Mamma mia,here i go again

∞ Mia & @Knox Baxton ∞

Je connais Knox. Depuis toujours. Par cœur. Je suis l’une des rares à le connaitre autant. Car il ne se laisse pas approcher aussi facilement, il ne veut pas s’attacher. Il reste mystérieux, avec beaucoup. Et même parfois avec moi. C’est ce qui nous vaut souvent de nombreuses disputes. Pourtant, j’ai appris à l’apprivoiser avec le temps et accepter ce côté-là de sa personnalité. Nous sommes l’opposé lui et moi. Si quelque chose ne va pas, je vais directement le voir. C’est toujours lui le premier qui sera au courant, parce que j’ai pris cette habitude depuis petite à me ruer sur lui quand ça n’allait pas. C’est ce qui explique ce côté surprotecteur avec moi, parce que, finalement, je lui ai toujours demandé implicitement de l’être. Là, cependant, je lui demande d’être juste une épaule sur laquelle je peux me reposer, sur laquelle je peux me laisser aller sans qu’il aille refaire le portrait à celui qui a pu me faire du mal. Ce n’est pas ce que je veux, ce dont j’ai envie, ce que je lui demande. Je lui en fait part sur un ton de reproche : « Et tu sais très bien que je suis là pour ça, mais ça aussi c’est mon rôle de meilleur ami ».  Il m’agace, il ne démord pas à cette idée et je le sais capable de le faire « Tu le joue très mal ! ». Et paf, je lui balance ça à la figure. Injustement, je le reconnais, mais je suis remontée contre lui et cela risque de durer un petit moment encore.

Il propose d’apaiser les choses mais je campe sur mes idées, me fermant totalement, lui disant d’aller retrouver la nana de tout à l’heure, qu’importe laquelle finalement, je n’en ai rien à faire « T’es sérieuse ?! Tu vas faire la gueule maintenant ? ». Je sens qu’il s’énerve, que la pression remonte en lui et qu’il est prêt à exploser. Sauf que… Je ne fais rien pour arranger les choses : « Certainement. Tu me fais regretter d’être venue ». Mauvaise foi quand tu nous tiens. Je ne suis pas tendre, il me connait et sait que je n’y vais avec des pincettes quand je suis déçue ou que je n’obtiens pas gain de cause. Je m’attends à ce qu’il me laisse en plan d’un moment à l’autre. Pourtant… « Ecoute on est là pour passer une bonne soirée okay, alors j’suis désolé ». Il me prend un peu au dépourvue et, soudainement, je me sens stupide. Il est rare qu’il en arrive à s’excuser parce qu’il a un caractère pire que le mien. Je soupire alors, laissant planer un silence pendant quelques instants. Je décroise mes jambes et vient me remettre à sa hauteur sur le canapé. Je pose doucement le verre sur la table et pose mon regard sur lui « Tu as raison, on est là pour s’amuser… Je suis désolé aussi babe ». Je passe alors mes bras autour de son cou pour l’étreindre. Je me recule doucement sans me détacher totalement. « Je ne devrais pas me défouler injustement sur toi. Tu as toujours été là pour moi et même si j’en ai assez de ton côté surprotecteur, je suis chanceuse de t’avoir. Je sais que tu ne me laisseras jamais tomber ». Je me détache finalement après ces paroles sincères. Un sourire apparait sur mes lèvres cependant, un peu taquin « Enfin… j’espère ». Je lui fais un clin d’œil et accepte de faire la paix « On oublie et on s’amuse okay ». J’acquiesce, attrapant à nouveau ma coupe de champagne pour venir trinquer avec lui « A notre weekend morv… babe ». Je ris doucement avant d’amener ma coupe à mes lèvres.

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« Tu sais bien que non ». Un sourire étire mes lèvres et je viens passer mon bras sous le sien que je serre un peu fortement, pour le remercier. Le remercier d’être dans ma vie, d’être celui sur qui je peux compter. Il est un des piliers dont je ne pourrais me passer. Nous nous sommes toujours promis que ce serait à la vie à la mort tout deux et je comptais bien respecter cette promesse quoi qu’il en coûte. Nous trinquons et finalement, la soirée ne faisait que commencer…

***

Cela faisait longtemps que je n’ai pas veillé aussi tard. Bon ok, peut-être il y a une semaine de ça, mais pour des raisons différentes. En tout cas, terminer la nuit sur les coups des huit heures du matin en compagnie de Knox, cela faisait une éternité. Pourtant, nous aimons tous les deux faire la fête et sortir jusqu’à pas d’heures mais ensemble, cela restait rare. Cette soirée/nuit/début de matin a été mémorable. Elle m’a fait beaucoup de bien au moral. La tension est vite retombée entre nous deux et nous avons passé une soirée à rire ensemble, comme au bon vieux temps. Je n’ai aucun regret, même avec le mal de crâne qui me lance depuis notre retour dans la chambre. Tant pis, il en valait la peine celui-là. Je me laisse tomber sur le lit et retire mes chaussures à talons qui font souffrir mes pieds « Je crois que je vais bien dormir ». Je me retourne alors que Knox lui est carrément affalé comme une loque sur le lit. Je souris et m’allonge à mon tour, de travers, frôlant l’épaule de mon meilleur ami « J’te préviens, si tu prends toute la place, je te pousse du lit ». Je me redresse légèrement pour le regarder, une grimace sur le visage « Et toi si tu ronfles je t’étouffe avec le coussin ». Je lui fais un clin d’œil alors et le regarde se lever « Tu peux arrêter de bouger déjà, parce que j’ai le tournis avec tout ça ». Je le regarde alors disparaitre dans la salle de bain et en revenir quelques minutes plus tard pour se glisser dans lit. Je me suis relevée entre temps car j’ai eu une envie urgente, gigotant comme un ver devant la porte « Pas trop tôt ! ». Je rentre à mon tour dans la salle de bain, en profitant aussi pour prendre une douche et me mettre en pyjama. Je me jette alors sur le lit, alors que Knox a déjà fermé les yeux et semblait déjà endormi « Tu dors ? ». Je me glisse alors aussi sous les draps mais mes yeux sont grands ouverts, tout en fixant le plafond. « J’ai pas sommeil ! ». Je retombe en enfance alors, une coutume qui était la nôtre, même encore à présent, lorsque l’un de nous n’arrivait pas à fermer l’œil. L’alcool aurait dû m’achever mais à la place, il m’a visiblement servi d’excitant, incapable de trouver le sommeil. Il est fort probable que Knox m’envoie boulet mais je prends le risque et le bouscule de ma main sur son épaule alors que je me mets sur le côté, m’accoudant sur les bras pour le regarder « C’était trop chouette cette soirée ? Cette nuit ? Ce matin ? Whatever, faut qu’on se fasse ça plus souvent hon’ ».

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Nous venons de rentrer et l’alcool a fait son effet sur mon organisme. Je serai incapable de dire si on est rentré en Uber ou si c’est une connaissance de Knox qui nous avait reconduit jusqu’à l’hôtel. Affalé sur le lit, je me rends encore plus compte que ma tête tourne et que les derniers shots de la fin de nuit n’étaient finalement pas une si bonne idée que ça. Je fixe le plafond et celui-ci tourne également. Même Knox me semble avoir attrapé un ver « T’es au courant que je bouge pas ? ». Je tourne ma tête, la soulevant doucement pour vérifier et en effet, il n’a pas bougé d’un iota. Je repose ma tête en arrière sur le coussin « Eh tu me vomis pas dessus hein ? ». Un petit sourire narquois apparait sur mon visage « Pas si sûr » dis-je en le bousculant avec un coup de coude.

Après une toilette rapide l’un après l’autre, nécessaire surtout après une nuit comme celle-là, nous voilà à nouveau dans le lit. Oui, le même. Mais Knox et moi nous connaissons depuis toujours et ce n’est même plus quelque chose à laquelle nous faisons attention ou que nous considérions comme choquante entre nous. Petit, nous dormons souvent l’un chez l’autre, à l’adolescence pareil. Et en grandissant, Knox venait souvent me voir à Melbourne donc il partageait mon lit et encore aujourd’hui dans notre appart. Certes, nous avons tout deux notre chambre respective mais bien des fois je vais m’immiscer dans son lit, car je ne parviens pas à fermer l’œil. Sa présence m’apaise parfois mais c’est aussi les moments où, lui et moi, nous pouvons parler. Vivant en horaire décalé, les seuls vrais moments où nous pouvons en profiter sont très tôt le matin lorsque Knox entre de son boulot. Je le rejoins ou il le fait. Dans ce dernier cas, c’est qu’il a besoin de me parler mais j’en déduis aussi qu’il a passé la nuit à faire la fête. Car il n’y a uniquement que lorsqu’il a pris une bonne dose d’alcool qu’il vient se confier un peu plus à moi. Il le sait pourtant qu’avec alcool ou sans, il pouvait venir me parler, que je ne me permettrait pas de le juger. Au contraire, j’essayais encore aujourd’hui après trente ans d’amitié (ah oui quand même) de lui dire qu’il pouvait se lâcher avec moi. Mais il était ainsi et c’est pour ça aussi que je l’aime. « Nope ». Nous ne sommes pas à la maison et pourtant, notre petit rituel du matin semble se répéter. Je  ne dors pas, il dort pas. L’alcool a fait l’effet d’un excitant et je suis même une pile électrique dans le lit. Mais Knox me saisit la main ce qui m’apaise un peu. Il tourne sa tête vers moi pour m’écouter déblatérer « Oui c’était vraiment cool. Tu sais qu’on se refait ça quand tu veux pas vrai ? ». Un sourire malicieux apparait sur mon visage « Ce soir par exemple ? ». Je ris doucement, il est huit heures du matin et me dire que dans un peu plus de douze heures on recommence me donne des nausées par avance. Il vient me déposer un baiser sur la tempe, une habitude qu’il a avec moi. Une manière de me montrer qu’il tient à moi à défaut de le faire par la parole « J’peux t’poser une question ? ». J’arque un sourcil et me tourne alors vers lui, intrigué par ce qu’il peut bien vouloir me demander « Est-ce que… ». Il hésite. Je le sens et ça se voit à sa tête, il m’évite. « Oui ? » Je l’incite à continuer et c’est ce qu’il fait « Est-ce que t’as honte que j’aime aussi les mecs ? Est-ce que ça te dégoute ». Mes yeux s’écarquillent, ma bouche s’ouvre, je ne sais pas d’où sort sa question mais je ne la comprends pas « Mais comment tu peux imaginer une chose pareille ? Pourquoi ça me dégouterait ? ». J’étais au courant de l’orientation sexuelle de Knox depuis des années. Et jamais cela ne m’a posé de problème. Je viens lui caresser doucement les cheveux parce que je sens qu’il a besoin d’être rassuré « Tu ne me feras JAMAIS » j’insiste sur ce mot « honte parce que tu aimes les mecs. Je ne veux pas que tu puisses penser ça un seul instant ». Je ne comprenais pas d’où cela pouvait sortir. Je me risque alors à lui demander « Est-ce que quelqu’un t’a dit quelque chose à ce sujet ? ».

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Knox et moi avons toujours été fêtard. Cela avait commencé à l’adolescence, lorsque j’ai dérapé à mes seize ans. J’ai un peu quitté le milieu alors que lui a continué et c’est à la fac que j’ai recommencé. Plus raisonnablement cependant. Et ces dernières années j’avais repris un très grand goût pour la fête. Un peu trop sûrement. Si Knox et moi ne pouvons pas toujours sortir ensemble en boite de nuit, je trouvais toujours quelqu’un pour m’accompagner ou alors je m’y rendais seule pour rentrer accompagner. Cependant, faire la fête avec mon meilleur ami me manquait et l’idée de recommencer ce soir ne me dérangeait pas « Ce soir, ça me va. Tu sais que je suis toujours partant ». Je ris doucement, ça oui je le sais. Il était pire que moi, pas très raisonnable d’ailleurs, je ne comptais plus le nombre de fois où il rentrait éméchée de bon matin à l’appartement que nous partagions alors que moi je partais travailler. Bien des fous rires d’ailleurs arrivés ces matin-là, surtout quand il ne tenait plus debout ou se lâcher un petit peu du fait de l’alcool fortement présent dans son organisme. Il y avait les fois aussi où, malgré l’alcool, la carapace qu’il s’était construite autour de lui depuis des années tombait et où il s’ouvrait un peu. Car pour savoir ce que ressentait vraiment Knox au fond de lui, il fallait que je gratte profondément, que j’insiste, que je m’acharne. Ce n’était pas toujours évident mais j’avais fini par comprendre son fonctionnement. Et je m’adaptais à mon estropié des sentiments comme j’aimais le surnommer… Nous sommes comme deux gamins dans ce lit. Fixant le plafond. Enfin, je suis la plus agité des deux, remuant comme un ver car je n’ai pas sommeil. Dans ces moments alors, la conversation se fait presque naturellement… « Nino ». Je suis surprise par ses questions et lorsqu’il évoque son embotté de pote qui était venu squatter quelques temps chez nous, je suis bouche bée. C’est donc à cause de lui qu’il me demandait si sa bisexualité me dérangeait ? Si j’en avais honte ? « Il m’a traité de PD, mais ça a pas vraiment d’importance ». Je fronce alors les sourcils, pas forcément convaincu « Quel con celui-là ! Je vais me le faire quand je vais le voir ». Et j’en étais parfaitement capable, alcool ou pas. Ce que me rapportait Knox me mit en colère contre Marchetti. Comment un ami de longue date pouvait avoir des paroles aussi blessantes à son égard ? Il vient me déposer un baiser sur la tempe avant d’ajouter « Mais je vais bien, ça m’a juste… Surpris venant de lui tu vois ? Tu crois connaitre quelqu’un est au final… » « Et au final, ils finissent par te décevoir… ». Je comprends ce que peut ressentir Knox. Je suis toujours accoudé, le regardant alors d’un air quand même inquiet « Tu es sûr que ça va ? C’est normal d’être déçu. Et sa réaction est totalement disproportionné. C’est pas un vrai pote. Un vrai pote doit être là pour toi et être compréhensif. Pas te jeter des obscénités pareilles à la figure ». Je sais qu’il va sûrement me dire que ce n’est rien de grave, qu’il ne veut pas s’épancher davantage dessus. Ca me fait de la peine quand même de le savoir blesser et surtout qu’il puisse s’interroger à ce point sur tout ça « Je t’aime love » je dis alors en me rapprochant de lui pour lui faire un câlin. Je pose ma tête sur son épaule et le sert fortement avec mon bras droit « Tu sais quoi ? On est là l’un pour l’autre, c’est tout ce qui compte. Les autres ? On s’en fou ». J’ai l’impression de retomber en enfance quand on se disputait avec des camarades dans la cour d’école. Nous deux contre le reste du monde avait toujours été notre devise.

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« C’pas la peine tu sais ». Mon sourcil s’arque alors, parce que la situation s’inverse. Hier soir, quand je me suis ouverte à propos d’Alec, il a lui-même dit qu’il irait sûrement lui dire deux mots en rentrant à Brisbane. Je m’étais moi-même énervée, car je ne voulais pas qu’il le fasse. Mais Knox est autant têtue que moi, donc je suis certainement qu’il sera capable de le faire malgré mon interdiction. Et voilà que maintenant, c’est lui qui me dit que ça ne valait pas la peine que j’aille voir Nino. Vraiment ? Un sourire amusé s’affiche sur mon visage « C’pas la peine ? Très bien, ça veut dire que toi aussi tu t’abstiendras alors, parce que c’est pareil, c’pas la peine ». Je lui fais un clin d’œil complice, le piège se refermant finalement sur lui. Plutôt fière de moi, mon sourire est bien présent sur mon visage alors que je lui tire la langue. Il n’empêche que je ne tolère pas les propos de Nino. Et même si Knox prétend que ça l’a plus surpris qu’autre chose, je sens de la déception. Alors je lui demande s’il est sûr que ça va, comme je le fais toujours, je pousse jusqu’à qu’il cède… Peut-être. Parce que Knox ne me facilite jamais la tâche, qu’il faut toujours que je creuse pour voir un petit bout de l’iceberg. Je sais qu’il garde beaucoup de choses pour lui, il sait aussi à quel point ça m’agace aussi. Je comprends aussi pourquoi il agit de la sorte mais ça me rend triste. « Oui, ça va. Il en vaut pas la peine faut croire ». Il tourne sa tête pour me sourire et même si je ne suis pas totalement convaincue, je décide de laisser, de ne rien dire. A la place, ma main caresse sa joue pour lui dire que je l’aime « J’t’aime aussi ». Je souris encore plus. Nous ne passons pas nos quatre matins à nous dire ça. On le faisait mais autrement. Par des doigts d’honneur, des surnoms idiots, des tirages de langue (très mature au passage comme comportement. Mais, comme je lui dis, on est là l’un pour l’autre et c’est tout ce qui compte non ? Les autres n’ont pas d’importance « C’est ce que je passe mon temps à te dire ».  Je ris alors de bon cœur. Cela ne m’étonne tellement pas de lui. Je me laisse retomber sur le dos « T’a peut-être raison. Et si… Pourquoi on n’est jamais parti en voyage tous les deux ? Pourquoi on s’organiserai pas ça ? » Ça aussi c’était une autre habitude entre nous. Allongés, côte à côte, à fixer le plafond et à refaire le monde. Mais, ma question est plutôt sérieuse. Car je n’oublierai jamais la maladie de Knox lorsque nous étions enfant. Je me suis promis depuis ce jour de ne jamais le laisser tomber et que je voulais profiter de notre amitié à fond. Pourtant, comme je lui ai fait remarquer plus tôt, tout en vivant ensemble, nous passions de moins en moins de temps tous les deux. Et on sait autant lui que moi qu’on ne sait jamais de quoi demain est fait « Parce que Sydney pour un weekend, c’est cool… mais pourquoi pas voir plus loin ? ». Je me retourne alors, me met sur le ventre comme ça je peux le regarder en même temps « Ca ne nous ferait pas de mal en plus à tous les deux ». J’hausse les épaules et pose ma tête sur mes deux mains. Parce que oui, la vie n’est pas un long fleuve tranquille et ces derniers temps, je m’en étais bien rendue compte… Et ce n’était que le début.  

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Visiblement, autant Knox que moi enchaînons les déceptions ces derniers temps. A défaut de pouvoir faire grand-chose contre des personnes qui n’en valait définitivement pas la peine, ne pouvant rien faire pour les changer, peut-être que la solution serait d’aller voir ailleurs un peu. Nous le faisons déjà par ce weekend à Sydney mais changer carrément de pays voire même de continent nous serait certainement plus bénéfique. Alors je me mets à rêver de voyage avec mon meilleur ami, chose que nous n’avons jamais faite ensemble. Pourtant, j’ai parcouru le monde pendant deux ans et lui de même avait voyager mais nous avions fait ça séparément. Peut-être que c’était l’occasion de le faire, alors que nous étions encore célibataires tous les deux, sans attache. Comme lorsque nous avons pris la décision il y a trois ans de vivre ensemble, après que ma relation avec Lukas fut terminée. Sûrement une des meilleures décisions de ma vie « On peut oui ». Knox me regarde, et semble emballer par l’idée. Cela fait apparaitre un énorme sourire sur mon visage. Je réfléchis à une destination, il semble en faire de même « Bali, on pourrait aller à Bali ». Mes yeux s’écarquillent alors « Excellente idée ! en plus on va pouvoir se faire des sessions de surf de fou là-bas ! ». Je m’y vois déjà surtout que j’ai eu la chance de m’y rendre il y a six ans en arrière. Je connaissais les meilleurs spots « Toute la journée, du surf, et le soir des fêtes de folie sur la plage ! ». Emballée par l’idée, je le suis pleinement « On ne va plus vouloir en rentrer je te préviens ». Je lui lance un clin d’œil, après tout, pourquoi pas. Je me remets sur le dos « J’pourrais nous faire des réservations ». Je pose alors mon regard sur Knox, un énorme sourire aux lèvres « Je te fais confiance hon’. On s’organise ça quand ? ». Je m’imagine déjà en maillot de bain entrain de me prélasser sur la plage de sable fin ou encore entouré de petits singes en visitant des temples comme celui d’Uluwatu, avec un magnifique coucher de soleil. Je laisse échapper un bâillement alors qu’il est presque neuf heures du matin et que nous n’avons pas encore dormi « En tout cas ça va être génial… ».

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