Mamma mia,here i go again

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J’étais excitée comme une puce à l’idée de partir en weekend avec Knox, telle une gamine le matin de Noël. J’étais surtout dans cet état car j’avais besoin de changer d’air. M’éloigner de Brisbane et de tous les tracas que j’avais ces derniers temps. Knox n’en connaissait qu’une partie, celle concernant Jax, mais pas le reste. Je ne savais pas si avec ce weekend, je finirai par lui en parler car je savais qu’il allait vouloir intervenir. Je ne le voulais pas, je n’avais pas besoin de ça. Je ne dormais pas la nuit, que très peu, me torturant l’esprit. Quand nous étions montés à bord, je m’étais immédiatement assoupi sur l’épaule de mon meilleur ami. Le fait de savoir que nous partions et l’avoir à mes côtés m’aidait à m’apaiser. Et la fatigue accumulait finissait d’avoir raison de moi. J’étais certaine cependant de ne pas être la seule à avoir besoin de changer d’air. Quand l’un des deux lançait l’idée de partir loin de Brisbane, c’était qu’il en avait besoin. Et étant donné que l’idée venait de Knox et parce qu’aussi je le connaissais par cœur, je savais que c’était le cas.

***
« Yo la moche, t’es prête ». Je levais les yeux au ciel, criant à travers la porte de la salle de bain « Arrête de m’appeler la moche morveux ! ». Cela faisait une bonne vingtaine de minutes (bon d’accord trente) que j’étais enfermée dans la salle de bain. Knox m’avait annoncé que nous allions passer la soirée dans une boite réputée de la ville. Je comptais bien être à la hauteur. Surtout que je n’avais qu’une envie, me changer les idées, oublier ma vie à Brisbane et profiter à fond de mon weekend à Sydney avec mon meilleur ami. Mon choix de tenue c’était porté sur une robe rouge bustier. J’étais entrain de finir de me boucler légèrement les cheveux avant d’assombrir mes yeux, sans trop non plus. Une petite touche de parfum et je sors enfin de la salle de bain « Ah ben enfin ! » s’exclame alors Knox alors que je me dirige vers la commode face au lit pour récupérer mon petit sac noir. Je lui tire alors la langue ce qui ne l’empêche pas de me complimenter « Bon, au moins t’es sexy ». Je souris alors qu’il dépose un bisou sur ma joue « Merci tu es beau aussi my lov’ ». Je l’attrape alors par le bras, fin prête à partir « On peut y aller ? » J’acquiesce alors d’un mouvement de tête et nous sortons de la chambre d’hôtel. Evidemment, nous prenons toujours une chambre ensemble, dormant dans le même lit. Nous avons grandi ensemble et nous ne comptons plus le nombre de fois où nous avons partagé notre lit. En tout bien tout honneur. Et puis, encore aujourd’hui, en vivant ensemble, il nous arrivait que l’un ou l’autre vienne se réfugier dans le lit de l’autre. En parlant de sommeil, je laissais échapper un bâillement, amenant rapidement ma main devant la bouche, un peu honteuse alors que la soirée n’avait même pas débuté « Promis je suis en forme ! ». Tu parles, je n’étais pas crédible ; Bien que j’avais dormi dans l’avion, des heures de sommeil me manquaient encore. « Je sens qu’on va passer une soirée d’enfer toi et moi. Ce soir, on oublie notre vie pourrie, restée à Brisbane, et on profite un max. Je t’autorise à faire le lourdingue avec moi si un mec relou et moche m’approche. Par contre, dans le cas contraire, tu me laisse tranquille. J’ai vraiment besoin de me changer les idées ». Surtout à ce niveau-là. Nous montions alors à bord d’un Uber commandé à la sortie de notre chambre, l’avantage d’être dans un hôtel en plein centre de Sydney, c’était qu’en moins de deux minutes, il était là. « Hey mate ! » lâchais-je au chauffeur. Je laissais Knox donner les indications de notre destination car c’est lui qui avait tout prévu et organisé.

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« Seulement le jour où tu arrêteras de m’appeler morveux. Chacun son surnom pourri ». J’arque un sourcil alors que je suis entrain de finir de me préparer, me regardant dans le miroir. Il n’a pas tort, sauf que je suis incapable de l’appeler autrement. Puis je sais que ça l’énerve donc ça m’amuse finalement d’utiliser ce surnom. Je finis par sortir de la salle de bain et Knox me complimente sur mon apparence. Ce qui me fait évidemment sourire et lui est tout aussi beau. Sauf qu’il le sait un peu trop « J’suis toujours beau, tu devrais le savoir depuis le temps ». Je lève les yeux au ciel désespéré. Alors oui, je reconnaissais qu’il n’était pas dégueulasse à regarder mais je ne risquais pas de lui dire. Il ne se sentirait plus déjà que. Nous quittons alors l’hôtel, bras dessus bras dessous, prêt à passer tous les deux une soirée plus que prometteuse. Je demande d’ailleurs à mon meilleur ami de me laisser respirer si jamais un beau garçon venait à me draguer pendant la soirée « On verra, je peux rien te promettre. Mais moi, je te promet de pas t’abandonner dès que j’ai trouvé quelqu’un avec qui je pourrais potentiellement passer la nuit. Promis ». Ces paroles me font sourire, tournant alors ma tête vers lui alors que nous nous installons dans le taxi. Je lui attrape le bras pour qu’il passe celui-ci autour de mes épaules « On est en relation exclusive alors ce soir. Ça me va, je ne suis pas sûre d’avoir envie de fricoter de toute manière ». J’ai mes raisons mais je n’ai pas envie d’en parler. Surtout pas ce soir.

Knox a tout prévu. Il a des contacts dans le milieu de la nuit et il a eu des pass VIP pour une des boites les plus prisées de Sydney. Sur place, nous doublons la file d’attente devant le club et rentrons sans aucun problème. Nous nous faisons même escorter jusqu’à notre coin VIP. L’ambiance bat son plein dans la boite de nuit, de nombreuses personnes sont déjà sur la piste de danse. Je souris, je sais d’avance que je vais passer une excellente soirée. Knox et moi avons l’habitude de faire des soirées ensemble et, en général, celles-ci se passent toujours à merveille « On commande quoi comme bouteille ? ». Je prends place alors sur un des canapés. « C’est moi qui paye, donc ne te soucie pas du prix ». J’arque un sourcil, je savais déjà ce que je voulais mais là, il a sorti l’argument de plus pour me conforter dans mon idée « Champagne alors mon chéri ! ». Un serveur vient rapidement prendre notre commande et je tire Knox par la main pour qu’il vienne s’assoir à mes côtés. Le serveur arrive rapidement avec la bouteille qu’il nous laisse. Je la tends alors à Knox pour qu’il l’ouvre « Ce serait dommage de terminer à l’hôpital par ma faute » dis-je en grimaçant. Je souriais alors que mon meilleur ami ouvrait la bouteille et nous servait deux coupes. J’attrapais la mienne et vint la faire tinter contre la sienne « A notre soirée… morveux ». Je riais doucement avant de boire la moitié de mon verre. Uhm, pas sûre que je termine la soirée dans un état normal à cette allure.

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Nous voilà dans la boite de nuit avec Knox. Non seulement nous avons des pass VIP mais en plus, nous avons un booth rien que pour nous. Cela faisait longtemps que nous n’étions pas sortis ensemble en soirée avec Knox, et déjà que nous ne faisions pas les choses à moitié en partant pour se faire à Sydney, là c’était le pompon. Nous surplombions la piste de danse qui se trouvait en-dessous, le DJ non loin de nous. J’en rajoutais un peu en nous commandant du champagne « Forcément, j’aurai dû m’en douter. Une vraie diva ». D’un geste de main, je fis partir une mèche de mes cheveux à l’arrière, pour rentrer complétement dans le rôle « Je le vaux bien babe ». Je lui tirais la langue, riant doucement suite à ça. Knox passe commande et donne sa carte bleue, demandant au serveur de garder le compte ouvert car, évidemment, le champagne ne sera pas le seul breuvage que nous consommerons ce soir. Pas étonnant venant de nous deux. Le serveur ramène la bouteille, je préfère laisser l’expert ouvrir la bouteille « Oui va pas jouer au héros ». Je souris alors qu’il nous sert. Nous trinquons alors, laissant échapper  son surnom favori « A notre soirée, la moche ». J’arque un sourcil « Tu sais que morveux reste quand même plus sympa que moche. Puis ce n’est pas toi qui me disait à quel point j’étais belle tout à l’heure ? Oh non, tu as même dit sexy ! ». Je l’interrogeais du regard alors que j’apportais ma coupe à mes lèvres. J’en bus une gorgée avant de reposer la coupe sur la petite table devant nous. « Je suis contente de passer ce weekend avec toi babe. On a tellement peu de temps pour se voir alors qu’on vit ensemble… ». Je grimace, ça m’attriste car nous sommes réellement proche depuis toujours. Et bien que nous vivions ensemble depuis trois ans, plus le temps passe, moins nous nous voyons. Ce qui est quand même un comble. J’avais même l’impression de ne plus tout partager avec lui sur mon quotidien, sur mes galères. Disons que nos emplois du temps étaient décalés. Je travaillais la journée, lui la nuit. Ce qui n’aidait pas. Cela devait faire une bonne semaine que nous n’avions fait que nous croiser « Tu as sûrement pleins de choses à me raconter…  Et moi aussi… » Oui, j’avais quelques petites choses à lui raconter, même si je n’étais pas certaine de vouloir tout partager car je redoutais sa réaction. On avait pourtant dit qu’on laissait notre vie à Brisbane de côté mais, j’avais besoin de me confier à lui. C’était un mec, il allait certainement plus me conseiller. J’avais déjà fait part de ça à Adam, craignant sa réaction qui, finalement, était restée neutre. Mais avec Knox, je savais que cela serait différent. J’attrapais alors ma coupe, comme pour me préparer à devoir cracher le morceau. J’en bus d’ailleurs une bonne partie. Mia, t’es grillée.

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« Je savais que tu prendrais la grosse tête en disant ça ». Je levais les yeux au ciel le poussant en venant poser ma main sur son épaule. Cela dit, si moi je restais modeste à ce sujet, Knox, quant à lui, savait très bien qu’il plaisait énormément et qu’il en faisait tomber plus d’un et d’une. Je ne le niais pas mais j’essayais parfois de le faire redescendre sur terre à ce sujet, de sorte à ce qu’il ne parte pas dans tous les sens. « Avec nos boulots, on vit un peu en décalé, ça c’est sûr ». Il me souriait simplement, j’en fis de même. J’avais tendance à lui montrer davantage mes sentiments que lui pouvait le faire mais j’étais habitué. D’ailleurs, même si nous étions dans un club, que nous avions dit, et même que j’avais dit, qu’on devait laisser nos soucis à Brisbane, j’avais besoin de lui parler. Parce que cette situation me pesait, parce que j’avais besoin d’avoir son avis en tant qu’homme. Je ne cherchais pas à ce qu’il joue le gros lourd encore à vouloir me protéger à tout prix. Je lui disais alors qu’il avait sûrement des choses à me raconter, mais visiblement, ce n’était pas le cas « J’ai pas vraiment grand-chose à raconter, tu sais déjà tout de ma vie tu sais ». J’étais la seule à avoir besoin de me confier. Et il le savait très bien il me connaissait par cœur et il pouvait lire en moi comme un livre ouvert « Mais je t’écoute, dis-moi tout ce que t’as à me raconter. Je dois casser la gueule à quelqu’un ». Et voilà, qu’est-ce que je vous avais dit ? « Personne ! ». Ça c’était un ordre, d’ailleurs mon ton dans la voix lui montrait bien qu’il n’avait pas intérêt d’essayer de faire quoi que ce soit « Je n’ai pas envie de t’embêter avec ça… C’est pas le lieu. Non laisse tomber ». Je buvais alors une grande gorgée de mon verre de champagne, je finissais même mon verre d’une traite. Valait mieux que j’oublie tout ça et que je ne lui en parle pas. Je savais qu’il allait bondir en plus. Pourtant, je voyais bien que j’en avais déjà trop dit et qu’il allait insister pour que je balance. Je posais alors le verre sur la table, soupirant et me tournant davantage vers lui « Tu te souviens le mois dernier je n’étais pas souvent là, je découchais pas mal ? ». Commençons par le commencement. D’ailleurs, il devait bien s’en rappeler car je ne lui donnais aucune info sur l’identité de la personne, lui faisant croire parfois que j’étais chez Dylane ou chez Adam. « Et bien, j’étais avec ce type … Alec Strange… On s’est rencontré lors d’une soirée en juillet, ça ne devait être qu’une histoire d’un soir. Et finalement, on n’a fait que renouveler l’expérience. Et disons que, même si on ne le voulait pas, les moments passés ensemble sont devenus plus romantiques… ». Et comme une conne Mia tu t’es attachée, dis-lui « Bref, l’autre soir, j’ai décidé de savoir ce qu’il attendait de moi…enfin de nous. Parce que même si nos soirées étaient mémorables, je pouvais rester des jours sans avoir de ses nouvelles. Et puis je m’ouvrais à lui alors que lui ne le faisait pas, j’ai l’impression qu’il me cachait beaucoup de choses sur lui, tu vois ». Je soupirais encore, repensant à notre conversation qui m’avait fait du mal quelques jours plus tôt « Et il m’a dit qu’il ne pouvait rien m’offrir de plus, que les relations sérieuses ce n’était pas pour lui. Je devais choisir entre continuer à passer du temps avec lui ou partir… Alors j’ai préféré arrêter … ». Je craignais la réaction de mon meilleur ami, c’est pour cela que j’ajoutais alors « Pourtant, dans ses gestes, sa manière de me regarder, il me montrait le contraire… Il m’a demandé de rester à maintes reprises… Mais il a fini par me dire de partir, que c’était mieux pour tout le monde… ». Une contradiction encore dans les propos du jeune homme. Je regardais alors Knox, attendant sa réaction. Je me servais un verre à nouveau, remplissant ma coupe et celle de Knox au passage, avant d’en boire une gorgée.

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Ce n’était pas le lieu ni le moment, pourtant j’ai besoin de lui en parler. Il est mon meilleur ami, mon confident. On se dit tout. Il n’y a pas de langue de bois entre nous non plus. Alors je lui en parle. Je me lance, de toute façon, j’ai amorcé le sujet, je ne peux pas faire marche arrière. Je fais un long monologue, où je lui expose la situation. Je ne veux pas oublier le moindre détail. Quand j’évoque le nom d’Alec, je vois que les poings de Knox se referme. Je m’arrête un peu mais je sais aussi qu’il réagit comme ça parce que je continue à lui dire l’énerve. Il n’aime pas savoir que je souffre et serait prêt à tout pour moi. Même taper des poings. « Pourquoi tu trouves toujours des connards… ». Je baisse les yeux, un peu honteuse. Il n’a pas tort, je trouve toujours des mecs qui finissent par me faire du mal. C’est ce qui me faisait ne plus vouloir avoir de relations. Je finissais toujours par être déçue et abandonnée… Sans raison apparente. Je vois que Knox est au bord de l’implosion. Il se retient, par principe. « J’aimerai bien le comprendre aussi… ». Je bois à nouveau une gorgée. Je sais que je ne dois pas me le reprocher totalement. Mais quand même. « Le mec a juste du se servir de toi. Un connard ». Et le verdict tombe de sa bouche. Lui-même pense comme Dylane avant lui, Alec n’a fait que se servir de moi. Ils sont tous d’accord à ce sujet. Et je me dis que j’ai été encore naïve. Si même mon meilleur ami, qui lui-même n’est pas pro des relations sérieuses, le dit, alors il n’y a plus de doute à avoir. Je ne réponds rien, mon regard se porte sur la foule qui se déchaîne en bas sur le son de la musique. « Tu mérites vraiment mieux que ça Mia. Laisse tomber avec lui ». Je l’ai fait, malgré moi, malgré mon envie « Je ne compte pas retourner vers lui. J’ai compris qu’il ne m’apporterait rien de bon… ». Je termine mon deuxième verre, comme pour noyer ses mauvaises pensées.

Je me lève alors soudainement, ne laissant pas le choix à mon meilleur ami que de me suivre « Je vais pas passer ma soirée à m’apitoyer sur mon sort. Viens, on va danser ». Nous descendons les quelques marches qui nous séparent de la piste de danse déjà bien remplie. J’amène Knox sur la piste et nous voilà entrain de nous déhancher tous les deux. Le DJ part dans un délire et nous passe une chanson des 90’s, MC Hammer, You can’t touch this. Je défie Knox du regard. Il sait très bien ce que je sous entends. Petit, nous avions appris la chorégraphie par cœur. Il doit même exister une vieille vidéo cassette quelques part. Je me lance la première et je sais qu’il va me suivre également. Effectuer ce genre de choré alors que je suis en robe, n’est pas facile m’enfin je me débrouille. Un jeune homme approche alors de moi, se collant un petit peu trop à mes basques. Je me retourne alors vers lui, chantant le refrain, pour lui faire comprendre clairement qu’il ne peut pas toucher. Sauf que le message ne semble pas réellement passé pour lui…

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Derrière cette carapace que je me suis créée depuis trois ans maintenant, l’armure d’une nana forte, qui préfère s’amuser plutôt qu’avoir une relation sérieuse, se cache une jeune femme brisée. Brisée par l’amour, déçue, abandonnée. A chaque fois, le schéma se répète. Ça a commencé avec mon père, puis avec Jesse, mon père de substitution. Un an après, ce fut au tour de Lukas… Et maintenant Alec. Je suis maudite, le bonheur m’est tout simplement interdit. Pourtant, je rêve de connaitre une belle histoire, de construire mon petit cocon avec elle et vivre heureuse pour toujours. Mais plus le temps passe, plus je me dis que ce jour n’arrivera jamais « T’as bien raison, reste loin de lui ». Non, je ne comptais pas retourner vers Alec. Pourtant, l’envie y est, me glisser à nouveau dans ses bras, même une dernière fois. Mais cela ne m’apporterait rien de bon… Je pose quelques instants ma tête sur l’épaule de mon meilleur ami. Je suis étonnée par son calme, m’attendant à ce qu’il réagisse au quart de tour, limite prêt à rentrer à Brisbane et en découdre avec Alec. Mais ça m’arrange, car si les deux venaient à se rencontrer, je ne suis pas sûre de la fin de l’histoire…

J’entraine Knox sur la piste de danse, ne voulant pas passer la soirée à déprimer. Il me suit sans broncher. Nous nous mettons à danser, délirant sur une chanson d’enfance. Mais je me retrouve rapidement seule car Knox va danser avec une nana. Il ne perd pas de temps. Tant pis, je continue à danser seule, cela me fait du bien de penser à autre chose. Cependant, cet instant de quiétude est de courte durée. Un mec tente de s’approcher de moi. Un peu trop. Je lui dis non mais il insiste. Je m’apprête à le repousser quand Knox se met entre nous deux « Je crois qu’elle t’a dit non, alors casse-toi mec ». Je m’approche de Knox, restant derrière lui, posant ma main sur son bras. Je sais qu’il peut partir à tout moment « Tu peux partager un peu mec, elle en a surement pour deux ». Son sang ne fait qu’un tour, j’ai envie de me jeter sur cet abruti. Sauf que Knox est beaucoup plus rapide et lui colle un poing dans la mâchoire « Casse-toi ». Bien que cela était mérité, je retiens Knox pour être sûre qu’il ne recommence pas « Knox, calme toi ». Mon meilleur ami se retourne alors vers moi et m’entraîne avec lui « Viens on va se rassoir ». Il ne me laisse pas le choix, m’obligeant à le suivre jusqu’au booth à nouveau. Je grimace, le Knox que j’ai trouvé étonnamment calme quelques minutes plus tôt n’est pas resté longtemps. Je le connais, je vois sa mine renfrognée. Il est prêt à exploser encore s’il le faut. « Ok, je te remercie d’être intervenue mais… ». J’hésite mais je poursuis quand même « même si le poing était amplement mérité… Ce serait bête qu’on ait à partir à cause d’un abruti pareil ». J’espère ne pas m’attirer les foudres de mon meilleur ami. Mais le pire, c’est que j’en rajoute une couche, sourire amusé aux lèvres, bien que je ne sois pas sûre que lui le prenne à la rigolade « C’était l’occasion de te défouler par rapport à ce que je t’ai dit sur Alec ? A défaut de pouvoir aller lui en foutre une à lui ? ». Je souris mais au fond, dire ça me fait du mal. Mais je ne veux pas lui montrer ; J’attrape la bouteille de champagne et nous ressert un verre. Je lui tends la coupe, attendant qu’il s’en saisisse. A moins qu’il explose à la place…

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Knox a réagi comme toujours, ne supportant pas de me voir emmerder par un mec. Il n’a pas hésité une seule seconde à lui coller son poing dans la figure. Il le mérite amplement mais à chaque fois qu’il agit de la sorte, je ne peux m’empêcher de lui en vouloir au fond. Car il est surprotecteur avec moi et que c’est continuellement ça. Je ne devrais pas m’en plaindre, il est comme le frère que je n’ai jamais eu (ou du moins que je pense n’avoir jamais eu mais ça c’est une autre histoire). Ça a toujours été sujet à dispute de toute façon entre nous, et ça ne changerait pas de sitôt. Je lui fais part d’ailleurs, lorsque nous retournons dans le booth. Gentiment, car je le sens sur les nerfs encore. Il ne répond pas d’ailleurs, j’en rajoute une couche en faisant référence au fait qu’il aurait préféré coller ce poing à quelqu’un d’autre. « Hmm. Rien n’empêche que j’irais le voir en rentrant ». Je sais qu’il peut être sérieux en disant ça, et là, je commence à avoir mon air renfrogné « Mais t’en fais pas, ça va aller ». Je tourne la tête de gauche à droite pour désapprouver « Je n’aurai pas dû t’en parler… ». Je regrette déjà car je sais qu’il est capable d’aller à la rencontre d’Alec. Ce dont je n’ai pas envie « Je me suis confiée à toi non pas pour que tu ailles lui coller son poing à la figure à lui aussi. Je me suis confiée à toi parce que j’ai besoin de mon meilleur ami, qui me réconforte, rien de plus Knox ! ». Je deviens sèche en lui parlant, il n’est pas impossible que le ton commence à monter entre nous. J’attrape mon verre de champagne et me recule dans le fauteuil, croisant mes jambes et buvant une gorgée. Mon regard est ailleurs, je préfère ne pas le regarder car il m’énerve à ce moment-là. Il me connait, quand je commence à me renfermer c’est que je le suis. « Tu veux retourner danser ou on reste un peu là ? ».  Je tourne mon regard, froid, indifférent « Retourne danser avec ta nana de tout à l’heure, je reste là ». Jalouse ? Peut-être mais surtout énervé ce qui fait que je me montre exécrable à souhait.

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