| | | (#)Lun 10 Aoû 2020 - 18:11 | |
| C'est un grand pas que je fais là, que d'accepter de dormir chez elle juste pour dormir chez elle. C'est une nouvelle étape, et j'ai l'impression que je me sens plutôt prêt à la franchir. Je crois que je suis un peu en train de laisser tomber mes barrières, que je m'aventure petit à petit dans quelque chose qui ressemblera vraiment à une relation. Je sais pas si j'en ai vraiment envie, mais je sais que j'ai pas envie de foirer avec Noa à nouveau. Je dirais pas que j'ai eu peur de la perdre, mais un peu quand même. C'est juste que ce genre de connexion est si rare, c'est pas commun et ce serait vraiment dommage de passer à côté. Et puis, rien ne nous dit que ça aboutira sur quelque chose de sérieux après tout, alors j'essaie, je me dis que j'ai plus rien à perdre, même si j'ai toujours du mal à me dire que je risque de souffrir encore de cette relation.
"J'ai des boules quies !" qu'elle me répond quand je parle de ronfler toute la nuit, et elle m'arrache un petit rire. Elle est déterminée à ce que je passe la nuit ici, et je comptais pas vraiment partir de toute façon. J'avais posé mes couilles, j'avais mis mon ego de côté, j'étais plus à ça près maintenant. "j’prefere les croissants nature aux pains au chocolat, au cas où tu te motive a apporter le petit dej au lit." Elle perd vraiment pas le nord celle-là. "C'est plutôt toi qui vas devoir me secouer pour me réveiller demain matin, j'ai trop donné aujourd'hui, je vais être épuisé pour le reste de la semaine là." Trop tôt pour rire de ce qui s'est passé ? Je sais pas, mais je pense chacun de mes mots : ça m'a vraiment coûté beaucoup d'énergie de parler de mes peurs, et ça m'a encore plus coûté d'avouer que j'avais agi comme un connard.
"n’importe qui flipperait, Greg. Et vu tout c'que tu viens de me dire, j'suis sûre que maintenant, tu flippes encore plus qu'avant."
J'ai directement nié quand elle m'avait demandé si ça m'avait flippé tous les défauts qu'elle m'a balancé sur elle, alors que ça m'a pas mal effrayé j'avoue, et je pense qu'elle a dû sentir que j'étais pas très sincère pour le coup. Je hausse les épaules, et essaie de m'en sortir comme je peux en restant vague dans mes propos. "j'te demande de la transparence…" OK, bon déjà, la, c'est un peu raté. Mais je vais quand même pas lui dire que je sais pas comment je réagirais face à ses crises ? Que je sais pas si ça me fera pas flipper quand ça arrivera, et que je vais pas me barrer au premier obstacle ? Je sais pas comment je réagirais en vérité, j'ai pas cherché à me projeter ni à imaginer des scènes qui ne se sont encore jamais passées. Tout ce que je vois, c'est que les fois où j'ai merdé, je m'en suis rendu compte et je me suis excusé. Elle est passée au dessus, et ça, c'est énorme. Alors je sais pas si je vais fuir face à la première contrariété, mais je vais en tous cas faire en sorte de gérer au mieux. "... c'est juste que ça m'arrive de pleurer pour une contrariété, d’être jalouse pour pas grand-chose, d'avoir besoin d’être rassuree… » Et je peux évidemment le comprendre et le concevoir, surtout après ce que je lui ai déjà fait subir. Mais est-ce qu'elle aurait pas un gros problème de confiance en elle aussi ? Parce que tout ce qu'elle me dit, c'est pas anodin. Je sais pas ce qu'il s'est passé dans ses anciennes relations, mais j'ai l'impression qu'elle a gardé de nombreuses séquelles.
Je réponds pas à tout ce qu'elle me dit parce que je sais pas vraiment comment la rassurer, mais j'ai pas non plus envie de faire partie de ces connards qui l'ont baladée à droit et à gauche (lol), alors je m'autorise à lui demander si j'appartiens a la même catégorie qu'eux. "On va dire que c’est pas comparable. Mais que ça m'fait juste flipper pour l’après." Du fait que je sache pas comment faire pour m'engager avec elle ?"j’aurais tout fait pour mon ex." Ah, il y avait donc bel et bien une histoire d'ex dans tout ça. "J'lui ai fais la promesse que c’était ok pour qu'il aille voir ailleurs s'il en avait envie. Et l’erreur c'est qu’à aucun moment j’avais envie de ça. Qu'il a pas su l'entendre quand je suis revenu sur ma promesse et qu'il s'est jamais arrêté…" Aoutch. Dans quoi tu t'es embarquée Noa... On risque de pas s'en sortir tous les deux si on part sur cette pente non plus, parce que c'est pas moi qui dirais les choses telles qu'elles sont, il va falloir que je travaille sur la communication, et ça pourrait peut-être être un bon exercice d'être avec Noa finalement. "j'aime l’exclusivité…" Elle a l'air touchée par tout ce qu'elle raconte, comme si elle se deversait d'un poids en me parlant. Elle m'avait dévoilé les raisons de ses craintes, les raisons de ses potentielles crises, et j'avais envie de la protéger. Je remets une mèche derrière son oreille et laisse mes doigts glisser jusqu'à son menton pour le lui relever afin qu'elle me regarde dans les yeux. "Je suis désolé de t'avoir blessée." que j'avoue une nouvelle fois, je déteste m'excuser et pourtant avec elle, je ne fais que ça. "Je ferais en sorte de ne plus te décevoir." Est-ce au moins possible ? "Et ça va peut-être t'étonner, mais j'aime l'exclusivité aussi." Je l'avais pas vraiment montré de la bonne façon en allant coucher avec Sienna, mais on n'avait rien défini du tout Noa et moi sur notre relation. Là, c'est différent.
Ma main caresse sa joue avant de la descendre sur son dos pour l'attirer vers moi afin que l'on se rapproche davantage. Elle est à califourchon sur moi, mais j'ai besoin de l'avoir encore plus près. Je remonte à nouveau mes mains pour dégager son visage, et m'approche doucement pour lui déposer un baiser sur les lèvres, avant que mon estomac ne gronde. "J'ai faim." Comme si elle l'avait pas entendu. |
| | | | (#)Lun 10 Aoû 2020 - 19:37 | |
| "C'est plutôt toi qui vas devoir me secouer pour me réveiller demain matin, j'ai trop donné aujourd'hui, je vais être épuisé pour le reste de la semaine là." J’avais cru comprendre qu’il avait fait un bel effort en venant vers moi et j’avoue que si dans un premier temps j’avais rejeté son pas vers moi, maintenant j'me rendais compte que ça avait pas été simple pour lui et que vraiment, ça devait lui tenir a cœur. J'me demande ce qu'il a pensé quand j'suis partie du salon de thé de Sienna, ce qu'il a pensé ces deux derniers jours et qu'est ce qui l'a vraiment décidé a venir me voir. Il savait que je travaillais a l’association Beauregard et y était venu me chercher sans doute en sachant que j'ferai pas de vague si y avait mes collègues et que devant un public j'aurai de toutes façons pas pu lui coller un giffle. Mais le voir débarquer tout à l’heure ça m'a retourné. J'avais juste envie de le voir partir et en même temps juste envie de venir me glisser dans ses bras. J'me demande pourquoi y a pas des histoires de cœur qui peuvent juste se dérouler normalement. Pourquoi y a toujours des écorchés sur ma route et pourquoi j'suis toujours obligee de fondre pour eux… « j'vais te secouer t'en fais pas. » je hoche la tête déterminée. « si c'est moi qui te sers le petit dej et en petite tenue, j’suis sûre que tu seras au garde a vous directement » lui et pas que d’ailleurs. On va flipper ensemble, on va apprendre a se faire confiance ensemble, on va avancer ensemble. J'sais pas pourquoi j’ai tendance a toujours croire que cette fois c'est la bonne, que cette fois, on pourrait construire des projets, voir loin et a chaque fois, rien. A chaque fois y a même pas l'temps de penser a quelques chose de concret. J'connais Greg depuis quelques mois, je sais pas quelles sont ses aspirations, s’il a des projets en tête, si ça se trouve il va me dire qu'il a envie d’ailleurs, que dans trois mois il quitte Brisbane ou l’Australie, peut être qu’il va m'annoncer qu'il a pas envie de se projeter, qu'il vit au jour le jour et advienne que pourra. En soit c'est pas si mal, mais j’espère que tôt ou tard il sera aussi capable de se dire que ses projets il voudra aussi les partager. Je m'emballe pas, j'suis lucide sur l’état de notre relation. On se connaît a peine, on vit et on partage des moments basés sur des ressentis, sur cette fameuse connexion qui nous fait vibrer et qui m'fait sentir bien et mal a la fois. Cette connexion qui me fait frissonner et qui m'apaise aussi. Cette connexion qui m'attire vers lui,qui me donne envie d'y croire. Je l'observe, y a pas un centimètre de son visage qui passe pas au crible de mon analyse… il a le visage un peu marqué, plus âge que moi de quelques années, il a quelques petites cicatrices ici et là,j'me demande un instant si c'est les traces d'une adolescence cruelle ou si c'est la vie qui a été moins sympa avec lui. J'me demande s’il a toujours eu cette petite étincelle dans l'regard. Si sa mâchoire a déjà eu mal, s'il s'est déjà pris quelques coups…"Je suis désolé de t'avoir blessée." Je reste silencieuse, touchée par sa sincérité que je ressens. Je pose mes mains sur son visage et le caresse doucement, tendrement. Passant mes doigts dans ses cheveux, sur son front, ses joues et son menton."Je ferais en sorte de ne plus te décevoir." j'avais envie de lui dire que seul l’avenir nous le dira, mais il faisait l'effort d'essayer et j’avais pas envie de le casser "Et ça va peut-être t'étonner, mais j'aime l'exclusivité aussi." Ça m'fait doucement sourire, c'est presque rassurant et j'allais partir du principe que cette erreur de parcours n'allait alors pas de reproduire. J'me demande s'il a des nouvelles de Sienna. Si elle va bien, si elle est pas trop mal a l'aise, faudrait que je l'appelle… « on est sur la même longueur d'onde alors… » j’espère sincèrement. Son baiser me fait du bien, me réchauffe le cœur et m'apaise aussi. Je souris contre ses lèvres en entendant son ventre crier famine. « j'ai faim. » ah bon ? Je l'embrasse une derniere fois avant de me reculer. « j'peux cuisiner un truc… » j’étais pas la meilleure cuisinière qu'il aurait croisé sur sa route mais j'avais le mérite de faire une bonne sauce au curry pour manger avec n’importe quoi. Pâte ou riz, poisson ou poulet. J'sais pas ce que j’ai en réserve, j'me lève pour aller voir a la cuisine. « t'aime les plats épicés ? ». C'est toujours mieux de demander quand même. « butter curry et … » j'ouvre les placard pour voir ce que je peux lui proposer. « spaghetti… et j'dois avoir du poulet au frigo. » j'le regarde toujours sur le canapé. « ça te va ? » C’est pas du grand art mais j'allais pas lui promettre des talents culinaires que j’avais pas. |
| | | | (#)Mar 11 Aoû 2020 - 23:35 | |
| « j'vais te secouer t'en fais pas. Si c'est moi qui te sers le petit dej et en petite tenue, j’suis sûre que tu seras au garde a vous directement » Moi, et pas que moi d’ailleurs (coucou popol). L’image de Noa en sous-vêt me plait plutôt bien, et j’ai tous les souvenirs de la dernière soirée qui me revient en tête. Sacrée soirée quand même. Mais j’ai pas vraiment le temps de m’y attarder, les sujets sérieux sont vite remis sur table, et il faut que je la rassure. Je le fais plutôt pas mal d’ailleurs, je crois ? C’est que je deviendrais presque doué pour me sortir des situations compliquées. « on est sur la même longueur d'onde alors… » Je hoche la tête, l’embrasse, et ça y est, les problèmes sont envolés. Mon estomac gronde, Noa le remarque (qui ne le remarquerait pas en même temps ?), et elle me propose de me cuisiner un truc. C’est la perfection ce petit bout de femme ? Pas rancunière, sexy, et puis elle prend soin de moi. Pourquoi est-ce que je suis allé voir ailleurs déjà ? Je réponds à son baiser, souris, et hausse les épaules. « Si tu comptes pas m’empoisonner, ça me va. » Elle se lève pour aller en cuisine, mes cuisses sont toutes nues maintenant qu’elle est plus sur moi. Elle cherche dans ses placards, et je veux pas m’imposer dans son inspiration, alors je reste bien sagement assis dans son canapé.
« T’aimes les plats épicés ? » « Epicés comment ? Parce que tout ce qui est piment et tout, c’est compliqué. Je suis un petit blanc qui mange plus souvent fade qu’épicé moi. « Butter curry et… spaghetti… et j'dois avoir du poulet au frigo. Ca te va ? »
Elle se fait quand même bien chier pour moi, moi j’aurais juste commandé thaï. Je hoche la tête quand son regard croise le mien, et me lève enfin pour la rejoindre. Elle a déjà sorti les ingrédients et mis l’eau à bouillir, mais je me place derrière en entourant sa taille de mes bras pour faire genre de m’intéresser à ce qu’elle fait. Elle finit par m’ordonner de couper le poulet, et je m’exécute, trop soucieux de continuer dans ma lancée et de bien faire. Après une dizaine de minutes, quelques bisous échangés et des mains posées sur les hanches/dos/ventre/bras à chaque fois qu’on se déplaçait, tout est sur le feu. « On mange où ce soir ? A poil sur ta terrasse ? » que je lui demande, la malice dans mes yeux, faisant référence aux derniers instants passés dehors lors de notre dernière nuit ensemble. |
| | | | (#)Mer 12 Aoû 2020 - 0:08 | |
| Je réponds rien à sa nouvelle remarque provocante, laissant alors la réponse en suspens et l’interprétation à sa guise. Peut être bien que ma mission première fût de l’empoisonner, petite vengeance personnelle après tout ce cinéma que je venais de faire pour recoller les morceaux. J’avais les ingrédients nécessaires à ma préparation, ma petite fierté de faire à manger pour lui, j’avoue. J’aurais pu nous faire livrer, c’est vrai que j’ai tendance à avoir toujours la flemme, à être fatiguée et à choisir la facilité. Qu’avec les applications au bout des doigts, c’est toujours plus simple, toujours plus rapide. Mais j’avais envie de faire cet effort pour lui, comme un regain n’énergie, comme si j’avais déjà tout oublié. J’étais cruche, j’étais déjà bien trop accroché à lui pour continuer à le faire ramper, enfin, si j’avais même essayé de le laisser ramper, on n’en serait même pas là. J’avais aucune volonté, je n’écoutais jamais ma raison et laissait toujours mon cœur l’emporter alors qu’il serait bien plus sage de laisser passer toutes ces émotions, de laisser redescendre les tensions. Bien qu’elles étaient toujours présentées, elles m’animaient davantage. Sentiment contradictoire, j’étais encore pleine de rancœur mais à la fois pleine de satisfaction. Toujours dans son canapé – mon canapé – Greg se décidait enfin de me rejoindre. Alors que je ne l’avais pas invité à le faire, je me voyais pourtant déjà avec ses mains qui m’accompagnait, son corps derrière moi, m’enrobant de sa chaleur. Et ce que j’avais en tête se passa à l’instant. Ses bras qui s’enroulent autour de moi, son souffle chaud dans mon cou, mon dos recouvert de sa chaleur. J’ai un sourire béat sur le visage, je cambre ma nuque pour épouser parfaitement le creux de son épaule et profite juste de l’instant de sa présence. Dès lors qu’il s’approche, dès lors qu’il me touche, j’ai plus aucun soupçon et c’en est même effrayant. J’lui donne des ordres, il exécute, il bronche même pas et ca m’fait sourire juste qu’il accepte de m’aider, qu’on fasse la cuisine tous les deux. C’est con, j’ai jamais fais ça avant. Ca m’fait juste plaisir. « On mange où ce soir ? A poil sur ta terrasse ? » « Ah, j’t’ai pas dis. » j’hausse les épaules, lui faisant face. « Y a plus rien pour s’cacher, le proprio a tout enlever. » une petite moue sur mon visage se dessine. « Mais… on peut quand même y aller, on peut quand même se mettre à poil et on peut quand même montrer à tous mes voisins que mon mec c’est l’plus sexy. » j’avais oser dire « mon mec ».. J’attends sa réaction j’attends qu’il s’indigne. « je plaisante. » ca m’fait rire. « Ils sont toujours là. » pas les voisins « les brises vue. » je me penche vers la casserole où le curry chauffe doucement. « On a cinq minutes devant nous. » et alors que j’arrache un Nième baiser de ses lèvres, je tends ma main vers le placard pour en ouvrir la porte. « Cinq minutes pour aller mettre la table et pour dé-bouchonner une bouteille de vin ! » je sors assièttes et couvert, je sors la bouteille. « pile à la bonne température, comme si, elle avait deviné qu’elle serait ouverte ce soir pour une bonne occasion. » bouteille ouverte, j’attendais qu’il file pour apporter les couverts à l’étage pour nous servir deux verres. Le feu coupé, tout était dans des saladiers et prêt à être monté et servis. « T’es pas encore à poil ? » que je demande, alors qu’il est sur le balcon de ma chambre. « T’as vérifié ? » ca m’fait rire, j’suis sûre qu’il s’est demandé si j’plaisantais jusqu’à arriver ici.
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| | | | (#)Ven 28 Aoû 2020 - 12:46 | |
| J’envisageais pas sérieusement aller bouffer à poil dehors, mais apparemment, ça n’aurait pas dérangé Noa, et je suis assez mitigé quant à sa réponse : j’avoue que j’ai pas vraiment été très à l’aise la dernière fois, mais c’était une expérience assez agréable, d'avoir les couilles qui se baladent en liberté. La différence, là, c’est qu’il fait beaucoup plus froid qu’au mois de mai, et je suis pas sûr que d’aller s’exposer à 10°C tout nu soit vraiment une bonne idée. Je hausse les épaules, finalement indifférent à sa réponse. « On peut quand même manger à poil, mais à l’intérieur, ça marche aussi. » Ca m’évitera de regarder sur tous les côtés toutes les trente secondes pour m’assurer qu’il n’y a vraiment aucun voyeur. Elle réagit pas tout de suite à ma remarque, trop occupée à essayer de trouver une alternative pour quand même aller bouffer à poil sur sa terrasse : « Mais… » Oh non, elle va quand même pas me dire que ça la dérange pas non plus ? « on peut quand même y aller, on peut quand même se mettre à poil et on peut quand même montrer à tous mes voisins que mon mec c’est l’plus sexy. » Son mec ? J’ai donc officiellement l’étiquette du petit ami ? Je toussote exagérément en riant tout en me frottant le crâne, je sais pas trop quoi penser de cette appellation. Ca m’a quand même enrobé le cœur d’une douceur trop peu ressentie ces derniers temps, et j’arriverai presque à en oublier la peur qui est toujours présente au fond de mes entrailles. Mais du coup, je sais pas trop quoi répondre, je sais pas si elle attend que je rebondisse sur le fait qu’elle m’ait appelé son mec, ou si je dois juste me raccrocher à l’image qu’elle a de moi pour relancer sur une vanne toute pétée. « Evidemment que je suis le plus sexy, pas besoin qu’ils me voient à poil pour le savoir. » Bon, apparemment, j’ai opté pour la deuxième option. « je plaisante. » Quoi, je suis pas le plus sexy ? Elle va me vexer. « Ils sont toujours là. » Qui ? Les voisins ? « les brises vue. » AH. Quand elle m’aura tout dit aussi celle-là. Je lâche un rire de soulagement pendant qu’elle prend plaisir à se moquer de moi. « T’es pas drôle », que je dis finalement en secouant la tête de droite à gauche, un sourire cependant tracé sur mes lèvres.
« On a cinq minutes devant nous. »
Elle rapproche ses lèvres des miennes pour m’embrasser, et je crois comprendre où elle veut en venir. Je souris contre ses lèvres, pose mes deux mains sur le plan de travail derrière pour l’emprisonner et colle mon bassin contre le sien. Et alors que je m’apprête à l’embrasser plus fougueusement, je la sens se tendre pour ouvrir le placard. « Cinq minutes pour aller mettre la table et pour dé-bouchonner une bouteille de vin ! » Elle s’échappe de mon emprise, ma tête retombe en avant en rebondissant et je soupire. Elle a vraiment décidé de jouer avec moi ce soir. Elle sort les assiettes et les couverts, et se saisit de la bouteille pour l’ouvrir. Je la regarde faire, sourire en coin face à son enthousiasme et à son regard malicieux, elle sait l’effet qu’elle me fait et elle s’en amuse. « Tu veux jouer à ça ? Bien. On va jouer madame. » Je récupère la vaisselle pour monter mettre la table, profite de son absence pour chercher une capote dans son tiroir afin de tout avoir à porter de main le moment venu, mais c’est sur une paire de menottes que je tombe. Je croyais qu’elle aimait pas les flics ? Ca a pas l’air d’être le cas au lit. Pourtant, la dernière fois que je lui ai mis les mains derrière le dos alors qu’on était à poil, elle avait pas été très réceptive. Peut-être que c’était la façon de faire, peut-être qu’elle aime bien les menottes. Dans le doute, je les glisse sous l’oreiller pour tester plus tard, si je la sens emballée, j’hésiterai pas à l’attacher pour qu’elle comprenne qu’il y a des conséquences quand on se moque de moi. J’entends ses pas dans les marches, et je me précipite vers la table pour disposer les couverts et les assiettes en vitesse avant de sortir sur le balcon, en toute impunité.
« T’es pas encore à poil ? » Je me retourne, sourcil haussé. Elle voulait vraiment manger à poil dehors ? « T’as vérifié ? » qu’elle continue en riant, mais c’est qu’elle cherche vraiment ce soir. « J’ai cru voir un œil dépasser, du coup j’ai pas osé enlever mes fringues, le gars aurait pris peur face à autant de beauté d’un seul coup », je rétorque, avant de me placer derrière elle pour poser ma tête sur son épaule pendant qu’elle pose les plats sur la table. « Hmmm, ça sent bon. J’ai hâte de voir si j’aurais la chiasse à cause du curry. » Le glamour avant tout, ne l’oublions pas. Mes mains sur ses hanches, j’impulse le mouvement pour qu’elle se retourne face à moi. « Merci » que je souffle, posant mon front contre le sien, puis laissant mes lèvres effleurer les siennes d’un doux baiser. Je la repousse doucement pour aller tirer sa chaise afin qu’elle s’y asseye, le geste de révérence appuyant mon attitude de gentleman, et sers les plats. Les sujets fâcheux ne reviennent pas, elle me parle de ce qu’elle a fait pendant ce mois-ci et je lui raconte les mésaventures de ROA, on dîne sans que je ne me plaigne du plat qui est beaucoup trop relevé pour mes papilles, et je râcle même le fond du saladier pour lui montrer à quel point j’ai aimé son plat. Je ne sais pas vraiment comment le reste de la soirée va se dérouler, si ce soir sera le premier soir où on couchera pas ensemble et où on ne fera que dormira, mais pour l'instant, j'ai l'impression qu'elle est plutôt décidée à me donner ma chance. Alors mon sourire ne quitte pas mes expressions faciales, j'apprécie qu'elle veuille toujours de moi malgré tout. |
| | | | (#)Ven 28 Aoû 2020 - 13:30 | |
| « Evidemment que je suis le plus sexy, pas besoin qu’ils me voient à poil pour le savoir. » J’voulais juste le tester, parce qu’il était revenu lui, il était venue vers moi pour venir se racheter, pour se faire pardonner et pour tenter quelques chose. J’avais accepté, j’avais même accouru, c’était il y a quelques heures, moins de deux mêmes. Et dire que j’étais déterminée à plus jamais lui adresser la parole, à le ghoster à mon tour – si j’peux dire ça, c’était juste dans l’optique ou il tente de me recontacter – mais puisqu’il avait décidé de venir en personne. Puisqu’il avait cherché la confrontation et que j’étais bien plus forte derrière un écran de téléphone qu’en face de lui. Parce que j’avais jamais pensé être si touchée et j’avais jamais pensé qu’il me manquerait tant. Son absence durant ROA, je m’y étais faite finalement, je pensais à lui, j’étais contente de pouvoir le revoir au fur et à mesure que les journées et les semaines passaient, mais j’avais pas pensé que de savoir qu’il avait couché avec une autre femme allait autant me percuté. J’avais pas imaginé une seule seconde que j’allais être si triste et en colère, que j’allais en vouloir à la terre entière à cause de lui. Mais maintenant qu’il était venu à l’association pour me demander une dernière –encore une – chance, franchement, il allait devoir un peu assumer, parce que je m’étais littéralement jetée sous les roues de sa voiture –me demandant encore pourquoi j’avais fait ça… - et que là, le retour en arrière n’était plus possible. Même si je m’en voulais presque de lui avoir rendu la tâche si facile, mais à trop jouer avec le feu, ça peut devenir dangereux. Ça aurait pu être une occasion de vraiment le laisser filer de ne pas le retenir et de le laisser mariner. Après tout, je ne le connaissais pas tant et je ne savais pas de quoi il était vraiment capable… Mais j’étais prête à en découvrir davantage sur lui. Pas peu fière de mon petit jeu, alors que le plat continue de mijoter un peu, je lance mes commandements. Assiettes, couverts, je pose tout entre les mains de Greg et lui somme d’aller poser tout ça en haut, je le rejoindrai ensuite avec le plat chaud entre les mains. Alors que la table est mise, je dispose les derniers éléments pour que ce soit parfait. « J’ai cru voir un œil dépasser, du coup j’ai pas osé enlever mes fringues, le gars aurait pris peur face à autant de beauté d’un seul coup » je ne manque pas de lever les yeux au ciel face à tant d’aplomb et un sourire étire largement mes lèvres, amusée et surtout charmée La tête de Greg vient se loger sur mon épaule et je m’arrête un instant. « Hmmm, ça sent bon. J’ai hâte de voir si j’aurais la chiasse à cause du curry. » virevoltant face à lui, je me décale aussitôt de lui et me permet une tape sur son torse. « T’es pas serieux ! » le glamour, le sexy, tout ça, on y était plus du tout là. « En fait, c’est pas ton charme qui a fait fuir le voisin, t’as du lui faire peur ouais ! » bon, ca m’fait doucement sourire quand même, qu’il soit sans filtre comme ça, confiance fois milles, c’est ca ? Ca m’va. J’accepte quand même son baiser et j’ai pas du tout envie de le repousser tant ca fait du bien à chaque fois que ses lèvres sont posées sur les miennes. Le repas se termine et Greg a fait honneur au seul plat que j’étais capable de faire sans que ca ne crame, sans que ce soit trop salé ou pas assez, le seul plat dont j’étais a peu prêt fière à chaque fois et il fallait que je m’essai à autre chose pour éviter de faire toujours la même chose et le faire fuir à force. J’allais prendre des cours avec Cameron tiens. « J’suis ko. » c’est vrai, franchement, la journée m’a tué, il m’a tué, y a eu beaucoup trop d’émotion pour mon petit corps aujourd’hui et là, j’ai juste envie de prendre sa main, de le tirer avec moi dans le lit et de sentir ses bras – poilus – se glisser son mon ventre en me tenant contre lui. « On débarrassera demain. » ca m’dérange pas que tout reste sur la terrasse, y a pas de risque qu’il pleuve cette nuit et c’est pas deux assiettes sales et un plat –qui a l’air presque propre tellement Greg a laissé aucune trace de son passage – qui vont déranger. Ca peut rester là. J’entre à l’intérieur, et va me poser sur le lit sans attendre – mais c’est une assez mauvaise idée parce que je ne suis ni démaquillée, ni dessapée et que là, j’suis tellement fatiguée que j’aurai plus envie de me relever ensuite. Je prends un oreiller pour venir le coller sous ma tête et je vois un préservatif et des menottes… mes menottes posés sur le matelas et je suis a peu prêt certaine que c’est pas moi qui les ai mis là. Mon regard se dirige vers Greg, interrogateur. « T’as des projets ? T'as trouvé ma cachette, déjà? » que je lance amusée, il avait fouillé ou je rêve?
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