| I just wanted you to let me in - Birdie |
| | (#)Sam 8 Aoû 2020 - 19:40 | |
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I just wanted you to let me in « Ca t’donne toujours envie ? » « Tu veux prendre le risque ? » « Yup ! J’aime vivre dangereusement, et ce s’ra toujours mieux qu’de dormir dans un squat au milieu des seringues usagées... ». Ana n’y croit pas à cette histoire de van, ça la tue tellement c’est drôle et improbable. Mais surtout, elle hume le bon plan, y a peut-être encore moyen d’extorquer quelques dollars. « De toute façon, ça remonte à trop longtemps, sa carrière est déjà finie. Quinze vans, ça sert à que dalle ! A part si tu veux devenir maquerelle. Là, je suppose que c’est un bon investissement. » « En voilà une idée d’carrière ! M’enfin si j’peux pas extorquer une flotte de vans, ça perd tout son sens... »
Puis la conversation se détourne vers les origines d’Ana et son arrivée à Brisbane. La nana face à elle lui débite une montagne de conneries sur l’Italie plus grosse qu’elle. Est-ce qu’elle est sérieuse ? « J’imagine, ça doit être lassant d’être nourris qu’à ça. Même dans les biberons, c’était les saveurs de base ? Parait que les italiens bouffent 28 kilso de pâtes par an et par personne, c’est vrai ? Et le fromage, la mozzachaipasquoi, elle est vraiment roulée sous les bras ? » Bon pour la consommation de pâtes par italien chaque année, elle est probablement pas loin de la réalité. Mais Ana ne va pas faire de détail, elle répond par l’affirmative à la dernière question avec un air moqueur : « Oui bien sûr, la mozzarella est roulée sous les aisselles, la transpi donne du goût. Et en Australie vous allez tous au taf à dos de kangourou... ». Est-ce qu’il est assez clair le foutage de gueule là ? Elle regarde l’australienne avec un air sérieux pendant quelques secondes, comme si elle était offensée par les stéréotypes. Mais elle finit par simplement éclater de rire : « T’es un sacré putain d’numéro, la vieille ! ».
Puis la discussion dérive sur Saül et sur leur altercation, sur la raison pour laquelle elle n’a nul part où dormir. Elle réalise aussi que la transaction van-Porsche va être compliquée pour le moment. Son plan était pourtant parfait. « Effectivement, ça risque de compliquer la transaction si elle n’est pas opérationnelle. Pas de Porsche, pas de van, ma grande. » « Vas-y, fais pas ta chienne ! Il reste toujours son autre caisse, c’est une Mercedes j’crois… » Ben oui, y a toujours moyen de négocier. « J’en conclus que t’es pas venue ici pour retrouver ton frère, alors. Sacré histoire à raconter au prochain repas de famille, en tout cas. » « Tu vas rire mais si. Bon y a les autres aussi, les deux sœurs et l’autre frère, lui c’est pire qu’un connard. Ils sont tous ici, mais bon, t’vois j’ai mon p’tit préféré. ‘Fin on s’en fout, l’est allé trop loin et j’compte pas retourner à leurs putains d’repas d’famille où tout le monde se déteste autour d’un plat de lasagnes... »
Ana s’éloigne du van pour le regarder de loin, elle marche lentement autour sous le regard suspicieux de la blonde. « Bon, du coup, c’est ton dernier mot, tu m’envoies crever dans un caniveau ? Juste pour être sûre hein... ». Elle a fait le tour du véhicule et se plante devant l’inconnue qu’elle commençait pourtant à connaître : « Moi c’est Ana au fait. Et toi, t’as un nom ou j’continue à t’appeler mentalement la rugbywoman folle ? ». Se présenter au moment où leurs chemins risquaient de se séparer, c’était typique.
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| | | | (#)Sam 8 Aoû 2020 - 20:39 | |
| « Yup ! J’aime vivre dangereusement, et ce s’ra toujours mieux qu’de dormir dans un squat au milieu des seringues usagées... » Même Birdie grimace parce que franchement, ça ne lui dirait rien qui vaille tout ça. Que ce soit dormir au milieu de morpions et de la syphilis ou dans un quart de seringues usagées. La vague image de Sinead apparait son esprit et c’est presque la même situation que vit la jeune femme en face d’elle. A la différence qu’elle n’a pas même pas de voiture pour la couvrir un minimum de soir, lui donner un semblant de protection. Putain que ça la gonfle. « En voilà une idée d’carrière ! M’enfin si j’peux pas extorquer une flotte de vans, ça perd tout son sens... » Birdie hausse les épaules. « T’as l’air maligne, je suis sûre que tu peux extorquer n’importe qui d’assez influent dans c’te ville. » Est–ce que ça serait un encouragement ? Si cela peut l’aider à se sortir de la merde, pourquoi ne pas tenter ? Qui ne tente rien n’a rien après tout.
« Oui bien sûr, la mozzarella est roulée sous les aisselles, la transpi donne du goût. Et en Australie vous allez tous au taf à dos de kangourou... » Cadburry regarde la gamine avant d’éclater de rire en s’imaginant se balader à dos de kangourou. « T’es un sacré putain d’numéro, la vieille ! » Birdie lève les bras. « Tu t’es pas regardée. Je me renseigne, je suis jamais allée en Italie. Les clichés, c’est bien la seule chose que je connais, je veux juste savoir s’ils sont corrects ou non. » Il ne va pas la blâmer parce qu’elle veut s’instruire, non ? « Pour les kangourous, il faut faire partie de l’élite australienne pour pouvoir bénéficier de leurs services. T’y es pas du tout, t’as le temps. » Qu’elle finit par répondre en secouant la tête.
« Vas-y, fais pas ta chienne ! Il reste toujours son autre caisse, c’est une Mercedes j’crois… » Birdie grimace et secoue la tête. « Nope, Porsche ou rien du tout. Tant que mon pied n’aura pas fait vibrer une bagnole comme ça, je serai la chienne qui gardera son os. » Qu’importe si la gamine geint, si elle tape du pied, si elle fronce des sourcils, si elle gueule. Cadburn est pareille, elle n’est pas impressionnée ni impressionnable. « Tu vas rire mais si. Bon y a les autres aussi, les deux sœurs et l’autre frère, lui c’est pire qu’un connard. Ils sont tous ici, mais bon, t’vois j’ai mon p’tit préféré. ‘Fin on s’en fout, l’est allé trop loin et j’compte pas retourner à leurs putains d’repas d’famille où tout le monde se déteste autour d’un plat de lasagnes... » Yummy, des lasagnes. Mama Etherstone, la mère de son voisin en faisait des délicieuses. Combien de fois elle a fini avec des robes tâchées à la sauce tomate devant son empressement à finir son assiette ? Elle n’a jamais compté mais Aurora a beaucoup soupiré. « En clair, c’est l’amour fou. » Elle pourrait presque dire une famille normale mais quelle famille l’est réellement de toute façon ?
« Bon, du coup, c’est ton dernier mot, tu m’envoies crever dans un caniveau ? Juste pour être sûre hein... » Birdie hausse de nouveau les épaules avec une expression(faussement) désolée au visage. « T’entends ça ? Le silence. Est–ce qu’une Porsche est silencieuse ? Je crois pas. Donc je suis sûre autant que tu peux l’être. » Un peu dramaqueen sur les bords, comme elle en somme. « Moi c’est Ana au fait. Et toi, t’as un nom ou j’continue à t’appeler mentalement la rugbywoman folle ? » Birdie se détache du véhicule en souriant. « Birdie. Je suis sûre que même le caniveau te suppliera de pas aller le rejoindre. » La Cadburn tapote l’épaule de la jeune fille. « Essaie de pas crever ce soir. J’ai vraiment très très envie de conduire la bagnole de ton frère. » Elle lui fait un clin d’œil avant de s’éloigner, avant de se retourner et de marcher toujours à reculons. « Et si je vois une trace sur mon van, je saurais que c’est toi. Un deal est un deal ! » Birdie aurait presque confiance puisqu’elle finit par tourner le dos pour retourner dans l’appartement. Où la fête continue. Finalement, c’est peut–être elle–même qui va y dormir, dans son van, cette nuit.
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