Danika avait du talent à exploiter dans la photographie c'était indéniable. Mais elle semblait ne pas s'en rendre compte. Pourtant, c'était l'occasion rêvée pour elle qui ne savait plus trop ce qu'elle souhaitait faire professionnellement parlant de tenter sa chance. C'est pour cela que je me permettais de lui proposer de parler au rédacteur en chef du Brisbane Times, même au PDG pour peut être lui trouver une place parmi nous. "Tu crois vraiment? J'avoue que j'y ai jamais réfléchis, je... tu me laisses quelques jours pour réfléchir?". Je voyais Danika un peu décontenancée face à ma proposition. Pourtant, elle était sincère et je ne faisais pas cela dans un intérêt quelqu'il soit. "Oui, Dani vraiment. Tu devrais sérieusement y réfléchir et quand tu seras prête, je m'occuperai de tout ça". Je disais cela comme certaine qu'elle finirait par répondre par la positive. Je voyais en fait son sourire et surtout son regard qui en disait long sur cette idée, à laquelle elle n'aurait jamais pensé "Mais merci! Oui je crois que ça me dirait". L'idée de pouvoir travailler en binôme avec moi semblait lui plaire également. Je souriais de la voir ainsi et espérait vraiment que, dans les prochains jours, je recevrais un appel ou un message d'elle me disant qu'elle acceptait.
La discussion se passe, nous en arrivons à parler de nos parents. Elle m'avoue alors que son père est décédé il y a de cela quelques mois. Je suis décontenancée par la nouvelle qu'elle m'annonce et lui dit que si elle a besoin je serai là pour elle "Oh tu sais j'ai passé les derniers mois à repousser toutes les personnes qui essayaient de m'aider. Il m'a fallu du temps. Je commence seulement à en voir le bout". Je la comprenais, j'étais passé par cette phase aussi quand j'avais subi le divorce de mes parents. Et puis, peut être que j'agirai de la même manière si je perdais un être cher.
Ce n'est pas un mais deux chevaliers servants qui vinrent nous libérer de notre prison à toit ouvert. Nous étions enfin sauvés, libérés, délivrés (désolé). Je courais limite pour retenir la porte et déposa même un baiser sur la joue de chaque mecs pour les remercier "Vous nous avez sauvés les gars, vous êtes les meilleurs!" Ils ne semblaient pas tout comprendre, sûrement eux aussi bien éméchés. Danika et moi descendions alors les escaliers et elle m'annonça qu'elle allait rentrer chez elle "Je vais y aller Mia je pense, mais ça m'a fait plaisir de te voir. Je peux prendre ton numéro? Je te rappele dans quelques jours pour le journal. Mais merci en tout cas, ça serait une opportunité géniale!". Je lui écrit mon numéro dans son téléphone, puis elle me serre dans ses bras. J'en fais de même, un petit peu plus fort, contente de retrouver une amitié qui s'était brisée quinze ans en arrière. J'allais de toute façon partir moi aussi, cette soirée était trop bizarre pour que j'y reste plus longtemps. Quand je vis la mère de l'organisateur au bras de son mari l'air de rien, je tournais les talons vite, dévalant les escaliers de la résidence pour vite sauter dans un Uber et oublier une partie de cette soirée.