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 Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25

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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyVen 21 Aoû - 3:18

✧ Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ?
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇
Ce soir c’était censée être notre soirée. Sans qu’il n'y ait besoin de célébrer quoique ce soit, ce soir nous avions prévu une soirée romantique en tête à tête. Mon tour de ventre me rappelle sans cesse que bientôt les moments à nous, nos moments de couples seront bien plus compliqués avec l’arrivée par deux de nos filles. Alors, même si la grossesse me fatigue, même si tout me semble devenir épuisant à faire, cette soirée je m’en faisais une joie. Et pour l’occasion, j’avais fais plusieurs boutiques pour femme enceinte -boutique que je déteste au passage- afin de trouver une robe pour marquer le coup. Pour lui faire plaisir, pour m’occuper aussi maintenant que mes journées me semblent longues depuis que je suis officiellement en congé. Et si j’avais trouvé la robe qui met parfaitement en valeur mes formes de femme enceinte de sept mois de jumelles, des formes que Caleb adore, pour l’enfiler ça ne fut pas de tout repos. Mais j’ai réussi. Ou presque reste la fermeture mais ça Caleb devait pouvoir remédier à ce détail, même s’il préfère en général les ouvrir, il était censé m'aider. Habillée. Maquillée. Coiffée pour l’occasion. La tenue assortie avec des chaussures plates que j’avais elles aussi acheté pour l’occasion -j’ai dû dire adieu aux talons y’a déjà des mois- j'étais prête. Un peu fatiguée mais heureuse de passer un peu de temps en tête à tête avec mon mec. Tout était prêt sauf, que je suis seule sur mon canapé, parce qu'il manque Caleb. Et c’est pas un petit détail. Il manque Caleb qui devrait déjà être rentré. Sauf que je suis vraiment seule avec Dobby. Habillée pour l’occasion, dans cette robe encore à moitié ouvert, je l’attends assise sur le canapé espérant qu’il fasse son entrée rapidement. Sauf qu'à défaut de la porte, c'est mon téléphone qui me sort de mes pensées. Le son de ses messages.  

Caleb Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 2764
aujourd'hui 18:47


J’ai un imprévu au boulot, je ne pourrai pas arriver à temps ce soir. Désolé, je t’aimes




A la lecture du sms, j’ai d’abord relu le message, encore, pour m’assurer de bien comprendre. Avant de m’énerver, j’ai voulu m’assurer qu’il était bien en train de faire ce que je croyais qu’il faisait. Il me posait un lapin, enfin il annulait notre soirée. Il m’annulait moi au profil de son restaurant. Il me laissait en plan, seule sur notre canapé, apprêtée rien que pour lui. Je me retrouve donc habillée pour une soirée que je vais devoir passer seule. Je soupire bruyamment mais il n'y a personne pour m'entendre, juste Dobby qui relève la tête, perturbé dans son sommeil. Mon portable encore en mains, je réponds à son sms, attendant au moins une explication.

Caleb Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 2764
aujourd'hui 18:49


J’ai un imprévu au boulot, je ne pourrai pas arriver à temps ce soir. Désolé, je t’aimes

Tu te moques de moi j’espère ? Pas d’explication ?




Il annule notre soirée et le tout sans explication. Juste un simple je ne pourrais pas arriver à temps. Comme si c’est rien, comme si cette soirée ne compte pas. Sauf qu’elle compte ou plutôt comptait pour moi. Et je m’énerve. Beaucoup. Trop sans doute. Et comme si tout cela ne suffit pas, il ne me réponds plus. J'attends des explications et elles ont intérêt d'être bonnes. J'attends, mais l’absence de réponse de sa part n’arrange rien. Il a un imprévu au boulot certes mais au fond moi je m’en moque. Tout ce que je vois, c’est que je suis encore seule ce soir. Et que j’ai l’air d’une sacrée cruche à l’attendre habillée et préparée de la sorte alors que lui vient d’annuler en quelques secondes. Et je m’énerve sur mon téléphone. Je lui écris quelques sms bien sympathiques qu’il ne verra sans doute pas, à cause de cette fameuse urgence. Ah non pire, correction, un imprévu. L’imprévu, il a bon dos celui là, et je commence à en avoir marre de cette excuse. Parce qu’il y a jamais rien qui va normalement et les imprévus ça me semble être à chaque service... Alors oui je m’énerve. Je passe mes nerfs à lui écrire des sms qu’il ne lira même pas dans l’immédiat. Mais je m’en moque. Je lui écris plusieurs sms, parce que là j'ai vraiment besoin d'évacuer ma colère et je ne peux absolument rien faire d'autres que m'acharner sur l'écran de mon téléphone.

Caleb Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 2764
aujourd'hui 19h08


J’ai un imprévu au boulot, je ne pourrai pas arriver à temps ce soir. Désolé, je t’aimes

Tu te moques de moi j’espère ? Pas d’explication ?

Tu vas pas répondre t’es sérieux là ?

Donc tu me poses un lapin ...

Tu vas me dire que ton imprévu est plus important que nous ?

Tu fais chier.

Merci d’avoir gâché ce qui devait être NOTRE SOIRÉE.

J’ai perdu les eaux si jamais on t’intéresse et je suis toute seule à la maison à t’attendre ...




Mon niveau de colère a atteint un tel seuil que j’ai pendant quelques secondes pu penser que lui écrire ce dernier message est une bonne idée. Sauf que ça ne l’est pas mais comme il ne réponds pas, je pose délicatement -enfin presque délicatement- mon portable loin de moi en silencieux, bien décidée moi aussi à ne plus lui répondre. Chacun son tour. C’est mesquin, oui très. Mais là je suis vraiment blessée et en colère de le voir encore une fois choisir le restaurant et me laisser seule. Assise dans le canapé, je regarde l’heure qui défile sur l’horloge de notre salon. Mon portable à l'autre bout de la pièce. Je sais qu'il ne m'a pas répondu puisque malgré moi, j'ai les yeux rivés dessus. Et, rien, pas un message depuis qu’il m’a annoncé ne pas avoir de temps à consacrer à notre couple. Et ça fait mal. Les émotions négatives prennent le dessus sur tout le reste. Je suis triste et en colère et encore en colère je crois que c’est peu dire. Je suis passablement énervée, et je ne sais même pas comment réussir à me calmer. Je sais que ce n'est pas bien, que je ne dois pas réagir ainsi, que je dois me calmer, que ce n'est pas bon ni pour moi, ni pour les filles. Mais je regarde la robe que je porte et je me dis que j'ai fais tout ça pour rien. Que cette soirée était plus qu'une simple soirée, et que tout est gâché. Parce qu'il a fait passer son restaurant avant nous et que je n'ai plus qu'à l'attendre sagement, sans rien dire puisque je n'ai même pas mon mot à dire. Je me lève et je me regarde dans le miroir. J'ai l'air d'une abrutie habillée de la sorte, et le pire c'est que je constate que je suis en train de pleurer. Pour rien. Je suis pathétique et ma réaction m'énerve, encore un peu plus. Et je m'en veux de constater que j'avais reposé trop d'espoirs sur cette soirée, des espoirs pas partagé. Mais il n'a visiblement pas comprit que j'en avais besoin et je me retrouve avec ma colère, ma solitude et mes désillusions après cette soirée gâchée. Je fais les cents pas dans la maison, en ronchonnant, en me plaignant, et je m’essouffle, je me fatigue. Assez vite, mon corps me rappelle à l'ordre, la journée a été longue visiblement et je le sens. Fichues douleurs, fichues contractions. Je soupire encore et après un rapide passage à la salle de bain pour me démaquiller, enlever toutes traces de tout ce que j'avais fait pour cette soirée. Je rejoins le canapé et je m'allonge, parce qu'il n'y a que ça que je puisse faire dans l'immédiat. Dobby me rejoins bien vite. Je ne sais pas combien de temps je reste allongée à fixer la télé éteinte, la main sur le ventre, mais je finis par m'endormir, sans doute épuisée par cette journée et cette énergie négative qui m'a envahit en lisant le sms d'annulation de Caleb.

Tobby se lève et quitte le canapé, me faisant ouvrir les yeux alors que j’entends la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Le voilà ENFIN. Je ne sais pas quelle heure il est, je ne sais pas depuis combien de temps je suis allongée là dans le salon, je sais juste qu'il rentre enfin et qu'il ne me faut que quelques secondes pour ressentir à nouveau cette colère envers lui. Je me redresse difficilement, entre la robe que je n’ai pas réussi à enlever toute seule, chose pitoyable au passage, et mon ventre énorme qui m’oblige à prendre appuie avec mes mains, je galère véritablement à quitter ma position allongée mais je veux l’accueillir comme il se doit. Je veux qu’il comprenne comme son texto d’annulation sans explication m’a bien énervé. Je veux qu’il sache aussi que passer après son boulot me rends dingue. Qu’il comprenne comme je suis déçue et en colère. Qu’il comprenne qu’il a gâché l’un de nos derniers moments à deux et que je lui en veux. « Ouah, déjà rentré ? Mais que d'honneur ! Je ne t'attendais plus. Je ne pensais même pas que tu réussirais à m'accorder un peu de ton précieux temps ce soir. » Je suis froide, beaucoup trop froide. Mais c’est de sa faute, c'est à cause de lui si je suis dans cet état. C’est lui qui m’a laissé toute seule, c’est lui qui a fait passer nos projets après son restaurant. Notre couple après cet imprévu. « Tu es vraiment sur qu'il ne va pas y avoir un imprévu au restaurant cette nuit ? Non parce que tu devrais songer à dormir là bas, on sait jamais, ils peuvent pas se passer de toi une soirée, alors une nuit peut-être que ça risque de s'écrouler. » Je ne sais pas quel imprévu il a eu et au fond je m’en moque. Ça fait de moi une égoïste sans doute, mais des urgences il en aura toujours et s’il ne peut pas laisser les autres gérer les soucis à sa place de temps en temps alors ça ne va pas être possible. Je ne veux pas passer après son boulot encore et encore. Je ne veux pas sentir qu’il peut me planter à chaque moment à cause d’un imprévu alors que bientôt nous allons avoir deux filles. J’ai besoin de savoir qu’il sera là. Pour elles et pour moi. Besoin de l'avoir à mes côtés en ce moment. Savoir, que je peux compter sur lui. Et ce soir, pour la première fois, je doute même de ça. Alors que jamais je n'avais douté de lui. Mais je doute ce soir et j'ai peur. Parce qu’il est trop investi dans son travail. Parce qu’il veut toujours tout contrôler et qu’il n’arrive pas à déléguer. Il a tout choisi dans le restaurant et ses choix sont bons. Il sait le faire tourner, mais c’est aussi lui qui a choisi ses employés et s’il n’a pas confiance en eux pour gérer en son absence alors il restera toujours le même acharné de travail qui ne peut pas revoir ses priorités. Et je ne veux pas de ça. Cette vie de famille il l’a voulu et maintenant j’attends qu’il assume parce que dans quelques semaines on aura deux filles, deux bébés et j’ai besoin de pouvoir compter sur lui à tout moment. De savoir que ses priorités sont avec moi, parce que ça devient de plus en plus difficile, de plus en plus concret, et j'ai juste peur de ce qu'il adviendra de nous après. Mais tout ça, je suis incapable de lui dire et plutôt je m'énerve sur lui parce qu'enfin il est là et je peux passer mes nerfs sur lui. Évacuer ma colère, enfin. « Tu sais quoi, retournes-y et restes-y puisque ton resto a tant besoin de toi. En tout cas moi je n'ai pas besoin de toi, et j'ai encore moins envie de passer mes soirées à t'attendre. » Je suis méchante avec lui, injuste aussi mais les journées de douze heures, les semaines de travail sans repos, les imprévus constants qu'il travaille ou non, c'est plus possible. S'il veut se fatiguer au boulot, s'il veut s'épuiser encore et encore sans réaliser que je m'inquiète pour lui, sans comprendre qu'il se met en danger, alors je n'y peux rien, mais c'est pas ça que je veux. Ni pour nous, ni pour notre famille.
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@Caleb Anderson Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 318986796 Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 3125725117 :farewell:
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyVen 21 Aoû - 18:26

Calex
Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ? Will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? I know you will, I know you will,  I know that you will. Will you still love me when I'm no longer beautiful ?
18h, et je suis prêt à partir. Tout devrait être prêt pour le service de ce soir, sauf que je ne serai pas là. Ce soir, je suis en week-end et j’ai réservé pour 20h une table pour deux dans le restaurant préféré d’Alex. Une soirée en tête à tête en amoureux, juste elle et moi. Je sais que ça sera sûrement la dernière fois que l’on pourra se retrouver comme ça avant la naissance des jumelles. Je suis bien conscient qu’avoir un enfant a forcément un énorme impact sur l’intimité et la vie de couple mais dans notre cas je n’oublie pas que nous allons en avoir deux. Alors notre vie de couple en sera d’autant plus impactée si ce n’est pas plus. Donc j’ai hâte de retrouver Alex pour un dîner romantique pendant lequel nous allons pouvoir pendant quelques heures tout oublier. Oublier toute cette pression des dernières semaines, le dernier trimestre qui semble être vraiment compliqué pour elle, le stress, oublier que notre vie est sur le point de changer radicalement pour toujours. Se concentrer simplement sur nous, notre amour, nos sentiments, sur son sourire, son rire, ses yeux, sur tout ce que je ressens pour elle quand je la regarde. J’ai non seulement hâte pour cette soirée que nous allons passer mais également pour ce week-end de repos qui m’attend. Week-end que je compte bien passer en sa compagnie à ne rien faire de particulier simplement à m’assurer que tout va bien pour elle tout en étant à l’écoute de ses plaintes, ses envies et ses besoins. 18h30, j’ai officiellement terminé tout ce que je devais faire et alors que je viens tout juste de refermer la porte de mon bureau, un de mes employés vient m’intercepter avant que je ne parte pour m’informer qu’il manque un certain nombre de produits pour le service de ce soir. S’il en manque un, en général je ne dis rien. On fait sans et on prévient chaque client avant de prendre leur commande le plat qui ne pourra pas être servi ce soir. Sauf que là ce n’est pas un ou deux ingrédients manquants mais trois et on ne peut pas se permettre ça. Ce matin ce n’est pas moi qui ai réceptionné la marchandise et je compte bien en toucher quelques mots à celui qui l’a fait. Je regarde ma montre ; 18h34 et je dois aller à l’autre bout de la ville pour aller chercher ce qu’il manque. À cette heure-ci il y a du monde et donc je sais pour coup sûr que je vais devoir annuler mon rendez-vous avec Alex. Elle va me tuer. Je le sais, je la connais et je risque de passer un sale quart d’heure en rentrant ce soir. Ils m’informent également qu’un collègue n’est pas encore arrivé mais je ne m’inquiète pas tout de suite. Il est censé commencer à 18h30 et ce n’est pas au bout de cinq minutes de retard que je me permets de l’appeler pour le lui souligner. C’est en étant en colère que je monte dans ma voiture, j’envoie un message à Alex, je sais qu’elle va m’engueuler. Je le sais. « J’ai un imprévu au boulot, je ne pourrai pas arriver à temps ce soir. Désolé, je t’aime. » Et je ne touche plus à mon portable, parce que je suis sur la route et qu’il y a effectivement du monde. Beaucoup de monde. Je suis pris dans des embouteillages, il y a apparemment eu un accident sur la route principale alors forcément à cette heure-là il suffit d’un rien pour que la route soit bouchée. J’arrive vers 19h30 et je reprends la route en direction du restaurant un quart d’heure plus tard. Quand j’arrive au restaurant il est presque vingt heures et le service a bien commencé. La salle est presque pleine et quand je passe faire un tour en cuisine, le second m’informe que leur collègue n’est toujours pas arrivé. Ils se retrouvent alors que deux pour gérer une salle de quarante couverts. C’est faisable, mais je ne veux pas que la surcharge de travail les pousse à bâcler les assiettes et à potentiellement faire des erreurs alors avant de leur donner un coup de main j’appelle le collègue qui devait venir. Il est malade. Il ne nous a pas prévenu et je lui fais part de mon mécontentement et de ce manque de professionnalisme par téléphone tout en lui précisant que nous aurons une nouvelle discussion après ce week-end. J’appelle alors un autre collègue qui accepte de venir sur sa soirée qui devait normalement être un repos pour lui. Seul hic : il n’est pas chez lui alors il n’arrivera que dans une petite heure. Alors en attendant je reste en cuisine.

Je ne vois pas le temps passer, tout va très vite, il y a beaucoup de monde ce soir, les commandes s’enchaînent les clients partent et à peine quelques minutes plus tard leur table est prise par d’autres personnes. Quand je vois le collègue arriver, je suis soulagé et mon premier réflexe est de regarder l’heure sur mon portable ; 21h10. Alex va me tuer. Cette pensée ne fait que s’intensifier quand je vois sept sms en attente de sa part. je les ouvre et j’ai l’impression qu’à chaque message, elle est de plus en plus en colère. Jusqu’à son dernier ; « J’ai perdu les eaux si jamais on t’intéresse et je suis toute seule à la maison à t’attendre ... » Je sens mon cœur louper un battement. Littéralement. Depuis que je me suis levé ce matin je ne me sens pas très bien, comme une sensation de gêne dans la poitrine, des palpitations qui m’ont dérangées toute la journée mais jamais vraiment inquiétées parce que ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. Mais elle me dit avoir perdu les eaux. C’est trop tôt. Beaucoup. Beaucoup. Beaucoup trop tôt. Elle n’en est qu’à six mois de grossesse, elle vient à peine d’entrer dans le troisième trimestre. Si elle accouche maintenant il y a des chances qu’un des bébés ait un problème. C’est donc sans un mot que je quitte le restaurant dans une grande précipitation. Je monte dans ma voiture et je démarre rapidement. J’essaie de l’appeler une fois. Pas de réponse. Je panique. Une deuxième fois. Toujours pas de réponse. Une troisième fois. Une quatrième fois. Elle a perdu les eaux. C’est trop tôt. Je ne me sens pas bien du tout. J’ai peur. Je stresse. Je panique, vraiment beaucoup. J’arrive à la maison en un temps record et à peine la porte ouverte que Dobby s’avance vers moi et je ne le calcule même pas ce qui est assez inhabituel pour moi, je cherche Alex du regard et elle est allongée, tranquillement. Je referme la porte sans la quitter des yeux, un peu confus alors qu’elle se lève. Elle semble aller bien. Physiquement du moins.  « Ouah, déjà rentré ? Mais que d'honneur ! Je ne t'attendais plus. Je ne pensais même pas que tu réussirais à m'accorder un peu de ton précieux temps ce soir. » Je ne lui réponds rien, je la fixe les sourcils froncés. Elle m’en veut, oui. Elle est froide, oui. Je regarde partout autour de moi tout en passant une main dans mes cheveux mais elle ne semble pas avoir perdu les eaux et je ne comprends pas. « Tu es vraiment sur qu'il ne va pas y avoir un imprévu au restaurant cette nuit ? Non parce que tu devrais songer à dormir là bas, on sait jamais, ils peuvent pas se passer de toi une soirée, alors une nuit peut-être que ça risque de s'écrouler. » Honnêtement ? Je l’écoute à peine. Je suis perturbé et je ne comprends surtout rien du tout. Elle va bien. Physiquement du moins. Les filles vont bien ? Je n’en sais rien, je suis perdu. «…je comprends pas, tu m’as dit que tu avais perdu les eaux… » Et la confusion s’entend au son de ma voix, je suis complètement paumé, je sens encore cette drôle de sensation dans la poitrine mais je ne dis rien, j’encaisse les yeux fermés quelques secondes le temps que ça se calme. Je la regarde et je vois dans son regard quelque chose d’assez inhabituel. Un regard froid, distant et même presque rempli de haine à mon égard. Elle n’a pas perdu les eaux. Elle voulait juste me faire payer mon annulation de ce soir. Quand je comprends ça l’incompréhension laisse vite place à tout autre chose ; la colère. Je lâche un long soupir tout en fermant les yeux, les mains dans les cheveux comme pour m’aider à évacuer toutes les émotions qui ont traversées mon esprit ce dernier quart d’heure. « J’arrive pas à croire que tu as osé faire ça. » Pour l’instant le ton de ma voix est calme. Je suis encore un peu sous le choc du mensonge qu’elle a utilisé contre moi. « Tu te rends compte de ce que tu viens de me faire, là ? Non, enfin tu t’en fous, tant qu’on ne parle pas de toi t’en as toujours rien à foutre de toute façon. » Cette fois c’est un peu moins calme et beaucoup plus froid. Je lui en veux énormément et là quoiqu’elle puisse dire ou faire, il va me falloir un bon moment pour digérer ça. Son seul et unique objectif était de me faire mal. Me faire peur. Elle a réussi comme souvent. Elle sait comment faire, c’est une vraie professionnelle en la matière parce qu’elle me connait et elle sait où appuyer pour me faire mal. « Tu sais quoi, retournes-y et restes-y puisque ton resto a tant besoin de toi. En tout cas moi je n'ai pas besoin de toi, et j'ai encore moins envie de passer mes soirées à t'attendre. » Elle n’a pas besoin de moi. Elle n’a pas besoin de moi ? C’est le genre de phrase qu’on dit quand on veut rompre avec quelqu’un ça. Est-ce qu’elle veut me quitter ? Peut-être, au final je n’en sais rien. Si elle ne m’avait pas fait croire qu’elle avait perdu les eaux avec trois mois d’avance j’aurais été vraiment désolé et je lui aurais fait savoir mais là, je suis bien trop en colère contre elle. « Je suis désolé, c’est ça que tu veux entendre ? » Mes excuses sont plus ou moins sincères, parce que si je n’avais pas annulé ce rendez-vous elle ne se serait pas amusée à me faire croire qu’elle était en train d’accoucher. « Je le suis vraiment, mais t’avais aucun droit de faire ça. C’était juste de la méchanceté gratuite. Et moi contrairement à toi j’ai jamais voulu te faire du mal. » Je ne voulais pas la blesser alors qu’elle ne peut pas dire le contraire. Alex voulait me faire peur, me blesser, me faire du mal. Et elle a réussi.
© nightgaunt


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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyVen 21 Aoû - 22:30

✧ Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ?
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇
Il est arrivé et je ne lui laisse pas le temps de dire quoique ce soit puisque je déverse sur lui ma colère. Il me regarde, il me fixe même les sourcils froncés et il ne me réponds pas. Jusqu'à ce qu'il finisse par dire quelque chose. «…je comprends pas, tu m’as dit que tu avais perdu les eaux… » Mon mensonge me revient en mémoire. Le sms envoyé sous le coup de la colère alors que j’attendais désespérément un signe de sa part. Je baisse les yeux, légèrement honteuse d’avoir utilisé nos filles comme ça. Et en le voyant là devant moi, à la colère que je ressens, s’ajoute la culpabilité. Parce je peux réaliser qu’il a eu peur, vraiment peur et qu'il est en colère. Et si c’est une chose que j’aurais dû prévoir en écrivant le sms, je n’ai pas pensé. Je voulais le faire réagir. Au fond peut être que je voulais gâcher sa soirée comme il venait de gâcher la mienne. Je voulais qu’il me réponde, voilà ce que je voulais. Le faire réagir. Je n’aurais sans doute pas dû. Je le sais. Je n’aurais pas dû faire ça, et je le sens en colère. Je devrais m’excuser, sans doute. Je devrais le faire, lui expliquer que je suis désolée de lui avoir envoyé ça. Lui expliquer dans quel état j’étais après son sms, tenter de me faire pardonner mais ce qu’il me dit ne fait que renforcer ma colère finalement. « Tu te rends compte de ce que tu viens de me faire, là ? Non, enfin tu t’en fous, tant qu’on ne parle pas de toi t’en as toujours rien à foutre de toute façon. » Et je ne m’excuse pas. Alors que je devrais, je ne le fais pas, continuant à le regarder avec un regard froid. Parce que, c’est de sa faute tout ça et il s’en prends à moi. Il ose me dire que j’en ai rien à foutre alors qu’il vient de me poser un lapin ce soir ? Et c’est moi qui m’en fous ? Et de nouveau, je m'énerve, je parle beaucoup, vite et fort. « Mais oui je m’en fous Caleb. Je m’en fous de toi, de nous, de tout ça. Je m’en fous tellement que j’ai passé toute cette putain de journée à préparer cette soirée pour que tout soit parfait. Et je me suis retrouvée toute seule sur le canapé coincée dans cette fichue robe parce que je suis trop énorme pour la retirer. Parce que je peux plus rien faire toute seule et que tu m’as laissé, parce que le resto avait plus besoin de toi. J’ai fais tout ça pour toi. Pour te plaire. Pour notre couple et c’est moi qui me fiche de tout ? » Je suis énervée, il est énervé et je lui en veux de s’en prendre à moi. Il a choisi d’annuler notre soirée. Il a choisi de faire passer son restaurant avant nous, c’est son choix et je n’ai eu qu’à le subir parce qu’il ne m’a pas demandé mon avis. Il ne m’a même rien demandé du tout, puisqu’il a juste envoyé un texto, et s'il est vrai que je ne me suis pas inquiétée de savoir quelles étaient ses explications, qu'il me dise que je m'en fous quand on parle pas de moi, ça m'énerve. « Tu as même pas daigné m’appeler pour annuler. Juste un sms. Un putain de sms pour évoquer un imprévu au resto alors que j’avais passé ma journée à attendre ce moment avec toi. Je ne fais plus que ça de toute façon parce que tout le reste je ne peux plus ou ne dois plus le faire, pour nos filles. Alors j’attends comme une conne, mais là tu oses me dire que je me fous de tout ? Alors que tu viens de prouver que ton boulot compte plus que nous ? » Son boulot, voilà le problème du moins de mon point de vue c’est la que réside tout le problème. Ce boulot auquel il consacre son énergie, son temps et ses pensées. C’est plus qu’un boulot et je l’ai compris y’a bien longtemps déjà. Y’a neuf ans exactement. Mais c’est pas pour autant que c’est quelque chose qui me plaît. J’étais seule ce soir, parce qu’il a choisit de me laisser seule. Je l’ai attendu alors qu’il était au restaurant par choix. Et toute seule, la déception et la colère en moi, m’ont fait douter et j’ai peur désormais. Je suis toute seule, diminuée physiquement et il n’est pas là. J’ai arrêté de travailler pour le bien être de nos filles, mais je suis seule parce qu’il travaille. Trop, tout le temps. Et quand elles seront là, est-ce que je serais seule aussi ? Est-ce que le restaurant sera toujours sa priorité ? Et moi dans tout ça ? Son restaurant a besoin de lui, mais moi aussi et si je lui dis l’inverse c’est juste dans un but de me protéger de la vérité. J’ai besoin de lui, plus que lui a besoin de moi. Sauf que l’avouer ce serait une marque de faiblesse et je suis bien trop en colère pour lui dire tout ça. Je prétends l’inverse alors que la robe que je porte encore sur moi est une preuve que cette grossesse me rends dépendante et ça m’énerve encore un peu plus. Il finit par s’excuser.  « Je suis désolé, c’est ça que tu veux entendre ? » Sauf qu’il ne le fait pas sincèrement, il le fait pour me faire plaisir. Parce qu’il croit vraiment que j’ai envie d’entendre des excuses comme celles là ? Des excuses qu’il ne pense pas ? Peut-être même qu’il n’a pas compris ce que je lui reprochais finalement ? Je le regarde sans rien dire alors qu'il reprends la parole. « Je le suis vraiment, mais t’avais aucun droit de faire ça. C’était juste de la méchanceté gratuite. Et moi contrairement à toi j’ai jamais voulu te faire du mal. » Je m’assois sur le canapé avec une délicatesse relative. Je tremble un peu, sans doute dû à la tension et à la colère que je ressens en moi. Peut-être aussi dû au fait que je n’ai rien mangé ce soir finalement. Et dire que cette journée devait être bonne et cette soirée parfaite. Tout devait l’être, sauf que je suis dans notre salon en train de me disputer violemment avec Caleb. C’était pas censé se passer comme ça. Vraiment pas. « Tu as pas voulu peut être. Sauf que ça m’a fait du mal Caleb et le pire c’est que je me dis que ça va se reproduire encore et encore. »  Je ne le regarde pas alors que je lui avoue que son annulation m'a fait du mal. Je ne le regarde pas, parce que si je veux qu'il puisse voir ma colère, j'ai pas envie de lui montrer à quel point j'ai mal vécu qu'il me laisse en plan. Et comme si tout était déjà pas assez compliqué revoilà que mon corps se réveille pour me faire souffrir à des endroits même inimaginables. Je soupire dans l’unique but d’évacuer toutes mes frustrations mais clairement ça ne va pas être suffisant. Je relève la tête, reportant mon attention sur Caleb, j’essaye de me montrer un peu moins froide même si mon regard reste dure. « J’aurais pas dû dire ça. J’aurais pas dû me servir de la grossesse, mais ça aurait pu arriver. Tu me poses un lapin par sms sans t’inquiéter de savoir comment je vais, puis tu ne réponds plus à aucun message. Ça aurait pu arriver et j’étais toute seule parce que le restaurant passe toujours en premier. Je n’aurais pas dû, et je suis désolée. C’était méchant de ma part, mais ce soir c’est pas moi qui ait merdé. » J’ai sans doute pas aidé à arranger la situation mais s’il pense que je vais oublier le plan qu’il m’a fait ce soir juste parce que j’ai été conne, c’est peine perdue. Je lui en veux toujours. Et surtout, je veux qu’il comprenne qu’à quelques semaines de la naissance de nos filles, il est temps que ses priorités changent. Que le restaurant ne soit plus au sommet de sa liste et qu'il comprenne que j'ai besoin de lui en ce moment, même si je lui ai dis l'inverse.
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptySam 22 Aoû - 13:41

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Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ? Will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? I know you will, I know you will,  I know that you will. Will you still love me when I'm no longer beautiful ?
Qu’elle m’en veuille, je peux le comprendre. Qu’elle soit en colère contre moi aussi, je l’accepte et je le comprends. J’aurais largement préféré passer la soirée avec elle et de base, ce n’était pas forcément trop tard pour rattraper tout ça. Il est à peine vingt et une heure trente, sauf qu’elle m’a sauté dessus à peine la porte d’entrée ouverte. Et en soi, ce n’est même pas forcément ça le problème. Elle m’a menti. Elle m’a fait croire qu’elle avait perdu les eaux, qu’elle était sur le point d’accoucher et je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça. Enfin si, je sais pourquoi elle m’a envoyé ce message. J’ai dû annuler notre soirée alors elle a voulu me le faire payer. C’est petit. C’est de la méchanceté gratuite, mais le pire ? C’est que venant d’Alex ce n’est même pas étonnant. À en croire que me faire mal comme ça lui fait plaisir. J’en viens vraiment à me poser cette question. Sauf que moi, j’en ai marre de toujours me laisser faire. La laisser me faire mal, comme ça, tout le temps, volontairement. « Mais oui je m’en fous Caleb. Je m’en fous de toi, de nous, de tout ça. Je m’en fous tellement que j’ai passé toute cette putain de journée à préparer cette soirée pour que tout soit parfait. Et je me suis retrouvée toute seule sur le canapé coincée dans cette fichue robe parce que je suis trop énorme pour la retirer. Parce que je peux plus rien faire toute seule et que tu m’as laissé, parce que le resto avait plus besoin de toi. J’ai fais tout ça pour toi. Pour te plaire. Pour notre couple et c’est moi qui me fiche de tout ? » Elle n’écoute pas ce que je lui dis, elle retient que ce qu’elle veut. Elle peut dire tout ce qu’elle veut je continuerais de penser qu’elle ne prend jamais ce que je peux ressentir en considération. Elle me l’a prouvé en me faisant croire qu’elle était en train d’accoucher bien trop précocement, elle voulait juste me faire mal pour se soulager sûrement. Elle me l’a aussi prouvé la dernière fois quand je lui ai expliqué avoir une peur bleue de la perdre, elle était vexée parce que je lui ai dit que je ne pouvais pas l’épouser maintenant, alors elle n’a pas réellement pris en compte ce que je ressentais. Elle est comme ça, Alex. Égoïste. Et c’est sûrement son plus gros défaut. Je préfère ne pas lui répondre parce que je suis vraiment en colère, et dans ce genre de moment je peux être très méchant dans mes propos sans vraiment le vouloir. Et moi je ne veux pas lui faire de mal, encore une différence entre nous. Puisqu’elle semble adorer le faire, elle. « Tu as même pas daigné m’appeler pour annuler. Juste un sms. Un putain de sms pour évoquer un imprévu au resto alors que j’avais passé ma journée à attendre ce moment avec toi. Je ne fais plus que ça de toute façon parce que tout le reste je ne peux plus ou ne dois plus le faire, pour nos filles. Alors j’attends comme une conne, mais là tu oses me dire que je me fous de tout ? Alors que tu viens de prouver que ton boulot compte plus que nous ? » Je lâche encore un long soupir et cette fois c’est à mon tour de lui lancer un regard froid. Elle m’énerve. Tellement. Elle en a marre de la grossesse, je peux à la limite le comprendre mais quand on l’écoute on a presque l’impression qu’elle la regrette. « Arrête, ne me prends pas pour un con Alex, on sait tous les deux que si je t’avais appelé tu m’aurais fait exactement la même crise. Et tu pourras dire tout ce que tu veux je maintiens ce que je t’ai dit. T’es égoïste Alex, et t’en as rien à foutre des sentiments des autres, tu penses qu’à toi. » Elle va encore essayer de le nier mais ça serait ridicule parce qu’on sait tous les deux que j’ai raison. si elle n’était pas si égoïste et égocentrique elle ne m’aurait pas envoyé ce message, ou bien elle aurait fini par m’en envoyer un autre pour me dire que c’était une fausse alerte et qu’elle allait bien. Mais elle ne l’a pas fait parce qu’elle voulait me faire peur. Pour se venger. Pour me le faire payer. J’accepte ses reproches, je sais que j’ai merdé ce soir mais il y a bien des choses que je ne peux pas la laisser dire. « Tu peux pas me dire que mon boulot compte plus que nous. Je fais toujours tout pour toi et pour nous, alors t’as pas le droit que dire ça. C’est pas vrai. » Quand elle me demande de me libérer un peu, je le fais. Quand elle me demande si je veux bien passer la soirée avec elle au lieu de travailler, je le fais. Elle m’a demandé de partir deux semaines en vacances avec elle en laissant mon portable de côté sans appeler le restaurant une seule fois, je l’ai fait. C’est la première fois que je suis obligé d’annuler une soirée prévue tous les deux à cause du travail. C’est la première fois et elle ose me dire que je fais passer mon travail avant. Que mon restaurant compte plus pour moi. Et je sais qu’elle pense tout ça, mais je ne peux pas la laisser dire ça. Même si je sais très bien que quoique je dise, elle va continuer de crier et que cette dispute n’est pas prête de s’arrêter. « Tu as pas voulu peut être. Sauf que ça m’a fait du mal Caleb et le pire c’est que je me dis que ça va se reproduire encore et encore. » Je secoue la tête de droite à gauche, agacé, énervé, j’essaie de prendre sur moi mais je n’y arrive pas. Moi aussi je commence à hausser le son de ma voix. « Mais putain arrête ça, Alex ! C’est la première fois que ça arrive. Je me plis en quatre pour toi et tes petits caprices, tout le temps. Je fais toujours tout pour toi et pour nous alors s’il te plaît arête d’agir comme si j’étais jamais à la maison et que je te délaissais parce que c’est vraiment des conneries. » Elle ne me regarde pas mais moi je le fais, mon regard est froid et dur. Elle m’énerve tellement. Elle a le droit d’être en colère, déçue, triste, même de m’en vouloir un peu mais elle ne peut pas me dire tout ça parce que ce n’est vraiment pas juste. Elle va presque réussir à me faire croire que je ne fais assez attention à elle et que je la laisse toujours se débrouiller toute seule, tout le temps. « J’aurais pas dû dire ça. J’aurais pas dû me servir de la grossesse, mais ça aurait pu arriver. Tu me poses un lapin par sms sans t’inquiéter de savoir comment je vais, puis tu ne réponds plus à aucun message. Ça aurait pu arriver et j’étais toute seule parce que le restaurant passe toujours en premier. Je n’aurais pas dû, et je suis désolée. C’était méchant de ma part, mais ce soir c’est pas moi qui ait merdé. » Je ne lui ai pas posé un lapin parce que je l’ai prévenu que je ne pourrais pas être là ce soir, je ne l’ai pas laissé en plan comme elle le sous-entend. Je ferme les yeux prenant une grande inspiration. « J’en ai rien à foutre de tes excuses, Alex. » Et le pire, c’est que c’est vrai. « Tu sais quoi ? T’as raison, t’es vraiment à plaindre. Avoir un mec qui fait passer son boulot avant et qui ne prend pas soin de toi ça doit être vraiment très dur. » Ma voix est pleine d’ironie et surtout d’agacement. Parce qu’elle n’est vraiment pas juste dans ses propos. Elle peut être en colère et m’en vouloir pour ce soir, mais elle n’a pas le droit d’avancer ce genre de choses complètement fausses.
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptySam 22 Aoû - 18:45

✧ Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ?
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇
« Arrête, ne me prends pas pour un con Alex, on sait tous les deux que si je t’avais appelé tu m’aurais fait exactement la même crise. Et tu pourras dire tout ce que tu veux je maintiens ce que je t’ai dit. T’es égoïste Alex, et t’en as rien à foutre des sentiments des autres, tu penses qu’à toi. » Ça fait mal de l'entendre me parler de la sorte. Ça fait même très mal, et si ça me touche autant c'est sans doute parce que je sais qu'il n'a pas tord. Du moins pas totalement. Je suis égoïste, et le fait qu'il me le dise n'est pas quelque chose d'agréable. Mais le pire c'est qu'il le dit et le répète encore, comme pour vraiment me faire comprendre que c'est ainsi qu'il me voit. Une égoïste, voilà ce que je suis à ses yeux. Et c'est désagréable, vraiment désagréable. Parce que pour lui je serais prête à tout, du moins c'est ce que je veux croire, mais lui me voit comme une égoïste qui ne pense qu'à moi. Alors oui c'est dur, d'autant que ce soir, c'était à nous que je pensais, à notre couple pendant que lui pensait à son restaurant. Je pensais à notre soirée. Je pensais à ces moments que j'apprécie tant en sa compagnie, je pensais à ce que je pouvais faire pour lui faire plaisir. Et j'en avais fais des efforts aujourd'hui pour que cette soirée soit réussite. Mais me retrouver face à lui, à l'entendre me dire oh combien je ne pense qu'à moi, ne faisait clairement pas partie de mon plan. J'encaisse ses mots, je les encaisse difficilement mais je le fais, de toute façon y'a rien qui va dans cette soirée, alors un peu plus ou un peu moins, je crois que je peux gérer. Ou du moins faire semblant de gérer ses reproches. « Mais oui je pense qu'à moi, je suis égoïste, c'est ça que tu veux entendre ? Ça te soulage que je l'avoue ? Tu veux aussi que je dise que je m'en fous de toi. Que tu comptes pas ? Je peux te dire tout ça si c'est ce que tu veux entendre, si ça te rassure, de tout façon je vois que tu as déjà une idée bien précise sur moi. » Entendre de tels reproches de la bouche de celui avec qui je partage ma vie, ne me laisse pas indifférente, mais pour le moment, je suis bien trop énervée pour entendre ses mots au delà de ce qu'ils ont comme impact sur moi, à savoir, renforcer encore un peu plus la colère que je ressens. « Tu peux pas me dire que mon boulot compte plus que nous. Je fais toujours tout pour toi et pour nous, alors t’as pas le droit que dire ça. C’est pas vrai. » Et après avoir fait de moi l’égoïste, il met en avant le fait que lui, il fasse tout pour moi. Et si en d'autres circonstances, j'aurais volontiers partagé son avis, parce qu'il est vrai que Caleb fait beaucoup pour moi, ce soir je ne peux pas. Parce qu'à l'entendre, si tout va mal c'est de ma faute et non de la sienne. J'en oublie presque que le sujet c'était son boulot, blessée par ses insinuations, je n'entends que ses reproches. « A t'entendre, il n'y a que toi qui fait des efforts pour nous, c'est injuste de me dire ça. » Injuste alors que je porte nos enfants, injuste alors que j'ai fais beaucoup de chose pour que notre histoire puisse avoir une chance. J'ai accepté de me sevrer pour lui. J'ai accepté de commencer une thérapie pour lui. J'ai accepté de m'engager avec lui. J'ai accepté d'arrêter de fumer. J'ai accepté cette grossesse. Et je ne regrette rien de tout ça, mais moi aussi je fais des choses pour lui, pour nous et j'ai l'impression qu'il n'en tient pas compte. Comme il ne semble pas tenir compte du fait que son sms m'a vraiment blessé. Il n'a peut-être pas voulu, mais il m'a blessé, sans doute que j'ai sur-réagi encore mais j'étais pas bien ce soir. A cause de lui et il ne semble pas s'en rendre compte. Pourtant je lui dis clairement que ça m'a fait du mal. Qu'il m'a fait du mal, mais lui il hausse la voix. Je lui avoue qu'il m'a fait du mal, et il s'énerve après moi. « Mais putain arrête ça, Alex ! C’est la première fois que ça arrive. Je me plis en quatre pour toi et tes petits caprices, tout le temps. Je fais toujours tout pour toi et pour nous alors s’il te plaît arête d’agir comme si j’étais jamais à la maison et que je te délaissais parce que c’est vraiment des conneries. » Et après m'avoir dit que j'étais égoïste, voilà qu'il me dit que je suis capricieuse. Et ça aussi ça fait vraiment pas plaisir à entendre surtout venant de lui. Parce qu'il est celui dont l'avis compte le plus, celui qui compte le plus tout simplement et l'entendre me dire tout ça, c'est forcément désagréable. Parce que j'en viens à me demander comment il peut m'aimer s'il me voit comme ça. S'il me voit comme la fille égoïste, qui ne pense qu'à elle et qui fait caprices sur caprices. J'en oublie presque le reste de ses mots, retenant juste le fait qu'il se plie en quatre pour mes caprices. Je lève les yeux vers lui, quelques secondes, sans chercher à capter son regard, et ces quelques secondes me suffisent pour voir à quel point il me regarde avec une dureté vraiment difficile à gérer. Je me suis souvent demandée pourquoi il m'aimait, et je crois que cette question reste d'actualité, encore plus aujourd'hui alors qu'il me dit tout ça avec une froideur inhabituelle dans le regard. « Désolée de te pourrir la vie avec mes caprices. » Je soupire, parce que j'ai l'impression que c'est moi qui ait gâché notre soirée, alors que c'est lui qui a annulé. Je suis fatiguée, énervée, et blessée par ses mots. La façon dont il parle de moi, la façon dont il me regarde, j'encaisse difficilement tout ça. « On se demande bien ce que tu fais là, ça a l'air d'être un calvaire de vivre avec moi. » Et cette pensée que j'avais il n'y a encore pas si longtemps revient, insidieusement, et me fait douter. De moi, de ma capacité à le rendre heureux. Après tout comment pourrait-il être heureux avec une fille égoïste et capricieuse, jamais contente ? C'est bien comme ça qu'il parle de moi non ? Il répète encore et encore qu'il fait tout pour moi, et j'en viens à me demander s'il est pas en train de me balancer tout ça pour que je réalise qu'il est mieux que moi ? Sauf que je le sais déjà. Il est mieux que moi Caleb. Dans tout les domaines, il est meilleur sauf qu'habituellement il arrive à me montrer que je peux être quelqu'un de bien. Et là ce soir, tout ce que je ressens, c'est que je ne suis pas à la hauteur de lui. De ce qu'il fait pour nous. C'est lui qui a fait passer son restaurant avant nous ce soir, et c'est moi qui me retrouve à être juger pour mon implication dans notre couple ? Du moins c'est ce que je ressens. Et lui alors, il semble nier complètement le fait qu'il passe beaucoup de temps au travail, alors qu'il y a peu encore, il faisait des journée de plus de douze heures. Je suis déjà fatiguée par cette discussion qui n'en est même pas une tant je suis énervée et que lui aussi il l'est. On se dispute, et alors que je fais l'effort de m'excuser pour le sms que je lui ai envoyé, il m’envoie complètement chier. « J’en ai rien à foutre de tes excuses, Alex. » C'est violent ça. Il en a rien à foutre, alors à quoi bon continuer ? Il en a rien à foutre, il entends pas les reproches que je lui fais. Il entends pas que j'ai besoin de sa présence peut-être plus que jamais, il n'entends pas qu'être seule chez nous en ce moment c'est dur pour moi, il n'entends pas tout ça derrière mes reproches et il me fait mal. Alors, à quoi bon continuer à se parler ? « Tu sais quoi ? T’as raison, t’es vraiment à plaindre. Avoir un mec qui fait passer son boulot avant et qui ne prend pas soin de toi ça doit être vraiment très dur. » Je devrais me taire, je le sais, je devrais arrêter alors que je me sens toujours autant en colère, et énervée. 'Respire Alex'. J'essaye de le faire, j'essaye de me calmer alors qu'il ironise sur la situation et mes propos. « J'ai pas dis ça. » Ou peut-être mais c'est pas ce que je voulais qu'il comprenne. Je soupire, les yeux qui fixent le sol, j'essaye vraiment de ne pas me laisser envahir par les émotions négatives, de ne pas laisser mes émotions me faire dire ou faire n'importe quoi. J'ai besoin de quelques secondes, parce qu'il y a trop d'émotions, trop de choses blessantes criées durant ces dernières minutes. J'essaye de bouger un peu pour détendre mes jambes, mon dos, ma nuque, enfin mon corps qui me fait souffrir, mais ma robe me limite grandement, je tire un peu dessus, je m'énerve et celui qui a eu l'idée d'inventer les robes moulantes pour femmes enceintes devaient forcément être un homme. Je maudis cette robe, je maudis cette soirée et je me maudis moi pour avoir mis tellement d'attente sur ce moment. Je m'en veux, je lui en veux, je suis en colère. Contre lui, contre moi, contre tout ce soir et je ne supporte plus grand chose. « Pourquoi tu comprends pas ? J'ai pas dis que tu prenais pas soin de moi, mais j'avais besoin de toi ce soir. » Les mots sortent avec un peu trop d'entrain. Je voulais me calmer, et bien c'est pas une grande réussite. Mais j'en peux plus de cette tension. J'en peux plus de tout ses reproches. Je voulais juste passer une soirée en tête à tête avec l'homme que j'aime et au lieu de ça, on se dispute assez violemment. Et j'ai mal, je me sens pas bien, vraiment pas bien. Je souffle et je soupire, cherchant à canaliser mes émotions, cherchant à ne pas m'énerver encore un peu plus. « Si pour toi, les choses sont normales ou presque, moi c'est tout mon quotidien qui change. Je suis fatiguée tout le temps, et bientôt je risque de ne même plus pouvoir quitter le lit toute seule et ça me fait peur d'accord. Cette soirée c'était important pour moi. Parce que ma vie tourne autour de la grossesse, chaque minute me rappelle que je suis enceinte et que je dois faire attention. Et je fais tout ça, parce que c'est important pour les filles, je fais attention. Mais ce soir, c'était censé être nous. Pendant une soirée, je voulais juste être la femme sexy en compagnie de son mec, et pas la femme enceinte. Juste pour une soirée, je voulais oublier mon quotidien, passer du temps avec toi. Être comme avant, toi et moi. Mais non, au lieu de ça, je me retrouve seule. Comme toute la journée, comme les jours d'avants, à attendre que tu rentres de ta journée normale. » Les mains qui frottent mes tempes, je me masse un peu la tête alors qu'une migraine semble vouloir rejoindre la partie, comme si tout n'était pas déjà assez dur … Comme si le fait de lui avouer ce que je ressentais avait libéré d'autres émotions et ça semble de plus en plus compliqué à gérer cette tension entre nous. Je lui en veux, il m'en veut et je ne sais même plus qui à tord ou qui à raison. Tout ce que je sais c'est que je me sens mal.
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptySam 22 Aoû - 22:27

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Des petites disputes entre nous ça arrive bien régulièrement. On est jamais d’accord sur rien, mais la plupart du temps on se dispute pour des petits détails, on se fait la gueule quelques minutes ou quelques heures et on se réconcilie très vite. Mais je pense que ce soir ça sera différent. Parce que j’en ai marre de toujours devoir m’écraser devant elle parce que j’ai peur de la blesser. J’ai envie qu’elle comprenne que cette fois, elle n’aura pas le dernier mot. Elle m’en veut, très bien, elle a le droit de m’en vouloir. Mais elle ne peut pas me balancer tout ça en pleine gueule. Et puis ce soir, je vide mon sac. Chose que j’aurais peut-être dû faire il y a bien longtemps, je lui dis ce que je pense. Je la mets face à ce qui doit être son plus gros défaut, avec lequel je commence à avoir de plus en plus de mal à vivre et tout ça ne semble pas lui plaire du tout. « Mais oui je pense qu'à moi, je suis égoïste, c'est ça que tu veux entendre ? Ça te soulage que je l'avoue ? Tu veux aussi que je dise que je m'en fous de toi. Que tu comptes pas ? Je peux te dire tout ça si c'est ce que tu veux entendre, si ça te rassure, de tout façon je vois que tu as déjà une idée bien précise sur moi. » Comme toujours elle en fait des caisses, elle en fait trop. Ça m’énerve tellement que je ne sais même pas quoi lui répondre. De toute façon à chaque fois que l’un de nous prend la parole la situation s’envenime toujours un peu plus. Encore plus quand elle me reproche à de nombreuses reprises de faire passer mon travail avant notre couple, ça, ça me reste en travers de la gorge. Parce que je suis attentionné, je la fais passer avant tout et tout le monde. Avant mon travail, avant moi-même et elle ose me faire ce reproche complètement infondé. Alors je m’énerve encore plus. « A t'entendre, il n'y a que toi qui fait des efforts pour nous, c'est injuste de me dire ça. » Je bloque, je fronce les sourcils cherchant à comprendre pourquoi elle me dit ça. Elle m’invente des propos que j’aurais apparemment tenus sauf que c’est tout sauf le cas. Moi je ne lui ai rien dit de la sorte. « Mais qu’est-ce que tu racontes ? J’ai jamais dit ça. » Avant c’était le cas. Avant j’étais le seul à faire des efforts pour notre couple mais aujourd’hui je sais que ce n’est clairement plus le cas. Elle est sobre parce que je lui ai demandé de l’être pour moi, pour nous, pour notre couple. Elle est enceinte et elle ne repousse pas cette grossesse. Mais elle invente des choses qui sont complètement fausses parce que je ne lui ai jamais dit que j’étais le seul à m’investir dans notre couple. Et ça m’énerve tellement. Après lui avoir enfin dit qu’elle est égoïste je lui fais part de ses caprices de plus en plus présents. Alex, c’est une fille unique issue d’une famille riche. Elle a toujours eu tout ce qu’elle voulait sans jamais faire le moindre effort pour l’obtenir. Alors aujourd’hui elle espère que ce soit la même chose, sauf que ce n’est pas possible. Moi je ne suis pas riche. J’ai dû travailler d’arrache-pied pour être là où j’en suis aujourd’hui. On vient de deux mondes totalement différents et ce soir, ça se ressent plus que jamais. « Désolée de te pourrir la vie avec mes caprices. On se demande bien ce que tu fais là, ça a l'air d'être un calvaire de vivre avec moi. » Je ferme les yeux, je soupire. Elle cherche à me faire culpabiliser en me disant tout ça et ça marche presque. Et ça m’énerve parce que ça veut dire qu’elle a gagné. Elle va encore obtenir ce qu’elle veut. Inconsciemment et alors que je ne le veux pas du tout, je vais encore céder à son petit caprice du jour. Et je me déteste pour ça. « Arrête ça. » Ma réponse est froide. Elle doit arrêter de toujours faire ça. Me faire culpabiliser pour qu’elle puisse obtenir ce qu’elle attend. Et le pire c’est que moi comme un con, j’ai beau le savoir mais je me fais toujours avoir. Cette fois c’est un long soupir que je lâche tout en passant mes deux mains dans mes cheveux. Je reste silencieux un long moment, je suis à deux doigts de m’excuser pour tout ce que je lui ai dit. Mais pourtant je pense absolument tout. Je n’ai pas à m’excuser. J’abandonne et je lui donne raison sur tout. Je suis un mauvais petit-ami qui fais passer son travail avant, qui ne prend pas soin d’elle et donc si j’en crois tout ce qu’elle m’a dit, un futur mauvais père. Parce que si je suis aussi absent qu’elle le dit je ne vais pas être un bon père et ça, c’est difficile à encaisser. Mais elle a sûrement raison après tout. « J'ai pas dis ça. » Ce n’est pas drôle mais je ris un peu. Un rire sans joie, complètement détaché, ironique. Elle se fout ouvertement de moi en plus, elle me prend pour un con en plus mais je n’ai plus envie de me battre avec elle. J’en ai marre. Elle a gagné, ça doit être jouissif pour elle c’est ce qu’elle attendait après tout. « C’est littéralement ce que tu viens de dire. » Je ne suis plus vraiment énervé enfin si, mais je ne lui montre plus. Je suis fatigué, blasé, j’en ai marre alors je ne hausse même plus le ton. J’ai lâché l’affaire et mon esprit est à moitié absent. « Pourquoi tu comprends pas ? J'ai pas dis que tu prenais pas soin de moi, mais j'avais besoin de toi ce soir. » Il me semble pourtant l’avoir entendue me dire le contraire. Elle m’agace. Elle se victimise encore. J’en ai marre. Je suis fatigué et il y a encore cette sensation de bizarre dans la poitrine qui ne m’aide vraiment pas. « T’as pas besoin de moi, tu l’as dit toi-même. » Et ça, je l’ai bien retenu. Si elle n’a pas besoin de moi je me demande surtout ce que je fais encore là. Je suis inutile, elle me fatigue. Vraiment beaucoup. Le ton de ma voix est monotone depuis ces dernières minutes alors qu’elle soupire, elle souffle je sais ce que ça veut dire ; elle est encore bien énervée. Alors je la laisse se battre toute seule mais je lève tout de même le regard vers elle quand elle reprend la parole. « Si pour toi, les choses sont normales ou presque, moi c'est tout mon quotidien qui change. Je suis fatiguée tout le temps, et bientôt je risque de ne même plus pouvoir quitter le lit toute seule et ça me fait peur d'accord. Cette soirée c'était important pour moi. Parce que ma vie tourne autour de la grossesse, chaque minute me rappelle que je suis enceinte et que je dois faire attention. Et je fais tout ça, parce que c'est important pour les filles, je fais attention. Mais ce soir, c'était censé être nous. Pendant une soirée, je voulais juste être la femme sexy en compagnie de son mec, et pas la femme enceinte. Juste pour une soirée, je voulais oublier mon quotidien, passer du temps avec toi. Être comme avant, toi et moi. Mais non, au lieu de ça, je me retrouve seule. Comme toute la journée, comme les jours d'avants, à attendre que tu rentres de ta journée normale. » Est-ce qu’elle est vraiment en train de me reprocher de vivre ma vie normalement alors qu’elle est obligée de faire attention à certaines choses depuis qu’elle est enceinte ? Je ferme les yeux, par agacement mais aussi parce que je ne me sens sérieusement pas bien. Je n’ai pas eu le temps de manger depuis onze heures ce matin et encore et toujours cette sensation bizarre et désagréable dans la poitrine qui ne me quitte pas depuis ce matin. « Il était même pas encore neuf heures trente quand je suis rentré, Alex. On aurait quand même pu passer une bonne soirée. » Je n’ai toujours pas ouvert les yeux, mes doigts frottent doucement mes paupières et je finis par les ouvrir, et je me lève doucement avant de lui dire dans un soupir. « J’ai besoin de prendre l’air. » Parce que je ne me sens vraiment pas bien, je meurs de chaud alors je fais quelques pas jusqu’à la porte vitrée du jardin. Je m’assieds sur un des transats et je ferme les yeux un court instant profitant de l’air frais mais finalement ça ne change rien du tout, je ne me sens toujours vraiment pas bien. Elle m’a rejoint dehors, alors je reprends la parole. « Je suis désolé, d’accord ? J’aurais pas dû annuler comme ça à la dernière minute mais je n’ai vraiment pas eu le choix. Ça ne m’a pas fait plaisir et j’aurais largement préféré passer la soirée avec toi au restaurant. Et je suis désolé de ne pas être à la hauteur, je fais tout ce que je peux mais apparemment c’est même pas suffisant. » Et elle pourra dire tout ce qu’elle veut mais c’est bien ce que j’ai compris de tous ses discours. Je suis absent, je la laisse seule tout le temps. Enfin c’est ce qu’elle dit.
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyDim 23 Aoû - 12:04

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Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇

Je ne sais même pas comment on en est arrivé là. Comment en quelques minutes, on en est arrivé à se dire des choses aussi blessantes, mais je retiens qu'il me voit comme une égoïste. Je suis une égoïste qui ne pense qu'à moi ce sont ses mots, et je n'arrive pas à me dire qu'il dit ça sous le coup de la colère. Je n'arrive pas à ne pas être touchée par ses mots et en colère et aussi vexée, je m'en prends à lui. Je m'énerve contre lui, contre ses mots, contre son absence de ce soir. Je m’énerve parce que je suis beaucoup trop en colère pour faire preuve de calme ou de demi-mesure. Et le problème c'est que lui aussi est énervé. Par mes mots, par mon comportement, par mon caractère et la situation ne fait que s'envenimer encore et encore. Le ton monte toujours un peu plus, les regards sont froids, durs, il n'y a pas une once de tendresse ou d'affection que ce soit dans mon regard ou dans le sien. Il me fait du mal peut-être sans le vouloir, mais il me fait mal et je lui réponds. Je continue à monter le ton entre nous, quand je l'entends me dire qu'il fait toujours tout pour nous, moi j'entends que j'en fais pas assez. J'entends des reproches dans ses mots, parce que c'est ce qu'il fait depuis quelques minutes, il me fait des reproches. Je me sens attaquée et au lieu de calmer le jeu, je réplique toujours un peu plus, et je me défends. « Mais qu’est-ce que tu racontes ? J’ai jamais dit ça. » Visiblement mal. Et pourtant, s'il ne l'a pas dit, c'est bien ce que j'ai ressenti moi. J'ai entendu ses reproches alors qu'il insistait sur le fait que lui faisait toujours tout pour moi, pour nous. Alors peut-être qu'il ne l'a pas dit, même pas pensé, mais après m'avoir traité d’égoïste, ça me semblait logique qu'il me reproche mon manque d'investissement alors qu'il mettait en avant le sien. Et puis ça n'aurait pas été la première fois qu'il me reproche ça. « TU fais toujours tout pour MOI. C'est ce que tu as dis non ? Tu fais tout ça et moi je suis l’égoïste qui ne pense qu'à moi. Ce sont tes mots Caleb. J’ai rien inventé. » Ses mots qui m'ont fait du mal, beaucoup de mal et je crois que j'ai vraiment du mal à les encaisser, parce que me dire qu'il me voit ainsi me déplaît fortement. Il est l'une des rares personnes sur cette terre à qui je veux plaire, que je veux rendre fier et c'est clairement pas le cas puisqu'il me voit ainsi. Égoïste et capricieuse. Je ne sais pas ce qu'il fait le plus mal finalement. Et dire que je pensais que ce début de soirée avait été horrible après le sms d'annulation, je découvre que ça peut devenir bien pire, alors que l'homme que j'aime et avec qui je partage ma vie, me dis droit dans les yeux tout ce qu'il pense de moi, et c'est pas glorieux. Ma réaction ne l'est pas non plus. Mais mon estime est touché, ma confiance aussi et peut-être ma fierté. Et, comme souvent dans ces cas là, au lieu d'apaiser la situation, je jette de l'huile sur le feu, parce que c'est comme ça que j'ai appris à fonctionner. Parce que blessée et énervée, je me sens bien trop vulnérable pour faire preuve d'un semblant de conscience. Je me défends, j'attaque, je blesse pour éviter qu'on me blesse. J'encaisse mal les choses, et je les encaisse encore plus difficilement alors que les mots blessants proviennent de Caleb. Et c'est peut-être pour ça que j'ai eu si longtemps peur d'aimer, parce que aimer c'est donner l'opportunité à l'autre de nous faire du mal, bien plus de mal que n'importe qui d'autres. Et il me fait du mal, et je sais que je lui en fais en retour. Je n'aime pas ça, mais il est si froid avec moi, si dur, là ou il est normalement si tendre, si doux, si attentionné. Il est celui qui me dit que je suis quelqu'un de bien, celui qui arrive à me faire croire à tout ça, pour aujourd'hui tout détruire en me disant ce qu'il pense au fond de lui de moi. Alors, ma colère ne s'apaise pas, la blessure ouverte par ses mots, par son regard, je reste pourtant surprise par ses mots. « Arrête ça. » Par la froideur de sa réponse alors qu'il me demande d'arrêter ça. Mais arrêter quoi ? Je ne fais qu'interpréter ses mots non ? C'est du moins ce que je ressens de ce qu'il me dit. C'est comme ça que je le perçois. J'hésite à lui répondre. J'ouvre la bouche, mais je soupire, l'imitant tout en le regardant un peu. J'attends, je ne sais même pas quoi, mais il est silencieux et je le suis aussi. Me contentant de respirer un peu, de souffler alors que la tension est bien trop élevée. Il faudrait arrêter de laisser nos émotions parler, mais ça semble pas encore pour tout de suite, parce qu'il avance des choses que je n'ai pas dites, ou du moins que je n'ai pas voulu dire. Il rit même quand j'ose lui répondre que je n'ai pas dis ça. Parce que je n'ai vraiment pas dis ça, je n'ai jamais dis qu'il ne prenait pas soin de moi non ? « C’est littéralement ce que tu viens de dire. » Il en vient à me faire douter de mes propres mots, et au fond peut-être que je l'ai dis. Peut-être parce que je suis en colère, parce que je suis tout sauf mesurée quand je suis dans un tel état. Alors peut-être que j'ai vraiment dis ça, franchement je ne sais même plus. Tout ce que j'ai retenu c'est que je suis égoïste et capricieuse, ça je l'ai bien entendu, bien retenu. Je fais une fixation sur ses mots là, tout en essayant de lui expliquer ce qu'il ne comprends pas. Ce qu'il n'entends pas derrière mes reproches, parce qu'au fond, tout part de cette soirée ou il m'a laissé toute seule. Une soirée ou il a fait passer son travail avant moi, une soirée durant laquelle je me suis sentie délaissée et seule face à mes doutes. Et si ma réaction est disproportionnée et que je le sais, il y a derrière mes reproches, un vrai besoin mais au lieu de lui en parler comme une personne raisonnable, j'ai laissé parler mes émotions, ma colère, mes doutes et je suis désormais incapable de me calmer. Et pourtant, il ne semble même plus énervé lui et je suis un peu perplexe devant ses réactions. « T’as pas besoin de moi, tu l’as dit toi-même. » Je soupire encore en entendant sa réponse. Même ça il n'a pas comprit que c'était juste un moyen de me protéger, de m'éloigner de la situation qui est la mienne, parce que j'ai plus que jamais besoin de lui. Ou de quelqu'un, mais de lui surtout. Parce que je ne peux même plus fermer une robe, ou lasser mes chaussures et il le sait. Il le sait et pourtant il m'a cru quand je lui ai dis ça tout à l'heure. J'ai envie de lui demander s'il se fout de moi ? S'il le fait exprès de ne pas comprendre parce que c'est justement en partie parce que j'ai besoin de lui, qu'on en est là ce soir. « C'est justement parce que j'ai besoin de toi Caleb que je vis mal ton absence, mais tu fais semblant de pas comprendre. » Je n'arrive décidément pas à me calmer et pourtant, malgré ma colère, malgré la douleur que je ressens, je me livre à lui. Un peu. De manière incertaine, j'essaye de m'expliquer et je prends sur moi pour ça. Vraiment beaucoup, pour lui faire comprendre ce que je vis, comment je ressens les choses. J'essaye de lui dire pourquoi cette soirée comptait tant pour moi, mais il ne réagit pas. Du moins pas à ce que je lui dis. Il semble ailleurs, les yeux fermés, alors que moi je me livre à lui. Et puisqu'il ne réagit pas, du moins pas dans l'immédiat, je tente toujours désespérément de contrôler mes émotions. Mais la migraine qui me gagne ne m'aide pas, ou plutôt elle est peut-être le signe qu'il est vraiment temps que je me calme, parce que s'il y a bien une chose dangereuse dans mon état, c'est la tension et je doute que me mettre dans de tels états soient une bonne chose. Je relève les yeux, arrêtant de me masser les temps alors qu'il reprends la parole. « Il était même pas encore neuf heures trente quand je suis rentré, Alex. On aurait quand même pu passer une bonne soirée. » Sa réponse m'étonne, autant que la façon dont il me parle et le regard que je lui jette dois trahir l'étonnement que je ressens. Pas de colère, pas de reproche dans sa façon de me parler, juste une espèce de résignation, alors qu'il y a quelques minutes, le ton ne faisait que monter entre nous. Là, il semble juste vouloir me montrer ce que j'ai gâché avec ma scène de colère. Il ne s'énerve plus et je ne sais pas comment gérer mon énervement alors qu'il n'y a plus de répondant face à moi. Alors à défaut de savoir comment répondre à cette affirmation étonnante, je réfléchis à ses mots. Il était neuf heures trente alors quand il est rentré et je réalise à cet instant que je n'avais même pas pris le temps de m'inquiéter de l'heure avant de m'en prendre à lui. Il aurait pu rentrer à huit heure dix, ou à minuit trente, que j'aurais réagis exactement pareil, parce que j'étais bien trop en colère pour réaliser que le principal n'était pas dans ce repas, mais dans cette soirée passée avec lui. Est-ce que je suis en train de réaliser qu’enfaîte c'est moi qui ait tout gâché ? Peut-être, et je me sens tellement mal. Coupable, honteuse, malgré la colère qui semble toujours bien présente, je me sens conne. « J’ai besoin de prendre l’air. » Je relève les yeux vers lui pour le regarder se diriger vers le jardin et je ne peux pas rester seule dans le salon, pas à ce moment précis alors que je commence à réaliser à quel point j'ai été trop loin encore. C'était de sa faute, c'est lui qui a annulé, mais c'est moi qui ait été la plus conne, la plus égoïste, la plus méchante. Il avait raison, il ne voulait pas me blesser, moi si. Et j'ai réussi, mais j'en suis pas fière. Je finis par me lever, doucement et je le rejoins dans le jardin. Silencieusement, je m'installe sur une chaise à quelques mètres de lui. Sans rien dire, je crois que j'en ai dis bien trop de toute façon. Je lui en veux toujours, je lui en veux toujours d'avoir annulé notre rendez-vous par sms, je lui en veux toujours de m'avoir dit ce qu'il m'a dit, mais je m'en veux aussi désormais et je ne sais même plus ce qui me fait le plus souffrir. D'avoir vu nos projets tomber à l'eau. De savoir ce qu'il pense de moi. De l'avoir blessé. Ou d'avoir tout gâché. Un mélange de tout ça sans doute. Je fixe pendant quelques secondes Dobby qui court dans le jardin, avant de finir par fixer le vide devant moi. J'aimerais pouvoir faire le vide aussi en moi, j'aimerais pouvoir mettre tout en pause parce que ces dernières minutes sont passées bien trop vites, et j'aimerais pouvoir les arrêter pour pouvoir tout recommencer. Avant de me montrer méchante avec lui. Avant d'apprendre ce qu'il pensait de moi. Avant que l'on se fasse du mal. Mais c'est impossible tout ça, et je n'ai tellement pas confiance en moi à ce moment précis. Pas confiance parce que dès que j'ouvre la bouche, ça semble créer un carnage, alors je ne dis rien. Je profite de la fraîcheur de la soirée, tout en frissonnant un peu au passage d'un petit courant d'air. « Je suis désolé, d’accord ? J’aurais pas dû annuler comme ça à la dernière minute mais je n’ai vraiment pas eu le choix. Ça ne m’a pas fait plaisir et j’aurais largement préféré passer la soirée avec toi au restaurant. Et je suis désolé de ne pas être à la hauteur, je fais tout ce que je peux mais apparemment c’est même pas suffisant. » J'arrête de fixer le vide devant moi pour le fixer lui. Pour écouter ses excuses. Je ne les attendais plus vraiment. Parce qu’il m’a bien fait comprendre que j’en demandais trop, que j’en attendais trop, que je pensais trop à moi même. Mais il s’excuse quand même et je l’écoute tout en le regardant avec un peu moins de froideur dans le regard. Je suis surprise par ses mots finalement, si surprise que je ne sais pas vraiment comment réagir. Il y a plusieurs minutes, sans doute que j’aurais aimé qu’il me dise tout ça. Qu’il me dise qu’il était désolé de m’avoir laissé, qu’il allait tout faire pour se rattraper, que cette soirée comptait aussi pour lui, qu’il comprenait ma colère et qu’il allait se débrouiller pour qu’on remette ça très vite ensemble. Il y a quelques minutes, j'aurais aimé qu'il me rassure, qu'il me comprenne, qu'il m'écoute. Qu’il me dise qu’il serait là pour moi quoiqu’il arrive. Que je pouvais compter sur lui pour les dernières semaines à venir. Sauf qu’entre temps il m’a dit des choses, et je ne sais plus comment je dois lui répondre. Être honnête et donc lui dire ce que je ressens ? Ou ne pas penser à moi durant une seconde et lui donner tord ? Parce que quoiqu'il puisse me dire maintenant, j'aurais cette pensée, et sa voix qui me dit encore et encore que je suis égoïste. « Je suis désolée aussi. » Et ça c'est sincère, je suis vraiment désolée d'avoir été dure avec lui, même si lui l'a été aussi avec moi. Je suis désolée mais ça n'effacera pas ce que j'ai dis, ou ce que lui a pu dire. Il s'excuse de ne pas être à la hauteur, et j'aimerais pouvoir lui répondre, pouvoir lui dire ce que je ressens sincèrement mais j'ai peur qu'il pense que je pense à moi encore. Qu’il me trouve à nouveau égoïste. « Je te dois des excuses pour ce que j’ai dis et fais. » Je pourrais lui dire que je ne pensais pas tout ce que j’ai dis, mais dans tout ce que j’ai dis, il y a des choses que je ressens réellement. Comme son investissement trop grand dans son boulot, mais je ne peux pas recommencer avec ce sujet sous peine de relancer la dispute. Le climat n’est pas calme, je suis toujours tendue mais le ton de voix est un peu moins agité. « Pour t’avoir fait peur et pour t’avoir croire que tu n’étais pas à la hauteur. C’est pas ce que je voulais dire. Enfin je le pensais pas, je sais que tu es investi Caleb. Si je t’ai fais croire l’inverse c’était pas voulu. » Vraiment pas, mais voilà qu’à cause de moi, il doute de lui. Et moi je doute de moi aussi à cause de lui. Nos mots ont laissé des traces. Une distance physique et émotionnelle inhabituelles entre nous. Et si de mon côté j’ai encore du mal à encaisser tout ce qu’il a pu me dire, lui semble vraiment se remettre en question. Et je pourrais le rassurer, je pourrais lui dire à quel point il a toujours été à la hauteur avec moi, mais je crois que quelque chose en moi m’empêche de dire tout ça. Je le pense pourtant, parce que Caleb est toujours à la hauteur, ou presque. Il est investi. Présent. Attentionné. A l’écoute. Il est tout ça et bien plus encore, mais pourtant je ne lui dis pas tout ça. Peut-être parce que lui avouer ça, ne ferait que me faire me sentir encore plus minable d’avoir agis de la sorte ? Plus minable et tellement plus nulle que lui. Ce serait comme avouer que je suis l’unique fautive et donc la responsable de toute cette douleur que je ressens et qu’il ressent. Je pourrais lui dire tout ça, le rassurer, lui faire plaisir mais je ne peux pas. Ou je ne le veux pas peut être aussi. Parce que si je m’en veux beaucoup, je reste malgré tout toujours en colère contre lui. Encore beaucoup trop blessée par les mots qu’il a prononcé à mon égard. Et finalement c’est même plus vraiment le fait qu’il ait annulé notre soirée qui me maintien en colère, déçue ou dans un état émotionnel fragile, mais le fait de savoir ce qu’il pense de moi. Toujours ces mêmes mots. Je suis égoïste. Je ne pense qu’à moi. Et ce n’était clairement pas des compliments qu’il me faisait. Et je ne peux m’empêcher de lui poser cette question, parce qu’il a fait naître en moi ce doute. « Quand tu me disais que j’étais quelqu’un de bien tu l’as un jour pensé sincèrement ou tu me mentais depuis le début pour me faire plaisir ? » Je ne sais pas si je veux de cette réponse, mais j’ai pas encore trouvé le courage de tourner la page. Et c’est peut être une preuve de plus que je suis égoïste finalement. Que je pense à ce que je ressens avant ce que lui ressent. Peut être. Mais je dois savoir comment il me voit. J’ai toujours trouvé une sorte d’apaisement dans la manière avec laquelle il me regardait, et si je venais à découvrir que tout ça ce n’était qu’un mensonge finalement, je crois que j’aurais trop peur de ce que je pourrais ressentir. Mais je dois savoir. Je dois savoir comment l’homme que j’aime me perçois. Et savoir si je peux encore le rendre heureux ou si sa vie va se résumer à devoir se plier en quatre pour une fille capricieuse à cause de moi.
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyDim 23 Aoû - 14:15

Calex
Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ? Will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? I know you will, I know you will,  I know that you will. Will you still love me when I'm no longer beautiful ?
Elle s’énerve toute seule, moi j’ai décidé de tout lâcher, j’abandonne. Elle est toujours énervée, elle soupire, elle souffle, et si elle savait à quel point elle m’énerve encore plus quand elle fait ça. « TU fais toujours tout pour MOI. C'est ce que tu as dis non ? Tu fais tout ça et moi je suis l’égoïste qui ne pense qu'à moi. Ce sont tes mots Caleb. J’ai rien inventé. » Ses mots parviennent à m’agacer encore plus mais je n’ai même plus la force de m’énerver.  Ni la force ni l’envie. De toute façon elle ne m’écoute pas et elle retient que ce qui l’arrange. On en reviendrait presque à croire qu’elle se plaint de tout ça, oui je fais toujours tout pour elle et à l’écouter on dirait que c’est une chose négative. « C’est vrai que ça doit être super compliqué d’avoir un copain à l’écoute et prêt à tout pour toi. Je te plains, ma pauvre. » Elle m’énerve comme elle m’a rarement énervée. Maintenant elle pourra dire tout ce qu’elle veut, je ne lui répondrais pas. Parce que contrairement à elle je ne veux pas empirer la situation et surtout, pour rien au monde je ne veux lui faire du mal. Sauf que je sais que pour elle, c’était son objectif et que quoiqu’elle en dise, quoiqu’elle fasse elle ne pourra pas m’enlever ça de la tête. Mais ce n’est pas normal tout ça. C’est pas ça l’amour. Quand on aime vraiment quelqu’un on ne veut pas lui faire du mal, alors qu’elle semble bien trop souvent se donner un malin plaisir à appuyer là où ça fait mal dans le seul et unique but de m’atteindre j’en viens maintenant à me questionner sur la vraie nature de ses sentiments envers moi. Quand on aime on ne veut pas faire souffrir. C’est une évidence. À chaque fois que je lui ai fait du mal ce n’était pas intentionnel et c’est là, la grande différence entre nous. Elle ne doit pas vraiment m’aimer ou du moins pas comme moi je l’aime, c’est une certitude qui ne fait que se confirmer un peu plus tous les jours. Elle soupire pour la énième fois quand je lui rappelle ses propres mots ; elle n’a pas besoin de moi, c’est ce qu’elle m’a dit. Et ça fait mal ce genre de mots. Quand la femme que j’aime me regarde droit dans les yeux en m’affirmant ne pas – ou ne plus – avoir besoin de moi, ça fait mal. Alors à quoi ça rime tout ça ? Moi j’ai besoin d’elle mais c’est apparemment à sens unique et rien qu’avec cette simple pensée, je sens mon cœur se resserrer un peu plus dans ma poitrine. « C'est justement parce que j'ai besoin de toi Caleb que je vis mal ton absence, mais tu fais semblant de pas comprendre. » Et maintenant elle a le culot de me dire l’inverse, sûrement pour essayer de se rattraper un peu mais ça ne marche pas et je secoue négativement la tête d’un air agacé. Agacé par ses mots. Agacé par son comportement. Agacé par le ton qu’elle emploie à chaque fois qu’elle s’adresse à moi, aucune considération envers moi. Rien du tout. Je ne lui réponds pas, je garde les yeux fermés quand elle me parle et même quand je prends la parole à mon tour. Je me sens extrêmement fatigué, j’ai chaud et j’ai l’impression que mon cœur va exploser tant il bat rapidement. Ça m’arrive souvent depuis quelques semaines mais en général ça ne dure que quelques minutes et après ça se calme tout seul. Et ça n’a jamais été aussi fort. Je commence vraiment à ne pas me sentir bien, j’ai l’impression d’étouffer alors je sors dans le jardin prendre l’air. Elle ne réagit pas. Elle ne dit rien mais je l’entends simplement me suivre. Assis sur un transat, les yeux fermés je ne dis plus rien le silence s’est installé entre nous. J’entends simplement Dobby courir et malgré l’air frais j’ai l’impression de mourir de chaud. Même si je ne me sens pas bien du tout, même si je n’en ai pas envie je finis enfin par m’excuser sincèrement. Parce que j’ai des torts, je le sais. Je lui dois des excuses parce que je n’aurais jamais dû annuler notre soirée en dernière minute. Elle ne réagit toujours pas. Je fais des efforts. Encore une fois. C’est moi qui fais tous ces efforts et pourtant j’ai l’impression qu’elle s’en fiche complètement. Il lui faut un long moment – plusieurs minutes ? De longues secondes ? – pour enfin réagir « Je suis désolée aussi. Je te dois des excuses pour ce que j’ai dis et fais. » J’ouvre les yeux pour la regarder un instant. Pas trop longtemps, juste quelques secondes. Elle s’excuse, c’est déjà ça. J’en viens à douter de sa sincérité mais les excuses sont là. « Pour t’avoir fait peur et pour t’avoir croire que tu n’étais pas à la hauteur. C’est pas ce que je voulais dire. Enfin je le pensais pas, je sais que tu es investi Caleb. Si je t’ai fais croire l’inverse c’était pas voulu. » Elle ne me l’a pas fait croire, elle me l’a dit. Pas mot pour mot, mais elle me l’a bien fait comprendre en me disant que j’étais absent, que je faisais passer mon travail avant notre couple, qu’elle passait ses journées et ses soirées à m’attendre. Elle me l’a bien fait comprendre et quoiqu’elle puisse me dire maintenant je garde en tête que je ne suis pas à la hauteur, que je suis un mauvais petit-ami et que je vais faire un mauvais père laissant sa femme s’occuper seule de ses enfants. Si on en croit son discours c’est ce qu’il va se passer et penser ça me fait mal à en crever. Je ferme à nouveau les yeux laissant ma tête tomber dans mes mains. Je ne me sens toujours pas mieux au contraire, j’ai la tête qui tourne et je commence à avoir un peu de mal à respirer. Je souffle doucement avec difficulté pour reprendre mes esprits. « Tu devrais peut-être commencer à te demander pourquoi tu prends toujours un malin plaisir à me faire souffrir volontairement comme ça. Je vais plus pouvoir supporter tout ça encore très longtemps. » Ma voix est faible quand je lui dis tout ça mais je n’ai toujours pas bougé. Dobby est monté sur le transat avec moi, je sens qu’il cherche ma présence, il cherche des caresses mais je n’en ai même pas la force. « Quand tu me disais que j’étais quelqu’un de bien tu l’as un jour pensé sincèrement ou tu me mentais depuis le début pour me faire plaisir ? » Est-ce qu’elle vient vraiment de me poser cette question. Cette fois je soupire bruyamment toujours la tête baissée, mes mains se réfugient dans mes cheveux. Elle est encore en train de m’énerver alors que j’avais réussi à me calmer. « Tu me connais vraiment si mal que ça ? » Je relève enfin les yeux vers elle, le regard plein de reproches. Mais si je ne lui réponds pas clairement elle va encore paniquer et se faire tout un film alors je suis obligé de lui répondre bien que ça me semble assez logique. « Bien sûr que je le pensais. » Je me lève pour faire quelques pas, je sens que Dobby me suit, il reste collé à ma jambe et cette sensation d’étouffement est de plus en plus présente. J’ai mal à la poitrine, j’ai l’impression que mon cœur va exploser ou ressortir de ma poitrine. J’inspire, j’expire doucement mais rien n’y fait. Je ne me sentais déjà pas bien du tout depuis ce matin, mais ce soir c’est encore pire et je me sens à deux doigts du malaise. « …Alex, il faut que tu appelles une ambulance, j’arrive pas à respirer, mon cœur va exploser… » Je lui dis ça presque à bout de souffle. Je sens mon cœur battre trop vite, trop fort, j’ai mal à la poitrine, j’ai chaud et je me laisse tomber au bord de la piscine pour y tremper mes pieds dans l’espoir que ce petit geste puisse au moins me rafraichir. Les pieds dans la piscine, je finis par m’allonger gardant les yeux fermés. J’ai toujours beaucoup de mal à respirer, je ne sais pas ce qui est en train de m’arriver mais mon rythme cardiaque ne diminue pas, bien au contraire.
© nightgaunt


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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyDim 23 Aoû - 17:17

✧ Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ?
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇

Cette discussion semble prendre une tournure désagréable, et le pire c'est que ça arrive à le devenir de plus en plus. Même quand tout ce qui a déjà était dit fait mal, les mots arrivent encore à alimenter la colère que je ressens. De toute façon, on est dans un dialogue ou je n'entends pas ce qu'il me dit, et ou lui ne comprends pas ce que je lui dis. Alors, quand il réagit à mes propos, enfin à ses propos que je lui rappelle, en les détournant à son tour, j'ai envie de crier. De crier à quel point il m'énerve, à quel point il ne comprends rien, à quel point je n'ai jamais dis ça. Mais le pire dans ses propos, c'est peut-être la façon avec laquelle il les dit. Sans s'énerver. L'énervement peut nous faire dire ou faire des choses regrettables, sauf que lui, il ne semble même plus vouloir s'énerver et je ne sais pas pourquoi mais sa phrase me déplaît. Vraiment beaucoup. « C’est vrai que ça doit être super compliqué d’avoir un copain à l’écoute et prêt à tout pour toi. Je te plains, ma pauvre. » L'utilisation du 'ma pauvre' me fait me sentir tellement minable, et j'ai l'impression qu'il se moque de moi, enfin ce n'est pas qu'une impression d'ailleurs. Il se moque de moi, de ce que je ressens, de ce que j'essaye de lui faire comprendre, alors qu'il ne comprends rien. De toute façon, ce soir je crois que l'on se fait bien trop de mal pour faire preuve d'un semblant de compréhension l'un envers l'autre. Du moins, moi je n'y arrive pas. Je ne comprends de ce qu'il me dit que ce qui me blesse vraiment. Ses mots à mon encontre, sa façon dont il me perçoit, je retiens les choses blessantes sans comprendre l'intégralité de ce qu'il me dit, et lui il doit se débrouiller avec ce que j'accepte de lui dire pour comprendre ce dont j'ai besoin. Sauf qu'il ne comprends pas, et que ça ne fait que créer encore un peu plus de frustration et d'énervement en moi. Il ne comprends pas quand je lui dis que je n'ai pas besoin de lui en criant, c'est justement que j'ai besoin de lui mais que c'est dur à accepter pour moi. Il ne le comprends pas à ce moment, et surtout il ne me croit plus quand je lui dis véritablement les choses. Il ne me croit pas alors que c'est pourtant quelque chose que je lui ai déjà dis énormément, j'ai besoin de lui dans ma vie. Mais il ne fait que secouer la tête, sans me regarder. Il semble même loin, et il finit par sortir de la maison alors que je finis par réaliser peu à peu grâce à ses mots, que j'ai peut-être tout gâché ce soir. Tout ça parce que je tenais tellement à passer une soirée avec lui, j'ai gâché l'opportunité de profiter de cette soirée en sa compagnie et à la place ou se retrouve sur notre terrasse sans doute à essayer de gérer nos émotions et nos douleurs. Du moins c'est mon cas. J'essaye de gérer les choses comme je peux, sans craquer, sans laisser les doutes, la douleur ou la culpabilité m'atteindre plus que je ne le suis déjà. Il est le premier à s'excuser, et il me faut un petit moment pour en faire de même. J'aimerais pouvoir retrouver un semblant de calme rapidement, j'aimerais pouvoir oublier les mots que l'on s'est dit, j'aimerais pouvoir faire taire cette culpabilité que je ressens, mais je ne peux pas et je sais qu'il va me falloir de très très longues minutes pour retrouver mon calme. Je le regarde un peu, toujours sur son transat, j'aimerais à ce moment précis lui dire comme je l'aime, comme il compte pour moi, comme j'ai de la chance de l'avoir, j'aimerais lui dire mais je ne peux pas, parce que je suis toujours en colère finalement. Toujours obnubilée par ses reproches. Mais je le regarde, et je me sens mal peut-être encore plus d'un coup alors que je le sens pas en forme. « Tu devrais peut-être commencer à te demander pourquoi tu prends toujours un malin plaisir à me faire souffrir volontairement comme ça. Je vais plus pouvoir supporter tout ça encore très longtemps. » Ses mots, sa voix, son attitude, je crois qu'il n'y avait pas grand chose qu'il pouvait ajouter pour me faire me sentir encore plus mal que cette phrase prononcée ainsi. Je ferme les yeux alors que je n'assume pas la souffrance qui se dégage de lui à ce moment précis. Cette douleur qu'il semble ressentir et dont je suis l'unique responsable. Et je vous assure qu'à ce moment précis, j'ai mal. Mal de le voir comme ça. Mal parce que c'est de ma faute. Mal aussi parce qu'à ce moment précis je le sens s'éloigner de moi, par l'attitude, par la parole aussi.  Et s'il en pouvait déjà plus ? S'il était en train de se rendre compte de celle que je suis vraiment ? De celle qu'il y a un an l'avait blessé, la même fille qui continue encore et encore de le blesser. Et s'il savait comme j'ai mal de lui faire du mal, s'il savait que je ne prends aucun plaisir comme il le dit, que c'est même l'inverse mais que je ne sais pas faire autrement. Pourquoi les mots ne sortent pas ? Pourquoi je suis incapable de lui dire tout ça ? Pourquoi j'ai cette boule dans la gorge qui m'empêche de lui dire comme je suis désolée et comme je m'en veux de le blesser ? Pourquoi je me sens toujours trop en colère contre lui pour être honnête ? Et je me sens horrible, encore un peu plus d'un coup. Parce qu'en plus de me voir comme une égoïste, capricieuse, il pense sincèrement que je prends du plaisir à le faire souffrir. Et c'est horrible comme pensée. « Je ne prends pas de plaisir au contraire, tu peux pas penser ça Caleb. Penser que te voir souffrir me fait plaisir, c'est horrible. » Il n'y a pas de colère dans ma voix, plutôt une vraie déception, une certaine honte aussi peut-être. C'est vraiment horrible qu'il puisse penser ça, et surtout que je lui donne visiblement matière à penser ainsi. Il me voit vraiment comme ça ? Peut-être que je le suis finalement ? Peut-être que je suis pas quelqu'un de bien, que je ne l'ai jamais été et qu'il commence seulement à le réaliser. Peut-être qu'il  y a cru tellement fort que j'y ai cru avec lui sauf que si lui n'y croit plus alors c'est officiel, je suis comme tout ces gens que je déteste. Comme tout ceux avec qui j'ai grandis. Je suis comme l'homme que je déteste le plus au monde, je suis comme mon père. Je fais souffrir les gens qui m'entoure. Je  fais souffrir Caleb et il pense que je le fais avec plaisir. C'est malsain, peut-être que je le suis finalement ? Et j'en viens vraiment à me demander comment Caleb peut m'aimer après tout ce qu'il m'a dit ce soir. Personne ne peut aimer quelqu'un d’égoïste, malsain et capricieux non ? Mais encore une fois je pense à ce que moi je ressens avant de penser à ce que lui il ressent et pourquoi il le ressent. Oui je suis égoïste, je crois qu'il a raison, et je crois que je déteste qu'il ait raison sur ça, parce que peut-être qu'il a raison sur d'autres choses aussi. Peut-être qu'il a raison sur tout finalement, mais j'ai besoin de savoir s'il a toujours pensé ça de moi ou s'il a jour aimé celle que je suis. « Tu me connais vraiment si mal que ça ? » Ses yeux qui se lèvent vers moi pour la première fois depuis longtemps, des yeux qui sont emplis de reproches et je peux assurer que je déteste la façon avec laquelle il me regarde à cet instant. « Bien sûr que je le pensais. » Il le pensait quand il me disait que j'étais quelqu'un de bien. Il le pensait, ça veut dire qu'il le pense plus ? J'aimerais pouvoir arrêter de réfléchir vraiment, j'aimerais pouvoir arrêter de me laisser envahir par mes doutes, pourquoi à la première grosse dispute je suis incapable de gérer ce trop pleins de questionnements ? Pourquoi cette fichue thérapie ne m'aide pas quand j'en ai besoin ? Je relève la tête vers Caleb, il s'est levé, il est debout, et il respire de façon étrange. Je fronce les sourcils cherchant à comprendre ce qu'il se passe, mais je ne comprends rien, vraiment rien. « Caleb ça va ? » Je ne sais même pas s'il m'a entendu, mais il ne me réponds pas, et je constate qu'il semble avoir un problème, chose qu'il me confirme. « …Alex, il faut que tu appelles une ambulance, j’arrive pas à respirer, mon cœur va exploser… » Et à ce moment, j'ai comme l'impression que le mien s'emballe d'un coup. Ses mots se répètent en boucle dans ma tête, ambulance, n'arrive pas à respirer, cœur va exploser et ça encore et encore alors que je le regarde d'abord s’asseoir au bord de la piscine avant de s'allonger sur le sol. Le portable en main, je ne me souviens même pas mettre levée de ma chaise, je me souviens pas d'avoir traversé notre salon pour attraper mon téléphone, je ne me souviens pas d'avoir composé le numéro des urgences mais je me souviens la terreur que j'ai ressenti quand je suis approchée de Caleb et que je l'ai vu allongé sur le sol les yeux fermés. « CALEB JE T'INTERDIS DE MOURIR. » Des mots criés dans la panique, alors que je me laisse tomber à genou à côté de lui. C'est les aboiements de Dobby qui me ramènent à la réalité et qui me permettent de réaliser que Caleb respire encore, pas bien mais qu'il est encore là avec moi. Les voix dans mon téléphone continuent d'essayer de m’interpeller et j'essaye de répondre tant bien que mal à leurs questions mais toute mon attention est concentrée sur Caleb, ma main qui attrape la sienne, je serre avec force ses doigts et tant pis si je lui fais mal, il doit rester avec moi, il doit rester conscient, il doit sentir que je suis là et que je ne vais pas le lâcher. « Bébé, je suis désolée, je suis tellement désolée. Je t'aime, je t'aime tellement, tu peux pas faire ça d'accord. J'ai besoin de toi, j'ai tellement et désespérément besoin de toi, je suis conne mais ne me fait pas ça. Ne me laisse pas, je te promet d'arrêter de te faire souffrir, je te promets de tout te donner et d'être à l'écoute comme tu l'es avec moi, je te promets de faire en sorte de te mériter, mais ne me laisses pas. » Il ne peut pas le savoir mais à ce moment précis, c'est tout mon monde qui s'écroule alors que je m’assoies derrière lui pour poser sa tête sur mes jambes tout en caressant doucement son front. Il est bouillant et je ferme les yeux en réalisant que depuis un moment il ne semblait pas bien, mais je n'ai rien vu, du moins pas vu à quel point il allait mal. Ma main se pose sur son cœur et j'ai peur, vraiment peur alors que je le sens battre beaucoup, beaucoup trop vite. Je comprends rien, je suis totalement dépassée et terrifiée. Je suis juste perdue et je panique incapable de savoir quoi faire pour l'aider. C'est de ma faute tout ça, c'est à cause de moi tout ça. Mes larmes coulent sans discontinues et je tremble. Il est là allongé et j'ai peur de le perdre, tellement peur, je ne pense qu'à ça. « Ne me laisse pas s'il te plaît, j'ai peur. » Je le supplie, et je sais qu'il ne peut pas choisir, qu'il ne peut pas décider de ce qu'il va se passer mais j'ai besoin de lui dire tout ça. Je me doute que lui aussi il doit avoir peur, mais tout ça c'est trop bref, trop soudain et je ne vois que lui allongé, lui me disant que son cœur va exploser. Tout ce que j'ai pas osé lui dire ce soir, par fierté, parce que j'étais en colère, parce que j'étais conne. J'ai besoin de lui dire alors je lui parle, encore et encore pour essayer de le garder avec moi parce que j'ai peur qu'en arrêtant de lui parler, je lui donne une raison de me laisser. « Tu es un homme formidable, tu es le seul que j'ai jamais aimé, j'ai été injuste avec toi ce soir, je t'ai fais du mal et je m'en veux tellement si tu savais, mais ça peut pas être notre dernière discussion. Je suis tellement désolée. Mais on a encore pleins de choses à vivre ensemble, je t'en supplie, n'abandonne pas. S'il te plaît, ouvre les yeux. Regarde moi. » Je ne peux pas penser que son dernier regard soit celui pleins de reproches qu'il m'a lancé quelques minutes auparavant. C'est une image insupportable. Tout est insupportable, lui allongé au sol. Nos derniers mots, cette soirée qui se transforme peu à peu en cauchemars, et cette dispute qui semble d'un coup totalement débile. « Respire bébé, respire, juste respire ça va aller, je suis là. Tout va bien se passer. » Je ne sais pas qui j'essaye de rassurer là, si c'est lui ou moi mais je caresse toujours son front doucement, sans jamais le quitter des yeux malgré la peur que je ressens de le voir allongé là. Malgré la peur que j'ai au fond de moi de sentir son cœur s'arrêter sous mes doigts. Je vais le perdre, quelque chose au fond de mes tripes me donne cette sensation, et c'est horrible. Vraiment horrible. J'avais tout pour être heureuse et je vais tout perdre parce que j'ai pas été capable de prendre soin de ce que j'avais. Les filles s'agitent, j'ai mal, mais ce qui me fait le plus mal c'est de voir Caleb ainsi et de ne rien pouvoir faire de plus pour lui. Les secondes me semblent être des heures et j'ai l'impression d'être en apnée, et je ne pourrais respirer que quand on me dira qu'il va bien, et c'est clairement pas le cas encore. Dobby aboie encore sans doute pour guider les secours, j'en suis incapable. Je regarde Caleb et je pleure parce que j'ai peur, je suis pétrifiée par l'idée de perdre l'homme de ma vie.
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@Caleb Anderson  Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 3864469563  :farewell:
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyDim 23 Aoû - 20:19

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Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ? Will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? I know you will, I know you will,  I know that you will. Will you still love me when I'm no longer beautiful ?
J’ai la désagréable impression que quoiqu’il arrive cette dispute n’aura jamais de fin. Elle a voulu me faire peur, elle a réussi. Elle a voulu me blesser en me disant toutes ces choses, elle a réussi. Elle savait qu’en me disant qu’elle se sentait délaissée elle pourrait facilement réussir à m’atteindre. Elle le sait parce qu’elle me connait mieux que personne. C’est ça aussi qui est terrifiant en amour. Laisser quelqu’un avoir toutes les cartes en main pour nous faire du mal. Et Alex l’a bien compris parce que depuis tout à l’heure elle met l’accent sur tout ce qui pourrait potentiellement me faire mal. « Je ne prends pas de plaisir au contraire, tu peux pas penser ça Caleb. Penser que te voir souffrir me fait plaisir, c'est horrible. » En lui disant qu’elle y prend du plaisir je suis peut-être allé un peu loin et surtout, je sais que je ne le pense pas vraiment. Mais ce qui est sûr c’est que me faire mal ne semble pas vraiment la déranger. C’est sûrement comme ça que j’aurais dû lui dire, je me suis mal exprimé mais pourtant, je ne dis rien de plus. Je ne lui apporte pas des explications supplémentaires qui ont pourtant l’air assez essentielles. Elle de son côté semble penser que je suis capable de lui mentir en la regardant droit dans les yeux. Malgré son égoïsme, malgré ses caprices oui, Alex reste quelqu’un de bien je n’en doute pas une seule seconde. Et même si ce n’est pas franchement flagrant en ce moment, je l’aime. Je l’aime tellement. C’est mon amour inconditionnel pour cette femme qui me pousse à rester malgré les nombreuses difficultés de notre relation. Mais elle me demande si je lui ai déjà menti en lui disant tout ça et en me posant cette question elle me montre qu’elle ne me connait pas si bien que ça. Parce que je ne suis pas un mec qui pourrait mentir sur ce genre de choses, sur les sentiments que j’éprouve pour elle. Elle me pose quand même cette question et ça me déçoit, mais je lui réponds pour apaiser ses doutes même si au stade où on est en ce moment je doute être capable de quoique ce soit pour elle. Je me sens toujours aussi mal, même bien plus qu’il y a cinq minutes. Mon cœur s’emballe encore plus et je vous assure que quand je lui dis que mon cœur va exploser je le pense vraiment et j’en ai réellement l’impression. Et à partir de ce moment tout s’accélère, je l’entends appeler les urgences, je l’entends me parler, j’entends Dobby aboyer encore et encore. Je sens sa main attraper la mienne alors que je tente tant bien que mal de respirer, j’y arrive. Avec difficulté mais j’y arrive quand même et mon cœur bat tellement vite et tellement fort que j’en ai de grosses douleurs à la poitrine. Je serre sa main dans la mienne gardant les yeux fermés essayant de contrôler ma respiration, elle me parle toujours mais je ne lui réponds pas une seule fois.  « S'il te plaît, ouvre les yeux. Regarde moi. » Je l’écoute. J’écoute chacun de ses mots et j’ouvre les yeux pour la regarder. « Respire bébé, respire, juste respire ça va aller, je suis là. Tout va bien se passer. » Je fais ce qu’elle me dit, je respire, j’essaie de respirer doucement et les secours arrivent à peu près à ce moment-là.

**

Ça fait environ une heure que je suis aux urgences, on a dû m’injecter un médicament pour ralentir mon cœur et mon rythme cardiaque est maintenant moins élevé. Je suis assis sur le lit d’hôpital, perfusé, scopé et ma main est toujours dans celle d’Alex. Je la regarde, je respire mieux maintenant, ma fréquence cardiaque varie entre 90 et 100 pulsations, je ne ressens plus vraiment de palpitations mais je me sens toujours fatigué. « Bébé ? » Simplement pour attirer son attention et son regard, dès qu’elle me regarde je reprends. « Je suis vraiment désolé. J’ai dit des choses que je ne pensais pas forcément tout à l’heure. » Ou je devrais plutôt lui dire que je m’exprimais mal à certains moments. « Je t’aime Alexandra Clarke. Je t’aime avec tes qualités et tes défauts.» Je ne la quitte pas des yeux en lui disant tout ça et je me penche vers elle pour l’embrasser doucement, laissant une de mes mains remonter sur sa joue. Je m’en veux presque de lui faire subir tout ça. Elle est enceinte de six mois, fatiguée, très fatiguée. Mais ce n’est clairement pas moi qui ai demandé à mon cœur de pulser à plus de deux cent battements par minute. C’est à peu près à ce moment qu’un médecin entre dans ma chambre. Je me redresse. « Vos constantes sont meilleures que tout à l’heure. Votre cœur tape maintenant entre 90 et 100 ce qui est beaucoup moins inquiétant. Votre tension reste un peu élevée mais ça devrait se rétablir. »   Je hoche simplement la tête alors que ma main n’a pas quittée celle d’Alex. « Comment vous vous sentez ? »   La réponse à cette question n’est franchement pas compliquée et je ne tarde pas à lui donner. « Beaucoup mieux. » Je lâche un petit rire, certainement un peu nerveux parce que j’attends qu’il m’en dise plus. Ce qui vient de m’arriver ne peut pas être normal. Cette sensation de gêne et de malaise depuis quelques semaines, l’état dans lequel je me suis senti ce matin en me réveillant et l’excitation de mon cœur il y a, à peine une heure. Ça ne peut pas être normal, non ? « J’ai regardé l’ECG que les infirmières vous ont fait tout à l’heure et il y a quelques petites anomalies visibles. Est-ce que c’est la première fois qu’une crise de ce genre vous arrive ? »   Il y a des anomalies sur l’examen que les infirmières m’ont fait tout à l’heure, et il ne m’en dit pas plus, il commence à me poser des questions alors que moi, des questions j’en ai plein à lui poser. Mais chaque chose en son temps et je lui réponds après un petit haussement d’épaules. « Ça m’arrive assez régulièrement depuis quelques semaines, mais en général ça dure quelques minutes et ça se calme tout seul. Ce matin je ne me sentais déjà pas bien en me réveillant. »   Je jette un coup d’œil rapide à Alex, parce que cette gêne à la poitrine que je ressens depuis quelques semaines je ne lui en ai jamais parlé, et je m’en veux un peu maintenant. « Vous pourriez me décrire les symptômes exactes que vous ressentiez tout à l’heure ? » De nouveau mon attention se porte sur Alex, je la regarde, je la fixe quelques secondes et je me retourne vers le médecin pour lui répondre. « Toute la journée j’avais comme une sensation de malaise un peu bizarre, je sentais pas mal de palpitations et je pouvais littéralement sentir mon cœur battre. Et tout à l’heure ça s’est juste empiré, je n’arrivais même plus à bien respirer, j’avais la tête qui tournait, je ne pouvais plus me concentrer sur rien, j’avais comme une sensation d’oppression dans la poitrine. Ça faisait vraiment mal. »   Il m’écoute et je vois son regard jongler entre le scope et moi-même. « Votre fréquence cardiaque était à 230 pulsations par minute, les symptômes que vous décrivez sont tout à fait normaux dans ce cas-là. Qu’est-ce que vous étiez en train de faire ? » Encore une fois, je regarde Alex mais sans même m’en rendre compte je serre un peu plus sa main, comme pour lui assurer que je ne lui en veux plus pour cette dispute que nous avons eu. « On était en train de se disputer... »   Je me sens un peu con et j’aurais aimé ne pas avoir à parler au médecin de la dispute que j’ai eue avec ma femme tout à l’heure mais lui mentir serait complètement inutile. Mon regard est toujours posé sur Alex et je la regarde d’un air un peu inquiet. « Tu vas bien ? »  Je commence seulement à m’inquiéter pour elle, pour les jumelles et je la quitte enfin du regard. « On pourrait lui apporter de l’eau ? Et quelque chose pour manger ? Elle est enceinte et elle n’a pas mangé ni bu depuis un moment. »   Mais pourtant physiquement il n’y a aucun signe montrant qu’elle ne se sente pas bien, mais je commence à m’inquiéter et aussi à réaliser qu’avec tout ça, elle n’ap pas mangé ce soir. Elle ne s’est sûrement pas hydratée non plus et je me sens un peu responsable.
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyLun 24 Aoû - 4:23

✧ Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ?
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇

Mon regard dans le vide, mes doigts sont entremêlés dans ceux de Caleb, je ne sais pas depuis combien de temps nous sommes aux urgences, j'en sais vraiment rien, je sais juste que je viens de vivre l'un des pires moments de ma vie et même s'il semble aller mieux, si sa respiration semble normale, je continue de le voir allongé les yeux fermés au bord de notre piscine. J'ai eu peur, tellement peur et j'essaye de me remettre de mes émotions, parce que ces dernières minutes ont été intenses et j'ai vraiment cru le perdre. Son cœur s'est emballé et j'ai senti son cœur s'accélérer alors que ma main sur sa poitrine craignait le moment ou il s'arrêterait de battre. Il va mieux, il est conscient et pourtant je n'arrive pas à me sentir soulagée, parce qu'il a eu un malaise ce soir et j'ai besoin de comprendre les raisons de tout ça. Alors tout en gardant ma main dans la sienne, j'attends. J'attends qu'on m'explique, qu'on me rassure aussi peut-être avant de me sentir vraiment soulagée. Parce que clairement pour le moment, je ne le suis pas. Et je ressens cette tension en moi, celle qui ne me quitte plus depuis le moment ou je me suis agenouillée à ses côtés. Mais je ne dis rien parce qu'il est hors de question que je l'inquiète, je dois le ménager. Alors je ne dis rien, je ne montre rien non plus, je suis juste là à serrer sa main, à faire abstraction du reste, de toute façon je ne peux penser à rien d'autre qu'à lui, qu'à ce moment ou j'attendais les secours à ses côtés, qu'à ce moment ou les secours ont essayé de me faire lâcher sa main en vain. A cette attente, longue trop longue jusqu'au moment ou enfin les médicaments ont commencé à faire leurs effets. « Bébé ? » Je le regarde, je tente de lui sourire, un sourire léger mais je lui souris parce que je n'ai jamais autant aimé l'entendre m’appeler ainsi. . « Je suis vraiment désolé. J’ai dit des choses que je ne pensais pas forcément tout à l’heure. » Je n'ai pas envie de revenir la dessus, j'ai encore son regard pleins de reproches en mémoire, j'ai encore mes mots durs à son égards, et j'ai surtout toute cette culpabilité de l'avoir fait souffrir au point qu'il s'écroule. Parce que même si je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je sais que c'est ma faute, et je sais surtout que jamais je n'aurais pu me le pardonner si nos derniers mots avaient été ceux que l'on a eu durant cette dispute. « Arrête tu n'as pas à t'excuser. J'ai été trop loin, et je le regrette. Je suis désolée de ne pas avoir vu comme tu allais mal. Je suis désolée de t'avoir poussé à bout. Tu avais raison sur moi. Mais je suis désolée de t'avoir fait souffrir vraiment. » S'il savait comme je suis désolée, comme je m'en veux, comme au fond de moi je me déteste de l'avoir fait souffrir. Je me déteste tellement d'avoir insisté encore et encore alors qu'il n'allait visiblement pas bien, de ne pas avoir vu qu'il souffrait. Oh oui je me déteste vraiment mais je ne lui dis pas, parce que ça l'énerverait ou ça l'inquiéterait et il est hors de question que son cœur s'emballe à nouveau à cause de moi. « Je t’aime Alexandra Clarke. Je t’aime avec tes qualités et tes défauts.» Je ferme les yeux alors que ses lèvres se posent sur les miennes, je ferme les yeux profitant de ce moment. Je frisonne un peu quand je sens sa main se poser sur ma joue, c'est sans doute bête parce que ce genre de baiser, ils sont courants entre nous. Et pourtant, alors qu'il m'embrasse, je réalise que j'aurais pu ne jamais revivre ça et ce baiser a une saveur toute particulière. « Je t'aime tellement. » Les yeux toujours fermés, je lui murmure ces mots, ceux que je lui ai dit encore et encore entre deux sanglots au bord de notre piscine. « J'ai eu si peur de te perdre. » Sauf que là, je sais qu'il les entends vraiment. La porte s'ouvre et le bruit m'oblige à ouvrir les yeux, à revenir à la réalité, cette réalité qu'il explique et j'écoute. Consciencieusement, sérieusement et avec beaucoup d'inquiétude sur ce qu'il va bien pouvoir annoncer. J'écoute le médecin et Caleb échanger quelques mots, et ma main serre celle de Caleb quand j'entends le médecin évoquer quelques petites anomalies, et dans ma tête le petit n'a pas réussi à s'imprégner. Je retiens qu'il y a des anomalies au niveau de son cœur, et c'est tout ce que je parviens à entendre. A nouveau j'ai peur, même si finalement la peur ne s'était jamais éclipsée, je la ressens avec force. Je reste concentrée sur la suite de la discussion, je reste silencieuse mais j'écoute avec attention et inquiétude. Alors quand Caleb avoue au médecin que c'est quelques choses de régulier depuis quelques semaines, je me prends une deuxième vague de culpabilité de plein fouet. Je baisse les yeux, honteuse. Ce n'est pas que ce soir que je n'ai rien vu, ça fait des semaines. Je vis avec lui, et ça fait des semaines que je ne vois rien, absolument rien pas même un petit doute, rien. Je suis vraiment nulle. Il ne m'a rien dit, et je ne lui en veux même pas pour ça, parce que s'il ne l'a pas fait c'est sans doute parce qu'il ne s'est pas senti assez soutenu pour le faire. Il me l'a dit, tant que ce n'est pas moi, le reste ne m'intéresse pas et ce soir c'est une preuve brutale de la réalité des choses. Je relève pourtant les yeux, quand Caleb se met à décrire ses symptômes. Je veux écouter, je veux entendre, je veux retenir ces informations parce qu'il est hors de question que je passe à côté d'une autre crise comme ce soir. Il est hors de question que je le laisse avoir mal ainsi sans m'en rendre compte à nouveau. Alors mon esprit note tout ça, palpitations, difficulté à respirer, tête qui tourne, même si je ne veux jamais revivre cette soirée. Je me note tout ça, et alors que le médecin continue de questionner Caleb, je sais avant même qu'il lui réponde que je ne vais pas aimer sa réponse. « On était en train de se disputer... »   Et en effet j'aime pas cette réponse, parce qu'elle met clairement en évidence la relation de cause à effet, pour moi tout est lié, j'en suis persuadée, quoiqu'on puisse me dire. Je reste silencieuse, honteuse, mal à l'aise aussi par cette révélation de Caleb. On était en train de se disputer, et ça aurait pu être notre dernier moment et je dois m'enlever de la tête cette idée de dernière fois. Dernier baiser, dernier moment tendre, dernier regard, dernier 'bébé' prononcé de sa part. Je dois arrêter de penser à ça et me concentrer sur le fait qu'il est là avec moi. « Tu vas bien ? » Je relève les yeux vers Caleb surprise qu'il s'adresse à moi alors qu'il parlait avec le médecin quelques secondes auparavant. « Oui, oui ça va. » Non ça ne va pas, comment ça pourrait aller après cette soirée ? Alors que je suis toujours terrifiée à l'idée de savoir ce qui a causé ce malaise de Caleb. Mais je le rassure, parce qu'il ne doit pas stresser pour moi, pas maintenant parce que c'est lui dont l'état est encore préoccupant. Et moi je vais bien. Relativement bien même, je crois que mon corps est endormi ou anesthésié j'en sais rien mais je n'ai pas mal. Nul part, ou du moins pas physiquement, j'ai juste peur finalement. Peur de me dire que je pourrais le perdre, que j'aurais pu le perdre. Et je ne peux pas penser à autre chose pour le moment. « On pourrait lui apporter de l’eau ? Et quelque chose pour manger ? Elle est enceinte et elle n’a pas mangé ni bu depuis un moment. » Ils ont tous vu que j'étais enceinte, ça ne peut pas se rater, surtout avec cette robe moulante que je porte encore, et certains ont essayé de me faire boire un peu depuis notre arrivée aux urgences, sauf que j'étais bien incapable d'avaler quoique ce soit, beaucoup trop inquiète pour Caleb, et j'avais juste envie de vomir encore et encore. Et pourtant même si je n'ai toujours pas faim, je suis touchée qu'il s'inquiète pour moi, assez touchée pour ne rien dire et ne pas aller à l'encontre de sa demande et si je dois me forcer pour le rassurer un peu, je le ferais. « Merci Caleb mais arrête de t'inquiéter pour moi, je vais bien. Pense à toi pour une fois, et je suis sûre que tu n'as rien mangé toi aussi depuis ce midi. » Parce que c'est bien lui qui est dans un lit d’hôpital, c'est bien lui dont le cœur vient de s'emballer, c'est lui dont moi j'ai envie de me préoccuper à ce moment précis, et puis de toute façon, je suis encore bien trop sous tension à cause des derniers événements pour ressentir quoique ce soit d'autres. Toutes mes pensées sont tournées vers lui. Je suis restée silencieuse, les écoutant parler, mais pourtant je finis par prendre la parole pour m'adresser directement à son médecin, alors que j'attends désespérément des réponses à mes questions. « Vous avez parlé d'anomalies visibles concrètement ça veut dire quoi ? C'est grave à quel point ? Pourquoi son cœur s'est emballé comme ça ? Vous devez bien avoir une explication, un diagnostic, quelque chose de clair pour expliquer son malaise non ? Et pour la suite ça se passe comment ? » Je pose trop de questions sans lui laisser le temps de répondre, mais encore j'en retiens beaucoup d'autres. Et on peut dire ce que l'on veut, la peur de perdre un proche nous fait parfois perdre le recul nécessaire pour garder la tête froide, et là j'ai toujours peur pour lui finalement. Et je pose des questions bêtes, des questions simples parce que j'attends des réponses claires. « Est-ce qu'il a un risque de mourir ? » Celle là, je ne pensais pas être en mesure de la poser sans craquer, parce qu'au fond c'est peut-être la seule question à laquelle j'ai besoin qu'il réponde et aussi la seule dont j'ai réellement peur d'entendre la réponse. Je peux gérer le reste, enfin je pense mais pas l'idée qu'il puisse mourir, pas après l'avoir vu allongé au sol. Pas après cette soirée. Ma main dans celle de Caleb resserre un peu sa pression, et alors que je lui disais que j'allais bien, au fond je ne vais pas si bien, parce que cette question en suspense, cette question en attente de réponse me rends instable. Je ne craquerais pas, mais je ne sais définitivement pas jusqu'à quel point mes nerfs vont pouvoir tenir, et j'ai besoin qu'on me libère de ce poids, qu'on m'explique pourquoi j'ai cru voir le père de mes filles à venir mourir sous mes yeux.
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@Caleb Anderson  Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 3864469563   Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 3864469563 Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 4014933344 Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 4014933344
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyLun 24 Aoû - 12:46

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Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ? Will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? I know you will, I know you will,  I know that you will. Will you still love me when I'm no longer beautiful ?
Je me sens beaucoup mieux et les médicaments ont été assez rapides à faire effet. Je suis passé de 230 pulsations à 90 et pendant même quelques secondes alors que mon rythme cardiaque venait de revenir à la normale j’ai presque eu la sensation que mon cœur venait de s’arrêter brutalement. C’est apparemment normal et assez fréquent comme sensation mais le principal c’est que je me sente mieux et je n’ai qu’une hâte : que le médecin vienne me signer les papiers de sortie pour qu’on puisse rentrer chez nous. Ici, ce n’est pas assez confortable pour Alex. Elle est assise sur une chaise, moi allongé dans un lit et je n’aime pas ça. Je suis même à deux doigts de me lever et de lui laisser ma place dans mon lit. Moi être sur une chaise ça m’est égal. Je maintiens toujours un contact physique avec elle, gardant sa main dans la mienne je m’excuse une dernière fois pour les mots blessants que j’ai pu utiliser tout à l’heure. Je ne voulais pas la blesser. Pas du tout. Il y a des choses que je n’aurais pas dû lui dire. Elle est enceinte de six mois et je n’ai pas su la protéger et la ménager ce qui ne fait que confirmer les reproches qu’elle m’a fait, je en suis pas à la hauteur et je ne fais pas assez attention à elle. « Arrête tu n'as pas à t'excuser. J'ai été trop loin, et je le regrette. Je suis désolée de ne pas avoir vu comme tu allais mal. Je suis désolée de t'avoir poussé à bout. Tu avais raison sur moi. Mais je suis désolée de t'avoir fait souffrir vraiment. » Très vite je secoue la tête de droite à gauche ne voulant pas la laisser dire ce genre de chose. Elle s’en veut, elle culpabilise je m’en doutais, je ne suis vraiment pas étonné. Alors qu’elle n’a pas à le faire. « Bébé, c’est pas de ta faute. Je veux que tu t’enlèves ça de la tête d’accord ? » Je m’en veux presque de lui faire subir ça. Elle est enceinte, déjà très fatiguée et elle n’a devrait pas avoir à se soucier de moi ainsi. Je l’embrasse, doucement avec tendresse et ce baiser est sûrement l’un des plus agréables possible. Parce qu’il y a une heure on était en train de se disputer assez violemment et maintenant je veux qu’elle sache ô combien je l’aime.  « Je t’aime tellement. » Les yeux toujours fermés, mon front contre le sien, ma main toujours dans la sienne et l’autre sur sa joue je profite de ce moment. « J'ai eu si peur de te perdre. » Je caresse doucement sa joue et je lui murmure quelques mots. « Je vais bien, ne t’en fais pas. » Ou plutôt, je vais mieux oui. Je l’embrasse une deuxième fois mais je ne peux pas profiter de ce baiser comme je l’aurais voulu puisque le médecin arrive à peu près au même moment. Il commence à me poser quelques questions, j’y réponds et assez rapidement il m’annonce avoir trouvé de petites anomalies sur l’un des examens que l’on m’a fait à mon arrivée mais il n’en dit pas plus et continu à me poser quelques questions auxquels je réponds sans difficultés. Jusqu’à ce que je porte un peu mon attention sur Alex et je me rends compte qu’elle n’a pas mangé – enfin je suppose – ni bu depuis un certain temps. Et je m’inquiète pour elle. Pour les filles aussi. Je me demande si elles s’agitent beaucoup, si elles ont elles aussi ressenties la panique d’Alex tout à l’heure. Même si elle m’assure aller bien je demande au médecin à ce qu’on lui apporte de quoi boire et manger. « Merci Caleb mais arrête de t'inquiéter pour moi, je vais bien. Pense à toi pour une fois, et je suis sûre que tu n'as rien mangé toi aussi depuis ce midi. » Elle a raison, je n’ai rien mangé depuis onze heures du matin mais je n’ai pas faim du tout. Et puis, elle est enceinte alors elle doit faire bien plus attention que moi. « Je vais demander aux infirmières de vous apporter un plateau à vous deux. » Je me contente de le remercier d’un signe de tête même si je n’ai pas faim – ou du moins plus faim – je sais qu’il est important que je reprenne un peu de force. « Vous avez parlé d'anomalies visibles concrètement ça veut dire quoi ? C'est grave à quel point ? Pourquoi son cœur s'est emballé comme ça ? Vous devez bien avoir une explication, un diagnostic, quelque chose de clair pour expliquer son malaise non ? Et pour la suite ça se passe comment ? Est-ce qu'il a un risque de mourir ? » Elle le bombarde de questions et si je savais qu’elle était inquiète ça ne fait que me le confirmer. Mais elle doit se détendre, parce que j’ai bien peur que tout ce stress soit très mauvais pour nos filles. Mes doigts se resserrent autour de sa main et mon pouce caresse le dos de celle-ci doucement mais au final les réponses à ses questions moi aussi je les attends. « Avant de confirmer quoique ce soit il va falloir que l’on fasse quelques examens supplémentaires, d’accord ? Mais les anomalies sont l’ECG sont rassurantes, ça pourrait être bien plus grave mais les symptômes que vous me décrivez et ce que j’ai pu voir sur l’examen laissent à penser qu’il s’agirait d’une tachycardie fonctionnelle. Ça s’appelle la maladie de Bouveret et c’est en général un trouble bénin. Le cœur c’est un muscle réparti en quatre cavités différentes, les battements cardiaques se font grâce à des influx électriques et dans le cas de cette tachycardie il y a une microentrée anormale dans une partie du cœur qui l’oblige à battre plus rapidement. » Je l’écoute attentivement et même si je n’y connais rien du tout, j’arrive plus ou moins à comprendre ce qu’il nous explique. C’est apparemment bénin, voire même rassurant si j’en crois ses mots. Mais pour moi toute anomalie cardiaque ne peut pas être rassurante, non ? Le cœur c’est l’un de organes les plus importants du corps humain. Mais il reprend la parole. « Mais avant de confirmer le diagnostic vous allez devoir passer d’autres examens, vous allez être transféré en cardiologie dans environ une heure. Demain vous passez une échographie cardiaque et les cardiologues vous poseront certainement un Holter. C’est un petit appareil qui enregistre votre rythme cardiaque sur vingt-quatre heures. Mais je vous le répète, ce n’est pas quelque chose de grave et en règle générale le rythme cardiaque se stabilise grâce à des médicaments que vous allez devoir prendre, à vie. Et pour répondre à votre dernière question madame, non, il n’y a pas de risque de votre mari décède. » Et c’est de cette manière qu’il m’annonce ça. Des médicaments à vie. D’autres examens. Transfert en cardiologie. J’écoute, j’encaisse mais je pense que je ne réalise pas vraiment tout ce qu’il me dit, la preuve : je ne dis rien. « Est-ce que vous prenez un traitement particulier ? Des antécédents ? » Je souffle doucement tout en me redressant dans le lit et je reprends immédiatement la main d’Alex maintenant toujours le contact physique avec elle qui me semble réellement nécessaire et primordial ce soir. « J’ai été opéré d’un hémo-pneumothorax il y a trois ans et demi. » Il hoche la tête, regarde de nouveau le scope, puis ses yeux glissent vers avant de se poser sur moi.  « D’accord. Une infirmière va venir vous refaire un bilan sanguin et elle vous amènera quelque chose pour que vous puissiez manger tous les deux. Vous avez d’autres questions ? » Je secoue négativement la tête et il quitte la pièce me laissant seul avec Alex. Je vais devoir rester ici quelques jours et donc laisser Alex seule et ça, c’est inimaginable pour moi. Elle porte mes enfants et dans moins de trois mois elle va accoucher et à ce moment-là que je l’abandonne ? Je m’en voudrais presque et je lâche un long soupir pour évacuer cette frustration, fermant les yeux quelques secondes. « J’ai pas envie que tu restes seule. Tu devrais rester chez mes parents le temps que je sois ici. Ou bien chez une amie. » Je la regarde, vraiment inquiet pour elle. je lui aurais aussi bien demandé de passer au restaurant pour prévenir tout le monde que je risquais d’être absent un moment mais je n’ose clairement pas en parler sachant qu’il s’agissait du sujet principal de notre dispute.
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyLun 24 Aoû - 22:20

✧ Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ?
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇

 « Bébé, c’est pas de ta faute. Je veux que tu t’enlèves ça de la tête d’accord ? » Il peut dire ce qu'il veut, je me sens coupable. Parce qu'il n'allait pas bien et moi je continuais à être dure avec lui, à lui en demander toujours plus, à lui reprocher tout et n'importe quoi. Surtout n'importe quoi d'ailleurs, parce qu'à ce moment précis, tout semble bien futile et cette dispute si débile. Mais je crains qu'il ne puisse pas me rassurer, ni même me déculpabiliser, parce que ce qu'il s'est passé ce soir montre au moins une chose, il avait raison sur mon côté égoïste et j'ai failli le perdre parce que je ne me suis pas intéressée à lui. C'est du moins comme ça que je le ressens. « D'accord, je vais essayer. » Et pourtant je tente de le rassurer, quitte à lui cacher ce que je ressens à ce moment précis. Je vais essayer de m'enlever ça de la tête comme il me le demande, mais je sais déjà que ça sera compliquée parce que je ressens encore énormément de peur, de honte, de culpabilité et de doute. Il m'embrasse et ce geste m'apaise un peu. Après cette soirée, je crois que j'ai besoin de lui, de sa présence, de notre bulle dans laquelle je me sens si bien en temps normal. Sauf que la notre bulle a failli éclater, et s'il reste là avec moi, s'il est tendre toujours avec moi, je n'arrive pas à faire abstraction du lieu ou nous sommes. De lui dans ce lit d’hôpital. J'aimerais tellement pouvoir juste me réfugier dans ses bras, fermer les yeux et oublier ces dernières heures, mais c'est impossible parce que j'ai cette peur qui prends le dessus sur absolument tout le reste. Cette peur de le perdre, de le voir mourir, et j'ai vraiment cru qu'il allait me quitter ce soir. Je l'ai cru tout au fond de moi et cette sensation a du mal à disparaître. Malgré qu'il tente de me rassurer. « Je vais bien, ne t’en fais pas. » Je maintiens qu'il ne va pas bien, que son cœur ne va pas bien, que rien ne va bien et que c'est impossible que je ne m'en fasse pas pour lui mais pourtant pendant quelques secondes, juste le temps du baiser, je ferme les yeux et je profite de ce très léger moment d'accalmie qu'il m'offre, juste quelques secondes avant que le médecin ne vienne apporter des explications plus qu'attendues. Et rien ne me rassure dans ce qu'il dit, rien ne me plaît mais j'écoute en silence, je note les mots du médecin, ceux de Caleb, je tente de comprendre, de donner du sens à tout ce qu'il vient de se passer mais c'est pas simple parce que je suis sans doute incapable de faire preuve de la sérénité qu'il faudrait pour pouvoir prendre la situation dans son intégralité. Je n'entends que le négatif, je ne comprends que les mots qui font peurs et je n'en sais toujours pas plus finalement. L'inconnu reste entier sur le pourquoi du comment. Oui son cœur s'est emballé, il peut le dire mais je l'ai aussi senti, et ce que je voudrais savoir maintenant c'est pourquoi. Outre le fait que je pense que mon comportement envers lui ait en partie provoqué cette crise, je veux comprendre pourquoi son cœur semble s'emballer par moment, puisque ça aussi je viens de l'apprendre et je veux comprendre. Comprendre pour donner un sens à ma peur, pour la contrôler aussi. Sauf que Caleb s'inquiète d'avantage du fait que je n'ai pas mangé que de son cœur. Il est touchant de s'inquiéter pour moi, vraiment. Mais on parle de son cœur là, on parle d'un cœur qui présente des anomalies, qui bat à plus de 200, alors avant de pouvoir espérer me faire manger quoique ce soit, j'aimerais bien qu'on réponde à mes questions et elles sont nombreuses. J'ai enfin l'occasion de questionner son médecin, et je laisse s'exprimer mon inquiétude en posant un certains nombres de questions. Je baisse les yeux vers Caleb quelques secondes quand je sens ses doigts serrer ma main, je le regarde quelques secondes, j'aimerais pouvoir être en mesure de lui sourire, juste un sourire rassurant, mais j'en suis incapable. Parce que j'ai besoin qu'un professionnel de la santé, que quelqu'un de compétent m'explique tout ça, me dise si je vais vivre tout le reste du temps avec la crainte de le voir mourir à cause de son cœur. Je reporte mon attention sur le médecin qui me réponds. Je secoue la tête comme pour confirmer que je comprends bien ce qu'il dit, même si c'est quand même plus à Caleb que tout ça est destiné. Je secoue la tête alors que j'entends qu'il y a encore d'autres examens à faire et finalement, je souhaite qu'ils fassent à Caleb tout les examens qu'ils ont à la disponibilité pour être sûr de ne rien rater. Je ne sais pas quel type de médecine il pratique lui, mais je n'arrive pas à savoir si ce qu'il me dit est rassurant ou inquiétant. Quand il me dit anomalies rassurantes, je crois que mon esprit n'arrive pas à saisir les deux informations qui ne me semblent pas aller ensemble. J'entends ses mots, mais je crois juste que je ne suis pas en mesure de les comprendre. Quand il dit en général trouble bénin, j'entends juste le mot trouble moi. Il parle de truc anormale dans son cœur, il parle de tachycardie, il parle beaucoup et au fond même si c'est à mes questions qu'il réponds, je me sens pas rassurée. Caleb est malade, une maladie que je ne connais pas, il est malade du cœur, et y'a rien de rassurant dans cette information non ? Il parle à nouveau d'examens à faire, de transfert en cardiologie et là je réalise qu'il va devoir rester ici ? Que l'on va me demander de le laisser ? « Et pour répondre à votre dernière question madame, non, il n’y a pas de risque de votre mari décède. » Je soupire mais j'ai l'impression que l'on vient de m'enlever un poids sur la poitrine, sur les épaules aussi même si je reste toujours concentrée sur les mots du médecin. Il ne va pas mourir et c'est à peu près la seule chose que j'étais en mesure de vraiment entendre. Il n'a pas de risque de mourir, il ne va pas mourir et j'essaye de me répéter en boucle cette pensée et je serre la main de Caleb assez fort sans vraiment m'en rendre compte. Je serre sa main et je serre la mâchoire aussi pour ne pas pleurer alors que j'ai enfin la réponse que j'avais besoin d'entendre. Le médecin finit par sortir de la chambre et je me retrouve à nouveau seule avec Caleb, à digérer les informations. « J’ai pas envie que tu restes seule. Tu devrais rester chez mes parents le temps que je sois ici. Ou bien chez une amie. »  Il veut vraiment que j'aille à la ferme en dehors de Brisbane, loin de lui alors qu'il est à l’hôpital ? Il est hors de question que je le laisse, de toute façon je ne compte pas rester seule, puisque je compte rester avec lui. « Mais je reste avec toi. Il est hors de question que je te laisse ici tout seul. » Si je dois passer des journées entières assisse dans cette chaise, j'en ai rien à faire je le ferais mais je reste avec lui de toute façon je sais déjà que je ne pourrais pas être bien si je ne suis pas à ses côtés. « Comment tu vas après tout ça ? Tu as peur ? Tu as mal ? » Moi j'ai eu peur, et j'ai encore peur mais je lui ai déjà dis, lui il ne m'a rien dit finalement de ce qu'il ressentait, de comment il se sentait alors qu'il a du avoir lui aussi très peur, si ce n'est encore plus que moi. Et je m'inquiète de savoir ce qu'il ressent à ce moment précis, peut-être qu'à défaut de comprendre ce que moi je ressens, savoir comment il gère tout ça, ça va pouvoir m'aider. Parce que depuis que le médecin m'a annoncé qu'il n'allait pas mourir, je sens peu à peu mon corps se relâcher et je crois que j'ai un peu du mal à contenir mes émotions alors que les nerfs se relâchent. « Je vais aux toilettes, je reviens, t'inquiète pas je vais bien. Reposes toi un peu. » Je galère un peu à sortir du fauteuil, mais j'y arrive, ma main caresse un peu son front, ce front bouillant que je caressais plus tôt dans la soirée en lui disant à quel point je l'aimais. Je dépose un léger baiser sur ses lèvres avant de le laisser quelques minutes. Mais je dois m'éclipser pour ne pas l'inquiéter. Debout appuyée sur l’évier de la salle de bain de sa chambre, je me regarde dans le miroir et je fais vraiment peine à voir. Les traits tirés, la fatigue et les émotions de la soirée ont laissé des traces sur mon visage. Je baisse les yeux et je vois que je porte toujours cette robe, celle qui est désormais le symbole de cette soirée cauchemardesque et il n’en faut pas plus pour que je craque. Assisse par terre, je me mets à pleurer en silence, je laisse la pression s’évacuer, je laisse la tension retomber et je pleure les larmes que j’ai retenu une partie de la soirée. Je pleure parce que je réalise que ce soir j’aurais pu tout perdre à nouveau. Que ce soit à cause de mon comportement ou à cause de son cœur, j’aurais pu le perdre et c’est une pensée insupportable. Une pensée tellement insupportable qu’au fond j’avais du oublier que c’était une possibilité, qu’il ne m’était pas acquis et que je pouvais vraiment le perdre. Je m’effondre et alors que les larmes coulent, que les émotions s’expriment, mon corps semble se réveiller et j’ai mal partout. Mes muscles se détendent peu à peu, je me sens courbaturée et mon corps est douloureux comme après un match de boxe. J’ai mal, je suis fatiguée et j’ai peur, toujours tellement peur finalement, malgré les mots du médecin. J'ai peur de le perdre tant il m'est primordial. Je pleure quelques minutes, je ne sais pas réellement combien de temps mais alors que je sanglote en silence, je sens un coup, puis un autre. Pas violent, non juste ce qu’il faut pour que je réalise qu’elles sont là. Et je prends conscience que ces dernières heures je ne sais même pas si elles ont bougé finalement. Je suis incapable de dire si elles ont été agité ou non, mais elles bougent doucement chacune leurs tours et une main sur mon ventre j’accompagne leurs mouvements soulagée de les sentir finalement. Je finis par me relever avec difficulté prenant appuie sur ce qui se trouve autour de moi. Et je me traîne jusqu’à son lit. « Je peux venir contre toi ? » Je lui demande alors que je m'approche de lui, mais au fond je sais que quoiqu'il me dise, je vais le rejoindre dans son lit. Ce soir je ne le quitte pas, il en est hors de question. J’avance avec difficulté, mais je finis par atteindre son lit et je me faufile auprès de lui. Chaque mouvement est douloureux mais j’ai besoin de me blottir contre lui, besoin de sentir sa chaleur et surtout de sentir son cœur battre, normalement. Ma tête contre lui, je peux sentir son souffle contre moi et je me laisse aller un peu. J'ai besoin de lui alors que mon corps semble évacuer toutes les tensions négatives. Je suis tellement épuisée, j’ai tellement mal partout mais je suis dans ses bras et c’est tout ce qui compte. Mon ventre se durci par moment, et je ferme les yeux en attendant que ça passe. La journée a été longue. Pour moi, pour mon corps, pour les filles et pour Caleb. Et on a tous besoin d’un peu de repos. Je ne parle pas, je m'accroche à lui, et j'écoute sa respiration. Je mets ma main sur son cœur, et je me concentre sur ce rythme qui a été la cause de ma frayeur. J’ai eu tellement peur. Je ferme les yeux, je le revois au bord de notre piscine encore. De nouveau des larmes coulent un peu, silencieusement je finis par garder les yeux ouverts pour le regarder. Pour ancrer en moi le fait qu’il soit bien vivant, qu’il soit là avec moi. Je suis épuisée, sincèrement épuisée et j’ai mal mais je suis là avec lui et au vu des événements de la soirée le reste me semble vraiment pas si grave. « Je te laisse pas cette nuit, de toute façon je ne pourrais pas dormir sans toi, pas ce soir. Je reste là, c'est le seul endroit ou j'ai envie d'être. » Je prends sa main pour la poser sur mon ventre alors qu'elles s'agitent un peu. « On a besoin de toi, alors tu as intérêt à prendre soin de toi. » Notre plateau repas devrait bientôt arriver, mais j'espère qu'ils vont nous oublier, j'espère juste qu'ils vont me laisser allonger contre lui pendant encore quelques heures parce qu'il n'y a que lui finalement qui puisse m'apaiser, qui puisse me rassurer. Ma main sur sa poitrine je continue malgré moi de me focaliser sur son cœur, et je sais que je suis pas prête d'arrêter.  « Pourquoi tu ne m'as pas parlé de ce problème avant ? » Il n'y a pas de reproche dans ma voix, je ne lui en veux pas de m'avoir caché ça, mais je crois que je dois savoir pourquoi il ne m'a rien dit, pourquoi il m'a tenu à l'écart.
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@Caleb Anderson  Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 3864469563   Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 3864469563   Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 4014933344  Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 4014933344
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyMar 25 Aoû - 22:39

Calex
Will you still love me when I'm no longer young and beautiful ? Will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? I know you will, I know you will,  I know that you will. Will you still love me when I'm no longer beautiful ?
Alex pose des questions, beaucoup de questions et le médecin y répond. Il prend soin de tout nous expliquer en utilisant des mots simples. Il parle d’une certaine maladie de Bouveret dont je n’avais jamais entendu parler avant ce soir mais il insiste, il dit plusieurs fois que ce n’est pas grave. J’écoute, je ne dis rien mais j’écoute et malgré les mots rassurants qu’il emploie je commence tout de même à avoir un peu peur parce que même si cette maladie est apparemment bénigne elle n’en reste pas moins une maladie et qui dit maladie dit suivi, examens et médicaments. Il souligne d’ailleurs qu’il y aura un traitement à vie indiqué si les prochains examens confirment son diagnostic. J’ai plein de questions en tête mais pourtant je n’en pose aucune. Je reste mutique, je pense que j’ai besoin d’un peu de temps pour digérer cette information qu’il vient de me donner. Mon cœur ne fonctionne pas bien et ça semble s’être déclenché du jour au lendemain. Enfin, depuis quelques semaines je commençais à ressenti quelques symptômes mais rien de plus. Et je me souviens qu’effectivement après l’accident lors de ma première hospitalisation mon cœur avait tendance à être légèrement au-dessus de la norme mais les médecins et infirmiers ne s’en inquiétaient pas vraiment alors moi non plus. Pendant les explications du docteur je sens la main d’Alex se serrer autour de la mienne. Fort. Et même si elle me fait légèrement mal je ne dis rien et je la laisse faire. « Mais je reste avec toi. Il est hors de question que je te laisse ici tout seul. » J’hoche la tête, presque soulagé de sa réponse et de la détermination avec laquelle elle me l’a donnée. Tant mieux. Parce que moi non plus je ne veux pas qu’elle s’en aille, je veux qu’elle vienne dans mes bras maintenant, je pense que j’en ai besoin mis ma fierté m’empêche de lui en faire part. « Comment tu vas après tout ça ? Tu as peur ? Tu as mal ? » Je lève doucement les épaules ne sachant pas quoi lui répondre. Peur, non peut-être pas mais je ne suis pas non plus très serein. Mon regard est un peu perdu dans le vide alors que je cherche quoi lui répondre exactement. « J’en sais rien… » Au moins je suis honnête puisque je ne sais vraiment pas comment je prends cette nouvelle. « On verra ce que les cardiologues disent demain, et les résultats des prochains examens que je vais devoir passer. Mais non je n’ai plus mal du tout. » Une fois la crise passée, ça va beaucoup mieux. Tant que mon cœur ne se met pas à nouveau à pulser à plus de deux cents par minute je ne ressens aucune gêne ou même douleur à la poitrine. Tout à l’heure oui j’avais mal, j’étais angoissé parce que je sentais mon cœur battre tellement vite que j’avais l’impression qu’il était sur le point d’exploser ou de ressortir de ma poitrine. « Je vais aux toilettes, je reviens, t'inquiète pas je vais bien. Reposes toi un peu. » Elle a du mal à sortir du fauteuil et moi, je suis toujours confortablement installé sur mon lit et je ne peux pas l’aider. Elle est enceinte de jumelles de six mois et c’est elle qui est sur ce fauteuil pas confortable. J’ai vraiment envie de me lever et de lui laisser mon lit. Elle doit avoir mal au dos, elle doit être fatiguée, je veux qu’elle se repose elle aussi. Pour elle pour sa santé mais aussi pour celle de nos filles.  C’est à tout ça que je pense quand elle est aux toilettes. Je pense à sa grossesse, à cette maladie que j’aurais apparemment et je ne fais que le lien maintenant… Et si cette maladie était héréditaire ? Et si je pouvais retransmettre les gênes à mes filles ? Je me maudis, je m’en veux terriblement et j’ai envie de sonner pour que les infirmières demandent au médecin de revenir, parce que j’ai envie de lui poser cette question. J’ai envie de savoir s’il y a des chances que je retransmette la maladie à mes filles. Mais je ne le fais pas, parce que je ne veux pas les déranger. Ils ont du boulot, ils courent partout, alors je rétracte même si cette question risque de ne pas quitter mon esprit jusqu’à ce que j’en ai une réponse. Je ne suis pas venu avec mon portable et je ne peux donc même pas faire une recherche internet à ce sujet. Je suis condamné à attendre le retour du médecin. « Je peux venir contre toi ? » Je relève le regard vers elle et je remarque tout de suite ses yeux rouges et brillants, elle vient de pleurer. À cause de moi. Elle a pleuré à cause de moi et je m’en veux beaucoup. Je me recule un peu dans le lit et je l’aide à monter dans le lit et à peine installée, j’embrasse doucement son front et je la prends dans mes bras. Je la serre contre moi, parce qu’elle vient de pleurer à cause de moi et je sens coupable, je ne veux pas qu’elle se mette dans des états pareils par ma faute. Je la serre contre moi sans rien dire, n’apportant aucune remarque. Elle a une de ses mains sur mon cœur alors que moi je la garde toujours contre moi, je la serre dans mes bras et je profite simplement de ce moment après la soirée horrible que nous venons de passer. « Je te laisse pas cette nuit, de toute façon je ne pourrais pas dormir sans toi, pas ce soir. Je reste là, c'est le seul endroit ou j'ai envie d'être. » J’acquiesce d’un signe de tête et je lui réponds dans la foulée. « Je ne comptais pas te demander de partir. J’ai besoin de toi. » Et moi c’est plutôt rare que je lui dise ça mais pourtant, j’ai vraiment besoin d’elle. De la garder avec moi, de sentir sa présence, son odeur qui m’apaise et me rassure, de voir de sourire, entendre sa voix et son accent qui me fait toujours autant craquer, ses yeux et son regard que j’aime tant et surtout de pouvoir l’embrasser dès que j’en ai envie et besoin. Et en ce moment j’en ai beaucoup besoin. « On a besoin de toi, alors tu as intérêt à prendre soin de toi. » Mes deux mains sont sur son ventre et je souris quand je sens une fille bouger, et puis la deuxième. J’ai même presque l’impression de sentir un pied contre ma main, ce qui m’amuse et me plait beaucoup – même si je doute qu’Alex soit aussi heureuse quand elles sont aussi agitées – « Elles vont bien ? Elles sont pas trop réveillées ce soir ? » Parce que si pour nous la soirée a été agitées il en est peut-être autrement pour les filles. « Peut-être que je vais leur retransmettre ça… » Ça, cette maladie qu’on vient de me découvrir, peut-être qu’à cause de moi elles vont être malades. « J’aurais dû demander au médecin si c’était héréditaire mais j’y ai pas pensé sur le coup… » Et je suis même presque sur le point de m’excuser auprès d’elle de ne pas avoir posé cette question. Ma main reste sur son ventre que je caresse doucement.   « Pourquoi tu ne m'as pas parlé de ce problème avant ? » Elle doit m’en vouloir et elle aurait plutôt raison. j’aurais dû lui en parler mais je ne l’ai pas fait, je ne me suis pas réellement inquiété de mon état pour être honnête. « Je pensais pas que c’était grave. Enfin tu sais, ça peut arriver d’avoir des petites palpitations quelques fois. » Même si dans mon cas elles n’étaient pas petites et étaient même quotidiennes. « Je ne m’en suis même pas inquiété. » J’embrasse sa joue, sa mâchoire, son cou et je remonte pour déposer un léger baiser sur ses lèvres. Je la regarde dans les yeux un instant avant de lui murmurer un simple je t’aime et je l’embrasse encore sur les lèvres. Un baiser tendre mais tout de même assez rapide. « Ça te dérangerait demain de repasser à la maison pour me récupérer quelques affaires ? Des vêtements, mon portable et mes cigarettes s’il te plaît ? » Je m’en veux de lui demander de faire tous ces efforts pour moi. Parce qu’elle doit se reposer elle aussi.
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Message(#)Will you still love me when i'm no longer young and beautiful ? • Calex #25 EmptyMer 26 Aoû - 8:12

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◇ ◆ ◇

 Il n'a plus mal et c'est à peine croyable pour moi, après ce qu'il a eu, après la violence du moment. Mais je suis un peu soulagée tout de même. Il doit encore faire des examens, et le médecin l'a dit, il est malade. Son cœur ne va pas bien, et je sais qu'on est pas encore prêt de pouvoir tourner la page de cette histoire. Mais, il n'a plus mal, et je pense qu'au fait, qu'il va pouvoir se reposer un peu, et après ce qu'il vient de subir, je pense qu'il en a besoin. Je pense qu'on en a tout les deux besoins, sauf que si lui me confirme qu'il n'a plus mal du tout, c'est un peu l'inverse de mon côté. Les mots du médecin, enfin ses mots me certifiant que Caleb n'allait pas mourir, ont peu à peu de l'effet et je me détends. Légèrement. Et, si c'est censé être positif, ça ne l'est pas vraiment finalement. Parce qu'il n'y a plus cette peur sur laquelle je concentrais toutes mes pensées et mon corps bien trop tendu, commence à se détendre et je reprends conscience de mon état. Et si mon corps se réveille, il n'est pas le seul et je me sens prête à craquer, à exploser en larmes alors que la tension de la soirée menace de me faire fondre en larmes devant lui. Je ne le veux pas, je ne veux pas qu'il me voit craquer, je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi. Pas ce soir du moins. Il le fait tout le temps, et ce soir plus que jamais, c'est à moi de m'inquiéter pour lui, à moi de le rassurer aussi sauf que craquer devant lui ne semble pas judicieux comme technique pour lui éviter de s'inquiéter. Alors je me réfugie dans la salle de bain de cette chambre d’hôpital, et sur le carrelage j'évacue toute la tension de cette soirée. Je pleure en silence, je laisse mes émotions s'évacuer et je finis par le retrouver avec un seul but, me blottir contre lui. Il m'aide à m'installer dans le lit. Je me réfugie dans ses bras, et je profite de ce moment durant lequel il me serre contre lui pour laisser mon corps se détendre. Être dans ses bras, c'est le seul endroit ou je me sens en sécurité, le seul endroit aussi ou j'ai envie d'être, surtout après une telle soirée. Il est silencieux, et ce n'est pas inhabituel pour lui, et je pourrais me contenter de ses bras, de sa présence en silence, mais le silence c'est pas vraiment ma spécialité. Alors je lui parle juste pour lui affirmer que je reste avec lui cette nuit, comme un moyen de lui faire comprendre que si quelqu'un veut me séparer de lui, ils vont devoir le faire de force, comme un moyen aussi de lui rappeler que j'aime être contre lui. « Je ne comptais pas te demander de partir. J'ai besoin de toi. » C'est très rare qu'il me le dise ainsi. Qu'il me dise qu'il a besoin de moi et même si je ne comprends pas pourquoi, parce que je ne lui suis d'aucune utilité, à part peut-être lui faire du mal encore et encore, l'entendre me dire ces mots à ce moment précis a une importance capitale. Je l'embrasse à mon tour, glissant une main dans ses cheveux, accentuant un peu ce baiser parce que j'ai besoin de l'intensité de nos baisers, j'ai besoin de sentir le désir et la passion plutôt que la peur, l'angoisse. « Je ne peux pas vivre sans toi, alors ne me laisse pas, jamais ! » Je ne peux pas vivre sans lui, et ce sentiment s'accentue encore quand je sens les filles bouger. J'ai besoin de lui, et elles auront besoin de lui aussi. « Elles vont bien ? Elles sont pas trop réveillées ce soir ? » J'aimerais pouvoir lui donner une réponse, mais enfaîte je n'en sais rien. Est-ce qu'elles vont bien ? Qu'est-ce qu'elles ont ressenti de ce moment ? Quels impacts les émotions que j'ai ressenti ont eu sur elles ? Est-ce qu'elles sont bien réveillées ce soir ? Je ne sais pas et je m'en veux de ne pas être en mesure de lui apporter une réponse sincère et rassurante. Tout ce que je sais c'est qu'elles bougent désormais, depuis quelques minutes je les sens actives, je les sens s'agiter l'une et l'autre et c'est tout ce que je suis en mesure de lui dire avec certitude. « Elles ont l'air d'aller bien, elles me font un peu mal donc c'est une soirée habituelle pour elles. » Je lui souris légèrement comme pour tenter de le rassurer. J'évite de lui parler du fait que je suis bien incapable de savoir quel impact ce moment a pu avoir sur elles, parce que j'ai tout bonnement arrêté de les sentir pendant un moment. Je n'ai pas pensé à elles, et c'est pas quelque chose dont je suis fière. Mais je ne sentais rien, juste cette peur panique pour lui. Je ne lui dis pas ça, parce que j'ai honte et aussi parce que ça l'inquiéterait sans doute pour rien, elles bougent bien ce soir, et c'est tout ce que je veux qu'il sache pour le moment. Je ne lui parle pas des douleurs que je ressens partout, les filles sont là, bien au chaud et accrochées, c'est tout ce qui compte vraiment. Elles bougent, elles s'agitent, elles me font un peu mal mais je suis soulagée de les sentir et je laisse Caleb se réjouir de pouvoir créer un contact avec elles. Ça le fait sourire et c'est tout ce qui compte, parce que son sourire me fait un bien fou. Sauf que ce sourire ne reste pas longtemps sur son visage. Et moi qui croyait que j'avais déjà bien assez de choses pour lesquelles m'inquiéter et il en amène d'autres des sujets d'inquiétudes et pas des moindres. Je l'écoute sans rien dire évoquer la possibilité que ce soit héréditaire. Je commençais à me détendre un peu, je commençais vraiment. Dans ses bras, je commençais à essayer de ne plus avoir cette peur panique pour lui, sauf que là d'un coup, il me fait réaliser qu'en plus de m'inquiéter pour lui, je dois m'inquiéter pour nos filles. Je ne pourrais pas décrire ce que je ressens à ce moment précis, parce que c'est nouveau, c'est intense, et ça me serre la poitrine, mais je prends conscience réellement de tout ce que je ressens pour Lucy et Lena. Pour nos filles alors que je ne les ai même pas encore vu. Et j'ai peur à nouveau, peur du pire, peur de la mort. Et si elles sont malades elles aussi ? Et si ils leur arrivent quelque chose ? Et si je ne suis pas capable de les protéger ? Et si, et si, et si … Je ferme les yeux tout en essayant de contrôler cette nouvelle vague de panique qui m'envahit. Je suis pas assez forte pour ça. Je ne peux pas m'inquiéter autant pour trois personnes d'un coup, c'est trop dur. Et si aimer quelqu'un donne une sacrée force, ça peut aussi être parfois une sacrée faiblesse parce que là je me sens faible. Je ne peux vraiment pas rester dans l'incertitude. Je suis bien dans les bras de Caleb et pourtant je bouge un peu, je remue, je veux mon téléphone, je veux une réponse. « Tu as vu mon téléphone, il faut qu'on regarde ça. » J'essaye de rester calme en apparence, j'essaye de ne pas m'agiter pour ne pas qu'il s'agite lui aussi mais ses mots m'inquiètent, et ce soir je suis bien incapable de gérer mes émotions tant je n'ai plus de force physique et morale après tout ces événements. J'aimerais me lever pour attraper ce fichu téléphone, mais je n'ai plus de force, j'ai mal partout vraiment et sa remarque continue de me faire me questionner sur la santé de nos filles, j'en oublie le téléphone, et je fais ce que je sais faire de mieux finalement, je panique. « Et même si c'est pas héréditaire peut-être qu'elles vont être malades elles aussi ? Avoir une maladie de cœur, ou une autre maladie. Peut-être qu'elles sont déjà malades ? » On a mit trente-et-un an à lui déceler son problème cardiaque alors peut-être que nos filles vont elles aussi être malades et on ne le saura même pas jusqu'au jour ou l'une d'elles s'écroulera comme Caleb. Je crois que le choc n'est finalement pas encore passé, je crois que je vais avoir besoin de temps pour digérer et oublier. Je crois surtout que ce soir j'ai besoin de me rattacher à des choses concrètes. A défaut de pouvoir contrôler mes pensées, je dois arrêter de penser tout simplement. Je compte ses battements de cœur, voilà ce sur quoi j'ai décidé de concentrer mon attention. Ma main sur son cœur, les yeux fermés, j'écoute le rythme de son cœur, j'écoute encore et encore comme pour m'assurer qu'il bat bien, sans anomalies. Je suis fatiguée mais je ne peux pas dormir, outre la vision qui me revient sans cesse de Caleb les yeux clos au bord de la piscine, j'ai peur que ça recommence, j'ai peur qu'à nouveau son cœur s'emballe et que cette fois à force de battre trop vite, trop fort, il finisse par lâcher. Alors je reste éveillée à ses côtés, contrôlant moi même son rythme cardiaque. C'est totalement con, mais j'en ai besoin, au moins pour me rassurer. Je le questionne sur les raisons qui l'ont poussé à ne rien me dire, puisqu'il savait. Du moins, il avait la sensation que quelque chose n'avait pas, il n'a rien dit et je veux comprendre pourquoi. « Je pensais pas que c'était grave. Enfin tu sais, ça peut arriver d'avoir des petites palpitations quelques fois. » Oui mais non, son cœur battait à plus de 200 c'est pas des petites palpitations ça. « Je ne m'en suis même pas inquiété. » Et c'est bien ça le problème, c'est bien ça qui m'inquiète finalement. Il savait, il l'avait ressenti mais il ne s'est pas écouté, ou il ne s'est pas inquiété pour lui. « Tu sais vraiment pas prendre soin de toi. » C'est pas un reproche que je lui fais mais un constat. « Autant tu es doué pour prendre soin des autres, autant tu es incapable de penser un peu à toi et moi j'aimerais que tu penses à toi maintenant, et que tu ne me caches plus jamais ce genre de chose. J'aurais du le voir, je suis désolée mais tu aurais du m'en parler aussi. » Je ne lui en veux pas de ne rien avoir dis, je m'en veux à moi même surtout de ne rien avoir vu. De ne pas avoir été à son écoute, de ne pas avoir été assez vigilante avec lui, de ne pas avoir senti qu'il n'allait pas bien. Je devrais être en mesure de déceler ces choses là, je devrais être capable de le voir par moi même mais je suis passée à côté de tout les symptômes, de tout les signes et je m'en veux d'être jamais à la hauteur avec lui. Comme ce soir, comme il y a un an, comme il y a neuf ans. Je suis jamais à la hauteur, je le fais souffrir et ce soir alors qu'on se disputait, il a fait un malaise. Je ne le mérite pas, vraiment pas et pourtant je veux pouvoir mériter toute l'affection qu'il me porte. Je veux pouvoir me dire que je mérite qu'il soit si doux et tendre avec moi. Comme il l'est à ce moment, et moi je me contente de profiter comme toujours. Je profite de sa générosité, de sa tendresse, de son affection. Mais ça fait vraiment du bien surtout en ce moment. « Ça te dérangerait demain de repasser à la maison pour me récupérer quelques affaires ? Des vêtements, mon portable et mes cigarettes s'il te plaît ? » Ses cigarettes ? Il est sérieux là ? On vient d'apprendre qu'il a un cœur malade et il veut ses cigarettes ? « J'irais te chercher tout ça demain matin, mais tes cigarettes vraiment ? Caleb ton cœur est fragile, tu es sur que c'est obligatoire les cigarettes ? » Surtout que je sais que c'est en partie ma faute s'il fume alors l'idée de lui apporter ses clopes et le voir se bousiller la santé à chaque cigarette ne me plaît pas trop, même pas du tout. « Mais si c'est ce que tu veux, alors j'irais te chercher ça. Il faudra prévenir tes parents aussi, je te laisse le faire ils seront moins inquiets si c'est toi qui les appelles. Et j'y pense mais le prochain rendez-vous c'était pas lundi ? Je vais appeler pour repousser pour être sur que tu puisses venir. Il faudra aussi prévenir le restaurant, tu t'en occupes ou tu veux que je passes demain pour les prévenir en personne ? Tu me feras une liste de ce que tu veux pour être sur que je n'oublie rien. Et tu me dis si je peux faire quoique ce soit d'autres pour toi. » Les yeux qui fixent le vide, je pense à ce que je peux faire pour lui faciliter la vie, enfin je pense à ce que je dois faire et je me parle plus à moi même finalement mais penser à tout ça me permet au moins de ne pas penser au reste. A mes douleurs, à mes peurs pour lui, pour nos filles. A cette soirée, à notre dispute, à son malaise. A tout ce qu'il vient de se passer et face auquel je ne suis pas encore en mesure de faire face totalement. Petit à petit, je repense à cette soirée, mes souvenirs reviennent, la violence de notre dispute, de mes mots à son égard, ça me revient et je me dégoûte. Vraiment, j'ai honte, alors sans le regarder je me mets à nouveau à lui parler. « Pour ce que j'ai dis ce soir, tu crois que tu vas pouvoir me pardonner ? Tu avais raison, ça ne peut pas continuer comme ça, regarde ou ça nous a mené. Je t'ai fais du mal, je t'ai dis des choses que je ne pensais pas parce que j'étais en colère. Je te promets de faire attention à toi, mais ne me refais jamais une telle frayeur pour me faire comprendre les choses. » Je lâche un rire nerveux. Blottie contre lui, je ferme les yeux alors que je me sens lourde. Fatiguée sans doute. Je grimace un peu alors qu'une légère contraction me fait réagir. Et après quelques secondes je sens mon corps qui se relâche complètement, je suis vraiment épuisée et le sommeil me gagne peu à peu. « Bébé, je suis fatiguée, je suis désolée je crois que je m'endors. Je t'aime, tu meurs pas. » Des paroles murmurés contre lui alors que j'entends la porte de sa chambre s'ouvrir, mais je n'ai plus la force d'ouvrir les yeux. Cette fois, je veux dormir, contre lui. Dans ses bras, et oublier pendant quelques minutes les derniers événements, oublier que nous ne sommes pas dans notre lit mais à l’hôpital. Oublier que son cœur va mal, oublier que j'ai peur pour lui, pour nos filles, oublier ma honte, ma culpabilité. Tout oublier et me concentrer sur son odeur, sur sa chaleur, sur sa présence et sur l'amour que j'ai pour lui.  
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