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 just pass me the bitter truth ♡ aisling

Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
les fleurs du mal
  
Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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POSTS : 1377 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/09/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t11388-aisling-run-away-try-to-find-that-safe-place-you-can-hide
https://www.30yearsstillyoung.com/t11572-aisling-hayes-would-you-love-a-creature-like-me
https://www.30yearsstillyoung.com/t12436-aisling-hayes

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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling - Page 2 EmptyMar 22 Déc 2020 - 3:46

Just pass me the bitter truth
Sid & Aisling

Lonely, another day. Drowning, please save me, I am struggling in my own daydream. I know I can't live much longer, hear the angels sing. Tonight is the night I die. Believe me, believe me when I say; Tonight is the night I die.
Avec un petit pincement au cœur, Aisling sent Sid desserrer son étreinte. Il ne s’écarte pas vraiment pour autant, et la chaleur de ses paumes enveloppe encore ses épaules qu’il retient. Etonnée, l’irlandaise relève timidement les yeux pour rencontrer son regard, à demi cachée sous sa lourde frange. « Oui, j’aime bien. Merci. » Un bref soulagement la traverse et se mêle au curieux crépitement qui irradie dans sa poitrine. « Pas d’quoi. » Ses lèvres esquissent un sourire empreint de retenue tandis qu’elle se détourne dans l’espoir d’échapper à l’étrange intensité qui virevolte entre eux depuis la veille et ne semble pas s’être dissipée avec le lever du soleil. Troublée sans trop savoir pourquoi, elle retourne auprès de sa casserole et se perd dans les petites bulles qui remontent à la surface du porridge pour ne penser à rien d’autre. Ni ses péripéties honteuses de la nuit passée, ni l’angoisse étouffante du futur, ni l’étrange incertitude du présent. Y’a aucune incertitude. Il a cru qu’t’avais encore filé, il a flippé, il est rassuré. Pour le reste, tu t’fais des idées. Ses lèvres pincées en une mince ligne, elle retire sa mixture du feu et rajoute une pincée de sel et quelques fruits secs retrouvés au fond d’un placard, comme elle le faisait à l’adolescence quand c’était son tour de préparer le petit déjeuner pour sa fratrie. La bouillie d’avoine séparée en deux petits bols, elle n’a plus d’autre choix que de s’installer à table. Son appréhension se disperse légèrement lorsqu’elle remarque les boissons chaudes, jus d’oranges et couverts que Sid a préparé pour eux. Tout est prêt pour qu’ils profitent d’un vrai petit déjeuner, probablement son premier depuis des années ! Touchée, elle le remercie d’un sourire furtif en s’installant à ses côtés et dépose les bols devant eux. « Bon, j’te préviens, j’garantis pas du goût… » Courageux comme de coutume, Sid ne prête guère attention à sa mise en garde et plonge directement dans sa bouillie poisseuse. Sa cuillère toujours à la main, Aisling mélange distraitement la sienne en l’observant curieusement pour tenter de déceler sur ses traits ce qu’il en pense. Le verdict tombe presque aussitôt : « C’est vraiment bon ! » Soulagée sans trop savoir pourquoi son avis lui importe tant, elle respire plus librement et s’autorise à tester sa mixture. Le goût la ramène des années en arrière, une sensation à la fois douce et amère qu’elle n’est pas triste de quitter quand Sid l’en libère : « Même si ça m’étonne un peu que t’aies réussi à trouver tout ce qu’il te fallait dans ma cuisine… » Sa réflexion tranquille et son regard amusé font naître un rire dans sa poitrine, qu’elle s’efforce de contenir en plaçant une main devant ses lèvres peintes le temps d’avaler sa bouchée. « A la base j’penchais plutôt pour une pizza, mais t’avais rien dans l’frigo alors j’ai dû improviser… » Elle réplique, une lueur malicieuse allumant le fond de ses yeux. Et comme ça, la tension bizarre qui résidait encore entre eux s’efface pour laisser place aux échanges fluides qui rythment leur amitié, aux boutades taquines auxquelles elle ne se risque jamais qu’avec lui. « Puis bon, ça aide qu’y a pas d’lait dans la recette de chez moi... » Les lèvres pincées pour atténuer son petit sourire de côté, elle accroche le regard du tatoueur avant de replonger dans son bol.  

A la lumière du jour, leurs mésaventures semblent lointaines. Pas assez pourtant pour qu’ils les oublient tout à fait, malgré la conversation légère à laquelle ils s’abandonnent comme pour les ignorer. Les paroles se font plus rares et l’angoisse la rattrape à mesure que la bouillie grisâtre diminue dans leurs bols jusqu’à disparaître. N’ayant plus que l’intérieur de ses joues à mâchouiller, Aisling suit fébrilement des yeux les mains de son meilleur ami alors qu’elles se referment autour de de son mug. Car elle sait bien ce qui s’en vient, et redoute le moment où il faudra réitérer les intentions de la veille et se mettre en mouvement pour les concrétiser. Aisling sait qu’elle devrait s’y résoudre, ne pas faire porter à Sid le poids de cette décision qu’il a dû prendre au plus noir de la nuit, quand l’abattement l’aveuglait au point de lui faire oublier ses résolutions et le chemin parcouru ces derniers mois. Seulement, elle en est incapable. Car en dépit de tout, une partie d’elle espère encore qu’il changera d’avis, la laissera échapper à la cure et sombrer dans ses mauvaises habitudes, loin de son regard aussi perçant qu’attentionné. Une partie d’elle qui ne croit pas avoir le droit d’aller mieux, de s’en sortir. Alors elle garde le silence, évite d’aborder le sujet, jusqu’à ce qu’une fois encore, ce soit Sid qui finisse par s’y coller. « Si t’es d’accord, j’ai pensé qu’on ferait un détour chez toi avant que je te dépose. Pour qu’tu puisses apporter quelques trucs avec toi. » Honteuse, Aisling se mordille les lèvres et trifouille nerveusement la couture de son t-shirt. « T’as pas oublié, hein ? » Elle souffle un petit rire sans joie, pour tenter de disperser la pression qui s’exerce autour de ses poumons. Ça ne fonctionne pas. Le cœur au bord des lèvres, elle essaie d’accrocher le regard de Sid dans l’espoir de contourner la détermination imprimée sur ses traits, repérer une brèche de doute par laquelle s’engouffrer. Mais il se détourne, érige entre eux cette muraille impénétrable qui la désarme. Vaincue, Aisling finit par hocher fébrilement la tête. « Je… j’suppose qu’ce serait bien, ouai… » Elle bafouille d’une petite voix, les doigts enroulés autour de sa tasse de thé pour en réchauffer les extrémités glacées. « J’vais m’occuper d’Halloween pendant que tu seras là-bas. J’veux pas qu’tu t’inquiètes pour elle. » Le cœur d’Aisling fait un bond dans sa poitrine. Avec tous les événements de la veille, elle n’avait même pas pensé à son chat. Malgré la culpabilité visqueuse qui s’épand dans ses veines, l’irlandaise sent une émotion beaucoup plus douce émaner de son cœur et couler lentement en elle comme pour faire barrage. « T’es sûr qu’ça t’dérange pas ? » Il secoue doucement la tête, les sourcils délicatement froncés et sur ses lèvres ce sourire qui l’a déjà rassurée quelques heures plus tôt. Puisque j’te l’offre. La gorge nouée, elle hoche doucement la tête et ses yeux glissent au fond de l’eau teintée qui tremblote entre ses paumes contractées. « C’est vrai qu’ça m’rassurerait d’savoir qu’tu veilles sur elle. » Car s’il ne s’est pas gêné pour lui rappeler un peu brutalement la réalité de son séjour, Sid est aussi parvenu à le rendre moins terrifiant en lui laissant entrevoir qu’elle n’aura pas à l’affronter seule cette fois-ci. Que malgré la distance, elle pourra compter sur lui. Mordillant l’intérieur de ses joues pour tenter de contenir l’émotion inexpliquée qui bourgeonne en elle, Aisling prend une inspiration et relève discrètement les yeux vers son visage. « J’suis bien placée pour savoir qu’elle risque rien dans c’cas là. » Elle lui souffle avec un sourire reconnaissant tandis que ses joues s’empourprent. Merci d’toujours veiller sur moi… j’sais qu’t’as mieux à faire et j’sais que j’le mérite pas. Elle devrait lui dire tout ça, seulement elle ignore comment lui témoigner sa gratitude sans venir se nicher une fois de plus dans le creux de ses bras. Mal à l’aise, Aisling s’éclaircit la gorge, glisse ses mains entre ses cuisses, remonte ses épaules jusqu’à ses oreilles et lui adresse un sourire empreint de timidité. « On y va ? » Comme au cœur de la nuit, quand elle avait failli lui filer entre les doigts, l’attente la torture plus encore que la perspective de se mettre en mouvement. Le départ pend comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête et elle ne supporte plus de retenir son souffle. Autant en finir, disparaître dans mes pensées, accélérer l’temps et un jour ce sera du passé, un jour j’serais de nouveau sur l’trottoir et tout ça sera terminé. Elle se répète en débarrassant silencieusement la table, puis en faisant la vaisselle que Sid essuie à ses côtés. Les yeux rivés sur les volutes de vapeur qui s’échappent de l’eau brûlante et semblent émaner de ses mains pâles, elle s’interdit de visualiser cette journée, s’interdit surtout de se demander s’il sera là, s’il l’attendra comme il le lui a promis avant de se coucher.

Le trajet en voiture lui semble à la fois plus long et plus court que d’habitude. Les mêmes paysages défilent, le même rock doux s’échappe de l’autoradio pour les envelopper. Mais elle n’a pas le cœur à chanter, pas le cœur à parler. Le front appuyé contre la vitre, le regard dans le vague, elle se laisse bercer par la musique et les ronronnements du moteur, se fond dans les scènes de ville et de nature qui se succèdent pour ne pas sombrer dans l’océan d’inquiétudes qui ne demande qu’à l’avaler. Jusqu’à ce que ses yeux accrochent les murs bétonnés qu’elle ne connait que trop bien, que la voiture s’immobilise et ravale ses vibrations apaisantes. Ils gravissent ensemble les marches menant à son appartement. Une fois devant chez elle, Aisling doit s’y reprendre plusieurs fois avant de parvenir à maîtriser le tremblement de ses mains juste assez pour insérer la clef dans la serrure. C’est la fatigue, l’angoisse et la peur du manque qui ne devrait pas tarder à se réveiller, si son corps réagit comme la dernière fois. Quand la porte cède enfin, Halloween les accueille d’un miaulement à la fois ravi et courroucé. Elle a l’air toute perdue, petit paquet de fourrure abandonné dans l’entrée, si bien qu’Aisling ne résiste pas à l’envie de la ramasser pour la serrer tout contre son cœur. « Là, là, j’suis là. Ça va aller, t’inquiète pas… » Le visage lové dans le pelage de son ventre, l’irlandaise caresse délicatement son cou en murmurant des paroles vides de sens sans trop savoir qui d’elle ou de son chat elle cherche à rassurer. Comblée, la mini panthère lui rend allègrement son affection à force de ronronnements et de coups de tête énergiques ; du moins jusqu’à ce qu’elle finisse par se lasser de ces effusions imprévues et tournicote comme un verre de terre pour demander à redescendre et se précipiter vers sa gamelle. Un peu vexée, Aisling la suit tout de même vers la cuisine pour lui préparer un repas à base de boite et de croquettes. Les lèvres pincées, elle constate avec embarras que sa réserve est loin d’être aussi fournie qu’elle le pensait. C’est qu’elle a oublié de faire ses courses ces derniers temps, prise par une mélancolie qui a fini par la guider tout droit vers sa danse macabre sur les toits. En se penchant pour déposer les gamelles sur le sol, son regard est attiré par le sac en fourrure synthétique abandonné dans l’entrée et une idée lui traverse l’esprit. Sans réfléchir davantage, elle fouille à l’intérieur en essayant de cacher à Sid ses tenues de scènes suggestives pour retrouver la petite bourse en velours rose qu’elle n’a pas encore vidée, remplie de billets tout froissés à force d’avoir été glissés n’importe comment entre la ficelle de son string et sa peau huilée. Repoussant la honte qui lui grignote les entrailles, elle en sort quelques-uns et les coince sous l’une des bougies sombres qui décorent le comptoir. « J’sais pas si y’aura assez pour une semaine alors au cas où, hésite pas à piocher dedans. » Elle annonce sans trop oser le regarder, embêtée de devoir le laisser gérer les stocks en plus de s’occuper de son chat. « Hésite pas à t’commander une pizza aussi, qu’tu fasses pas l’aller-retour juste pour ça. » Elle s’efforce d’accrocher son regard cette fois, lui adresse un petit sourire espiègle avant de disparaître dans sa salle de bain pour rassembler les affaires dont elle pourrait avoir besoin.

Elle revient quelques minutes plus tard, les bras chargés d’une trousse de toilette, d’une bouillote licorne et d’une couverture douce assortie. Un sourire attendri aux lèvres, elle repère rapidement Halloween qui est montée sur le plan de travail et s’est lancée dans un numéro de séduction auquel Sid semble incapable de résister, si elle en croit ses mains occupées à flatter la fourrure soyeuse du félin. « Merci pour tout c’que tu fais pour elle… » Elle souffle en déposant ses affaires dans le sac de voyage éventré sur la table du salon. « Et pour moi. » Son ton est hésitant, son regard fuyant, tandis qu’elle frotte distraitement sa paume contre la peau de son avant-bras comme pour se réchauffer. « J’sais bien qu’t’es pas obligé. » Pour une raison qui lui échappe, ces paroles lui sont incroyablement difficiles à prononcer. Et pourtant, elle leur doit cette honnêteté, à tous les deux. Alors elle relève les yeux vers son ami pour tenter d’accrocher son regard, et puiser dans la bonté de ses yeux pâles le courage d’aller jusqu’au bout de sa pensée. « Pas juste pour ça, mais à propos d’hier aussi. » Les mots sortent n’importe comment, se mélangent au rythme de ses idées. Pressentant qu’elle aura moins de mal à lui souffler ce qu’elle a sur le cœur si ses mains sont occupées, Aisling le rejoint derrière le comptoir pour attraper le panier de linge dans lequel reposent les vêtements qu’elle a eu la flemme de plier. « Je… j’me souviens pas de tout c’qui s’est passée, tu sais ? » Elle se lance en retournant vers le canapé, s’interrompt, sourcils froncés, pour recompter les sous-vêtements et t-shirts qu’elle empile en vrac. « Mais je sais qu’j’ai dit des trucs qu’étaient pas tout à fait vrai… » Après avoir ajouté quelques leggings et des pulls confortables, elle doit bien se rendre à l’évidence : elle n’a rien de plus à emporter. Alors elle prend une petite inspiration et se rapproche doucement de Sid. « J’sais aussi que j’t’ai fait flipper. » La lèvre légèrement tremblante, elle repousse une mèche derrière ses oreilles pour tenter de reprendre un peu contenance avant de relever les yeux pour lui souffler : « Et j’suis désolée. » Les dents plantées dans sa lèvre inférieure, elle se détourne et braque son regard sur Halloween, qui lui offre une distraction parfaite en venant se frotter contre son épaule avec un miaulement joyeux et vaguement interrogatif. Une main plaquée contre ses lèvres pour retenir son rire comme sa tristesse, Aisling secoue doucement la tête. « Tu pourrais venir dormir ici quelques soirs si t’en as envie, t’sais ? Pour lui tenir compagnie… j’crois qu’elle aime pas trop rester toute seule la nuit. » Sa voix tremblante se brise sur ses derniers mots et ses yeux s’emplissent de larmes tandis qu’une pensée la foudroie sans crier gare : Et moi non plus j’aime pas dormir sans elle… ou sans toi… et j’flippe tellement d’me retrouver toute seule là-bas.
Pando + whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
le tatoueur au coeur tendre
  
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
LOGEMENT : #55, spring hill [appartement]
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POSTS : 1630 POINTS : 170

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TW IRL :
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS : aisling #14aisling #16aisling [r.a. sinling]min-kyung #2

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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
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RPs TERMINÉS : aisling #1 | #2 | f.b #2 | #3 | #4 | fb #1 | email #1 | #5 | #6 | #7 | #8 | #9 | #10 | #11 | #12 | #13#15archieaudeneijicaroharley #1 | #2 | #3harvey #1 | #2 | #3jojo | lilyjoeylilymin-kyung #1phoenix #1#2#3zelda
AVATAR : andy biersack ♥
CRÉDITS : alegria (avatar) • astra (signature) • loonywaltz (ub) • VAW (dessin) • whitefalls (montage)
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/03/2016
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling - Page 2 EmptyVen 29 Jan 2021 - 2:21


just pass me the bitter truth
For a moment I can wait, it's a fight I guess I'll never know. For a moment I can wait, I'm holding onto hope. And I know you're stoned, I can see it, the struggle's getting old. For a moment I can wait. So don't say it's over, waiting here while you get sober. I'm never gonna let you go, I'm never gonna let you go. • sober, bad wolves

Un million d’émotions différentes tournoient dans les yeux d’Aisling, passent si rapidement dans les nuances de bleu et de gris que Sid a du mal à les suivre. « T’es sûr qu’ça t’dérange pas ? » Un petit sourire au coin des lèvres, il hoche la tête. Non seulement ça ne l’embête pas du tout de s’occuper de la petite panthère, il est heureux de le faire si ça peut enlever un poids à son amie et lui permettre de se concentrer exclusivement sur elle-même pendant sa thérapie. « C’est vrai qu’ça m’rassurerait d’savoir qu’tu veilles sur elle. » Touché par sa confiance, il ravale la boule d’émotions qui s’est formée dans sa gorge en même temps que le café tiède qu’il vient de boire. « J’suis bien placée pour savoir qu’elle risque rien dans c’cas là. » Il voudrait poser sa main sur celle d’Aisling pour l’étreindre délicatement, mais elle se dérobe déjà comme si elle avait lu dans ses pensées et avait voulu l’en empêcher. Il se contente donc de l’envelopper d’un regard tendre et rempli d’affection. « On y va ? » Sa proposition le ramène à la sombre réalité qu’ils ne peuvent plus vraiment fuir et il acquiesce sobrement d’un signe de tête. Son amie se lève, récupère leurs bols et leurs verres. Il s’accorde quelques secondes pour avaler d’une traite le reste de café au fond de sa tasse avant d’aller la rejoindre devant l’évier. À deux, il ne leur faut que quelques minutes pour faire la vaisselle. Sans être véritablement lourd, le silence qui les unit n’est pas confortable pour autant, hanté par ce qu’ils s’apprêtent à faire. Lorsque le tatoueur pose sur le comptoir le dernier bol qu’il a essuyé, le tintement de la porcelaine sur le granite tombe comme une finalité.

Pour Sid, conduire a toujours été un bon moyen de se détendre. Du reste, pour l’avoir parcouru des dizaines de fois, il connaît si bien le trajet entre son appartement et celui d’Aisling qu’il peut laisser ses muscles prendre le contrôle et son esprit sombrer dans une espèce de transe contemplative et délicieusement dépourvue de la moindre pensée. Il n’y a plus que l’autoroute qui s’étend devant lui, tranquille en cette fin de matinée où la majorité des travailleurs ont déjà rejoint leur bureau, et la musique qui s’échappe de la radio et se mêle au grondement constant des pneus qui mordent dans le bitume. Quand la silhouette carrée et familière de l’immeuble d’Aisling se profile à l’horizon, il est presque surpris que le voyage soit déjà terminé. Par habitude, il laisse son amie entrer la première, la suit dans l’escalier qui mène à son étage et attend patiemment qu’elle réussisse à déverrouiller la porte de son appartement. Un concert de miaulements outrés les accueille. À voir la façon dont Halloween se blottit contre la poitrine de sa maîtresse et distribue des coups de tête énergiques à droite et à gauche, elle n’a plus l’habitude de passer la nuit toute seule. Les laissant à leurs effusions de joie, il contourne la jeune femme et s’avance dans l’appartement. Pendant qu’elle couvre la mini panthère de câlins et de mots doux, il observe le décor, les livres et les CDs qui traînent sur la table basse, l’ordinateur qui trône parmi les coussins en désordre sur le canapé, les bougies à moitié consumées dans leur assiette travaillée, les tasses abandonnées, comme s’il pouvait y découvrir le détail qui expliquerait sa rechute, le coupable à blâmer pour ce manquement qui est venu semer le désordre dans leur vie. Il ne trouve rien, évidemment. Il sait trop bien de toute façon que les rechutes surviennent sans prévenir, souvent quand on s’y attend le moins, et qu’on peut rarement pointer du doigt un événement en particulier qui l’aurait motivée.

Il finit par se laisser distraire par l’un de ses dessins accrochés au mur, un portrait d’Halloween qui minaude, le ventre en l’air et le regard curieux, qu’il a réalisé un soir où il s’était amusé à dessiner en écoutant un film en compagnie d’Aisling. Elle avait évidemment voulu garder le portrait et il le lui avait laissé avec plaisir. Son amie l’arrache à sa contemplation en s’approchant du comptoir contre lequel il s’est appuyé, une petite bourse en velours et quelques billets en main. « J’sais pas si y’aura assez pour une semaine alors au cas où, hésite pas à piocher dedans. Hésite pas à t’commander une pizza aussi, qu’tu fasses pas l’aller-retour juste pour ça. » Il lui sourit, sans pouvoir s’empêcher de penser qu’il aurait presque l’impression de lui être infidèle s’il devait s’installer tout seul dans son appartement pour manger leur repas fétiche. « T’inquiète, je m’occupe de tout, » lui répond-il plutôt. Satisfaite, elle disparaît dans la salle de bain, non sans lui avoir lancé une œillade espiègle. Sid, lui, reste dans la cuisine, où il observe Halloween qui a presque terminé de déguster son repas. La dernière bouchée avalée, elle s’approche de lui, la queue en point d’interrogation et l’air tout aussi curieux que d’habitude, pour venir renifler ses mollets. Comme si c’est tout ce qu’il lui fallait pour confirmer qu’elle connaît bel et bien cette grande échalotte humaine, elle bondit sur le comptoir d’un long saut gracieux et vient quémander quelques caresses. Incapable de résister au charme de sa petite frimousse poilue, il ne se fait pas prier pour lui gratouiller la tête, pile entre les deux oreilles comme elle l’adore, et le long de son dos qui s’arque sous ses doigts tandis qu’elle pousse un ronronnement de bonheur. « C’est moi qui vais m’occuper d’toi pour quelques jours… Tu verras, t’auras même pas le temps d’t’ennuyer d’Aisling qu’elle sera déjà revenue. » Il n’est pas certain que la mini panthère comprenne ce qu’il lui raconte, ni même qu’elle l’écoute vraiment, mais il se dit qu’il n’y a pas de mal à l’avertir, au cas où, pour ne pas qu’elle s’inquiète trop.

« Merci pour tout c’que tu fais pour elle… » La voix d’Aisling le fait sursauter. Il n’avait pas remarqué qu’elle était ressortie de la salle de bain. « Et pour moi. » Elle semble mal à l’aise. Ses yeux bondissent d’un point à l’autre, refusent surtout de se poser sur lui. « J’sais bien qu’t’es pas obligé. » Il pourrait rétorquer que quelqu’un devait bien s’occuper d’Halloween et, qu’à tout prendre, mieux vaut que ce soit lui plutôt qu’un inconnu, même si ça signifie qu’il doit faire un peu de route pour venir lui verser ses croquettes. Mais il ne le fait pas, parce qu’il sent bien qu’elle ne parle pas seulement de son chat. Les doigts plongés dans la fourrure sombre, il soutient patiemment son regard quand elle ose finalement croiser le sien. « Pas juste pour ça, mais à propos d’hier aussi. » La même logique s’applique à son opération sauvetage : s’il n’avait pas été la chercher, elle aurait été obligée de rentrer seule chez elle ou de s’en remettre aux bons soins de Bonnie l’irresponsable ou, pire, d’un inconnu aux intentions potentiellement douteuses. Il n’est pas obligé de voler à son secours, mais il le fait sans rechigner parce que c’est le seul moyen pour lui de trouver un peu de sérénité dans cette situation complexe qui s’acharne à gruger sa paix d’esprit. « Je… j’me souviens pas de tout c’qui s’est passée, tu sais ? » Le contraire l’aurait étonné, vu qu’elle était complètement dans les vapes. Même si elle n’a pas consommé tant que ça comparé à ce qu’elle prenait avant, ses quelques semaines de sobriété ont eu raison de sa résistance et l’effet des drogues s’en est trouvé décuplé. Lassée, Halloween se dérobe à ses caresses et va s’asseoir un peu plus loin sur le plan de travail, sa longue queue dignement enroulée autour de son derrière. « Mais j’sais qu’j’ai dit des trucs qu’étaient pas tout à fait vrai… » Elle semble sincère, et il se prend à espérer que leur discussion difficile sur son envie d’abandonner fasse partie de ces trucs pas tout à fait vrais. En même temps, il a cruellement conscience que le risque est beaucoup trop grand pour qu’il flanche et s’en remette uniquement à l’espoir. Aisling s’approche de lui, s’arrête à ses côtés et braque ses grands yeux gris sur lui. « J’sais aussi que j’t’ai fait flipper. » On peut dire ça, oui ! « Et j’suis désolée. » Les sourcils légèrement froncés, il tente de démêler le nœud d’émotions que ces excuses inattendues éveillent chez lui. Il finit par conclure qu’il est surtout soulagé de la voir reconnaître à quel point elle l’a effrayé, même si elle ne se souvient peut-être pas précisément pourquoi.

La main qu’Aisling a plaquée contre ses lèvres ne dissimule pas la tristesse qui s’est allumée dans ses prunelles, pas plus que sa voix tremblotante. « Tu pourrais venir dormir ici quelques soirs si t’en as envie, t’sais ? Pour lui tenir compagnie… j’crois qu’elle aime pas trop rester toute seule la nuit. » Il est certain qu’elle a raison, mais encore une fois, il comprend qu’elle ne parle plus seulement d’Halloween. Les yeux pleins d’eau, elle semble si désemparée qu’il ressent le besoin fulgurant de lui promettre tout ce qu’elle veut. « T’en fais pas, j’la laisserai pas toute seule. » Et toi non plus. Elle semble si fragile que sa main se tend d’elle-même pour venir se poser sur son bras. Il le presse doucement, comme pour lui transmettre son affection et lui insuffler un peu de force tout à la fois. « C’est qu’un mauvais moment à passer. Et j’te jure que j’serai là à ta sortie. » Il espère que le souvenir des promesses qu’il a tenues par le passé suffira à la convaincre qu’il est sérieux cette fois-ci aussi et à la rassurer un peu. « On célébrera ensemble ta réussite avec une pizza et un film. Tu pourras choisir lequel on regardera. » L’air espiègle, il remue les sourcils, tente de camoufler la tristesse qui lui serre la poitrine en lui faisant comprendre qu’il s’offre en sacrifice à l’une de ces comédies romantiques insipides qu’elle adore regarder, les yeux pleins d’eau, emmitouflée dans une couverture douce et blottie contre son épaule. Après un court moment de silence chargé de sens, Sid presse une dernière fois son bras et laisse retomber sa main. « Prête ? » demande-t-il pour ignorer le froid pénétrant qui s’est niché dans sa paume depuis qu’il a rompu le contact qui les unissait. Elle semble prête, autant qu’elle puisse l’être, et il hoche la tête. « Alors on y va. » Pendant qu’elle fait ses adieux à Halloween en essuyant une larme, il entre le nom de la clinique dans son téléphone pour trouver l’itinéraire le plus efficace pour s’y rendre. Elle ne se trouve pas si loin de l’appartement d’Aisling, à peine à une vingtaine de minutes vers le nord, au bord de l’océan.

La deuxième partie du trajet ne permet pas à Sid de renouer avec le calme paisible de tout à l’heure. Cette fois, le silence est si imposant que même la musique et le bruit ambiant semblent incapables de le pénétrer. Il ne peut s’empêcher de jeter des coups d’œil inquiets dans la direction d’Aisling. Depuis leur départ, elle fixe les paysages qui défilent par la fenêtre du côté passager, mais il n’est même pas certain qu’elle les voie vraiment. Pour la première fois depuis qu’il a pris sa décision, il se demande si c’est vraiment la bonne, s’il n’aurait pas mieux fait d’essayer de l’aider lui-même au lieu de la remettre entre les mains d’étrangers. Une fois de plus, c’est le souvenir de sa confession imprimée au fer rouge dans sa mémoire qui vient renforcer sa résolution et l’empêche de fléchir. C’est pour son bien. Même si elle le voit pas vraiment, et même si tu doutes. Vous allez finir par voir tous les deux qu’c’était la meilleure chose à faire. Rasséréné, il ramène son attention sur la route et la voix suave du GPS qui le guide. Bientôt, il s’engage en douceur dans le parking de la clinique. C’est la première fois qu’il a l’occasion de voir le centre et il est soulagé de constater qu’il ressemble un établissement médical comme les autres. Même si les grandes vitres et l’architecture moderne lui confèrent une aura un peu froide, le décor est enchanteur et la dizaine de patients qui déambulent au loin dans les jardins ne semblent pas particulièrement malheureux. La gorge nouée, il se gare devant l’entrée principale. Un instant, il songe à rester dans la voiture pour essayer de rendre leurs adieux plus faciles, mais il rejette presque aussitôt l’idée. Il ne serait jamais capable de la laisser partir comme ça, sans lui avoir dit au revoir comme il se doit. Alors il coupe le contact, détache sa ceinture de sécurité et descend du véhicule. Il rejoint Aisling sur le trottoir. Le visage blême, elle s’accroche à la courroie de son sac posé sur son épaule comme à une bouée. Sans hésiter pour une fois, il lui tend les bras et l’enveloppe dans une étreinte rassurante. « J’te dis pas bonne chance, parce que t’en as pas besoin. J’crois en toi, j’sais qu’tu peux y arriver. » Douloureusement conscient qu’ils risquent d’étirer le moment à l’infini, il inspire profondément et se force à lâcher prise. Les poings et la mâchoire serrés, il fait un pas en arrière, puis deux. Déjà, elle se détourne et s’éloigne, et le spectacle lui est insupportable. « Écris-moi ! J’te répondrai, promis, » lance-t-il dans l’espoir qu’elle se retourne une dernière fois. Elle le fait. Juste avant de s’engouffrer dans les portes coulissantes, elle lui offre un sourire vacillant mais sincère.

Le cœur lourd, Sid remonte dans sa voiture. La nuque appuyée contre le repose-tête, le regard fixé sur le plafond gris, il serre le volant entre ses doigts crispés. Un poids lui comprime les poumons et pourtant, il se sent engourdi, complètement vidé. Machinalement, il met le contact. Privée du téléphone d’Aisling, la radio crache la musique d’un poste de rock que Sid écoute parfois. Une voix rauque jaillit des haut-parleurs et envahit l’habitacle. Basse, menaçante, percutante. Elle le prend en otage, le tient prisonnier. Lost in your world of lies, I find it so hard to believe in you. Can it be real this time, or just a part of this game that we’re playing through? Sa gorge se serre, son souffle se bloque. Les accords de guitare coulent en lui, s’infiltrent dans les crevasses de son âme, révèlent les émotions enfouies tout au fond de l’abysse. I won't give up so don't give in. You've fallen down but you will rise again. I won't give up. Les émotions montent, montent, montent, comme une marée sans fin qui menace de l’engloutir. Il a beau lutter, la voix se durcit. Effilée comme une lame de rasoir, elle traverse le brouillard et l’empêche de fuir. When the demon that’s inside you is ready to begin, and it feels like it’s a battle that you will never win. When you’re aching for the fire and begging for you sin, when there’s nothing left inside, there’s still a reason to fight. La voix se fait réconfortante, presque tendre dans sa puissance. Fatigué de se battre, il rend les armes et se laisse couler. La tension qui s’était accumulée dans ses épaules se relâche. Pour la première fois depuis qu’il a reçu l’appel de son amie, son corps se détend. Quand les larmes lui montent aux yeux, il n’essaie pas de les empêcher de couler. Même s’il avait voulu les garder à l’intérieur, il en aurait été incapable. Don’t let it take your soul. Look at me, take control! We’re going to fight this war, this is nothing worth dying for. Réfugié dans la mélodie, il pleure sa peine et sa douleur, la terreur qu’il a ressentie en imaginant le corps brisé de son amie, les craintes qu’il n’ose exprimer et qui l’étouffent, la fatigue si intense qu’elle n’est pas le résultat d’une mauvaise nuit de sommeil, mais de toute une vie passée à essuyer des coups durs, à panser ses blessures pour se relever et affronter un autre round. Are you ready to begin? This is a battle that we are gonna win. Il lui faut de longues minutes pour calmer les sanglots douloureux qui lui secouent la poitrine. Du revers de la main, il finit par essuyer ses joues trempées. Malgré ses yeux qui brûlent, son nez bloqué et les tremblements qui agitent parfois ses membres, il se sent étrangement bien. L’épuisement est toujours omniprésent, mais le poids qui l’opprimait et l’empêchait de respirer est disparu. Quand il reprend enfin ses esprits, c’est une autre chanson qui joue, mais il l’entend à peine. Car ce sont les paroles de l’autre morceau qui lui collent à l’esprit, et c’est à leur promesse rassurante qu’il s’accroche pour trouver l’énergie de reprendre la bataille une fois de plus. When there’s nothing left inside, there’s still a reason to fight. I’ll be your reason to fight… and you’ll be mine.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
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Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


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Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/09/2016
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Message(#)just pass me the bitter truth ♡ aisling - Page 2 EmptyJeu 4 Fév 2021 - 4:27

Just pass me the bitter truth
Sid & Aisling

Lonely, another day. Drowning, please save me, I am struggling in my own daydream. I know I can't live much longer, hear the angels sing. Tonight is the night I die. Believe me, believe me when I say; Tonight is the night I die.
Les lèvres pincées pour les empêcher de trembler, Aisling se concentre sur les ronronnements décidés d’Halloween et la douceur de son pelage sous ses doigts. « T’en fais pas, j’la laisserai pas toute seule. » Bien que rassurantes, ses paroles ne parviennent pas tout à fait à chasser la boule d’angoisse et de tristesse qui enfle dans sa gorge. Pas autant du moins que la chaleur de sa main pressant délicatement son avant-bras comme pour lui insuffler un peu de courage. Troublée par ce contact qu’elle n’attendait pas, l’irlandaise cherche timidement son regard. « C’est qu’un mauvais moment à passer. Et j’te jure que j’serai là à ta sortie. » La promesse diffuse une agréable chaleur dans sa poitrine et déverse une décharge de panique dans ses veines. Penaude, Aisling se détourne en se mordillant l’intérieur des joues pour tenter de dissimuler le doute qui la ronge. Car si elle connait assez bien Sid pour savoir qu’il tient toujours parole ; voilà bien longtemps qu’elle n’ose plus croire en l’espoir fébrile qui s’allume dans son cœur quand on lui fait miroiter l’idée d’être là pour elle. « On célébrera ensemble ta réussite avec une pizza et un film. Tu pourras choisir lequel on regardera. » Il assène sans se laisser perturber, l’arrache à ses craintes comme aux scénarios catastrophe qu’elle se jouait pour la ramener à la réalité en lui évoquant les nombreuses soirées qu’ils ont passées blottis l’un contre l’autre sur leurs canapés. Lui rappelle que ce n’est que l’histoire d’une semaine au fond, un peu comme lorsqu’ils se quittent le dimanche soir ou le lundi matin avant d’affronter la semaine. Et puis il abandonnerait jamais Halloween comme ça. Rassérénée par cette réalisation, Aisling prend une petite inspiration et laisse un sourire hésitant étirer le coin de ses lèvres. « On regardera vraiment tout c’que je voudrai ? » Elle demande innocemment en relevant les yeux vers son visage. « Tu sais pas dans quoi tu t’embarques… » Sa voix se brise sur la plaisanterie ; gênée par le double sens qui semble s’y être insufflé à son insu, bouleversée par l’intensité de son regard. Car il ne se détourne pas, resserre même un peu plus son étreinte autour de son bras, comme pour lui assurer que si, il a profondément conscience de tout ça. Et qu’en dépit de tout, il restera. Désarmée par l’émotion qui la transperce, Aisling est presque soulagée quand il laisse retomber sa main. « Prête ? » La gorge nouée, elle ramène son poignet contre sa poitrine et l’enveloppe de sa paume pour lutter contre la vague de froid succédant à la douce chaleur qui lui manque déjà. « J’crois bien. » Elle répond avec un faible hochement de tête pour ne pas avouer : pas vraiment, mais j’le serai pas plus t’à l’heure. « Alors on y va. » Les mots résonnent comme une sentence, réveillent la panique qui déferle en elle en une tempête glaciale. Pour l’ignorer, Aisling cueille Halloween sur le plan de travail et la serre tout contre son cœur, puise dans cette petite boule d’amour récalcitrante la tendresse dont elle aura besoin pour affronter ces longues heures de sobre solitude. « J’reviens vite, c’est promis. » Elle murmure en embrassant sa joue touffue, profite d’avoir le visage enfoui dans sa fourrure pour essuyer du bout des doigts les larmes silencieuses qui s’égarent le long de ses joues pâles.

Elle s’enfuit après une dernière caresse, se faufile dans les escaliers à la suite de Sid, se glisse sur le siège passager de sa voiture et se perd dans ses pensées. Il ne lui demande pas le chemin, elle ne vérifie pas l’adresse sur son téléphone, ne se demande pas non plus comment il la connait, si c’est la bonne, où il va l’emmener. Confiance absolue ou abandon aveugle, Aisling n’en sait trop rien et elle s’en fiche. La tête appuyée contre la vitre, le cœur rongé par des émotions oscillant entre l’angoisse de la sobriété, le vide des prochains jours volés et l’étrange calme qui l’envahit à l’idée de n’avoir plus rien à faire ni à penser que de se plier à sa volonté. Portée par les vibrations du moteur, la voix familière du GPS et la mélodie des morceaux qu’elle connaît par cœur, Aisling laisse son regard errer sur les paysages qui défilent derrière la fenêtre, tâches de couleurs qui se dérobent et se succèdent sans qu’elle puisse les capturer. L’esprit engourdi, le corps fatigué, elle accueille comme une délivrance le néant qui vient recouvrir d’un voile fragile le chaos de ses pensées et de ses sentiments. Le trajet passe trop vite et à la fois trop lentement. Le temps s’étire et sans qu’elle sache trop comment les murs gris du centre finissent par se matérialiser devant ses yeux ternes. Une étrange mélancolie se fraie un chemin à travers le brouillard pour torturer son cœur qui se serre douloureusement dans sa poitrine. La voiture ralentit, comme pour lui laisser le temps de raccrocher doucement la réalité. Pour autant, Aisling n’y arrive pas. Réfugiée quelque part dans une brume de coton, elle a l’impression que ses membres ne lui appartiennent plus. Ni quand ils détachent fébrilement sa ceinture, ni quand ils ouvrent la porte, ni même quand elle se redresse sur ses jambes frêles et glisse son sac par-dessus son épaule. Les mains agrippent la lanière jusqu’à ce que la douleur enflammée morde la chair tendre de ses paumes et la reconnecte partiellement au moment présent, juste à temps pour voir Sid se rapprocher. Battant des paupières, elle relève les yeux vers lui, s’étonne de le voir tendre les bras, se laisse entraîner sans résister dans son étreinte. Réfugiée au creux de ses bras, elle se presse contre sa poitrine, inspire son odeur si familière et se sent enfin à l’abri. Un long tremblement parcourt son corps tandis que les défenses faiblement érigées craquèlent sous l’assaut enveloppant de sa voix basse. « J’te dis pas bonne chance, parce que t’en as pas besoin. J’crois en toi, j’sais qu’tu peux y arriver. » Le barrage finit par céder et des larmes d’émotion brillent dans ses yeux, avides de reprendre leur course le long de ses joues. Tu devrais pas, Sid. Tu devrais pas… Sans qu’elle puisse s’en empêcher, ses bras se nouent autour de la taille de son meilleur ami tandis que son visage disparaît dans les plis de sa veste pour étouffer un sanglot. Luttant contre la panique qui cherche à l’envahir, elle s’interdit de le retenir quand il finit par lui échapper, se mord les lèvres pour ne pas le supplier de la laisser repartir avec lui, de l’amener loin, très loin d’ici. Tu peux pas Aisling, t’as promis. C’est dans le souvenir de son regard blessé, et la réalisation qui l’a déchirée au plus noir de la nuit qu’elle trouve le courage de renouer avec sa triste résolution, d’essayer non pas pour elle mais bien pour lui. J’y crois pas, j’y crois vraiment pas. Mais j’te promets que j’donnerais tout c’que j’ai pour essayer… parce que toi oui. Elle voudrait lui dire ces mots mais les garde précieusement à l’intérieur. Terrifiée à l’idée qu’ils perdent de la valeur si elle venait à les révéler ; tentée comme elle serait de diluer sa promesse pour planter un dernier coup de poignard à leur amitié et se prouver qu’elle ne l’a jamais méritée. « Merci. » Elle murmure plutôt, le visage planqué sous sa frange pour le laisser s’éloigner, les yeux rivés sur leur Dr Martens pour ne pas s’effondrer. Ça semble être un si petit mot, bien trop fragile pour lui témoigner la gratitude qu’elle ressent dans tous les pores de sa peau et ne sait pourtant pas exprimer autrement, à part peut-être en parvenant à décrocher, justement. Mais faut y aller maintenant. Faut pas traîner sinon j’te jure que j’partirai jamais. Surfant sur cette étrange vague de détermination, elle prend une inspiration et remonte mollement la anse de son sac sur son épaule. Seulement alors, elle s’autorise à croiser son regard, esquisse un petit signe de la main et l’ombre d’un sourire avant de se détourner pour de bon.

Les petits graviers crissent sous ses pompes, lui donnent l’impression de piétiner les morceaux éparpillés de son cœur. Au bout du chemin, les portes vitrées du bâtiment semblent grandir comme pour l’avaler, et chaque pas en avant lui demande un effort qu’elle n’est pas certaine de pouvoir fournir. Mais le reflet de Sid dans les grandes fenêtres lui insuffle le courage de mettre un pied devant l’autre, donne un sens à cet ultime chance qu’elle veut bien s’accorder. Inattendue, sa voix résonne dans son dos : « Écris-moi ! J’te répondrai, promis. » Le cœur battant, Aisling se retourne sur le seuil du centre et leurs regards s’accrochent aussitôt. Celui de Sid brille d’une étincelle d’espoir dans laquelle Aisling puise la force de s’y engouffrer. Les pieds plantés sur le béton grisâtre, elle lui adresse un petit sourire tremblotant agrémenté d’un serment qu’elle est certaine de pouvoir respecter : « Promis, j’t’écrirai. » Elle ignore s’il l’a entendue, car déjà les portes se referment et l’odeur de désinfectant typique des centres médicalisés s’infiltre dans ses narines et lui donne la nausée. Les poumons comprimés, elle reste plantée derrière la porte, lutte contre l’envie de se précipiter à l’extérieur pour l’étreindre une dernière fois. « Bonjour mademoiselle, je peux vous aider ? » Distraite par la voix fluette qui s’élève à ses côtés, Aisling se retourne pour découvrir une petite infirmière blonde armée d’un prospectus satiné. « Euh, non… je… » Troublée, l’irlandaise se retourne vivement vers la porte vitrée juste à temps pour voir Sid disparaître dans sa voiture, prêt à repartir. Submergée par une vague de panique qui menace de l’étouffer, elle fait un pas vers la sortie. « Vous être venue rendre visite à quelqu’un ? » Le mensonge lui brûle la langue. Ce serait si facile. Il lui suffirait d’attendre cinq minutes de plus que Sid ait le temps de s’en aller pour se faufiler à l’extérieur et prendre le premier bus. Et ensuite quoi, tu files à l’anglaise ? Ou alors tu reviens à l’appart’ et tu t’planques sur l’balcon chaque fois qu’il vient nourrir Halloween ? C’est complètement con ! Résignée, Aisling pousse un profond soupir et s’arrache à la vision du parking pour de bon. « Non… non. J’suis là pour moi. » Elle avoue d’une petit voix. Visiblement peu surprise, la jeune femme hoche doucement la tête et lui fait signe de la suivre jusqu’au comptoir d’admission. « Je vois. C’est votre première fois ici ? » Elle demande en ouvrant un dossier dans la base de données. Les pommettes roses de honte, Aisling tortille nerveusement ses manches en mordillant sa lèvre inférieure. « Non… j’suis restée une semaine y’a quatre mois. Aisling… Aisling Hayes. » Il y a quelque chose de perturbant dans le visage neutre et patient qu’affiche l’infirmière en pianotant sur son clavier. Pour ignorer la morsure de ses nerfs qui la rongent, Aisling joue avec un prospectus en haut de la pile du bout de ses ongles rongés. « Ah… vous voilà… » Le fichier s’ouvre avec un clic accusateur qui la fait sursauter. « Vous savez, il n’est pas rare de faire une rechute et vous avez eu le bon réflexe en revenant ici. » Lui confie la petite blonde avec un sourire compatissant. « Il ne faut pas le voir comme un retour à la case départ, mais comme un petit obstacle qu’on vous aidera à dépasser pour continuer le chemin de la guérison. » Aisling ignore si cette vision la rassure ou attise son anxiété en lui laissant entrevoir l’ombre d’un espoir. Alors elle se contente d’esquisser un demi-sourire poli en serrant plus fort ses affaires contre son cœur tandis que la jeune femme met à jour son dossier.

Comme la dernière fois, l’infirmière fait glisser son badge pour déverrouiller une porte vitrée qu’elle ne pourra plus franchir que pour ressortir du centre une fois la semaine écoulée. Comme la dernière fois, elle l’entraîne dans une petite pièce où elle lui demande de patienter jusqu’à ce qu’un homme en blouse vienne la rechercher. Comme la dernière fois, elle essaie d’ignorer l’angoisse qui l’étouffe alors qu’elle le suit dans son bureau, se pince ses lèvres à s’en faire mal en entendant la porte se refermer dans son dos. Comme la dernière fois, elle répond à une batterie de questions qu’il déroule méthodiquement pour remplir son évaluation. Elle n’est pas d’ici non ? C’est qu’elle a un petit accent. Elle a l’air plutôt frais même si ses prunelles ont encore du mal à se rétracter. Est-ce qu’elle a pris quelque chose avant de venir, ou la veille ? Quelles substances et quelles quantités, quels contextes et quelles émotions elle essayait de refouler ? Les mains agrippées sur le cuir mousseux du siège, Aisling s’efforce de lui répondre avec précision pour se distraire de ses mains qui l’auscultent et lui donnent envie de hurler. Enfin il s’écarte, conclut qu’une seule rechute en quatre mois ce n’est pas mal, pas mal du tout, même. Qu’elle a bien fait de revenir aussitôt, même si ce n’était pas son idée. Un système de support actif, c’est souvent la clef pour vraiment décrocher. Pourra-t-elle compter sur eux quand tout sera terminé ? « Sur lui. » Le thérapeute relève la tête de ses papiers, la considère avec curiosité. « Mon meilleur ami… oui, j’pourrai compter sur lui. » Une moue neutre sur son visage sévère, l’homme hoche la tête et termine de remplir son dossier avant de lui remettre une brochure en papier glacé. D’une voix morne, il lui déballe les règles de vie du centre, où s’inscrire pour choisir les tâches d’entretien qu’elle devra accomplir en compagnie des autres résidents, l’horaire du petit-déjeuner et son rendez-vous avec le thérapeute en début de matinée. Les mains crispées autour de son téléphone, la jambe agitée de soubresauts nerveux, Aisling opine silencieusement. « Et je vais devoir prendre ça maintenant... » Ça, c’est son sac et son portable. Le temps de fouiller l’un par précaution et d’enfermer l’autre dans un casier jusqu’à la fin du séjour afin qu’elle puisse se concentrer sur sa guérison. « Okay... » Elle souffle sans parvenir à le lâcher. « Okay. » Les mains tremblantes, elle finit par le déposer dans la petite boite qu’on lui présente et se laisse guider en dehors de la pièce où l’infirmière vient la retrouver.

Ses pas remontent le long des corridors bleu et blancs, ses yeux fixent obstinément la pointe de ses godillots pour ne pas avoir à croiser le regard des autres résidents. Guillerette, la jeune femme lui parle de la cour ensoleillée, des oiseaux qu’on peut entendre chanter en s’installant sur les bancs, des séances d’art thérapie passionnantes qui lui permettront d’extérioriser ses démons et ses sentiments. Aisling ne l’écoute qu’à moitié, consumée par la sensation troublante de perdre le contact avec la réalité. Bientôt, elles s’arrêtent face à une porte en bois peinte que l’infirmière déverrouille à l’aide de sa carte. « Et voilà votre chambre ! Je repasserai dans l’après-midi pour faire un rapide examen et votre prise de sang. » Elle lui lance en s’écartant pour la laisser entrer. « Okay… » Un souffle d’assentiment tandis que ses yeux évaluent son nouvel environnement. La peinture blanche et nette, le petit lit encore défait, sur lequel des draps propre et précautionneusement pliés ont été posés, un meuble sobre pour ranger ses affaires, un bureau sur lequel ne trône ni stylo, ni papier. Pour en obtenir, il faudra faire preuve de bonne volonté. Okay. « En attendant vous pouvez vous détendre une petite heure avant le déjeuner. » Le regard d’Aisling s’égare distraitement vers la grande fenêtre et son cœur manque un battement quand elle reconnaît le parking qu’elle vient de quitter. Portée par un étrange espoir, elle s’en approche fébrilement, seulement pour constater que la voiture de Sid a disparu depuis longtemps. Le cœur lourd, elle s’avoue vaincue et hoche doucement la tête une fois encore. « Okay. » Après un dernier sourire encourageant, l’infirmière referme la porte qui se verrouille avec un drôle bourdonnement. Okay. Aisling tourne lentement sur elle-même, laisse courir ses doigts sur le bois vernis des meubles austères, ouvre le tiroir de sa table de nuit, laisse échapper un soupir maussade en découvrant une petite bible usée, le referme aussitôt. Okay… Vaguement désœuvrée, elle s’assoit sur le rebord du lit, sautille pour faire grincer les ressorts du matelas, se laisse tomber en arrière. Les yeux rivés sur la toile immaculée du plafond, elle se perd dans cette immensité factice qui ne fait que nourrir ses angoisses. Elle ignore combien de temps elle reste étendue ainsi, prostrée, lasse et découragée. Si vide que même les larmes refusent de couler. Elle sait juste que lorsque le silence finit par devenir assourdissant, quand les battements désordonnés de son cœur menacent de broyer ses côtes alors que ses poumons ne semblent plus capables de pomper la moindre bouffée d’air sans l’étouffer, elle tend mollement la main sur le côté, referme ses doigts autour de l’oreiller, l’applique contre son visage à l’aide de ses bras pour le retenir de toutes ses forces contre sa bouche et son nez. Seulement alors, elle emplit ses poumons de l’air savonneux filtrant à travers le tissu et laisse échapper un grand cri étouffé. Elle hurle jusqu’à ce que sa voix finisse par se briser, jusqu’à ce que les spasmes secs qui secouent sa poitrine se transforment en larmes purificatrices, jusqu’à ce que ses dernières forces quittent son corps et qu’elle se laisse tomber en boule sur la moquette, la tête sur ses genoux et les bras enroulés autour de ses jambes repliées. Accablée par la montagne à escalader, hantée par la peur d’échouer. Et si j’y arrive pas, est-ce que j'aurai encore droit à ton amitié ?  
Pando + whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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