercher son tablier et Alec se releva pour être à ta hauteur. Cette fois, tu étais plus amusé qu’autre chose. Parce que tu te souviens de l’air complètement apeuré d’Alec dans ton lit en découvrant ta fille. Désormais, tu commences à te dire qu’il n’a peut-être pas peur des enfants, il a l’air d’être plutôt doué avec eux même ce qui t’intrigue et te donner envie d’en savoir plus. Secouant la tête, tu chasses cette pensée de ton esprit. Alec est peut-être resté pour le petit déjeuner mais cela ne veut pas dire que quand il passera cette porte, tu allais le revoir, peu importe les circonstances. « Tu as conscience de t’être fait avoir par une petite fille de cinq ans qui chante des chansons de princesse toute la journée n’est-ce pas ? » Ne pus-tu t’empêcher de lui faire remarquer. « Je n’aurais jamais cru que les enfants c’était ton truc mais tu es un vrai softie en fait. » Dis-tu avec un clin d’oeil avant de lui tendre un tablier de cuisiner et d’enfiler le deuxième. « Que le meilleur gagne. » Dis-tu avant que Morgane ne t’entraîne près d’elle. Les ingrédients étant au milieu du plan de travail, tu sortis la vaisselle nécessaire pour Morgane et toi mais aussi pour Alec en lui disant : « Si tu as besoin d’autre chose, n’hésite pas à fouiller ou à me demander. » Oui parce qu’il était un parfait inconnu en réalité dont tu ne savais pas grand chose. Mais malgré cela, après l’avoir vu se faire avoir par Morgane, tu ne pouvais t’empêcher de lui faire confiance. Rapidement, tu oubliais presque sa présence alors que ta fille et toi prépariez les pancakes. C’était un petit déjeuner régulier chez vous, tu en préparais deux fois par semaine minimum depuis des années alors tu laissais l’habitude prendre le dessus. Tu n’étais pas une chef cuisinière et il était fort probable que les pancakes d’Alec soient bien meilleurs que les tiens mais tu n’avais jamais prétendu être excellente. Au bout d’un quart d’heure, tu avais préparé la pâte des pancakes et tu commençais à faire chauffer la poêle. « Pas trop peur de te perdre monsieur ? » Lui demandas-tu alors que tu lui tendais une autre poêle où il pourrait cuire ses pancakes. C’était très amusant finalement cette petite compétition ponctuée des remarques de Morgane et du récit de sa soirée chez sa tante qu’elle t’avait raconté en détail pendant que tu préparais la pâte. Une dizaine de minutes plus tard, les pancakes étaient prêts et tu profitais qu’Alec termine pour sortir avec ta fille tout le nécessaire pour les accompagner. Alors que tu sortais le sirop d’érable, les confitures et la pâte à tartiner, elle s’occupait s’attraper les jus de fruit. « C’est bon monsieur Alec ? » Demandas Morgane qui regardait les pancakes avec envie. Ta fille était une vraie gourmande, tu espérais qu’elle n’aurait jamais à se priver de manger ce qu’elle voulait comme tu avais appris à le faire. Alors qu’Alec amenait les pancakes sur la table, tu lui dis : « Ils ont l’air très réussi. » Ce n’était que la vérité après tout. « Qui est censé désigner le gagnant de ce concours ? » Car pour le coup, vous n’aviez aucune personne impartiale dans la maison …


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Message(#)undiscovered (jessian) EmptyMar 21 Juil - 8:32



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Alec Strange était un imbécile. Un imbécile en train de se faire avoir par une gamine de cinq ans dans le plus grand des calmes. Il ne comprenait pas bien comment il en était arrivé là, à serrer la main de la gamine, à lancer un concours de pancakes avec une famille dans laquelle il n’avait pas sa place, avec une femme qu’il n’avait pas l’intention de revoir. En voyant arriver l’enfant dans la chambre, la panique était arrivée bien rapidement, il avait été surpris, ne s’attendant pas à ce que la jeune femme ait un enfant. Pourtant en quelques paroles échangées avec Morgane il s’était laissé prendre au jeu, incapable de résister au challenge lancé.

La femme en face de lui a un air amusé et ça lui donnerait presque envie de venir l’effacer par un baiser. « Tu as conscience de t’être fait avoir par une petite fille de cinq ans qui chante des chansons de princesse toute la journée n’est-ce pas ? » Alec lève les yeux au ciel, mais son sourire s’élargit sans même sans rendre compte. « Je n’aurais jamais cru que les enfants c’était ton truc mais tu es un vrai softie en fait. » Le remarque lui arrache un air outré. Venait-elle vraiment de le traiter de softie ? Il marmonne dans sa barbe, pour ne pas que Morgane afférée à sortir les ingrédients l’entende. « Un softie. Un softie je t’en fouterais des softies. C’est pas de ma faute si ta fille est clairement un petit démon qui je suis sûre sait obtenir tout ce qu’elle veut. Je me demande de qui elle tient. » Il a fini sa phrase d’un ton moqueur, et quand elle lui tend le tablier il a fait exprès d’effleurer sa main au passage, le regard rappelant une toute autre scène où quelques heures plus tôt Jessian aurait pu obtenir de lui tout ce qu’elle voulait. Mais déjà il fait semblant de rien,  se détournant, enfilant le tablier qu’elle lui a tendu.  Il devait admettre qu’elle n’avait pas tort. Alec n’était pas habitué aux enfants. La panique venait rapidement en voyant ces mini humains dont il ignorait le fonctionnement. Il y avait peut-être une part de déni aussi, le fait de repousser au loin ce qu’il n’aurait jamais. Car cela faisait des années qu’il avait fait une croix sur le fait de devenir père, il n’y avait pas de places pour des enfants au Club, pas de place pour une femme à qui il aurait pu montrer le bras droit du gang à la tête de Brisbane et qui l’aurait accepté. Alec n’aurait jamais été prêt à mettre une femme en danger ou des futurs enfants. Ce n’était pas sa vie. Ca ne le serait jamais. Pourtant face à l’enfant, une part de lui ne pouvait s’empêcher d’être curieux, il y avait une part de regret aussi lorsqu’il posait le regard sur la gamine, sachant pertinemment que cela resterait un monde qui lui serait inconnu. « Que le meilleur gagne. » Jessian sort la vaisselle et Alec commence à repérer les ingrédients. « Si tu as besoin d’autre chose, n’hésite pas à fouiller ou à me demander. » Il hoche la tête. En temps normal il n’aurait pas été à l’aise, mais la cuisine au moins le détendait immédiatement, c’était peut-être l’un des rares moments où son visage se détendait, où il était lui-même. Pendant que les deux adultes commençaient à préparer la pâte à pancake,  Morgane avait commencé à raconter sa soirée. Alec avait commencé à poser des questions à la petite fille, lui demandant des détails,  s’esclaffant à ses commentaires. Il n’aurait pas pensé pouvoir parler facilement aux enfants pourtant, alors qu’il s’amusait avec les ingrédients, la discussion lui venait facilement.
La pâte prête, Jessian lui tend un poêle avec ce même air amusé. « Pas trop peur de te perdre monsieur ? » Il attrape la poêle et alors qu’il passe derrière elle pour attraper de quoi la beurrer légèrement, il vient parler à son oreille « Contre toi ? Totalement. »Ils ne se connaissaient pas et c’était peut ça qui finalement rendait le moment plus facile. Alec ne comptait pas rester, il ne la reverrait probablement jamais. Il lui était plus facile d’être lui-même, d’apprécier le moment en sachant pertinemment que cela n’aurait pas de suite. « C’est bon monsieur Alec ? » Il montre à Morgane l’assiette pleine de pancakes qui ont l’air aussi moelleux qu’aériens. Il avait fait monter les blancs en neige pour leur donner la texture particulière. Il sourit plein de défi à l’enfant. « Je sais pas ça a l’air prêt Chef ? » Le regard gourmand de la gamine élargit son sourire, c’était peut-être ce qu’il préférait dans la cuisine, voir le regard des gens qui adoraient manger. Il amène les pancakes sur la table et s’assoit en face de la femme et de sa fille. « Ils ont l’air très réussi. » « Merci, les tiens aussi. » Jessian avait l’air de maîtriser l’art des pancakes.  « Qui est censé désigner le gagnant de ce concours ? » Alec n’avait pas pensé à cette option, il faut dire que personne n’était impartial. Mais Alec est bon joueur et il avance les deux plats de pancakes vers la gamine qui le regarde avec des grands yeux. « C’est le Chef qui décide ! » Un clin d’œil. Peu importe le résultat en réalité, il comptait disparaître dans les deux cas. Morgane a déjà attrapé deux pancakes, qu’elle tartine. Alec sert l’assiette de Jessian par réflexe, puis la sienne, habitué à être le maître en cuisine. Morgane a la bouche pleine, le regard pétillant, elle a déjà goûté les deux. « C’est difichiiiiiiie! Ils sont vraiment bons ses pancakes Maman ! Mais les tiens aussi ! Il faut que j’en mange plus pour savoir ! » Alec sourit, lui laissant le temps de réfléchir, mettant du sirop d’érable sur les siens, goûtant ceux de Jessian qui étaient très réussis. « T’as appris où à cuisiner tes pancakes Alec ? » La question est innocente dans la bouche de la gamine qui parle la bouche à moitié pleine, mâchouillant ses mots comme ses pancakes. Il hésite et répond « Quand j’étais petit, mon grand frère était nul en cuisine, je me suis dis que si je voulais un jour manger quelque chose de vraiment très très très bon comme les pancakes j’avais intérêt à apprendre à cuisiner. » Un clin d’œil, une demi-réponse, un demi mensonge enrobé de vérité, deux parties de lui livrées, son frère, l’absence de parents réellement présents ou bien partis trop tôt. Un enfant ne l’aurait pas remarqué, une femme peut être plus.



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Message(#)undiscovered (jessian) EmptyJeu 23 Juil - 2:25

La scène qui était en train de se dérouler dans ta cuisine te semblait irréelle. Comment est-ce que cette matinée dans les bras d’Alec s’était transformé en un concours de pancakes avec ta fille ? Une explication devait pouvoir être trouvée mais tu avais du mal à la formuler. L’arrivée de Morgane avait sonné pour toi le départ d’Alec. La surprise sur son visage lors ed son apparition et le malaise qui avait suivi t’avait suffit à comprendre qu’il allait prendre la poudre d’escampette. Et il s’apprêtait à le faire jusqu’à ce que Morgane ne le mette au défi. Tu n’arrivais d’ailleurs toujours pas à croire que ta fille avait fait une chose pareille. Après tout, elle ne connaissait pas Alec et il fallait du cran pour le mettre au défi, elle une petite fille de cinq ans pas plus haute que trois pommes. Mais s’il y avait une chose dont ta fille ne manquait pas c’était de cran et de malice, deux qualités que tu avais l’habitude de voir apparaître chez elle mais qui pouvaient surprendre les inconnus. Totalement amusée de voir Alec se faire avoir par ta fille, tu ne pus t’empêcher de le traiter de softie, ce qu’il était totalement à tes yeux. « Un softie. Un softie je t’en fouterais des softies. C’est pas de ma faute si ta fille est clairement un petit démon qui je suis sûre sait obtenir tout ce qu’elle veut. Je me demande de qui elle tient. » Tu ris aux paroles d’Alec, tu ne pouvais pas t’en empêcher. Tu n’avais jamais prétendu que ta fille était un ange quand tu lui en avais parlé quelques minutes plus tôt à l’étage. Et tu savais qu’elle tenait énormément de toi, ton entourage adorait te le faire remarquer. En même temps, c’est en ta compagnie qu’elle passait le plus clair de son temps. « Tout de suite les grands mots … Elle sait juste ce qu’elle veut, comme sa mère. » Dis-tu à Alec avec un clin d’oeil en lui tendant le tablier. Sa main effleura la tienne et tu frissonnais mais aucun de vous ne s’attarda sur ce geste car Morgane attira de nouveau votre attention sur la tâche à réaliser. Tu t’occupes de sortir tous les plats et outils nécessaires à la réalisation des pancakes. Tu invites Alec à te demander s’il ne trouve pas ce dont il a besoin. Tu n’es pas une très grande cuisinière mais tu es équipée des trucs basiques donc pour des pancakes cela devrait passer. Comme tu t’y attendais, une fois les ingrédients pesés et mesurés, ta fille se désintéressa complètement de la préparation préférant vous raconter sa soirée. C’est devant tes yeux ébahis que tu la regardais débiter un flot de paroles pour répondre aux questions d’un Alec qui avait perdu toute nervosité ou timidité auprès de ta fille. Tu ne savais pas s’il s’en était rendu compte mais tu t’arrêtais de remuer la pâte quelques secondes pour les observer rire tous les deux. En dehors d’Abel qui passait de temps en temps pour passer un moment avec sa fille, il y avait peu d’hommes qui mettaient les pieds dans cette maison et qui rencontraient ta fille. C’est avec un pincement au coeur que tu regardais cette scène et pour la première fois, tu te demandais si Morgane avait tout ce dont elle avait besoin pour grandir. Abel et toi faisiez du mieux que vous pouviez mais était-ce suffisant ?

Tu repris la préparation de tes pancakes pour éviter de te poser trop de questions et bientôt, il fut temps de les cuire. De nouveau, tu sortis également le nécessaire pour Alec et bientôt, vous vous retrouviez derrière vos poêles, prêts à faire cuire vos pancakes. Tu ne pus t’empêcher de demander à l’homme à tes côtés s’il n’avait pas peur de perdre : « Contre toi ? Totalement. » Tu frissonnes alors que tu sens sa bouche près de ton oreille. Cela fait remonter dans ton esprit des souvenirs de la nuit passée et tu aimerais pouvoir reprendre là où vous vous en étiez arrêtés mais ce n’était pas possible. Alors tu ne dis rien, tu te déconcentres sur tes pancakes que tu fais cuire, ne croyant pas une seule seconde qu’Alec puisse être intimidé par tes talents relatifs de cuisinière s’il avait un restaurant. Morgane s’impatiente rapidement et veut se mettre à table. Tu ne peux pas lui en vouloir, l’odeur qui a envahi la cuisine est délicieuse. Ton ventre se met à gargouiller légèrement aussi mais heureusement, la cuisson n’est pas trop longue. Tu profites d’avoir fini un peu avant Alec pour sortir le nécessaire sur la table. Quand il vient déposer son assiette à côté de la tienne, tu ne pus t’empêcher de le complimenter : « Merci, les tiens aussi. » Vous étiez tous les deux de bons joueurs apparemment. En même temps, le résultat de ce concours n’allait pas changer grand chose au final. Enfin si, tu étais censée gagner une visite du restaurant d’Alec mais tu doutais que cela se produise réellement. Quand tu avais rencontré Alec la veille, tu n’avais pas manqué de remarquer que les informations qu’il t’avait données étaient peu nombreuses et sans importance. Si demain tu voulais le retrouver, tu n’aurais aucun indice suffisant pour le faire. Après tout, tu ne connaissais même pas son nom de famille … Toutefois, parce que c’était un concours, il fallait bien que quelqu’un tranche et Alec laissa les honneurs à ta fille qui fut ravie de cette attention. Vous preniez place autour de la table et ne tardiez pas à manger vos pancakes. Tu commençais par celui d’Alec avant de manger le tient et les deux étaient très réussis. « C’est difichiiiiiiie! Ils sont vraiment bons ses pancakes Maman ! Mais les tiens aussi ! Il faut que j’en mange plus pour savoir ! T’as appris où à cuisiner tes pancakes Alec ? » C’est amusée que tu regardais ta fille se resservir. L’excuse était bonne mais avant de laisser Alec lui répondre, tu ne pus t’empêcher de faire une petite remarque de maman : « N’oublie pas de mâcher et de les apprécier, le but n’est pas de se gaver. » Morgane hocha la tête, peu intéressée par tes paroles. Non, toute son attention était dévouée à Alec bien entendu qui répondit à sa question : « Quand j’étais petit, mon grand frère était nul en cuisine, je me suis dis que si je voulais un jour manger quelque chose de vraiment très très très bon comme les pancakes j’avais intérêt à apprendre à cuisiner. » Alors que ta fille l’écoutait religieusement et semblait accepter sa réponse sans broncher, tu ne pus t’empêcher de noter que si Alec avait dû cuisiner pour son frère, c’était que ses parents ne devaient pas être très présents. Tu te demandais un instant s’il était en train de vous raconter la vérité et quand ton regard croisa le sien, tu compris que oui. Tu en avais appris plus sur Alec en quelques minutes avec Morgane qu’en une soirée à ses côtés. Tu posais ta main sur le genou d’Alec en guise de réconfort mais en profitant pour la laisser légèrement remonter sur sa cuisse alors que Morgane vous disait : « J’ai pas de frère ou de soeur moi. J’aimerais bien en avoir … » Dit Morgane un regard rêveur sur le visage. C’était la première fois que vous abordiez ce sujet mais cela ne t’étonnait pas vraiment. Toutefois, tu allais devoir décevoir ta fille, tu ne comptais pas redevenir maman dans un futur proche. « Un jour peut-être princesse Morgane. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. Pour l’instant, tu étais heureuse de pouvoir profiter de ta vie sans le poids d’un deuxième enfant mais ce n’était pas quelque chose que tu excluais pour plus tard. « Ton frère a dû apprécier de te voir prendre en charge la cuisine ! Tu es devenu tellement passionné que tu as décidé d’ouvrir un restaurant ? » Ne pus-tu t’empêcher de lui demander, curieuse. Et Morgane enchaîna : « On mange quoi dans son restaurant monsieur Alec ? Des pancakes ? » Ta fille mettait le doigt sur une excellente question …


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Message(#)undiscovered (jessian) EmptyJeu 23 Juil - 17:04



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Cela lui venait avec facilité. Il en était surpris, il n’avait jamais rien eu contre les enfants, il les accueillait à bras ouverts avec les familles qui venaient dans le restaurant. Il était à l’aise avec les gens de manière générale, sociable et ouvert. C’était autre chose de passer du temps avec l’enfant d’une femme avec qui il venait de passer la nuit. Autre chose que d’entrer dans l’intimité d’une famille. S’il avait eu peur c’était peut-être aussi pour ça. Parce que cela lui venait avec facilité, que cette scène en réalité ne faisait que lui rappeler ce qu’il n’aurait jamais.

« Tout de suite les grands mots … Elle sait juste ce qu’elle veut, comme sa mère. » Cette femme est belle et pleine d’un charme qui le pousserait à la ramener dans la chambre si l’enfant n’était pas là. Il chasse l’idée pourtant en enfilant le tablier. Cela n’allait pas se reproduire. Pas maintenant qu’il savait qu’elle avait une fille. Alors il se concentre sur l’enfant, sur sa soirée, sur ce qu’elle raconte, elle l’amuse. La scène lui parait irréelle, il ne l’avait jamais vécu, n’avait pas non plus de souvenirs aussi simples que ceux-là dans son enfance. Il ne se souvient pas de moments calmes où le rire des enfants raisonnaient dans la cuisine pendant que ses parents parlaient. Il ne se souvient que des cris et des engueulades, il n’y avait eu peu de souvenirs heureux dans la cuisine de son enfance.

La cuisine le détend, la table bien servie attise sa bonne humeur. Alec aimait les choses simples et un bon repas en bonne compagnie était ce qu’il appréciait le plus. Il s’ouvre sans même sans rendre compte. Il livre une partie de lui, noyée dans des demi-mensonges et des paroles floues. Il ne parle pas de sa mère morte quand il avait sept ans, de son père violent et peu présent pour cuisiner et s’occuper de ses quatre gamins. Mais l’information pourtant est là, son frère et lui contre le reste du monde, dès le départ, dès les premières années. « J’ai pas de frère ou de soeur moi. J’aimerais bien en avoir … » La remarque la fait sourire. Il n’aurait pas non plus aimé grandir seul.  « Un jour peut-être princesse Morgane. » Jessian fait un clin d’œil à sa fille et il ne peut s’empêcher de l’observer longuement comme on essaye de déchiffrer un livre qu’on ne connait pas. Il avait envie de poser des questions. De savoir pourquoi elle avait eu une fille si jeune, si cela avait toujours fait partie de ses plans. Qui était Jessian ? Il ne le savait pas. La curiosité s’insinue lentement.  « Ton frère a dû apprécier de te voir prendre en charge la cuisine ! Tu es devenu tellement passionné que tu as décidé d’ouvrir un restaurant ? » Le regard se détourne légèrement, il est là le début du mensonge. « Oui c’est à peu près ça. » Alec était devenu un adepte des réponses fuyantes avec un grand sourire. Les réponses qui ne voulaient rien dire, qui ne donnaient pas plus d’informations. Alec ne parle pas de la fuite au nouveau Mexique, du premier job commis de cuisine pour faire profil bas. Il ne parle pas non plus de la création de ce restaurant à Brisbane qui était un moyen pour eux de se faire une bonne réputation et de blanchir l’argent sale qu’ils accumulaient depuis leur arrivée dans la ville. Il aurait aimé pourvoir dire que le restaurant avait été le fruit de sa passion, mais il réalisait aujourd’hui que comme tout dans sa vie, c’était le fruit de sa loyauté pour son ainé.

Heureusement l’enfant le sauve d’avoir à s’éterniser sur la question. « On mange quoi dans son restaurant monsieur Alec ? Des pancakes ? »  Alec se tourne vers la gamine avec un sourire moqueur. « Et les petits enfants comme toi de temps en temps. » Morgane lui fait de grands yeux et il ne peut s’empêcher de rire. « Non quand même on ne mange pas les petits enfants. Ca dépend. Je change la carte tous les mois, parce que je n’aime pas cuisiner la même chose tout le temps. Mais mon plat fétiche c’est les lasagnes.  Mais je pourrais te faire des pancakes si tu viens. » Qu’était-il en train de raconter ? Il était en train de se laisser prendre au jeu avec facilité, comme s’il allait les revoir, comme s’il était évident que la fille et sa mère se rendraient dans son restaurant. Il était temps qu’il se reprenne. Qu’il arrête de faire des promesses qu’il n’allait pas tenir. Morgane pourtant a des grands yeux qui pétillent et il la voit déjà imaginer ce qu’elle va manger. Il ne s’étonne donc pas quand il la voit réfléchir, observer les deux assiettes de pancakes et dire.« Oh bah c’est Maman qui a gagné alors. » Elle a un sourire malicieux et Alec lève un sourcil amusé. « Tient donc. » en plus de savoir ce qu’elle voulait, elle était décidément très intelligente. « Maman je peux aller jouer un peu ? » Morgane est prête à sortir de table. Une fois la réponse de sa mère elle file déjà dans le salon.  Alec se retrouve seul avec la femme en face de lui et il laisse le silence revenir, en buvant une gorgée de son jus de fruit.  Il garde le regard fixé vers l’endroit où Morgane est partie et le sourire n’a pas quitté son visage.« Elle est adorable ta fille. » Il sent les regrets revenir, l’envie de cette autre vie qui s’installe chaque jour un peu plus, aussi il se force à poser de nouveau le regard sur le visage de Jessian. Il passe une main sur sa nuque, un peu gêné. « Je suis désolé de m’être incrusté pour le petit déjeuner, tu n’avais peut être pas envie de laisser un homme débarquer dans ta cuisine. » Ils n’avaient pas parlé ce qu’ils recherchaient cela avait été clair, la nuit ne serait qu’une nuit. « Tu sais que je me souviens même plus de ce que tu fais dans la vie.. » Alec n’était pas de ceux qui restaient. Pourtant il était encore là.


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Message(#)undiscovered (jessian) EmptySam 25 Juil - 5:31

Alors que tu regardes Morgane interagir avec Alec, tu es soulagée de voir que ta fille accepte la présence de cet homme dans votre maison sans poser trop de questions. Enfin si, elle en pose mais pas les questions qui fâchent, pas celles qui feraient fuir Alec sans qu’il ne se retourne. Tu es étonnée qu’elle ne soit pas plus surprise que ça de trouver un inconnu dans votre maison car tu as bien veillé à ne jamais ramener personne qui ne soit déjà bien intégré dans ta vie dans cette maison quand ta fille s’y trouvait. Mais tu n’allais pas t’en plaindre. Loin de là même, tu étais heureuse que les choses se passent aussi calmement. Ce n’était pas du tout ce que tu avais imaginé pour ta matinée et si on t’avait décrit cette scène quelques heures plus tôt, tu aurais ri aux éclats à l’absurdité de la chose. Les pancakes ne mirent pas longtemps à être prêts. Tu doutais gagner ce concours car même si tu préparais régulièrement des pancakes pour Morgane, tes talents en cuisine n’étaient pas très développés comme adorait te le faire remarquer ta mère. Le fait que tu n’avais pas encore intoxiqué ta fille était un point pour toi cependant, peu importe ce qu’elle disait. Bientôt, vous vous retrouviez tous les trois attablés, entourant les pancakes qui n’attendaient qu’à être mangés. Vu que Morgane vous avait déjà raconté toute sa soirée, elle se remit à poser des questions à un Alec qui en dit plus en quelques mots à ta fille que ce que tu avais appris la veille. Ce n’était pas un reproche, il aurait pu te raconter n’importe quoi, ce n’était pas ce qui sortait de sa bouche qui t’intéressait hier soir mais bien la perspective de ce qu’il pourrait en faire plus tard dans la soirée. Et tu n’avais pas été déçue … Secouant légèrement la tête, tu te reconcentrais sur la conversation qui se déroulait sous tes yeux. Alec travaillait donc dans un restaurant et avait un frère pour lequel il s’était mis à cuisiner très jeune. Tu ne fis aucune remarque sur l’absence de ses parents et Morgane était trop petite pour comprendre que ce qu’Alec ne disait pas était aussi intéressant que ce qu’il venait de lui confier. Bien entendu, ta fille ne tarda pas à te faire remarquer qu’elle aimerait ne plus être fille unique mais malheureusement pour elle, tu ne te voyais pas redevenir mère de sitôt. Cette fois, tu avais envie de bien faire les choses et de ne pas te précipiter. Tu voulais être sûre d’avoir un réel partenaire qui sera là à toutes les étapes, ce qu’Abel avait été incapable de faire. Qu’il soit là pour Morgane était une bonne chose mais cela n’effaçait pas tout le reste. A ta réponse, tu ne manquais pas le regard inquisiteur d’Alec. Lui aussi devait chercher à en savoir plus sur toi. Parce que si lui avait été vague et mystérieux, tu n’avais pas brillé non plus dans l’art de lui raconter tous les détails de ta vie. Tu tentais une petite question en rebondissant sur ce qu’il venait de vous dire et tu ne fus pas surprise qu’il te réponde sans réellement te dire quelque chose. « Oui c’est à peu près ça. » Le ‘à peu près’ voulait tout dire dans cette réponse vaseuse. Tu ne cherchais pas à rebondir dessus, cela ne servait à rien. Après tout, vous étiez en train de petit-déjeuner, Alec ne passait pas un inquisitoire et il ne te devait strictement aucune réponse. S’il y avait bien quelqu’un qui lui en devait s’était toi qui l’avais surpris avec ta fille de si bon matin. Les enfants ayant tendance à ne pas aimer le silence, Morgane ne tarda pas à enchaîner avec une nouvelle question cette fois sur le menu du restaurant d’Alec. Comme si elle essayait de déterminer si cela valait le coup de te faire gagner … « Et les petits enfants comme toi de temps en temps. » Le visage effrayé et effaré de ta fille te fit sourire mais bientôt, Alec enchaîna : « Non quand même on ne mange pas les petits enfants. Ca dépend. Je change la carte tous les mois, parce que je n’aime pas cuisiner la même chose tout le temps. Mais mon plat fétiche c’est les lasagnes.  Mais je pourrais te faire des pancakes si tu viens. » Ta fille n’avait jamais été une personne compliquée à faire manger. Elle trouverait forcément quelque chose qui lui plairait sur la carte. Elle semblait en tout cas très intéressée par ce que lui contais Alec ce qui ne te surpris pas, ta fille était curieuse de tout. Cependant, tu ne pouvais t’empêcher d’espérer que l’homme en face de toi n’était pas en train de faire des promesses qu’il ne tiendrait pas. Morgane oublierait certainement ou tu feras tout pour qu’elle oublie mais si Alec comptait ne pas vous revoir ce qui semblait très probable, mieux valait ne pas trop s’avancer avec ta fille. « Oh bah c’est Maman qui a gagné alors. » Tu n’étais pas vraiment surprise de ce dénouement même si tu soupçonnais qu’il était plus dû à la promesse de manger dans le restaurant d’Alec plutôt que dû à tes talents culinaires. Ayant fini son assiette, ta fille demanda si elle pouvait se lever de table pour aller jouer. Tu ne cherchais pas à la retenir et tu la laissais monter dans sa chambre pour y retrouver ses poupées et ses jouets. Le silence se fit entre Alec et toi mais bientôt il te dit : « Elle est adorable ta fille. Je suis désolé de m’être incrusté pour le petit déjeuner, tu n’avais peut être pas envie de laisser un homme débarquer dans ta cuisine. » Tu n’allais pas dire le contraire … Posant tes yeux dans ceux de l’homme en face de toi, tu y lus quelque chose que tu ne t’étais pas attendue à voir. Tu pouvais y lire des regrets, une forme de regret en tout cas, comme si ce genre de début de matinée était quelque chose qu’il voulait mais qu’il ne pouvait pas avoir. A cet instant précis, tu ne pus t’empêcher de te demander qui se cachait réellement derrière le softie que tu avais en face de toi … Son sourire n’était peut-être qu’une façade, cela ne serait pas si surprenant que cela. « Ma fille est une chipie qui va m’en faire voir de toutes les couleurs en grandissant. Mais ne t’excuse pas. C’est moi qui devrais te remercier d’avoir jouer le jeu. Tu lui as fait bien plus plaisir que tu ne le penses. » C’était la réalité. Tu savais que Morgane serait ravie de ce petit déjeuner et de cette rencontre parce qu’Alec avait été attentif et l’avait faite rire tout en entrant dans son jeu, il ne lui en fallait pas plus. « Tu sais que je me souviens même plus de ce que tu fais dans la vie.. » Cette relance te surprit parce que tu t’attendais à ce qu’il se lève, prétexte une urgence et quitte la maison le plus rapidement possible maintenant que Morgane avait disparu. Mais décidément, Alec avait décidé de te surprendre … « Je suis mannequin, je pose majoritairement pour des publicités de sous-vêtements et de maillots de bain depuis une dizaine d’années. » Onze ans maintenant. Tu avais encore du mal à croire que tant d’années avaient passé depuis ton premier photoshoot, celui qui avait lancé ton tour du monde. Mangeant le dernier morceau de ton pancake, tu ne pus t’empêcher de lui dire : « Si tu veux partir, tu peux le faire tu sais ? » Tu n’étais pas de ses femmes qui s’attachaient en une nuit et qui ne voulaient plus jamais laisser leur amant partir. Alec t’intriguait, certes mais tu ne voulais pas qu’il se sente forcé de te tenir compagnie. « Tu peux aussi rester un peu si tu préfères, loin de moi l’idée de te chasser. » Lui dis-tu en laissant ton pied remonter doucement le long de sa jambe. Avec Morgane dans la maison, il était hors de question de reprendre la direction de ta chambre mais cela ne voulait pas dire que tu étais contre l’idée de jouer un peu. Et tu ne voulais pas le chasser non plus, contre toute attente, la compagnie d’Alec était agréable. « Tu comptes vraiment nous inviter à ton restaurant ? » Ne pus-tu t’empêcher de lui demander. Tu ne t’attendais pas vraiment à une réponse positive et ta question ne cherchait pas à le coincer, tu voulais juste savoir s’il fallait que tu te prépares à expliquer à Morgane que ce ne serait pas possible finalement.


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L’enfant part jouer et il se retrouve seul avec Jessian. Le regard reste fixé sur cette porte où elle a disparu. Il se prend à regretter le fait qu’il ne la reverra sans doute pas.  Que cette journée ne s’éternisera pas.  « Ma fille est une chipie qui va m’en faire voir de toutes les couleurs en grandissant. Mais ne t’excuse pas. C’est moi qui devrais te remercier d’avoir jouer le jeu. Tu lui as fait bien plus plaisir que tu ne le penses. »

Il sourit, il était clair que la gamine savait ce qu’elle voulait et était prête à tout pour l’obtenir. Il ne doutait pas que son caractère n’allait pas toujours être facile en grandissant mais Alec espérait que ça ne changerait jamais. Ne pas se laisser marcher sur les pieds était essentiel dans la vie. Jessian le remercie d’avoir joué le jeu et il ne peut s’empêcher de rire. « Oh tu sais je ne sais pas si c’est jouer le jeu ou se faire rouler dans la farine ! Tu m’aurais dit hier soir que ta gamine arriverait à me faire faire des pancakes ce matin je n’y aurais pas cru ! »  Alec est curieux, ne peut s’empêcher de vouloir en savoir plus sur la jolie brune en face de lui. Elle en semble surprise. Cela lui rappelle qu’il aurait dû partir. Se lever et disparaître de cette maison maintenant que Morgane était montée.  Pourtant l’envie de s’enfuir en courant n’est plus aussi présente. « Je suis mannequin, je pose majoritairement pour des publicités de sous-vêtements et de maillots de bain depuis une dizaine d’années. »  Il hausse les sourcils, étonné. Pas étonné que la femme soit mannequin, elle était magnifique, il se doutait qu’elle devait être décidément très agréable à regarde en sous-vêtements. Il se fait la remarque qu’il les avait d’ailleurs pu être enlever un peu trop vite hier. Non ce qui le surprenait, c’était qu’elle soit encore mannequin à vingt-huit ans et qu’elle arrivait à concilier ça avec une vie famille dans laquelle elle semblait seule. « Tu dois pas mal bouger du coup non ? Ce n’est pas trop dur avec Morgane ? » Il la regarde manger le dernier bout de pancake.  

« Si tu veux partir, tu peux le faire tu sais ? » La remarque le fait détourner le regard, lui rappelle qu’il aurait sans doute dû partir, que c’était le bon moment. Mais un sourire étire ses lèvres. « Je sais . » Il n’avait pas l’air de vouloir bouger. « Tu peux aussi rester un peu si tu préfères, loin de moi l’idée de te chasser. » Il sent son pied remonter le long de sa jambe et immédiatement son regard se fixe sur elle,  prédateur. Il s’avance légèrement, venant attraper une mèche des cheveux de la brune, l’enroulant autour de ses doigts sans la quitter du regard. Le ton est tout aussi moqueur que charmeur. « Peut être que je n’ai pas envie de partir finalement. » Il déroule la mèche de son doigt et vient la glisser derrière son oreille, s’éloignant de nouveau avec un sourire innocent.  Il restait rarement le lendemain matin, encore plus si des enfants entraient dans le jeu. Mais rester en sa compagnie lui venait avec facilité. Il se sentait bien dans cette cuisine, avait envie d’en savoir plus sur la femme en face de lui.

« Tu comptes vraiment nous inviter à ton restaurant ? » La remarque cette fois-ci le fait hésiter. Il aurait pu mentir, lui dire que oui et ne plus jamais donner de nouvelles. Mais il réalise qu’il a envie de revoir cette femme et sa fille, que le moment dans cette cuisine passait avec facilité, qu’il voulait continuer à leur cuisiner des plats.  Il choisit d’être honnête sur ça au moins.

« Honnêtement ? Quand j’ai dis ça je me suis dit que j’allais me défiler dans tous les cas. » Il a un air gêné, passe une main sur sa nuque comme s’il ne savait pas trop où se mettre. « Mais… » Parce qu’il y a un mais. « Si tu lui dis que finalement vous n’irez pas au restaurant, je crois que je vais être hanté dans mon sommeil jusqu’à la fin de mes jours pas une gamine de cinq ans qui va me juger fortement. Et…je tiens à mon sommeil. » Il rit, a pris un air plus dramatique que nécessaire. Mais Jessian avait raison, il était juste un softie qui ne s’assumait clairement pas. Son regard se pose de nouveau sur le visage de Jessian. « Non, en vérité, ça me ferait plaisir. » Il vient prendre le dernier pancake dans le plat sur lequel il vient mettre du sirop d’érable. Il agite sa fourchette devant elle avec le morceau de pancake. « Peut être que je te filerais ma recette ! » Un clin d’œil. « Je ne suis pas sûr que le juge de cette compétition ait été très objectif ! » Il n’était même pas vexé en réalité. « Par contre je te préviens, mes plats risquent de mettre fin à ta carrière de mannequin hein ! » Il rit, si tous ces plats étaient faits maison et avec amour, ils n’étaient pas vraiment adaptés pour un régime de mannequin ça il en était sûr.



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Message(#)undiscovered (jessian) EmptyDim 26 Juil - 17:03

Morgane s’envole, désormais bien loin de la cuisine et du petit déjeuner qu’elle vous avait imposé. Tu aurais préféré un autre type de petit déjeuner et de réveil ce matin mais être mère t’avait appris à t’adapter et à ne plus faire trop de plans qui finissaient par ne jamais se réaliser. Ta fille était peut-être adorable mais il ne fallait pas non plus se laisser avoir par son joli minois, elle pouvait être un petit démon quand elle le voulait. Pour l’instant, tu avais l’impression de l’avoir à peu près bien élevée mais tu restais sur tes gardes. Etre mère était un travail de tous les instants, c’était quelque chose que tu n’avais pas anticipé. Tu t’étais persuadée que quand elle grandirait, Morgane n’aurait plus autant besoin de toi et ce serait plus facile mais tu te rendais compte que ce n’était pas le cas. Le constat était le suivant : tu étais mère par accident et cela se sentait. « Oh tu sais je ne sais pas si c’est jouer le jeu ou se faire rouler dans la farine ! Tu m’aurais dit hier soir que ta gamine arriverait à me faire faire des pancakes ce matin je n’y aurais pas cru ! » Il n’est pas le seul, toi non plus tu n’y aurais pas cru une seule seconde. Ta soeur allait entendre parler de cette histoire pendant un moment car déposer ta fille ainsi de bon matin sans te prévenir … Enfin, tu n’avais pas encore mis ton portable à charger, il était fort possible qu’elle ait essayé de te prévenir. « Moi non plus je n’y aurais pas cru. Mais aucun regret, ils sont délicieux. » Lui dis-tu sincèrement. Tu avais pris deux pancakes d’Alec plutôt qu’un des tiens et un des siens. Tu n’avais pas besoin de beaucoup plus pour petit déjeuner et Morgane sera ravie de voir qu’il y aura des restes qu’elle essaiera de faire passer pour le déjeuner quand l’heure arrivera. C’est avec une once de fierté dans la voix que tu répondis à la question d’Alec sur ton métier. Tu aimais ce boulot et tu ne l’échangerais pour rien au monde malgré ses inconvénients. Un de ces inconvénients était de devoir bouger assez régulièrement, un détail qu’Alec ne tarda pas à te faire remarquer : « Tu dois pas mal bouger du coup non ? Ce n’est pas trop dur avec Morgane ? » Ce n’était jamais facile de laisser ta fille derrière toi pendant que tu partais quelques jours faire des photos. Ce n’était pas idéal non plus mais tu n’avais pas voulu dire au revoir à ton rêve, tu en étais incapable. Morgane t’avait privé de ce rêve pendant deux ans et tu n’aurais pas pu continuer à l’élever si tu n’avais pas retrouvé une partie de ta vie d’avant cette grossesse. Ce n’était pas facile mais tu faisais du mieux que tu pouvais. « Je n’ai pas travaillé les deux premières années de la vie de Morgane. Et ce n’était pas facile quand j’ai repris mais j’arrive à décrocher des contrats plutôt locaux mais quand je dois voyager, mes parents et mes soeurs sont là pour me dépanner. Et de temps en temps j’amène Morgane avec moi. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu ne l’avais pas fait souvent mais c’était arrivé à plusieurs reprises. C’était plus simple quand elle n’allait pas à l’école donc tu le faisais moins aujourd’hui. « Et son père peut me dépanner également si j’ai besoin. Il veut passer plus de temps avec elle. » Dis-tu simplement. Tu ne sais pas pourquoi tu confies à Alec que le père de ta fille est encore dans votre vie. Enfin surtout dans celle de Morgane à vrai dire. Parce que tu n’avais pas envie qu’Alec se sente forcé de rester dans cette maison plus longtemps que nécessaire, tu lui proposais de partir ou du moins tu lui fis comprendre que cela ne te dérangerait pas. « Je sais . » Le fait qu’il ne fit pas un seul mouvement pour partir te poussa à lui dire qu’il pouvait rester le temps qu’il voulait. Maintenant que Morgane savait qu’il était là, tu n’étais pas pressée de le voir partir. Et tu le lui fis savoir en laissant ta jambe remonter le long de la sienne. Geste auquel il répondit en enroulant son doigt dans une de tes mèches qu’il vint déposer derrière ton oreille : « Peut être que je n’ai pas envie de partir finalement. » Un sourire vint éclairer ton visage. Tu ne cherchais pas à savoir ce qui le retenait exactement, cela t’importait peu. Ce qui comptait c’était qu’il se sentait assez à l’aise pour rester.

Parce que tu avais besoin de savoir ce que tu allais dire à ta fille, tu lui demandais s’il comptait vous inviter dans son restaurant : « Honnêtement ? Quand j’ai dis ça je me suis dit que j’allais me défiler dans tous les cas. Mais… » Tu n’es pas vraiment étonnée de ces paroles mais son air gêné te laisse penser qu’il avait peut-être changé d’avis. « Si tu lui dis que finalement vous n’irez pas au restaurant, je crois que je vais être hanté dans mon sommeil jusqu’à la fin de mes jours pas une gamine de cinq ans qui va me juger fortement. Et…je tiens à mon sommeil. Non, en vérité, ça me ferait plaisir. » Morgane pouvait impressionner mais elle n’était pas si impressionnante que ça. Ce n’était peut-être pas ta fille en particulier qui avait ramolli le coeur d’Alec mais plutôt le fait qu’elle soit une enfant. Tu avais intercepté certains de ces regards alors que tu conversais avec ta fille pendant que vous prépariez les pancakes. Il y avait un désir qui se cachait là-dessous, un désir étouffé et cela t’intriguait. Car tu avais du mal à imaginer que cet homme au grand coeur (même s’il aimait le cacher) ne puisse trouver personne avec qui fonder une famille. « Morgane serait déçue mais elle n’en serait pas venue à te hanter tout de même. Elle adore aller au restaurant, ça lui fera extrêmement plaisir et moi aussi. » Tiens-tu à préciser parce que tu avais bien conscience que ce n’était pas la manière habituelle dont Alec faisait les choses et tu savais le remarquer. « Et puis elle adore être le centre de l’attention, connaître le chef lui donnera une raison de mettre sa plus belle robe. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. Morgane adorait les princesses et il était évident qu’elle ne sortira pas de la maison pour cette sortie sans sa plus belle tenue. Une tenue qu’elle n’avait peut-être pas encore dans le placard, elle serait capable de te convaincre d’aller faire du shopping. « Peut être que je te filerais ma recette ! Je ne suis pas sûr que le juge de cette compétition ait été très objectif ! Par contre je te préviens, mes plats risquent de mettre fin à ta carrière de mannequin hein ! » Ton rire vint accompagner celui de l’homme en face de toi. Effectivement, il y avait peu de chances que les plats servis dans le restaurant d’Alec conviennent à ton régime mais tu avais le droit de tricher de temps en temps et ce serait une belle occasion de le faire cette fois-ci. « Ma carrière a survécu à une grossesse, elle devrait s’en sortir avec ta cuisine. Du moment que tu me sers ton meilleur plat végétarien, je ferai une exception. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. Car oui, s’il y avait un régime auquel tu ne dérogeais jamais, c’était bien celui-là. Tu ne mangeais plus de viande depuis ton adolescence. De vos jours, c’était assez courant, Alec devait forcément avoir adapté son menu pour offrir au moins un plat qui puisse te convenir. « Tes pancakes étaient très bons, un amuse-bouche prometteur pour la suite. » Lui dis-tu sincèrement avant de lui dire : « J’ai cru que Morgane allait te faire disparaître mais si j’avais su qu’une petite fille de cinq ans te ferait craqué, j’aurais sorti mon arme secrète plus tôt. » Tu le taquinais bien entendu mais tu n’en restais pas moins sincère. « Tu n’as jamais envisagé de devenir père ? » Finis-tu par lui demander. C’était peut-être trop intrusif et personnel mais tu avais besoin d’apprendre toi aussi à le connaître un peu mieux.


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Si hier la veille, l’atmosphère avait été électrique entre les deux, il se prenait tout autant à apprécier ce moment autour de cette table, où la conversation était naturelle. Il se plaisait à la regarder, à observer son visage, son regard.  Elle était une inconnue et il avait envie de la découvrir d’en savoir plus. Curieux de nature, le fait que la femme qu’il avait vu la veille était aussi mère l’intriguait. Il se doutait à ses paroles qu’être mère si jeune n’avait pas forcément fait partie de ses plans. Que c’était quelque chose pour lequel elle avait dû s’adapter. Il n’avait jamais eu d’apriori sur la carrière de mannequin. Et il n’en aurait pas eu face à elle, la conversation qu’ils avaient eu depuis qu’ils s’étaient rencontrés ne lui avait laissé aucune doute sur le fait que la femme en plus d’être belle, était intelligente, volontaire et avait une véritable passion pour son métier. Ce qu’il était tout à fait en mesure de comprendre.  Il se doutait pourtant que cela ne devait pas être un boulot évident quand on avait une enfant de cinq ans à gérer.   « Je n’ai pas travaillé les deux premières années de la vie de Morgane. Et ce n’était pas facile quand j’ai repris mais j’arrive à décrocher des contrats plutôt locaux mais quand je dois voyager, mes parents et mes soeurs sont là pour me dépanner. Et de temps en temps j’amène Morgane avec moi. Et son père peut me dépanner également si j’ai besoin. Il veut passer plus de temps avec elle.
»

Sa voix n’exprime rien sur les derniers mots. Pourtant elle dévoile beaucoup.  Il imagine qu’elle est proche de sa famille, de ses sœurs, ce qu’il avait déjà deviné en apprenant que c’était sa sœur qui s’était occupée de Morgane pendant la soirée. Ses parents étaient donc présents pour l’aider. Mais surtout il apprend que le père est toujours dans sa vie, ou plutôt dans celle de sa fille. Jessian en semble plus distante. Il voulait passer plus de temps avec Morgane. Cela impliquait qu’il y avait eu un temps où il n’avait pas été aussi présent. « Et toi, tu vois ça comment ? » C’était une manière comme une autre d’en savoir plus sur leur relation actuelle.

Si la parole était facile, la séduction aussi et lorsqu’elle avait remonté son pied le long de sa jambe il avait perdu toute envie de partir. S’il n’y avait pas eu sa fille qui aurait pu descendre à n’importe quel moment il aurait sûrement proposé de remonter dans la chambre pour finir leur nuit. Mais il se retient, se contentant de la dévorer des yeux.  Jusqu’à ce que la conversation redevienne plus sérieuse. « Morgane serait déçue mais elle n’en serait pas venue à te hanter tout de même. Elle adore aller au restaurant, ça lui fera extrêmement plaisir et moi aussi.  Et puis elle adore être le centre de l’attention, connaître le chef lui donnera une raison de mettre sa plus belle robe. »  Son sourire s’élargit, le regard est plus tendre. En vérité se cacher derrière la gamine était plus facile.  Mais il était clair qu’il avait envie de revoir la jolie brune en face de lui et que la présence de sa fille ne le dérangerait pas non plus.  Les inviter dans son restaurant lui ferait plaisir et si cela rendait heureuse Morgane, ce n’était qu’un bonus. Il se savait sur une pente glissante. Plus il allait les revoir, plus le risque était grand que cela se termine mal d’une manière ou d’une autre. Mais il ne pouvait s’empêcher de prétendre le contraire, qu’il n’y avait pas de risques, que la situation allait simplement rester aussi simple que cette conversation au-dessus de pancakes, qu’il n’y avait pas lieu de penser à la suite. « Ma carrière a survécu à une grossesse, elle devrait s’en sortir avec ta cuisine. Du moment que tu me sers ton meilleur plat végétarien, je ferai une exception. »  Il hausse les sourcils amusés. « Madame est végétarienne ? Ca tombe bien j’ai quelques spécialités sans viandes. Et puis je pourrais adapter ce qui te ferait plaisir. L'avantage de connaître le chef. » Alec  avait toujours été charmeur et il avait envie de la séduire cette femme.  Et chez lui une grande partie de la séduction passait par la cuisine et des sourires ravageurs.  « Tes pancakes étaient très bons, un amuse-bouche prometteur pour la suite. J’ai cru que Morgane allait te faire disparaître mais si j’avais su qu’une petite fille de cinq ans te ferait craqué, j’aurais sorti mon arme secrète plus tôt.  Tu n’as jamais envisagé de devenir père ? »

Elle le taquine mais à la question, le sourire disparaît, comme un rappel de ce qu’il n’est pas. « Non. C’est pas pour moi. » Le ton est plus froid, plus distant aussi. Catégorique. Comme si la réponse était évidente alors qu’il se doutait que c’était les regrets qu’elle avait lu sur son visage et le naturel avec lequel il s’était comporté avec Morgane qui l’avait incitée à poser la question. « Je pense pas que je ferais un très bon père, j’ai pas eu un bon exemple. » La voix est plus amère, il a au moins le mérite d’être sincère. Même s’il ne s’étalera pas sur Nick Strange. Sa simple mention ramène des souvenirs qu’il chasse immédiatement, comme la tête fracassée contre la table,  le sang qui coule, les yeux vides. Il ne veut plus y penser.



Sa voix se fait un peu plus douce. Il choisit de se cacher derrière le masque qu’il enfilait habituellement. « Avec le restau, c’est pas une vie idéale pour se poser, avoir des enfants. » Avec les questions, les mensonges commençaient. Celui-là était simple, il y était habitué. C’était la même qu’il utilisait quand on lui demandait pourquoi il ne voulait pas de relations sérieuses. Pourquoi un homme si sympathique vivait encore seul à trente-sept ans.  Pourquoi il fuyait vite même quand tout allait bien.  Mais cette question qu’elle lui posait, il commençait à se la poser de plus en plus. Comme si la vie était en train de lui passer sous le nez. Lorsqu’il voyait les familles, les couples, il n’arrivait plus à taire les doutes qui le taraudaient. Il se posait dans sa cuisine le matin avec son chien et rêvait de rires d’enfant qui auraient rempli cette maison trop vite.  Mais comment aurait-il pu avoir une femme, des gamins avec le Club. C’était impensable, ce n’était pas une vie. Pas quand Lou menaçait de renverser le gang, pas quand Mitchell avait été absent et qu’il sentait la colère gronder. Pas quand il savait qu’il n’y avait qu’un pas pour que Raelyn décide que Mitch n’était plus apte à diriger, un pas qu’il espérait qu’elle ne franchisse jamais. Sa vie était trop précaire, trop facilement brisée. Un rien aurait pu le faire aller en prison. Non ce n’était pas une vie qu’il voulait montrer à une femme.  Il préfère se reconcentrer sur elle, éviter qu’elle ne s’attarde trop. Son visage devient plus ouvert.  « Tu l’as eu jeune Morgane, t’as jamais regretté ? Jamais eu l’impression d’avoir sacrifié une partie de ta vie ? »


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Message(#)undiscovered (jessian) EmptyMer 29 Juil - 16:36

Parler de toi n’avait jamais été une contrainte car tu considérais que tu n’avais pas grand chose à cacher. Comme toute personne, il y avait certains sujets que tu n’aimais pas vraiment aborder et en général c’était ton divorce et ta relation avec Abel qui avait droit à un Oscar pour cela mais pour le reste, tu étais quelqu’un qui se livrait facilement. Trop facilement peut-être mais il y avait quelque chose en Alec qui faisait que tu ne pouvais t’empêcher de lui faire confiance. Certainement parce que son comportement avec ta fille te laissait penser qu’il était beaucoup plus tendre qu’il n’aimait le laisser paraître et une partie de toi avait terriblement envie de découvrir un peu plus cette partie de l’homme que tu avais eu dans tes bras quelques heures plus tôt. Tout comme lui, tu étais habituée aux aventures d’une nuit. La plupart du temps, ils sont partis quand tu ouvres les yeux ou alors c’est toi qui t’es faufilée vers la sortie. C’est bien plus simple comme ça en temps normal mais aujourd’hui, tes habitudes ont été complètement chamboulées et tu avances sur des sables mouvants. Et quand on avance sur des sables mouvants, il ne faut pas s’arrêter, il faut continuer à avancer, même si l’on se dirige vers sa propre perte. Mais le gouffre, tu ne le voyais pas au loin, pour l’instant tu ne voyais qu’un chemin et tu n’avais jamais eu peur de te jeter à l’eau. En te parlant de ton métier, Alec tourna de nouveau la conversation vers toi et tu lui expliquais que tu avais de l’aide de ton entourage pour pouvoir gérer ta carrière et ta vie de maman en parallèle. Ce n’était pas toujours évident mais si tu avais renoncé à ta passion, tu savais que tu en aurais voulu à Morgane et tu ne pouvais pas mettre ce poids sur les épaules de ta fille. Tu préférais qu’elle t’en veuille d’être plus absente que les mères de ses amies à choisir. Et dans cet entourage, il y avait Abel. C’était ton dernier recours mais il était bien là : « Et toi, tu vois ça comment ? » La question semble simple à première vue mais elle ne l’est pas. Peut-être sans le savoir, Alec a mis le doigt sur un sujet dont tu n’aimes pas parler. Tu l’as fait avec Grace il y a quelques mois mais tu n’aimes pas parler de ta relation avec Abel, de tes doutes et de ce qui se prépare même si tu n’as pas envie de l’envisager. Tu laissais échapper un petit rire ironique avant de secouer la tête. « Comme quelque chose qui devait arriver mais que je ne voyais pas arriver si vite. » Dis-tu dans un premier temps. Tu passais une main dans tes cheveux, nerveuse. « J’aurais pu priver son père de tout droit sur Morgane mais je m’y suis toujours refusée. Abel a été un mari exécrable mais cela ne fait pas de lui un mauvais père. Alors c’est la bonne chose à faire. » Pour Morgane en priorité. Mais la bonne chose à faire ne voulait pas dire que c’était facile, bien au contraire. Appuyée contre le dossier de ta chaise, tu sais que ton trouble doit se lire sur ton visage mais tu sais aussi qu’il n’y a que toi qui peux faire face à tes démons et accepter les changements qui arrivent dans ta vie.

L’invitation d’Alec à son restaurant semblait désormais réelle et tu avais du mal à y croire. Morgane en sera ravie, c’était certain mais cela voulait dire qu’Alec comptait vous revoir … Malgré le nombre très important de films Disney aux histoires romantiques débiles que te faisaient regarder ta fille, tu n’étais pas de ces filles qui aimaient voir des signes partout. Mais Alec, tu t’étais attendue à le voir disparaître encore plus vite que les autres. Apparemment, tu étais plutôt destinée à bientôt le revoir … Tu en profitais pour lui confier que tu étais végétarienne. « Madame est végétarienne ? Ca tombe bien j’ai quelques spécialités sans viandes. Et puis je pourrais adapter ce qui te ferait plaisir. L'avantage de connaître le chef. » Un grand sourire se dessina sur tes lèvres à ces paroles. Un avantage de connaître le chef ? Voilà qui était intéressant … Tu ne comptais pas faire la difficile, en termes de nourriture, tu l’étais rarement. Tu avais appris à savourer les plats que tu mangeais en dehors du régime draconien que tu t’imposais et tu étais certaine qu’Alec te préparerait quelque chose de délicieux. « Si en plus tu me prépares quelque chose de personnalisé, il faudra que je trouve un moyen de te remercier. » Lui dis-tu un sourire taquin sur les lèvres. « Si tu as une idée, tu pourras me le faire savoir. » Ajoutas-tu avec un clin d’oeil. Malgré le fait que vous parliez de sujets très sérieux, tu n’arrivais pas totalement à quitter ce petit jeu de séduction et de sous-entendus que vous aviez mis en place. C’était un excellent moyen de se rappeler la nuit que vous aviez passée et puis tu n’avais pas envie d’être totalement une adulte ce matin non plus.

Parce que tu t’étais confiée et que tu avais envie d’en savoir plus sur l’homme assis en face de toi, tu ne pus t’empêcher de lui demander s’il avait envisagé de devenir père. En le voyant interagir avec Morgane, c’était une question qui te permettrait de répondre à l’incompréhension que tu ressentais face à cette situation. Quand tu avais rencontré Alec, tu avais pensé qu’il faisait parti de ces hommes qui ne voulaient pas d’enfants ou alors de ceux qui en avaient une mais dans laquelle il n’avait plus le même rôle. « Non. C’est pas pour moi. Je pense pas que je ferais un très bon père, j’ai pas eu un bon exemple. » Comme depuis vos premiers mots échangés, Alec ne laisse pas vraiment la place aux questions. Il ne faut pas être un génie pour comprendre qu’il n’a pas dû grandir dans le cocon d’amour qui t’avait entouré depuis ta naissance. Tes parents étaient peut-être homophobes, conservateurs et tout ce que tu voulais, vous ne pourriez jamais leur reprocher de ne pas vous avoir aimé et de ne pas vous être occupés de vous. « Avec le restau, c’est pas une vie idéale pour se poser, avoir des enfants. » Tu lèves un sourcil à ces paroles parce qu’elles sonnent à tes oreilles comme des excuses. Tout le monde trouve le temps pour des enfants, surtout quand ce temps doit être pris sur le temps de travail. Tu en étais un très bon exemple. Mais quoi qu’en dise Alec, tu avais vu ses interactions avec Morgane, ces petits regards qu’il lui jetait quand elle ne le voyait pas comme si elle était une petite merveille qu’on lui autorisait à côtoyer. Alors tu n’arrivais pas à allier les deux pour ton plus grand désarroi. Haussant les épaules, tu finis par lui dire : « Si ne pas avoir d’enfants te convient, il ne faut pas te forcer. Mais quand on en veut, peu importe ton emploi du temps, on finit par trouver le temps. » Tu n’avais pas désiré Morgane mais une fois qu’elle avait été là, tu n’avais pas hésité une seule seconde entre t’occuper de ta fille et mettre ta carrière en pause. Tu aurais pu la confier à des nounous, reprendre de suite mais ce n’était pas comme ça que tu voyais les choses, ce n’était pas ce que tu voulais pour ton enfant. « Même si ça ne vaut pas grand chose, après t’avoir vu avec Morgane, je suis persuadée que tu ferais un excellent père. » Dis-tu à Alec avec un sourire sincère. Tu ne voulais pas le blesser mais peut-être avait-il besoin de l’entendre ? S’il s’était convaincu du contraire ces vingt dernières années, cela allait être compliqué de l’en dissuader mais tu auras au moins essayé. « Tu l’as eu jeune Morgane, t’as jamais regretté ? Jamais eu l’impression d’avoir sacrifié une partie de ta vie ? » Tu n’aimes pas l’idée de regretter quoi que ce soit. Cela ne sert à rien car la vie est telle qu’elle est et il faut assumer les choix que l’on fait. Tu aurais pu avorter, tu as hésité mais à partir du moment où tu as décidé de ne pas le faire, il ne te restait plus qu’une chose à faire. « Je refuse de vivre dans les regrets. J’ai eu le choix à l’époque. Avorter et continuer comme si de rien n’était ou bouleverser ma vie à jamais. Je savais ce que je sacrifiais en faisant ce choix et Morgane reste la meilleure chose qui me soit arrivée. » Parce que sans Morgane, tu ne sais pas comment tu aurais fini. Tu serais restée cette gamine immature, s’enfonçant peu plus tous les jours dans des addictions dont il aurait été quasi impossible de sortir. L’une d’entre elle était ta relation avec Abel. Passionnelle mais toxique à l’époque. « Ce serait quoi ta vie idéale ? Celle que tu aurais voulu avoir ? » Personne ne pouvait l’atteindre cet idéal justement parce que ce n’était que ça mais vous pouviez vous en rapprocher ou vous en éloigner.


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Message(#)undiscovered (jessian) EmptySam 1 Aoû - 20:49



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« Comme quelque chose qui devait arriver mais que je ne voyais pas arriver si vite. J’aurais pu priver son père de tout droit sur Morgane mais je m’y suis toujours refusée. Abel a été un mari exécrable mais cela ne fait pas de lui un mauvais père. Alors c’est la bonne chose à faire. »

Elle a passé sa main dans ses cheveux et semble nerveuse. Il réalise que le sujet est sensible. Que la femme a été marquée par ce mariage. Pourtant elle est prête à faire un effort pour Morgane. Il voit le trouble sur son visage, ne peut s’empêcher de dire : « Désolé pour la question indiscrète, tu ne veux peut être pas parler de ça avec quelqu’un que tu viens de rencontrer. » Il rit, gêné à son tour. Il aurait voulu en savoir plus sur la vie qu’avait eu Jessian mais certaines questions devraient attendre. Il pensait et parlait à présent comme s’il allait la revoir, comme une éventualité certaine. Il devait bien l’admettre, il en avait envie.  Alec était à présent sûr qu’il allait la revoir puisqu’il comptait l’inviter dans son restaurant. Il était déjà en train de faire des théories sur ses plats préférés.  Si Alec avait toujours été charmeur il devait bien admettre qu’il avait toujours utilisé la cuisine comme outil de séduction. Sa cuisine plaisait et il le savait.  Un grand sourire se dessine sur les lèvres de Jessian lorsqu’il mentionne la possibilité de créations personnalisées.   « Si en plus tu me prépares quelque chose de personnalisé, il faudra que je trouve un moyen de te remercier. Si tu as une idée, tu pourras me le faire savoir. » Le sourire taquin, le clin d’œil. S’il n’y avait pas la table entre eux, il l’aurait déjà attrapée pour la ramener contre lui et l’embrasser. A la place il se contente de s’approcher de nouveau, sa main venant effleurer la sienne sensuellement sur la table. Le sourire moqueur s’élargit. Le regard lui ne la lâche pas des yeux. « J’ai bien une idée ou deux. »  

La conversation redevient vite sérieuse et Alec face aux questions est obligé de se fermer. Il n’était pas fait pour avoir des enfants. Comment aurait-il pu être un bon père quand il était clair qu’il n’en avait jamais eu l’exemple. Quand il se souvenait encore des cris qui résonnaient dans la maison. Quand ses bras portaient encore les marques de traces de cigarettes écrasées. Les cicatrices étaient presque effacées à présent, mais lui les voyait encore. Tout comme il se souvenait des cris de sa mère, et du sang qu’il avait entrevu dans la cuisine quand elle avait mis fin à ses jours.  L’Australie aurait pu être un moyen pour les Strange de devenir des hommes meilleurs. Cela n’avait pas été le cas.

« Si ne pas avoir d’enfants te convient, il ne faut pas te forcer. Mais quand on en veut, peu importe ton emploi du temps, on finit par trouver le temps. » Comment lui expliquer que ce n’était pas le temps qui posait problème mais la vie qu’il avait ? Comment aurait-il pu aimer une femme tout en étant incapable d’être honnête avec elle ? Comment aurait-il pu faire des enfants en prenant le risque de les voir entraîner dans une vie qui aurait pu très mal finir ? Prendre le risque aussi de finir sa vie en prison si on apprenait tout ce que le Club faisait. Quoiqu’il en dise Alec était honnête et sincère et mentir aux gens qu’il appréciait n’était ni agréable ni quelque chose qu’il cautionnait, juste une simple habitude. C’était pour ça qu’il avait peu d’amis en dehors du Club et qu’il finissait toujours par perdre le contact.   Il avait son frère et Raelyn et cela lui suffisait.

« Ce serait quoi ta vie idéale ? Celle que tu aurais voulu avoir ? » La question le surprend. On ne lui a jamais posé. Il l’observe un instant, ses cheveux bruns, ses yeux marrons, sa peau olive qu’il aurait voulu retrouver maintenant qu’il l’avait découvert. Elle le surprenait. Par ses questions mais surtout par la facilité avec laquelle il avait envie de lui répondre.

« La vie que j'aurais voulu avoir ?  » Il répète comme pour se laisser le temps de réfléchir comme si on ne lui avait finalement jamais demandé son avis. Mais au fond Alec sait exactement ce qu’il veut, il n’a juste jamais osé le dire à voix haute. Que risque-t-il après tout avec cette femme qu’il reverra pour l’inviter dans son restaurant mais avec qui il le sait cela n’ira pas plus loin. Parce qu’il ne restera pas il le sait. Alors il s’ouvre un peu, son regard se perdant sur la cuisine. « Un restau rien qu’à moi. Un petit restau sans prise de tête. » Un restaurant surtout qui ne cachait pas toute une organisation criminelle. Un restaurant qui ne menacerait pas un jour de l’envoyer en prison. Il hésite, il regarde un instant cette pièce où la présence d’un enfant est évidente entre les jouets qui trainent, les dessins accrochés au mur. Il sourit. « Je suppose des enfants sans doute au fond. Une maison heureuse, où t’entend les rires des gamins et où les parents s’aiment. Je crois que ça, ça me plairait bien. » Mais il peignait l’image d’un mirage. Une illusion qu’il ne toucherait jamais du doigt. Il n’aurait en réalité rien de tout ça. « Oui je crois que ça me suffirait. De la simplicité. C’est ça dont j’ai envie. » Le visage se ferme et pourtant il sourit comme pour essayer de détourner l’attention de son regard plein de regret, de désir pour une autre vie.  « Mais bon ça c’est une autre vie. » Il rit. Ce n’était pas la sienne. Détourner l’attention changer de sujet.  « Et toi tu as réalisé tous tes rêves? Après le mannequinat il y aura quoi ? » Il se doutait qu’un jour la carrière de mannequin prendrait fin, malheureusement le temps ne faisait pas de cadeaux et il se doutait bien que la mode donnait la priorité aux personnes jeunes et mettait bien vite de côté ceux qui prenaient quelques années. Jessian était encore jeune et avait encore une longue carrière devant elle, mais il ne pouvait s’empêcher de se demander si elle y avait déjà pensé. A ce qu’il y aurait après.

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