| rollercoaster (wyriane #1) |
| | (#)Jeu 13 Aoû 2020 - 0:17 | |
| Pas de réponse à mon dernier texto, je m’en formalise pas. Les trois premières heures, en tout cas. C’est son jeu favori à Ariane, de mute son téléphone, de lire les messages sans y répondre. C’est assuré qu’elle cherche à jouer avec mes nerfs. J’ai peut-être légèrement abusé lorsque j’ai sous-entendu que son nouveau flirt était bon pour la maison de retraite. La langue bois n’existe pas dans notre famille. Si elle a su se confier à moi dès le départ, j’ai directement su lui faire part de mes doutes. Je ne devrais pas juger ça. Elle est assez grande pour faire ce qu’elle veut de sa vie. Sur le papier. En réalité, je suis l’aîné, je me dois de tout surveiller. Cynique ironie, quand on sait que je ne supporte pas la moindre remarque de sa part au sujet de ma propre relation Tenter, soit-il que l’on puisse encore appeler cela une relation. L’hôpital qui se fout de la charité et tout ça.
Les heures tournent et toujours aucun message de sa part. Qu’importe son degré d’énervement envers ma personne, elle finit toujours par répondre Ariane. Une insulte, un smiley, n’importe quoi, mais une réponse malgré tout. Ce silence radio me laisse incapable de me concentrer tant, je voudrais la harceler. Un appel et j’atterris sur messagerie. Rien de tout cela n’est habituel.
La seconde d’après mon téléphone qui sonne. Numéro inconnu, je décroche sans réfléchir. « Monsieur Parker ? » Mon cœur qui s’arrête tandis que je prononce une réponse inaudible. « Bonjour Monsieur, votre sœur Ariane Parker a été admise aux urgences de l’hôpital Saint Vincent suite à un accident de la route. » Je n’entends plus rien à ce moment-là. Pas même l’infirmière qui me rassure sur son état. Déjà, je cherche mes clés, déjà j’ai un pied sur le palier, une chaussure en moins, le blouson enfiler de travers.
C’est en trombe que je me présente à l’accueil de l’hôpital après avoir transgressé à peu près toutes les règles de conduite existante. « ELLE EST OÙ ? » que je hurle sur le premier personnel soignant que je croise. On m’emmerde avec des questions quand tout ce que je veux, c’est voir ma sœur. Je dois négocier, hausser le ton encore une fois, avant que l’on me donne un numéro de chambre. 623. L’ironie me fait lâcher un rire nerveux alors que déjà je cours dans les couloirs. Une vieille infirmière me rend, je lui envoie un doigt d’honneur.
« La voiture s'est finie pour toi ! » Essouffler tout en tentant de paraître autoritaire, je m’arrête devant le lit de ma sœur. Elle est allongée, l’air fatiguée, le teint pâle et surtout des pansements de partout. « Avec ton épave de merde là aussi. » Je vais jeter sa caisse à la casse, j’en ai plus rien à foutre du sentimentalisme de roadie. « Comment tu te sens ? » toujours demander sur le même ton alors qu’au fond, tout chez moi déteste la voir dans cet état.
@ariane parker |
| | | | (#)Jeu 13 Aoû 2020 - 20:18 | |
| « ELLE EST OÙ ? »
Je l'entends arriver avant même qu'il apparaisse, le con, l'idiot, l'imbécile de bâtard que je n'avouerai jamais avoir espéré à ce point voir tourner le couloir à toutes les fois où j'entendais des gens se presser sur le passage longeant ma chambre, des voix se hausser de menaces et d'autres pointes de rage. Je le déteste d'entrer en trombe et sur ses grands chevaux à se croire tout permis et surtout à me faire la leçon quand il sait rien de rien, presque autant que je me déteste d'être la cause du rictus très clair de panique que je vois se loger indiciblement sur son visage.
« La voiture s'est finie pour toi ! » « Et la course c'est fini pour toi me fais pas une attaque Wyatt j'ai pas la patience de le gérer. » ma voix tend vers la pique, vers la moquerie de bas étage devant son air essoufflé et son visage qui l'est tout autant. Et ça va, tout va, si on en oublie à quel point les mots sortent difficilement de ma gorge, le prochain toujours un peu moins rauque que l'autre qui suit. « Avec ton épave de merde là aussi. » si mon soupir arrive facilement à le décoiffer, c'est strictement parce qu'il s'est jeté à mon chevet comme le grand frère lourd et désespéré qu'il est en de telles circonstances. J'fais la maligne, mais s'il était à ma place je serais encore pire. « Calme tes ardeurs c'était pas ma voiture. » c'était celle de Saül et quand Wyatt aura fait 1 + 1 je suis pas certaine que d'avoir avancé aussi aisément l'information soit une si bonne chose que ça. Passons.
« Comment tu te sens ? » « Dashing. »
Mes paupières battent la mesure, la toux qui remontent à cause de l'effort de m'être redressée gâche tout. Je suis sûre que j'ai l'air minuscule et inutile dans mon lit recouvert de couvertures aussi lasses et éparses que le sont mes cheveux. Ça me fait bien plus chier qu'avoir à m'expliquer à mon frère qui ne prendra pas la moindre miette de sarcasme qui suivra. Il ne prendra déjà pas les précédentes. « J'ai une hanche cassée et deux côtes aussi. » les faits, toujours, d'abord et avant tout. Qu'il sache où m'envoyer une baffe s'il en a besoin pour évacuer. Je sais que si les rôles étaient inversés ce serait bel et bien ce que je ferais moi. « Et ils ont fait des prises de sang. Je suis enceinte. » une baffe, je disais?
@wyatt parker |
| | | | (#)Dim 30 Aoû 2020 - 16:14 | |
| Il me paraît interminable le trajet entre l’accueil et la porte de sa chambre. Tellement que j’ai le temps d’imaginer le pire une bonne centaine de fois, passant par tous les scénarios les plus improbables, mon imagination d’écrivain qui subitement fonctionne à merveille. Je ne saurais pas faire sans elle. C’est l’unique conclusion qui revient en boucle alors que je déboule en trombe dans sa chambre. « Et la course c'est fini pour toi me fais pas une attaque Wyatt j'ai pas la patience de le gérer. » « T’es pas si agonisante que ça, je peux repartir. » Bien sûr que je suis obligé de répondre sur le même ton qu’elle. On ne sait pas faire autrement quand en réalité, je n’ai jamais été aussi soulagé qu’elle me prenne la tête dès mon arrivée. Elle pourra se plaindre autant qu’elle veut demain, en attendant, je reprends mon rôle, celui que j’ai endossé il y a trente et un an de ça que je ne quitterai pas, malgré les disputes, les insultes et autres. « Calme tes ardeurs c'était pas ma voiture. » Je n’enregistre rien tant, mon regard est en train de scanner la moindre parcelle de son corps. Je déteste la voir se noyer dans ce lit trop grand, son teint matchant bien trop avec la couleur horrible des draps.
« Dashing. » « Avant t’étais pâle maintenant t’es translucide. »
Je cache mon inquiétude derrière un brin d’humour quand en réalité, c’est la panique à bord. « J'ai une hanche cassée et deux côtes aussi. » Objectif premier : trouver le connard qui lui a fait ça, lui casser la hanche, quelques côtes, en ajoutant en prime le nez et chaque doigt de ses mains de merde qui ne savent pas tenir un volant. « Et ils ont fait des prises de sang. Je suis enceinte. » « Très drôle. » En rien, elle ne plaisante ma sœur, je le vois dans son regard. Et c’est là que tout s’assemble dans un coin de mon crâne. « T’étais avec ton vieillard ?! » Ça bouille de l’intérieur. « C’est lui qui t’a fait ça ? » que je gronde sourdement réalisant que jamais elle n’avait conduit, mais qu’il était responsable de tout. « Je vais le buter ! » la seule conclusion évidente.
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| | | | (#)Lun 31 Aoû 2020 - 22:23 | |
| « Avant t’étais pâle maintenant t’es translucide. » « Toi par contre t'es toujours bien stable sur tes niveaux de chiant, bravo. »
À blague de merde retour de merde et puis voilà, on reprend nos marques comme si mon corps n'était pas recouvert d'ecchymoses et que simplement me redresser dans les coussins me donnait pas l'impression d'être en phase terminale tant les tubes branchés à mes bras et les machines centrées sur mon pouls font un boucan de malade.
L'autre boucan, c'est celui qui doit avoir lieu dans sa tête quand je lui étale les faits avec le plus de calme dont je suis capable. S'il m'a appris un truc Wyatt, parmi des tas d'autres, c'est de jamais montrer à qui que ce soit qu'on est atteint. Toujours mieux de miser sur le trop zen - l'effet de surprise quand tu éclates des dents ou que tu casses des doigts est mille fois mieux après. « Très drôle. » il grince des dents, je roule des yeux. « Avoue hen, la blague du siècle. » s'il pensait que j'allais faire de l'histoire un poisson d'avril il se met le doigt dans l'oeil si creux qu'il s'en arracherait le nerf optique. Roh allez, souris tonton. Quel casseur d'ambiance.
« T’étais avec ton vieillard ?! » ta gueule vous êtes de la même génération #okboomer. « C’est lui qui t’a fait ça ? » qu'il essaie de me casser quoi que ce soit volontairement Saül, juste pour que je puisse me marrer de le voir tenter de, monsieur "J'ai fait du judo". « Je vais le buter ! » évidemment, un autre sur la liste infinie du Death Note de la famille.
« Tu vas buter personne Wyatt. » oh que je suis lasse de la réalisation. Parce que s'il bute Saül moi, faut que je fasse pareil avec sa conne pour égaliser les comptes et on en finira jamais de se venger tous les deux en tuant tous ceux qui évoluent autour de l'autre. « Sauf p't'être le gars de garde, il m'a pas apporté les magazines à potins que je lui ai demandés, le service ici est merdique, je demande à être remboursée. » ça, c'est une tentative de drapeau blanc. Ça, c'est moi qui lui donne quand même quelqu'un à se mettre sous la paume s'il a envie de passer un peu de rage, de stress, d'angoisse et de colère pour nous deux. On en a besoin.
« C'était pas prévu mais on va gérer. On gère toujours. » et on a besoin que je le dise, ça. De l'entendre aussi. Le on, il est pour nous deux. Même si Saül m'a dit qu'il voulait être là peu importe ma décision, même s'il l'a dit et que je l'ai cru, ce serait mal me connaître de pas savoir que je m'attends au pire, toujours. La seule variable constante dans ma vie, ça a toujours été Wyatt par contre. Donc ouais, on va gérer. On l'a toujours fait. |
| | | | (#)Mer 2 Sep 2020 - 22:24 | |
| « Je travaillerai depuis là-bas. Non, ça ne sera pas gênant. Non, ce n'est pas négociable non plus. » Saül revient du bureau, là où il a fait un saut pour arranger des papiers et en récupérer d'autres en vue du voyage. Ariane est saine et sauve, Ariane est bien entourée par le personnel hospitalier. Il n'y a pas à s'en faire, donc. Saül prévoit déjà leur départ, pendu au téléphone depuis qu'il a mis un pied hors de la chambre. Le vol est déjà réservé, la gardienne de la maison prévenue de son arrivée imminente. Tout doit être en ordre lorsqu'ils poseront un pied de l'autre côté de la planète. La bulle que Saül leur imagine sera parfaite pour la convalescence d'Ariane, autant qu'elle sera parfaite pour leur laisser le temps de s'imaginer un futur à deux - à trois, maintenant ? Le bout du monde sera certainement plus tranquille que cette terre qui ne cesse de leur mettre des bâtons dans les roues.
Quand il a raccroché, Saül prend un moment pour trier les chemises cartonnées qu'il tient entre les mains. Ce soir, il commencera à faire leurs affaires. D'ici quelques jours, ils seront partis, quand Ariane sera assez remise pour prendre l'avion. Saül a bien écouté les médecins, leur a fait répéter quatre fois les recommandations. Quand il rentre dans la chambre d'Ariane, il a le téléphone de nouveau calé contre l'oreille et des papiers plein les mains. « Je te rappelle. » Le téléphone est raccroché, de nouveau, Saül ferme la porte derrière lui sans lancer un coup d’œil à la pièce. « C'est tout bon pour les billets, j'ai- » Ses yeux se posent alors sur l'intrus, le type qui se tient dans la pièce et qui n'est pas habillé de l'habituelle blouse des infirmiers. « Vous êtes ? » Le ton froid est de nouveau de rigueur, quand l'intrus ne dit rien à l'italien. La bulle est brisée, soudain. Saül avait oublié qu'il existait des frontières à cette dernière et que lesdites frontières se manifestent quand quiconque se présente autour d'eux. Ariane n'a visiblement pas encore tenté de tuer l'inconnu. Pour qu'il soit là et encore vivant, probablement n'est-il pas une menace.
Saül n'a pas fait un pas dans la pièce que ses yeux se sont fixés à ceux du brun. « Sur le départ, j'imagine. » En complément de la question précédente, une solution franche mais neutre, à peine tranchante. A peine, juré.
@Ariane Parker @Wyatt Parker hiiiiiiii |
| | | | (#)Dim 6 Sep 2020 - 12:56 | |
| « Tu vas buter personne Wyatt. » « Watch me. »
La menace est aisée tant, les nerfs commencent à monter. Il est responsable de sa présence dans ce lit trop grand et trop fade, il paiera le prix de ses attaques. « Sauf p't'être le gars de garde, il m'a pas apporté les magazines à potins que je lui ai demandés, le service ici est merdique, je demande à être remboursée. » Elle tente de faire diversion quand déjà, je me suis perdu bien trop loin de cette chambre d’hôpital, à me demander qui je pourrais bien contacter pour approcher son nouveau jules et tenter de passer pour un mec sympa avant de lui planter un couteau dans le dos. Le gars de la sécurité se prendra un coup de pied en partant, c’est rien de bien compliqué. L’amant, c’est une toute autre histoire surtout que ma sœur est enceinte. Il est marié cet enculé. Je me souviens de ce qu’elle m’a raconté une nuit à l’appartement alors que ses cernes faisaient trois fois le tour de sa tête. Comme si elle n’avait rien appris de la leçon d’avant. Je laisserai pas un autre faiblard rendre ma sœur malheureuse. Levi a pu échapper à mes filets, le deuxième prendra pour lui. C’est ainsi que vont les choses chez les Parker.
« C'était pas prévu, mais on va gérer. On gère toujours. » Mon regard se relève pour croiser le sien. Ce on qui ne rime qu’avec famille, qu’entre nous. Elle-même doute de ce vieux con et j’ose espérer qu’il ne compte pas l’abandonner maintenant, son châtiment n’en serait que plus violent. « Je l’aimerais pas ton mioche. » que je nargue alors que déjà, ma main vient chercher la sienne, serrant ses doigts dans un message qu’elle seule connaît. Je serais insupportable, peut-être, mais je serais là, toujours. Et je serais foutu à la seconde où elle va me coller son bambin dans les bras, mais ça, on n'a pas vraiment besoin de l’évoquer.
J’allais reprendre la parole, retrouver mon sérieux, enfiler mon rôle de grand frère aimant pour une fois quand quelqu’un entre en trombe dans la chambre. Un vieux, cintré dans un costume affreux et au timbre de voix suffisant. Son connard. « Vous êtes ? » Un rire m’échappe, il doit se moquer de moi. Le silence perdure et je sens les doigts d’Ariane qui tente de filer d’entre les miens. Il ne fait pas semblant. Il ne sait clairement pas qui je suis et tout est en train de bouillir avec puissance. « Sur le départ, j'imagine. » Il ne me laisse le temps de rien, prend des décisions pour elle quand il ferait mieux de simplement fermer sa grande gueule. En un seul bond, je me lève. En un mouvement, je lui retourne le bras et plaque sa tête contre le mur le plus proche. « C’est ma sœur que t’a cloué dans ce lit. » Tirer encore un peu sur son bras pour l’entendre gémir. Flirter avec la limite. Encore un peu et l’os craquera. « T'as 30 secondes pour me convaincre de pas te briser le bras. » Rien de ce qu’il avancera ne sera convaincant, mais c’est beau de le laisser croire. |
| | | | (#)Mer 9 Sep 2020 - 3:35 | |
| « Je l’aimerais pas ton mioche. » « Je l’entraînerai à morver dans ton café, t'auras au moins une raison de l'haïr pour vrai. » un battement de paupières et un baiser soufflé pour la forme, et voilà qu'on a presque un terrain d'entente. Il est con et il est lourd et je le déteste quarante fois et quarante autres par jour, mais je tuerais pour Wyatt.
« Je te rappelle. » « C'est tout bon pour les billets, j'ai- » « Vous êtes ? » « Sur le départ, j'imagine. »
Et Wyatt, il tuerait pour moi. Oups.
« C’est ma sœur que t’a cloué dans ce lit. » mon soupir exaspéré se perd à travers celui fort probablement surpris de Saül, et celui aussi agressif qu'agressant de mon aîné qui lui saute au cou comme si c'était la seule façon de faire dans notre monde de primates. « T'as 30 secondes pour me convaincre de pas te briser le bras. » un livre de ma table de chevet part, viser sa tête est devenu inné comme l'est respirer. « 30 secondes blablabla c'est bon les présentations sont faites on se calme le surplus de testostérone. »
Mais il se calmera pas, à sa place je me calmerais certainement pas non plus. Du coup, on tente les grandes mesures bien horriblement pitoyables, beaucoup trop dramatiques. « Sinon je vous jure que je me lève de ce lit et vous êtes pas prêts à entendre mes os craquer aussi fort et aussi mal qu'ils le feront. » lentement mais sûrement je glisse une jambe hors des draps, l'autre la suit quand mon visage se contracte en un rictus de merde que je déteste presque autant que leur impossibilité à se gérer. Ils pourraient être potes le pire, Wyatt trouverait en Saül un allié pour ses manigances de merdeux avec les riches, et Saül trouverait en Wyatt un dude prêt à tuer rien que pour le fun - et lorsqu'il y a besoin. S'ils pouvaient arrêter leurs conneries avant que l'os de ma hanche ne sorte de ma peau, ça serait cool.
- hugs & kisses:
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| | | | (#)Jeu 10 Sep 2020 - 17:35 | |
| Il a reçu un texto de Saül et un d’Ariane. Ils ont eu un accident, et il a autant envie de les tuer tous les deux. Aucun des deux ne sait conduire apparemment et ça l’enrage Yelahiah. Comment ça a bien pu arriver ? Saül est le genre de mec à avoir 15 voitures de luxe dans son garage et il arrive à se crasher au beau milieu du centre ville. Stupide. Il voit Saül de loin qui remonte un couloir alors il décide de le suivre sans s’annoncer, il va sûrement dans la chambre de sa grande soeur donc autant le suivre silencieusement. Il n’est toujours pas à l’aise dans les hôpitaux. Il préférait être médecin plutôt que celui qui rend visite à la famille malade. Il va la tuer, ou lui casser tous les autres os qu’elle ne s’est pas déjà brisée dans l’accident la rousse.
Il entre dans la chambre environ 20 secondes après Saül et le tableau est aussi surprenant qu’hilarant. Quelle bande de gamins écervelés. Il s’avance dans la chambre et attrape son frère par le bras pour que son emprise sur le Williams soit la moins forte possible. “Attends au moins d’être sorti de l’hôpital avant de faire l’intéressant.” Ouais les relations entre frère ne sont toujours pas au beau fixe mais on apprend rien de nouveau. Comme s’il faisait peur le grand frère par coeur (bon ok il doit faire peur à la plupart des mortels). Il lève les yeux au ciel avant de se diriger vers Ariane, c’est la seule qui importe à ce moment là. Les deux autres peuvent bien s’entretuer qu’il n’en a rien à foutre. Même si ça l’emmerderait de ne plus pouvoir bosser parce que Saül aurait été assassiné dans une chambre d’hôpital il ne pense pas à l’argent quand ça soeur est en plusieurs morceaux au creux d’un lit. “Et toi t’es trop conne. Prend le volant la prochaine fois.” Parce qu’il ne se souvient pas du dernier accident qu’elle a eu alors qu’elle était au volant. “Arrête de vouloir attirer toute l’attention et rallonge toi.” Il la force à poser ses épaules sur le lit et à se replacer afin que ses os ne craquent plus. “Laisse les gérer leurs merdes et mêle toi de tes conneries avant de vouloir gérer les leurs.” Il siffle entre ses dents, presque furieux de la voir dans cet état sans pouvoir rien faire pour l’aider à souffrir un peu moins.
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| | | | (#)Sam 12 Sep 2020 - 18:30 | |
| Je pourrais exploser son crâne contre le mur. Je pourrais le lâcher et viser juste pour que son front vienne frapper l’angle de la table de chevet ou alors tirer sur son bras juste encore un peu pour entendre ce doux craquement significatif. Je pourrais le faire s’étouffer avec ses billets et son costume de merde. La liste est longue, les idées s’enchaînent. Une chose est sûre, il ne sortira pas indemne de cette chambre. Chance pour lui, il est déjà à l’hôpital. Je lui évite un voyage.
« 30 secondes blablabla c'est bon les présentations sont faites on se calme le surplus de testostérone. » Elle me gonfle. « Sinon je vous jure que je me lève de ce lit et vous êtes pas prêts à entendre mes os craquer aussi fort et aussi mal qu'ils le feront. » « Essaye juste pour voir et c’est son os à lui qui craque. » Menace contre menace. Une jambe dehors, une pression supplémentaire sur son dude. C’est donc lui. Celui dont j’ai tant entendu parler, celui qui est marié à une autre. Je l’ai laissé raconter Ariane, je l’ai laissé faire sa merde. Atterrir dans ce lit d’hôpital était la pire chose qui soit pour elle. Mauvais timing pour tenter de me faire croire que le gars est un bon.
« Attends au moins d’être sorti de l’hôpital avant de faire l’intéressant. » Pas le temps de réagir que voilà le benjamin Parker qui m’enlève ma proie. Surpris, je le laisse faire. Manquait plus que lui tiens, réunion familiale autour du chevet de la rousse. Il se présente comme un bon samaritain le gamin. Il m’excède. « C’est pas un lieu pour les enfants ici Yela. » En d’autres mots, dégage. Même s’il aide Ariane à se recoucher, même s’il sera peut-être celui qui la forcera à ne pas bouger. Je vois l’autre s’agiter sous mon nez et faire un pas en avant. Mes doigts s'enroulent autour de son bras, serrant avec force. « Tu crois que tu vas où toi ? » Pas bouger, le vieux.
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désoléééééé j'ai pas pu résister, fallait qu'il montre les crocs
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| | | | (#)Dim 13 Sep 2020 - 0:33 | |
| C'est qu'ils sont accueillants tous autant qu'ils sont. Un pas de plus et l'italien se retrouve immobilisé, les chemises cartonnées tenues sous les bras étalées sur le sol. « C’est ma sœur que t’a cloué dans ce lit. » Saül se tait, le bras contracté dans l'attente que l'autre animal daigne le lâcher. Il déteste qu'on entre ainsi dans sa zone, Saül, lui qui exècre le contact et abhorre les familiarités. Ici, au moins, il est servi. Et ce type ne fait visiblement que commencer. Il y a longtemps que Saül n'en est pas venu aux mains, ses sens se souviennent encore des mots crachés à Jack. « T'as 30 secondes pour me convaincre de pas te briser le bras. » « A la bonne heure. J'ai hâte de vous envoyer mes avocats. Ils prennent plus de trente secondes pour expliquer les choses en revanche, et quelque chose me dit que ça prendra plus de temps pour vous que pour le commun des mortels. » Frapper ne sert à rien, pas encore. Il le retient trop fort, l'autre de toute façon. « 30 secondes blablabla c'est bon les présentations sont faites on se calme le surplus de testostérone. » Elle est encore en vie depuis les dix dernières secondes, alors. Tout va bien, donc. C'est tout ce qui compte.
« Sinon je vous jure que je me lève de ce lit et vous êtes pas prêts à entendre mes os craquer aussi fort et aussi mal qu'ils le feront. » C'est là dessus que Saül s'agite, résolu à la dissuader de faire un pas hors du lit - même si la mission est vaine. Il a été le premier à entendre les médecin, à savoir ce que signifiaient les résultats des examens. « Essaye juste pour voir et c’est son os à lui qui craque. » La pression supplémentaire lui bloque la circulation sanguine, à l'italien qui sent que sa plaie au visage s'est également ouverte pour de bon. Sa chemise en sera d'autant plus tachée, quelle tragédie. Il est doué, l'animal, pour ce qui est des menaces. Il est un peu moins doué en revanche pour la pression psychologique qu'elles sont supposées engendrer chez la cible. Un ton à retravailler, peut-être. Et soudain, la pression se relâche. Saül respire un peu mieux, remet en place le col de sa chemise, fusille le sauvage du regard. « Attends au moins d’être sorti de l’hôpital avant de faire l’intéressant. » Les liens se font dans sa petite tête d'italien, doucement, quand Yelahiah file remettre Ariane au lit. « C’est pas un lieu pour les enfants ici Yela. » Que fait-il ici, alors ? Saül lui conseillerait bien un livre de Freud, son arme-cadeau-de-noël préférée, celle qu'il réserve d'ordinaire à Auden pour faire passer de subtils messages.
« Tu crois que tu vas où toi ? » Saül ne croit aller nul part, mais le contact était probablement celui de trop. Son poing droit, serré tout d'un bloc, part d'un grand coup sec et achève sa course contre la mâchoire de l'impertinent. C'est peut-être lui qui n'ira nul part maintenant que les phalanges de Saül craquent - ou peut-être était-ce sa mâchoire ? ses dents ? - contre son visage. Ainsi, peut-être retiendra-t-il au passage qu'on ne pose pas ses mains n'importe où lorsque l'on ne sait pas vraiment s'en servir, encore moins si c'est pour les faire passer après les longs discours. Il y a longtemps que Saül, contre ces gens là, ne se laisse plus aller aux dépenses d'énergie inutiles. D'un pas en arrière, assez pour se porter hors d'attente, Saül remet en place sa veste, il sent effectivement que son arcade s'est r'ouverte. Béante, la plaie coule jusque sur son œil. « Je crois que je vais aller demander un infirmer, pour faire recoudre cette perte de temps. Et toi, mon garçon, je crois que tu ferais bien de prendre rendez-vous chez le prothésiste. J'ai de bonnes adresses pour les couronnes en or, si tu as le budget. » Mais le plomb suffira peut-être, si l'homme d'affaires doit lui en retirer quelques unes de plus, il sera peut-être bon pour ce gamin de commencer à faire des économies. Saül ne travaille pas à crédit. |
| | | | (#)Dim 13 Sep 2020 - 1:11 | |
| C'est chiant parce que si j'avais su j'aurais au moins sorti de mes affaires en lambeaux mon portable pour les filmer et mettre ça sur un site porno avec un clickbait incroyable rien que pour cumuler des vues sur un truc qui devrait en intéresser plus d'un(e).
« Essaye juste pour voir et c’est son os à lui qui craque. » mais y'a fallu que Wyatt joue au grand frère « Attends au moins d’être sorti de l’hôpital avant de faire l’intéressant. » et que Yelahiah prenne à merveille le rôle du petit. « C’est pas un lieu pour les enfants ici Yela. » « Takes one to know one, Wyatt. » leurs problèmes m'énervent et m'ennuient, ils ont passé leurs existences communes à se piquer quand les miennes de piques sont bien meilleures et plus variées.
Le gamin aux mèches hirsutes qui m'a manqué toute ma vie et qui est enfin là aujourd'hui dégage Saül de Wyatt sans que je crois une seule seconde que ce sera suffisant. “Et toi t’es trop conne. Prend le volant la prochaine fois.” dans ma grande et impressionnante maturité, je mimique tous ses rictus et exagère l'articulation de ses paroles. “Arrête de vouloir attirer toute l’attention et rallonge toi.” c'est sûrement pour ça qu'il repère les endroits où j'ai aucun bleu pour m'y pincer avec la rage qui brûle autant mon ADN que le sien. “Laisse les gérer leurs merdes et mêle toi de tes conneries avant de vouloir gérer les leurs.” ouais, ouais, bon, j'ai compris. Mes doigts aussi, ceux à peine abîmés de quelques coupures et autres éraflures qui s'enlacent avec violence au col du t-shirt de mon frère pour le tirer sur le matelas trop dur trop inconfortable avec moi lui aussi. « J'prends les paris : qui pète les dents de qui en premier? Et les os? » pas le moins du monde gênée de parler à voix haute, qu'ils en viennent aux poings n'est qu'une question de temps finalement.
Temps que Saül n'a jamais à gaspiller, apparemment. « Tu crois que tu vas où toi ? » son coup part net et sec, je siffle bien moins fort que je l'aurais fait si ça avait été une prise de judo quand même. J'attends toujours les preuves. « Je crois que je vais aller demander un infirmer, pour faire recoudre cette perte de temps. Et toi, mon garçon, je crois que tu ferais bien de prendre rendez-vous chez le prothésiste. J'ai de bonnes adresses pour les couronnes en or, si tu as le budget. » il parle et à chaque mot je pressens que Wyatt l'a déjà tué à quinze reprises et quinze autres. Charmant, la réunion de famille.
« Me forcez pas à buter Yele pour me lever une seconde fois. » mon bras est passé sournoisement autour de la gorge du bébé de la famille, la passe sera facile et sa nuque craquerait bien plus fort que ma hanche - win win. « Premier éclopé. » Wyatt en a mangé des coups dans sa vie, et Saül qui pisse le sang comme jamais n'est pas le genre de spectacle auquel je m'attendais. Mon index pointe dans le vide, qu'ils choisissent lequel des deux a le plus besoin du bout de robe d'hôpital en papier de merde que je déchire pour éponger les restes d'hémoglobine que j'ai assez vus pour aujourd'hui. « Next. » le premier candidat part, l'autre suivra ensuite. S'ils foutent du sang partout ça va puer encore plus que d'ordinaire, tous leurs liquides aseptisés qui me montent à la tête en prime.
Palliant au fait qu'ils ragent encore, je souffle, fort, n'annonçant rien de bon. « Si vous vous calmez pas pour mes beaux yeux, faites le pour le bébé. » ah ouais, c'est vrai, Yele sait pas. Un coup d'oeil de ma part et il comprendra. « Et ouais, je vais adorer la sortir comme carte joker celle-là. » bébé par ci bébé par là. Du génie. |
| | | | (#)Dim 13 Sep 2020 - 1:58 | |
| Il n'y a plus rien sinon un peu de mépris dans les yeux de l'italien, lorsqu'il s'écarte et passe le dos de la main sur son œil qui en aura décidément connu beaucoup dans un laps de temps trop court. Saül a assez de culpabilité comme cela pour qu'on lui en rajoute en plus sur le dos. Il sait très bien qu'il était au volant. Il sait très bien que la présence d'Anastasia n'aurait pas dû le déranger plus que cela. Il sait aussi que tout aurait été évité s'il ne s'était pas comporté comme un idiot dans cette voiture. Mais Ariane est en vie, Ariane respire, Ariane lance des menaces et c'est le signe habituel de sa bonne santé. Toute l'attention de Saül est retournée se couler de son côté à elle, quand c'est le plus jeune qu'elle prend en otage. « Me forcez pas à buter Yele pour me lever une seconde fois. » « Vise la jugulaire, mais reste allongée pour autant. » Elle sait, mais Saül lui souligne l'endroit du cou qu'il faudra viser pour faire un chouette geyser. Quelque chose d'impressionnant, digne des plus belles scènes de théâtre.
Du sang, il en vient encore de la plaie de Saül qui se déplace dans la petite chambre pour attraper de quoi épancher le fleuve qui ruisselle sur son visage. C'est que ça saigne, une arcade. C'est pénible, contraignant et encore énormément d'adjectifs que Saül déteste plus que tout. C'est surtout une grande perte de temps, car l'italien croyait avoir résolu ce problème. Visiblement, le plus bavard de tous a arrêté ses jérémiades. De force, peut-être ? Les mouchoirs trouvent la plaie de l'italien qui grimace sous l'indélicatesse de ses propres gestes. « Si vous vous vous calmez pas pour mes beaux yeux, faites le pour le bébé. » Et Saül rate une respiration. Ce qu'il ne rate pas, en revanche, c'est le regard lancé à Ariane. C'est ainsi qu'elle fait sa grande annonce, alors. C'est toujours étrange de l'entendre, même si Saül a eu quelques heures pour se faire à l'idée - ça, c'est la version édulcorée; la version plus officieuse sous entend panique, cœur à vau l'eau et une bonne dose de sentiments mélangés.
Les papiers de Saül resteront encore un peu par terre et bien qu'il abhorre le bazar, l'italien n'est pas assez fou pour s'approcher de nouveau de l'animal désormais blessé. Ses pas le mènent au contraire vers le lit d'Ariane, qui y trône accompagnée de Yelahiah. « Et ouais, je vais adorer la sortir comme carte joker celle-là. » « C'est de la triche. » Une main toujours portée sur la tempe, Saül vient se planter à côté du lit de l'auteure. Les mots de cette dernière ont au moins eu le mérite d'attirer le quadragénaire par ici et de laisser de côté la querelle qui grondait jusque là dans la pièce. « Je suis désolé de te croiser dans de telles circonstances, Yelahiah. » Alors, ce n'est pas kiddo. Pas ici, du moins, quand les excuses ne sont plus qu'à moitié fausses. « Les soins seront payés de ma poche s'il devait y avoir des dépenses à faire. » Et de meilleurs médecins à aller voir. Il en va de même pour le billet d'avion qui tirera Ariane d'ici, mais ils ne sont pas obligés de le comprendre tout de suite. Pour se faire apprécier des familles, Saül sait encore à peu près s'y prendre. L'idée de cogner celui qu'il croit avoir cerné comme le grand frère n'était peut-être pas l'idée de l'année, cependant. « Je n'ai pas le plaisir de connaître le prénom de ce monsieur, bien que nous ayons visiblement choisi de faire connaissance autrement. C'est un plaisir, également. » Ce n'est pas un ton qui le suggère, en tout cas, lorsque Saül détache vaguement ses yeux d'Ariane pour aller les poser sur l'élément perturbateur. « Je vais peut-être vous laisser en famille. Tu as ton téléphone, Ariane. » Et s'ils sont trop pénibles, lui pourra venir précipiter le départ, accompagné de son armée de médecins désapprobateurs. |
| | | | (#)Dim 13 Sep 2020 - 2:35 | |
| Pas le temps d’esquiver que son poing vient s’abattre le long de ma mâchoire dans un craquement sourd. Ses doigts ou mes os ? Le tout me fait perdre l’équilibre, cul à terre, rage au ventre. Je suis prêt à lui sauter à la gorge. Qu’importe le lieu ou son importance. Qu’importent les spectateurs, d’ailleurs. Il va payer pour son arrogance.
« Me forcez pas à buter Yele pour me lever une seconde fois. » « Vise la jugulaire, mais reste allongée pour autant. » « Surtout te rate pas, faut pas gâcher. »
Il gagne du temps le vieillard, tire sur sa chemise guindée, tente de maîtriser l’écoulement carmin qui envahit son visage siliconé. Le connard qui ne colle pas au paysage. Celui que je n’aurais jamais imaginé aux bras de ma sœur tant il semble faire parti d’un monde qui jamais ne nous appartiendra. « Si vous vous vous calmez pas pour mes beaux yeux, faites le pour le bébé. Et ouais, je vais adorer la sortir comme carte joker celle-là. » « Elle est à chier ton excuse. » Carte joker mon cul, faudra trouver autre chose ma belle. C’est pas ce qui fonctionnera, pas pour le moment, pas tant qu’il est là à se pavaner sous nos yeux. Je me relève, main sur la mâchoire. Un énième bleu à rajouter sur la liste, je ne compte plus les amants d’Ariane que j’ai pu boxer. Il n’est qu’un de plus, malgré le joker qui pointera le bout de son nez dans quelques mois. « Je suis désolé de te croiser dans de telles circonstances, Yelahiah. » Les sens en alerte, je me redresse pleinement, impose ma carrure dans son champ de vision, qu’il ne s’approche pas trop près avec son ton mielleux de bonnes affaires. Je les connais les types dans son genre, tout ce qui les attirent, c’est l’argent et le profit. Utiliser les autres pour arriver à leur fin, se faire baiser par plus riches qu’eux et tromper leur femme à tout va. « Je n'ai pas le plaisir de connaître le prénom de ce monsieur, bien que nous ayons visiblement choisi de faire connaissance autrement. C'est un plaisir, également. » La rousse qui me jette un regard noir, le sourire de circonstances qui se peint sur le bout de mes lèvres. Une main tendue en guise d’offrande, un pas vers l’intrus du décor. « Wyatt. » Sa main qui rejoint la mienne, ma paume qui enserre bien trop fortement la sienne. « Parker. » Et mon poing qui part appuyer juste là où ça saigne déjà. « A charge de revanche. » Connard. « Maintenant tu vas pouvoir appeler tes supers médecins, faudrait pas que le plastique qui te tient debout se fasse la malle. » Et déjà, je le presse vers la sortie quand il a donné congé auprès des autres. « Pis oublie pas les avocats, pour le divorce, tu vois. Ce serait con qu’Elise apprenne tout ça. » La porte que j’ouvre en grand, la main que je plaque dans son dos pour le faire avancer promptement. « Aller, bye ! » Et le panneau en bois qui claque juste sous son nez.
Elle n’a pas bougé Ariane et heureusement, ça pourrait être pire. « À croire que le marin était pas si pire. » Elle nous a déjà fait le coup, la petite sœur. Ramener un chien errant, l’épousé pour lui donner un coup de main, se faire larguer comme une merde. Il a de la chance d’être encore vivant celui-là. Le bourgeois par contre, pas sûr qu’il fasse encore long feu. « T’en a fait de la merde Ari, mais là, tu te dépasses. » Et j’applaudis dans le vent, tel le connard que je suis lorsqu’ils me cherchent trop les gamins. Des deux frangins, il ne savait pas qui j’étais, quand je sais tout de lui. Elle va le payer ça, Ariane.
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| | | | (#)Jeu 8 Oct 2020 - 11:16 | |
| Le doigt de Yele se dirige automatiquement vers Wyatt, la façon de se dire bonjour dans la famille on va dire. L’aîné n’a aucune importance à ses yeux quand c’est Ariane qui est allongée sur un lit d’hôpital. Il grogne en la voyant essayer de se lever alors qu’elle ne devrait pas bouger d’un seul centimètre et il s’occupe d’elle alors que les deux vieux sont en train de se frapper dans un coin de la pièce. Il se penche sur Ariane et n’écoute plus ce qu’il se passe à côté, lui disant de s’occuper d’elle et de ses conneries. “Si Wyatt pouvait se faire péter une dent ça pourrait être la plus belle journée de la semaine.” Il se tourne enfin vers le duo de con qui ne savent apparemment pas régler leurs comptes autrement qu’avec les poings. Ce qu’ils ne savent pas c’est que Ariane les aurait tous les deux remis à leur place en moins d’une seconde si elle n’était pas brisée en 1000 morceaux. Yele aurait regardé de loin, comme il le fait souvent quand il s’agit de sa battre.
Le bras d’Ariane s’enroule autour du cou de Yelahiah. Et elle triche parce qu’elle sait qu’il n’a jamais été fort au jeu de la bagarre et qu’elle a toujours eu le dessus. Mais elle place mal son bras Ariane, on va mettre ça sur le compte des cachets alors il mort le bout de peau auquel il a accès jusqu’à ce qu’elle le lâche pour jouer à la maman avec les deux vieux. “Je suis immortel tu devrais le savoir.” Il pose sa main sur son cou, ce n’est jamais très agréable d’avoir l’impression de se faire étrangler. Il ne s’éloigne pas et ouvre de grands yeux étonnés quand Ariane lui annonce l’arrivée d’un bébé. “Oh non…” Une grimace de dégoût sur le visage. Les Parker ne sont pas fait pour être parents, il n’y a qu’à voir les gênes que les parents ont pu leur transmettre. “Jamais je le garde. Et Saül t’as pas intérêt à laisser la boîte entre les mains de n’importe qui si tu décides de jouer au papa poule” Parce que ça c’est important, et que Yele compte bien sur les conseils et les aides de Saül pour atteindre ses objectifs. “Ce joker il marche pas avec moi j’en ai rien à foutre du gosse.” Ca marchera peut-être avec les deux autres par contre.
Yele hoche la tête face à Saül. Il n’y a pas de kiddo ici et ça lui fait presque bizarre qu’il utilise son prénom en entier. Prénom qu’il prononce lui aussi très mal d’ailleurs. Un regard entendu vers Saül qui lui dit qu’ils vont se revoir très vite et Wyatt fait encore des siennes. Yele lève les yeux au ciel et attend que Saül sorte. “T’as appris à parler ou la seule chose que tu sais faire c’est casser la gueule du monde entier ?” Ils sont vraiment différents tous les deux, et tant mieux pour Yelahiah. "Au moins il est riche." Ouais il essaie de prendre le parti de sa soeur, un peu.
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| | | | (#)Jeu 22 Oct 2020 - 3:48 | |
| “Jamais je le garde. Et Saül t’as pas intérêt à laisser la boîte entre les mains de n’importe qui si tu décides de jouer au papa poule” Yele réagit exactement comme ce à quoi j'aurais pu m'attendre de lui. On est pareil sur ce coup-là. “Ce joker il marche pas avec moi j’en ai rien à foutre du gosse.” les enfants des autres : rien à battre. Le mien par contre, aussi imprévu puisse-t-il être, autant je donnerai tout pour qu'il ne devienne pas un connard ou une idiote. « Ta grande âme te tuera. » en attendant, mon frère l'est pour eux.
Saül se gère - « Je suis désolé de te croiser dans de telles circonstances, Yelahiah. » - relativement. « Je n'ai pas le plaisir de connaître le prénom de ce monsieur, bien que nous ayons visiblement choisi de faire connaissance autrement. C'est un plaisir, également. » parce que ce qu'il ne sait pas, c'est que d'agir comme ça avec Wyatt va lui occasionner accessoirement un droit bien aligné. Moi, je serai la suivante aussi, qu'il tapera. C'est dans la suite logique des choses avec l'aîné. « Je vais peut-être vous laisser en famille. Tu as ton téléphone, Ariane. » mon téléphone ou ce qu'il en reste. L'écran est défoncé mais il fonctionne toujours, mettons ça sur mon merveilleux karma.
« Wyatt. » « Parker. »
Qu'est-ce que je disais. « A charge de revanche. » le coup part, l'attaque est directe. « Maintenant tu vas pouvoir appeler tes supers médecins, faudrait pas que le plastique qui te tient debout se fasse la malle. » et parce que ses poings ont pas l'air de lui suffire il y ajoute des mots. Mon frère, cette ironie sur deux pattes. « Pis oublie pas les avocats, pour le divorce, tu vois. Ce serait con qu’Elise apprenne tout ça. » le gars qui se claque un syndrome de la page blanche depuis des millénaires mais qui aujourd'hui a drôlement la parole facile. Peut-être que Saül est sa muse au final. « Aller, bye ! »
Il claque la porte Wyatt, mais ça cache pas ni mon soupir ni le grognement de douleur qui vient avec. Foutu corps brisé. « À croire que le marin était pas si pire. » il avait qu'à le marier d'abord, s'il est pas si pire. L'annulaire de Levi est libre pour de nouvelles aventures, à ce qu'il paraît. « T’en a fait de la merde Ari, mais là, tu te dépasses. » oh, pauvre gars. « J'apprends du meilleur. Comment va Emma? » il me les aligne si facilement aujourd'hui. C'est à croire que de me voir dans un lit d'hôpital amochée à ce point doit faire faiblir ses attaques autant que sa défense. “T’as appris à parler ou la seule chose que tu sais faire c’est casser la gueule du monde entier ?” puis, y'a Yele qui est toujours là, évidemment. "Au moins il est riche." mais pas assez proche. Quand je me décale sur le lit, c'est une place à la dernière terreur du trio, celle qui m'a manquée toute ma vie que je fais dans mes draps. « Tu me rends fière de jour en jour toi, tu sais ça? »
Ma mâchoire trouve l'angle parfait pour martyriser la clavicule de Yelahiah. « Dégagez faut que je dorme. » ils partiront pas d'ici, jamais. Ils le savent autant que moi. « Si vous restez, je veux rien de chiant à la télé. » on s'aime tous, trop fort. Mais ça aussi on se le dira pas. |
| | | | | | | | rollercoaster (wyriane #1) |
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