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 #42 joamie + it's you, it's always been you

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Message(#)#42 joamie + it's you, it's always been you - Page 2 EmptySam 18 Juil 2015 - 21:12

(toujours très chaud.)

Je suis pris comme d'un vertige. Une étrange sensation rendant le monde complètement abstrait, et gardant uniquement le corps nu de Joanne contre le mien d'une parfaite netteté. Tout le reste a disparu. Il n'y a plus que des sensations. Trop de sensations. J'ai tant à transmettre, et pourtant, plus les émotions se déversent d'un corps à l'autre, plus d'autres vagues m'envahissent. Tout ce concentré de passion dévorante qui grandit toujours plus en moi jusqu'à me faire sentir à l'étroit dans mon propre corps, faisant exploser ma tête, étouffer mon coeur, vider mes poumons. Je suis malade de ce trop plein de sensations qui me sautent au cou, n'enivrent, m'envoûtent et me traînent en esclavage. Pantins de mes pulsions prenant possession de mes gestes, entièrement dictés par mon amour pour elle. Je ne sais plus où donner de la tête, mon esprit se perds entre les caresses des lèvres de la jeune femme sur les miennes, ces quelques mordillements de désir, la délicieuse courbure de son dos ; cette main passant dans mes cheveux, serrant parfois quelques mèches ; ce bras autour de mes épaules qui me maintient tout contre elle ; le frottement de sa poitrine contre mon torse, son ventre collé au mien, ses cuisses se levant et s'abaissant, son bassin entraînant ses fesses dans quelques ondulations qui achèvent ma volonté. Et la cadence s'accélère, les gestes de Joanne se saccadent, laissant deviner l'arrivée d'une vague de pur plaisir. Ma main sur sa cuisse, les doigts plantés dans sa chair, remontent le long de sa jambe, passant sur ses fesses, ses reins, longeant fermement tout son dos afin de la serrer toujours plus contre moi. J'écoute ses gémissements se faire plus fréquents, plus forts, n'osant même plus prendre ses lèves pour continuer de les entendre, résonner dans ma tête. Ma main continuer de remonter dans son dos pour venir se loger dans ses cheveux. Je la vois et la sens rapidement perdre pieds, et me délecte de ce moment où elle atteint ce point de non retour, venant s’agripper à mon dos. Là seulement, je prends d'assaut ses lèvres -ou bien est-ce elle, je ne sais plus- et l'embrasse passionnément, pensant que ce long soupir de plaisir marquait la fin de nos ébats. Elle continue légèrement ses mouvements pourtant, et reprends une cadence plus soutenue. J'ai à peine le temps de lui adresser un regard surpris avant qu'elle ne me fasse basculer en arrière. Je lâche malgré moi un gémissement mêlant l'étonnement et le plaisir suite à ce geste. Automatiquement, les mains prennent place sur le haut de ses cuisses, suivant chacun de ses mouvements de bassin. Je garde jalousement ses lèvres, refusant de les quitter ; mais elle s'arrache à mes baisers. Lorsqu'elle s'éloigne et que je comprends qu'elle se redresse, mon coeur s'arrête avant de reprendre de plus belle, ma respiration se coupe. Elle n'a jamais été ainsi. Elle n'a jamais eu en l'idée de prendre les rennes à ce point. Encore moins en mettant complètement à disposition d'un regard qui ne peut plus s'empêcher de dévorer chaque détail de son corps nu brillant. Elle ferme les yeux néanmoins. Ce qui me laisse tout loisir de l'admirer ainsi chevauchant. De me répéter qu'elle est magnifique. Mais je suis rapidement obligé de fermer les yeux à mon tour, concentré sur ces sensations nouvelles et terriblement enivrantes qui font monter en flèche l'intensité déjà écrasante du plaisir qui m'envahit. Mes dents s'abattent sur ma lèvre inférieure, contenant autant que possible les assauts de cette ultime vague ; je veux encore attendre, sentir Joanne effectuer ces mouvements de bassin au dessus de moi, continuer de caresser ses cuisses, ses hanches, me sentir en elle, savourant encore et encore ce dialogue physique, ces mots d'amour d'un autre langage. Profiter de ce moment si particulier, qu'il ne s'arrête jamais. Mais peu à peu, ma respiration se fait plus courte et rapide, mon coeur éclate, des gémissements plus fréquents m'échappent alors que mon dos se courbe. Je ne tiens plus. Ses lèvres me manquent. Je n'en peux plus. D'abord, je la veux contre moi. Rapidement, je me redresse, me colle à elle, la prends dans mes bras et l'allonge sur le lit. J'attrape ses lèvres, passe mes dents dessus. Je la sens fébrile, tremblante, comme à l’orée d'une nouvelle vague d’extase. Alors je reprends les mouvements de plus belle, plus intensément en elle, autant que je le peux. Jusqu'à deviner le plaisir l'envahissant de nouveau, traverser ses doigts ancrés dans mon dos, faire trembler on échine, puis tout mon corps qui cède à son tour pour trouver la sensation d'apogée. Je soupire, je souffle, je gémis plusieurs fois, mon front contre le sien, complètement consumé. Ma respiration est toujours folle, pourtant je l'embrasse avec cette même fougue. J'ai peur de m'écrouler et de l'écraser sous mon poids. Alors, refusant toujours de quitter son corps, je l'entraîne avec moi afin de s'allonger sur le flanc. Je caresse sa hanche tendrement. Je ne quitte pas une seule seconde son regard bleu. Je ne bouge plus, je me contente de me délecter encore un peu de ce contact qui m'avait affreusement manqué. Je lui souris un peu. Heureux.
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Message(#)#42 joamie + it's you, it's always been you - Page 2 EmptySam 18 Juil 2015 - 22:42

it's you, it's always been you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


(allez, on y est presque)

Il avait toujours aimé posé ses mains au niveau de ses cuisses. Un réflexe qu'il avait quasi systématiquement pendant leurs ébats, quelle que soit la position. Bien qu'essoufflée, elle continuait ses mouvements de bassin, sentant les muscles de son amant se crisper de plus en plus, entendant la cadence de sa respiration qui s'accéléra brutalement. Mais il se retenait, encore et encore. Joanne ouvrit enfin ses yeux, voyant qu'il avait clos les siens, et qu'il était en train de mutiler sa lèvre inférieure avec ses dents afin de se contenir un peu plus longtemps. Son dos cambra légèrement, alors que ses râles se multipliaient. Sans qu'elle s'y attende, il se redressa afin de capturer ses lèvres, puis la bascula sur le lit, allongée à son tour. Il saisit sa lèvre avec ses canines, reprenant un mouvement de rein bien plus rapide et intense qu'auparavant, sans que la belle ne s'y attendre. Celle-ci tentait d'émettre quelques mots de surprise, mais ses gémissements, la sensation de plaisir qui prenait à nouveau possession d'elle, et le fait de savoir que sn partenaire n'y était plus très loin, l'en empêchait. La fougue qu'il avait fit crisper tous ses muscles par plaisir, encore plus que l'orgasme précédent, faisant plier ses genoux, planter ses doigts dans la peau de son dos, courber de plus belle son échine. Tout était tellement contracté et incontrôlable qu'elle en tremblait, retenant encore et encore sa respiration afin de ne pas laisser échapper ce cri, plus désireuse que jamais qu'il persiste, qu'il continue, qu'il la désarme totalement. Qu'elle soit entièrement à lui. Ne sachant plus trop où s'accrocher, une de ses mains saisit le drap, serrant le tissu de toutes ses forces entre les doigs. Jusqu'à ce qu'elle lâche ce dernier et long gémissement, intense, et que tous ses muscles soient épuisés d'un tel effort. Jamie ne tarda pas à la rejoindre dans cet instant, si unique à chaque fois. Il saisit ses lèvres pour l'embrasser toujours aussi langoureusement. Délicatement, il l'entraîna avec lui, la mettant sur le flanc, s'assurant qu'il reste bien en elle. Aussi étrange cela pouvait-il paraître, elle adorait cette sensation. Ils étaient le plus proche possible l'un de l'autre. L'une des mains de son amant se posa sur sa hanche, la caressant doucement du bout de ses doigts -ce qui la fit frissonner. Joanne avait énormément de mal à retrouver une respiration décente. Mais pour rien au monde elle ne se défaisait du regard de son compagnon, qui lui sourit timidement. Il semblait comblé, accompli, entier. Joanne restait longuement immobile, retrouvant très lentement son calme, plongé dans ces magnifiques yeux verts. Elle se donnait juste le temps de récupérer un peu plus, avant de dire ou de faire quoi que ce soit. Avec lenteur, le bout de ses doigt partait de la main posée sur sa hanche, et remontait en glissant jusqu'à son épaule, son cou, sa mâchoire, puis sa joue. "Tu es tout à moi. Rien qu'à moi." souffla-t-elle, noyée dans ses pensées. Cette envie de le posséder jusqu'à la moindre cellule qui le composait s'était considérablement accentué depuis qu'elle avait eu connaissance de sa précédente relation avec Kelya. Même si cela remontait à des années, que ces ébats n'avaient vraiment rien de significatif pour lui, qu'il n'avait aucun sentiment pour elle. Joanne avait cette idée ancrée et obstinée malgré elle qu'il n'était pas entièrement à lui. Pas de là à soupçonner des ébats en dehors de leur relation -elle n'en aurait jamais vu et su si ça avait été le cas, elle restait très aveugle pour ce genre de choses-, mais toujours cette légère impression de ne pas faire assez. Elle ne savait pas ce qui l'avait conduit à prendre ainsi les dessus, tout ce dont elle savait, c'était qu'elle en avait envie, à ce moment précis. Comblée, elle esquissa un sourire, rougissant de plus belle en resongeant à ce dont elle avait fait. Joanne continuait de lui caresser tendrement la joue. "Tu m'as tellement manquée." ajouta-t-elle. Certains diraient qu'ils se voyaient régulièrement, qu'il n'y avait rien qui justifiait ce manque. Lui comprenait, elle le savait. Là, ils s'étaient enfin entièrement retrouvés. Elle prit quelques secondes pour se concentrer à nouveau sur sa respiration, qui retrouvait enfin un rythme à peu près normal. "Je t'aime." Jamie comptait se détacher d'elle, enfin, mais une des mains de sa belle se posa au bas de son dos, l'incitant à ne pas bouger. "Reste. Encore un peu." Comme si ce geste signait la fin de ces ébats, alors qu'elle voulait que cette nuit ne se termine jamais.

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Message(#)#42 joamie + it's you, it's always been you - Page 2 EmptySam 18 Juil 2015 - 23:58

Allongés l'un en face de l'autre, toujours aussi proche qu'il est possible de l'être, je garde mon front contre le sien. Ma respire reste haletante pendant de longues minutes, toutes les sensations me quittent très doucement, revenant parfois, se dissipant à nouveau, avant que quelques réminiscences ne me frôlent. Mon esprit est entre ce présent silencieux où le calme tente de s'installer de nouveau, et l'instant précédent, quelques minutes plus tôt, à l'apogée du plaisir, voguant de l'un à l'autre anarchiquement. C'est le regard de Joanne qui m'ancre dans la réalité, ses iris bleus qui me rappellent où je suis et me ramènent doucement dans le moment actuel. L'apaisement. Seuls nos souffles résonnent dans la chambre, les mots ne revenant pas encore. Quelques minutes encore, tout n'est que regards, caresses, sourires. Nos corps collés l'un à l'autre conservent encore la chaleur de nos ébats. Sa main est encore brûlante quand elle se pose sur ma joue. Ou est-ce ma joue qui est toujours aussi enflammée. Sûrement ; je sens encore mes pommettes rougies. Enfin, je parviens à prendre quelques profondes inspirations qui me permettent de mettre un terme aux soulèvements rapides de ma cage thoracique. Mon rythme cardiaque, lui, reste rapide, irrégulier, gonflant visiblement toutes mes veines. Joanne est la première à parvenir à articuler quelque chose. Que je suis à elle. Je souris un peu plus et viens lui voler un baiser. J'ai toujours été l'animal refusant d'être la propriété de qui que ce soit, cherchant farouchement la liberté. Mais elle… Dès le départ, je n'ai rien pu faire pour lutter contre mon envie qu'elle soit mienne. Et de lui appartenir. Suivre la lumière qu'elle me prodigue. L'adorer comme certains se dévouent à une divinité. « Tout à toi. » je murmure au bord de ses lèvres, glissant le dos de ma main sur son visage pour en dégager quelques mèches de cheveux blonds. Elle m'a beaucoup trop manqué. Et à vrai dire, je ne pensais pas vraiment avoir pu lui manquer de cette manière, jusqu'à ce qu'elle l'explicite par des mots. Touché, ne trouvant pas vraiment de mots, je me contente de lui sourire, toujours. Heureux qu'elle soit là. Mienne. Complètement. Je l'embrasse doucement à nouveau, apposant seulement légèrement mes lèvres sur les siennes pour répondre à ses mots d'amour. Je songe à me retirer, mais elle m'en empêche d'une pression dans le dos qui suffit à me couper dans mon élan. Je plisse les yeux, l'interrogeant du regard. Agréablement surpris par sa demande, je ne me fais pas prier et ne bouge pas. Je reste en elle encore un peu, sa cuisse remontée contre mon bassin. Quelques minutes passent ainsi dans un parfait silence. Les respirations sont devenues plus tranquilles. J'ai tout de même fini par détacher nos corps l'un de l'autre. Nous nous sommes glissés sous la couette, restant nus. Je la garde dans mes bras, sa tête tranquillement posée contre mon épaule. Je caresse ses cheveux, le regard dans le vague, vers le plafond. « Ne pars plus jamais. » dis-je, pensif. Je ne veux plus jamais avoir à me passer d'elle. La voir me tourner le dos, s'éloigner de moi. Plus de situations comme nous l'avons vécu. « Mon ange... » je souffle, avant de déposer un baiser sur son front. C'est le seul surnom que je l'ai jamais donné. Celui qui lui correspond au mieux. Elle, ses grands yeux bleus, son beau sourire, son infinie douceur. C'est mon ange, qui s'efforce de veiller sur moi. Et moi sur elle. Mes dents passent sur ma lèvre alors que je cherche mes mots. De quoi poser cette question qui me taraude suite à ces ébats. Je prends une inspiration, cherche encore quelques secondes ; « Est-ce que tu vas revenir ici ? » Ma gorge se serre un peu. « Je veux dire, vivre ici… » Pas la semaine prochaine, pas dans un mois. Tout de suite. Bien sûr, je crains un refus. Qu'il faille encore attendre, faire une chose à la fois. Avoir le droit de faire l'amour avec elle ne signifie pas qu'elle est prête à s'installer de nouveau à la maison. Elle préférera sûrement prendre quelques semaines supplémentaires, dormir ici à l'occasion. Mais j'ai du mal à accepter l'idée que je pourrais à nouveau rentrer du travail demain dans une maison vide. « Parce que je… » Je déglutis, retrouvant tout mon classique malaise avec ce genre de paroles. « Je ne me vois vraiment plus sans toi. » Je baisse légèrement la tête et retrouve enfin son regard. Ma main libre se pose sur sa joue, mon pouce caresse sa peau. « J'ai besoin de toi. »
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Message(#)#42 joamie + it's you, it's always been you - Page 2 EmptyDim 19 Juil 2015 - 1:36

it's you, it's always been you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie lui caressa tendrement la joue, lui dégageant par la même occasion quelques mèches blondes qui s'étaient collées sur sa peau à cause de la transpiration. Puis il l'embrassa doucement, répondant à sa manière à ce qu'elle venait de dire. Le moyen le plus facile pour lui, cela avait toujours été le cas. Après de longues minutes restés dans la même position, à la demande de la jeune femme, Jamie s'enleva d'elle avant qu'ils n'aillent tous les deux sous la couette. Presque comme un automatisme, Joanne se colla à lui, comme à son habitude, posant la tête contre son épaule. Il l'avait entouré de son bras, glissant ses doigts dans ses cheveux, alors qu'ils retrouvaient doucement leur calme. Joanne sentait encore son coeur batte fort dans sa poitrine, peinant à se calmer et retrouver son rythme habituel. Elle sentait sa propre peau encore humide, et le corps de Jamie l'était tout autant, brûlant comme la braise. Ses yeux bleus regardaient dans le vide, écoutant les battements de coeur de Jamie résonner dans sa poitrine. Il finit par rompre le silence avec une phrase qui voulait tout dire. Elle avait l'impression d'avoir mal entendu, gardant une mine perplexe. Elle savait qu'il avait voué depuis longtemps une dépendance insatiable envers elle, sa présence lui étant quasi vitale. Sinon, il perdait les pédales, littéralement. Il ne savait plus qui il était, redevenant une coque vide cherchant des misères dans des bars, histoire de se défouler. Elle se demandait ce qu'il était advenu de ce côté sanguin, à se trouver des ennuis partout. Il commença une nouvelle phrase par un nom par lequel il l'avait toujours appelé. Affectueux, tendre, doux, elle ne se doutait pas de toute la signification qui s'était forgé derrière ce mot d'amour. Il l'embrassa délicatement sur le front, alors qu'elle restait silencieuse, à regarder dans le vide, attendant patiemment la suite de sa phrase. Il semblait nerveux, avec le temps qu'il prenait à la formuler, cette grande inspiration qu'il prit avant de poser sa question. Le sang de Joanne ne fit qu'un tour. Elle y avait déjà songé quelques fois, depuis qu'ils se côtoyaient à nouveau, mais ne s'attendait certainement pas à ce qu'il le lui demande juste après avoir coucher ensemble. Quoi que, ça pouvait se comprendre. Cela avait ressassé de nombreux souvenirs positifs, le bonheur de vivre à deux, pendant cette courte période. Bien que cette maison était bien trop grande à ses yeux, elle avait appris à s'y familiariser, gardant pour point de repère l'homme qu'elle aimait. Vivre ici, avec lui. C'était plus que tentant, en sachant que ce que ça valait. Mais une question redondante venait et s'imposait toujours à son esprit : brûlaient-ils les étapes ? Certainement. Pendant sa réflexion, il chercha à se justifier, difficilement. Joanne redressa sa tête en même temps qu'il baissa la sienne. Son pouce vint caresser doucement sa joue. Elle le voyait bien, dans son regard. Ce n'était pas une envie, ni un coup de folie. Mais une nécessité. Elle le savait très bien. "Et moi, de toi." lui chuchota-t-elle. La jeune femme ne trouvait pas les mots, elle ne savait même pas quoi répondre. Bien sûr qu'elle aimerait rentrer ici tous les soirs, être avec lui. "Je préférerais avoir la même spontanéité que j'avais quand tu me l'avais demandée la première fois, vraiment." Elle esquissa un léger sourire, espérant réellement avoir une réponse de sa part. "Mais qu'est-ce qui peut garantir que cette fois, tout marchera pour toujours ?" La dernière fois, c'était de sa faute. C'était elle qui avait un secret, qui l'avait délibérément caché, qui avait fini dans un lit d'hôpital. Ce fut à partir de là que tout avait dégénéré. Sa main commença à caresser son torse du bout des doigts. "Je sais très bien ce que tu me demandes. Ce que ça signifie pour toi, ce que c'est pour toi. Que c'est une nécessité presque vitale à tes yeux." Elle pesait très bien ses mots, sachant de quoi elle parlait. Mais elle était perdue, incapable de dire un oui ou un non. "Il y a une part de raisonnable dans chaque décision que je puisse prendre..." souffla-t-elle, pensive. Si ça ne tenait qu'à elle, elle aurait très certainement accepté. Mais elle se demandant ce qu'en penserait Sophia, Reever, James, Mia. Certains désapprouveraient catégoriquement, d'autres ne pourraient qu'approuver. Elle afficha un sourire léger et tendre, pour lui dire. "...Alors dis-moi ce qui serait le mieux pour nous." Parce qu'elle, elle ne le savait plus vraiment, à vrai dire.

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Message(#)#42 joamie + it's you, it's always been you - Page 2 EmptyDim 19 Juil 2015 - 3:08

Ce n'est pas vraiment un refus. Mais Joanne n'accepte pas pour autant. C'est un peu plus le genre de position qu'elle aurait pu prendre la première fois que je lui ai proposé d'emménager ici. Un peut-être, un pourquoi pas. Quelque chose de plus réfléchir, et finalement, de plus vague et plus indécis. Néanmoins, toutes les précédentes erreurs nous rendent craintifs. Parfois, je me demande si nous avons vraiment fait les choses de travers, il y a des mois de ça. Si nous sommes allés trop vites, si nous nous sommes laissés emportés. Est-ce que nous étions moins heureux ? Si Joanne n'avait pas eu son accident, est-ce que nous serions là à toujours nous poser ds centaines de questions avant de mettre un pas devant l'autre, de peur d'être trop loin des conventions ? Je ne sais même plus. On ne le saura jamais, après tout. Et cette fois, comment savoir que cette relation n'ira pas de nouveau contre un mur ? Je soupire, détestant ce genre de questions. « Rien ne peut le garantir. Mais en partant de ce postulat, on ne ferait jamais rien. » Si elle-même s'était trop posé de questions, se demandant encore et toujours s'il y avait une possibilité que nous donner une seconde chance puisse être vain, elle ne m'aurait pas approché de nouveau. Elle serait restée de son côté, ce soir là, au gala. Elle serait restée silencieuse, et elle aurait fini par sortir de ma vie. Parce qu'il y a une chance que pour cela ne marche pas. Sauf que je ne veux pas lancer ce genre d'hypothèses alors que tout va si bien. Nous avons tous les moyens de faire en sorte que, cette fois, tout marche. Et avec de la chance, tout marchera pour toujours. J'écoute Joanne tourner autour du sujet comme pour le regarder sous toutes les coutures. Je me souviens qu'elle m'avait avoué, un jour, que si elle s'était donné plus de temps pour réfléchir à ma proposition la première fois, elle aurait sûrement refusé. Alors je me fais à l'idée que je ne devrais pas tarder à bel et bien essuyer un refus. Bien sûr qu'elle sait ce que cela représente pour moi. Pas seulement par peur de la solitude, même si la perspective d'être seul encore quelques semaines me glace le sang. Mais parce que j'ai besoin d'elle. Je ne l'explique pas, je n'ai pas le moindre mot qui puisse convenir pour décrire ce que je ressens. Le vide. Le néant. Être sans elle, c'est retomber à l'état de machine se contentant de travailler, manger et dormir. C'est perdre l'étincelle qui donne un sens à ce cycle. C'est complètement perdre le Nord. Joanne me demande ce qu'il serait le mieux pour nous. Réfléchissant, je prends sa main entre mes doigts et vient la plaquer sur mon torse. Ma respiration est calme, régulière. Mais à côté de cela, il y a mon coeur, serré, qui bat lourdement et anarchiquement. Je relève mon regard au plafond. Je n'ai aucune idée de ce qui est bon pour nous. La spontanéité, la réflexion ; tout finit par montrer ses limites, et j'ai encore trop à apprendre avant de savoir s'il existe un troisième chemin. « Attendre, je suppose. » dis-je finalement. Au fond, je me contente de lancer l'option que je pense qu'elle souhaite entendre. La seule qui me semble convenir, la plus « raisonnable », mais sans conviction aucune. « Attendre encore… » je murmure. Je n'arrive pas à me projeter, à essayer de trouver ce qui est le mieux pour nous. Je suis focalisé sur cette profonde dépendance que j'ai vis-à-vis de Joanne. Et le manque, tout aussi immense, lorsqu'elle est absente. Je me suis tenu à l'écart de toutes les drogues depuis la disparition d'Oliver, afin de ne jamais tomber dans ce cycle infernal d'une perpétuelle recherche d'un état de bonheur suivi par une désillusion toujours plus grande après chaque prise, poussant à en vouloir toujours plus. Et puis je suis tombé amoureux. Maintenant, j'ai toujours plus besoin d'elle pour éviter de sombrer. « Je sais que c'est égoïste, mais j'en ai tellement assez d'attendre. » je lâche finalement. Cela nous a toujours été bénéfique jusqu'à présent. Mais ça ne me suffit plus. « J'ai juste envie qu'on reprenne où on s'était arrêtés, et qu'on aille de l'avant. » Qu'on cesse de se sentir toujours hantés par notre premier échec, même si je sais que c'est impossible. Qu'on se dise que le passé est passé, et que nous pouvons de nouveau foncer à toute allure, faire tout ce dont nous avons envie, comme nous en avons envie. Enfin j'adresse un regard à Joanne. Je relève son visage, appuyant sur son menton. Puis j'attrape ses lèvres, tendrement, en la faisant basculer sur le dos, me retrouvant légèrement au dessus d'elle. « Ca serait sûrement mieux d'attendre, mais j'aimerais qu'on s'en fiche, comme avant. » dis-je tout bas, le visage proche du sien, captant son regard bleu. Souhaitant plus que tout que la femme que j'aime fasse de nouveau pleinement partie de ma vie.
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Message(#)#42 joamie + it's you, it's always been you - Page 2 EmptyDim 19 Juil 2015 - 22:33

it's you, it's always been you
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Joanne se retrouvait entre deux choix, bien distincts. L'un qui allait décevoir Jamie, l'autre qui allait certainement l'inciter à l'embrasser langoureusement, peut-être même lui faire l'amour une seconde fois. L'un était raisonnable, dans les règles de l'art, sans faux pas, l'autre se fichait d'une réalité qui leur était impossible à vivre seul. L'un allait creuser encore plus leur manque, rendant les retrouvailles d'autant plus intenses, l'autre était un plaisir quotidien, que de finir sa journée aux côtés de l'être aimé. Rien ne pouvait être garanti, sûr, dans les deux cas, de toute manière. Il avait raison, s'ils ne se basaient que sur ceci, ils n'auraient jamais rien fait. La jeune femme avait préféré tourner autour du pot, voir le sujet sous toutes ses formes, l'étudier, afin d'y trouver un semblant de réponse. Elle était encore plus perturbée qu'avant, ayant l'impression de ne pas s'en sortir et de ne pas parvenir à lui donner une réponse claire, nette, précise. Elle ne le réalisait pas, mais elle avait tout besoin de lui, que lui d'elle. Elle ne le voyait pas, préférant se concentrer sur ce que ressentait son partenaire. Il venait toujours en premier de toute manière, bien avant elle. Et cela n'allait certainement jamais changer. La belle blonde entendait le coeur de son homme frapper lourdement contre sa poitrine, l'oreille collée contre son torse dénudé, toujours chaud. Attendre. Attendre encore. L'entendre dire ce genre de choses, venant de lui, surprenait la jeune femme, et lui fit froncer les sourcils. Ce n'était pas non plus de la déception, mais la tristesse de savoir qu'il se résiliait, se faisant à l'idée qu'il fallait continuer d'être conventionnel. Au fond d'elle, elle aurait adoré qu'il finisse par lui imposer sa propre loi, leur loi à eux, avec leurs normes, leurs règles. Replonger ensemble dans leur monde idéal, ne faisant que combler le manque. Elle restait silencieuse, se sentant désolée d'être celle à devoir lui imposer ça. Jamie finit par s'ouvrir davantage, avouant le fond de ses pensées, qu'il en avait plus qu'assez d'attendre encore. Il voulait uniquement reprendre leur vie à deux où elle s'était arrêtée, profiter pleinement l'un de l'autre, que ce soit par diverses activités, que de simples banalités, ou leur désir insatiable de chair. La belle restait silencieusement, très pensive, ayant de plus en plus tendance à vouloir accepter sa demande, et revenir vivre ici pour de bon. Mais quelque chose l'en empêchait, elle ne savait pas quoi. Quelques doigts de Jamie la sortirent de là, en redressant son menton afin qu'elle le regarde et qu'il dépose un doux et long baiser sur ses lèvres. Joanne se laissait totalement faire par son partenaire, se retrouvant dorénavant sur le dos, et lui légèrement par dessus elle, maintenant prisonnier cette paire d'yeux bleus. Il n'en pouvait plus d'attendre. Ses yeux verts en disaient long. Ils étaient déterminés, sûr d'eux, ne désirant entendre qu'une seule chose afin d'être satisfait. Ils en imposaient beaucoup, et Joanne était tout bonnement incapable de s'en défaire. Son coeur s'accéléra doucement et progressivement, alors que sa respiration devenait un peu plus haletante. Grand Dieu, qu'il lui faisait de l'effet. Encore. Et toujours. Elle tenta à plusieurs reprises de se détourner son regard, mais cela lui était impossible. Sa salive passait difficilement dans sa gorge, plus que tentée de lui dire oui. Qu'elle revenait, qu'elle était à lui, qu'il pouvait décider de son sort à sa place. Très difficilement, elle parvenait enfin à dire, luttant contre cette nouvelle poussée d'hormones. "Je... Je pourrais peut-être commencer par rester ce week-end." Ses joues chauffaient à nouveau, elle se sentait terriblement honteuse de se retrouver à nouveau dans cet état là. Très gênant, pour elle. Perturbée par ce surplus, elle glissa une main dans ses propres cheveux et soupira longuement dans l'espoir de calmer ses ardeurs. "Et... Nous aviserons ensemble à... à la fin ?" ajouta-t-elle, histoire de se rassurer et de se convaincre qu'ils étaient encore tout à fait raisonnables. Il dégageait constamment cet aura qui la retournait complètement. Hypnotisée, subjuguée par son regard elle prit la main qui était du côté où il n'était pas appuyé sur elle pour la poser sur son bas ventre, puis la guider lentement jusqu'à son sein. Son corps ne demandait qu'il la touche à nouveau, ses hormones aussi, et Joanne luttait comme elle pouvait pour sembler être tout à fait normale alors que son corps tout entier la trahissait. Toujours captée par ce regard vert dont elle ne pouvait, elle devint de plus en plus confuse, l'influence qu'il avait sur elle grandissant de seconde en seconde. "Je... Je crois que... je n'ai plus très envie d'attendre non plus..." dit-elle d'une voix à peine audible.

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Message(#)#42 joamie + it's you, it's always been you - Page 2 EmptyLun 20 Juil 2015 - 0:35

Un baiser, un roulement dans le lit, un regard, et déjà l'idée de savoir son corps encore nu contre le mien murmure à mes oreilles des pensées peu chastes. Habitué à les réprimer, je parviens à rester attentif à ce que me dit Joanne. Mais je reste incapable de me détacher de son regard, d'éloigner mon visage, de ne pas garder sa peau collée à la mienne. Le parfait égoïste et éternel insatisfait que je suis lui a cette fois donné le fond de sa pensée. Attendre. Je n'ai qu'une envie, c'est de bannir ce mot là aussi de mon vocabulaire. Déchirer toutes les pages des dictionnaires le comportant et les jeter dans un grand feu de joie avec d'autres termes comme « raisonnable » et « conventionnel ». Ces idiots ensembles de lettres qui ont toujours essayé de dicter ma conduite. Je me dis qu'après quelques mois d'avoir accepté de les inclure de nouveau dans ma vie, il est on ne peut plus difficile de ne pas laisser le naturel revenir au galop et balayer tout ceci pour de bon. Je ne veux plus attendre. Je veux qu'elle soit mienne ce soir, demain, le jour suivant, et tous les autres, jusqu'à ce que le destin en décide autrement. Joanne propose de rester le week-end, pour commencer. Je souris en coin, l'air d'acquiescer. Mais que mon regard, légèrement plissé, marque déjà le refus de cette idée. Attendre la fin du week-end, et voir ensuite. Attendre. Je remarque l'attitude nerveuse de la jeune femme. Ce pourrait être de la gêne par rapport à la situation, à cette question à laquelle elle ne veut pas me donner de réponse. Si ses joues ne s'étaient pas empourprées. Je m'efforce de ne pas sourire un peu plus face à ma prude petite Joanne prise par une petite vague de chaleur. Mais j'approche un peu plus mon visage du sien pendant qu'elle parle, joueur. « Nous pourrions faire ça, oui… » dis-je tout bas, un brin de malice apparaissant sur mon visage. Je pose mon front contre le sien, caresse sa joue du bout du pouce. Puis je laisse ma main libre glisser sur son épaule, le long de son bras, et se poser sur sa hanche. « … ou décréter tout de suite que tu reviens vivre avec moi. » Cette fois, c'est elle qui s'empare de ma main. L'interrogeant du regard, je la laisse néanmoins faire sans opposer de résistance. Faire glisser ma paume sur son corps, me conférant à moi aussi un coup de chaud lorsqu'elle la dépose sur son sein. Sur le coup, ma respiration s'est tout de suite faite plus courte et plus forte. Instinctivement, guidé par une pulsion commune et partagée, je me glisse entre ses jambes, qu'elle écarte légèrement. Complètement au dessus d'elle, je m'approche encore un peu plus de son visage. « N'attendons pas alors. » je murmure en frôlant ses lèvres, collant mon corps au sien et serrant plus fermement sa chair entre mes doigts. Je l'embrasse légèrement, superficiellement, avant de déposer quelques baisers plus appuyés sur sa joue, sa mâchoire, son cou délicat. Je sens mon coeur prendre plaisir à s'emballer une fois encore, le sang monter à mon cerveau, me noyer de nouveau dans mon insaisissable désir pour elle. Un désir que je ne cherche absolument pas à refouler, essayant plutôt de complètement convertir la belle à cette envie. Celle de n'être qu'un à nouveau. Rattraper le temps perdu, en quelque sorte. S'appartenir et se perdre à nouveau. Se retrouver. A vrai dire, ma tête est désormais envahie par ses pensées, gardant le prétexte de ces négociations pour parvenir à mes fins. Si un prétexte est vraiment nécessaire. Ma main sur son sein effectue quelques caresses sur sa peau si douce. Je mordille légèrement le lobe de son oreille, avant de souffler ; « Reviens… » Reviens tout de suite. Pour de bon. Si ni elle ni moi ne souhaitons attendre encore plus, a quoi bon se forcer ? Tendrement, quittant peu à peu le jeu, je capture ses lèvres et l'embrasse langoureusement, trahissant mon évident désir pour elle. Le baiser suivant est un peu plus passionné, plus fougueux, alors que ma main quitte sa poitrine pour parcourir doucement le reste de son corps ; glisser sur ses reins, ses fesses, attrapant délicatement sa cuisse pour la relever un peu, frôlant l'intérieur de sa jambe pour mieux sentir un frisson la parcourir de bas en haut. Encore une fois, le baiser suivant est plus intense, la vague de désir ardent me traversant me hurlant de céder à cette envie qui m'obsède petit à petit. Ma respiration et mon rythme cardiaque, de concert, sont redevenus parfaitement incontrôlables. « Dis-moi oui… » je souffle en m'arrachant à ses lèvres, passant mes dents sur les miennes. J'attends à peine sa réponse. Sans plus résister, je me glisse de nouveau en elle. Doucement. Profondément. J'entame quelques mouvements lents, amples. Je l'embrasse à nouveau, avec une extrême douceur. Chaque battement de mon coeur résonne dans mon crâne, frappe mes tempes, avec toujours autant d'émoi face à nos corps au plus proche.
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Message(#)#42 joamie + it's you, it's always been you - Page 2 EmptyLun 20 Juil 2015 - 17:37

it's you, it's always been you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Il restait constamment près d'elle, elle sentait même son souffle parcourir la peau de son visage, alors qu'il disait qu'il pouvait faire ce que la jeune femme venait de dire. Jamie se glissa doucement, pour finir par se retrouver sur elle. Pendant un instant, elle avait une mine légèrement inquiète, se disant qu'il était impossible qu'ils recommencent. Ca ne lui avait jamais été arrivé, alors pourquoi avec lui ? Lorsqu'il se retrouvait ainsi, elle sentit son coeur bondir dans sa poitrine, ne sachant que faire, où se mettre, tentant désespérément un rythme paliant les émotions de la jeune femme. Les yeux de Jamie brillaient, scintillant de malice. Il savait exactement ce qu'il faisait, ce dont il était capable, et aussi savait exactement ce qu'il voulait. Et qu'il parviendrait à ses fins. Comme magnétisés, ses yeux bleus ne quittaient pas son regard, sûr de lui, de ce qu'il disait. Il ne fallait plus attendre, disait-il. Qu'ils lâchent prise et retombent dans une vie que tous les deux avaient adoré. Il effleurait à peine ses lèvres, caressait sa poitrine en même temps, jouant fastidieusement avec les hormones de sa belle. Cette dernière ne savait plus où se mettre. Néanmoins, elle restait encore muette, alors qu'il multipliait ses gestes d'amour, se plaisant pleinement à s'attarder sur son cou. Joanne bascula sa tête sur le côté, tentant de retenir tous ces soupirs et ses gémissements. Mais sa respiration se faisait alors irrégulière, incontrôlable. Parfois très lent, parfois très rapide. Il vint lui mordiller le lobe de l'oreille avant de lui susurrer un moment. Un simple geste qui la fit frissonner. Elle n'arrivait pas à répondre quoi que ce soit, et quand bien même, c'était toujours le moment où Jamie commençait à faire autre chose. Comme là, s'emparer de ses lèvres pour l'embrasser langoureusement. Il la désarmait totalement. Il savait forcément qu'il arriverait à la convaincre d'aller dans son sens à lui, que cette nuit d'amour marque le début de leur vie à deux. Ses doigts fermes la caressaient doucement, jusqu'à saisir sa cuisse pour la replier, puis aller caresser son intérieur, rendant tout bonnement dingue Joanne. Il ne s'attardait que sur ses zones plus sensibles, et avait l'air de s'y plaire. A ce moment là, ses soupirs sonores étaient étouffés par ce baiser qui n'en finissait pas -et tant mieux pour elle. Jamie lui ordonnait quasiment d'accepter, de dire oui, en interrompant brièvement son baiser, se mordillant sa propre lèvre. Ses iris bleus avaient fini par céder, mais se cachaient derrière des paupières closes. Ne s'y attendant clairement pas, il vint en elle avec lenteur et délicatesse, d'autant que cela était possible. Simultanément, elle émit un long soupir de plaisir en le sentant en elle. Ses coups de rein étaient cette fois-ci plus dans la douceur, dans une grande amplitude. Le plaisir était différent, mais égalait presque aux autres rythmes qu'il pouvait choisir - ou qu'il ne choisissait absolument pas. Ses lèvres étaient tout aussi délicates, attentionnées, douces, Joanne y répondait avec tout autant d'amour, entourant sa nuque de ses deux bras. L'une de ses mains se glissait dans ses cheveux, redescendant parfois juste sous son oreille. A un moment donné, elle se recroquevilla très légèrement, crispée par ses sensation redondantes, et posa ses lèvres sur l'épaule musclée de son amant pour y déposer un long baiser, mais aussi pour tenter de se limiter au maximum dans ses bruits sonores, tentant en même temps et ardemment de réfléchir à sa demande. Elle ne voulait que le satisfaire, en tout point. Lui faire plaisir, le rendre heureux, c'était tout ce qu'il comptait. Une fois qu'elle s'était un tout petit peu plus détendue, elle colla son visage au sien, sans pour autant l'embrasser. Les yeux grands ouverts, elle l'admirait, essayant de capter ce que ses iris bleus voulaient lui transmettre, ce qu'ils comptaient faire d'elle. Comme pour s'assurer si ceci était encore bien réel, sa main se glissa jusqu'à son arrière-train, sentant de là qu'il continuait à effectuer ses mouvements. Elle avait plus le temps de garder une respiration relativement correcte. Ses yeux restaient rivés sur les siens. Entre deux mouvements, elle finit par soupirer un "Oui..." Essoufflée de continuer à contenir ses sensations, l'ensemble de ses muscles se crispèrent à nouveau, collant sa joue contre la sienne. Il pouvait très bien entendre de là la respiration folle de sa belle, clairsemée de gémissements sonores qu'elle avait gardé pour elle tout ce temps. A son paroxysme, son souffle se coupa, ses doigts s'agrippant dans ses cheveux. Puis tout se détendant, et reposa à nouveau sa tête sur le lit, attendant qu'il arrive à son tour à nouveau à l'apogée de ce plaisir partagé. Après cela, elle l'incitait, en le tirant vers elle, de s'allonger contre elle, lui faisant comprendre qu'elle n'était pas si fragile que ça. La tête sur le haut de son torse, Joanne récupérait tout en lui caressant tendrement les cheveux, ses doigts descendant parfois sur son dos à nouveau humide. Là, elle se souvenait très bien de ce qu'elle venait de lui dire, se demandant s'il avait bien entendu sa réponse ou non.

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Dernière édition par Joanne Prescott le Lun 20 Juil 2015 - 22:51, édité 1 fois
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Message(#)#42 joamie + it's you, it's always been you - Page 2 EmptyLun 20 Juil 2015 - 20:21

Tout est réuni pour la désarmer de manière parfaitement consciente. Calculé, afin que Joanne cesse de réfléchir et se plie à ma volonté. Pour que le seul mot qui vienne traverser ses lèvres soient celui que je veux entendre. Elle le veut aussi. Cesser d'attendre. Reprendre notre vie à deux, nous aimer comme nous l'entendons. Au fond, je sais que je n'ai pas besoin de tous ces stratagèmes pour la pousser à accepter de revenir vivre ici. Insister un peu plus aurait certainement suffi à la faire céder. Lui répéter que j'ai besoin d'elle, que je me sens moins que rien sans elle. Que son absence est une torture. Je pourrais essayer de lui décrire cette impression de vide profond que je ressens quand je ne peux pas la voir, l'embrasser, la toucher. Mais je sais que je ne trouverais pas les mots pour tout ceci. Je sais qu'un baiser vaut largement toutes les phrases que je ne pourrais pas prononcer. Alors je traduis toute ma dépendance pour elle dans une caresse passionnée de ses lèvres, avant de lui demander d'accepter. Et de lui faire l'amour une fois encore. Autrement, à force d'ondulations douces et longues, me permettant se ressentir le frottement de chaque parcelle de sa peau chaude contre la mienne, le chemin de ses doigts entre mes cheveux. Alors qu'elle se redresse légèrement, l'un de mes bras vient encercler son corps afin de la garder collée contre moi, fermement. Je dépose un baiser sur sa tempe, avant d'intensifier sensiblement mes mouvements. Son visage contre le mien, mon regard ne quitte pas ses iris bleus. Je me laisse envoûter par son souffle, l'air traversant ses lèvres ouvertes d'où s'échappent parfois un soupir, parfois un gémissement qu'elle tente de contenir. Sa main sur mon fessier m'entraîne dans une cadence encore un peu plus langoureuse. Ample mais puissante, douce mais passionnée. Mon souffle est long, profond, toujours légèrement sonore. Un râle m'échappe alors que mes doigts se resserrent autour de ses mèches blondes, trahissant un plaisir grandissant en moi. Même si j'en meurs d'envie, je ne l'embrasse pas ; je laisse simplement mon front posé sur le sien, parfois ma joue collée à la sienne. Je veux entendre son souffle. Je veux qu'elle entende mes propres soupirs et gémissements. Qu'elle ait conscience de l'effet qu'elle me fait. Qu'elle me désarme. Qu'elle peut faire ce qu'elle veut de moi. Dans ces moments de pure intimité, comme le reste du temps, elle est la seule personne capable de me mettre dans tous mes états, me faire grandir, ou me détruire d'un simple regard. Elle n'a qu'un mot à dire pour me combler. Et je l'entends, dans un souffle, traverser ses lèvres. A ce seul son, une immense vague de plaisir me traverse. Je la serre un peu plus. Elle ne retiens plus ses gémissements, là, au creux de mon oreille, et chacun d'entre eux me fait doucement perdre l'esprit, frisson après frisson. Elle ne tarde pas à se laisser emporter par un nouvel orgasme, et retomber sur le lit. Alors seulement, à deux doigts d'atteindre à mon tour le summum du plaisir, je viens capturer ses lèvres. Il suffit d'une main appuyant sur mon dos, des doigts empoignant mes cheveux, pour que je finisse de perdre pieds. J'empoigne l'oreiller, et viens loger mon visage au creux du cou de Joanne. Ma respiration, jusqu'alors tranquille, devient haletante. Tous mes muscles se crispent, puis m'abandonnent. Je ne peux même pas m'opposer à la volonté de la jeune femme de m'allonger contre elle, gardant quand même le réflexe d'essayer de l'écraser le moins possible. Quelques minutes passent ainsi ; je me remets de mes émotions, yeux fermés. Attentif aux caresses de la belle sur mon crâne. Après un moment, je cherche son regard. Une main posée sur sa joue, je l'embrasse doucement. « Bon retour à la maison. » Une partie de moi espère qu'elle n'a pas accepté en se sentant prise sous la contrainte, uniquement pour me faire plaisir, ne pas me voir déçu. L'autre, plus égoïste, s'en fiche bien. A partir du moment où elle revient. Dans le cas où elle aurait dit oui sans le penser, je m'occuperai de faire en sorte qu'elle adopte cette idée, et qu'elle en soit aussi heureuse que moi. « Tu ne le regretteras pas. » dis-je tout bas. Certes, j'ai plus de travail, plus d'obligations. Mais je parviens à jongler avec cela. Et puis, fini le Jamie qu'elle pouvait craindre en permanence. Les immenses crises de colères destructrices. La dernière fois où je me suis réellement emporté, Joanne était présente. D'autres minuscules crises interviennent de temps à autre, mais rien de comparable à celles dont j'ai pu être sujet. Ma bagarre la plus récente, contre un ami de Kelya, remonte à quasiment deux mois -et je ne l'avais même pas déclenchée. Je me sais superficiellement assagi, mais au moins, cela marche. « Je t'aime. » je souffle avant de l'embrasser à nouveau.
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Message(#)#42 joamie + it's you, it's always been you - Page 2 EmptyLun 20 Juil 2015 - 22:53

it's you, it's always been you
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La majortié des personnes diraient qu'ils ne pensaient qu'à ça. Qu'à coucher ensemble, qu'à faire l'amour, qu'à laisser le plaisir et le désir de chair prendre le dessus sur le vie. Bien sûr qu'ils s'aimaient, bien sûr qu'ils le faisaient pas mour et par désir que l'un avait pour l'autre et vice-versa. Bien sûr qu'ils avaient ce besoin de toucher et d'être touché, de se voir dénué de tout vêtement. Mais çe ne se limitait pas qu'à ça. Encore moins pour ce couple qui sortait définitivement des terrains battus. Joanne savait que c'était le seul langage que son amant parvenait à partager certaines émotions. Un alphabet de gestes qu'il connaissait sur le bout des doigts, qu'il utilisait quand bon lui semblait, où il le voulait, quand il le voulait. Une langue qu'elle adorait, bien que ça la dépassait de temps en temps. Elle se laissait totalement submerger, acceptant avec plaisir d'être celle sur qui il utilisait ce langage qu'il maîtrisait à la perfection, qu'il avait adapté au fur et à mesure du temps, ayant assimilé des gestes qui étaient beaucoup plus parlant pour elle. Alors non, ces ébats ne se limitaient pas seulement à une recherche de plaisir, à un relâchement total. C'était bien plus que ça. Joanne n'avait qu'à dire ce petit mot de trois lettres qu'il attendait tant pour qu'il y réponde à sa façon. Le rythme ne s'était pas nécessairement accéléré, mais avait fortement gagné en intensité, mêlant des sensations que l'on pensait ne jamais pouvoir associer. Des impressions nouvelles et différentes des autres fois, tout autant agréable. Entendre les propres soupirs de Jamie ne faisait que décupler le plaisir, comme s'ils s'échangeaient leurs propre impressions mutuellement, devenant ainsi un cercle sans fin. Elle sentait tous les muscles de son amant se crisper de plus belle, se contracter, dissimulant son visage au creux de son cou. Le savoir ainsi, savoir qu'il s'était libéré en elle, une nouvelle fois, lui procurait un moment d'extase secondaire. Comme à chaque fois. Réaliser une nouvelle fois l'effet qu'elle avait sur lui, l'influence de ses gestes, de ses choix, de l'amour qu'elle lui portait. Une fois calmé, il restait de longues minutes sur elle. Joanne adorait l'avoir ainsi sur son corps, à lui caresser tendrement les cheveux ou à effleurer la peau de son dos, de ses bras. Un corps si parfait. Il se redressa ensuite légèrement, afin de capter à nouveau ses yeux, puis lui coller un baiser tendre sur sa bouche, tout en lui caressant la joue. La maison. Sa maison. Leur maison. Oui, c'était un retour, c'était ce qu'elle voulait. Et surtout ce que lui voulait. Intérieurement, elle l'avait toujours un peu voulu, de revenir sous le même toit que lui. Mais il y avait toujours cette barrière de raisonnable qui la contenait. Mais l'influence de Jamie l'incitait à la détruire, à passer outre. Le pouvoir qu'il avait sur sa volonté était considérable. C'était le mélange des deux, de ce désir et de l'insistance de la part de Jamie, qui l'ont menée à faire ce choix. A son message de bienvenue, elle esquissa un large sourire, réalisant que c'était bien réel. Elle en était véritablement heureuse, ne voulant absolument pas revenir sur sa décision. Il était si sûr de lui dans ses paroles, certain que c'était la meilleure décision à prendre. "Je t'aime au-." Joanne n'arrivait même pas à terminer sa phrase qu'il prit d'assaut ses lèvres, l'embrassant passionnément. Elle se plaisait à le garder par dessus elle, sentant son corps encore brûlant contre elle. "Qu'est-ce qui te fait dire ça ?" demanda-t-elle, rapport à ce qu'il avait dit un peu plus tôt, cherchant à le taquiner, histoire qu'il donne des justifications qu'il n'aurait pas à argumenter. "Qu'est-ce que tu as en tête ?" ajouta-t-elle, en chuchotant. Qu'importe ce qu'il prévoyait ou non, tout ce qu'elle voulait, c'était être avec lui, ne pas le perdre de son champ de vision. Pour une fois, elle n'était pas particulièrement gênée d'être encore nue, dans la mesure où elle voyait que le regard de Jamie ne se baladait pas de haut en bas, à chercher des détails qu'il n'aurait pas encore vu jusqu'ici. Sa pudeur allait revenir au grand galop, c'était certain, il devait certainement s'en douter. Joanne avait du faire un énorme travail sur elle-même pour oser se montrer ainsi, en tenue sensuelle, alors qu'ils n'avaient pas eu débats depuis des mains. Elle était sur ses nerfs en l'enfilant, jusqu'à ce qu'il s'approprie son corps, qu'il le retrouve, qu'il redécouvre quelque chose qui lui avait toujours appartenu. Cela avait toujours été le cas, certainement. Ils restèrent encore quelques minutes ainsi, avant que Jamie ne vienne retrouvé sa position initiale -certainement trop effrayé qu'elle ne soit écrasée sous son poids, alors qu'elle le supportait très bien. Machinalement, elle se colla à lui, posant la tête sur les épaules. Leurs ébats -multipliés par deux- l'avaient épuisée. Mais elle était heureuse, à nouveau complète. Il suffisait de quelques caresses tendres de Jamie sur sa peau, pour qu'elle commence à sombrer paisiblement. Elle ne savait plus trop s'il avait parlé ou non, s'il s'agissait encore de la réalité ou du début d'un de ses rêves.

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Message(#)#42 joamie + it's you, it's always been you - Page 2 EmptyMar 21 Juil 2015 - 0:19


J'adore son sourire à cet instant précis. Ce sourire qui veut dire qu'elle est bel et bien de retour. Elle ne revient pas sur cette décision, prise dans des conditions douteuses. Elle s'y tient. Et elle a dit oui. Je lui souris à mon tour, visiblement heureux, avant de prendre d'assaut ses lèvres. J'ai déjà hâte de voir l'armoire envahie par ses affaires, la salle de bains bordée de produits féminins, ses chaussures dans l'entrée, et même de la viande dans le réfrigérateur. J'ai hâte d'être lundi soir pour la serrer dans mes bras en rentrant. Retrouver notre quotidien, nos habitudes. Et cette fois, tout ira bien. Tout ne sera pas toujours rose, bien sûr. Mais la froideur et la colère auront définitivement quitté ce foyer. L'air taquine, Joanne me demande d'expliciter toutes ces pensées, les raisons pour lesquelles elle ne devrait pas regretter sa décision de revenir. Je plisse les yeux, l'air de dire que je vois parfaitement dans quel petit jeu elle veut m'entraîner. Mon nez vient appuyer sur le sien, comme la menace la moins crédible qui puisse exister. Je lui souris. « Rien du tout… » Et c'est vrai ; je n'ai rien d'autre en tête que la volonté de faire en sorte que, cette fois, notre couple marche. Qu'il n'y ait plus de peur, et le moins de peines ou de déceptions possible. Tendrement, je caresse la joue de la jeune femme du bout du pouce. Ses cheveux sur l'oreiller sont décoiffés, légèrement en bataille suite à nos ébats. Ses joues ont repris une couleur normale. Ses paupières se sont alourdies au dessus de ses yeux, marquant une certaine fatigue. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il peut être. Mais toutes ces émotions nous ont visiblement bien usés. « Je sais simplement que tu n'as plus rien à craindre de ma part, et… » Une seconde, je perds mes mots. Je me retrouve muet, et bien idiot, complètement noyé dans le regard de Joanne où se sont perdues toutes mes pensées instantanément. Riant nerveusement, je détourne mes yeux des siens le temps de réunir à nouveau mon vocabulaire. Je mordille un peu ma lèvre, avant d'ajouter ; « Je veux juste qu'on soit heureux, tous les deux. » Qui ne le voudrait pas ? Mais il n'est pas seulement question de la voir emménager de nouveau ici. Il y a tout le reste. Il y a ce plan utopiste de vie parfaite où elle m'épousera et où nous élèverons ensemble une petite tête aussi blonde qu'elle. A peine revient-elle que, euphorique, je veux tout ce qui va avec. Je veux tout. Je lance ce nouveau projet consistant, très modestement, à vieillir avec elle. Je vole un baiser aux lèvres de Joanne avant de me glisser à côté d'elle, sur le lit, pour finalement m'allonger sur le dos. Elle reprends la place qui est sienne, collée contre moi. Comme à son habitude, mon bras autour de ses épaules la cale tranquillement, la tête sur mon torse ; une main caresse sa peau de temps à autre, lorsqu'elle ne remonte pas se poser sur sa tête pour glisser entre ses mèches blondes afin de la bercer tendrement. Pensif, je reste silencieux de longues minutes. Elle aussi. Après tout, je ne sais pas s'il y a quelque chose à ajouter pour ce soir. Pourtant, je prends une courte inspiration avant de commencer ; « Tu sais, j'ai beaucoup réfléchi à… » Et entendre la respiration profonde de la jeune femme, laissant penser qu'elle a été capturée par le sommeil. Je tourne ma tête sur le côté et relève légèrement la tête de Joanne à l'aide de mon épaule pour voir ses paupières closes. « Joanne ? » je souffle, assez bas pour ne pas la réveiller si elle dort déjà. Ce qui semble être le cas. Je souris, attendri. Mon regard cherche le radio-réveil qui indique presque minuit. Je tends le bras pour atteindre la table de chevet en bougeant aussi peu que possible ; j'attrape mon téléphone pour rapidement vérifier si j'ai reçu un message important, annule le réveil automatique, puis éteins la lumière. Doucement, je dépose un baiser sur le front de la belle, qui semble profondément enfouie dans son sommeil. « Bonne nuit, mon ange. » je murmure, déposant délicatement sa tête sur l'oreiller. Je garde un bras autour de sa taille, tourné sur le flanc, près d'elle. Un dernier coup d'oeil sur les quelques mèches claires qui barrent l'expression paisible de son visage, puis je ferme les yeux, m'endormant avec cette image en tête.
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