| (#)Jeu 24 Déc 2020 - 4:42 | |
| « Euh. Bates, sois franc. » - “Je le suis toujours.”
J’ai un sourire immense et fier, quand bien même je sais qu’elle ne pourra pas le voir. Je ne sais pas ce qu’elle me reproche mais au moins ma réponse est immédiate. J’espère qu’elle ne m’en voudra pas de mentir parce que cela coule dans mon sang - pourtant je jure ne pas lui avoir jeté tant de mensonges au visage que j’aurais pu. J’essaye de me contenter du minimum et d’omettre la vérité le reste du temps. C’est ce que je fais lorsque je tiens aux gens, je m’en rends compte maintenant. « Les infirmières bossent la journée, pas le soir Ichabod. » Il en faut bien qui travaillent parfois le soir, non ? Je sais par avance que Rhéa serait parfaite dans ce rôle et cela a effectivement tout à voir avec le fait que j’ai un avis absolument pas objectif. J’ai beau râler pour la stupide douleur causée par ma stupide blessure, elle a au moins le don de me faire penser à autre chose. C’est autant de temps que je ne passe pas à déjà anticiper à quel point mon père sera furieux de me voir blessé alors qu’il a déjà prévu mon emploi du temps pour les années à venir dans les moindres détails.
Mon regard se repose à nouveau sur elle lorsqu’elle ouvre la porte, en proie à une lutte acharnée contre ses cheveux trempés - cette fois-ci, parce qu’elle le voulait bien. « Il suffirait de le dire, je mords pas -encore-. » Le sous-entendu n’a rien de subtil et il me laisse avec un demi sourire amusé. Elle est une joueuse qui ne sait que sauter les étapes dans le but de gagner plus vite encore. Je ne sais pas encore si c’est une critique ou un compliment mais ai l’intime conviction que le futur saura répondre à ma question. « Cependant, je ne suis pas certaine que tu puisses faire grand chose... une soirée film-pizza, ça te va ? » - “Ca existe vraiment les gens qui refusent une soirée de ce genre ?” J’ai beau avoir été formaté à agir tel un robot, n’en reste pas moins que je suis incapable d’en devenir un et mon ventre gronde déjà famine. J’ai tout autant envie de continuer à passer ma journée en sa compagnie et puisque la proposition vient d’elle, je ne crains nullement que ce sentiment ne soit pas partagé. J’ai encore besoin de temps pour être certain de prendre la bonne décision, ainsi que pour peser le pour et le contre, mais je serai toujours heureux de passer une soirée en sa compagnie. Même avec une cheville mal en point et des habits aussi glacés que trempés, sa simple présence sait me réjouir. “Je vais me changer moi aussi. On se retrouve ensuite ?” J’ai besoin d’un peu de temps pour examiner ma cheville seul et savoir à quel point je vais être dans la merde sans pour autant m’en vouloir un seul instant d’avoir utilisé ce stupide argument d’une course pour être en sa compagnie.
- Spoiler:
Pardooon du temps de réponse. Je pense qu'on touche à la fin, n'hésite pas si tu veux qu'on archive là, si jamais tu ne veux pas faire de réponse par dessus.
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