| You draw stars around my scars. (Malleen) |
| | (#)Dim 1 Nov 2020 - 7:25 | |
| Colleen t’avait toujours mis à l’aise. Tu ne savais pas pourquoi exactement quand tu étais très souvent gêné par tout un tas de choses quand il s’agissait de relations sociales. Mais tu avais accepté depuis longtemps qu’il y a certaines choses qui ne s’expliquent pas. Colleen ne t’avait jamais vue avec d’autres personnes, elle ne pouvait pas comprendre à quel point la manière dont tu avais toujours agis avec elle était différente de ton comportement habituel. Elle avait fait ressortir chez toi l’homme joueur et charmeur que tu aurais pu être si Alice n’était pas passée par là. Il était encore difficile pour toi de repenser à tout ce que tu avais vécu avec Alice et surtout tout ce que sa mort avait amené. Vous auriez pu penser que sa mort permettrait de mettre les choses à plat, de retrouver un semblant de famille mais il n’en avait rien été. Elle n’avait fait que vous éloigner un peu plus. Moïra était le seul espoir de la famille Warren, la seule personne qui puisse vous souder les uns aux autres ou du moins, te rapprocher de ton cadet. Alors que tu pensais à ta famille, tu imaginais Colleen les rencontrer, un à un et cela te fit plus froid dans le dos qu’autre chose. Ta famille était un sujet sensible particulièrement parce que chaque individu qui la composait était particulier. Elle avait déjà rencontré Tommy cependant et c’était la rencontre que tu redoutais le plus. Enfin, avec la rencontre de ta mère qui avait toujours le don de te surprendre (pas de la bonne manière) après toutes ces années d’observation. Non, tu préférais garder Colleen rien que pour toi, pour que personne ne puisse venir briser le quiétude et le bonheur dans lequel vous baigniez actuellement. C’était tout à fait ridicule de penser que vous pourriez échapper au monde extérieur mais étendus tous les deux nus, dans ta chambre, vous pouviez baigner dans cette illusion encore quelques heures. Ce sentiment de plénitude, de bien-être que tu ressentais à avoir Colleen près de toi, tu n’avais pas envie qu’il disparaisse. Tu n’avais pas eu l’occasion de le rencontrer à de nombreuses reprises mais tu avais toujours trouvé que ces moments d’intimité à ne rien faire, à juste partager la présence de l’autre étaient des moments privilégiés dont tu n’avais pas envie de te passer. Tu aurais pu fermer les yeux, tu aurais pu laisser Morphée t’emmener bien loin au pays des rêves mais tu n’avais pas envie de rêver, pas quand tu vivais déjà un rêve éveillé. Les mèches de Colleen venaient caresser ton cou alors que tes narines profitaient de son parfum que tu espérais ne pas voir disparaître de ta chambre et de tes draps de sitôt. Là, dans ce lit, vous aviez passé une autre étape de votre relation, une étape qui ne faisait que vous rapprocher un peu plus. Vous jouiez avec cette limite depuis quelques temps maintenant et votre séparation à cause de Race of Australia n’avait fait que rendre votre désir plus brûlant. Les doutes avaient été nombreux dans ton esprit avant cette soirée, la peur de décevoir, la peur de brusquer, la peur de mal faire mais comme à son habitude, Colleen par sa simple présente était arrivée à tout faire s’envoler. Il n’y avait plus eu qu’elle et les sons mélodieux que tu pouvais arriver à faire sortir de sa bouche.
Quand elle reprit la parole, tu éprouvais d’abord une certaine crainte avant de te rendre compte qu’elle ne faisait que te taquiner. Même si Colleen trouvait que l’expression ‘Se remettre en scelle’ était ridicule, elle était toutefois très à propos pour décrire ce qui venait de se passer ce soir, encore plus que la fois où tu l’avais utilisée au Canvas. Tu assumais totalement le fait que tu n’avais pas été un serial dater ces dernières années, comme l’avaient pu l’être certains de tes amis qui s’étaient fait briser le coeur. Cela n’avait jamais été ce que tu recherchais. Toujours plus intellectuel que physique, tu recherchais toujours quelque chose de plus sans trop savoir quoi exactement. Et c’était ce que Colleen t’avait procuré sans le savoir. Tu ne savais toujours pas dire ce que tu avais cherché mais Colleen avait toujours été différente, dès votre première rencontre. Son accent et ses traits rieurs t’avaient charmé d’une manière toute particulière même si à l’époque, tu ne pensais très sincèrement pas la revoir un jour. Parce que la jolie brune doutait de tes dires quand tu lui affirmais être rouillé, tu lui expliquais que pour toi, la relation physique ne pouvait être autre chose que la poursuite d’une relation émotionnelle. Ce n’était pas vraiment une déclaration, ni Colleen, ni toi n’étiez prêts à prononcer les trois petits mots qui pouvaient tout changer mais c’était tout de même une manière de faire comprendre à la sage-femme qui s’était abandonnée dans tes bras ce soir qu’elle n’était pas juste une femme parmi tant d’autre, pour toi elle était bien plus que cela. Et tu pus lire dans les yeux de Colleen que le message était passé. Il suffisait de te connaître un minimum pour savoir que rien que le fait qu’elle ait mis un pied dans ton loft et encore plus le fait qu’elle ait mis un pied dans ton lit voulait tout dire. Pour tes proches en tout cas, tu savais que faire cet aveu serait comme leur dire que tu étais amoureux. Même si tu n’étais pas prêt à le reconnaître, tu savais que ce n’était qu’une question de temps avant que tu n’en arrives à ce constat, inévitable maintenant que Colleen t’avait ensorcelé. « Personnellement, je suis ravie que tu aies attendu. Et je comprends ce que tu veux dire. En toute honnêteté… Ce qui vient de se passer, je ne l’ai vécu avec personne d’autre que mon ex-mari » A travers cette confession, tu entendais la vulnérabilité de la jeune femme. Tout comme l’aveu déguisé que tu venais de faire, elle s’exposait elle aussi. Tu étais surpris, c’était indéniable mais tu n’aurais peut-être pas dû l’être. Vous aviez rapidement abordé le sujet de l’âge de Colleen à la naissance de Lou quand vous aviez passé la soirée au milieu des cartons dans ton ancien appartement. Colleen avait été une très jeune maman, ça c’était certain et tu imaginais mal Colleen avoir un enfant avec un inconnu donc elle devait déjà fréquenter son ex-mari à ce moment-là. Tu n’étais pas un homme très possessif et que Colleen ait couché qu’avec son ex-mari ou avec pleins d’autres hommes n’aurait rien changé au fond mais ce serait mentir que de dire que cet aveu ne te faisait pas te sentir spécial à toi aussi. Passant délicatement ta main sur la partie gauche de son visage, tu déposais un baiser sur son front avant de lui dire : « Moi aussi je suis ravi que tu aies attendu. » Lui confias-tu dans un murmure. Rien ne servait de parler plus fort alors que vos visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre.
Quand le ventre de Colleen se fit un plaisir de vous rappeler que vous n’aviez pas fini le repas, tu quittais la chaleur des draps pour aller chercher dans le frigo les mousses au chocolat que tu avais préparées. Tu n’avais aucune envie de quitter les bras de Colleen mais tu y reviendras bien assez vite. Tu ne perdis donc pas de temps à aller récupérer les deux verrines avant de revenir au lit avec les précieuses denrées. Tu en tends une à Colleen qui ne se fit pas prier pour en prendre une première cuillère. Vous vous redressez tous les deux pour manger un peu alors qu’elle te fait remarquer que tu lui donnes de moins en moins envie de partir. Cela tombe plutôt bien parce que tu n’as aucune envie de voir la jeune femme partir. C’est utopique de penser que vous pourrez éternellement rester ici sans voir personne mais c’est une utopie à laquelle tu as envie de croire un petit peu. « Tu es sûr que tu ne te lasserais pas de moi ? Bien sûr, j’ai sans doute quelques arguments à faire valoir ... Mais peut-être que ce ne serait pas suffisant, et qu’au bout de quelques heures seulement tu en aurais marre de moi. Bon, ça ne veut pas dire que je suis prête à te rendre ta tranquillité tout de suite, cela dit… Je n’ai pas l’intention de partir dans l’immédiat, la nuit n’est pas terminée, et je n’ai rien de prévu demain matin » Un grand sourire vint se dessiner sur tes lèvres. Heureusement qu’elle ne comptait pas partir avant le lendemain matin ! Tu ne l’aurais pas laissée faire à part si elle avait vraiment insisté bien sûr. Ce que tu avais envie de lui répondre était que tu ne pensais pas pouvoir te lasser de sa présence et tu le pensais vraiment. Toutefois, personne ne pouvait savoir si c’était réellement vrai, la seule option pour le savoir était de tenter la chose en emménageant ensemble mais vous n’étiez pas prêts pour cela. « Je suis à peu près certain de ne pas me lasser de ta compagnie au bout de quelques heures. » Lui affirmas-tu pour la rassurer avant d’ajouter : « Par contre, au bout de quelques jours là … » Dis-tu essayant de prendre un air très sérieux. Devant le regard interloqué de Colleen, tu laissais échapper un petit rire avant de dire : « Je plaisante, je plaisante ! Tu es la bienvenue autant de temps et de jours que tu le souhaites. » Tu étais sincère avec cette invitation, comme avec toutes les autres. L’idée que Colleen puisse régulièrement venir passer du temps chez toi te réchauffait le coeur plutôt qu’autre chose. Ou alors tu pourrais aller passer du temps chez elle, le plus important était de passer du temps avec elle en réalité. Tu laissais Colleen te piquer une bouchée de ta verrine pour vérifier sa teneur en drogue illicite, lui faisant remarquer qu’il suffisait qu’elle te demande si elle préférait goûter la tienne. « J’y penserai la prochaine fois » Une idée te vint alors à l’esprit et tu tendis une cuillère de ta mousse à Colleen pour qu’elle la mange ce qu’elle fit le regard amusé. Alors que tu lui assurais que la mousse n’était pas droguée mais que tu étais en train de succomber à une autre drogue, une autre idée te vint. La peau claire de Colleen te sembla soudain bien trop claire et tu y déposais un peu de chocolat avant de goûter de nouveau à sa peau. Le frémissement du corps de Colleen sous tes lèvres te fit sourire et tu continuais encore jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien dans ta cuillère. Ta drogue à toi n’était pas le chocolat mais le corps dénudé à tes côtés que tu commençais à peine à découvrir … « Vraiment ? » Amusée, les yeux brillants et les joues rosées, tu la laissais prendre le contrôle de la situation que tu te retrouvais sur le dos, son corps au dessus du tient, complètement à sa merci. « Qu’est-ce que c’est que cette manie de toujours vouloir me mettre du sucre partout, mmh ? Je vais finir par croire que vous avez de drôles de fantasmes, Monsieur Warren » Le souvenir de la crème de cupcake dans son cou te revint, tu n’y pensais déjà plus. Elle avait peut-être un point, il se pourrait que tu aies une mauvaise habitude mais elle n’avait pas vraiment l’air de s’en plaindre. Quand elle arrêta ses lèvres à quelques millimètres des tiennes, tu laissais échapper une petite plainte alors que ton corps tout entier était à l’écoute de chacun de ses gestes. Elle trempa son doigt dans la mousse et bientôt, tu sentis cette dernière, froide contre ta peau brûlante. « Cela dit, je suis curieuse de découvrir le goût que ça peut bien avoir... » Tu fermais les yeux quand tu sentis les lèvres de Colleen venir goûter cette ligne partant de ton oreille et descendant le long de ton visage jusque dans ton cou. Tu sentis ta respiration s’accélérer alors que tu avais l’impression que chaque sensation était décuplée. Ta respiration s’était accélérée et es mains étaient venues se poser presque machinalement sur les jambes de Colleen qui te tenait prisonnier, une prison très agréable. Sentant ses lèvres quitter ta peau, tu rouvris les yeux pour croiser le regard de la jolie brune. « C’est vrai que ce n’est pas une expérience inintéressante… » Le souffle court, tu la regardais tremper de nouveau ses doigts dans le chocolat, hésiter et les déposer sur tes lèvres. Tu ne bougeais pas, la laissant dessiner tes lèvres avant que ses mains ne viennent se poser près de ton visage et qu’enfin, ses lèvres viennent toucher les tiennes. Tu soupirais contre ces dernières, profitant de cette position pour sentir le corps entier de Colleen contre le tient. Tu ne fis aucun mouvement pour échanger vos positions, au contraire, tu laissais Colleen mener la danse alors que ton corps tout entier ne vibrait que du désir que tu avais pour elle. Tu étais à sa merci et c’était loin de te gêner. Tes mains se baladaient sur sa peau si douce et quand tu détachais tes lèvres quittèrent les siennes, c’est haletant que tu lui dis : « Tu vas me rendre fou. » Fou de désir, c’était certain, fou d’amour aussi si vous continuiez sur le même chemin. Mais un peu de folie, ça ne fait pas de mal dans une vie n’est-ce pas ? Tes lèvres allèrent trouver son cou alors que les battements de son coeur à elle aussi perdaient de leur régularité. « Maintenant que tu es rassasiée je suis tout à toi. » Lui glissas-tu à l’oreille avant de rapprocher encore un peu ton corps du sien, la mousse au chocolat désormais bien loin de tes préoccupations.
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| | | | (#)Sam 7 Nov 2020 - 11:09 | |
| Après tout ce qu’elle avait traversé avec August, Colleen n’aurait jamais imaginé être capable de faire de nouveau confiance à un homme. C’était probablement la raison pour laquelle elle était parvenue à se convaincre qu’elle pourrait vivre sa vie comme elle l’entendait, sans une présence masculine à ses côtés pour la guider, ou à défaut, l’accompagner. Si plusieurs mois après l’officialisation de son divorce elle avait fait une croix définitive sur son mariage, cela ne signifiait pas pour autant qu’elle ne portait plus les stigmates de cet échec. Elle ne le montrait pas, et s’efforçait de digérer sa rancune comme elle le pouvait tout en pansant ses plaies, mais elle restait profondément affectée par ce qu’il s’était passé. Imaginer qu’elle pouvait balayer d’un revers de la main dix-neuf années de vie commune en l’espace de quelques mois était absurde, et elle en avait pleinement conscience. Pourtant, contre toute attente, elle était parvenue à accorder sa confiance à un autre homme. Cela ne s’était pas produit en un claquement de doigts, certes, mais c’était quelque chose qu’elle avait réalisé le soir où il était venu l’aider à faire ses cartons. Alors qu’elle était toujours restée extrêmement prudente et réservée quant à sa vie personnelle depuis son arrivée à Brisbane, elle s’était ouverte à lui et avait accepté de lever le voile sur une partie de son passé. Sans s’étendre sur le sujet ni entrer dans les détails, elle lui avait parlé d’August, de la nature de leur mariage, de sa grossesse inattendue à l’âge de dix-neuf ans et des conséquences que celle-ci avait engendrées. Et ce soir, lovée dans ses bras, elle avait aussi eu le courage de lui confier qu’elle n’avait jamais partagé de relation intime avec quiconque, à l’exception de son ex-mari. C’était un pas supplémentaire qu’elle faisait vers lui, une nouvelle preuve de sa confiance. Elle s’était mise à nu, au sens propre comme au figuré. Cette confidence n’était pas anodine, elle ne signifiait pas seulement qu’elle n’était pas du genre à coucher à droite à gauche ou qu’elle était restée fidèle à son époux tout au long de leur mariage. Elle portait également la promesse de sentiments, une promesse aussi implicite qu’authentique. Là où elle n’était pas encore prête à mettre des mots précis sur ce qu’elle ressentait, les gestes et les sous-entendus prenaient le relais.
Son regard accrocha le sien et en dépit de la faible luminosité elle se perdit un moment dans le bleu de ses yeux. Elle ne savait pas si le message était passé, s’il avait saisi son aveu déguisé ou non, mais en réalité peu importait car elle aurait tout le loisir de lui prouver à quel point elle tenait à lui par la suite. Comme elle le lui confia plus tard, après qu’il l’ait momentanément quittée pour aller récupérer les desserts en cuisine, elle n’avait de toute façon aucune intention de lui rendre sa tranquillité dans l’immédiat. Lou repartie sur le campus universitaire, personne ne s’inquiéterait de ne pas la voir revenir dans la nuit, et c’était bien mieux ainsi car repartir en direction de Logan City après ce qu’elle venait de vivre aurait été un déchirement. Aussi crut-elle bon d’exprimer ses intentions à Marius, non sans user d’une pointe d’humour. Si au cours de la soirée il lui avait déjà dit qu’elle pouvait rester aussi longtemps qu’elle le souhaiterait, les choses avaient évolué entre-temps et il n’était pas exclu qu’il ait changé d’avis. Ce n’était pas le cas, heureusement, et il lui renouvela même sa proposition. Elle l’accueillit avec un certain soulagement, mais ne résista pas à l’envie de creuser un peu, lui demandant s’il était certain de ne pas se lasser d’elle au bout d’un moment. Sans se départir de son sérieux, il lui certifia que ce n’était pas le cas... Pour quelques heures, du moins. Naïve, il n’en fallut pas plus pour que Colleen tombe dans le panneau et perde son sourire. Elle le dévisagea, les sourcils haussés, et ouvrit la bouche sans prononcer le moindre mot. Face à sa réaction, Marius s’empressa de mettre fin à sa plaisanterie et guère rancunière, elle rit avec lui tout en reprenant une bouchée de mousse au chocolat. « Mmmh, permets-moi d’en douter quand même » Lui répondit-elle, tout sourire, avant de plonger sa cuillère dans la verrine. Elle prétendit vouloir vérifier qu’il n’avait pas essayé de la droguer en ajoutant des substances illicites à la mousse, mais en réalité il s’agissait plus d’une petite vengeance personnelle qu’autre chose.
Joueur, Marius ne tarda pas à trouver un nouvel intérêt à la dégustation du dessert, traçant un trait chocolaté sur son corps dénudé. Elle lut clairement ses intentions dans le regard qu’il lui coula et sous l’effet de l’anticipation, son rythme cardiaque s’emballa avant même qu’il ne pose ses lèvres sur sa peau. Les joues en feu, la main crispée autour de la verrine, elle ne bougea pas d’un centimètre jusqu’à ce qu’il ne relève finalement la tête, tout sourire. Incapable de rester en place plus longtemps, Colleen se débarrassa de la verrine et fit basculer Marius sur le dos pour prendre le contrôle de la situation. Son visage au-dessus du sien se fendit d’un sourire et elle se saisit de l’occasion pour l’interroger sur ses intentions plus que douteuses – et sur ses fantasmes inavoués. Elle profita clairement de sa position pour le taquiner, approchant ses lèvres des siennes sans les atteindre et souriant de plus belle quand elle décela la frustration au fond de son regard. Son corps sous le sien, elle n’avait aucune difficulté à déchiffrer ce qu’il ressentait et encouragée par sa réaction, elle plongea son index dans la mousse afin de pouvoir à son tour dessiner un trait hasardeux sur sa peau chaude qu’elle goûta l’instant suivant. Le souffle de Marius lui caressa la nuque et ses mains se posèrent sur ses jambes, faisant frissonner la jeune femme. Un sourire se dessina sur sa bouche et quand elle se redressa, elle ne manqua pas de donner son avis sur l’expérience qu’elle jugea on ne peut plus intéressante. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre cependant et après avoir de nouveau récupéré du chocolat sur les parois de la verrine, elle déposa son doigt sur ses lèvres qu’elle s’appliqua à redessiner. Ses mains se posèrent alors de chaque côté de son visage et cette fois-ci elle ne se contenta pas uniquement de frôler ses lèvres, mais les embrassa sans une once d’hésitation. Le baiser avait le goût du chocolat et de l’audace, du sucre et du désir. Les mains du beau brun reprirent leur exploration et se baladèrent sur son corps nu tandis que les siennes ne se lassaient pas de redessiner les traits de son visage. Même si techniquement c’était elle qui le tenait prisonnier, elle se sentit plus fébrile que jamais, son cœur cognant férocement contre sa poitrine et son corps se laissant consumer par le désir. A bout de souffle, elle éloigna furtivement ses lèvres des siennes et il en profita pour lui souffler qu’elle finirait pas le rendre fou. « Ce n’est pas moi, c’est le chocolat » Se défendit-elle. « Je t’avais dit que c’était un aphro– ». Elle s’interrompit quand elle sentit sa bouche glisser dans son cou et un soupir s’échappa aussitôt de ses lèvres. Il lui promit qu’il était tout à elle désormais, et elle ne se fit pas prier, pivotant son visage vers le sien. « Je ne suis pas vraiment rassasiée, tu sais… » Murmura-t-elle d’un air entendu contre ses lèvres avant de s’en emparer avec détermination, tout son corps vibrant sous les caresses qu’il lui prodiguait. Ses doigts roulèrent sur son épiderme brûlant, désireux de redécouvrir son corps. Son cerveau se verrouilla automatiquement et elle laissa son instinct prendre le relais, la menant à se perdre une nouvelle fois dans leur étreinte.
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