I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Joanne avait toujours eu une peur bleue des orages. Elle ne travaillait pas ce jour-là, et elle était restée cloîtrée chez dans l'appartement de sa meilleure amie, le temps que ça passe. Pendant toute la matinée, l'air était lourd, pesant, difficilement supportable pour l'ensemble de la population. Ce ne fut que vers onze heures du matin que les premiers éclairs firent leur apparition dans le ciel, et ça avait duré près de trois-quart d'heures. Le seul avantage qu'il y avait pour elle avec l'orage, c'est les températures plus fraîches qui arrivaient derrière lui. L'air était plus léger, plus agréable, mais le ciel était encore très laiteux. Après le déjeuner, la jeune femme décidé de faire un tour en ville, avec l'idée de se rendre dans quelques boutiques, dont une bien spécifique. Il y avait peu de monde dans les rues de Brisbane en ce vendredi après-midi, ce qui était assez surprenant. Joanne passait plus d'une heure dans un magazin en question, y trouvant enfin son bonheur. Il fallait dire que les trois vendeuses qui étaient là étaient de très bonnes conseillères, mais très bavardes aussi. Elles avaient tout de même réussi à mettre leur cliente à l'aise, la conversation divergeant fréquemment. Au moment où Joanne était en train de payer, la vendeuse qui s'était occupée de mettre ses achats dans un sac en papier verni lâcha un long soupir -presque d'extase- alors que ses yeux étaient rivés sur l'extérieur. "Il est quand même vachement beau, ce mec." s'exclama-t-elle. Ses deux collègues acquiescèrent d'un signe de tête, très approbateur. Perplexe, la belle blonde fronça légèrement les sourcils et se retourna afin de voir de qui il parlait. Et là, c'était la surprise. Stupéfaction. Etonnement. Malaise. Elle ne savait pas encore quel mot employé pour qualifier son état de conscience, mais elle en était bouche bée. "On le voit en photo, et on va entendre sa voix, ça va être tellement parfait." s'extasia la petite vendeuse, visiblement sous le charme. Joanne la regarda, interrogative. "Pardon ?" "Vous ne saviez pas ? Il va animer une émission sur l'ABC radio." Joanne haussa ses sourcils de surprise, ses iris bleus revisualisant l'immensa bannière collée sur le bus. Il fallait l'avouer, cette photo le mettait vraiment bien en valeur. "Il est super séduisant." "Tu te répète, Ally." "Je sais, mais c'est tellement vrai." "Moi j'ai entendu dire que son coeur était déjà pris." La grande brune et la petite vendeuse regardèrent leur troisième collègue -une jeune femme métisse-, avec étonnement. "Ma cousine est vraiment une nerd, elle aurait lu ça quelque part." Joanne se sentait soudainement très mal à l'aise, de savoir qu'elle était plus ou moins devenue le sujet de cette conversation. Elle ne voulait pas en entendre davantage, sentant sa gorge se serrer, ne se voyant absolument pas dire que cette personne mystère était tout simplement elle. Mine de rien, elle salua poliement les trois vendeuses qui continuaient à fantasmer sur son compagnon -quelle drôle d'impression. Elle sentait son coeur battre à toute allure dans poitrine, et le mouvement de panique était tel qu'elle avait l'impression de manquer. Une longue marche, avec de grandes inspirations, lui permit de se calmer. Joanne tentait de s'apaiser l'esprit, de se dire que ce n'était qu'exceptionnel et que ça ne lui arrivait plus jamais. Elle était suffisamment naïve pour croire qu'elle resterait éternellement à l'abri de la célébrité de Jamie. Tout ceci l'effrayait, sans trop savoir pourquoi. Certainement à cause de la crainte du jugement permanent. Histoire de se changer les idées, elle allait prendre un chocolat au salon de thé où elle se rendait habituellement. Après quoi, elle rentra. Mais pas chez elle.
Elle avait une idée qui envahissait son esprit depuis quelques jours déjà, ne sachant si c'était une bonne chose ou pas. Joanne n'avait même pas le temps de prévenir le bel homme qu'elle passerait chez lui ce soir. Elle était arrivée vers dix-huit heures, Ben l'avait accueilli plus que chaleureusement. La belle blonde prit le temps de le promener un peu. Une fois rentrée, elle alla à l'étage avec ses derniers achats. Elle avait presque l'impression qu'elle rentrait chez elle, un soir comme un autre. Après avoir essayé son dernier achat, elle se confectionna un sandwich amélioré, n'ayant pas la moindre motivation de se cuisiner quoi que ce soit. Il était presque vingt heures, et il n'était toujours pas là. Jamie avait certainement un empêchement, un impératif. Joanne avait tellement hâte de le revoir, de pouvoir à nouveau se serre contre lui. Elle monta une nouvelle fois à l'étage, s'installant sur le bord du lit, et posa sa tête contre la paume de sa main, pensive. Elle soupirait, regarder les minutes défiler, à l'attendre, n'osant se permettre de toucher ou de bouger quoi que ce soit. Ses doigts finirent par jouer nerveusement entre eux, ressassant encore et toujours cette même idée, cette même pensée, dont elle n'arrivait pas à se défaire. Soudain, elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir, accompagné de quelques aboiements -jusque là, rien de très surprenant. Puis des bruits de pas s'approchant de plus en plus d'où elle se trouvait. Quand Jamie ouvrit la porte de la chambre et que ses yeux se rivèrent sur elle, sa belle se releva immédiatement, presque gênée. La gorge serrée, elle ne savait pas trop quoi dire. Ce n'était qu'en revoyant son visage qu'elle se souvint avoir vu son portrait défiler dans les rues de la ville australienne. Elle était vraiment heureuse pour lui, mais ne savait pas trop comment réagir ou quoi ressentir face à cela. Tout de même plus que ravie de le voir, elle esquissa un léger sourire, et le salua timidement d'un petit geste de la main, avant que leurs corps ne se rapprochent magnétiquement l'un de l'autre. "Bonsoir." dit-elle d'une voix à peine audible. Son regard l'hypnotisait. "Je suis désolée de ne pas avoir prévenue. J'avais... la tête ailleurs." commença-t-elle, ne sachant comment parler de tout ceci.
« Je ne trouve pas le mot juste... » Mon regard est rivé sur la façade de la radio. En transparence, sur les fenêtres des bureaux, on trouve mon portrait et celui de Skyler ainsi que le nom et l'horaire de la future émission. La première est dans une semaine. J'inspire un grand coup, mes dents mordent l'intérieur de ma joue. Bras croisés, dubitatif, je continue d'ouvrir et fermer la bouche sans rien articuler, ressemblant à une carpe hors de l'eau. « Je crois que tu cherches ''merci ''. » me glisse Flynn, une des paires de mains du département communication de la chaîne, un large sourire sur les lèvres, visiblement particulièrement fier du travail accompli. Le jeune homme, à peine sorti de l'école, encore imberbe, est une tige longiligne dénuée de tout muscle pour tenir ses membres les uns aux autres. Les allumettes qui lui servent de jambes flottent dans un slim fluo. Un phasme. Un phasme homosexuel qui adore se revendiquer comme tel, n'hésitant jamais à jouer à fond le jeu du stéréotype ambulant. Un chic type, trop exubérant à mon goût, qui a fort pris sur lui pour s'adapter à mes exigences. Et je suis loin d'être facile tous les jours. Ma tête penche d'un côté, puis de l'autre -comme si cela changeait quoi que ce soit à mon point de vue. Je continue de mâchouiller ma lèvre nerveusement. « Non, je… J'hésite entre dire que c'est gênant ou juste vraiment bizarre. » Pendant quelques temps, tous les jours, je vais entrer dans un bâtiment sur lequel on a placardé mon visage. C'est loin d'être une position confortable. Et encore, je n'ai pas encore pu admirer le reste des affiches. Ce sera une chasse au trésor, m'avait répété Flynn ; à moi de trouver où et sur quel support dans tout Brisbane il avait choisi d'étendre la publicité. Il lâche un soupir aiguë d'exaspération. « Tu sais quoi ? Je vais faire comme si j'avais entendu un ''merci''. » Je ne relève même pas la remarque, encore terriblement mal à l'aise. C'est idiot. Ce n'est pas comme si je n'avais pas été habitué à ce genre de choses. Edward a toujours voué une passion pour les médias,cherchant constamment à mettre notre famille autant en avant que celle de la couronne. Sa recherche de la célébrité n'a jamais vraiment eu de limite. Si ce n'est le suicide d'Oliver, qu'il n'a jamais osé tourner à son avantage. Du reste, le moindre succès et le moindre échec, chaque minuscule polémique méritait qu'il fasse le beau, avec nous en second plan. Ce qui est différent, c'est que cette fois, j'ai cherché tout ceci. J'ai travaillé pour. C'est mon projet, a chance. C'est ce que je suis venu chercher à Brisbane : construire quelque chose à moi. Plus cela se concrétise, plus l'excitation monte, plus la peur me paralyse. « On avait pas parlé d'une campagne de pub a minima ? » Nouveau soupir de jeune femme, dandinement de hanches, recoiffage de mèche décolorée. « Chéri, c'est ABC ici. Ca, c'est le minimum. » J'acquiesce d'un signe de tête. Le jeune homme, décidément lassé et contrarié par ma léthargie, décide de rentrer dans le bâtiment. Je n'y fais toujours pas attention. Loin de m'adonner à un long moment de pur narcissisme, à admirer mon visage, là, haut de plusieurs mètres, je commence déjà à regretter mes décisions. Si l'émission marche, pas mal de choses vont changer.
L'équipe des programmes de nuit est arrivée. Je file. Avant de rentrer, je me permets un petit tour par ce traiteur Thaïlandais où j'ai récemment pris l'habitude de venir acheter mon dîner lorsque je ne me sens pas l'envie de cuisiner quoi que ce soit. La boutique, minuscule, connaît un vif succès ; la queue s'étend sur plusieurs mètres à l'extérieur. En attendant, toujours un pied chez ABC, je pianote mails et textos sur mon téléphone pour passer le temps. Le travail, toujours le travail, même si le monde s'arrêtait de tourner. « C'est vous, là, non ? » demande une voix inconnue à côté de moi, sa petite main tapotant mon épaule pour attirer mon attention. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ce que l'on me veut. Elle pointe du doigt son journal quotidien, le bandeau publicitaire en bas de page. Je déglutis. Ma chasse au trésor semble avoir commencé. Je me mets à rire, sors mes lunettes pour faire mine d'en avoir besoin pour mieux voir et me penche sur le papier, l'air de l'inspecter. Puis je souris à la demoiselle qui me fixe bizarrement. « Non, désolé. Mais j'aimerais bien ! » Elle hausse les épaules, s'excuse pour le malentendu et repars. Perturbé, mal à l'aise, m'imaginant une dizaine d'interpellations de ce genre alors que je ne m'y étais absolument pas préparé, je laisse tomber le dîner et retourne à l'Audi avec une seule envie : rentrer chez moi.
De l'extérieur de la maison, je remarque que les lumières sont allumées. Je pense tout de suite à une nouvelle visite de Joanne, me demandant l'objet de sa venue cette fois. J'entre et adresse quelques caresses distraites à Ben avant de l'envoyer dans son panier. Scrutant les recoins de la pièce, je cherche la jeune femme du regard. Mais le rez-de-chaussée est vide. Elle est peut-être déjà repartie, après un passage en coup de vent pour récupérer des affaires. Dans le doute, je monte à l'étage. Lorsque j'arrive dans la chambre, elle est là. Je souris tendrement, ravi de la voir. Nous n'avons pas eu l'occasion de nous voir depuis son week-end avec Sophia -ce qui me rappelle que je lui avais parlé de ce projet s'ancrant peu à peu dans la réalité. A moins qu'elle ne soit passée à côté du travail du Flynn, elle sait désormais tout. « Bonsoir. » je réponds en faisant quelques pas vers elle. Joanne est nerveuse, gênée par sa venue imprévue. J'hausse les épaules, ne voyant pas de problème au fait qu'elle se soit permise de venir. Elle est toujours chez elle ici. « Tu n'as pas besoin de prévenir qui que ce soit pour venir. » dis-je afin de la rassurer. Face à la belle, je dépose un baiser sur son front. Il y a quelque chose sous cette chevelure blonde qui la travaille. « Oh, tu m'a l'air fort sérieuse. » Je souris, amusé. Comme à mon habitude, je retire ma veste et la jette sur le lit avant de défaire ma cravate et déboutonner le haut de ma chemise. Des gestes quasi-rituels. « Qu'est-ce qu'il t'arrive, dis moi? »
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Son regard s'attendrit, rassurée, après avoir entendu qu'elle n'avait pas besoin d'excuses ou de prévenir pour pouvoir venir dans cette immense maison. Ce fut en le voyant, en l'écoutant, qu'elle constata à quel point il lui avait manqué. Ils s'étaient rapprochés l'un de l'autre, et Jamie venait de l'embrasser sur le front, marque d'affection qu'il faisait systématiquement. Elle appréciait ce baiser, fermant les yeux à chaque fois qu'il lui en faisait un. Bien évidemment, il avait constaté que quelque chose la travaillait. Il commençait à bien la connaître, après tout : ses gestes, ses mimiques, ses expressions à associer selon ses ressentis. Elle se sentait toujours prise au dépourvu lorqu'il arrivait à la cerner. Et paradoxalement, il y avait une part de soulagement de savoir qu'il existait une personne en ce bas monde capable de décrypter tout ceci, et d'adapter la réaction et les mots selon dont il s'agit. Il ôta sa veste et sa cravate. En retirant cette dernière, une partie de son col s'était un petit peu pliée. Joanne le remit en place correctement, avant de plonger ses yeux dans ce regard vert, envoûtant. Elle ne savait pas par quoi commencer, ni comment en parler. Il n'y avait rien à lui reprocher. Il semblait nostalgique à plusieurs reprises en parlant du temps passé dans les salles à animer ou régir une émission. Elle l'avait toujours encouragée à suivre ses rêves, ce dont il désirait, et continuerait toujours à être ainsi. La jeune femme ne s'attendait certainement pas à cela, alors qu'elle avait tous les indices devant elle. Elle se sentait presque idiote de ne pas avoir été capable de comprendre ce projet qu'il avait gardé secret. "Heum...." Elle cherchait ses mots, souriant et riant nerveusement de temps en temps. Ses yeux s'étaient baissés, concentrée à trouver le meilleur moyen de rendre le sujet de conversation le plus léger possible. Elle ne voulait pas qu'il s'en veule de la laisser découvrir cette nouvelle fortuitement (ou pas), elle ne voulait pas qu'il culpabilise pour quoi que ce soit. Un sourire un peu plus marqué se dessina sur ses lèvres, et elle finit par lui dire de sa voix naturellement douce. "J'ignorais que ton portrait rendrait aussi bien, placardé sur un bus." Ses yeux pétillaient, ne pouvant se défaire ce sourire accroché à ses lèvres. "Tu as voulu échanger ton ordinateur contre un microphone, c'est ça ?" demanda-t-elle, se doutant de sa réponse. Joanne ne savait pas à quel type de réaction il attendait d'elle. La semaine passée, il semblait assez certain qu'elle n'allait pas aimer. Dans l'immédiat, elle n'y voyait aucune raison. "Je suis vraiment contente pour toi." lui dit-elle, en toute sincérité. Ses doigts caressaient, l'espace d'un instant, sa joue. S'il retourne dans le studio, c'est qu'il le voulait. Elle voyait très mal à ce qu'on vienne lui demander spontanément qu'il vienne animer une nouvelle émission. Joanne n'y connaissait strictement rien, mais elle se doutait que ça ne pouvait pas être ainsi. "C'est un de tes rêves ?". Elle était curieuse de voir ce qu'il désirait, ces objectifs qui complétaient sa vie, au fur et à mesure des jours. Joanne ne songeait pas encore aux éventuels revers de la médaille. Elle se sentait surtout très fière, et était vraiment ravie pour lui. Elle ne demandait rien de plus que son bonheur, et si avoir un créneau sur les antennes y contribuaient, elle le soutiendrait tout le temps. Ses lèvres se déposèrent tendrement sur les siennes, y restant pendant une dizaine de secondes. "Je ne peux pas garantir que je serai disponible à la diffusion de ton émission, mais je te promets que je ferai de mon mieux pour l'écouter." dit-elle en toute franchise. Joanne n'était pas vraiment le type de personne à écouter des émission à la radio, elle se contentait simplement de musique pour la distraire. Après, tout dépendait du sujet, de la manière dont c'était produits, il y avait beaucoup de facteurs qui étaient à prendre en compte. Mais le facteur nommé Jamie dépassait largement tous les autres, c'était une très bonne raison pour elle de s'intéresser à son travail et, par la même occasion, d'écouter ce qu'il pouvait bien dire. L'effort était minime, ça n'allait pas vraiment être une torture pour elle dans la mesure où elle adorait entendre sa voix. Il avait un timbre particulier qu'elle adorait, souvent largement assez pour la faire fondre. Après avoir parlé de la radio et de cette nouvelle gargantuesque, la belle blond jugea nécessaire de lui expliquer de manière très relative, la raison de sa venue -bien qu'elle s'attendait à ce qu'il lui dise qu'elle n'avait pas besoin de trouver une raison pour venir ici. Elle devint immédiatement beaucoup plus timide, hésitante dans l'intonation de sa voix. "Je suis venue parce que... j'aimerais beaucoup dormir avec toi cette nuit." Malgré tout ce qu'il s'était passé, la dépendance qu'elle avait pour lui était toujours bien présente. Une semaine s'était écoulée sans se voir, cela commençait à être difficilement gérable pour elle. Dans les premiers temps après leurs retrouvailles, c'était nécessaire pour elle, histoire de reconsidérer tout ceci. Et certainement à créer le besoin aussi. Elle avait passé un merveilleux weekend avec Sophia, cela allait sans dire. "Si ça ne te dérange pas." Elle ne pouvait pas s'empêcher de faire ce genre de commentaire, elle restait Joanne, après tout. Celle qui n'osait pas s'imposer ou imposer des choses aux autres, avec cette appréhension constante de déranger, d'être là au mauvais moment. Elle haussa ses épaules, par gêne. "Tu me manques." dit-elle, beaucoup plus bas. Rien n'empêchait qu'ils discutent encore ensemble, tant qu'elle finissait par s'endormir dans ses bras, tout lui convenait.
Une légère bouffée de chaleur me traverse furtivement alors que Joanne s'approche un peu plus, simplement pour remettre mon col bien en place. Je lui souris en coin, légèrement nerveux. Un petit rien du quotidien de n'importe quel couple normal. Cela peut sembler étrange, mais juste trouve ce geste à la fois inoffensif et intime. Qui y a-t-il d'autre pour passer ses bras de cette manière autour de mon cou ? Avoir ce genre de proximité ? Uniquement elle, bien sûr. Je déglutis et détourne le regard quelques secondes, attendant que Joanne m'explique la raison de sa venue. Elle évoque mon portrait sur un bus, faisant ainsi comprendre qu'elle est désormais au courant de tout. Je passe une main sur mon visage, ne sachant pas à quoi m'attendre pour la suite de cette conversation. « Un bus… » je souffle, essayant de ne pas imaginer l'affiche placardée le long du car. Je mordille ma lèvre inférieure, osant à peine aller chercher le regard de la jeune femme. Hésitant, je la vois finalement sourire. Crispé, je me détends un peu, la scrutant tout de même avec insistance ; elle n'a pas l'air énervé. Elle plaisante même un peu. Je ne sais pas quoi penser. « C'est un peu ça, oui… » dis-je, hésitant à me montrer trop enthousiaste. Je ne quitterai mon ordinateur que quelques heures de temps en temps. Une heure ou deux pour me ressourcer côté studio. Faire ce que j'aime vraiment, et ce qui m'a toujours plu dans ce métier. Être dans le creux de l'oreille des auditeurs. Joanne avoue être contente pour moi. Je ris nerveusement, soulagé. « Tu ne m'en veux pas ? » je demande, juste pour confirmation. Mais son sourire répond pour elle. Surpris, je ne sais pas vraiment où me mettre. « Je voulais t'en parler plus d'une fois, mais je ne savais pas comment tu allais réagir. » Non pas que j'imaginais la jeune femme en train de me mettre volontairement des bâtons dans les roues, mais si elle avait vraiment condamné ce projet, j'aurais sûrement fini par abandonner. Ce n'est pas un simple objectif professionnel comme un autre, un employé qui obtient une promotion. C'est mon visage dans Brisbane, ma voix parlant à des milliers de personnes. C'est sortir de l'ombre. C'est me faire arrêter dans la rue. « Je pensais vraiment que tu désapprouverai. Que tu m'en voudrais de t'embarquer là-dedans. » Même si cette idée est née lorsqu'elle était absente, Joanne n'a jamais cessé de faire partie de ma vie. Me mettre en avant la touchera forcément un jour ou l'autre. Je sais bien qu'il est difficile de l'éviter. Et elle est si douce, discrète, impressionnable… Il est bien trop tôt pour estimer l'impact que ceci aura. L'émission peut être un flop, et je serais très vite oublié. C'est le succès, le plus effrayant. « Je ne dirais pas que c'est un rêve mais… disons, un besoin. Tu sais que j'aime mon travail, mais je commençais à devenir cinglé à force de passer la journée dans un bureau. Être en studio me manquait énormément. » Mais je pense que cela se devinait facilement, pour elle comme pour n'importe qui, ne serais-ce qu'à me voir passer des heures en régie pour aider à encadrer les émissions, en parler. J'ai besoin de faire autre chose de mes dix doigts que pianoter sur un clavier. Je pose ma main sur celle de Joanne, la plaquant contre ma joue. Je ferme les yeux pour savourer le baiser qu'elle me donne, serrant un peu ses doigts entre les miens. Elle veut réussir à capter la diffusion de l'émission. Gené, mon regard fuit. « Tu n'est vraiment pas obligée. Ca me mettra une pression de fou si je sais que tu écoutes. » Il peut avoir des centaines et des centaines d'auditeurs, l'idée de la savoir attentive à ce moment précis me rend terriblement nerveux. Je passe une main sur ma nuque, reprenant un peu contenance. Joanne poursuit ; elle n'est pas seulement venu pour me parler de ça. Elle souhaite passer la nuit ici. Mon coeur s'arrête une seconde. Doucement, de plus en plus, un sourire s'installe sur mes lèvres. Elle est venue ici, spontanément, dans ce but. A mes yeux, cela représente déjà une belle avancée. « En voilà une bonne idée... » je murmure en passant mes bras autour de sa taille, la serrant doucement afin de coller son corps au mien. Je pose mon front contre le sien, et reste ainsi quelques minutes sans bouger. Laissant le magnétisme opérer, j'écoute mon coeur accélérer sensiblement un peu plus à chaque seconde, ma respiration se faire plus profonde, inhalant son parfum. Mon esprit se vide peu à peu, et se concentre uniquement sur elle, sa présence. Je laisse mon visage glisser doucement, frôlant sa peau, joue contre joue, suivant l'arrête de son nez, jusqu'à trouver ses lèvres. L'embrassant tendrement, je resserre mon étreinte, pose une main sur sa joue pour approcher un peu plus son visage. J'attrape langoureusement ses lèvres, plus intensément, mes doigts glissant entre ses mèches blondes. Je me détache d'elle juste une seconde. « Seulement dormir ? »
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Il ne savait pas comment elle aurait pu réagir face à une telle nouvelle. Joanne elle-même n'en savait trop rien. Oui, elle aurait très certainement préféré qu'il vienne lui en parler de son plein gré, qu'il lui explique cette émission et en quoi elle consistait. Mais c'était le genre de choses à préparer des semaines en avance, et les dernières qui s'étaient écoulées n'étaient pas nécessairement la période la plus propice à partager ce genre d'informations. Jamie craignait même qu'elle lui en veuille. Elle lui sourit en toute tendresse, lui caressant doucement la joue. "Non, bien sûr que non, je ne t'en veux pas." dit-elle à voix basse, souriante. Joanne comprenait l'appréhension qu'il avait pour lui en parler. "Ces dernières semaines ont été très... particulières entre nous. Je peux comprendre que tu n'aies pas osé parler de ça alors que nous sommes en train de nous reconstruire." Elle n'avait aucune idée de l'influence qu'elle pouvait avoir sur lui, via ses opinions, ses avis, ses idées. Jamais elle n'aurait pensé que si elle était venue à désapprouver ce projet, il aurait laissé tomber, puis serait passé à autre chose. Sa naïveté dans toute sa splendeur. Son compagnon avait pensé qu'elle ne le suivrait pas là-dedans. Elle était même surprise qu'il tourne sa phrase pour lui faire comprendre qu'elle était tout autant concernée que lui. Dans un premier temps, elle ne comprenait pas où il allait en venir, le regardant avec un air interrogatif. Et alors là, elle se souvint de la conversation des vendeuses, notamment de celle qui savait que Jamie avait quelqu'un dans sa vie. Elle n'aurait jamais pensé qu'elle pouvait être touchée par la célébrité de Jamie si son émission devenait un véritable succès. La jeune femme réfléchit un moment, à peser le pour et le contre. Le bonheur de Jamie venait avant tout, c'était une évidence pour elle. Il disait même ensuite que c'était plus un besoin qu'autre chose, que le studio lui manquait beaucoup. "Je n'arrive pas trop à réaliser quelles seront les répercussions, pour être honnête, mais..." Ses iris bleus vinrent chercher son regard quelque peu fuyant. "...Si c'est ce que tu veux, ce dont tu as besoin. Si c'est ce qui permet de te rendre plus épanoui, alors fais-le." Joanne haussa les épaules. "Je te l'ai déjà dit, je te suivrai toujours dans tes projets. Je ne suis pas vraiment rassurée de ce qu'il peut arriver avec tout ça..." Puisqu'elle ne savait absolument pas à quoi s'attendre. C'était surtout le fait d'ignorer totalement ce qu'il pourrait se passer qui l'angoissait. Elle rit nerveusement. "Je suis même peut-être déjà grillée." commença-t-elle, en baissant les yeux. "J'étais dans une boutique cet après-midi, et les trois vendeuses fantasmaient littéralement devant ton portrait. Et l'une d'entre elle aurait entendu dire que... qu'il y avait déjà quelqu'un dans ta vie." Conversation qui l'avait mis bien à l'aise. Joanne aurait pu parfaitement se trahir à ce moment-là, mais rien de tel ne s'était passé. Elle espérait que ça n'aille pas plus loin que ça. Joanne lui esquissa un sourire qui se voulait rassurant. "Mais ça va aller, pas vrai ?" lui demanda-t-elle afin d'être un peu rassurée. Jamie disait ensuite qu'il se mettrait la pression s'il savait qu'elle écouterait l'émission. Joanne lui sourit, presque rieuse. "Mieux que je ne t'en dise rien, dans ce cas." dit-elle, les yeux malicieux. La belle blonde avait une certaine appréhension quant à sa réaction une fois qu'elle lui avait dit la véritable et initiale raison de sa venue. Progressivement, un sourire se dessina sur son visage, puis il vint glisser ses bras autour d'elle afin de la serrer peu à peu contre lui. Joanne sentait son coeur s'emballer à ce contact. Il avait collé son front au sien, restant immobile pendant un certain temps. Timidement, Joanne posa ses mains sur le haut de ses bras, jusqu'à ce qu'il vienne en saisir une pour la coller contre sa joue. Elle sentait déjà la chaleur de son corps contre le sien, cette attirance qui était impossible à contrer, et par laquelle elle se laissait lentement hypnotiser. Leur bulle s'était à nouveau créée, spontanément. Il n'y avait plus qu'eux, et personne d'autre. Lentement, Jamie glissa contre le sien, effleurant à peine la peau de sa belle, qui sentait sa respiration devenir irrégulière au moindre contact. Jusqu'à ce qu'il l'embrasse, d'abord avec douceur et délicatesse, jusqu'à se laisser enivrer totalement par un désir pour l'autre et que le baiser gagne en intensité, devenant beaucoup plus langoureux. Incapable de résister à son charme, la belle blonde se colla complètement contre lui, se laissant désarmer par la moindre de ses caresses dans ses cheveux, par ses lèvres qui continuaient de prendre d'assaut les siennes. Il détacha ses lèvres, lui posant une courte question. Joanne fit mine d'être incrédule et le regarda silencieusement pendant quelques secondes. Elle esquissa un sourire très léger avant de lui dire. "J'aimerais beaucoup te montrer ce que j'ai acheté aujourd'hui." dit-elle tout simplement. Elle lui dit ensuite de patienter ici, puis fila au dressing se changer. Un peu nerveuse, elle se changea très rapidement, se regarda une dernière fois devant le miroir et expira un bon coup. Avant de lui apparaître dans un kimono en soie noire. Son coeur battait à une vitesse, très stressée, se demandant bien pourquoi elle avait eu cette idée en tête. Elle ouvrait avec lenteur le kimono, puis le laissa glisser le long de ses bras, pour enfin se laisser montrer dans un ensemble comprenant une guêpière et une culotte. Elle ne se voyait pas ajouter des bas- de toute façon, elle n'en avait pas. Elle déglutit difficilement, attendant une réaction quelconque de Jamie, et espérant qu'il comprenne ce que cela pouvait signifier. Joanne voulait juste lui plaire.
crackle bones
Dernière édition par Joanne Prescott le Sam 18 Juil 2015, 00:15, édité 1 fois
Tout est terriblement contradictoire dans mon esprit. Je suis surexcité par la concrétisation de ce projet, retrouver le studio, le micro, faire ce que j'aime, et d'un autre côté, je suis terrifié par les conséquences de tout ceci. Je n'ai sûrement pas assez réfléchi, sautant sur l'occasion comme sur une goutte d'eau au milieu du désert. J'aurais du en parler à Joanne, la mettre au courant bien plus tôt, plutôt que la mettre devant le fait accompli et craindre sa réaction. Mais je sais que j'ai bien fait de tout garder pour moi, afin d'être certain d'arriver au bout de cette ambition. Un de sa part, et j'aurais tout arrêté. Maintenant, il n'y a plus rien pour stopper la machine. Elle file droit devant, et il ne reste plus qu'à attendre de voir ce qu'il se trouve au bout du chemin. « C'est bien parce qu'on essaye de se trouver une stabilité que ça arrive sûrement trop tôt… » dis-je, pensif. Bien sûr, la jeune femme ne réalise pas les répercussions. Oh, en soi, cela ne sera jamais aussi énorme que si j'étais un acteur signant pour un blockbuster, un chanteur à succès, l'égérie d'une grande marque, quelque chose de ce genre. Encore heureux. Mais il ne suffit de pas grand-chose pour se créer une célébrité. La preuve : une affiche diffusée vingt-quatre heures, me voilà arrêté dans la rue et au centre d'une conversation entre vendeuses. J'ouvre de grands yeux surpris quand Joanne me rapporte cet événement. Je n'ai jamais réussi à deviner un temps soit peu lorsque je plais à une femme, alors je peine à me deviner comme sujet de fantasmes. Je passe une main sur mon visage, riant nerveusement. « Mon dieu… » Détail plus dérangeant, qu'il soit déjà connu que j'ai quelqu'un dans ma vie. Je suis loin d'en avoir honte, mais je ne tiens pas à ce que ma compagne se retrouve au centre d'une attention qui pourrait l'oppresser. J'essaye de rester optimiste, j'y parviens plutôt bien en général. Mais cette fois, je me contente de me dire que nous verrons au jour le jour. Pas besoin de paniquer. Il reste une semaine avant que tout ceci devienne réel. Je souris à Joanne qui me demande si tout ira bien. « Bien sûr que ça va aller. Ce n'est pas comme si je ne connaissais pas déjà tout ça par coeur, hm ? » Elle n'en sait pas tant que ça à ce sujet à vrai dire. De ça aussi, je parle trop peu. « Je ferai de mon mieux pour que tu ne sois pas ennuyée, promis. » j'ajoute, sachant que je ne peux pas promettre qu'un succès hypothétique ne viendra pas perturber la vie tranquille et parfaitement anonyme qu'elle a connu jusque là. Mais seulement que je mettrai tout en œuvre pour la préserver autant que possible. Je refuse qu'une nouvelle crise de panique provoque une détresse respiratoire qui me la collera de nouveau dans un lit d'hôpital. Pas maintenant que nous réussissons à recoller les morceaux, qu'elle fait à nouveau partie de ma vie, que je peux la serrer contre moi. A chaque fois que la prends dans mes bras, je devine sa silhouette si fragile. Sa chaleur, douce et agréable, me traverser, m'apaiser. Sa présence toute entière me faire oublier tout le reste. Alors seulement, le monde tourne rond à nouveau. C'est sans réelle arrière-pensée que je lui demande si elle compte simplement passer la nuit ici. Afin de savoir quel comportement adopter, ce que je peux faire et dire ou non, ce que je peux espérer pour ce soir. Qu'elle soit là me suffit amplement. Même si ce désir refoulé pour elle me prend d'assaut au moindre contact, j'attends si elle me dit d'attendre. Plutôt que de me répondre, Joanne sourit, et file dans le dressing, souhaitant me montrer un de ses achats du jour. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas où elle veut en venir. « Qu'est-ce que c'est ? » Elle ne réponds pas. Surprise. En l'attendant, je m'assied sur le bord du lit. J'en profite pour ôter mes chaussures et les poser soigneusement sur le côté. La jeune femme ne met pas trop longtemps à revenir. Je souris en la voyant apparaître dans ce kimono noir, timide et nerveuse. Mon regard brille déjà, la trouvant le petit bout de femme à la fois adorable et sensuelle. Ne me doutant absolument pas de la suite. « C'est rav-… » ravissant. Mais le mot me semble terriblement faible lorsqu'elle laissa glisser la soie le long de ses bras pour dévoiler ce qu'il se trouve en dessous. Je reste parfaitement muet, la bouche entrouverte ne cherchant même plus à trouver les bons mots, la mâchoire m'en tombant. Mais surtout, mon coeur s'emballe, jetant à flot de sang à toute vitesse dans mon corps, peignant mes pommettes d'un rouge allant de paire avec cette vague de chaleur qui vient faire trembler mon échine. J'oublie de respirer. Complètement. Et je me remercie d'avoir songé à m'asseoir avant qu'elle ne me fasse cette surprise. Je passe mes dents sur ma lèvre inférieure -de quoi complètement trahir toutes les pensées qui passent furtivement une à une dans ma tête. Je suis surpris, époustouflé, flatté, gêné ; et entre tous ces adjectifs, je ne sais plus mon propre nom. Je la dévore du regard. A vrai dire, elle est si belle que je ne sais même pas si j'ai le droit de la toucher. Je déglutis, retrouve l'utilité de mes poumons ; l'air desserre ma gorge qui me permet enfin d'articuler quelque chose. « Je pensais que j'avais déjà eu mon cadeau d'anniversaire. » dis-je avec un sourire, nerveux. « Je vais devoir déballer celui-là aussi. » Mais pas maintenant. Maintenant, je la contemple, je l'admire, je me prends de passion pour chaque courbe de son corps dans cette dentelle noire. Je lève une main vers elle pour l'inviter à approcher. Je l'assied sur mes genoux, mes bras venant immédiatement encercler sa taille. « J'en ai de la chance. » Je plonge mon regard dans le sien, passe une de ses mèches derrière son oreille et en profite pour attirer son visage vers moi. « Tu es si belle… » je souffle, envoûté. J'approche doucement de ses lèvres pour déposer un baiser délicat. Une main sur sa cuisse caresse légèrement sa peau porcelaine. Je ne sais plus depuis combien de minutes mon coeur bat la chamade, chauffant mon épiderme un peu plus chaque seconde. Me faisant complètement fondre. J'épouse un peu plus ses lèvres, resserre mon étreinte. Toujours craintif, une peur inexpliquée vient parfois violemment serrer mon coeur, couper ma respiration. Je reste perdu. Alors je me rassure auprès d'elle, en l'embrassant de plus belle, un peu plus intensément à chaque fois.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
"Bonjour Madame, en quoi puis-je vous aider ?" Joanne regarda la vendeuse, très douce et accueillante. Gênée, elle plaça une mèche blonde derrière son oreille. "Je ne sais pas vraiment ce que je chercher, à vrai dire." L'employée semblait lire dans son esprit, ses yeux se mirent à pétiller. Elle croisa ses bras, sûre d'elle, et lui demanda plus discrètement. "Lui, il est comment ?" Joanne la dévisagea pendant un moment, avant de dire à voix basse. "Il est... quelqu'un de très élégant, de très attentionné, et très classe. Il aime beaucoup les choses raffinées, détaillées et a une certaine aversion pour les nouvelles technologies." "C'est pour événement particulier ?" Joanne hésita un moment à cette question. "Plus ou moins." Elle resta longuement pensive, ses yeux perdus dans le vide. La vendeuse attendait patiemment, ayant bien compris qu'elle n'avait pas en face d'elle la personne avec le plus d'assurance qui soit. "Je voudrais juste lui plaire." L'employée lui sourit tendrement. "Vous devez largement lui plaire comme vous êtes." Bien évidemment, la belle blonde ne cernait pas du tout le compliment dans cette phrase. "Je pense, mais... Je voudrais que ça soit différent, pour cette fois-ci." "Qu'il vous dévore des yeux encore plus que d'habitude ?" Elle acquiesça timidement de la tête. "Alors j'ai exactement ce dont il vous faut. Très romantique, pas vulgaire du tout, et je suis quasi certaine que vous vous y sentirez hyper belle dedans." Elle voulait juste qu'il la désire, plus que tout.
Le kimono tomba délicatement sur le sol, entourant la jeune femme. Jamie ne parvint même pas à en terminer. Elle restait pétrifiée attendant une quelconque réaction. Mais intérieurement, tout était mis en oeuvre pour lui donner un bon coup de stress, rendant l'attendant tout bonnement interminable. Elle avait la gorge serrée, un coeur qui avait rythme dépassant l'entendement. Il était d'abord bouche bée, ne bougeant pas d'un centimètre, avant de passer doucement ses incisives sur sa lère inférieure. Les yeux bleus de Joanne le suppliaient d'avoir une réaction, de dire quelque chose, de faire quelque chose. Elle avait remarqué que ses joues étaient devenues rouges, mais ne savait pas si c'était pas gêne, par honte, par envie. Jamie finit enfin par parler, utilisant une tournure un petit peu humoristique qui fit baisser les yeux de sa belle, toute gênée. Silencieuse, elle vit qu'il lui tendit l'une de ses mains, l'invitant à le rejoindre. Joanne tendit également la sienne afin de la poser sur ses doigts. Elle se laissa totalement entraîner dans un mouvement l'incitant à s'asseoir sur ses genoux. Jmaie n'attendait pas pour l'entourer de ses bras ou pour se plonger dans ce regard. Ce regard qu'elle aimait tant. Joanne restait muette, incapable de dire quoi que ce soit. Touchée par le compliment, elle confirmait sa sincérité en ne se lassant pas de scruter ses yeux verts. Avant même qu'elle ne le demande verbalement, Jamie prit délicatement possession de ses lèvres. Son coeur fit un bond lorsqu'elle sentit sa main se poser sur sa cuisse nue. Progressivement, il la serrait un peu plus contre elle, sa main se faisait un peu plus ferme sur sa chair. L'un des bras de Joanne entourait la nuque de son compagnon, sa main libre était posée sur son torse. De là, elle pouvait sentir la chaleur de sa peau, brûlant, son coeur qui frappait contre sa poitrine. Ses doigt remontèrent progressivement jusqu'à sous son oreille, puis vinrent se glisser dans ses cheveux, spontanément. Après de longues minutes, ses lèvres se détachèrent, mais elle gardait son front posé contre le sien. Elle lui chuchota. "C'est vrai ? Tu aimes ?" Elle ne savait pas ce qu'il pouvait aimer ou non en matière de lingerie -ou s'il aimait la lingerie tout court. Joanne avait toujours pensé qu'il y avait là une grande part de sensualité, et de s'y sentir belle. Elle n'avait jamais été très audacieuse en matière de sous-vêtements, restant très classique. Elle avait fait un sacré écart en faisant cette achat. Mais il était vrai que lorsqu'elle s'est venue dans cette tenue, à la boutique, elle se sentait belle, désirable. Un certain malaise malgré tout, mais la vendeuse avait trouvé les bons arguments pour qu'elle se décide. Ses yeux se baissèrent un peu, ses doigts jouant nerveusement avec le tissu de sa chemise. "J'ai toujours été à toi." commença-t-elle. "J'ai toujours voulu que tu sois le seul à... à me voir comme ça. J'ai toujours voulu que tu sois le seul à me regarder comme tu le fais." Ses iris bleus osèrent enfin à se plonger dans son regard. "Je t'aime." Elle voulait qu'il comprenne qu'il avait le droit de la toucher, de la posséder comme il le faisait, de répéter encore et encore qu'elle n'était qu'à lui. Doucement, elle approcha ses lèvre des siennes, jusqu'à simplement les effleurer, gardant ce contact très superficiel pendant quelques seconde. Elle sentait son souffle chaud sur elle, sa main brûlante sur sa cuisse. Enfin, Joanne l'embrassa passionnément, noyée dans un désir et une envie contre lequel elle ne voulait plus résister. Elle le voulait, elle le voulait juste pour elle. Ses doigts étaient toujours dans ses cheveux, continuant ses caresses. Elle prolongeait encore et encore le baiser, ne voulait définitivement plus quitter ses lèvres avant un bon moment.
Complètement happé par les iris de Joanne, je souris légèrement, envoûté. Elle a toujours été à moi. Elle a toujours été ma Joanne. Et je n'ai jamais cessé d'être à elle. Une possessivité mutuelle qui a quelque chose de rassurant. Je veux être le seul à la voir ainsi. Le seul à avoir le droit de la dévorer ainsi du regard, de la toucher, de l'embrasser. Je sais que je serais incapable de supporter l'idée de la savoir dans les bras de quelqu'un d'autre, dans le lit de qui que ce soit d'autre. Un baiser, un accident, ce n'est rien. Ce serait de lui savoir avoir la volonté d'avoir cette intimité avec un autre homme qui pourrait complètement me réduire en cendres. Je veux qu'elle soit mienne. Je sais qu'il ne peut pas en être autrement. Qu'il n'y a qu'elle, et personne pour m'en détourner. Seulement cette frêle silhouette blonde surmontée de grand yeux bleus qui me désarme instantanément, qui prend mon coeur entre ses mains et peut en faire ce qu'elle souhaite. Je veux être sien. Uniquement. Tout le temps. « Je t'aime aussi… » je souffle quelques secondes après elle, hypnotisé par la proximité de son visage, ses lèvres qui frôlent si légèrement les miennes, nourrissant le désir de les attraper, l'embrasser de nouveau. Les secondes sont des minutes, mon coeur partant au galop alors que ma respiration tente de contenir cette bombe dans mon thorax. Je sais que c'est une autorisation, une incitation à la toucher, la posséder, l'aimer. Mes dents glissent sur mes lèvres, à la fois nerveux et dévoré par l'envie. J'attends encore un peu, qu'elle approche, qu'elle scelle ce baiser. J'ai déjà tant attendu, patiemment, les secondes ne me font plus peur. Lorsqu'elle m'embrasse enfin, j'attrape immédiatement son visage -afin qu'elle ne s'échappe plus jamais. Mes doigts se resserrent autour de sa cuisse, glissant sur sa peau jusqu'à ses hanches où mon bras vient complètement l'envelopper afin de la coller à moi. Je conserve ainsi ce contact brûlant, passionné, aussi longtemps que possible, refusant de quitter ses lèvres. Pourtant, quand j'en trouve le courage, je m'arrache à elles. Une minute, je colle mon front contre celui de Joanne, essayant de calmer une respiration haletante. Un peu plus calme, je tire la jeune femme hors de mes jambes, la faisant se lever, dos à moi. Doucement, prenant mon temps, je dégrafe chaque cran de la guêpière. La laissant s'ouvrir peu à peu, dévoilant sa peau, la courbe de son dos, des reins. Je dépose un baiser dans le creux de l'échine, et la frôle du bout des lèvres, remontant la courbe en goûtant chaque centimètre carré de son épiderme. M'appliquant dans chaque geste. Je me lève du lit pour atteindre ses épaules, embrasser son cou, sa mâchoire, pendant que mes mains, délicatement, font glisser les bretelles du sous-vêtement sur ses bras. Lorsque Joanne décroise les bras, il tombe au sol. Je la contourne pour lui faire face, essayant de retenir un regard baladeur qui pourrait la mettre mal à l'aise. Je crois que j'ai rarement été aussi nerveux. Mon regard plonge immédiatement dans le sien. Je pose deux doigts sur son ventre, et les fait frôler sa peau, remontant entre ses côtes, ses seins. Ma main prend finalement place sur son cou, appuyant doucement sur sa nuque pour approcher son visage. Je capture ses lèvres, et la fait basculer en arrière, sur le lit. Mon corps collé au sien refuse de la lâcher une seule seconde. Après le manque vient l'avidité, et chaque parcelle de mon être hurle, la réclame. Une tension qui se laisse ressentir dans chaque baiser, dans chaque souffle un peu sonore, dès qu'elle passe ses doigts dans mes cheveux comme elle seule sait le faire, me faisant toujours autant perdre pieds. Sachant que nous reprenons malgré tout de zéro, mes gestes restent aussi doux que possible, mes mains n'osent pas pleinement prendre possession de son corps. Mes doigts frôlent à peine sa poitrine et préfèrent s'emparer de sa cuisse, la relevant contre mon flanc, glissant légèrement sur sa peau. Toujours, je l'embrasse. Comme autant de « je t'aime » répétés silencieusement.
Dernière édition par Jamie Keynes le Sam 18 Juil 2015, 17:14, édité 1 fois
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Il y avait toujours un temps où les mots ne suffisaient plus, entre eux. Ils perdaient leur sens et leur intérêt, ne devenant que de vulgaires assemblages de lettres, indescriptibles. Aucun d'entre eux n'était assez fort pour décrire les sentiments qu'il avait pour lui, cet amour indécent et non mesurable qui dépassait l'entendement, et que beaucoup ne comprenait pas. Parce qu'on ne pouvait y associer aucun moment. Il y avait de la possessivité, une envie irrépressible d'être constamment proche de l'autre, que ce soit dans le bonheur ou dans la douleurs. Mêmes après les pires atrocités, il était impossible pour eux de se détacher de l'être aimé. Et dès qu'on ne comprenait pas, qu'on ne trouvait pas les mots, on trouvait cela tout de suite étrange, bizarre, non conforme à la société actuelle. Aucune définition du dictionnaire ne décrivait exactement ces sentiments, cette relation. Le couple s'était trouvé une forme de langage que toute personne aimée et aimant connaissait. Par un simple regard, par leur lueur, par un simple contact, ou un baiser plus osé. Là oui, les mots n'avaient plus leur place, plus lieu d'être. Dans leur univers, ils communiquaient autrement, et ne pouvaient se comprendre qu'entre eux. C'était leur monde, leur bulle. Tout le reste, ils s'en fichaient. Il n'y avait que le partenaire qui comptait. Joanne l'embrassait intensément, laissant la main de son compagnon se poser sur son visage, l'incitant à ne pas bouger, et à juste continuer de goûter ces lèvres dont elle ne pouvait plus se passer. Ses doigts s'ancrèrent davantage dans sa cuisse et finirent par remonter doucement jusqu'à ses hanches afin d'enlacer sa belle complètement. Il n'y avait aucune pause durant ce baiser, et Joanne commençait à manquer d'air, son coeur battant la chamade n'aidait en rien sa respiration saccadée. Il mit fin à leur baiser, lui laissant ainsi tout le loisir de remplir pleinement ses poumons d'oxygène. Il l'incita ensuite à se redresser. La belle blonde se tenait debout sans dire mot, alors que Jamie restait encore pour le moment assis sur le lit. Elle eut un frisson lorsqu'elle sentit ses doigts ouvrir une à une les agrafes, prenant bien son temps. A ne brûler aucune étape. Spontanément, la jeune femme croisa ses bras devant elle. Elle entendait son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine. Une fois la guêpière ouverte, les lèvres de Jamie déposèrent un baiser sur son dos, qui fit parcourir un nouveau frisson sur la peau de porcelaine de Joanne. Cette dernière avait fermé les yeux au moment du contact, à la fois prise par la surprise, et afin d'éveiller ses sens et d'en profiter au maximum. Chacun de ses gestes était méticuleux, attentionné, doux, délicat. Elle le sentit se redresser, ses lèvres se mettant à parcourir son coeu. Spontanément, Joanne pencha sa tête sur le côté, lui laissant tout le loisir d'y goûter chaque parcelle. Ces attentions firent soupirer de plaisir la belle, toujours les yeux fermés, sentant ses mains fermes se glisser sur les épaules, entraînant avec elle les bretelles de sa tenue. Ca aurait été tout à fait son genre de laisser les bras croisés, faire en sorte qu'il ne voit pas sa poitrine. Mais elle avait envie de sentir directement son corps contre le sien, recevoir de sa chaleur. La pudeur était toujours bien présente. Jamie fit le tour de la jeune femme, se retrouvant désormais face à elle. Elle était absorbée par son regard, ayant bien noté que ses yeux verts ne s'étaient pas permis quelques folies -ce qui la rassura. Sa respiration se faisant de plus en plus forte au fur et à mesure qu'il faisait glisser ses deux doigts vers le haut de son torse. Ses doigts se logeaient dans sa nuque et il commença à l'embrasser, la basculant en arrière, prenant le soin à ce qu'elle ne tombe pas trop brutalement. Quel bonheur de le sentir à nouveau contre elle, ainsi. L'une de ses mains restaient constamment dans ses cheveux, les serrant de temps en temps entre ses doigts. Le désir était tel, qu'il y avait déjà de temps à autre des gémissements, de longs soupirs. Elle continuait de caresser inlassablement les lèvres de Jamie avec les siennes, retrouvant encore le goût, leur douceur, leur fougue. Sa main sur sa cuisse, qu'il forçait légèrement à lever puis à la coller contre lui augmentait l'intensité des sensations. Joanne dut quitter les cheveux de celui qui était sien, afin de laisser ses doigts défaire avec lenteur, un à un, les boutons de sa chemise. Elle prit le soin de le retirer du pantalon, en tirant sur le tissu se trouvant au niveau de son dos. De là, elle pouvait enfin à nouveau toucher sa peau, la caresser, parcourant avec délicatesse son torse parfait, chaud comme une braise ardente. Ses doigts prenaient le temps de retrouver son territoire, parcourant ici et là, s'attardant à certains endroits, comme le creux de ses reins, ses omoplates, le haut de son torse. Qu'il était agréable de retrouver cette multitude de sensation, qui s'était certainement décuplé en intensité, d'autant que le temps de latence avait été long. Même pour elle.
L'attente décuple tout. Jusqu'à présent, elle amplifiait autant le manque la frustration, me tiraillant toujours un peu plus. Les jours passant sans gagner le droit de l'embrasser, de la toucher comme je le souhaitais. Petit à petit, le moindre contact trouvait une résonance intime, parfois érotique. Un baiser, une caresse, un moment allongés l'un auprès de l'autre ramenant toujours à un souvenir d'un de ces moments que nous avions partagé et qui étaient alors prohibés. Je crois que les règles rendent les infractions plus tentantes, qu'il n'y a pas meilleur moyen de rendre une chose irrésistible qu'en l'interdisant. Et plus cette distance imposée, cette attente, durait, plus elle se faisait insupportable, longue et oppressante. Difficile à tenir. La manière dont nous nous sommes sensiblement rapprochés, toujours un peu plus, à chaque fois que nous en avion l'occasion, en est la preuve. Ce soir au bar aussi, ces paris visant simplement à se donner une excuse pour être au contact du corps de l'autre, ne serais-ce que pour la nuit -même si nous voulions plus. Au delà du simple esprit de contradiction insufflé naturellement par l'interdit, il y a ce magnétisme. Cette attraction qui nous force à rester proche lorsque nous sommes dans la même pièce, et qui nous attire irrémédiablement l'un vers l'autre lorsque nous sommes seuls. Il me suffit de la savoir près de moi, dans la même chambre, pour que tout se déclenche au premier baiser, au premier contact avec sa peau. Parfois un regard suffit. Lutter contre cela, le réprimer, a été une véritable torture pour moi. Et maintenant que l'attente prend fin, libérant le poids de la frustration et du manque, les sensations les plus minimes se retrouvent à leur tour décuplées. Chaque baiser délicieux, chaque caresse électrisante. L'ivresse plus envoûtante que jamais, rendant toute pensée cohérente impossible. Je sais de quoi cela a l'air de l'extérieur. Ce type qui ''ne pense qu'à ça''. Cela n'a rien à voir. Et ce qui est rassurant, c'est de savoir que Joanne le voit. Elle ne l'a jamais vraiment dit, mais je sais qu'elle comprend ma manière d'être avec elle. Elle a fait siens ces mécanismes qui me régissent. Elle sait que c'est de cette manière que j'exprime le mieux mon amour pour elle. Que m'empêcher d'utiliser ce langage était difficile pour moi. Que me le rendre est comme une ultime récompense. Alors, après tout ce temps, forcément, je me sens exploser de toutes parts. Mon coeur est un feu d'artifice que je contiens du mieux que je peux. Je maîtrise chacun de mes gestes, me fait le plus attentif possible, laissant ces bribes d'une passion qui me consume transparaître dans un baiser plus intense, mes doigts tenant fermement sa cuisse, un profond soupir lorsqu'elle traverse mon cuir chevelu, les grandes vagues de sensations m'arrachant un râle. Et pourtant, il ne s'agit que de baisers et de caresses. Mais l'attente décuple tout. Le glissement de ma chemise, tiré par les mains de Joanne. Les boutons défaits un à un de ma chemise. Ses doigts glissant sur mon torse avant de retrouver mon dos. Le contact direct entre nos corps, peau contre peau, comme cela n'avait pas été le cas depuis longtemps, me fait lâcher un long soupir, profondément soulagé de la retrouver, alors que je l'embrasse de plus belle. Je me débarrasse de la chemise qui tombe au sol, plus libre désormais de profiter de chaque caresse de la jeune femme dans mon dos, la laisser m'attirer complètement contre elle. Non sans énormément de crainte, ma main sur sa cuisse glisse sur sa peau, délicatement, passant au fur et à mesure de sa montée vers l'intérieur de sa jambe. Mes doigts la frôlent, s'approchant toujours très doucement de cette partie intime, jusqu'à subtilement l'atteindre et effectuer quelques caresses à la surface du tissus qui la recouvre. J'écoute chaque souffle, le visage au creux de son cou afin de le flatter de baisers. Prenant toujours tout le temps nécessaire pour aller d'un cran à l'autre, j'attends avant de me glisser sous le dessous, et pouvoir déposer mes caresses à même sa peau. Là où la chaleur est plus intense, les sensations plus fortes. Sans vraiment en décider ainsi moi-même, instinctivement, lorsque le moment semble être le bon, les caresses glissent en elle. Je l'embrasse, récupérant passionnément mes lèvres pour cacher un trop plein d'émoi. Les allers et venues de mes doigts durent quelques courtes minutes avant que je ne la quitte, me détachant rapidement d'elle pour faire glisser le dernier sous-vêtement le long de ses jambes. Redressé à genoux sur le lit, je tire Joanne vers moi pour l'asseoir face à moi. Mon visage près du sien, je frôle ses lèvres avec les miennes, ne quittant pas son regard bleu alors que je prends une de ses mains pour la déposer sur ma ceinture.
Dernière édition par Jamie Keynes le Sam 18 Juil 2015, 17:14, édité 1 fois
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Joanne sentait déjà son corps se réchauffer. De l'intérieur, par des sentiments et des émotions qu'elle était incapable de contrôler, et dont elle se laisser envahir sans la moindre résistance. Un coeur qui s'emballait de trop, une respiration qui se saccadait, des frissons la parcourant de haut en bas. Et de l'extérieur, via l'épiderme de Jamie, beaucoup plus ardent que le sien. Un contact qui lui avait terriblement manquuer, et dont elle se plaisait de retrouver, collé contre elle, alors que leurs lèvres étaient incapables de se détacher. Il y avait un plaisir certain lorsqu'elle s'était permise de s'ouvrir la chemise, de toucher enfin son torse, son dos. Jamie s'enleva complètement la chemise. Ses mains se déposèrent sur son dos, voulant l'attirer au maximum contre elle, le sentir complètement contre son torse pour qu'il sente son coeur frapper contre sa poitrine, sa cage thoracique s'adaptant au mouvement de ses soupirs et de sa respiration haletante. Elle dut même se détacher un instant de ses lèvres, prenant une grande inspiration lorsqu'elle sentit les doigts de Jamie parcourir l'intérieur de la cuisse, jusqu'à remonter à des endroits encore plus intimes. Ses doigts serrèrent entre eux les mèches de cheveux qu'elle tenait à peine commençait-il à effectuer ces caresses. Joanne enchaînait les soupirs, fermant les yeux, se mordant de temps en temps la lèvre inférieure. Son autre main tenait un peu plus fermement l'épiderme de son dos. Elle sentait la température de son corps grimper peu à peu, d'autant plus lorsque ses lèvres parcouraient son cou, zone encore plus sensible qu'auparavant. Sa tête s'était tournée contre le côté, spontanément. Les soupirs se faisaient encore plus sonores lorsque ses doigts s'immiscèrent sous le tissu, entrant en contact direct avec l'intimité de la jeune femme. Ses doigts se crispaient, elle se sentait totalement désarmée, incapable de faire quoi que ce soit d'autre que de profiter du plaisir qu'il était en train de lui procurer. Il restait délicat, attentionné, dans ses gestes, connaissait déjà ce qui pouvait lui plaire ou non. Son échine commençait déjà à légèrement se courber, se collant davantage contre le torse brûlant de son amant. Il prenait son temps, à chaque étape, y allant progressivement, un plus intensément à chaque fois. Ses doigts vinrent en elle, ses lèvres s'emparèrent des siennes afin d'étoufer un long gémissement en le sentant ainsi venir. La main de Joanne se retrouvait sur sa nuque, afin qu'il ne quitte pas son visage du sien, l'embrassant passionnément. La cadence de ses soupirs s'amplifiaient, devenaient plus profonds à chaque mouvement de ses doigts, retrouvant des sensations qui lui avaient trop manquées, qu'elle redécouvrait. Il finit par ôter ses doigts, afin de lui retirer le dernier vêtement qui lui restait, se redressant ensuite sur ses genoux. Jamie fit redresser sa belle, voulant retrouver au plus vite sa bouche, qu'il frôlait avec la sienne. La jeune femme se redressa sur ses genoux, ayant le visage légèrement plus haut que le sien, qu'elle tient entre ses deux mains. Elle ne quittait pas ses yeux, comme hypnotisée par son regard, lui faisant oublier sa pudeur en cet instant. Il prit délicatement l'une de ses mains afin de la guider jusqu'à sa ceinture. Joanne le regarda quelques instants, scrutant la moindre de ses réactions. Sans jamais se détacher de son regard, elle défit la boucle de sa ceinture, déboutonna son pantalon. D'abord hésitante, elle glissa l'une de ses mains au niveau de son arrière-train, sur le tissu de son boxer. Ses doigts y effectuèrent quelques caresses puis saisirent pendant un instant, plus fermement sa chair. Joanne ne voulait pas l'embrasser, afin de pouvoir le contempler, le voir la désirer. Elle voulait se sentir désirée, elle qui avait toujours été aveugle à ce genre de choses, elle voulait capter l'espace d'un instant ce regard là, voir comment ça faisait. Sa main glissa lentement vers l'avant, sentant son intimité à travers le tissu. Elle y fit de très délicates caresses, tout en saisissant ses lèvres avec les siennes. De longues minutes s'écoulèrent avant qu'elle ose passer sa main sous le sous-vêtement. Elle restait très timide dans ses gestes, commençant à faire quelques mouvements de va-et-viens, assez lents. Après quoi, elle utilisa ses deux mains pour lui retirer ce qui lui restait de vêtements, désireuse le se sentir totalement contre elle, qu'il n'y ait plus aucun obstacle entre eux pouvant empêcher quoi que ce soit. Elle avait ce vif sentiment de possession, qui n'était arrivé qu'avec lui. Elle ne le voulait qu'à elle, rien qu'à elle. Une fois entièrement déshabillé, elle reprit ses caresses au même endroit qu'auparavant, sa seconde main se glissant dans ses cheveux, alors qu'elle l'embrassait langoureusement.
C'est une part de plaisir quasiment narcissique que de se savoir à l'origine des vives sensations de son amante. Se délecter de ses soupirs, de quelques gémissements incontrôlés, des mouvements de son corps coincé, collé sous le mien, et ses mains cherchant à s'agripper à la chair de mon dos comme pour garder un pied dans la réalité. Toutes ces émotions, ces souffles, cette chaleur, sont terriblement contagieux, et son plaisir devient mien. Son gémissement étouffé dans un baiser résonne dans ma propre gorge. Je capte toutes les particules d'air soufflées entre ses lèvres, chargées de sensations, et les inspire, les assimile, laissant toujours plus de traces invisibles de la jeune femme m'envahir de l'intérieur, prendre possession de mon corps et de mes pensées. Cette impression d'avoir irrépressiblement besoin de me laisser envelopper par son être, autant physiquement que dans mon esprit, de n'être qu'un immense vide qu'elle doit remplir avec sa présence et son amour, me rappellent toujours à quel point elle m'a manqué. Je dois être à elle. Ainsi je la guide, fébrile, jusqu'à ma ceinture, posant ses doigts délicats sur la boucle afin qu'elle comprenne qu'elle peut à son tour me débarrasser de tout vêtement. Mon regard scrutant le sien est impatient ; je ne veux plus sentir le moindre tissus, la moindre entrave entre son corps et le mien. Je veux la retrouver pleinement et me laisser entièrement recouvrir par sa chaleur. Mais Joanne, douce, et ses gestes lents, prennent tout leur temps. Alors cette courte attente fait grimper mon désir pour elle de seconde en seconde, le regard brillant dévorant chaque trait de son visage, ses pommettes rougies, sa bouche légèrement entrouverte, ses lèvres irrésistibles restant à quelques millimètres des miennes. Je ne sais pas si elle a la moindre idée de l'effet qu'elle est capable de me faire par une simple proximité, un contact avec ses iris bleus, un baiser furtivement déposé au coin de la bouche. Une main glissant sur le tissus de mon sous-vêtement, attrapant fermement ma chair. Sûrement le sait-elle. Il suffit de voir dans quel émoi me plonge la seule idée que ce soit elle, ma Joanne, la femme que j'aime et que j'aimerais toujours, qui soit en train de parcourir mon corps avec toute la douceur qui lui est propre, faisant de moi un brasier, rendant mes yeux brillants de désir. Mes dents glissent sur ma lèvre inférieure. J'ai l'impression que mon corps entier tremble au rythme des battements d'un coeur frappant de toutes ses forces dans ma poitrine. Parce qu'elle est là, parce qu'elle est mienne, ce magnifique bout de femme qui me fait perdre la raison. Elle fait glisser ses main le long de mon boxer jusqu'à atteindre mon intimité. Je vais immédiatement à la rencontre de ses lèvres, retenant un long soupir mêlant surprise et plaisir. Quelques caresses me faisant complètement fondre, uniquement parce que c'est elle. Puis mon esprit part complètement vrille lorsqu'elle se glisse sous le tissus pour se saisir de ma virilité ; j'attrape son visage entre mes mains, intensifiant, si cela est possible, nos baisers ardents. Je ne cherche même plus à retenir le moindre souffle ou râle résonnant dans ma gorge, ayant l'impression de faire exploser mes poumons si je les garde pour moi. Complètement désarmé, je la laisse me déshabiller ; une fois entièrement nu, l'attraction, magnétique, pousse mon corps à se coller au mien. Je continue de caresser passionnément ses lèvres, glissant parfois de son visage vers son cou, mes doigts entremêlés à ses cheveux blonds serrant fermement quelques mèches lorsqu'elle reprit de lents mouvements de va et vient sur mon intimité. Je meurs d'envie de réduire définitivement à néant le peu d'espace qui nous sépare, glisser en elle pour la retrouver pleinement. Mais j'attends, poussé par une point d'appréhension que je cherche à annihiler à force de caresses et de baisers. La tentation est immense, mais j'attends. Je tire un peu plus sur ma faible patience, me poussant moi-même à bout. Je veux mourir de désir, noyer mes craintes, ne plus avoir le choix, sentir ses caresses me faire craquer. Jusqu'à ce qu'en effet, je n'en puisse plus. Je prends sa main posée sur ma virilité, et la plaque sur le lit à côté de sa tête, entremêlant nos doigts. Je pose mon front contre le sien, récupérant un peu d'air, incapable de calmer une respiration haletante, et cherchant dans son regard bleu l'étincelle qui me fait comprendre qu'elle est prête, elle aussi. Je mords ma lèvre, finalement toujours un peu apeuré, puis épouse à nouveau ses lèvres langoureusement, serrant fermement sa main dans la mienne. Enfin je m'approche et scelle nos corps. Obligé de m'arracher à notre baiser, mon visage vient s'enfouir près de son cou pour laisser s'échapper au creux de son oreille un long soupir sonore, déchargeant une immense vague de sensations venue me faire trembler tout entier. Je reste un instant sans bouger, frôlant son visage du bout des lèvres pour déposer un baiser sur son front. Je suis parfaitement hypnotisé par son regard, attentif à la moindre réaction. C'est lorsque les premiers mouvements débutent instinctivement que je récupère tendrement ses lèvres.
Dernière édition par Jamie Keynes le Sam 18 Juil 2015, 17:14, édité 1 fois
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
L'effet avait été immédiat, Jamie tentait d'étouffer le plaisir qu'elle parvenait à lui procurer en l'embrassant. C'était flatteur pour d'être capable de le voir ainsi, ayant l'impression qu'elle absorbait son plaisir par leur baiser et leur étreinte. Un si bel homme, parfaitement bâti, avec la peau brûlante. Rien qu'à elle. Joanne se fichait d'être aussi égoïste et possessive à ce moment là. Elle voulait qu'il ne soit qu'à elle, qu'elle soit la seule à être en mesure de lui procurer tout ça. Au diable ses jalousies inexpliquées à chaque fois qu'il discutait avec une femme. A ce moment précis, le raisonnable n'existe plus. Il n'y avait qu'eux deux qui existaient. Jamie était finalement entièrement déshabillé, leur corps pouvant enfin se coller à eux directement, à se transmettre mutuellement leur chaleur, leur douceur, le plaisir et le désir qu'ils émettaient. Les lèvres de Jamie parcouraient à leur bon plaisir son cou, sa bouche, alors que ses doigts serraient entre eux quelques mèches de cheveux, plus ou moins fort selon les émotions qui le traversaient. Un mélange de geste qui la faisait soupirer de plaisir, étant les parfaits traducteurs de son effervescence, de son envie. La tension était palpable, les deux résistaient très difficilement à ne pas trop hâter les choses pour ne devenir qu'un. Joanne avait comme une impression de tension qui grimpait en elle, accentuant l'envie de le supplier de venir en elle, qu'ils parviennent au moment le plus intime qui soit, qu'ils s'appartiennent l'un l'autre au delà de tout ce qui pouvait être mesurable. Il avait pris la main posée sur son intimité et entremêla ses doigts avec, la plaquant contre le lit. Joanne eut aussi le temps de retrouver un peu d'air, ne quittant pas des yeux l'homme qu'elle aimait, désireuse de le savoir en elle. Une pause qui ne fit que languir davantage la jeune femme, dont son dos se courbait sans qu'elle ne le contrôle réellement. Cette envie irrépressible de le sentir contre elle. Qu'il y aille, il savait pertinemment qu'il avait tous les droits sur elle. Il y avait cette légère appréhension, comme si c'était une première fois. Ils se connaissaient pourtant par coeur, savaient quels étaient les endroits sensibles, les gestes qui faisaient le plus d'effets que d'autres. Mais, en soi, cela restait une découverte, une nouvelle fois. Jamie se mordilla nerveusement la lèvre, n'étant pas si loin de céder et de passer à l'acte. Elle ne demandait que ça. Il l'embrassa à nouveau, encore et toujours plus langoureusement, alors qu'il serrait de plus en plus fort sa main. Enfin, il céda, entrant délicatement en elle. Lui, comme elle, laissé échapper un râle sonore au niveau de son cou. Au même instant, Joanne avait fermement serré entre ses doigts quelques mèches de ses cheveux, son dos se cambrant davantage, alors qu'il restait immobile pour le moment. Mais le plaisir était déjà bien là, ils s'étaient retrouvés. Son autre main lui caressait tendrement le dos pendant qu'il l'embrassait sur le front, gardant leurs visages proches l'un de l'autre. Joanne quittait rarement son regard des yeux, y lisant tous les mots qu'ils n'arrivaient pas à dire autrement que par ses gestes. Il n'y avait que de l'amour, une passion brûlante qu'il n'osait parfois pas trop toucher de peur de la blesser d'une quelconque manière. La belle blonde avait déjà réalisé qu'ils s'aimaient beaucoup trop pour que ce soit décent et réel. Et pourtant. Jamie commença délicatement ses mouvements de rein, reprenant aussi possession de ses lèvres. Il aspirait tous les soupirs de sa belle, tous les gémissements à chaque nouvelle sensation qui grimpait en elle. Joanne guida la main qu'il tenait fermement depuis tout à l'heure afin de la guider jusqu'à sa poitrine, jusquà l'un de ses seins. Qu'il sache qu'il pouvait tout à fait la posséder à nouveau entièrement. L'idée qu'il ne la veuille uniquement pour lui avait quelque chose de rassurant, d'enveloppant. Sa main libérée s'était posée sur le bas de son dos, saisissant plus ou moins intensément sa chair selon l'intensité du plaisir qu'il lui procurait. Il y eut un moment où ils avaient besoin de respirer un peu, avant de reprendre leur baiser. Au moment d'attraper à nouveau sa bouche, elle lui mordilla sa lèvre inférieure avant de reprendre de plus belle le baiser, cherchant véritablement à noyer ses gémissements se faisaint de plus en plus sonores.
Enfin, elle est vraiment mienne. Entièrement mienne. Il n'y plus de doutes, plus de questionnements à avoir. Tout s'est immédiatement dissipé, envolé dans ce long soupir traduisant un immense plaisir. Celui de la sentir contre moi. Celui d'être à nouveau en elle et partager un moment le plus intime qui soit, l'aimant à nouveau de la seule manière où toute ma passion pour elle peut se déverser et se traduire de manière palpable. Celui de la savoir ici, à cet instant précis, acceptant de s'offrir complètement à moi, après que la rancoeur, la peur, la crainte aient pris le temps de faire leur chemin, puis de repartir. Libérés de tout le poids des erreurs et de la peine passés qui nous avaient jetés loin l'un de l'autre, nous nous retrouvons enfin. Ici. Laissant les gestes traduire notre amour l'un pour l'autre. C'est un renouveau, une première fois en soi, et pourtant, un retour à tout ce que nous connaissons déjà. Je connais par coeur les traits de son visage, les courbes de son corps, sa manière de se mouvoir, de respirer, de me toucher et la signification de chaque regard, de chaque infime changement dans ses gestes. Elle sait tout ce qui me fait fondre, comment dompter mon désir, décrypter mes mouvements, m'arracher un gémissement. Malgré tout cela, quelque chose n'est pas comme avant. Sûrement les semaines passée qui rendent ce moment plus précieux et intense que les autres. Plus spécial. Ce moment où toute distance est anéantie, ou nous ne sommes qu'un, nous fondant l'un dans l'autre pour se transmettre un constant flot d'émotions. Je prends quelques secondes pour calmer mon rythme cardiaque, mon coeur pompant avec zèle et noyant toute pensée avant qu'elle n’apparaisse, rendant tout ceci si irréel. Alors je serre un peu plus les doigts de Joanne entre les miens, embrasse plus intensément ses lèvres, fermant les yeux pour ressentir au mieux les sensations apportées par chaque caresse. Son souffle chaud glissant sur ma peau. Les mouvements de bassins nous emportent doucement dans une houle sensuelle, lentement, délicatement ; je prends le temps d'être attentif au moindre contact avec son corps, en retrouvant chaque parcelle, la douceur qui leur est propre dans chaque aller et venue, redécouvrant absolument tout de ces caresses intimes. Je garde autant que possible les lèvres de Joanne collées au miennes. Lorsque mon souffle ne le permet pas, je ne peux quand même pas m'empêcher de goûter sa peau, le coin de sa bouche, sa joue, sa mâchoire, son cou. Chaque geste reste terriblement doux, délicat. Plus par volonté d'offrir à ce moment toute la beauté qu'il mérite plutôt que par crainte. Mon esprit est trop vide pour qu'il puisse rester une once de crainte. Tout en moi n'est que désir, plaisir, et besoin d'appartenir à la jeune femme. Qu'elle m'envahisse. Les vas et vient gagnent en intensité. Ma respiration se saccade. Déjà la chaleur et l'émotion suffisent à me recouvrir d'une pellicule de suer. Joanne décide de prendre possession de ma main, la glissant sur son corps jusqu'à trouver l'un de ses seins. Un geste qui lui avait auparavant demandé beaucoup de temps avant de me l'accorder. Le signe, aujourd'hui, que nous reprenons où nous nous étions arrêtés. Mes lèvres la remercient dans un langoureux baiser alors que mes doigts se referment délicatement sur sa chair. Mes lèvres quittent les siennes pour longer son cou, ses clavicules ; son dos se courbe alors que je me redresse un peu pour atteindre ce sein et m'attarder un instant dessus, déposant quelques baisers sur sa peau. Finalement, m'asseyant sur mes genoux, je glisse un bras le long de l'échine de la belle, et tire son dos hors du lit pour la redresser et coller de nouveau sa poitrine à mon torse, l'installant assise sur mes cuisses. Tout est mis en œuvre afin que nos corps ne soient pas séparés l'un de l'autre une seule seconde. Ainsi à califourchon sur moi, son visage est légèrement au dessus du mien. J'attrape néanmoins ses lèvres, la serrant fermement contre moi à l'aide d'un bras alors que les mouvements de reins reprennent. La silhouette de Joanne se meut de bas en haut. Ma main libre tenant sa cuisse l'accompagne dans cette danse. Des doigts s'ancrant un peu plus dans sa chair à chaque vague de plaisir qui me traverse.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(j'aurais du le dire il y a longtemps, mais chaud patate)
Le coeur de Joanne frappait incessamment contre sa poitrine, en totalement arythmie avec la cadence des mouvements de rein de Jamie. Tout devenait plus intense : leurs baisers, leurs caresses, tout. Il avait entièrement repris possession de son corps, et l'avait bien compris, avec cette main posée sur son sein, qui se refermait peu à peu sur sa chair. Il mettait absolument tout en oeuvre pour qu'elle parvienne à ce summum d'effervescence, qu'elle commençait peu à peu à sentir monter en elle. Les lèvres de Jamie parcouraient sans hésitation et sans gêne ces zones si sensibles, allant même s'aventurer sur sa poitrine avec beaucoup d'assurance. Des caresses plus qu'agréables. La jeune femme avait toujours ses doigts cacher dans ses cheveux, à plus ou moins serrer ses mèches selon l'intensité du plaisir qu'il parvenait à lui offrir. Et il savait très bien ce qu'il faisait, il la connaissait pas coeur, l'ayant étudié à sa manière de nombreuses, ayant fait plusieurs essais, s'essayant parfois à des nouveautés à en surprendre sa partenaire. Comme ceci, elle en avait oublié que c'était si sensible à ces endroits là. Elle le regardait faire, l'image étant d'autant plus enivrante que les sensations. Elle s'en mordait la lèvre inférieure, se devant parfois même fermer les yeux, subjuguer par des sensations beaucoup plus fortes qu'elle. Elle passait sa main libre dans ses cheveux, son rythme respiratoire s'accélérant d'avantage. Jamie se redressa, entraînant avec lui sa compagne afin de ne pas rompre leur contact intime. La jeune femme se retrouvait sur lui, à califourchon. Son corps était en sueur, ses mèches blondes se collaient sur son visage. Ils reprirent leur baiser, plus langoureux et fougueux si cela était encore possible. Il la tenait bien contre elle à l'aide d'un bras, alors que les doigts de son autre main pénétrait peu à peu dans la chair de sa cuisse au fur et à mesure des mouvements. Allant de bas en haut, elle usait de sa souplesse afin de ne pas quitter ses lèvres. Un de ses bras était passé par derrière sa nuque et s'agripper à son épaule alors que l'autre tenait son visage, allant de temps à autre dans ses cheveux. A plusieurs reprises, elle devait rompre le baiser pour reprendre son souffle et laisser échapper des soupirs plus que sonore, mais elle ne quittait pas son regard, où il pouvait y voir tout ce qui voulait, notamment l'intensité du plaisir qu'il était en train de lui transmettre, mais aussi qu'elle n'était plus si loin de cette phase de volupté, faisant de son mieux pour le retenir, le garder encore un peu en elle, comme si elle avait en tête qu'il n'était pas possible de reprendre les ébats après ce summum d'une passion partagée. Tout son corps brillait par la particule de sueur qui la recouvrait, elle avait terriblement chaud. Spontanément, elle se mit à effectuer quelques mouvements de bassin, sans nécessairement être maître de ses gestes. Elle sentait la cadence s'accélérer encore et encore, sa respiration tentant difficilement de s'y adapter, tout en évacuant ses gémissements, jusqu'à ce qu'elle se montre totalement incapable de résister à cette immense vague de plaisir qui la submergea subitement, coupant pendant un instant sa respiration, pour ensuite lâcher un très long soupir sonore. Ses mains s'étaient crispées sur la peau de son dos, comme si elle voulait lui transmettre le surplus d'émotions qu'elle n'arrivait pas encore à partager. Bien qu'elle commençait à s'épuiser, elle continuait ses mouvements, même si l'air lui manquait de temps en temps. Mais Joanne voulait le voir aussi arriver à ce point de non-retour, elle voulait l'entendre, le sentir. Elle reprit possession de ses lèvres, mordillant l'inférieur de temps en temps, accentuant de plus en plus ses mouvements. Il y avait toujours ce quelque chose en elle, comme si une nouvelle vague faisait son apparition, au loin. De par cette sensation, ses doigts qui s'étaient détendus depuis se crispèrent à nouveau un peu sur la peau de Jamie. La fougue était telle qu'elle le fit basculer en arrière, sans quitter ses lèvres, et elle effectua d'elle-même des mouvements de bassin -jamais elle n'aurait pensé être capable de vouloir mener pendant quelques instants la situation. Après quelques minutes, elle se redressa, le laissant allonger, en posant ses mains sur ses hanches. Néanmoins, elle gardait ses yeux fermés pour deux raisons : elle savait qu'il allait la regarder de haut en bas de cette manière, mais aussi se concentrer et profiter de chaque geste qu'elle effectuait.