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 just pass me the bitter truth ♡ aisling

Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
le tatoueur au coeur tendre
  
just pass me the bitter truth ♡ aisling HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
LOGEMENT : #55, spring hill [appartement]
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POSTS : 1630 POINTS : 170

TW IN RP :
TW IRL :
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #0489B1
RPs EN COURS : aisling #14aisling #16aisling [r.a. sinling]min-kyung #2

just pass me the bitter truth ♡ aisling RA5mFrZe_o
RPs EN ATTENTE : just pass me the bitter truth ♡ aisling Tumblr_mn9afwBvNr1r0yw29o5_250sq
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

just pass me the bitter truth ♡ aisling Tumblr_mw0nnsUDQI1rdwk62o2_250
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
just pass me the bitter truth ♡ aisling Gay1

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AVATAR : andy biersack ♥
CRÉDITS : alegria (avatar) • astra (signature) • loonywaltz (ub) • VAW (dessin) • whitefalls (montage)
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/03/2016
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptySam 1 Aoû - 19:05


just pass me the bitter truth
For a moment I can wait, it's a fight I guess I'll never know. For a moment I can wait, I'm holding onto hope. And I know you're stoned, I can see it, the struggle's getting old. For a moment I can wait. So don't say it's over, waiting here while you get sober. I'm never gonna let you go, I'm never gonna let you go. • sober, bad wolves

Avec un toc étouffé, la bille blanche emboutit l’une des billes colorées, qui roule sur la table et tombe dans la poche du coin. Un sourire satisfait aux lèvres, Sid se redresse en évaluant d’un œil critique l’évolution du jeu pour planifier son prochain coup. « C’est pas drôle si tu les empoches toutes au premier tour. » Il cesse de contempler la table et concentre plutôt son attention sur sa compagne de la soirée, une jeune femme à la crinière de feu et au nez saupoudré de taches de rousseur qu’il a rencontrée au bar et qui l’observe maintenant d’un regard amusé, nonchalamment appuyée sur sa queue. Sans la quitter des yeux, il contourne la table pour s’approcher de la bille blanche. « T’as peur de perdre ? » fanfaronne-t-il en haussant un sourcil inquisiteur. C’est qu’ils ont gagé que le perdant payerait la prochaine tournée et il est absolument certain de gagner. Malgré les années qui ont passé, il n’a rien oublié des conseils bourrus que Bear ne pouvait s’empêcher de lui prodiguer chaque fois qu’ils disputaient une partie sur la table à moitié déglinguée des Wild Devils. Sous l’œil aiguisé du vieux motard, il était devenu un redoutable joueur de pool, capable de battre presque tous ses adversaires, à l’exception de son mentor. Au début de sa carrière, alors qu’il ne gagnait que quelques dollars pour ses tatouages d’apprenti, ce talent lui avait souvent permis d’arrondir ses fins de mois. Car l’apprentissage de Bear ne s’était pas limité aux règles du jeu. Il lui avait aussi montré comment repérer le pigeon parfait dans un bar bondé, endormir sa vigilance en commettant des erreurs de débutant pendant une partie ou deux, puis parier sur l’issue d’une dernière partie, la remporter haut la main et s’éloigner en comptant fièrement ses billets. C’pas une arnaque, gamin, si z’étaient un peu moins bourrés ou un peu moins cons, s’feraient pas baiser. Sans grande surprise, ce n’est pas toutes les victimes qui acceptaient sans broncher la morale douteuse du motard et ce petit stratagème avait valu à Sid suffisamment de batailles et de bannissements temporaires pour qu’il sache que ce n’était probablement pas l’idée du siècle. Ça ne l’empêchait pas de recommencer pour autant. Pour l’argent que ça lui rapportait, mais aussi pour le rush d’adrénaline que ça lui procurait. Au fil des années, il s’est néanmoins assagi et, s’il se contente aujourd’hui de paris aux enjeux nettement moins élevés, ça ne l’empêche pas de continuer à prendre le jeu très au sérieux.

Les sourcils froncés par la concentration, il louche sur la bille blanche et prépare soigneusement son coup. Juste au moment où il va frapper, une présence inattendue le frôle et le déconcentre totalement. La bille part dans la direction opposée de ce qu’il avait prévu et va heurter le rebord de la table avant de s’immobiliser. En poussant un soupir découragé, le tatoueur se redresse et se tourne vers sa partenaire de jeu, qui lui renvoie un air faussement innocent. « Quoi ? J’voulais voir ta technique de plus près… » Une moue dubitative aux lèvres pour camoufler son amusement, Sid s’écarte de la table. « C’est ça, oui. Semblerait qu’c’est à toi de jouer maintenant, » lui dit-il en s’appuyant à son tour sur sa queue dont il a posé le bout sur le sol. « Semblerait, oui… » Elle accroche son regard avant de s’éloigner en roulant des hanches vers le bout de la table, bien consciente qu’il ne la quitte pas des yeux jusqu’à ce qu’elle se penche pour préparer son coup. Avec un tressaillement, il finit par se détacher de sa contemplation et se détourne pour attraper son verre de bière, non sans avoir remarqué le sourire en coin malicieux qui s’est étiré sur ses lèvres joliment dessinées. D’un coup précis et efficace, elle empoche une première bille. En la regardant s’exécuter, Sid constate qu’il l’a sous-estimée : elle est une bien meilleure joueuse qu’elle ne l’avait laissé entendre au bar avant de lui proposer une partie. Avec une pointe de satisfaction, il note qu’il devra bel et bien mériter sa victoire et son verre gratuit après tout. Elle réussit à capturer quelques billes de plus avant qu’une fausse manœuvre ne mette fin à son tour.

La partie est serrée. Bientôt, il ne leur reste plus qu’une bille chacun à empocher en plus de la noire. « J’y arriverai jamais, » se lamente la jeune femme en observant le jeu. Ça fait déjà quelques minutes qu’elle essaie de trouver l’angle qui lui permettra de capturer sa dernière bille. Le problème, c’est qu’elle est appuyée contre le rebord de la table et que celle de Sid est placée directement dans la seule trajectoire qui pourrait lui permettre de l’empocher. « T’as qu’à sauter par-dessus la mienne. » Il noie dans sa gorgée de bière l’éclat de rire qui menace de franchir ses lèvres devant le coup d’œil exaspéré qu’elle lui lance. « Mais oui, évidemment ! » D’humeur généreuse, le tatoueur dépose sa bière sur le petit comptoir qui longe le mur de leur section. « J’te montre si tu veux… » Deux grands yeux verts se braquent sur lui tandis qu’il s’avance et vient se placer derrière elle, un peu plus près que véritablement nécessaire pour effectuer la manœuvre qu’il veut lui montrer. « Ça ira mieux si tu regardes en avant, » blague-t-il tandis qu’elle continue à le bouffer du regard. Les joues de la jeune femme se teintent de rose, mais elle obéit au conseil et se détourne. Sid fait courir ses doigts sur la peau nue de son bras, du coude au poignet, pour attraper sa main dans la sienne. « Tout c’que t’as à faire, c’est de placer ta main gauche comme ça… » Il guide ses doigts, les positionne de façon à créer un espace stable entre le pouce et l’index où elle pourra appuyer la queue. Il enroule ensuite sa main droite autour de celle de la jeune femme, qui tient le bâton. « L’idée, c’est de frapper un coup sec au centre de la bille. » Il mime le mouvement une fois, puis deux, pour illustrer son propos. « Prête ? » lui souffle-t-il à l’oreille. Elle hoche la tête. Guidé par Sid, le mouvement qu’ils esquissent à l’unisson a l’effet escompté. La bille blanche saute proprement par-dessus celle du tatoueur et catapulte la dernière bille rayée dans le trou avant de s’immobiliser juste à côté de la noire. La jeune femme pousse un petit cri de joie et relève la tête vers Sid. Leurs visages ne sont plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre et l’air semble tout à coup se solidifier entre eux, chargé de la tension avec laquelle ils flirtent depuis le début de la soirée. « Tu vas perdre. » Il esquisse un sourire amusé. « Tant pis. » Le jeu ne lui semble plus aussi sérieux tout à coup.

Car ils viennent de se lancer dans un autre jeu et l’invitation silencieuse est suffisamment claire pour qu’il se penche lentement vers la jeune femme. Au moment où leurs lèvres allaient s’effleurer, une musique stridente retentit dans l’atmosphère feutrée du bar et Sid fige sur place, car il a aussitôt reconnu les notes aiguës de l’affreuse chanson électro qu’Aisling a programmée comme sonnerie personnalisée dans son téléphone. Chaque fois qu’elle l’appelle, il se dit qu’il devrait sérieusement la remplacer par quelque chose de plus sain pour ses oreilles. Cependant, le souvenir du rire cristallin et sincère qu’elle a laissé échapper en voyant sa tête la première fois qu’il l’a entendue l’en empêche. Pendant une fraction de seconde, il songe à ignorer l’appel. Ce n’est sûrement rien de grave. Après tout, elle est sobre depuis quelques mois déjà. Si ça se trouve, elle veut simplement savoir s’il est libre ce soir et il est définitivement occupé. Mais l’heure tardive de cet appel le remplit d’une angoisse qu’il connaît trop bien et qui refuse de se laisser amadouer. Alors, en poussant un imperceptible soupir, il s’écarte de la jolie rousse avec une moue désolée. « J’te laisse finir la partie, j’dois absolument le prendre. » En faisant quelques pas de côté, il sort son portable et glisse son index sur l’écran pour répondre. « Allô ? » Un court silence l’accueille au bout de la ligne avant que la voix d’Aisling ne lui parvienne. « Sid… ? C’est moi… » Son estomac se remplit de plomb en fusion, se tord douloureusement d’inquiétude. Il reconnaît son intonation hésitante, ses mots pâteux. Il sait ce qu’elle va lui dire, c’est une conversation qu’ils ont eue d’innombrables fois et qu’il aurait tout donné pour ne jamais avoir à revivre. Son amie n’est pas totalement cohérente, mais elle réussit tout de même à lui demander de venir la chercher et à lui donner le nom de l’hôtel où elle est. Heureusement, il connaît l’endroit et ce n’est pas très loin du bar où il se trouve lui-même. « Bouge pas, j’serai là dans une quinzaine de minutes, okay ? » Au bout d’un laborieux silence, elle acquiesce. Il raccroche et range son téléphone dans la poche de son jean avant de passer une main lasse sur son front.

Résigné, il s’approche lentement de la table. Sa partenaire de pool, qui vient d’empocher la bille noire, se retourne vers lui et esquisse une petite danse de la victoire en scandant « J’ai gagné ! T’as perdu ! » d’un ton joyeux. Son enthousiasme fond toutefois comme neige au soleil devant l’air sérieux de Sid. Elle l’interroge du regard et il se mord la lèvre avant de finalement avouer qu’il doit s’en aller. « J’suis désolé, j’ai… un truc à régler. » Elle baisse les yeux, repousse une mèche rousse derrière son oreille. « Oh… C’est dommage. » Dommage, oui, car ils savent tous les deux qu’ils ne se reverront pas. La minuscule fenêtre d’opportunité qui s’était ouverte pour permettre à leurs vies d’entrer en collision vient de se refermer brusquement. Elle se trouvera bien quelqu’un d’autre avec qui passer la nuit, ou alors elle rentrera seule chez elle pour se remettre de cette petite déception. Sid, lui, ira une fois de plus repêcher Aisling du gouffre dans lequel elle est tombée. Il suppose que ça lui évitera au moins cette impression bizarre qui le prend de plus en plus souvent aux tripes. Celle de ne pas être avec la bonne personne. Celle qui, parfois, imprime derrière ses paupières closes une silhouette aux cheveux noirs qui lui est beaucoup trop familière plutôt que celle de son amant du moment. Celle qui fait naître au fond de sa poitrine une culpabilité acide. Revenue de son dépit, la rousse traverse l’espace qui les sépare pour venir nouer ses bras autour du cou du tatoueur. Par réflexe plus que par envie, il pose une main au bas de son dos et se perd dans les iris verts où brille une lueur taquine. Elle l’embrasse délicatement, avec toutefois la passion de celle qui ne veut pas totalement laisser passer sa chance. « J’espère qu’elle est jolie, » murmure-t-elle toute contre sa bouche avant de rompre le contact et de s’éloigner vers le bar. Cette fois, Sid ne la suit pas des yeux.

Il tourne plutôt les talons. Le cœur lourd, il sort de l’établissement et traverse la nuit fraîche jusqu’à sa voiture. Il sentait à peine l’effet engourdissant de la bière qu’il a avalée, mais l’appel d’Aisling aurait certainement suffit à le faire dégriser. Le trajet jusqu’à l’hôtel lui semble horriblement long. Il doit s’arrêter à presque tous les feux de circulation sur l’avenue qui relie les deux quartiers, ce qui lui laisse beaucoup trop de temps pour se concentrer sur les questions sans réponse qui tournent dans sa tête. Qu’a-t-elle pris ? Dans quel état lamentable la trouvera-t-il ? Est-ce la première fois qu’elle consomme depuis la soirée catastrophe où elle a failli faire une overdose ? Si ce n’est pas le cas, comment a-t-il pu être aveugle au point de ne pas se rendre compte qu’elle avait de nouveau sombré dans ses vieilles habitudes ? Et surtout, comment devrait-il réagir devant cet échec ? L’estomac noué d’appréhensions, il est tellement distrait qu’il ne remarque qu’à la dernière seconde le seul parking libre sur la rue bondée et qu’il doit s’y reprendre à deux fois pour réussir à garer sa voiture dans l’espace étroit. Les mains crispées sur le volant, il s’oblige à inspirer profondément jusqu’à ce la panique étourdissante qui circule dans son système se soit suffisamment résorbée pour chasser le tremblement qui veut agiter ses membres. Il ne peut pas céder à ses inquiétudes. Il doit se montrer fort et solide, comme il l’a toujours été par le passé. Malgré ses bonnes résolutions, il ne peut s’empêcher de faire tinter nerveusement son trousseau de clés dans sa paume tandis qu’il se dirige vers l’hôtel. Entre deux marmonnements indistincts, il a cru comprendre qu’Aisling se trouve sur le toit de l’immeuble. Sans se préoccuper de la porte principale, il contourne directement le bâtiment à la recherche d’un escalier de secours. Il repère assez rapidement la structure de fer forgé qui gruge la façade de brique comme un lierre industriel.

Les poumons en feu d’avoir grimpé les marches quatre à quatre, il rejoint finalement le toit. Plié en deux, les mains appuyées sur ses cuisses, il reprend son souffle en balayant les environs du regard. Il aperçoit presque aussitôt Aisling, mais son soulagement est rapidement tempéré par la scène qui se déroule devant ses yeux et lui glace le sang. Allongée sur le sol de ciment, elle se débat mollement contre l’emprise d’un homme qui la retient comme s’il essayait de l’empêcher de se relever. Sa fatigue complètement oubliée, il s’élance dans leur direction. Malgré la petite voix de la raison qui lui souffle que l’homme en question est certainement Bonnie, il l’attrape par le col de son haut et l’arrache de sur Aisling. Pendant quelques secondes, il a l’impression de soulever une poupée de chiffon grandeur nature avant que Bonnie ne réussisse à se ressaisir et retrouve l’équilibre. Son regard un peu décalé, ses gestes mous et lents font comprendre au tatoueur qu’il a participé à la même débauche qu’Aisling et décuplent sa colère. « Mais qu’est-ce que tu fous bordel, t’es pas supposé être son ami ?! » l’invective-t-il en le secouant sans ménagement. Visiblement peu impressionné par la fureur du nouveau venu, Bonnie enroule ses doigts maigres autour de la main qui le retient prisonnier et exerce une pression paresseuse comme pour la convaincre de lâcher prise. « Je sais de quoi ça a l’air et c’est pas ça, » explique-t-il d’un ton beaucoup trop calme considérant la situation précaire dans laquelle il se trouve. « Je pensais qu’elle allait encore essayer de se foutre en bas du toit. » …quoi ?! Abasourdi, Sid le relâche bêtement tandis que ses bras retombent mollement le long de son corps.

Il essaie de comprendre ce que Bonnie vient de lui dire, mais c’est le vide intersidéral dans ses pensées. Il n’arrive plus à former la moindre idée cohérente. Et puis l’image du corps brisé et désarticulé de son amie baignant dans une mare de sang sur le trottoir s’impose à son esprit fragmenté par l’horreur. D’un coup, le vide se condense et se comprime, devient un trou noir qui aspire tout sur son passage et ne laisse plus la place qu’à un seul mot, comme un cri du cœur muet. Aisling ! D’un coup d’épaule dépourvu de délicatesse, il repousse Bonnie pour l’écarter de son chemin, et, sans plus se préoccuper de lui, se précipite vers la jeune femme. Il s’agenouille à ses côtés, se penche au-dessus d’elle. « Leen ! » Elle essaie de s’asseoir et il glisse un bras derrière son dos pour la soutenir. De sa main libre, il tapote doucement ses joues pour essayer de la ramener à lui. Naturellement, les vieilles habitudes lui reviennent. Le calme se fait dans son esprit et son cœur en débandade ralentit. « Comment tu te sens ? » Il repère un petit sachet de pilules qui gît sur le sol à côté d’elle. Il l’attrape, observe un instant les bonbons toxiques et colorés. « C’est de l’ecstasy ? Combien t’en as pris ? » Il a toujours détesté cet espèce d’interrogatoire froid qu’il lui fait passer chaque fois qu’il vient la tirer de ce genre de situation. Seulement, il n’a pas le choix. Parce qu’avant les soins, la douceur et le réconfort, il doit savoir si elle est en danger. Mais au lieu de la voix d’Aisling, c’est celle de Bonnie qui retentit quelque part sur sa gauche. « Elles sont à moi, elle me les a vendues. » Un soupir exaspéré accroché aux lèvres, le tatoueur se tourne vers Bonnie, qui observe la scène d’un œil détaché, une main dans la poche de son pantalon et l’autre qui pointe vers le sachet que Sid tient toujours. C’est vraiment le moment tu penses ? « Alors prends-les et tire-toi, t’en as assez fait pour ce soir. » Il est injuste et il le sait. En quelque part, il devrait probablement le remercier d’avoir empêché Aisling de sauter plutôt que de lui en vouloir de ne pas l’avoir empêchée d’avaler ces foutues pilules. Mais la vérité, c’est qu’il n’en a rien à foutre. Pour l’instant, la seule chose qui importe, c’est Aisling. Après avoir lancé un regard dédaigneux à Bonnie, il ramène son attention sur son amie, repousse tendrement une mèche derrière son oreille tandis qu’elle lève un regard vitreux vers lui. Oh Aisling…



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
les fleurs du mal
  
Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
just pass me the bitter truth ♡ aisling Xmdi
POSTS : 1377 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


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AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptyLun 3 Aoû - 2:50

Just pass me the bitter truth
Sid & Aisling

Lonely, another day. Drowning, please save me, I am struggling in my own daydream. I know I can't live much longer, hear the angels sing. Tonight is the night I die. Believe me, believe me when I say; Tonight is the night I die.
Le téléphone retombe et le temps s’étire, se dilue dans le trou noir qui s’ouvre dans sa poitrine. La main sur l’asphalte froid et rugueux, les yeux braqués sur les étoiles, elle se laisse gagner par la sensation d’engourdissement qui lui grignote les membres et le cerveau. « C’est bon, t’es calmée ? » La voix de Bonnie traverse le brouillard, lui parvient comme à retardement. Elle hoche la tête sans savoir à quoi elle acquiesce, convaincue pourtant qu’il s’agit de la bonne réponse. La pression sur ses jambes disparaît quand il se redresse pour la libérer. Une pointe d’angoisse la transperce et elle cherche à le retenir, terrifiée à l’idée de tomber dans le vide étoilé. Mais Bonnie l’ignore, roule sur le côté. Elle reste étalée sur le dos, soudée au béton qui durcit autour de son corps, l’enveloppe pour la maintenir immobile dans cette prison urbaine où Sid finira inévitablement par la retrouver. Sid ! Son essence envahit son esprit, pluie parfumée d’images et de sensations colorées. Passé et futur se confondent dans un tourbillon mélodieux, brouillent ses souvenirs, confondent ses sens. L’a-t-elle seulement appelé ? Est-il venu rien que pour l’abandonner ? Non ! Ses yeux se fixent sur la lumière grésillante d’un lampadaire, offrent une fenêtre à son esprit pour se reconnecter à son environnement. Autour d’elle, la nuit est calme. Une mini étoile rougeâtre brûle dans le noir, accrochée aux lèvres de Bonnie qui veille distraitement sur elle. Quelque part dans le voile opaque de ses pensées, une déduction s’impose : s’il est toujours là, c’est que Sid n’est pas encore arrivé. Oh non. Oh non, non, non. Le cœur s’affole, bat brutalement contre ses côtes, menace de briser ses os de verre. Faut pas qu’il me trouve comme ça, plus jamais, j’avais promis ! Son regard vacille, rebondit sur le vide dans une danse effrénée. J’suis trop conne, trop conne, trop conne ! Le désespoir, la honte, la peur remplacent insidieusement le bien-être qui tente de résister dans ses veines. Dans un sursaut de conscience, elle s’arrache au bitume. Le toit se morcelle, résiste, tente de la retenir en son sein. Mais elle doit fuir. Ce lieu déserté, cet instant suspendu, ce sentiment de culpabilité, cette vie gâchée. Ses prunelles dilatées par les drogues s’accrochent à la rambarde qui l’appelle d’un chant sirupeux, lui promet la douceur d’un linceul immaculé. Elle n’a pas le temps d’esquisser le moindre geste pour la rejoindre qu’un poids la plaque au sol, une voix l’exhorte au calme. La panique déferle dans ses veines avec la même violence que sa détresse. « Tu comprends pas… faut pas… j’en peux plus. » Sa délivrance lui échappe, sombre dans le tsunami qui englobe tout sur son passage, l’aspire dans ses vagues vertigineuses, noires et gluantes. Elle voudrait se débattre mais n’a plus la force de lutter. Ni pour se libérer d’Ambroise, ni pour affronter l’existence de souffrances à laquelle elle se croit destinée. Ses poignets s’agitent entre eux. Gestes lents, saccadés, maladroits, mal maîtrisés. L’eau brille dans ses yeux, ruisselle le long de ses joues, dessine de petites cascades en encre chinoise sur sa peau nacrée.

La marée gluante s’infiltre dans ses narines, circule sous sa peau et remplit ses poumons jusqu’à l’étouffer. Elle enfle et enfle encore, assez pour avaler Bonnie qui disparaît brusquement avec elle. Troublée, Aisling prend une profonde inspiration, laisse ses doigts errer paresseusement sur la peau de son ventre dénudé. Une voix menaçante gronde dans l’obscurité, l’arrache à la spirale terrifiante dans laquelle elle s’enlisait. C’est encore Sid qui pourfend son chaos pour l’en protéger. Et puisque plus rien ne la retient sur ce sol défoncé, c’est à son tour d’y mettre un terme pour le libérer. Elle plante ses griffes dans cette idée fixe qui fourmille dans ses bras, paralyse sa peur, rassemble l’énergie nécessaire pour l’exécuter. Elle tente de se relever mais son corps engourdi la trahit. Un million d’insectes grouillent sous sa peau, rongent ses nerfs, tressautent dans ses muscles effilés. Poupée de chiffon, elle tangue jusqu’à ce qu’une grande main glisse dans son dos et l’écarte du béton sur lequel on l’a abandonnée. « Leen ! » La voix vibre dans ses membres, envoie un frisson brûlant de long de son échine. Une main chaude sur sa joue humide, des petites claques secouent le puzzle de ses pensées pour tenter de les recoller dans le bon ordre. Elle fronce les sourcils, essaie d’accrocher son regard mais ses prunelles s’accrochent à son genou, éclat de peau pâle contrastant avec son jean noir. « Comment tu te sens ? » Les mots coulent en elle ; chassent l’angoisse et la remplacent une vague de bien-être. Elle se laisse submerger, ravie et légèrement étonnée. J’me sens bien. Tu m’fais toujours sentir incroyablement bien. Elle lui communique sa découverte avec toute la force de son esprit, convaincue qu’il lira la réponse dans l’énergie palpable qu’ils échangent. Et si les relents poisseux de sa douleur lorgnent encore sous cette couche éphémère d’euphorie, Aisling refuse de les laisser s’évader vers Sid. Un petit mensonge pour les protéger de l’atroce vérité. Lui d’une déception. Elle des conséquences. Sa mâchoire se crispe, spasmes incontrôlés dont elle n’a pas conscience. Un froissement agréable se fait entendre, mélodie tentatrice qui louvoie jusqu’à ses oreilles tandis que le sachet coloré remplace le genou devant ses yeux. Envoûtée, elle tend doucement la main, effleure les bonbons étincelants, se trahit aussitôt. « C’est de l’ecstasy ? Combien t’en as pris ? » Un frisson désagréable la traverse sous l’assaut de ses mots glacials. C’est fini. Il sait. Il a compris. Elle se sent démunie, mise à nue par son regard qui semble transpercer ses vêtements et fouiller son âme. Les mains maladroitement repliées contre sa poitrine, elle fronce les sourcils et fait un effort pour se souvenir. Lentement, elle compte sur ses doigts : Un, deux, trois… non, deux et demi ? « J’te jure pas tant qu’ça… J’comprends pas… j’comprends pas pourquoi ça m’retourne comme ça. » Le timbre lui paraît mou, lointain, éthéré. Ses mots proviennent-ils seulement de sa gorge ? Elle ne sait déjà plus qui les a prononcés. Un éclat de voix tonne et les bonbons disparaissent. Un éclair de panique la traverse, contracte ses muscles en un tressaillement angoissé, seulement dissipé par la main qui effleure tendrement son visage. Une caresse pour l’apaiser tandis qu’à l’intérieur la bataille se poursuit, et c’est la lumière qui reprend du terrain.  

Encouragée, Aisling relève lentement les yeux, cligne des paupières tandis que Sid semble lui apparaître pour la première fois. Mais qu’est-ce que t’es beau… Avec sa peau d’ange qui scintille dans le noir, ses grands yeux d’un bleu sombre miroitant comme le ciel criblé d’étoiles. C’est dans ces puits de compassion liquide qu’elle veut se perdre à jamais. Dans cette immensité qu’elle brûle de se fondre jusqu’à s’évaporer. Eblouie, elle lève mollement les mains pour caresser son visage, sursaute comme si elle s’y brûlait. Et pourtant sa peau est si froide, si douce sous la sienne. « T’es vraiment là… » Elle murmure, lèvres entrouvertes, pupilles dilatés par les substances qui puisent dans ses dernières réserves de sérotonine pour les déverser sans doser dans son système détraqué. Fascinée, elle retente délicatement l’expérience, effleure ses pommettes hautes, dessine le contour de sa mâchoire, savoure la texture veloutée de sa peau glacée sous ses doigts brûlants, s’égare sur ses lèvres pleines qu’elle meurt d’envie de réchauffer. Tenter le coup pour ne pas avoir de regrets. C’est la voix de Bonnie qui lui parvient, souffle l’idée comme un serpent tentateur. Un frémissement inconnu la traverse, éveille un besoin trop longtemps ignoré, refoulé, réprimé. Avec un soupir languissant, elle ramène une main contre ses propres lèvres, y applique une pression hésitante pour les connecter dans cet instant hors du temps comme de la réalité ; sans risques ni répercussions. Ses yeux ne quittent la bouche sensuelle de Sid que pour se perdre dans son regard. Le trouble qui y tournoie lui fait comme une décharge électrique. Pour moi peut-être, mais pas pour lui. Car malgré l’épais brouillard qui lui engourdit l’esprit, Aisling a douloureusement conscience de la sobriété de son ami. C’est dans ces ondes colorées et voluptueuses qui émanent d’elle et tendent désespérément vers lui, seulement pour se heurter aux parois de son aura comme autant de vagues se brisent contre les falaises de son Irlande natale. Il ne la suivra jamais dans ce voyage sensoriel, son esprit barricadé contre la tentation colorée de ses petits cachets. Un tremblement parcourt son corps tandis qu’elle renoue brutalement avec la réalité, se rappelle la limite à ne jamais dépasser, la promesse bafouée, la blessure infligée, l’espoir éventré. Sa main retombe brutalement sur le sol râpeux, mais Aisling ne sent même pas sa peau fine se déchirer sur les aspérités. « J’ai essayé, j’te jure que j’ai essayé. » Elle couine tandis que les battements de son cœur s’accélèrent et se désordonnent. Elle ne connaît que trop bien cet instant où les derniers sursauts de bonheur se noient dans le néant qui attendait patiemment dans l’ombre. La marée remonte, visqueuse, terrifiante. La main d’Aisling tâte frénétiquement le béton à la recherche d’un dernier cacheton, remède empoisonné pour tenter de repousser l’inévitable quelques heures encore, renouer avec la sensation exquise qui commençait à peine à l’effleurer. Un gémissement terrifié s’échappe de ses lèvres quand elle comprend que le sachet a disparu avec Bonnie. Désespérée, elle attrape la main de Sid et la presse contre sa poitrine comme on serre peluche tandis que son corps ondule doucement pour se bercer. « J’veux pas redescendre… J’veux pas redescendre… J’veux pas redescendre. » Elle scande d’une voix désincarnée. « Me laisse pas redescendre... Oh non... Sid, me laisse pas redescendre... » Ses yeux accrochés à ceux du tatoueur le supplient de la repêcher, l’arracher une fois encore à la mer d’angoisse qui ne demande plus qu’à l’engloutir. Et la petite voix à l’intérieur lui répète que c’est le prix à payer. La première conséquence d’une longue lignée. Un acte de contrition pour tenter d’absoudre son péché.  
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Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptySam 15 Aoû - 2:28


just pass me the bitter truth
For a moment I can wait, it's a fight I guess I'll never know. For a moment I can wait, I'm holding onto hope. And I know you're stoned, I can see it, the struggle's getting old. For a moment I can wait. So don't say it's over, waiting here while you get sober. I'm never gonna let you go, I'm never gonna let you go. • sober, bad wolves

Deux cachets. Peut-être trois. Ça aurait pu être pire. Sid scrute le visage d’Aisling à la recherche du moins signe de danger. À mesure qu’il l’observe, l’adrénaline redescend et son corps se détend. Car elle n’a pas l’air particulièrement mal en point. Certainement moins que la dernière fois où elle a consommé. Clairement défoncée, elle flotte quelque part entre le rêve chimique et la réalité édulcorée, mais elle ne semble pas au bord du malaise. Rassuré, il tente d’accrocher son regard vacillant, y parvient après quelques efforts. Les traits d’Aisling se contractent puis se détendent, se peignent d’un émerveillement démesuré qui fait naître une sensation étrange au fond de l’estomac de Sid. C’est qu’elle l’observe presque comme si elle le voyait pour la première fois ou qu’elle avait une œuvre d’art devant les yeux. Lentement, elle tend la main vers lui. Même s’il s’y attendait, il tressaille de surprise quand ses doigts fins effleurent sa joue. « T’es vraiment là… » Le cœur battant, la bouche un peu sèche, il hoche doucement la tête. La réponse semble suffire à Aisling, qui poursuit son exploration timide. Le temps se suspend tandis qu’elle caresse avec une tendresse presque obscène le visage du tatoueur, erre sur l’arête de sa mâchoire, remonte vers ses lèvres dont elle trace distraitement le contour sans qu’il ne réussisse à l’en empêcher malgré le mélange de gêne et de culpabilité qui s’est niché dans sa poitrine. Car il sait trop bien que c’est la drogue qui parle. Il la voit partout. Dans ses pupilles tellement dilatées qu’elles ont presque totalement englouti les iris bleu-gris. Dans ses gestes mous et incertains malgré son assurance. Dans les étoiles factices qui brillent au fond de ses yeux. Elle n’agirait jamais de cette façon sans l’ecstasy qui pulse dans ses veines et Sid en est cruellement conscient. Ça ne l’empêche pas de regretter la délicieuse brûlure de ses caresses quand elle disparaît, comme une étoile filante qui lui aurait glissé entre les doigts. Fasciné, il suit des yeux sa main qui vient de quitter ses lèvres pour venir se poser sur les siennes, les relie l’un à l’autre d’un fil invisible. Dans son brouillard, est-elle consciente de la signification à peine cachée de ce geste ?

Il l’ignore et il ne le saura sûrement jamais, car au même instant, l’ambiance jusqu’alors passablement légère tourne au vinaigre. La main d’Aisling retombe et râcle le sol du bout des phalanges tandis que ses grands yeux s’arrondissent d’effroi. « J’ai essayé, j’te jure que j’ai essayé. » Le cœur en miettes, vaguement désemparé, Sid la regarde fouiller le sol à tâtons à la recherche des cachets que Bonnie a emportés. Dans son esprit, le passé se mélange au présent et le souvenir émacié d’Adele se superpose à la silhouette d’Aisling. Elle s’avance vers lui, tient à peine sur ses jambes trop maigres, perd presque pied avant de réussir à s’accrocher à son cou. Elle essaie de concentrer son regard malade, flouté par la drogue, sur lui. « C’trop dur Sid. J’ai essayé, mais c’trop dur, t’comprends ? » Maladroitement, elle effleure sa joue du revers de la main. « C’trop dur, » murmure-t-elle tandis qu’il l’aide à s’étendre sur le canapé. Aisling le ramène à la réalité en s’emparant de sa main. Elle s’y accroche comme un noyé à une bouée, la serre presque douloureusement contre sa poitrine soulevée par ses inspirations saccadées et pleines d’angoisses. « J’veux pas redescendre… J’veux pas redescendre… J’veux pas redescendre… » Il a mal de la voir dans cet état. Comme il aimerait posséder le pouvoir d’effacer toute sa souffrance d’un coup de baguette ! Mais c’est impossible et cette impuissance le torture depuis des années. « Me laisse pas redescendre… Oh non… Sid, me laisse pas redescendre… » Le regard suppliant d’Aisling le perturbe profondément, assez pour qu’il regrette presque de ne pas avoir gardé un ou deux bonbons toxiques. C’est tout ce qu’il lui faudrait pour engourdir son mal un peu plus longtemps et repousser l’inévitable retour au présent. Dégoûté que cette idée lui ait traversé l’esprit, il serre les dents et durcit son regard. « Faut qu’tu redescendes, Leen. T’as pas le choix. » Parce qu’accepter de la laisser flotter dans son néant bituré, c’est aussi accepter que cette rechute est la fin, qu’il n’y a plus d’espoir. Et il refuse catégoriquement de croire que tout est perdu.

Néanmoins conscient de s’être montré un peu brusque, il se radoucit et offre à son amie un petit sourire qui se veut réconfortant. « Mais t’es pas toute seule, okay ? J’suis là avec toi, jusqu’au bout. » Guidé à la fois par l’instinct et l’expérience, Sid sent que ce dont elle a besoin en ce moment, c’est d’être rassurée et accompagnée dans son brutal retour à la réalité. Alors il s’assoit à côté d’elle sur le ciment inconfortable, glisse une jambe repliée dans son dos pour lui offrir un appui et passe l’autre par-dessus les siennes. Il enroule son bras autour de ses épaules et l’attire délicatement vers lui jusqu’à ce qu’elle soit appuyée contre son torse. « On va rester ici encore un peu. » Il veut attendre qu’elle ait commencé à purger l’ecstasy de son système, qu’elle ait un peu retrouvé ses esprits et qu’elle soit capable de redescendre sans perdre pied dans l’escalier. Mais au-delà de tout ça, il repousse aussi l’inévitable discussion qui se profile à l’horizon. Car il sait trop bien qu’une fois qu’elle aura à nouveau les deux pieds sur Terre, ils devront parler de ce qui s’est passé. Il lui demandera si Bonnie disait la vérité, si elle a vraiment voulu se jeter en bas du toit. Et il craint sa réponse. Pour endormir ses angoisses et les siennes, il la berce tendrement en chantonnant tout bas une mélodie sans nom et sans paroles. Peu à peu, elle se transforme, prend la forme d’une chanson qu’ils connaissent trop bien tous les deux. Bientôt, il murmure les paroles à l’oreille d’Aisling en se laissant couler sans retenue dans le mélange sirupeux d’images et d’émotions qu’elles lui évoquent. « ’Cause I lost it all… » L’impuissance, le désespoir. La certitude d’avoir échoué. « Dead and broken, my back’s against the wall… » L’impression d’être coincé, englué dans un présent qui ne cesse de se répéter, de ne pouvoir ni se tourner vers l’avenir, ni revenir en arrière. « Cut me open, I’m just trying to breathe, just trying to figure it out… » La volonté de briser le cycle, de changer, d’aller mieux. Celle, aussi, d’avancer à l’aveuglette, les bras tendus vers on ne sait trop qui ou quoi, dans l’espoir que cet ailleurs sera meilleur. « Because I built these walls to watch them crumbling down… » Le réflexe de se réfugier derrière les murs de la forteresse qu’il a construit pour se protéger. Le mélange d’espoir et de terreur à l’idée qu’un jour quelqu’un réussira à les traverser et à voir derrière le masque. « I said, “Then I lost it all”. Who can save me now? » La certitude immuable, vibrante, ancrée quelque part tout au fond de lui, qu’il saura la sauver. Et ce murmure discret mais infatigable qui affirme qu’elle fera la même chose pour lui, même s’il est convaincu qu’il n’a pas besoin d’être sauvé. « I believe that we all fall down sometimes… » Malgré sa voix étranglée et sa gorge nouée, il s’oblige à continuer. « Can’t you see that we all fall down sometimes? » Ce n’est ni un pardon, ni une absolution qu’il lui offre en murmurant ces paroles au creux de son oreille. Il essaie simplement de lui dire qu’il comprend, qu’il sait à quel point ce qu’elle a tenté de faire est difficile. Qu’il sait aussi qu’elle a véritablement essayé et qu’elle essaiera encore. Il ne lui en veut pas vraiment d’avoir échoué. En quelque part, il s’attendait à ce que ça arrive. Et il est convaincu qu’un moment de faiblesse ne définit pas l’ensemble de la lutte, tout comme une bataille perdue ne détermine pas l’issue de la guerre.



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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
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MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptySam 22 Aoû - 0:54

Just pass me the bitter truth
Sid & Aisling

Lonely, another day. Drowning, please save me, I am struggling in my own daydream. I know I can't live much longer, hear the angels sing. Tonight is the night I die. Believe me, believe me when I say; Tonight is the night I die.
Des volutes d’incertitude ondoient puis se solidifient dans le regard de Sid. La distance qu’il met entre eux s’élève comme une muraille. Froide, impénétrable, terrifiante. L’angoisse enfle dans la poitrine d’Aisling, se fond en un tremblement glacial qui la transperce de part en part. « Faut qu’tu redescendes, Leen. T’as pas le choix. » Les mots claquent, durs. Ils lacèrent son cœur et sa chair. La ramènent brutalement sur terre. La culpabilité, la peur et la tristesse remplacent l’euphorie dans ses veines, dissolvent le bien-être, dévorent les derniers sursauts de volupté qui l’enveloppaient encore. Ces émotions la rongent, creusent le vide qui la remplit doucement, si effrayant que même le sourire de Sid ne parvient pas à le dissiper. Dévorée par la honte, elle se détourne. Ses yeux errent vers un mégot esseulé, encore tâché de son rouge à lèvres, souvenir obscène de la débauche à laquelle elle s’est abandonnée. J’aurais jamais dû l’appeler. J’le savais bien la dernière fois qu’il en pouvait plus. Il va partir. Il va m’laisser. Se barrer. M’détester. L’air se fait plus rare dans ses poumons, s’emmêle dans sa gorge sous la forme de hoquets étouffés. « Mais t’es pas toute seule, okay ? J’suis là avec toi, jusqu’au bout. » Il lui murmure comme s’il lisait dans ses pensées, se glisse contre son corps, réchauffe son cœur de cette promesse qui pénètre le brouillard ; rallume un espoir qu’elle refoule par peur de trop y croire. Poupée désarticulée, elle se laisse manipuler, déplacer, attirer dans une étreinte qu’elle est certaine de ne pas mériter, entre ses bras comme un bouclier qui la protègent et la soutiennent depuis bien trop d’années. Les hoquets se muent en sanglots silencieux, contractent ses poumons de l’intérieur, brûlent ses yeux de larmes sèches qui refusent de dévaler ses joues. Ses mains quittent le sol, agrippent le t-shirt de Sid juste sous son col. Le tissu semble rêche, presque douloureux sous ses poings tremblants, appuyés contre la poitrine du tatoueur. « On va rester ici encore un peu. » Elle hoche doucement la tête, prie pour que un peu se transforme en toujours, que le temps se fige autour d’eux et qu’elle n’ait jamais à affronter sa déception ou ses questions. Elle voudrait rester éternellement dans l’équilibre précaire de cette bulle qu’il lui offre. Terrifiée à l’idée de la voir éclater pour la renvoyer au cœur de ce combat avorté qu’elle n’a plus la force de mener, elle effleure du bout des doigts l’idée d’abandonner. J’ai essayé après tout. J’y arrive pas, c’est trop dur, autant sombrer. Se dissoudre dans l’infini extatique de ses cachets, partir si loin qu’elle ne pourra jamais raccrocher la réalité, disparaître parmi les étoiles et simplement cesser d’exister. Elle est fatiguée. Sid l’est lui aussi. Elle l’entend dans sa voix, le lit sur ses traits contractés d’inquiétude, le ressent dans cette tension qu’il n’exprime jamais mais tend les muscles de son corps enroulé autour du sien. Le désespoir la ronge et Aisling se laisse glisser sans résister. Puisqu’il faut redescendre alors autant s’y  perdre à jamais. Mais à travers la douleur qui engourdit ses membres et compresse son cœur, la voix de Sid s’infiltre doucement pour faire un baume sur ses peurs. Vaguement apaisée, elle se laisse bercer par les vibrations basses de son timbre chaleureux et le balancement délicat de son corps qui l’entraîne avec lui. Elle se concentre sur la mélodie distante et familière, les mots d’abord hésitants qui se forment dans le creux de son oreille, font couler en elle un flot d’émotions contraires. « ’Cause I lost it all… Dead and broken, my back’s against the wall… » Les paupières closes, Aisling noue ses bras autour du cou de Sid. Elle se presse tout contre sa poitrine, seulement satisfaite quand les battements de son cœur semblent effleurer le sien. Réfugiée dans son étreinte sécurisante, elle espère échapper à la nuit sans lune qui cherche à l’avaler… mais peut-être aussi atténuer la détresse qui émane de son ami, répondre à cet appel à l’aide qu’il n’a pas conscience de lui envoyer ni elle de recevoir. « Cut me open, I’m just trying to breathe, just trying to figure it out, because I built these walls to watch them crumbling down… » Sa voix basse et profonde s’harmonise parfaitement avec la chanson, fait une trame continue dont elle s’efforce de suivre le fil pour tenter de retrouver le chemin vers la surface. « I said, “Then I lost it all”. Who can save me now? » Les paroles éveillent en elle un mélange de nostalgie et de tendresse, de douceur et de tristesse. Elles enflent dans sa gorge et coulent enfin le long de ses joues. Larmes brûlantes, gluantes, mais purifiantes surtout. Car elle sait bien tout au fond que Sid ne l’abandonnera pas, qu’il fera même tout ce qui est en son pouvoir pour qu’elle continue de combattre son addiction et les démons qui l’y enchaînent. Et cette certitude l’apaise et l’effraie tout à la fois tant elle craint de le trahir en baissant les bras. « I believe that we all fall down sometimes… can’t you see that we all fall down sometimes? » Le cœur serré par les émotions qu’elle décèle dans sa voix, Aisling risque un coup d’œil vers son visage hanté, torturé par les blessures de son passé qu’elle ne cesse de raviver. Honteuse, elle se détourne pour qu’il ne puisse lire le trouble dans son regard, fixe la croix inversée tatouée sur son biceps sans la voir. Les dernières notes flottent autour d’eux, bientôt englouties par le néant qui s’épand insidieusement en elle et dans lequel Aisling craint de s’enliser sans cette mélodie. Timidement, sa voix s’élève à son tour. Basse, rauque d’avoir trop chanté aux étoiles, trop lutté dans la nuit. « But I was blind, I couldn’t see the world that’s right in front of me. » Les conséquences désastreuses de chaque mauvaise décision, l’aveuglement volontaire dont elle fait preuve depuis des années pour refuser de voir sa condition. La réalité brutale et froide de ces derniers mois sans le filtre coloré de son poison. Découvrir enfin que la drogue n’est pas son plus gros problème mais le remède bancal qu’elle a trouvé pour s’anesthésier à défaut de trouver une meilleure solution. « But now… I can. » Sa voix se brise et le chant se mue en un murmure. Démunie face au bordel incommensurable qu’elle a semé dans son existence, Aisling ne sait plus si elle mérite une seconde chance. Et la sobriété lui paraît presque plus inatteignable encore maintenant qu’elle sait à quoi s’attendre et comme il est facile d’échouer.  « Because I lost it all, dead and broken my back’s against the wall... »  Elle met dans ce couplet toutes les chaînes qui la retiennent, les erreurs qui la hantent et cette angoisse paralysante de ne plus savoir comment en sortir, réparer les dégâts causés, se reconstruire pour enfin avancer. Elle voudrait tout effacer, rembobiner ; les drogues, les danses, le club, son arrivée en Australie, le premier joint en Angleterre, le ferry de Dublin à Holyhead, le train partant de Belfast, ses escapades sur les toits de son quartier sous un ciel toujours gris, la bière chipée à la fin des concerts, les bombes qui pleuvaient comme la pluie, la guerre, l’horreur, la peur, les cris. Le néant enfin, la chaleur rassurante de l’enveloppe maternelle, les sons distendus qui lui parvenaient sans doute depuis la membrane protectrice de sa peau, là où son existence chaotique aurait dû être avortée avant même d’avoir commencé. La caresse légère de la main de Sid sur son bras nu la ramène brutalement à lui dans un sursaut protestataire. Non ! Je l’aurais jamais rencontré sinon ! Cette idée lui déplaît plus que n’importe quelle autre. La gorge nouée, l’irlandaise comprend qu’elle serait prête à refaire toutes ces erreurs et affronter toutes ces douleurs pourvu qu’elles mènent jusqu’à lui. Car elle ne peut concevoir un monde dans lequel son destin n’est pas lié à celui de son meilleur ami. Et rien ne la terrifie davantage que de l’imaginer s’éloigner, rompu d’avoir trop lutté, éreinté par ses promesses vides et son incapacité à se relever. « Who can save me now? » Les bras de Sid se resserrent autour d’elle comme pour répondre à son murmure étranglé. Vannée, elle se laisse bercer sans opposer la moindre résistance. Les mots meurent sur le bout de ses lèvres gercées mais la chanson continue de résonner dans son cœur où la voix de Sid se mêle à celle du chanteur. L’instant présent lui échappe à nouveau, emporte avec lui toute notion du temps et de l’espace. Ils s’y abandonnent, blottis l’un contre l’autre sur le ciment inconfortable, jusqu’à ce qu’une bourrasque l’arrache à sa torpeur dans un sursaut, ouvre la porte à de nouveau tremblements qui agitent son corps éprouvé par les drogues et la déshydratation. « Sid ? » Elle croasse d’une petite voix. « J’suis désolée. » désolée, désolée, désolée. « J’pensais vraiment que j’y arriverais... » Sa mâchoire se contracte encore, résidu écœurant des substances qui empoisonnent son sang. Elle voudrait s’en purifier, les arracher de ses veines et de ses tissus pour ne plus ressentir leur influence néfaste, leur marée noire ignoble, leurs mensonges visqueux. « C’était stupide, j’aurais dû l’savoir que j’pourrais pas… qu’j’aurais pas la force. » J’suis trop faible, trop faible, trop faible. L’air lui paraît si froid contre sa peau brûlante, et ses membres si douloureux dans cette position précaire. Avec des gestes à la fois lents et maladroits, elle se redresse légèrement. A défaut de pouvoir rester sobre, elle voudrait avoir la force de s’éloigner de Sid, le libérer de son engagement et de la peine qu’elle lui inflige. Mais au lieu de ça, elle enfouit son visage dans le creux de son cou, effleure sa peau du bout des lèvres sans oser les appuyer davantage. « J’voulais pas t’appeler… j’aurais tellement voulu pas t’décevoir. » Elle souffle d’une voix chargée de désespoir tandis qu’un nouveau frisson parcourt son corps. Aisling prend soudain conscience de sa soif, la fatigue intense qui lui barre le front ; les fourmillements qui tressautent sous sa peau, exacerbent chaque sensation. Les sons lointains pulsent dans ses tympans, une pression sourde broie ses tempes, les lumières trop vives agressent sa rétine, et chaque pli de ses vêtements lui lacère sa peau. Tout contact rendu insupportable par son organisme détraqué, sauf la pression délicieuse du corps de Sid toujours enveloppé autour du sien. « J’sais plus quoi faire... » J’en peux plus, j’ai plus la force de lutter. Il avait l’air si heureux de voir qu’elle tenait, si serein au cours de ces dernières semaines de sobriété qu’elle n’a pas le cœur à lui dévoiler entièrement le fond de sa pensée. Et pourtant, elle craint qu’il ne l’ait déjà deviné à son ton abattu, son regard qui le fuit, cette promesse suspendue qu’elle n’ose renouveler.
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Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptyJeu 27 Aoû - 2:32


just pass me the bitter truth
For a moment I can wait, it's a fight I guess I'll never know. For a moment I can wait, I'm holding onto hope. And I know you're stoned, I can see it, the struggle's getting old. For a moment I can wait. So don't say it's over, waiting here while you get sober. I'm never gonna let you go, I'm never gonna let you go. • sober, bad wolves

Affaiblie, empreinte de lassitude, la voix de Sid s’est transformée en un murmure qui finit par mourir sur ses lèvres. Lentement, Aisling relève les yeux vers lui. Leurs regards s’effleurent timidement avant qu’elle ne se détourne. Le silence est assourdissant, rempli d’un bourdonnement aussi désagréable qu’étourdissant. Les années ont passé; il a grandi, muri, vieilli. Pourtant, quelque part tout au fond de son esprit, dans le coin sombre où il l’a relégué, se trouve encore le gamin terrifié qu’il était à l’époque où il s’occupait d’Adele. Il ne s’habituera jamais à l’impuissance nerveuse qui lui coule dans les veines ou à la terreur glaciale qui plante ses griffes dans ses tripes chaque fois qu’il se retrouve dans cette situation. Le calme instable qui s’est établi autour d’eux nourrit ses idées noires, lui permet de contempler la fin macabre vers laquelle ils se dirigent indubitablement, ce scénario catastrophe qui le hante et le fait vibrer d’une panique incontrôlable. Il ne peut tout simplement pas supporter l’idée de perdre une autre personne qui lui est chère de cette façon. Désarmé, déchiré, il se raccroche tant bien que mal à la chaleur d’Aisling pour empêcher la peur de l’avenir de miner le présent. Tant qu’il peut voler à son secours et la tenir ainsi contre lui, il peut encore la protéger d’elle-même et des autres.

Douce et inégale, vaguement tremblotante mais étrangement juste, la voix de son amie s’élève à son tour entre eux, le repêche et l’ancre dans son abîme tout à la fois. « But I was blind, I couldn’t see the world that’s right in front of me. But now… I can. » Son chant fait naître une émotion douce-amère, difficile à identifier, dans la poitrine du tatoueur. « Because I lost it all, dead and broken my back’s against the wall… » Perceptible, tangible, la douleur d’Aisling se colle à celle de Sid et le réconforte étrangement. Dans son esprit, leurs voix se mélangent et s’harmonisent. Ces paroles, elle les ressent aussi au plus profond de son être, il en est convaincu. Parce qu’il y a cette douleur sourde qui lui étrangle le cœur et qui lui donne presque envie de laisser couler quelques larmes. Il lève plutôt les yeux vers le ciel, regrette du même souffle que les lumières orangées de la ville occultent les étoiles. Il voudrait se perdre dans la voie lactée, flotter sans attache dans l’espace jusqu’à se noyer dans l’océan de petits points lumineux qui scintillent comme tout autant de clins d’œil invitants. Est-ce cet échappatoire qu’Aisling trouve dans ses petits cachets ? Il suppose que oui. Sans doute qu’elle cherche à couper le fil qui la rattache au sol et l’ancre à la réalité. En quelque part, il la comprend. Ce n’est pas l’envie qui lui manque à lui aussi de pourchasser un monde meilleur, un monde dans lequel sa douleur serait enfin endormie. En même temps, il ne peut s’empêcher de lui en vouloir. Si lui doit souffrir continuellement, rester fort malgré la colère et la peine qui le grugent de l’intérieur, pourquoi Aisling aurait-elle le droit de s’évader ? Pourquoi sa mère avait-elle le droit de s’absenter dans sa propre tête pour ignorer le mal qu’elle causait à son fils qui l’aimait encore en dépit de tout ce qu’elle lui faisait subir ?

À nouveau, la voix d’Aisling s’élève. Brisée. Faible. Presque inaudible. « Who can save me now? » Touché, il resserre sa prise sur elle. J’veux croire que j’peux encore y arriver… Le silence reprend ses droits, un peu moins lourd, un peu moins insupportable cette fois. L’immensité du ciel lui donne le vertige, tout comme le toit en béton qui s’étale autour d’eux. Alors il se réfugie derrière ses paupières et essaie de s’ancrer au présent pour ne pas se laisser rattraper par les souvenirs qui le talonnent. Il a du mal à le faire, toutefois, et quand la jeune femme l’interpelle mollement, il sent presque leur souffle tiède sur sa nuque. « J’suis désolée. » Il déglutit mais ses excuses lui restent en travers de la gorge et lui laissent une amertume écœurante au fond de la bouche. C’est qu’elles raniment le fantôme de centaines d’autres murmures déphasés qui lui ont autrefois lacéré le cœur tout autant que celui-ci. « J’pensais vraiment que j’y arriverais… » J’y croyais aussi… Mais était-ce vraiment le cas ? Il aime se dire que oui. Il veut croire qu’il a véritablement foi en son amie et en sa capacité à rester sobre. Ce soir, pourtant, il doute. Comment savoir s’il n’a pas seulement pris ses désirs pour des réalités ? Il ne peut nier que ça lui faisait un bien fou de se dire qu’ils ne se retrouveraient plus jamais dans une telle situation. Elle, en larmes et honteuse d’avoir voulu toucher les étoiles. Lui, mort d’inquiétude et impuissant. Et s’il avait simplement décidé de se bercer d’illusions ? « C’était stupide, j’aurais dû l’savoir que j’pourrais pas… qu’j’aurais pas la force. » Il devrait essayer de la réconforter ou de la rassurer. Lui dire qu’elle est bien assez forte pour y arriver, quoi qu’elle puisse en penser. Cependant, il ignore s’il saurait trouver les mots pour le faire et encore moins l’assurance qui les transformerait en vérité absolue plutôt qu’en phrases toutes faites.

Comme piquée par son silence, elle se redresse. Veut-elle s’échapper de son étreinte ? Peut-être, mais si c’est le cas, les forces manquent à son corps de poupée de chiffon et elle se laisse retomber contre Sid, son visage enfoui dans son cou. Il refuse de se concentrer sur la chatouille inconfortable de son souffle contre sa peau et sur la caresse agréablement timide de ses lèvres, mais surtout sur cette impression étrange et profondément malvenue qu’il a de serrer contre lui la bonne personne pour une fois. Il se focalise plutôt sur Aisling et le reste de ses lancinantes confidences. « J’voulais pas t’appeler… j’aurais tellement voulu pas t’décevoir. » Est-il déçu ? Difficile à dire. Il ignore si, dans les circonstances, ils pouvaient vraiment s’attendre à un résultat différent. T’avais beau t’raconter des histoires, tu savais très bien que c’est c’qui allait arriver. Et comme ça se répétera encore et encore… « J’sais plus quoi faire. » Il y a chez Aisling un abattement qu’il n’avait jamais perçu auparavant, pas même ce soir fatidique où elle a frôlé l’overdose de si près qu’elle a décidé de tenter la sobriété. D’un coup, les paroles de Bonnie ressurgissent du fond de son esprit où elles tournaient en boucle, se superposent cruellement à la vision d’horreur du corps éclaté sur le bitume de son amie qui a dansé devant ses yeux tout à l’heure. Mais cette fois, elle ne fait naître aucune panique chez Sid. Sournoisement, ses émotions ont peu à peu battu en retraite, se sont retranchées derrière un mur impénétrable en ne laissant derrière qu’un vide cotonneux et dangereusement familier. Il ouvre les yeux, penche la tête vers Aisling. Son visage est toujours dissimulé dans son cou, de sorte qu’il ne voit que la courbe de son épaule dénudée et sa chevelure sombre. Distraitement, il mordille l’anneau à sa lèvre inférieure en fixant la peau laiteuse. « Continuer… C’est tout c’que tu peux faire. Tout c’qu’on peut faire, » souffle-t-il d’une voix désincarnée. C’est la seule issue qui s’offre à eux. Essayer d’avancer, peu importe la souffrance, peu importe les difficultés. S’acharner à patauger dans la boue et la merde en espérant trouver un semblant de terre ferme auquel se raccrocher. « T’relever et continuer… C’est pas parce que t’es tombée qu’tu dois accepter de t’arrêter. » Son intonation se fait plus prudente, plus hésitante. « À moins que… » La gorge nouée, il comprend brusquement dans quelle direction il se dirigeait à tâtons, la question vers laquelle il se tournait sans même en avoir vraiment conscience. « À moins qu’ça soit de ça qu’t’as envie ? T’arrêter ? » Il passe une langue rêche sur ses lèvres, tente par réflexe d’avaler sa salive asséchée comme si elle avait le pouvoir de déloger les mots qui s’accrochent à sa gorge. « Arrêter de souffrir ? De lutter ? De… vivre ? » Dis-moi qu’j’ai tort. Dis-moi qu’Bonnie déconnait. Mens-moi s’il le faut. J’t’en supplie…



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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
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INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptyMer 2 Sep - 2:10

Just pass me the bitter truth
Sid & Aisling

Lonely, another day. Drowning, please save me, I am struggling in my own daydream. I know I can't live much longer, hear the angels sing. Tonight is the night I die. Believe me, believe me when I say; Tonight is the night I die.
Les yeux rivés sur les irrégularités du ciment, Aisling guette une réponse qui tarde à se faire entendre. Dans le fond, elle ignore ce qu’elle attend de Sid, ni si elle espère quoi que ce soit. Qu’il s’énerve peut-être, l’engueule et lui fasse comprendre à quel point elle a merdé, comme elle ne vaut rien, plus rien du tout à ses yeux. Qu’il la serre contre son torse et caresse ses cheveux, embrasse son front et lui promette que tout finira par s’arranger. Qu’il efface ses douleurs comme ses erreurs, l’autorise à se redresser, lui insuffle la force de croire qu’elle en est encore capable. C’est d’ailleurs ce à quoi il finit par se résoudre d’un ton hésitant : « Continuer… C’est tout c’que tu peux faire. Tout c’qu’on peut faire. » Son cœur se contracte d’un espoir fébrile en entendant ce mot. On. Malgré la douleur qui engourdit ses doigts, elle agrippe entre ses poings serrés le tissu sombre du t-shirt de Sid, ferme les yeux et presse un peu plus son front dans le creux de son cou. « T’relever et continuer… C’est pas parce que t’es tombée qu’tu dois accepter de t’arrêter. » Mais malgré tous ses efforts, son ami lui échappe. Elle l’entend à sa voix chancelante, au manque de fermeté de ces mots qu’il souffle sans conviction. T’y crois plus toi non plus. Une douleur aigue se faufile sournoisement entre ses côtes et transperce sa poitrine alors qu’elle relâche mollement son étreinte. T’as pas le droit de plus croire en moi Sid, t’es le seul qu’il me reste encore… Les dents plantées dans sa lèvre inférieure, elle goûte au sang qui perle sur ses lèvres asséchées par les drogues et le rouge à lèvre bon marché presque entièrement élimé. « À moins que… » L’air se solidifie entre eux et le temps semble se suspendre comme pour laisser un doute glacial enfler dans la gorge de Sid, couler jusqu’à ses lèvres, se déverser sur Aisling et infiltrer ses os. « À moins qu’ça soit de ça qu’t’as envie ? T’arrêter ? » Rongée par la culpabilité, l’irlandaise baisse obstinément les yeux, son visage dissimulé par le rideau protecteur de son épaisse frange noire. Car elle ne peut nier y avoir pensé plus d’une fois, sans vraiment oser se l’admettre. Dans le fond, elle flirte avec le vide et danse avec les étoiles sur les toits escarpés des villes anonymes depuis sa plus tendre enfance. Un travers destructeur que les blessures et les années n’ont fait qu’empirer. Alors timidement, la réponse se creuse une place en elle, quitte l’ombre protectrice de son inconscient pour montrer son visage funeste à la lumière. J’crois bien qu’oui… Comme s’il sentait qu’il vient de plonger au cœur du mal qui la ronge, Sid poursuit son interrogatoire. Impitoyable, imperturbable. « Arrêter de souffrir ? De lutter ? » Les lèvres pincées pour tenter de retenir les sanglots qui se bousculent dans sa gorge, Aisling accueille ses terribles hypothèses d’un hochement de tête, puis un deuxième. Et c’est étrange comme cet aveu lui semble aussi effrayant que libérateur. « De… vivre ? » Alarmée par la douleur et l’angoisse qu’elle perçoit dans la voix rauque de son ami, elle n’ose toutefois confirmer sa sinistre intuition et relève les yeux pour tenter de croiser son regard. Hanté, distant et suppliant tout à la fois. Une vague de froid la traverse et ses muscles se crispent pour tenter de réchauffer son corps las, brisé, fatigué.

Est-ce qu’elle veut arrêter de vivre ? L’idée de sombrer dans cet abysse insondable la paralyse de terreur, mais pas autant que la perspective d’endurer encore et encore la souffrance perpétuelle de son existence. Au fond, Aisling s’est abandonnée depuis longtemps déjà, se contente de survivre aux journées mornes qui se succèdent, effleure parfois l’espoir qu’un accident imprévu l’arrache à cette mélancolie qu’elle traîne partout avec elle. Une erreur stupide, un tournant tragique, le genre qui interrompt brutalement le cours du destin et effacerait son avenir pour n’imprimer qu’un souvenir fané dans la mémoire de ceux qui l’ont connue. Y’aurait-il seulement quelqu’un pour la pleurer ? Le visage torturé de Sid lui fait penser que oui. Tirée de son fantasme morbide et déstabilisée par la douleur à peine dissimulée qu’elle lit dans son regard, Aisling fronce légèrement les sourcils. Sa main se lève maladroitement, flotte un instant devant sa mâchoire contractée comme pour y glisser sa paume, frôle du bout des doigts la peau gelée avant de prendre brutalement conscience de son geste. « J’voudrais arrêter d’te faire mal surtout. » Sa main retombe mollement sur le sol tandis qu’elle détourne les yeux. Ce serait mieux pour tout l’monde si j’disparaissais, tu comprends ? Plus de douleur, plus de culpabilité, plus de combats perdus d’avance ni cette terreur lancinante qui détraque son système nerveux, la réveille en sueur et tremblante de peur au plus noir de la nuit. Plus d’inquiétude pour lui, de sommeil sacrifié à trop de sauvetages en vain. Juste une tristesse amère mais passagère qui finira bien par s’évanouir avec le temps pour laisser place à quelque chose de plus beau, de plus sain. Une sérénité que Sid mérite et ne pourra jamais trouver tant qu’elle le retient de ses chaînes qui l’entraîne avec elle dans son inexorable chute. Tant qu’elle vampirisera son attention au point de faire foirer toutes ses relations. Harley l’autre fois. Une inconnue ce soir, dont le souvenir rougeâtre marque encore les lèvres du beau brun. Le cœur en vrac, Aisling détourne vivement les yeux pour cacher son trouble, honteuse de reconnaître la jalousie trop familière qui vient se nicher dans sa poitrine chaque fois qu’une autre femme goûte à son fruit défendu. J’serai jamais heureuse. J’arriverai jamais à rester sobre. J’sers à rien et j’en peux plus. J’te jure que j’en peux plus… mais j’veux pas qu’tu sombres avec moi. Les aveux impatients se bousculent contre ses lèvres qui capitulent et s’ouvrent pour les libérer ; mais Aisling les scelle fermement, ébranlée par l’angoisse pénétrante qui ronge le regard de Sid. « Tu… tu t’es jamais dit qu’ta vie serait plus simple si tu m’connaissais pas ? » Elle demande plutôt d’une voix éteinte, érodée par son manque d’assurance. Effarée qu’il ne se soit pas encore fait cette réflexion, elle avance à tâtons, persuadée que l’idée lui sera plus supportable s’il en vient lui-même à cette conclusion. « Si tu m’avais laissée partir, ce soir-là… » Elle le revoit encore comme si c’était hier. Ses grands yeux océan, ses cheveux noirs en bataille et son sourire charmeur, l’éclat de stupéfaction qui avait voilé son regard quand elle s’était mise à paniquer, ses mains tremblantes fouillant son sac à la recherche d’une issue. La façon dont il avait refusé de laisser le sien s’échapper tandis qu’il scellait leur destin d’un seul mot empreint de cette assurance tranquille qui l’avait immédiatement fait sentir en sécurité : reste. Et elle était restée. Des jours, des mois, des années. Jusqu’à largement dépasser l’invitation qui lui avait été accordée. Elle s’était nourrie de son amitié. Avait pris et pris encore sans jamais redonner. Rien, pas même l’espoir d’un jour s’en sortir et se sevrer. « …si j’étais restée qu’un souvenir anonyme dans la foule d’un concert ? » Une anecdote qu’on raconte à son coloc avec un haussement d’épaule amusé. T’sais pas quoi, j’ai croisé une sacré tarée ! Une rencontre éphémère et aussitôt oubliée. Ouai, ce serait mieux si j’disparaissais… Elle songe confusément, comme si s’éteindre maintenant pouvait aussi lui permettre de changer le cours du temps. Une tragédie d’une certaine beauté, tout comme ces paroles qui se fraient instinctivement un chemin jusqu’à son cœur et qu’elle se garde bien de chanter. Même artiste, différente chanson, empreinte d’une tristesse qui n’a d’égale que sa résignation. I can't put it back together. No, I won't put it back together. This is where it ends.
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Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
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Sid Bauer
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptyJeu 10 Sep - 4:51


just pass me the bitter truth
For a moment I can wait, it's a fight I guess I'll never know. For a moment I can wait, I'm holding onto hope. And I know you're stoned, I can see it, the struggle's getting old. For a moment I can wait. So don't say it's over, waiting here while you get sober. I'm never gonna let you go, I'm never gonna let you go. • sober, bad wolves

Chacun des signes d’assentiment d’Aisling est tombé comme une sentence. En retenant son souffle, Sid attend qu’elle lui confirme le pire, qu’elle hoche une fois de plus la tête et lui annonce ce qu’il redoute d’apprendre. Mais elle reste immobile, emmurée dans un silence révélateur qui, plutôt que de le soulager, creuse un peu plus la douleur qui a pris racine dans sa poitrine. Même le regard bleu-gris de son amie qui croise enfin le sien ne lui offre aucun réconfort. Assombris par la nuit qui les entoure, ses iris d’ordinaires si clairs ressemblent à des étangs d’encre. Le tatoueur plonge dans leur lisse obscurité, se laisse couler tout au fond tandis que son corps entier se tend comme pour rejeter en bloc la pénible vérité qu’elle a failli révéler. Il tressaille en sentant le bout de ses doigts frôler timidement sa joue. À peine s’est-il habitué à la douceur triste de ce contact qu’il disparaît déjà, en même temps que ses prunelles d’encre qui le fuient. « J’voudrais arrêter d’te faire mal surtout. » Ce n’est pas ce qu’il s’attendait à entendre. Il fronce les sourcils, enfonce machinalement ses dents dans la pulpe de sa lèvre inférieure. La douleur soudaine redonne vie à ses pensées engluées. Pour ça, faudrait que t’arrêtes de t’détruire à petit feu à l’intérieur. Parce que c’est ça qui m’fait mal, t’sais. D’te voir souffrir et d’rien pouvoir y faire. Mais dans le silence qui s’étire, inconfortable et inquiétant entre eux, il n’ose l’avouer. Pour éviter, peut-être, de faire porter à la jeune femme un poids trop lourd pour ses épaules. Ou par crainte de voir une fois de plus ses espoirs déçus par ces promesses qu’elle contourne soigneusement depuis ce soir fatidique où elle a levé le voile sur ses problèmes pour la première fois.

Il est presque soulagé de ne plus avoir à chercher mollement le courage de parler quand la voix d’Aisling s’élève, timide et maladroite : « Tu… tu t’es jamais dit qu’ta vie serait plus simple si tu m’connaissais pas ? » Une boule d’incrédulité en travers de la gorge, il sent enfler en lui une colère qu’il n’avait pas vue venir. Comment t’oses me demander un truc pareil ? Comme si leur amitié ne valait rien. Comme s’il pouvait l’effacer simplement en souhaitant revenir en arrière. Et qu’est-ce qui t’fait croire que j’voudrais revenir en arrière, hein ? Insensible à la détresse que sa question a provoquée chez Sid, elle poursuit, implacable : « Si tu m’avais laissée partir, ce soir-là… si j’étais restée qu’un souvenir anonyme dans la foule d’un concert ? » Accablé, il ferme les yeux, porte une main lasse à son front qu’il masse du bout des doigts. L’obscurité de ses paupières ne lui est toutefois d’aucun secours. Elle lui offre plutôt l’écran parfait pour se concentrer sur ses souvenirs. Il revoit la silhouette d’Aisling. Elle était assise sur son tabouret au bar, il l’avait entraperçue entre deux mouvements de foule. Du même souffle, il renoue avec la pulsion viscérale qui avait guidé ses pas vers elle, la ressent aussi violemment que s’il y avait goûté la veille. Il avait été incapable d’y résister à l’époque et il en serait tout aussi incapable aujourd’hui. Même s’il voulait lâcher prise, baisser les bras, abandonner Aisling à son sort, il sait trop bien que ça lui serait tout simplement impossible.

Alors il s’accroche, comme il se raccrocherait à la moindre brindille pas trop fragile susceptible de freiner sa chute avant qu’il ne s’écrase lamentablement au sol. Il inspire profondément comme si ça pouvait lui redonner la force qui lui manque et ouvre les yeux. « Non. » Cette fois, il y a toute la conviction du monde qui vibre dans sa voix. « Même si on s’était vus qu’un moment, je t’aurais pas oubliée. Si t’étais partie, j’pense qu’il y aurait toujours eu un petit bout de moi qui se serait demandé pourquoi. » Il ne sait comment décrire cette connexion qu’il a ressentie presque sur le champ, encore moins expliquer d’où elle vient. En quelque part, il se dit qu’ils se sont trouvés, tout simplement. « Ma vie serait pas meilleure sans toi, Leen. » La mâchoire serrée, il tente d’étouffer la colère qui anime en partie ses prochaines paroles, sans pour autant totalement s’empêcher de durcir le ton. « Et pis même si c’était le cas, il est trop tard pour ça, tu crois pas ? J’t’ai retenue et t’es restée… Et maintenant, nos vies sont comme ça. » Il lui montre son index et son majeur entrecroisés pour illustrer son propos. Qu’ils le veuillent ou non, qu’ils essaient d’y échapper ou pas, leurs destins sont irrémédiablement entremêlés, pour le meilleur et pour le pire. « Et on y peut rien… » À contre-cœur, il rompt l’étreinte, s’écarte juste assez pour poser ses mains sur les épaules frêles de la jeune femme et la repousser. Une fois de plus, il plonge son regard dans le sien. Il s’oblige à tolérer le brouillard de came qui lui parasite les iris et la rend si lointaine, presque étrangère. « J’sais pas c’que tu crois, mais j’te jure que je m’en remettrais jamais si… si j’devais te perdre. » Il presse délicatement ses épaules comme si ce geste affectueux pouvait donner plus de force à ses paroles ou lui communiquer la pointe de désespoir qui le ronge. « T’es pas un problème que j’tolère ou un poids qui m’empêche d’avancer. Si j’te veux dans ma vie, c’est que t’es mon amie… » Saisi d’un trop-plein d’émotion, il baisse la tête. Les yeux rivés sur les poings d’Aisling qui sont toujours crispés dans le tissu de son t-shirt, il cherche le courage de terminer son plaidoyer. « Et moi j’ai besoin de mon amie, » souffle-t-il enfin au bout d’un moment de silence, la voix éraillée par l’angoisse.



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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
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MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
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PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

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Je ne prends que 6 RPS à la fois.


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Robin ♡ [3]
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptyDim 4 Oct - 2:53

Just pass me the bitter truth
Sid & Aisling

Lonely, another day. Drowning, please save me, I am struggling in my own daydream. I know I can't live much longer, hear the angels sing. Tonight is the night I die. Believe me, believe me when I say; Tonight is the night I die.
Le froid coule sous sa peau quand il ferme les yeux, hérisse le duvet qui recouvre ses bras, se fraie un chemin désagréable le long de sa nuque. This is where it ends. Disque rayé, les paroles tournent en boucle dans sa tête, mélodie distordue par ses pensées brouillées. Un calme factice l’enveloppe, engourdit ses nerfs, l’insensibilise à la tornade d’angoisses qui menace de la terrasser, lui donne l’impression de flotter hors de ce corps qu’elle ne cesse d’abandonner. Détachée, elle suit avec fascination les mouvements de Sid, guette les expressions qui se peignent sur son visage torturé. La danse de ses longs doigts sur la peau pâle de son front, le pli de contrariété qui se dessine entre ses sourcils froncés et au coin de ses lèvres pincées, l’appel d’air dans ses poumons, le frémissement de ses paupières avant qu’il n’ouvre enfin les yeux. Ses pupilles se rétractent en accrochant son regard, dévoilent une nuance de bleus si purs, cœur de glacier entouré d’un voile de nuit, qu’elle en a le souffle coupé. «  Non. » Non ? Les sourcils froncés d’incompréhension, Aisling raccroche laborieusement le fil de leur conversation, n’en saisit pleinement le sens qu’en se concentrant sur ses prochaines paroles. « Même si on s’était vus qu’un moment, je t’aurais pas oubliée. Si t’étais partie, j’pense qu’il y aurait toujours eu un petit bout de moi qui se serait demandé pourquoi. » Une moue butée sur ses lèvres craquelées, l’irlandaise secoue doucement la tête, repousse cette idée, refuse surtout de la laisser dissiper le brouillard confortable dans lequel elle s’enfonçait. J’ai rien d’spécial Sid. Bien sûr qu’tu m’aurais oubliée. Et tu m’oublieras, j’te le promets. Mais le doute qui le grugeait quelques instants plus tôt a déserté son ami, remplacé par un aplomb qui la déstabilise quand il lui assène le fond de la pensée. « Ma vie serait pas meilleure sans toi, Leen. » Mais si ! Mais si ! Elle s’obstine, terrifiée par l’espoir féroce et destructeur que ses affirmations font naître dans sa poitrine. Comme s’il sentait sa résistance, il serre la mâchoire, durcit son regard. « Et pis même si c’était le cas, il est trop tard pour ça, tu crois pas ? J’t’ai retenue et t’es restée… Et maintenant, nos vies sont comme ça. » Sa voix gronde, fait trembler ses défenses, menace de les traverser. Son serment se fraie à travers les brèches, meurtrit sa chair, infiltre ses plaies comme pour mieux les refermer. Penaude, elle se détourne pour échapper à la tempête qui fait rage dans ses yeux océan, comme à la promesse esquissée de leurs destins entrecroisés. « Et on y peut rien… » Toi peut-être pas, mais moi oui. J’devrais partir. Plus laisser mes conneries et les drogues consumer ta vie. Elle s’acharne une dernière fois, s’accroche à sa sinistre résolution avec autant de force que ses doigts protestent, resserrent leur prise sur le t-shirt de son ami.

Mais au même moment il s’écarte. La distance qu’il creuse entre eux bloque sa respiration et ravive son angoisse. Le cœur agité d’un tremblement inégal, elle tente de le retenir, n’en trouve pas la force. Alors elle s’abandonne à la morsure de ses doigts qui s’enfoncent dans la chair tendre de ses épaules et l’ancrent dans le présent, y puise le courage de soutenir son regard tourmenté. « J’sais pas c’que tu crois, mais j’te jure que je m’en remettrais jamais si… si j’devais te perdre. » La douleur qui imprègne sa voix déchire le voile faussement protecteur derrière lequel elle se repliait, sème le doute dans son esprit. Mais Sid, j’te fais tellement de mal… En dépit de ses protestations, Aisling sent sa funeste délivrance lui échapper. Car elle voit bien à sa détresse qu’il en est persuadé. Un sanglot resserre sa poitrine, remonte le long de sa gorge, contracte subtilement les traits de son visage. Et la clarté insensible dans laquelle elle barbotait se mue en une marée noire de questionnements prête à l’engloutir. Pendue à ses lèvres pour y échapper, Aisling est frappée par le désespoir qui hante ses yeux pâles et la tristesse résignée de son affection qu’elle n’a jamais aussi peu méritée. « T’es pas un problème que j’tolère ou un poids qui m’empêche d’avancer. Si j’te veux dans ma vie, c’est que t’es mon amie… » Son aveu l’ébranle, coule tout au fond de son cœur pour y combler un besoin inavoué. C’est que depuis leur rencontre, elle s’efforce de tempérer ses espoirs comme ses sentiments. Pour ne pas en souffrir. Pour ne pas le faire fuir. Car s’il répond toujours présent, lui offre une stabilité sans faille qu’elle n’a jamais connu avant, Sid ne laisse que rarement transparaître ce qu’il ressent. Alors elle se contente de savourer chaque instant passé en sa compagnie, sans rien attendre ni espérer. Ni la promesse d’une affection partagée ; ni la sécurité d’un mot pour définir leur amitié. Il est son meilleur ami, son phare scintillant dans la nuit noire, le dernier rempart qui s’érige entre elle et ce qui cherche à la détruire. Elle se complait dans le rôle de la pote invisible, la coiffeuse d’appoint, toujours prête à rappliquer et partager sa pizza s’il se sent seul en soirée. Qu’importent les sentiments confus qui refusent d’être ignorés, jamais elle n’oserait demander davantage. Convaincue de ne pouvoir prétendre à cette place qu’elle rêve pourtant d’occuper. Terrifiée, peut-être, d’être confrontée à un Sid bouleversé par le chaos qu’elle sème dans sa vie, déchiré comme ce soir par cette pulsion qui la détruit. « Et moi j’ai besoin de mon amie. » Sa voix brisée l’achève, remplace son angoisse et ses idées noires par une bouffée d’affection qui la désarme. « Oh, Sid... » Elle ignore ce qu’elle a bien pu faire pour mériter son amitié, ignore pourquoi ce sont ces mots qui pénètrent le brouillard et viennent à bout de ses dernières défenses et du dessein funeste qu’elle effleurait.

Sans qu’elle puisse les retenir, des larmes brûlantes luisent dans ses yeux et dévalent la pente de ses joues, y dessinent de nouvelles rigoles pâles dans l’encre séchée de son mascara. Ses doigts engourdis ne libèrent les pans de son t-shirt que pour remonter fébrilement jusqu’à son col. Ses bras glissent sur le tissu sombre, se nouent derrière sa nuque, le retiennent de toutes ses forces contre son corps, contre son cœur. Le visage enfouit dans le creux de son cou, elle étouffe ses sanglots comme au premier jour, relâche un peu de la tension accumulée au cours de la soirée. « J’suis tellement tellement désolée ! J’voulais pas… j’pensais… » Elle hoquette, s’étouffe sur ces mots qui résonnent comme un écho. Ont-ils déjà franchit ses lèvres ce soir ou se mélangent-ils au souvenir d’autres voyages édulcorés qu’elle purge comme à chaque fois, tremblante et en larmes malgré la protection de ses bras. A supplier de pardonner, de croire en elle une dernière fois, même s’ils savent tous les deux qu’elle échouera. « J’étais tellement sûre d’avoir tout foiré, qu’tu voudrais plus jamais m’reparler… J’l’aurais pas supporté, j’te jure jamais… je- » Un soupir saccadé coupe sa respiration et le flot paniqué de ses paroles alors qu’elle renoue avec l’angoisse terrifiante qui se tapissait dans l’ombre. Celle qui la pousse à danser avec le vide, un peu trop loin des étoiles. « J’donnerais n’importe quoi pour être l’amie qu’tu mérites. Faut m’croire t’sais ? C’est juste que… j’y arrive pas… j’me déteste d’pas y arriver ! J’suis pas… » assez bien pour toi. Elle ferme les yeux, se noie dans sa déception et ses sanglots. La honte qui lui colle à la peau souffle encore son venin mensonger, aussitôt chassé par les paroles de Sid qui vibrent dans son cœur : J’te jure que je m’en remettrais jamais si j’devais te perdre. Elle ignore ce qu’il voit en elle, mais l’idée de lui infliger une ultime blessure dont il pourrait ne pas se relever l’effraie plus encore que celle d’emprunter le chemin laborieux qu’elle cherchait à quitter. « Mais si tu veux pas que j’parte alors j’partirai pas. » Elle souffle d’une voix sourde, rauque d’avoir trop pleuré. Pas comme ça, pas comme ce soir. « J’te l’promets. » Elle voudrait lui promettre tellement plus, s’y refuse par crainte de manquer encore à sa parole. Car pour rester dans la vie de Sid, Aisling doit affronter la lente agonie de sa propre existence, et elle n’est pas certaine d’y parvenir sans le confort factice des drogues pour réguler ses émotions volatiles. Dans son corps endolori, la souffrance et la peur empoisonnent son sang et son esprit ; lui font oublier les moments de joie sereine qu’ils ont partagés ces derniers mois, leurs instants de complicité, l’espoir fébrile qu’ils commençaient à nourrir après quelques semaines de sobriété. Une affliction qu’elle ne pourra chasser qu’avec une autre dose, encore et encore, jusqu’à ce que la dernière emporte avec elle son dernier souffle de vie. Mais alors j’aurai manqué à ma promesse, pas vrai ? Peut-être qu’au fond j’étais jamais destinée à te rester…

Le dilemme tourne dans son esprit mais reste sans réponse. Car un coup de feu déchire l’air, lacère ses pensées et vient se loger dans le ciel où il explose en mille étoiles scintillantes. Le sang d’Aisling se solidifie dans ses veines, ses membres se chargent d’adrénaline et la panique l’arrache à l’étreinte protectrice de Sid en un sursaut. Le visage déformée par une peur viscérale, elle recule maladroitement sur le ciment inégal qui blesse ses paumes, érafle ses jambes nues. Son passé éclabousse son présent, le goût ferreux du sang envahit sa bouche, la poudre à canon âpre assèche ses narines. Ses yeux écarquillés voient à peine les délimitations du toit, se perdent dans une effrayante immensité de couleurs qui s’étendent et se mélangent, prennent la forme d’anciennes terreurs déformées par les substances toxiques et les années. La peur au ventre, elle se redresse, cligne des yeux pour chasser la pluie noire qui imprègne ses vêtements secs et glace ses os brûlants. Elle tangue sur ses jambes trop longues, cotonneuses, la peau pâle couverte d’hématomes fraîchement imprimés. Hagarde, elle cherche une issue sans en trouver, se jette au sol contre le mur de briques d’une cheminée pour éviter les nouveaux tirs imaginaires qui sifflent à ses oreilles, éclatent dans la nuit noire, illuminent sa planque d’une pluie de paillettes colorées. Sa tête lui tourne, les néons de la ville agressent sa rétine, rappellent le faisceau des lampes torches dans l’obscurité de sa chambre, le claquement des bottes militaires dans les escaliers de bois, sa peluche éventrée, les coups de couteau dans son matelas. Les yeux fermés, les bras enroulés autour de ses mollets, elle se berce doucement pour se rassurer. La main qui presse délicatement son épaule lui arrache un cri étranglé qu’elle ravale honteusement en reprenant contact avec la réalité. Elle n’est pas dans sa chambre, encore moins en Irlande. Et malgré la déflagration des feux d’artifices qui peignent encore le ciel obscur, elle n’est pas en danger. Ces sensations et ces odeurs n’existent que dans sa mémoire, lui parviennent à travers une porte qui ne devrait plus exister, enfoncée par son organisme détraqué. Tout va bien. J’suis en Australie, à Brisbane, avec Bonnie. Et elle a merdé. Merdé si fort que Sid ne doit jamais la retrouver. « J’peux pas rester ici. » Elle bredouille sans regarder l’écossais, le corps résistant contre la pression douce mais insistante qu’il exerce sur ses épaules pour tenter de l’attirer contre sa poitrine. « Sid... faut pas qu’il m’trouve comme ça Bonnie… Faut qu’tu m’amènes loin d’ici. »  
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Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptyMar 13 Oct - 3:24


just pass me the bitter truth
For a moment I can wait, it's a fight I guess I'll never know. For a moment I can wait, I'm holding onto hope. And I know you're stoned, I can see it, the struggle's getting old. For a moment I can wait. So don't say it's over, waiting here while you get sober. I'm never gonna let you go, I'm never gonna let you go. • sober, bad wolves

Miraculeusement, ses paroles semblent se frayer un chemin dans l’esprit embrumé d’Aisling. Un instant, elle reste figée de stupeur avant qu’une émotion indéchiffrable ne traverse ses grands yeux qui ont retrouvé un peu de leur lumière habituelle. « Oh, Sid… » murmure-t-elle. D’un coup, les larmes montent et elle vient se blottir contre lui, la tête enfouie dans son cou pour les dissimuler. Par habitude, sans même vraiment s’en rendre compte, Sid la berce doucement tandis qu’elle étouffe ses pleurs contre sa peau. « J’suis tellement tellement désolée ! J’voulais pas… j’pensais… » J’sais, Leen. Je sais. Dès l’instant où il a découvert la nature exacte des démons qui hantent Aisling ce soir, il a espéré s’être trompé, qu’il s’agissait de paroles en l’air, lancées sans véritable intention, tout en sachant très bien que ce n’était pas le cas. Ses excuses font naître un soulagement douloureux dans sa poitrine. Car si constater qu’elle ne cherchait pas à le blesser l’apaise un peu, il souffre de constater qu’elle croyait vraiment qu’il pourrait l’oublier aussi facilement si elle devait disparaître. Surtout, il comprend à retardement qu’il n’aurait probablement pas dû attendre qu’elle lui confesse à demi-mots son envie de mourir pour lui dire de vive voix qu’elle compte pour lui. Il a toujours cru que c’était une évidence, que l’amitié spéciale qui les unit en était une preuve suffisante. Visiblement, il se trompait. « J’étais tellement sûre d’avoir tout foiré, qu’tu voudrais plus jamais m’reparler… J’l’aurais pas supporté, j’te jure jamais… je- » Une tristesse lourde comme une chape de plomb s’abat sur ses épaules, le pousse à recourber l’échine pour envelopper son amie un peu plus fort  dans son étreinte, comme pour lui faire comprendre qu’il n’est pas près de s’en aller. « J’donnerais n’importe quoi pour être l’amie qu’tu mérites. Faut m’croire t’sais ? » J’te crois, Leen. J’te crois. Car il sait à quel point elle fait des efforts. Il voudrait seulement lui faire comprendre qu’elle est déjà à la hauteur de leur amitié, qu’elle n’a pas besoin de devenir quelqu’un d’autre pour mériter son affection et que, s’il essaie de l’encourager à adopter des habitudes plus saines, c’est qu’il veut l’aider, pas la changer. « C’est juste que… j’y arrive pas… j’me déteste d’pas y arriver ! J’suis pas… » Le reste de sa phrase se noie dans une cascade de sanglots supplémentaires. La mâchoire serrée, les paupières pareilles pour ne pas laisser le champ libre aux émotions troubles qui ne demandent qu’à être extériorisées, il tourne son visage vers le ciel nocturne. Une fois de plus, il fait face à l’impuissance qui lui encrasse les veines dès qu’ils se retrouvent dans une situation semblable à celle-ci. Il voudrait tellement pouvoir en faire plus. Malheureusement, il a cruellement conscience qu’il y a des limites à ce qu’il peut lui offrir et que tout ne dépend pas seulement de sa volonté à lui. « Mais si tu veux pas que j’parte alors j’partirai pas. J’te l’promets. » J’partirai pas, c’est si vague comme promesse. Ça peut vouloir dire j’reste avec toi et ce soir, j’irai pas m’écraser sur le bitume; peut-être même ni demain, ni après-demain, ni aucun autre jour, bien que rien de l’empêche de vouloir dire aussi mais peut-être demain, après-demain ou n’importe quel autre jour. En dépit de cette imprécision anxiogène, Sid sent le poids qui lui comprimait les poumons s’alléger un peu. La partie n’est peut-être pas gagnée, mais elle n’est pas perdue pour autant non plus.

Ses réflexions sont interrompues par un bruit d’explosion. Surpris, le tatoueur ouvre les paupières. Le ciel s’est illuminé d’un bouquet d’étincelles colorées qui retombent déjà en pluie d’étoiles filantes au-dessus de leur tête. Le souffle coupé par ce spectacle inattendu, il le dévore du regard. Malheureusement, son émerveillement est de courte durée. Dans ses bras, Aisling se tortille violemment. Elle parvient à se détacher de son emprise et le repousse si brutalement qu’il en perd presque l’équilibre. Paniquée, elle tente de s’éloigner. Ses longues jambes s’agitent dans tous les sens, ses talons s’enfoncent mollement dans le béton pour l’aider à se propulser. La bouche entrouverte comme si elle voulait crier sans que le moindre son ne s’échappe d’entre ses lèvres desséchées, elle halète de terreur. Hébété par la scène absurde qui se déroule devant ses yeux, Sid s’est redressé sur ses genoux. De peine et de misère, elle se relève et tangue, en équilibre précaire comme si elle était suspendue sur un fil au-dessus de l’abîme, toujours perdue dans une vision d’horreur à laquelle Sid est désespérément imperméable. Inquiet pour elle, effrayé à l’idée qu’elle puisse se blesser sérieusement si elle s’écrasait au sol, il tend la main dans sa direction sans oser la toucher. Contre toute attente, elle tient bon, juste assez longtemps pour trouver refuge au pied d’une cheminée contre laquelle elle se presse, petite silhouette tremblante et recroquevillée sur elle-même, illuminée par les flashes des feux d’artifice qui enflamment encore le ciel et baignent le tableau d’une lumière surréaliste.

Sous l’angoisse épaisse qu’il ressent, Sid est terrifié. Il n’a jamais vu Aisling dans cet état. C’est la première fois qu’elle perd aussi rapidement et complètement le contact avec la réalité. Le cœur battant, il s’approche lentement d’elle comme il s’approcherait d’un animal blessé. Mais elle ne le voit pas. Les yeux fermés, le visage tordu d’effroi, elle se berce pour éloigner les images qui la hantent. En retenant son souffle, il ose finalement tendre la main vers elle. Aussi délicatement que possible, il la pose sur son épaule dans l’espoir d’attirer son attention. Elle pousse un gémissement effrayé qui tord désagréablement le cœur de Sid. La gorge nouée, il s’oblige toutefois à maintenir le contact dans l’espoir qu’il réussira à l’ancrer dans la réalité. Miraculeusement, ça semble fonctionner. Ses tremblements s’atténuent légèrement, son souffle saccadé reprend un rythme un peu plus régulier. Après un moment, elle réussit même à retrouver sa voix. « J’peux pas rester ici. » Soulagé de la voir redescendre, le tatoueur tente de l’attirer contre sa poitrine pour lui offrir l’un de ces câlins rassurants qu’elle recherche toujours après ce genre d’épisode. Mais elle résiste, une moue vacillante aux lèvres. « Sid… » Rassuré de constater qu’elle est bien de retour avec lui, il sent une partie de la tension qui lui serrait encore les épaules se relâcher. Il déchante pourtant rapidement : « Faut pas qu’il m’trouve comme ça Bonnie. Faut qu’tu m’amènes loin d’ici. » Le soupir de soulagement qu’il allait pousser se bloque dans sa gorge. Le cœur en miettes, il baisse la tête, passe une main un peu lasse sur son front. Un instant, il est tenté de jouer le jeu, de l’entraîner vers l’escalier en se faisant passer pour Bonnie. Cependant, il se doute bien que la supercherie ne durerait pas longtemps. Et puis, il y a ses paroles, qu’il n’arrive pas à se sortir de la tête. Il doit une fois de plus lui rappeler qu’il n’a aucunement l’intention de l’abandonner. Quoi qu’il arrive et quoi qu’elle fasse. Il le lui a promis après tout. « Tu sais… ça serait pas la première fois qu’il te trouverait comme ça, pas vrai ? » Du bout de la langue, il humidifie ses lèvres sèches en soupesant ses prochaines paroles. « Et il est toujours resté. Il t’a jamais abandonnée. Pourquoi ça serait différent cette fois-ci, hmm ? » Sa voix l’a trahi. Lentement, Aisling relève la tête. Son regard cherche timidement le sien, rempli d’une certaine confusion. Il lui adresse un sourire un peu triste en repoussant derrière son oreille une mèche folle malmenée par sa crise de panique. « Bonnie est parti depuis longtemps, Leen, » l’informe-t-il d’une voix douce.

Une lueur de compréhension s’allume dans ses yeux gris et le rassure. « Viens, on rentre. » Il glisse un bras dans son dos, lui offre son autre main pour qu’elle s’y accroche. Sa peau est froide sous ses doigts et il fronce les sourcils. « T’es toute glacée, » souffle-t-il d’un ton vaguement réprobateur en l’aidant à se relever. Aisling n’est pas totalement stable sur ses longues jambes, mais ce n’est rien d’impossible à gérer. Surtout, ils n’ont pas vraiment le choix. Délicatement, Sid l’entraîne vers l’escalier. « On va y aller lentement, d’accord ? Me lâche surtout pas. » Il attend qu’elle ait acquiescé d’un hochement de tête avant d’entamer leur descente. Une marche à la fois, un petit pas hésitant après l’autre, ils passent d’étage en étage et finissent par toucher le sol. Soulagé d’avoir réussi à franchir cette épreuve sans casse, le tatoueur guide la jeune femme en direction de sa voiture. Il déverrouille la portière, aide son amie à s’installer dans le siège passager et à attacher sa ceinture. Il combat l’envie de faire courir un pouce tendre sur sa joue et se redresse plutôt. Après avoir contourné le capot, il se glisse à son tour dans la voiture. Une fois engagé sur la rue, il donne sans hésiter la main à Aisling pour qu’elle puisse se raccrocher à quelque chose concret. Le silence vaguement inconfortable qui a envahi l’habitacle lui laisse le temps de réfléchir. Les événements de la soirée tournent en boucle dans son esprit. Lentement, une solution émerge des volutes d’émotions désagréables qui ondulent dans ses tripes. Une dizaine de minutes plus tard, quand il se gare dans son parking désigné, il a pris sa décision.

En dépit de la lenteur de l’ascenseur, ils rejoignent assez rapidement l’appartement de Sid. Le tatoueur guide la jeune femme jusqu’au canapé, à nouveau porté par la routine qu’ils ont fabriquée ensemble. Mais cette fois, plutôt que d’aller chercher la trousse de premiers soins rangée sous l’évier de la cuisine pour soigner les éraflures et les petites coupures qui tachent sa peau de porcelaine, il s’installe directement sur la table basse. Assis face à son amie, il prend délicatement ses mains entre les siennes. Il sait ce qu’il doit faire et pourtant, il n’en a pas particulièrement envie. Après avoir longuement inspiré pour trouver le courage de se lancer, il serre tendrement les mains d’Aisling. « Leen, regarde-moi. » Il attend patiemment qu’elle relève les yeux et que son regard s’ancre fermement au sien avant de continuer. « J’ai toujours voulu respecter tes limites et je t’ai jamais obligée à rien, mais… cette fois-ci, j’ai pas le choix. » La gorge un peu nouée, il se demande comment elle accueillera la décision qu’il s’apprête à lui présenter. « Demain matin, j’te ramène au centre où t’as été la dernière fois. » Il déteste l’idée de l’abandonner aux portes d’un centre de désintox et de la confier aux soins de parfaits inconnus, mais il sait aussi que c’est la seule solution qu’il leur reste. Les lèvres pincées, il expire lourdement, cherche les mots qui causeront le moins de dommage au cœur fragile de son ami. « T’as besoin d’aide que j’suis incapable de t’donner. Ce qui s’est passé ce soir, c’est trop grave… J’sais que ça sert à rien d’forcer quelqu’un qui en a pas envie à s’en sortir, mais j’crois sincèrement que tu veux réussir. Et je sais qu’tu peux y arriver. » Du pouce, il caresse le dos de sa main tandis qu’un sourire un peu trop chevrotant pour être totalement naturel se dessine sur ses lèvres pleines. « Mais t’imagines pas que j’essaie d’me débarrasser de toi, hein ! Tu pourras toujours m’appeler si tu t’sens un peu seule et j’serai là pour venir te chercher quand tu sortiras, okay ? » Un peu à contre-cœur, il rompt le contact rassurant qui les unissait. La main droite levée à la hauteur de leurs visages, il croise l’index et le majeur. « Parce qu’on est comme ça toi et moi. »



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Aisling Hayes
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les fleurs du mal
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
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PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

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Je ne prends que 6 RPS à la fois.


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PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptyDim 1 Nov - 21:59

Just pass me the bitter truth
Sid & Aisling

Lonely, another day. Drowning, please save me, I am struggling in my own daydream. I know I can't live much longer, hear the angels sing. Tonight is the night I die. Believe me, believe me when I say; Tonight is the night I die.
Ses ongles rongés enfoncés dans la chair de ses bras, Aisling se raccroche à la douleur pour rester dans le présent et ne pas se laisser aspirer dans l’eau trouble de son passé. Emmène-moi loin d’ici Bonnie, je t’en prie… La main chaude serre toujours son épaule tremblotante, lui apporte un réconfort inattendu. Tu fais chier Ash’. Qu’il finira par lui lancer avec un soupir résigné avant de la tirer d’un coup sec pour l’arracher au sol. Parce qu’il a beau consommer autant de merdes qu’elle, l’écossais ne tombe jamais aussi bas, connait exactement la frontière à ne pas dépasser pour éviter de sombrer. Cette limite, Aisling ne l’a jamais eue. Dès qu’une substance lui fait miroiter quelques instants de bonheur artificiel, elle les absorbe sans compter, les étire comme s’il n’y avait pas de lendemain ; peut-être d’ailleurs pour le repousser éternellement et ne jamais avoir à l’affronter. Elle ne sait pas profiter, pas doser, et finit toujours en boule sur le pavé, le corps tremblant et déconnecté, à attendre qu’une bonne âme veuille bien la récupérer. Une bonne âme aux yeux clairs et à la voix douce et profonde, si enveloppante qu’il lui semble l’entendre en cet instant. « Tu sais… ça serait pas la première fois qu’il te trouverait comme ça, pas vrai ? » Mais justement Bonnie ! C’est arrivé trop d’fois déjà et j’avais promis de pas recommencer, j’avais promis ! Il ne doit pas savoir, pas cette fois. Et pourtant, elle donnerait n’importe quoi pour se fondre contre son corps, se blottir dans la chaleur protectrice de ses bras, sentir sa main caresser ses cheveux tandis qu’il lui répète encore et encore que tout ira bien, qu’elle doit juste dormir pour reprendre des forces, qu’elle ira mieux demain, que ce sera un autre jour, un autre combat. Elle le souhaite si fort que son cerveau défoncé remplace les intonations de Bonnie par celles de son meilleur ami, comme il lui avait fait imaginer le tir des mitraillettes dans la nuit noire quelques instants plus tôt. Mais Sid est pas là. Y’a que Bonnie. Y’a que moi. Concentrée pour s’ancrer dans la réalité, elle sursaute presque quand son timbre chaleureux s’élève à nouveau. « Et il est toujours resté. Il t’a jamais abandonnée. Pourquoi ça serait différent cette fois-ci, hmm ? » Cette fois, la teneur de ses paroles la fait douter. Car aussi intelligent soit-il, Bonnie n’est pas vraiment du genre à se soucier si ouvertement de ses sentiments, ni à trouver avec tant de précision les mots qu’elle a tant besoin d’entendre. Pas comme Sid… Désorientée, Aisling fronce les sourcils et relève prudemment la tête. Son regard chancelant remonte le long du jean déchiré au genou, détaille le perfecto qu’elle connait trop bien, effleure le visage marqué par l’inquiétude, les yeux rongés de tristesse, le sourire vacillant. C’est dans ses traits empreints de lassitude qu’elle trouve la réponse à sa question : Parce qu’avant j’essayais pas. Alors tu pouvais croire que si j’décidais d’arrêter, j’y arriverai. Mais maintenant… tu vas bien voir que c’est pas vrai, que j’suis un cas désespéré. Un long frisson la parcourt quand ses doigts brûlants effleurent la courbe de son oreille, lui font perdre le fil de ses pensées. « Bonnie est parti depuis longtemps, Leen. » Sa voix douce balaie les derniers doutes, la ramène prudemment à lui. « Oh… » Elle murmure d’une petite voix songeuse. Les souvenirs se recollent dans son esprit fragmenté alors que des bribes de leur conversation lui reviennent. Leur étreinte surtout, qui en dit plus que n’importe quelle promesse. J’ai merdé, j’ai merdé si fort que j’aurais dû en crever. Mais Sid m’a retrouvée. Il m’a pas laissée, il s’est pas énervé… et il est resté.

La gorge nouée, elle tend mollement la main dans sa direction, effleure le cuir froid de sa veste comme pour se convaincre qu’il est réellement à ses côtés, qu’elle ne barbotte pas dans le scénario bancal d’un rêve édulcoré. Pourquoi tu restes, Sid ? La question danse sur sa langue et meurt sur ses lèvres avant de les franchir. Une nouvelle pluie d’étoiles sanguinolentes embrase le ciel, luit dans les yeux de son ami avec une telle intensité qu’elle doit fermer les siens pour ne pas être éblouie. « Viens, on rentre. » Il décide au même moment. Un bras s’enroule autour de sa taille. Fort, stable, rassurant. L’étreinte de sa paume autour de sa main est si brûlante que tout son corps en frissonne, comme si elle prenait brutalement conscience d’être frigorifiée. « T’es toute glacée. » Ses sourcils sont froncés, son ton vaguement contrarié. Comme si de tous ses méfaits, voilà celui qu’il devait lui reprocher. Touchée par sa douce sollicitude, Aisling referme délicatement ses doigts autour des siens, tente de maîtriser le coton qui a remplacé ses jambes pour ne pas être trop lourde et inutile quand il l’aide à se relever. « T’à l’heure, c’était toi. » Elle souffle, esquisse un sourire de côté. Elle peut presque ressentir la texture froide et veloutée de son visage, délicate comme de la neige sous la peau sensible de ses doigts, quand les drogues chauffaient son système comme un four à bois. Maintenant, c’est lui qui lui transmet sa chaleur, sa peau comme une bouillotte contre laquelle Aisling voudrait se blottir jusqu’à trouver le sommeil. Mais Sid a d’autres idées, un plan auquel elle ne peut qu’adhérer. « On va y aller lentement, d’accord ? Me lâche surtout pas. » Concentrée sur sa tâche, elle se laisse entraîner dans les escaliers. Un pas à la fois, un bloc bétonné après l’autre. Encore une descente qui lui semble durer une éternité. Une descente qu’ils affrontent à deux, et finissent par vaincre au prix de nombreux efforts. Un portail grince et une odeur pesante se colle à la paroi de ses poumons quand ils remontent la rue. Un mélange de graisse et de friture qui lui tourne la tête et lui donne la nausée. Encore un pas, puis un autre. La puanteur se dissipe et l’air nocturne s’infiltre en elle pour la purifier. Comme tant d’autres soirs avant celui-là, Sid appuie Aisling contre sa voiture le temps de déverrouiller la portière. Comme tant d’autres soirs toujours, elle attend, lutte mollement contre la force qui l’attire inévitablement vers le sol, tente de maintenir droite sa tête qui dodeline sous l’influence des drogues, de l’alcool, de la fatigue ou des trois. Jusqu’à ce qu’il l’attire à nouveau contre lui, l’installe sur le siège, attache sa ceinture. C’est dans cet espace clos qu’elle respire enfin librement, la nuque reposée contre l’appuie-tête, les yeux fermés pour ne pas avoir à affronter ce monde qui tourne trop vite pour elle. La voiture s’abaisse légèrement quand il s’installe à ses côtés, les clés tintent quelques secondes avant que le moteur ne s’enclenche. Sensations familières, sons rassurants. La main de Sid se retrouve dans la sienne sans trop qu’elle sache comment. Ses doigts se referment autour d’elle, la retiennent avec la même force teintée de désespoir qui refusait de lâcher sa peluche avant qu’on ne la lui arrache. Elle n’a pas la moindre foutue idée de l’endroit où il compte l’amener et elle s’en fiche. Car Aisling lui voue une confiance aveugle, et ne sait même plus à quel moment elle a rendu toutes ses armes en face de lui. A quel moment elle a compris qu’il n’abuserait jamais de sa vulnérabilité, ni ne ferait rien qui puisse la blesser. Mais moi j’te fais du mal, Sid. J’arrête pas d’te décevoir. Encore et encore et encore et encore et encore…

Elle flotte encore dans un brouillard opaque, bercée par sa litanie coupable, quand le calme revient dans l’habitacle. Un vent d’angoisse lui compresse les poumons quand elle le sent s’éloigner pour contourner la voiture, puis s’efface aussitôt qu’il réapparaît à ses côtés. Pour la soutenir quelques minutes encore ; jusqu’à l’ascenseur, le long du couloir, le temps d’ouvrir la porte et de l’entraîner vers le canapé. Dès qu’elle pénètre à l’intérieur de son appartement, Aisling sent les dernières défenses de son système la lâcher. Elle est si soulagée d’être de retour ici, le seul endroit au monde où elle se sent en sécurité, qu’elle doit lutter contre une étrange envie de pleurer. C’est dans l’éclairage tamisé, l’obscurité rassurante de ses murs, le désordre si familier, l’odeur agréable qui l’enrobe et qu’elle associe à son ami. Au lieu de ça, elle se laisse installer entre les coussins, tire une couverture douce contre son corps pour s’y blottir le temps que Sid revienne, un thé bouillant à la main pour la distraire pendant qu’il soigne ses plaies. Mais ce soir, il ne bouge pas. Assis en face d’elle, il prend ses mains dans les siennes. La douceur rassurante de cette caresse fait naître une pointe d’inquiétude dans sa poitrine. Y’a un truc qui cloche. C’est pas comme d’habitude. Pourquoi c’est pas comme d’habitude ? Sa longue inspiration et la pression délicate qu’il exerce autour de ses paumes ne font que renforcer son anxiété, qu’elle essaie de réguler en fixant leurs mains liées. « Leen, regarde-moi. » Décontenancée, elle répond à l’appel de sa voix, relève timidement la tête jusqu’à ce que ses yeux rencontrent ceux de Sid et y puise la force de s’y ancrer. « J’ai toujours voulu respecter tes limites et je t’ai jamais obligée à rien, mais… cette fois-ci, j’ai pas le choix. » Ses sourcils se froncent légèrement alors qu’elle peine à saisir le sens de ses paroles. Puis son cœur loupe un battement, avant de repartir au quart de tour. Paniquée, Aisling braque un bref regard vers la porte. Elle voudrait s’arracher à ses mains, fuir dans le couloir, s’enfermer dans sa chambre jusqu’à ce qu’il reprenne ses esprits. Mais elle reste figée sur place, incapable de réagir comme de respirer, l’esprit hanté par trop de scénarios qui l’effraient. Mais t’as mal compris c’est pas possible il peut pas vouloir dire… ça. « Demain matin, j’te ramène au centre où t’as été la dernière fois. » L’éclaircissement dissipe aussitôt ses peurs infondées. D’abord soulagée, Aisling se détend contre le dossier du canapé sans prendre  la peine d’analyser la teneur de ce qu’il a décidé. Ce n’est que lorsque Sid élabore le fond de sa pensée qu’elle comprend les conséquences du plan qu’il vient de lui dévoiler. « T’as besoin d’aide que j’suis incapable de t’donner. Ce qui s’est passé ce soir, c’est trop grave… » Une pluie glaciale gèle ses membres de l’intérieur tandis qu’elle le dévisage, interdite, déchirée par un sentiment de trahison à la limite du supportable. T’en peux plus, ça y est. Tu m’as dit qu’ça arriverait jamais… mais j’savais bien qu’c’était pas vrai. « J’sais que ça sert à rien d’forcer quelqu’un qui en a pas envie à s’en sortir, mais j’crois sincèrement que tu veux réussir. Et je sais qu’tu peux y arriver. » Honteuse, Aisling détourne les yeux pour ne pas avoir à affronter la lueur d’espoir vacillante qui s’est rallumée dans le regard de son ami. Je sais pas Sid… je sais plus… La caresse de son pouce est presque douloureuse, mais pas autant que la vision déchirante du sourire qui tremble sur ses lèvres alors qu’il lui promet : « Mais t’imagines pas que j’essaie d’me débarrasser de toi, hein ! Tu pourras toujours m’appeler si tu t’sens un peu seule et j’serai là pour venir te chercher quand tu sortiras, okay ? » Elle voudrait hocher la tête pour le rassurer, répondre à son sourire, se blottir dans l’étreinte de ses bras, savourer sa promesse renouvelée, éponger ses pleurs dans le tissu de son t-shirt. Elle voudrait hurler, l’implorer de ne pas l’abandonner là-bas, s’échapper jusqu’à errer sans but dans les ruelles glaciales, les bras croisés contre sa poitrine et le visage baigné de larmes impétueuses. Mais elle reste comme paralysée, sonnée par cet avenir qui semble s’écrire sans elle, abattue par ces efforts qu’elle n’a plus la force de fournir.

Ses poumons se compressent lorsque Sid lui échappe. Hébétée, elle suit d’un air absent le mouvement de sa main qui se lève devant son regard, croise deux doigts comme il l’a fait plus tôt sur le toit. Son ton est presque solennel quand il lui répète cette promesse qu’elle refuse de croire et a pourtant désespérément besoin d’entendre : « Parce qu’on est comme ça toi et moi. » Un frisson glacial parcourt son échine, l’arrache à sa transe et l’anime brutalement. La gorge nouée, les sourcils froncés, elle secoue la tête comme pour tout repousser. « Non… non, non, non, Sid tu comprends pas. » Elle souffle d’une petite voix paniquée. Comme pour remonter le temps, elle reprend jalousement sa main dans les siennes, la retient captive entre ses doigts comme des serres.  « C’est rien. C’est rien du tout, okay ? J’sais plus c’que j’ai dit mais j’suis sûre que c’était n’importe quoi… » Elle plaide, la voix hachée, pressée, entrecoupée. « C’est toujours comme ça la descente faut pas t’inquiéter c’est pas grave c’est- » Elle se coupe brutalement, le corps parcouru d’un long frisson plus désagréable encore que le premier. Ses pupilles trop dilatées se plantent dans les yeux de son ami, refusent de lâcher prise alors qu’elle rassemble le courage de lui avouer qu’elle a déjà renoncé : « J’veux pas retourner là-bas. J’ai essayé. J’te jure que j’ai essayé ! Mais j’suis pas assez… J’ai pas- » Elle s’interrompt encore et se détourne, incapable de soutenir son regard, terrifiée à l’idée de le décevoir. « J’crois… j’crois qu’j’ai plus la force de tout recommencer. » Voilà quelques jours qu’elle se débat avec ce lourd secret, s’efforce de résister alors qu’elle sent sa volonté flancher. La rechute de ce soir était prévisible, presque inévitable. Une main tendue pour l’entraîner sur un chemin miné mais rassurant, la replonger au cœur de ce chaos qu’elle connait. Ses lèvres pincées pour les empêcher de trembler, elle se réfugie sous le rideau sombre de sa frange. Ses yeux tombent sur leurs mains toujours entrelacées, une vision qui renforce encore un peu sa culpabilité. Les doigts tremblants, elle écarte doucement les siennes pour le libérer, fait disparaître ses poings dans les mailles élargies de ses manches trop longues. J’ai besoin des drogues pour rester dans ta vie, tu comprends ? Sans elles, j’saurais pas être ton amie… sans elles, j’sais même plus qui j’suis. La brume s’est presque dissipée dans ses prunelles quand elle se redresse et laisse son regard errer sur le visage du tatoueur. Elle remonte l’angle contracté de sa mâchoire, glisse sur les pommettes hautes, résiste à l’appel de ses yeux et plonge plutôt vers ses lèvres, détaille le souvenir écarlate qui tâche encore son piercing. Délicatement, elle tend une main vers l’anneau métallique, s’immobilise et la laisse retomber avant de l’avoir effleuré. « Elle était jolie ? » Elle demande d’une petite voix songeuse, étonnée de ne rien ressentir, rien ressentir du tout. « Mince alors, j’ai vraiment un timing pourri… » Ses lèvres esquissent un petit sourire contrit, ses yeux accrochent les siens pour les fuir aussitôt. J’suis désolée de te pourrir la vie. Elle espère qu’à force, il ne va pas finir par croire qu’elle fait exprès de tout faire foirer avec ses potentielles petites amies. Car malgré les sentiments qui la rongent, Aisling n’est pas certaine de vouloir en faire partie. Elle qui se sent déjà indigne de leur amitié refuse tout bonnement d’imaginer qu’elle pourrait éveiller en lui ce genre d’intérêt. Et même si c’était possible, elle n’est pas certaine de le vouloir. Au fond, elle préfèrerait presque l’entendre confirmer son intuition, voir ses yeux s’illuminer alors qu’il lui parlerait d’une fille parfaite pour lui, une fille qui lui ferait oublier le chagrin causé par le départ de Harley. Ce n’est plus tard que la jalousie déchirante viendra la torturer. Quand elle parviendra à percer le voile opaque de ses angoisses et de sa culpabilité. Quand il dormira tout contre elle et que l’épuisement la maintiendra éveillée. Quand, les yeux fixés sur le plafond de sa chambre, elle essayera de l’imaginer ; tourmentée par cette question qui la hante régulièrement depuis des années. Mais qu’est-ce qu’elle a, qu’est-ce qu’elle a de plus que moi ?    
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Sid Bauer
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just pass me the bitter truth
For a moment I can wait, it's a fight I guess I'll never know. For a moment I can wait, I'm holding onto hope. And I know you're stoned, I can see it, the struggle's getting old. For a moment I can wait. So don't say it's over, waiting here while you get sober. I'm never gonna let you go, I'm never gonna let you go. • sober, bad wolves

Le calme auquel Aisling a réussi à s’accrocher jusque là disparaît d’un coup, comme si la promesse implacable que Sid vient de prononcer était la goutte qui a fait déborder le vase. « Non… non, non, non, Sid tu comprends pas, » gémit-elle en s’emparant de sa main. Les yeux exorbités, elle la serre si fort entre les siennes que ses ongles s’enfoncent dans la peau du tatoueur, comme pour la décorer de dix demi-lunes rougeâtres. « C’est rien. C’est rien du tout, okay ? » Incrédule, le tatoueur fronce les sourcils. Mais comment tu peux dire que c’est rien ? Tu voulais mourirsauter. Il retient toutefois les remontrances qui veulent jaillir derrière la barrière de ses dents serrées pour ne pas perturber encore plus Aisling, qui continue à s’enfoncer dans son angoisse. « J’sais plus c’que j’ai dit mais j’suis sûre que c’était n’importe quoi… C’est toujours comme ça la descente faut pas t’inquiéter c’est pas grave c’est- » Il pourrait presque la croire. Le problème, c’est que depuis le début de leur amitié, il a été témoin des dizaines de fois du retour abrupt à la réalité qui suit immanquablement les envolées chimiques de la jeune femme. Or, ce soir quelque chose cloche. Car, si elle flirtait métaphoriquement avec le vide chaque fois que ses cachetons la faisaient planer, elle n’a jamais été tentée de se jeter en bas d’un toit auparavant. Peut-être qu’elle minimise volontairement la gravité de son geste ou peut-être qu’elle était trop dans les vapes pour se souvenir de ce qu’elle lui a confié, mais ça n’a pas vraiment d’importance, au fond. Son insouciante inconscience a nourri la boule d’émotions en fusion qui est venue se nicher entre les côtes du tatoueur, mélange tourbillonnant de colère, de tristesse et d’inquiétude qui réduit en fumée les derniers doutes qu’il aurait pu avoir sur le bien-fondé de sa décision.

Replié derrière sa froide résolution, il est imperméable à la supplication qui se lit dans les grands yeux gris d’Aisling. « J’veux pas retourner là-bas. J’ai essayé. J’te jure que j’ai essayé ! Mais j’suis pas assez… J’ai pas- » Elle se tait brusquement. Il veut l’obliger à soutenir son regard, mais elle se détourne déjà, emportant avec elle la honte et la douleur qui lui tordent le visage. Dans cette fuite, il devine déjà la vérité qu’elle n’a pas encore annoncée mais qui finira inévitablement par s’échapper de ses lèvres. « J’crois… j’crois qu’j’ai plus la force de tout recommencer. » Il encaisse le coup sans broncher. En prenant sa décision, il savait déjà qu’il devrait se battre pour deux. Quelque part, il se doutait bien qu’il aurait non seulement à lutter contre le courant mais aussi contre Aisling elle-même. Ça ne lui fait pas peur. S’il doit la porter jusqu’au bout, il le fera, peu importe les efforts que ça lui demandera.

Comme une fleur qui fane, la jeune femme se replie sur elle-même. Elle relâche son emprise sur la main de Sid, rompt le contact rassurant qui les unissait. La gorge nouée, Sid l’observe. Il voudrait la serrer tout contre lui, la bercer doucement en lui murmurant des paroles réconfortantes, lui dire que tout ira bien et y croire. Mais ça lui est impossible. Car ce qui ressemblait autrefois à de la naïveté se transformerait forcément en aveuglement aujourd’hui. Le moment est venu de regarder la réalité en face, même si elle est moche et terrifiante. La mâchoire serrée, il se mordille l’intérieur de la joue pour se distraire de l’envie de griller une clope, cherche plutôt un moyen de mettre en mots tout ce qu’il ressent. Le silence s’éternise assez entre eux pour convaincre Aisling de relever la tête, peut-être par curiosité, parce que la tempête qu’elle imaginait sûrement déclencher avec sa révélation ne s’est pas abattue sur elle. Elle semble presque sobre, presque elle-même tandis qu’elle balaie son visage du regard, une lueur indéchiffrable au fond des yeux, jusqu’à ce que quelque chose finisse par attirer son attention.

Les sourcils vaguement froncés, elle tend la main vers lui. Un instant, Sid pense qu’elle veut effleurer à nouveau ses lèvres et il doit faire un effort conscient pour réprimer le mouvement de recul qui veut animer son corps. S’il s’explique mal pourquoi, il sent qu’il ne supporterait pas de sentir une fois de plus ses doigts explorer délicatement son visage. Heureusement, elle ne termine pas son geste et sa main retombe mollement entre eux. « Elle était jolie ? » Elle était… pas toi. Mal à l’aise, il repousse cette pensée aussi vite qu’elle est apparue. Les lèvres pincées, il cherche plutôt à comprendre comme elle a su qu’il était en compagnie d’une fille avant qu’elle ne l’appelle, sans arriver à résoudre le mystère. « Mince alors, j’ai vraiment un timing pourri… » La vérité, c’est que la jolie rousse est déjà allée se fondre dans la masse informe de souvenirs où finissent tôt ou tard toutes ses conquêtes d’un soir. Le résultat aurait été le même s’il n’avait pas volé au secours d’Aisling. Même si, l’espace d’une nuit, il aurait trompé la solitude, il se serait quand même retrouvé le cœur et les mains vides au petit matin. Mais il n’a pas envie d’expliquer tout ça à son amie, pour ne pas réveiller le fantôme d’Harley qui flotte encore entre eux parfois, mais aussi à cause de cette pudeur inhabituelle qui le dissuade depuis toujours de parler de ses relations éphémères à Aisling. « C’était personne, » se contente-t-il donc de souffler.

À son tour, il penche la tête. Ses avant-bras appuyés sur ses cuisses, il fixe le sol en espérant y trouver la clé qui lui permettra de mettre de l’ordre dans ses pensées. Il doit la convaincre de donner une autre chance à la sobriété, mais il ignore comment réinsuffler en elle l’espoir et la confiance qui lui font cruellement défaut ce soir ou lui faire comprendre qu’il essaie seulement de l’aider. Du pouce, il trace songeusement la courbe inférieure de sa lèvre, s’arrête juste avant l’anneau qui en décore le coin. « Tu veux vraiment abandonner ? » lui demande-t-il distraitement, comme s’il réfléchissait à voix haute. Les sourcils froncés, il relève les yeux vers elle. La réponse est écrite partout sur son visage. Peu surpris, il hoche lentement la tête. « T’as le droit. J’peux pas t’empêcher de foutre ta vie en l’air. » Pour une fois, il n’essaie pas d’atténuer son ton mordant. En inspirant profondément, il fixe un regard morne sur ses mains croisées devant lui. « Mais avant, tu vas retourner au centre. Et tu vas suivre la thérapie. Après, tu feras c’que tu veux. » C’est la première fois qu’il se montre aussi intransigeant avec elle et se risque à lui soumettre un quelconque ultimatum. D’habitude, il privilégie plutôt l’encouragement et la douceur que la force et il a conscience qu’il risque gros en changeant de tactique. Au fond, c’est quitte ou double : s’il réussira peut-être à la convaincre d’entrer en désintox, il risque tout autant de la faire fuir et de se réveiller demain dans un appartement vide. Et même si elle accepte d’aller suivre le programme, il doute que ça soit une bonne chose qu’elle le fasse en ayant toujours sur son épaule le petit démon qui lui souffle que c’est la dernière étape à franchir avant de pouvoir succomber pour de bon à l’appel des paradis artificiels. Lentement, il se redresse, comme s’il combattait un poids sur ses épaules qui s’acharne à lui faire courber l’échine. Par réflexe, il cherche le regard d’Aisling, plonge dans ses nuances de bleu et de gris qu’il connaît si bien. « J’t’ai aidée des dizaines de fois, j’t’ai soignée aussi souvent. J’me suis occupé de toi sans jamais rien te demander en retour. Sauf ce soir. Si tu le fais pas pour toi, fais-le pour moi. Parce que si on échoue, si j’dois te perdre, j’ai besoin d’savoir que j’ai tout essayé. » Il se dégoûte de jouer cette carte pour la manipuler, se déteste d’utiliser l’affection qui les unit et tout ce qu’il a fait pour elle comme levier pour la faire plier. Et pourtant, en dépit de ces techniques discutables, il a l’intime conviction d’agir pour le bien d’Aisling. Il espère seulement qu’elle saura le lui pardonner.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
les fleurs du mal
  
Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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POSTS : 1377 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptyVen 27 Nov - 1:32

Just pass me the bitter truth
Sid & Aisling

Lonely, another day. Drowning, please save me, I am struggling in my own daydream. I know I can't live much longer, hear the angels sing. Tonight is the night I die. Believe me, believe me when I say; Tonight is the night I die.
Le court silence qui se tisse entre eux vient confirmer ses doutes. La gorge nouée, Aisling accroche timidement le regard de Sid, glisse vers ses lèvres pincées, essaie de déchiffrer les émotions qu’il retient derrière ses traits tirés. « C’était personne. » Il finit par lâcher dans un souffle, les sourcils froncés, visiblement peu enclin à aborder le sujet. Elle se détourne avec un hochement de tête, tire sur les petites peaux asséchées qui ornent sa lèvre inférieure du bout de ses ongles rongés. Soulagement et inquiétude se déversent dans le vide qui la ronge depuis des années. Car si son ami vient de confirmer qu’il était bien avec une femme avant de la retrouver, le détachement qu’elle décèle dans sa voix lui assure que ce n’était ni Harley, ni celle qui pourra un jour la remplacer. Pour autant elle ne se fait pas d’illusions, sait que la bonne finira par se pointer. Et alors ce ne sera plus ‘personne’ mais sa raison d’exister, son avenir, son univers tout entier. Et moi, ce jour-là, j’deviendrai quoi ?Tirée de ses angoisses par le mouvement de sa main, Aisling relève les yeux  vers le visage du tatoueur, suit mollement le trajet de son pouce sur ses lèvres pleines. « Tu veux vraiment abandonner ? » La question la surprend, froisse douloureusement son cœur. Il y a toujours ce même détachement dans ses paroles, sauf qu’il n’a plus rien de rassurant cette fois. Affuté comme une lame, il creuse l’écart entre eux, fait miroiter cet échec qu’elle ne veut pas affronter, refuse de répéter, donnerait tout pour effacer. Ça fait trop mal, c’est trop dur, j’suis pas assez forte. J’t’en prie Sid, on peut pas faire comme si j’avais jamais essayé ? S’dire que j’suis pas accro, que j’pourrais arrêter si j’le voulais vraiment ? J’veux que tout redevienne comme avant ! Les poumons lourds de honte, elle tord la bouche, replie ses mains sous ses manches, se dérobe à son regard. Ses dents remplacent ses doigts, tirent trop fort sur la fine membrane qui recouvre ses lèvres craquelées, y font perler une goutte bordeaux. « T’as le droit. J’peux pas t’empêcher de foutre ta vie en l’air. » Une panique visqueuse coule le long de sa colonne vertébrale. Pour calmer les frissons désagréables qui agitent son corps meurtri, Aisling replie ses jambes contre sa poitrine. Les yeux rivés sur un point entre eux, elle pince les lèvres, goûte le liquide ferreux. Elle s’était attendue à des mots d’encouragement, des soins enveloppants, des paroles rassurantes pour l’inciter à s’accrocher, ne surtout pas abandonner. Elle aurait compris sa colère, encaissé les injures et les coups pour la faire plier, ceux qu’elle mérite et que pourtant il ne distribue jamais. Elle s’y soumettrait sans hésiter plutôt que de devoir affronter cette froide indifférence. Cette distance glaciale qui tombe comme une sentence. « Mais avant, tu vas retourner au centre. Et tu vas suivre la thérapie. Après, tu feras c’que tu veux. » Qu’est-ce que t’en as à foutre, puisque t’as décidé d’me laisser tomber d’t’façons ? Une douleur acide brûle dans sa poitrine, mélange de colère, tristesse et désespoir qui empoisonne ses pensées, charge son regard d’un venin qu’elle n’ose pourtant déverser. Les os glacés d’angoisse, elle voit se dessiner les couloirs interminables de la cure où il veut l’abandonner, les affreuses chaises poussiéreuses, le visage morne des autres toxicos, les plateaux repas au goût de cendre, les petites chambres étroites et impersonnelles, la thérapie qu’elle n’a pas la force de recommencer. Et tout ça pour quoi ? Ressortir quelques semaines plus tard avec un trou béant à la place du cœur, le genre qu’elle ne saura combler qu’en injectant dans ses veines fraîchement nettoyées toutes les merdes qu’elle pourra trouver.

« J’t’ai aidée des dizaines de fois, j’t’ai soignée aussi souvent. J’me suis occupé de toi sans jamais rien te demander en retour. » Ses paroles éveillent des images qu’elle n’ose jamais invoquer, terrifiée par les remords qui l’engloutiraient. Des images qu’elle essaie de repousser derrière une mauvaise foi malavisée. J’t’ai jamais demandé d’faire tout ça ! Tu savais qu’j’étais une fille à problèmes, tu l’as su à l’instant où tu m’as rencontrée. T’aurais pu partir, t’aurais pu m’ignorer ! Pourquoi t’es resté ? Mais alors qu’il la regarde droit dans les yeux et que sa voix éreintée se brise sur ces vérités, elle ne peut plus les éviter. Une moue tremblante aux lèvres, elle revoit toutes les fois où elle l’a appelé en larmes. Confiante qu’il répondrait présent, l’envelopperait de sa douceur, sa force et sa patience, l’arracherait à sa douleur pour l’emmitoufler dans un cocon de sécurité dont lui seul a le secret. D’un coup, sa colère factice fond dans un océan de culpabilité. T’as tout fait pour moi, t’as toujours été là sans jamais flancher.« Sauf ce soir. » Sauf ce soir. Parce que t’en peux plus. J’t’ai complètement vidé.. Le cœur lourd, les yeux résolument baissés, Aisling grignote nerveusement l’intérieur de ses joues sans pouvoir s’empêcher de se demander si c’est là la fin de leur amitié. « Si tu le fais pas pour toi, fais-le pour moi. Parce que si on échoue, si j’dois te perdre, j’ai besoin d’savoir que j’ai tout essayé. » Troublée, ses sourcils fins légèrement froncés, elle relève prudemment les yeux vers son beau visage tourmenté et plonge dans les volutes agitées de ses iris océan. Lentement, le sens de ses paroles s’imprime sur son cœur et en stabilise les battements. T’as pas renoncé. Malgré sa rechute et ses manquements, ses erreurs et son découragement, Sid refuse de baisser les bras. Il ne cherche pas à l’abandonner, puise la force de l’aider en se raccrochant à une stratégie qui a fait ses preuves par le passé. T’y crois encore, il te reste un peu d’espoir… Une réalisation qui n’est pas loin de la terrifier davantage, tant elle est persuadée de devoir encore décevoir. Les lèvres pincées, elle lutte contre l’émotion qui l’étrangle et luit dans ses yeux gris. Incapable de soutenir le regard de Sid plus longtemps, elle se détourne.  Une main tremblante se plaque contre sa bouche, tente de contenir un sanglot saccadé qui lui échappe malgré tout. Impuissante, elle sent sa maigre façade s’effriter, et bientôt c’est un torrent de larmes qui dévale la pente de ses joues, ruisselle sournoisement le long de son cou. Etouffée d’angoisses et de regrets, elle disparaît sous sa frange, comme si ses mèches corbeau pouvaient entièrement la dissimuler. Ce n’est pas la première fois qu’elle s’effondre ainsi devant Sid. Elle a succombé à son étreinte rassurante dès l’instant où ils se sont rencontrés. Au cours des dernières années, elle ne compte plus le nombre de fois où elle s’est blottie contre lui pour chercher le réconfort de ses bras. Pourtant, ce soir, elle n’ose pas. Elle voudrait avoir le courage de se relever, filer là où la nuit voudra bien la porter ; ou encore se faufiler jusqu’à la salle de bain, tourner le verrou et noyer ses pleurs sous la morsure de l’eau glacée. Mais il n’y a plus dans son corps la moindre force pour la porter. Alors elle reste là, prostrée, enroulée autour de ses jambes, écrasée par le poids de ses erreurs et des blessures qu’elle lui a infligées. Paralysée par le désespoir qui l’a déjà envahie et semble sur le point de l’engloutir lui aussi.

Un bras s’enroule doucement autour de son corps, une main presse délicatement son épaule. Elle raccroche la réalité dans un sursaut, agrippe le t-shirt de Sid, laisse échapper un sanglot. Sans se laisser perturber, il l’attire délicatement contre sa poitrine. Les muscles tendus, Aisling refuse de déplier ses jambes, essaie de résister, secoue mollement la tête pour tenter de l’en dissuader. « Non, Sid… j’peux pas. » Hoquets terrifiés, mâchés, entrecoupés de spasmes qui secouent sa poitrine sans la moindre pitié. « J’peux pas retourner là-bas. » Une maigre protestation lancée sans conviction, car elle sait tout au font qu’il a déjà pris sa décision et que rien ne pourra plus l’influencer. Sa grande main réchauffe sa nuque, la cale dans le creux de son épaule. L’autre s’enroule autour de sa taille et la retient tout contre lui. Doucement, Aisling se laisse bercer et s’abandonne à son étreinte rassurante. Encouragés par cette affection qu’elle ne mérite pas, ses sanglots redoublent comme s’ils cherchaient à la briser. Et puis les vibrations monotones de sa voix basse finissent par l’apaiser, comme tout à l’heure sur le toit et tant d’autres fois par le passé. Vidée, l’irlandaise cesse enfin de lutter, relâche l’emprise que ses bras exerçaient toujours autour de ses jambes pour les nouer derrière la nuque de son meilleur ami. Le corps agité de spasmes incontrôlés, elle enfouit son visage dans son cou, hume l’odeur familière de sa peau ; pour oublier que la nuit n’est pas éternelle, que le jour finira par se lever et une fois encore les séparer. « J’aurais tellement voulu jamais t’mêler à tout ça. » Elle finit par souffler d’une voix chargée de remords. Car elle sait comme il en souffre, à quel point ses déboires rouvrent sans cesse d’anciennes plaies sans jamais leur laisser le temps de cicatriser. J’aurais pas dû, mais j’avais trop besoin d’toi… Ses doigts se contractent autour de ses épaules et elle se presse un peu plus fort contre son corps comme pour le retenir contre elle à jamais. Les yeux fermés, elle calque sa respiration sur celle de son ami, se répète que jusqu’ici tout va bien. Que seul le présent compte, et le futur n’existe pas. Que si elle y croit assez fort, demain ne viendra pas. Elle ignore combien de temps elle reste ainsi blottie dans l’étreinte de ses bras. Sait seulement quand lorsqu’elle finit par émerger, l’angoisse qui la rongeait s’est apaisée, remplacée par un brouillard cotonneux. Abattue d’avoir perdue la partie, éreintée rien qu’à l’idée du combat qui l’attend là-bas ; Aisling ne lui en a encore rien dit, mais elle sait qu’il a compris. Qu’elle fera ça pour lui. Elle le lui doit. Avec un soupir saccadé, elle s’écarte sans briser l’étreinte, masse délicatement ses paupières lourdes, enflées par son chagrin et le maquillage bon marché délavé en aquarelle sur sa peau pâle. « Est-ce que j’peux m'doucher ? » Elle demande d’une petite voix. « Si j’me pointe avec cette tête là c’est pas une semaine qu’ils vont m’garder mais deux mois. Et ça j’te jure, j’le supporterais pas. » Elle laisse échapper un petit rire pour desserrer l’étau qui compresse ses poumons à cette simple pensée, relève timidement les yeux pour tenter d’accrocher son regard. La tristesse qu’elle y lit fait douloureusement écho à la sienne. Mais tout au fond, il lui semble déceler un tout petit éclat d’espoir. « Non mais j’viendrais te sauver. Ça serait trop long deux mois. » La promesse dans sa plaisanterie étreint timidement son cœur, attise ses espoirs, ravive ses peurs. La gorge nouée, elle pince les lèvres pour retenir ses larmes, resserre fébrilement ses doigts autour de son t-shirt pour résister à l’envie de se réfugier une fois de plus dans le creux de son cou et s’y terrer à jamais. Quand il finit par se redresser, elle replie aussitôt ses jambes contre sa poitrine pour lutter contre le froid désagréable que son absence a laissé. « Sid ? » Relevant le menton vers son visage, elle referme délicatement sa main autour de son poignet pour le retenir avant qu’il n’ait le temps de s’éloigner. « T’as déjà tout essayé, tu sais ? Alors s’il m’arrive un truc… si j’y arrive pas… ce sera pas à cause de toi. »
Pando + whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Dernière édition par Aisling Hayes le Mer 9 Déc - 15:29, édité 1 fois
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
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PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptyMer 2 Déc - 4:21


just pass me the bitter truth
For a moment I can wait, it's a fight I guess I'll never know. For a moment I can wait, I'm holding onto hope. And I know you're stoned, I can see it, the struggle's getting old. For a moment I can wait. So don't say it's over, waiting here while you get sober. I'm never gonna let you go, I'm never gonna let you go. • sober, bad wolves

Miraculeusement, les mots durs de Sid ne font pas fuir Aisling. Même qu’ils la convainquent de relever lentement les yeux. Ils s’observent en silence. Sid fouille les nuances de bleu et de gris, tente de comprendre les émotions troublantes qui se cachent parmi les volutes orageuses. Mais déjà son regard lui échappe. Il disparaît sous la frange, camouflé par son visage incliné. Une main plaquée sur sa bouche, elle étouffe contre sa paume les sanglots douloureux qui jaillissent de ses tripes sans pouvoir dissimuler le tressautement nerveux de ses épaules. Dans l’esprit de Sid, un souvenir se superpose au présent. Il la revoit, avec son visage bleui et son regard fuyant, fondre en larmes comme ce soir, convaincue que le lourd secret qu’elle portait allait saccager leur amitié si elle le laissait s’échapper. Il déteste la façon dont elle s’est recroquevillée sur elle-même comme pour se protéger. Il voudrait l’envelopper de ses bras, la laisser pleurer sur son épaule. Cependant, incertain que son étreinte soit la bienvenue dans les circonstances, il hésite. Ses pleurs finissent pourtant par avoir raison de ses réserves. S’il a décidé de se montrer fort et solide pour elle, il n’est pas devenu insensible à sa détresse pour autant. Alors il se lève et se glisse à ses côtés sur le canapé. D’abord, il pose un bras prudent sur ses épaules pour l’attirer délicatement contre sa poitrine comme il l’avait fait sur le toit. Et comme tout à l’heure dans sa panique, elle résiste, refuse mollement de se laisser entraîner contre lui. « Non, Sid… j’peux pas. J’peux pas retourner là-bas. » Il ravale momentanément son envie de lui souffler des promesses rassurantes, la transforme en soupir. Une main posée sur sa nuque, qu’il caresse délicatement du pouce, il la serre un peu plus fort contre lui. « Mais oui, tu peux. T’es tellement plus forte que tu le crois. » Quand elle est dans cet état, il a l’habitude de lui murmurer des mots tendres et des réassurances tranquilles, sans même savoir si elle comprend ce qu’il lui dit. Il espère que ça lui permet de rester accrochée à la réalité. Et puis, ça lui fait du bien de parler. Ça empêche son esprit de vagabonder et de se perdre dans les scénarios angoissants qu’il aime ressasser.

Ce soir, c’est ce qui semble la convaincre de rendre les armes. Enfin, elle se détend contre lui, déplie lentement son corps recroquevillé pour venir se blottir convenablement dans ses bras. Alors il la berce doucement, caresse délicatement son dos pour tenter de l’apaiser tout en continuant de lui souffler que tout ira bien, même si elle ne croit plus que c’est possible. Sa voix finit par s’élever, tremblante et étouffée contre la peau de Sid. « J’aurais tellement voulu jamais t’mêler à tout ça. » Comme il aimerait lui faire comprendre qu’il a choisi il y a longtemps de rester auprès d’elle quoi qu’il arrive et qu’elle ne l’a pas forcé à le faire. Le soir de leur rencontre, il aurait pu la laisser sur le pas de la porte du diner au lieu de la suivre chez elle. Il n’était pas obligé de lui laisser sa carte. Encore moins de répondre à ses messages. Il aurait pu s’enfuir ce soir où elle lui a confié son secret après qu’il l’a retrouvée dans ce hangar délabré, mais il ne l’a pas fait. Et il n’a pas l’intention de le faire ce soir non plus. « Si j’pouvais revenir en arrière, j’changerais rien du tout. » Elle resserre son emprise sur Sid, le serre presque à lui faire mal entre ses bras. Malgré l’inconfort, le tatoueur ne ressent qu’un certain soulagement, car, en cet instant, elle lui semble profondément vivante. Meurtrie, abîmée, terrifiée, mais bien vivante, capable de s’accrocher à lui comme à une bouée jusqu’à ce qu’il puisse la ramener au rivage. Ils restent longtemps ainsi, blottis dans cette étreinte, à puiser du réconfort dans la présence de l’autre. Assez longtemps pour que Sid finisse par se taire, la voix un peu rauque d’avoir tant parlé, et laisse le silence regagner du terrain. Comme toujours, c’est elle qui s’écarte la première. C’est le contrat tacite qui régit leur amitié : il lui offre le soutien et la chaleur dont elle a besoin, elle en prend tant qu’elle en veut, et il la laisse aller quand elle en a assez pour ne pas qu’elle se sente prise au piège.

Elle ne s’éloigne pas trop pour autant, juste assez pour venir appuyer sa tête sur son épaule et glisser un bras entre eux. Du bout des doigts, elle essuie les dernières larmes qui sèchent encore sous ses yeux rougis. Il penche la tête, détaille distraitement la marée noire qui a tachée sa peau de porcelaine comme tant de fois auparavant. « Est-ce que j’peux m’doucher ? » La question rappelle à Sid la dernière fois où elle a consommé et comme il l’avait accompagnée tandis qu’elle était recroquevillée au fond de la baignoire. Au moins cette fois, elle semble suffisamment en forme pour le faire toute seule, songe-t-il en se retenant de grimacer. « Si j’me pointe avec cette tête là c’est pas une semaine qu’ils vont m’garder mais deux mois. Et ça j’te jure, j’le supporterais pas. » En vérité, Sid non plus. Il saura gérer ses doutes et ses angoisses une semaine ou deux, le temps qu’elle suive la thérapie comme la dernière fois, mais il sait déjà qu’il serait incapable de le faire plus longtemps. D’ailleurs, son estomac se noue inconfortablement à la seule idée qu’elle puisse disparaître de sa vie pendant deux mois et il n’est pas totalement certain que seule l’incertitude en soit responsable. « Non mais j’viendrais te sauver. Ça serait trop long deux mois, » souffle-t-il. Un peu en retard, un peu décalée, la blague tombe à plat, sombre sans cérémonie dans la tristesse lourde qui leur serre encore la gorge. « J’vais aller te chercher ce qu’il te faut. » Après avoir pressé une dernière fois l’épaule d’Aisling, le tatoueur se lèvre. Il n’a pas fait trois pas qu’une main se noue autour de son poignet pour l’arrêter. « Sid ? » Il se retourne, obéissant à la demande implicite cachée dans son prénom. « T’as déjà tout essayé, tu sais ? Alors s’il m’arrive un truc… si j’y arrive pas… ce sera pas à cause de toi. » Rationnellement, il comprend qu’elle a probablement raison et qu’elle cherche surtout à le rassurer. En dépit de ses bonnes intentions, ça ne sert qu’à faire jaillir un geyser d’angoisse brûlante dans ses tripes en même temps qu’un torrent de doutes s’imprime dans son esprit. A-t-elle bel et bien abandonné ? A-t-elle décidé, comme il le craignait, de ne tenter la thérapie que parce qu’il l’oblige à le faire, sans vraiment y mettre du sien ? Rêve-t-elle déjà aux saletés qu’elle pourra avaler à sa sortie ? Pour faire taire les insupportables petites voix qui lui gueulent ces questions auxquelles il ne veut pas connaître les réponses, il recouvre la main d’Aisling de la sienne, la presse délicatement tandis qu’il force un sourire à s’étirer sur ses lèvres. « J’espère… » J’espère que tu m’obligeras pas à le découvrir. Il se rend compte à la dernière seconde que ce serait injuste de lui mettre autant de pression sur les épaules. Alors il se reprend, ravale ses angoisses pour en souffler du bout des lèvres une version édulcorée : « J’espère que t’as raison. » Puis il brise le contact qui les unissait et laisse sa main retomber mollement le long de son flanc tandis qu’il se dirige vers sa chambre.

Par habitude, il tire de son placard un vieux t-shirt doux et une serviette moelleuse avant de traverser dans la salle de bain. Il les place sur le couvercle fermé de la cuvette, ajoute à la pile un gant de toilette propre qu’il a sorti d’un tiroir. Il vérifie rapidement que tous les produits dont elle pourrait avoir besoin se trouvent dans la douche. En ressortant de la pièce, il tombe sur Aisling qui s’est traînée jusqu’à la salle de bain. « J’pense qu’il y a tout ce dont t’as besoin, mais s’il te manque quelque chose, sers-toi, okay ? » Elle s’est douchée chez lui plus souvent que n’importe qui à part Sid lui-même, et il la connaît assez bien pour savoir qu’elle s’amuse probablement à fouiner de temps en temps. Elle a probablement déjà découvert les réserves de savon et autres produits qu’il garde dans la pièce. Dès que la porte de la salle de bain s’est refermée sur son amie, le malaise qu’il réussissait de peine et de misère à contrôler rejaillit brusquement comme un gisement de pétrole gluant qui aurait explosé dans sa poitrine.  Le stress qu’il a accumulé toute la soirée, causé tant par les révélations douloureuses qu’ils ont échangées que par l’incertitude de ce que demain apportera, le frappe de plein fouet. Le cœur au bord des lèvres, il reste debout un instant au milieu du couloir. À demi-penché, les mains appuyées sur ses cuisses, il inspire profondément pour tenter de retrouver son calme. C’est peine perdue : le bouchon a sauté et il n’arrivera pas à le remettre. Ou du moins, pas sans un peu d’aide. La bouteille de Jack Daniel’s qu’il a rachetée après que Zelda a vidé tout ce qu’il lui restait d’alcool l’attend sagement là où l’a laissée, sur le comptoir de la cuisine, à côté du frigo. Les mains tremblantes, il n’essaie même pas de s’en verser un verre. Il boit directement au goulot, avale une grande lampée chaleureuse puis deux. Rassuré par la brûlure familière de l’alcool, il sent la fébrilité qui lui agitait les entrailles se calmer quelque peu. Pour faire bonne mesure, il boit une troisième gorgée avant de s’obliger à ranger la bouteille.

L’angoisse s’est atténuée, mais il ressent encore le contrecoup de la chute d’adrénaline. Les poumons comprimés, il sort sur le balcon pour prendre l’air. Il laisse la porte coulissante entrouverte pour pouvoir entendre Aisling si elle l’appelle. Attirées comme des aimants, ses mains se tendent déjà vers le paquet de clope qui traîne sur la petite table. Il en tire une, l’allume fiévreusement, inspire avec volupté la première bouffée. La nicotine poursuit admirablement bien le travail que le whisky a commencé; délie ses nerfs froissés aussi sûrement qu’un fer à repasser aplatirait un vêtement fripé. Perché au bout de la chaise longue, il se laisser bercer par le concert de gestes familiers qu’il a effectués des milliers de fois. Porter la cigarette à ses lèvres. Tirer sur le filtre. Retenir la fumée quelques secondes. La recracher, le visage tourné vers le firmament. Tapoter la clope de l’index pour faire tomber les cendres grises. Perdu dans sa bulle de quiétude, il laisse son regard vagabonder vers la forêt d’immeubles qui entoure son appartement, remarque les petites fenêtres encore éclairées malgré l’heure tardive. Il vient de glisser un troisième bâton de nicotine entre ses lèvres quand un frisson désagréable le traverse. Il suspend son geste, observe la flamme scintillante du briquet qui danse dans sa main. Qu’est-ce tu fous ? Obsédante, la pensée tente d’émerger du brouillard. Il veut l’ignorer, mais quelque chose l’a hameçonnée tout au fond de son inconscient et refuse de la laisser replonger sous la surface. Tu fais pareil qu’Aisling. Pareil que ta mère. Sauf que ton poison, c’est l’alcool et la clope. Troublé, il pousse un grondement de frustration. Mais toi, tu gères. Toi, tu sais t’arrêter, pas vrai ? Tu crois pas qu’elles se disaient la même chose avant de perdre le contrôle ? Dégoûté, il arrache la clope qui lui pendait encore au bec. Au fond, t’es pas si différent d’elles. La tête penchée, il se masse le front d’une main lasse. Merdemerdemerdemerde. Il ignore comment gérer cette révélation dont il se serait bien passé ce soir, mais il sent aussi qu’il ne pourra pas la chasser comme il a l’habitude de le faire et que son moment de quiétude est bel et bien terminé. Dépité, il jette la cigarette encore éteinte sur la table et se lève pour rentrer dans l’appartement. Aisling émerge au même moment du couloir, perdue dans le t-shirt trop grand qu’il lui a prêté, sa chevelure corbeau toujours humide. Malgré son air vaguement incertain, elle a meilleure mine que tout à l’heure. Il pourrait presque se faire croire qu’elle n’a rien pris ce soir. Dans la cuisine, il remplit deux verres d’eau et en fait glisser un sur le comptoir en direction d’Aisling avant de boire le sien. « Je sais pas pour toi, mais j’suis crevé, » lance-t-il en réprimant une farouche envie de bâiller. Il entend l’appel de son lit et ne voit pas de raison d’y résister, si ce n’est qu’il lui reste un dernier détail à régler. « Tu veux… euh… dormir avec moi cette nuit ? » S’il préfèrerait largement partager son lit avec son amie pour limiter le risque qu’elle disparaisse au beau milieu de la nuit, il ne l’obligerait jamais à le faire pour autant. Et, dans les circonstances, il préfère lui donner clairement le choix plutôt que de présumer de quoi elle a envie.



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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
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Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

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INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptySam 12 Déc - 1:12

Just pass me the bitter truth
Sid & Aisling

Lonely, another day. Drowning, please save me, I am struggling in my own daydream. I know I can't live much longer, hear the angels sing. Tonight is the night I die. Believe me, believe me when I say; Tonight is the night I die.
Leurs regards s’accrochent et celui de Sid est nimbé d’une incertitude qui la perturbe. Les sourcils délicatement froncés, Aisling essaie de déchiffrer ce qui le préoccupe mais il ne laisse rien filtrer. La chaleur de sa main enveloppée autour de la sienne parvient presque à étouffer les doutes que ses paroles ravivent. « J’espère… » Sa voix est trop rauque pour la rassurer, le sourire qu’il esquisse trop frêle pour chasser la tristesse qui empreint ses traits. « J’espère que t’as raison. » L’aveu retombe en même temps que son bras. La gorge serrée, Aisling ramène sa main contre son cœur, l’enroule dans sa propre paume comme pour récréer le contact rassurant dont il vient de la priver. Une lave d’angoisses se déverse dans sa poitrine alors qu’elle le regarde s’éloigner dans le couloir. Une marée noire de craintes confuses qu’elle ne parvient pas à identifier et dans lesquelles elle refuse de plonger. Le regard morne, elle laisse les volutes brûlantes se déverser dans le vide qu’elle sent enfler comme pour l’engloutir toute entière et contre lequel elle ne cherche plus à lutter. Déconnectée, elle gratouille ses lacets du bout de ses doigts mâchouillés, retire ses Dr Martens qui vont s’échouer à côté du canapé, se dirige vers la salle de bain comme un automate. Elle aurait continué droit sur Sid s’il n’avait pas eu le réflexe de s’écarter pour la laisser entrer. « J’pense qu’il y a tout ce dont t’as besoin, mais s’il te manque quelque chose, sers-toi, okay ? » Sa voix la raccroche vaguement à la réalité, assez pour qu’elle trouve la force d’opiner fébrilement en signe d’assentiment. Elle ne sait pas très bien qui d’elle ou de lui a refermé la porte. Les mains toujours pressées contre sa poitrine, elle laisse son regard courir sur le bois peint, s’en désintéresse presque aussitôt sans songer à tourner le verrou. J’espère. La voix de Sid tente de percer le voile brumeux qui l’enveloppe. Les sourcils froncés, Aisling la repousse. Avec des gestes lents et incertains, elle s’extirpe plutôt de son perfecto, le plie soigneusement avant de finalement le laisser retomber en boule sur le sol à défaut de savoir où le ranger. J’espère que t’as raison. Elle ferme les yeux, secoue brusquement la tête comme pour l’en déloger. Ses doigts glissent sous son t-shirt, agrippent l’étoffe rugueuse, dégrafent le soutien-gorge, libèrent la peau tendre marquée au fer rouge par sa morsure de dentelle. J’ai besoin d’savoir que j’ai tout essayé. Le calme de façade s’effrite, sa respiration s’accélère et se désordonne tandis qu’elle arrache nerveusement les boutons de sa braguette pour faire glisser le short en jean rêche le long de sa chair bleuie, éraflée, meurtrie. Si j’dois te perdre. Une larme brûlante roule sur sa joue, ses bras s’enroulent autour de son corps pour en protéger la nudité, empêcher la vulnérabilité de s’y engouffrer. Si on échoue. « Tais-toi… tais-toi s’il te plait. » Elle supplie d’une voix chevrotante. Mais c’est trop tard. En remontant jusqu’à elle, les paroles de Sid ont révélé l’intuition qu’elle refusait de creuser, dévoilé toutes ses implications qui l’effraient. T’y crois pas, qu’ce sera pas à cause de toi. Ses dents s’enfoncent dans sa lèvre inférieure pour l’empêcher de trembler, son corps se glisse sous l’eau sans lui laisser le temps de se réchauffer. La morsure glacée achève de la ramener à la réalité. S’il m’arrive un truc tu t’en remettras pas. Assise en boule au fond de la baignoire, elle ne cherche plus à s’en écarter et croule sous le poids de cette responsabilité. De nouveaux sanglots se bousculent dans sa gorge, étouffés par la mini cascade qui se réchauffe et colore sa peau pâle. T’arrêteras jamais d’te torturer en te demandant c’que t’aurais dû faire pour m’sauver. Ses gestes sont secs quand elle frotte la barre de savon sur le gant, puis le gant sur son corps. Mais Sid, moi j’le savais dès l’début qu’tu pourrais pas y’arriver. Elle n’épargne ni ses blessures, ni son visage ; récure chaque fragment de son épiderme, dessine de nouvelles traces écarlates sur sa peau malmenée. Et ça fait mal. Aussi mal que ça fait du bien. J’suis un cas désespéré, j’l’ai toujours été. Ses yeux s’égarent vers le lavabo, repèrent le rasoir de son ami, lorgnent sur les lames avec envie. La main hésite, se tend fébrilement dans sa direction, s’arrête net. Non ! Ça fait des années qu’elle n’a pas sculpté son mal-être dans sa chair. Ce n’est pas ici et maintenant qu’elle va recommencer. Pas quand la décharge de paix qu’elle pourrait en tirer sera aussitôt annihilée par la détresse de Sid s’il la surprenait.

Les dents plantées dans ses joues, elle reprend son lavage enragé. J’peux pas rester. La résolution la frappe encore sans prévenir, met un frein à ses gestes effrénés. J’peux pas rester dans ta vie. Pas quand tout c’que j’suis ne fait que t’blesser. Secouée, elle présente son visage à l’eau claire, la laisse s’écouler sur sa peau comme pour la purifier, emporter avec elle la mousse et ses péchés. J’ai toujours su que rien ne pourrait m’sauver, et j’aurais dû t’en protéger. Les membres engourdis par un calme étrange, Aisling coupe la douche et s’enroule dans une serviette. Debout face au lavabo, elle attrape mollement la brosse à dents que Sid lui a achetée pour les soirs où il l’invite et ceux où il la récupère sur le rebord de la chaussée. Ses gestes sont lents, mécaniques, sa langue pâteuse réveillée par la brûlure de la menthe glacée tandis qu’en elle le vide continue de s’étendre et engloutit ses émotions pour la soulager. Ses yeux gris errent sur le miroir et accrochent son reflet. Pâle silhouette fantomatique, mirage à moitié oublié, effacé par sa tristesse résignée. J’veux pas qu’ce soit ça, l’dernier souvenir que t’aies de moi. Du bout des doigts, elle fouille dans le mug qui contient le maquillage de Sid, en sort un crayon et un tube de rouge à lèvres. Avec une moue peu convaincue, Aisling reconnaît la teinte qu’elle lui a donné il y a de cela des années, dépitée de constater que sa couleur lie de vin s’accordait bien mieux à son teint vampirique qu’à sa face de porcelaine. Se désintéressant du tube, elle entoure ses yeux d’un trait expert et recouvre ses cils d’une couche de mascara en se mordillant les lèvres pour tenter de leur redonner un minimum d’éclat. Elle n’y arrive pas. Avec un petit soupir, elle s’égare dans les tiroirs du meuble, fouille parmi les tubes de crème à moitié entamés et aussitôt abandonnés, cotons tiges esseulés, emballages vides et piles qui n’ont rien à y faire, jusqu’à ce que ses doigts rencontrent une forme familière. Intriguée, elle fait tourner le rouge à lèvres entre ses doigts et sent son cœur se serrer de jalousie en découvrant sa teinte rouge sang, une couleur qu’elle ne l’a jamais vu porter. L’idée qu’il puisse appartenir à une de ces femmes qui partagent ses nuits s’efface pourtant dès qu’elle l’ouvre et constate qu’il n’a pratiquement jamais servi. Tu devrais le mettre, il t’irait bien, tu sais ? Elle songe en tapotant le produit sur ses lèvres et ses joues rebondies pour en rehausser la couleur. Ce n’est peut-être pas une teinte commune pour un homme, mais Sid a déjà prouvé maintes fois que rien de ce qu’il peut porter ne vient altérer l’assurance masculine qui émane tranquillement de lui. Pour une raison qui lui échappe, c’est une des nombreuses particularités qu’elle aime chez lui.

Son apparence vaguement sauvée, l’irlandaise glisse ses doigts dans sa chevelure encore humide pour tenter d’en arranger les mèches corbeau, puis enfile le t-shirt que Sid lui a préparé. La douceur du tissu et l’odeur familière de sa lessive l’enveloppent comme pour l’étreindre une dernière fois. Repoussant cette idée, elle s’échappe dans le couloir pour fuir la tristesse qui enfle déjà, se faufile le long des murs sombres jusqu’à retrouver la lumière tamisée qui émane de la pièce principale. Sid revient du balcon au même moment. Les bras croisés contre sa poitrine, Aisling évite son regard tout en sentant le sien sur elle quand elle le rejoint dans la cuisine. Comme à chaque fois, il remplit un verre d’eau pour elle et un autre pour lui. Comme à chaque fois, elle le fait couler dans sa gorge, s’étonne de le sentir étancher une soif dont elle n’avait même pas conscience. « Je sais pas pour toi, mais j’suis crevé. » Il n’a pas besoin de le dire. Elle l’entend dans sa voix, le lit sur ses traits, le voit à la courbe de ses épaules voutées, comme fatiguées de l’avoir trop portée. « Tu veux… euh… dormir avec moi cette nuit ? » Son cœur s’emballe, ses paumes se couvrent d’une pellicule moite, et une petite voix lui souffle qu’il lui sera bien plus difficile de filer si elle est blottie dans le creux de ses bras. Peut-être, mais j’ai besoin d’le sentir contre moi une dernière fois. Et comme l’étreindre intensément au milieu de sa cuisine ne ferait qu’éveiller ses soupçons, succomber à cette pulsion n’est pas vraiment une option. « J’crois bien qu’oui… si ça t’dérange pas. » Elle avoue du bout des lèvres, les yeux rivés sur le plan de travail qu’elle gratouille du bout des ongles pour éviter son regard, ne pas laisser filtrer dans le sien qu’elle s’apprête à lui infliger une ultime trahison. Et comme ça, c’est décidé. Les verres retournent dans l’évier. Une main dans son dos, il l’entraîne délicatement vers sa chambre, tire les lourds rideaux tandis qu’elle se glisse entre ses draps défaits. Le visage à moitié enfoncé dans son oreiller, elle le regarde se débarrasser de son portable et de son portefeuille avant de la rejoindre sous les couvertures. Un instant, il semble hésiter. D’habitude, il se presse prudemment contre son dos et enroule un bras autour de sa taille. D’habitude, elle s’est retournée bien avant de sentir le matelas s’abaisser, les yeux rivés sur le mur devant elle pour lutter contre ses angoisses et résister à l’envie de se blottir au creux de son épaule. Mais ce soir, elle n’a plus la force de se battre. Et lui non plus. Son bras enlace timidement sa taille, resserre délicatement son étreinte quand elle se réfugie un peu plus contre lui. Etrangement apaisée, elle enfouit son visage dans sa chevelure, inspire l’odeur de son shampoing et de tabac froid mêlé, savoure la morsure rêche de son jean contre ses jambes nues, s’imbibe de la chaleur et de la force de son étreinte pour ne jamais l’oublier, et l’emporter avec elle aussi longtemps que ce souvenir voudra bien perdurer. « Merci d’avoir encore été là pour moi. » Elle souffle d’une petite voix un peu rauque contre son cou, effleure sa peau du bout des lèvres, résiste à l’envie dévorante de ponctuer ses paroles d’un baiser. Au lieu de ça, elle resserre délicatement l’étreinte de ses doigts autour du col de son t-shirt et se creuse un nid dans ses bras pour se préparer à affronter la nuit la plus longue et la plus courte de son existence.

Les paupières lourdes, Aisling repousse le sommeil qui rôde autour d’elle. Patiemment, elle attend que Sid abandonne sa lutte et cède enfin à la fatigue. Il n’y arrive pas. Elle le sent au pouce qu’il laisse parfois distraitement courir sur son épaule, aux soupirs qui s’échappent de ses narines et viennent chatouiller sa peau, aux micromouvements de son visage, à la tension qui réside dans ses muscles. Les minutes s’étirent et se transforment en heures. A l’extérieur, les bruits du soir se fondent dans le silence pesant de la nuit. Et pour la première fois de la soirée, la respiration de Sid se fait enfin régulière, son étreinte se détend et sa main retombe mollement contre le matelas. C’est le moment de partir et Aisling le sait. La gorge nouée, elle décide pourtant de rester encore un peu. Les yeux fermés, elle essaie de tout mémoriser. Sa chaleur enveloppante, son odeur rassurante, l’étreinte protectrice de son corps qui s’enroule autour du sien comme s’ils avaient tous deux été façonnés exactement pour ça, et la douceur de sa peau au bout de ses doigts. Elle reste longtemps comme ça, blottie au creux de ses bras. Jusqu’à ce que l’attente lui fasse plus mal encore que l’idée de s’écarter. Alors elle pince les lèvres et se redresse discrètement. Appuyée sur un coude, Aisling ne peut résister au besoin de l’observer une dernière fois avant de s’évaporer, comme elle l’a déjà fait tant de fois par le passé. Il a l’air presque serein, abandonné à l’insouciance nocturne. Fascinée par sa beauté, elle doit se faire violence pour ne pas céder à l’envie de repousser ses mèches du bout des doigts et dégager son visage sur lequel elles retombent comme un voile funèbre. « J’dois y aller maintenant. J’aurais tellement voulu qu’ce soit différent. » Son au revoir lui échappe en un murmure presque inaudible. « J’suis désolée. J’t’oublierai jamais. » Sa voix se brise et elle doit se mordre les lèvres pour tenter de contenir ses larmes. Comprenant qu’elle risque de le réveiller si elle s’attarde plus longtemps, Aisling se détourne et tâche d’ignorer les morceaux coupants de son cœur qui s’effritent alors qu’elle se relève discrètement. Mais alors qu’elle allait s’arracher complètement à l’étreinte de Sid, son bras s’enroule plus fortement autour de sa taille comme par réflexe. Le cœur battant la chamade, elle s’arrête net, jette un coup d’œil en direction de son visage en retenant son souffle. Immobile, les paupières fermées et les sourcils légèrement froncés, le tatoueur semble toujours endormi. Envahie par une vague de culpabilité qui la frappe sans prévenir, Aisling comprend confusément que la peur de la sentir filer entre ses doigts est peut-être justement ce qui l’a maintenu éveillé si longtemps. Chamboulée, elle reste un instant en suspens ; un pied en dehors du lit et l’autre encore dedans. Un pas en dehors de sa vie et le cœur qui la supplie d’y rester. Un frisson désagréable descend le long de son échine. Le froid, la fatigue et l’abattement ont raison d’elle. Une main plaquée contre ses lèvres pour étouffer un sanglot, elle reprend sagement sa place. La joue délicatement appuyée contre son épaule, elle observe les lignes qui décorent sa peau. T’as gagné Sid. J’sais pas si j’arriverai à vivre sans les drogues, mais j’suis certaine que j’peux pas vivre sans toi. Comme s’il avait compris la pensée qui vient de la traverser, il se tourne légèrement vers elle. Le cœur battant, Aisling en profite pour glisser un bras autour de sa taille et enfouir son visage dans le creux de son cou. Et si vous pouvez pas cohabiter, si c’est la dernière chance que tu veux bien m’donner… alors j’te choisis toi. Les yeux fermés, elle resserre légèrement son étreinte et ne résiste plus cette fois à l’envie de poser ses lèvres à la base de sa gorge. J’te choisis toi. Elle se répète comme une promesse avant d’abandonner la lutte et sombrer dans le sommeil à son tour.  

La pièce est encore plongée dans le noir quand un sursaut l’arrache à son sommeil. Le cœur en vrac, il lui faut quelques secondes pour reconnaître la chambre de Sid et la pression rassurante de son bras étendu en travers de son corps. Petit à petit, les évènements de la veille lui reviennent en tête. Flous, mais pas assez pour qu’elle oublie les aveux qu’ils ont échangés, l’inquiétude de son ami, ses erreurs et ses manquements. Rongée par une nouvelle vague de culpabilité, elle se passe une main sur le visage, agrippe sa frange et tire légèrement à la racine de ses cheveux comme si cette douleur toute fraîche pouvait lui éclaircir les idées. Elle crève d’envie de se blottir à nouveau contre Sid, profiter de ces derniers instants de sérénité, essayer de se rendormir quelques heures encore pour repousser le moment de se séparer. Mais l’anxiété pulse trop fort dans ses veines, assez pour la tenir réveillée et venir perturber le sommeil de son ami. Après ce qu’il a encaissé la veille, le moins qu’elle puisse faire est de le laisser récupérer. Avec un petit soupir résigné, elle glisse discrètement hors de son étreinte. Assise au bout de lit, les jambes sagement repliées contre sa poitrine et la joue appuyée contre ses genoux, elle le regarde dormir un instant. Les traces de tristesse qui creusaient ses traits la veille ont complètement disparu, remplacées par cet air profondément détendu qu’il n’affiche que dans son sommeil. Si j’voulais partir, là, maintenant… j’pourrais. Souffle une petite voix comme pour la tenter. Aisling la balaie d’un soupir las. Le temps et la nuit ont purgé son système et les effets de la descente commencent à se dissiper. Elle ne parvient toujours pas à ressentir le moindre espoir, mais elle a le recul nécessaire pour comprendre que son aventure chimique a sa part de responsabilité dans le découragement qui l’a inondée. Et surtout, Aisling se souvient bien trop clairement du déchirement qu’elle a ressenti au milieu de la nuit, de l’ultime chance qu’elle a décidé de se donner pour essayer de mériter son amitié et rester dans sa vie. Rassérénée, elle se relève silencieusement et se dirige vers la salle de bain. Se brosser les dents, prendre une douche et se remaquiller lui apporte un vague sentiment de sérénité. Elle remet le t-shirt que Sid lui a prêté, fouille dans la pile de vêtements propres qu’il n’a pas encore pliés et en tire un legging à l’air confortable qu’elle enfile pour se sentir plus habillé. Il est trop long, évidemment, mais étonnement bien ajusté. Avec un petit sourire amusé, elle repère Mouse qui l’observe curieusement, comme perturbé par ce mélange d’odeurs et d'apparence. « T’inquiète c’est juste moi, il a pas rétréci pendant la nuit. » Visiblement rassuré, le chat s’approche timidement et vient se frotter contre ses jambes avec un petit miaulement. Le cœur gonflé d’affection, Aisling se penche pour lui gratouiller les oreilles, mais il file vers la cuisine d’un petit pas décidé avant même qu’elle n’ait le temps de l’effleurer. « Ok, j’ai compris, tu veux manger. » Elle chuchote en le suivant sur la pointe des pieds. Elle sort deux gamelles propres du placard, verse ses croquettes, change son eau, se lance un thé pendant qu’elle y est. Concentrée sur ces petits gestes du quotidien, elle sent une vague de calme la gagner. Assise sur le plan de travail, elle laisse les premières gorgées de son thé faire le vide dans ses pensées. Elle a presque terminé quand son estomac se met à gronder. Sid aussi doit être affamé, elle songe en se laissant glisser sur ses pieds. C’est ainsi qu’elle se met  en tête de lui préparer un petit déjeuner pour se rattraper.

Inspirée, elle fouille dans les placards jusqu’à tomber sur un vieux sachet de flocons d’avoine et se lance dans la préparation d’un porridge pour les requinquer. Focalisée sur sa mission, elle ne l’entend pas approcher avant de sentir ses doigts se refermer autour de son coude. En dépit de sa douceur, le contact la fait sursauter. Une main plaquée contre sa poitrine, elle se retourne vivement, les yeux un peu trop écarquillés. « Sid ! Tu m’as fait flipper ! » Elle souffle avec un petit rire nerveux en accrochant son regard. Les cheveux en bataille, les traits encore marqués par le manque de sommeil, il a l’air encore plus accablé que la veille. Elle n’a cependant pas le temps de l’observer davantage car il l’attire aussitôt contre lui. Troublée, Aisling se laisse guider jusqu’au creux de ses bras et sent son cœur s’emballer quand il place ses grandes mains contre sa nuque et au centre de son dos. Elle ignore ce qui le pousse à l’étreindre de cette façon ce matin, mais elle n’a pas envie d’y penser, pas envie de se questionner. Les yeux fermés, elle se contente d’inspirer sa présence rassurante tant qu’elle le peut encore et noue ses bras autour de Sid pour le retenir contre son cœur. Elle se serait volontiers laissée envelopper encore longtemps dans la chaleur de son étreinte si le sifflement courroucé de son porridge ne l’avait pas rappelée à l’ordre en lui rappelant son existence. « T’as faim ? » Elle finit par demander, le visage encore enfouit contre la poitrine de son meilleur ami. « J’ai fait du porridge, j’espère que t’aimes bien. » Sans effectuer le moindre geste pour s’écarter, elle attend sa réponse en essayant d’étouffer la petite braise qui brûle dans sa poitrine et murmure timidement : ou si tu préfères on peut aussi rester comme ça jusqu’à la fin des temps.    
Pando + whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Dernière édition par Aisling Hayes le Jeu 17 Déc - 19:30, édité 3 fois
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling EmptyJeu 17 Déc - 5:12


just pass me the bitter truth
For a moment I can wait, it's a fight I guess I'll never know. For a moment I can wait, I'm holding onto hope. And I know you're stoned, I can see it, the struggle's getting old. For a moment I can wait. So don't say it's over, waiting here while you get sober. I'm never gonna let you go, I'm never gonna let you go. • sober, bad wolves

Avec un froncement de sourcil incertain, Sid remarque qu’Aisling s’est maquillée. C’est loin d’être la première fois qu’elle lui pique son crayon pour retracer son œil de chat fétiche. Pourtant, ce soir, il ressent un malaise étrange en voyant les efforts qu’elle a déployés pour perfectionner son apparence. Ou alors c’est la façon dont elle évite soigneusement son regard qui est responsable du frisson désagréable qui lui traverse l’échine. « J’crois bien qu’oui… si ça t’dérange pas. » Vaguement incertain, il se mordille songeusement l’intérieur de la joue en soupesant sa réponse. D’habitude, elle a l’air nettement plus convaincue. Il ne peut s’empêcher de se demander si elle se sent obligée de dire oui parce que c’est généralement comme ça que se terminent ces soirées où il vole à sa rescousse. Ou alors tu t’prends la tête et c’est la fatigue qui t’fait voir des problèmes là où il n’y en a pas. L’esprit plongé dans un brouillard d’épuisement qui l’empêche de réfléchir clairement, il s’avoue vaincu. « Puisque j’te l’offre, » répond-il enfin en lui offrant un petit sourire en coin. Sans réfléchir, il appuie une main au bas de son dos, la guide ainsi vers la chambre. Comme toujours, il la laisse s’installer la première entre les draps pendant qu’il ferme les rideaux et vide les poches de son jean. Un instant, il envisage d’enfiler un pantalon plus confortable pour dormir, puis il se ravise. La dernière chose dont il a envie, c’est de s’évader dans la salle de bain et il n’est pas totalement à l’aise à l’idée de se changer devant Aisling, même dans la pénombre. Debout à côté du lit, les jambes appuyées sur le matelas, il hésite, figé par les grands yeux de son amie qui ne le quittent pas. Normalement, elle lui aurait déjà tourné le dos et il n’aurait qu’à s’étendre prudemment à côté d’elle. C’est l’accord implicite au cœur de leur routine : faire comme s’ils n’ont pas vraiment l’intention de dormir ensemble, comme si l’étreinte dans laquelle ils finiront certainement par se retrouver est le résultat du hasard et pas d’un choix conscient. Son visage tourné vers lui et l’attente qu’il lit dans son regard lui tordent désagréablement l’estomac, lui évoquent la silhouette aux cheveux sombres qui s’immisce de plus en plus souvent dans ses pensées. Cette silhouette qu’il s’imagine parfois tenir tout contre lui comme Aisling l’invite silencieusement à le faire ce soir. En dépit de tous ses doutes, il sait qu’il va craquer. Parce que la fatigue vient brouiller toutes les lignes et parce que ça ne serait pas la première fois qu’ils se berceraient d’illusion. Alors il se glisse à son tour dans le lit. D’abord, il étend soigneusement les couvertures sur leurs corps allongés, puis il enroule un bras autour de la taille de la jeune femme. Comme si, inconsciemment, il voulait lui laisser le temps de changer d’idée. Au contraire, elle en profite pour se rapprocher de lui et vient se blottir entre ses bras. « Merci d’avoir encore été là pour moi. » Son souffle chatouille la peau de Sid, contre laquelle elle a murmuré ses remerciements. Pour toute réponse, il resserre délicatement sa prise sur sa taille.

Il a beau être exténué, il n’arrive pas à s’endormir. Dans son cerveau, une litanie de pensées envahissantes rebondit dans tous les sens. Il les laisse s’entrechoquer, trop vidé pour tenter de les en empêcher. Il songe à tout ce qu’ils devront faire demain matin avant qu’il puisse déposer son amie au centre. À la voix de Bonnie, aussi : J’pensais qu’elle allait encore essayer de se foutre en bas du toit. Et à celle d’Aisling, qui y fait écho : Tu t’es jamais dit qu’ta vie serait plus simple si tu m’connaissais pas ? Mais si tu veux pas que j’parte alors j’partirai pas. À la douceur de leur étreinte. Au sentiment d’avoir enfin trouvé sa place qui l’effraie. À la peur de se réveiller seul au petit matin. Il n’ose bouger pour ne pas déranger la jeune femme dans ses bras, qui ne dort pas non plus. Au bout de longues heures, il finit pourtant par sombrer dans un sommeil inconfortable, rempli de rêves flous et désagréables dans lesquels il pourchasse quelque chose sans jamais vraiment réussir à l’atteindre et où la voix d’Aisling jaillit du néant pour lui murmurer des paroles indistinctes qui ressemblent dangereusement à des adieux. Reste. Brusquement, il reprend conscience, arraché à son engourdissement par le corps de son amie qui s’éloigne du sien. Par réflexe, il resserre son bras autour de sa taille. Reste. Il n’ose pas bouger, ni même ouvrir les yeux. Les muscles tendus, il retient son souffle tandis qu’une atroce vérité émerge lentement dans son esprit. Tu peux pas la retenir si elle veut partir, ça sert à rien. Les secondes s’égrènent, lentes et douloureuses. Le temps est suspendu, l’immobilité d’Aisling le torture. Reste. Enfin, elle bouge. Pas pour creuser l’écart insupportable entre eux, mais pour revenir vers lui. Sans un mot, elle se coule à nouveau contre son corps. Rassuré, Sid recommence à respirer. Il tourne légèrement la tête vers elle, inspire son parfum qui se mélange à l’odeur des produits qu’elle lui a empruntés. À son tour, elle passe un bras autour de sa taille avant d’enfouir son visage dans son cou. Quand elle presse un baiser délicat sur sa peau, il s’est déjà abandonné au sommeil.

Un timide rayon lumineux se faufile entre les rideaux et vient chatouiller les paupières de Sid, qui tressaillent sous l’assaut. La tête enfoncée dans l’oreiller qu’il serre à moitié contre sa poitrine, il entrouvre un œil vitreux et balaie la pièce d’un regard flou. Quelque chose cloche, mais il a du mal à mettre le doigt sur ce que c’est. Confus, il se redresse sur un coude, essuie distraitement le filet de bave qui a coulé sur sa joue. Il a l’impression d’avoir du sable dans les yeux et du coton dans la bouche : clairement, il n’a pas assez dormi. La faute à ces rêves bizarrement angoissants qui ont hanté sa nuit, sûrement. C’est au milieu d’un bâillement indifférent que le souvenir des événements de la veille lui revient. D’abord, le bar, la jolie rousse et la partie de billard. Puis l’appel d’Aisling, le toit et les drogues. Enfin, les confidences de son amie, la décision qu’il a prise, leur étreinte nocturne. Mais le lit est vide à côté de lui et les draps sont froids. Merde, elle est vraiment partie, c’était pas un rêve ! Paniqué, il tâte le matelas comme s’il pouvait y découvrir un indice avant de se reprendre. Qu’est-ce que je fous maintenant ? Le cœur au bord des lèvres, il se redresse, manque de tomber en bas du lit dans sa hâte. En repoussant d’une main nerveuse les mèches en bataille qui lui tombent dans les yeux, il sort en trombe de sa chambre, remonte le couloir. Il réfléchit déjà à un plan, se demande s’il devrait se pointer à l’appartement d’Aisling dans l’espoir de la trouver là ou chercher ailleurs. Il s’arrête net en voyant son amie debout dans la cuisine, occupée à remuer quelque chose dans une petite casserole. La surprise qu’il ressent devant ce spectacle se transforme rapidement en un soulagement qui l’étourdit. N’obéissant qu’à l’adrénaline qui circule encore dans ses veines, il la rejoint d’un pas vif et pose sa paume sur son coude. Visiblement surprise par son arrivée, la jeune femme fait volte-face. « Sid ! Tu m’as fait flipper ! » Toi aussi, comme ça au moins on est quittes ! « Désolé, » souffle-t-il plutôt en l’attirant délicatement vers lui pour la serrer tout contre son cœur. Il ne rêve pas, elle est bien là, et il respire déjà mieux. Cependant, son cœur en cavale ne se calme que lorsqu’elle entoure timidement son torse de ses bras.

La voix tranquille d’Aisling s’élève entre eux, un peu étouffée contre l’épaule du tatoueur : « T’as faim ? J’ai fait du porridge, j’espère que t’aimes bien. » Il la tient déjà depuis un peu trop longtemps pour que ça soit naturel et il le sait, aussi s’oblige-t-il à dénouer ses muscles tendus pour la libérer. Ses mains posées sur les épaules de la jeune femme, il hoche la tête. « Oui, j’aime bien. Merci. » Il ne la remercie pas seulement pour ce petit-déjeuner qu’elle a décidé de préparer, mais aussi d’être encore là ce matin, de ne pas avoir concrétisé sa plus grande inquiétude. Il se demande si elle l’a compris, s’abstient néanmoins de lui poser la question pour ne pas révéler à haute voix qu’il a douté d’elle. Pendant qu’elle finit de préparer le porridge, il se prépare un café et met la table. Bientôt, ils sont attablés l’un à côté de l’autre devant un bol fumant et un verre de jus d’orange. Sid ne se rend compte d’à quel point il a faim que lorsque l’odeur alléchante du repas vient lui chatouiller les narines. Sans se faire prier, il plonge sa cuillère dans le mélange et en avale une généreuse bouchée. « C’est vraiment bon ! Même si ça m’étonne un peu que t’aies réussi à trouver tout ce qu’il te fallait dans ma cuisine… » ajoute-t-il d’un ton légèrement amusé. C’est qu’il repousse le moment où il devra aller faire les courses depuis quelques jours déjà et qu’il est agréablement surpris d’avoir encore quelques aliments comestibles en réserve. La discussion se poursuit, légère et agréable, étonnamment animée malgré l’heure encore très matinale qui ne leur convient habituellement pas très bien. Elle ne réussit pourtant pas à faire oublier complètement au tatoueur ce qui les attend une fois que cette bulle de quiétude éphémère éclatera. Sa portion de porridge terminée, il vient s’adosser contre sa chaise. Une main enroulée autour de sa tasse, il savoure la tiédeur agréable de la porcelaine en se préparant à aborder le sujet qu’ils repoussent tous les deux depuis tout à l’heure. « Si t’es d’accord, j’ai pensé qu’on ferait un détour chez toi avant que je te dépose. Pour qu’tu puisses apporter quelques trucs avec toi. » Par peur qu’Aisling ne braque sur lui toute la puissance de son regard suppliant et ne réussisse à le faire flancher maintenant que le cauchemar de la veille est moins frais dans sa mémoire, il détourne les yeux et se concentre sur le bois peint de la table. « J’vais m’occuper d’Halloween pendant que tu seras là-bas. J’veux pas qu’tu t’inquiètes pour elle. » Il espère que cette offre saura lui apporter une certaine paix d’esprit quant au sort de sa mini panthère adorée, mais aussi à celui de leur amitié. Comme un moyen détourné de lui dire : tu vois, j’suis là pour toi, promis, même à distance et même après ce qui s’est passé.



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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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