| (Amelyn #27) ► There's nowhere left to fall |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 7 Sep - 7:16 | |
| There’s nowhere left to fall Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Il s’est penché sur moi et m’a glissé quelques mots à l’oreille. Il a dit « Tu convulsais. Tu étais nue. Dans ton vomi. J’ai appelé les secours, je t’ai lavée en essayant de te ramener. J'ai eu peur.. » Et j’ai frémi d’horreur en entendant ce récit concis et édulcoré, j’en suis certaine, de l’état dans lequel il m’a trouvée. J’ai frémi de honte, mais également d’entendre la peur nouer sa gorge. Je doute que ce soit volontaire et calculé plutôt qu’une expression de sa fébrilité, je suis renversée et, si j’ose, à nouveau conquise. Pour moi, il a tremblé. La crainte que j’expire ma dernière bouffée d’air entre ses bras, elle l’a remplie d’effroi et si beaucoup me trouveraient cruelle de tirer de la satisfaction dans sa terreur, si j’ai conscient que c’est malsain, j’en fait mon affaire. Il n’est pas uniquement en colère, jaloux et bafoué. Il a eu peur et la suite m’a confirmé que c’est bien ce sentiment là qui a pris le dessus sur les autres, l’autre jour dans mon appartement. Il s’est retiré sur un « Et ça n’arrivera plus, tu m’entends ? Parce que tu n’as pas le droit de vivre ça comme ça. » qui ressemblait plus à une promesse qu’une menace, et soulagée d’être enfin seule avec ma détresse, j’ai laissé les sanglot m’agiter à l’abri des regards. J’ai pleuré notre relation, j’ai pleuré ma fierté et ma dignité, j’ai pleuré mon courage et mon charisme, j’ai pleuré ma réussite et malgré tout, parce que l'addiction règne en maîtresse de mon esprit, j’ai pleuré de ne pas pouvoir me poudrer le nez de mon poison.
Ereintée, je n’ai pourtant presque pas réussi à fermer l’oeil. La nuit, paresseuse et terrifiante, s’est glissée dans ma chambre d'hôpital. J’ai rêvé des murmures à travers les vitres, j’ai rêvé des ombres qui ondulaient sur les murs pour m’observer et me railler, avant que le bip régulier de l’électrocardiogramme ne me rendre réellement folle. Soumise aux affres du manques, j’ai paniqué, les ombres se sont muées en silhouettes à peine humaines, les murmures en hurlements lointains qui s’approchaient, et le bip discret en alarme stridente et assourdissante. A moitié consciente, j’ai arraché les électrodes collées sur ma poitrine en hurlant, terrifiée, pour qu’elle se taise enfin, l’alarme. Je me souviens à peine de l’arrivée de la cavalerie, de l’infirmière qui m’a tenue contre elle fermement en caressant mon front moite pendant que son collègue m’administrait à petite dose de quoi me calmer, de quoi dormir d’une nuit sans rêve ni cauchemars.
Le lendemain je me suis réveillée groggy et la gorge toujours plus sèche, plus âpre, et j’ai bu des litres d’eau pour tenter de chasser cette sensation, sans succès. La faim m’a déchiré le ventre mais j’ai perdu mon appétit en deux bouchées et, finalement, j’ai apposé ma signature en bas d’un document attestant que je sortais contre avis médical. J’ai à peine écouté les différentes consignes du médecin et, pressée de rentrer chez moi, avide de retrouver mes pochons de cocaïne, j’ai ôté ma blouse blanche informe pendant que le brun s’est éclipsé pour me laisser un peu d’intimité, à défaut de partager encore la mienne. Sous la douche, j’ai frotté ma peau jusqu’à la faire rougir pour me débarrasser de la honte qui m’enveloppe toute entière, et lorsque je me suis observée dans le miroir après avoir enfilé de vêtements propres, je me suis sentie un peu mieux, un peu moins malade et miséreuse.
C’est ce qui me donne la force de sortir de la salle de bain et de passer le sac d’affaires récupéré chez moi par Amos sur mon épaule. Il est presque plus épais que moi et si, je vacille, j’enfile une paire de baskets blanches avant de pousser la porte de ma chambre d'hôpital. Je la laisse derrière moi sans lui accorder un dernier regard. Lorsque je croise le regard de mon amant, je l’affronte pour la première fois depuis notre discussion, depuis qu’il s’est penché à mon oreille. ”Tu convulsais. Tu étais nue. Dans ton vomi. J’ai appelé les secours, je t’ai lavée en essayant de te ramener. J'ai eu peur…” Je déglutis, assaillie par le poids de ces mots. Comment peut-il me voir autrement qu’une junkie pathétique, pitoyable, et comment pourrait-il me regarder comment avant ? Je sais que je ne suis plus en position d’attendre ça de sa part, que nous ne sommes plus rien et que je ne devrais même pas y penser, pourtant ma part la plus égoïste nourrit l’espoir idiot que son regard sur moi n’ait pas changé. Pourtant c’est le cas, il l’a dit lui même, je suis lâche et malade et s’il a eu peur pour moi, je suis persuadée que c’est simplement au nom du souvenir de notre histoire. J’hésite un instant, et finalement, je déclame l’évidence. « J’ai signé une décharge, je rentre chez moi. » Il était là dans la chambre quand j’ai signé, quand j’ai demandé au corps médical de sortir d’ici. Que lui dire ? Que je ne recommencerai pas ? C’est faux et si je caresse l’idée de lui mentir pendant quelques secondes, je n’ai pas atteint ce niveau de désespoir, persuadée qu’il n’a fait que lancer des paroles en l’air et qu’il ne me suivra pas. « Je vais prendre un taxi. » Que se dire de plus ? Merci de m’avoir trouvée baignant dans mon vomi, ramenée à la vie et d’avoir appelé les secours avant qu’il ne soit trop tard ? Je doute qu’ils fassent des cartes pour ce genre de situation à la boutique du Saint Vincent. « Je... » Je commence une phrase que je ne termine pas, parce que j’ignore ce que j’ai envie de lui dire. Que mon coeur saigne encore et qu’il le pleure toutes les nuits et souvent lorsque je suis éveillée également ? Il m’accuserait de jouer avec lui et de retourner le couteau dans la plaie. Que je regrette que les choses se terminent de la sorte mais que c’est sa faute ? Je n’en ai pas la moindre envie. Qu’il me manque ? A quoi bon. « Merci. » C’est léger puisque sans lui je ne respirerais certainement plus, mais je ne veux pas prétendre que cela n’arrivera plus pour alléger son coeur de la peur perpétuelle que je me foute en l’air. S’il s’agit de notre dernière conversation, si après ces quelques mots il quittera à nouveau Brisbane pour regagner sa ville natale, je ne veux pas qu’il se souvienne d’un mensonge.
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THERE'S NOWHERE LEFT TO FALL Je suis sorti de la chambre les genoux brisés, le cœur émietté et écrasé par la honte et par le regret. Était-ce judicieux de lui narrer l’horreur de ce dont j’ai été témoin ? Comment l’a-t-elle interprétée ? Comme s’il s’agissait de la preuve de mon dégoût ? Comme une remontrance ? A-t-elle compris que je lui justifiais mon attitude ? Que je lui présentais des excuses tant pour mon accès de colère que pour la suite à venir ? Bien sûr, j’espère qu’elle se servira de cette confidence pour se relever. Mais, je ne me berce pas d’illusion : elle ne se fera pas interner. Elle s’obstinera à rentrer chez elle, seule, pour se sacrifier sur l’autel de la drogue, pour profaner son indépendance en s’aliénant à la cocaïne. Moi, je suis désormais le hochet de l’angoisse. Comment m’accueillera-t-elle demain matin ? Comment réagirait-elle lorsqu’elle s’éveillera d’une nuit certainement agitée et qu’elle me retrouvera exactement au même endroit, installé dans le fauteuil, la tête posée dans le creux de ma main ? Me rira-t-elle au nez lorsque je lui annoncerai que je ne l’ai pas menacée avec du vent ? Je ne nage en plein doute et, jusqu’alors appuyé contre le mur adjacent à sa porte sous l’œil étonné des infirmières, je m’anime enfin. Je descends à la cafétéria, je me commande un café que j’agrémente, une fois à l’extérieur, du whisky de ma flasque. Rasséréné par l’air frais du soir, je grille quelques cigarettes – plus de trois, moins de dix – et j’inspire à pleins poumons en quête de courage. Je me prends la tête moi aussi. Assis sur l’un des bancs qui bordent la rotonde de l’établissement, mon chagrin approche doucement le point de non-retour. J’ai envie de m’enivrer, de m’échouer dans un bar à proximité et d’oublier qu’elle souffre en partie par faute. Je voudrais réveiller toute ma rage pour réussir à me convaincre, quelques minutes durant, aussi longtemps qu’elle ne dure, que ce n’est pas ma faute. En attendant, je marchande avec mon cœur. Je l’invite à se taire en échange de ce qu’il convoite d’accessible. Autrement dit : absolument tout. Sauf que c’est impossible. J’aurais beau la désirer que ça n’y changera rien. On n’attrape pas des mouches avec du vinaigre et j’en suis ! Je suis le goût aigre dans l’assiette, celui qui rebute les gosses qui finissent par la repousser devant l’œil désabusé du cuisinier. Je traîne derrière moi l’odeur nauséabonde de l’échec. Est-ce bien grave cependant ? N’est-ce pas une broutille en comparaison de ce que Rae prévoit pour son avenir ? Qu’importe ce qu’elle ait envie de danser au rythme du chant de la drogue, elle observera les artistes étrenner leur propre vie sur la piste depuis les coulisses. Elle ne produira plus sur le devant de la scène : je lui ai en fait la promesse, une de plus… une que je tiendrai, comme les autres et sans qu’elle ne parvienne à m’en empêcher.
Souffrant d’insomnie – d’autant qu’il est des meubles plus confortables qu’une chaise en métal pour sommeiller – j’ai rédigé tous les scenarii possibles pour le lendemain. J’ai envisagé celui où elle se montrerait raisonnable ou celui où nous avons discuté en quête d’un terrain d’entente. J’ai également appréhendé de plus ignoble de tous et c’est sur ce dernier que j’ai statué. Je la connais, Raelyn. Elle se ressemble peu, mais il est des traits de caractère que la drogue ne muera pas. J’en tiens pour preuve la façon dont elle a lutté pour ne pas éclater en sanglots, la défiance – quoique faiblarde – avec laquelle elle m’a toisé et sa façon de ponctuer son refus catégorique par mon prénom, signe qu’elle s’entêtera. Son orgueil n’est pas complètement mort et, s’il s’est enfoncé sur le nez les mauvaises lunettes, s’il néglige que s’aimer, c’est avant tout se sauver, j’argue sans craindre d’être foudroyé qu’elle signera une décharge. Elle n’a pas peur de la mort. Pourquoi resterait-elle ? Elle veut planer ? Pourquoi s’ancrerait au sol ? Elle nous emmerde tous : le médecin, les infirmières, moi. Pourquoi s’écrouerait-elle à ce lit jusqu’à ce qu’elle soit sevrée ? J’aimerais, mais je ne me suis pas dupe. Aussi ai-je esquissé un sourire satisfait de la connaître si bien tandis qu’elle a apposé sa signature sur le feuillet sous l’air consterné du personnel de l’hôpital. J’en ai grimacé un autre plus imperceptible dès lors qu’elle m’a intimé de sortir pendant qu’elle se préparait. Et il s’est agrandi, dans le couloir, quand elle a confirmé ce qui s’est pourtant déroulé devant un moi presque jubilatoire. « J’ai vu ! J’y étais.» l’ai-je en partie narguée, attestant que je n’ai pas été surpris par l’acte et qu’il ne m’effare plus à l’heure actuelle. Les mains dans les poches, j’affiche une nonchalance presque insultante puisque je l’avais également prédit qu’elle se déplacerait en taxi. « Je pourrais tout aussi bien te ramener, mais c’est sans doute mieux comme ça.» J’allègue sans mentir. C’est de loin l’option que préfère mon coeur. Il proteste d’aileurs, mais je n’entends rien. Je l’ai baîllonné plus tôt et ses gémissements ne peuvent plus m’atteindre pleinement. Et quand bien même… je n’ai d’énergie à consacrer qu’à mon stratagème.
Montrer patte blanche tant que nous serons dans ce couloir alors que je fulmine devant la bêtise de Raelyn est une épreuve de taille. Elle réclame des trésors de patience et de faux-semblants. Certes, ça me désole. Je le déteste, ce rôle. Mais suis-je à ça près ? Un peu plus ou un peu moins d’épice le plat de ses certitudes n’y changera rien : il est indigeste. Il est aussi immangeable que ce silence entre nous. Elle me détaille, ouvre cette jolie bouche dont s’échappe un pronom. Moi, je suis suspendu à ses lèvres avec l’espoir d’être le témoin d’un virage. Je ne sais pas exactement ce que j’attends, mais ce “mercie” me semble toutefois bien pâlot. « Oh.. il n’y a pas de quoi.» ai-je rétorqué dépité en ouvrant les bras. « Bon, je suppose qu’on peut y aller.» J’ai ouvert la marche pour donner le change. Dans l’ascenseur, je me suis empressé de l’envoyer au rez-de-chaussée. « Tu es sûr de toi ? Tu ne changeras pas d’avis...» A propos de la cure, de ses amants, de la drogue, de moi… Non ! Assurément. Elle l’a déjà appelé, son chauffeur. Elle chemine déjà vers l’emplacement qui leur est réservé après m’avoir tendu d’une réponse brève. Je ne marche pas d’ailleurs : elle s’y encourre, sans un regard pour moi, à moins que j’ai opéré trop vite, qu’elle ait à peine le temps de tourner la tête une dernière fois dans ma direction pour m’assommer d’un adieu. Ni une ni deux, je l’ai saisie par le bras : « Rentre avec moi..» l’ai-je apostrophée le ton mitigé entre “je supplie” et “j’ordonne”. « Sois pas bornée. Rentre avec moi.» Nul doute qu’elle refusera. La question est destinée à redorer ma conscience. Au contraire, je ne la tirerais pas vers moi, tout prêt à la charger sur mon épaule, puis sur la banquette arrière de ma voiture pour finalement l’y enfermer le temps de retrouver mon volant. Je ne prévoierais pas non plus de l’enfermer dans son appartement, de m’infliger ces images qui me blessent, m’étouffent, me privent de toute chance d’être serein. « Je suis désolé. Vraiment désolé...» ai-je donc conclu juste avant d’agir.
Dernière édition par Amos Taylor le Lun 28 Déc - 1:09, édité 1 fois |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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| There’s nowhere left to fall Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Mal à l’aise, je ne sais sur quel pied danser et, tandis que mes doigts s’accrochent fermement à la lanière du sac de sport qu’il m’a déposé, je tente une approche maladroite : il était présent quand j’ai apposé ma signature sur ce bout de papier, j’ai senti le poids de son regard et il n’a quitté la pièce que pour me laisser le temps de me changer et de me préparer à sortir. Où est passé ma répartie ? Celle qui lui aurait dit qu’il a mauvaise mine à m’avoir veillée toute la nuit plusieurs nuits durant, celle qui aurait sourit en lui disait que je peux encore retrouver seule le chemin jusqu’à l’entré et que je n’ai pas besoin qu’il me chaperonne. A la place, je me contente d’une phrase d’un banalité effrayante, et il me le fait remarquer d’un « J’ai vu ! J’y étais. » qui me laisse muette et idiote. Sans mon addiction aux commandes, je m’effondrerais certainement sur place, mais elle attrape les manettes avec un but un seul : la sortie, mon appartement, et les trésors qu’il referme. Là bas je serais à l’abri des regards. Là bas je pourrais m’écoeurer seule et sans sentir le poids du regard d’Amos, et là bas je pourrais m’employer à nouveau à l’oublier, celui qui agite mon coeur et mes tripes, même si je dois oublier jusqu’à mon prénom dans la manoeuvre. « Je pourrais tout aussi bien te ramener, mais c’est sans doute mieux comme ça. » Je hoche la tête doucement sans qu’aucun son ne passe la barrière de mes lèvres. Je ne sais pour qui c’est mieux comme ça mais je sais que je n’aurais pas la force de monter dans sa voiture sans le fixer pendant tout le trajet, et que cela me ferait bien plus mal qu’autre chose.
Je sais aussi que j’ai envie de me soustraire à son regard. Il est trop tard pour qu’il emporte de moi l’image de celle que j’étais encore il y a quelques semaines, il l’a lui même relevé en me confiant au creu de l’oreille comment il m’avait trouvé, mais je ne supporte plus le poids du sien de regard, celui que ma paranoïa latente me pousse à considérer comme de la pitié autant que comme du dégoût. « Oh.. il n’y a pas de quoi. Bon, je suppose qu’on peut y aller. » C’est donc ça ? Il m’a veillée pendant presque 72 heures et à présent nous allons nous séparer à l’entrée du Saint Vincent pour partir chacun de notre côté ? Sans qu’il ne tente de me convaincre de le suivre ? Sans qu’il ne tente encore une fois de me faire admettre en cure ? Si j’étais en pleine possession de mes moyens, nul doute que j’aurais senti qu’il prépare quelque chose. Son apparente tranquilité m’aurait alertée et je me serais arrêtée net pour lui demander de m’avouer quel est son plan, celui qu’il dissimule derrière des sourires qu’il sonne faux après m’avait juré qu’il ne me laisserait pas continuer à me gâcher. Alertée je le suis, mais trop tard, et pas assez. « Tu es sûr de toi ? Tu ne changeras pas d’avis... » J’aimerais qu’il comprenne qu’il ne s’agit pas de ce que je veux, que ce n’est pas une question de volonté et qu’au contraire, j’ai perdu le contrôle de mes faits et gestes au profit de cet horrible monstre qu’est la poudre blanche. « Ça va aller Amos… T’en fais pas pour moi. » Dieu qu’il sonne faux, ce mensonge voué à le rassurer autant qu’à garder la face. Dieu que ça me dégoute, de prétendre face à lui.
Je lui accorde un dernier regard furtif avant de m’éloigner vers les emplacements réservés aux taxi, la mort dans l’âme. Je ne m’autorise pas à me retourner, à le regarder et l’observer de tout mon saoul puisque je prédis que cela me ferais plus mal qu’autre chose. Pourtant j’ai envie, pourtant j’en crève de savoir que chaque pas m’éloigne de lui, et lorsque sa main se referme autour de mon bras je sursaute avant de faire volte face rapidement et de m'enivrer de son regard. « Rentre avec moi... » Mon coeur émet une brève plainte avant que je ne le musèle. Rentre avec moi. Pour faire quoi ? Pour aller où ? Que me propose-t-il exactement ? Nous avons évolué en harmonie et avec complicité pendant des mois, mais aujourd’hui nos violons sont désaccordés faute à ses mensonges et à mes comportement auto destructeurs. Ma gorge se noue et mes jambes me semblent plus molle que du coton, tandis qu’il me force à ne pas baisser le regard en y accrochant le sien. « Sois pas bornée. Rentre avec moi. » Mon coeur voudrait le serrer dans mes bras, mais ma fierté s’insurge et c’est à elle que l'addiction donne les rênes, puisqu’elle servira ses intérêt bien mieux que mes sentiments. « Je suis désolée je... » Je tente de jeter un regard derrière moi, priant pour que mon taxi arrive et que je puisse me glisser dedans pour lui échapper ainsi qu’à mes travers, ceux qui me rendent faibles dès lorsque sa peau entre en contact avec la mienne. Je me débats mollement, trop pour ne pas trahir mon combat intérieur, mais décidée à sauver au moins mon indépendance et ma liberté de vivre ma vie comme bon me semble. Ma lierté de me foutre en l’air, si c’est ce que j’ai choisi. « Je suis désolé. Vraiment désolé... » Je fronce les sourcils, je ne comprends pas mais sans m’en laisser le temps il m’attire à lui pour me jeter sur son épaule. Il me soulève comme si je ne pesais rien, la tête me tourne et je mets quelques secondes à réagir, trop choquée pour le faire immédiatement. « Amos qu’est ce que tu fais ? » Je me débats avec le peu de vigueur qu’il me reste, mais je ne parviens même pas à lui faire desserrer sa prise. « AMOS LACHE MOI ! » Mais il a prévu le coup, sa voiture est tout près et avant que je n’ai pu alerter le moindre passant il me jette sur la banquette arrière et claque la portière. Je tente de l’ouvrir tandis qu’il fait le tour de la voiture pour s’installer côté conducteur, mais elle est verrouillée et ne s’ouvre pas. J’hurle à nouveau son prénom en tapant sur la vitre, la respiration saccadée et le coeur qui s’emballe mais trop tard, l’épaisseur du verre me rend muette aux yeux des passants. Il se glisse à l’intérieur de l'habitacle et moi, je le fusille du regard. « Mais ça va pas ou quoi ? Qu’est ce que tu fais ? » Quand je me bats ainsi au nom de mon amour propre, je me retrouve presque. C’est ironique, mais qu’est ce que ça fait du mien. « Amos réponds moi ! T’es malade ou quoi ? Laisse moi sortir. » A nouveau je tire sur la poignée, espérant un résultat différent sans réaliser qu’il a certainement mis la sécurité sur les portière arrière du véhicule. Je n’ai pas peur de lui ou de ce qu’il pourrait me faire, ce serait insulter notre histoire et cracher sur mes sentiments et je ne tomberais pas aussi bas. Non, la part de moi qui a peur, c’est l’addiction, puisqu’elle sait qui va tenter de lui mettre des bâtons dans les roues.
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| | | | (#)Lun 7 Sep - 13:22 | |
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THERE'S NOWHERE LEFT TO FALL Elle est loin l’époque où la présence de l’un suffisait à l’autre, celle où nous nagions dans le même bocal comme deux poissons heureux d'être à deux. Tout ce qu’il en reste, c’est cette capacité à nous deviner. J’ai compris, la veille au soir, qu’elle s’entêterait à copiner avec la cocaïne. Son overdose n’a fomenté en elle aucune mutinerie. Dès lors, j’ai pris les devants. J’ai occupé une bonne partie de la nuit à ficeler mon plan, qu’il soit en tous points presque parfaits. Bien entendu, il a des failles. La première étant le fait cité plus tôt : elle pressentira des suites de mon comportement que je lui prépare une surprise, une qu’elle présumera mauvaise au vu de notre dernière discussion. Mon attitude désinvolte et mes sourires déconnectés allumeront en elle tous les signaux d’alerte et, contre sa perspicacité, je ne suis armé que de ma détermination à la tirer d’affaire, ma vivacité et sa faiblesse générale. Souhaiterait-elle m’échapper qu’il lui faudrait plus de force qu’elle n’en a manifesté jusqu’ici et je doute qu’elle puisse recharger son stock à l’aide d’une nuit agitée. Tout au long de cette dernière, j’ai observé, l’angoisse dans l’âme, le cortège de médecin et d’infirmières qui ont défilé dans sa chambre. Détailler quelques visages m’apprit que Raelyn se surestimait et que la fréquence de ses prises la mènerait à sa perte. Au moins, quoique anxieux et perclus par ma peine, j’ai réussi à fermer l’œil durant quelques heures malgré l’inconfort de la salle d’attente. Je n’ai pas réclamé un lit : je ne suis personne. Mes cauchemars se sont réjouis de me le rappeler d’ailleurs. Je me suis vu arrêter par la police, devant un Tribunal avec pour chef d’inculpation kidnapping. J’ai également revécu la scène de l’avant-veille – n’aurais-je pas perdu le compte des jours – et je me suis réveillé en sursaut, les yeux écarquillés d’effroi, en sueur, le cœur battant la chamade et l’étiquette du sale type collé sur le front. J’ai honte d’ourdir un tel stratagème. J’ai mal de m’enfoncer dans le rôle de l’ennemi. J’en crève d’être réduit à lui manquer de respect sous prétexte qu’elle se néglige.
J’ai profité de la salle de bain le temps d’un brin de toilette qui n’avait rien d’intime lorsque la mule a apposé sa signature sur sa décharge. La porte ouverte, je n’ai rien raté de l’échange. J’ai perçu chaque conseil de l’équipe hospitalière et je les ai enregistrés, persuadé que Rae ne s’épuiserait dans cette tâche. Moi, ils me seront utiles puisque je n’ai qu’une vague idée de ce qui m’attend réellement. Sera-t-elle ingérable ? Me haïra-t-elle ? Passera-t-elle le plus clair de son temps à m’insulter de l’avoir privé de sa liberté ? De la traiter en incapable ? À mon sens, elle l’est : elle ne prend plus soin d’elle. Elle n’a plus que son orgueil réduit en peau de chagrin par son addiction. Elle n’est plus qu’une infirme, une sourde, une aveugle, une enfant qui saurait à peine marcher finalement et je n'exagère pas. Elle accroche son sac de sport à son épaule, elle perd l’équilibre et moi, je me consterne d’être interdit de serviabilité. À l’inverse, je l’en aurais débarrassée, je l’aurais reconduite et, à l’abri sur mon bateau, ce sanctuaire témoin des différentes étapes de notre histoire, je l’aurais serrée dans mes bras avec parcimonie de peur de la briser. À défaut, je sombre dans le jeu mauvais que les critiques prêtent aux théâtreuses d’une troupe d’artistes débutants : je dessine des rires faussement enjoués, voire rassurés. J’ai saupoudré mon timbre d’un échantillon de douceur et de soulagement dès lors qu’elle confirme une évidence. Je pipe les dés et, s’il me demeure de la colère et de la déception, si je m’attriste qu’elle ne puisse plus lire en moi, je m’en accommode. Certes, je souffre déjà de mon futur comportement. Ma blessure s’infecte d’être confronté à ce malaise entre nous. Mais, je tiens la distance. J’accueille ses maigres remerciements avec le sourire accompagné d’un haussement d’épaules. Je ne chemine pas à son niveau, mais légèrement en retrait. Pour peu, je m’impressionnerais d’être si bon acteur avant de me souvenir que ça n’a rien d’étonnant. Si la forme me déplaît, ma cause a noble fond. Elle est aussi juste que ma vengeance. « Tu me mens à moi aussi ? » ai-je même ponctué sur le ton de la plaisanterie. Elle ne m’amuse pas. Je crois que ce boniment m’effare. Qu'est-elle en train de faire de toi, ai-je songé tout à mon abattement discret, imperceptible. « Tu prends soin de toi ? » Cette question, c’est un traquenard. Je me promets que si je distingue dans son regard de la sincérité, j’abandonnerai mon projet de séquestration. Je veillerai sur elle évidemment. Mais, je me garderai de verser dans l’excessivité. Sauf qu’une fois de plus, la réplique me laisse un goût âpre dans l’arrière-gorge. Elle est aussi désagréable que le baiser du Judas. Dès lors, j’ai respiré, profondément. Je l’ai retenue d’un geste, lui ai présenté des excuses et je l’ai chargée dans ma voiture sans m’enquérir de son consentement.
Furieuse, elle a hurlé et, durant l’opération, ses poings ont frappé mon dos avec violence et ses pieds ont battu l’air. Je l’assujettis à mon unique volonté en ignorant le regard éberlué de la patientèle et de leur visiteur. Asservi à mon obsession, j’ai glissé ma carcasse d’une porte à l’autre pour retrouver ma place aussi vite que possible. Dieu seul sait ce que cette contrariété aura inspiré en second souffle à sa sagacité. Je n’ai donc pris aucun risque, moins encore celui de réfléchir et de me laisser attendrir par sa détresse. Ses mains qui ont frappé le carreau m’ont meurtri : elle n’est pas ma prisonnière. Elle en aura l’allure, mais ce n’est pas moi son geôlier. Je me défends d’être accusé de ce travers de désaxé. Je l’aime, c’est tout, et si ça ne suffit à ce que nous me pardonnions, ça aura au minimum le mérite d’expliquer mon geste. C’est indicible, cependant. J’adorerais être en mesure de répondre à ses questions, je n’en suis pas capable. Alors, je m’emploie à me murer dans le silence. Pour m’y aider, je me berce de l’illusion qu’un jour ou l’autre, nous rirons de cette fin de matinée, ensemble, comme de bons vieux amants que l’adversité aura maintenus liés au-delà de leur séparation. Sauf que j’échoue lamentablement. Ses cris résonnent dans mon crâne et il m’assomme. Ses accusations, elle me coupe le sifflet et mon visage se tord sous la douleur. « Tais-toi. » l’ai-je donc suppliée une première fois, mes poings serrés sur le volant. Je m’en sers comme d’une bouée. Il est l’ancre de mon bateau, celle qui l’empêche de dériver, mais c’est un échec. Je perds peu à peu les pédales et je répète : « Tais-toi. » Le verbe est haut désormais et quoiqu’au premier feu de signalisation, j’ai clos les paupières pour me vider l’esprit, elle m’a heurté, Raelyn. Elle m’a mis KO d’un uppercut. « C’est moi qui suis malade ? » ai-je craché en me tournant vers elle, mais sans mugir comme un taureau pris de frénésie. « C’est moi le malade ? » Si je le suis, c’est elle, ma pathologie. « Tu crois que ça me plaît d’en arriver là ? Tu crois que c’est ce que je voulais ? » Mon prédécesseur a klaxonné, j’ai sursauté et je l’ai remercié d’un signe de la main pour deux raisons : de me garder d’affronter le regard de Raelyn et de m’avoir ramené à la réalité. « On rentre chez toi et on y reste jusqu’à ce que…. » Que dire ? Que tu n’aies plus besoin de moi ? J’en serai le juge, pas elle. « Jusqu’à ce que tu n’aies plus besoin d’aide. » Les lignes géométriques de son immeuble briseront bientôt le ciel couvert de l’hiver. « Et je ne suis pas malade… Je ne suis pas fou… Tu ne m’as pas laissé le choix. Si tu veux blâmer quelqu’un, c’est toi. » l’ai-je tancée au bord de la rupture nerveuse d’être à la fois chagriné et en colère pour une seule et même cause.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 7 Sep - 14:31 | |
| There’s nowhere left to fall Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Ma santé fébrile rend la partie inéquitable : je n’ai pas la lucidité qu’il me faudrait pour planter mes yeux dans les siens et y découvrir sa duplicité. Si je m’accroche à une question qui pourrait me mettre sur la piste, ”pourquoi est-il resté”, je manque de concentration et mon esprit se montre incapable de résoudre l’énigme. Je l’observe me suivre à travers le dédale des couloirs de l’hôpital, les lèvres légèrement entrouvertes, tout juste capable de poser quelques regards hébétés sur sa silhouette, sur son visage, à la fois terrifiée qu’il me suive et tétanisée à l’idée qu’il me laisse toute seule. Est-il là pour m’arracher la promesse que, si je m’entête de partir suivre une cure, je tenterais malgré tout de prendre soin de moi ? Que j’essaierai au moins de lutter contre mon addiction plutôt que de la retrouver et de lui ouvrir mes bras, comme on retrouve une vielle amie ? Je n’en sais rien, ce que je sais c’est que lorsque sa main se referme autour de mon avant bras je sens ma volonté vaciller. Qui est-ce que je pense tromper au juste, lui ou mon coeur ? Il existe une part de moi qui souffre déjà à l’idée que cette parenthèse soit terminé et qui s’y accroche de toute ses forces. Elle, elle argue que ses mensonges n’ont plus la moindre importance, que ma fierté lui a rendu la monnaie de sa pièce malgré les protestations de mon coeur, elle me supplie de lui tomber dans les bras et de lui demander de me suivre. Mais je l’écrase, je la fais taire au profit de celle que mes travers ont élue en responsable. « Tu me mens à moi aussi ? » Il prétend plaisanter, mais je l’observe, les lèvres toujours entrouvertes, sans comprendre ce qui est drôle. Le mensonge, n’est-ce pas là la raison qui a précipité notre chute ? J’ai mal, dieu que j’ai mal, parvient-il réellement déjà à plaisanter ou tente-t-il de se voiler la face ? Je secoue la tête, incapable d’émettre le moindre son. « Tu prends soin de toi ? » Je ne peux le regarder dans les yeux et lui promettre ça. Alors je baisse le regard, je détourner les yeux et marmonne une phrase inintelligible avant de tourner les talons, pétrie par la honte, rongée par les regrets.
Prendre soin de moi, après tout il s’agit là d’une notion subjective non ? Tant que je fais ce qui me fait du bien, ou plutôt ce que je crois qui me fait du bien, n’est-ce pas là une façon de prendre soin de moi ? J’ai à peine le temps de me recomposer que sa main se referme à nouveau sur mon avant bras, plus fermement cette fois ci, qu’il m’attire à lui sans délicatesse, en s’excusant, et qu’il me soulève de terre pour me jeter sur son épaule. Le choc passé je me débats, je frappe faiblement, je hurle comme une folle, et tandis qu’il me jette dans la voiture et qu’il m’y enferme, je tape contre le carreau en suivant son trajet autour du véhicule. Sauf qu’il est sourds à mes plaintes, qu’il est sourd à mes reproches, qu’il est sourd à mes cris. Il démarre sans me prêter la moindre attention, sans réaliser que je suis en proie à la panique. Elle m’enveloppe, mon rythme cardiaque s’accélère, je me sens oppressée, j’étouffe, et ce n’est qu’après un reproches plus insultant qu’il réagit enfin.« Tais-toi. » Trop faiblement, il supplie trop faiblement et je continue, je lui demande de s’arrêter, de me laisser là, tantôt révoltée, tantôt suppliante, souvent pathétique. « Tais-toi. » Il hausse la voix, son ton se durcit et j’obéis, comme une enfant choquée de voir le visage de son père se transformer pour y accueillir une vraie colère. « C’est moi qui suis malade ? » Je recule pour coller mon dos au fond du siège alors qu’il se retourne vers moi pour vriller mon regard dans le sien. Le mien trahit ma surprise, mon choc, il trahit ma détresse aussi, celle induite par le sentiment d’être enfermée. Je ne suis pas claustrophobe, il s’agit là de l’oeuvre de mon poison, qui accroît ma paranoïa et qui me prétend à mon cerveau que je suis assaillie de toutes parts. J’enroule mes bras l’un autour de l'autre, mes ongles s’accrochent à ma peau et la grattent, la griffent pour me calmer. « C’est moi le malade ? Tu crois que ça me plaît d’en arriver là ? Tu crois que c’est ce que je voulais ? » Tu crois que moi, c’est ce que je voulais Amos ? Du regard je le supplie, mais un coup de kalxon le fait se retourner et redémarrer la voiture. La colère ne fonctionne pas, la stratégie de la poudre blanche change : elle contrôle mes faits et geste, elle prend le contrôle de mon esprit telle une araignée qui tisse sa toile, elle utilisa la peur, l’angoisse et la panique pour me pousser à le supplier. Ma voix est une complainte. « Laisse moi sortir s’il te plait. Laisse moi là. » Je négocie sans comprendre qu’il est déterminé, qu’il a décidé il y a longtemps de son plan d’action, qu’il l’a prémédité en me suivant dans les couloirs en souriant. « On rentre chez toi et on y reste jusqu’à ce que…. » On rentre chez moi. On y reste. Si mon coeur, égoïste, se complait dans l’idée de ne pas le quitter, la blanche elle comprend qu’elle ne peut l’autoriser au risque de perdre du terrain. « Jusqu’à ce que tu n’aies plus besoin d’aide. » « J’ai pas besoin d’aide. » Ma voix s’étrangle, je supplie, j’implore et je pleure. « Amos j’ai pas besoin d’aide. » Si je m’observais d’un point de vue extérieur, je ne me reconnaîtrais même pas. Je me ferais honte, me collerai une paire de claque en me demandant de me reprendre. « Et je ne suis pas malade… Je ne suis pas fou… Tu ne m’as pas laissé le choix. Si tu veux blâmer quelqu’un, c’est toi. » Mes doigts continuent de s’agripper à mes bras, de les griffer, tout ça pour tenter de me calmer. Ma complainte continue, et durant tout le trajet jusque chez moi je supplie, je lui répète de me laisser au bord de la route et je lui souffle qu’il a le choix. Je l’épuise et j’use de mes dernières forces si bien que lorsqu’il gare la voiture, je me suis tue il y a quelques centaines de mètres déjà.
Lunatique j’alterne entre deux phases : l’angoisse et l’injustice cèdent à nouveau la place à la colère, la fierté et je me mure dans mon orgueil. Je descends de la voiture lorsqu’il m’ouvre enfin la portière en lui adressant un regard noir. Sous ses yeux, je me transforme en tout ce que je déteste et, transie de fierté je me tais. Je ne tente pas de fuir : je sais la manoeuvre inutile. Je n’en ai pas la force et je vivrais mal d’être à nouveau transportée comme un objet. D’ailleurs, plus sèchement, je m’adresse à lui. « Je peux marcher. » Je ne lui inflige pas de négociations : elles viendront plus tard, pour l’heure j’ai le sentiment d’avoir perdu la partie et, Amos sur mes pas, je m’enfonce dans le hall d’entrée de l’immeuble puis dans l’ascenseur. A l’intérieur, je tente de garder le menton haut et de m’accrocher au peu d’amour propre qu’il me reste, avec mes yeux rougis. Je me fais peur, je crois que je me fais peur. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et, devant la porte, d’entrée, j’hésite un instant, la clé dans la serrure. La détresse grignote du terrain, et je me tourne vers le brun. « Je dois m’attendre à quoi ? » Mon appartement, dans quel état est-il ? Va-t-il me renvoyer à l’image qu’il m’a décrite, celle de mon corps nu convulsant à même le sol ?
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| | | | (#)Lun 7 Sep - 20:01 | |
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THERE'S NOWHERE LEFT TO FALL Une étincelle de courage ou de volonté dans son regard aurait remis cette folle entreprise entre parenthèse, temporairement, puisque je ne doute pas qu’au terme de quelques visites, j’aurais tiré le constat douloureux qu’elle m’a mené en bateau. Sauf qu’elle ne s’est pas prononcée, Rae. Elle n’a pas promis qu’elle veillerait à se prendre par la main. Tête basse, elle a tenté de noyer le poisson de ma vigilance dans son bocal sans réaliser que c’est son libre arbitre qu’elle asphyxie. Avais-je d’autres choix que celui de la contrainte ? L’objectifier en la portant sur mon épaule comme un sac lourd et encombrant ? La balancer sur le siège arrière de la voiture que j’ai pris soin de sécuriser ? Ai-je d’autres options que d’ignorer ses protestations et, par conséquent, la complainte de mon coeur meurtri par ma honte ? Lui, il la déteste cette solution excessive. Il ne supporte pas que ma tête, soucieuse de préserver la cause de ses tourments, lui manque cruellement de respect. Dès lors, assis derrière le volant, tandis que je tourne la clé de contact dans le démarreur, mon corps est agité de tremblements discrets, mais dérangeants. Je peine à presser sur la pédale de démarrage avec fluidité et mes manoeuvres sont moins souples qu’à l’accoutumée. Mes gestes sont brusques. Ils sont à l’image de ces nuits d’ivresse où je crache sur Sam et renonce à jouer au Bob. Plus Raelyn est hermétique à mes supplications - elle implore toujours - plus mon sang s’échauffe. Il bouillonne dans mes veines et mon self-control en pâtit. Quoique je n’aie pas l’énergie pour vociférer mon ordre, il est impérieux, car elle recule, Rae. Elle s’enfonce dans son siège et, l’espace de quelques secondes, j’ai la paix. Elle ne me heurte plus à m’insulter, à me comparer à un aliéné, à pointer du doigt mon inconvenance pourtant teintée de bienveillance. Je me nourris d’emblée de cette accalmie qui m’arrache un soupir et je me crispe aussitôt que l’addiction de ma dulcinée prend du galon.
Elle recommence, la bougresse. Elle glisse entre ses lèvres des locutions mielleuses qui ressembleraient à des gémissements plaintifs. Elle use d’un stratagème qu’elle sait efficace puisqu’elle me connait. Elle sait que je lui oppose rarement un [/i]“non”[/i] tant j’ai mal avec elle quand elle souffre. La preuve étant, mon estomac se noue et j’ai au fond du gosier un noeud de la taille d’une orange. Si, par malheur, j’ouvrais la bouche pour me défendre ou l’astreindre à nouveau au silence, ma détresse transpirerait de ma voix étouffée, si bien que je renoncerais à débobiner le fil de mes prières. A quoi bon ? Elle ne les écoutera pas. Peut-être acquiescera-t-elle dans l’espoir d’obtenir gain de cause, mais si elle est capable de tromper la part amoureuse de mon coeur, elle ne dupera pas ma colère. Elle gronde tant que mes oreilles bourdonnent et, ça m’arrange finalement : elle ferme à double tour la porte de mon coeur, elle m’assourdit. Je n’entends plus, je rapporte presque mécaniquement l’étendue du programme. Evidemment, il lui déplaît. Aucun toxicomane n’ambitionne d’être privé de ses habitudes autodestructrices par un chaperon indésiré. En plus d’être le traître, je serai tour à tour l’intrus et l’ennemi. Je la dérangerai comme une écharde dans le doigt ou une épine dans le pied. Elle n’aura de cesse de me cogner sans jeu de main, uniquement à l’aide de mots choisis avec soin dans le but de blesser, de se venger, de décharger sa frustration sur l’autre puisqu’il est le coupable idoine. Tout ça, c’est couru d’avance. C’est écrit à l’encre indélébile dans ce nouveau livre que nous entamons. Pourtant, je fais fi de mes appréhensions et, dès maintenant, je me retranche derrière le bouclier de l’indifférence. Je statue sur les hypothèses que mon amour pour elle a refusé d’entériner : elle se rend malade pour Aaron ,à cause de Mitchell, par la faute d’Alec et je suis, à côté, la goutte dans l’océan. J’ai tranché la question, mon coeur a sangloté, s’est aplati à mes pieds pour que je révise mon jugement. Mais quel bénéfice pourrais-je tirer du doute si ce n’est plus d'abattement pour moi et, pour nous deux, la fin de toute cordialité ? Rien. Néant. Je n’ai donc rien ajouté du reste du trajet. Mon corps est là, en face d’elle, mais ma tête chante à mon coeur des berceuses provenant des terres lointaines de la rage : je suis à des bornes de la Raelyn qui plonge sans bonbonnes, qui nage à contre courant de la bonne foi, qui évolue dans le déni de ce qu’elle a effectivement besoin d’être secourue.
Alors que s’achève la manoeuvre de stationnement et que je descends de voiture, j’entreprends de cloisonner mes émotions dans les tiroirs appropriés d’un ultime soupir pour réduire l’angoisse qui m’étreint. Il est long. Il dure le temps utile à la libérer de sa prison hostile de tôle et de mécanique au profit du confort de son appartement. D’instinct, je lui ai tendu la main et, bien qu’elle m’ait repoussé d’une remarque aiguisée, je n’ai pas réagi. Mes traits fermés témoignent que ma carapace est bien étanche cette fois. Elle est sans faille, plus lourde qu’un scaphandrier et solide comme un roc. Bien entendu, je suis lucide sur sa longévité. Elle est temporaire mais, sur l’heure, elle me protège bien. Elle me permet d’affronter la familiarité des lieux et les souvenirs heureux ou tragiques qui y ont trait sans faillir. Qui la sauvera si je ne suis pas plus froid que le marbre d’une tombe ? Moi, je m’oublie dans l’exercice, mais je la bénis cette indifférence. Je l’enveloppe de toute ma gratitude dès lors que nous cheminons dans ce couloir où son amant, à peine rhabillé, m’a percuté de plein fouet. Quelle ironie. Quel magnifique pied de nez du destin. Je le déteste autant que je le chéris pour ce qu’il m’alimente en volonté et en lassitude. Je suis fatigué de me battre contre, pour ou avec elle. Je suis brisé d’être réduit à tout ce que je méprise chez mes congénères du sexe privilégié. Aussi, n’ai-je pas trouvé en moi la ressource nécessaire pour la rassurer concernant son appartement. J’aurais pu pourtant. Expliquer que j’ai abandonné ma fierté dans son antre en nettoyant les preuves de son overdose et de sa débauche n’exige pas d’effort d’éloquence. Or, je l’ai dévisagée de mes yeux bleus décolorés par ma frustration, ma rage et ma peur, j’ai ramassé entre ses doigts son sésame, j’ai déverrouillé sa grotte et je lui ai intimé, d’un signe de la tête, d’entrer sans rechigner et, de préférence, sans piper mot. Ses clés ? Je les ai rangées dans la poche de mon jeans, convaincu qu’elle ne s’y aventurera pas, faute à la proximité. Nul doute qu’elle redouterait une poussée d’acné de permettre à ses mains de courir sur le corps vêtu de son ravisseur. Ma veste ? Elle a échoué sur une chaise de la salle à manger tant élevé le bras pour la suspendre à la patère du porte-manteau m’a paru insurmontable. Notre histoire m’assaille, les lieux m’insupportent. Ma coquille se fendille, si bien que j’ai tiré de son bar deux verres et une bouteille, histoire de colmater les brèches. Elle aurait tôt fait de s’y engouffrer, celle dont la came dispose tandis qu’elle applaudit franc battant et moi, je n’aurai pas la force de lutter sans verser dans le règlement de compte. J’ai donc avalé deux shots de whisky sec avant de m’isoler sur le balcon le temps d’une cigarette.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 7 Sep - 22:46 | |
| There’s nowhere left to fall Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je crie, je supplie, je tente de négocier mollement et d’une voix plaintive, mais plus je m'époumone plus il se referme. En temps normal j’aurais su qu’il ne sert à rien de continuer, que je n’y rien à gagner si ce n’est qu’il me hurle de la fermer, mais ma fébrilité m’empêche de garder la tête froide. Mon addiction est au commande, elle tient les fils et, comme un pantin, je m’anime et je ne me calme que lorsque les immeubles de mon quartier commencent à se découper puisque même ma part la moins rationnelle comprend qu’il ne renoncera pas quoi que je dise. A-t-il déjà eu l’intention de me laisser une chance de rentrer chez moi ? Lorsqu’il m’a demandé de prendre soin de moi ou en tout cas, d’essayer, tout était-il déjà écrit ? Suis-je sa marionnette autant que je suis celle de mes penchants les plus sombres ? N’ai-je donc plus la moindre once de libre arbitre ? Je crois le réaliser et je l’accueille comme une uppercut au visage. Je suis éprise de liberté et d’indépendance, je l’ai toujours été et si avant lui je me suis toujours refusée à m’attacher à un homme, c’est de peur qu’il se mette en tête couper mes ailes. A présent, j’ai le sentiment de n’être que le jouet qu’il se dispute avec la part contrôlée par la poudre blanche. Je n’ai d’autre choix que de les observer faire, dans l’immédiat d’appuyer mon dos contre le siège du véhicule, et d’assister au match en me demander qui j’en envie d’en voir sortir vainqueur.
Je l’ignore. Si elle l’emporte, la cocaïne ne m’abandonnera pas derrière elle. Elle m’emportera, elle me consumera. Si Amos arrive à faire taire l’addiction, à me sevrer et à m’aider à reprendre du poil de la bête, il s’en ira. Il me laissera seule, et je n’ai pas envie de les abandonner tous les deux.
Alors ce sera la cocaïne. Je ne devrais pas prendre de décision, je ne suis pas apte aux yeux de la société pour en prendre mais je décide, aveuglée par la peine et le chagrin, aveuglée par cette angoisse de me retrouver sans rien et surtout sans personne qui m’a toujours dévorée, aveuglée par l’addiction qui se frotte à l’heure actuel les mains d’avoir gagné la manche. Si je n’ai plus de libre arbitre et d’indépendance, je m’accroche à ma fierté avant qu’elle ne tombe en lambeaux à nouveau elle aussi. J’ignore la main qu’il me tend au sortir de la voiture - que veut-il, me jeter à nouveau en travers de son épaule ? - et je redresse le menton. Je suis en piteux état, je fait peine à voir et pourtant, je tente d’avoir fière allure.
Ma volonté se fendille lorsque j’arrive face à la porte de l’appartement. Elle se dresse devant moi, et je suis prise d’angoisse à l’idée de ne pas être taillée pour encaisser ce qui se trouvera derrière la porte. ”Tu convulsais. Tu étais nue dans ton vomi” quelle scène m’attend derrière la porte ? Mon orgueil s’écroule déjà et je me tourne vers lui pour me rassurer, mon m'insuffler la force de tourner les clés et de pousser la porte, d’affronter le merdier que j’ai créé toute seule comme une grande. Sauf que s’il a autrefois ressenti de la douceur et de la tendresse pour moi, c’est fini désormais. Il pose à peine son regard glacial sur moi, il ne frissonne pas de récupérer les clés entre mes doigts, il agit comme une machine, comme un robot qui range mes clés dans la poche de son jean avant de m’intimer d’entrer d’un simple signe de tête. Je le fais, puisque je n’ai pas d’autre choix, j’avance prudemment à l’intérieur de l’appartement et je n’y sens qu’une odeur de javel, signe qu’il a nettoyé ou fait nettoyer les dégâts occasionnés par mon overdose. La table basse est vide est briquée, je n’y trouverai plus le moindre grain de poudre même si j’y passais mon doigt. Je laisse tomber le sac de sport à terre au milieu de la pièce et j’attends. J’attends qu’il dise quelque chose, qu’il fasse quelque chose, et je l’observe. Il jette sa veste sur l’une des chaises, il fait le tour du bar pour attraper deux verres, s’en servir un qu’il remplit à deux reprises, avant de se diriger vers la baie vitrée, son verre entre les doigts, et de disparaître sur la terrasse. Moi, je retiens ma respiration pendant toute la manoeuvre et lorsqu’il m’abandonne pour s’isoler, je reste tétanisée quelques minutes supplémentaires avant de m’animer. Je m’arme de courage pour pousser la porte de ma chambre et en faire le tour. C’est de cette pièce que se dégage l’odeur de javel qui chatouille mes narines, et je devine facilement que c’est ici qu’il m’a trouvée, même s’il ne reste plus la moindre trace de mes errances. J’abandonne mes chaussure dans mon dressing avant d’attraper un pull crème et de le passer par dessus mon t-shirt pour m’envelopper de douceur. Je pousse la porte de la salle de bain, et je découvre la pièce sans dessus dessous.
Le miroir est brisé et taché de sang, et je comprends d’où viennent les blessures aux poings de mon amant qu’il a fait panser à l’hôpital. C’est lui qui a retourné la pièce, elle n’est pas dans cet état en résultat direct de ma soirée. Les serviettes et mes produits de beauté jonchent le sol et je suis prise à la gorge par la violence qui se dégage de la scène. Je m’abaisse pour ramasser l’une de mes palettes de maquillage dont les fards sont tous brisés, je l’observe, interdite, avant de la déposer sur le rebord du lavabo et de quitter la pièce en refermant la porte : je n’ai pas le courage de m’en occuper tout de suite. Dans le dressing, je ne résiste pas à l’envie de vérifier que les poches de mes vestes contiennent toujours mes pochons de cocaïne. Je les y laisse, je lutte contre l’envie de me poudrer le nez tout de suite, consciente qu’Amos me priverait de toutes mes réserves s’il me surprenait sous l’influence de stupéfiants à peine rentrée. Je dois me faire violence pour quitter la pièce et, pour masquer mes tremblements, je regagne le salon bras croisés sous ma poitrine. Amos est toujours sur le balcon et devinant qu’il veut y être seul, je m’installe en tailleur sur le sofa, sans le quitter des yeux. J’attends qu’il termine sa cigarette, j’attends qu’il se décide à rentrer pour l’interroger du regard. Et maintenant ? Que va-t-il faire ? Me demander de lui remettre toute mes réserves de poudre blanche ? Faire le tour de toutes les pièces de l’appartement avec moi pendant que je fouillerai mes différentes cachettes ? Je me tais et je ne le quitte pas des yeux, avide et angoissée en prévision de la suite des événements.
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| | | | (#)Mar 8 Sep - 7:15 | |
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THERE'S NOWHERE LEFT TO FALL Ne m’aurait-elle pas poussé à me cuirasser derrière les réflexes appris à l’armée pour nous aider à surmonter les épreuves émotionnelles du terrain, que je l’aurais rassurée. Je lui aurais confié qu’elle n’a pas à craindre l’état de son appartement puisque je l’ai acquitté des traces de ses méfiats. J’ai également gommé en partie les preuves de son inconséquence, mais pas de la mienne malheureusement. Je n’ai pas nettoyé la salle de bain que ma colère a dévastée. Pas l’envie de me souvenir de la cause, pas l’énergie pour affronter ma déception d’être aussi faible ou de l’avoir été jusqu’à ce que je n’en puisse plus de sa mauvaise foi, de son orgueil déplacé, de son entêtement à mijoter sa perte. Elle, je lui en veux de tout abandonner - elle, moi, nous - pour des indignes ou des lâches. En ce qui me concerne, je regrette de n’être plus capable de l’envelopper d’un regard cotonneux malgré ma colère. Jamais je n’ai été aussi froid ou détaché et cette grande première, elle me tue. Mon coeur souffre d’être réduit au silence quand il aurait tant à avouer. Si je lui accordais voix au chapitre, il déclamerait des odes à cette femme, des lais pour lui déclarer sa flamme, des sonnets pour implorer son pardon. Si je ne le muselais pas, il se ridiculiserait avec joie, sans craindre l’échec ou le grostesque, trop heureux d’avoir accouché de ses secrets en gestation depuis des semaines. Ma tête, elle refuse de tendre à mon bourreau le bâton pour se faire battre. Elle s’oppose également à ce que la vérité n’éclate tant que Raelyn ne sera pas réssuscitée. Alors, bien sûr, c’est compliqué de l’ignorer tandis que nous nous engouffrons dans le loft assaini par mes soins. C’est difficile de ne pas m’arrêter pour la prendre dans mes bras et lui chuchoter : “tu vois ? Tout va bien” et embrasser son front, ses paupières et le bout de son nez. C’est pénible de condamner son addiction quand j’exécute d’emblée de quoi assouvir la mienne. Mais, les options pour la secourir sont maigres et dotées d’un dénominateur commun : elles sont hypocrites et aliénante. Proche du rupteur, je m’isole sur le balcon. Je fume une première cigarette, puis une autre en sirotant mon troisième verre de whisky sans pour autant obtenir les effets escomptés. Ils n’embrument pas les souvenirs trop vivaces qui surgissent de ma mémoire. Ils sont tous plus douloureux les uns que les autres, y compris -surtout - les plus beaux, qu’il s’agisse de notre altercation avant que nous ne cédions enfin à cette palpable attraction, notre dispute au sujet de la routine effrayante de notre quotidien ou ces instants glorifiés par la passion. Je nous revois affalés l’un contre l’autre dans son fauteuil, nous louanger de caresses, nous taquiner sur ces démonstrations spontanées d’affection qui témoignaient de notre amour, de nos aventures culinaires qui, parfois, se terminaient par une commande de pizza, de ces matinées où nous trainassions au lit, de nos douches interminables, de nos bains chauds dans lesquels nous nous prélassions des heures durant, rajoutant de l’eau chaude à intervalles réguliers, de ses doigts qui couraient sur ma peau et éveillait mon désir ou des miens, enhardis, qui s’étaient fait une spécialité de la stimuler… Tout me semble si loin et à la fois tellement près… En ai-je seulement assez profité lorsque j’en avais l’occasion ?
Aidée par le vent, ma Marlboro s’est consumée jusqu’au filtre. J’ai vidé mon verre en deux longs traits. Il est soudainement pesant au bout de mes doigts. J’ai froid, faute à cette descente d’adrénaline un rien trop subite. Suis-je plus calme ? Et elle ? Sommes-nous prêts à discuter avec sérénité ? Je sonde mon humeur et elle est mitigée. Je crains qu’elle ne s’offusque lorsque j’ordonnerai qu’elle me dévoile toutes ces cachettes secrètes où elle planque sa drogue. Je me prépare également à ce qu’elle me mente puisqu’elle l’a fait, récemment, devant l’hôpital. Comment vais-je réagir ? Que suis-je prêt à endurer ? Où commence-t-il et où s’achève-t-il le rôle que j’endosse sans son autorisation ? Abattu par toutes ces questions, je regarde le moment de quelques secondes qui se sont muées en minutes à peine me suis-je retourné. Le poids de son regard a alourdi mon estomac, mais il n’est pas grand-chose en comparaison de sa position. Elle est assise en tailleur et tout ce que j’ai dépensé en calorie pour refouler les bribes de notre histoire qui me sont revenus en mémoire ont été gaspillées. Moi qui pensais avoir jonglé avec brio avec tous les dés de la souffrance, j'en découvre aujourd’hui de nouvelles facettes et c’est désagréable. Est-ce cruel de m'accorder une demi-heure de répit ? Qui de nous deux dois-je privilégié ? Dois-je me fier à ma peine ou la libérer de ses angoisses ? L'ersatz de bienveillance qui régit mon coeur tranche : elle. C'est elle qui compte. Je le lui dois parce que je l'ai sacrifiée au nom d'une inconnue à ses yeux qui pour moi représentait un tout : Sofia. Aussi ai-je empoigné mon courage à deux mains pour reparaître au salon et m'ėchouer sans manière dans la causeuse qui lui fait face : « Voilà ce qu’on va faire.» Le timbre est morne, mais néanmoins incisif. Il résume bien que, si je ne plaisante pas, je n’apprécie guère mes responsabilités. Je ne suis pas ravi de me les imposer. Au contraire, elles m’effraient. Je redoute que Raelyn emprunte la voie facile qui la mènera vers la haine. Je crains plus que tout le reste qu’elle me déteste jusqu’à la déraison. Sauf que, sur le balcon, j’ai statué : je prendrai le risque. Il me sera toujours plus tolérable que sa disparition anticipée. « Tu vas déposer tout ce que tu as planqué ici exactement là.» J’ai posé mon index sur la table avec autorité. Ce n’est pas négociable. Rien ne l’est plus désormais. Que cette froideur rendue polaire par l’évocation dans mon cerveau de cette nuit d’overdose en témoigne et lui coupe toute envie de protester : je retournerai tout l’appartement si nécessaire. « Absolument tout. Je veux pas que tu prennes pour un con.» Mon estime pour elle dégringolerait et, bien que ça arrangerait les petites affaires de mon chagrin d’amour, je n’ai pas davantage envie de devenir son ennemi qu’elle, le mien. « Je veux pas que tu me mentes. Je veux que tu sois avec moi.» Ce n’est pas moi qui viderai le contenu de ses pochons dans le cabinet de ses toilettes d’ailleurs. Elle s’en chargera elle-même, pour la symbolique pendant que je veillerai en sentinelle à ses côtés. Si elle se plie à l’exercice sans broncher, je jure de l’y encourager en douceur. Je promets également de la féliciter et même de la consoler au besoin. « Je veux pouvoir te faire confiance, Rae.» C’est la sienne qui n’est plus qu’un doux mirage. Moi, ma foi en elle, elle est entamée parce qu’elle m’a abandonné, mais elle n’est pas morte. « Je peux ?» Le cas échéant, puis-je m’allonger et me reposer sans appréhender qu’elle profite de mon inattention pour fuir ? Pour me tromper avec son amant peut-être coupé à la mort au rat ? « Est-ce que je fais bien de me dire que tu es toujours là quelque part ? » me suis-je enquis un soupçon plus tendrement. Ce n’est pas glorieux. Ce n’est pas bouillant d’espoir ou bouillonnant d’intégrité, mais il y a du mieux. « Et qu’en conséquence, tout rentrera bientôt dans l’ordre ? » ai-je conclu, mes yeux vissés aux siens, malgré la douleur qui en découle, fatalement.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 8 Sep - 8:11 | |
| There’s nowhere left to fall Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Dans la salle de bain et alors que je contemple les dégâts occasionnés par la fureur d’Amos, je ne sais comment réagir. J’attrape une palette de maquillage, je fais glisser entre mes doigts le tissu d’une service qui était propre avant de se retrouver au sol tâchée de sang et de poudre de teint, et à nouveau je me dit tout ça n’est qu’un immense gâchis. Accroupie au milieu de mes affaires retournées, je n’ai besoin que de fermer les yeux pour nous revoir enlacés dans la baignoires, riant, nous embrassant, et laissant nos doigts glisser sur la peau de l’autre. Ma gorge se noue, j’ai du mal à respirer et je me demande si ce sont ces souvenirs qui ont déclenchés sa colères, celle qu’il a abattue sur la pièce. Et que veut-elle dire cette colère ? Qu’il souffre encore ? Je serais hypocrite et injuste de réfuter cette hypothèse, et mon coeur se refuse à croire qu’il puisse être devenu indifférent à notre histoire en si peu de temps. A-t-il entamé son travail de sape ? Celui qui dictera à son coeur de me haïr, de me mépriser pour toutes ces choses qu’il a prétendu avoir aimé à mon sujet ? Ses mots dans la voiture me reviennent et je serre la mâchoire. Bien sûr qu’il a commencé. Il a commencé il y a un mois déjà lorsqu’il m’a demandé de le libérer en affirmant ne jamais l’avoir aimé. Lorsqu’il m’a accusée de l’avoir utilisé comme pansement, un jouet auquel j’aurais à peine plus tenu que les autres, mais un lot de consolation malgré tout.
Je m’accroche au rebord du lavabo pour me redresser et j’y dépose ce que je tiens dans mes mains avant de quitter la pièce : je n’ai pas la force de ranger maintenant, je n’ai pas la force d’y demeurer quelques minutes de plus. Dans le dressing ma volonté m’abandonne déjà alors que je vérifie les poches des vestes que je porte en soirée. Tout est là, et je sens un frisson parcourir mon échine. Si je m’écoutais et si je n’étais pas encore bouleversé par l’état de la pièce adjacente et ce qu’il traduit, j’aurais ployé et répondu à l’appel de la drogue, j’aurais cédé face au manque. Pas tout de suite, voilà ce que je me répète en raccrochant le tissu et en quittant la pièce, les bras croisés sous ma poitrine pour y cacher mes mains qui tremblent.
Je ne touche pas au second verre qu’il a sorti. A l’heure actuelle toutes mes pensées sont dirigées vers le même poison, et le peu de force qu’il me reste me sert à résister, juste quelques heures, le temps qu’il s’endorme. Je me hais d’être aussi faible, je le hais d’avoir fait de moi sa captive et de se dresser en obstacle à mes pulsions destructrices. Quand la baie vitrée s’ouvre à nouveau sur son visage défait, fatigué et abattu, j’attrape mes genoux pour les ramener à moi et les enlacer. Je plante mes yeux dans les siens et j’attends que ma sentence tombe, puisque je n’ai plus le moindre contrôle sur la situation. « Voilà ce qu’on va faire. » Je déglutis face à son ton ferme mais désabusé. Il n’aime pas plus que moi ce qu’il est en train de se passer je le sais, est-ce parce qu’il lui est trop compliqué de poser les yeux sur moi à présent. « Tu vas déposer tout ce que tu as planqué ici exactement là. » Il tape la table basse du doigt, mais je ne détourne pas mon regard du sien. Le visage tiré mais neutre, je laisse le manque prendre les manettes et il me souffle que de me montrer docile est pour l’instant la meilleure chose à faire. « Absolument tout. Je veux pas que tu prennes pour un con. » Déjà, la part de moi qui lutte pour reprendre le dessus mais qui n’a pour l’instant que le dessous sur l’addiction se brise. Je me méprise de m’apprêter à lui mentir, je me méprise de déjà envisager de duper Amos, je sais que je vais le faire, parce que je me raccroche à ce que nous étions. On ne mérite pas ça. On ne mérite pas ça et pourtant, c’est ce que mes démons veulent me faire faire, et je sais qu’ils gagneront. « Je veux pas que tu me mentes. Je veux que tu sois avec moi. » Si à l’intérieur je suis en larmes de deviner la suite et le mal que je vais nous faire, elles ne coulent pas sur mon visage fatigué. Je les ravale, je garde un visage dénué d’émotions et je me dit que dans d’autres circonstances j’aurais voulu qu’il le dise, je veux que tu sois avec moi. Sauf qu’il n’est pas question de ça, qu’il est trop tard et que nous avons tout gâchés, apparement bien plus doués pour détruire que pour construire. « Je veux pouvoir te faire confiance, Rae. Je peux ? » La part de moi qui lutte encore tente de reprendre ses droits et de se libérer en lui soufflant la vérité, mais je serre les dents, je contracte la mâchoire, je la musèle et je me contente de hocher la tête, la mort dans l’âme. Non tu ne peux pas. « Est-ce que je fais bien de me dire que tu es toujours là quelque part ? » Je resserre mes bras autour de mes genoux et cette fois ci, je n’ai pas besoin de mentir. Je suis là, je n’ai simplement plus le contrôle. « Et qu’en conséquence, tout rentrera bientôt dans l’ordre ? » « Je suis là. » Et du reste, j’ignore ce qu’il inclut dans ce tout et ce qu’il veut voir redevenir comme avant. Mais je me force à accepter qu’il ne parle pas de nous, qu’il pas de moi, de mes déboires et de mes débordements. Avec un peu plus de conviction, je répète que « Je suis là. » avant de me redresser. L’addiction grignote à nouveau du terrain, et paranoïaque, je me demande jusqu’où il fouillera dans mes affaires pour trouver jusqu’au dernier gramme. Je me dirige vers la console de l’entrée, je l’ouvre et fouille le tiroir quelques minutes avant d’en tirer plusieurs sachets plastiques, deux contenant de la cocaïne et un autre des pilules d’XTC, avant de les déposer sur la table. « Je suppose que tu veux ça aussi. » Je montre du bout du menton les pilules de toutes les couleurs qu’il cautionnait pourtant lorsque nous étions ensemble. Je me dirige vers le meuble télé dont j’ouvre un tiroir, pour déposer sur la table deux pochons de plus. Je répète la manoeuvre en me souvenant d’une petite boite en métal contenant elle aussi des pilules rangée dans l’un de mes sac à main suspendu à côté de l’entrée, et finalement, j’enroule mes bras sous ma poitrine sans me rasseoir sur le canapé. « C’est tout. » Je n’avais aucune raison de dissimuler mes doses dans mon propre appartement non ? Comment aurais-je pu venir voir la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui ? Je pense aux petite bouteilles à sniff dans les poches de ma veste et je me tais, je me hais, et je raffermis un peu ma prise pour empêcher mes mains de trembler, et pour chasser l'indicible et inadmissible envie qu'il me serre dans ses bras.
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| | | | (#)Mar 8 Sep - 15:55 | |
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THERE'S NOWHERE LEFT TO FALL J’ai quitté le balcon la mort dans l’âme, avec au corps cette impression qu’il est le seul havre de paix dans ce maudit loft. Les souvenirs qu’ils réveillent en moi m’ébranlent d’être soit olympiens et lointains, soit écœurants et à proximité de mon cœur. Lui, il n’est pas armé pour affronter ses grands yeux verts qui m’observent avec appréhension. Il trébuche dans ma poitrine et mes entrailles se serrent. J’ai besoin d’un autre verre, un double cette fois, un qui m’assommera et grâce auquel je dormirai cent ans. Je rêve de sérénité, de tranquillité, d’avoir à disposition une lampe magique et un vœu. Juste un. Je souhaiterais que Sofia n’ait jamais croisé la route du Club et de ses membres. En plus de m’éviter son deuil interminable, je n’aurais pas détruit cette femme qui m’est si chère. Des semaines que je fabule lorsque je m’auréole de lui avoir ouvert les yeux sur les Strange. Aujourd’hui, je n’ai plus le droit ! Nimber leur mensonge de lumière ne lui a pas rendu service. Mon acte a offert à ses addictions de naguère, jusqu’ici tapies dans l’ombre, le prétexte qu’elles espéraient. Il est sa sentence pour s’être abandonnée à apprécier la compagnie d’un autre homme qu’Aaron. C’est sa punition parce qu’une nuit durant, elle a posé les yeux sur moi. Jamais elle ne me remerciera : je suis sa malédiction et, alors que je me laisse littéralement tombé de lassitude dans son divan, je me dégoûte. Je n’ai pas autorité pour exiger quoi que ce soit d’elle, moins encore de la sauver si elle ne le désire pas. À quoi dois-je m’attendre comme réaction ? Des cris ? Des larmes ? Me crachera-t-elle des horreurs au visage ? Rira-t-elle au contraire de mon audace ? Bouffie par la rage, se jettera-t-elle sur moi pour arracher à ma poche les clés de son appartement ? Dégainera-t-elle son téléphone pour appeler la police ? Alec ? Mitchell ? Son nouvel amant ? Cette dernière éventualité, je la refoule aussi loin que possible. Elle invoquerait ma colère et je n’obtiendrai rien si je ne m’adresse pas à sa raison d’une voix blanche. C’est pénible cependant que d’être neutre. Je tremble, moi. J’ai peur que les vestiges de ce que nous avons partagés ne s’étiolent de secondes en minutes. J’ai honte de distribuer les ordres à timbre étouffée et en débit lent. J’ai mal d’être témoin de son anxiété et d’être interdit de la réconforter en douceur. Je donnerais tout ce que j’ai – plus grand-chose – pour que mes bras se substituent aux siens qui s’enlacent. Je vendrais mon âme au Diable pour un baiser.
Je détaille la première partie de mon plan d’attaque : rassembler ses drogues au même endroit, juste là, sous mon nez. Je lui soutire également une promesse qui me convainc à moitié. Un hochement de tête ne signifie pas qu’elle ne me trompera pas. Mais, je m’en contente : elle n’a pas baissé les yeux. Elle les a au contraire plantés dans les miens et je me suis accroché à mes sentiments pour lui faire confiance. Plus tard, j’apprendrai que c’était une erreur. Sur l’heure, c'est eux, si débordants, qui s’édifient par un aveu de faiblesse. Je l’appelle à l’aide. Je réclame son soutien. Je la supplie d’être de bonne composition et de nous faciliter la tâche. « Tu es sûre ? » me suis-je enquis dans l’espoir qu’elle répète avec, cette fois, plus de conviction. Elle s’exécute sans discuter, mais davantage mal gré que le contraire et je m’arc-boute contre le dossier de la causeuse investie au préalable. Je n’ose pas la regarder, effrayé par l’idée que cette merde a toujours été là, y compris lorsque nous cohabitions. Ma tête a basculé en arrière, j’ai fermé les yeux. J’ai commenté d’un « oui, aussi. » au sujet des pilules. Je me suis physiquement animé pour contempler le résultat de son addiction, celui qui gît sur la table. « C’est à moi de te poser la question. C’est tout ? » À mon sens, c’est peu : je refuse néanmoins de verser dans la tyrannie. Je la crois donc sur parole et j’amorce l'étape numéro 2, la plus douloureuse a priori. Je ramasse les sachets, l'écrin métallique et autre réjouissance, l’invite à me suivre jusqu’à la salle de bain – la seconde, pas celle que j’ai dévastée – et je me prépare à batailler. Sauf qu’une fois encore, elle m’effare. Elle m’emboîte le pas sans rechigner. J’aurais presque préféré qu’elle proteste, qu’elle me prouve qu’elle est bel et bien là, avec moi, et pas tout à ses travers. Que n’offrirais-je pas pour que son tempérament se manifeste ? Qu’il sorte enfin la tête de l’eau ? Qu’il persifle à mon oreille qu’elle n’a pas besoin d’être témoin de cette manœuvre calculée et prévisible ? Malheureusement, tandis que je m’assois sur le rebord de la baignoire, il ne se passe pas grand-chose dans son regard et j’ai un mauvais pressentiment. Elle jette l’éponge trop vite, son addiction. Représenterais-je une menace que mon cœur l’aurait justifié, mais elle n’a jamais eu peur de me remettre à ma place, Rae. « Balance tout. Après, je te fous la paix. » J’irai ranger la pièce d’eau de la suite « conjugale ». Je lutterai contre le sommeil. Je l’épierai quand ce sera possible afin de ne pas l’oppresser. « Et, je m’occuperai de l’autre pièce. » l’ai-je encouragée d’un sourire faiblard, un qui n’a rien de comparable à ce qu’il aura pu être auparavant.
*** Exténué, j’ai fini par m’assoupir dans son sofa, tout habillé et mes genoux pliés bien hauts. Je suis dans l’inconfort et l’insécurité. Je ne me repose pas, je ne dors que sur une oreille. Les effleurements le long de ma jambe, ils m’ont à peine remué. En revanche, ces doigts baladeurs qui palpent mes poches, ils m’ont mis en alerte. Un vent de panique a soufflé sur mes réflexes et sans ouvrir les paupières, j’ai attrapé la main de Raelyn – de qui d’autre ? – au niveau du poignet. « Qu’est-ce que tu fais ? » ai-je lancé en tournant enfin la tête dans sa direction. Qu’importe ce qu’elle dira, elle mentira. Je le pressens. Je le lis dans ses yeux malgré ma fatigue. Et, si le doute subsiste, je le vérifie en enfermant de ma menotte libre son minois dévasté. Je sonde son regard : ses pupilles sont dilatées. Elle a consommé et, libérant son visage, je me suis redressé d’un bond. « Putain, tu es allumée. » Un quidam frappe à la porte et, déçu, j’imagine qu’il s’agit de son amant du soir, qu’elle a osé, qu’elle était prête à m’ignorer pour s’envoyer en l’air à mon nez à ma barbe. Mon poing s’est-il alors resserré sur son poignet sous l’effet d’une ire ancienne ? D’une colère ruminée depuis son overdose ? Je ne sais plus. Ce que je sais, en revanche, c’est que je suis furibond et qu’il n’est à présent plus question que je lui murmure des encouragements ou que je m’encombre de neutralité. Ce qui sort de mes lèvres n’est plus que hurlement. « Tu te fous de ma gueule ? Aujourd’hui ? » Le lendemain, sans doute aurais-je compris. « Je t’ai demandé si je pouvais te faire confiance. Tu as dit oui. » Les faits sont là : elle m’a menti ouvertement. Elle m’a baladé sans scrupules. Elle m’a mené en bateau au détriment de ce que nous étions, de ce que nous méritions. « Où ? Où elle est ? » La coke que tu m’as dissimulée ? « Où ? » Je vocifère et l’idiot dans le couloir, je fais mine de ne pas l’entendre. À l’inverse, j’interrogerais Raleyn sur son identité sans écouter la réponse. Mon opinion sera faite et… le cas échéant, je sais par avance que le pauvre croulera sous mes coups de pied et de poings.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 8 Sep - 16:51 | |
| There’s nowhere left to fall Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Dieu que c’est humiliant que de m'exécuter comme un pantin alors qu’il exige. Dieu qu’en cet instant, je le déteste pour ce qu’il me force à faire, et que j’ai du mal à ravaler ma fierté et ma rage pour m’exécuter. A quoi servirait-il de lutter, de refuser et de me battre ? S’il devait m’y contraire, il aurait l’ascendant physique pour le faire. Il retournerait l’appartement et ces caches que je dévoile il y a certainement déjà pensé pour m’en avoir vu tirer quelques pilules. Je n’ai pas anticipé sa venue, je n’ai pas tenté de cacher ma drogue à l’intérieur de mon propre appartement, et la part malade décide que ces pochons en plastique là seront sacrifiés sur l’autel de mon addiction. Ils serviront à apaiser la soif de mon amant et à l’empêcher de chercher plus loin. Ils protègeront mes maigres réserves disséminés dans mon appartement de son inquisition si bien que, si j’ai mal de lui livrer ces possessions qui me sont devenues aussi essentielles que de respirer ou de boire, je ne m’offusque pas. Je me tais, et je lui obéis en silence. En m’activant je songe à cette question qu’il m’a posée, ”Tu es sûre ?” et si je n’ai aucune certitude, je me convaincs de l’affirmatif. J’ai besoin de m’accrocher à la chimère que je suis encore là, quelque part, conquérante, ambitieuse, et que ce n’est qu’une mauvaise passe. Bien sûr, je me répète que je sors la tête de l’eau quand je le décide et que pour l’instant, je n’ai simplement pas eu de bonne raison d’avoir envie de le faire. J’ai tout perdu, le Club, l'amitié d’Alec, la certitude d’avoir mérité tout ce que j’ai gagné et lui, surtout lui. Pourquoi me retiendrais-je ?
Lorsque je dépose le résultat de ma fouille superficielle sur la table, j’affirme que j’ai tout amené mais ma voix manque certainement d’assurance, puisqu’il interprète la chose comme une question. « C’est à moi de te poser la question. C’est tout ? » « Oui. C’est tout. » Je brûle de lui mentir, mais je brûle plus encore à l’idée de devoir me passer de mon poison. Il ne remet pas ma parole en doute, et je me dégoute encore plus face à cette marque de confiance qu’il m’accorde. Qu’il ne me harcèle pas pour s’assurer que je ne mens pas me facilite la tâche, mais je me détesterais moins s’il ne me croyais pas aveuglément. Il attrape tout et, d’un signe de la tête, me fait signe de le suivre jusqu’à la salle de bain que je n'investis jamais en temps normale, celle adjacente à la seconde chambre que j’ai transformée en salle de sport. Fatiguée par le peu d’effort physique que j’ai fournis - toute mon énergie est tournée vers ma lutte contre le manque psychologique - je m’assieds sur le rebord de la baignoire et j’attends. Quand il dépose les petits sachets plastique entre mes doigts, mon sang se glace. Je n’ai que quelques gestes à faire pour renouer avec les sensation de la prise de cocaïne, le sentiment que plus rien ne compte et que plus rien n’est un problème. Fébrile, je les chiffonne entre mes doigts en relevant un regard paniqué vers lui. « Balance tout. Après, je te fous la paix. Et, je m’occuperai de l’autre pièce. » Je déglutis en baissant les yeux vers mes mains, et je me redresse les jambes flageolantes. Je m’accroche des toilettes et, tentant de ne pas réfléchir à ce que je suis en train de faire, j’ouvre les sachets un par un pour en vider le contenu dans l’eau. Je sens ma gorge se serrer, je mords l’intérieur de ma joue, et j’accroche mes doigts à la lunette relevée pour ne pas m’effondrer. J’ai envie de pleurer, de rage, de manque, de douleur aussi, ou en tout cas j’en suis persuadée.
Je cherche son regard pour voir s’il est satisfait, et j’y trouve le reflet du mien. Vidé, épuisée, abattu et profondément triste. Mais ne l’est-il pas uniquement d’avoir à en venir à de tels extrême ? Est-il peiné par la situation ou parce que lui aussi est assailli de souvenirs ? Je n’en sais rien, mais lorsqu’il m’autorise à quitter la pièce je me retire dans ma chambre, et je trouve place sur la causeuse bleue qui y trône. Je l’écoute nettoyer la salle de bain sans réagir, et sans que nous ne nous adressions un seul mot. J’ai mal de ce silence entre nous, j’ai mal au nom de notre complicité disparue, mais alors que je me concentre sur l’idée que ma prochaine dose est plus proche chaque seconde, la faim balaye tout sur son passage et je m’y accroche. Le temps ne m’importe plus. Exister sans ce poison auquel tout mon corps et toute mon âme aspirent ne m’intéresse plus. Une seule chose me remplit, me consume de l’intérieur : cette envie inflexible, impitoyable, irrésistible et sans fond. Sans respirer, je fixe le mur blanc de ma chambre, les yeux vides et j’attends. J’attends qu’il se retire au salon, Je m’allonge sur la causeuse et je fixe le plafond. Et quand il me semble avoir attendu assez de temps pour qu’il se soit endormi, je vérifie avant de me diriger vers le dressing. Dans la poche de la veste en cuir dont je me suis saisie plus tôt, j’attrape la petite bouteille contenant la poudre blanche. J’en sors la cuillère miniature en argent et je la place sous ma narine pour inspirer en grand. Je retourne m’installer sur mon lit pour y attendre les effets et lorsqu’il viennent enfin, je suis prise d’une fureur brûlante qui me pousse à reprendre un fix, puis deux et trois. J’alterne entre les phase d’extase artificielle et la peur de manquer, d’être privée de ce merveilleux poison, et durant l’une de celles ci j’envoie un message à l’un des dealeurs du Club pour qu’il m’apporte de quoi refaire mon stock. Je le cacherai, entre mes pull, dans mes poches, sous mon lit, partout et, j’en suis sûre je parviendrai à m’en sortir. Je délire, je me sens pousser des ailes et lorsque mon téléphone m’apprend que mon livreur est en bas, je me lève doucement. Je me souviens une fois arrivée à la porte que mes clés sont dans la poche d’Amos, et doucement, je m’approche du canapé pour glisser mes mains dans sa poche.
Lorsque ses doigts se referment autour de mon poignet je reste interdite, choquée, surprise et angoissée. « Qu’est-ce que tu fais ? » Je fuis son regard, je cherche à me soustraire à son emprise mais il referme déjà les doigts de son autre main autour de mon visage, il sert mon menton entre ses doigts pour me forcer à le regarder, et je crois voir de la déception et du dégoût dans le sien. « Putain, tu es allumée. » A moitié là, à moitié ailleurs, mes lèvres s’étirent en un sourir qui manque de joie alors que son poing se referment autour de mon poignet. Il me fait mal mais je ressens. Il me fait mal mais l’excitation monte dans mon corps et me cueille en plein vol. Je tente de me dégager, encore, et j’ignore la douleur. « Tu te fous de ma gueule ? Aujourd’hui ? Je t’ai demandé si je pouvais te faire confiance. Tu as dit oui. » Là où je suis rien ne m’atteint, tout me semble plus facile, sans gravité, et d’une voix qui trahit mon délire, je lui réponds. « C’est pas grave. Chut Amos, c’est pas grave. » Parce que je me sens bien. Parce que rien ne peux me faire mal. « Je vais bien. » Pourquoi mes lèvres s’étireraient un peu plus sinon ? « Il m’arrivera rien. C’est pas grave. » Il ne m’arrivera rien. Jusqu’à la descente, mais pour l’instant, je file comme une étoile. « Où ? Où elle est ? » De qui parle-t-il ? De quoi ? Mon subconscient semble comprendre la question, et je le laisse répondre à ma place. Qu’il réponde. « Nul part. Nul part, y’en a plus. » Il s’est redressé mais il n’a pas lâché mon bras. Il me fait mal. Je ne veux pas qu’il le lâche. « Y’en a plus. Une fois, une fois s’il te plait. C’est pas grave. » Fascinée, j’observe ses doigts qui serrent mon poignet, j'observe ma peau qui blanchit.
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| | | | (#)Mar 8 Sep - 20:53 | |
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THERE'S NOWHERE LEFT TO FALL Avant d’être gagné par le sommeil, j’ai remonté le fil de cette matinée en quête de réponses à mes questions. Puis-je réellement vouer à Raelyn une confiance aveugle ? D’où me vient-il ce mauvais pressentiment mu en angoisse ? A-t-elle réellement rassemblé l’étendue de sa drogue sur la table ? Un hochement de tête, est-ce une signature probante pour sceller une promesse ? Pourquoi ne s’est-elle pas opposée à mon plan ? Pourquoi ne s’est-elle pas battue ? Et, comment justifier qu’elle ait sans larmes et sans rechigner jeter sa réserve dans le WC ? Quelque chose ne colle pas, mais je dois me rendre à l’évidence : je n’ai plus la force de réfléchir efficacement. En outre, parce qu’elle n’est plus tout à fait elle-même, elle me déconcerte. La déchiffrer me réclame une énergie folle. Dès lors, les paupières closes, j’ai cédé à l’appel de Morphée. Je ne me suis pas blotti dans ses bras chauds et réconfortants. Je me suis seulement assis à ses côtés, histoire de demeurer alerte en cas de pépin. D’après moi, il surviendra. Il demeure trop de zones d’ombres, trop de mystères à élucider et auxquels j’ai renoncé trop rapidement, faute à ma fatigue morale et physique. Mon but, c’était d’y revenir après avoir rechargé mes batteries : Rae ne m’en a pas laissé le temps. Elle a enfoncé ses doigts graciles dans ma poche et je me suis remercié d’avoir si vaillamment lutté pour me maintenir entre les eaux de l’endormissement profond et de la veille d’une sentinelle, car nous la frôlons, la catastrophe. Face à ses pupilles dilatées, je l’ai maudite d’avoir écourté cette accalmie. Il n’a pas fallu deux heures avant qu’elle ne trahisse ma foi en elle, qu’elle me déçoive, qu’elle se comporte en parfaite égoïste. Est-ce le plus triste cependant ? Qu’elle replongerait dès que l’occasion se présenterait, je m’en doutais. Qu’elle userait de mensonges déloyaux pour arriver à ses fins, c’était prévisible. J’ai tenté de l’ignorer, mais globalement, j’ai rapidement supposé qu’elle me manipulerait sans scrupule. J’aspirais toutefois à ce qu’elle nous accorde une journée de répit. Résultat, j’ai surestimé sa soif de vivre et sa volonté de se tirer de ce guêpier. Elle a sciemment choisi d’être contrôlée par ses pulsions et si je pourrais envisager d’être indulgent, son comportement m’en empêche : elle banalise. Elle m’intime de me taire avec, sur les lèvres, un sourire insolent qui me crucifie. Je suis l’allégorie de l’homme sur la croix qui supplie Dieu sait qui pour que ses poignets lâchent d’être incapable de supporter le poids de son corps. Moi, c’est ma tête qui m’implore d’abandonner quand mon coeur s’acharne à combattre pour sa survie à elle et, a priori, pour la mienne puisqu’elle est menacée par le lest de mon chagrin.
Souhaiterais-je rapporter l’étendue de ma déception que je ne trouverais pas les mots. La preuve étant, abasourdi, mais furieux, je n’ose rétorquer. J’ai à répliquer pourtant : j’ai des insultes pleins la gorge, des reproches tapissent mes cordes vocales et mes lèvres sont bordées de remontrances acides. Le tout demeure coincé dans ma jugulaire cependant. Je suis juste bon à serrer son poignet sans doute un rien trop fort pour son propre bien. Marquerait-il que je m’en sentirai coupable, mais le bruit répétitif du poing de son amant - j’en suis convaincu - frappant sa porte de chêne sangle ma délicatesse. Dans mes yeux assombris danse la flamme de ma rage et, paradoxalement, mon regard est froid, glacial, comme il ne l’a jamais été auparavant. Au lieu de la détester, j’ai rapidement admiré cette femme qui ne se ressemble plus. A défaut de m’intimider, elle m’impressionnait par sa force et son opiniâtreté. Or, celle qui s’amuse de mon émoi, celle qui piétine mon coeur en deuil, bien que je sois incapable de la mépriser entièrement, je la hais de toute mon âme. J’abhorre la poupée de chiffon qui s’agite sur batterie, une chargée de pulsion destructrice, une qui roule à la cocaïne. Je l’abomine pour tout ce qu’elle me blesse encore en profitant de ma faiblesse à son égard. Dès lors, je ne gaspille pas de suite le peu de mots qu’affiche mon compteur. Plus tard, je l’interrogerai sur l’identité de son visiteur. Je vérifierai, pour mieux apprivoiser cette inconnue sous mes yeux, si elle est effectivement horrible, digne de dégoût ou si ses éventuels projets sont le fruit pourri de mes plaies. En attendant, j’utilise ma prise pour la tirer jusqu’à son dressing. L’invité-surprise, je l’ignore. Peut-être même que les cris l’auront fait fuir. Peu importe. Je m’en fous. Ce qui brûle en moi, c’est d’épingler sa maigreur sur les valves de sa raison, si tant est qu’elle en dispose toujours. Ce que je prévois, c’est de lui démontrer qu’elle a tort, qu’une fois c’est déjà trop, que c’est grave, pas pour moi - je ne suffirai pas à la motiver - mais pour elle, pour sa santé, pour la grandeur de cette fille unique qui m’a séduit.
Dominé par un accès de colère, j’ai clos à tour unique la porte derrière moi. Il est hors de question qu’elle s’enfuie tandis que je sonderai chaque recoin de la pièce. J’ai commencé par vider ses étagères, puis les tiroirs. Evidemment, j’ai croisé nos minois enjoués sur les photos abandonnées par ma naïveté au milieu de ses affaires et au gré de mes envies. Mais, je ne leur ai prêté qu’une oeillade distraite et détachée. Je les ai même entassées par terre, au centre de son antre. Qu’aurais-je pu faire de toute manière ? Les lui tendre ? L’inviter à se souvenir de ce que nous étions et qui ne serait pas mort si elle avait évalué justement notre valeur ? Pour le moment, c’est le cadet de mes soucis. Ses travers accroissent ma fausse indifférence. Seule ma satisfaction quand j’ai enfin déniché une bouteille ouvragée contenant son poison l’a supplantée. « C’est tout ? » ai-je beuglé en transformant son précieux en projectile. Il a ricoché contre le double vitrage, s’est ouvert et le produit, qui s’est répandu sur le sol, m’a aussitôt nargué. « Où ? » La question est rhétorique. Je n’ai pas terminé. Je démonterais les meubles si je l’estimais nécessaire et des kits du même acabits, j’en ai débusqué d’autres. Assez pour que la moutarde me pique le nez et les yeux. Ils sont cramoisis. Mon ire me transfigure : je ne me ressemble plus, moi non plus. « Penche-toi sur cette saloperie et je te jure que ce sera moi l’enfer. C’est clair ?» ai-je hurlé en la pointant du doigt. Je n’en ai pas fini avec elle. Esquisserait-elle un mouvement vers la poudre qui macule le sol ou vers la porte que j’abuserai de ma supériorité physique pour l’attacher au radiateur si j’y suis forcé. En attendant, je la récupère dans le coin de la pièce où, absente, à des kilomètres de la réalité, elle me défie à l’aide de son sourire figé. « Y’en a plus ? » La répéter est un mécanisme de défense, une manière peu habile d’exprimer l’ampleur de ma désillusion.
Si elle parle encore, je ne l’entends pas. Je suis devenu sourd au son de sa voix. Mon coeur, qui bat la chamade, qui s’insurge et me fustige, lui qui condamne mes actes suivants, ne m’atteint pas davantage. Alors, je bataille avec Raelyn pour la déshabiller. Je fais la guerre à son intégrité et je le remporte, ce combat. Je gagne, mais je ne puise dans cette victoire aucun soulagement. Le spectacle de cette silhouette longiligne en sous-vêtements n’a rien de glorieux et n’est-ce pas là mon objectif ? Qu’elle l’affronte et l’assume ? Pourquoi ai-je mal de l’avoir atteint sans peine quand je la contrains à se mirer dans son miroir ? « Ce n’est pas grave. Mais, regarde-toi, putain. REGARDE-TOI, PUTAIN !!! » La mâchoire contractée, je serre les dents et je me souviens m’être fait d’emblée la réflexion que j’aurais préféré chuchoter. Or, je vocifère mes ordres au creux de son oreille. Je braille comme un âne à la défaveur de la douceur et pour le supplice de ses tympans. « Il t’est déjà arrivé quelque chose. Si tu crèves pas d’une overdose, ton coeur lâchera. Ces baguettes-là...» Autrement dit, ses jambes qui ont perdu leur galbe d’antan. « Elles ne pourront même plus te porter. Elles n’ont même pas la circonférence de mon bras. Il n’y a que moi qui le vois ? » me suis-je enquis en relâchant la pression et elle, par la même occasion. « Tu fais peine à voir. » Tu es pitoyable. Me suis-je gardé par miracle d’ajouter en lui octroyant un tête à tête avec son reflet. J’ai quitté la pièce, abattu, conscient de l’inutilité de cette démonstration de violence. Je suis sorti pour me réfugier dans sa salle de sport accompagné d’au minimum une certitude : j’ai perdu mon temps, mais j’aurai le mérite d’avoir agi.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 8 Sep - 22:55 | |
| There’s nowhere left to fall Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Ai-je hésité avant de décider de pencher mon nez sur un peu de poudre dès que j’ai senti qu’il dormait ? J’aimerais pouvoir répondre que oui. J’aimerais prétendre que mon geste a été le résultat d’une lutte intérieure que j’aurais perdue au terme d’un effort surhumain pour résister. Sauf que la lutte je l’ai perdue il y a des semaines de ça déjà, et qu’en plus de ne pas hésiter, je l’ai anticipé cette traîtrise. Je l’ai anticipé en prenant sur moi pour accepter de rassembler la majeure partie de mon poison sur la table basse, en prenant sur moi pour verser ma poudre et mes cachets dans les toilettes et les regarder disparaître. Bien sûr, je me suis sentie secoue. Bien sûr, j’ai senti une pulsion me crier de plonger mes mains dans l’eau bleue pour y récupérer ce que je pouvais avant que tout ne disparaisse. Mais je me suis raccrochée à la certitude de pouvoir en trouver ailleurs, plus tard.
Que je n’ai pas hésité ne veut pas dire que je ne m’en veux pas ou que je dégoute moins. C’est le cas, je me méprise d’avoir dit à mon ancien amant qu’il pouvait me faire confiance, je m’abhorre de lui avoir menti sans baisser les yeux quand jamais je ne l’avais fait avant ça. Mais la sensation de ne pas avoir le choix m’a écrasée, le manque et l’envie de cocaïne bien trop durs à combattre m’ont assaillie. Une fois perchée sur l’un de mes nuages, j’ai espéré bêtement qu’il ne le découvre pas. Je me suis sentie pousser des ailes et en plus d’envoyer un message pour que l’on me ravitaille, j’ai cru pouvoir attraper les clés dans sa poche sans le réveiller et avoir le temps de redescendre sans qu’il ne s’aperçoive. Outre le fait que je n’aurais pas su m’arrêter à temps, le plan est idiot et sobre, je n’aurais jamais pensé pouvoir m’en sortir comme ça. Je ne m’en sors pas, mais lorsque ses doigts se referment sans douceur autour de mes poignets je ne saisis pas tout de suite le degré de sa rage. Il serre fort pourtant, mais là où je suis je le sens à peine et je crois pouvoir m’en sortir en le rassurant, en lui assurant que ce n’est rien. J’y crois si fort que, sur l’instant, l’idée de le convaincre me semble facile. Si seulement il pouvait en prendre un tout petit peu, pour être avoir moi.
Il se redresse et tire sur mes poignets. Il se met en marche et m'entraîne jusqu’à mon dressing et resserrant encore sa prise pour me forcer à le suivre. Comme une adolescente prise en faute, je le supplie d’arrêter, je tente à nouveau de le rassurer, de lui dire que ce n’est rien, puisque je sais qu’il m’emmène droit vers mes réserves qu’il trouvera. Déposée - ou jetée - dans un coin lorsque nous entrons dans la pièce, je m’appuie contre le mur, le visage hagard, et je me laisse glisser le long du mur pour l’observer faire. Il retourne la pièce sous mon regard vide de lapin russe, et je prends ma tête dans mes mains en assistant au spectacle de mes vêtements qui volent à travers la pièce. Il jette mes pulls à terre pour fouiller les tiroir, mes débardeurs et sous-vêtement jonchent le sol eux aussi, et lorsqu’il s’intéresse à mes vestes, mes suppliques reprennent. ”Pas là”, ou encore ”ce n’est pas grave s’il te plait”, je ressemble à un vieux disque rayé. Une première bouteille en verre rencontre le mur, dans ma direction mais sans qu’il ne m’ait réellement visé, et mes yeux s’écarquillent en assistant au spectacle de la poudre qui retombe au sol. La seule chose qui me traverse l’esprit, c’est que l’on dirait de la neige, et mon sourire s'agrandit un peu. Déconcentrée, j’oublie le reste quelques secondes, jusqu’au nouveau hurlement d’Amos. « C’est tout ? » Mon coeur s’accélère et il bat bien trop vite, j’ai le sentiment de suffoquer, et l’angoisse se fraie à nouveau un chemin dans mes veines. « Je sais pas. » Il répète, il hurle encore et me tire un « Non. » un iota plus honnête. Bien sûr que ce n’est pas tout, mais lorsqu’il me demande d’aiguiller ses recherches, à nouveau je répète que je n’en sais rien. Il les trouve, j’ai l’impression qu’il les trouve toute et à chaque nouvelle bouteille qui heurte le mur, je hurle, je lui demande d’arrêter, et je m’arrête, fascinée par la neige qui tombe autour de moi pour s’enfoncer dans la moquette. « Penche-toi sur cette saloperie et je te jure que ce sera moi l’enfer. C’est clair ? » Tétanisée, je reste le dos appuyée contre le mur et je l’observe la bouche légèrement entrouverte. Les contours de mon amant me semblent flous, et pourtant, la terreur s’empare petit à petit de mon corps et de mon esprit face à la vision de son visage déformé par la colère. « Y’en a plus ? » Je n’en sais rien, cette fois ci ce serait la réponse la plus honnête que je pourrais apporter, et pourtant, tétanisée, je secoue la tête frénétiquement. « Non. Non, je crois pas. » Je respire difficilement, et lorsqu’il attrape à nouveau mes poignets endoloris pour me relever je me débats faiblement. Je me débats faiblement lorsque ses mains filent sous mon pull pour me le retirer. Je comprends mal ce qu’il est en train de se passer, j’ai peur, je lui crie d’arrêter, mais je suis bien trop faible pour l’empêcher de passer mon t-shirt au dessus de ma tête à son tour, et de faire glisser mon leggins le long de mes cuisses. J’ai arrêté de me débattre, le mur dans mons dos me retiens debout, et je m’y appuie de toutes mes forces, les yeux bordés de larmes et terrifiée. Je ne comprends pas ce qu’il fait, ce qu’il va me faire, et lorsqu’à nouveau il m’attrape par les poignets pour me tirer en avant et me pousser face au miroir, je lui demande, plus faiblement cette fois ci, d’arrêter et de me laisser tranquille.
La sérénité s’est envolée. Elle a emporté l’extase avec, et j’ai l’impression de ne jamais avoir été aussi angoissée. Le regard qu’il pose sur moi m’oppresse, ma poitrine se soulève à un rythme effréné et irrégulier, et, machinalement, je croise mes bras devant moi pour dissimuler mon corps. « Ce n’est pas grave. Mais, regarde-toi, putain. REGARDE-TOI, PUTAIN !!! » Je baisse les yeux plutôt que de m’affronter, et à nouveau il hurle dans mon dos, il hurle tout proche de mon oreille. « Il t’est déjà arrivé quelque chose. Si tu crèves pas d’une overdose, ton coeur lâchera. Ces baguettes-là... » Dans l’état dans lequel je suis, je réalise même pas qu’il parle de mes jambes et, au contraire, c’est mon abdomen que je tente de masquer de mes bras. « Elles ne pourront même plus te porter. Elles n’ont même pas la circonférence de mon bras. Il n’y a que moi qui le vois ? » Il m’est arrivé quelque chose ? Quoi ? Je ne sais plus et je n’aurais pas affronté mon reflet sans les doigts d’Amos qui se referment autour de mon menton pour m’y forcer. Il ne me relâche que lorsque j’ai vu et, si je fixe le miroir, c’est son regard dans mon dos que j’observe plutôt que mon reflet. Ce dernier, il me brise pour ce que j’y lis. Au delà de la rage j’y puise tout son dégoût, son mépris et j’y vois que mon corps l’écoeure, que je l’écoeure. Il confirme d’un « Tu fais peine à voir. » et mon coeur tombe en miette.
Que je ne me sois laissée glisser à terre qu’après son départ tient du miracle. Les jambes flageolantes, je me suis laissée tomber à terre avec mes poignets meurtrie pour accueillir ma chute. Des sanglots, incontrôlables, inarrêtables et d’une violence rare m’ont secouée et lorsque mes yeux se sont posés sur les clichés de notre relation qu’il a jeté à terre, j’ai porté une main devant ma bouche pour tenter de me calmer quand de l’autre, j’ai attrapé l’une des photos pour la serrer dans mon poing, froissant le papier glacé au passage.. Le geste, en plus d’être complètement inefficace, m’a fait perdre mon équilibre précaire et plutôt que de tenter de me relever, je me suis recroquevillée en position foetale, dos au miroir, et je n’ai tenté de retenir ni mes pleurs, ni mes tremblements. A plusieurs reprises, je me souviens avoir tenté de ramasser de la poudre entre les poils de la moquette entre les doigts de ma main libre, mais elle a disparu, et je me suis retrouvée sans arme pour arrêter ou reporter la terrible descente. J’ignore au bout de combien de temps j’ai arrêté de pleurer et de marmonner de phrases inintelligibles. J’ignore aussi à quel moment il est revenu dans la pièce, mais mon poing lui est resté résolument serré, fermé autour du cliché qu’il referme.
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| | | | (#)Mer 9 Sep - 14:01 | |
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THERE'S NOWHERE LEFT TO FALL Les vêtements s’amoncèlent au centre de la pièce à mesure que je vide le dressing et les poches, que je vérifie les encolures et les ourlets. Je procède à une fouille minutieuse de ses sous-vêtements, de la boîte à bijoux - bingo - et de chaque paire de chaussures qui s’écroulent au-dessus de l’amas de frusques qui s’agglutinent à mes pieds. Les photos, je ne les regarde pas de peur qu'elles me déconcentrent. Ma rage refuse que j’accorde trop de place au hasard parce que je me sens grotesque, presque clownesque de m’être fié à sa bonne foi. Elle m’a menti, dûment. Sa docilité n’était qu’un leurre : elle avait tout prémédité. Elle avait deviné ce que j’attendais d’elle. Elle comptait sur mon inexpérience pour me bluffer parce que ces scènes, elle les maîtrise sur le bout des doigts. Un autre, avant moi, s’est voué à sa sobriété, un qu’elle a fini par aimer éperdument. Un autre qui n’aura de cesse d’être mon rival d’ailleurs. Comment s’y est-il pris, Aaron ? A-t-il essuyé des échecs ? A-t-il succombé à l’excès et à la rage pour abattre d’une balle dans la tête le démon qui prend possession de Raelyn ? Il se nourrit d’elle. Il l’épuise de toutes substances. Elle me prétend aveugle, mais c’est elle qui survit dans le déni. Moi, à chaque fois que je ferme les paupières, je suis assiégé par le souvenir de son corps tremblant et famélique, de son regard vide et exorbité, de son teint blafard et émacié, des soulèvements de sa poitrine menue et de ses jambes aussi fines que des bâtons de brochettes. Je me rappelle de l’effroi qui m’a happé, de cette seconde de tétanie utile à supplanté le dégoût d’avoir croisé sa conquête à peine rhabillée dans le couloir, les SOS beuglés par mon coeur afin que j’agisse avant qu’il ne soit trop tard, de l’étau qui l’a aussitôt comprimé quand j’ai redouté de lui briser une côte tant elles saillaient de ses flancs, du coup de poignard qui m’a perforé l’estomac d’imaginer un monde sans elle, des tremblements de mes mains quand je l’ai nettoyée, de mon effarement à constater qu’elle était plus légère qu’à l’accoutumée, bien plus qu’une plume, de ma haine grandissante pour ce produit qui l’a tout bonnement transfigurée. Les images ne sont pas censurées dans mon esprit. Alors la douleur, vivace, autant qu’un chrysanthème dont l’engrais serait la déception, elle pousse, elle grandit, elle enfle dans ma poitrine jusqu’à ce que j’en perde le contrôle.
Au diable la bienveillance. Sus à l’amour et à ma faiblesse. Il est plus que temps que je lui ouvre les yeux sur ce qu’elle devient à défaut d’être capable de ressusciter celle qu’elle était. Je fais fi de sa fausse pudeur et de ses prières : je n’en ai plus cure. Je ne l’effeuille pas, je la dévêts. Je la débarrasse de ces chiffons trop amples derrière lesquels elle se cache. Si elle tente de se débattre, l’effort est un simulacre. Si elle a frappé, je n’ai pas remarqué : mes maux moraux sont plus cuisants que ses pichenettes. L’épouvante la paralyse : je l’effraie et ça aussi, c’est éprouvant. A ce jour, nos rapports de force ne découlaient jamais que de la jalousie, de l’affection tendre ou de l’amour passion. Mon coeur écorché est lacéré par la lueur qui brille dans ses yeux que je trouvais éteints et je regrette déjà. Je regrette qu’ils s’allument à cause de cet ingérable accès de colère. Je crie et c’est rare. Je la dévisage avec une rage innommable à travers le miroir de pied devant lequel je l’ai traînée malgré elle. Je la décris avec un dédain à demi-authentique. Elle reste belle, à mes yeux. Je l’admire encore dans l’eau avec laquelle elle se lave. Mais, elle m’a fait déchanté trop vite, elle a craqué trop tôt, je n’ai pour unique arme que des fléchettes empoisonnées. Comprendra-t-elle que mes mots sont dictés par ma déception mais également par cette envie - ce besoin - de la sauver du naufrage ? Acceptera-t-elle que le mépris affiché n’est qu’une façade nécessaire pour la secouer ? Pour chahuter ses entrailles ? Saisira-t-elle que son poison n’est qu’une affabulation de son cerveau ? Qu’il ne l’aide en rien et que la preuve est là, entre nous, parce qu’elle ne plane plus désormais ? Me détestera-t-elle ? Jettera-t-elle définitivement nos souvenirs par dessus bord ? Empruntera-t-elle la rivière sans retour du désamour ? Ces questions, elle me terrifie. Je n’ai pas réussi à assainir mes rêves de l’espoir d’une réconciliation. Mais, tant pis, je prends le risque d’être l’abhorré. J’en use comme moyen pour arriver à mes fins. Je me garde simplement de l’achever d’un propos insultant alors que je l’abandonne avec sa meilleure ennemie, celle qui s’est infiltrée dans chaque sillon de sa moquette, celle sur laquelle elle se précipitera certainement, mais qui ne pourra rien pour elle. Absolument rien. Il n’y en a pas assez et, quand bien même, elle est trop abattue pour y puiser un quelconque réconfort. Elle maintiendra au contraire sa tête dans l’eau. Sans pitié, elle la noiera pendant que moi, pantin de la fureur, j’oeuvrerai à couper un à un les fils qui me lient à mon marionnettiste.
J’ai opté pour la salle de bain adjacente à la salle de sport. J’ai les mains moites. Sur mon front perle la sueur causée par bien des efforts. Mes jeans me collent à la peau. Je me sens sale et l’eau brûlante n’y a rien changé. Cette impression d’avoir été abjecte me fait comme une seconde peau. Elle est cousue sur moi, fait partie de moi. Aucun savon ne m’en débarrassera avec efficacité, si bien que j’ai abandonné. Les paupières closes, le visage caché dans mes mains, j’ai profité de quelques minutes d’un répit bien mérité pour redescendre à l’aide de grandes inspirations. En sortant de la salle de bain, propre de corps, mais l’âme dégueulasse, j’ai longé les murs. Les gémissements plaintifs de mon ancienne amante me sont insoutenables parce que j’ignore si ma place est auprès d’elle. Je la consolerais volontiers pourtant. Je la bercerais telle une enfant pour la rassurer. A mon sens, je suis la dernière personne qu’elle aimerait trouver derrière sa porte. Aussi, me suis-je attelé à me rendre utile différemment : lui préparer de quoi manger. Qu’importe qu’elle ait l’appétit coupé, j’aspire à me racheter en la remplumant pour sa santé et son amour-propre. Sauf que le frigo est vide évidemment. Ce que j’ai trouvé dans les armoires se résument à un paquet de pâtes, des condiments, de l’huile d’olives et du coulis de tomate, vestige de notre cohabitation. Pas d’oignons, mais qu’à cela ne tienne : une pierre semblerait tendre à quiconque après un si long jeûn. Quant à moi, ma bouteille est mon alliée et fixer mon attention sur une tâche répétée cent fois m’aide à me décrisper. C’est d’autant plus facile que le parfum du silence a embaumé la pièce… quoiqu’il réveille mes angoisses. Que fait-elle, Rae ? A-t-elle rassemblé en un tas sa cocaïne ? Aurais-je dû l’aspirer ? A-t-elle avalé des somnifères en surdose ? En restait-il dans la salle de bain après que je l’aie rangée ? Et, dans sa table de nuit ? En gardait-elle ? En proie à la panique, j’ai abandonné mes préparations et j’ai avalé en grandes enjambées la distance qui nous sépare. J’ai ouvert la porte franc battant et avec fracas. Elle, malgré mon entrée remarquable, elle n’a pas bronché et pourtant, je me détends : elle ne s’est pas rhabillée, ses flancs se soulèvent à chaque respiration ; elle est vivante, mais dans une telle détresse que mon coeur s’est déchiré. « Hey !» ai-je murmuré, doucement, tandis que j’approche à pas de loup. Je cherche comment l’aborder quand je l’ai provoquée, cette crise, mais rien ne me vient.
Il n’y a plus trace de mon étonnante éloquence. Alors, je me suis assis près d’elle, j’ai pris son poing et mon âme a chuté de son socle. Cette photo de nous deux, elle semble s’y être accrochée comme s’il s’agissait d’une bouée et Dieu que ça fait mal. « Viens là.» lui ai-je chuchoté à l’oreille en la soulevant légèrement pour la ramener contre moi. « Je suis désolé. J’ai été trop loin. Je… » J’ai déconné, mais c’est de ta faute ? C’est ton erreur ? Ta responsabilité ? Ton châtiment ? Non ! Je n’en penserais pas un mot. Tu m’as fait mal ? Tes mensonges m’ont tué ? Vérités inavouables sur l’heure. Alors, quelles paroles enrobées de caramel formuler ? Qu’a-t-on besoin d’entendre en pareilles circonstances ? « Je sais que c’est difficile.» Bien que je ne comprenne pas réellement. « Je sais. » Je ne peux pas lui promettre que ça n’arrivera plus. Je m’interdis également de lui jurer qu’elle est et restera, pour moi, la plus belle femme qui soit. Dès lors, je me tais. Je la serre simplement contre moi pour embrasser sa tempe, son front, ses paupières et le bout de son nez : il y a des réflexes, comme ça, qui ont la dent dure et je les répète, ces baisers. Je lui en offrirai sans compter jusqu’à ce qu’elle se sente mieux, jusqu’à ce que je puisse l’inviter à manger avec moi.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 9 Sep - 15:09 | |
| There’s nowhere left to fall Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Assise par terre et le dos appuyé contre le mur, j’observe les vêtements voler dans la pièce et dans tous les sens sans esquisser le moindre geste. Je ne suis plus tout à fait là, et le regard vide, je ne comprends pas réellement la scène qui se déroule sous mes yeux. J’observe les tissus de toutes les couleurs tomber au sol, il me semble même les voir flotter au ralenti et, incrédule, j’observe la neige qui tombe sans réaliser de quoi il s’agit. De la neige à Brisbane, c’est surprenant, et surtout en intérieur, voilà la réflexion que je me fais tandis qu’Amos s’agite toujours dans ma vision périphérique. Je vois flou, je le devine à peine et je me souviens de lui avoir posé la question à plusieurs reprises.
Ce qui me sort de ma torpeur, ce sont ses bras qui s’enroulent à nouveau autour de mes poignets déjà endoloris. Je me pensais libérée mais à nouveau il tire dessus, il me fait mal et dès lors que des mains glissent sous l’ourlet de mon pull pour m’en priver, je me débats de toutes mes forces : c’est à dire mollement. Je ne comprends ni ce qu’il fait, ni ce qui m’arrive et ce sont mes réflexes qui prennent le dessus. Il me terrorise et, si dans mon état normal je n’aurais jamais eu peur qu’il s’en prenne à moi d’une façon ou d’une autre, c’est l’angoisse qui prend le dessus. Mon legging glisse le long de mes cuisses et je me tétanise : j’use du mur dans mon dos pour ne pas m’effondrer, je gémis faiblement en y déposant ma joue et je le prie, je le supplie d’arrêter. Lorsqu’il me pousse face au miroir sans délicatesse, lorsqu’il hurle dans mes oreilles et que je croise son regard qui me pétrifie bien plus efficacement que ses mots, je m’effondre.
D’abord mon esprit, puis littéralement dès qu’il quitte la pièce. Je me rattrape à l’aide de mes poignets et mes doigts s’enroulent dans la moquette comme pour s’y accrocher. Les sanglots qui m’agitent, je ne les contrôle plus et si d’ordinaire je fais tout pour garder la tête haute et empêcher que l’on me voit à terre, je n’en ai cure à présent. Je suis pitoyable et pathétique, c’est ce que j’ai vu dans ses yeux, en plus d’une colère que j’ai confondu avec une haine profonde et un mépris dévorant. Si je m’accrochais jusqu’ici aux souvenir de notre relation dans les moments où je ne cherchais pas à les fuir, je ne peux plus guère le faire : il les abhorre ces souvenirs, c’est ce qu’il était écrit dans son regard bleu clair. La neige a cessé de tomber et l’angoisse m’enveloppe toute entière, elle forme autour de mon corps une bulle dévastatrice et je me raccroche à la seule chose capable qui m’apporte un peu de lumière : le premier cliché qui tombe sous ma main, ils respirent tous les bonheur de toute façon. Ma l’effet est à double tranchant puisqu’en plus de l’angoisse, je pleure la débâcle de notre histoire, je pleure son regard dur et si différent des yeux doux qui fixent l’objectif. La photo se plie et s’abîment sous mes doigts mais je n’en ai que faire, sa présence dans mon poing me rassure autant qu’elle nourrit mes larmes.
On me demanderait combien de temps j’ai passé prostrée au sol que j’aurais été incapable de répondre. Je me suis abandonnée à la descente, atterrissage difficile. J’arrête de pleurer quelque part en court de route, le regard hébété tourner vers le sol. Je ne l’entends pas revenir, il m’apostrophe, mais je ne réagis pas. Je ne perçois sa présence que lorsqu’il se penche doucement sur moi, lorsqu’il vient parler à mon oreille. Sa colère semble s’être évaporée ou, en tout cas, elle ne me frappe pas. Il desserre mon poing, - je ne l’en empêche pas - et en déloge le cliché. « Viens là. » La douceur imprègne à nouveau ses mots, et lorsqu’il m’attrape pour me redresser, non seulement il évite de saisir mes poignets abîmés mais il le fait également avec une délicatesse qui a manqué, il y a quelques minutes, quelques heures qu’est ce que j’en sais. Il me dépose contre son torse, il enroule ses bras autour de mon corps et je me surprends à fermer les yeux, je lui laisse prendre un peu de l’angoisse pour m’en délester. « Je suis désolé. J’ai été trop loin. Je… » Assise par terre, appuyée contre lui, je ramène mes genoux contre moi, dépose mes poings serrés contre son torse, et j’enroule ma nuque pour faire disparaître mon visage. « Je sais que c’est difficile. Je sais. » « Me lâche pas... » Plus tard, ses changements d’humeur me perturberont et je serais perdue, ne sachant que penser qu’il me prenne dans les bras après avoir hurlé, après m’avoir rabaissée et après m’avoir secouée comme un prunier pour me forcer à affronter la réalité. Sur l’heure je l’utilise comme bouée de secours et j’attends, j’attends que mes spasmes se muent en tremblements, et que les tremblements disparaissent petit à petit. J’attends que l’horreur et l’angoisse se retirent pour laisser place à la honte et j’attends que mon corps cesse d’être secoué par les réminiscences de mes sanglots. Les larmes ne coulent plus le long de mes joues, mais ils sont toujours là et je peine à rester maître des gémissement qui passent parfois la barrière de mes lèvres. Je laisse les baisers qu’il dépose du bout des lèvres sur mon front sur mes paupières, sur ma tempe et sur mon nez agir pour diminuer mon angoisse, pour me calmer et m’ancrer à nouveau à la réalité, sans penser à tout ce qu’il me causeront en douleur quand tout ça sera fini et qu’il n’aura plus pitié, qu’il me détestera à nouveau. Je suis prise à nouveau par la même crainte, cette peur faite de nuit et de tourment qui m’enfonce encore plus, celle qu’il ne me reste plus rien.
Pour l’instant il est là. Pour l’instant il reste et quand je cesse de trembler comme une feuille, quand ma respiration se fait un peu plus lente et plus profonde, quand je cesse de tressaillir, réfléchir nerveux, à chaque fois que ses lèvres touchent ma peau, il me relève avec douceur, il attrape mes doigts entre les siens et il s’assure que je tiens debout avant de me lâcher. Sauf qu’une fois debout, mes yeux croisent à nouveau le miroir et mon reflet, et la vision de ma peau trop pâle, de mon visage tiré, de mon corps trop mince et dégoûtant me fait l’effet d’une bourrasque de vent. Je me mords l’intérieur de la lèvre et, fébrilement, je me baisse pour ramasser mon pull large et épais, rempart aux regards extérieur. Mes mains tremblent, et Amos se saisit du vêtement entre mes doigts pour faire le chemin inverse, pour m’aider à le passer au dessus de ma tête sans que je ne cherche à me débattre cette fois. A l’inverse, je suis fascinée par ses doigts qui s’enroulent autour des miens pour lever mon bras et le faire passer à travers la manche du vêtement. Je n’ose parler par peur de briser le silence et, si je n’aspire qu’à retrouver l’enveloppe rassurante de ses bras, je me l’interdis s’il ne l’initie pas. En temps normal j’aurais laissé mes jambes nues, mais lorsque je baisse les yeux dessus je me rappelle qu’il les a qualifiées de baguettes et j’attrape un jean, que j’enfile seule. Rhabillée, je me sens mieux et je peux relever les yeux vers lui. Je me fais violence pour ne pas enfermer mon corps de mes bras, et le filet de voix qui passe la barrière de mes lèvres est étranglé, à peine audible. « Je suis désolée... » Je suis désolée de ne pas être assez, désolée d’être faible à l’appel de la drogue, désolée de lui avoir menti aussi. Je jette un coup d’oeil autour de moi plus pour me donner une contenance que réellement à la recherche de quoi que ce soit. « Quelle heure il est ? » J’ai perdu la notion de temps qui s’écoule quand j’étais étendue sur le sol. Machinalement, je baisse les yeux et lorsqu’il se posent sur les photos qui me narguent au milieu de la pièce, je ne sais comment il convient d’agir.
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| | | | | | | | (Amelyn #27) ► There's nowhere left to fall |
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