Ca fait plus d’un mois que t’es de retour à Brisbane et t’as pas encore pris la peine d’aller voir ta famille. Enfin. Ton frère. Il te préoccupe plus que tes parents. T’as compris depuis longtemps que tu te sens mieux quand t’es loin de tes parents et tu ne vas pas souvent leur rendre visite depuis plus de 10 ans maintenant. Mais ton frère, c’est une autre histoire. Ton frère, tu tiens vraiment à lui. Sans Dan tu ne serais pas où t’es à l’heure d’aujourd’hui. Tu serais employé dans une multinational à être derrière un bureau et traiter des dossiers plus ennuyant les uns que les autres. Dan t’a sauvé avec sa fougue de rebellion. T’as fait comme ton frère, parce que c’est lui qui t’impressionnait quand vous étiez ado. Il a réussi si bien dans son domaine en plus. Tu seras toujours admiratif de Dan. Il est sur un immense piédestal à tes yeux et toute la tragédie, l’accident du mois de janvier, tu sais pas encore quoi lui dire. Tu sais pas encore comment gérer le décès de votre soeur. Qu’il soit en plus responsable de la mort de Penny. Tu es presque sûr que tu te serais déjà suicidé à sa place. T’as frôlé avec la chose pas mal de fois dans ta vie. T’es jamais passé à l’acte mais tu sais ce que c’est d’être au bout du rouleau. Tu sais pas ce que c’est de tuer ta propre soeur et de plus pouvoir faire ce que t’aimes dans la vie. Tu sais pas comment il tient debout le gars alors les quelques fois où t’as essayé de reprendre contact, il t’a claqué la porte au nez et tu lui en veux même pas.

Aujourd’hui t’es devant sa villa depuis une heure déjà. Il est retard. T’as su au travers de quelques coups de fils au personnel de sa villa qu’il allait devoir se rendre à l’hôpital pour un check. Tu vas faire une pierre deux coups, si tu peux. Tu vas voir. T’as aucune idée. Mais t’es déjà dans la voiture, derrière le volant, devant sa villa. Ton coeur qui s’emballe quand tu le vois sortir enfin de son palace. Merde. Parce que autant t’as prévu le début de ton plan, autant t’as pas réfléchit à ce que tu allais lui dire. Tu voulais juste pouvoir lui parler sans qu’il s’échappe et… tu verrouilles les portières quand il est enfin installé à l’arrière. Allé, parle Asher. Tu restes face à au volant avant de prendre la parole. « Tu veux que je passe par les petites routes ? » Tu veux pas entrer dans le vif du sujet. Est-ce qu’il y a réellement besoin ? La tragédie est passé, rien ne pourra changer ça. Là tu veux juste parler avec ton frère, voir comment il va. Passer par les petites routes ça veut aussi dire prendre plus de temps ensemble dans la voiture. T’es pas encore parti, si jamais il a envie de parler en étant à l’arrêt c’est encore mieux. T’attends de voir s’il va te gueuler dessus ou pas. T’es pas serein. Cette situation est pas la plus optimale mais t’as rien trouvé de mieux pour pouvoir lui parler.

@Dan Buckley

 « don't stop me now »    asher & dan buckley

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Dan Buckley, le grand pilote de formule un n’a plus cette étiquette depuis bien longtemps en vérité. Il est devenu quelqu’un d’absent, il ne s’aime plus à présent qu’il a l’impression que tout lui délite sous les pieds. Sa vie n’est qu’un triste constat, éphémère réalisation digne des plus grands films hollywoodiens, qu’il se serait volontiers passé. Mais parce qu’il a appris qu’on ne revient jamais dans le passé, que même si il y a en lui cette rancœur, il ne pourra jamais totalement sortir la tête hors de l’eau, il refuse pourtant tout aide extérieur. Celle des nombreux kinés qui lui rendent visite aussi souvent que nécessaire, qu’il envoie piètre de façon inégalable, touchant au but de devenir le connard parfait à leur yeux. Et plus encore, de refuser l’aide de sa famille, de son petit frère qu’il n’a plus eu signe de vie depuis l’accident. Mais ça n’semble pas le toucher – du moins d’apparence parce que Dan a toujours été du genre renfermé, à ne jamais dire haut et fort ce qu’il ressent pour les autres. Et tant mieux qu’on le considère comme un sans cœur, c’est ce qu’il sera aux yeux de tous ! Une journée de plus, comme les précédentes, lui qui ne sort quasiment plus jamais d’ici, qui veut juste qu’on lui foute la paix, qu’on le laisse s’enterrer dans son trou pour n’en sortir qu’une fois qu’il l’aura rejoint. Elle. Penny. Il l’a aimé de tout son cœur, mais ce cœur à présent est vide, mort. Comme toujours, il met une plombe à sortir de sa villa, pour rejoindre son nouveau chauffeur attitré depuis qu’il a eu son accident. Ça semble évident que depuis l’accident et parce que son bras ne s’est pas encore remit de l’accident – et sans doute pas son cœur ni son âme, il n’a pas le droit de toucher le volant. Et bizarrement, il n’a jamais retenté, voulant se punir lui-même, peu importe que sa vie soit détruite, il n’a que ce qu’il mérite, qu’il songe. Il n’a envie de ne faire aucun effort et pas même les dizaines de kinés qui sont passés par là – tous incompétents selon lui, le feront changer d’avis ! Néanmoins, la porte d’entrée claque derrière son passage et la star de la voiture sort sans se précipiter vers la voiture, voulant déjà passer à l’étape suivante sans même avoir besoin de faire la route. Comme toujours, il n’a aucun signe de gratitude envers son chauffeur, il ne lui offre même pas de regard, seul son compte en banque peut remercier la star mondialement connu, mais à quel prix ? Celui d’un caprice sans merci ! Captivé par son téléphone, pourtant cette voix qui retentit dans l’habitacle de la voiture, alors qu’elle n’est même pas en route, le fit sortir de ses pensées et l’agace ! « Tu veux que je passe par les petites routes ? » Dan relève ses yeux vers cette silhouette qui ne lui fait pas encore face, presque du dégoût et de l’ingratitude dans son regard alors qu’il réalise qu’il s’est fait piéger, lamentablement. « Qu’est-ce que tu fais dans mon véhicule ? Où est Antonio ? » Qu’il demande, sans même se soucier plus que cela de son chauffeur, il serait viré à la seconde même où il croisera le grand patron, soyez-en certain ! Et n’importe lequel de ses employés qui lui parlera de cette histoire, avec ! Mais en réalité, il ne sait pas si il désire réellement entendre la réponse, il voudrait juste sortir du véhicule et s’y atèle rapidement, alors que la poignée reste bloquée ! C'est bien sa veine ! « Putain Asher ! Ouvre cette porte ! » Et sinon quoi ? Serait-il capable de se jeter à la gorge de son propre frère, de son propre sang juste parce qu’il cherche à renouer le contact ?! Il soupire Dan, il rage, il tape du poing contre le siège arrière avant de mettre sa ceinture non sans piquer sa colère en tirant comme il peut, pauvre voiture qui ne lui a rien fait. « Le plus court sera le mieux, et notre route s’arrêtera là après ! » Mais en attendant il allait devoir le supporter, espérons juste qu’il ne soit pas là pour parler de Pénéloppe…

Tu n’oses pas te tourner pour lui faire face. Le rétroviseur sera suffisant pour observer le visage mécontent de ton frère. « Qu’est-ce que tu fais dans mon véhicule ? Où est Antonio ? » Tu savais que ça n’allait pas être une partie de plaisir. T’as aucune idée de quoi faire même si t’as passé en revu quelques scénario dans ta tête. Le plus récurant était celui où il se jette sur toi pour te mettre une droite, suivit de près de celui où il se casse l’autre bras en cognant fort contre la vitre pour la briser et sortir de la voiture.« Putain Asher ! Ouvre cette porte ! »  Il vient de comprendre que les portes sont fermées. Il est bloqué ici avec toi et tu ne démarres toujours pas la voiture. Tu l’observes dans le miroir. Tu attends de voir. Tu marches sur des oeufs là. Il tape effectivement du poing, tu l’entends. Tu le savais. T’attends d’entendre le coup contre la vitre mais… pas encore en tout cas.  « Le plus court sera le mieux, et notre route s’arrêtera là après ! » Oh ? Il a pris la peine de répondre à ta question et tu prends ça comme un pas qu’il fait vers toi. Tu l’as bloqué bien comme il faut. Il est obligé de se plier à ce que t’as décidé parce qu’il doit se rendre à ce rendez vous. Non. Vous savez très bien tous les deux qu’il peut dire fuck off à qui il veut. Ca fait bien longtemps que Dan n’écoute plus personne. Tu vois bien qu’il est vraiment très tendu et en colère. Tu mets le contact, commence à rouler, tu vas pas prendre le chemin le plus rapide.

« Je suis de retour en ville. » Tu te gardes bien de dire que ça fait plus d’un mois, même deux mois. Tu cherches quoi dire d’autre pour faire la conversation mais t’as du mal. T’as quand même besoin de parler. De lui parler surtout. « Si tu veux me mettre une droite en pleine face pour te soulager ça peut se faire. Attend qu’on soit arrivé. » Parce que tu vois bien qu’il est à cran tout le temps. Tu as des nouvelles de lui via ses employés parce que oui, tu t’inquiètes pour ton frère mais tu savais pas comment l’approcher. « Je m’en fou si tu veux rester enfermé dans ta baraque à rien faire mais je veux pouvoir venir te voir de temps en temps sans que tu me claques la porte à la gueule. » Ouf. Asher. D’où t’as sorti ça sur ce ton ? T’es ferme. T’as envie de lui faire comprendre que ta vie est mieux quand y’a un peu de Dan au milieu mais t’as pas vraiment utilisé ces mots là. T’espères qu’il va comprendre. T’espères qu’il se déride, qu’il se détente, qu’il pense à autre chose plutôt que d’être en colère non-stop. Tu roules pas très vite parce que avec toutes ces reflexions que tu fais t’as pas trop la tête à faire super attention à la route. Tu veux pas jouer avec le feu. Un accident mortel dans l’année ça suffit pour le quota des Buckley.

 « don't stop me now »    asher & dan buckley

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Ca ne se voit pas un brin, mais il est calme là Dan. Il se retient, et puis de toute façon en montant à l’arrière du véhicule il s’était condamné tout seul à ne pas avoir de place pour se débattre. Ses vitres teintés, protégés, certifiés pare balles, il a mis les moyens l’ancien pilote de formule un, il sait bien que à part se bousiller lui-même, il ne pourra jamais casser de lui-même ses vitres. Il râle au possible, il le fixe à travers le rétroviseur d’un regard mauvais, presque vexé de s’être fait avoir de cette sorte par son petit frère. Et il se demande bien ce qui se passe dans sa tête, qu’est-ce qui lui prend de réagir ainsi, il est têtu ce con qu’il se dit mentalement en fixant le rétro – non sans lui sourire ou lui montrer un signe bienveillant. Jamais ! Il reste un moment silencieux le temps pour Dan d’accepter la sentence, et de comprendre dans quelle misère son jeune frère vient de le foutre. Ils ont déjà perdus leur petite sœur, visiblement l’aîné veut réitérer l’expérience avec le plus jeune. « Je suis de retour en ville. » Il relève son regard en direction du rétroviseur où les yeux de Asher sont posés depuis de longues secondes, voir même plus, un soupire sort de ses lèvres, alors qu’il est ironique à souhait, « et alors ?! » Il veut une médaille ?! Son ton est glacial, et clairement, il cherche à le déstabiliser comme son frère le fait en voulant qu’il reste dans ce véhicule. Enfermé contre son grès dans son propre véhicule, en tant que pilote de formule un, il aura tout vu ! « Maintenant que je sais que t’es revenu, j’veux plus te revoir ! » Est-ce qu’il le pense ? Il n’en sait rien lui-même, aveuglé par cette peine et cette colère de n’avoir rien pu faire, ronger par cette mort comme si il en était responsable – et c’était le cas pour Dan. C’était lui l’aîné de la famille, à lui de les protéger au péril de sa vie ! C’était lui qu’on prenait comme modèle de rébellion face à des parents autoritaires, qui avaient déjà tracés une route parfaite pour chacun de leurs enfants ! Et pire encore, c’était lui qui conduisait cette putain de voiture. A ses pensées, il détourne violemment le regard à travers la fenêtre avant côté passager mais ses poings se serrent tandis qu’Asher reprend la parole. « Si tu veux me mettre une droite en pleine face pour te soulager ça peut se faire. Attend qu’on soit arrivé, qu’il avoue, alors que Dan ne relève même pas. « Je m’en fou si tu veux rester enfermé dans ta baraque à rien faire mais je veux pouvoir venir te voir de temps en temps sans que tu me claques la porte à la gueule. » Il lève les yeux au ciel à la phrase de son frère, il veut venir le voir sans entendre de porte qui claque face à lui, il n’en pense pas moins Dan ! « J’ai envie de voir personne, t’as qu’à rendre visite aux parents ils seront contents et moi aussi. » Mais il ne se dégonfle pas Dan, même si il a bien entendu l’air de remontrance de son frère, il n’est pas encore prêt à faire un pas, à le laisser entrer ni lui ni personne. « Ma vie est foutu, tu n’as plus rien à attendre de moi ! » Des mots qu’il ne va pas aimer entendre de la propre bouche de son aîné, mais c’est pourtant ce qu’il pense ! Sans sa sœur, sans sa formule un, il n’est plus le même homme. Il s’interdit tout bonheur tant qu’elle ne reviendra pas dans leur monde, et ça va prendre du temps, parce qu’une morte ne revient jamais à la vie… « Accélère un peu va ! Je n’compte pas arriver à l’hôpital dans trois jours ! » Mauvaise langue quand il s’y mets, et pourtant le jeune Buckley le connait mieux que quiconque, il devine bien qu’entre eux, ça va être compliqué, pour autant il a toujours compté pour l’aîné, il est juste aveuglé par la mort encore trop récente – quand on sait ce qui s’est passé, de leur jeune sœur. Le pilote de F1 ne comprend même pas que Asher ne lui en veut pas, putain, c’est encore plus douloureux que si il lui en avait mis une en pleine figure !

« et alors ?! » Putain il allait être vraiment trop relou. Il va pas te laisser avoir une conversation. Tu le savais au fond de toi mais t’as quand même eu l’espoir qu’il arrête de te mettre des stop à toutes les occasions où tu t’approches de lui. Tu veux forcer les choses avec ton passage chez lui, dans sa voiture. Mais si tu le laisses faire, y’a de très grandes chances que tu n’entendes plus jamais parler de lui. Il est bien trop une tête de mule. « Maintenant que je sais que t’es revenu, j’veux plus te revoir ! » Voilà. Tu savais. T’as certainement pas utilisé la meilleure technique pour lui parler mais il ne t’a pas laissé le choix non plus. « J’ai envie de voir personne, t’as qu’à rendre visite aux parents ils seront contents et moi aussi. » Ouais. Non. Les parents, c’est jamais une partie de plaisir quand tu vas les voir. Encore moins depuis le début de l’année. Tu évites. Même stratégie que lui vis à vis de toi.

« Ma vie est foutu, tu n’as plus rien à attendre de moi ! »
« Arrête tes conneries. »

T’es en colère aussi. Parce qu’il te repousse. Parce qu’il dit de la merde. Parce qu’il est en train de s’abattre bien trop même si oui, les circonstances sont plus qu’atténuantes. Il est clairement au plus bas dans sa vie là. C’est pas facile. Tu veux l’aider, mais tu sais pas quoi faire et il ne veut pas de ton aide de toute façon. Vous allez pas aller bien loin. « Accélère un peu va ! Je n’compte pas arriver à l’hôpital dans trois jours ! » T’avais pas remarqué que tu avais ralenti encore plus. Quelques voitures klaxonnent derrière et tu appuies de nouveau sur l’accélérateur, essayant de faire attention à la route et les autres usagers. On ne meurt pas aujourd’hui. « Et si je nous crashais contre un mur, ça résoudrait tous tes problèmes nan ? » Tu sais pas ce que tu cherches dans cette provocation mais l’envie de mourir est assez présente dans ta vie depuis de nombreuses années. Le dire à voix haute comme ça à ton frère, c’est libérateur et flippant à la fois. Tu parles de ses problèmes à lui mais de vous crasher tous les deux. Parce que c’est lui le point important de toute cette mascarade aujourd’hui. S’il arrêtait de faire son difficile. Tu veux juste passer du temps avec lui, même si vous ne faites rien.

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Dan ne comprend même pas pourquoi il se retrouve dans cette situation, comment il a pu se laisser avoir aussi facilement. Comment son frère peut le piéger de la sorte. Il a cette colère qui ressort, ce besoin de faire comme si plus rien ne le touchait à présent. Comment il a pu tomber dans le piège de son petit frère qui doit bien se régaler à en voir son regard dans le rétroviseur. Mais il ne se laissera pas avoir aussi facilement, il le toise du regard, s’énerve après la poignée en insistant fermement pour qu’elle craque sous sa pression. Mais évidemment, qu’elle ne craquera pas, jamais devant lui. Bien conscient de devoir réparer ce truc cassé avec le second Buckley, comme si une balade en voiture suffirait. Parfois il se demande si Asher n’est pas juste naïf. Il doit l’être pour espérer un revirement de situation, mais ça l’importe peu à Dan. Le sentir près de lui éveille ses sens, protecteur. Qu’il renferme aisément derrière ce visage froid, ne laissant rien passer. Surtout pas de la sympathie ! « Arrête tes conneries. » Il lève les yeux au ciel, se permettant même de fixer Asher du blanc de l’œil pendant que monsieur démarre la voiture. « Tu croyais quoi ? » Il questionne sans même attendre de réponse. Elle ne lui ferait sans doute pas plaisir, c’est ce qu’il se dit du moins. Parce qu’il est effrayé par ce qui l’attend, par ce qu’on dit de lui. Peut-être que Asher se fiche de tout cela, mais Dan pas, « que ça effacerait tout ? » Sa mort. Sous-entendu, parce qu’il ne le prononcera jamais à haute voix. Parce qu’il n’en parle à personne, parce qu’il meurt un peu plus chaque jour de ne parvenir à tourner la page. Asher semble ralentir, et si ça lui convient, ça ne semble pas convenir aux autres véhicules encore moins à l’aîné, qui s’agace à l’arrière du véhicule. « Et si je nous crashais contre un mur, ça résoudrait tous tes problèmes nan ? » Il arque un sourcil, est-ce que sa blague pourrait le faire rire un jour ?! Ca a plutôt le don de lancer une bombe en plein cœur, pour l’heure. « Tu te crois drôle ?! » Qu’il réplique, presque dans un état furieux, sauvage. Pour le côté drôle, on repassera ! Lui n’a pas cette prétention de le penser. Mais il semble plus doué que son frère pour conduire, bien que vu là où ça l’a mené on a le droit de se poser des questions… « Qu’as-tu comme problème ? » Il demande, pas que ça l’intéresse, mais ça semble avoir attiré son attention, ou sa curiosité. Il a toujours été là pour soutenir son frère, sauf ses derniers mois. Ils ont toujours pu compter l’un sur l’autre à présent, et c’était pas aujourd’hui que les choses changeront, même si Dan n’est plus aussi perspicace qu’il fût un temps…

« Tu croyais quoi ? » Tu croyais rien mais tu espères beaucoup. Tu n’es pas encore parti. T’es encore dans cette voiture. Il est encore en train de te parler. C’est déjà bien plus que les fois précédentes. C’est du progrès, même si tu sais que tu ne pourras certainement pas pouvoir lui refaire ce coup à l’avenir. « que ça effacerait tout ? » C’est donc ça qu’il veut ? Tout effacer ? Ce serait bien trop facile comme ça. Y’a une solution s’il veut tout effacer. Se crasher. En finir. En choeur. Pourquoi pas après tout. L’idée te semble très attirante. « Tu te crois drôle ?! » Tu fais non de la tête. T’es sérieux. T’es aussi satisfait de voir que ça le fait réagir. Il risque de s’en prendre à toi physiquement et comme t’es derrière le volant, ça finira en accident. T’as bien compris que ce n’est pas ce qu’il veut. Tu te sens donc en sécurité de ce côté là. Il ne te laissera pas gagner là dessus. Une idée de merde qui finirait par marquer votre point final sur cette planète à tous les deux. Ca n’arrivera pas. « Qu’as-tu comme problème ? » Qu’il te pose cette question c’est très drôle, parce que le problème ici, c’est surtout lui qui en a un immense. Tu as un tas de problème toi aussi. Ils sont toute autre par rapport à Dan. Tu comptes pas du tout te lancer là dedans, même si c’est ce que ton frère préférerait faire là. Nope. T’es là pour parler de lui. Et parler, tu parles.

« Tu veux quoi alors ? Tu veux pas vivre. Tu veux voir personne. Mais tu veux pas mourir non plus. Tu veux te faire subir une vie misérable à cause de l’accident et de la mort de Penny, c’est ça hein ? Tu mérites pas d’être heureux c’est ça ? » Tu veux comprendre ce qu’il a dans sa tête. Tu viens de lui exposer ce que toi tu comprends vu ses actions et son refus de vous planter tous les deux. « C’était un accident Dan. Un putain d’accident de merde. Le pire accident... » Ta voix qui baisse au fur et à mesure de cette phrase que tu ne termines même pas. C’est pas de ta faute Dan. Y’a plein de choses avec lesquels tu vis et qui ne sont pas de ta faute non plus. Que tu ne supportes pas non plus, mais pourtant t’es toujours là. En train de contourner la ligne de conduite que ton père a mis sous ton nez depuis le jour de ta naissance. Cette même ligne qui a changé tant de fois de direction ces dernières années à cause d’éléments extérieurs contre ta volonté. C’est pas facile et tu sais que ça n’a en rien le niveau de culpabilité que Dan doit ressentir. Penny est morte. Y’a clairement rien de pire dans la vie que la perte de quelqu’un. La perte de votre soeur qui n’avait rien demandé. Qui avait toute la vie encore devant elle.

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Dans sa tête, il se demande sans cesse ce qu’il fout là, pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi en a-t-il profité pour se glisser dans son véhicule, à la place de son chauffeur ? Pourquoi rentre t’il dans ce jeu ? Dan n’arrive pas à se pardonner de la mort de la petite dernière de la famille, celle qu’il a juré de protéger coûte que coûte. Celle qui aurait dû vivre à sa place, parce que c’est lui, qui conduisait. Et c’est donc lui, qui aurait dû y rester. Il est détruit de l’intérieur Dan, si bien qu’il ne cherche même pas à vouloir se relever. Il accumule les cris, et cette manière bien à lui de se laisser tomber et même si Asher n’était pas content, c’était le cadet de ses problèmes. Mais il a raison son frère et bien qu’il n’est pas le seul à le dire, Dan est bien trop buté pour vouloir le contraire. Il soupire légèrement, il a besoin de s’en prendre à quelque chose, à quelqu’un et tant pis pour son jeune frère si il est dans les parages. La poignée de la porte tout d’abord, puis son regard dérive en voyant la réaction de Asher. Il se demande certainement si Dan allait s’en prendre physiquement à lui, pas comme si c’était la première fois qu’il le verrait s’énerver sur autrui. Jamais sur lui, néanmoins. Qu’est-ce que ça fait de se retrouver de l’autre côté Ash ? Ses mains se cramponnent au siège avant qu’il secoue en gueulant, avant de vouloir tourner ce volant par lui-même, mais la ceinture le retient et Dan retombe en arrière, le cul de nouveau sur le siège tapant sa tête contre le dossier. Il est lamentable mais bien trop orgueilleux pour s’en rendre compte. Il étouffe des mots qu’il ne veut pas dire, préférant glisser sur une pente moins glissante : écouter les problèmes des autres tant qu’on ne s’immisce par trop dans les siens lui va très bien. « Tu veux quoi alors ? Tu veux pas vivre. Tu veux voir personne. Mais tu veux pas mourir non plus. Tu veux te faire subir une vie misérable à cause de l’accident et de la mort de Penny, c’est ça hein ? Tu mérites pas d’être heureux c’est ça ? » Qu’importe ce qu’il ressent à cet instant, ses sentiments qui l’envahissent et le déchirent de tout part. Qu’importe si il a envie d’en finir ou au contraire, vivre pour se venger de lui-même, de cette douleur qui ne disparaîtra jamais totalement. « Arrête ! Tais-toi ! » La mâchoire serrait, il n’avait quand même pas osé prononcé le prénom de leur sœur, il a mal entendu, pas vrai ?! « Je t’interdis … » Mais sa voix est cassée, brisée par la douleur qui l’envahit alors qu’il n’a jamais versé aucune larme pour cette mort, parce qu’il est à présent dans le même état : impuissant et sans une once de vie. Il ne canalise plus sa colère, ni rien qu’il frappe sur le siège passager, avec cette rage qu’il extériorise pour la première fois, de ses mains comme si il était sur un ring, alors que la voiture continuait sa destinée. « C’était un accident Dan. Un putain d’accident de merde. Le pire accident... » Sa voix qui diminue aussi au fur et à mesure, alors que Dan finit par donner le dernier coup sur un siège qui ne lui a rien demandé. « J’ai besoin de sortir de là… » Sa voix est suppliante, alors qu’il ne regarde même pas Asher, il est dans un point que si le véhicule ne s’arrête pas sur le champ, il est capable de passer par la fenêtre et tant pis si il se ferait mal.  

Tu sais que t’es allé loin. Tu sais aussi que les mots que tu as dit sont plus vrai que tout. Ces mêmes mots que tu penses à ton encontre également. Tu mérites de vivre de manière misérable parce que tu as des pensées bien trop impurs, des pensées qui vont à l’encontre de ce que ton père reconnait comme étant « ce qu’il faut être ». « Arrête ! Tais-toi ! » Il vrille Dan. Tu sais bien c’est dur d’entendre ça. Toi même tu t’es pas vraiment avoué tout ça à voix haute. C’est plus facile de parler des problèmes de quelqu’un d’autre que les siens. « Je t’interdis … » T’en as tellement rien à foutre. S’il veut te tuer pour avoir osé, bon débarras de ta personne. Parce que t’es en constante bataille avec toi même. C’est très fatiguant.

Là c’est Dan qui se fatigue. Les mots ne suffisent plus. Il frappe. Fort. Contre le siège. Tu serres les dents de l’entendre faire. Il est mal. Il est si mal. Et tu sais pas quoi faire. « J’ai besoin de sortir de là… » Maintenant tu sais quoi faire. Tu entres dans une rue qui n’est pas celle qui mène au point final de ce trajet. Rien à foutre de ce rendez vous à l’hôpital là. C’est une rue résidentielle pas très fréquenté. Tu t’arrêtes sur le bas côté. Tu mets le frein à main. Tu déverrouilles les portières. Tu sors de la voiture, attendant que ton frère en fasse de même.

« Qu’est ce que t’attends, vas-y. » Qu’il te frappe. Parce que ça lui fera du bien. Parce que ça te fera du bien aussi. T’es totalement fucked up de cette façon là. Tu mérites tous les coups que tu prends quand tu te mets au milieu d’une baston. Ca fait du bien d’avoir mal. Ca fait du bien de frapper dans quelque chose. Dans quelqu’un. Pas juste dans un mur où la douleur n’ira que dans un sens. Tu te retiens bien de lui dire que ça lui fera du bien parce qu’il a clairement pas envie de faire quoi que ce soit pour se faire du bien. Il mérite de souffrir, ou du moins, c’est ce qu’il pense. Tu comprends tout à fait parce que t’es comme lui. Tu sais aussi quoi faire pour te soulager, même si ce n’est que temporaire. « Ou t’es trop handicapé pour atteindre quoi que ce soit ? Ca tombe bien, on est sur le chemin de l’hôpital, profite. » C’est pas la première fois que tu joues sur la provoque. C’est ton frère. Toute votre vie vous vous êtes mis en compétition sur tout et rien. Vous vous êtes déjà mis sur la tronche plus d’une fois. Et là… Il va te défoncer la gueule. J’attends.

 « don't stop me now »    asher & dan buckley

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Il est en train de maudire son frère, de le haïr, comme il n’a jamais haït personne, parce que Asher lui fait réaliser ce qu’il est devenu. Il lui fait réaliser cette perte, dont il n’a jamais pu se pardonner, et parce qu’il est plus facile de trouver un coupable autre que lui-même, c’est ce qui se produit actuellement, quand Dan le fixe. Il cherche une échappatoire, comme si il en existait un. Comme si il serait capable de lui laisser un temps de repos pour pouvoir se retourner. Pour pouvoir affronter les choses différemment, sous un meilleur angle. Mais c’est tout simplement impossible, et il s’en veut, Dan. De pas avoir cette force d’affronter cette mort comme beaucoup l’ont. Cette culpabilité est en lui, et il ne veut pas qu’elle le quitte, aussi contradictoire que puisse l’être cet aveu. Il serre ses poings, il ne le regarde même pas, alors que sa mâchoire ne se desserre pas. Les choses auraient tellement pu être plus simple si il avait crevé lui-même dans cet accident, mais les choses auraient étés meilleurs que pour lui. Pas pour leur sœur. Pas pour Asher. C’est même égoïste de le penser, Dan est égoïste. Et puis il lui demande de se taire, que ça devient trop difficile pour lui, il le supplie même, sans oser le dire à haute voix, mais Asher qui le connaît bien pet très vite s’en rendre compte, à l’intonation de sa voix. Il prend la première rue, et tire le frein à main, les yeux rivés sur l’extérieur, Dan ne relève que quand il entend la portière de l’avant s’ouvrir et son cœur qui bat à tout rompt. Il est excédé, énervé. Il est fou de rage mais il est aussi perdu, et recroquevillé sur lui-même. « Qu’est ce que t’attends, vas-y. » Il le fixe, le met au défi. Et ça lui fait un bien fou à Dan. Il attend ça de se défouler. Il attend ça de faire sortir cette rage, cette rancœur. Asher n’était pas celui à qui il en voulait le plus, mais il n’a que lui sur la main, et ça fera l’affaire. C’est ce qui se dit en ouvrant la portière, et en relevant son visage sur son frère en sortant du véhicule. Un bras ballant, dont il se sert plus, depuis son accident. Qu’on martyrise depuis, en l’espoir de le voir renaître de ses cendres. Mais il hésite, et alors qu’il va pour faire demi-tour, « Ou t’es trop handicapé pour atteindre quoi que ce soit ? Ca tombe bien, on est sur le chemin de l’hôpital, profite. » Son cœur qui rate un battement, son poing qui se resserre, il va lui payer cher ! Il va lui payer si cher que plus personne ne pourra le reconnaître. Dan n’est pas certain que ce soit la meilleure méthode pour retrouver la paix entre eux, il veut le bousiller, lui faire mal. Il veut trouver le coupable et si c’est pas lui, est-ce que Asher pourrait endosser ce rôle ?! « Tu m’fais pas peur ! » Il s’est volontairement tourné vers lui, et même si il grimace par cette douleur, bien plus physique qui le submerge, il n’entend plus rien, il ne voit plus rien d’autre. « J’serai jamais assez handicapé pour te la mettre à l’envers ! » Il crache, de colère, son venin. Il est dégoûté, mais si il reste parfaitement indifférent, intérieurement il hurle de douleur alors qu’il fonce droit sur Asher. « Tu as déjà été rejeté par le reste de la famille, t'attends quoi finalement pour comprendre ?! » Ses mots qui dépassent ses pensées, il n'est pas prêt de les enlever. Il veut avoir mal Asher ? Il va avoir mal. Autant que lui. 

WIN : il fonce sur son frère sans même penser aux conséquences, il va y avoir du sang, des chutes, des coups, et d'ailleurs il se jette sur son petit frère sans tarder prêt à en finir avec tout ça, toute cette mascarade.
SO CLOSE : il fonce sur son frère, mais la douleur parvient à l'empêcher de taper en pleine puissance, il le vise quand même, mais bien moins que ce qu'il désire.
FAIL : Asher évite ses coups et le dernier, c'est le poing dans le capot de sa voiture alors que le petit Buckley parvient à l'esquiver, Dan hurle, crie. Fait sortir cette rage mais pas de la meilleure manière.

Il sort de la voiture Dan. Tu ne le quittes pas des yeux. T’attends que ça qu’il déverse sa rage sur toi. Il fait un mouvement de recul et tu laisses sortir une provocation gratuite. Mais une provocations nécessaire.  Ca le fait réagir, bien sûr. Tu vas t’en prendre une, bien sûr. Tu le vois qui serre le poing. «  Tu m’fais pas peur ! » Oh non c’est pas de moi que t’as peur. Mais tu ne dis rien. La mèche est allumée, il va exploser sous peu. « J’serai jamais assez handicapé pour te la mettre à l’envers ! » Le voilà qui s’approche de toi et tu sais ce qui va enfin en découler. « Tu as déjà été rejeté par le reste de la famille, t'attends quoi finalement pour comprendre ?! » C’est pas à ça que tu pensais en premier lieu. T’aurais préféré qu’il se contente de coups au lieu de mots. Il te rend la pareille de la même façon que toi. Tu fais quelques connexions dans ta tête par rapport à sa phrase mais tu n’as pas le temps d’y réfléchir plus parce que les voilà les coups. Tu les sens. Tu les prends. Tu les donnes aussi. Vous êtes deux animaux sauvages qui ont besoin de ressentir la douleur physique parce que vos maux psychologiques sont au delà de tout. Si pouvait y avoir une musique de fond de votre échange, tu mettrais « Violence (Enough is enough) » de A Day To Remember. Vous finissez sur le sol à vous mettre dessus encore et encore. Le truc c’est que t’as quand même un avantage sur lui parce qu’il est blessé contrairement à toi, mais ses coups sont plein de rage et tu les sens bien passer. Tu ne regardes pas où tu frappes non plus. C’est juste un immense bordel. Jusqu’à ce qu’il te mette un coup de tête en plein dans le nez et que tu te retrouves sonné. Le dos sur le sol, vous l’avez tranquille en plus, parce que y’a de l’herbe. T’as l’impression d’être sur un matelas. C’est le seul truc qui te fait pas mal là, le contacte avec l’herbe. Tu as arrêté de rendre les coups. T’es à bout de souffle. Tu mets un moment à te remettre les idées en place. Tu sais pas si tu saignes, mais ça t’étonnerait pas. Toute l’adrénaline en toi t’empêche de ressentir si vraiment t’es très abîmé ou non.

Win : Dan a morflé et ça se voit. Y'a du sang sur son visage.
So Close : Vous êtes dans le même état tous les deux, vraiment des gamins. Des animaux. Vous allez avoir plein de bleus pendant un moment.
Fail : C'est Asher qui a la gueule la plus horrible, son nez est peut être même cassé après ce dernier coup magistral et qui va avoir aussi sûrement pas mal de bleus.

 « don't stop me now »    asher & dan buckley

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Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui le dérange ? Qu’est-ce qui l’empêche de devenir raisonnable ? Dan a toujours été cet aîné exemplaire, qui a souvent prit son but très à cœur : celui de protéger les plus jeunes. Celui de veiller sur eux, coûte que coûte et parce qu’il n’avait pas le choix. Il aime son frère, mais il a bien trop de rancœur pour le montrer, trop de crainte pour laisser la porte ouverte. Il préfère ne rien dire, sur ce qu’il ressent au fond, ne rien montrer à son frère. Parce que de toute évidence quelque chose s’est rompu, cassé. Dan heurte un mur, il ne peut plus respirer, il ne veut plus se battre. Il rend les armes, mais ne l’avouera jamais, alors que le cadet arrête la voiture, il lui ordonne de rouler ; d’en finir vite, parce qu’il n’a plus la patience d’attendre, plus la patience d’être auprès de lui. Il lui en veut, bien moins qu’il s’en veut lui-même, mais Asher prendra pour son grade. Prendra pour bien plus, alors que son regard interrogatoire se pose autour d’eux, derrière cette vitre et il en sort quand Asher le lui demande. Il ne comprend pas où il veut en venir, et si ce dernier pense que son aîné n’osera rien faire contre lui, il se trompe lourdement, amèrement. Il se trompe de la pire des manières. Il a envie de cesser cette vie misérable et c’est pas les mots du cadet qui changera quelque chose. C’était lui qui aurait dû se retrouver dans ce véhicule, à cette place. Pas elle. C’était lui, qui aurait dû crever ce jour-là, pas elle. Son cœur est déchiré, ses poings tremblent d’une terrifiante vérité, que Asher ne veut pas voir. Mais elle est là cette vérité et Dan en est conscient ! Il ne lui en faut pas plus pour vouloir en venir aux mains, le simple fait que Asher connaisse ses points sensibles lui suffit à vouloir l’humilier, à taper, frapper là où ça fait mal. Et dire, qu’à une époque, ils étaient soudés, l’un contre l’autre, mais toujours l’un avec l’autre contre le monde entier. Il n’y a plus rien qui tient debout, plus rien qui les unit et ils se détestent désormais. Du moins c’est ce qu’il en ressort même si c’est plus compliqué que ça. Ce lien fraternel qui les relie, et qui a été détruit. Il n’attend pas une énième attaque pour lui sauter dessus, à la gorge alors que Asher est couche sur le dos, il veut lui faire payer cette solitude, injustement. Veut lui faire payer de se retrouver là devant lui, à se pavaner à tout faire pour le retrouver alors qu’il n’en demeure pas loin seul. Et quand vient le moment où Asher cesse de se débattre, de le frapper à son tour, son frère le prend à la gorge, le regard bien déterminé à ne plus jamais se relever. Il veut s’achever lui-même, de la pire des manières.

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