Tu restes au sol. T’es à bout de souffle. T’es exténué physiquement, émotionnellement, mais tu ne veux pas lui donner cette satisfaction. Tes yeux dans les siens alors que tu essaies de garder ton souffle. Dan qui s’en prend à ta gorge. Il n’a pas l’air d’être prêt à te lâcher. Il va frapper encore. Tu l’as fait sortir de ses gonds et il n’y a aucun moyen qu’il y retourne maintenant. Tu ne fais rien non plus pour qu’il s’arrête. Il en a besoin. Toi aussi. Y’a trop de non dit dans votre famille. Encore plus ces derniers mois. Ces dernières années.

Y’a quelqu’un qui vient vous gueuler dessus pour arrêter de vous tuer et ça à le don de calmer Dan qui était clairement sur le point de continuer. Il ne te lâche pas pour autant. Tu ne bouges pas non plus. Ton adrénaline fusant dans tes veines. Incapable de te calmer complètement non plus. Vous êtes autant à cran l’un que l’autre sauf que c’est Dan qui a l’ascendant sur toi. Tu sais qu’il vaut mieux que vous arrêtiez là le massacre aux yeux de tous. Tu attendes qu’il lâche un peu prise sur toi pour prendre son poignet et le faire céder afin que tu puisses te relever. « C’est bon c’est mon frère. » Que tu dis à la personne pour qu’elle se casse et vous laisse gérez vos affaires familiales peu communes entre vous. Tu pensais pas que des gens des environs se déplacerait. Tu pensais à rien. Tu voulais surtout t’arrêter et que vous vous défouliez. Une fois sur tes pieds, tu regardes Dan. Tu sais bien que la conversation n’est pas encore à l’ordre du jour. Ce qu’il a fait, ce que vous avez fait. Ce que tu as dit, ce que vous avez dit. Il va falloir plus de temps pour encaisser tout ça. Tu as l’impression que plus rien ne sera comme avant mais ce sera toujours mieux que de ne plus jamais le voir ou lui parler.

Tu remontes dans la voiture, derrière le volant. Tu attends que Dan monte aussi. T’as bien besoin d’aller à l’hôpital toi aussi. T’es quasi sûr que ton nez est cassé.

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