| you've got 99 problems and all of them dreams | plaie n°3 - willer |
| | (#)Mer 7 Oct 2020 - 2:00 | |
| « ABEL ! »
Deux heures qu'ils hurlent à s'en casser la voix. Il n'est nul part, le garçonnet. Le coussin arrière de la voiture est couverte de griffures, en revanche. Quelqu'un - ou quelque chose - l'a tiré hors de la voiture. Elle a laissé des traces, la bête, des traces noires que Saül suit depuis le centre de la ville. Heureusement, les rues sont plutôt désertes. Les gens ont peur de ces nuées de moustiques et de taons qui ne se déplacent qu'en bande. Ariane et Saül ont pu faire l'expérience de leurs piqûres tandis qu'ils cherchaient Abel.
Lorsqu'ils sont assez éloignés de la ville, Saül désespère. La voiture s'est embourbée dans le bayou. « Démarre, bon sang, démarre. » Il cogne, l'italien. Il cogne le volant, égarerait presque son poing dans le pare-brise et sort en trombe de la voiture pour envoyer son pied dans la carrosserie. Ariane doit être aussi impuissante que lui, qui jette un regard circulaire au marécage qui s'étend devant eux. « ABEL ! » Il ne peut pas le perdre, Saül, son fils. Il s'est juré de ne jamais le perdre, de toujours veiller sur lui et par dessus tout, de prendre soin de lui comme s'il était la huitième merveille du monde - ce qui n'est pas le cas, Abel est bien plus que ça.
La nuit est noire et le temps joue en leur défaveur. Il a les chiffres en tête, Saül. Ceux qui racontent qu'après deux heures, les chances de retrouver l'enfant disparu s'amoindrissent encore. Et ces maudits moustiques s'attaquent à eux, alors que Saül revient se planter devant Ariane. « On va se séparer. Je ne repars pas sans lui. Les traces s'arrêtent ici. Il doit être par là. » Maudit monde, maudite malédiction, maudit directeur de merde qui aurait dû la fermer. A quelques minutes près, peut-être que rien n'aurait mis la main sur Abel, le garçon si parfait que Saül a conçu avec l'amour de sa vie. Il n'a pas le droit d'être perdu, l'enfant roi. Qui règnera sur son royaume, autrement ? « On n'aurait pas dû l'emmener. » Il est désespéré, le crocodile acculé, désespéré au point de se jeter au bas du ravin pour s'aventurer dans le marais, qu'Ariane le suive ou pas.
Un gif pour nous bénir :
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| | | | (#)Mer 7 Oct 2020 - 4:39 | |
| « ABEL ! » « ABEL ! »
Il est drôle, le corps dans lequel elle se trouve. Drôlement inconfortable oui. La peau est brûlante, les membres sont trop fins, parfois même squelettiques selon les angles. Une enveloppe qui la bloque dans tous ses mouvements, sans amplitude, une silhouette qui lui semble désarticulée alors qu'elle est forcée de multiplier les pas de parts et d'autres de la ville, d'exagérer une voix qu'elle ne reconnait pas sur des décibels calqués à ceux de l'autre, du voleur. Le fourbe à l'amulette qu'il a volée sans savoir à quel point il était désormais le plus maudit d'entre tous.
Quand elle est loin de lui, elle pratique ses expressions. La peur, la joie, la colère, l'inquiétude. Elle le sent inqiuet, c'est ça, il panique et donc - elle panique elle aussi. « On va se séparer. Je ne repars pas sans lui. Les traces s'arrêtent ici. Il doit être par là. » par là veut dire la direction où lui va aller, se séparer ne fait donc aucun sens mais elle ne dit pas le moindre mot. On lui a tout expliqué déjà - dans le doute, faire exactement la même chose que son interlocuteur ou mieux encore, obéir à ses demandes. « Vas-y, je te suis à distance et je garde un oeil sur les alentours. » presque, elle y est presque. Le trémolo incertain dans sa voix pourrait passer pour de l'émotion, même émotion que le brigand paraît avoir lui-même. Émotion qu'elle caricature en fronçant ses sourcils de la même manière, en forçant un regard humide au passage.
Elle est passée maître dans l'art de se confondre, il lui rend la tache facile. Ne la regarde pas, ne détaille rien, lui tourne le dos et s'enfouit dans les marécages. Oh, il va par là et elle aussi, maintenant. Ses pas sont diffus, elle perd l'équilibre une fois, suffisamment pour rattraper avec agacement ses prunelles qui s'ancrent à la nuque de l'homme devant elle. Elle le déteste, elle le veut mort, brûlé vif. Il est la cause de tous ses maux et il est en faute pour tous ses tourments. À la première occasion elle lui arrachera le visage et lui extirpera le cerveau par les narines. Il ressemble à ceux qui lui ont fait vivre le même traitement, il y a une époque bien trop lointaine pour qu'elle s'en souvienne avec pertinence. Alors elle le confond, elle les confond tous.
« On n'aurait pas dû l'emmener. » « Il va survivre. » il est mort, très certainement. Sacrifié, lui avec. Elle se doute que le père veut entendre de doux mots, qu'il en a besoin pour continuer de baisser sa garde avec elle. Derechef, elle poursuit. « Il est fort, il ne se laissera jamais abattre. » foutaise. Quand la malédiction se poursuivra, quand la prophétie se réalisera, qu'il ait déjà succombé sera une bénédiction pour lui.
WIN : bad-riane arrive à le guider vers un point isolé des marécages, bien trop loin d'Abel SO CLOSE : bad-riane titube de nouveau, se retrouve à devoir le toucher pour remonter à la surface & son contact lui provoque d'intenses douleurs physiques FAIL : bad-riane ne voit pas par où il va et déjà, il est loin d'elle, en sécurité et de plus en plus proche d'Abel
Dernière édition par Ariane Parker le Mer 7 Oct 2020 - 4:45, édité 3 fois |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mer 7 Oct 2020 - 4:39 | |
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| | | | (#)Mer 7 Oct 2020 - 10:10 | |
| « Vas-y, je te suis à distance et je garde un oeil sur les alentours. » Pourquoi suivrait-elle à distance ? Saül n’y prête pas attention, pourtant, lui qui n’a dans l’idée que de retrouver son fils. Le marais est obscur, jonché de branches. Là où il y a de l’eau, le sol est couvert de cadavres d’insectes. L’air est dense, chargé. La nuit, complètement noire. La lune aussi, semble les avoir abandonnés. Saül tient le collier de la grenouille entre ses doigts. Ses jointures blanchissent, à force de le serrer dans sa main. Perdre Abel contre un collier, il n’y a pas plus idiot. A chaque instant, Saül se remémore les derniers instants qu’il a passé avec lui dans la voiture, à négocier avec le petit garçon. Il s’est défendu, Abel, n’a pas rendu simple la tâche de son agresseur. Tout de suite, il a pensé au directeur et à l’influence de ce dernier. Aurait-il pu commander l’enlèvement de son fils ? Où est Ariane, d’ailleurs ?
Elle agit étrangement, dans le dos de Saül, mais l’italien ne s’en préoccupe pas. Obnubilé par la recherche de son fils, il ne prête pas attention aux agissements de son épouse, qui n’est plus que l’ombre d’elle même. « Il va survivre. » « Ce n’est pas parce qu’il va survivre qu’il mérite de vivre tout ça. ABEL ! » Mais toujours aucune réponse, sinon l’écho qui s’éloigne. Le marais bourdonne et soudain, le marais se tait. Il a perçu les intrus, se prépare peut-être à les chasser. « Il est fort, il ne se laissera jamais abattre. » « Je sais qu’il est fort. Il tient de sa mère. » Sa mère n’est pas vraiment là, sa mère est aussi égarée que lui, mais Saül ne s’en rend pas encore compte.
Plus il s’avance dans le marais, plus l’air devient irrespirable. Le brouillard s’étend, au loin. Lorsque Saül s’arrête il se rend compte que ce qu’il prenait pour un nuage de brume n’est en fait qu’une nuée de taons. L’instant d’après, Ariane trébuche et Saül la rattrape par le coude. La sensation est étrange, au contact de sa peau. Tout à fait inhabituelle, même. Malgré la douleur ressentie par le simple contact, Saül ne s'attarde pas sur son épouse. « Ne tombe pas là dedans, l’odeur est pire que- Ariane ? » Les pieds de l’italien s’enfoncent et il maudit ce sol mou, qui l’empêche d’avancer correctement. Elle n’était pas supposée marcher derrière, Ariane, qui a l'air d'avoir eu aussi mal que lui ? Saül n’a pas le temps de s’interroger que déjà, un cri perce le silence des marécages. C'est la voix d'Abel, qui attire l'attention de Saül de l'autre côté d'une motte de terre meuble, couverte de branchages. « ABEL ! »
Réussite - Le cri est bien celui de l'enfant. Presque - Le cri est bien celui de l'enfant, mais le nuage de taons fond sur eux avant qu'ils n'aperçoivent quoi que ce soit. Echec - Il n'y a pas d'enfant, tout n'était qu'une hallucination depuis le début. Le marécages semble se refermer sur eux, si bien qu'il est maintenant impossible de faire machine arrière. Saül et bad-riane s'enfoncent dans le sol, de surcroît. |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mer 7 Oct 2020 - 10:10 | |
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| | | | (#)Mer 7 Oct 2020 - 13:44 | |
| La falaise ne lui fait pas peur, rien ne l'effraie quand on a vu la mort, quand on a vu les malédictions, quand on n'est qu'une enveloppe corporelle de plus, la prochaine l'ennuyant déjà presqu'autant que l'actuelle. Elle saute, elle plonge, elle le rejoint, revient à la surface sans prendre la moindre inspiration de plus, de trop.
Il fronce des sourcils un peu plus que tout à l'heure. Il se questionne, il perçoit des différences, et elle, elle reste immuable. Un bloc de marbre, à travers l'argile. S'il avance à rythme effréné, elle ralentit volontairement ses pas, gardant une vue précise sur sa cible, étant au-delà de la concentration, bien plus au niveau de la fabulation. S'il brûle, elle aura la fumée pour signaler aux essaims de taons que la prophétie peut se poursuivre, peut s'entamer. S'il brûle, elle n'aura pourtant pas accès à ses organes dont elle aurait facilement pu se nourrir, chercher des forces là où elle en a encore bien besoin. S'il le gamin vit encore, comme elle lui laisse présager en augmentant du bout de ses pensées les cris qui résonnent en échos contre la côte, ce seront ses organes à lui qu'elle prendra en sacrifice. Et sinon, un passant fera l'affaire. Elle n'est pas difficile, pas autant qu'elle est sanguinaire.
« Ce n’est pas parce qu’il va survivre qu’il mérite de vivre tout ça. ABEL ! » « Je sais qu’il est fort. Il tient de sa mère. » « Tu as raison. »
Dire que l'autre a raison, faire comme il le demande. Elle n'est que pathétique couverture, elle sent ses pieds qui s'enfoncent dans la glaise. Un corps efficient, c'est tout ce dont elle avait besoin. Son corps réel lui manque. Un corps qui voyage à la vitesse de la lumière, qui évite les sables mouvants, qui est en mesure de se dégager de n'importe quelle racine ou de n'importe quel lien tant il est fort, puissant. Son corps emprunté l'ennuierait, l'énerverait si elle avait pour référent le moindre sentiment. Ce n'est pas le cas. Elle ne perd même pas patience non plus : son tour à lui viendra.
« Ne tombe pas là dedans, l’odeur est pire que- Ariane ? » elle a pris du retard, elle l'a fait exprès. La douleur qu'ils ressentent en touchant l'un à l'autre brouille les cartes, lui en dit trop sur elle. Sa gorge se serre, son crâne l'élance. Là, elle se fâche.
« ABEL ! » « ABEL ! »
Allez, va, cours, dépêche toi. Ses prunelles à elle sont dédiées à sa silhouette à lui. Pauvre humain au visage défait, au coeur qui bat vite, si vite contre ses tempes. Elle voit son pouls à travers sa gorge, elle lit l'horreur de l'abandon, de la panique au creux de ses coups d'oeil effarés. Quelle horrible façon de finir ses jours que de succomber à des voix, à des cris, à des hallucinations en plein marécage.
Réussite - c'est bad-riane qui est en cause des hallucinations, c'est elle qui contrôle les ficelles et elle n'en a pas fini de le terrifier en lanânt la deuxième salve de cris d'enfants en panique Presque - bad-riane relève les yeux un peu trop longtemps vers Saül, c'est là où, s'il est attentif à travers les cris hallucinés, verra que quelque chose cloche chez elle Echec - pas d'hallucinations cette fois-ci, la tablette est bel et bien sur la côte et s'il s'y rend assez vite il comprendra en lisant les écrits quel sort est réservé à la femme, et au fils des pilleurs de trésors aka c'est pas tant nice comme lecture |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mer 7 Oct 2020 - 13:44 | |
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| | | | (#)Mer 7 Oct 2020 - 14:35 | |
| Elle est étrange, Ariane. Elle est étrange et Saül ne s'en fait la réflexion que lorsqu'elle parle de nouveau. « Tu as raison. » « J'ai toujours raison. » qu'il lâche avec quelques secondes de latence, pas décidé à montrer à Ariane qu'il trouve que les évènements sont de plus en plus étranges, qu'elle est de plus en plus étrange selon lui. Elle lui aurait dit d'aller se faire voir. Elle ne dit pas "tu as raison" pas plus qu'il ne le dit lui. Elle est trop calme, pas assez agitée, trop lente. Mais avec les hallucinations dont il est victime depuis quelques heures, Saül se met à douter de sa vision. Saül qui, malheureusement, n'en a vu que le début.
Sur la côte, pas d'enfant. La tablette, en revanche, offerte au ciel sans étoiles, semble les narguer. Cette fois-ci, pas de grenouille, pas plus qu'il n'y a de directeur pour dérober de cargaison. Saül n'y pose que les yeux, ne sachant pas à quoi rime tout ce cirque. Il a assez appris des temples mayas : on ne touche pas aux artefacts posés sur des piédestaux.
« Ne bouge pas. » De l'autre côté de la pente, un essaim semble les guetter. Toute la nuée semble ne faire qu'un, c'en devient effrayant. Saül examine la tablette, en lit son recto avec effroi. Ses yeux livides dévisagent Ariane, alors qu'il se penche sur le sol pour chercher de quoi échanger la tablette sans risquer de déclencher la colère de ce qui est derrière tout ça. Les mouvements de l'italien sont mécaniques. Il ne réalise pas bien les mots qu'il vient de lire sur cette maudite tablette, l'une des cinq. Il est en possession de deux d'entre elles - bientôt trois. Ses doigts se resserrent douloureusement sur le collier qu'il a dérobé à la grenouille avec l'aide de son épouse. Est-elle une hallucination, elle aussi ? « Elle parle de toi, la tablette. Je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs. Tu es ici, avec moi. » Il plaisanterait presque, l'italien, se risque même à lâcher un sourire rien que pour voir sa réaction à elle. Tout est louche, vraiment louche. Lorsque Saül est prêt, il se relève pour examiner le piédestal.
Réussite - Rien, pas de maléfice. Juste la fin de la malédiction à l'arrière de la tablette, et aussi l'identité de celle qui le suit depuis des heures. Presque - La côte craque, tremble, désarçonne Saül qui tombe au pied de cette dernière. Elle redevient calme lorsqu'il en descend, plus de peur que de mal. Maintenant qu'il sait, il lui faut fuir à la recherche de son fils - mais il ne comprend pas encore qui est vraiment celle qui le suit depuis des heures. Echec - Malheur. En soulevant la tablette, des essaims de taons se ruent sur Saül et ce dernier met de longues minutes à s'en débarrasser, non sans blessures. |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mer 7 Oct 2020 - 14:35 | |
| Le membre ' Saül Williams' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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| | | | (#)Mer 7 Oct 2020 - 14:48 | |
| On dit des possessions qu'on les sent venir. On dit d'elles qu'un vent glacial glisse comme un voile sur le visage de leur hôte, compresse et frigorifie leur peau au passage. On dit que lorsqu'un être maléfique prend un corps en otage, il est inévitable que la personne recevant le parasite en ressente une douleur horrible, viscérale.
Elle avait hurlé, Ariane. Elle s'était débattue, elle avait tout donné, à s'en griffer la peau et à s'en arracher l'épiderme. Elle était coriace et il avait fallu une bonne poignée de secondes ayant paru comme de véritables heures de torture pour se creuser un nid en son sein. Désormais, c'est le calme, le vide qui prône en elle. Son âme s'en est allée, dépossédée, et lorsque le voleur croise son profil, lorsqu'il laisse ses iris dériver par-delà son visage, il ne verra pas une seule once de douleur ni même de carnage. Elle est impassible, la rousse qui n'est plus. Elle n'est plus, justement.
« Ne bouge pas. » « Je ne bougerai pas. »
Il a repéré la tablette ; foutu humain. Pas capable de voir ce qui se trame avec évidence sous ses yeux, mais toujours attiré par le matériel. Il en veut plus, d'or et de rubis. Il en veut plus, de trésors dérobés aux gens à qui on a dérobé le plus cher trésor possible ; leur vie. Le maléfice s'étend alors que la nuit est noire et qu'un second essaim de taons qu'elle contrôle du bout des doigts s'apprête à venir faire de nouveaux ravages sur la côte. Il périra lui aussi, ils périront tous. C'est ainsi que la prophétie le décrit.
« Elle parle de toi, la tablette. Je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs. Tu es ici, avec moi. » la prophétie qui en décrit bien, des choses. Elle esquisse un pas de plus, se rapproche en tentant de capter le moindre mouvement de recul de sa part à lui. Que sait-il, maintenant? Sur elle? « Est-ce qu'elle parle de l'amulette? » son attention dérive, elle est venue pour mieux repartir dès lors que l'index de l'homme se resserre sur le collier qui, si elle l'a en sa possession, lui redonnera sa force et sa vigueur d'antan. « Est-ce qu'elle parle d'Abel? » elle a bien appris son rôle, bien appris sa place. L'enfant qui crie de nouveau, est-ce lui véritablement, ou une troisième salve d'hallucinations? |
| | | | (#)Mer 7 Oct 2020 - 15:17 | |
| « Je ne bougerai pas. » Ce qu'elle est étrange, docile. Saül ne l'a jamais connue comme ça. C'est peut-être la perte d'Abel, oui. C'est certainement le chamboulement des épreuves successives, ce doit être la fatigue. Saül est après tout le seul à être victime d'hallucinations. Sa respiration s'accentue encore, lorsqu'il observe les écrits. « Est-ce qu'elle parle de l'amulette? » Il s'écarte, Saül, quand elle s'approche de l'amulette. « Tu ne sais plus lire ? » Ses yeux bleus percent, encore une fois, ceux de sa compagne. Elle n'a plus rien de l'éclat qu'elle porte habituellement dans le regard. Quelque chose ne tourne définitivement pas rond, mais Saül a du mal à détacher ses pensées de son fils. « Est-ce qu'elle parle d'Abel? » Et l'enfant hurle, l'enfant crie, alors Saül se dépêche de récupérer la tablette.
Ariane a toujours été plus douée pour ce genre de chose. C'est elle la spécialiste des pièges, celle qui les voit toujours avant Saül. Elle lui a sauvé la vie trop de fois pour qu'il ne puisse compter, l'idiot qui manque souvent de concentration. Il est le négociateur, l'inventeur de tous les plus gros mensonges de la planète, mais il est n'est certainement pas doué pour le désamorçage de pièges. C'est pour cela que lorsque Saül se risque à poser la branche sur le piédestal pour l'échanger maladroitement contre la tablette, il ne se passe d'abord rien. Si tout était normal, il se serait rué devant Ariane pour la narguer de sa réussite. Mais Saül n'en fait rien, contemple avec désolation les vibrations qui émanent du pilier de pierre. Bientôt, même la branche en tombe. Et la petite côte tremble comme une feuille.
Elle fait tomber Saül qui roule comme une pierre au pied de cette dernière jusque dans les buissons. Sa peau se couvrira de bleus. Lorsque le tremblement cesse, il remarque qu'Ariane, elle, est restée sur la côte. En toussant à cause de la poussière et de la boue, l'italien se lève. La tablette trouve le couvert de sa poche et Saül se redresse, pour aller se planter devant Ariane. On entend encore l'enfant hurler, sans interruption. Cette fois-ci, il n'appelle pas ses parents. Ce sont des cris de terreur, des cris de douleur. Lorsque Saül est assez proche d'Ariane, il attrape le col de sa veste, qu'il serre entre ses poings. « Sa date de naissance, donne moi la date de naissance d'Abel. Dépêche toi. » Il doit savoir, Saül, avant de continuer, qui se cache derrière l'illusion de sa femme. Les cris, pourtant, détournent encore et toujours son attention. Cette fois-ci, ils semblent bien plus réels.
Réussite - Cette fois-ci, les cris sont bien ceux d'Abel. L'enfant est attaché sur un bloc de pierres, au dessus d'une énième partie du marécage. Presque - Les cris sont bien ceux d'Abel. L'enfant est attaché hors de portée. Echec - Hallucinations. Oops. Saül va vraiment finir par devenir fou. |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mer 7 Oct 2020 - 15:17 | |
| Le membre ' Saül Williams' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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| | | | (#)Mer 7 Oct 2020 - 15:29 | |
| Elle doit faire vite, elle doit penser aussi rapidement que possible. Quand elle se charge de ramener l'essaim à l'ordre, quand elle en ajoute une couche en faisant mine d'augmenter le bruissement des arbres, des feuilles, et des taons, ce sont aussi les cris gutturaux d'un enfant bel et bien dans les parages qu'elle fait glisser jusqu'aux oreilles de son père en panique. Elle est la reine du carnage, elle n'en a rien à faire, elle ne ressent plus rien de tout façon. Son hôte également.
« Sa date de naissance, donne moi la date de naissance d'Abel. Dépêche toi. » « Il ne lui reste pas beaucoup de temps. C'est toi, qui devrait se dépêcher. »
Elle renchérit, ses poings à lui ne lui font absolument pas ni peur ni mal. Il peut frapper qu'elle frappera plus fort, il peut tomber qu'elle le poussera à nouveau. S'il a volé précédemment elle était en cause, s'il a eu du mal à se relever aussi. La proximité de l'amulette entre elle et lui rend les choses bien plus intéressantes, bien plus captivantes pour son regard vide qui, dans une autre vie et dans un autre monde, n'était pas animé de couleurs aussi barbares et d'idées bien évidemment aussi sanguinaires qu'il ne l'est désormais. Elle est maudite, elle aussi.
Les menaces ne suffisent pas, il ne la lâche pas plus. Alors aux cris du gamin elle ajoute des lettres de plus, malmène l'alphabet, le leur, pas celui qu'elle a appris à l'autre bout du monde, là où le désert et l'oasis se côtoient à merveille. « Il t'appelle, maintenant. » il souffre comme sa mère a souffert. Il se tord de douleur sur son piédestal à la vue de tous et encore plus de celle du brigand.
Et elle la sent d'ici, la panique de l'enfant comme celle de ses parents. Quand il en deviendra fou, elle glissera ses doigts autour de son cou, lui arrachera le pendentif avant de lui lacérer la gorge. L'un dans l'ordre de l'autre. Elle a des priorités, tout de même. Aussi maléfique puisse-t-elle être. |
| | | | (#)Mer 7 Oct 2020 - 15:46 | |
| « Il ne lui reste pas beaucoup de temps. C'est toi, qui devrait se dépêcher. » C'est sur son cou qu'il voudrait resserrer ses mains, maintenant qu'il sait qui elle est - ou plutôt, qui elle n'est pas. Les doigts de Saül se resserrent sur le col de sa veste. « Qu'as-tu fait de ma femme ? » Des créatures étranges, Ariane et lui en ont vaincu des dizaines. La respiration de l'italien se fait plus superficielle, à mesure qu'il comprend le sort réservé à son épouse au même titre que celui réservé à leur enfant. Ce qu'il se maudit, Saül, d'avoir crocheté la serrure du bureau du directeur. Ce qu'il chérissait les instants d'il y a quelques heures, juste avant les grenouilles et tout le reste. Pourtant, la panique efface l'éclat qu'il avait mémorisé, celui des yeux d'Ariane. Il n'y a plus que le vide froid dans ceux de l'intruse, celle qui a pris la chair de sa femme. « Il t'appelle, maintenant. » Saül la repousse, dévale la colline pour rejoindre les cris.
Là haut, sur les pierres, Abel s'agite. Il hurle après son père, l'impuissant qui ne le quitte plus des yeux. « ABEL ! Abel, ne bouge pas mon grand, tu entends ! Ne bouge pas ! » Mais c'est impossible, semble-t-il. Son corps est parcouru de tremblements. Quoi qu'ai fait la bête, elle n'a pas épargné le garçon. Quelle idée de l'emmener avec eux. Quelle idée de se lancer dans cette quête. Saül s'élance dans le marais, s'enfonce jusqu'à la taille pour essayer de rejoindre le garçon. « Papa arrive. Je suis là. » Mais il ne semble pas l'entendre, continue de jeter des regards affolés autour de lui, comme s'il guettait la venue de quelque chose. Saül, que la boue ralentit, peste contre la terre entière - et surtout contre sa propre bêtise. Ariane occupe de plus en plus de place, dans son esprit. Son cœur manque d'exploser dans sa cage thoracique mais il ne se préoccupe plus que du sort de son petit garçon, du trésor qu'il voudrait loin d'ici, en sécurité. Ses yeux retrouvent l'Ariane qui n'est BA3030, de l'autre côté de la berge. Lorsqu'il l'aperçoit, Abel se remet à hurler. « Quand tout ça sera fini, on ira en Italie, je te le jure. Abel ! Regarde moi ! On partira ensemble, loin, avec maman. » Où est-elle, maman ? Plus sur le même plan d'existence. Maman est partie, mais Saül ne veut pas y penser. Dans sa poitrine, la douleur se calme. La panique cède sa place au vide. Quand était-ce, la dernière fois qu'il a posé ses yeux sur elle ? Quand était-ce, le dernier baiser ? La dernière fois qu'il a prononcé son prénom et qu'elle l'a entendu le faire ? La dernière fois que leurs yeux clairs se sont trouvés, vraiment ?
Abel n'est plus qu'à quelques mètres et Saül est en apnée. Soudain, la terre tremble de nouveau. Quelque chose n'est pas décidé à le laisser récupérer son fils...
Réussite - Saül réussit à monter sur le rocher avant que les racines ne s'emparent de lui. Presque - Les racines l'attrapent par le pied, l'immobilisant un instant. Echec - Il se noie, Saül, dans la boue. Le désespoir s'installe. |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mer 7 Oct 2020 - 15:46 | |
| Le membre ' Saül Williams' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'dé action' : |
| | | | | | | | you've got 99 problems and all of them dreams | plaie n°3 - willer |
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