« T'es complètement fou à lier. » Qu’elle venait lui lancer de ci de là, comme si ‘était une insulte à lui apporter, comme s’il en avait quelque-chose à faire. A dire vrai, ces quelques mots perçus à la volée lui plaisaient plus que bien. Il aimait cette idée d'être devenu un chasseur de zombies complètement fou, de ceux qui faisaient peur dans les films et dont on n’osait que trop rarement s’approcher. Ca lui octroyait une certaine réputation par la suite peut-être, et il ne disait pas non - cette dernière n’avait jamais été très glorieuse depuis l’apparition de l’épidémie, mais qu’elle aille de mal en pis pour la suite des années à venir lui plaisait.

S’il n’était pas encore définitivement fou à lier, le sourire qu’il abordait s’y entrainait bien tout du moins. Il se sentait libre là, Ezra, à voir les flammes danser devant ses yeux, à entendre quelques cris d’agonie de la part des morts-vivants prisonniers du feu. « Tiens, ta couronne. » Il vint tourner le regard vers Ginny, vint hausser un sourcil interrogateur.Sa couronne, en l’occurence, était représentée par la tête d’un zombie qu’elle venait de récolter elle-même, la gamine, d’un de ceux qui tentait de s’échapper de la salle de classe dans laquelle ils préparaient le festin. « Que c’est généreux de me rapporter mes propres restes. Merci, ma douce. » Il aurait pu lever les yeux au ciel plus rapidement si la gamine n’était pas venu lui voler un baiser - de célébration, qu’elle dirait, s’il lui demandait la justification. Il vint le faire après, lorsqu’elle fit quelques pas en arrière, lorsqu’elle s’échappa de son aura un brin trop imposant pour être supporté par autrui. S’il aurait levé les yeux au ciel l’instant d’avant, ce fut son sourire de vainqueur qui s’agrandit. Il avait cramé les zombies et eu la fille - que demandait de plus le peuple ?

« Le spectacle est incroyable mais l'odeur est abominable. » Ezra secoua quelque peu la tête, petit rire taquin au bord des lèvres. « Je suis désolé que tu sois autant fragile. Viens, que je te sauve de cette misère. » Il attrapa la main de la demoiselle du bout des doigts, vint lui faire un baise main dans un geste théâtral et exacerbé au possible, avant d’avancer en direction de la sortie - sans pour autant laisser ses doigts se délier des siens. Et alors, de sa main libre et après avoir rangé le briquet dans sa poche, il vint tirer sur la poignée de porte. « The fuck ? » Les sourcils froncés mais d’une inquiétude réelle cette fois ci, il vint lâcher la main de Ginny pour avoir les deux siennes de libérées. La poignée en effet ne tournait plus lorsqu’il tentait de s’y atteler, et s’il comprenait bien, ils se trouvaient bloqués à l’intérieur de la salle de classe. Il soupira, lourdement, avant de commencer d’office à râler.

« Putain de dégénérés pas totalement transformés, ils ont fermé la porte. » Ils en avaient buté une bonne partie pourtant. « Y’en a qui ont pas compris de quel bois je me chauffais par contre. Parce-que c’est pas du bois mais de la chair à zombie que j’utilise. » Ses mots sifflaient à travers ses dents et ses lèvres, ses mâchoires se serraient un peu plus au fil des secondes qui passaient. C’était bien beau d’avoir fait un beau barbecue mais désormais, ils étaient sur la file d’attente pour passer sur le grill.

Spoiler:

« Que c’est généreux de me rapporter mes propres restes. Merci, ma douce. »
« T'y habitues pas. »
« Je suis désolé que tu sois autant fragile. Viens, que je te sauve de cette misère. »
« C'est pas trop tôt. »

Leur joute de piques qui n'en finissent plus leur donne presque l'impression qu'il n'y a pas une dizaine de zombies occupés à cramer de tous bords et de tous côtés. Elle, elle garde le menton bien relevé, à quelques pas en arrière de lui, quand pour sa part il s'assure de tenir son sourire d'ange bien merdeux en place. Quand il lui prend la main et exagère ses marques de politesse, elle se sert de sa paume libre pour lui pousser le torse, rien que pour mieux enlacer sa veste tachée de terre et de sang de ses doigts l'instant d'après question de le ramener vers elle dans son entreprise.

« The fuck ? » il rage, c'est du plus commun, elle ne s'en formalise pas dès lors que ses prunelles sont entièrement dédiées aux amas de chair putréfiée autour d'eux qui brûlent à grand feu. Sa clope roule entre ses lèvres, elle l'additionne d'un sourire de plus. S'il est fou à lier, elle l'est elle aussi. « Putain de dégénérés pas totalement transformés, ils ont fermé la porte. » « Ton sens de l'observation est impeccable. » elle râle mais la vérité c'est qu'ils sont dans la merde, tant le feu gagne en vigueur, tant la fumée vient se loger jusqu'à leurs narines, leurs gorges brûlantes. « Y’en a qui ont pas compris de quel bois je me chauffais par contre. Parce-que c’est pas du bois mais de la chair à zombie que j’utilise. » « Beaucoup de mots et peu d'action. » qu'il rage, qu'il jacasse, qu'il s'enflamme (lolzie) lui-même, Ginny elle, n'en a rien à faire. Elle s'attarde à chercher déjà d'autres issues, à échafauder un nouveau plan sur la sellette, sans pourtant lui servir un discours sur les poutres et les leggings en parallèle. Chacun ses forces. « On passe par la fenêtre. » la seule issue qu'il leur reste, les carreaux qui donnent sur la cour de récréation en lambeaux deux étages plus bas.

Elle y file, anticipant qu'il soit sur ses talons parce qu'ils ont bien beau être tous les deux affectés par la fin du monde, n'en reste que s'ils n'ont pas décidé qu'ils allaient crever aujourd'hui, alors ce ne sera pas encore leur heure. Des zombies aux membres calcinés jonchent le sol, elle leur grimpe dessus en passant première, se marquant la peau à cause du feu qui ne perd pas en vigueur bien au contraire. Lorsqu'elle tire l'une des chaises de classe par la fenêtre pour en briser le verre, c'est un avant-goût de la chute qu'elle aura en allongeant la nuque pour voir l'état du meuble - éclaté - au sol. « Garde ta galanterie pour m'organiser un vrai rencard. » elle bat des cils et force sa voix la plus condescendante possible, passant une jambe par la fenêtre, une autre ensuite, s'y asseyant sur le rebord en cherchant des yeux un arbre, une voiture, un bosquet ou même un amas de zombies à leurs pieds pour amortir un brin sa chute. « Mais si tu me dis que t'as peur des hauteurs je te pousse le premier. » de retour à une pointe de moquerie, avant qu'elle ne lui dédie son plus grand sourire - et qu'elle s'élance dans un vol plané les yeux fermés.


WIN : elle tombe à même les branches d'un immense arbre - la chute est douce et elle peut même descendre à son rythme en glissant le long du tronc
SO CLOSE : elle tombe sur le toit d'une voiture, et au prochain dé que je roule on découvrira quelles sont ses blessures
FAIL : elle tombe en plein au centre d'un cercle de zombies bien affamés, bien agressifs, bien enragés, blablabla la routine quoi

« Ton sens de l'observation est impeccable. » Qu’elle était chiante, la gamine, à venir faire des remarques à des moments où il n’en avait clairement pas besoin. Il pouvait se rendre compte tout seul que son sens de l’observation était impeccable, il n’avait pas besoin qu’elle vienne le pointer du doigt - surtout que ça n’allait pas les aider à se tirer de cette sale affaire. « Beaucoup de mots et peu d’action. » Elle était à deux doigts de finir dans le bucher également, si elle continuait sur cette voie là. « On passe par la fenêtre. » Il aurait pu le proposer, il n’était pas abruti au point de ne pas se rendre compte que c’était leur seule issue. Il n’avait simplement pas eu le temps d’en arriver jusque là, qu’elle avait pris les devants.

Et déjà, elle se déplaçait en évitant tant bien que mal les flammes, et déjà elle s’échappait à sa vision qui devenait floue avec la chaleur. La fenêtre était leur seule solution mais ce n’en était pas une qui ravissait énormément Ezra. Sauter d’une telle hauteur n’allait pas leur faire que du bien, et il était désormais impossible de passer inaperçu auprès des zombies restant étant donné qu’ils avaient fait un boucan d’enfer. Elle vint prendre une chaise, la jeter par la fenêtre, leur frayer un chemin à travers les décombres et les débris. « Garde ta galanterie pour m'organiser un vrai rencard. » Il grognait, Ezra, alors qu’il n’en avait que faire de ce qu’elle planifiait pour la suite des événements en réalité. Ils se devaient de s’échapper, quoi qu’ils prévoyaient de faire la soirée d’après. Les zombies enflammés en arrière, ceux affamés en dessous, leurs chances de s’en sortir indemnes devenaient de plus en plus minces.

« Mais si tu me dis que t'as peur des hauteurs je te pousse le premier. » « Tu continues comme ça et je… » Sa phrase fut coupée net par la chute de la demoiselle, parée de son plus beau sourire, alors qu’il n’avait pas eu le temps de venir se poster à la fenêtre à son tour. « Mais elle est complètement tarée c’est pas possible. » Ils avaient surement moyen de s’en sortir mieux que de… apparemment, en jetant un coup d’oeil en contre-bas, se jeter dans la gueule du loup - car Ginny était déjà encerclée par une horde de zombies prête à en faire qu’une bouchée. « Va te faire voir, sérieux, gamine. » Oh que le langage correct n’était pas son fort, alors qu’il venait attraper l’une des planches qui dépassait du parquet de la salle de classe, rongée par le feu, avant de venir suivre le chemin de la jeune femme.

Son atterrissage ne fut pas aussi glorieux que le sien, une de ses chevilles semblait sonner différemment désormais, mais au moins il en était arrivé au même étage qu’elle. Il tenait également toujours la planche de bois telle une torche prête à se frotter de trop près au moins zombie trop curieux. « Préviens que tu veux mourir la prochaine fois, je t’arrange le coup pour que ce soit majestueux au moins. » Parce-que bouffés par des zombies n’avait rien de majestueux, loin de là. « Prête ? » Alors qu’il venait tirer son flingue de sa ceinture, la torche dans l’autre main, paré à continuer la boucherie.

Spoiler:

« Va te faire voir, sérieux, gamine. » elle tombe peut-être de haut, mais elle arrive tout de même à lui envoyer son majeur bien affirmé bien droit pendant une chute qui semble durer aussi longtemps que prendre quelques secondes à peine. Qu'il aille se faire voir lui-même et qu'il reste bloqué dans son BBQ de connard qu'il a lui-même provoqué s'il est si meilleur qu'elle.

La voilà au sol, et la voilà dans la merde, à nouveau. Ils sont nombreux les zombies, et ce serait mentir de dire qu'ils ne l'ont pas remarqué quand non seulement elle est tombée à leur niveau, mais qu'elle est également tombée au beau milieu d'eux. Ginny se redresse, les cheveux qu'elle ramène vers l'arrière et l'équilibre qu'elle tente de reprendre autant que son souffle qui lui manque. Elle pourrait se sauver. Y'a une ouvertre entre deux mangeurs de chair, elle n'aurait besoin que de s'y faufiler vite fait bien fait, en éclater un ou cinq sur son passage, et ce serait hasta la vista sans faire chier qui que ce soit et surtout pas elle. Mais le fait que l'autre chasseur finisse par poser bruyamment le pied à côté d'elle suffit à relancer son égo, à bomber son torse, et à empiler les plans infernaux pour qu'au moins il voit ce qu'il subira à ses côtés s'il continue de faire le con. « Préviens que tu veux mourir la prochaine fois, je t’arrange le coup pour que ce soit majestueux au moins. » « Promis t'auras le mémo le jour où j'en aurai assez de ta sale gueule. » elle bat des paupières et elle le maudit autant qu'elle l'aime, lui et sa connerie rendant l'Apocalypse un peu plus fun que lorsqu'elle était seule à se faire chier, à tuer tout ce qui bouge - de façon désarticulée, on s'entend.

Qu'il dégaine son fusil et redresse sa planche enflammée bien haute, qu'il annonce d'un « Prête ? » et elle hochera de la tête de la positive avec vigueur, sa machette dans une main son flingue dans l'autre. « Quand tu veux! » elle s'exclame, elle s'éclate aussi. Les coups de fusil partent et les armes pareil. Ils se rapprochent les zombies, ils ont clairement rien compris, quand leurs homologues s'effondrent par morceaux de parts et d'autres, quand l'une en décapite trois et que l'autre en brûle tout autant.

La chorégraphie qui est parfaitement calculée, même s'ils ne la font que pour la première fois, dos à dos et armes braquées. Ce sont soit ses rires à lui qu'elle entendre bourdonner à ses oreilles à elle, ou le canon de son fusil qui ne s'épuise pas comme le fait le sien. La seule chose qui compte de toute façon, c'est qu'une poignée de minutes plus tard, leurs souffles précipités sont les seuls sons qu'on puisse entendre. Les grognements de leurs nemesis se sont depuis longtemps tus, tous morts pour la seconde fois.  


WIN : ils trouvent un bus scolaire à réparer pour se tirer
SO CLOSE : ils trouvent une voiture à réparer pour se tirer
FAIL : ils trouvent aucun véhicule mais c'est pas grave ils ont des pieds (et une cheville foulée i see you ezra lolzie)

Il s’osa à lui demander si elle était prête à venir tuer du zombie à volonté, comme s’il était réellement galant et en avait quelque-chose à faire de sa réponse - il commencerait avec ou sans son accord de toutes façons. « Quand tu veux! » Au moins, ils étaient sur la même longueur d’onde. Et cela se vit facilement dans les minutes qui suivirent, alors qu’ils venaient effectuer les mouvements de cette chorégraphie improvisée à la perfection, alors que les rongeurs de chair venaient tomber un à un comme des mouches. Leurs souffles qui s’accordaient pour se reprendre, pour remplir les poumons, et les cartouches des balles qui s’écroulaient au sol dans une mélodie parfaite.

Le silence fut ce qui vint le plus choquer, une fois tous les zombies exterminés. Ils le gardèrent, le respectèrent, un instant de plus encore avant qu’Ezra ne vienne rompre tout ça - tout d’abord en raccrochant d’un coup sec son flingue à sa ceinture, et ensuite en se remettant à parler. « Cuits à point, comme je les aime. » Il vint ensuite lancer sa planche de bois, qui peinait à rester enflammée, sur le tas de chair avant de faire signe à la amiante de déguerpir à sa suite. Ils n’avaient pas de temps à perdre et surtout, ce n’était pas la peine qu’ils se fassent avoir une seconde fois dans le même scénario: ils n’attendraient pas que le barbecue soit parfaitement allumé pour venir l’observer.

Finalement, quelques mètres plus loin et derrière l’un des murs du bâtiment, ils tombèrent sur le parking des bus de l’école et l’un d’eux paraissait encore dans un état convenable. Un petit rire vint se faire entendre entre les lèvres d’Ezra. « Enfin une bonne étoile. » Il accéléra le pas pour venir trottiner, et arriver plus rapidement auprès du véhicule. En regardant à l’intérieur, aucun zombie n’était à l’horizon, il put donc se pencher un poil davantage sur la mécanique de l’engin. « Faut que je jète un coup d’oeil sous le capot, ça démarre pas tout seul. » Heureusement pour eux, il s’y connaissait en mécanique. Tirant sur le capot, accédant au moteur, il vint grogner un brin tout seul dans son coin en constatant ce qu’il avait sous les yeux. « Le moteur a du bouffer plus de poussière que tous les zombies réunis. » Et pour commencer par faire quelque-chose de tout ça, il fallait qu’il puisse distinguer les différentes pièces de l’engin - il ne perdit pas un instant pour venir retirer son tee-shirt et s’en servir comme chiffon. Il aurait pris n’importe quel autre tissu s’il en avait eu un sous la main, mais ce n’était pas le cas et il fallait vraiment qu’ils se cassent d’ici.

Les zombies ne sont plus rien qu'un ramassis de corps désarticulés, silhouettes ankylosées éparpillées à leur pieds. Comme autant de trophées et de récompenses, Ginny les voit véritablement ainsi lorsqu'elle y porte attention, qu'elle compile machinalement et mentalement le nombre de dépouilles causées par ses soins. Elle trafique ses chiffres, son égo se flatte en se disant qu'il ne les aurait pas aussi bien butés si elle n'avait pas été là pour les affaiblir avant lui. Quand ils se mettent en mouvement vers leur prochaine aventure, c'est un immense sourire victorieux qui orne son visage de porcelaine.

« Enfin une bonne étoile. » elle suit son regard intéressé, lui qui a déniché leur moyen de transport vers elle ne sait quelle nouvelle destination. Elle traîne à peine du pied la brunette, lui laisse une longueur d'avance, évaluant les environs toujours à l'affût de la prochaine attaque envers eux et du prochain nid à éclater. Pour le moment par contre, ils semblent en sécurité. « Ton horoscope te l'avait prédit ça, ou pas? » qu'elle se moque le sourire aux lèvres. « Faut que je jète un coup d’oeil sous le capot, ça démarre pas tout seul. » alors il sait faire de la mécanique qu'elle pense, lui trouvant une utilité autre que d'être maté sans la moindre gêne lorsqu'il retire son t-shirt en bon héros de la situation. S'adossant à la carrosserie de l'autobus scolaire qu'il investit et plus particuièrement son moteur, elle dresse mentalement la liste de toutes les raisons qui rendent ce véhicule totalement risqué pour eux pour se déplacer avec, autant que des raisons qui font qu'elle s'en contrefout amplement. Qu'ils soient remarqués ; les festivités ne feront que continuer.  « Le moteur a du bouffer plus de poussière que tous les zombies réunis. »

Il se penche donc, et il étudie. Elle grogne, lui lance des cailloux aux mollets du bout du pied, rage encore un peu, soupire bien fort. « Et là? » c'est bien la quinzième fois qu'elle lui demande l'état des réparations, en changeant d'intonation à chaque fois. Pourtant, lorsque ce n'est pas lui avec des insultes qui lui répond, mais bien un moteur en marche, elle sautille de joie et l'entraîne promptement à l'intérieur de l'habitacle. Qu'il conduise, elle n'en a rien à foutre, dès lors qu'elle s'installe sur ses cuisses et pointe un point au hasard, du bout de l'index. Aujourd'hui, c'est là qu'ils vont. Demain n'existe pas encore, ils décideront des nouveaux scénarios lorsqu'ils auront survécu une journée de plus. Derrière le bus, une horde de zombies s'est décidé à les suivre.