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 Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26

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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyJeu 27 Aoû - 19:01

✧ Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇
« Je vais aller chercher tes affaires, et m'occuper de Dobby, et je reviens tout à l'heure. Toi pendant ce temps, tu te reposes c'est un ordre, de toute façon tu n'as que ça à faire alors vraiment repose toi vraiment d'accord ? » J'ai beaucoup de mal à le quitter, à sortir de cette chambre, à le laisser là parce que j'ai peur de ce qu'il peut lui arriver. Je sais que ma présence ne changera rien en soit, je le sais mais s'il venait à lui arriver un truc alors que je ne suis pas là, je crois que je m'en voudrais de l'avoir laissé et de ne pas avoir été là pour lui. Alors, quand je lui dis qu'il doit se reposer, je suis sérieuse. Il doit vraiment se ménager, et ménager son cœur. C’est la seule chose qu’il doit faire d’ailleurs. La seule chose que je lui demande. De se reposer un peu et pour lui, l’acharné de travail, se reposer c’est pas simple. Mais là il a plus le choix. Et puis au moins même si je n’aime pas le savoir à l’hôpital, il est entre de bonnes mains. Je l'embrasse plusieurs fois, et je lui dis à plusieurs reprises que je l'aime, avant de réussir à quitter sa chambre, direction notre maison, mais toute seule.

Dobby me saute dessus au moment ou je franchis la porte de la maison, il aboie, chose qu'il ne fait que très rarement quand c'est l'un de nous qui rentrons à la maison. Il nous fait la fête, mais il n'aboie pas et je me dis qu'il doit être stressé lui aussi finalement. Je m'installe sur le canapé quelques minutes, et je n'ai pas à lui faire signe pour qu'il me rejoigne. Il s'installe à côté de moi, la tête sur mes jambes et je le caresse un peu. Quelques minutes de calme, de silence total, les yeux fermés je repense à tout ce qu'il s'est passé depuis hier soir. Depuis le moment ou Caleb est rentré du travail jusqu'à cette nuit à l’hôpital sans oublier sa sortie sur brancard de la maison. Les émotions ont été fortes, ont été nombreuses et la nuit passée à ses côtés n'a pas permis de tout effacer. Il faudra du temps sans doute, parce qu'à l'heure actuelle, il y a encore beaucoup trop d'incertitudes. Beaucoup trop d'inquiétudes aussi et une grosse fatigue. Parce que la nuit a été agitée et courte mais je l'ai passé dans ses bras et c'était tout ce dont j'avais besoin. Sauf, que désormais je suis seule chez nous, mes yeux qui fixent l'extérieur. Je vois mon téléphone au sol, sur la terrasse et je frisonne en repensant à ce moment passé à attendre les secours. Je finis par me lever, j'ouvre la baie vitrée à Dobby et je ramasse mon téléphone, avec difficulté mais j'y arrive. L'écran est cassé, encore un qu'il faudra que je change, mais il fonctionne et la première chose que je fais, c'est appeler ma gynécologue pour tenter de repousser le rendez-vous. Je veux que Caleb soit avec moi, je veux qu'il ne rate rien. Je ne veux surtout pas qu’il soit privé de cette écho à cause de son cœur. « J'aimerais repousser de quelques jours mon rendez-vous. Le père a du être hospitalisé d'urgence hier soir et il ne pourra pas être présent Lundi. » « J'ai une place jeudi matin, on peut déplacer le rendez-vous mais avant j'ai besoin de m'assurer que vous allez bien et que la grossesse ne présente aucun soucis. » En voilà encore une qui va me questionner encore et encore pour savoir comment je vais. J'en sais rien comment je vais, mal, bien ? Je ne sais pas ce que je dois répondre, j'en sais rien parce que finalement le pire a été évité. Mais jusqu'à quand ? Je vais bien moi, je ne suis pas à l’hôpital, c'est lui alors j'en conclus que ça va. Que je vais bien. Et après une discussion de quelques minutes au téléphone, durant laquelle, elle m'a questionné sur les mouvements des filles, sur d’éventuellement douleurs, et sur l'importance de me reposer, et d'être à l'écoute de mon corps, elle m'a aussi rappelé les risques des grossesses gémellaires, les risques de prématurité, les risques aussi d'être alitée, une conversation des plus rassurantes soit dit au passage, mais j’ai réussi à obtenir le report de mon rendez-vous et en prime d’autres raisons de stresser. Mais pour le moment, la bonne nouvelle c’est que je pourrais dire à Caleb qu’il ne va rien manquer, lui qui s’est toujours arrangé pour être présent à tout les rendez-vous, il n’en manquera pas un à cause de son cœur et j'espère que cette nouvelle lui fera plaisir. Une fois le rendez-vous changé, je m'attelle aux autres tâches que j'ai à faire. Je reste occupée pour ne pas avoir à penser. Je me concentre sur les affaires qu'il m'a demandé, pour ne pas penser que je suis en train de lui faire un sac parce qu'il risque de passer quelques jours à l’hôpital et je n'aime pas cette pensée. Pas du tout. Mais je fais avec, parce que je n'ai pas le choix, pas mon mot à dire. Alors je fais ce qu'il m'a demandé, je prépare son sac pour qu'il ait le nécessaire le temps qu'il sera hospitalisé. Son sac est prêt. Je crois ne rien avoir oublié. J’ai même ajouté quelques livres pour qu’il puisse s’occuper, et quelques trucs supplémentaires comme des jeux de sociétés et des jeux de cartes, pour nous parce que clairement je vais en passer du temps la bas moi aussi. J'ai même glissé quelques affaires à moi, au cas ou j'arrive à me faire oublier et à rester à ses côtés la nuit. Je ne sais pas combien de temps il va devoir rester, mais j’espère l’aider à rendre ce séjour moins long. Je crois que j’en ai mis trop, mais tant pis, j’espère surtout ne rien avoir oublié. Je pose le sac dans l’entrée et alors que depuis que je suis rentrée je me concentre sur lui, je m’accorde quelques minutes de répit pour me doucher. J'ai toujours cette robe sur moi, celle qui me colle à la peau, celle que je n'ai pas réussi à enlever toute seule hier soir. Et je n'y arrive toujours pas d'ailleurs. Et, c'est finalement avec des ciseaux que je réussi à venir à bout de ma robe, une robe que je m'empresse de jeter à la poubelle. Je veux me séparer de tout les souvenirs qui me relient à cette soirée. Enfin débarrassée de ma robe, je file sous la douche, une douche brûlante pour tenter de me détendre mais ça ne fonctionne pas réellement. Je vais devoir faire avec et comprendre que les jours à venir vont être compliqués, c'est sans doute normal quand l'homme avec qui tu partages ta vie se retrouve à l’hôpital à cause de problèmes cardiaques. Je dois m'y faire, je ne vais pas beaucoup dormir, et je vais sans doute m'inquiéter beaucoup pour lui, au moins jusqu'aux résultats définitifs de ses tests. Mais je vais devoir faire avec et prendre sur moi, parce qu'il est hors de question qu'il s'inquiète pour moi ou qu'il soit obligé de me rassurer à propos de son état. Il doit avoir peur lui aussi, c'est de sa santé dont on parle et je vais devoir faire en sorte de le soutenir et de le rassurer, du mieux que je puisse. Être là pour lui. J'essaye de faire abstraction de tout le reste, et le reste c'est mes doutes. C'est mes angoisses. C'est mes douleurs. C'est tout ce qui pourrait me rendre faible face à lui, alors qu'il va avoir besoin que je sois forte. Et je vais l'être pour lui. Je vais lui prouver que je peux être forte pour nous deux. Il s'est écroulé, c'est à moi de le soutenir cette fois, à moi d'être là pour lui, et avant de continuer la liste des tâches que je dois faire avant de pouvoir le retrouver, je m'arrête quelques minutes pour grignoter quelque chose. Je n'ai pas faim, ça a toujours été comme ça chez moi, quand je suis inquiète, stressée ou en colère, je n'ai jamais vraiment faim, mais je me force à manger aujourd'hui, parce que je dois être forte et pour ça, je dois prendre soin de moi et de nos filles. Alors je mange, seule dans notre cuisine, enfin dans sa cuisine. Qui me paraît bien trop grande, bien trop vide sans lui. Ça fait à peine moins de trois heures que je l'ai laissé à l’hôpital, mais trois heures sans nouvelles aucune puisqu'il n'a pas de téléphone et je m'inquiète pour lui. Je m'inquiète parce que j'ai arrêté de m'occuper l'esprit, alors les doutes reviennent et je me mets à repenser aux mots du médecin. Ils sont censés être rassurants, mais pourtant une part de moi continue de me dire que peut-être il a tord, que peut-être c'est bien plus grave et que peut-être Caleb peut mourir, bien que le médecin m'ait certifié l'inverse. Parce qu'au fond de moi, j'ai vraiment cru qu'il allait mourir, parce que j'ai vraiment cru que j'allais devoir vivre sans lui, je l'ai vraiment cru et cette peur intense que j'ai ressenti a bien du mal à disparaître. Parce que j'ai vraiment vu ma vie s'écrouler en même temps que lui, j'ai vraiment cru le perdre et je ne peux pas le perdre, pas à nouveau, pas définitivement. C'est impossible, je sais que je n'y arriverais pas. J'aimerais manger plus mais je n'y arrive pas, tant pis. Je range la cuisine, hors de question que je lui dérange sa cuisine, tout doit être nickel pour quand il rentrera, parce qu'il va rentrer et vite. Il a intérêt parce que c'est notre maison et je ne vais pas y vivre sans lui. Je regarde les meubles, je regarde les quelques photos de nous qu'il a bien accepté de prendre et qu'il a bien voulu mettre en décoration chez nous, et je souris. Parce que, je l'aime, je l'aime tellement et après hier soir, je vais tout faire pour lui montrer chaque jour à quel point je l'aime. Dobby est rentré, j'ai refermé toute les fenêtres, j'attrape son sac qui est définitivement bien trop lourd pour un séjour de quelques jours à l’hôpital et je me dirige vers son restaurant. J'avoue ne pas avoir réellement envie de m'y rendre, pas après la dispute de la veille. Mais je le fais, parce qu'il me l'a demandé et parce que je vais lui faciliter la vie. J’arrive au restaurant, et je suis accueillis par une serveuse bien trop occupée pour lever la tête en entendant la porte s’ouvrir. « Nous sommes encore fermés, il faut revenir tout à l’heure. » C’est fou comme elle change d’attitude quand elle prends le temps de me regarder quelques secondes. Être la femme qui partage la vie du patron ça donne quelques avantages et notamment celui d’être traitée avec un peu plus de bienveillance qu’un autre client lambda. « Désolé mademoiselle Clarke, je n’avais pas vu que c’était vous. Caleb, enfin le chef n’est pas là aujourd’hui. » Merci la blonde, -oui elle a un prénom cette blonde mais je ne l’aime pas alors j’ai pas forcément prit la peine de retenir son prénom- je sais qu’il est pas là c’est justement pour ça que je suis là alors que je voudrais être avec lui. « Je sais. Vous pourriez allez chercher son second et lui demander de me retrouver dans le bureau de Caleb. » Je ne suis pas désagréable mais pas très cordiale non plus, je n'ai pas envie de m'attarder ici, je dois parler avec celui qui va être amené à gérer les choses pendant l'absence de Caleb, et je vais essayer d'être la plus claire possible sans me montrer trop froide. « Je suis là parce que Caleb a eu un soucis de santé hier. Il va bien mais il va être absent pendant quelques jours. Je sais très bien qu’il ne pourra pas s’empêcher de vous appeler pour vous donner les directives et pour s’assurer que tout va bien. Il va le faire, et je ne l’empêcherai pas mais je vous demande de ne le contacter qu’en cas d’extrême urgence. Montrez lui que vous êtes compétents et que vous pouvez gérer un peu. Il vous a recruté, c’est lui qui vous a choisi alors montrez lui qu’il a fait le bon choix. » C'est difficile de ne pas se montrer trop inquiète alors qu'au fond je le suis totalement. Il ne va pas bien, enfin si, son cœur a retrouvé un rythme normal, mais à mes yeux, rien de tout ça signifie qu'il puisse aller bien avec un cœur malade, mais il m'a demandé de ne pas en dire trop alors j'en dis le moins possible sur son état. Par contre, je mets peut-être un peu de pression sur le sous-chef, mais qu'il s'estime heureux, j'ai pendant un temps hésité à le menacer s'il osait déranger Caleb pour des broutilles. « Je compte sur vous. » Et après cette petite mise au point avec le sous-chef, je préviens le reste de son équipe présente à quelques minutes du début du service du midi. « Pendant quelques jours Caleb sera absent. Il vous tiendra lui même informé de son retour quand il en saura plus. Je vous demande à tous de ne pas le déranger avec des trucs insignifiants. Il a vraiment besoin de repos, respectez ça. Merci à vous. » J’aurais pu être bien plus froide, bien plus menaçante aussi. J’y ai pensé d’ailleurs. Les menacer, tous un part un, si l’un d’eux dérangeait Caleb pour une connerie qu’ils étaient capable de régler sans l’intervention du chef et propriétaire des lieux. Mais me mettre à dos son équipe, ça ne semble pas être une très très bonne équipe surtout pas après la discussion en mode dispute que l’on a eu. Alors je me contente de rester courtoise et calme. Sans entrer dans les détails comme il me l’a demandé. J’ai prévenu les serveurs puis le personnel en cuisine. Je leur ai à tous demandé d’assumer, et j’espère sincèrement qu’ils le feront. Déjà pour donner un vrai repos à Caleb et aussi pour lui prouver qu’il peut se reposer un peu sur eux de temps en temps. Et à peine sortie du restaurant que je sens le téléphone de Caleb vibrer dans mon sac. Je pourrais lire les messages, mais je ne le fais pas, je sais déjà de qui ils sont et au fond ça m’agace. Mais j'ai envie de penser que ce ne sont que des messages pour s'inquiéter de son état et non des messages liés au travail. Je soupire alors que je remonte dans le taxi, je n'ai vraiment qu'une envie, retrouver Caleb. Mais je dois encore faire deux arrêts avant de le retrouver. Et voilà encore une nouvelle raison de m’énerver. A croire que le monde extérieur a décidé de me pousser à bout. L’autre là avec son regard condescendant et son jugement sur le visage. Je soupire, je me contiens et j'attends silencieusement qu’elle me donne les cigarettes que je lui demande et qu’elle remballe son air supérieur qu’elle me jette en fixant longuement mon ventre. J’ai envie de lui rentrer dedans, j’ai envie de la rembarrer et d'hurler au milieu de son magasin de merde que oui je suis enceinte et que oui je fume comme un pompier mais qu’en aucun cas ça la regarde et qu’au lieu de me juger elle devrait se juger elle de se faire de l’argent en vendant des cigarettes. Mais je ne dis rien. Je reste aussi calme que possible attendant les cigarettes, attendant qu’elle se décide à me les donner. Elle vend de l’alcool aussi et je suis à deux doigts d’en acheter juste pour voir sa tête, juste pour la voir se décomposer encore un peu plus. Mais je ne prends pas ce risque, l’alcool et moi c’est une longue histoire avec laquelle je ne suis pas encore prête à rire. Je me contente des cigarettes, et après avoir eu la sensation d'être jugée comme une future mère horrible qui fume enceinte et qui ne pense qu'à elle et pas à la santé de son enfant, et qui devrait avoir honte. Je repars avec le paquet de cigarette pour Caleb. Avant de faire un dernier arrêt dans un magasin pour acheter un dernier truc pour Caleb. Et cette fois, je sais que j'ai tout. Il ne me reste plus qu'à rejoindre l’hôpital. Le sac de Caleb à la main, je me traîne dans les couloirs jusqu'au service de cardiologie. Il a été transféré dans la nuit et sa présence dans ce service confirme une chose que je savais déjà mais qui ne fait que me le rappeler : son cœur est malade. Il est malade. Je souffle, enfin je m’essouffle mais je sens mes pas qui s'accélèrent à mesure que j'approche de sa chambre. Une appréhension qui sert un peu l'estomac, et s'il n'était plus dans son lit, et s'il lui était arrivé quelque chose pendant que j'étais dehors ? Et si finalement son cœur avait recommencé et que le médecin s'était trompé ? J’accélère le pas et après avoir frappé je l'entends qui me réponds. Il est là, il est vivant, et avant d'ouvrir je soupire longuement pour évacuer cette tension débile qui vient de m'envahir. Je pousse la porte, et je lui souris en le voyant dans sa chambre. Je lui souris pour le rassurer, et aussi parce que je suis rassurée de le voir. Je ne veux pas qu'il s'inquiète, je veux qu'il soit serein et détendu et je vais tout faire pour ça. Jusqu'à oublier mes doutes et mes peurs, je vais lui rendre sa journée aussi bonne que possible. Faire comme si tout allait bien. « Tiens tes cigarettes. Un paquet neuf. J’espère que tu apprécies le geste, parce que pour ça je me suis fais juger sévère par la vendeuse pour t'avoir ce paquet. » Je lui souris en m’approchant de lui pour l’embrasser et me blottir quelques secondes contre lui. Cette matinée a vraiment été longue. Entre ma gynécologue qui me met la pression, ses employés face à qui j’ai dû prendre sur moi et cette connasse qui m’a regardé avec un tel dégoût, c’est un petit miracle que je ne me sois énervée sur personne finalement. Mais je le suis quand même énervée même si au moment où il me prends dans ses bras, je me sens mieux vraiment mieux. « Je t’ai ramené des livres que tu disais vouloir lire sans en avoir le temps. Et tiens ton portable. Si un de tes employés se plaint de moi c’est qu’il ment j’ai été vraiment gentille avec tout le monde. Et je n’ai menacé personne, promis. » Je lève les épaules et je lui fais mes yeux de biches pour l'attendrir et lui montrer que j'ai vraiment été aussi gentille que possible, vraiment. « J'ai réussi à repousser le rendez-vous à jeudi matin, et si tu es toujours ici, je te kidnappe pour que tu viennes avec moi, je n'irais pas sans toi en tout cas. » Je le regarde quelques secondes, en silence. Je me tais enfin et je le regarde, une main qui caresse sa barbe et l'autre qui se pose sur sa poitrine. Son cœur qui est devenu ma première source d'angoisse désormais, et je m'assure que tout va bien par moi même tout en lui demandant de ses nouvelles après une matinée passée loin de lui. « Comment tu vas ? Tu as refais des tests ? Tu as revu le médecin ? Ton cœur va bien ? Tu as pu dormir un peu ce matin ? » C'est fou dès que je le questionne sur sa santé, je n'arrive pas à cacher mon inquiétude. J'essaye pourtant de rester calme, mais les questions s’enchaînent, je parle un peu plus vite. Je ne veux pas qu'il pense que je stress pour lui, même si je stress totalement pour lui, mais c'est à moi de le gérer ça, lui il doit juste s'inquiéter de son état voilà tout.

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@Caleb Anderson  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 394614564  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 893420793
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyJeu 27 Aoû - 23:13

Calex
Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
La nuit a été longue mais très courte en même temps. Alex vient de partir me laissant seul dans cette chambre d’hôpital. Je n’ai rien à faire, pas de livre, pas de portable, personne à qui parler, ce qui passe à la télévision ne m’intéresse pas vraiment alors la seule chose qui me reste à faire c’est penser. Et bizarrement ce n’est même pas vers la nuit que je viens de passer que mes pensées se tournent mais plutôt sur le lieu dans lequel je me trouve. L’hôpital ça ne me rapporte pas des meilleurs souvenirs de ma vie, sûrement les pires même. L’accident, Victoria, sa mort et je sens presque comme une montée d’angoisse m’envahir. D’autant plus lorsque je me souviens avoir croisé Birdie dans les couloirs des urgences hier soir. Sur toutes les personnes vivant à Brisbane il a fallu que ce soit devant elle que je me retrouve et à cet instant précis je maudis le karma et je me demande pourquoi il décide de s’acharner sur moi comme ça. Je n’ai même pas vraiment cherché à savoir ce qui lui arrivait, après tout ça m’est égal, elle est plutôt du genre à se foutre dans des situations qui lui portent préjudice alors la croiser aux urgences n’est pas forcément étonnant. Je repense donc à tout ça, à sa mort, à l’après. Mon année de dépression et l’année qui a suivi qui n’a pas été beaucoup plus facile et tout ce qui s’en suit. Les séances chez le psychologue, celles chez le psychiatre, les antidépresseurs et anxiolytiques à prendre pendant un an. Malgré moi je suis replongé dans tous ces souvenirs et j’en viens à penser à une chose : je suis incapable de me souvenir depuis combien de temps je n’ai pas été au cimetière. Est-ce que j’ai encore le droit d’y aller ? Vis-à-vis d’Alex, est-ce réellement correct ? Aller voir son ex fiancée alors que je suis en couple et bientôt père des enfants de la toute première femme que j’ai aimé ? Celle avant elle, avant Victoria ? Mais cette pensée me fait culpabiliser parce qu’ainsi j’ai un peu l’impression de l’abandonner et de l’oublier. Or ce n’est pas le cas. Enfin pas vraiment. Elle n’a juste plus la même place dans mon cœur, dans ma vie mais ça ne veut pas dire que je l’ai oublié. C’est décidé, en sortant d’ici je prendrai mon courage à deux mains pour aller sur sa tombe. Mais maintenant c’est une nouvelle question qui me trotte l’esprit. Est-ce que je dois en parler à Alex ? Lui dire où je compte aller ? Quand je l’aurai fait ? Je soupire parce que je n’ai aucune réponse à cette question mais j’ai le temps pour y réfléchir. En attendant une infirmière toque avant d’entrer dans ma chambre pour me faire un nouveau bilan sanguin afin d’analyser je ne sais quoi, je ne lui demande même pas. Je lui laisse mon bras pour faire ce qu’elle a à faire et puis elle m’enlève la perfusion laissant tout de même le cathéter en place, au cas-où m’a-t-elle dit, au cas où on doit m’injecter de nouveaux médicaments. À peine quelques minutes plus tard c’est une aide-soignante qui arrive dans ma chambre pour me donner mon plateau petit-déjeuner et j’en profite pour lui demander si Alex allait pouvoir passer ses nuits ici avec moi dans la chambre le temps de l’hospitalisation et elle me répond qu’il y avait peu de chance que le médecin accepte. Je ne suis malheureusement pas surpris de la réponse tout comme je ne le suis pas non plus du mauvais goût du café servi. C’était comme ça il y a trois ans et les choses n’ont pas changées sur ce point-là.

Après avoir pu prendre une douche rapidement, un des cardiologues passe dans ma chambre pour se présenter, me rencontrer et m’annoncer que d’ici quelques minutes on m’emmènera passer une échographie cardiaque et je lui pose la même question que j’ai posée à l’aide-soignante un peu plus tôt. Je lui explique la situation, que ma compagne est enceinte de vingt-huit semaines, de jumelles et que rester seule à la maison était compliqué pour elle. Il accepte, exceptionnellement pour ce soir me précise que l’on allait devoir trouver une autre solution pour les prochaines nuits. Mais ça me rassure, et sa réponse a le mérite de me faire sourire également. L’examen ne fait pas mal du tout il est même plutôt rapide, les résultats arrivent quasiment spontanément, pas d’autres problèmes en vue et le diagnostic de l’urgentiste commence donc à se confirmer petit à petit. Je remonte donc à ma chambre. Il est bientôt midi, Alex n’est toujours pas rentrée et j’espère que ça veut dire qu’elle en a profité pour s’allonger sur notre lit et se reposer. Moi ici je sais que je n’arriverai pas du tout à me reposer et mes nuits de sommeil ne seront pas bonnes et c’est pile à ce moment que la porte de ma chambre s’ouvre, et je vois Alex apparaître. Instantanément en la voyant je souris et elle fait de même. « Tiens tes cigarettes. Un paquet neuf. J’espère que tu apprécies le geste, parce que pour ça je me suis fais juger sévère par la vendeuse pour t'avoir ce paquet. » Je lâche un petit rire en l’entendant. Je prends le paquet de cigarettes que je pose sur l’adaptable et je lui vole un premier baiser. « Merci. T’es parfaite. » Un deuxième baiser volé. « T’es ma sauveuse aussi. » Je lui souris encore avant de la serrer contre moi, et en lui disant ça je n’abuse même pas un peu je le pense réellement. Elle me sauve parce que je commençais à me sentir un peu nerveux sans mes cigarettes. « Je t’ai ramené des livres que tu disais vouloir lire sans en avoir le temps. Et tiens ton portable. Si un de tes employés se plaint de moi c’est qu’il ment j’ai été vraiment gentille avec tout le monde. Et je n’ai menacé personne, promis. » La première chose que je fais c’est sourire, encore, et rire un peu aussi mais je ne m’attarde pas sur le restaurant ni même mes employés de peur de déclencher une nouvelle dispute mais je prends le sac dans lequel sont mes affaires pour en ressortir les livres dont elle me parle et effectivement, il s’agit bien de ceux dont je lui ai parlé il y a quelques semaines. Maintenant le temps je vais l’avoir alors elle a raison, je devrai en profiter. Je récupère juste après mon portable, je lis les messages non lus datant d’hier soir et ceux de ce matin – la plupart de mes employés me parlant du passage d’Alex –, je relève les yeux vers elle mais je ne lui en touche pas un mot. J’attrape mon chargeur pour le brancher à la prise la plus proche et recharger mon téléphone. « J'ai réussi à repousser le rendez-vous à jeudi matin, et si tu es toujours ici, je te kidnappe pour que tu viennes avec moi, je n'irais pas sans toi en tout cas. » Cette information me soulage et me fait du bien et je n’hésite pas à lui faire savoir. « Je serai sûrement sorti Jeudi, merci beaucoup bébé. » Je lui vole rapidement un baiser, une de ses mains sur ma poitrine, l’autre sur ma barbe, ce qui me fait très vite penser à quelque chose dont je ne lui ai pas parlé et j’espère sincèrement qu’elle y a pensé toute seule. « T’as pensé à mon rasoir ? Et ma tondeuse ? » Parce que se laisser pousser la barbe c’est bien, mais derrière il faut l’entretenir et même si je n’espère pas rester ici très longtemps je préfère avoir tout ça dans ma salle de bain. « Comment tu vas ? Tu as refais des tests ? Tu as revu le médecin ? Ton cœur va bien ? Tu as pu dormir un peu ce matin ? » Comme toujours quand elle est inquiète, Alex me bombarde de questions et c’est à moi de réussir à tout retenir ou bien à réussir à faire le tri dans ses nombreux questionnements. Je commence par hocher la tête et je lui réponds. « Je vais bien Alex, oui. Mon cœur est à 100 battements par minute » je lui montre le scope affichant mes paramètres et je reprends. «, les médecins m’ont expliqué que cet après-midi les infirmières allaient me poser une sorte de petit boitier pour analyse et enregistrer mes pulsations sur 24h et que donc pour l’instant ils ne me donnent aucun médicament pour ne pas fausser les résultats. » Ce petit boitier dont j’ai totalement oublié le nom d’ailleurs. « J’ai passé l’échographie cardiaque tout à l’heure et ça ne montre rien de plus que ce qu’on nous avait dit aux urgences. Le médecin est du même avis que l’urgentiste mais je pense qu’il ne pourra que donner un diagnostic définitif avec le résultat de mes pulsations sur 24h. » Je ne sais vraiment pas si j’ai répondu à toutes ses questions mais avant de lui en poser à mon tour, je bouge un peu dans le lit et je lui tends la main pour l’aider à monter et s’installer avec moi. Une fois fait je l’embrasse sur la joue. « Et toi tu te sens comment ? Tu t’es reposée un peu à la maison ? Les filles ne bougent pas trop ? Tu ne te sens pas trop fatiguée ? T’as mangé un peu ? » Au final je lui pose autant de questions qu’elle voire même bien plus, mais avec tout ça, je m’inquiète pour elle et aussi pour nos filles.
© nightgaunt


@Alex Clarke Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2396639051  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 763064237
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyVen 28 Aoû - 7:47

✧ Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇
La matinée a été assez riche en occupation, mais j'ai réussi à faire tout ce que j'avais à faire et je suis enfin devant lui. Avec ses vêtements et ses clopes, comme il me l'a demandé. Il me sourit et même si globalement je le répète j'aime son sourire, je l'aime peut-être encore plus aujourd'hui parce qu'il me donne l'impression qu'il va bien et qu'il y a une part de normalité dans tout ça. Son sourire est normal en tout cas, et même si je ne sais pas ce qui lui fait le plus plaisir, mon arrivée ou les clopes que je lui donne, mais je prends son petit rire, parce que ça aussi c'est un son que j'aime entendre. « Merci. T'es parfaite. T'es ma sauveuse aussi. » Entre deux baisers il me dit que je suis parfaite, et je ne peux que rire légèrement à ses mots, même si je suis loin d'être d'accord avec lui. Je ne suis ni parfaite, ni sa sauveuse. J'ai plutôt l'impression de le mettre en danger en lui donnant ce paquet de cigarettes, mais il me l'a demandé alors je fais du mieux que je peux. Et si ça veut dire, accepter de le voir fumer même si ça ne me plaît pas, alors je le fais. « Ta sauveuse j'irais pas jusque là quand même, tu sais que ça peut te tuer ce truc. » Un peu ironique de ma part, sachant que j'ai fumé pendant plus de dix ans sans discontinus et que c'est un peu moi qui ait amené la cigarette dans sa vie de façon quotidienne, mais ça ne sera pas aujourd'hui, que je me battrais contre lui à cause de la cigarette ou pour toute autre chose. Je me détache de lui à contre cœur, et je lui pose son sac sur le lit pour lui permettre de jeter un coup d’œil à ce que je lui ai pris. Chose qu'il fait d'ailleurs. Je le vois fouiller dans le sac, regarder les livres, et lire ses sms. Je me demande si ses employés m'ont bien prises au sérieux ou s'ils sont tous déjà en train de lui envoyer une dizaine de questions pour des conneries qu'ils devraient être capable de gérer sans Caleb. Mais je le laisse lire ses messages sans rien dire, tout en repensant à cette matinée et à ce que je n'ai pas encore pensé à lui dire. Et je repense à cette discussion avec ma gynécologue, dont je lui tais le contenu mais je lui partage l'information principale. Il devrait pouvoir assister au rendez-vous, puisque j'ai réussi à le repousser. Voilà l'information qu'il doit savoir, c'est tout ce qui compte. Qu'il puisse m'accompagner, parce qu'il devrait être sorti d'ici jeudi. « Je serai sûrement sorti Jeudi, merci beaucoup bébé. » Au fond de moi, je me dis qu'il a intérêt d'être sorti avant jeudi parce que ça fait vraiment trop de nuits sans lui tout ça. Vraiment beaucoup trop. « Mais de rien, je sais comme c'est important pour toi d'être présent et ça compte aussi pour moi que tu sois à mes côtés. » Des rendez-vous on en a eu plusieurs, beaucoup plus que pour d'autres grossesses, mais il a toujours su être disponible pour être présent. Et c'est pas un séjour à l’hôpital qui va changer ça. Et finalement, alors que pour moi jeudi ça semblait forcément possible pour lui, je réalise que je ne sais même pas vraiment combien de temps ils prévoient de le garder. Une journée, deux jours, quelques jours ? Une semaine ? J'en sais absolument rien finalement et ça m'inquiète un peu. Et alors que je m'apprête à e questionner, il me demande si j'ai pensé à son rasoir et à sa tondeuse. Et merde. Voilà un truc que j'ai oublié, enfin deux pour le coup. Décidément je peux vraiment rien faire correctement. « Tu me l'avais pas dis, je suis désolée je n'y ai pas pensé. Mais tu es parfait comme ça chéri, t'embêtes pas avec tout ça. Après s'il te les faut vraiment, je peux te les ramener demain. » Je continue de jouer avec sa barbe, du bout des doigts, je caresse son menton, et je le regarde en essayant d'oublier un peu ces derniers événements. Essayant juste de me focaliser sur lui, et sur le fait que l'on soit ensemble. Dans un hôpital certes, mais ensemble. Mais ça ne fonctionne pas vraiment, puisqu'au fond, mon inquiétude reprends vite le dessus. Je m'inquiète pour lui et je veux en savoir plus, je veux savoir comment il va, ce que les médecins ont dit durant mon absence. Je veux tout savoir, et si je le questionne c'est aussi pour obtenir des réponses rassurantes finalement et faire taire mes peurs. Il m'explique les nouvelles de la matinée et je l'écoute avec attention, essayant de comprendre si tout cela est rassurant ou non. Finalement, la chose que je retiens c'est qu'il a encore des examens à passer avant que l'on puisse connaître le diagnostic complet, mais il n'y a rien de plus grave qui a été décelé ce matin et j'essaye de me focaliser sur ça. « Et tu ne m'as pas répondu. Tu t'es reposé un peu ce matin ? » Je garde pour moi mes remarques sur son rythme actuel que je considère un peu élevé pour un homme de son âge au repos, mais je ne dis rien puisque je ne veux pas qu'il pense que tout m'inquiète et que je stress pour tout ce qui concerne son cœur. Alors que c'est peut-être un peu le cas. Mais je me contente plutôt d'attraper sa main et de le rejoindre dans son lit. Je m'assoies contre lui, gardant sa main dans la mienne et ma tête contre son épaule. Je bouge un peu pour essayer de trouver la meilleure position, ce ventre commence vraiment à devenir très contraignant, mais je finis par me stabiliser alors que c'est à son tour de se montrer inquiet pour moi. Des questions, beaucoup de questions et je l'écoute tout en caressant son avant-bras. Je me tourne vers lui et je le regarde, me voulant rassurante et déterminée. « T'en fais pas pour moi, je vais bien. Et elles vont bien aussi. Tout va bien pour nous. » Et tant qu'il ne me refait pas une telle frayeur, ça devrait aller. « Mais pour te rassurer parce que c'est pas bon de t'inquiéter en ce moment, je vais quand même te répondre. Alors oui j'ai mangé ce matin à la maison. Et non, je ne me suis pas reposée mais je te promets que ça va, j'ai dormi cette nuit donc ne t'inquiète pas pour moi. » J'ai dormi un peu dans ses bras, pas énormément, pas très bien, mais j'ai dormi et je ne voulais pas passer trop de temps loin de lui alors il était hors de question que je m'allonge et que je dorme sans lui. Je voulais juste revenir au plus vite auprès de lui et c'est ce que j'ai fais. J'ai fais tout ce que je devais faire, sans trop m'accorder de pause, enfin si quand même une pause pour ma douche et l'une pour manger, et me revoilà contre lui. Je l'ai ma récompense. Et quand je lui promets que je vais bien, c'est pas un mensonge. Oui je suis inquiète pour lui, oui je suis fatiguée, oui mon corps me fait mal, mais rien qui ne soit pas supportable et pas illogique au vu de mon état et de la grossesse. Mais le plus important c'est que contre lui, je me sens bien. Plus légère, plus sereine. « J'ai emmené des jeux, mais j'ai pas pensé à quel point tu n'aimais pas perdre, et comme je ne compte pas te laisser gagner, c'est peut-être pas une bonne idée finalement. » Je le taquine, j'essaye de lui montrer que je vais bien vraiment et que malgré mes inquiétudes au sujet de sa santé, j'ai envie de profiter de lui, de cette journée avec lui. Il est à l’hôpital mais je suis avec lui, et même si ce n'est absolument pas comme ça que j'envisageais son week-end de repos, je l'ai pour moi aujourd'hui et je veux profiter du temps que j'ai à ses côtés. Je veux lui rendre son séjour à l’hôpital le moins compliqué possible, le plus normal possible, et être de bonne compagnie pour lui. Je bouge encore un peu, cherchant véritablement une position convenable sans prendre toute la place et sans l'écraser, et je vous jure que c'est pas simple. Je m'arrête de gesticuler et je le regarde et à défaut de trouver une position agréable, je me penche vers lui -enfin sur lui- pour l'embrasser. Pas un baiser volé entre deux discussions, un vrai baiser, intense et long. Un vrai baiser qui traduit tout ce que je ressens pour lui, un baiser pour me sentir proche de lui et j'avais besoin de ça. D'arrêter de penser et juste de ressentir les choses un peu. J'en avais besoin pour remplacer les souvenirs de la soirée de la veille, pour retrouver notre complicité et aussi peut-être pour m'assurer qu'il va bien vraiment bien. « J'en avais vraiment envie, mais rassures moi chéri, quand je fais ça, c'est pas mauvais pour ton cœur ? » Est-ce que je m'inquiète réellement de savoir si me montrer aussi proche de lui présente des risques pour lui ? Oui, oui je m'en inquiète sincèrement, c'est complètement con mais c'est plus fort que moi. Il m'a caché ses soucis, il m'a caché quand il sentait son cœur s'emballer et désormais, je vais me questionner peut-être un bon moment pour être sûre qu'il va bien, vraiment bien et que son cœur n'est pas en train de le faire souffrir. « Tu sais combien de temps tu dois rester ici ? » La fameuse question, celle que je voulais lui poser mais que je n'ai pas eu le temps de faire. La question pleine d'appréhension, parce que je n'ai pas absolument pas l'intention d'être séparée de lui pour plusieurs nuits et je sais pourtant au fond de moi que ça risque d'être le cas.

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@Caleb Anderson  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 394614564  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 893420793
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyVen 28 Aoû - 17:51

Calex
Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Alex vient à peine d’arriver que je suis maintenant incapable de regarder ailleurs. Mes yeux suivent le moindre de ses mouvements et je lui souris quand elle s’approche de moi, je souris entre deux baisers. Enfin, je suis bien et vraiment heureux de la revoir et je lui fais comprendre avec de nombreux sourires. « Ta sauveuse j'irais pas jusque là quand même, tu sais que ça peut te tuer ce truc. » Est-ce qu’elle est vraiment en train de me mettre en garde sur les dangers du tabac ? Vraiment ? Il y a encore quelques mois je fumais de temps en temps et il est vrai que depuis sa grossesse ma consommation est maintenant quotidienne. En bref, j’ai commencé à fumer bien plus pile au moment où elle a arrêté pour nos filles mais à savoir qu’elle, sa consommation régulière de tabac est bien plus ancienne que la mienne. Alors oui, de sa part c’est plutôt ironique et pas franchement crédible. « C’est toi qui me dis ça, sérieusement ? » Je lui demande en la regardant un sourcil légèrement levé lâchant par la suite un rire amusé. En tout cas ce que je ne peux pas nier c’est qu’elle a pensé à tout, jusqu’aux livres dont je lui parle depuis quelques semaines. Elle est partie me les acheter et je sais que j’ai de la chance de l’avoir. Je pourrais lui redire mais elle est vraiment parfaite à mes yeux, et je me sens encore plus chanceux quand elle m’annonce avoir réussi à décaler l’échographie de lundi de quelques jours. Si tous les examens que j’ai encore à passer sont tous aussi rassurants que celui de ce matin je sais que jeudi je ne serai sûrement plus hospitalisé. Parce qu’il est pour moi hors de question que je ne loupe une seule échographie ou même un seul rendez-vous chez sa gynécologue. Je suis toujours présent pour observer, écouter tout ce qu’elle a à dire, prendre même des notes quelques fois et ce qui est par contre systématique est bel et bien le nombre incroyable de questions que je lui pose à chaque rendez-vous. Parce que je veux faire les choses bien et j’ai peur de ne pas être à la hauteur pour Alex et même pour les filles. « Tu me l'avais pas dis, je suis désolée je n'y ai pas pensé. Mais tu es parfait comme ça chéri, t'embêtes pas avec tout ça. Après s'il te les faut vraiment, je peux te les ramener demain. » Elle a raison, je n’y ai moi-même pas pensé sur le coup et je ne lui avais même pas demandé de me ramener ni mon rasoir ni ma tondeuse et si elle me trouve parfait aujourd’hui c’est seulement parce que je n’ai qu’une barbe de cinq jours et je sais que dans quelques jours son discours changera complètement. « Quand tu repasseras à la maison essaie d’y penser alors. » C’est peut-être con, mais même dans ce lit d’hôpital j’ai envie de lui plaire et je sais bien qu’elle n’est pas forcément fan de la barbe plus épaisse et des cheveux un peu plus longs. Et c’est d’ailleurs en pensant à ça que je me souviens du rendez-vous que j’avais chez le coiffeur demain matin que je vais devoir annuler. « Et tu ne m'as pas répondu. Tu t'es reposé un peu ce matin ? » Une fois qu’elle est vraiment installée avec moi dans le lit je secoue doucement la tête de droite à gauche. « J’ai pas vraiment eu le temps tu sais. » Entre les passages des médecins et du personnel soignant dans ma chambre et l’échographie passée, me reposer n’était pas vraiment en option pour moi ce matin. Mais même si ça peut sembler un peu étonnant après ce qu’il s’est passé hier soir, je vais bien. Je me sens très bien. Un peu fatigué, certes, mais bien. Et même si mon cœur bat entre 100 et 110 depuis que je me suis réveillé ça ne me dérange pas du tout et je ne sens absolument aucune gêne. « T'en fais pas pour moi, je vais bien. Et elles vont bien aussi. Tout va bien pour nous. Mais pour te rassurer parce que c'est pas bon de t'inquiéter en ce moment, je vais quand même te répondre. Alors oui j'ai mangé ce matin à la maison. Et non, je ne me suis pas reposée mais je te promets que ça va, j'ai dormi cette nuit donc ne t'inquiète pas pour moi. » Alors qu’elle me répond une de mes mains se pose sur son ventre et les filles ne réagissent pas, ça ne m’inquiète pas forcément et je me dis surtout qu’elles doivent être en train de se reposer, elles. Si me dire qu’elle a réussi à manger un peu me rassure je me dis simplement qu’elle se reposera un peu cet après-midi ici, avec moi. « J'ai emmené des jeux, mais j'ai pas pensé à quel point tu n'aimais pas perdre, et comme je ne compte pas te laisser gagner, c'est peut-être pas une bonne idée finalement. » Sa réflexion me fait rire alors que mes yeux sont plongés dans les siens ma main toujours sur son ventre et la deuxième sur son visage à caresser sa joue. « Ça tombe bien parce que je ne compte pas perdre. Que le meilleur gagne mon amour. » Et elle a raison, je déteste perdre même si je reste un bon perdant. Je n’aime pas m’engager dans quelque chose sans le réussir dans son intégralité et finir perdant à un jeu n’est plaisant pour personne, non ? En revanche ce qui est bien plaisait c’est le baiser que nous sommes en train d’échanger. Ses lèvres contre les miennes, ma langue cherchant la sienne j’intensifie et je prolonge encore ce baiser qui semble me couper du reste du monde. J’oublie que nous sommes dans un hôpital, j’oublie notre dispute de la veille, j’oublie qu’un tel baiser pourrait ne pas être très approprié surtout si quelqu’un venait à entrer dans la chambre maintenant. Je profite juste de ce baiser magnifique qu’elle m’offre et qui ne me laisse clairement pas indifférent, mais elle finit par rompre ce contact, malheureusement. « J'en avais vraiment envie, mais rassures moi chéri, quand je fais ça, c'est pas mauvais pour ton cœur ? »  Encore une fois elle me fait rire, un peu alors que je la regarde dans les yeux tout en me mordant légèrement la lèvre. « Je pense même que ça devrait être le médicament officiel pour mon cœur. » Je lui avoue en souriant un peu. Parce que ce genre de baiser me procure une sensation de bien-être inexplicable, et le bien-être c’est bon pour le cœur, non ? « Tu sais combien de temps tu dois rester ici ? » Je secoue négativement la tête. Non, je n’en sais rien. Sûrement pas très longtemps si j’en crois les dires du médecin que j’ai vu ce matin. « Mais par contre le médecin a donné son accord pour que tu passes la nuit ici ce soir, mais ça sera exceptionnel et pour les prochaines nuits tu devras rentrer à la maison bébé... » La savoir seule à la maison ne me rassure pas vraiment mais je pense malheureusement que nous n’avons pas vraiment le choix. Quelqu’un toque à la porte et c’est une aide-soignante qui m’apporter mon plateau repas, je la remercie et son passage est rapide puisqu’elle quitte tout de suite après la chambre. Je me redresse pour regarder le contenu du plateau et je grimace. La purée est compacte et je peux voir à vue d’œil que les légumes sont trop cuits. « Il est hors de question que je touche à ce truc. » Ce truc, ce repas qu’on vient de m’apporter. Non seulement je n’ai absolument pas faim mais en plus ça a l’air tout simplement dégueulasse. « Vas-y, toi mange, ça ressemble à quelque chose que tu aurais pu essayer de cuisiner à la maison. » Je lui souris, je la taquine même si je suis presque sérieux. Alex n’est pas une grande cuisinière et ceux qui prépare les repas des hôpitaux non plus.
© nightgaunt


@Alex Clarke Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2396639051  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 763064237
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptySam 29 Aoû - 8:24

✧ Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Caleb Anderson & Alex Clarke
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« Je vois pas de quoi tu parles, je ne fume pas moi. » Je fume plus serait plus juste. Depuis quelques mois, très peu finalement et mon envie de fumer n'a pas vraiment disparu, mais j'ai une bonne raison de ne plus fumer, nos filles. Alors peut-être que lui aura une bonne raison, prendre soin de son cœur. Mais je ne compte pas le stresser avec ça pour le moment, parce que je pense qu'après la soirée et la nuit que nous avons passé, nous avons tout deux droit à un peu de répit et pas de stress et je suis assez bien placé pour savoir l'état de stress dans lequel peut nous plonger la sensation de manque. Alors même si je ne suis pas pour qu'il fume, je comprends son besoin et je viens de lui prouver puisque j'ai même été lui acheter un paquet tout neuf pour qu'il n'en manque pas. Si j'ai pas oublié les clopes, j'ai réussi à oublier des trucs quand même. « Quand tu repasseras à la maison essaie d’y penser alors. » Je secoue la tête de haut en bas, et je me note mentalement de penser à sa tondeuse, même si je sais qu'il va falloir que je le note aussi sur mon téléphone puisque ces derniers temps, j'ai beaucoup de mal à me souvenir des détails comme ça. Rien d'incroyable d'après les infos que j'ai pu lire par ci et par là, une autre conséquence de la grossesse. Mais c'est pas le symptôme le plus dérangeant donc je fais avec et je garde au moins en mémoire que ma mémoire est défaillante, c'est déjà pas mal. « Faudra sûrement que tu me le rappelle mais oui je te ramènerais ça, si vraiment c'est important pour toi même si je continue à penser que tu es parfait comme ça et que c'est pas urgent. » Ce qui est réellement important à mes yeux, ce n'est pas sa barbe mais bien sa santé et je lui demande s'il a pu se reposer un peu ce matin. « J’ai pas vraiment eu le temps tu sais. » C'est vrai j'aurais du réaliser par moi même qu'au vu de son programme de la matinée, entre deux examens il n'a pas vraiment pu se reposer et pourtant, il en a besoin non ? L'avantage que je vois à ce qu'il soit hospitalisé c'est qu'au moins ici il n'aura pas le choix. Il devra enfin penser un peu à se reposer. Entre le restaurant et la grossesse avec tout ce que ça induit en terme de préparation, je pense que j'ai pas mesuré le fait qu'il ne se reposait pas assez. Et dire que je lui ai fais une crise hier soir. Je suis vraiment égoïste et beaucoup trop injuste avec lui. Il est constamment en train de s'inquiéter pour moi, pour nos filles, pour son restaurant, pour sa famille, pour tout le monde et personne ne s'inquiète pour lui, pas même moi alors que je devrais être la première à prendre soin de lui. Je m'en veux, je m'en veux qu'il ait fallu que j'ai la sensation de le perdre, de le voir mourir sous mes yeux pour que je réalise tout ça. Sa main se pose sur mon ventre, et j'essaye de le rassurer en lui disant que tout va bien pour moi, pour nos filles, pour la grossesse aussi. Au fond, j'en sais trop rien, mais en tout cas, il n'y a rien de mal alors c'est que tout va bien et c'est un peu mon rôle pour une fois de le rassurer et de faire en sorte qu'il soit serein. Au moins pour nous. Je vais bien, je viens de lui dire et lui m'a dit que les examens n'avaient rien décelé de mal, alors j'essaye de souffler un peu, de profiter du fait que l'on soit ensemble et qu'il n'y ait aucune crise à l'horizon. Son cœur va bien, la grossesse est normale, alors je peux juste tenter de retrouver un peu de légèreté avec lui dans ses bras. Et je le taquine, j'essaye de le faire rire un peu et j'y arrive. Sa main sur mon visage, je lui souris, les yeux perdus dans les siens, j'aime son rire, j'aime sa tendresse, j'aime cette proximité. J'aime tout ça et j'en ai besoin aussi. « Ça tombe bien parce que je ne compte pas perdre. Que le meilleur gagne mon amour. » C'est à mon tour de rire. Il me défie là et je suis assez compétitrice. C'est assez connu qu'on a pas grand chose en commun lui et moi, on est même assez différents sur pleins de choses, mais il n'aime pas perdre, et je partage ce trait de caractère aussi. Sauf que lui est peut-être un tout petit peu meilleur perdant que moi, un tout petit peu … « Serais-tu en train de me défier Anderson ? Et le meilleur il gagne quoi ? Parce qu'une partie sans enjeu c'est pas assez marrant. »  C'est ce genre de petit moment, de sourires taquins échangés, de regards pleins de défis entre nous qui me permettent d'alléger un peu la situation et tout ce que ça comprends. L’hôpital. Sa maladie de cœur. Notre dispute. Les mots échangés. La peur de le perdre. J'oublie tout ça et plus encore quand mes lèvres se posent sur les siennes et qu'il prolonge cet échange, oubliant notre environnement, oubliant que nous ne sommes pas seuls, mes lèvres sur les siennes, nos langues qui jouent ensembles, ce qu'il est capable de me faire ressentir par un seul baiser reste fou mais je finis par rompre cet échange, reprenant un peu de distance avant de m'enquérir de sa santé, chose qui semble le faire rire. Sauf que ma question était sérieuse, genre vraiment et alors qu'il semble s'amuser de la situation, moi je le regarde un sourcil levé ne comprenant pas pourquoi ça l'amuse. « Je pense même que ça devrait être le médicament officiel pour mon cœur. » Je tape doucement sur son épaule tout en riant un peu, et en lâchant un petit « t'es con bébé, je suis sérieuse moi. » Parce que sa réponse n'est absolument pas sérieuse, mais il a réussi à faire taire mon inquiétude avec sa réponse qui n'en était même pas une finalement. « Je doute que les médecins te prescrivent ça comme traitement, mais si ça peut aider, alors je me dévoue et je suis prête à me sacrifier pour ton cœur. » Tu parles d'un sacrifice. Je passe mes mains derrière sa nuque pour l'attirer vers moi et l'embrasser à nouveau avec plus de tendresse. Si pour qu'il aille mieux je dois l'embrasser encore et encore, c'est clairement pas moi que ça va déranger, au contraire et puisque ça semble lui plaire, et pas dangereux pour son cœur, même si ça reste quand même en suspens ça, je ne vais pas m'en priver. Je finis par le libérer de mon emprise, même s'il aurait très bien pu le faire lui même, et de nouveau je bouge un peu, m'allongeant sur le lit tout en continuant de le regarder. Allongée dans son lit un peu trop petit, je m'inquiète de savoir combien de temps il va devoir rester ici mais il ne semble pas vraiment le savoir. « Mais par contre le médecin a donné son accord pour que tu passes la nuit ici ce soir, mais ça sera exceptionnel et pour les prochaines nuits tu devras rentrer à la maison bébé... » Un vrai sourire de soulagement s'affiche sur mon visage, mais pas pour longtemps. Je passe de l'information à je vais pouvoir dormir avec lui ce soir, à je vais devoir dormir sans lui les autres nuits. Et les autres nuits, je ne sais toujours pas de combien de nuits on parle. Mais, je ne me plains pas, je sais qu'il ne doit pas aimer non plus l'idée que l'on soit séparé, alors je n'en rajoute pas plus. Du moins je ne ronchonne pas, préférant plutôt me concentrer sur l'idée qu'au moins cette nuit, je pourrais être à ses côtés. « Tu sais que j'ai mis des affaires pour moi dans ton sac, j'avais pas vraiment l'intention de te laisser ce soir et pour les autres nuits, je me cacherais sous la couette, je suis sûre que personne ne remarquera l'énorme bosse sous les draps. » Je plaisante, je préfère pour le moment en rire, m'imaginer me fondre dans le décor de sa chambre, disparaître juste pour pouvoir rester à ses côtés, même si mon état de femme enceinte -énorme- et qui ne peut même pas s'accroupir sans risquer de s'écraser au sol n'est franchement pas un atout pour une partie de cache-cache. Je préfère garder un ton léger, même si au fond de moi, l'idée de le savoir seul à l’hôpital n'a clairement rien de plaisant et je sais déjà que je risque de dormir très peu sans lui, mais il n'a pas besoin de le savoir. De savoir que l'idée de le laisser m'angoisse déjà. Alors, je ne dis rien de plus, je tenterais sûrement de faire jouer mon statut de femme enceinte inquiète demain pour attendrir le personnel soignant mais pas aujourd'hui. Et puisque je pense au personnel de l’hôpital, voilà une aide-soignante qui fait irruption dans la chambre, encore une preuve supplémentaire pour me montrer que me cacher risque d'être mission impossible avec tout ce personnel et tout ce passage. Elle dépose le plateau pour Caleb et elle repart très vite, alors que moi je rigole déjà en voyant la tête de Caleb quand il découvre le contenu du plateau. « Il est hors de question que je touche à ce truc. » Je rigole vraiment en voyant sa tête, faut dire que c'est un chef lui et qu'il a l'habitude de la qualité que ce soit dans le produit ou dans la façon dont s'est cuisiné alors ce truc qu'on lui sert c'est vraiment indigne de lui et de son palais. « Vas-y, toi mange, ça ressemble à quelque chose que tu aurais pu essayer de cuisiner à la maison. » C'est petit ça comme taquinerie et assez méchant. Pour moi ou pour les cuistos de l’hôpital, ça je laisse les gens en décider mais je me relève à mon tour. Derrière lui, je regarde par dessus son épaule le plateau repas. J'observe ce truc qu'on lui a servit et qu'il veut me faire manger. « Ah donc j'en déduis que ce n'est pas assez raffiné pour monsieur mais pour nous, c'est pas grave que ce soit immangeable ? » Je baisse les yeux vers mon ventre, amusée par la situation, il me taquine sur mes compétences en cuisine et ça a le mérite de me détendre et je joue avec lui. « Vous entendez ça les filles, votre père est prêt à vous laisser manger n'importe quoi, même des trucs aussi infâme que la nourriture d’hôpital, je suis scandalisée. » Je relève les yeux vers lui un sourire aux lèvres. Cette normalité entre nous me fait un bien fou et je me sens bien, vraiment bien. J'enroule mes bras autour de lui, déposant un baiser sur sa joue et dans son cou. « Plus sérieusement, tu crois qu'en tant que chef, tu peux utiliser ton pouvoir et nous faire livrer à manger parce que je ne mangerai pas ça non plus. Je ne suis pas difficile mais tes filles le sont et je t'assure que je ne pourrais pas digérer une telle merde. » Je plante la fourchette dans la purée et la texture laisse vraiment à désirer. Et pour aller dans son sens, moi aussi il est hors de question que je touche à ce truc. De toute façon, je n'ai pas réellement faim. Je me lève doucement, je quitte le lit pour marcher dans la chambre, histoire de me dégourdir un peu les jambes et le dos, je vous jure que cette grossesse n'est pas toujours une partie de plaisir. Je marche un peu et c'est en voyant mon sac que je me rappelle que je ne lui ai toujours pas donné ce que je lui ai acheté ce matin. Je fouille un peu dans mon sac pour sortir un petit paquet. « Tiens, c'est une montre connectée, je sais que tu n'aimes pas trop ça, mais ça peut calculer ton rythme cardiaque. » Peut-être que c'était pas le meilleur moment pour lui rappeler que son cœur a des problèmes, mais c'est plus fort que moi et cette montre est censée être un élément rassurant, je ne sais pas pourquoi, mais c'est l'idée que j'ai eu ce matin et j'aimerais qu'il la porte, au moins pour me rassurer un peu. « Tu as le droit de sortir avant qu'ils te posent le truc ? J'ai besoin de marcher un peu, de prendre l'air et je sais que tu meurs d'envie de fumer. Et puis franchement j'aime vraiment pas l'odeur ici. » Je prends sa main pour le tirer du lit, enfin pour l'inviter à me suivre, je veux qu'on sorte d'ici même si je sais qu'on ne peut pas réellement s'éloigner, juste oublier pendant quelques minutes qu'il est à l’hôpital, qu'il a un cœur malade, oublier tout et juste marcher un peu avec lui, main dans la main quelques minutes loin de cette chambre qui me rappelle constamment que son cœur peut s'emballer à tout moment.        

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@Caleb Anderson  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 394614564  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 893420793
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptySam 29 Aoû - 18:13

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Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Elle devrait plutôt m’affirmer qu’elle ne fume plus, ça serait bien plus véridique que me dire qu’elle ne fume pas. Je sais que l’arrêt du tabac n’a pas été facile pour elle, c’est tout ce qui lui restait pour palier à sa nervosité. Elle ne boit plus et ne touche plus à la drogue alors la cigarette c’était important pour elle et même si la voir fumer ne me plaisait pas forcément je ne lui disais rien. Sauf qu’aujourd’hui c’est moi qui ai pris sa place, incapable de tenir plus de vingt-quatre heures sans toucher à une cigarette, et là les effets du manque commencent à se faire ressentir. Je fais régulièrement trembler ma jambe pour aucune raison en particulier, je me ronge les ongles, je joue avec mes doigts et je sais très bien que c’est parce que je n’ai pas eu ma dose de nicotine ces dernières heures. Qui aurait cru que je finisse par dire ça un jour ? Pas moi en tout cas. « Faudra sûrement que tu me le rappelle mais oui je te ramènerais ça, si vraiment c'est important pour toi même si je continue à penser que tu es parfait comme ça et que c'est pas urgent. » Je doute très fortement être parfait comme ça, je doute pouvoir l’être tout court. Mais ce dont je suis sûr c’est que si je lui plais ainsi son discours sera différent dans quelques jours, c’est simplement elle qui me l’a déjà dit. J’hausse simplement les épaules sans lui répondre quoique ce soit, pas vraiment motivé à l’idée que l’on entame une conversation centrée sur moi et encore moins sur mon physique. Je préfère largement ce qui suit, un baiser qui transcrit tout l’amour qu’il y a entre nous. Je l’embrasse avec passion et envie, avec amour aussi. Et je suis presque soulagé qu’elle ait eu le courage de mettre fin à cet échange car ce baiser commençait à me donner envie d’aller plus loin. Bien plus loin, ce qui n’est pas vraiment approprié en vue du lieu dans lequel nous nous trouvons. « t'es con bébé, je suis sérieuse moi. » Je ris un peu avant de venir l’embrasser sur la joue, et elle reprend la parole. « Je doute que les médecins te prescrivent ça comme traitement, mais si ça peut aider, alors je me dévoue et je suis prête à me sacrifier pour ton cœur. » Elle m’embrasse à nouveau et je ne boude pas mon plaisir, je profite de ce baiser tout aussi agréable que le premier, je le prolonge aussi un peu alors que mes mains glissent sur son dos que je caresse du bout de dos, redescendant vers ses fesses laissant mes mains posées sur celles-ci. J’en profite, après tout j’en ai bien le droit, et quand je lui annonce que j’ai eu l’accord du médecin pour qu’elle passe la nuit ici, je la vois sourire alors instinctivement je souris à mon tour. « Tu sais que j'ai mis des affaires pour moi dans ton sac, j'avais pas vraiment l'intention de te laisser ce soir et pour les autres nuits, je me cacherais sous la couette, je suis sûre que personne ne remarquera l'énorme bosse sous les draps. » Je rigole une nouvelle fois en l’imaginant essayer de se cacher sous ma couette. L’image est plutôt drôle. « Désolé bébé, m’en veux pas Je t’aime, et je te trouve magnifique que ce soit aujourd’hui avec ce ventre ou bien il y a six mois avant que tu sois enceinte, mais c’est impossible que tu passes inaperçu. » Je la taquine de bon cœur et quand on est comme ça c’est la preuve que tout va bien entre nous. L’ambiance est bonne, l’atmosphère est détendue et c’est pour cette raison que j’en profite pour continuer à la taquiner encore et encore et quand le plateau du déjeuner arrive je ne manque pas de lui lancer une nouvelle pique en comparant sa cuisine à ce que j’ai devant les yeux. Ce n’est ni un compliment pour elle, ni pour les cuisiniers qui ont fait ces plats. « Ah donc j'en déduis que ce n'est pas assez raffiné pour monsieur mais pour nous, c'est pas grave que ce soit immangeable ? » Je me pince les lèvres et me retourne vers elle pour la regarder, amusé. « Mais non. C’est juste que toi t’as l’habitude de manger ce genre de chose quand moi je ne suis pas là. » Je surenchérie et cette conversation m’amuse vraiment. « D’ailleurs tu t’es nourri comment pendant huit ans ? » Peu, et mal je suppose. Mais l’imaginer seule galérer en cuisine est assez amusant. « Vous entendez ça les filles, votre père est prêt à vous laisser manger n'importe quoi, même des trucs aussi infâme que la nourriture d’hôpital, je suis scandalisée. » Votre père. Quand je l’entends prononcer ces deux mots mon sourire s’agrandit davantage parce que c’est à chaque fois que je l’entends m’appeler comme ça que je réalise vraiment que oui, dans quelques semaines je vais être papa et cette pensée me comble de joie et de bonheur. « N’écoutez pas votre mère, elle dit n’importe quoi. Je veux le meilleur pour vous, je vous ferai vos petits pots moi-même. Hors de question d’acheter ça en magasin alors que c’est si simple à faire. » C’est à mon tour de parler à son ventre, je m’adresse à nos filles avec toujours un petit sourire en coin sur le bout des lèvres. « Plus sérieusement, tu crois qu'en tant que chef, tu peux utiliser ton pouvoir et nous faire livrer à manger parce que je ne mangerai pas ça non plus. Je ne suis pas difficile mais tes filles le sont et je t'assure que je ne pourrais pas digérer une telle merde. » Je lâche un petit rire amusé par sa réflexion et me penche vers mon portable. Je l’attrape, et le débranche bien qu’il ne soit pas chargé entièrement et j’ouvre une application de livraison afin de trouver quelque chose qui pourrait nous convenir à tous les deux, je suis prêt à lui proposer des sushis mais je me souviens qu’elle me peut pas manger de poisson cru. « Je nous commande une pizza ? » Une grande pour nous deux. Je commande sa préférée, et elle devrait arriver dans apparemment une vingtaine de minutes. Pendant que je suis en train de passer commande elle se lève et je la vois s’avancer de nouveau vers son sac pour en ressortir une petite boîte que je récupère en fronçant les sourcils. « Tiens, c'est une montre connectée, je sais que tu n'aimes pas trop ça, mais ça peut calculer ton rythme cardiaque. » Je relève les yeux vers elle, ne sachant pas vraiment quoi en penser. Mais si ça peut la rassurer alors, je porterai cette montre. « Ça marche comment ce truc ? Je suis vraiment obligé de la connecter à mon portable ? » Au ton que j’emploie elle comprendra que ça me fait tout de même un peu – beaucoup – chier et que connecter mon portable à une montre ne m’emballe pas des masses. « Tu as le droit de sortir avant qu'ils te posent le truc ? J'ai besoin de marcher un peu, de prendre l'air et je sais que tu meurs d'envie de fumer. Et puis franchement j'aime vraiment pas l'odeur ici. » Oh oui, je meurs d’envie de fumer je le confirme et je prends sa main pour me lever et ressortir du lit et me dirige vers mon sac pour en ressortir des vêtements propres. « Je me change et je vais aller demander aux infirmières. » Je me penche vers elle pour l’embrasser rapidement et je pars dans la salle de bain pour enfiler des vêtements propres, et ça fait du bien, je me sens déjà un peu mieux. Juste après je pars vers le bureau infirmier pour leur demander si je pouvais sortir un peu, elles me disent que oui mais qu’elles aimeraient d’abord me poser l’appareil pour que je sois tranquille l’après-midi. J’accepte et je les laisse faire. Elles posent des électrodes un peu partout sur mon torse en m’expliquant qu’il ne faudra pas y toucher, et aux fils non plus jusqu’à demain. L’appareil n’est pas beaucoup plus grand qu’un portable et il est rangé dans une sacoche que je dois également garder avec moi et après leurs quelques explications je rejoins Alex dans ma chambre un peu plus de cinq minutes plus tard. « C’est bon on peut y aller. » Je la prends par la main et nous quittons le service, on rejoint le hall avec l’ascenseur parce que les escaliers commencent à être compliqués pour elle. Nous sommes enfin dehors et sentir l’air frais me fait un bien fou. Je ferme les yeux quelques secondes pour en profiter un peu plus. Là, je pense tout de suite à fumer, mais je ne le fais pas avant qu’elle m’y invite, parce que je n’ai pas envie de fumer devant elle parce que 1) je sais qu’elle en aura envie et 2) c’est mauvais pour les filles. « Tu préfères qu’on s’assoit sur un banc ou bien qu’on marche un peu ? » Bien qu’il n’y ait pas un grand espace pour marcher, mais je lui laisse le choix.
© nightgaunt


@Alex Clarke Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2396639051  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 763064237
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyDim 30 Aoû - 15:39

✧ Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇
C'était comme ça que notre soirée aurait du se terminer. Nos lèvres les unes contre les autres, la passion qui existe toujours entre nous bien palpable. L'amour et le désir qui se traduit dans cet échange. Ses mains qui parcourent mon corps, mon dos, mes fesses. C'était ainsi que j'avais imaginé notre soirée, sauf que ce n'est plus notre soirée, et que l'on est pas chez nous mais à l’hôpital et que son cœur nous a fait une sacrée frayeur. Et ça clairement, je ne l'avais pas vu venir, pas du tout. Mais c'est ce qui est arrivé, et je n'ai pas le choix que de faire avec, faire avec aussi le fait qu'il est hospitalisé, que je ne sais toujours pas pour combien de temps et même si je vais pouvoir rester avec lui ce soir, pour le reste ça semble compromis et cette pensée ne m'enchante pas du tout. Mais je n'ai pas le choix, lui non plus, alors au lieu d'en remettre une couche, je préfère rire un peu. Rire sur la possibilité que je me cache pour rester avec lui. Il rigole un peu avec moi. « Désolé bébé, m’en veux pas Je t’aime, et je te trouve magnifique que ce soit aujourd’hui avec ce ventre ou bien il y a six mois avant que tu sois enceinte, mais c’est impossible que tu passes inaperçu. » Je lui fais une grimace pas ravie de voir qu'il ne semble pas croire en mon plan, mais en même mon plan n'a rien de sérieux, personne n'aurait pu y croire, ni lui, ni moi. Mais l'ambiance se détends un peu, j'oublie quelques minutes son cœur, mes inquiétudes, toutes les émotions vécues la veille et cette nuit et je souris et je ris avec lui. Je ris à ses taquineries, je fais semblant d'être outrée quand il veut me faire manger cette bouillie infâme que lui refuse même d'approcher, sous prétexte que c'est un truc que j'aurais pu cuisiner. « Mais non. C’est juste que toi t’as l’habitude de manger ce genre de chose quand moi je ne suis pas là. » Et en soit c'est pas totalement faux, mais si je cuisine si mal, c'est aussi parce que je cuisine très très rarement, donc je mange très rarement ce genre de trucs dégueulasse, surtout depuis qu'il vit avec moi et qu'il me rends un peu exigeante quand à la qualité d'un plat. C'est ça de vivre avec un chef exigeant ! « Pourquoi d'après toi je tiens tant à toi ? Tu sais que si y'a bien une chose dont je ne pourrais plus me passer, c'est de tes plats. » Il sait que je ne suis pas sérieuse, du moins j'espère parce que si j'aime réellement ses plats et ses talents aux fourneaux, ce n'est pas ce qui me manquerait en premier chez lui, loin de là. Il me demande comment je me suis nourri pendant huit ans, et je grimace encore mais cette fois un peu malgré moi repensant à ma façon de vivre et de me nourrir à Londres : mal en un mot. Mais c'est pas quelque chose que je vais mettre en avant là maintenant, alors que l'ambiance se détends entre nous et qu'on se taquine comme on aurait pu le faire dans d'autres circonstances. « Tu sais à Londres y'a aussi des trucs qu'on appelle restaurant. C'est des gens qui cuisinent à notre place, c'est un super concept, tu devrais essayer. » C'est plus de la taquinerie là, je me moque ouvertement de lui mais le tout avec un sourire amusé sur le visage. Je suis nulle en cuisine mais j'ai de l'argent, alors au lieu de m'empoissonner tout les soirs avec des trucs immangeables, j'ai utilisé les compétences des autres pour me nourrir. « Et sinon y'a des plats cuisinés, et tu sais que je maîtrise la cuisson au micro-onde comme personne. Mais tu sais si je suis toujours aussi nulle c'est que j'ai pas vraiment cuisiné à Londres. » Voir même pas du tout enfaîte. Cuisiner un plat pour moi toute seule c'est clairement un concept qui m'échappe. Alors déjà je n'aime pas ça, et le résultat est toujours horrible et comme je suis seule à manger, je suis seule à devoir finir cette infamie. Alors j'ai rapidement opté pour les plats préparés ou les livraisons à domicile, enfin ça c'est dans ma bonne période. Mais je ne vais clairement pas lui dire qu'au pire de ma forme, mes repas se composaient en partie d'alcool et de drogue. Ça je le garde pour moi. Ce que je ne garde pas pour moi, en revanche c'est qu'il semble prêt à me laisser manger n'importe quoi alors que je suis enceinte de ses filles, et je m'en amuse en parlant à nos filles pour leur faire part de ma réflexion, bien qu'elle soit clairement destinée à embêter Caleb plus qu'à nos filles qui doivent en avoir rien à faire de ce que l'on se dit en ce moment, puisqu'elles ne bougent pas. Mais alors que je le taquine, je le vois sourire, un sourire caractéristique des moments ou l'on parle de nos filles, un sourire si touchant que je suis obligée de sourire aussi. « Vous savez pas encore, mais vous en avez de la chance, vous allez avoir votre propre chef vous aussi. Vous allez être gâtées. » Autant que je le suis, et sûrement plus, mais je me rends vite compte que je ne vais jamais pouvoir leur faire à manger, je ne pourrais pas passer après les talents de leur père dans ce domaine. Enfin on a encore le temps pour ça, encore le temps pour pleins de choses, parce que du temps on en a encore, bien que j'ai pu croire que tout était fini, il est encore là, à plaisanter avec moi et à prendre pour témoins nos filles. Finalement, ni lui, ni moi n'avons vraiment envie de toucher à ce truc, et le choix de Caleb se porte sur une pizza. J’acquiesce, on a tout les deux bien mérité une pizza.Je l'écoute prendre la commande tout en marchant un peu dans la pièce. Et même pour la pizza il commande ma préférée. Pas une que l'on apprécie particulièrement tout les deux. Non. C'est ma pizza qu'il commande et même si je sais qu'il l'aime aussi, il pense à moi avant de penser à lui, c'est bête mais je me fais cette remarque alors que je fouille dans mon sac en pensant à cette montre que je lui ai acheté sur un coup de tête ce matin. « Ça marche comment ce truc ? Je suis vraiment obligé de la connecter à mon portable ? » Je vois bien qu'il n'aime pas mon cadeau, que ça l'emmerde tout ça, mais c'est en la voyant que je me rappelle vraiment pourquoi je l'ai acheté. Je ne pourrais pas être avec lui tout le temps, je ne pourrais pas contrôler moi même son rythme cardiaque et m'assurer que son cœur ne s'emballe pas et puisqu'il semble ne jamais me le dire quand il se sent pas bien, avec cette montre je pourrais me rassurer moi même. « Tu peux le connecter au mien si tu préfères comme ça je peux voir sur mon téléphone ton rythme cardiaque à tout moment. Mais si tu le connecte avec ton téléphone tu pourrais recevoir tout tes sms et tes mails importants dessus, c'est plutôt pratique surtout pour toi qui n'a pas toujours ton téléphone avec toi. Et puis sur celle là, tu peux créer une alerte si ton rythme cardiaque dépasse un certain niveau, ça t'obligerait un peu à t'écouter, enfin à écouter la montre. » J'essaye de lui expliquer, de lui vendre mon idée mais même si je ne le veux pas, j'ai l'impression que certaines de me remarques sonnent comme un reproche et je ne veux pas qu'il pense que je lui offre cette montre pour avoir du contrôle sur lui. C'est juste que j'ai peur, et que je ne peux pas contrôler son rythme cardiaque, je ne peux pas avoir de contrôle sur ça, alors je cherche juste à pouvoir me rassurer. « Après si tu en veux pas, je comprendrais, c'est pas grave. J'irais la ramener, je dois y retourner de toute façon, j'ai encore cassé l'écran de mon téléphone. » Les téléphones et moi, c'est une grande histoire. La plupart du temps, ils sont les premiers à subir ma colère et à casser par ma faute. Mais là ce n'était pas voulu, je ne me souviens même pas du moment exact ou il s'est écrasé au sol. Je change de sujet, j'essaye de ne pas lui montrer que ça compte vraiment qu'il la porte, pour ne pas l'obliger à le faire, pour qu'il ne se sente pas coupable s'il refuse de la porter. Je continue de marcher un peu dans sa chambre, mais cet atmosphère ne me convient pas et je lui propose d'aller prendre l'air un peu. « Je me change et je vais aller demander aux infirmières. » Je me rassois sur le bord de son lit, une main sur le ventre, les filles sont très calmes ce midi, peut-être parce que moi je ne le suis pas et qu'elles attendent juste que je me pose pour s'agiter, comme elles le font souvent. Il entre dans la salle de bain et il en ressort avec des vêtements propres, des vêtements que j'ai choisis pour lui. Je le regarde sortir de la chambre, et c'est bête mais rien que le fait de le voir habillé, prêt à sortir d'ici -même si ce n'est que pour un court instant- ça me fait sourire. Je reste quelques minutes, je ne sais pas trop exactement combien de temps, toute seule dans sa chambre et je finis par me tourner et laisser mon regard se perdre vers l’extérieur. Mes yeux se posent sur un détail insignifiant, un immeuble à priori simple mais ce détail n'en est pas vraiment un, je l'ai déjà vu, mes yeux ont déjà été attirés par cet même immeuble. Et je me rappelle de la dernière fois ou nous avons été ici tout les deux, Caleb et moi. Pas au même service, pas pour la même chose, mais c'était y'a pas si longtemps finalement et je me dis que ça ne doit pas devenir une habitude parce que c'est vraiment trop dur. Et j'aime définitivement pas cet endroit, l’hôpital, l'odeur, ce qu'il représente aussi. Et malgré moi, je repense à ce bébé que l'on a perdu, à cette soirée aux urgences durant laquelle on avait pensé tout perdre, mais aussi à cet autre que j'ai abandonné, au sein de ces mêmes murs. Je repense à mes erreurs, à mes échecs, à mes pertes que Caleb a été le premier à subir. Il a été le premier à souffrir à cause de tout ça. Et, je repense à tout ce que j'ai fais vivre à Caleb depuis mon retour à Brisbane, je repense à toutes ces disputes, à ces cris, à ces moments ou il a eu honte de moi. Ou il a eu peur pour moi. Ou il s'est inquiété pour moi. Je repense à tout ça, sans vraiment savoir pourquoi, peut-être parce qu'au fond depuis que je suis revenue dans sa vie, tout a été si vite, tout a été si intense que j'ai l'impression que peut-être je l'ai épuisé, que peut-être tout ça c'est un peu ma faute. Je ferme les yeux et je réalise que je me sens coupable ou responsable, de ce qu'il lui est arrivé. Il a trente-et-un ans, et en trente ans, il n'a jamais eu de soucis avec son cœur et il faut que je débarque dans sa vie pour que son cœur souffre. Pour qu'il finisse aux urgences. J'ouvre les yeux au moment ou j'entends la porte de sa chambre s'ouvrir. « C’est bon on peut y aller. » Je remarque tout de suite l'appareil, mais je ne dis rien, je prends sa main et je le suis, pressée de quitter cet endroit, de respirer autre chose que cette odeur si spéciale. Je marche à ses côtés jusqu'à l’ascenseur et je marche peut-être un peu vite par rapport à ce que mon corps peut encore accepter, mais je veux vraiment sortir d'ici et respirer l'air frais. « Tu préfères qu’on s’assoit sur un banc ou bien qu’on marche un peu ? » Je veux marcher encore et encore juste pour m'éloigner de l’hôpital et des souvenirs qu'il fait resurgir en moi mais je sais que ce n'est pas possible, mais je n'ai pas très envie de rester immobile sur un banc inconfortable non plus. « On va marcher un peu, après si tu veux, on peut se poser dans l'herbe là bas. » Je lui montre un petit coin d'herbe un peu plus loin, et si je n'ai pas envie de me poser sur les bancs devant l’hôpital, je suis totalement partante pour m'allonger dans l'herbe, et rester là immobile, pour oublier le monde, espérant avoir un moment de vrai répit. Un répit que je n'arrive pas à avoir plus de dix minutes finalement depuis son malaise de la veille. « Allez fume pendant qu'on marche un peu, je sais que tu en meurs d'envie. » Je marche à ses cotés, laissant une petite distance entre nous tout de même pour éviter la fumée. Et alors qu'il fume sa cigarette, je me remets à penser à tout un tas de choses. « Chéri ? » Je l'interpelle, hésitante, l'obligeant à me faire face alors qu'il n'a toujours pas fini sa cigarette. J'ai besoin de lui partager cette culpabilité que je ressens alors que je prends conscience peu à peu de certaines choses. « Je réalise qu'il y a quelques semaines on était là pour … , enfin on était DEJA là, à l’hôpital et que tu avais tout géré tout seul déjà. » Je baisse les yeux quelques secondes. Je me souviens de cette nuit, l'une des nuits les plus riches en émotions de ma vie, mais aussi une nuit ou pour me rassurer, il était resté éveillé juste pour veiller sur moi parce que je lui avais demandé. Il l'avait fait, il avait prit sur lui pour moi. « Et je prends conscience que ces derniers mois n'ont pas du être simples pour toi, je t'en ai demandé beaucoup. » Je lui en ai fais vivre beaucoup. Les mensonges, la vérité. La drogue, l'alcool, les disputes, les demandes de pardon et la grossesse qui n'a pas été de tout repos pour moi mais pas pour lui non plus. « Entre mes problèmes d'alcool, la cure, et la grossesse, avec les problèmes et ensuite la préparation, tout a été vite et j'aurais du voir que tu avais besoin de repos, que je me reposais trop sur toi et que j'en attendais trop aussi. J'aurais du comprendre que tu étais en train de t'épuiser et être capable de prendre soin de toi. » J'aurais vraiment du le voir qu'il s'épuisait à prendre soin de moi. A préparer l'arrivée des jumelles. A gérer son restaurant. A essayer d'être à la hauteur partout, parce qu'il est comme ça, je le sais, il est exigeant avec lui même, voulant réussir tout ce qu'il entreprends. Et au lieu de le ralentir, au lieu de prendre soin de lui parce qu'il est incapable de le faire lui même, je l'ai laissé faire. Je l'ai laissé jongler entre tout ça, je l'ai laissé s'occuper de moi et me rassurer sans en faire de même. Je l'ai laissé s'épuiser au point de finir ici à l’hôpital, avec un cœur malade. « Je te connais, j'aurais du t'obliger à ralentir un peu, j'aurais du prendre soin de toi aussi et je te promets de me rattraper. » Je ne sais pas encore comment, puisque finalement tout ça, c'est encore un peu nouveau pour moi. La vie de couple, c'est pas un truc avec lequel je suis familière. Je n'ai été en couple qu'avec lui finalement, à vingt ans et maintenant. J'apprends encore, je fais des erreurs, beaucoup mais je dois faire mieux, parce qu'il est absolument hors de questions qu'il s'épuise et se bousille la santé à cause de moi. Ça c'est une certitude. « Il va falloir que tu m'aides un peu à être meilleure dans notre vie de couple, mais je ne veux plus que tu t'épuises pour moi ou à cause de moi. » Je suis beaucoup trop sérieuse, soucieuse aussi, mais c'est en repensant à TOUT ce que je lui ai fais vivre ces derniers mois que je commence à réaliser que même si ça n'est pas mon but, je continue à lui rendre la vie compliquée au quotidien, et donc je le fais souffrir au lieu de l'aimer comme il le mériterait que je le fasse et c'est pas vraiment une constatation qui me plaît. J'ai vraiment l'impression d'être la pire petite amie au monde, et peut-être que c'est ce que je suis finalement. « Je peux venir contre toi ou faut éviter à cause des fils ? » Je lui demande très sérieusement si je peux me réfugier dans ses bras, parce que je ne veux surtout pas commencer par risquer de tout faire foirer son test alors que je viens de lui dire que je voulais m'améliorer. Ma première action ne peut pas être un plantage complet.      

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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyMar 1 Sep - 22:06

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Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Chez nous c’est forcément moi qui cuisine la plupart du temps et quand Alex tente quelque chose souvent c’est un raté. Ou bien rien de bien transcendant, bien qu’elle se soit légèrement améliorée depuis notre rencontre il y a dix ans, elle a encore beaucoup de chemin à parcourir pour être considérée comme étant douée en cuisine. Et en soi je ne pense sincèrement pas qu’elle veuille l’être, tant que je suis là pour lui faire des petits plats tous les jours, elle a tout ce dont elle a besoin à la maison. « Pourquoi d'après toi je tiens tant à toi ? Tu sais que si y'a bien une chose dont je ne pourrais plus me passer, c'est de tes plats. » Bien sûr que ça me fait rire, d’autant plus que je sais très bien qu’elle n’est pas sérieuse en disant ça. Du moins pas totalement parce que je ne pense pas que la seule raison pour laquelle elle tient à moi se résume à mes talents culinaires. Même si je ne me considère pas comme étant spécialement talentueux, mais juste bon dans ce que je fais. « Tu sais à Londres y'a aussi des trucs qu'on appelle restaurant. C'est des gens qui cuisinent à notre place, c'est un super concept, tu devrais essayer. » Je pense que tout sa vie Alex a eu quelqu’un pour cuisiner pour elle, et c’est sûrement la raison pour laquelle elle n’a jamais essayé de s’y intéresser un minimum. Petite, je suis sûr qu’ils avaient dû engager un cuisinier pour simplement quelqu’un pour leur préparer leurs repas tous les jours, et puis elle est arrivée à Brisbane elle a découvert les plats à emporter et passait beaucoup de temps au restaurant. Ensuite elle m’a rencontré et c’est moi qui lui faisais déjà à manger tous les jours, ou presque parce qu’elle passait tout son temps chez moi. Et puis elle est repartie à Londres. « Et sinon y'a des plats cuisinés, et tu sais que je maîtrise la cuisson au micro-onde comme personne. Mais tu sais si je suis toujours aussi nulle c'est que j'ai pas vraiment cuisiné à Londres. » Je suis obligé de grimacer lorsqu’elle évoque les plats cuisinés parce que pour moi, et comme pour tout cuisinier qui se respecte ce sont des inventions horribles qui ne devraient même pas exister. «C’est pas des produits de bonne qualité dans les plats déjà préparés tu devrais plus manger ça. C’est super gras et en général beaucoup trop sucré ou salé et pas franchement meilleur que ce que tu ferais toi-même. » Bref, ces choses sont une abomination et personne ne devrait les acheter. Certes ça va vite, c’est simple mais c’est vraiment très mauvais. « Vous savez pas encore, mais vous en avez de la chance, vous allez avoir votre propre chef vous aussi. Vous allez être gâtées. » Je l’écoute en souriant quand elle parle à nos filles, comme à chaque fois que je pense à elles, à la vie qui nous attend dans quelques semaines. J’ai peur certes, mais j’ai surtout hâte. J’ai hâte de les voir, de voir leur sourire, les prendre dans mes bras et pouvoir commencer à créer un vrai lien, établir une réelle connexion entre nous. À peine ma main posée sur son ventre je sens un léger mouvement dans un premier temps, puis un deuxième bien plus caractéristique par la suite. Un grand sourire reste collé sur mon visage alors que je caresse toujours son ventre et les filles bougent presque au même rythme que mes caresses. Jusqu’à ce qu’Alex se lève et ne quitte le lit pour se dégourdir les jambes alors que je nous commande une grande pizza pour deux. Sans même hésiter je choisi la préférée d’Alex voulant absolument lui faire plaisir. C’est le plus important pour moi. « Tu peux le connecter au mien si tu préfères comme ça je peux voir sur mon téléphone ton rythme cardiaque à tout moment. Mais si tu le connecte avec ton téléphone tu pourrais recevoir tout tes sms et tes mails importants dessus, c'est plutôt pratique surtout pour toi qui n'a pas toujours ton téléphone avec toi. Et puis sur celle là, tu peux créer une alerte si ton rythme cardiaque dépasse un certain niveau, ça t'obligerait un peu à t'écouter, enfin à écouter la montre. » Mais moi je m’en fiche de recevoir mes messages ou mes mails là-dessus. Je sors la montre de son emballage tout en l’écoutant me donner des explications mais je n’y réagis pas. Je hoche un peu la tête en observant cette fameuse montre connectée, je fronce légèrement les sourcils un peu dubitatif de son design. Non en fait, très clairement je n’aime pas ce style, je préfère largement une vraie montre. « Après si tu en veux pas, je comprendrais, c'est pas grave. J'irais la ramener, je dois y retourner de toute façon, j'ai encore cassé l'écran de mon téléphone. » Si je lui dis que je n’en veux pas elle va être déçue je le sais, ou peut-être même vexée alors je ne lui dis pas réellement la vérité. Je secoue la tête de droite à gauche. « Non, non merci beaucoup mon amour, elle est super. Mais du coup tu préfères la connecter à ton portable si tu veux suivre mon rythme cardiaque ? » Bien que je trouve ça un peu extrême mais si ça peut l’aider et la rassurer alors je porterai cette montre tous les jours. Et puis au fond c’est une attention assez mignonne que je ne peux pas ignorer. De toute façon je suis incapable de lui refuser quoique ce soit alors quand elle me demande de sortir un peu prendre l’air avec elle, après avoir été voir les infirmières pour qu’elles puissent me poser cet appareil qui va enregistrer mon rythme cardiaque sur 24h, on se retrouve tous les deux dehors main dans la main. Elle me dit préférer marcher un peu alors j’acquiesce d’un signe de tête et je commence à avancer doucement tout en gardant sa main dans la mienne. « Allez fume pendant qu'on marche un peu, je sais que tu en meurs d'envie. » Si j’en meurs d’envie ? Oui, malheureusement. « T’es sûre ? » Je m’éloigne un peu d’elle mais je cède sans qu’elle n’ait trop à insister. Je lâche sa main juste le temps d’allumer une cigarette mais je la reprends tout de suite après, tirant de longues seconds sur la cigarette, je ferme les yeux et je soupire parce que oui, j’en mourais vraiment d’envie et pouvoir enfin fumer un peu me fait un bien fou mais je veille toujours à ce que la fumée n’aille pas vers Alex et lorsqu’elle m’interpelle, je tourne tout de même la tête vers elle. « Je réalise qu'il y a quelques semaines on était là pour … , enfin on était DEJA là, à l’hôpital et que tu avais tout géré tout seul déjà. » On était là pour… Je ferme les yeux parce que même si on en parle jamais, ça reste douloureux pour moi et sûrement pour elle aussi. Elle s’incrimine beaucoup en me disant que les derniers mois n’ont pas dû être faciles pour moi, qu’elle m’en a demandé trop et qu’elle se reposait trop sur moi. Elle continue même en me disant qu’elle aurait dû m’oblige à lever le pied. Je l’écoute, je la laisse parler sans trop lui répondre et j’entremêle nos doigts tout en continuant à tirer sur ma cigarette. « Il va falloir que tu m'aides un peu à être meilleure dans notre vie de couple, mais je ne veux plus que tu t'épuises pour moi ou à cause de moi. » Elle se sent coupable, je m’en doutais et je ne veux pas qu’elle pense être la responsable de mon état aujourd’hui parce que je reste persuadé que même sans elle je serais ici aujourd’hui. Je m’arrête de marcher et me retourne vers elle pour lui faire face. Je la regarde une poignée de secondes et je lui réponds enfin. « Arrête de croire que je suis ici à cause de toi, bébé parce que ce n’est pas le cas. Tu sais très bien que tu n’aurais jamais réussi à me faire ralentir un peu, mais je te promets que je vais passer moins de temps au restaurant. Je ne me suis même pas rendu compte que je te délaissais, je suis vraiment désolé… Je m’en veux beaucoup. » Je finis ma cigarette à ce moment-là et c’est tant mieux puisqu’elle me demande si elle peut venir contre moi et si je ne lui réponds pas verbalement je me contente de la prendre dans mes bras pour la serrer contre moi. Je profite de cette proximité entre nous, de ce moment de tendresse et de sa présence à mes côtés, je dépose un baiser sur le haut de son crâne et après un moment je finis par me détacher un peu d’elle tout en lui murmurant quelques mots doux à l’oreille. « On oublie tout ça, t’es d’accord ? » La dispute que l’on a eu la veille, les mots blessants qu’on a eu tous les deux, je n’ai plus envie d’en parler. J’ai entendu ses remarques bien qu’elles n’aient pas été simples à entendre pour moi. Mon téléphone sonne, et j’y réponds puisqu’il s’agit du livreur de pizza m’indiquant qu’il se trouve devant l’hôpital. « Va t’asseoir sur l’herbe, je reviens dans deux minutes avec la pizza. » Je lui vole un baiser et je m’éloigne pour retrouver le livreur et une fois la pizza en mains je pars rapidement à la cafétéria pour nous acheter une bouteille d’eau et je la rejoins tout en m’asseyent en face d’elle. Je pose la pizza entre nous et lui en donne une part, un peu pour l’obliger à en manger un peu. « Bon appétit ma chérie. » Même si je n’ai vraiment pas faim, je me force à manger un peu et je prends une première part. Je mange en silence repensant à ce qu’elle m’a dit tout à l’heure. Et oui, il y a quelques mois on était déjà tous les deux à l’hôpital, persuadés d’avoir perdu notre bébé. Il s’est avéré qu’au final au départ nous devions avoir des triplés et qu’un embryon n’a pas survécu laissant donc Lucy et Lena seules. « Tu y penses de temps en temps, à ce bébé ? Tu penses que c’était aussi une fille ou un garçon ? » C’est la première fois qu’on en reparle, mais le moment me semble plutôt adapté pour aborder le sujet.
© nightgaunt


@Alex Clarke Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2396639051  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 763064237
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyJeu 3 Sep - 6:54

✧ Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇
Avoir été en couple avec un apprenti cuisinier, et surtout vivre actuellement avec un chef étoilé, et parler de plats cuisinés, c'est vraiment osé de ma part. Mais c'est surtout la vérité. Les plats cuisinés m'ont sauvé la vie. Bon peut-être que j'exagère, mais pourtant c'est pas totalement faux, sans ça peut-être que j'aurais pu passer plusieurs jours sans manger quand je vivais à Londres. Il y avait ça, et les plats à emporter, c'était mes solutions quand j'étais dans un trop sale état pour me montrer dans un restaurant. Mais avouer ça à Caleb, c'est assez honteux finalement, sauf que c'est la stricte vérité. Mais depuis qu'il vit avec moi, officiellement, et encore plus depuis que je suis enceinte de ses filles, je n'ai pas eu à manger une seule de ces choses dont il semble si peu friand et qu'il me déconseille de manger. Et si j'ai envie de le rassurer la dessus, je doute quand même du fait que ce que je prépare moi même soit meilleur, du moins pas meilleur en terme de goût ça c'est presque sûr. « Tu me surestimes chéri, si tu penses que ce que je prépare à meilleur goût. Mais je suis habituée à ta cuisine, tout le reste me semble bien fade désormais. » Je lui souris, et si je garde une affection toute particulière pour les fast-food, trucs qu'il n'aime pas, une affection que je ne peux pas vraiment expliquer, pour le reste, je pourrais presque être exigeante désormais, parce qu'il est doué Caleb en cuisine, il est vraiment doué et à côté de lui, y'a beaucoup de restaurants qui ne font pas le poids. Et ce qui est sûre c'est que moi je ne fais pas le poids, pas du tout, peut-être qu'il serait temps que je m'y mette sérieusement à la cuisine, et pas seulement être là en cuisine, à le regarder faire et à l'embêter juste pour le voir relever la tête un sourcil levé, mi-agacé, mi-amusé par mon comportement. C'était bien à vingt ans, désormais pour nos filles, il serait temps que je sois capable de préparer un truc sans risquer de leur faire manger du cramé à tout les repas, bien que ça donne un goût aux aliments, ça n'en reste pas moins dégueulasse … Mais je dois accepter l'idée que quoiqu'il arrive, elles préféreront la nourriture de leur père, et moi aussi de toute façon. On a notre chef à nous, l'homme de la maison qui nous fera profiter de ses talents, je le sais et nos filles vont vite s'en rendre compte aussi. Et peu à peu, l'attention dévie sur nos filles, prises à témoins dans nos taquineries, elles se retrouvent au centre de l'attention quand Caleb se rapproche de mon ventre. Il suffit que Caleb pose sa main sur mon ventre pour que nos filles, pourtant si calmes depuis un moment, s'agitent un peu et suivent les mouvements de la main de leur père. Il est à la fois capable de les calmer mais aussi de les faire réagir, et c'est finalement assez fou de voir qu'il a déjà un lien particulier avec elles. Je ne suis même pas sûre qu'il en ai conscience de tout ça. C'est moi qui les porte et pourtant j'ai presque l'impression que Caleb a plus d'impact sur elles. Mais au fond, ce qui compte vraiment, c'est ce moment, c'est qu'elles bougent, qu'elles soient là et ça me rassure de les sentir, tant qu'elles bougent c'est plutôt bon signe normalement, et puis ça fait sourire Caleb. Comme tout ce qui se rapproche de près à nos filles. Sa main qui caresse mon ventre, je ne reste pourtant pas très longtemps sur le lit, pas par manque d'envie d'être avec lui, au contraire, mais le besoin de me dégourdir les jambes se fait vite ressentir. Peut-être que c'est aussi le signe que je n'ai pas assez bu depuis quelques heures maintenant, mais je marche un peu et je lui offre cette montre qu'il ne semble vraiment pas aimer. J'essaye de lui vendre le produit, mais visiblement j'ai bien fais de ne pas faire carrière dans le marketing parce que même s'il me dit qu'elle est super, sa tête et son enthousiasme me font clairement penser que c'est tout l'inverse qu'il pense. Mais je préfère me concentrer sur ses mots plutôt que sur ce que son expression me laisse penser. Il semble accepter l'idée de la montre, enfin surtout pour moi puisqu'il propose de la connecter à mon téléphone, autant dire qu'il en a vraiment rien à faire de toutes les fonctionnalités que j'ai essayé de lui vendre mais si je peux m'assurer que son cœur batte normalement quand j'en ressens le besoin, et si j'arrive à lui mettre une alerte en directe sur sa montre quand son cœur s'emballe un peu, c'est déjà parfait. Encore faudra t-il qu'il écoute sa montre, et même qu'il pense à la mettre. « Je m'occuperais de ça tout à l'heure alors, merci. » Je le remercie parce que je sais qu'il ne fait ça que pour moi pour le coup parce que je sais bien à sa façon de me parler qu'il en a rien à faire de cette montre ultra connectée et de tout ce qu'elle peut faire au quotidien. Mais pour le moment, j'ai envie et besoin de prendre l'air, et il accepte ça aussi. Après avoir fait poser son appareil, on se retrouve tout les deux dehors et je vois bien qu'il meurt d'envie de fumer alors je lui en donne l'autorisation. Même si en soit il n'a pas besoin de mon autorisation mais je sais que devant moi il ne s'autorise pas trop à fumer. Et même si je n'aime pas le voir fumer, enfin je n'aime plus ça. Depuis que j'ai arrêté d'abord, parce que ça me donnait envie de fumer. Et maintenant, parce que ça me rappelle que sa santé est fragile, enfin que son cœur l'est en tout cas, et il le fragilise encore en fumant. Mais je sais peut-être mieux que quiconque ce que c'est que de ressentir ce besoin de combler un manque. Je le sais que trop bien. Alors je le rassure d'un signe de la tête quand il me demande si je suis sûre. Et puis s'il ne fume pas, il va être en manque et il va stresser donc ça n'est pas mieux pour son cœur finalement. Il finit par allumer sa cigarette et moi je fixe droit devant moi, évitant de le regarder, me plongeant dans mes pensées. Et après quelques secondes de silences à marcher main dans la main avec lui, je finis par lui partager mon ressenti. Cette culpabilité que je ressens, cette responsabilité que je m'oblige à porter alors que je réalise peu à peu à quel point les derniers mois ont du être sur pour lui. Par ma faute. Je suis revenue dans sa vie et je lui en ai fais vivre de toutes les couleurs. Il a souffert plus d'une fois, il s'est battu pour nous parfois contre moi même et contre mes problèmes pour que nous ayons une chance. Il en a fait tellement et j'aurais pu le perdre parce que j'ai été trop loin avec lui. Et je m'en veux vraiment. C'est dur de prendre conscience peu à peu de ses erreurs surtout quand elles ont autant d'impacts sur la personne qui compte le plus. Surtout quand au fond j'aimerais le rendre heureux, je le voudrais tellement mais je réalise que je suis loin du compte. Loin d'être cette personne qu'il mériterait que je sois. Et pourtant malgré ce que je lui dis, les vérités que j'annonce, il continue de tenter de me déculpabiliser, de nier ma responsabilité dans ce qu'il vient de lui arriver. Mais c'était avec moi qu'il était en train de se disputer. C'était moi qui lui avait fait une sacré peur, moi qui l'avait énervé, moi qui l'avait poussé à bout ce soir là mais aussi durant des mois avant ça. Il finit même par s'excuser et se reprocher des choses que je lui ai dites, mais qui sont loin d'être vraies. Il me dédouane de toutes mes fautes pourtant réelles, pour se reprocher des choses que je lui ai dites sous le coup de la colère. Mais pourtant je ne réponds pas, pas tout de suite du moins, cherchant plutôt à me blottir contre lui tout en repensant à ses mots. Il me prends dans ses bras et je me laisse aller contre lui. La tête sur son épaule, j'essaye de croire en ses mots. J'essaye de me dire que ce n'est pas de ma faute tout ça. Mais ça l'est. Quoiqu'il me dise, c'est ma faute ou du moins c'est ma faute parce que je n'ai rien fais pour alléger son quotidien. Et puis quel rôle j'ai dans sa vie si je ne peux pas prendre soin de lui ? Si je ne peux pas voir quand il ne va pas bien ? Si je ne peux pas avoir une influence positive sur lui ? Quand je vois l'impact qu'il a sur ma vie, et moi celle que j'ai sur la sienne, je me sens minable. Il fait de moi une meilleure personne. Mais moi alors ? Tout ce que je fais c'est le pousser à bout, le pousser à développer une addiction à la cigarette, le fatiguer et l'inquiéter toujours plus. Et là dans ses bras, je réalise qu'alors que je m'excuse de mon comportement, alors que je lui dis que je ne veux plus qu'il s'épuise à cause de moi, il continue à s'excuser. Il continue à croire qu'il n'en fait pas assez pour moi. Il continue à s'en vouloir pour une chose qui est loin d'être vraie. Tout ça parce que je lui ai dis des choses blessantes sous le coup de la colère. Je suis vraiment nulle avec lui, avec nous. « Ce que j'ai dis hier je le pensais pas. Personne n'a jamais pris soin de moi comme tu le fais, alors ne t'excuse pas et surtout ne t'en veux pas. Tu en fais tellement pour nous, j'ai été injuste avec toi et tu mérites pas ça. » Personne ne s'est montré aussi attentionné, aussi présent, aussi bienveillant à mon égard. Personne ne m'a jamais aimé comme il m'aime et moi j'arrive encore à me montrer dur envers lui alors qu'il en a déjà tant fait pour nous, pour moi et pour les filles. Mais il me donne tant d'amour, tant de confiance, tant d'assurance que j'ai besoin de lui, c'est à ses côtés que je me sens bien, avec lui que je me sens sereine. Et dans ses bras, je me dis qu'il pourrait se passer n'importe quoi, tant que je suis contre lui, je pourrais y faire face, tant qu'il est à mes côtés pour m'épauler et me guider. Je lui en demande trop, j'en attends trop, je me repose trop sur lui, mais c'est aussi parce que j'ai peur de me perdre à nouveau, j'ai peur d'être fragile, trop fragile s'il n'est pas là pour me donner un peu de force. Mais je dois arrêter de l'épuiser, je dois arrêter de prendre tout son temps, toute son énergie et toute sa force. Je dois faire les choses biens, je ne serais jamais capable de lui apporter autant qu'il m'apporte, mais je peux au moins essayer d'être quelqu'un de meilleur pour lui. « On oublie tout ça, t'es d'accord ? » Je voudrais tellement tout oublier, ces dernières vingt-quatre heures, je le voudrais tellement mais j'ai peur que cette épreuve ne m'ait ouvert les yeux sur certaines de mes failles, et que je ne puisse jamais vraiment oublier cette prise de conscience. Mais puisque dans cette prise de conscience, il y a aussi l'objectif d'arrêter de faire passer mes pensées avant les siennes, je vais être d'accord avec lui. Parce que c'est ce qu'il veut, ce qu'il attends et ce que je vais lui donner. Mais avant qu'il se détache complètement de moi, je profite de cette proximité pour l'embrasser. Un court baiser, rapide parce que je ne veux pas le mettre mal à l'aise et si moi j'aurais envie de prolonger ce moment, je sais que les effusions en public le gêne, et je finis par plonger mon regard dans le sien avant de répondre à sa question. « On oublie tout. Mais ne me refais plus jamais une frayeur pareil. » Ne t'écroule plus jamais devant moi, les yeux fermés. Ne me laisse plus jamais penser que tu vas mourir. Et alors que malgré moi, je repense encore et encore à ce moment, sa sonnerie de téléphone me fait sursauter. Je crois que je suis encore un peu trop tendue. Je n'écoute pas sa conversation mais je comprends vite que c'est pour la pizza, quand Caleb me suggère d'aller m'asseoir le temps qu'il récupère notre repas. C'est lui le patient, lui qui est à l’hôpital, et c'est lui qui continue à s'occuper de moi, incorrigible Caleb. Je l'écoute et je pars m'installer dans l'herbe alors que je le vois repartir vers l'entrée de l’hôpital. Je m'assoies sur le sol et finalement je regrette assez vite mon idée, parce que le sol n'a rien de confortable et surtout je n'ai aucun dossier sur lequel m'appuyer pour reposer mon dos. Je bouge un peu, cherchant à m'installer de façon convenable mais c'est peine perdue et après avoir essayé plusieurs positions, je me résous à accepter que je ne serais pas à l'aise assisse par terre mais comme je vois Caleb revenir vers moi, j'arrête de bouger et je me contente de le regarder s’asseoir face à moi, avec notre pizza et de l'eau. Il prends une part qu'il me tends et même si l'appétit n'est pas vraiment revenu totalement, je pense à la grossesse et au fait que je n'ai réellement pas mangé assez depuis la veille. « Merci toi aussi mon chou. » Je lui souris en employant ce surnom normalement destiné aux moments ou je le taquine. Je commence à manger, tout en gesticulant, l'absence de dossier devient de plus en plus problématique. Caleb est assit face à moi, et je le regarde manger en silence, un silence qu'il finit par briser de façon totalement inattendue. « Tu y penses de temps en temps, à ce bébé ? Tu penses que c'était aussi une fille ou un garçon ? » Je le regarde quelques secondes en silence puis je regarde mon ventre, puis de nouveau lui. Je suis troublée par sa question, parce que c'est un sujet dont on ne parle jamais et même si je réalise que c'est sans doute moi qui aies ramené le souvenir de ce moment dans la discussion, je ne m'attendais pas à ce qu'il l'aborde de la sorte, avec finalement si peu de retenue. « J'y pense oui. » Bien-sur que j'y pense, même si je ne m'y autorise pas à le faire vraiment, mais le souvenir de cette nuit reste ancré en moi. Le souvenir de ce sang dans la douche. La crainte ultime de la fausse couche. Cette nuit durant laquelle nous avons appris que nous allions avoir des jumeaux, tout en apprenant que nous venions de perdre l'un des fœtus. Et c'est dur, vraiment dur de vivre avec cette idée de vie et de mort, de se réjouir, d'être soulagée que la grossesse se poursuive, sans se sentir coupable et responsable de la fin de la vie prématuré de cet autre. Ce troisième dont on a apprit l'existence au moment ou on a apprit sa mort. Et si pour certains ce n'était qu'un œuf, c'était le notre. Celui que j'ai perdu, que mon corps a rejeté, celui que j'ai vu disparaître dans tout ce sang, que j'ai senti au moment ou il quitté mon corps. Alors oui j'y pense, mais mes pensées se tournent toujours très rapidement sur les filles. Sur celles qui sont encore là et envers qui j'ai une responsabilité. Sur quelque chose sur lequel je peux avoir un contrôle encore. Mais j'y pense, bien-sur même si j'aimerais avoir la capacité d'oublier, comme j'aurais aimé oublier Nathan. Je bouge beaucoup trop cherchant sans doute à cacher mes émotions derrière l'inconfort physique que je ressens. Je finis par décaler la pizza, et je m'installe contre Caleb, mon dos contre lui pour chercher un peu de soutien, physique mais aussi émotionnel. Le sentir là contre moi, alors qu'il ose aborder un sujet qu'il a sans doute trop longtemps évité, me donne une certaine force et je me livre à lui. Avec émotion mais un certain calme assez étonnant. « Je sais pas, j'y pense mais je crois que je préfère me concentrer sur les filles. C'est plus facile. Parce qu'elles sont là, parce qu'elles ont besoin de moi et que je peux pas m'inquiéter pour elles, et penser à ce qu'il s'est passé. » Et pourtant c'est ce que nous sommes en train de faire. Parler de ce bébé que l'on aura jamais, dont on ne saura jamais rien. Je pose une main sur mon ventre caressant avec tendresse cette forme arrondie qui protège mes filles, elles sont là et ça m'aide à me concentrer sur l'essentiel. On aurait pu tout perdre, mais elles sont là. « Enfin je le pouvais pas avant, parce que j'avais trop peur pour elles et pour la suite de la grossesse. J'ai pas oublié les mots du médecin, c'est mon corps qui a rejeté ce bébé, si tu savais comme j'ai eu peur de les perdre elles aussi alors c'était dur de penser à tout ça. » C'était dur, et ça l'est toujours mais peut-être que j'en suis capable désormais. Parce que les filles vont bien, parce que les deux autres cœurs se sont accrochés, ont continué de battre et se portent bien à l'entrée du dernier trimestre. Je continue de me confier à lui, je suis tendue mais je ne craque pas, je ne m'effondre pas, je reste blottie contre Caleb, à lui faire part de mon ressenti vis à vis de toute cette histoire. « J'ai vraiment cru que j'étais en train de te priver de ton rêve d'être papa, encore une fois. Alors quand on a su pour les deux cœurs, j'ai concentré mes pensées sur elles, mais j'aurais du en parler avec toi. Je me sentais coupable, je suis désolée de ne pas avoir su trouver la force de t'écouter à ce moment. » On se l'ait dit. C'est notre histoire et ça le restera mais je sais maintenant que j'aurais du être en mesure d'être un soutien pour lui, parce qu'il n'avait que moi. Personne avec qui en parler, personne avec qui partager tout ce qu'il ressentait et j'ai préféré me taire et l'obliger à le faire aussi, si bien qu'au fond je ne sais même pas comment il a vécu l'après. Je tourne un peu ma tête vers lui, cherchant à capter son regard. « Comment tu as vécu tout ça ? » C'est sans doute y'a trois mois que j'aurais du avoir la force de lui poser cette question, mais c'est maintenant que je lui pose, c'est maintenant que nous abordons ce sujet, pas joyeux mais qui est un événement fort de notre vie. « Tu crois qu'il faudra en parler aux filles plus tard ? » Parce que si cet événement a été fort pour nous, il a du l'être aussi pour elles. Et puis elles sont concernées non ? Enfaîte j'en sais rien et c'est peut-être pour ça que je questionne Caleb finalement.    

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@Caleb Anderson  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 394614564  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 893420793 Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 3864469563
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptySam 5 Sep - 12:03

Calex
Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
La soirée d’hier a été difficile, et même si malgré mon arrivée soudaine et rapide à l’hôpital nous a mené à ne plus en parler ça ne veut pas dire que j’ai tout oublié. Je me souviens de ce que j’ai ressenti en lisant son message me disant qu’elle venait de perdre les eaux. Je me suis senti mal, stressé, paniqué, parce que c’est trop tôt pour ça. Une naissance à tout juste six mois ça reste prématuré et donc dangereux à mes yeux. Je me souviens être monté dans la voiture et avoir fait le trajet du restaurant jusqu’à la maison en un temps record. Je me souviens de la peur que j’ai eue en ouvrant la porte, pensant retrouver une maison vide et devoir aller à la maternité où Alex aurait dû se rendre. Et surtout, je me souviens de mon incompréhension que je l’ai vu allongée sur le canapé, elle ne semblait pas souffrir, elle n’avait pas perdu les eaux. Encore aujourd’hui je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça. Enfin si, je sais pourquoi, mais je n’arrive pas à comprendre comment on peut avoir l’idée de me faire croire une chose pareille sans qu’elle ne finisse par se dire qu’elle allait trop loin. En fait, aller trop loin, elle s’en foutait, elle voulait juste se venger de mon annulation de dernière minute. « Ce que j'ai dis hier je le pensais pas. Personne n'a jamais pris soin de moi comme tu le fais, alors ne t'excuse pas et surtout ne t'en veux pas. Tu en fais tellement pour nous, j'ai été injuste avec toi et tu mérites pas ça. » Quoiqu’elle puisse dire aujourd’hui je reste bloqué sur ce qui a été dit hier. Je ne suis jamais là, elle passe ses journées, ses soirées à m’attendre, elle se sent oubliée et si elle l’a dit c’est qu’elle doit forcément le penser un peu. Alors si je me comporte comme ça maintenant j’ai peur de me rendre compte que je serai un très mauvais père, incapable de faire passer sa famille avant son travail. C’est tout ce que je retiens alors avant de lui répondre, je secoue doucement la tête de gauche à droite. « Il y a toujours une petite part de vérité dans ce qu’on dit. » Et s’il y a bien une chose que je ne nie pas c’est que oui, je travaille beaucoup. Peut-être même un peu trop mais je ne pensais juste pas que c’était à ce point. Alors je me promets de faire des efforts, d’apprendre à déléguer plus et de penser un petit peu moins à moi ou du moins, à mon travail. Mais je lui demande de tout oublier, enfin surtout de mettre le sujet de cette dispute de côté. Je l’ai comprise, je l’ai entendue et je vais faire davantage d’efforts parce que je ne suis apparemment réellement pas à la hauteur. Pas comme elle l’aimerait, elle a besoin de plus je l’entends et je me promets de lui donner tout ce dont elle a besoin. Elle est dans mes bras et je profite de ce moment, et après un court baiser elle répond. « On oublie tout. Mais ne me refais plus jamais une frayeur pareil. » J’acquiesce, bien que je n’ai réellement pas choisi de faire un malaise pareil hier soir. Mais je finis enfin par me détacher d’elle pour aller chercher la pizza qui vient d’arriver. La pizza récupérée et une bouteille d’eau achetée je rejoins très vite Alex assise dans l’herbe, je m’assois en face d’elle et lui donne une part de la pizza avant de lui souhaiter un bon appétit ce par quoi elle me répond la même chose accompagné d’un petit surnom qu’elle utilise dans le seul et unique but de me taquiner. Je la regarde en souriant un court instant et le silence s’installe entre nous. Pas forcément anormal vous devez vous dire, puisqu’on est en train de manger, mais en règle générale même en plein milieu d’un repas Alex trouve toujours quelque chose à dire. Mais après ces dernières heures mouvementées un peu de silence est réellement plaisant et je ne m’en plains pas. Sauf qu’au bout de quelques minutes c’est moi qui finis par briser le silence en lui demandant s’il lui arrivait de penser à ce bébé. Le troisième. Celui dont on ne pourra jamais faire la connaissance. Elle me regarde, elle regarde son ventre et puis elle me regarde encore mais elle ne répond pas alors tout de suite, je m’en veux de lui avoir demandé ça. Elle ne voulait pas en parler mais je viens de mettre ce sujet entre nous. Je suis nul, j’aurais dû faire plus attention. « J'y pense oui. » C’est à mon tour de lever les yeux vers elle, ma deuxième part de pizza à la main. J’attends. J’attends pensant qu’elle comptait en parler un peu plus mais elle ne dit rien. Je patiente encore quelques secondes mais je comprends que je n’aurais pas plus d’informations alors je reprends une bouchée de ma pizza sans rien dire de plus fixant l’herbe en face de moi. Moi j’y pense beaucoup. Très régulièrement, mais je n’en parle pas parce que j’ai compris qu’elle ne voulait pas aborder le sujet et en soi, je ne le voulais pas vraiment moi non plus. Je ne me sentais pas prêt à parler de cet enfant perdu dont nous ne connaissions même pas encore la présence. Mais je n’arrive plus à manger quoique ce soit, alors je pose ma part de pizza entamée sur le carton et alors que j’ouvre la bouteille d’eau pour en boire quelques gorgée Alex vient se mettre contre moi. Le dos contre mon torse, ma main vient instinctivement se poser sur son ventre. « Je sais pas, j'y pense mais je crois que je préfère me concentrer sur les filles. C'est plus facile. Parce qu'elles sont là, parce qu'elles ont besoin de moi et que je peux pas m'inquiéter pour elles, et penser à ce qu'il s'est passé. » Je comprends. Elle ne préfère pas en parler, elle préfère se concentrer sur les filles que je peux la comprendre alors je ne dis rien de plus, posant simplement ma deuxième main sur une de ses cuisses. « Enfin je le pouvais pas avant, parce que j'avais trop peur pour elles et pour la suite de la grossesse. J'ai pas oublié les mots du médecin, c'est mon corps qui a rejeté ce bébé, si tu savais comme j'ai eu peur de les perdre elles aussi alors c'était dur de penser à tout ça. » Avant cette soirée-là nous ne savions même pas que nous allions avoir plusieurs enfants. On savait qu’elle était enceinte, qu’on allait avoir un bébé mais c’est tout. On ne se doutait pas qu’ils seraient deux et encore moins trois. Et pourtant c’était le cas. Il y avait trois fœtus. C’est beaucoup, trois enfants et même si l’idée d’avoir des jumeaux me fait peur, j’aurais aimé que ce troisième bébé ait toutes ses chances comme ses sœurs. « C’est ton corps qui l’a rejeté mais ça ne veut pas dire que c’est de ta faute. » Parce que la connaissant je me doute bien que c’est ce qui lui ai passé par la tête mais je ne veux pas qu’elle pense ça. « J'ai vraiment cru que j'étais en train de te priver de ton rêve d'être papa, encore une fois. Alors quand on a su pour les deux cœurs, j'ai concentré mes pensées sur elles, mais j'aurais du en parler avec toi. Je me sentais coupable, je suis désolée de ne pas avoir su trouver la force de t'écouter à ce moment. » Me priver de mon rêve d’être papa, encore une fois. Forcément, à la suite de cette phrase je pense à ce bébé mais aussi à Nathan. Je la sens qui me regarde mais pourtant moi, j’ai baissé les yeux sur l’herbe et ma main qui était initialement sur sa cuisse commence à jouer avec l’herbe, je l’arrache nerveusement alors qu’elle me questionne à son tour. Et je ne sais pas vraiment quoi lui répondre, je garde les yeux baissés et j’hausse les épaules et après avoir réfléchis à ma réponse je finis par prendre la parole. « Je ne sais pas trop. Je t’avoue que dans un premier temps j’étais tellement soulagé que le médecin nous dise qu’il en restait encore deux que je n’ai même pas vraiment réfléchis à ce bébé qu’on venait de perdre. C’est surtout quelques jours plus tard que je l’ai vraiment réalisé et forcément, ça m’a fait un peu mal. » Et pas qu’un petit peu, même. Je déglutis mais cette fois ce n’est plus l’herbe que je regarde mais un point fixe devant moi, toujours incapable de la regarder dans les yeux quand on aborde un sujet aussi triste et délicat. Surtout pour la première fois. « Tu crois qu'il faudra en parler aux filles plus tard ? » Ça c’est une bonne question à laquelle je n’ai aucune réponse à lui apporter. Je n’en sais pas plus qu’elle finalement. « Je pense oui. Enfin je ne sais pas, j’en sais rien. » Mais pour ça, on a le temps, non ? Cette fois ce sont mes deux mains qui se posent sur son ventre, on peut comme pour m’assurer qu’elles, elles sont bien là. Et elles bougent un peu quand je caresse son ventre, c’est bête mais ça me rassure. « Tu devrais manger. » Je change de sujet, j’ôte une de mes mains de son ventre pour prendre une part de pizza et la lui donner. Elle n’a quasiment rien mangé depuis hier, je le sais, moi c’est pareil. Sauf qu’elle est enceinte elle doit faire bien plus attention que moi
© nightgaunt


@Alex Clarke Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2396639051  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 763064237
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyDim 6 Sep - 0:31

✧ Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇
La soirée d'hier a laissé des traces et va en laisser encore. Que ce soit parce qu'on vient d'apprendre que sa santé est fragile, ou par les mots qui ont été échangé entre nous. La soirée va rester ancré en moi un moment. Mais pas parce que je lui en veux pour ce qu'il a pu me dire, mais plutôt parce que je m'en veux pour ce que j'ai pu faire. Ou je m'en veux énormément. Et j'ai eu peur, tellement peur aussi. Cette soirée, je ne risque pas de l'oublier mais lui j'aimerais bien qu'il puisse oublier mes mots, mes actes, mon comportement. Sauf que même quand je lui dis que je ne pensais pas mes mots d'hier, il ne semble pas me croire et je ne sais plus quoi faire pour qu'il comprenne que je ne pensais pas ce que j'ai pu lui dire. Je ne sais pas comment me faire pardonner. « Il y a toujours une petite part de vérité dans ce qu’on dit. » Dans ce qu'il a dit aussi alors ? Et ce n'est pas moi qui vais le contredire finalement parce que lui ce qu'il a dit était vraie, dure mais vraie. Il m'a décrite telle que je suis alors que moi, par colère, parce que j'étais mal, j'ai été injuste, dure et méchante. J'aimerais vraiment qu'il puisse oublier tout ça, au moins mes mots, mais ça semble compliqué. Pourtant c'est lui qui propose le premier d'oublier, et je sais que moi je ne pourrais pas mais j'espère sincèrement qu'il pourra me pardonner mon comportement et surtout oublier ce que j'ai pu lui dire. Je veux qu'il ne retienne que le fait que je l'aime, que j'ai eu peur pour lui et que j'ai besoin de lui tellement, que son absence me rends faible. Je profite encore quelques secondes de ses bras, avant qu'il aille récupérer notre pizza pendant que je m'installe difficilement sur ce bout d'herbe que j'ai moi même choisi. Et on commence à manger, lui et moi, ce n'est pas la grande faim mais je mange un peu, en silence, doucement pour éviter les douleurs à l'estomac normales à ce moment de la grossesse. Je mange, ou plutôt je grignote la part de pizza quand il prends la parole et me questionne sur un sujet que je ne pensais pas aborder, pas maintenant en tout cas. Il me questionne sur ce bébé que l'on a perdu, enfin je ne sais pas si on peut parler de bébé, je ne sais pas mais c'est comme ça qu'il en parle et je mets du temps avant de lui répondre. Surprise par sa question, déstabilisée aussi. Je mets du temps et il me laisse le temps nécessaire pour pouvoir trouver la force d'exprimer ce que je ressens. La force mais aussi sans doute pour pouvoir mettre en forme tout ce qui se passe dans ma tête à ce moment. Il reste silencieux, acceptant mon propre silence, mais il m’accueille contre lui quand je viens me réfugier dans ses bras, déposant même une main sur mon ventre. Ce ventre sujet indirect de notre discussion. Je finis par me livrer à lui. Avec calme, je cherche à ne pas craquer, à ne pas me laisser embarquer dans un trop pleins d'émotions qui me ferait dire ou faire n'importe quoi. Je me confie à lui, chose que l'on aurait du faire il y a quelques temps déjà mais c'est aujourd'hui qu'il a posé la question et pour une fois je n'élude pas la question bien qu'elle ne soit pas simple. Je lui partage ce que je ressens et il m'écoute en silence, avant de prendre la parole juste pour me déculpabiliser.  « C’est ton corps qui l’a rejeté mais ça ne veut pas dire que c’est de ta faute. » Bien sûr que si c’est ma faute. Je lève les épaules, doucement sans savoir quoi lui répondre. Il ne pense peut être pas que ça le soit. La médecine pourrait expliquer par bien des manières cette fausse couche partielle. Je continuerais de penser qu’une partie de moi est responsable de ce drame. Parce que c’était à moi de le protéger enfin les protéger. Et peut-être que je n’ai pas tout fait pour. Ils n’étaient pas programmés, j’ai beaucoup douté. J’ai pleuré, j’ai eu peur, j’ai ressenti des émotions fortes et quoiqu’on puisse me dire, je continue de penser que c’était à moi de le protéger et j’ai échoué. La médecine pourrait me dire que ça arrive fréquemment les fausse couche, que c’est dans l’ordre des choses, mais ce soir là je me suis sentie réellement coupable et rien n’a pu m’aider à faire disparaître ce ressenti. Je m’en veux, à mes yeux c’est ma faute mais une partie de moi se sent tout de même soulagée de l’entendre me rappeler que lui au moins il ne m’en veut pas. Qu’il ne me considère pas comme étant responsable. C’est important à mes yeux même si ça ne change rien à ce que je pense. C'est MON corps qui l'a rejeté et mon corps, ma faute. Voilà tout et pour la deuxième fois, ce soir là, je me sentais coupable de le priver de la possibilité de devenir père. Je me sentais coupable voilà pourquoi tout ce temps, je n'avais rien dis, je n'avais pas parlé de cet enfant. Parce qu'il n'était plus là par ma faute, et je devais tout faire pour que les deux autres présents s'accrochent, pour que les cœurs ne s'arrêtent pas, pour ne pas revivre une autre fausse couche. Mais  alors que je viens de me livrer à lui, avec plus ou moins de facilité, avec un besoin de prendre mon temps pour exprimer mes pensées, un temps qu'il m'a laissé, lorsque je me tourne vers lui, je le vois fuyant mon regard. Il ne me regarde pas alors que je mes yeux sont posés sur lui, et je ne peux qu'attendre à mon tour, comme il l'a fait. Attendre qu'il soit prêt à répondre à ma question, à m'expliquer comment il a vécu (et vit) tout ça. Cette perte d'un bébé, qui aux yeux du reste du monde n'existe pas. Je le vois se concentrer sur l'herbe, je sais qu'il est nerveux, je peux le sentir, je peux le voir aussi. Je prends sa main qui arrachait nerveusement l'herbe et je mêle mes doigts aux siens, resserrant un peu ma main pour lui montrer que je suis là. Juste lui montrer mon soutien sans insister pour qu'il me parle. Alors qu'au fond c'est lui qui a abordé le sujet. Mais j'attends, j'attends qu'il soit prêt à son tour à se livrer à moi.  « Je ne sais pas trop. Je t’avoue que dans un premier temps j’étais tellement soulagé que le médecin nous dise qu’il en restait encore deux que je n’ai même pas vraiment réfléchis à ce bébé qu’on venait de perdre. C’est surtout quelques jours plus tard que je l’ai vraiment réalisé et forcément, ça m’a fait un peu mal. » Et quand il dit 'un peu mal', je sais que ça lui a fait vraiment mal. J'aurais du le voir ça aussi. J'aurais du le comprendre à l'époque. Mais je n'ai pas pu, je n'ai pas su le faire. Ma main libre se pose sur sa joue que je caresse doucement en silence. Il fixe le vide devant lui, et je sais qu'il n'aime pas montrer ses émotions, alors je le laisse gérer comme il le sent, je ne l'oblige pas à me regarder mais moi je le regarde. Je le regarde avec une émotion particulière dans le regard, parce qu'il me touche quand il est comme ça. Quand il accepte de montrer sa fragilité, quand il accepte de ne pas se cacher devant moi. « On aurait du traverser ça ensemble et se soutenir, je suis désolée que tu ais souffert encore. » 'à cause de moi'. Encore des excuses, encore et toujours. Comme si des excuses suffisaient à rattraper tout le mal que je pouvais lui faire encore et encore. « Est-ce que tu aimerais qu'on en parle autour de nous ? Ou que l'on fasse quelque chose pour lui, ou elle ? » Ma main glisse sur son menton et cette fois je l'oblige un peu à relever la tête, à me regarder, parce que je veux vraiment savoir ce qu'il veut ou ce dont il a besoin pour que ça soit moins douloureux pour lui, pour que ça ne reste pas un énième sujet délicat entre nous. Et sans savoir pourquoi, je lui pose la question de savoir si on devra en parler aux filles. Leur expliquer qu'ils (ou elles) étaient trois, mais qu'elles ne sont plus que deux. Des jumelles pour tout le monde, des triplés à la base. « Je pense oui. Enfin je ne sais pas, j’en sais rien. » Il est tout aussi démuni que moi devant cette interrogation. Il n’en sait rien et peut être que cette incertitude aurait pu m’inquiéter mais non. Pour une fois, si je suis perdue face à une situation ça semble être normale parce qu’il l’est aussi. Et je me dis qu’on aura l’occasion d’en rediscuter de tout ça et de bien d’autre chose encore. Parce que j’ai d’autres questions, d’autres doutes que je n’ose pas évoquer. Et je repense à la question que je lui ai posé quelques minutes plus tôt, et une idée me vient et sans réfléchir je lui en parle. « J’aimerais qu’on mette dans la chambre des filles le doudou que je t’avais offert pour l’annonce, pour se souvenir de lui. » Et je sais qu’il n’y aura pas besoin d’un doudou pour le garder en mémoire mais c’est aussi un symbole pour rappeler sa présence, ils étaient trois au commencement, elles ne seront que deux avec nous mais même si rien d’officiel ne pourra marquer sa présence, ce doudou ce sera le sien. Il restera là avec nous, jamais très loin de ses sœurs. C’est pas une conversation agréable que nous avons mais j’arrive à lui parler de tout ça sans que mes émotions prennent le contrôle de la situation. J’y arrive et je sais que c’est grâce à lui. Je me réinstalle contre lui. Ses bras me serrent un peu alors que ses deux mains se posent sur mon ventre. Je me sens contenue, protégée à ce moment précis. Pourtant le sujet que l’on aborde aurait tout pour me fragiliser. Les confidences que je viens de lui faire m’ont déstabilisé mais d’un simple geste il arrive à m’aider à contenir mes émotions. Je sens ses muscles contre moi, je sens cette force qui se dégage de lui qu’il ne soupçonne même pas je crois. Et je me détends, je me laisse aller contre lui, vraiment, mes muscles qui se décontractent doucement, je m’appuie un peu plus contre lui laissant ma tête retomber dans le creux de son cou. Je ferme les yeux quelques secondes, m’imprégnant de son odeur que j’aime tellement. Encore une chose qu’il ne sait pas sans doute. Ses mains sur mon ventre, je reste les yeux clos, le corps contre lui alors qu’il fait bouger nos filles. Je me détends, je me concentre sur nos filles. Sur Lucy et Lena dont j’arrive désormais à différencier les mouvements de part leur position. Je me concentre sur elle et sur la respiration de Caleb que je peux sentir contre moi. Et je me tais, je leur laisse ce moment, à lui et aux filles. Cet instant où je les sens suivre les caresses de Caleb sur mon ventre, assez obnubilée par cette communion qu’il y a entre eux. « C’est fou comme elles réagissent toujours à tes caresses. » J’ouvre les yeux espérant voir ce sourire que j’aime tant et que je voudrais que nos filles aient aussi. « J'espère qu'elles seront comme toi, et qu'elles auront ton sourire aussi. » Espérant voir son visage s’illuminer comme à chaque fois que l’on évoque nos filles. Cette lueur d’amour que je vois dans ses yeux et qui me fait totalement craquer pour lui un peu plus chaque jours. Je veux le voir heureux, et je réalise que j’aime son sourire (enfin ça je le savais déjà) et pourtant je ne fais pas tout pour qu’il soit souriant et heureux tout le temps. « Tu sais qu’elles sont vraiment calmes depuis hier soir mais à chaque fois que tu mets ta main sur mon ventre elles bougent. » C’est un peu fou mais finalement pas tant que ça. Parce qu’il leur parle depuis un moment maintenant, il est investi dans le grossesse, il caresse mon ventre constamment et il déborde d’amour pour elles. Je ne sais pas si l’amour peut se transmettre comme ça mais moi je ressens tellement d’amour pour lui quand il est ainsi avec moi que je me dis que peut-être elles doivent le ressentir. Ressentir comme j’aime cet homme qu’elles entendent depuis un petit moment maintenant. Comme j’aime leur père. Il prends soin de moi, il prends soin d’elle aussi en essayant de me rendre la vie la plus simple possible et en faisant en sorte que je prenne soin de moi. Il s’inquiète pour nous comme il le fait encore en me rappelant de manger. Et je prends la part de pizza, je ne lutte pas malgré que l’envie ne soit pas très présente. Je dois manger je le sais. Je dois boire aussi. Éviter les carences, éviter d’être faible alors qu’elles me demandent beaucoup d’énergie alors je mange encore un peu. Au moins la part qu’il me tend pour ne pas l’inquiéter. Je bois un peu aussi et ça je sais que c’est sans doute ce que je n’ai pas fais assez mais j’avais bien d’autres choses en tête cette nuit. Je bois un peu et je finis par me détacher de Caleb pour m’étirer un peu les lombaires mais je le regarde toujours. Mes yeux fixés sur son visage, je le regarde lui et rien d’autres. Il est tout pour moi. Le seul homme que j’ai jamais aimé. Le seul que j’ai toujours désiré. Le quitter m’a détruite, le retrouver m’a permis de me reconstruire. Il est mon monde et hier soir j’ai vu ce monde s’écrouler. Pendant quelques minutes, j’ai cru que tout était fini. Je ne sais pas s’il sait à quel point je l’aime. Je ne sais pas s’il sait ce qu’il représente dans ma vie. « Je t’aime tu le sais j’espère. » Une révélation sans doute étrange à ce moment précis, inattendue peut être. Mais je ressens le besoin de lui dire et redire, et au même moment je sens les filles s’agiter un peu plus d’un coup à tel point que mon ventre laisse apercevoir leurs mouvements. Étrange vraiment étrange mais je m’allonge dans l’herbe et je soulève doucement mon tee-shirt pour que Caleb profite de ce moment aussi. « On va être heureux tout les quatre. » Cette fois j’y crois. Je ne doute pas. Il y a eu Nathan, il y a eu cette perte d’un bébé, des épreuves individuelles, des vies séparées semées de difficultés à surmonter, des pertes, des épreuves qui m’ont affaiblie, et lui aussi, des épreuves qui nous ont affaibli en tant que personne et en tant que couple, mais cette fois j’y crois. Son cœur ira bien, parce qu’on a notre histoire à vivre. Je crois en nous et c’est sans doute ce qui m’avait fait défaut la première fois. Mais j’y crois cette fois.  

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@Caleb Anderson  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 394614564  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 893420793  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 3864469563
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyDim 6 Sep - 13:14

Calex
Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Je ne sais pas comment j’ai réussi à trouver le courage pour la questionner sur ce bébé perdu il y a quelques mois. On en a jamais parlé, pas une seule fois. Et si pour certain tout en sachant que nous ne connaissions même pas son existence avant l’annonce de sa perte rend la situation bien moins dramatique, ça ne veut pas dire pour autant que ça ne nous a pas affecté. Moi ça m’a fait quelque chose et je suppose que c’est la même chose pour Alex. Mais je suppose que si aucun de nous n’a osé aborder le sujet avant c’est parce que nous avions besoin de temps, peut-être pour faire le deuil de cet enfant dont nous ne connaissons rien. Même pas le sexe. Peut-être qu’on aurait eu trois petites filles, peut-être qu’on aurait eu Lucy, Lena et un garçon. On n’en sait rien et le plus dur c’est se dire qu’on aura jamais de réponse à nos questions. Peut-être que je prends encore les choses trop à cœur, trois bébés d’un coup c’est beaucoup. Vraiment beaucoup. Et je suis déjà terrifié à l’idée d’avoir des jumelles alors je n’imagine pas mon état de panique si on aurait dû avoir ces trois bébés. Mais une chose est sûre : j’aurais été heureux. Tellement heureux. J’ai toujours voulu avoir quatre enfants et j’ai bien compris qu’Alex ne voulait pas entendre parler d’un autre enfant pour plus tard, alors si nous avions pu avoir ces triplés j’aurais au moins eu la chance d’en avoir trois. « On aurait du traverser ça ensemble et se soutenir, je suis désolée que tu ais souffert encore. » Je n’arrive vraiment pas à comprendre pourquoi elle persiste à se tenir pour responsable de cette fausse couche alors qu’elle ne l’est pas du tout. On l’a simplement géré à notre manière et j’aimerais qu’elle s’enlève ça de la tête, elle n’est en aucun cas responsable de cet événement. « C’est pas de ta faute, arrête de t’excuser. » Alex a tendance à s’excuser quand elle n’a pas à le faire alors que quand c’est nécessaire elle ne le fait pas. « Est-ce que tu aimerais qu'on en parle autour de nous ? Ou que l'on fasse quelque chose pour lui, ou elle ? » Je sens sa main se poser sur mon menton m’obligeant à la regarder et c’est presque au tac-au-tac que je lui réponds. « Non. » C’est clair, direct, précis. Non je ne veux pas en parler à nos proches. J’ai beaucoup de mal à voir ce que ça pourrait nous apporter. Moi je sais que ça ne me ferait pas forcément de bien, au contraire. « Tu fais ce que tu veux, si t’as envie d’en parler autour de toi tu peux mais moi je ne le ferai pas. Ça ne regarde que nous, ils n’ont pas forcément à savoir qu’on a perdu un bébé en début de grossesse. » Je suis catégorique, non je n’en parlerai pas. Mes parents, mes sœurs, mes proches ne seront pas au courant tout simplement parce que j’estime que c’est entre nous et que ça devrait le rester. Et en soi je préférais qu’elle n’en parle pas non plus mais si c’est ce qu’elle veut ou si elle en a besoin elle, je ne peux pas l’en empêcher. « Mais faire quelque chose pour lui ou elle, oui je veux bien. » Mais je ne vois pas du tout ce qu’on pourrait faire. Peut-être qu’au final je n’aurais pas dû en parler parce que je me rends compte que je ne sais pas comment réagir, je ne sais pas encore vraiment mettre des mots sur ce que je ressens. C’est bizarre, regretter quelqu’un qu’on n’a jamais connus et je me sens encore plus démuni quand elle me demande si nous allons devoir en parler aux filles plus tard. Je pense que oui, mais au final je n’en sais rien parce que je ne sais pas ce que ça pourrait leur apporter de savoir ça. « J’aimerais qu’on mette dans la chambre des filles le doudou que je t’avais offert pour l’annonce, pour se souvenir de lui. » Malgré moi je souris doucement en repensant à ce fameux doudou. À cette soirée pendant laquelle a décidé de me faire la plus belle annonce qui soit. Qu’elle était enceinte, qu’on allait avoir un – des – bébé(s). Je revois cette tétine et le moment où j’ai réalisé que j’allais être papa. Enfin. Elle n’avait pas l’air de vouloir s’enfuir mais vous dire que cette peur ne m’a pas hantée les premiers mois serait vous mentir. J’y pensais tous les jours ayant même peur quelque fois de rentrer du travail pour trouver son appartement vide. Comme elle avait fait la dernière fois. Sauf qu’on a acheté cette maison et je pense que cet engagement de sa part m’a quelque peu rassuré et cette peur s’est petit à petit envolée. « Tout ce que tu veux. » Un peu comme un symbole, un moyen de nous rappeler un peu tous les jours qu’il devait y en avoir trois normalement. Je la sens qui se détend petit à petit et alors que je la pousse un peu à manger encore. Parce qu’elle ne se nourrit pas et je n’aime pas ça du tout. Elle doit penser aux filles. Même si elle n’a pas faim elle doit manger parce qu’elle porte mes filles. Et elle boit aussi. Enfin juste un peu. Je me retiens de lui dire qu’elle devrait boire plus, manger plus parce que je ne suis pas sûr qu’elle apprécie et je n’ai pas envie de me disputer avec elle. Pas encore. Pas après hier soir. J’ai eu ma dose et même bien plus encore. Même si la voir manger aussi peu me rappelle le moment où elle buvait, beaucoup, toujours et elle ne mangeait jamais. Elle grignotait à peine et ça avait le don de m’énerver. Ce ne sont pas de bons souvenirs du tout. Moi je ne mange pas plus, tout simplement parce que je n’arrive pas à avaler plus d’une part de pizza. Je profite de ce moment de calme pour caresser son ventre à l’aide de mes deux mains et je sens les filles bouger presque au même rythme que mes caresses, ce qui me fait sourire. « C’est fou comme elles réagissent toujours à tes caresses. » Et là bien sûr que je souris d’autant plus. « Tu trouves ? » Peut-être qu’elle me dit ça juste pour me faire plaisir et que dès que quelqu’un touche son ventre elles réagissent de la même manière. Ou bien peut-être que c’est vrai. « J'espère qu'elles seront comme toi, et qu'elles auront ton sourire aussi. » Là par contre je ne partage pas son avis. Je sais qu’elle aime mon sourire elle me l’a déjà dit plusieurs fois mais moi je ne l’aime pas, et si seulement il n’y avait que ça que je n’aime pas chez moi. « Non moi j’espère vraiment qu’elles te ressembleront bien plus à toi. T’as beaucoup plus de qualités physiques que moi, c’est impossible à nier ça. » Alex n’a aucun défaut physique. Chaque centimètre, chaque millimètre de sa peau, ses yeux, son sourire, son rire, la douceur de sa peau, son odeur, son corps… Enfin, elle est parfaite. Elle l’est vraiment et c’est sûrement pour ça que je la regrette toujours avec des cœurs dans les yeux, parce qu’elle est magnifique. Toujours. Le matin en se réveillant au naturel elle est tout aussi belle que quand elle se maquille pour sortir. Moi à côté je fais tâche c’est sûr. Elle pourrait avoir mieux, Alex, c’est un secret pour personne mais pour je ne sais quelle raison elle m’a choisi moi. « Tu sais qu’elles sont vraiment calmes depuis hier soir mais à chaque fois que tu mets ta main sur mon ventre elles bougent. » Je suis à deux doigts de lui dire que c’est sûrement une coïncidence mais je ne le fais pas, je me contente de sourire un peu. « J’adore les sentir bouger. » C’est toujours aussi magique, aussi incroyable et ça me laisse toujours sans voix. Mais après avoir fini de manger elle se détache malheureusement de moi pour s’étirer, je la laisse faire je ne dis rien. Je prends simplement la bouteille d’eau pour boire un peu à mon tour mais je sens son regard se poser sur moi. Je n’y prête pas d’attention je bois un peu et tout en refermant la bouteille je relève le regard vers elle, elle me fixe toujours. Je fronce légèrement les sourcils et la regarde un petit sourire gêné aux lèvres. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » Ça me gêne un peu, ça me met mal à l’aise elle le sait. « Je t’aime tu le sais j’espère. » Je ne doute pas de son amour. Pas du tout. Je sais qu’elle m’aime et je relève les yeux vers elle tout en me pinçant les lèvres et je souris doucement juste après. « Je t’aime aussi. » Mon petit sourire n’a pas quitté mes lèvres alors que je m’approche d’elle pour l’embrasser quelques secondes. Un baiser léger qui aurait sûrement été bien différent si nous n’avions pas été dans un lieu public. Je la regarde s’allonger et soulever son t-shirt ce qui me permet de voir ce qui pourrait ressembler à un pied bougeant le long de son ventre. Mon sourire s’agrandit davantage et je m’approche d’elle pour laisser mon index suivre les mouvements du pied.  « On va être heureux tout les quatre. » Je suis toujours concentré sur son ventre, obnubilé par ce que je vois sans que mon sourire ne diminue bien au contraire, je suis toujours souriant. C’est sûrement un sourire niais que j’ai sur le visage mais je m’en fiche, justement parce que je suis heureux. « Je le suis déjà. » Cette fois je me concentre sur elle, sur son visage, ma main caresse avec douceur sa joue alors que je la caresse du bout des doigts tout en la regardant dans les yeux. « J’aime tellement tes yeux... » C’est dit dans un murmure, et c’est bien loin d’être la première fois que je lui dis ça. Là mon cœur est sûrement en train de s’emballer mais c’est simplement parce que je suis amoureux, heureux et en admiration devant sa beauté. Je me baisse vers son visage pour poser mes lèvres contre les siennes. Mais pour un vrai baiser, cette fois j’oublie même tout ce monde autour de nous et je l’embrasse avec tendresse, avec douceur, avec passion, nos lèvres en parfaite harmonie et je n’arrête pas le baiser, je l’embrasse toujours tout en caressant du bout des doigts sa joue. Je profite de ce moment de tendresse entre nous.
© nightgaunt


@Alex Clarke Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2396639051  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 763064237
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyLun 7 Sep - 3:14

✧ Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇
La discussion est inattendue, mais peut-être était-elle indispensable aussi ? Parce qu'il y a des sujets dont on ne parle pas, des sujets encore sensibles entre nous et pourtant nous vivons ensembles, nous allons avoir nos filles ensembles et c'est important que nous puissions compter l'un sur l'autre pour traverser les difficultés. Et cette perte a été difficile, même si finalement certains pourraient dire que l'on en a encore deux, que l'on est pas à plaindre, que trois c'est vraiment beaucoup trop et que ce bébé n'en était même pas encore là. Et si dans tout ça, il y a une part de vérité, nous avons tout de même traversé cette épreuve. Nous avons vu tout les deux ce sang, nous avons tout les deux compris que l'on perdait un enfant, et c'est une chose dont nous avons finalement jamais parlé parce qu'il en restait deux justement. Sauf qu'à force de penser à ces deux cœurs qui battaient, nous avons oublié de prendre le temps ensembles pour digérer et laisser nos émotions s'exprimer suite à cette perte. Nous le faisons aujourd'hui, devant l’hôpital, et c'est pas simple, pas agréable non plus mais important. Je vois qu'il a été impacté par cette perte, je vois qu'il a été touché, j'aurais du m'en douter, mais je m'en rends compte réellement aujourd'hui. Il me demande d'arrêter de m'excuser, répète que ce n'est pas ma faute, mais ce qui est sur c'est que je n'ai pas été là pour lui après cette épreuve, enfin je n'avais pas été là pendant non plus d'ailleurs, mais c'est un détail dont j'ai pas envie de me souvenir. Et alors que je lui demande s'il aimerait en parler autour de nous ou faire quelque chose pour lui, pour ce bébé, sa réponse me surprends. Enfin pas sa réponse, il m'a déjà dit ce jour là qu'il ne voulait pas en parler, mais c'est plutôt la façon avec laquelle il me réponds. Sur, déterminé, direct. Il ne veut pas et j'attends la suite de ses explications, parce que pour faire preuve d'autant d'assurance dans sa réponse, il doit avoir une raison. « Tu fais ce que tu veux, si t’as envie d’en parler autour de toi tu peux mais moi je ne le ferai pas. Ça ne regarde que nous, ils n’ont pas forcément à savoir qu’on a perdu un bébé en début de grossesse. »  Je l'écoute, je le regarde aussi, cherchant à soutenir son regard, à prendre en compte ses mots. Et j'ai envie de le rassurer, je n'arrivais déjà pas à en parler avec lui, ce n'est pas pour en parler avec quelqu'un d'autre. Sur ce point, je suis d'accord avec lui, ça nous regarde, c'est notre histoire et maintenant que je sais qu'il n'a pas besoin d'en parler autour de lui, je suis un peu rassurée, sans savoir vraiment pourquoi. « Je crois que je préfère aussi que ça reste notre histoire, de toute façon personne peut comprendre ce que l'on a vécu. » Personne sauf lui finalement, ou quelqu'un ayant vécu la même situation et encore. « Mais si tu as besoin ou envie d'en parler, je suis là. » J'aimerais lui dire qu'il doit arrêter de me protéger maintenant, qu'il doit arrêter de se taire et de garder pour lui toutes ses émotions ou ses doutes pour me protéger comme il l'a fait, mais je ne lui dis rien de tout ça. J'aimerais qu'il voit que je suis capable d'encaisser, j'aimerais qu'il me sente assez forte pour avoir des discussions difficiles, des discussions qui serrent l'estomac, qui bouleversent, mais c'est à moi de lui prouver tout ça. C'est à moi de lui montrer que je suis assez forte, je resterais toujours émotive, mais je veux qu'il se rende compte que je ne m'écroule plus devant un trop plein d'émotions. Et je compte le lui prouver. Aujourd'hui, peut-être pas parce que la soirée et la nuit ont été beaucoup trop rude et que j'ai encore besoin de lui, de sa force aujourd'hui mais je lui prouverais qu'il peut me parler de tout sans craintes. Et quand il me dit qu'il veut bien faire quelque chose pour ce bébé, je lui propose tout simplement de mettre dans la chambre de nos filles, le premier doudou que j'avais acheté lorsque j'avais découvert cette grossesse. Ce doudou qui symbolise cette grossesse, serait un peu le sien finalement. Je le vois sourire, légèrement et même si je ne comprends pas pourquoi il sourit, ça me fait du bien de voir ses lèvres s'étirer un peu. Après toute cette discussion, ça fait du bien, énormément de bien. Et les mots qu'il prononce viennent finir de me rassurer. « Tout ce que tu veux. » Mon idée n'est pas stupide et surtout il semble partant, même s'il ne le dit pas vraiment comme ça. Un léger « merci » glisse d'entre mes lèvres alors que je me blottis contre lui, redécouvrant le plaisir d'être si proche de lui. Je mange un peu parce qu'il insiste mais sans conviction, sans en ressentir vraiment le besoin. Je préfère nettement poser ma tête contre lui et me détendre dans ses bras, ses mains sur mon ventre qui semblent réveiller les filles, et elles bougent, elles s'agitent doucement en suivant les mouvements de Caleb sur mon ventre. C'est quelque chose que j'ai déjà remarqué mais qui semble s'accentuer encore plus à mesure que la grossesse avance. Je lui fais part de cette constatation et il me donne ce que je voulais, un vrai sourire de sa part. Je le regarde quelques secondes, fixant ses lèvres que j'aime tant, avant de lui répondre. « Oui oui je t'assure, tu es le seul à pouvoir les faire réagir sur demande comme ça. Enfin y'a tes mains et le sucre à égalité pour les faire s'agiter. » Je rigole légèrement, mais c'est pas loin d'être vrai. Enfin il a aussi quand j'ai envie de dormir qu'elles semblent particulièrement apprécier de gesticuler, mais alors que l'on parle des mouvements de nos filles, je ne regarde pas mon ventre, obnubilée par son sourire. Si j'aime embrasser ses lèvres, j'aime aussi les regarder quand il sourit, j'aime comme son visage s'adoucit, j'aime ce qu'il dégage quand il sourit et j'espère que nos filles auront son sourire. Qu'elles seront comme lui aussi. Qu'elles seront aussi douces, aussi belles que lui. Aussi bien physiquement que dans les qualités intérieures qu'il a. « Non moi j’espère vraiment qu’elles te ressembleront bien plus à toi. T’as beaucoup plus de qualités physiques que moi, c’est impossible à nier ça. » Il n'est pas d'accord avec moi. Est-ce étonnant ? Pas du tout, et s'il me couvre de compliments sur mon physique très très souvent, je sais que lui a du mal à se voir comme moi je le vois. Qu'il a du mal à faire face aux compliments, et que j'ai du mal à lui en faire aussi. Je sais qu'il doute de lui, au point même de se mettre au sport juste pour me faire plaisir, et combler un défaut qu'il pense avoir mais qu'il est le seul à penser. Parce que moi, c'est lui que j'aime. Et c'est d'ailleurs le seul que je n'ai jamais aimé, ça devrait suffire à lui faire comprendre que je l'aime lui et son physique dont il doute. Je l'aime, comme il est, et je ne le veux pas différemment. C'est de lui que je suis tombée amoureuse, lui et lui seul. C'est à ses lèvres que j'ai eu envie de goûter au premier soir, attirée inlassablement par ce que je découvrais, ce que je voyais. Ce sont dans ses cheveux que j'ai aimé glisser mes doigts le soir de notre premier rendez-vous. C'est son corps contre lequel je me suis blottie, contre lui que je me suis accrochée alors que je l'embrassais pour la première fois. Et c'est surtout son sourire qui ce premier jour m'a complètement chamboulée. Ce sourire qui m'a fait perdre pied, qui m'a bouleversé aussi, ce sourire qu'il m'a fait sans prétention, sans attente et qui a changé complètement ma façon de concevoir les hommes. En un sourire, il m'a montré qu'il était différent de tout ceux que j'avais connu. Et c'est peut-être pour ça que j'aime tant son sourire, parce que c'est ce sourire qui a changé nos vies. « Je maintien que j'aimerais qu'elles aient ton sourire, il y a un truc dans ton sourire que j'aime tellement. » Sûrement la douceur, ou le côté apaisant, rassurant, ou le bonheur qu'il transmet, c'est dur à expliquer au fond, mais je suis totalement sous le charme de son sourire, au cas ou vous en doutiez encore. « Par contre j'adore tes cheveux, vraiment je suis fascinée par tes bouclettes, mais si elles héritent ça de toi, c'est toi qui t'occupe de leurs cheveux, c'est vraiment trop de boulot. » Je glisse une main dans ses cheveux pour accompagner ces quelques mots, jouant avec quelques secondes avant de laisser mes doigts glisser sur sa joue. Du bout des doigts, je caresse ses lèvres et clairement cette fois, ce n'est plus du tout à son sourire ou à ses cheveux que je pense, mais bien à sa bouche, à ses lèvres et au plaisir que j'ai de l'embrasser. Et au plaisir que j'ai à faire pleins d'autres choses aussi. Et alors que je sens que mes pensées divaguent vers quelque chose d'impossible, ici et maintenant, je préfère plaisanter avec lui. « J'aime aussi énormément ton corps, mais tu as raison sur une chose, mieux vaut pour elles que sur ce point elles me ressemblent. » Je le regarde en souriant, et je sens toujours les filles qui bougent et je me concentre sur ça pour éviter de penser à autre chose, à des pensées que je ne devrais pas avoir en de telles circonstances. « J’adore les sentir bouger. » Je sais qu'il aime ça et c'est bien pour ça que je le laisse profiter depuis quelques minutes des mouvements de nos filles. J'aime aussi les sentir, mais pas tout le temps, pas à n'importe quel moment et tout dépends de leurs mouvements, elles sont deux et quand elles décident de s'agiter en même temps, c'est pas toujours très agréables mais je ne gâche pas son plaisir. Me forçant à finir cette deuxième part de pizza, je finis par bouger un peu. Je suis bien contre lui, je me sens bien mais mon corps lui n'est pas trop de cet avis et je dois bouger un peu. Je ne suis plus contre lui mais je continue de le regarder, totalement sous le charme, totalement amoureuse de cet homme, attirée par lui et un peu déstabilisée par tout cet amour que je ressens pour lui à ce moment précis. Perturbée aussi de constater à quel point il m'est indispensable et à quel point je ne conçois pas ma vie sans lui. Mon regard semble le gêner un peu et il me demande même pourquoi je le regarde comme ça. Comme si je n'avais pas le droit de regarder l'homme de ma vie ainsi ? Et au lieu de lui répondre, je lui dis simplement que je l'aime. « Je t’aime aussi. » Je lui souris fixant ses lèvres, parce que j'ai toujours envie de l'embrasser sauf que je ne le fais pas parce que le lieu n'est pas approprié et que je sais qu'il n'est pas fan des effusions en public, alors quand il s'approche de moi pour m'embrasser, je suis à la fois surprise et surtout satisfaite. Sauf que ce baiser est beaucoup trop court, et qu'il n'a fait qu'éveiller encore plus de sensations en moi. Je ne sais pas si c'est parce que son très court baiser m'a un peu excitée et fait battre mon cœur un peu plus vite, mais les filles s'agitent un peu plus et je m'allonge pour qu'il puisse observer les mouvements après les avoir senti. C'est assez spécial comme spectacle, mais je vois qu'il semble émerveillé par ce qu'il voit, et son sourire trahit son émotion du moment. « Je le suis déjà. » Il est heureux, et il me le dit. Et j'ai encore parfois du mal à croire que je puisse être celle qui soit capable de le rendre heureux après toutes les souffrances que je lui ai fais vivre. Oui j'ai du mal à y croire alors quand il me le dit, ça me fait toujours quelque chose. Un sourire ému, alors que le moment est particulièrement riche en émotions, toute sorte d'émotions se bousculent mais quand il pose ses yeux sur moi, sa main sur ma joue et qu'il plonge son regard dans le mien, je sais que je suis foutue et que je ne peux penser plus qu'à une seule chose. Ou à deux plutôt. A l'amour et au désir que je ressens pour lui. Sa main qui caresse ma joue, je me mords la lèvre, fermant les yeux quelques secondes juste pour essayer de contrôler l'effet qu'il a sur moi à ce moment. J'ouvre les yeux pour me retrouver de nouveau face à lui, pour voir qu'il me fixe avec toujours ce regard si particulier, ce mélange d'amour et de tendresse que je ressens à chaque fois qu'il me regarde ainsi.  « J’aime tellement tes yeux... » Il me murmure ces quelques mots, s'approchant vers moi, et ça suffit pour me faire totalement craquer. Mais je m'attends à un léger baiser, très court parce que nous sommes dans un lieu public tout de même, enfin à la vue de tout les passants sauf que je sens bien vite que le baiser est différent du précédent. Au moment ou il pose ses lèvres sur les miennes, je sens l'intensité qu'il met dans son baiser et je ne me fais pas prier pour en profiter. Ma langue qui cherche la sienne, ma main se glisse dans ses cheveux, je me laisse porter par ce baiser dont j'avais réellement envie. Je ne pense plus à rien à ce moment, ni à la soirée, ni au lieu ou nous sommes, et pas même à la machine qu'il porte et au test en cour qui pourrait éventuellement être impacté par ce baiser et cette intensité qu'il y a entre nous. En tout cas, moi si une machine devait calculer mon rythme cardiaque sans doute qu'elle remarquerait qu'il s'accélère. Ma main qui tient son tee-shirt, je lui mords la lèvre doucement tout en le gardant proche de moi. Ma main se glisse sous son tee-shirt juste pour sentir sa peau sous mes doigts, et je sens à ce moment les électrodes et ça a le mérite de me calmer. Et je soupire tout en mettant fin à ce moment qui devenait un peu trop intense pour l'endroit ou nous sommes. « Si tu savais comme j'ai envie de toi. » Je lâche un rire nerveux alors que les mots sortent tout seuls et qu'ils sont clairement pas appropriés à la situation, mais c'est de sa faute aussi et aussi un peu la faute des hormones. Et de nouveau je l'embrasse, avec un peu moins d'intensité que j'avais pu mettre juste avant, mais toujours autant d'amour. « Ton cœur ça va ? » Je finis par lui demander tout en laissant ma tête retomber sur le sol. Je dois me concentrer sur autre chose, que sur le désir que je ressens à ce moment précis et son cœur a eu moins le mérite d'être un sujet assez important pour me calmer.

⇜ code by bat'phanie ⇝


@Caleb Anderson  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 2954228499  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 394614564  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 893420793  Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 3864469563
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyMar 8 Sep - 16:47

Calex
Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Pour une fois on est d’accord tous les deux, c’est assez rare pour être souligné. Pas besoin de débat, pas besoin d’une grande discussion pour trouver un terrain d’entente : aucun de nous ne veut parler de cette perte à qui que ce soit. C’est entre nous, ça ne regarde que nous et personne d’autre, et savoir que nous sommes d’accord là-dessus me soulage un peu. « Mais si tu as besoin ou envie d'en parler, je suis là. »  De toute façon il nous a fallu plusieurs moi pour réussir à en parler tous les deux alors je ne vois pas pourquoi j’irai en parler à quelqu’un d’autre. Je n’en ai même pas envie de toute façon.  J’hoche doucement la tête de haut en bas avant de venir poser mes lèvres sur sa joue pour y déposer un léger baiser. « Moi aussi je suis là. » Je prends sa main dans la mienne avant de reprendre la parole. « Si tu as envie de parler de quoique ce soit, je suis là. » Parce qu’un couple c’est ça aussi, se soutenir s’écouter, s’épauler, pouvoir se parler de tout, des bons et des mauvais moments, partager ses émotions positives et négatives. C’est déjà un peu ce qu’elle fait quand elle me demande si je serais d’accord pour que l’on mette dans la chambre des filles le doudou qu’elle avait choisi pour m’annoncer la grossesse. Proposition que j’accepte sans aucun mal bien évidement. C’est là-dessus que cette conversation se termine et je n’en demande pas plus. Je ne veux pas continuer à parler de ce bébé perdu, cet enfant qu’on aurait pu avoir. Je voulais simplement savoir s’il lui arrivait d’y penser et maintenant que j’ai la réponse à ma question je laisse la conversation couler, et elle semble faire de même. Préférant largement le sujet qui suit : nos filles et Alex m’affirme qu’elles semblent toutes les deux très réactives à mes caresses ou même simplement à ma présence. Il en faut peu, je vous assure, mais ça me fait sourire énormément alors que mes mains en profitent pour caresser avec douceur son ventre. « Oui oui je t'assure, tu es le seul à pouvoir les faire réagir sur demande comme ça. Enfin y'a tes mains et le sucre à égalité pour les faire s'agiter. » Le sucre aussi alors ? Ça me fait rire, même si elle vient de me dire que mes mains ont le même pouvoir que le sucre sur mes filles, ce n’est pas forcément très positif pour moi mais je retiens le principal : elles sont plus réactives quand je suis là que lorsque je suis absent. Je souris toujours tout en me pinçant les lèvres et alors que je n’ai pas encore arrêté mes caresses sur son ventre je relève les yeux vers Alex. « Tu crois que ça veut dire qu’elles me reconnaissent ? Qu’elles savent qui je suis ? » Pour répondre à ma seconde question, non, elles ne doivent très certainement pas savoir que je suis leur père, ça j’en suis même presque convaincu. Ce que j’espère par contre c’est que physiquement, elles tiendront plus de leur mère. Parce qu’Alex, elle, elle est belle et physique elle n’a aucun défaut alors que moi c’est tout le contraire. Des défauts, j’en ai, beaucoup même. Mon sourire, mon nez, mes oreilles, ma taille, mon corps, et encore j’en passe. Alors qu’Alex…il suffit de la regarder pour comprendre. Je ne veux pas qu’elles me ressemblent trop tout comme je ne veux pas qu’elles puissent bégayer comme moi je l’ai fait les quinze premières années de ma vie. « Je maintien que j'aimerais qu'elles aient ton sourire, il y a un truc dans ton sourire que j'aime tellement. » J’hausse les épaules ne voulant pas la contre dire. Je sais qu’elle aime mon sourire, elle me l’a déjà dit à de nombreuses reprises, mais je n’ai pas envie de la contredire alors je ne dis rien. « Par contre j'adore tes cheveux, vraiment je suis fascinée par tes bouclettes, mais si elles héritent ça de toi, c'est toi qui t'occupe de leurs cheveux, c'est vraiment trop de boulot. » Mes cheveux, ça oui je le sais. J’ai très vite compris qu’elle avait fait une fixation sur mes bouclettes dès notre premier rendez-vous et c’est d’ailleurs l’une des seules choses que j’aime chez moi : mes cheveux. Et je peux confirmer ses dires, c’est beaucoup de boulot pour les entretenir. « Oui enfin, j’ai jamais eu les cheveux très longs. » Le plus long que j’ai pu avoir c’est à sa sortie de cure, la fois où elle m’a dit très explicitement et de manière bien directe qu’elle n’aimait pas du tout cette coupe de cheveux. Sauf que moi, j’aimais plutôt bien. « J'aime aussi énormément ton corps, mais tu as raison sur une chose, mieux vaut pour elles que sur ce point elles me ressemblent. » Comment est-ce qu’elle peut aimer mon corps ? C’est bien la question que je me pose à moi-même mais que je ne formule pas à voix haute, je fronce légèrement les sourcils et je bois quelques gorgées d’eau sans lui répondre, sans même vraiment la regarder après ce compliment qu’elle vient de me faire mais que je ne comprends pas. Tout comme je ne comprends pas le fait qu’elle ne mange pas. Elle recommence, comme avant et je ne sais pas pourquoi. Ça m’inquiète, ça ne me plait pas et ça me rappel de très mauvais souvenirs que je ne lui partage pas.

J’ai l’impression de passer mon temps à caresser son ventre ces dernières semaines et je me demande si ce n’est pas désagréable pour elle, mais en même temps je me dis que si ça l’était vraiment elle me l’aurait dit, non ? Mais je suis heureux à cet instant précis et je ne me cache pas de le lui dire avant de l’embrasser. Laissant de côté ces petits baisers à un vrai. Long. Tendre. Passionné. Langoureux. Un baiser peut-être pas très approprié au lieu public dans lequel nous nous trouvons et elle se prend au jeu, nos langues jouent ensemble. Je sens sa main dans mes cheveux pour redescendre un plus tard sur mon t-shirt qu’elle agrippe. Je prolonge encore et encore ce baiser qui maintenant laisse retranscrire non seulement de l’amour et de la tendresse mais aussi du désir. Beaucoup. Beaucoup de désir. Et ça ne s’arrange pas quand elle glisse ses mains sous mon t-shirt et les miennes se posent sur ses fesses, les agrippant et encore une fois, oubliant complètement que tout le monde peut nous voir. Sauf qu’elle met fin à ce baiser, ce qui me fait râler, parce que moi je voulais continuer encore et encore. « Si tu savais comme j'ai envie de toi. » Mon visage toujours très proche du sien je la regarde en me mordant légèrement la lèvre, enfin dire que je la dévisage serait plus approprié. « On attend quoi pour se trouver un nouveau placard à balais, alors ? » Je lui demande en souriant d’un air amusé, accompagnant même la fin de ma phrase d’un léger clin d’œil. Mais je ne remonte pas ma main pour autant préférant largement la laisser sur ses fesses. Je lui parle d’un placard à balai en souvenir de ce moment passé lors de ma visite quand elle était en cure bien que vu l’état de son ventre actuel faire quoique ce soit là-bas serait compliqué. « Ton cœur ça va ? » Elle relaisse sa tête tomber au sol ce qui me signifie officiellement que ce moment si spécial entre nous est terminé et je le respecte. J’enlève ma main ce qui me rappelle presque que nous sommes juste en face de l’hôpital sous le regard de tous les curieux. Je passe une main dans mes cheveux la laissant tomber sur ma nuque. « Oui, oui, ça va. » Je reprends une part de pizza qui a certes un peu refroidie mais qui est toujours aussi bonne et une fois ma part terminée je souffle doucement et reporte une nouvelle fois mon attention sur Alex. « Tu veux remonter ? » Je ne suis pas sûr que les infirmières souvent très contente si je reste ne dehors du service très longtemps, même si je me sens bien mieux ici.
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Message(#)Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi • Calex 26 EmptyMar 8 Sep - 19:20

✧ Si j'avance, avec toi, c'est que je me vois faire cette danse, dans tes bras. Des attentes, j'en ai pas. Tu me donnes tant d'amour, tant de force, que je ne peux plus, me passer d'toi. Si mes mots te blessent, c'est pas de ta faute. Mes blessures sont d'hier. Il y a des jours plus durs que d'autres. Si mes mots te pèsent. J'y suis pour rien. Mais, je t'aime. Je t'aime, du plus fort que je peux.
Caleb Anderson & Alex Clarke
◇ ◆ ◇
Il est là, je le sais, je le sens, et après la soirée de la veille, c'est important pour moi de sentir sa présence vraiment. J'en ai sincèrement besoin, de nous sentir l'un avec l'autre, proches comme si rien de tout ça n'avait vraiment eu lieu. Mais c'est difficile d'oublier, comme c'est difficile de ne pas penser à toutes les choses que je ne dis pas, par peur de ce que ça pourrait engendrer comme discussions et comme souvenirs. Je l'aime vraiment, je suis vraiment bien avec lui et en confiance et pourtant, il y a encore des sujets que je ne me permets par d'aborder avec lui. Par peur, par pudeur, ou parce qu'ils sont juste trop compliqués à gérer, mais on a réussi à parler de ce bébé que l'on a perdu tout les deux. On a réussi à le faire sans que ça ne se termine en crise de larmes ou en mots durs échangés entre nous. On est capable de se parler même si parfois je préfère éviter certains sujets. « Moi aussi je suis là. Si tu as envie de parler de quoique ce soit, je suis là. » Mais il est là pour moi et j'ai envie d'être là pour lui aussi, je lui ai dis. Pour une fois dans ma vie, j'ai envie d'être là pour quelqu'un d'autre que moi. J'ai envie de penser à quelqu'un d'autres que moi, et c'est à lui que je veux penser même si comme il me l'a dit hier soir, penser à autre chose qu'à moi ce n'est pas dans mes habitudes. Je veux être là pour lui, pour le soutenir, pour l'aider, pour le soulager aussi. Être capable d'entendre tout, être capable de pouvoir tout lui dire aussi. Je lui souris doucement. « Je le sais tout ça chéri. » Je sais que je peux lui parler de tout, ou presque. Je sais qu'il est là pour moi. Et j'espère qu'il va se rendre compte que l'inverse est vraie, que je suis là pour lui, sincèrement là pour lui malgré tout mes défauts qui font de moi une personne pas forcément fiable. Et la discussion glisse doucement vers nos deux filles, celles qui sont encore là et qui nous ont en quelque sorte sauvé après la fausse couche partielle. Avec notre histoire, je ne sais pas si j'aurais pu faire face à tout ça si elles n'avaient pas été là. Mais je ne lui dis pas ça, tout simplement parce que ça n'a pas d’intérêt, parce qu'elles sont là et qu'elles bougent presque à chaque fois qu'il approche ses mains de mon ventre. Je le vois sourire, je le vois profiter de cet instant, je sais qu'il aime ça, que c'est sans doute à ce moment que je vois son sourire si sincère s'exprimer, au moment ou nos filles viennent à la rencontre de sa main sur mon ventre. « Tu crois que ça veut dire qu’elles me reconnaissent ? Qu’elles savent qui je suis ? » Je le regarde un peu, je ne sais pas trop ce que je peux répondre à sa question. Est-ce qu'elles le reconnaissent sans doute, je sais qu'elles entendent les bruits extérieures, alors sans doute qu'elles le reconnaissent, est-ce qu'elles savent qui il est ? Au fond j'en sais rien je pourrais lui dire que oui juste pour le faire sourire mais j'en sais rien, je sais juste qu'elles bougent et s'agitent quand il est prêt de moi. « Tu sais qu'elles t'entendent alors je suis sûre qu'elles te reconnaissent, après je sais pas si elles savent qui tu es vraiment mais je sais qu'elles doivent savoir que tu es quelqu'un d'important pour elles. » En tout cas, il l'est pour moi et peut-être que c'est ce que je ressens moi quand il me caresse le ventre qui fait réagir un peu plus les filles, j'en sais rien, je sais juste que ces moments sont des moments assez magiques de la grossesse, pas toujours tous aussi agréables, mais emplis d'émotions et de beaux souvenirs en perspectives. « J'aime tellement t'avoir prêt de moi, peut-être qu'elles le sentent ça aussi. » L'amour que j'ai pour lui, l'affection aussi. J'en sais rien au fond, la grossesse n'est pas mon domaine d'expertise, mais je sais qu'elles comprendront très vite qui il est et qu'elles ressentiront tout l'amour qu'il a pour elles, bien assez vite. Qu'elles me ressemblent ou qu'elles ressemblent à leur père, finalement elles seront juste nos filles et je sais déjà que je vais les aimer. J'en ai douté oui, et j'en ai un peu honte. Mais depuis le jour ou j'ai cru les perdre, enfin perdre notre bébé, j'ai compris que j'étais prête à aimer un bébé, et puis ce fut deux et désormais depuis que je les sens bouger, j'ai une certitude. Je vais vraiment les aimer, je les veux à nos côtés, dans nos vies. Mais avant ça, on a encore un peu de temps et je les imagines un peu, le sourire de leur père, les cheveux bouclés aussi, je ne sais pas si c'est quelque chose de normal d'imaginer physiquement son enfant, j'en sais rien et de toute façon il n'y a sûrement pas de règle définie. « Oui enfin, j’ai jamais eu les cheveux très longs. » Je suis un peu surprise par sa remarque comme si c'était un regret qu'il exprimait alors que moi je ne faisais que plaisanter sur ses bouclettes et sur le travail que ça demande. « Tu devrais essayer et les laisser pousser si tu veux. » Je lève les épaules, fixant ses cheveux, essayant de voir ce qu'il appelle longs. J'aime beaucoup ses cheveux ainsi, mais s'il veut changer un peu, je devrais m'y faire aussi et peut-être que ça me plairait vraiment qui sait. Lui il accepte bien mes essais capillaires même si je sais que le blond est ce qu'il préfère, il accepte que je tente quelques trucs parfois alors s'il le souhaite, je ne vais pas m'y opposer. De toute façon je le trouverais toujours attirant Caleb. Que ce soit à vingt ans quand il avait pas de barbe et qu'il était tout mignon, ou maintenant avec sa barbe qui lui donne un côté plus viril, plus homme. Je suis attirée par lui.

Et ça se confirme quelques minutes plus tard. Alors que le moment était tendre, nos filles qui s'agitaient au point de déformer mon ventre, et lui qui caressait mon ventre en suivant les bosses provoquées par Lucy et Lena. Il finit par m'embrasser, d'abord un léger baiser, pour ensuite oublier le caractère public du lieu ou nous sommes, pour me donner un vrai baiser. Un baiser beaucoup plus riche en émotions. Amour, désir, passion, tendresse, tout se mélange dans ce baiser, et bientôt ses mains passent sous mon corps pour agripper mes fesses et clairement si ma main n'avait pas rencontré cette électrode qu'il a sur le torse, je n'aurais sans doute pas eu la force de mettre fin à ce baiser. Clairement pas, parce que comme je lui dis, j'ai vraiment envie de lui à ce moment précis. Mais genre vraiment beaucoup. Il râle et je lâche un léger rire, parce que je sais ce qu'il ressent à ce moment précis. Sauf que si d'habitude je peux me calmer, cette fois je me sens vite submergée par ce désir que j'ai pour lui et la façon dont il me regarde, tout en se mordant la lèvre ne m'aide pas. Pas du tout. J'essaye de me concentrer, de ne pas me laisser submerger complètement mais il m'a clairement mit l'eau à la bouche avec ce baiser. Et il n'en faut finalement pas beaucoup pour qu'il arrive à faire monter le désir en moi, parce qu'il a ce pouvoir. « On attend quoi pour se trouver un nouveau placard à balais, alors ? » Alors quand il évoque le souvenir du placard à balais, ça ne m'aide pas, mais alors pas du tout à gérer le flot d'émotions que je ressens. D'autant que sa main est toujours sur mes fesses. Je le regarde, souriant bêtement alors que je dois sans doute être un peu rouge, en tout cas je sens les joues qui me chauffent un peu, et ce n'est clairement pas la seule partie de mon corps qui est un peu chaude. Je le regarde mais c'est clairement pas une bonne idée. Ses yeux qui me fixent, je n'arrive pas à y voir autre chose que l'expression de mon désir, ou du sien j'en sais rien, mais ses yeux pétillent et moi je frisonne. Je lutte pour ne pas me perdre dans ses yeux, pour ne pas me laisser aller alors que ses yeux semblent me conduire dans un monde ou il n'y a que nous. Mes yeux plongés dans les siens, je pourrais rester ainsi parce qu'il a ce petit truc dans le regard qui me fait craquer totalement et en même temps ses yeux posés sur moi ainsi, je me sens aimée, je me sens respectée, je me sens désirée, je me sens à ma place auprès de lui. Je me mords les lèvres et j'essaye de me concentrer sur autre chose, sur quelque chose qui pourrait me calmer, mais je n'arrive pas à détourner mon regard, je le regarde lui et c'est clairement pas comme ça que je vais pouvoir me calmer. J'évite sa bouche, j'évite son cou aussi, des zones beaucoup trop sujettes à exciter mon désir pour lui et à laisser place à des images trop nettes et bien trop excitantes, alors que mon corps lutte vraiment contre ce désir qu'il ressent pour lui. Je pense à son cœur, je pense à quelque chose qui devrait pouvoir me calmer rapidement, mais même en pensant à son cœur, je n'arrive pas à me sentir moins excitée. Je regarde sa main, qui quelques secondes plus tôt était posée sur mes fesses, je regarde ses doigts et même ça, ça semble capable d'entretenir mon excitation. Je ferme les yeux alors que j'imagine ses mains qui parcourent mon corps, qui m'agrippent comme ce jour là dans ce placard à balais. J'imagine la douceur de ses mains, la sensation si agréable de ses gestes sur ma peau. Sa force aussi quand il me porte. Cette force qui émane de lui durant nos moments intimes, cette force quand il prends le contrôle, quand il m'entoure de ses bras et que je me sens contenue et aimée. Cette force qui me comble et me rassure tout en même temps. Je suis clairement en train de fantasmer sur lui, devant lui. Un léger courant d'air me fait frisonner, alors que son parfum flotte dans l'air. Tout est fait pour que je craque, putain d'hormones ! Je me mords la peau de mon pouce parce que je dois vraiment me concentrer sur autre chose que sur lui, parce que je suis bien trop excitée et je n'arrive pas à contrôler la chaleur que je ressens au creux des reins. Je suis à la fois surprise et déstabilisée par ce que je ressens, s'il arrive plutôt aisément à m'exciter, cette fois il n'a rien fait de particulier, du moins il n'a visiblement pas conscience de ce qu'il a produit en moi, alors que lui mange sa pizza comme si de rien était. Et pourtant, comme je lui ai dis j'ai envie de lui. Sauf qu'on est dehors, devant un hôpital, qu'il est branché à un appareil qui calcule son rythme cardiaque et que je suis littéralement en train de m'exciter toute seule et le pire c'est que je n'arrive pas à faire redescendre cette excitation. Je me sens si mal d'être incapable de me contrôler, et je découvre une autre facette encore de la grossesse sur mes pulsions sexuelles. Il me regarde à nouveau, et me demande si je veux remonter. Je le regarde, soufflant un peu et encore une fois, je suis happée par ses yeux qui sont posés sur moi. « Arrête de me regarder comme ça, j'essaye de me calmer et tes yeux m'aident pas, clairement pas. T'es beaucoup trop sexy, éloignes toi de moi et me touche pas. » Je lui dis ça en riant un peu mais je le pense en plus. Il faut qu'il s'éloigne le temps que je retrouve un semblant de calme, le temps que je gère cette tornade émotionnelle, ce désir si fort que je ressens à ce moment précis, un désir que je ne peux même pas assouvir. Je fixe son boîtier, cet appareil qui calcule son rythme cardiaque et je suis vraiment contente de ne pas en avoir un sur moi à ce moment précis parce que mon rythme cardiaque actuel serait difficile à expliquer. Un baiser, une main sur les fesses, et une allusion à un souvenir torride auront suffire à me mettre dans tout mes états, cette grossesse n'a clairement pas fini de m'étonner. Je souffle quelques secondes en évitant de le regarder, j'ai un peu honte à ce moment vraiment. « Tu vois dans quel état tu me mets. » Je ries un peu nerveusement, alors que je commence à sentir l'excitation retomber, et que je sais que je vais être frustrée, énormément. « Laisse moi quelques minutes pour retrouver mes esprits et après on remonte oui, même si toi et moi seuls dans une chambre, je suis pas sûre que ce soit une bonne idée. » Je me redresse un peu et je bois, beaucoup cette fois. J'ai eu un sacré coup de chaud, et je le regarde un sourire en coin. « Je me savais faible face à toi mais peut-être pas à ce point quand même, mes hormones sont en ébullitions à cause de toi. » Je rigole un peu, essayant de ne pas me focaliser sur ce moment un peu gênant pour moi, j'ai quand même du lutter pour ne pas lui sauter dessus devant un hôpital, je suis vraiment grave non ? Je prends une part de pizza, tout ça m'a ouvert l'appétit, et peut-être aussi qu'au fond ça m'a détendu un peu finalement même si je me sens frustrée désormais. Je me passe une main dans les cheveux, les laissant glisser sur le côté, avant d'oser le regarder vraiment, je me penche vers lui pour déposer un baiser sur sa joue et lui murmurer quelques mots à l'oreille. « T'es très sexy aujourd'hui. » Même après une nuit à l’hôpital, même après une telle frayeur, même avec la fatigue, il est sexy et j'espère vraiment que mes hormones vont se calmer parce que c'est ni le lieu, ni le moment propice pour avoir envie de lui.

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