I will love you 'til the end of time, I would wait a million years. Promise you'll remember that you're mine
Notre premier week-end tous les deux, loin de tout, loin de Brisbane, loin de mon travail, loin de ma famille, loin de nos amis. Juste Alex et moi, spécialement pour les un an de notre couple. Parce que oui, ça fait déjà un an qu’on est tous les deux et je crois que je n’ai jamais été aussi heureux. C’est même une certitude. J’en suis sûr. Un an. Trois-cent soixante-cinq jours. Huit mille sept cent soixante heures. Cinq cent vingt-cinq mille six cents minutes. Trente-et-un millions cinq-cent-trente-six-mille secondes. Et depuis, les jours sans se voir sont très rares, voire même quasiment inexistants. On passe du temps ensemble quasiment tous les jours et elle est presque constamment chez moi. Toutes ses affaires sont entassées avec les miennes dans mon appartement et finalement elle n’est presque jamais chez elle. Est-ce que j’aurais cru que notre relation durait si longtemps ? J’en sais trop rien. Je ne pensais même pas que l’on finirait par se mettre ensemble un jour. Pas après la catastrophe qu’avait été sa soirée d’anniversaire, je pensais sincèrement ne plus la revoir après cette soirée-là. Et pourtant au final, on s’est revus. Une fois. Deux fois. Et je suis vraiment définitivement tombé amoureux d’elle. Elle est parfaite et c’est avec elle que je me sens bien. Avec elle que j’ai envie de passer le reste de ma vie. Je nous imagine déjà un futur tous les deux, et vous devez certainement vous dire que je m’emballe et que je ne devrais pas déjà penser au futur. À notre âge souvent, on vit au jour le jour. Mais moi je ne suis pas comme ça. J’ai besoin de penser à l’avenir, de voir plus loin, de me projeter. Le pire c’est que je suis tout à fait conscient qu’Alex n’est absolument pas comme moi sur ce point-là. Et pas que là-dessus. Même si dès notre premier rendez-vous je me suis rendu compte d’un gros manque de points en commun entre nous, je ne pensais pas que les différences seront si frappantes. On ne se ressemble pas. Que ce soit au niveau du caractère ou bien sur nos goûts quelconque. Sur le film à regarder, sur l’activité de la soirée, sur le repas du soir. Même si au fond pour ce dernier point, c’est bien souvent moi qui a le dernier mot. Alex a même réussi à me traîner jusqu’à un stade pour assister à un match et je pense que c’était les quatre-vingt-dix minutes les plus longues de ma vie. Je n’ai absolument rien compris et ça ne m’intéressait de toute façon pas beaucoup. Je l’ai même officiellement présenté à mes parents le mois dernier et la réaction de mes parents à son égard n’a malheureusement pas été celle escomptée. Ils ne sont pas de grands amateurs de ma petite-amie, ils me l’ont dit clairement. Ils ne comprennent pas ce qu’on fait ensemble, parce que nous sommes apparemment trop différents. « Ça ne dura pas. Elle n’est pas faite pour toi, Caleb. » Mots pour mots les dires de ma mère. Et si ça m’a fait mal je n’ai pas laissé son jugement avoir le moindre impact sur notre couple. Parce que moi, Alex, je l’aime. Et c’est le plus important. Je l’aime comme un fou. Un an plus tard j’ai toujours ce petit sourire quand je parle d’elle à mes proches. J’ai toujours les yeux brillants quand je la regarde. Je suis toujours hypnotisé par ses yeux et subjugué par sa beauté. J’aime toujours autant me moquer de son accent alors qu’au fond, il ne me laisse clairement pas indifférent. Son petit grain de folie me fait toujours craquer. Quand on est séparé seulement un jour, elle me manque forcément. J’aime m’endormir en la serrant contre moi et j’aime qu’elle soit la première personne que je vois tous les matins en me réveillant. Je suis amoureux. Je le sais. Je l’aime et je sais que nous deux c’est pour la vie. Parce qu’il y a un petit quelque chose entre nous qui est complètement inexplicable. Parce que je sais que je ne veux pas d’une autre femme dans ma vie. Parce qu’elle est incroyable, parce qu’elle est parfaite. Aussi parce qu’elle est la plus belle femme au monde. De loin. Et on peut difficilement le nier.
Notre avion a atterri hier soir vers vingt-deux heures et nous sommes arrivés à l’hôtel une heure et demie plus tard. Un week-end à Sydney pour passer du temps en amoureux. Aussi et surtout parce que cette semaine, on a fêté les un an de notre couple. Et une année aux côtés d’Alexandra Clarke, ça se fête et je ne voulais pas simplement l’inviter au restaurant pour l’occasion. On a que trois jours, c’est pas beaucoup, et encore j’ai vraiment dû négocier pour le troisième jour auprès de mon patron qui a fini par accepter. On est arrivés depuis un peu moins de vingt-quatre heures et on a déjà passé la nuit et presque la journée entière enfermés dans cette chambre d’hôtel. Parce que même au bout d’un an, cette attirance inexplicable ne s’est pas atténuée bien au contraire. On a très peu dormi mais pourtant je ne me sens absolument pas fatigué, au contraire. C’est seulement à dix-sept heures que nous arrivons réussi à nous tirer du lit, et après une douche tous les deux moi je suis prêt à partir mais pas Alex qui commence à peine son maquillage. Je l’attends dans la chambre patiemment en cherchant son mon téléphone des bons restaurants à Sydney. Parce que oui, je suis Australien mais c’est la première fois que je quitte Brisbane et ses alentours. Je ne connais pas du tout cette ville et après cinq minutes de recherches je laisse mon portable en charge et je rejoins Alex, restant dans l’entrebâillement de la porte. Je commence par la regarder simplement quelques secondes sans rien dire et je prends enfin la parole. « T’as envie de manger quoi ce soir ? » Cette fois je vais la laisser avoir le dernier mot sur cette question. Parce que je veux simplement lui faire plaisir. Je l’ai laissé payer pour la chambre d’hôtel – et quand j’ai vu les prix je me suis vite rendu compte que je n’aurais jamais eu les moyens de l’emmener dans un endroit pareil – mais elle va devoir me laisser l’inviter au restaurant ce soir. « On peut peut-être aller se promener au bord de la plage, manger une glace et essayer de se trouver un bon restaurant ? Je t’invite bien sûr. » Je le précise, parce que je sais qu’elle pourrait me dire qu’elle va choisir un restaurant et payer à la fin. Mais j’ai tout de même mis de l’argent de côté pour pouvoir lui offrir un repas digne de ce nom ce soir. Et mes parents n’ont pas tort parce qu’au fond, moi aussi je pensais qu’on était trop différents pour que ça fonctionne mais j’ai finalement l’impression que nos différences, c’est notre force. Ce qui rend notre couple aussi spécial, aussi beau et aussi unique. On vient d’un monde différent mais ce n’est pas si important que ça puisque notre monde, notre vie, notre bulle, moi je l’aime et je m’y sens si bien. « T’es tellement magnifique. » Je la dévisage depuis tout à l’heure, je la regarde de la tête aux pieds et mes yeux brillent sûrement parce que j’aime ce que je vois. Pas la peine de préciser que je souris en la regardant. Je souris toujours en la regardant, j’ai sûrement l’air d’un imbécile mais je ne le contrôle même pas. Je m’avance vers elle, alors qu’elle est toujours face au miroir pour se maquiller. Je regarde le reflet de son visage dans le miroir et j’entoure mes bras autour de sa taille, déposant quelques baisers dans son cou. « Tu sais que t’es vraiment pas obligée de te maquiller pour me plaire ? Tu ne portais aucun maquillage toute la journée et pourtant je pense que je t’ai bien montré à quel point tu me fais de l’effet, même au naturel. » C’est un sourire différent qui s’étire sur mes lèvres cette fois, un sourire plus malin alors que je la regarde toujours grâce au miroir et j’en profite pour lui faire un clin d’œil. Je recule de quelques pas tout en la tapant doucement sur les fesses. Je sais que quoique je dise, elle a encore besoin de quelques – longues ? – minutes pour terminer son maquillage. Mais a final ça ne me dérange même pas vraiment, parce que j’aime la regarder se maquiller. Est-ce que c’est bizarre ? Certainement un peu. Mais je suis amoureux.
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Je ne pensais jamais vivre ça. Une relation de couple. Connaître cette proximité avec un autre. Me lier avec quelqu’un au point de me sentir vraiment bien qu’en sa présence. Au point de sentir un manque quand il n’est pas avec moi. Quand je m’endors ou quand je me réveille c'est lui que je cherche, lui que je veux voir. Même après une soirée, même bourrée c’est avec lui que je veux finir ma nuit ou la commencer au choix. Parce qu’il est devenu important pour moi. Je ne pensais pas être faite pour ça. Je ne pensais même pas que l’amour était une vraie notion existante. Je n’y croyais vraiment pas et pourtant il suffit de voir ce que je vis avec Caleb pour réaliser que ça existe et plus fou encore que j’y ai le droit. Caleb c’est ma première vraie relation. Le premier à qui j’ai dis je t’aime et ce fut un moment un peu compliqué pour moi d'ailleurs. Ce moment si important dans une relation, une avancée particulière qui m'avait fait particulièrement peur. Mais j'ai fini par lui dire ces mots, après avoir découvert grâce à lui ce que ça voulait dire. Caleb, c'est le premier qui me fait me sentir aimée, le premier qui se montre si tendre et si attentionné avec moi. Le premier chez qui j’ai pris mes aises au point de délaisser l’appartement de luxe payé par mes parents pour déposer une grande partie de mes affaires chez lui. Un appartement bien plus petit mais dans lequel je me sens si bien. C’est notre endroit, notre cocon. Petit mais je n'ai besoin de rien de plus grâce à lui. C'est là ou on se retrouve, dans son monde parce que le mien n'est pas toujours très sain, le mien a des effets nocifs sur moi, le mien me rends nerveuse, et anxieuse par moment. Alors je me réfugie chez lui, dans ses bras, dans son lit parce qu'avec lui je suis moi même, ou du moins une meilleure version de moi-même. Une version améliorée. Et quand il pose ses yeux sur moi ou ses mains sur mon corps je me sens digne. Avec lui à mes côtés, je me sens heureuse tout simplement, apaisée aussi. Alors ce petit appartement que mon père qualifierait de minable, moi je l’affectionne énormément tout comme j’affectionne particulièrement l’homme qui vit dedans. Je l'ai déjà dis, mais Caleb c'est le premier qui m'a fait découvrir l'amour, qui m'a montré que je pouvais aimer et que je pouvais être aimée aussi. Le premier qui m'a fait dépassé mes appréhensions, le premier avec qui je me sens tellement en confiance que je peux juste être moi-même, sans jouer un jeu, sans faux-sourire, sans faire la fête constamment. Je suis juste moi-même avec lui, la jeune Anglaise un peu paumée, pas très douée, gaffeuse, un peu folle. Une fille parfois fragile mais qui n'a pas peur de le montrer face à lui, et surtout une femme qui aime cet homme et qui profite de chaque instant passés à ses côtés. Et ça fait déjà un an. Je dis déjà parce que pour quelqu'un comme moi, un an ça semble une éternité, ça sonne comme un engagement assez important. Un an de relation, c'est pas anodin. Un an, des expériences folles, et une rencontre avec les beaux-parents. Pas une franche réussite, mais de toute façon je n'ai jamais été très douée avec les parents. Avec les miens c'est une catastrophe alors je n'attendais pas grand chose de la rencontre avec eux finalement. Pas grand chose de positif en tout cas. Je suis une Londonienne, je n'ai jamais eu à travailler une seconde de ma vie, je vis dans le luxe, je n'ai jamais connu la galère. Eux, ils ont une ferme, quatre enfants, ils sont partis de rien et ont toujours vécu à la campagne. Alors, on a rien en commun, rien à partager, rien à se dire et même si j'aurais aimé qu'ils approuvent notre relation, il suffit que je regarde Caleb, que je vois la manière avec laquelle il me regarde, que je vois son sourire, pour me moquer du reste. Et il suffit que je pose mes lèvres sur les siennes pour oublier tout mes problèmes. A ses côtés, mes problèmes semblent bien moins importants, parce que quand il me regarde, quand il me sourit ou quand il me prends dans ses bras, je me sens tellement bien. Amoureuse, insouciante, légère, heureuse peut-être pour la première fois de ma vie, grâce à lui. Et ce week-end ici avec lui, s'annonce tout bonnement parfait et je compte bien en profiter, en oubliant cette rencontre avec ses parents, en oubliant aussi tout les sujets qui peuvent parfois me faire douter, parfois me fragiliser parce que je suis avec lui à Sydney et il n'y rien d'autres qui comptent à ce moment précis, que nous, notre couple et nos un an. Un an de vie commune, un truc de fou pour moi. Un truc de fou rendu possible grâce à lui.
« T’as envie de manger quoi ce soir ? » Sans même le regarder, je réponds sans hésitation à sa demande. « Un macdo ! » Je connais déjà sa réponse, en temps normal c'est déjà un non catégorique mais pour nos un an de relation, je sais déjà qu'il va être dépité par ma proposition, à moins qu'il saisisse le caractère non sérieux de ma réponse. Il est romantique Caleb, il l'est tellement et moi à côté je ne le suis que très peu, tout ça c'est pas naturel pour moi mais j'essaye de faire des efforts pour lui, pour des occasions particulières. Et aujourd'hui c'est une occasion particulière, c'est d'ailleurs pour ça que nous sommes à Sydney pour un premier week-end en couple loin de Brisbane, un premier week-end dans un hôtel de luxe dans lequel on a déjà bien profité de la literie. Et désormais, je compte bien profiter du reste de la ville et de lui aussi. Parce que ça fait un an qu'il m'a accepté, qu'il me supporte, qu'il m'a fait une place dans sa vie, malgré mes défauts, malgré mes mauvaises habitudes, malgré tout, mon sale caractère, mes doutes, ma peur de l’engagement et ce soir, il n'y a que nous. Que notre histoire et notre amour que l'on célèbre avec ce week-end. Célébrer notre couple, encore un truc que je n'aurais jamais pensé faire. Je détourne quelques secondes mon regard, laissant en l'air le pinceau que je tiens pour le regarder. « Je plaisante, mais c'est ton rayon la nourriture normalement. C'est rare profite s'en, mais je vais te laisser le dernier mot sans négocier, alors plutôt restaurant Français ou sushis ? » Je sais qu'il a un petit intérêt pour la nourriture Française et pour fêter nos un an, je pense lui faire plaisir en lui proposant ça. Pour les sushis, c'est un autre clin d’œil que je fais à notre histoire, à notre tout premier rendez-vous, parce que je lui montre que moi aussi je peux être romantique, rarement mais je le peux. Et je lui laisse le choix, sans discuter plus longtemps ce qui est plutôt rare, parce que j'aime bien le taquiner et avoir le dernier mot habituellement. « On peut peut-être aller se promener au bord de la plage, manger une glace et essayer de se trouver un bon restaurant ? Je t’invite bien sûr. » Il a parlé de glace et de plage, alors je relève la tête vers lui à nouveau, un sourire qui ne laisse aucun doute sur la réponse que je m'apprête à lui donner. « De la glace et une plage, tu sais définitivement comment me faire plaisir toi. Je ne peux pas dire non à un tel programme et tu le sais ! » Je ne reviens pas sur le fait qu'il veuille m'inviter, j'aimerais pouvoir payer toutes nos sorties, surtout que ce n'est techniquement pas vraiment moi qui paye alors c'est peut-être encore plus plaisant de dépenser l'argent de mon père en me faisant plaisir, mais je sais aussi que Caleb n'apprécie pas que je l'empêche de payer, alors je ne dis rien. Je me concentre à nouveau sur le miroir et sur mon maquillage, je veux être parfaite pour lui. « T’es tellement magnifique. » Je le regarde du coin de l’œil, un sourire qui s'élargit alors que je sens mes joues rougir. Même après un an de compliments de sa part, il est toujours capable de me faire rougir, toujours capable de me faire plaisir et de me faire me sentir belle. « T’es pas objectif, mais merci. Et tu sais ça sert à rien de me flatter je suis déjà à toi. » Il me sourit et je suis totalement sous le charme de ce sourire, de ce petit air si cute qu'il a sur le visage. Comme au premier soir, comme chaque jour depuis, ce visage pleins de tendresse et d’amour qu’il m’offre, je l’aime tellement. Je le regarde quelques secondes mais je me rappelle bien vite que mon maquillage ne va pas se finir tout seul et que j'ai une glace à manger. Alors je détourne mon regard, fixant à nouveau mon reflet dans le miroir. Et quelques secondes après, je le vois derrière moi et je lui souris en commençant le maquillage de mes yeux. Le crayon glisse au moment ou il dépose quelques baisers dans mon cou laissant une belle trace. « Tu sais que t’es vraiment pas obligée de te maquiller pour me plaire ? Tu ne portais aucun maquillage toute la journée et pourtant je pense que je t’ai bien montré à quel point tu me fais de l’effet, même au naturel. » Je lâche un rire à sa remarque en repensant à nos dernières heures ici même. Je sursaute et ris quand sa main frappe doucement mes fesses, et je me retourne vers lui un sourire coquin sur les lèvres. « En effet, tu me l’as bien montré et j’aime l’effet que j’ai sur toi, et sur la mécanique de ton corps, ça je peux pas le nier. J’aime tellement ça, et j’aime tellement ton corps Anderson. » Je me mords la lèvre en le fixant. Je joue beaucoup de mon corps. Avec Caleb du moins. Je le provoque, je le chauffe un peu, souvent enfaîte, et il en fait de même de toute façon. Et s’il y a bien une chose sur laquelle nous sommes assez semblables, c'est sur cette alchimie et ce désir mutuel que nous ressentons l'un envers l'autre. « Tu sais que si tu restes là à me regarder comme ça, je ne vais jamais être prête et tu m'as promis une glace je te rappelle, et je suis sûre qu'après une telle journée, tu dois mourir de faim avec tout l'énergie que tu as utilisé. » Encore des allusions à notre journée, à nos activités ensembles alors que je le regarde à travers le miroir. Je nettoie les marques de crayon, et je termine assez vite le reste, ayant juste envie de passer du temps avec lui maintenant. Je me retourne vers lui, prête à vivre la suite de ce week-end. Je l'embrasse sur la joue, laissant une belle marque de rouge à lèvres sur son visage. Du bout du pouce j'essuie la marque tout en caressant un peu son visage et en le regardant un sourire aux lèvres. « D'ailleurs après aujourd'hui, je peux affirmer que tu es bien plus sportif que ce que tu prétendais le soir de notre rencontre, tu as une sacrée endurance Anderson. » Je l'embrasse rapidement sur la bouche, un baiser court et je lui prends la main le tirant en dehors de cette salle de bain et de cette chambre d’hôtel. Déambulant dans les couloirs avec lui, nous voilà enfin prêts pour profiter de cette nouvelle ville alors que l'on quitte l’hôtel. Je passe devant la piscine et une idée me vient. « Ce soir, bain de minuit, toi et moi ! Pour le reste surprends moi. » Je ne sais pas du tout ce que l'on fera ce week-end, ni même ce soir finalement, mais il finira ici avec moi au milieu de la nuit, et peut-être bien nu, c’est en tout cas comme ça que je finirais pour lui. Et ça ne devrait pas le choquer que je propose ça. Généralement entre nous c’est ainsi. Il propose beaucoup d’idées romantiques pour nous et parfois un peu de folie. Moi c’est l’inverse. Beaucoup de folies et parfois un peu de romantisme. Mais si lui m’apporte une sécurité grâce à laquelle je peux me poser et me sentir sereine, moi je le pousse à sortir de sa zone de confort. A découvrir de nouvelles expériences, et à faire des choses qu’il n’aurait peut être jamais pensé faire. C’est comme ça qu’on fonctionne. De la folie, du romantisme et beaucoup d’amour. Un an à vivre comme ça et j’espère que ce soir ce sera aussi le cas. Un beau mélange de nous deux dans le programme de la soirée. Mais avant ça je veux ma glace ! Et ma main dans la sienne, j’avance d’un pas décidé vers la plage que l’on peut déjà apercevoir.
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Elle réclame un fast food. Elle veut manger un McDo et je me demande même presque si elle est sérieuse ou si elle essaie simplement de me faire marcher. Je déteste cet endroit. C’est gras, les produits ne sont pas de qualité – mais vraiment, vraiment pas – et les hamburgers ne sont même pas bons. Les frites non plus. Enfin bref, je n’ai jamais compris cet engouement autour des fast food et pourtant Alex a déjà réussi à m’y trainer et je peux vous assurer que je n’ai pas réussi à finir mon menu. Enfin si, j’ai fini mon coca, c’est mieux que rien. Alors quand elle me dit vouloir manger au McDo, je grimace sans rien lui répondre. Parce que j’espère sincèrement qu’elle n’est pas sérieuse et heureusement pour moi, elle me le confirme. « Je plaisante, mais c'est ton rayon la nourriture normalement. C'est rare profite s'en, mais je vais te laisser le dernier mot sans négocier, alors plutôt restaurant Français ou sushis ? » Quand elle me propose les sushis, je souris. Je suis obligé de sourire parce que ça me fait forcément penser à notre premier rendez-vous. Sushis sur la plage et ce clin d’œil je le trouve extrêmement romantique et donc assez étonnant venant d’Alex. Encore aujourd’hui je pense sincèrement que cette soirée fut sûrement la plus belle que je n’ai jamais vécue. Parce que c’est ce soir-là que j’ai compris que j’étais en train de tomber fou amoureux de cette femme que je ne connaissais pourtant même pas quelques heures auparavant. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, je ne comprenais pas pourquoi ni même comment une fille comme elle pouvait donner la moindre importance à un garçon comme moi. Alex, elle est magnifique. Elle est belle. Elle est sexy et adorable en même temps. Elle est parfaite. Juste, parfaite. Et moi je suis banal, et je n’ai rien à faire avec elle. Elle mérite mieux et moi je ne la mérite clairement pas. Aujourd’hui rien n’a changé et tout ça, je le pense encore. Mais je profite de chaque instant, chaque minute, chaque seconde avec elle. Jusqu’à ce qu’elle se rende compte de tout ça. Jusqu’à ce qu’elle ne comprenne qu’elle pourrait avoir tous les hommes qu’elle veut et donc, qu’elle serait en capacité d’avoir un garçon bien plus attirant et bien plus sexy que moi. Parce que ce jour, je sais qu’il va arriver. « Les sushis ça sera pour demain, mais ce soir je veux vraiment t’inviter dans un vrai restaurant. Ça fait un an qu’on est ensemble, ça se fête ce genre de chose. » Je propose de commencer par une glace et l’idée semble lui plaire puisqu’elle accepte un sourire aux lèvres. Je ne connais pas cette ville mais on doit trouver facilement de la glace tout près de la plage, non ? Et un bon restaurant aussi. On aurait pu visiter la ville dès ce matin mais on était beaucoup trop occupés ici et je ne vais pas m’en plaindre. Tout comme je ne peux pas me plaindre en la regardant, je suis toujours autant subjugué par sa beauté et je ne m’en cache pas de lui dire alors que je la regarde pendant qu’elle est en train de se maquiller. Elle sourit, elle rougit et la voir réagir de la sorte me fait grandement sourire. Elle est adorable. « T’es pas objectif, mais merci. Et tu sais ça sert à rien de me flatter je suis déjà à toi. » Elle a raison en disant que je ne suis pas objectif, c’est sûrement vrai. Mais avant même qu’elle soit officiellement ma petite-amie je la trouvais déjà incroyablement magnifique. J’hausse doucement les épaules avant de lui répondre. « J’essaie même pas de te flatter, je te dis simplement la vérité. » Et ça peut être également perçu comme une nouvelle phrase simplement pour la séduire à nouveau, sauf que ce n’est vraiment pas le cas. Je la trouve belle. Très belle. Alors je lui dis très régulièrement, parce que je ne veux pas qu’elle en doute. Jamais. « En effet, tu me l’as bien montré et j’aime l’effet que j’ai sur toi, et sur la mécanique de ton corps, ça je peux pas le nier. J’aime tellement ça, et j’aime tellement ton corps Anderson. » Quand elle parle de l’effet qu’elle a sur moi et sur la mécanique de mon corps, je ris un peu mais maintenant qu’elle s’est retournée vers moi, le regard qu’elle me lance ne me fait pas rire mais ne me laisse pas indifférent pour autant. Je me mors la lèvre en la regardant, mes yeux sont perdus dans les siens jusqu’à ce qu’elle ne se mette de nouveau dos à moi pour terminer son maquillage. Cette fois je ne l’embête pas et je la laisse faire. « Tu sais que si tu restes là à me regarder comme ça, je ne vais jamais être prête et tu m'as promis une glace je te rappelle, et je suis sûre qu'après une telle journée, tu dois mourir de faim avec tout l'énergie que tu as utilisé. » Comme presque toujours elle parvient à me faire rire, et sourire. J’hoche positivement la tête tout en faisant quelques pas en arrière pour lui laisser un peu d’espace afin de terminer au plus vite sa mise en beauté. « T’as raison, j’ai faim. Dépêche-toi. » Et je sais que quand je me montre direct et assez autoritaire ça ne la laisse pas indifférente. Si elle a décidé de jouer un peu avec moi, je ne vais pas me gêner non plus. Elle termine peu de temps après, et elle m’embrasse sur la joue me laissant sûrement une belle trace de rouge à lèvres. « D'ailleurs après aujourd'hui, je peux affirmer que tu es bien plus sportif que ce que tu prétendais le soir de notre rencontre, tu as une sacrée endurance Anderson. » Je lève les yeux au ciel tout en souriant amusé par cette nouvelle réflexion. Et il est vrai que le sport et mon niveau particulièrement faible sont deux sujets qui ont très vite étaient abordés. « J’ai eu une bonne prof. Et ma copine est hyper sexy, ça aide pour l’endurance. » Dire qu’Alex est sexy, oui elle l’est. Mais pas simplement sexy. Elle est carrément canon, sûrement la plus belle femme que je n’ai jamais vu de ma vie et donc, la plus belle que j’ai pu avoir dans mon lit – pas comme s’il y en avait eu beaucoup avant elle de toute façon. – Elle semble enfin prête puisqu’elle me prend la main pour m’attirer à l’extérieur de la chambre. Je la suis sans un mot, comme je le fais assez régulièrement de toute façon. « Ce soir, bain de minuit, toi et moi ! Pour le reste surprends moi. » Je regarde la piscine de l’hôtel devant laquelle nous venons à peine de passer. Un bain de minuit encore une fois, ça me fait penser à notre premier rendez-vous qui s’est terminé à moitié nuit dans l’eau. Et je m’en souviens encore comme si c’était hier. « Tu comptes encore me chauffer comme la dernière fois ? Non parce que c’est clairement ce que tu faisais. C’était pas cool d’ailleurs parce que j’étais super excité et j’espérais vraiment que tu ne t’en rendes pas compte. » Je lui avoue tout en riant légèrement. Le point positif de l’avoir laissé payer l’hôtel c’est qu’à peine nous en sommes sorti que nous voyons déjà la plage. Alors j’avance vers la plage tout en gardant ma main dans la sienne, je profite de cette proximité ente nous pour lui voler un léger baiser. « Tu veux quoi comme glace ? Une boule ? Deux boules ? Quels parfums ? » Je lui demande tout en m’approchant d’un marchand de glace. Je lui ai promis une glace, alors elle en aura une. Je lui ai promis un bon restaurant, alors je vais lui payer un restaurant qui sera à la hauteur de nos un an ensemble. Parce que je me sens tellement chanceux d’avoir une femme pareille à mes côtés que je me sens obligé de la couvrir de cadeaux ou de petites attentions pour qu’elle n’ait pas envie d’aller voir ailleurs. Pour l’instant tout semble plutôt bien fonctionner puisqu’un an plus tard ; elle est toujours là.
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«Les sushis ça sera pour demain, mais ce soir je veux vraiment t’inviter dans un vrai restaurant. Ça fait un an qu’on est ensemble, ça se fête ce genre de chose. » Un an, un an qu'il partage ma vie, que je m'incruste dans son quotidien, dans son appartement. Un an avec lui, un an qu'il me supporte, un an qu'il m'apporte une stabilité dont j'ai énormément besoin. Un an qu'il m'aime aussi et qu'il me le montre chaque jours et je me demande encore ce que j'ai fais pour mériter un tel homme à mes côtés, parce qu'il est toujours si parfait avec moi. Il me fait me sentir belle, il me fait me sentir bien aussi et à ses côtés j'ai l'impression de trouver ma place, de me découvrir en tant que femme mais aussi en tant que petite-amie. Un an que lui et moi, nous vivons notre histoire, que nous créons nos souvenirs, que nous expérimentons ensemble de nouvelles choses. Comme ce week-end à deux que nous nous offrons l'un à l'autre. C'était son idée, rien d'étonnant la dedans, mais j'ai voulu participer, j'ai voulu m'investir aussi parce que c'est une date qui est importante pour nous deux et pas uniquement pour lui. Pour moi aussi cette rencontre a changé ma vie, elle m'a changé tout simplement, pour le meilleur. Parce que Caleb a ce pouvoir sur moi incroyable, autre que celui de me mettre dans tout mes états, il me donne envie d'être quelqu'un de bien, d'être quelqu'un dont on peut être fier, et c'est lui qui me fait cet effet. Parce qu'il m'aime, parce qu'il prends soin de moi, parce qu'il me valorise et tout ça, c'est nouveau pour moi ou du moins c'était nouveau il y a un an. « Un an déjà que tu me supportes, tu mérites bien plus qu'un restaurant pour cet exploit ! » Je lui souris alors que je suis toujours en train de me maquiller. « Mais on va commencer par un restaurant. » Commencer par ça, parce que je ne veux pas que l'on s'arrête à un restaurant, je veux que l'on profite de ce long week-end, de cette occasion si particulière pour fêter comme il se doit cette année passée ensemble. Je passe de longues minutes à me maquiller, pour être à la hauteur de la soirée, je veux lui plaire, à lui et à lui seul. J'aime la façon dont il me regarde, la façon dont il me complimente, j'aime le voir me regarder comme il le fait à ce moment précis alors qu'il me complimente et que je rougis. Je rougis encore après un an et pourtant les compliments j’en reçois beaucoup de sa part, mais je ne m’en lasse pas. Comme je me lasse pas de son sourire, ou de son corps qui m’attire, ou encore de toutes ses petites propositions au quotidien qu’il me fait pour rendre ma journée meilleure. Comme il le fait là avec une proposition de glace sur la plage. Simple mais efficace. Et j’essaye de me dépêcher de finir de me préparer surtout après qu’il me l’ait un peu ordonné. « T’as raison, j’ai faim. Dépêche-toi. » Je relève la tête surprise et amusée par le ton qu’il emploie. « Mais c’est que tu sembles d’humeur à diriger les choses aujourd’hui. Et tu sais comme j’aime quand tu t’affirmes comme ça Anderson ! » Je me mords la lèvre en souriant un peu terminant mon maquillage. Je me rapproche de lui et je continue ce petit jeu verbale avec lui en faisant allusion à ses exploits plutôt dans la journée. « J’ai eu une bonne prof. Et ma copine est hyper sexy, ça aide pour l’endurance. » Je laisse un petit rire s’échapper alors que je l’entends me dire que je suis une bonne prof et pas dans le domaine du sport ou uniquement dans le sport de chambre. Ce qui est drôle c’est que je n’étais pas beaucoup plus expérimentée que lui à notre rencontre, on a été expérimenté ensemble finalement. « Les bonnes profs ont besoin de bons élèves pour mettre en avant leur talent et tu es un élève très doué, et tu as depuis longtemps dépassé le prof là. » Cette discussion m’amuse mais aurait presque tendance à me donner des idées et on a quand même une ville à visiter alors j’arrête la, attrapant sa main pour l’entraîner hors de cette chambre avant que ça ne dérape entre nous. Et à peine sortis de l’hôtel, la première chose que j’évoque c’est un bain de minuit dans la piscine de l’hôtel. Je suis vraiment incorrigible avec lui, j’enchaîne allusions sur allusions et parfois même sans le vouloir. « Tu comptes encore me chauffer comme la dernière fois ? Non parce que c’est clairement ce que tu faisais. C’était pas cool d’ailleurs parce que j’étais super excité et j’espérais vraiment que tu ne t’en rendes pas compte. » Je rigole largement à sa remarque. Je ne le chauffais pas d’abord, ou peut être, mais une chose est sur, j’étais excitée aussi. « Tu veux un secret ? Moi aussi j’étais excitée mais genre vraiment, l'eau c'était juste pour me calmer à la base, mais te voir me suivre et te déshabiller ca m'a pas aidé. Mais je te chauffais pas Anderson, sinon je t’assure que tu aurais pas pu me résister. » Je lui met une tape aux fesses en riant. Il y a une autre chose qui a changé depuis un an, j’ai pris de l’assurance du moins avec lui, dans notre relation, et dans mon pouvoir de séduction. Je n’étais pas aussi sure de moi, pas aussi expérimentée non plus. Mais avec lui je me lâche complètement désormais. Je m’amuse, je tente, je test aussi et j’ose parce qu’il me donne de l’assurance et de la confiance.
Il m’a promis une glace et je le vois se diriger vers un marchand tout en me demandant ce que je désire. « Deux boules, chocolat et menthe chocolat. » Je lâche sa main, je ne l’accompagne pas et le temps qu’il commande nos glaces, je regarde la plage et l’océan. Je le laisse gérer la commande et je me remémore nos souvenirs. C’est sur une plage que l’on a échangé notre premier baiser. C’est sur une plage que j’ai réellement compris qu’il se passait un truc différent avec lui. C’était y’a plus d’un an désormais, mais ce jour là a réellement changé ma vie et aujourd’hui à Sydney sur une autre plage nous partageons des moments de couple simples mais que j’apprécie réellement parce qu’ils sont forts, parce qu’ils sont importants aussi. J’aime cet homme, j’ai eu du mal à l’accepter parce que ça me faisait peur de ressentir autant de chose pour une même personne mais ça fait un an désormais et je sais que je l’aime. Parfois je ne sais pas comment le lui montrer, ou comment lui rendre tout ce qu’il me donne mais aujourd’hui je compte profiter de ce week-end. Et profiter de lui. Je me concentre à nouveau sur lui, il n’a toujours pas été servis et je me dirige vers lui, le sourire aux lèvres, je lui saute sur le dos comme une gamine. Je veux m’amuser avec lui, je veux profiter et j’ébouriffe ses cheveux comme j’aime si bien le faire tout le temps. « J’ai vu qu’il y avait une fête foraine pas loin, après le restaurant je sais ce que l’on va faire ! Tu vas devoir m'accompagner dans chaque manège même ceux qui font peurs ! » Nos glaces arrivent enfin et alors qu’il me tends ma glace je descends de sur son dos, le sourire aux lèvres. Cette soirée va être parfaite, parce que j’ai décidé de profiter de chaque minute avec lui ici et de faire en sorte qu’il profite aussi. Qu’il n’oublie jamais ce premier week-end ensemble alors que je sais qu’il ne s’autorise pas de week-end de ce genre. Alors il se doit d’être mémorable et je me dois d’être à la hauteur. Pour lui, pour nous aussi.
I will love you 'til the end of time, I would wait a million years. Promise you'll remember that you're mine
Pour beaucoup un an de relation, c’est pas grand-chose. Je le sais. Mais pour moi c’est beaucoup, le peu de relations que j’ai eues avant elle n’ont durées que quelques semaines et ça n’avait rien à avoir. Je les aimais bien. Mais l’amour, je ne connaissais pas encore ça. C’est Alex qui m’a fait découvrir ce sentiment « Un an déjà que tu me supportes, tu mérites bien plus qu'un restaurant pour cet exploit ! Mais on va commencer par un restaurant. » Et si nous avons passé la première journée, enfermés dans cette chambre d’hôtel il nous reste deux soirées et deux jours entiers pour visiter cette ville que je ne connais pas du tout. Je suis peut-être Australien mais je n’ai jamais quitté Brisbane et ses alentours alors c’est avec Alex que je commence à voyager un peu. Quitter notre quotidien n’est qu’une chose positive et ça ne peut que nous faire du bien. Elle se maquille, et moi je la regarde faire, je la regarde les yeux brillants plein d’admiration. Parce que même au bout d’un an je reste toujours autant subjugué par sa beauté, par sa perfection. Et je peux le dire sans hésiter une seule seconde. Elle est parfaite, Alex. Vraiment parfaite et je ne me sens clairement pas à sa hauteur. Elle pourrait avoir mieux que moi. Un bel homme, sexy, mais pourtant c’est moi qu’elle a choisi et je ne comprends pas vraiment pourquoi mais j’en profite. Même si je ne lui arrive pas à la cheville, et c’est d’ailleurs sûrement ce que tout le monde doit se dire quand ils nous voient ensemble. « Mais c’est que tu sembles d’humeur à diriger les choses aujourd’hui. Et tu sais comme j’aime quand tu t’affirmes comme ça Anderson ! » Je souris alors que mes yeux glissent quelques secondes sur sa lèvre qu’elle se mord. « Je suis toujours d’humeur à diriger les choses. » C’est même sûrement un de mes défauts. Un peu control freak sur les bords, je ressens toujours le besoin de tout diriger. Sûrement une raison pour laquelle j’ai hâte d’avoir l’expérience nécessaire pour pouvoir prendre la place du chef pour délaisser mon rôle de commis. Je n’aime pas qu’on me dise quoi faire et je préfère largement être celui qui prend les décisions et qui guide son équipe. « Les bonnes profs ont besoin de bons élèves pour mettre en avant leur talent et tu es un élève très doué, et tu as depuis longtemps dépassé le prof là. » En vérité entre nous il n’y a pas réellement eu de prof ou d’élève, on a découvert le sexe tous les deux ayant peu d’expérience. C’est sûrement pour ça que quand on s’est mis ensemble nous avons eu une période durant laquelle on passait des week-ends entiers dans ma chambre et elle arrivait même à me faire sécher certains cours. Elle est douée, Alex. Aussi pour me convaincre, elle est très douée. « Tu veux un secret ? Moi aussi j’étais excitée mais genre vraiment, l'eau c'était juste pour me calmer à la base, mais te voir me suivre et te déshabiller ca m'a pas aidé. Mais je te chauffais pas Anderson, sinon je t’assure que tu aurais pas pu me résister. » Ses mots me font rire mais sa petite tape sur les fesses aussi. « Dis-toi que tu as de la chance parce que tu es excitée, quand tout le monde ne le voit pas. » Je lui avoue dans un rire, mais au fond je suis complètement sérieux. Tout comme j’étais sérieux en lui disant que je comptais l’inviter dans un bon restaurant ce soir. Je sais que pour elle toutes ces choses sont secondaires, je sais qu’elle se fiche pas mal de là où on va manger ce soir, je sais aussi qu’elle aurait été très contente d’une pizza ou d’un fast food mais pour moi c’est inenvisageable. Pas aujourd’hui. Pas pour nos un an.
Je veux faire les choses bien, alors j’essaie, je fais mon maximum. Et je me dis que commencer notre visite de la ville en mangeant une glace n’est pas nécessairement une mauvaise idée. Surtout qu’il fait encore chaud, alors un petit rafraîchissement de ce genre est le bienvenu. Je commande une glace deux boules pour Alex, chocolat et menthe comme elle me l’a demandé et vanille fraise pour moi. Même dans nos goûts pour une glace on arrive à être totalement différents. C’est cette pensée qui traverse mon esprit au moment où Alex me saute sur le dos. Je ris, je souris, je me redresse un peu et je donne quelques billets pour payer nos glaces au vendeur. « Heureusement que t’es pas grosse, sinon tu aurais pu me péter le dos. » Bien sûr que c’est dit avec humour. Beaucoup d’humour, je ne veux surtout pas la vexer et j’espère sincèrement que ce n’est pas le cas. J’attrape les glaces et lui tends la sienne avant qu’elle ne redescende de mon dos pour reposer les pieds sur terre. Ma main attrape la sienne et je commence à avancer, un peu vers l’inconnu, un peu au hasard parce que je ne sais pas vraiment où on va et je ne suis pas sûr qu’elle en sache plus que moi. « J’ai vu qu’il y avait une fête foraine pas loin, après le restaurant je sais ce que l’on va faire ! Tu vas devoir m'accompagner dans chaque manège même ceux qui font peurs ! » Je souris. De toute façon, je souris beaucoup trop quand elle est avec moi. Ça en est presque ridicule voire même extrêmement niais. Mais sa présence à mes côtés me rend tellement heureux que je ne peux pas m’en empêcher. « Tout ce que tu veux mon amour. » Je lui vole un peu de sa glace alors que je continue à avancer tout en la gardant contre moi, je profite de ce moment simple mais qui me fait pourtant tellement de bien. Elle est avec moi, loin de tout et c’est le plus important pour moi. « Mais sache que j’ai peur d’aucune attraction en général. Alors si tu espérais pouvoir te moquer de moi, tu peux oublier. » J’ajoute, tout en accompagnant la fin de ma phrase d’un simple clin d’œil et nous continuons à marcher l’un contre l’autre savourant notre glace encore pendant un moment. Je me concentre sur les restaurants non loin de la plage et certains me donnent envie, je les retiens pour les proposer à Alex pour plus tard dans la soirée. « Bébé, je peux te poser une question ? Et sois honnête avec moi. » Je me concentre maintenant sur Alex, ma magnifique petite amie mais je ne tarde pas à reprendre la parole. « Est-ce que tu crois qu’un jour j’arriverai à ouvrir mon propre restaurant ? Est-ce que tu penses que j’ai assez de talent pour ça ? Que j’arriverai à trouver une carte assez originale pour se détacher de celles des autres restaurateurs de Brisbane ? » Et une autre grande question me vient : est-ce que j’arriverai un jour à avoir assez d’argent pour faire aboutir un tel projet ? Parce que là, on parle d’un investissement de plusieurs milliers d’euros, de plusieurs années de prêt à rembourser. Et si pour elle une telle somme ne représente peut-être pas grand-chose, pour moi il s’agirait de l’investissement de toute une vie.
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« C’est vrai et c’est pas pour me déplaire en plus. Enfin je parle au lit la, pour le reste tu dois apprendre à te détendre et à t’amuser. » Et sur ce côté là, j'essaye de le sortir de sa zone de confort depuis que nous sommes ensemble. Si lui arrive à m'apporter une stabilité, une sérénité et une sécurité dans laquelle je peux me sentir enfin bien, à l'aise, dans laquelle je me construis avec lui, protégée et aimée. Moi j'essaye de le pousser hors de ses habitudes pour le faire découvrir de nouvelles choses, lui apprendre à s'amuser et à lâcher prise. On se complète plutôt bien lui et moi et depuis un an ça fonctionne, la preuve nous sommes tout les deux dans une nouvelle ville pour fêter nos un ans ensemble. Un an de découverte, un an de première. Le premier à qui j'ai dis 'je t'aime', le premier surtout pour qui j'ai ressenti autant d'amour, le premier a qui j'ai ouvert mon cœur, le premier qui m'a fait croire en tout ça. Tout ce que nous avons tout les deux. Notre quotidien, nos habitudes, nos moments à nous et cette alchimie et cette attirance si forte entre nous, c'est lui que j'aime, lui que je désire, à lui que j'ai envie de plaire. C'est peut-être d'ailleurs pour ça que je prends autant de temps pour me maquiller, je veux qu'il me regarde avec des yeux pleins de désirs et d'amour, je veux qu'il me complimente, et je sais qu'il le ferait même sans maquillage mais je veux me faire belle pour lui. Pour pouvoir peut-être jouer avec mes atouts, jouer avec ses faiblesses aussi. Depuis ce premier soir, j'ai senti cette attirance. Je le désirais et lui aussi puisqu'il me l'avoue, et depuis ce jour, faut être honnête, on a bien profité de ce désir mutuel et on en profite encore, pas lassé, pas fatigué, pas rassasié loin de là. « Dis-toi que tu as de la chance parce que tu es excitée, quand tout le monde ne le voit pas » Je rigole assez largement à ses mots, caressant sa cuisse tout en le regardant avec un sourire et un regard pleins de sous entendus avant de l'embrasser une dernière fois avant de quitter notre chambre dans laquelle il a déjà laissé exprimer son excitation une grande partie de la journée.
Il m'a promis une glace et quand il me promet quelque chose il le fait et c'est d'ailleurs notre première étape à Sydney, une glace sur la plage. Et je suis de bonne humeur, d'humeur joueuse aussi, ayant envie de profiter au maximum de tout ce que j'ai, et c'est lui qui en fait les frais alors que je lui saute sur le dos en riant. « Heureusement que t’es pas grosse, sinon tu aurais pu me péter le dos. » Toujours sur son dos, je rigole à sa remarque. « Tout de suite te péter le dos, petite nature. Tu sais bien que je tiens trop à ton corps pour le blesser. Je serais là première à en souffrir. » Il me tends ma glace et je descends de son dos après lui avoir embrassé la joue et je marche à ses côtés sans réfléchir, je le suis, pensant juste à la suite de notre soirée et comment faire en sorte de rendre cette soirée mémorable pour marquer le coup. Je mange ma glace, me collant un peu à lui alors que nous avançons dans cette ville inconnue, et je lui propose, enfin non je lui impose la fête foraine pour la fin de notre soirée et sa réponse me fait sourire. « Tout ce que tu veux mon amour. » Je suis gâtée avec lui tellement, tout le temps parce qu'il fait tout pour que je sois heureuse et je le suis, plus heureuse que je ne l'ai jamais été. « Moi me moquer de toi ? Mais voyons c’est mal me connaître. » Bon là je ne suis pas crédible. J’aime le taquiner, lui il dit que je me moque, moi je dis que je le taquine chacun son point de vue. Mais c’est vrai que je le fais beaucoup. « Mais puisque tu n’as pas peur je pourrais faire semblant d’avoir peur juste pour me blottir contre toi et que tu me protèges. » Comme si j’avais besoin de ça. D’un manège pour me coller à lui. Je suis littéralement contre lui dès que je le peux. Pas très démonstrative par la parole, du moins je ne montre pas trop mes sentiments par des mots, je le suis un peu plus par des gestes et j’aime la proximité de nos deux corps. J’aime sentir ses mains sur moi, et j’aime me sentir proche de lui. Alors je n’ai pas besoin d’un faux prétexte pour avoir le droit de me blottir contre lui. C’est d’ailleurs ce que je fais encore aujourd’hui. Alors que l’on se promène, je suis littéralement contre lui. Dégustant ma glace tout en observant les alentours. « Bébé, je peux te poser une question ? Et sois honnête avec moi. » Pendant l’espace d’une seconde j’avoue que j’ai un peu peur. Il me questionne avec un ton un peu trop sérieux d’un coup. Me demandant s’il peut me poser une question, et je redoute presque sa question. Il me laisse pas le temps de répondre, qu’il pose sa question. « Est-ce que tu crois qu’un jour j’arriverai à ouvrir mon propre restaurant ? Est-ce que tu penses que j’ai assez de talent pour ça ? Que j’arriverai à trouver une carte assez originale pour se détacher de celles des autres restaurateurs de Brisbane ? » Je me sens bête de me sentir soulagée en découvrant qu’il me questionne sur son projet de restaurant. Je ne sais pas à quoi j’ai bien pu penser mais son air sérieux d’un coup m’a fait stresser, vraiment. « J’en doute pas. Tu vas y arriver. » Je suis sérieuse quand je lui dis ça. J’y crois parce que c’est son rêve et que je vois à quel point ça compte pour lui, à quel point c'est important. C’est son projet et Caleb a les défauts de ses qualités. Il est exigeant avec lui même et il ne supporte pas de ne pas réussir. C’est sa force mais aussi parfois une faille parce qu'il s'investit trop jusqu'à parfois oublier de profiter. Mais, je vois sa force de caractère, je vois aussi à quel point il est capable de se démener pour réussir un projet. Et je le vois d’autant plus que sur ce plan la, comme bien d’autre, on est totalement différent et je crois que j’admire ça aussi chez lui. J'admire sa persévérance, sa force, le fait qu'il n'abandonne pas. Et je crois que j’ai aussi besoin de me dire qu’il va réussir parce que si lui n’y arrive pas, malgré son investissement, sa passion, son travail acharné, alors la vie est injuste. «Pour le talent je crois, non je suis sure même que je suis là dernière personne qui peut juger ton niveau. » Pour deux raisons très simples. Je suis nulle mais genre vraiment nulle et je n'y connais rien en cuisine malgré ses nombreux essais pour m'apprendre. Et la deuxième raison, c'est que je ne suis pas objective parce que je l’aime et j’aime tout ses petits plats qu’il prépare pour nous. « Mais je sais que tu en fais plus que les autres pour réussir, que tu travailles énormément, et j’ai confiance en toi. Tu as toujours été brillant dans tout ce que tu as entrepris en cuisine même si tu veux pas le reconnaître. Tu es doué Caleb, et je sais aussi que tu cherches toujours à faire mieux, tu cherches à être parfait même si pour ça tu dois en faire trop mais c’est pour ça que tu vas réussir. Tu ne laisseras rien te distraire de ton objectif, enfin rien à part moi bien sûr. » Je le regarde, le sourire sur mes lèvres qui prouve que j'ai une idée en tête, une connerie à faire juste pour l'embêter. Je glisse mon doigt sur ma boule de glace au chocolat et je caresse le coin de ses lèvres et sa joue. Juste pour qu’il ait une belle marque de glace. J’aurais pu continuer à être sérieuse, mais je ne le suis pas vraiment. Et je veux m’amuser avec lui, parce que je veux être sa seule pensée pour les deux jours à venir. Je veux être sa seule distraction. « Enfin si ça peut te rassurer, quand tu ouvrira ton restaurant tu auras au moins une cliente prête à manger chez toi tout le temps. » J’essuie les dernières traces de chocolat sur son visage tout en me rapprochant de lui. Je le regarde mon visage à quelques centimètres du sien. Je repense à sa question, à mes mots aussi, sincères. « Tu feras un très grand chef, crois en toi. En tout cas moi je crois en toi. » Je l'embrasse sur le coin des lèvres, hésitant quelques secondes à lui proposer mon aide pour son projet, mais j'ai peur qu'il pense que ça serait une preuve que je doute qu'il en soit capable seul. Alors qu'à mes yeux, il peut tout faire Caleb, tant qu'il le veut, il peut parce qu'il a ce pouvoir fou, celui de réussir à me faire croire que tout est possible, alors s'il peut le faire pour moi, il peut aussi le faire pour lui. « Je t'envie un peu, tu sais ce que tu veux faire toi. Tu dois pas renoncer jamais ! » Il a sa passion, il a fait ses études, il travaille dans un domaine qui le passionne, et moi je suis toujours au même niveau, vingt et un ans, et toujours aucune idée de ce que je veux faire de ma vie. A part m'amuser, claquer le fric de mon père et profiter, le reste c'est un flou total. Mais j'ai le temps non ? Alors je profite de ce temps pour m'amuser, oublier ce qui me perturbe et profiter d'une jeunesse dont on m'a privé. Profiter avec Caleb et c'est bien ce que je fais depuis un an, sans faire de projets dans ma vie, je profite et ça me réussi plutôt bien puisque je suis heureuse avec lui.
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Est-ce qu’elle vient vraiment de sous-entendre que je suis chiant, stressé et que je ne sais pas m’amuser ? J’en ai bien peur. On ne s’amuse juste pas de la même manière et même si je sais très bien qu’elle ne pensait rien de mal en me disant ça je ne peux pas m’empêcher d’être un peu vexé. Parce que si au bout d’un an de relation elle me voit toujours de cette manière je trouve ça assez triste et vraiment dommage. C’est donc en fronçant les sourcils dans un premier temps que je lui réponds. « Quoi ? » Un léger rire nerveux se fait entendre avant que je ne continu. « Pas parce que je ne sors pas trois fois par semaine et que je ne rentre pas toujours complètement bourré, tu trouves que je ne sais pas m’amuser ? » Je lui demande, et ma question est sérieuse et j’attends une réponse de sa part qui le sera tout autant. Je n’ai jamais compris l’intérêt de boire jusqu’à ne plus réussir à tenir debout, jusqu’à ce qu’on en soit malade le lendemain matin. Pour moi ça ne sert à rien, à part se bousiller la santé. Mais elle a raison, je ne suis pas comme une grande partie des jeunes de notre âge. J’aurai bientôt vingt-deux ans et je ne sors pas souvent, je ne bois pas énormément d’alcool fort mais je m’amuse moi aussi. À ma manière et clairement pas comme elle le fait. Pourtant je fais des efforts et il m’arrive de l’accompagner à ses soirées pendant lesquelles je ne me sens pas du tout à l’aise. Est-ce que c’est pour ça qu’elle me voit comme un garçon coincé incapable de s’amuser en enchaînant les verres de vodka ? On ne vient pas du même monde, je le sais depuis notre tout premier rendez-vous mais ce n’est jamais quelque chose qui m’a dérangé bien au contraire. Mais pourtant avec cette simple remarque j’ai l’impression d’être un boulet qu’elle traîne derrière elle depuis un an. Un boulet avec qui elle accepte de sortir pour manger une glace en tout cas. Et si j’ai bien souvent – tout le temps – l’impression de ne pas être à la hauteur quand on marche tous les deux dans la rue, ce n’est malheureusement pas aujourd’hui que ce sentiment va disparaître. Elle est belle tous les jours, Alex. Elle l’est vraiment. Mais je ne sais pas si c’est le contexte de nos vacances ici qui me donnent cette impression-là mais je la trouve encore plus séduisante ce soir. Elle est parfaite, clairement, et je me sens terriblement chanceux de l’avoir à mes côtés pour ces trois jours de week-end en amoureux. « Tout de suite te péter le dos, petite nature. Tu sais bien que je tiens trop à ton corps pour le blesser. Je serais là première à en souffrir. » Il n’y a aucune raison valable pour qu’elle puisse affirmer aimer mon corps. Je ne suis pas grand, pas musclé, et je n’arrive clairement pas à la cheville de tous les mecs qu’elle peut croiser lors de ses nombreuses soirées et encore moins des sportifs de haut niveau qu’elle admire tant. « Peut-être que je pourrais avoir un massage tous les jours si je venais à me faire mal au dos ? Et je serais certainement en arrêt, je passerais mes journées avec toi, au lit ou sur le canapé. Ça serait vraiment dommage. » Ou pas. Le petit sourire sur mes lèvres lui montre à quel point ce genre de programme ne me dérangerait pas. Pouvoir passer mes journées avec elle est loin d’être une corvée. Sauf que je dois me lever tous les matins pour aller travailler, alors le retour à l’appartement est toujours le moment que j’attends le plus dans la journée. Sauf quand je reçois un sms de sa part vers 20h pour me dire qu’elle se rend à une soirée avec Rachel et qu’elle ne sera pas là quand je rentrerai. Ça, c’est beaucoup moins plaisant. « Mais puisque tu n’as pas peur je pourrais faire semblant d’avoir peur juste pour me blottir contre toi et que tu me protèges. » Je rigole à ses mots, amusé par sa remarque. « Tu sais bien que t’as pas besoin de quoique ce soit pour que je te prenne dans mes bras. » La preuve : on marche tous les deux, collés l’un à l’autre tout en dégustant notre glace. Et puis comme ça, avec elle je me sens bien. Tellement bien. Je pense à nous, à notre rencontre, à notre premier rendez-vous, à celui d’après, au jour où je lui ai demandé d’être ma petite-amie, au jour où je lui ai dit que je l’aimais pour la première fois. Et elle a fui à ce moment-là. Sur le coup ça a fait mal, c’était perturbant mais au final j’ai été trop rapide pour elle. Comme souvent quand on parle de sentiment. Je m’emballe, je vais trop vite. Mais j’ai envie de changer ça. Parce que je ne veux plus la faire fuir. Même si je pense à notre avenir à tous les deux, un avenir de couple je ne lui en parle pas. Pas directement. Je me contente de lui demander si elle pense que je serais un jour capable de réaliser mon rêve ; ouvrir mon propre restaurant. Je l’écoute me répondre avec plus ou moins de sérieux, je ne la quitte pas des yeux et il m’arrive même de sourire doucement en entendant certains de ses arguments. Mes yeux sont perdus dans les siens et je ne me rends même pas compte que son doigt se retrouve dans sa glace au chocolat, par contre quand elle en étale sur ma joue, je rigole un peu, certes, mais je ne peux pas m’empêcher de râler en même temps. « Arrête, je suis sérieux là ! » Je lui dis alors que je souris doucement avant que mes sourcils ne se froncent, elle reprend la parole. « Enfin si ça peut te rassurer, quand tu ouvrira ton restaurant tu auras au moins une cliente prête à manger chez toi tout le temps. » Mes yeux sont de nouveau perdus dans les siens, je souris doucement non seulement à ses mots mais aussi tout simplement parce que j’aime ce que je vois, puisqu’elle est parfaitement magnifique. « Je veux que tu sois avec moi le jour où j’y arriverai. » Parce que même si je ne suis pas sûr d’avoir réellement le talent demandé pour ça, ce dont je suis sûr sont mes sentiments pour elle. Nos visages toujours à quelques centimètres du mien, je passe ma langue sur mes lèvres sans jamais la quitter des yeux. « Tu feras un très grand chef, crois en toi. En tout cas moi je crois en toi. » Je souris d’autant plus quand ses lèvres viennent se poser sur le coin des miennes. « T’es pas hyper objective aussi. » Mais pourtant je lui ai posé la question. Son avis compte pour moi, énormément même. C’est elle mon cobaye, celle pour qui je cuisine mes nouvelles recettes, mes idées, mes inventions. « Je t'envie un peu, tu sais ce que tu veux faire toi. Tu dois pas renoncer jamais ! » Je ne compte pas renoncer. Ce n’est pas un mot qui a sa place dans mon vocabulaire et elle devrait le savoir. Elle me connait. Je sais ce que je veux et je me donne toujours à fond pour l’obtenir. Quand j’ai rencontré Alex j’ai tout de suite compris qu’elle était différente, que c’était elle que je voulais, avec elle que je voulais construire quelque chose. Je savais que j’avais très peu de chance avec elle et pourtant aujourd’hui c’est tous les deux qu’on passe un week-end loin de tout. « Peut-être que tu pourras avoir ta place dans mon futur restaurant ? En salle, ou au bar pour faire aux clients des cocktails. » Parce que cette idée de restaurant reste encore floue mais ce que je sais, c’est que m’engager là-dedans avec elle ne me fait pas peur.
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« Oh si tu sais t'amuser, je le sais, je l'ai vu ce matin. » Je lui fais un clin d’œil en repensant à notre matinée sous les couettes qui s'est prolongée, mais pourtant même si je plaisante, lui semble sérieux avec ses sourcils froncés. « Mais vraiment, je m'amuse avec toi, j'ai pas besoin de boire pour rire avec toi alors si tu sais t'amuser, mais tu dois lâcher prise de temps en temps, tu es trop exigeant avec toi même des fois. » Il veut toujours que tout soit parfait, il veut toujours contrôler les choses aussi, et il manque parfois de spontanéité, parce qu'il prévoit, il organise, et il le fait bien d'ailleurs. Mais, il doit profiter de la vie, c'est ce que j'essaye de lui faire comprendre, de lui faire vivre aussi. Et, j'ose croire que j'y arrive un peu, la preuve avec ce week-end que nous nous apprêtons à vivre ensemble, notre premier loin de Brisbane pour notre première année de couple. Ma première relation, ma première vraie relation avec cet homme si parfait et je me sens toujours valorisée, toujours aimée avec lui. Gâtée aussi, vraiment gâtée au quotidien, des petites attentions toujours, et j'aime mon quotidien avec lui. J'aime ce que j'ai, ce qu'il me donne et m'apporte. Je lui saute sur le dos, alors qu'il commande nos glaces. Sans raisons, juste pour l'embêter et je rie avec lui suite à ce geste et ses remarques. « Peut-être que je pourrais avoir un massage tous les jours si je venais à me faire mal au dos ? Et je serais certainement en arrêt, je passerais mes journées avec toi, au lit ou sur le canapé. Ça serait vraiment dommage. » Je le regarde et j'aime tellement quand il sourit comme ça, quand il me taquine lui aussi. Je suis toujours d'humeur joueuse avec lui, toujours prête à sauter sur la moindre remarque qui me permet de le taquiner ou de laisser les sous-entendus prendre le dessus dans la discussion. « Viens là tout de suite que je te casse quelque chose, si ça me permet de t'avoir pour moi seule, je me dévoue toute de suite. Et j'accepte même de te faire des massages tous les jours juste pour être sûr que tu n’ai jamais envie de t'enfuir, tu vois comme je tiens à toi quand même. » Tout est dis avec légèreté, avec amusement même si je pense ce que je dis. Enfin pas l'idée de lui casser quelque chose, mais l'idée de lui faire un massage tous les jours si ça peut lui donner envie de rester avec moi et de le garder dans notre bulle de bonheur que l'on construit tout les deux depuis un an. Je l'aime ce gars, et c'est bien tout ce qui compte vraiment, le reste je n'y pense pas, je ne réfléchis pas à la suite, pour nous, pour moi, je profite au jour le jour de lui. Je profite de ce qu'il m'apporte, je lui donne ce que je peux lui donner et je prends tout ce que lui me laisse et il me laisse énormément de chose. Je me colle à lui, telle une sangsue, parce que j'aime le contact physique, j'aime être tactile avec lui et même si lui est plus réservé que moi dans ce domaine, il me laisse être proche de lui et j'aime ce lien qu'il y a entre nous. « Tu sais bien que t’as pas besoin de quoique ce soit pour que je te prenne dans mes bras. » Je le sais oui, et je souris en le regardant, de toute façon quand on y pense, le premier soir, le premier rendez-vous, j'étais déjà dans ses bras, en sous-vêtements au milieu de l'eau, alors oui, il n'y a pas besoin de quoique ce soit pour qu'il me prenne dans ses bras ou que je lui saute dessus, il y a juste besoin qu'on soit ensemble, seuls. Mais là, on est pas seuls, alors je me contente de manger ma glace, en marchant à ses côtés, très proche de lui. Jusqu'au moment ou il me questionne sur son projet de restaurant, et après la surprise de sa question passée. Enfin, la surprise du sérieux avec lequel il m'a questionné passée, je lui réponds avec le plus de sincérité possible, avant de redevenir moins sérieuse et de lui étaler de la glace sur le visage. « Arrête, je suis sérieux là ! » Il râle un peu et voilà encore une chose que j'aime le voir faire, enfin l'entendre pour le coup. Râler devant mes conneries, râler quand je l'embête alors qu'il est concentré sur une recette, râler quand je parle trop devant un film ou quand je parle trop tout court. Quand il râle moi j'ai envie de rire ou de l'embêter encore plus parfois. Mais, pourtant aujourd'hui, je finis par redevenir sérieuse, parce que le sujet est important pour lui, c'est le rêve de sa vie son restaurant, ce pourquoi il a été aussi sérieux, méticuleux et appliqué durant ses études et ce pourquoi il cuisine autant tout le temps, m'obligeant aussi à faire plus de sport pour compenser tout ce qu'il me fait manger. « Je veux que tu sois avec moi le jour où j’y arriverai. » Serait-ce une déclaration Anderson ? Je me concentre sur ce que je vois, plus que sur ce que j'entends finalement même si ce qu'il me dit pourrait être aussi émouvant que presque flippant pour moi. Je le regarde, mon pouce qui essuie les traces de chocolat sur sa joue. Son sourire, ses yeux qui me fixent et je le fixe en retour. Cette proximité entre nous, et mon regard qui dévie sur ses lèvres. Je me concentre sur ce que je vois parce que j'aime énormément ce que j'ai devant moi, je l'aime lui et peut-être que je me dis que je voudrais être là aussi le jour ou il aura son restaurant, oui peut-être même sûrement, juste je suis incapable de le dire. « Je serais ta cobaye pour la création de ta carte, et je pourrais dire que j'ai participé à la création de la meilleure carte de Brisbane ! » Alors je plaisante, encore. Je m'engage sans le faire, je lui dis que je serais là pour participer à la création de sa carte, de son restaurant, sans pour autant le faire avec le même sérieux et la même émotion que lui. Je ne suis pas comme lui, je ne sais pas me projeter, m'engager avec sérieux et pourtant je suis investie dans notre relation et je tiens à ce que j'ai avec lui et je lui donne tout au jour le jour sans projet futur. Un an déjà et ça fonctionne bien finalement puisque je suis là avec lui. Mes lèvres qui se posent au coin des siennes avec douceur, je lui donne et je lui montre mon amour pour lui ainsi, sans faire de plan, sans me projeter, juste en pensant à l'amour que je ressens pour lui et au bien-être que je ressens à ses côtés. Et si dans ma vie sentimentale, cette vision de la vie semble fonctionner puisque je suis heureuse, ce n'est pas forcément un principe de vie qui me permet d'avancer dans le domaine professionnel et je continue de vivre au jour le jour sans penser à l'avenir, sans projet futur. Et c'est quand je le vois lui s'épanouir dans son travail, ou du moins dans cette voie qu'il a choisi et qui lui donne envie d'avancer, que je me dis que je pourrais commencer à trouver une voie à suivre moi aussi ? Mais pas encore, pas maintenant, j'ai d'autres projets et c'est justement de ne pas faire de projets, de ne pas m'enfermer dans une voie, de profiter et mon mode de vie actuelle me permet de m'évader n'importe quand et n'importe ou avec Caleb, enfin techniquement moi je le peux lui non, mais au moins je n'ai aucune contrainte et on peut passer plus de temps ensemble. Ma remarque semble lui donner une idée, à laquelle je réponds presque du tac-o-tac en riant légèrement. « Tout de suite tu me places aux cocktails et avec l'alcool, c'est que je serais presque vexée Anderson. Moi, je me vois bien en sous-chef, je serais à tes ordres, disciplinée et à l'écoute de tes moindres besoins, prête à me plier en quatre pour que le chef soit en bonne condition pour qu'il puisse donner le meilleur de lui même. Avoues que ça te plairait. » Au delà du massacre que ce serait de me mettre dans une cuisine d'un restaurant, je pense qu'il a bien saisit que je ne faisais absolument aucune allusion à la cuisine dans ma vision de notre duo dans son futur restaurant. Je cligne des paupières de manière totalement exagérée, alors que mes mains se glissent dans les poches arrières de son pantalon pour l'attirer contre moi. « Alors chef Anderson, qu'est-ce que je peux faire pour vous faire plaisir ? » Une voix sensuelle à outrance, je le regarde en souriant, mes mains qui quittent ses fesses pour remonter sur sa nuque. Je joue avec lui comme j'aime tant le faire. « J'ai réussi l'entretien d'embauche ? J'ai le poste c'est bon ? » Un poste fictif, dans un restaurant hypothétique, dans un avenir plus ou moins lointain. Mais ce qui compte vraiment à ce moment, c'est nous, c'est ce que je ressens, ce que je vis avec lui. Je n'ai pas beaucoup de certitudes dans ma vie, j'en ai même réellement aucune pour mon avenir, mais avec lui je suis bien, genre vraiment vraiment bien. A l'aise, heureuse, je vis des choses que je n'aurais jamais pensé vivre, je ressens des choses qui me semblaient être inventés et uniquement possibles dans les films. Sauf que je le vis tout ça, je vis mon histoire avec lui, grâce à lui et je profite de chaque instant à ses côtés. « Tu sais à force de parler de restaurant j'ai tellement envie de manger maintenant et puis on a tout les deux besoin de forces après cette journée et puis tu vas aussi en avoir besoin pour ce que je te réserve ce soir. » Je continus mes sous-entendus, encore alors que l'on est en public et que je m'amuse à le provoquer un peu, je ne sais pas être sérieux plus de dix minutes, enfin si je le sais mais je ne le veux pas. Parce qu'on est là pour fêter nos un ans ensemble, notre histoire et notre histoire c'est ainsi que je veux la vivre. Spontanément je lui prends la main et je l'oblige à me suivre, j'ai repéré un arrêt obligatoire qui ne va pas l'enchanter mais je ne lui demande pas vraiment son avis alors qu'on se rapproche d'un photomaton. « Je sais comme tu adores les photos. » Ironique moi ? Jamais. « Après on fait touuuuuut ce que tu veux. » Je veux ces photos, un cliché sans doute mais au est en voyage tout les deux, notre premier week-end, nos un ans, alors il devait bien s'attendre à ce que je l'embête avec les photos.
I will love you 'til the end of time, I would wait a million years. Promise you'll remember that you're mine
Elle essaie de se rattraper en se rétractant, maintenant elle affirme qu’elle pense que je sais bien m’amuser alors qu’il n’y a même pas une minute elle me disait l’inverse mot pour mot. C’est vexant, mais je ne m’attarde pas là-dessus parce que je sais que ça pourrait facilement gâcher le week-end de mon côté. Je me questionne toujours beaucoup sur les raisons qui ont poussées Alex à me choisir moi, à tomber amoureuse de moi. Un an plus tard ça n’a toujours aucun sens à mes yeux. Encore moins quand je l’accompagne à ses soirées, quand je vois les hommes avec qui elle traîne, c’est ce genre de mec qu’elle mériterait. Beau, grand, qui sait s’amuser comme elle l’entend. Parce qu’on ne profite juste pas de la vie de la même manière, et je pourrais même presque avoir l’impression qu’elle s’ennuie avec moi. Parce que je ne sors pas beaucoup, je suis très largement casanier et bien plus solitaire qu’elle. Elle doit s’ennuyer avec moi, c’est presque ce que j’en viens à me dire. Peut-être que je suis parano, peut-être que je réfléchis trop. Ou pas. « Viens là tout de suite que je te casse quelque chose, si ça me permet de t'avoir pour moi seule, je me dévoue toute de suite. Et j'accepte même de te faire des massages tous les jours juste pour être sûr que tu n’ai jamais envie de t'enfuir, tu vois comme je tiens à toi quand même. » Mais elle m’a déjà pour elle toute seule. Ça fait maintenant un an qu’elle est la seule qui occupe mes pensées, la seule que j’embrasse, la seule que je regarde avec amour, la seule à qui j’ai envie de faire l’amour. La seule dont je suis amoureux. La première femme que j’aime, la première à qui j’ai dit ces mots. La première et la seule d’ailleurs. « Donc si je te demande de me faire un massage tous les jours, tu accepterais ? Intéressant. » Même si au fond elle n’a pas besoin de tout ça pour s’assurer de ma présence à ses côtés. Pour rien au monde je ne la quitterai, elle me rend heureux comme je ne l’ai jamais été. Quelque fois j’ai l’impression d’aller trop vite pour elle, ou bien d’être trop sérieux à son goût. Comme quand je lui dis avec la plus grande des sincérité que je voudrais qu’elle soit encore à mes côtés le jour où mon restaurant sera ouvert. Le jour où j’aurais réalisé mon rêve, en soi. « Je serais ta cobaye pour la création de ta carte, et je pourrais dire que j'ai participé à la création de la meilleure carte de Brisbane ! » Est-ce que c’est sa manière de me dire qu’elle voudrait elle aussi être présente ce jour-là ? Je ne sais pas et ce n’est pas comme si je pourrais lui poser directement la question parce que soit elle ne me répondrait pas, soit elle utiliserait encore l’humour. Comme elle le fait tout le temps, et dire que je n’aimerais pas qu’elle soit plus sérieuse et plus expressive de ses sentiments serait mentir. J’ai du mal à savoir ce qu’elle ressent ou ce qu’elle pense. Je me demande souvent si cette routine habituelle ne la dérange pas, et même si je pense avoir la réponse, j’aimerais en être sûr. Alex, elle ne fait pas de plan, pas de projet. Elle vit au jour le jour alors que moi j’ai besoin de me projeter pour pouvoir avancer dans la vie. Là-dessus on ne se ressemble pas du tout. On est tellement différent que j’en viens souvent à me demander si elle est réellement heureuse avec moi au quotidien. « Tout de suite tu me places aux cocktails et avec l'alcool, c'est que je serais presque vexée Anderson. Moi, je me vois bien en sous-chef, je serais à tes ordres, disciplinée et à l'écoute de tes moindres besoins, prête à me plier en quatre pour que le chef soit en bonne condition pour qu'il puisse donner le meilleur de lui même. Avoues que ça te plairait. » Une chose est sûre : elle n’aura pas le droit de mettre un pied dans ma cuisine, j’aurais bien trop peur qu’elle empoisonne les clients. « Techniquement, je t’ai placé en salle en premier sauf que tu es bien trop maladroite pour tenir un plateau sans le renverser. » Et si moi j’étais sérieux en lui proposant un poste dans ce futur restaurant hypothétique, elle encore une fois, ne l’est pas du tout. Ce qui ne m’aide pas vraiment à savoir si travailler avec moi lui plairait, et si ce n’est pas le cas je ne lui en voudrais même pas. Enfin de toute façon, je suis simplement encore en train de m’emballer pour rien puisque je n’ai pas encore de restaurant et je ne suis pas prêt de pouvoir en avoir un. Je n’ai ni l’argent, ni l’expérience pour. Même si je mets une certaine somme de côté tous les mois dans le but de pouvoir ouvrir mon propre restaurant un jour, je suis bien conscient que ça ne pourra pas se faire avant plusieurs années. Mais j’espère tout de même qu’Alex sera toujours à mes côtés ce jour-là. J’y crois. « Alors chef Anderson, qu'est-ce que je peux faire pour vous faire plaisir ? » Mon regard perdu dans le sien je me mords la lèvre inférieure alors que ses mains remontent sur ma nuque, les miennes caressent le bas de son dos du bout des doigts. « Ce que j’ai en tête n’a rien à voir avec la cuisine. » Je n’ai pas besoin d’en dire plus pour qu’elle comprenne ce qui me passe par la tête en ce moment, c’est plutôt clair. « J'ai réussi l'entretien d'embauche ? J'ai le poste c'est bon ? » Je souris, amusé par la situation alors que mon regard dévie sur ses lèvres. Lèvres que j’aime tant, dont je ne peux plus me passer. Celles que j’embrasse tous les jours depuis un an. Un sourire toujours collé aux lèvres j’hausse doucement les épaules avant de lui répondre. « Je ne sais pas. On en reparle ce soir. » Un clin d’œil vient accompagner la fin de ma phrase et alors que mes mains glissent sur ses fesses je viens déposer un léger baiser sur sa joue et je prends à nouveau sa main pour reprendre la route. « Tu sais à force de parler de restaurant j'ai tellement envie de manger maintenant et puis on a tout les deux besoin de forces après cette journée et puis tu vas aussi en avoir besoin pour ce que je te réserve ce soir. » Comme bien souvent elle me fait rire même si son manque de sérieux peut parfois être déconcertant, j’ai bien compris qu’elle n’avait pas envie d’aborder la question de l’avenir alors même si je ne pourrais pas m’empêcher d’y penser j’arrête de lui en faire part. Mais ça n’en reste pas moins frustrant pour moi. « J’ai le droit de savoir ce que tu me réserves pour ce soir ? » Même si j’ai bien une – voire même plusieurs – idée en tête je la suis dans sa lignée de non-sérieux. Je n’ai de toute façon pas le temps d’en dire plus parce qu’elle me tire par la main vers un photomaton et avant même qu’elle n’ouvre la bouche je comprends très bien où elle veut en venir et ça ne me plaît pas du tout. Je n’aime pas les photos. Pas du tout. Je ne suis pas photogénique et j’ai l’impression de gâcher tous les clichés sur lesquels je suis, et ce n’est d’ailleurs pas qu’une impression j’en suis persuadé. Alors qu’elle, elle est magnifique dessus. Tout comme elle l’est en vrai. Mais c’est en soupirant et en passant une main dans mes cheveux que je finis par céder. « T’es chiante… » Je grimace, je râle, parce que je fais des efforts pour elle et simplement parce qu’elle me l’a demandé. Je la laisse entrer en première et je la suis, prenant bien soin de refermer le rideau derrière moi. « Je suis toujours ridicule sur les photos. » Encore plus quand elle est à côté de moi, ça c’est une évidence carrément indéniable. Je mets les pièces pour payer les photos à l’endroit prévu à cet effet alors que je me tourne un peu vers elle. « Qu’est-ce que tu veux faire sur ces photos ? » Je prévois même les poses pour les photos, elle a raison au final, je suis vraiment incapable de m’amuser et de faire les choses spontanément.
I WILL LOVE YOU 'TIL THE END OF TIME, I WOULD WAIT A MILLION YEARS. PROMISE YOU'LL REMEMBER THAT YOU'RE MINE
« Peut-être bien que oui. » Je le regarde, mes yeux perdus dans les siens en me mordant la lèvre légèrement. S’il savait comme je l’aime à ce moment précis. Comme j’aime ce que l’on a. Comme je tiens à notre couple même si je ne lui dis pas souvent. Et je veux lui faire plaisir, je veux satisfaire ses envies, et si globalement je ne sais pas m'y prendre dans la vie de tout les jours, maladroite la plupart du temps, pas romantique, et pas très à l'aise pour dévoiler mes sentiments verbalement, je cherche pourtant à lui prouver que je veux qu'il soit heureux même si c'est pas toujours ça. J'apprends, et malgré mes erreurs et mes ratés, il se montre patient avec moi. Il ne me met pas de pression, il ne se montre pas exigeant avec moi, alors qu'il l'est réellement avec lui même, il m'accepte telle que je suis et il me rends la vie facile et prends soin de moi. Alors le moins que je puisse faire pour lui c'est de tenter de le rendre heureux aussi. J'essaye, sans y parvenir tout le temps, mais j'essaye vraiment. Et à défaut de lui donner tout ce qu'il voudrait, j'essaye de le faire rire, de l'amuser, de lui donner du plaisir et de l'aimer. A ma manière. « Oui bon tu marques un point. Je suis clairement pas douée. Mais que tu me proposes un job au sein de ton futur restaurant, ça prouve soit que tu es inconscient, soit que je compte vraiment pour toi. » Je dépose un baiser sur sa joue en souriant sans vraiment attendre de réponse, je lui souris simplement parce qu’à ce moment précis je suis bien avec lui. Heureuse, joueuse et amoureuse. Heureuse, sereine et je me sens à ma place. Comme toujours avec lui. A ses côtés. Dans ses bras. Mes mains dans sa nuque, les siennes qui se baladent sur mon dos, je sais qu'à ce moment il n'y a rien à mes yeux qui comptent plus que ce que nous avons la chance de vivre. « Ce que j’ai en tête n’a rien à voir avec la cuisine.» Moi non plus, moi non plus. Et le sourire que j'aborde à ce moment précis le prouve. Je pense à un tout autre domaine, un dans lequel j'ai un peu plus d'expérience et de maîtrise que le domaine de la cuisine, et heureusement d’ailleurs parce que vu mon niveau de cuisine, je l’aurais pas convaincu dans ce domaine là non plus si j’avais été si nulle et on serait passé à côté de quelque chose quand même. Parce que lui et moi, sur ce domaine au moins on est sur la même longueur d’onde. Et les domaines sur lesquels on s’entend aussi bien sont pas nombreux, voir même plutôt très rares. « Très bien, alors ce soir je joue ma place dans ton équipe ! Je relève le défi. » Dans son équipe de cuisine je sais que je ne pourrais jamais en faire partie, et puis la cuisine c'est clairement pas un domaine dans lequel j’excelle et pas un domaine qui m’intéresse particulièrement. Mais ce que je veux au fond, c'est faire partie de sa vie, et ça je sais que j'ai déjà relevé le défi finalement, je suis déjà dans son équipe, une équipe composée que de deux membres, lui et moi et c'est tout ce dont j'ai besoin. On repart tout les deux main dans la main dans les rues de Sydney, je ne sais pas ou on va mais j'ai pas besoin de le savoir. Je pense à notre soirée, et à ce que je peux faire pour fêter notre anniversaire. Il me questionne d'ailleurs sur ce que je lui réserve. « Si je te le dis, tu vas être tout excité. » Je lâche un petit rire, toujours amusée par mes remarques légères, peut être trop parfois. Je reprends la parole avec plus de sincérité. « Plus sérieusement c’est nos un an, je veux que tu puisses garder ce séjour en mémoire longtemps. Je compte te montrer combien je t’aime ce soir. » Peut être que je le dis pas assez, peut être que je lui montre pas assez, mais ce soir, pour cette soirée d’anniversaire je compte bien lui montrer et lui faire passer une fin de soirée de rêve. Mais ça se sera pour la fin de soirée, j’ai encore beaucoup de choses à voir et à faire avec lui avant parce que je veux visiter et profiter de Sydney à ses côtés. Pour construire des souvenirs à deux. A défaut de vivre dans le futur, je veux faire de notre présent quelque chose de mémorable et magnifique. Je veux pouvoir me souvenir de cet anniversaire. C’est le premier que je fête avec lui et le premier que je fête tout court. Un an de relation. Un an déjà ou seulement pour certain. Mais pour moi un an ce n’est pas rien. Ce n’est pas anodin, je suis avec lui, à partager sa vie depuis un an et je me sens bien à ses côtés. Je me sens bien dans ses bras, tellement bien. Et je l’exprime en jouant avec lui, en le taquinant. Je pourrais être sérieuse mais aujourd’hui nous sommes à Sydney, c’est notre premier week-end loin de Brisbane. Notre premier anniversaire et je me met à penser pendant quelques secondes à nos futurs anniversaires. C’est une pensée fugace, qui arrive et disparaît aussi vite mais j’y pense quand même à croire qu’il y a vraiment un truc différent chez lui. Et le fait que je sois encore avec lui au bout d'un an de relation, à lui donner autant de moi et à le laisser s'attacher à moi, à le laisser me voir telle que je suis, prouve qu'il est loin d'être un mec lambda pour moi. Je l'aime et j'ai besoin de lui, il ne le sait peut-être pas, mais il est devenu très important, très vite et parfois ça peut me faire un peu peur de ressentir tout ça, de voir à quel point une seule personne peut être si importante, mais avec lui, grâce à lui, je me sens bien, je vais bien et c'est pas une sensation que j'ai souvent connu, vraiment pas. Et je veux profiter de tout ça, de cette sensation, de ce bonheur, de nous autant que possible et emmagasiner des souvenirs pour ne pas oublier. Et qui dis souvenirs, dis photos. C’est obligatoire pour moi même si je sais que lui n’aime pas ça. Mais un anniversaire sans photos, ce n’est pas un anniversaire. « T’es chiante… » Pas vexée du tout par sa remarque, plutôt amusée même parce que je sais que ça signifie qu'il va céder même s'il n'en a pas envie. « Je sais mais c’est pour ça que tu m’aimes. » Pour ça ou pour autre chose, au fond je ne sais même pas pourquoi il m’aime et comment il fait pour me supporter. Mais il me suffit de voir la manière avec laquelle il me regarde pour savoir que ses sentiments pour moi sont réels. Je sais pas si je l’ai déjà dis. Mais j’aime comme il me regarde, jamais personne ne m’a regardé de la sorte. Jamais personne ne m’a fait me sentir si aimée, si protégée, si appréciée avec un seul regard et lui il le peut. « Arrête t’es pas ridicule ! Moi j’aime nos photos et on en a clairement pas assez. » Lui dirait sans doute qu’on en a déjà bien trop, mais moi je n’ai jamais trop de photos de nous. Et encore nous j’en ai quelques unes, de lui seul, c’est une autre histoire. Mais d’aujourd’hui, je veux me souvenir. Je veux garder une trace, et c’est avec des photos que je souhaite le faire. Je règle la machine, je choisis le style de photo que je veux, je règle le cadrage et sans lui répondre je l’embrasse. Ma main dans ses cheveux, mes doigts qui glissent dans ses bouclettes et qui agrippent ses cheveux je l’attire contre moi pour prolonger ce baiser. On est à l’abri des regards, cachés derrière un rideau et je peux l’embrasser avec passion ce que je ne me permet pas trop en dehors puisque je sais qu’il n’est pas très à l’aise avec les effusions du genre en public, je respecte ça mais ici je me rattrape et j'en profite. Je l’embrasse et je laisse le décompte de la machine sans me décoller de ses lèvres. « Arrête de réfléchir à ce que je veux Anderson. Fais ce que tu as envie de faire. Et quand on reverra les photos plus tard, je veux que tu souris et que tu te rappelles de ces moments ensembles. » C’est ça que je veux et peu importe les photos, réussies ou non, je veux qu’il s’amuse et que ce souvenir ne soit pas uniquement négatif pour lui et qu’en revoyant ses images il pense à autre chose qu’à sa tête qui selon lui serait ridicule. Je le regarde immobile, un sourire en coin alors que la machine décompte à nouveau. J’aime le regarder, et ma main sur son visage, je ne bouge pas je reste là à le fixer tendrement, je ne pense pas à la machine, je ne pense qu’à nous et ce moment que nous vivons. A ces instants précieux, à ces moments qu'il m'offre, à ce week-end qui symbolise beaucoup de chose. Je pense à tout ça alors que je le regarde les yeux brillants d'amour, de désir et de tendresse. « J'aime tellement tes yeux, et ton sourire. » Je lui murmure ce compliment, mais il est sincère, j'aime tellement son regard et son sourire, j'aime la façon avec laquelle il me regarde. Et après plusieurs photos, je le pousse hors de la cabine en riant, reprenant mon air joueuse que j'avais un peu délaissé alors que je profitais de ce moment avec lui. « Allez file j’ai une photo à faire pour toi. Mais tu dois sortir. » Je le pousse dehors, et je me place pour une dernière photo. Une photo d’un autre genre. Je récupère la photo avant qu’il ne puisse la voir et je la range dans mon sac, tout en prenant sa main. « Il reste encore un peu de temps avant qu’il soit l’heure de manger, on peut aller sur la plage et juste regarder l’océan quelques minutes ? » J’aime le bruit de l’eau, j’aime sentir le sable sous mes pieds et même si cette immensité fait peur, j’aime regarder l’étendu d’eau qui semble infinie. Je ne peux pas expliquer pourquoi mais je trouve ça fascinant. Il n’y a rien de tout ça à Londres et il y a autre chose qu’il n’y a pas à Londres. LUI. Assisse contre lui, mes doigts qui glissent dans le sable, je profite de ce spectacle et de ce moment si simple et pourtant si tendre. « Merci pour ce week-end et pour cette année. Joyeux anniversaire Caleb. » Et si le futur est un sujet délicat, le passé, notre passé ne l’est pas en revanche. Je souris en pensant à certaines choses, des choses anodines pour la plupart mais auxquelles je tiens. A son petit appartement dans lequel je me sens si bien, alors que j'ai toujours connu que la grandeur et le luxe, je trouve ce sentiment de confort et de sérénité la bas avec lui. « Tu ne regrettes pas d’être aussi nul en conduite et d’avoir heurté ma voiture l’an dernier ? » En somme, est-ce que je suis en train de lui demander s’il ne regrette pas de m’avoir rencontré ? Sans doute oui. Et je ne doute pas de sa réponse, mais même si je sais que je l’aime et qu’il m’aime parfois je me dis qu’il pourrait vouloir plus. Qu’il pourrait mériter mieux. Mais il m’a moi et la soirée ne fait que commencer.
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Lui proposer un travail dans mon hypothétique futur restaurant serait-ce une preuve de mon inconscience ? Pas selon moi, non. J’hausse alors doucement les épaules avant de lui répondre. « Je suis juste vraiment très amoureux de toi. Et tu comptes beaucoup pour moi, tu le sais. » Je pense lui avoir déjà dit à de nombreuses reprises à quel point je l’aimais. Sûrement même un peu trop tôt la première fois, puisque la seule réaction que j’ai eue de sa part a été une fuite et un stress mélangé à de la culpabilité pour moi. Mais aujourd’hui elle a changé. Bien qu’elle reste assez peu expressive vis-à-vis de ses sentiments, elle l’est déjà beaucoup plus qu’au début de notre relation, même si j’ai quelque fois l’impression qu’elle ne prend pas notre couple et notre relation toujours avec beaucoup de sérieux. Et son comportement aujourd’hui le prouve. Moi j’étais sérieux et plus que sincère quand je l’ai questionné sur mes capacités à pouvoir un jour réaliser mon rêve en ouvrant un restaurant. Je l’étais aussi quand je lui ai proposé de s’investir avec moi dans ce projet. Mais elle répond avec du second degré comme elle le fait souvent. Peut-être même un peu trop régulièrement à mon goût mais je commence à avoir l’habitude avec elle. Alors je décide de ne plus aborder ce sujet ou un quelconque autre sujet qui puisse paraître un peu trop sérieux à ses yeux. Même si c’est frustrant pour moi. Contrairement à elle, moi j’ai besoin de me projeter, de réfléchir et d’imaginer à quoi pourra ressembler mon futur, mais je comprends bien que cela ne semble pas vraiment lui convenir alors je garderai toutes mes idées et mes interrogations pour moi. « Plus sérieusement c’est nos un an, je veux que tu puisses garder ce séjour en mémoire longtemps. Je compte te montrer combien je t’aime ce soir. » Je me demande tout de même si elle est sérieuse ou si elle me dit ça toujours en rigolant. Je ne veux pas lui faire peur si je me montre trop sérieux, parce que je sais bien qu’elle a peur de l’engagement. Du moins j’ai fini par le comprendre. Mais pourtant elle s’est engagée avec moi, depuis un an. Elle s’est engagée et je ne regrette rien. Je suis amoureux d’elle, je pense lui dire assez souvent et je suis de toute façon bien conscient que mon amour pour elle doit se voir dans mes yeux quand je la regarde. Je me contente alors d’approcher mon visage du sien pour déposer doucement mes lèvres contre les siennes. Je l’embrasse avec tendresse et amour, voulant lui montrer ô combien je l’aime, cette fois par un geste de tendresse, en oubliant les mots qui pourraient lui faire peur. Comme ça je ne prends pas trop de risque. Ce baiser restera à jamais gravé dans ma mémoire, tout comme ce week-end entier d’ailleurs. Même si elle me demande d’entrer dans ce photomaton avec elle j’accepte, alors que je n’aime pas les photos qui ne me mettent clairement pas en valeur. Je ne suis pas photogénique, mais elle me le demande alors j’accepte et je le fais. J’entre avec elle tout en râlant un petit peu et heureusement, elle ne semble pas mal le prendre. « Je sais mais c’est pour ça que tu m’aimes. » Si elle savait. Je ne suis pas réellement sûr de l’aimer pour son côté chiante mais pour tant d’autres choses. « Si je devais te faire une liste de toutes les raisons pour lesquelles je t’aime on en aurait au moins jusqu’à demain matin. » Et je suis sérieux, en plus même si elle va certainement prendre ma remarque à la légère ou me faire une blague pour rendre la situation moins sérieuse qu’elle ne l’est. On s’installe tous les deux et je râle encore, parce que même si je déteste me faire prendre en photo, elle me l’a demandé et je l’ai accepté dans le simple et unique but de lui faire plaisir. « Arrête t’es pas ridicule ! Moi j’aime nos photos et on en a clairement pas assez. » Oh que si je suis ridicule sur toutes les photos sur lesquelles j’apparais d’ailleurs. Et certainement encore plus sur nos photos de couple, puisqu’elle est à côté de moi et Alex, elle est belle, elle est magnifique, elle est parfaite. Alors que moi je fais tâche à côté d’elle et c’est impossible à nier. Elle, elle est à l’aise alors que moi face à cet objectif je ne sais pas comment me comporter. Elle m’embrasse et même si je ne sais pas s’il s’agit d’un baiser pour une photo ou un baiser d’encouragement je lui rends son baiser, ma main se posant sur sa cuisse au même moment. Un premier flash, une première photo. Nos visages restent à quelques centimètres l’un de l’autre alors que mes yeux jonglent entre ses lèvres et ses yeux verts dont je suis complètement fou. Je me mords légèrement la lèvre inférieure sans bouger, il n’y a qu’une de mes mains qui vient placer une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Une deuxième photo est prise et j’essaie de faire abstraction des photos qui sont prises me concentrant principalement sur elle. « Si tu savais à quel point tu es belle. » Mais elle le sait ça. Elle n’en doute pas vraiment. Elle a de la chance d’avoir cette assurance que moi je n’aurais sûrement jamais. « J'aime tellement tes yeux, et ton sourire. » Au bout d’un an ce genre de compliment me met toujours mal à l’aise, et j’ai d’ailleurs toujours un peu de mal à les accepter. Je fronce les sourcils et je lâche un rire nerveux mélangé à une pointe d’incompréhension. Mes yeux n’ont rien de particulier, ils sont marrons c’est très basique, rien de très beau. Et mon sourire, je ne l’aime pas du tout. « Dis pas n’importe quoi. » Parce qu’elle dit n’importe quoi selon moi, et pour les dernières photos – ou du moins ce que je pensais être les dernières – je place ma main derrière sa nuque pour l’attirer vers moi et l’embrasser à nouveau. Mes lèvres se posent sur sa joue pour une autre photo et alors que je pensais que le stock de photos est épuisé elle me pousse en dehors de la cabine tout en m’apportant quelques précisions. « Allez file j’ai une photo à faire pour toi. Mais tu dois sortir. » Mes sourcils se froncent, mais je n’ai même pas le temps de lui en demander plus qu’elle referme le rideau. Je la laisse faire sans trop me poser de question et de façon elle ne tarde pas à ressortir elle aussi, récupérant au passage les photos. J’essaie d’y jeter un coup d’œil mais elle change de sujet et ne semble pas vouloir me laisser les regarder. Elle me demande simplement pour aller à la plage avant de manger, proposition que j’accepte sans hésiter une seconde. « Tout ce que tu veux ma chérie. » Elle peut me demander tout et n’importe quoi, j’accepterai toujours. J’entremêle mes doigts autour des siens et je la regarde un instant. « Tu peux me montrer les photos ? » Parce que même si je n’étais pas très motivé au début, au final je me suis prêté au jeu. Et puis il y a aussi cette fameuse photo pour laquelle elle m’a demandé de sortir qui me pose question et qui m’intrigue énormément. « Merci pour ce week-end et pour cette année. Joyeux anniversaire Caleb. » Tous les deux assis sur la plage, elle est installée contre moi et je resserre mon étreinte contre elle, l’attirant un peu plus contre moi. Ses mots me font sourire et je dépose sur sa joue un léger baiser. « Joyeux anniversaire Alexandra. Je t’aime. » Une main caressant sa cuisse du bout des doigts et l’autre reste contre elle, un peu comme pour l’empêcher de s’enfuir. Comme pour m’assurer qu’elle est obligée de rester avec moi. Parce que je ne supporterais pas de devoir la perdre. Ça serait insupportable. « Tu ne regrettes pas d’être aussi nul en conduite et d’avoir heurté ma voiture l’an dernier ? » Sa question me fait rire. Ma réponse est évidente, il n’y a aucune surprise mais je vais tout de même lui en apporter une. « Si c’était à refaire je le referais. Tu es la plus belle chose qui me soit jamais arrivée, et je t’assure qu’avant de te rencontrer je n’avais pas la moindre idée de ce que c’était vraiment l’amour. Tu es la personne la plus importante de ma vie et vivre sans toi maintenant serait inimaginable et insupportable. Tu m’apportes tellement de bonheur, tellement d’amour, tellement de tendresse. J’ai jamais été aussi heureux de toute ma vie et c’est simplement grâce à toi. Je t’aime tellement. Alors j’essaie vraiment de tout faire pour te rendre heureuse ou du moins essayer. C’est toi la femme de ma vie, je le sais je n’en doute pas du tout. Tu n’es pas seulement mon présent mais je sais que tu feras aussi partie de mon futur. Je le sens, parce que c’est spécial toi et moi, ça peut pas être commun. » Je pense que je me suis emballé. Non ? Elle m’a simplement demandé si je ne regrette pas notre rencontre et sans même y avoir réfléchi avant je lui fais une grande déclaration d’amour. Elle pourrait prendre peur, parce que je lui parle du futur et je sais qu’elle n’aime pas ça. Alors même si je pense tous mes mots, je commence presque à les regretter puisqu’il n’y a que le bruit des vagues que j’entends maintenant et pas encore de réaction de sa part. « Je me suis emballé. Désolé. Excuse-moi. » Je me racle la gorge, je me redresse et mon regard se perd dans l’immensité de l’océan.
I WILL LOVE YOU 'TIL THE END OF TIME, I WOULD WAIT A MILLION YEARS. PROMISE YOU'LL REMEMBER THAT YOU'RE MINE
« Si je devais te faire une liste de toutes les raisons pour lesquelles je t’aime on en aurait au moins jusqu’à demain matin. » Je lève la tête vers lui en battant des sourcils de manière exagérée, amusée par sa remarque. « Ouah je suis choquée, je pensais que la liste se résumait à mon corps, mes seins et mes lèvres. Mais, je t'écoute dis moi pourquoi tu m'aimes, j'ai tout mon temps moi. » Je le pousse à me suivre dans ce photomaton, parce que j'ai décidé que je voulais des photos et même si je sais qu'il déteste ça, il accepte de me faire plaisir, même s'il ronchonne quand même pour me rappeler comme il n'aime pas ça, comme il ne se sent pas à l'aise et comme il se trouve ridicule. Pensée avec laquelle je ne suis pas d'accord, mais j'ai conscience de sa difficulté à être à l'aise devant un appareil photo, alors j'essaye de le détendre un peu. A ma manière. Je l'embrasse et quand il me rends mon baiser, je sais que ça va bien se passer et que la séance photo, ne sera peut-être pas forcément réussie, mais au moins elle sera unique. « Si tu savais à quel point tu es belle. » Je crois que mes joues rosissent un peu alors que je lui souris en me mordant légèrement la lèvre, comme lui le fait en me regardant depuis quelques secondes. J'ai de nouveau envie de l'embrasser, mais je ne bouge pas, je me contente de le regarder pendant plusieurs secondes, le regarder me sourire et me fixer. J'aime tellement cette façon avec laquelle il me regarde, je me sens tellement chanceuse d'avoir un homme qui me montre ses sentiments de la sorte. Et j'aime ses yeux, j'aime son sourire, j'aime sa douceur, sa tendresse, il m'attire et quand je lui dis, il ne me croit pas. « Dis pas n’importe quoi. » Et à défaut d'avoir quelque chose à lui dire, quelque chose qu'il pourrait croire sans remettre en cause mes paroles, je profite qu'il m'attire contre lui et qu'il m'embrasse pour lui montrer tout ce que je ressens pour lui. Le baiser est plus passionnel que les précédents, et avant de me détacher complètement de lui, je lui glisse quelques mots. « Et si je te dis que j'aime énormément tes lèvres, tu me crois cette fois ? » Le flash retentit à nouveau pour une autre photo et je finis par le pousser hors de la cabine, pour une dernière et unique photo sans lui. Et alors que c'est déjà moi qui ait choisi l'activité, enfin qui ait imposé la séance photo, je lui demande encore une chose, aller sur la plage tout les deux. Et il accepte sans broncher, plutôt même en me rappelant qu'il est prêt à faire ce que je veux. Assise sur le sable, contre lui je regarde l'océan en faisant abstraction de tout ce qu'il y a autour de nous. Comme souvent que je suis avec lui, il n'y a que lui qui compte. Notre couple est tout ce qui importe aujourd'hui et depuis quelques mois maintenant.« Tu peux me montrer les photos ? » Je tourne la tête vers lui et je sors les photos de mon sac, sans lui donner pour autant. Je les regarde un peu avant de lui montrer, les cachant tant bien que mal alors que je découvre le résultat. « J'aime vraiment beaucoup celle ci. » Je la regarde un peu plus longtemps un sourire aux lèvres et je lui tends la photo. Sur le cliché, sa main qui replace une de mes mèches de cheveux et son regard qui montre un mélange de tendresse, d'amour et de désir, j'aime vraiment beaucoup cette photo parce qu'elle reflète bien le regard qu'il me porte au quotidien, la façon avec laquelle il me regarde constamment. « Celle là aussi. » Elle est différente, mes lèvres sur les siennes, un baiser échangé et incrusté sur papier, un souvenir de cette envie si régulière que j'ai de l'embrasser. Je fais défiler les photos et je lui donne une par une, jusqu'à cette dernière photo que je retiens un peu sans la regarder. « Allez je te la donne maintenant, et si un jour tu te demandes pourquoi tu m'aimes ou si tu as un doute, regarde cette photo. » Le haut enlevé, j'apparais en soutien-gorge, un demi-sourire sur les lèvres, le regard charmeur et ma poitrine qui est bien mise en avant. C'est un petit cadeau en avance que je lui fais, un petit moyen d'attiser un peu son désir et de lui laisser un souvenir un peu particulier de ce week-end. Parce que ce week-end est important pour nous et je veux fêter cet anniversaire avec lui, de la meilleure des manières. Collée contre lui, je le sens qui m'attire un peu plus contre son torse et je le laisse faire, j'en profite même parce que dans ses bras, je me sens tellement bien. « Joyeux anniversaire Alexandra. Je t’aime. » Je souris quand je l'entends prononcer mon prénom entier. Il est le seul à le faire, du moins le seul à Brisbane. Des surnoms j'en ai eu et j'en ai encore ; Alex le premier et celui avec lequel on m'appelle la plupart du temps. Mas il y a aussi Clarke, la British, il y eu Cendrillon, et bien d'autres, mais Alexandra personne ne l'utilise à part lui. Et ça me fait sourire même si ça donne un coté plutôt sérieux à sa déclaration. « Je t'aime. » Ces quelques mots murmurés en sa direction, sincère et honnête. Ma main se pose sur la sienne alors que je me tourne vers lui quelques secondes pour déposer un baiser sur sa joue. Je suis bien ici, dans ses bras, assisse dans le sable. Je suis vraiment bien et je me détends contre lui pour profiter de ses bras encore un peu plus en repensant à notre rencontre. Je le questionne d'ailleurs sur celle ci, lui demandant avec une pointe d'humour s'il ne regrette pas de m'avoir rencontré il y a un peu plus d'un an de ça. « Si c’était à refaire je le referais. Tu es la plus belle chose qui me soit jamais arrivée, et je t’assure qu’avant de te rencontrer je n’avais pas la moindre idée de ce que c’était vraiment l’amour. Tu es la personne la plus importante de ma vie et vivre sans toi maintenant serait inimaginable et insupportable. Tu m’apportes tellement de bonheur, tellement d’amour, tellement de tendresse. J’ai jamais été aussi heureux de toute ma vie et c’est simplement grâce à toi. Je t’aime tellement. Alors j’essaie vraiment de tout faire pour te rendre heureuse ou du moins essayer. C’est toi la femme de ma vie, je le sais je n’en doute pas du tout. Tu n’es pas seulement mon présent mais je sais que tu feras aussi partie de mon futur. Je le sens, parce que c’est spécial toi et moi, ça peut pas être commun. » Je reste silencieuse, les yeux qui fixent l'océan et l'immensité de ce qu'il représente n'est presque rien à côté des émotions que je ressens en l'entendant me faire une telle déclaration. C'est une tornade d'émotions qui m'envahit, et je suis émue d'abord. Parce qu'il est sincèrement touchant Caleb. Parce qu'il est authentique, parce qu'il n'a pas peur de me dire ce qu'il ressent, de m'ouvrir son cœur de façon aussi sincère. Je suis émue, mais pas uniquement, je me sens chanceuse et presque honorée d'être celle à qui il dit ces mots. A qui il dit tout ça. Parce que je sais que je suis chanceuse de partager sa vie, de pouvoir découvrir tout ça avec lui. Oui je suis honorée d'être la personne la plus importante de sa vie, vraiment honorée et pourtant tout ça me fait aussi un peu peur. Que dis-je ? Me fait carrément flipper. Je suis la personne la plus importante de sa vie ? Son futur ? Vivre sans moi serait insupportable ? Il m'accorde trop d'importance, place trop d'espoir en moi et bien sur que tout ça me fait peur parce que ça augmente les chances que je puisse le décevoir tout ça. Je reste silencieuse. Pourtant personne ne reste silencieux après une telle déclaration non ? Il y a forcément un truc à dire non ? Il attends forcément une réponse, quelque chose venant de moi. Et pourtant, il n'y a rien. Moi qui parle tout le temps, je n'ai rien à dire. Rien qui semble être à la hauteur de ses attentes. Et pourtant je ne sais pas ce qu'il attends, mais je sais qu'il sera déçu quoique je dise, quoique je fasse, parce qu'il en attends trop de moi je crois. Ou c'est moi qui me juge incapable de lui donner ce que je pense qu'il veut ? Je le crains, je ne suis pas comme lui, pas romantique, pas explicite, pas claire non plus. Pas capable de dire ce que je ressens sans avoir peur de la profondeur de mes sentiments et de ce qu'ils impliquent pour nous, pour l'avenir. J'ouvre la bouche à plusieurs reprises, je me mords la lèvre inférieure, mes doigts s'enfoncent dans le sable, mais aucun mot ne sort de ma bouche. Aucun ne semble être à la hauteur. Je le sens qui se redresse au moment même ou il s'excuse de ses mots, de son emballement soudain. Mais même si moi ça me fait peur, je ne veux pas qu'il s'excuse d'être honnête, encore moins qu'il s'excuse après m'avoir dit qu'il m'aimait. Ça fait un an que l'on est ensemble. Un an de vie de couple, une chose improbable pour moi, et personne n'aurait prédit que je m'attache aussi vite à un homme, que je m'engage dans une relation et qu'elle tienne aussi longtemps. Et pourtant si je regarde cette année avec émotion, je n'arrive pas à voir le futur, je voudrais mais je n'y arrive pas. Pas comme lui. Pas comme il le voudrait, pas comme il vient de le faire. A défaut de me projeter, de me tourner vers le futur, je me concentre sur notre présent et notre passé aussi. Sur cette année passée en sa compagnie qui nous amène ce soir sur cette plage à fêter notre anniversaire. « Tu le sais déjà que je ne croyais pas en l'amour avant toi non ? » Je bouge un peu, tournant le dos à l'océan pour me placer devant lui et j'ose le regarder alors que je fais preuve d'un peu de sérieux pour une fois, mais comment en faire autrement après une telle déclaration d'amour de sa part. Et si le futur je ne peux pas lui garantir, je peux lui garantir mon amour parce que je l'aime tellement. « Tu as réussi à me montrer que j'étais capable d'aimer, et que quelqu'un pouvait m'aimer aussi. Tu sais pas à quel point j'étais perdue avant de te rencontrer. Je ne savais pas si je pouvais me montrer telle que j'étais et être acceptée, être appréciée. Et toi tu as fais plus que ça, dans ton regard j'ai vu que je pouvais être aimée. Je ne pensais pas que le bonheur pouvait dépendre autant d'une personne jusqu'à ce que je découvre à quel point ta seule présence me rends heureuse. Je t'aime Caleb Anderson, n'oublie jamais ça. » Je murmure cette dernière phrase, je ne peux pas lui promettre de l'aimer pour toujours, j'en suis incapable, foutue peur de l'avenir, foutue peur de tout gâcher, foutue peur de l'engagement. Mais je lui demande pourtant de ne jamais oublier que je l'aime, parce qu'à ce moment, la seule chose qui devrait compter, ou sur laquelle je veux compter moi, c'est l'amour qu'il y a entre nous. Je rougis un peu, clairement mal à l'aise de me livrer ainsi, d'être un peu trop sérieuse sur un sujet que je ne maîtrise pas mais même si je n'arriverai jamais à l'égaler, si je ne serais jamais à sa hauteur, j'essaye pourtant de lui montrer que sa présence dans ma vie compte. Énormément. « Et heureusement que c'est spécial entre nous, je m'en voudrais que tout soit trop commun et que tu t'ennuies avec moi. » Le sérieux effacé, ça n'aura pas duré bien longtemps et je reprends un ton un peu plus léger, avec lequel je suis plus à l'aise. Je dépose un premier baiser sur sa joue, puis l'autre, puis un autre au coin de ses lèvres avant de laisser mes lèvres se poser sur les siennes et lui montrer avec ce baiser ce que je ressens pour lui. Parce que j'ai finalement toujours été plus à l'aise pour lui montrer comment je l'aimais que pour le lui dire. « Moi aussi, mon seul but c'est de te rendre heureux. » Je lui glisse ces quelques mots à l'oreille avec un ton léger, alors que ma main se pose sur sa cuisse et remonte doucement vers son entre-jambe, un sourire sur les lèvres. Il y a beaucoup trop de monde à cette heure encore sur cette plage éclairée par le soleil pour que je n'aille plus loin, mais avant de me lever je l'embrasse à nouveau et quand je me lève je lui lance un peu de sable, juste pour rire, juste pour l'embêter parce que c'est aussi comme ça que je suis avec lui. Je lui tends la main pour l'aider à se lever. « On va manger ? Je veux pouvoir profiter de la fête foraine et de la soirée après avec toi. »
I will love you 'til the end of time, I would wait a million years. Promise you'll remember that you're mine
Je n’ai jamais été autant pris en photo que depuis cette dernière année. Parce qu’elle a besoin de ça, Alex. Elle aime immortaliser nos moments en prenant des photos, et si être derrière l’objectif pour la prendre en photo ne me dérange pas quand les rôles s’inversent tout est tout de suite bien différent. Mais pourtant j’accepte parce qu’elle me l’a demandé et je sais que ça lui fera plaisir. Tout de même impatient de découvrir le résultat je lui demande de me montrer toutes les photos qui ont été prise dans ce photomaton et c’est petit à petit que je les découvre. « J'aime vraiment beaucoup celle ci. » Je prends le cliché entre mes mains pour le regarder de plus près et sur celui-ci je la regarde, replaçant une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Mais c’est surtout sur celle que mon attention se porte alors que je découvre cette première photo et avec c’est un sourire aux lèvres que je lui réponds. « T’es tellement belle sur toutes ces photos. » Que ce soit sur celle-ci, ou bien sur celles où nous nous embrassons. Elle est belle. Toujours. Tout le temps. Elle est photogénique, Alex, c’est indéniable et je me sens toujours aussi chanceux d’avoir une femme aussi parfaite et aussi belle à mes côtés. Qu’elle ait choisi un homme aussi banal que moi, c’est réellement incompréhensible mais pourtant c’est bel et bien la vérité. Et viens le moment de me montrer la dernière photo, celle pour laquelle elle m’a demandé – ou plutôt, poussé – de quitter la cabine. « Allez je te la donne maintenant, et si un jour tu te demandes pourquoi tu m'aimes ou si tu as un doute, regarde cette photo. » Mes yeux se baissent sur cette photo qu’elle me tend et très vite, je ris, amusé non seulement par sa réflexion mais aussi en me demandant si elle avait comme idée de faire une photo seule, en soutien-gorge dans ce photomaton dès le début. Je lui prends doucement la photo des mains pour la regarder de plus près, je la regarde en détails ; sa poitrine à moitié dénudée, son sourire, la position choisie pour mettre ses formes en valeur. Cette photo me plaît, sans aucune surprise et celle-ci, je la garde avec moi en la rageant dans la poche de mon jeans. « Je crois que c’est elle ma préférée. » Enfin non, j’en suis sûr et après ce moment un peu plus léger, je reprends un peu plus mon sérieux en lui souhaitant un joyeux anniversaire. Parce qu’un an de relation, ce n’est pas rien même si je suis sûr que pour beaucoup un an, c’est rien du tout. Pour moi c’est beaucoup. Pour moi c’est une première année de bonheur qui sera sûrement suivie de beaucoup d’autres. « Je t’aime. » Des mots pourtant si simples mais qui me font sourire dû à toute la signification qu’ils ont et c’est sûrement la raison pour laquelle je m’emballe et je parle. Beaucoup trop. Voilà pourquoi je ne parle pas beaucoup, parce que sinon je me laisse submerger par tout ce que je ressens pour elle et j’en fais trop, je lui fais peur en lui disant à quel point je l’aime et à quel point sa présence est devenue bien plus qu’essentielle à mon bonheur et à la construction de mon futur. Mais je crois sincèrement à tout ce que je lui dis et si je pensais la toucher ou du moins lui faire plaisir en lui disant tout ça, elle reste silencieuse. Elle ne dit rien, elle ne bouge pas alors je comprends assez vite que je viens de faire une connerie et qu’elle aurait préféré que je me contente d’un simple je t’aime. Je m’excuse pour essayer d’enlever cette sensation de malaise que je ressens quant à son silence qui devient de plus en plus difficile à gérer pour moi. Je suis à deux doigts de changer de sujet pour rendre ma déclaration moins sérieuse mais c’est elle qui bouge en première, se plaçant dos à l’océan et donc par conséquent, face à moi. « Tu le sais déjà que je ne croyais pas en l'amour avant toi non ? » Si elle ne me l’avait jamais vraiment dit aussi clairement, elle l’avait sous-entendu. Mais je ne lui réponds pas, c’est à mon tour d’être silencieux j’hausse doucement les épaules et elle reprend la parole. C’est à son tour de me dire à quel point elle m’aime, à quel point je suis important pour elle et je savoure chacun de ses mots. Parce que je sais que pour elle ce n’est pas facile. Je sais qu’elle fait des efforts pour me faire une telle déclaration et à chacun de ses mots je souris. Ses mots me touchent et quand elle finit mon sourire est toujours présent. Je me pince les lèvres alors que mes yeux sur posent sur elle et après avoir passé une main dans mes cheveux j’approche doucement mon visage du sien tout en lui murmurant quelques mots. « Je t’aime tellement… » Et puis mes lèvres se posent sur les siennes pour lui offrir un baiser digne de ce nom. Il y a encore du monde autour de nous alors je me sens un peu gêné sentant quelques regards se poser brièvement sur nous mais je n’y prête pas vraiment attention, voulant simplement profiter d’un moment de tendresse avec ma petite-amie.
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Finalement, trouver un restaurant n’a pas été si difficile que ça. Après avoir passé un peu plus d’une heure à table le repas se termine et je suis à deux doigts de frôler l’arrêt cardiaque lorsqu’on m’indique la somme à payer. Le repas était bon, les serveurs très agréables et professionnels mais j’aurais dû faire bien plus attention au prix des plats que j’ai choisi. C’est cher, beaucoup trop pour moi et mon salaire de commis débutant mais j’essaie de ne pas montrer à Alex l’embarras que je ressens en réglant cette somme exorbitante. Et le week-end n’est pas encore terminé et quelque chose me dit que la soirée ne fait que commencer, c’est en lui tenant la main que nous arrivons vers la fête foraine dont elle voulait profiter. « Tu veux faire quoi ? Une attraction ? Prendre quelque chose à grignoter ? » Je lui demande alors que je cherche rapidement des yeux les différents prix. Si les attractions sont chères, si le prix des barbapapa ou autre friandise n’est pas trop excessif et si habituellement je ne suis pas du tout ce genre de personne à regarder de près le prix de tout, après avoir quitté le restaurant je vais faire d’autant plus attention parce qu’on est un peu plus qu’au milieu du mois et pourtant j’ai déjà dépensé une bien trop grosse somme d’argent et je n’ai pas cette chance de pouvoir dépenser sans compter tous les mois. « Tout à l’heure tu voulais faire un train fantôme, non ? J’en vois un au fond si tu veux, on peut y aller. » Mais malgré ma préoccupation sur mes finances je ne lui montre pas et je lui propose une première attraction, en même temps ce n’est pas bien cher alors ça devrait pouvoir passer dans mon budget et il est hors de question de la laisser payer plus que ce qu’elle ne l’a déjà fait. La laisser payer l’hôtel m’a déjà gêné et d’autant plus lorsque nous sommes arrivés et que j’ai constaté qu’elle n’avait clairement pas pris le moins cher. « Je te propose un truc : on fait le train fantôme et si tu réussies à le faire sans crier une seule fois j’ai le droit de te demander tout ce que je veux. » Je lui propose ce petit deal, un sourire en coin sur mes lèvres et un clin d’œil qui vient accompagner mes mots.
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Sur cette plage, j'essaye de profiter de ces instants, de savourer le moment présent pour en garder le plus de souvenirs. Parce que ce que je ressens à ces côtés, c'est si plaisant, si bon que je voudrais pouvoir m'en rappeler très longtemps. Et si je venais à oublier un jour, je sais que j'aurais au moins les photos pour tenter de raviver ma mémoire. Des photos encore, et si lui trouve sans doute qu'on en prends beaucoup trop, moi je considère que l'on n'a jamais assez de photos, jamais trop de photos. Elles sont le reflet de nos moments, le souvenir figé sur papier qui ne disparaîtra jamais, une trace de ce que nous vivons ici à Sydney. Et je les regarde avec un sourire aux lèvres qui ne disparaît pas depuis que je suis arrivée ici avec lui. Globalement d'ailleurs, quand je suis avec lui, il y a toujours un moment ou je finis par sourire, même quand je ne suis pas forcément bien, parce qu'il m'aide à oublier mes doutes, il m'aide à me sentir mieux et parce que le voir me sourire, me donne envie de lui sourire aussi. Je suis heureuse avec lui et ça se voit sur les photos mais aussi sur ma façon d'être à ses côtés. Je suis juste moi finalement, peut-être pour la première fois de ma vie, je me sens à ma place avec lui. Heureuse et amoureuse et tout ça, je peux le voir sur les photos, et c'est peut-être aussi pour ça que j'aime tant les photos, parce qu'elles me rappellent les bons moments, les souvenirs joyeux. Et définitivement ce souvenir et ces photos resteront comme un moment particulièrement joyeux pour moi et pour nous, du moins je l'espère. Et si les photos c'est généralement moi qui insiste pour les faire, qui insiste pour en afficher certaines aussi dans son appartement et qui garde la plupart de nos photos, la dernière je lui laisse volontiers. C'est pour lui que je l'ai faite et uniquement pour lui et je sais qu'elle est entre de bonnes mains avec Caleb. Il est bien trop respectueux et jaloux pour ne serait-ce que pour évoquer de tels clichés de moi avec quelqu'un. « Je crois que c’est elle ma préférée. » Je ris à sa remarque. « Pas moi, mais si ça peut te faire plaisir alors c'est que j'ai atteint mon objectif. » Je ne sais pas si c'est la photo en elle même ou le fait qu'il ne soit pas dessus qui fait qu'il l'aime plus que les autres, mais pour ma part c'est loin d'être ma préférée mais elle ne m'étais pas destinée, elle était pour lui. Je range le reste des photos avec soin dans mon sac, et j'en glisse une de nous deux dans mon porte-feuille, celle qui me plaît le plus. Celle ou l'on peut voir dans son regard à lui tout son affection, sa tendresse et son amour pour moi. Parce que parfois un regard vaut mieux que des mots et sur cette photo, il n'y a clairement pas besoin de mot pour ressentir qu'il y a quelque chose de fort entre nous. Sur cette plage posée contre lui, je sais qu'il m'aime, et il me le confirme dans une déclaration inhabituelle et inattendue aussi. C'est clairement pas une chose avec laquelle je suis vraiment à l'aise, qu'il me dise à quel point je compte pour lui, à quel point il est heureux, à quel point ma présence est importante pour lui. Il le sait en plus mais aujourd'hui tout est un peu différent. Parce que ça fait un an que l'on est ensemble. Un an que je ne fais pas de projet, que je n'offre aucune garantie d'avenir, et pourtant on est toujours ensemble, aussi amoureux et aussi complices. Alors je fais une chose que je fais que très rarement, je me livre un peu à lui sur mes sentiments, sur ce que je ressens avec un sérieux aussi inhabituel qu'un peu délicat à gérer pour moi. J'ai l'impression d'être vulnérable à ce moment, mais avec lui je peux l'être parce que j'ai confiance en lui. Et je vois que mes mots, même maladroits, semblent le faire sourire et c'est tout ce que je souhaite finalement. Le voir sourire, le savoir heureux, le sentir bien avec moi. Autant que je le suis avec lui. Et je crois que mes mots ont sonné juste puisqu'il me murmure quelques mots, ceux que j'aime tellement entendre venant de lui. « Je t’aime tellement… » Jamais personne ne m'a dit autant qu'il m'aimait que Caleb, et jamais personne ne me l'a dit avec autant de sincérité qu'il ne le fait chaque jour depuis que j'ai osé lui dire moi aussi que je l'aimais. Ca a prit du temps, mais depuis je le fais, je lui dis parce que je sais que je l'aime, je le sais désormais parce que comme je lui ai dis, désormais je crois en l'amour grâce à lui. Il m'embrasse comme il le fait rarement en public, très rarement. Mais j'en profite, de toute façon globalement je profite de tout ce qu'il veut bien me donner parce que j'aime ce mec, j'aime l'embrasser et j'aime tout ce que l'on vit ensemble. Je profite de ce baiser, une petite parenthèse si agréable, avant de repartir à la découverte de cette nouvelle ville.
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Après un repas des plus agréables dans un restaurant plutôt chic pour l'occasion, au moment de l'addition, je me retiens de lui proposer de payer, on en a déjà discuté plusieurs fois lui et moi. Il le sait que je pourrais vraiment et sans aucune difficulté tout lui payer, mais il le refuse et même si je ne comprends pas toujours pourquoi, je sais que c'est important pour lui et qu'il a déjà fait un gros effort en acceptant que je paye l'hôtel toute seule. Et pourtant, je me sens un peu mal au moment de l'addition surtout qu'il n'a pas choisi le restaurant le moins cher et que je n'ai pas forcément fait attention au prix des plats que j'ai choisi ce soir. Mais je ne dis rien, je ne veux pas le mettre mal à l'aise ou risquer de le vexer. Je le laisse payer et après ce petit moment de léger malaise, je reprends le court de la soirée marchant main dans le main avec lui, en direction de la fête foraine dont je lui ai parlé plutôt avant le repas. « On vient de manger, j'préfère profiter des attractions. » On sort littéralement de table et je veux m'amuser avec lui, ce n'est pas une fête foraine énorme mais je vois plusieurs choses que j'ai envie de faire avec lui. Il me propose le train fantôme pour commencer et je lui réponds avec une pointe d'amusement. « Tu veux vraiment que je me colle à toi avoues. » Je dépose un baiser sur sa joue, avant de me diriger vers cette première attraction avec lui toujours ma main dans la sienne et pendant que l'on patiente pour entrer à notre tour il prends la parole. « Je te propose un truc : on fait le train fantôme et si tu réussies à le faire sans crier une seule fois j’ai le droit de te demander tout ce que je veux. » Je lève un sourcil en le regardant. J'aime les petits défis, j'aime vraiment ça et ça m'amuse de voir que c'est lui qui me teste le premier ce soir. « Attends Anderson, tu es sur que tu veux ça comme terme du pari ? Parce que tu risques de perdre là, enfin si tu veux pouvoir me demander ce que tu veux, tu devrais plutôt mettre comme condition que si je ne réussis pas à le faire sans crier, tu peux me demander ce que tu veux, sinon c'est trop facile, suffit que je le fasse exprès, que je cris et tu perds. » Je n'ai pas spécialement peur, mais je peux vite réagir aux éléments de surprises, alors il y a plus de risques que je cris, et je lui laisse vraiment l'opportunité d'avoir une chance de gagner, même si en soit me retrouver à être à sa merci pendant une soirée, ça ne me dérangerait même pas. C'est même quelque chose que je pourrais trouver tentant, lui qui fait tellement de chose pour moi, ça me permettrait de faire des choses pour lui, qu'il ose me demander des choses plutôt que de toujours vouloir me faire plaisir. Et finalement cette idée commence presque à être vraiment tentante même pour moi. Mais pour ça faudrait que je perde ce petit pari. « Par contre moi aussi je veux avoir une chance de gagner quelque chose. » Je suis joueuse, et je joue aussi, et il faut que je puisse tirer profil de ce défi moi aussi ou du moins que je le teste moi aussi, voir s'il est joueur aussi ce soir. On nous invite à nous installer dans un petit chariot, c'est clairement pas du grand manège mais je m'installe à côté de lui, tout proche posant ma main sur sa cuisse. « Si je réussi à ne pas crier une seule fois, tu dois venir faire un karaoké avec moi. » Je sais qu'il va détester cette idée, déjà ça voudrait dire aller dans un bar, puis chanter devant pleins de monde, mais c'est aussi ça le but, le pousser à faire des choses qu'il ne ferait pas en temps normal. Et puis pour être tout à fait honnête, je suis presque sûre de ne pas réussir à ne pas crier, et je ne suis même pas sûre d'en avoir envie. Mon côté joueuse et mauvaise perdante me fait douter parce que j'aimerai gagner ce petit défi pour lui dire que j'ai réussi, mais encore une fois, l'idée de pouvoir être à son service ce soir, pour notre anniversaire, ça me plaît aussi. Ça me plaît même beaucoup. Tant pis pour le pari, je sais au bout d'une minute, que je vais perdre mais qu'au final, ça sera pour une bonne cause. « Ça craque de partout. » L'impression que j'avais en entrant dans le manège se confirme, c'est pas tout récent mais c'est plutôt bien fait et si les premiers décors sont plutôt corrects, la suite devient un peu plus flippante et au moment ou une main se pose sur mon épaule, je sursaute et je lâche un juron bien involontaire. Finalement j'aurais perdu mon pari, mais je n'aurais même pas eu à le faire volontairement. « C'est injuste on devrait pas avoir le droit de nous toucher d'abord. » Je ronchonne, alors que le manège continue et que je me rapproche encore de lui pour m'éloigner du bord et me protéger des éventuels autres attaques du décors. « Je crois que tu as gagné, je suis tout à toi, considère que c'est mon premier cadeau pour nos un an. » Je pose mes mains sur son visage et je l'attire contre moi pour l'embrasser profitant d'être encore dans le noir et à l'abri des regards pour profiter de cet homme si parfait qui partage ma vie depuis un an.
I will love you 'til the end of time, I would wait a million years. Promise you'll remember that you're mine
On ressort à peine de table que nous sommes déjà en route vers la fête foraine repérée par Alex plus tôt dans la soirée. J’espère simplement que quelques heures ici me coûteront moins chères qu’un simple repas dans le restaurant dans lequel je l’ai emmenée. Elle était sûrement habituée à aller dans ce genre de restaurant avec ses parents mais pour moi, c’était une première. Et si pour plus tard, être à la tête d’un établissement de ce genre reste un rêve, voire même un objectif pour moi ; en être le client ne me met pas toujours à l’aise. Parce que je n’ai pas les moyens de m’y sentir bien, j’ai les yeux fixés sur le menu et les prix affichés. Une fête foraine, voilà qui est plus dans mes moyens. « Tu veux vraiment que je me colle à toi avoues. » Un sourire s’étire sur mes lèvres alors que les siennes se posent délicatement sur ma joue, un petit geste pourtant si simple mais qui démontre une certaine tendresse et une affection que j’aime tout particulièrement. En guise de réponse je commence par hausser doucement les épaules et j’argumente. « J’ai toujours envie que tu sois collée à moi. » C’est un sourire qui frôle l’innocence qui se colle à mes lèvres. Mais c’est vrai. Pas forcément très tactile de base, Alex est bien la seule personne dont j’ai toujours envie d’être proche physiquement, la seule que j’ai envie de toucher, de frôler et la seule que j’aime prendre dans mes bras. Quand je lui propose un défi, elle semble apprécier et être même plutôt partante. Enfin, c’est ce que je croyais. « Attends Anderson, tu es sur que tu veux ça comme terme du pari ? Parce que tu risques de perdre là, enfin si tu veux pouvoir me demander ce que tu veux, tu devrais plutôt mettre comme condition que si je ne réussis pas à le faire sans crier, tu peux me demander ce que tu veux, sinon c'est trop facile, suffit que je le fasse exprès, que je cris et tu perds. » Mes sourcils se froncent et sans même que je ne m’en rende compte une moue boudeuse prend place sur mon visage. « Mais si tu triches c’est nul aussi. » Il faut être honnête et bon joueur quand on se lance dans un défi, or je peux voir que ce n’est pas son cas et je sais très bien que si elle ne veut vraiment pas me laisser gagner, elle peut tricher et qu’elle n’hésitera pas à le faire. C’est dommage, mais elle est comme ça. Même si ce n’est pas le trait de sa personnalité qui me plait le plus, je fais avec. Elle me dit vouloir gagner quelque chose elle aussi si elle gagne et je la laisse réfléchir à son gain, elle a raison il doit y avoir un gagnant dans les deux sens. Mais quelque chose me dit qu’elle va tout faire pour me laisser perdre. Comme elle le fait toujours, parce qu’elle est mauvaise joueuse. Une fois tous les deux installés dans le petit wagon, sa main se pose sur ma cuisse avant de m’annoncer. « Si je réussi à ne pas crier une seule fois, tu dois venir faire un karaoké avec moi. » Un karaoké ? Le wagon commence à bouger mais je ne prête même pas vraiment attention à tout ce qu’il y a autour de nous, mes yeux s’écarquillent et je commence presque à paniquer. Je m’imagine déjà être obligé de monter sur scène, avoir des dizaines – voire plus – de regards sur moi, je vais me ridiculiser ça c’est une certitude. « Non ça c’est pas juste ! Déjà je ne sais même pas chanter mais en plus tu me demandes de me ridiculiser devant tout le monde ? T’es pas cool. » Je lui donne une petite tape sur l’épaule en râlant, parce que pour moi voir chanter, sobre, c’est quasiment mission impossible. Si vous voulez un jour me voir prendre le micro et chanter avec une grande conviction vous allez devoir me faire boire de l’alcool pour me désinhiber un peu. « Ça craque de partout. » Elle me ramène à la réalité et je me plonge enfin dans cette attraction que vous venons de débuter tous les deux. Les décors de sont pas ouf, à la limite du vieillot mais pourtant avant même que je ne puisse réagir à quoique ce soit Alex se fait entendre et son cri est suivi d’un juron. Je suis obligé de rire, bien fort. Parce qu’au final elle n’aura pas vraiment tenu très longtemps et je prends d’ailleurs plaisir à imiter son juron en insistant bien sur son british accent dont j’aime me moquer, mais qui me plait énormément au final « C'est injuste on devrait pas avoir le droit de nous toucher d'abord. » Je ris encore un peu, parce qu’elle râle et elle a perdu alors je suis obligé de me moquer un peu d’elle. Elle ne se serait pas gênée, elle, après tout. « J’ai toujours le droit de te toucher moi j’espère ? » Parce que sinon ça irait en contradiction directe avec tout ce que j’avais en tête pour nous. « Je crois que tu as gagné, je suis tout à toi, considère que c'est mon premier cadeau pour nos un an. » Ses mains se posent sur mon visage et ses lèvres sur les miennes, et je profite de ce baiser d’autant plus que nous sommes encore dans le noir alors personne ne peut nous voir. À leur tour mes mains glissent sur sa cuisse pour la caresser alors que je prolonge le baiser laissant ma langue partir à la recherche de la sienne. Le baiser est long, et il est loin d’être innocent, très loin de l’être. Sans rompre le contact entre nos lèvres ma main se déplace jusqu’à l’intérieur de ses cuisses, je m’amuse à la titiller un peu, à l’exciter et après tout j’ai raison puisque c’est moi qui ai gagné. Je ne romps ce lien entre nos lèvres que lorsque je ressens le besoin de respirer un peu. Et je ne lui laisse pas beaucoup de répit puisque maintenant ses lèvres se rapprochent de son oreille pour lui murmurer quelques mots. « J’ai envie de te faire l’amour. » Encore. Oui. Je sais. C’est un peu à ça que nous avons consacré la matinée et la première partie de l’après-midi. Mais on est jeunes et amoureux. Alors autant en profiter, non ? Sauf qu’une fête foraine n’est pas vraiment le lieu adéquat pour ça.