| (ichabod #3) run to my heart |
| | (#)Jeu 24 Sep 2020 - 15:51 | |
| Ichabod est le seul a avoir eu le cran de te défier, ce midi là, au réfectoire. Votre rencontre a été brève mais claire. Depuis le début où vous êtes arrivés, cela se joue entre vous deux et le tableau des résultats des épreuves ne mentent pas, jamais loin de l'autre. Une fois c'est toi qui prend le dessus pour qu'Ichabod bascule les scores et se place devant toi à l'épreuve suivante. On ne peut pas dire que cela t'enchante, bien du contraire mais tu n'es pas contre un peu d'action et surtout de la rivalité. Tu te doutais bien que cela allait arriver, qu'il y aurait bien une personne pour te mettre un coup de pression et te fasse te dépasser un peu plus chaque jour. Malchance, puisque c'est tombé sur Ichabod, le garçon qui t'interpelle le plus parmi tous les autres, celui qui t'intrigue et dont tu veux en voir plus au-delà qu'il ne laisse paraitre. Tu en as parlé à ta mère de ce fameux Bates et celle-ci n'a eu d'autres réactions que celui d'éclater de rire au téléphone, te vexant légèrement. « Chérie, on dit que les contraires s'attirent et de plus... il est, vraisemblablement, le seul capable de te tenir tête. Tu es attirée par la difficulté et ce garçon pourrait te donner du fil à retordre, fais attention. » Tu avais juste répondu un "pfff, mais n'importe quoi, maman." Ce n'est que pus tard que tu comprendras qu'elle avait raison. Les mères savent et ressentent ce genre de chose. Bien qu'au fond de toi, tu savais déjà qu'elle ait raison sur un point, son côté mystérieux t'attire et le fait qu'il te met des bâtons dans les roues n'arrange rien du tout.
Il est cinq heures et trente minutes du matin, il t'a donné rendez-vous dans les bois pour six heures. Quelle idée de se lever si tôt un dimanche et le seule jour que vous avez de libre, qui plus est. Pourtant, tu es bien trop curieuse malgré ces petites voix dans ta tête qui t'ordonnent de ne pas y aller et que tu devrais écouter. Cela aurait peut-être pu t'éviter bien des souffrances mais tu es bien trop jeune encore et tu n'écoutes que ton instinct qui te fait encore défaut. Le jour se lève à peine et le bâtiment où se trouve les couches s'éloigne de plus en plus. Te voilà arrivée à l'orée de la foret, peu sûre de toi mais tu ne résistes pas à un défi, peu importe qui te l'a lancé. Tu n'es pas vraiment à ton aise, il fait encore sombre et tu apprends seulement à te défendre, pas encore de quoi fracasser quelqu'un en cas de besoin. Tu souffles et tu entres doucement dans cet espace verdoyant qui sent encore l'humidité de la nuit et dont les goutes tombent légèrement des feuilles des arbres. Nul doute qu'il a plut cette nuit. Tu remonte la tirette de ton sweet jusque le haut de ta gorge tout en rentrant tes mains dans celui-ci, frissonnant légèrement. Mais quelle idée j'ai eu ! Brisbane n'est pas réputée pour être froide mais tout le monde sait que tu es une frileuse, Rhea, et un soupçon d'humidité ou de fraicheur peut te faire trembler. En espèrent qu'il ne soit pas en retard.. sauf s'il a changé d'avis et qu'il ait décidé de me planter. Si c'est le cas, il aura droit au seau d'eau glacial dans son lit. Tu regardes ta montre, cinq heures cinquante. Tu t'assois sur un tronc d'arbre fraichement coupé qui se trouve sur le côté et qui te serre d'assis pour l'occasion. Tu lèves les yeux vers le ciel, mains dans les poches de ton sweet, admirant le soleil qui commence a pointer le bout de son nez. Une goute te tombe sur les joues, puis une deuxième et une troisième avant d'entendre des feuilles sur le sol craquer sous les pas d'une personne. Tu ne les as entendu que trop tard et lorsque tu te retournes hâtivement, tu te retrouves le nez collé au torse de beau brun accompagné d'un sursaut. Tu lèves les yeux pour les bloquer dans ses iris bleues. Tu pourrais vraiment t'y noyer, c'est dingue. « Je pensais pas que tu viendrais. » C'est vrai, tu ne peux pas dire le contraire. Tu pensais vraiment qu'il te planterait mais tu apprendras bien assez vite qu'il n'est pas comme les autres.
@Ichabod Bates |
| | | | (#)Jeu 15 Oct 2020 - 14:35 | |
| Mon père m’a toujours appris à me lever tôt, que j’ai quelque chose de prévu pour ma journée ou non. C’est ainsi qu’on devient un homme, qu’il disait. C’est ainsi que tu vas pouvoir apprendre assez de choses, qu’il disait. Il omettait la partie où la fatigue accumulée ne fait que faciliter les entorses, os brisés et autres aléas de la vie mais pour lui c’était bien loin d’être quelque chose d’important. Se réveiller avant le soleil est devenu une habitude et je n’ai rien à envier aux plus vieux des vampires, surtout pas alors que pour ma part ce dimanche sera surtout rythmé par une journée passée en compagnie de Rhea, sans personne pour nous hurler de nous dépasser un peu plus encore. Cette fois-ci, il n’y a ni instructeurs ni autres élèves. Seulement nous deux, dans une forêt australienne encore un peu trop dans l’humidité et la fraîcheur nocturne. Mon souffle se traduit par de la fumée blanche et j’active mes doigts pour ne pas qu’ils gèlent sur place et tombent - oui je vous le jure - bien plus par habitude que par véritable besoin puisque je suis tant habitué à la chaleur étouffante du pays qu’à sa froideur paradoxale.
Toutes ces pensées s’envolent dès lors que j’arrive sur place et que, dans le même élan, Rhéa se relève et se retrouve collée contre moi. La situation m’arrache un rire franc et volontaire alors que j’esquisse un pas sur le côté, désireux de ne laisser aucune gêne s’installer et surtout de passer à autre chose. Pour autant, mes yeux n’ont pas lâché les siens, seul point d’attache dans une forêt dense encore bien trop peu éclairée par le soleil levant. « Je pensais pas que tu viendrais. » Mon sourire n’en devient d’autant plus grand et d’autant plus fier. Je ne renonce jamais à mes paroles, elle s’en rendra bien assez vite compte. “Il est toujours temps d’abandonner.” J’hausse les épaules avec nonchalance, pourtant déjà certain qu’elle ne risque pas d’abandonner quoi que ce soit, ni aujourd’hui ni demain. Ce n’est qu’une ique de plus pour la pousser à se donner à son maximum puisqu’aujourd’hui il ne risque pas d’y avoir de traitement de faveur ni pour elle ni pour moi. On a suivi la même formation, on a autant d’expérience et le même âge pour couronner le tout : les chances sont égales. Elle a quelque chose à se prouver à elle même bien plus qu’au reste du monde et pour moi, c’est tout l’inverse. Mon père serait fou de rage s’il venait à apprendre que je perds de mon précieux temps d’entraînement à me confronter à une fille. Fort heureusement, mon père est aussi à des centaines de kilomètres d’ici et je serai bien le dernier à m’en plaindre. “Tu t’es échauffée ? T’es prête à partir ?” On s’accordera tous les deux pour dire que le chemin jusqu’ici constitue en lui même un échauffement et que nous n’avons pas besoin de perdre quelques précieuses minutes supplémentaires en blabla inutile : elle est prête et je le suis tout autant. “Je te laisse le décompte.” Le trajet reste le même que lors de leurs entraînements : ils le connaissent par coeur et ne craignent donc absolument rien ; si ce n’est de perdre face à l’autre. N’en reste pas moins que je reste certain de mes capacités sans pour autant ne jamais remettre en question les siennes, ce qui m’amène à garder un sourire fier alors que mon regard ne va jamais plus loin que son visage. |
| | | | (#)Dim 25 Oct 2020 - 11:58 | |
| « Cela t'arrangerait, n'est-ce pas ? » Lui réponds-tu, haussant les épaules pour l'imiter. Il fait surement pas partie des hommes qui s'inclinent devant une femme, peut-être dû à son apprentissage familial et d'un côté, ça t'arrange. C'est avec ce genre de gars que tu peux évoluer, t'élever et faire ta place. Tu n'as vraiment pas besoin de faiblards qui pleurnichent à la moindre difficulté ou défaite. Tu n'es pas encore prête à te l'avouer mais Ichabod va t'apprendre beaucoup et va contribuer à ta réussite professionnelle, il sera le ciment de ta force dans ce monde d'hommes. Tu souris devant sa hâte mais il faut savoir être patient, Bates et il va vite t'en rendre compte avec toi. Tu aimes prendre ton temps, faire durer les choses. Tu aimes énerver le monde en le testant. Tu lèves le regard vers lui après t'être légèrement éloignée pour retrouver ton espace personnel. Son pas de côté n'est pas suffisant, il est toujours dans ta bulle et ça te met mal à l'aise. Distance adéquate reprise, tes mains sur tes hanches, tu commences les squats. « Minute, papillon. Même si la route pour venir jusqu'ici est un petit entrainement à lui tout seul, il n'échauffe que les chevilles. » Tu souris de plus belle tout en comptant le nombre de squats dans ta tête avant de commencer à étirer ton dos en te baissant, les mains devant et touchent la terre. Tu fais pas vraiment attention à la réaction du jeune homme. Evidement que ce chemin est bien suffisant mais tu ne peux pas t'empêcher d'ennuyer ton entourage. Toujours dans la même position, lui offrant un panoramique sur tes fesses, tu pivotes de droite à gauche tout en étirant tes jambes le plus possible jusqu'à te retrouver en position grand écart. Tu redresses ton buste, restant comme ça pendant une ou deux minutes avant de rejoindre tes chevilles, genoux touchant le sol. « Il faut que tu places tes mains au niveau de mes omoplates et que tu pousses jusqu'à ma limite. » Tu es souple, Rhéa, ta limite est ton buste sur le sol, entre tes jambes, puisque que tu sais pas descendre plus bas mais ça, il ne le sait pas. Contre tout attende, il s'exécute, pensant qu'il allait te rabrouer et t'envoyer te faire voir mais il en fait rien. Etonnée, tu sans le contacte de ses mains se positionner dans le bas de tes épaules pour effectuer une légère pression au début avant que celle-ci devienne plus lourde, ce qui fait l'effet que ton buste finit par arriver à quelque centimètre du sol. Tu souffles, il y a longtemps que tu n'avais plus fait cet exercice, d'autant plus que tes jambes sont à 160°. u sens sa main gauche descendre dans le creux de tes reins. Tu sais que sait pour soutenir ton dos, ton professeur de gym faisait exactement pareil mais cela a eu l'effet d'écarquiller tes yeux, tu ne t'y attendais pas. Tu résistes deux minutes avant de te redresser trop vite et de remettre debout, trop vite. « Ok, je crois que c'est bon, je suis prête ! » Affirmes-tu quelque peu déstabilisée, retrouvant à nouveau cette distance entre lui et toi que tu affectionnes tout particulièrement.
Tu fronces les sourcils, « C'est bon, t'es prêt, je lance le décompte ? » Toi et ta façon de détourner les choses. Sauf que tu ne décomptes pas du tout, tu ne lui laisses pas le temps de réagir et tu t'élances de toutes tes forces sans crier gare. Saloperie. |
| | | | (#)Mar 27 Oct 2020 - 16:34 | |
| Rhea, à mon sens, met une éternité de trop à faire tout ce cinéma pour s’étirer et me demander de prendre part à tout ceci. Je m’exécute pourtant avec soin, non sans souffler, sans pour autant ne jamais mettre sa santé en cause. Mes doigts se posent entre ses muscles, ils soutiennent et préviennent le moindre changement dans son corps alors que je l’observe se rapprocher du sol avec une facilité déconcertante. Autant dire que ma propre souplesse se résume à mettre mes chaussettes sans avoir à me plier en quatre et ça, déjà, je trouve que c’est un très bon début. Pour autant si elle tient tant à faire tous ces exercices je n’ai pas le droit ni même l’envie de l’en empêcher, alors je me prends au jeu jusqu’à ce qu’elle décide avoir fait tout ce qui était nécessaire.
A peine son entraînement terminé qu’elle ne me laisse pas le temps de souffler et passe déjà à autre chose. J’esquisse un sourire face à temps d’empressement. « C'est bon, t'es prêt, je lance le décompte ? » Comme si c’était moi qu’on attendait. Mes yeux roulent à peine vers le ciel alors que, au contraire, je me fais poli et la laisse prendre position sur la ligne de départ. Dans le même mouvement, je hoche la tête pour lui faire comprendre qu’elle peut s’occuper du décompte si elle le souhaite. Je suis sans doute bien trop tatillon parfois, mais pour ce genre de chose je peux déléguer sans problème.
Finalement je m’en veux rapidement d'avoir tant joué au good cop parce que de son côté, en tout cas, elle n’hésite pas une seule seconde avant de s’élancer sans crier garde ou même sans n’avoir prononcé aucun chiffre. Je ne me laisse pas abattre pour autant et m’élance à sa suite, mon souffle peignant de blanc l’air ambiant et froid de l’Australie matinale. Rapidement mon corps se réchauffe et mes muscles avec et je retrouve cette sensation d’adrénaline que j’apprécie tant, me rapprochant à chaque seconde un peu plus encore de la silhouette blonde de la jolie cadette face à moi. Elle a voulu partir la première et devient le lapin après qui les chiens sont supposés courir dans les concours de Lévrier. Elle est un objectif à atteindre, sur beaucoup de niveaux.
Même si je ne l’avais jamais sous estimé, je peine bien plus à la rattraper que ce que j’aurais cru. Les minutes s’étend et les mètres restent présents entre nous, à tel point que je commence même à m’en agacer et use de toutes mes réserves pour pousser mon corps au maximum de sa vitesse, n’en ayant plus rien à faire du sol gelé et de la végétation mouillée, glissante. Nos bottes font craquer la nature sous notre passage et notre souffle saccadé prône sur les bruits de la vie environnante. Pourtant, malgré ma gorge brûlante et mes muscles qui le sont eux aussi plus que jamais, je trouve le temps d’avoir le plus fier des sourires de merdeux au moment où je la dépasse dans un virage et dérape la seconde d’après. La faute à mon attention que j’avais abaissée une seconde, une seule. Ma cheville reste en place et mon corps vrille et autant dire qu’il ne faut pas sortir des plus grandes écoles du pays pour savoir que ce n’est pas bon signe. La douleur aussi, elle, n’est certainement pas un bon signe. Je me redresse sur les fesses par réflexe et retire ma chaussure puis ma chaussette pour avoir un aperçu de l’état de ma cheville, déjà douloureuse malgré l'adrénaline. Je frappe un poing rageur contre la terre meuble, ma bonne humeur envolée pour longtemps. “Fait chier.” Et de tous les problèmes que j’anticipe déjà, la douleur en elle même est bien le cadet de mes soucis, à tel point que je souhaite déjà remettre ma chaussure pour me relever - chose que je n’aurai pas laissé faire qui que ce soit d’autre que moi, puisque c’est stupide. Rhea aussi, pendant un temps, devient le cadet de mes problèmes. |
| | | | (#)Sam 31 Oct 2020 - 16:59 | |
| Ichabod te suivait d'assez près, un peu trop près à ton goût même et c'est alors que tu accélères, bien loin d'être à la limite de ta vitesse habituelle. Tu n'es peut-être pas la plus expérimentée en sport de combat -bien que tu t'améliores de jours en jours-, mais en ce qui concerne la course à pied et la gymnastique, tu y excelles. Tu pratiques ces deux derniers depuis toute petite en plus de la voltige équestre alors s'il pense s'imaginer pouvoir te dépasser... enfin, c'est avant qu'il profite d'un virage pour te passer sous le nez en prenant fière allure en arborant sourire au coin qui plus est. Le sournois ! Ne râles pas trop, Rhea, car en début de course tu n'as pas fait de décompte comme prévu et tu as détallé tel un lapin sans même le prévenir. On appelle pas ça de la triche ? Sauf qu'à la seconde d'après, le voila étaler sur le sol. Toi tu continues sur quelques mettre ne sachant pas t'arrêter net, tu profites d'une souche d'arbre pour t'y agripper en tournant autour et mettre un terme à cette course effrénée. Essoufflée et cachant l'envie d'éclater de rire, tu te rapproches de lui doucement histoire de constater les dégâts. Il se tient la cheville et grimace, mauvais signe ça. « Du calme, Forest. Pas la peine de te bousiller la main en plus. » Lui dis-tu en t'agenouillant face au jeune homme. Ta mère étant infirmière, elle t'a appris les premiers reflexes à avoir pour n'importe quelles blessures ou brûlures en plus des premiers secours. Tu poses ta main sans trop appuyer sur sa cheville et constate qu'elle est brûlante sans oublier le fait que tu sens bien l'os du tibia qui forme une boule au niveau de la cheville mais tu sens pas de fracture, c'est déjà ça. « Surement une luxation de la cheville côté gauche qui pousse sur la terminaison du tibia. » Lui annonces-tu en haussant les épaules. Ce rendez-vous matinal ne se passe pas du tout comme tu l'avais espéré et tu ne peux même pas t'avouée gagnante pour couronner le tout. « Rien de grave en soi mais il faut appeler quelqu'un pour t'amener aux urgences, Bates. » Tu soupires face à la moue d'Ichabod. Quelque chose te dit qu'il n'est pas d'accord avec tes derniers propos. Pourtant va bien falloir soigner ça s'il ne veut pas que cela s'aggrave. Tu soupires, balayant les alentours du regard pour trouver quelque chose qui puisse bloquer la cheville pour éviter qu'elle ne bouge trop mais tu ne trouves rien qui puisse faire effet d'une atèle alors tu enlèves ton pull et tu déchires un morceau de ton t-shirt pour en faire un bandage avant de l'enrouler autour de la cheville du jeune homme et la soutenir un temps soit peu. Cependant, elle gonfle à vue d'œil et un hématome apparait bin rapidement. « Il faut absolument que je te ramène à l'infirmerie, il faut que tu vois quelqu'un. » Ta mère t'a peut-être appris les points élémentaires comme faire un garrot ou arrêter une hémorragie mais t'es pas médecin et encore moins orthopédiste, Rhea, tu peux pas faire grand chose en plus de ce que tu as déjà fait pour lui. Tu te relèves en remettant ton pull et tu lui tends la main pour qu'il s'y accroche et l'aider à se relever en espérent qu'il ne te bascule pas en avant et que tu finisses par t'écraser sur lui à ton tour avec son poids. Ce serait le must et une situation vraiment très embarrassante, trop pour toi d'ailleurs. C'est pour cela que tu enfonces la plante de tes pieds dans le sol en te mettant légèrement en arrière. « Allez, debout Bates. Faut qu'on bouge. » |
| | | | (#)Lun 2 Nov 2020 - 21:02 | |
| En premier lieu, j’entends Rhea parler sans pourtant comprendre ses mots. Je suis occupée ailleurs, ma pensée n’y est pas et rien de ce qu’elle pourrait dire ne saurait miraculeusement soigner ma cheville qui a un mauvais angle en plus de paraître gonflée. Plus méfiant que jamais, je la laisse s’approcher en vérifiant pourtant chacun de ses gestes. D’amie, elle passe directement à possible ennemie qui pourrait chercher à me nuire et je perds rapidement toute confiance en elle, ce qui se traduit au travers de mes yeux bleus. Ma mâchoire est serrée tant à cause de la douleur que de ma concentration que je laisse se préoccuper bien plus de ses gestes que de l’état de ma cheville. Sans que je ne m’y attende, elle en vient finalement à poser son verdict. « Surement une luxation de la cheville côté gauche qui pousse sur la terminaison du tibia. » Je fronce les sourcils, bien plus surpris par les mots qu’elle utilise et les gestes précis qu’elle exécute à la chaîne plutôt que par toute autre chose. Il n’a jamais été question de la moindre formation médicale et je ne m’attendais pas à une telle réaction de sa part, surtout pas alors qu’elle ne semble pas vouloir corroborer ma version des faits selon laquelle “c’est rien de grave, ça va passer”. Je ne suis pas médecin non plus, bien loin de là, mais c’est la seule réponse que je veux entendre et connaître. “Comment tu peux savoir ?” Comment est ce qu’elle peut se tromper aurait été une question bien plus adaptée, finalement. Il n’y a pas luxation il n’y a rien du tout de tibia ou de cheville. La douleur va passer, la cheville va reprendre une largeur normale et tout ira bien. J’ai l’habitude.
Elle enchaîne avec des mots qui ne me plaisent pas, je chasse sa main sur ma cheville d’un geste agacé, comme j’aurais pu le faire avec une mouche. Je sais qu’elle n’essaye que de faire de son mieux et pourtant et c’est pas pour autant que justement, c’est le mieux à faire. « Rien de grave en soi mais il faut appeler quelqu'un pour t'amener aux urgences, Bates. » Elle souffle mais je le fais plus fort encore. “Certainement pas.” que je réponds avec hâte, pressé qu’elle n’appelle surtout personne. Je ne peux pas prendre le risque qu’on me pose un plâtre ou une connerie du genre. Je peux encore moins risquer que mon père apprenne d’une manière ou d’une autre que son fils s’est blessé de manière aussi stupide, surtout alors que c’était simplement pour faire la course avec une fille. Ne t’attache pas. Tu n’as pas le temps pour ça. J’entends sa voix encore résonner dans mon esprit mais celle de Rhéa est plus fort, aujourd’hui. Elle fait écho au bruit du tissu qui se déchire et des muscles que je tente de contrôler pour ne pas qu’ils se crispent alors qu’elle manipule ma cheville blessée. « Il faut absolument que je te ramène à l'infirmerie, il faut que tu vois quelqu'un. » “J’ai dit non Rhea.” Je ne rigole pas, je ne négocie pas. Mon ton est froid, catégorique. Le bleu de mes yeux devient glacé alors que je ne suis pas décidé à poser mon regard ailleurs que dans le sien, peu importe qu’elle se rhabille ou se relève c’est bien le cadet de mes soucis dorénavant. Elle tend une main ; je reste immobile. « Allez, debout Bates. Faut qu'on bouge. » Je n’ai rien contre l’autorité, même si elle est parfois mal placée, mais cette fois-ci l’importance est toute autre. “J’irai pas à l’infirmerie Rhea, t’as pas intérêt à appeler personne.” Têtu et buté, je refuse la main qu’elle me tend pour plutôt préférer mettre une infinité de temps à me relever, avec toute la difficulté du monde. Ma cheville brûle, gratte, m’emmerde. Je n’ai pas le temps d’être blessé et ce n’est pas non plus un luxe que j’ai le droit de prendre. “Si t’es pas contente, rentre seule. J’annonce, avançant clopin clopant, jurant à chaque nouveau geste, maudissant cette stupide idée de course stupide. |
| | | | (#)Mar 3 Nov 2020 - 16:35 | |
| Tu lèves les yeux au ciel. Ce gars te désespère. Tu ne comprends pas trop sa réaction, tu sais pas pourquoi il veut voir personne et c'est qu'il s'énerve vite par dessus le marcher. « Sur un autre ton, Ichabod Bates. Je suis pas ton chien. » dis-tu froidement. Il est évident que tu es loin de ressembler aux sbires de son géniteur envers qui il peut se montrer aussi désagréable et froid tout en leur donnant des ordres. « Peut-être que dans ton monde tu as l'habitude de traiter les personnes de cette façon mais tu vas vite descendre d'un octave et descendre de tes grands chevaux, par la même occasion. Histoire de baisser d'un cran. » Tu as presque pitié de lui avec ses grimaces montrant réellement sa douleur mais ce sentiment a disparu dès le moment où il a commencé à s'énerver sur toi et a vouloir te donner des ordres. Il veut pas se faire soigner ? Très bien. Après tout, tu vois pas pourquoi tu t'inquièterais pour lui, tu le connais à peine, non ? “Si t’es pas contente, rentre seule.” Tu le regardes fronçant les sourcils et tu te tapes la paume de la main contre le front. Oh misère. Tu éclates de rire en le voyant essayer de se démerder pour rejoindre la base, clopin clopant. Non mais regardez-le. « T'es sérieux, là ? » Lui demandes-tu entre deux éclats de rire. Toi qui lui avait demandé de se calmer, ton rire est loin de faire cet effet. « Tu comptes aller où comme ça ? Tu fais pitié, Bates. » Non mais Rhea, arrêtes. Bien que le voir se déchainer les nerfs sur toi ne te fait ni chaud ni froid, bien au contraire. Ne dit-on pas que c'est lors d'une douleur que l'on voit le vrai visage d'un homme ? Non ? Ah, parce que c'est le cas, dans la majeur partie du temps. Les garçons sont réputés pour être de vrais bébés quand ils sont malades ou blessé, ça tu en es persuadée sous preuves concrètes à multiples occasions. Les rayons du soleil on disparus sans que tu ne t'en aperçoives, trop occupée à te moquer de ton binôme. L'orage commence à gronder. C'est vrai que tu avais oublié de regarder la météo donc tu n'aurais pas pu savoir qu'ils annonçaient une tempête aujourd'hui. Pas bien méchante mais la pluie et le vent fort arrivent en rafales vers les bois où vous vous trouvez. Génial, il ne manquait plus que ça. Tu te précipites vers le jeune homme pour mettre son bras autour de tes épaules pour pouvoir au mieux le soutenir. « Tu fais chier, Ichabod. » Lui balances-tu en râlant sèchement. Il commence à pleuvoir et pas des petites goutes. Seulement, vous êtes loin de la base et Ichabod est bien trop lourd pour toi et tes cinquante kilos tout mouillés. « Et puis, pourquoi tu veux voir personne ? T'es vraiment incompréhensible et désespèrent, c'est pas dieu possible. » Tu souffles une seconde fois mais plus bruyamment cette fois-ci. Tu ne comprends vraiment pas sa réaction. Ca y est, il tombe des rafales et le vent se lève aussitôt. Maudite tempête. Il va vraiment falloir vous dépêcher si vous ne voulez pas rester coincés dans cette forêt, surtout que personne ne sait que vous y êtes. |
| | | | (#)Ven 6 Nov 2020 - 23:47 | |
| Rhéa juge le moment approprié pour une leçon de morale mais ce ne sont que des regards de travers qu’elle décoche, finalement, quand je suis bien trop occupé à être enragé contre moi même pour prendre le temps de l’être contre elle aussi. Un jour je m’occuperai de lui faire regretter le ton de voix qu’elle aborde maintenant alors qu’elle n’a même aucune idée de tout ce dont il est question, mais pour l’heure encore j’ai bien mieux à faire. Je ne suis pas comme mon père mais reste pourtant bien habitué à ce qu’on me traite avec un minimum de respect quand, à son tour, elle se pense reine d’un monde qu’elle ne connait même pas.
Si elle trouve la situation risible au point d’en rire à gorge déployé, tout le monde se doute bien que pour mon cas la situation est bien différente. « T'es sérieux, là ? » “On ne peut plus.” que je murmure entre deux de ses rires cristallins, peu enclin à même sourire de quoi que ce soit désormais. La blessure n’est pas grave et a tout de stupide mais elle ne peut pas se douter de toutes les conséquences qu’elle pourrait avoir. Elle ne peut pas se douter de rien, à vrai dire, et pour ça je m’en veux de lui en tenir rigueur. « Tu comptes aller où comme ça ? Tu fais pitié, Bates. » Là n’est pas le sujet. Là n’a jamais été le sujet. Ce qui importe reste encore et toujours que je parvienne à m’en sortir tout seul parce que mon père m’a bien appris que je n’avais le droit de me reposer sur personne et que tôt ou tard, le monde entier finit par nous trahir, qu’on le veuille ou non. Les sentiments d’aucune sorte n’ont pas lieu d’être, de l’amour à la haine ils ne servent à rien si ce n’est à nous attirer des problèmes. Rhéa, elle, pourtant, oscille parfaitement de l’un à l’autre. “C’est pas ton problème.” Nous ne sommes même pas amis à vrai dire, à peine connaissances, et personne ne sait que je suis avec elle en ce moment. Elle pourrait me laisser me débrouiller seul que jamais cela ne retomberait sur elle, alors elle n’a pas à se plaindre d’une situation dans laquelle elle ne récoltera aucune conséquence.
Les Dieux grondent et le temps avec. Peu à peu, la pluie commence à arriver vers nous, à mon plus grand désarroi. « Tu fais chier, Ichabod. » “Toi plus encore.” Étonné par son geste, je ne me plains que par principe, à tel point que mes mots ne franchissent que de justesse la barrière de mes lèvres. Je les mâche, preuve du peu de l’importance que je leur donne, plutôt occupé à tenter de porter le plus de poids sur ma jambe gauche pour ne pas me reposer de trop sur la jeune femme. Elle n’a pas à supporter un poids mort et moi, je n’ai pas à compter sur quoi que ce soit, peu importe le contexte. Alors que je nous pensais parti pour un retour express au camp de base, elle reprend de plus belle les reproches et grognements allant avec. « Et puis, pourquoi tu veux voir personne ? T'es vraiment incompréhensible et désespèrent, c'est pas dieu possible. » J’aurais dû me douter qu’elle allait ramener le sujet sur le tapis et pourtant je n’y suis nullement préparé, n’ayant aucune excuse en réserve si ce n’est jouer sur l’aspect viril d’un homme qui ne se blesse jamais. Quelles conneries. “Fais juste ce que je te dis Rhéa, ok ? C’est rien de grave.” Le ton est bien moins dur puisque déjà je suis fatigué de toute cette histoire qui n’aurait jamais dû exister. Lui crier dessus n’arrangera rien, la supplier non plus. Je n’ai de toute façon envie de faire ni l’un ni l’autre et simplement rentrer au plus tôt, trouvant maintenant l’idée de cette course toujours un peu plus stupide. “Laisse moi dans ma chambre, je me débrouillerai.” Quand je dis ma chambre je veux dire ma chambre que je partage avec dix autres gars mais ça, elle le sait tout autant que moi. Le week end, pourtant, nous ne sommes plus beaucoup et encore moins à cette heure ci où chacun vagabonde de partout. Personne ne nous verra trempés jusqu’aux os, et c’est déjà un peu de notre honneur que l’on sauve ainsi. “Pourquoi t’as dit que c’était luxé ? Tu t’y connais ?” Ce n’est pas le bon moment puisque la pluie est à son maximum mais le souvenir me revient tel un éclair et, tel un enfant, je ne sais pas choisir le bon moment pour parler. |
| | | | (#)Sam 7 Nov 2020 - 15:53 | |
| C'est pas l'envie qui manque de laisser là comme il te l'a gentiment demandé mais c'est pas dans ta nature de laisser des personnes seules et dans le besoin. La pluie tombe de plus en plus et il ne te faut pas très longtemps pour te retrouver trempée jusqu'au os mais ce n'est pas vraiment ce qui t'inquiète le plus en ce moment. Tu souffles une dernière fois avant de te calmer, le poids d'Ichabod te pèse sur les épaules même s'il fait tout pour te retrouver le moins possible sous sa masse musculaire mais avec une cheville dans cet était, ses efforts ne servent pas à grand chose alors tu prends sur toi et ton prochain objectif et de le ramener malgré son humeur désobligeante. Tu poses une main sur son torse et ton bras droit vient enrouler le bas de son dos pour ne pas qu'il bascule d'avant en arrière ce qui vous déséquilibrerait tous les deux et il vaut mieux éviter cela. Te blesser aussi n'arrangerait en rien la situation qui est déjà assez cocasse comme ça. A ton sens, en tout cas car pour lui, il y a rien de marrent. Tu peux le comprendre parfaitement, malgré tout. « Il va falloir t'y habituer, je ne compte pas te lâcher. » ces mots résonnent dans ta tête comme un éco. Tu sais pas trop pourquoi tu as dit ça mais c'est venu naturellement, sans t'en rendre compte. Tu espères qu'Ichabod prenne cette phrase en contexte avec la situation actuelle et qu'il comprenne que oui, tu ne vas pas le laisser tomber en ce moment même. Dans ta tête, cette phrase veut bien dire autre chose mais là n'est pas le sujet actuellement. La forêt te semble interminable, vous n'avez pas couru aussi longtemps tout de même ? Ou en tout cas, tu n'as pas fait attention. Tu relèves la tête et tu aperçois enfin la base qui se trouve à quelques mètres de vous, cependant avec l'état physique du jeune homme, il va vous falloir une éternité pour l'atteindre. « Il serait préférable que tu viennes dans ma chambre. » Mais quelle conne. Tu écarquilles les yeux en prenant conscience de ce que tu venais de lui proposer et tu arrêtes net votre marche. « Enfin... dans le sens où tu es sûr de ne voir personne puisque j'ai le privilège d'avoir un dortoir pour moi toute seule... vu que je suis une fille, tu vois ? » Te rattrapes-tu d'une voix peu sûre et déstabilisée. Tu ne voudrais pas qu'il pense qu'il ait la moindre chance avec toi et que tu essaies de le faire craquer en l'invitant dans ta chambre. Tu te racles la gorge et tes joues te brûlent, tu es certaine d'être rouge écarlate en ce moment même. Tu réengages votre marche, la pluie ne s'arrêtant pas de tomber. Rien ne vous épargne aujourd'hui. Par chance, Ichabod embraille sur un autre sujet, sujet sur lequel tu ne lui avais pas encore répondu avec tous ces évènements de dernière minutes. Tu souris, te décontractant. Encore une chose qu'il doit sentir, ton soulagement. « Disons que j'ai eu les notions de base. » Inutile de lui préciser que c'était ta mère qui t'avait appris tout ça, tout le monde sait à la caserne qui sont tes parents. « Mais il va falloir que je la remette en place, Ichabod. Si tu ne veux voir personne, je suis obligée de le faire. » Et ça ne va pas le chatouiller. Tu ne comptes plus le nombre de fois où tu t'es remise l'épaule seule, tu n'as jamais su rester tranquille alors il t'est souvent arrivé des bricoles. Sauf que tu n'as jamais rien remis en place sur quelqu'un d'autre que toi et même si ta mère t'a tout appris, c'est tout de même prendre un risque d'aggraver sa blessure si tu t'y prends mal. Mais encore une fois, tu n'as pas le choix puisque Monsieur refuse de se faire soigner par un professionnel. Il a l'art de te foutre dans tes situations, celui-là... Vous arrivez enfin à la base où tu fais attention de vous faire passer par des endroits où tu es sûre de ne rien croiser, ni personne. |
| | | | (#)Mer 11 Nov 2020 - 21:22 | |
| Chaque pas est douloureux mais j’essaye de faire au mieux pour ne pas me reposer sur Rhea qui n’a jamais demandé à ce que tout ceci arrive. C’était mon idée, elle ne pouvait pas s’attendre à ce que ça se passe ainsi. « Il va falloir t'y habituer, je ne compte pas te lâcher. » Mon rire se mêle au sien. Cela ne veut rien dire, ce genre de paroles, mais si cela suffit à apaiser la tension alors pourquoi pas. Les gens finissent toujours pas partir à un moment ou à un autre. Elle ment, elle ne sait simplement pas que c’est le cas ni même lorsque ses paroles arriveront à expiration. Je ne lui en veux pas, elle ne cesse de vouloir le bien comme le meilleur et je continue de respecter ça.
« Il serait préférable que tu viennes dans ma chambre. » “D’habitude c’est moins douloureux quand on me propose ce genre de choses.” J’imagine déjà qu’elle n’a pas voulu dire les choses de cette manière alors j’esquisse un sourire entre deux rictus de douleur. De toute façon, je sais bien qu’il n’y a rien, absolument rien d’ambigu entre nous deux et que ce n’est qu’un malheureux malentendu. On est trempés et fatigué, les mots qui peuvent bien sortir de notre bouche ne sont plus notre priorité première et d’ici quelques temps, tout sera déjà oublié. De toute façon, elle se reprend à son tour dès qu’elle le peut alors qu’on commence donc à avancer non plus vers le dortoir des hommes mais bien les quelques chambres privatives des femmes. « Enfin... dans le sens où tu es sûr de ne voir personne puisque j'ai le privilège d'avoir un dortoir pour moi toute seule... vu que je suis une fille, tu vois ? » Heureusement qu’elle ne peut pas voir mon visage sinon j’imagine qu’elle aurait voulu m’en coller une, à sourire bêtement comme si plus rien n’avait d’importance. Oui, je vois, je vois très bien, mais la laisser croire que j’imagine aussi d’autres choses plus intimes avec elle est finalement une possibilité qui m’amuse malgré tout. Ce n’est bien sûr pas le cas, mais peut être que ça serait suffisamment pour qu’elle se dérobe à cette attitude de femme de pierre sans sentiment - et c’est moi qui dit ça, son portrait craché, quelle ironie.
Je préférais m’amuser de sa maladresse plutôt que de parler de ma cheville et du fait qu’elle soit mal en point. Pourtant, elle est la première à remettre le sujet sur le tapis. « Mais il va falloir que je la remette en place, Ichabod. Si tu ne veux voir personne, je suis obligée de le faire. » A cela je ne réponds rien, prenant aisément ‘l'excuse qu’on doit se dépêcher de rentrer plutôt que de parler de la pluie et du beau temps. Chaque problème en son temps, voilà tout. Tous mes muscles sont endoloris et j’ose à peine imaginer à quel point tout doit être pire pour la jeune femme, c’est donc la raison pour laquelle je me défais de son étreinte dès que j’en ai l’occasion, clopinant de moi même de la porte du dortoir jusqu’au premier lit venu, sur lequel je me laisse tomber sans retenue. Mes habits sont trempés, les siens tout autant. On est en piteux état, bien loin des coureurs de marathon qu’on pensait encore être il y a une heure de cela. “T’as des serviettes dans le coin ? Je vais mettre de l’eau de partout.” Déjà, je sens les draps s’imbiber et imagine la tête furibonde de nos instructeurs - et nous deux incapable de trouver une explication qui puisse leur plaise, surtout alors que je continuerai à boiter et eux de me trouver suspicieux au possible. “Remets ma cheville en place, alors. Mais t’as intérêt à savoir ce que tu fais.” Ce sera toujours moins pire que si je ne faisais rien ou m’inventais médecin, mais si jamais elle ne remet pas les os parfaitement dans leur axe alors je sais que j’aurai des séquelles pendant longtemps, si ce n’est toute ma vie. Encore une fois, ce n’est pas quelque chose que je peux me permettre. “Ça va, toi ? Tu peux te changer avant si tu veux, pour pas attraper froid.” Après tout, ma cheville n’est pas urgente à soigner, ironiquement. |
| | | | (#)Dim 15 Nov 2020 - 12:23 | |
| Vous voilà arrivé tant bien que mal dans le lieu où tu passes le plus clair partie de ton temps libre, en plus des nuits. Le ciel est devenu noir, il est temps de vous mettre à l'abri. Ichabod se dégage, te soulageant de son poids qui te pèse depuis de longues minutes et s'installe sur un lit le plus proche de lui. Tu as appris qu'il n'est pas du genre à se plaindre, il n'est pas nunuche comme la plus part des garçons que tu côtoies. Tu te doutes que ses grimaces signifient une belle douleur mais depuis cet accident, tu l'as jamais entendu pleurnicher, juste son humeur changeante mais ça, tu peux pas lui en vouloir puisque tu es exactement pareil. Personne ne t'entendra jamais te plaindre, prenant tout sur toi même le sort du monde sans jamais broncher. Cependant, tu peux vite te transformer en une bête féroce, chasseuse et sans scrupules au moindre problème ou à la moindre douleur. Tu deviens vite inapprochable et imprévisible. Tu as ta façon à toi de gérer ces problèmes et tu n'as besoin de personne pour te dire quoi faire. Tu le laisse s'installer avant que tu ne te diriges vers la salle de bain histoire de ramener de quoi vous sécher et la trousse de secours que tu déposes sur ton lit. « Ne t'inquiètes pas pour ça, personne ne l'utilise ce lit, de toute façon. » dis-tu en haussant les épaules. Heureusement que la solitude ne te fait pas peur et que tu as besoin de te retrouver parce que sinon, cela te pèserait d'être la seule fille de la promo. Tu lui tends alors une serviette avant de t'essuyer les cheveux le plus possible. Tu finis par enlever ton pantalon, ton pull et ton t-shirt déchiré, te retrouvant en sous-vêtement et enrobée dans une grande serviette de bain. Tu fais pas gaffe qu'il soit là ou non, tu as l'habitude d'être seule ici oubliant compétemment ton côté réservée. C'est lorsque tu te retournes, le regard surpris d'Ichabod sur toi, que tu réalises. Tu files en courant dans la salle de bain, enfilant un training et un t-shirt bien sec à une très grande vitesse. Décidemment, tu en rates pas une depuis ce matin. Tes cheveux enroulé dans le petit essuie et des vêtements propres et chauds sur toi, tu reviens vers lui les joues aussi rouge qu'une pivoine. Tu te racles la gorge, un peu embêtée en plus d'être gênée par la situation. « J'ai absolument rien à te prêter pour te changer. » Tout ce que tu as, ce sont tes affaires qui seront très certainement trop petits pour lui. « Je peux toujours m'infiltrer dans ton dortoir pour aller récupérer des affaires sans me faire repairer. » Ce serait assez amusant en y repensant, tu te prendrais sûrement pour un agent double. A cette idée, tu souris toute seule. Quoi qu'il en soit, Ichabod te fait revenir à a réalité; il faut lui remettre sa cheville. Tu grimaces, ta mère te l'as expliqué des centaines de fois mais tu ne l'as jamais fait. Et si tu foirais ? Et si tu faisais pire que mieux ? Et si tu lui faisais mal ? Tu t'en voudrais jusqu'à la fin des temps, c'est sûr. Le stresse monte un peu mais tu prends une minutes pour souffler. Tu t'agenouilles de nouveaux face au jeune homme pour réexaminer son articulation. Tes mains sont glaciales et peu sûres mais tu essaies de cacher ce dernier point. Tu sais comment faire, Rhea, tu sais comment positionner tes mains, tu connais les gestes. Si seulement ce n'était quelqu'un d'autre que lui, ce serait plus facile. « Evite de me stresser encore plus, s'il te plait. » C'est déjà pas évident mais si en plus il lui met un coup de pression... « Je prendrai une douche bien chaude après. » Pour le moment, il faut régler ça. Après tout, c'est lui qui a tout fait pour vous mettre dans cette situation. Bon allez, Rhéa, un peu de courage. Tu as dû gérer bien pire et puis tu es sûre de toi pour ce coup là, c''est bien une luxation. Tu te places, lui expliquant ce que tu comptes faire et les gestes que tu fais en lui précisent que tu compteras jusqu'à trois quand il sera prêt. Ichabod te fait signe de la tête d'indiquant que tu peux y aller. Tu souffles une seconde fois, tu comptes jusque deux et tu tires d'un coup sec avec un léger pivotement vers l'intérieur obligeant ainsi son tibia à se remettre dans l'axe. Le bruit de craquement est un bon signe, c'est déjà ça. Sans t'en rendre compte, tu avais tourné la tête en fermant les yeux. Et si tu avais raté ? Tu finis par ouvrir un œil puis l'autre. La respiration toujours bloquée. Respire Rhéa, tu vas étouffer. Tu places à nouveau tes mains sur sa cheville et la boule a disparue, tu ne sens plus rien. Finalement, cela aurait fonctionné. |
| | | | (#)Sam 21 Nov 2020 - 18:57 | |
| L’insouciance apparente de Rhea m’amuse et si toute mon attention n’était pas avant tout fixée sur ma douleur à la cheville alors qu’il est certain que j’aurais rigolé de son changement radical de comportement lorsqu’elle a compris qu’elle était peu à peu en train de se déshabiller face à moi. J’ai au moins réprimé un sourire en venant pincer mes lèvres et fait semblant d’être occupé à sécher mon visage et mon cou de la serviette qu’elle m’a prêtée. Je suis certain que mon jeu d’acteur aurait pu être bien meilleur sur ce coup là, mais on a sans aucun doute évité l’incident diplomatique et le renvoi immédiat qui s’en serait suivi, pour des chefs d’accusation tout aussi faux les uns que les autres. Je ne me reprends réellement que lorsqu’elle revient dans la pièce, séchée et habillée de nouveaux habits - habillée tout court. « J'ai absolument rien à te prêter pour te changer. » A cette annonce j’hausse les épaules, pas surpris le moins du monde. Je me doutais bien qu’elle n’avait pas un tas d’habits à ma taille prêts à être prêtée au moment voulu, cela n’aurait pas fait de sens. « Je peux toujours m'infiltrer dans ton dortoir pour aller récupérer des affaires sans me faire repairer. » J’esquisse un sourire et bouge en même temps, ce qui finalement se change en une grimace de douleur que je peine à masquer, même en utilisant des blagues. “Calme tes pulsions 007, j’irai après, ça ne presse pas.” Et surtout le jeu n’en vaut pas la chandelle. Je peux rester avec mes habits ainsi le temps qu’il le faut, cela ne vaut pas la peine qu’elle risque de se faire prendre et renvoyée sur le champ. Même si les bâtiments sont plutôt vides en week end, on ne peut prendre aucun risque. La vie ici sans elle serait bien morne.
J’en aurais presque oublié le besoin de remettre ma cheville en place, à force. J’aurais été prêt à m’habituer à la douleur, si cela n’avait été que ça. Ce n’est pas que je ne lui fais pas confiance mais je la trouve encore bien jeune pour me parler avec autant de certitude au creux de sa voix, peu importe où elle dit avoir bien pu apprendre les bases de la médecine. On aura des cours à ce sujet, plus tard. Trop tard, puisque aujourd’hui elle est ma seule référente et je dois lui faire confiance. Sans cheville viable je n’irai pas loin et ce ne serait qu’à peine exagéré de dire qu’elle a ma vie entre ses mains. Je souffle une dernière fois avant qu’elle pose de nouveau ses doigts autour de ma cheville ; je le fais une fois de plus après qu’elle m’ait expliqué ce qu’elle allait faire et ce que je devrais faire à mon tour : rien. Reste sage et immobile, voilà tout ce qu’on me demande, pour la première fois de ma vie. Cela va à l’encontre de tout ce que j’ai toujours appris jusque-là et c’est pourtant bien loin de me déranger, raison pour laquelle je ferme déjà ma mâchoire pour ne pas avoir à me mordre ensuite. Elle ne l’a pas dit, mais je sais déjà que la douleur sera vive. C’est évident.
C’est évident autant que c’est ce qui finit par arriver, quand à ma rage douloureuse et étouffée fait écho le craquement de mes os reprenant leur position initiale dans mon corps. Pendant une seconde j’en ai voulu à la Terre entière et plus encore, plantant instinctivement mes doigts dans mes paumes pour me trouver une douleur alternative sur laquelle me concentrer. Elle n’était pourtant pas assez forte, c’est évident. Je me laisse tomber dos sur le lit à peine a-t-elle terminé, un poing encore fermé à cause de la douleur s’abattant sur le haut du lit en silence. On m’a toujours appris à intérioriser la moindre de mes émotions, en particulier la peur et la douleur - la tristesse et l’amour aussi, mais là n’est pas le sujet. “Je suis partagé entre l’idée de te détester pour toute ma vie ou celle de t’embaucher comme infirmière personnelle.” Il y a des deux, sans doute, même s’il penche davantage pour la seconde option et la possibilité de pouvoir la compter à ses côtés lorsque le besoin se fait ressentir. “Merci.” Il prend enfin le temps d'articuler, sincère, alors qu’il pose ses yeux sur elle et une main sur son épaule. “La prochaine fois, on vérifiera la météo.” Et quand bien même cela n’a que peu à voir avec ma chute, c’est la réalité alternative que je préfère croire - parce que c’est celle qui m’arrange, effectivement. “T’as appris ça où ?” |
| | | | (#)Sam 28 Nov 2020 - 17:06 | |
| « Pardonnes-moi. » dis-tu sur un ton vraiment embêté et sincère. Jamais tu ne te serais cru capable de pouvoir faire ça et honnêtement, tu ne pensais pas réussir et tu avais vraiment peur d'aggraver son état. Les yeux de nouveau ouvert, tu observes sa cheville remise en place et tu souffles de soulagement. Tu n'as absolument rien à te faire pardonner, Rhea. Tu as fait ce que tu devais faire et tu l'as fait avec brio. Cependant, tu as droit à des remerciements et tu relèves la tête vers lui. « Ne me refais plus jamais ce coup-là, Bates. » C'est vrai que tu as risqué gros et même s'il ne te l'avait pas demandé, tu t'es senti obligée de le faire puisque que Monsieur Grincheux ne voulait voir personne. Tu souris face à sa remarque, comme ci la météo aurait pu changer quoi que ce soit. Tu hausses les épaules, vraiment il a le don pour déjouer les situations. « C'est ma mère. » Tu restes tout de même vague sur ta vie privée. Effectivement, c'est bien ta mère qui t'a tout appris mais pourquoi veut-il absolument le savoir ? Comme un chien qui lâche pas son nonos. Après tout, il n'a besoin de savoir rien d'autre. Il reste secret sur sa vie alors tu fais de même. Tu finis par te relever après lui avoir posé une attelle accompagnée d'un sac bleu de gel froid que tu viens de choper dans ta pharmacie personnelle. « Ca devrait le faire si tu fais pas le con. » Ne sois pas naïve, Rhea, tu sais bien qu'il n'est pas du genre à rester tranquille mais rappelles-toi que tu n'es vraiment pas mieux dans ton genre. Serais-tu capable de rester sans bouger pendant quelques jours ? Bien sûr que non. M'enfin, tu espères quand même qu'il fera un minimum attention. Tu ne pourras pas toujours être derrière lui à chaque fois qu'il se blesse. « Tu m'excuses si je te laisse cinq minutes pour prendre une douche ? » Tu as besoin de te réchauffer et d'évacuer ce stresse accumulé en peu de temps. Tu prends un verre dans une armoire que tu remplis de limonade avant de le lui tendre histoire qu'il s'hydrate car depuis cet incident, il a rien bu. Quant à toi, tu vides un fond de rhum avant de te diriger vers la salle de bain. Tu as envie de le tester pour savoir si tu peux avoir confiance en lui. Tu lui as prouvé qu'il pouvait l'avoir envers toi mais le contraire ne va pas tarder. Tu prends la précaution de laisser la porte de la salle de bain entrouverte pour qu'il ait une vue sur ce qu'il se passe mais pas trop tout de même. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, fais comme chez toi! » Lui cries-tu pour qu'il soit à l'aise le temps de te débarbouiller alors que tu lui avais dit de rester tranquille. Contradictoire, toi ? Bien sûr que non, voyons. Tu files sous la douche une fois tes vêtements retirés, l'eau est bouillante. Ton père dit tout le temps que tu sors des enfers à chaque fois que tu sors de la douche. Ou même que tu viens directement des enfers, pourquoi chipoter ? Tu mets ta tête en dessous du pommeau de douche, l'eau chaude qui coule le long de ton corps et te réchauffe doucement tout en essayant d'écouter les mouvements d'Ichabod. Avec sa cheville en compote, cela ne devrait pas être bien difficile à repairer. |
| | | | (#)Dim 29 Nov 2020 - 5:30 | |
| Je me contente des vagues explications à propos de l’origine de ses connaissances médicales et ne prend pas le temps de relever les quelques menaces qu’elle lève à mon encontre. Elle est bien loin de m’effrayer mais je ne risque pas non plus de ne pas la prendre au sérieux, sachant désormais que je lui en dois une, que je le veuille ou non. Elle a sauvé l’état de mon pied et sans elle j’aurais réellement dû me rendre à l’infirmerie, là où on m’aurait strictement interdit de faire le moindre effort avant de longues et interminables semaines. « Ça devrait le faire si tu fais pas le con. » Ce à quoi je réponds d’un sourire amusé, ayant relégué bien loin la douleur qui ne semble plus si importante. “Bien sûr, tu me connais.” que j’ironise finalement tout en sachant qu’elle va vouloir me tuer dès lors qu’elle aura entendu toute ma phrase.
Aucun silence n’a le temps de s’installer entre nous alors que Rhea prend la tangente et propose déjà de s’occuper ailleurs sans que je n’ai quoi que ce soit à en dire. « Tu m'excuses si je te laisse cinq minutes pour prendre une douche ? » Je hausse les épaules, me sentant finalement très peu concerné par sa requête. C’est sa chambre, sa vie. Après tout je ne vois pas pourquoi je devrais m’y opposer, ce serait stupide. Je prends le verre qu’elle me tend sans y réfléchir et ajoute un hochement de tête en guise de remerciement, ayant soudainement perdu tout usage de ma langue. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, fais comme chez toi! » Je me concentre sur les bruits de l’eau de la douche plutôt que celle de l’extérieur venant s’écraser contre les fenêtres du dortoir. Finalement je souffle une dernière fois avant de me laisser retomber contre le lit, rageant contre moi même une fois de plus lorsque l’effort minable me provoque une nouvelle douleur dans la cheville.
Mes mains viennent se poser à l’arrière de ma tête alors que j’ai l’air d’un enfant qui attend que le temps passe plus vite. Je m’en veux de ne toujours pas avoir trouvé l’astuce pour arriver à ce genre de résultat et même si mon regard curieux dérive parfois en direction de la salle de bain, je me reprends toujours rapidement et respecte son intimité - après tout, je lui dois une cheville, rappelons-le. “Tu fais quelque chose ce soir ?” Ma voix porte jusqu’à elle pour ne pas être freinée par le bruit de l’eau sous la douche. J’ai un sourire débile au coin des lèvres et des idées d’éternel adolescent plein la tête. “Parce que je suis sûr que je vais avoir besoin d’une infirmière personnelle, moi, maintenant.” C’est faux et je pourrais très bien me débrouiller seul mais après tout si cela me donne une raison suffisante pour gagner du temps à ses côtés alors je trouve que l’idée n’est pas aussi mauvaise qu’elle n’en a l’air. |
| | | | (#)Jeu 3 Déc 2020 - 16:51 | |
| La buée commence à faire son apparition sur les vitres et même si tu as laissé la porte entre ouverte, l'eau est tellement bouillante que cela ne l'empêche pas de s'installer à l'intérieur de la salle de bain. Tu es toujours frigorifiée, de l'eau dans les veines ou le sang froid d'un serpent. Cela dépend un peu des personnes devant toi. Quoi qu'il en soit, les minutes passent et et Ichabod respect ton intimité même si quelque chose te dit qu'il meurt d'envie de te rejoindre ou tout du moins, de venir voir ce qu'il s'y passe. Sûrement des soufflements qui en disent long sur la situation. Tu souris, amusée alors que tu l'entends grommeler sr la douleur insistante de sa cheville. Respect ? Douleur ? Tu sais pas trop encore ce qui l'empêche de venir te rejoindre bien que tu miserais sur les deux. Le robinet éteint, tu enfiles un essuie autour du corps, inutile de préciser que tu es rouge écrevisse, les enfers souvenez-vous. Tu relèves furtivement la tête, manquant de près de te la cogner contre le rebord du chauffe-eau quand ce dernier te demandes tes projets pour ce soir. Surprise par cette question, tu mets quelques secondes avant de répondre. « Euh. » lâches-tu finalement, sans voix avant de t'adosser à la double vasque. « Bates, sois franc. » la nargues-tu quelque peu agacée. Comme ci il avait besoin de toi pour se soigner quand bien même il le ferait. Tu commences à connaitre le loustique et tu sais pertinemment que mettre la crème sur sa cheville lui demanderait des efforts. Quoi qu'en sachant cela, il est peut-être franc finalement. Tu secoues la tête telle une enfant -ce que tu es encore-, ne pas savoir ce qu'il pense au fond de lui t'énerve. Tu sais jamais à quoi t'attendre avec lu, c'est insupportable. « Les infirmières bossent la journée, pas le soir Ichabod. » lui réponds-tu sur un ton sarcastique avant de reprendre d'une voix calme tout en t'habillant d'un jeans foncé, d'une chemisette blanche et d'une chemise en dentelles. Tu finis pas ouvrir totalement la porte, continuant de t'essuyer les cheveux. « Il suffirait de le dire, je mords pas -encore-. » lui souris-tu. Bien sûr que tu avais deviné que ce n'était qu'un prétexte pour pouvoir passer du temps avec toi, t'es pas naïve à ce point et puis, c'est pas comme ci tu ne voulais pas lui accorder de ton temps. Tu penches la tête, le regard en sa direction. « Cependant, je ne suis pas certaine que tu puisses faire grand chose... une soirée film-pizza, ça te va ? » Lui proposes-tu alors que toi aussi, tu te rends bien compte que tu souhaites que le temps s'arrête lorsqu'il est près de toi. |
| | | | | | | | (ichabod #3) run to my heart |
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