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 I just wanted you to let me in - Birdie

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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyDim 2 Aoû 2020 - 1:23




I just wanted you to let me in


Ana est dans la merde, elle a paumé ses clés de voiture, tous ses plans cul aka hôtels d’un soir font la sourde oreille à ses appels et plutôt crever que de retourner chez Saül. Dormir dans un squat miteux reste une possibilité, mais il fait un froid glacial cette nuit et elle n’a aucune envie de grelotter toute la nuit. Alors la voilà qui erre à la recherche d’une solution, se disant qu’elle va bien trouver un gars paumé à manipuler et maltraiter pour qu’il lui laisse son lit et aille dormir sur le canapé. Mais c’est autre chose qui attire son œil, un vieux van d’un jaune flamboyant, le genre de van que les hippies s’aménagent avec un lit et un chiotte portable. C’est ça qu’elle aurait du s’acheter au lieu de sa caisse moisie, elle aurait plus besoin de personne comme ça et surtout pas de sa famille de connards. Bon ce genre de véhicule ça coûte dix fois ce qu’elle a déboursé pour son tacot donc c’était un doux rêve éveillé. Mais après tout, à cas désespéré, moyens désespérés. C’est décidé, elle va passer la nuit dans ce van, elle entrevoit même le matelas à travers d’un des rideaux mal fermé. Ce rideau entrouvert c’est une invitation, un pousse au crime.

Ana s’acharne sur les différentes portières pour essayer de trouver une faille, une brèche par laquelle s’engouffrer. Quand elle arrive à la portière passager, elle sent qu’il y a un peu de jeu, la portière semble abîmée, un peu de travers. Elle tire de toutes ses forces, faisant des bonds dans la nuit sur le bitume pour essayer de gagner en force. « Foutu corps en brindilles de merde ! ». Au moins, cette activité physique la réchauffe un peu, l’énervement qui la gagne aussi. Elle fout un coup de pied dans la carrosserie et s’écrie : « Chier ! Ouvre toi putain de sésame de mes ovaires ! ». Elle regarde autour d’elle et repère dans un par-terre de fleurs un gros caillou pointu. Elle trottine et se saisit de l’arme improvisée.

De nouveau face à la voiture, elle lève le bras et arme son coup. Elle reste ainsi en suspens et se demande si ça vaut vraiment le coup. Il va faire aussi froid dedans que dehors si tu fais un trou dans la bagnole, ma coconne.



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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyDim 2 Aoû 2020 - 10:03


Birdie n’est pas du genre à surveiller son van telle une mère poule couverait ses œufs. Mais son quartier n’est pas des plus sûr, elle a conscience que son van jaune canard ne passe pas inaperçu et que parfois, parfois certains lorgnent dessus parce que hey, en plus d’être sympa, il est pratique, son van. Alors il n’est pas rare qu’elle jette un coup d’œil par-dessus la fenêtre, surtout comme ce soir où Carter ‘reçoit du monde’ (autrement dit, des clients) et que l’appartement des deux colocataires devient soudainement trop petit et trop serré. Pourtant, Birdie le lui a dit, à Carter, d’aller faire ses conneries ailleurs. Que ça fait deux fois en un mois et que c’est déjà beaucoup trop. Que si jamais y a une descente de flics, elle le balancera sans réfléchir deux fois. Mais Carter est con, il n’en fait qu’à sa tête et la Cadburn est persuadée qu’un jour, il va l’entrainer dans son retour de karma et qu’elle va joyeusement devoir payer l’addition avec lui.

Si jamais ça arrive, Carter a pleinement conscience qu’elle viendra le tuer.
Doucement, douloureusement, sans aucune trace.
Elle s’est assez renseignée sur le sujet pour savoir comment faire.

L’air est vaporeux, il y a de la musique qui ne dérange pas les voisins – ils sont habitués et savent très bien ce qui arrivera si jamais ils viennent protester – qui résonne et fait trembler les murs. Y a même la partie secondaire au pied de l’immeuble, où on peut voir et entendre des gens rire, sûrement à moitié défoncés, qui se partagent clopes, joints, alcool. Birdie grimace ; ces gens n’ont vraiment aucun goût. Accoudée au balcon avec sa bière, elle n’a même pas eu envie de sortir ses petits champignons tout fraichement achetés. Ces énergumènes ne lui donnent pas envie d’aller se faire un trip ailleurs, ils ont l’air bien trop primaires. Elle se demande où Carter a pu les dénicher mais mieux vaut ne pas savoir, elle risquerait de lui faire la peau, sinon.

Ses yeux bleutés ont donc tout le loisir de se promener sur l’extérieur, comme si elle se tient prête à sauter par–dessus bord si jamais on vient l’emmerder de trop – mais cela serait plus fâcheux pour elle que pour les autres donc il vaudrait peut–être revoir la technique. Et c’est là qu’elle voit. L’ombre qui s’approche de sa voiture, de son van canard, même garé un peu plus loin, Birdie n’est pas assez alcoolisée pour avoir sa vision qui se brouille. « Putain de merde sa race. » Elle finit cul sec sa bière tout en se retournant et courant vers la sortie en jouant des coudes et en gueulant des joyeusetés (« dégage, connard, me tripote pas, trou duc, va voir chez ta mère si j’y suis ») avant de balancer la carcasse de verre dans les escaliers qu’elle détale trois par trois – pourquoi on ne peut pas les transformer en toboggan quand y a besoin, c’est quelque chose que la Cadburn ne comprend toujours pas.

« HEY ! Tu fais ça, je te jure que je me fais une traîne avec tes intestins ! » Image particulièrement dégueulasse mais l’image qu’elle a aussi en face d’elle l’est tout autant. Alors Birdie fonce sur l’étrangère qui veut s’en prendre au seul bien qu’elle possède, la ceintre au niveau du buste et essayer de la faire chanceler en arrière. Résultat, elles se retrouvent toutes les deux à dégringoler dans un emmêlement de bras, de jambes, de grognements, de ‘‘shit’’ et autres ‘‘fuck’’, Birdie ne perdant pas l’objectif principal : celui de faire disparaitre le foutu caillou qui aurait abimé la carcasse de son van adoré. « Je rigole même pas. Sinon, c’est un troisième trou dans le cul que je te fais avec ! »  
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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyLun 3 Aoû 2020 - 0:18




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Ana est en pleine réflexion sur l’ineptie du geste qu’elle s’apprête à effectuer, la pierre dans sa main, suspendue en l’air, est en attente d’une décision de l’italienne. Son idée paraît stupide, mais en même temps, elle a vraiment envie d’entrer dans ce van et quand Ana veut quelque chose, elle ne lâche pas l’affaire. Ce sont des bruits de pas précipités et des cris qui la tirent de ses pensées. « HEY ! Tu fais ça, je te jure que je me fais une traîne avec tes intestins ! ». Elle se retourne avec un air dubitatif sur le visage, la pierre toujours brandie au dessus de sa tête. « S’pas un peu démesuré comme menace ? ». Une blonde en furie lui fonce littéralement dessus, ah ben elle est déjà sur elle en fait. Elle la percute comme si c’était un ballon de rugby qu’Ana tenait dans la main et qu’elles se trouvaient sur la pelouse du tournoi des 6 nations.

Le souffle coupé par le choc, le poids plume s’envole littéralement suivie de son assaillante emportée par son élan. La chute est plus rude que sur une pelouse, le dos d’Ana percute le sol durement et elle lâche instantanément la pierre qui roule sous le véhicule couleur poussin. « Je rigole même pas. Sinon, c’est un troisième trou dans le cul que je te fais avec ! »  Elle est tarée cette nana, Ana a envie de se marrer de la situation, mais d’abord il faut qu’elle se débarrasse de la rugbywoman. Elle a déjà testé les plaisirs saphiques et ce n’est pas son truc, elle ne se laisse plus chevaucher que par des étalons mâles. « Mais lâche-moi, bordel ! ». Elles luttent sur le sol et maintenant que la surprise du choc était passé, l’énergie toujours débordante d’Ana avait été réactivée. Elle réussit à plier ses jambes et envoyer son attaquante valdinguer plus loin d’un puissant coup de pied dans l’estomac. Elle s’assoit par terre et commente avec un ton moqueur : « Un troisième trou du cul ? Sérieux ? T’sais qu’les gens non difformes en ont qu’un, Miss Doublanus ? ».

Ana n’est plus agressive maintenant qu’elle n’a plus la plaqueuse folle sur elle, il est clair que la blonde ne lui fait pas peur. Elle est assise par terre, sans aucune intention de s’enfuir. Doublanus l’intrigue, elle a presque l’air plus folle qu’elle-même et ce n’est pas tous les jours que deux malades pareilles se croisent. « Du coup, s’t’as les clés, pas besoin de défoncer la vitre pour visiter… T’as des doubles chiottes là-dedans pour ton postérieur hors normes ? ».



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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyLun 3 Aoû 2020 - 22:29


« S’pas un peu démesuré comme menace ? » Aussi démesurée que véridique. Elle ne fait pas de menaces en l’air et, même si une traîne d’intestins, ça parait assez rebutant, Birdie est persuadée qu’avec un peu de plumes et de paillettes, on peut en faire quelque chose de sympa. Plus sympa en tout cas que ce foutu caillou qui viendrait défigurer l’apparence de son van - sans compter les frais supplémentaires. L’argent n’est pas un souci, il ne l’a jamais été et elle s’en fiche éperdument. Mais elle possède ce van, il est à elle, et le premier qui le touche, il se fait buter. C’est donc exactement dans cette optique, telle une mère hyène prête à défendre ses petits - enfin là, son petit plus grand qu’elle, sûrement aussi pollueur qu’elle quand elle fume et rempli de ferrailles au lieu d’os et de sang - qu’elle se jette sur la blonde, l’ennemie sans scrupule. Une seconde après, une carcasse touchée et Birdie l’aurait étranglé pour de vrai. « Alors transforme pas la menace en réalité sinon, ça va être encore plus extrême et un véritable carnage. »

Le pire, c'est que la scène est cocasse. Elles ont tous les deux l'air de folles furieuses en plus d'avoir une taille digne d'un fil de fer. On ne sait pas qui va gagner, mais elles ont beaucoup à perdre, l'une comme l'autre. Que ce soit son ego, la pierre, le van ou les dents, au choix. Birdie maintient sa proie mais évidemment, bien sûr qu'elle ne va pas être docile. Quelqu'un qui menace de voler son van ne peut pas être quelqu'un qui va prendre ses jambes à son cou si on vient à sa rencontre. « Mais lâche-moi, bordel ! » Seulement, si seulement– Rien du tout en faites car la blonde se retrouve avec le souffle coupé et le ventre qui hurle à la mort. Bordel de cul, c'est qu'elle l'a plié sec, la gamine. « Un troisième trou du cul ? Sérieux ? T’sais qu’les gens non difformes en ont qu’un, Miss Doublanus ? » La miss en question se tient les côtes d'une main lui fait un doigt d'honneur de l'autre, son dos finissant pas trouver la sûreté d'un tronc d'arbre. « Vu toute la merde que l'humanité est capable, la théorie du trou unique fonctionne pas. Y a un autre trou forcément quelque part. » Peut être même qu'on l'appelle "la bouche" vu toutes les conneries que l'humain peut sortir. Birdie ne se penche pas plus sur le sujet, trop occupée à retrouver sa respiration normale.

« Du coup, s’t’as les clés, pas besoin de défoncer la vitre pour visiter… T’as des doubles chiottes là-dedans pour ton postérieur hors normes ? » « T'aurais défoncé la vitre que je t'aurais donné à manger à la tortue de mon frère. Et encore, je suis même pas sûre que tu sois à son goût. » Est ce Juanita serait satisfaite de son plat ? Certainement pas puisqu'elle ne mange que de l'herbe mais ce n'est qu'un détail. « Et sinon tu peux pas faire comme tout le monde et rentrer chez toi pour chier ? Au lieu de faire chier le monde ? » Parce qu'il faut qu'évidemment ça lui tombe sur la tronche ce genre de conneries. « Si tu crois que je vais te laisser squatter alors que t'as intenté à ses jours, tu te fourres le doigt dans le cul. »

Décidément, les histoires de cul, ce n'est pas forcément très drôles.


Dernière édition par Birdie Cadburry le Mar 4 Aoû 2020 - 0:47, édité 1 fois
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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyMar 4 Aoû 2020 - 0:09




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« Alors transforme pas le menace en réalité sinon, ça va être encore plus extrême et un véritable carnage. ». La pierre est déjà lâchée et hors de portée, elle veut quoi ? Un bisou ? La ridicule lutte au sol entre les deux poids plume prend fin avec un coup de pied bien placé d’Ana. Assise en tailleur sur le sol, Ana époussette les graviers de son manteau tout en décernant un surnom à la blonde avant même de connaître son prénom. La miss aux deux anus se traîne jusqu’à un arbre pour prendre appui contre celui-ci. « Vu toute la merde que l'humanité est capable, la théorie du trou unique fonctionne pas. Y a un autre trou forcément quelque part. »  « T’es quoi ? Une putain d’philosophe du trou du cul ? ». Cette conversation est surréaliste, Ana voulait juste pioncer au chaud.

« T'aurais défoncé la vitre que je t'aurais donné à manger à la tortue de mon frère. Et encore, je suis même pas sûre que tu sois à son goût. ». « Hein ? Une tortue ? Mais meuf, tu me tues... » Elle part dans un fou rire incontrôlable. « Une tortue ! T’aurais pas plus menaçant comme bestiole sous la main ? ». Cette soirée est plus divertissante que prévue, comme quoi, ne jamais hésiter à enfreindre la loi, ça ne mène qu’à de très bonnes anecdotes à raconter à ses petits enfants devant la cheminée. « Et sinon tu peux pas faire comme tout le monde et rentrer chez toi pour chier ? Au lieu de faire chier le monde ? ». « Oh mais ferme là, j’te préférais avec le souffle coupé. ». Elle n’a pas de chez elle Ana, la plupart du temps elle s’en fout, mais là, l’hiver arrive, ça commence à lui peser.

« Si tu crois que je vais te laisser squatter alors que t'as intenté à ses jours, tu te fourres le doigt dans le cul. » « A la base, j’voulais juste pioncer dedans, j’suis comme qui dirait « entre deux logements ». Et je prendrais un whisky plutôt... » Elle fait même les guillemets avec les doigts, elle n’est pas du tout entre deux logements, c’est une putain de SDF. Ana finit par se remettre sur ses pieds, elle perd son temps là, elle a déjà dormi dans la rue et elle souhaite pas ça à son pire ennemi. Quoique Auden ça lui ferait sûrement les pieds… Elle va vraiment finir par aller dormir sur un matelas imprégné de pisse dans un repaire de junkies. « J’espère qu’tu seras fière d’toi demain quand t’verras dans l’journal qu’une nana s’est faite buter en dormant dans la rue. J’vous jure l’hospitalité de nos jours. »

Sans un mot de plus, Ana se barre. Elle s’éloigne sans se retourner tout en allumant un joint qu’elle avait pré-roulé dans son sac.





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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyMar 4 Aoû 2020 - 0:29

C'était une belle soirée (non) et la nuit était chaude (toujours pas, putain d'hiver de merde) et vraiment, je ne faisais que passer. Le trajet par ces rues inconnues de Fortitude Valley était censé être plus court, et gagner du temps était précisément le but de ce détour. Mais pouvait-on vraiment faire confiance à Google Maps ? La question méritait d’être posée (et la réponse était motherfucking no) parce-que selon les indications de mon téléphone, j’aurais dû être déjà arrivée, ou au moins, me trouver dans la rue où m’attendait mon rencard. Je n’étais pas partie à l’heure (sérieusement, qui fait ça? personne, shut up) et je n’avais aucune intention d’arriver à l’heure non plus, mais je tournais dans ces rues au milieu d’immeubles depuis dix bonnes minutes, ce qui était déjà trop, et il n’y avait pas âme qui vive dans l’obscurité. La lumière blafarde des lampadaires jetait un éclat étrange sur le bitume et je me fis la réflexion que, en étant sobre, Brisbane la nuit était nettement plus déprimante qu’aux petites lueurs du jour. Enfin, l’adjectif "sobre" ne s’appliquait que comparativement à ma propre échelle puisqu’avant de partir, j’avais déjà bu une ou deux (ou trois) bières avec Robin au cottage. Pour se détendre, tout ça.

Je m’arrêtai un instant le temps d’allumer une clope, et de sortir de ma veste une flasque. Ouais, une flasque, parfaitement, j’avais investi (joke, volé) ce truc antique à un mec trop peu soupçonneux dans un bar, et je devais avouer que la traîtresse était bien pratique. Il n’y avait pas de quoi tenir une soirée avec ça, mais pour les longs trajets absurdes et inutiles à pied (oui voilà, comme celui-là) elle démontrait sa charmante utilité. Une gorgée et je commençais à me sentir mieux, l’alcool supprimant la montée de stress et me faisant le même effet que les vagues que j’avais l’habitude de surfer - un très grand bien.

Je resserrai ma veste contre moi et me remis en marche, l'esprit échauffé par ces minutes perdues lorsque j'entendis des cris à quelques mètres. Yay, âme qui vive - slash - une baston, le genre de signal qui me parlait plus qu'un phare dans la nuit. En deux enjambées, je me retrouvai à proximité de l'origine des cris et m'arrêtai net: les deux filles en train de se rouler par terre ne l'avaient pas, elles, l'air net. Je m'avançai un peu, sourcils froncés, le visage de l'une vaguement familier dans la pénombre et entendis seulement des cris à propos de cul. Ça ne m'aurait pas dérangé en temps normal, après tout, je passais par là aussi parce-que le cul de mon rencard m'attendait, mais le ton de la conversation semblait à l'agressivité plutôt qu'à la séduction et je n'avais aucune intention de me laisser détourner encore plus de ma route. Et en m'approchant encore, je frôlai une silhouette qui partait dans la direction opposée, ne lui offrit qu'un coup d'oeil. Le bout d'un joint qui rougeoyait dans la nuit - en d'autres circonstances, je me serais arrêtée, mais j'étais autrement pressée (et perdue).

"Putain de quartier de mes deux," je murmurai entre mes dents, me saisissant de mon téléphone, pianotant furieusement sur mon écran jusqu'à ce qu'un trajet alternatif apparaisse. Je levai la tête, et vit le chemin providentiel qui m'offrait une sortie et une route directe jusqu'à mon rendez-vous. Sans plus attendre je m'y dirigeai, passant devant un van jaune et la deuxième protagoniste de la dispute du cul.

Un autre jour, pourquoi pas - mais ça, ce sera une autre histoire.

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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyMar 4 Aoû 2020 - 1:19


« T’es quoi ? Une putain d’philosophe du trou du cul ? » C’est que vraiment, elle y met de la mauvaise foi, la gamine. « Et alors, même si j’le suis, en quoi ça te regarde ? T’as qu’à te la boucler si tu veux pas qu’on te réponde, espèce de grande maligne. » Non, elle ne l’est pas, maligne. Sinon, elle aurait déjà tracé sa route, comme quelqu’un de censée. Mais visiblement, la jeune femme en face d’elle n’est pas censée, elle n’a pas l’air de comprendre la notion qu’est la ‘réflexion’ et franchement… Birdie ne peut pas lui en vouloir. Bien sûr qu’elle lui en voudra de toute façon, ne serait–ce qu’en apparence, parce qu’il sera hors de question de dire à haute voix ce qu’elle pense réellement. Elle qui est du genre à agir tout aussi spontanément, de façon complètement irréfléchie et inconsciente. Donc dans les faits, elle ne pourrait pas la blâmer. Mais faites ce que je dis, pas ce que je fais, vous connaissez ?

On est en plein dedans, dans l’ironie et l’hypocrisie la plus totale.

« Hein ? Une tortue ? Mais meuf, tu me tues... » Elle rigole, la gamine, évidemment qu’elle rigole. Et Birdie roule des yeux, elle croise les bras, elle calle son dos un peu plus contre l’arbre, elle regarde le ciel. « Une tortue ! T’aurais pas plus menaçant comme bestiole sous la main ? » S’ajoute le pied qui bat le rythme, le soupire qui s’évacue et l’expression presque blasée – décidément, si y avait pas cette foutue fiesta chez elle, elle serait bien allée pioncer. Mais pas tant que l’énergumène blond en face d’elle avait encore ses pattes devant son van. Peut–être qu’elle pourrait dormir dedans directement. Elle règlerait deux problèmes avec une solution comme ça. « C’est bon, t’as fini ? » De rigoler, de sous–estimer les tortues, de donner l’impression que tout n’est qu’un jeu ? Ah, Birdie, comme tu es mal placée pour ce genre de réflexions. L’hôpital qui se fout clairement de la charité. « Les tortues peuvent faire mal mais si tu préfères que je te ramène un serpent ou un truc plus ‘effrayant’, t’as juste à le demander. Comme ça, j’aurai la paix, là, tout de suite. » Enfin, tout est relatif, vu le boucan qu’on peut entendre d’ici qui résonne de l’appartement.

« Oh mais ferme là, j’te préférais avec le souffle coupé. »
« T’as pas tapé assez fort, faut croire. »

Et là, c’est Birdie qui a une expression moqueuse au visage. « A la base, j’voulais juste pioncer dedans, j’suis comme qui dirait « entre deux logements ». Et je prendrais un whisky plutôt... » Voilà pourquoi elle a pris un van. Son regard est légèrement perturbé par une ombre au loin, une apparence qui a l’air d’être là depuis un moment et vers qui elle lâche un tonitruant « t’es d’la police ou quoi ? qu’est–ce que tu regardes ? » parce qu’elle se sent presque épiée, la Cadburn, et c’est désagréable. « J’espère qu’tu seras fière d’toi demain quand t’verras dans l’journal qu’une nana s’est faite buter en dormant dans la rue. J’vous jure l’hospitalité de nos jours. » « Tout de suite les grands mots. Je manquerai pas à commander une gerbe pour ta tombe, va. Qui sera dans le même état que toi : morte. » Au moins, ça, c’est dit. Birdie ne prend même pas le temps de regarder la gamine s’éloigner qu’elle fait le tour de son véhicule pour y déceler un potentiel dommage collatéral – mais dans l’obscurité, c’est compliqué.

« Si tu veux gagner l'hospitalité des gens, c'est pas en braquant leurs bagnoles que tu vas y arriver. Ni même leur sympathie. Qu’est–ce qu’une gamine comme toi fout dans la rue ? T’as pas d’famille ? Pas d’amis ? » Birdie garde son attention sur sa voiture mais sa voix forte se porte assez pour atterrir aux oreilles de son interlocutrice. La curiosité piquée, comme toujours, à vif, incapable de se retenir.
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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyMar 4 Aoû 2020 - 14:48




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Dialogue de sourds, vous connaissez ? Mais il faudrait inventer une autre expression pour les échanges entre ces deux là. Dialogue de p’tites connes peut-être. Mais le résultat était le même, cette conversation n’avait aucun sens. « C’est bon, t’as fini ? ». Ana retient sa respiration et pose un regard contrit sur la jeune femme, comme si elle avait 5 ans et qu’elle venait de se faire réprimander par sa mère. Quoique, même à cinq ans, elle n’était pas aussi docile que ça. « Les tortues peuvent faire mal mais si tu préfères que je te ramène un serpent ou un truc plus ‘effrayant’, t’as juste à le demander. Comme ça, j’aurai la paix, là, tout de suite. » « Oh la la, mais t’as un problème avec les reptiles, toi ! ».

« T’as pas tapé assez fort, faut croire. ». Ana acquiesce vivement, se battre n’est pas son point fort ni son kiffe, mais quand elle doit le faire, elle se démerde pour mettre son adversaire hors d’état de nuire rapidement. Et là, la blonde peut parler encore et c’est une nuisance comme une autre, c’est même un vrai moulin à paroles, presque pire qu’Ana. Dans une vague tentative de provoquer une once de pitié à son interlocutrice, elle lui révèle qu’elle voulait dormir dans le van. C’est que l’envie de tester le matelas était quasi-irrésistible maintenant, quand elle a une idée en tête Ana, elle ne l’a pas ailleurs. « t’es d’la police ou quoi ? qu’est–ce que tu regardes ? » Ana se penche pour apercevoir la silhouette qui rode, certainement pas une flic vu son accoutrement. La cadette Williams est en train de se relever, elle ignore la présence inconnue et balance une prophétie à l’issue fatale : cette nuit elle va se faire buter et ce sera la faute de l’autre blonde qui ne l’a pas laissée dormir dans son van. Elle est gonflée, Ana, surtout qu’elle sait qu’elle ne risque rien à part passer une nuit de merde.Elle ne risque rien, parce qu’elle est immortelle, invincible, en tous cas elle en est convaincue : si toutes ses conneries ne l’ont pas encore tuée c’est que rien ne le peut.

« Tout de suite les grands mots. Je manquerai pas à commander une gerbe pour ta tombe, va. Qui sera dans le même état que toi : morte. ». Ana répond en commençant à s’éloigner : « C’est ça, ma grosse. Et moi j’irai pisser sur la tienne… ». Ana est agacée, elle a perdu son temps avec ce van miteux et elle n’est pas prête de pouvoir pioncer. Elle va finir par décider de se taper une nuit blanche si ça continue. Ana frôle la nana qui était arrivée pendant l’altercation. « Putain de quartier de mes deux, ». Ana se retourne, elle dit ça pour elle non ? Ce qu’elle veut dire c’est quelle fréquentation de merde dans ce quartier, non ? Non ? Pas grave, Ana est énervée, elle passera ses nerfs sur elle. L’inconnue bis a les yeux rivés sur son téléphone, Ana frappe violemment sa main qui tient le téléphone et l’appareil s’envole pour atterrir sur le bitume : « T’as un putain d’problème ? » Quitte à perdre son temps, autant le faire à fond.

« Si tu veux gagner l'hospitalité des gens, c'est pas en braquant leurs bagnoles que tu vas y arriver. Ni même leur sympathie. Qu’est–ce qu’une gamine comme toi fout dans la rue ? T’as pas d’famille ? Pas d’amis ? ». La rugbywoman aux deux anus reprend du service. Ana garde son regard menaçant rivé sur celle dont le téléphone vient de faire un plongeon tout en répondant : « Alors, déjà, « gamine », on va s’calmer. Puis, avoue qu’ça marche sur toi, t’es en train d’tomber amoureuse, ma vieille. Et non… J’ai assassiné toute ma famille et mes potes sont tous occupés à invoquer Satan, ce soir ! ». Du foutage de gueule pour changer, toute sa famille était bien portante, ils n’avaient juste pas envie de la voir et c’était particulièrement réciproque depuis quelques semaines. Quand à son vieux gimmick de « mes amis sont tous satanistes » qu’elle utilisait toujours avec ses parents ultra-chrétiens, elle l’avait ressorti pour l’occasion. Ses potes en avaient juste ras le cul de voir sa tronche et surtout d’entendre sa voix, qui les en blâmerait ? Elle est difficile à aimer Ana, elle ne fait de concession pour personne.

Elle s’adresse à nouveau à la nouvelle arrivée : « Et toi, j’peux dormir sur ton canap’ ». Elle se marre, Ana, agresser quelqu’un pour lui demander un service ça marchait mieux avec les mecs. « ‘Tain, tu pouvais pas être un gars, ça aurait été trop simple... ».


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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyMer 5 Aoû 2020 - 0:00


« Oh la la, mais t’as un problème avec les reptiles, toi ! » Au contraire, elle n’a aucun problème avec les reptiles. Birdie les adore, même. Tout comme elle adore tous les animaux, les velues, les poilues, les piquées, les aquatiques, les touffues, les nues. Elle les adore bien plus qu’elle adore les humains, et bien plus que l’énergumène qui se tient devant elle et qui lui prend la tête. Déjà qu’elle a poussé une gueulante en début de soirée quand Carter lui a demandé (autrement dit imposé) une soirée sans attendre son aval. La soirée qui n’a pas commencé sous les meilleurs hospices et qui se poursuit de façon tout à fait laborieuse. La jeune femme se dit qu’elle aurait dû demander à Elwyn ou Malachi de venir chez eux. Elle aurait pu être en train de faire (gagner) une bataille de pistolets Nerf avec l’un ou engouffré dans le canapé de l’autre, les yeux rivés sur l’écran pour regarder ce qu’il aura choisi. Elle grimace, Birdie, parce qu’au moins, elle aurait été en paix et on ne serait pas en train de l’emmerder royalement. « C’est ça, ma grosse. Et moi j’irai pisser sur la tienne… » La gamine commence à s’éloigner et la Cadburn fait un doigt d’honneur à son dos. « Au moins, ta pisse me désinfectera peut–être de ta présence insupportable ! »

Birdie la voit s’en prendre à l’autre meuf – c’est en tout cas ce que son ombre qu’elle aperçoit d’ici laisse supposer – et elle roule des yeux. Elle va lui ramener des problèmes, à tous les coups. Même à l’inconnue qui a rien demandé à personne et qui est juste là de passage. « Alors, déjà, « gamine », on va s’calmer. Puis, avoue qu’ça marche sur toi, t’es en train d’tomber amoureuse, ma vieille. Et non… J’ai assassiné toute ma famille et mes potes sont tous occupés à invoquer Satan, ce soir ! » Oh, elle prend quand même le temps de lui répondre. Et sa réponse a au moins le mérite de la faire rire. Chacune son tour. « Je tomberai amoureuse plus facilement d’un arbre que d’une meuf comme toi. » A peine. C’est presque un mensonge. Même si Birdie ne tombe pas vraiment amoureuse. Elle a juste des coups de cœur qui s’évaporent une fois l’envie passée. Aussi simple que ça. Alors que les arbres, ça, par contre, c’est un fait qui dure depuis qu’elle est gamine. Même sans être dans toutes ces foutues associations de bobos qui se découvrent une conscience écologique – ce qu’elle rebute totalement car ça serait les premières à tuer la moindre araignée qui se promène devant eux – Birdie attache une valeur certaine à la nature. Avoir grandie dans un quartier plus verdoyant, près d’une ferme, ça a sûrement aidé. « Oh merde et t’as pas décidé de les rejoindre ? Ou alors que même eux, tu les emmerdes tellement qu’ils veulent plus te voir ? » Franchement, elle ne serait qu’à peine surprise. La gamine a l’air d’être un cas bien imposant à elle toute seule.

« Et toi, j’peux dormir sur ton canap’ » Seulement, l’inconnue trace la route, sans répondre, sans rien dire. Alors Birdie arque un sourcil, la regarde passer à côté d’elle et se tourne vers la gamine qui est en train de grommeler dans sa barbe. « Tu parles dans l’vide, meuf, arrête d’insister. Faudrait vraiment que tu songes à changer ton discours car tu vas pas trouver refuge comme ça. » Elle va rien trouver du tout, à part des mains dans la gueule, sûrement. « Ca t’arrive donc souvent de demander l’asile comme ça aux premiers inconnus que tu croises ? » Quitte à prendre le risque de tomber sur des malades mais vu que la gamine l’est encore plus, Birdie ne s’inquiète pas trop pour elle. Elle n'est pas sa mère après tout.
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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyMer 5 Aoû 2020 - 1:51




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Ana est en train de se barrer, elle ignore la remarque sur sa pisse désinfectante car elle se retrouve avec une nana sur le chemin qu’elle a envie d’emmerder. Violenter serait même plutôt le terme. Mais Ana ne peut pas s’empêcher de répondre à l’autre, la propriétaire du van. Elle a pourtant décidé de se barrer mais qu’est-ce qu’il la retient ? C’est parce qu’elle est tarée cette meuf, ça l’attire probablement. C’est comme un signe de ralliement. Ah toi aussi t’es un cas clinique, viens balançons nous des fions jusqu’à ce que la mort nous sépare. « Je tomberai amoureuse plus facilement d’un arbre que d’une meuf comme toi. » « On a les fétiches qu’on mérite, j’suppose... ». Et elle se marre, la très lunatique italienne peut passer de l’énervement extrême au rire en une fraction de seconde.

« Oh merde et t’as pas décidé de les rejoindre ? Ou alors que même eux, tu les emmerdes tellement qu’ils veulent plus te voir ? ». Elle répond du tac o tac : « Nan, mais moi j’suis déjà possédée par Lucifer en personne… J’ai eu mon diplôme et tout... ». La nana face à Ana profite du fait que finalement cette conversation divertisse franchement l’italienne pour récupérer son téléphone et détaler. Elle lui demande quand même si elle peut dormir sur son canapé en la laissant s’enfuir. « Tu parles dans l’vide, meuf, arrête d’insister. Faudrait vraiment que tu songes à changer ton discours car tu vas pas trouver refuge comme ça. » « Merde, pourtant j’avais répété et tout, c’était pas convaincant ? » raille-t-elle avec un sourire amusé. « Ca t’arrive donc souvent de demander l’asile comme ça aux premiers inconnus que tu croises ? » « Tu s’rais surprise, ça marche tout le temps. Enfin parfois. Bah si c’est un mec en chien, ça marche à tous les coups, j’arrive même à les faire pioncer par terre au pied de leur propre lit. ».

Ana fait demi-tour, elle retourne auprès de la blonde et de son van toujours désespérément fermé. Elle s’adosse contre la carrosserie jaune du van et tire une taffe de son joint, puis elle le tend à la blonde : « On fume le calumet de la paix ? ». Puis, elle inspecte le van du regard : « Déso d’avoir voulu péter la vitre, la prochaine fois laisse la porte ouverte. Promis, j’refais le lit  avant d’partir. ». Elle n’en démord pas, elle pioncera dans ce van, si c’est pas ce soir ce sera une autre fois. Elle l’aura à l’usure la blonde.



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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyJeu 6 Aoû 2020 - 23:37


« On a les fétiches qu’on mérite, j’suppose... » Qu’elle rigole, Birdie s’en contrefous. Elle n’a pas de compte à rendre à personne, encore moins à une inconnue qui lui prend le chou depuis dix minutes. Elle va sûrement avoir des bleus aux jambes suite à son attaque tantôt et rien que ça, ça suffit à la faire bougonner. Mais cela finira bien par passer parce qu’il n’y pas eu de décès de sa précieuse voiture, pas de vitre brisée et encore moins de vol de fait – Birdie aurait purement crisé si ç’avait été le cas. « Nan, mais moi j’suis déjà possédée par Lucifer en personne… J’ai eu mon diplôme et tout... » A ces mots, la Cadburn ne peut s’empêcher d’étirer un sourire ironique. « Pourquoi je suis pas surprise. Comment ça fonctionne, alors ? Y a toi et lui genre Jekyll et Hyde ou vous êtes une unité à temps plein ? Je me renseigne, j’ai toujours voulu m’intéresser à l’exorcisme. » A vrai dire, c’est faux mais ça, l’inconnue n’est pas censée le savoir. Et puis, son ton est pleinement ironique, il est clair qu’elle n’est pas à prendre au sérieux.

« Merde, pourtant j’avais répété et tout, c’était pas convaincant ? » Birdie lâche une expression peu convaincue, secouant la tête à la négation. « Absolument pas, nope. » En tout cas, avec elle, ça ne fonctionne pas – et ça ne passe pas non plus. Il est clair que la gamine en a un grain aussi énorme qu’elle, qu’elle doit être beaucoup plus impulsive que la Cadburn et que finalement son comportement et sa façon de parler ne l’étonne pas du tout. « Tu s’rais surprise, ça marche tout le temps. Enfin parfois. Bah si c’est un mec en chien, ça marche à tous les coups, j’arrive même à les faire pioncer par terre au pied de leur propre lit. » Okay donc elle demande vraiment ça à n’importe qui. Birdie arque un sourcil. « Ouais, avec les mecs. C’est normal que ça fonctionne avec les mecs, ils valent pas un clou. C’est pas vraiment une référence. Un peu trop facile. » Elle croise les bras.

« On fume le calumet de la paix ? » Elle croise les bras et la gamine lui propose ça. En lui tendant le bazar. Birdie n’est qu’humaine. Et même si Birdie soupire, Birdie prend quand même le joint. Même si ce n’est pas ça qui va la faire planer, ça va au moins lui détendre les nerfs. La descente d’adrénaline est plutôt longue. « Déso d’avoir voulu péter la vitre, la prochaine fois laisse la porte ouverte. Promis, j’refais le lit avant d’partir. » La Cadburn tire une taffe et laisse échapper la fumée dans un ricanement certain. « Ptain mais pourquoi t'insistes? Pour voir tous les tordus comme toi faire le défilé tous les soirs ? Hors de question. Tu crois que c’est le van de l’asile ou quoi ? Je fais pas dans la charité, gamine. » Sinon, ça se saurait. Elle lui rend son joint après en avoir fumé une deuxième bouffée. « T’as pas un accent ? J’ai l’impression d’entendre un accent quand tu parles. » Birdie commence à se faire l’oreille, il faut croire.
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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyVen 7 Aoû 2020 - 1:55




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« Pourquoi je suis pas surprise. Comment ça fonctionne, alors ? Y a toi et lui genre Jekyll et Hyde ou vous êtes une unité à temps plein ? Je me renseigne, j’ai toujours voulu m’intéresser à l’exorcisme. » « Non mais laisse tomber, j’en ai fait ma bitch, il est indélogeable. » Elle a souri la blondasse, pensée ironique venant d’une autre blondasse. Quand l’inconnue lui assure que sa technique d’approche n’était pas efficace, tant avec elle-même qu’avec la nana qui s’est barrée en courant, Ana feint la surprise affectée avant d’enchaîner, cette technique fonctionnait très souvent pour l’italienne. On lui a souvent dit qu’elle allait finir par se faire violer, séquestrer et qu’on finirait par la retrouver morte dans un caniveau, mais Ana est immortelle, invincible. Elle arrive toujours à se sortir des pires situations alors même qu’elle n’essaye même pas, la plupart du temps, de les régler.

« Ouais, avec les mecs. C’est normal que ça fonctionne avec les mecs, ils valent pas un clou. C’est pas vraiment une référence. Un peu trop facile. » « Facile mais efficace au moins. Y a pas à dire mais un matelas, un toit et des murs c’est le luxe absolu ». Pourquoi les loyers sont aussi chers dans cette putain de ville ? Ca l’amuse cette vie de bohème à vagabonder de maisons en appartements, à élever le squattage au rend d’art mais elle aimerait bien avoir un chez elle à un moment donné tout de même.

Elle s’adosse au van à côté de sa propriétaire et lui tend le joint. Celle-ci croise les bras renfrognée, elle est encore en colère. C’est bon, passe à autre chose ma vieille... Ana va même jusqu’à s’excuser. Enfin, si on peut appeler ça une excuse quand c’est immédiatement suivi d’une autre provocation. « Ptain mais pourquoi t'insistes? Pour voir tous les tordus comme toi faire le défilé tous les soirs ? Hors de question. Tu crois que c’est le van de l’asile ou quoi ? Je fais pas dans la charité, gamine. » Ana insiste parce que c’est une emmerdeuse qui ne lâche pas le morceau tant qu’elle n’a pas ce qu’elle veut. Et aussi parce que ça la fait marrer de voir l’autre nana partir au quart de tour à chaque fois qu’elle mentionne le van. « C’est qu’j’en voudrais un pareil, mais faudrait qu’je vende tous mes organes pour avoir les tunes, et… Ben… J’en ai besoin. De mes organes j’veux dire. ». Elle se marre Ana, comme toujours. « T’as pas un accent ? J’ai l’impression d’entendre un accent quand tu parles. » « Américain ou Italien ? Fais ton choix. Normalement l’italien montre pas son cul quand j’parle anglais mais qui sait... »

Ana a récupéré le joint et elle en aspire de grandes bouffées avec un petit sourire sur le visage. « Vas-y j’te propose un truc. T’as déjà conduit une Porsche ? Si tu m’laisses dormir dans ton van, j’emprunte la Porsche de mon frère et c’est toi qui pilote. ». Saül la tuera mais de toutes façons, il la veut déjà morte alors autant pousser le bouchon davantage.



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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptyVen 7 Aoû 2020 - 23:05


« Non mais laisse tomber, j’en ai fait ma bitch, il est indélogeable. » Birdie ricane légèrement. « C’est que t’es une hôte consentante, alors. Et il te supporte tous les jours ? Ptain, j’aurai jamais pensé Lucifer si patient. » A vrai dire, elle n’a jamais pensé à Lucifer tout court. Tous ces trucs des enfers, du paradis et tout le bordel, ce n’est pas son délire. La Cadburn en a déjà assez comme ça, il n’y a pas besoin d’en rajouter plus à son palmarès déjà originale et biscornue. « Facile mais efficace au moins. Y a pas à dire mais un matelas, un toit et des murs c’est le luxe absolu. » La Cadburn arque un sourcil. « Tu viens de trouver pourquoi les gens habitent dans des maisons au lieu d’aller crécher dehors pour trouver l’asile. Si tout le monde faisait comme toi, t’imagines le bordel ? Je pourrai presque louer mon van, je me ferai des ovaires en or massif. » Voilà qui peut être une perspective d’avenir envisageable. Si le futur s’assombrit, si le destin du monde chancelle, elle pourra toujours compter sur son van pour faire office de chambre de fortune à une âme en peine. Avec un retour sur bénéfice, bien sûr, parce que ça reste son véhicule et il est hors de question que ce soit gratuit. « C’est qu’j’en voudrais un pareil, mais faudrait qu’je vende tous mes organes pour avoir les tunes, et… Ben… J’en ai besoin. De mes organes j’veux dire. » C’est vrai qu’il est cool, son van. Birdie en est fière et en plus, il est très pratique. « En vrai, j’ai eu ce van dans un coup de cul incroyable. J’étais en train de flâner dans une décharge de voiture, car j’avais vraiment vraiment besoin d’un quatre roues pour aller où je veux et surtout loin de tout, tu vois ? Et là, c’est pas je tombe sur un gars influent dans la ville, genre au placé, politique, économiquement et tout le bazar, qui était en train de s’envoyer une meuf en l’air. Pas sa femme, bien sûr. Ses couilles sont devenues aussi rouges que ses joues, je te raconte pas le délire ! J’ai éclaté de rire quand il était en train de s’excuser avant de se pincer la queue en remontant sa braguette. L’autre godiche répétait ‘c’est pas ce que vous croyez’ comme si j’étais conne. Enfin tout ça pour dire qu’au final, c’est son van à elle et qu’ils me l’ont donné en faisant promettre de rien dire. Enfin, je leur ai plutôt suggéré de me le donner. Car leur fric, j’en avais rien à foutre, clairement. » L’histoire est banale mais elle a toujours le don de la faire sourire. Birdie tapote l’engin à moteur. « Bref, comme quoi, pas besoin de vendre quoique ce soit. Parfois, suffit juste de tomber au bon endroit au bon moment. »

Une chance de cul, en somme.

« Américain ou Italien ? Fais ton choix. Normalement l’italien montre pas son cul quand j’parle anglais mais qui sait... » Birdie arque un léger sourire au coin des lèvres. « J’ai un ami qui est à moitié italien. Je commence à reconnaitre le moindre accent qu’est pas du coin. Par contre, américain, ça m’étonne pas. T’es arrivée y a longtemps ? Des States ou d’Italie ? » Elle essaie juste de s’intéresser, c’est tout. « Vas-y j’te propose un truc. T’as déjà conduit une Porsche ? Si tu m’laisses dormir dans ton van, j’emprunte la Porsche de mon frère et c’est toi qui pilotes. » Okay. Voilà que Birdie a un regard suspicieux mais en même temps – la garce. Une Porsche, ça va vite. Ca ronronne, c’est souple, ça offre des sensations. Son van ne lui donne pas les possibilités qu’une putain de Porsche. Est–ce qu’une nuit en vaut la peine ? Le temps de la réflexion, elle enchaine avec une question. « Ton frère a un Porsche et toi, tu vis dans la rue ? Y a pas un truc qui coince, là ? » Si l’amitié est changeante et bancale aux yeux de Birdie, la famille, c’est sacré. Comment un frère peut laisser crécher sa sœur dehors s’il a une foutue Porsche ?
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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptySam 8 Aoû 2020 - 1:01




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« C’est que t’es une hôte consentante, alors. Et il te supporte tous les jours ? Ptain, j’aurai jamais pensé Lucifer si patient. » « Ma bitch, j’te dis » qu’elle répond avec un sourire satisfait en hochant de la tête. Puis, elle se laisse aller à quelques considérations tellement évidentes que Captain Obvious aurait pu se ramener dans la conversation. Oui, un matelas, un toit et des murs, ça a tendance à être sympa au quotidien. « Tu viens de trouver pourquoi les gens habitent dans des maisons au lieu d’aller crécher dehors pour trouver l’asile. Si tout le monde faisait comme toi, t’imagines le bordel ? Je pourrai presque louer mon van, je me ferai des ovaires en or massif. » « Vivre dans une maison ? Tiens, j’y avais pas pensé. Merci du tuyau, meuf, t’as changé ma vie. ». Le sarcasme est présent mais il n’y a pas d’animosité dans sa voix. Au final la conversation est devenue presque normale. Ana tend à nouveau le joint à la jeune femme.

La conversation retourne sur le van et Ana avoue qu’elle en voudrait un similaire mais qu’elle n’a clairement pas les finances appropriées. Et la blonde se met à lui raconter une histoire sans dessus dessous et à peine croyable sur comment elle a obtenu ce van. Elle a trouvé un politique en train de tringler une nana dans une décharge de bagnoles et elle a récupéré le van de la meuf contre son silence. Ana regarde l’autre avec un air pensif pendant une seconde, avant de conclure : « Attends… Tu veux dire que c’est un van de pute ? ». Elle explose de rire. « J’espère que t’as changé le mat’las ma vieille, ça d’vait être infesté de morpions et imprégné de syphilis le pieu ! ». « Bref, comme quoi, pas besoin de vendre quoique ce soit. Parfois, suffit juste de tomber au bon endroit au bon moment. » « J’sais pas, moi j’aurai pris les tunes et j’me serai acheté quinze vans si j’avais voulu. Vas-y dis-moi qui c’est, j’peux peut-être en profiter moi aussi ! ». Bien sûr, aller faire du chantage après tout ça n’était pas bien différent que de voler des petites merdes par ci par là. C’était même probablement plu éthique, voler aux riches pour donner aux pauvres (enfin à Ana, quoi).

Ana s’est trahie avec son accent : « J’ai un ami qui est à moitié italien. Je commence à reconnaitre le moindre accent qu’est pas du coin. Par contre, américain, ça m’étonne pas. T’es arrivée y a longtemps ? Des States ou d’Italie ? » « Oh ça fait trois mois, j’ai débarqué d’Italie. J’en pouvais plus des pizzas et des spaghetti. » C’est totalement faux. Elle raffole toujours autant des spécialités culinaires italiennes et elle rage d’ailleurs de ne pas les retrouver ici, pas aussi bonnes en tous cas. Bon au moins, elle découvre de nouveaux horizons. L’autre jour elle a goûté pour la première fois des falafels, chez Pete elle a découvert le poulet tandoori et Ivy lui a fait goûter des sushis. C’est ça de se retrouver subitement dans une grande ville après avoir vécu dans le trou du cul de l’Italie depuis sa naissance. De là à dire qu’elle n’a mangé qu’Italien depuis son enfance, il ne faut exagérer. Ses parents ramenaient régulièrement des friandises ou trucs à grignoter de leurs voyages : macarons, turrón, pastéis, sachertorte, bretzel… Mais à Brisbane, elle expérimente vraiment. Bon tout n’est pas à garder, elle a trouvé la vegemite proprement dégueulasse…

Tandis qu’Ana se faisait ces réflexions, elle tente le tout pour le tout : prostituer la Porsche de Saül pour une nuit dans le van. Elle essaye de cacher son sourire triomphant en voyant l’hésitation dans le regard de sa compagne de la nuit. Elle la sent bien cette nuit dans un van de pupute. « Ton frère a un Porsche et toi, tu vis dans la rue ? Y a pas un truc qui coince, là ? » « Ce qui coince c’est que c’est un connard. Laisse-moi te dire un truc pour te peindre le tableau de ma parfaite petite famille. J’l’ai dit à personne parce que ça m’fout tellement la rage dès qu’j’y pense… J’étais en bagnole avec lui, mon connard de frère, et sa pute rousse (c’est sa maîtresse, elle est pas pro contrairement à l’ancienne proprio de ton bébé). On a eu un accident et la rouquine, elle en chiait pas mal, y avait du sang partout, elle perdait connaissance. Moi, qu’est-ce que j’fais ? J’essaye de la réveiller et j’te vois v’nir, non ! Juré, j’y ai été doucement. J’étais le respect incarné, t’vois. Et là, ce connard il me menace de me buter si je la touche encore. J’essayais juste d’aider, bordel. Après j’ai cassé la gueule de l’autre conducteur en face, toujours pour aider tu vois. Et il me dit quoi à l’hôpital ? Que l’accident c’est de ma putain de faute ! Mais c’est lui qui conduisait bordel… Alors voilà, mon frère me préférerait morte, du coup ben, j’ai plus tellement envie de dormir sur son putain de canapé en peau de chameau ! ».

Elle s’est défoulée, cet accident a eu lieu il y a à peine quelques semaines de ça et elle n’a raconté ça à personne. Elle s’est contentée de se barrer, de ne plus donner signe de vie et elle espère que Saül se fait un sang d’encre pour elle et qu’il la cherche dans toutes les morgues de Brisbane, c’est tout ce qu’il mérite. Elle a la rage contre lui, mais elle se ressaisit vite. Elle n’est pas du genre à exposer ses vrais sentiments ainsi devant des inconnus. Une fois qu’elle a repris le contrôle de ses émotions, Ana réalise soudain quelque chose : « Bon, va peut-être falloir attendre qu’il se rachète une Porsche par contre… J’avais un peu zappé qu’elle était plié la caisse... ».




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Message(#)I just wanted you to let me in - Birdie EmptySam 8 Aoû 2020 - 23:48


Que la gamine blonde soit possédée, elle n’a pas de mal à le croire. Elle a cette furie derrière les yeux, cet instinct animal dans ses gestes, brute de corps et sûrement de cœur. Elle a l’air comme elle sur certains points mais tellement différente à la fois, plus branchée émo, satanisme et tous ces trucs sombres que Birdie déteste. Voilà leur différence. L’une envoie chier le monde à coup de vulgarités et de rites tandis que l’autre, elle préfère envoyer des pets arc–en–ciel et des sauterelles à la gorge juste pour emmerder son monde. Le style est différent mais le fond est le même. Peut–être pour ça que la Cadburn se retrouve à toujours lui parler, à continuer à la supporter, à vouloir visiblement gratter la surface pour voir le dessous. Ce n’est pas la personne elle–même qui l’intéresse mais ce qu’elle a sous le moteur. Quelque chose d’intéressant et surprenant peut ressortir de cette soirée et de cette mésaventure impromptue.

« Vivre dans une maison ? Tiens, j’y avais pas pensé. Merci du tuyau, meuf, t’as changé ma vie. » La meuf en question lui sourit niaisement, avec toute l’ironie dont elle est capable. « Mais de rien. Vu que tu sembles atterrir d’une autre planète, je préférais te le signaler. » Son interlocutrice finit par rire devant l’histoire qu’elle lui raconte – vérité ou pas, à elle d’en décider – et Birdie hausse les épaules devant sa question.

« Attends… Tu veux dire que c’est un van de pute ? »
« Ca t’donne toujours envie ? »
« J’espère que t’as changé le mat’las ma vieille, ça d’vait être infesté de morpions et imprégné de syphilis le pieu ! »
« Tu veux prendre le risque ? »

Evidemment que le matelas a été changé. Tout l’intérieur a été refait. La déco aussi, même si ça se voit moins vu l’usure. Il faut dire que Birdie n’a pas une conduite prudente et il se pourrait que la carcasse a frôlé un poteau ou un mur plus d’une fois. Mais le résultat est là ; c’est propre, c’est clean et depuis des années qu’elle dort dedans, aucun morpion ni syphilis détecté à ce jour. « J’sais pas, moi j’aurai pris les tunes et j’me serai acheté quinze vans si j’avais voulu. Vas-y dis-moi qui c’est, j’peux peut-être en profiter moi aussi ! » La blonde secoue la tête en tiquant. « De toute façon, ça remonte à trop longtemps, sa carrière est déjà finie. Quinze vans, ça sert à que dalle ! A part si tu veux devenir maquerelle. Là, je suppose que c’est un bon investissement. » Car Birdie n’en a jamais rien eu à faire de l’argent. Elle n’a jamais roulé sur l’or et même si son nouveau job lui permet d’être plus que confortable, elle sait qu’elle n’hésitera pas à en claquer la porte juste parce qu’elle en aura marre. Elle est au–dessus de ça, la Cadburn.

« Oh ça fait trois mois, j’ai débarqué d’Italie. J’en pouvais plus des pizzas et des spaghettis. » Birdie sourit. « J’imagine, ça doit être lassant d’être nourris qu’à ça. Même dans les biberons, c’était les saveurs de base ? Parait que les italiens bouffent 28 kilso de pâtes par an et par personne, c’est vrai ? Et le fromage, la mozzachaipasquoi, elle est vraiment roulée sous les bras ? » Après tout, elle avait bien lu une rumeur sur tout ça, la Cadburn. L’Italie, c’est si loin, tout fantasme est bon à être vérifié.

Puis la gamine se met à déblatérer à son tour. Une histoire de pute rousse, de son connard de frère (Birdie ne peut pas lui en vouloir, les rousses sont particulièrement attirantes), d’un accident. Qu’elle a essayé d’aider mais qu’il l’a visiblement envoyé chier. Et en conclusion, pas de dodo sur ‘‘son putain de canapé en peau de chameau’’ et surtout, « Bon, va peut-être falloir attendre qu’il se rachète une Porsche par contre… J’avais un peu zappé qu’elle était plié la caisse... » La Cadburn finit par éclater de rire parce que, « Effectivement, ça risque de compliquer la transaction si elle n’est pas opérationnelle. Pas de Porsche, pas de van, ma grande. » Birdie s’adosse à la voiture en croisant les bras, le sourire au coin. « J’en conclus que t’es pas venue ici pour retrouver ton frère, alors. Sacré histoire à raconter au prochain repas de famille, en tout cas. »
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