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 (Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
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writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 EmptyLun 26 Oct - 16:51


Don’t leave me dry
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 873483867

Je m’ouvre avec la peur au ventre qu’il ne me croit pas. Je m’ouvre en craignant qu’il refuse ma vérité pour la remplacer par la sienne à l’instant même où elle aura éclot. Je me mets à nue devant lui en redoutant que, malgré mes efforts pour tenter de mettre des mots sur ce que je ressens et surtout ce que j’ai ressenti les semaines qui ont suivi notre rupture, il décide que je mens et que nous n’en valons par conséquent plus la peine. Pourtant je m’applique et je le fais : je tiens plus à lui, à nous qu’à ma fierté, elle je saurais la museler et la faire taire quand les dernières semaines m’ont prouvé que je ne pouvais en dire autant de mon chagrin et du manque. Le manque de lui je le ressens depuis juillet, depuis notre dispute et depuis que je ne me réveille plus dans ses bras tous les matin. Passer ces dernières semaines avec lui sur le bateau ne l’a comblé qu’en partie : il est là et pourtant, j’ai parfois l’impression qu’il n’a jamais été si loin.

Les émotions que je lis sur son visage m’encouragent, elles m’encouragent autant que ses doigts qui frôlent les miens sans oser s’en saisir. J’aimerais que, en ayant à coeur de me rassurer et de me faire comprendre qu’il comprend et qu’il a entamé le processus émotionnel nécessaire pour passer à autre chose et me pardonner, il m’attire à lui et me prenne dans ses bras. Son pardon m’est nécessaire pour envisager moi aussi d’oublier mes incartades et d’envisager un futur plus serein. S’il venait à réaliser qu’il n’en est finalement pas capable, je crois qu’à mon tour je ressasserais également mes frasques en me demandant à jamais ”et si ?” Et si j’avais trouvé un autre moyen de gérer ma peine et mon deuil de nous ? Et si j’avais réussi à tenir la neige loin de mon nez et ces hommes loin de mes bras ? Aurions nous eu une chance ? Aurait-il accepté d’avancer à nouveau ensemble ? Aurions nous pu oublier la douleur qui a découlé de notre chute ? « Oui. Oui, je te crois. » Il me libère d’une affirmation qui ne laisse aucune place au doute. Il me libère de quelques mots qui ne m’ont jamais semblé aussi sincère et pourtant, j’attends un ”et je te pardonne” qui ne vient pas. Certainement est-il trop tôt, peut-être avons nous besoin de nous apprivoiser à nouveau avant d’être capables l’un et l’autre de pardonner et d’oublier le mal que nous nous sommes fait. « Oui et je crois même que je comprends. » Il comprend et c’est déjà ça. Il comprend et c’est un premier pas et, si j’ai rêvé qu’il prenne des allures de bond de géant, il m’aide à mieux respirer. J’espère à nouveau, et j’espère d’autant plus qu’il confesse vouloir avancer à nouveau ensemble. Moi, je nous rêve aussi beaux qu’avant que nous nous détruisions et j’espère que, contrairement aux vases brisés et que l’on recolle, nous ne resterons pas fragiles et abîmés d’avoir été recollés.

Fébrile, je termine en avançant que moi aussi je n’envisage pas un autre futur que celui où nous nous donnerions la chance de continuer à avancer main dans la main. Je tremble de l’entendre conclure en annonçant que, au bout du compte et même si nous le voulons tous les deux, il n’est pas certain que cela soit possible au vu de ce que nous avons traversé et du mal que nous nous sommes fait. Mais il détruit le château de sable de mes doutes et de mes peurs en m’attirant à lui pour sceller nos lèvres. Ma main se pose sagement sur sa joue mais du reste, je peine à conserver ma tempérance. Je voudrais le faire, je voudrais profiter de ce baiser comme s’il était le premier, mais à peine ses lèvres effleurent les miennes que mon esprit se nourrit des images licencieuses de nos ébats passés, et de ceux qui ont peuplé mes rêves ces dernières semaines. Mon désir épouse le manque et s’unit à lui pour m'oppresser et, alors qu’il sépare doucement nos lèvres pour déposer son front contre le mien, je crève de n’avoir su faire durer l’instant éternellement. Mes doigts restent accrochés à sa nuque et je ferme les yeux un instant. « J'espérais que tu le dises. Et, j’espère aussi que tu es armée de patience parce que…. je ne sais pas comment m’y prendre. » Nos fronts collés l’un contre l’autre, ses lèvres sont à la portée des miennes et je ne résiste pas à l’envie de m’en emparer à nouveau pour les dévorer d’un baiser passionné. Puis, sans me détache, je chuchote en esquissant le début d’un sourire. « Est-ce qu’on a déjà su comment s’y prendre ? Ou plutôt, comment on était censé s’y prendre ? » Ou, autrement dit, comment les gens bien pensants auraient voulu que nous fonctionnions ? Mes doigts glissent dans ses cheveux et je les enroule autour de ses mèches - toujours trop longues à son goût et parfaites au mien. Je profite de ma prise pour l’attirer un peu plus près, féline en enfiévrée. « On fera. On fera à notre rythme et à notre façon. » On fera sans se soucier des autres, on fera en ne pensant qu’à nous, nos envies et nos sentiments. « Et j’ai pas envie de partir. On peut repartir en mer ou rester à quai, mais je vais nulle part. » Je rouvre les yeux et ne recule mon visage que pour accrocher son regard. « Mais parce que je le choisis. Pas parce que tu me charges sur ton épaule ou que tu m’enfermes dans la chambre. » Je penche la tête sur le côté, un sourire tendre accroché aux lèvres. « On doit plus fonctionner comme ça. Faut qu’on apprenne à s’écouter... » A respecter les besoins de l’autre et à ne pas lui imposer notre volonté. Ma main passe doucement dans ses cheveux et pour me rassurer, j’ai envie de l’embrasser à nouveau. Sauf que quelques questions me nouent encore le ventre et j’ai peur des réponses qu’il y apportera, mais je ne peux les refouler dans un coin de mon esprit. « Que je suis une égoïste, tu le penses ? » Je me risque, honteuse de vivre si mal d’être jugée de la sorte : n’ai-je pas toujours dit que peu m’importait l’opinion des autres ? N’ai-je pas toujours prétendu que je me fichais bien de ce que l’on peut penser de moi ? Et c’était vrai, ça l’est toujours mais Amos échappe à cette règle : je suis meurtrie par ses critiques et galvanisée par ses compliments autant que par les regards chargés de désirs qu’il pose sur ma silhouette et mes formes. « Tu le penses que je n’aime rien ni personne d’autre que moi ? » J’ai tenté de me convaincre qu’il ne serait pas là si c’était vrai, mais j’ai besoin qu’il le confirme sans une once d’hésitation. « Tu le penses vraiment que quand je t’ai menti pour consommer, c’était à propos de toi et du respect que j’ai pour toi ? » Ca ne l’était pas. C’était à propos de la drogue, à propos de mon addiction et de combien elle contrôlait mes faits et gestes, de combien elle contrôle encore parfois mes pensées. « Tu penses que j’ai cherché à te faire du mal ? » Je lui en ai fait, mais pas volontairement, jamais volontairement. Mon regard reste accroché au sien mais j’ai le coeur au bord des lèvres. La sensation de m’être complètement déshabillée de mon armure est aussi désarçonnante qu’elle est effrayante, nouvelle et angoissante, mais surprenamment, elle n’est pas si désagréable que ce à quoi j’aurais pu m’attendre. Si j’avais eu le moindre doute sur la teneur et la force de mes sentiments, ils se seraient envolés ici et maintenant.







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Message(#)(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 EmptyMar 27 Oct - 13:51





DON'T LEAVE ME DRY


Croire. Comprendre. Ce ne sont pas là les verbes avec lesquels je me suis imaginé conclure ce pan de notre conversation. Si je l’ai souvent reportée, c’est de m’être convaincu que la réalité surpasserait mes certitudes en matière de souffrance. Au mieux, elles n’étaient à mes yeux qu’une entité unique qui ne serait plus réfutable par mon coeur bardé d’espoir, une vérité qui nous enterrerait pour de bons. Je me suis perdu en chemin malheureusement. J’ai avancé tel un cheval portant des oeillères opaque et monté par un cavalier trop têtu. Je suis borné : mon cerveau aux commandes, je ne réfléchis plus avec empathie. Je tiens pour acquis le fruit de mes tergiversation par instinct de préservation et, sur l’heure, j’en suis horrifié. Qu’ai-je fait de mon indulgence ? Où l’avais-je planquée durant tout ce temps ? Derrière quelle émotion néfaste l’ai-je cachée ? L’effroi, sans nul doute et je savoure aujourd’hui ma chance que Raelyn, malgré l’addiction et mes comportements frôlant l’irrespect en ait possédé pour neux. Au contraire, je ne m’en serais pas tiré aussi facilement. Déclarer au beau milieu de la nuit que je suis immaculé comme de la neige fraîchement tombée n’aurait pas suffi à ce qu’elle m’accepte à ses côtés, dans ses bras, et ce matin, qu’elle se débatte avec cette conversation fragilisante pour sa fierté. L’en ai-je privée ? Sont-ce plutôt ses sentiments qui l’entraînent sur la voie de l’intégrité quand je n’en mérite peut-être pas tant ? En communiquant davantage - j’étais averti, elle m’y a souvent invité - j’aurais pu nous éviter bien des tourments. J’aurais également réduit la charge de notre frustration, celle qui nous rend malheureux depuis le début de cette colocation, celle qui multiplie les doutes, celle qui porte cent masques pour cent questions : Où en sommes-nous ? Que voulons-nous ? Combien de temps encore serons-nous torturé par un désir qui nous est interdit ? Quand pourrons-nous y succomber sans être malappris ? Sans être assommé par la sensation d’avoir commis une grossière erreur ? Pouvons-nous la saisir, cette main qui tend vers son aimant ? Chaque fois que j’ai réprimé l’envie de la serrer contre moi ou d’embrasser sagement son visage, j’ai eu mal. J’ai souffert jusqu’à maudire tout et n’importe quoi : notre rencontre à tort, mon indéfectible amour, moi, Mitchell et Alec le plus régulièrement. Je les ai détestés d’avoir initié en mon sein ce besoin de vengeance que j’ai chéri comme s’il était la panacée, le vaccin contre le virus du deuil. Or, elle l’a remplacé par un autre tout aussi violent et s’il m’arrive de me demander si je suis coupable de désaveu vis-à-vis de Sofia, je me rappelle les mots rassurants d’Olivia : j’aimais mon enfant, elle le savait et, d’où elle est, elle me rêve heureux et ne trouvera la paix que lorsque je serai à nouveau motivé par la joie de vivre. Je me souviens aussi que mon bonheur évolue en fonction de ce couple que Rae et moi avons formé et que nous aspirons tous deux à reconstruire visiblement. Elle l’avoue, d’ailleurs, et tandis qu’elle transforme sa poigne en pince tenaille, je fonds au sens propre et au figuré.

Je fonds sur ses lèvres. Là, tout contre sa bouche, je me consume. Maa raison gaspille une énergie folle à discipliné mon coeur qui commande à mes doigts de se frayer un chemin sous ses vêtements, histoire que nos deux corps réunis dansent un tango prestissimo tant il me hurle d’entériner nos voeux affirmés sans embarras et avec l’autorité d’un bon père de famille. Et, je résiste. Péniblement certes, mais le discernement remporte de justesse une victoire tant il m’implore de ne pas tout gâcher par trop de hâte. Cette conversation, elle n’est pas terminée. Nous n’en sommes qu’aux balbutiements. Il nous reste à traiter des questions autour de Lou,, mes actes insultants et mes reproches destinés à la blesser autant que moi. Je n’y viens pas de suite. J’exprime au préalable ma joie et mes appréhensions pour l’avenir. A l’aide de quel matériau colmater les brèches de notre amour ? Lequel fera disparaître les lézardes pour que la cruche de notre relation allant à l’eau ne fuite pas ? Pour qu’elle ne paraisse pas neuve, mais qu’elle le soit ? J’ignore comment m’y prendre et je le confesse, sans farde, en quête d’un conseil. Sauf que Rae, elle est moins pragmatique qu’à l’accoutumée aujourd’hui. Elle est fébrile - je ne suis pas en reste - et elle se contrefiche de l’art et de la manière. Elle décide de se fier à son instinct et moi, je souris largement. La grimace ne s’éclipse que pour répondre à son nouveau baiser et combattre la tentation qu’est de m’y abandonner sans cérémonie. Il est si passionné qu’il aurait tôt fait de me renverser. Au lieu de ça, il me bouscule assez pour que je la décoiffe de mes doigts qui rend lâche sa queue de cheval. Quelques mèches rebelles lui encadrent le visage et sa beauté naturelle me gifle comme au premier jour. J’aimerais le lui dire. Aussi anodin le compliment soit-il, les mots se pressent au portillon, mais elle me coupe l’herbe sous le pied, ma dulcinée. Elle reste là, avec moi, là où une place lui est dévouée depuis ce jour où mon coeur lui a chanté des sérénades. Elle se moque d’où on ira et mille et une idée me traversent déjà l’esprit, une sur laquelle je m’accorde aisément. Il n’est aucune promesse que je ne souhaite pas tenir. Il n’est pas non plus d’efforts que je ne déploierais pas pour nous. Pas plus de réponses ou d’explications que j’abriterai sous le préau de mon orgueil.   « Tu ne m’as pas laissé le choix. Tu voulais partir. » ai-je dès lors admis, penaud comme un gosse qui réalise qu’on n’arrose pas les fleurs avec du vinaigre. « J’ai eu peur des conséquences... » Et pas uniquement celles qui ont trait à la drogue. J’étais tout autant effrayé - si pas plus - qu’elle est la mienne et que je m’en serais voulu si, d’aventures, j’avais signé la fin de notre histoire de façon irrémédiable. « Tu faisais tes valises... » Bagage qui a finit au fond du fleuve, mais cette erreur-là aussi, je la réparerai. « Et je vais essayer. Vraiment. » ai-je conclu, sur la réserve, retenant quelques commentaires qui pourraient la blesser.

Nul besoin d’ajouter : “A moins que la situation ne me l’impose.” Au fond, elle le sait, Rae. Elle sait que si je ne l’avais pas chargée sur mon épaule comme un ballot de paille après son overdose, elle serait morte à l’heure actuelle. Elle aurait offert son dernier soupir à la cocaïne en cadeau d’Adieu. De tous mes excès, c’est certainement le seul que je ne regrette pas. Entendre les autres rentre ma tête dans mes épaules. Furieux, je n’ai pas pesé mes mots. J’ai même oublié certaines de ces horreurs qu’elle me répète dans l’espoir que je les balaie. C’est facile évidemment. Je ne pense rien de toutes ces bassesses et, resserrant ma prise autour de sa taille et un baiser sur le bout de son nez plus tard, j’écarte mon front du sien pour accrocher ses pupilles tremblantes d’inquiétude. « Non, tu n’es pas égoïste. Et, tu n’aimes pas que toi non plus, même si tu t’aimes beaucoup. » Est-ce encore le cas ? Est-ce grave dès lors que ça a contribué à ma fascination ?   « Je l’ai dit parce que je sais que ça te touche et ça non plus, j’aurais pas dû le faire. J’étais en colère, blessé et mort de trouille, mais ça ne justifie pas tout. ça n’arrivera plus, d’accord ? » Je me ferai violence pour ne pas empoigner à pleine paumes ma rancune pour qu’elle ait mal autant que moi.   « Parce que je sais que tu étais plus tout à fait toi le soir où tu es sortie de l’hôpital. Et, je sais aussi que non, tu n’as pas voulu me blesser volontairement. Je l’ai cru et donc, je l’ai fait. » A quoi bon cacher la vérité ? Nous n’en gagnerons pas en confiance et, quoique quelque excuse ricoche en moi, je n’arrive pas à la sortir, ce misérable impératif qu’est un "pardonne-moi". Je préfère le sous-entendre et c’est idiot. C’est aussi ridicule que d’appliquer petitement la loi du Talion. « Mais, ce n’était pas juste. Si je t’avais écoutée, on aurait pu s’épargner et j’en suis désolé. » Evidemment, ce n’est pas aussi évocateur que la formule adéquate, mais l’idée y est et je prie pour qu’elle s’en contente alors que je respire amplement, près de son oreille, ma joue caressant désormais la sienne. J’ai besoin de sa peau tout contre la mienne. J’ai besoin de me débarrasser du manque. J’ai besoin d’elle, tout simplement.   « J’en ai encore pour toi. Du respect. J’ai jamais cessé d’en avoir. Pourquoi tu as cru le contraire ? »Pourquoi l’as-tu clamer haut et fort, les bras croisés sous ta poitrine et l’air revêche ?   « C’est à cause de ce que j’ai dit ? Au sujet de toi et à moi avant d’aller sur le bateau ? » A propos de Fraser Island ? De notre réconciliation ? Elle s’en souvient : nous l’avons déjà abordé ce mensonge.   « Si c’est ça, tu sais qu’il ne tient qu’à nous... Rien ne nous en empêche.» ai-je poncué en levant les épaules avant de renchérir d’un : « Je t’aurais bien fait la surprise dans les trois minutes, mais... » En a-t-elle envie ? N’est-ce pas précipité ? Serait-ce dépasser les limites alors que j’ai promis que je ne m’aventurerais plus à lui imposer mes choix, mes envies et mes désirs ? L’apprentissage sera long pour distinguer ce qui relève de la surprise bienveillante à la prise de pouvoir… N’en valons-nous pas la peine cependant ?

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Raelyn Blackwell
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Don’t leave me dry
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 873483867

Il scelle nos lèvres en un baiser, un qui me renverse, un qui me donne envie de grimper sur ses genoux pour coller un peu plus encore mon corps contre le sien et d’ailleurs, dès lorsqu’il nous sépare, je considère que ce baiser était trop bref pour l’intensité de nos sentiment et pour que je sois rassasiée après avoir tant souffert du manque. Je fonds à nouveau sur ses lèvres sans envisager de lui en demander la permission et avec, cette fois, l’intention plus assumée de faire grimper la température. Tout mon corps tends vers le sien et si je lutte encore pour garder mes mains dans sa nuque et les empêcher de glisser sous son t-shirt pour l’en débarrasser dans cérémonial, ce n’est que parce que j’ai conscience que la conversation n’est pas terminé. J’ai effeuillé mon coeur et je me suis mise à nue pour pour le rassurer et lui donner les explications que je lui devais, mais j’ai également à coeur moi aussi de me débarrasser de la désagréable impression qu’il y avait un peu de vrai dans les accusations qu’il m’a lancées sous le coup de la colère puisque certaines, mon égoïsme en tête de pelotons, me semblent récurrentes : elles reviennent dès que nous traversons une tempête et j’ai du mal à accepter l’idée qu’il soit convaincu que je n’aime que moi quand je n’ai jamais ressenti pour quelqu’un ce que je ressens pour lui. Je suis consciente d’être une débutante en la matière, peut-être que je l’aime mal, mais avons nous la moindre chance s’il est persuadé que mon coeur ne bat que pour moi ou, qu’en tout cas, il n’a jamais battu pour lui ? Avons nous la moindre chance si, malgré mes efforts et  les preuves que je crois disperser ici et là de mes nobles sentiments il ne voit rien ? Chaque chose en son temps : j’ai d’abord à coeur de me débarrasser définitivement du sentiment d’être sa prisonnière ou, en tout cas, de le devenir à chaque fois que nos volontés s’opposent. « Tu ne m’as pas laissé le choix. Tu voulais partir. J’ai eu peur des conséquences... » Si j’avais été en colère son air penaud m’aurait adoucie. Ce n’est même pas le cas et pourtant, je glisse une main derrière sa nuque, j’y presse mes doigts pour la flatter d’un contact rassurant. « Tu faisais tes valises... » « Tu me connais… Quelle autre réaction tu aurais voulu que j’ai alors que... » Alors que je venais de te voir te préparer pour une autre, alors que tu venais d’affirmer que tu sortais pour rééquilibrer la balance de nos infidélités ? L’aurait-il supportée cette situation à ma place ? J’espère et je sais que non. Ma phrase se meurt avant que je ne la termine puisqu’il n’est plus question de ressasser notre violente altercation de la veille ou de l’avant veille, j’ai perdu la notion du temps qui passe et je ne sais combien de temps nous avons dormi l’un contre l’autre. « Et je vais essayer. Vraiment. » Mes lèvres sont si proches des siennes que je m’en empare le temps d’un baiser sage plutôt que d’exprimer à voix haute que je le comprends, et que ce n’est pas grave. Mon front collé contre le sien, je me contente de hocher doucement la tête : je sais que je ne le débarrasserais pas facilement de cette habitude et, dans certains cas précis, je n’en ai même pas envie. Je suis consciente de ce qu’il a fait pour moi : je suis consciente que son intervention m’a probablement sauvée et, qu’au delà de ça il m'insuffle depuis un peu de vie chaque jour et je ne sais comment lui exprimer ma reconnaissance. Dans ces conditions, il m’est impossible de m’accrocher à ces convictions que ses mensonges avaient fait naître dans mon esprit. Il n’est plus question de penser qu’il n’a fait que m’utiliser pour sa vengeance et qu’il n’a pas été sincère. J’y viendrai à cette confession, je ne suis pas encore prête mais j’y viendrai quand je serai prête à lui exprimer toute cette reconnaissance qui n’est pas la cause de mon amour pour lui mais qui le rend simplement un peu plus évident.

Son bras se resserre autour de ma taille, ses lèvres flattent le bout de mon nez avant qu’il ne capte son regard du mien. « Non, tu n’es pas égoïste. Et, tu n’aimes pas que toi non plus, même si tu t’aimes beaucoup. » D’une phrase de sa part, je retrouve des couleurs et je respire un peu mieux. L’étau qui enserrait ma poitrine se desserre. Ne le dit plus. « Je l’ai dit parce que je sais que ça te touche et ça non plus, j’aurais pas dû le faire. J’étais en colère, blessé et mort de trouille, mais ça ne justifie pas tout. ça n’arrivera plus, d’accord ? » Doucement, je hoche la tête. Mes lèvres, orphelines des siennes n’aspirent qu’à les retrouver mais il répond à mes questions et j’ai peur d’interrompre l’instant. « Parce que je sais que tu étais plus tout à fait toi le soir où tu es sortie de l’hôpital. Et, je sais aussi que non, tu n’as pas voulu me blesser volontairement. Je l’ai cru et donc, je l’ai fait. » « Je voulais pas. Je te jure que je voulais pas. » Mes bassesses étaient dirigées contre moi, pas contre lui. En ça, peut-être que je suis égoïste, j’ai écouté ma douleur, elle n’a laissé de place à aucun autre sentiment mais au moins, je peux affirmer sans mentir que je n’ai jamais eu à coeur de le blesser lui, et je le répète une fois de plus. « Mais, ce n’était pas juste. Si je t’avais écoutée, on aurait pu s’épargner et j’en suis désolé. » « T’excuse pas... » Pas pour ça en tout cas. Il m’est intolérable de l’entendre me dire qu’il est désolé quand je n’aspire qu’à être pardonnée, sans avoir conscience que je n’ai pas réellement formulé de pardon. « J’avais juste besoin de savoir que c’était faux. » Que toutes ces choses, il ne les pense pas ou plus.

Mes doigts accrochent ses cheveux et, sans m’en rendre compte, je crois que je le dévore du regard. « J’en ai encore pour toi. Du respect. J’ai jamais cessé d’en avoir. Pourquoi tu as cru le contraire ? C’est à cause de ce que j’ai dit ? Au sujet de toi et à moi avant d’aller sur le bateau ? Si c’est ça, tu sais qu’il ne tient qu’à nous... Rien ne nous en empêche. Je t’aurais bien fait la surprise dans les trois minutes, mais... » Je secoue la tête doucement. « Je sais que tu as menti pour moi. » Pour m’empêcher de lutter, pour m’éloigner de mon appartement et des tentations, pour me sauver de moi même et de mes addictions. Comment pourrais-je m’offusquer des moyens quand les motivations étaient pures et altruistes ? « Je l’ai cru quand je t’ai vu te préparer. » Je repense à la scène et j’ai beau savoir qu’elle n’était qu’illusion, j’ai toujours aussi mal. « Te coiffer, te parfumer et enfiler une chemise pour une autre et le faire sous mes yeux. Je l’ai cru quand tu m’as persuadée que tu rentrerais au petit matin après avoir été avec une autre alors que tu m’avais tenue et embrassée la veille. » J’ai encore mal rien que d’y penser. « Je l’ai cru quand j’ai pensé que tu avais appelé pour me garder une ex ou une femme avec laquelle tu couches... » Le fait que ma baby sitter désignée soit une flic n’avait au regard de ça plus la moindre importance. Elle a sous entendu qu’elle serait toujours là quand je n’étais que de passage et j’y ai vu de la jalousie. « C’est ce qu’elle est ? » Une ex ? Une qui a joui des même privilèges que moi et qui en jouit encore lorsqu’ils se sentent seuls ? Une constante dans sa vie qui le demeurera et qui me supplantera un jour ? Si c’est le cas, suis-je en droit de désirer de toute mes forces qu’elle en sorte de sa vie ? Qu’il ne me fasse plus l’outrage de continuer à la fréquenter quand je soupçonne qu’elle attend le moindre faux pas de ma part pour le récupérer ? « Rien ne nous empêche de ? De retourner à Fraser Island ? » Mon sourire s’étire et je penche doucement la tête sur le côté. « Tu en as envie ? » Ou bien cherche-t-il uniquement à tenir une promesse que je ne lui en voudrais pas de ne pas honorer ? « Tu te souviens du restaurant où on a mangé le troisième jour ? Je ne dirais pas non à leur Fish and chips... » Moi j’en ai envie.








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DON'T LEAVE ME DRY


A quel dessein le voue-t-elle cet argument qui prétend que sa réaction était prévisible ? Ai-je le droit de le réutiliser à mon profit ? A-t-elle plutôt cherché à me convaincre qu’elle a plié bagage à contre-coeur  ? Qu’elle n’a pas profité que je lui tende une perche pour la saisir et se libérer enfin de moi ? Et de quoi ? De ma personnalité ? De quel pan ? De ma présence, tout simplement ? De l’ascendant que j’ai parfois sur elle, non pas que je sois de nous deux le tempérament le plus fort, mais parce que je jouis de moyens dont j’use et j’abuse pour la soumettre à mon autorité ? Je n’ai pas le sentiment d’avoir tenté d’en asseoir ou d’écrouer dans une cage cet farouche oiseau durant ces septs mois. Que du contraire, il m’a semblé qu’aujourd’hui encore, la route menant à mes excès est pavée de bonnes intentions. Les exceptions, elles naissent surtout de ma peur de la perdre et de mon désir de la garder d’elle-même lorsqu’elle perd pied et n’est-ce pas mon rôle ? Que nous soyons couple uni ou séparé, n’est-ce pas à moi de prendre soin d’elle lorsqu’elle ne peut plus s’en charger seule ? N’est-ce pas justifiable par tout ce que je l’aime ? Mes sentiments, ils prennent toute la place, ils comblent tous les espaces en moi, sans quoi je n’aurais que faire de son bien-être. Je n’aurais pas accouru au premier appel, fort de la présomption que quelque chose clochait dans sa voix. Je n’aurais jamais pris la décision de veiller sur elle aussi étroitement, au risque de devenir l’ennemi, d’être déçu et de rompre le cou de nos chances de réconciliation. Mais, en a-t-elle déjà été consciente ? Sur l’heure, l’est-elle ? Me remettait-elle plutôt en cause de considérer que mes fourberies de l’avant-veille consacrent que je suis retors et malsain ? Arriverais-je à me défendre de ce postulat quand les tenants et les aboutissants de ma vengeance suggèrent que je suis bel et bien tout cela à la fois ? Puis-je espérer qu’elle se souvienne que s’il m’arrive d’assumer mes erreurs ou mes manigances un rien trop tard, je n’ai pas triché à propos de ce que je juge essentiel entre nous ? Je n’ai pas menti sur mon affection. Je ne l’ai pas flattée de douceurs et d’attentions par manipulation. Je ne me suis pas battu contre ses réflexes pour utiliser ses sentiments à mon égard afin d’armer le chien de l’arme qu’elle m’aurait alors confiée. Je n’ai pas goûte à ses charmes pour amputer Mitchell de son bras droit. A mon niveau, tout était authentique. De mon désir d’oeuvrer main dans la main à la chute du Club, en passant par cette multitude d’intenses émotions durant nos ébats, de ma sérénité lors de nos instants de partage les plus sages jusqu’à ce “je t’aime” échappé dans l’habitacle d’un taxi, tout était incroyablement sincère, bien plus que mon mariage, autant que ma dévotion envers Sofia. Je me suis fourvoyé en m’imposant un choix qui n’avait pas lieu d’être puisque ce n’était en rien comparable et, quoique je ne puisse pas faire machine arrière, bien que je craigne que tôt ou tard, mon entreprise nous rattrape, je confesse : « Et que voulais-tu que je fasse d’autres ? Je n’ai pas caché ce que j’étais. »  Ma duplicité ne concerne que mes activités, ai-je tu dès lors qu’elle me happe et m’invite à me noyer dans ses yeux en me rassurant de ses doigts dans ma nuque. Je ne peux que promettre désormais, promettre sans subir l’obligation d’obtenir un résultat. Promettre et réconforter à mon tour.

Le portrait brossé d’elle sur la toile de la véhémence à l’aide de pinceaux revanchards n’a été que prétexte à me soulager en lui rendant la monnaie de sa pièce. Oeil pour oeil, dent pour dent, ai-je songé en détournant les Saintes-Ecritures. Ma mère aurait condamné si elle avait été témoin de ma mesquinerie. Elle m’aurait dès lors invité à relire mes comportement à la lumière des valeurs de mon éducation religieuse. Elles sont universelles et, quoique j’aurais eu envie de lever les yeux au ciel, méprisant et empli de dédain, jamais ces versets m’ont appelé à la vengeance du peuple et, au vu des dégâts causés par mes accusations fallacieuses, je ne peux que laver mes affronts en exprimant mes regrets. C’était petit et, qui plus est, indigne de moi, de la noblesse d’âme et si j’en ai fait fi au nom de Sofia, j’aurais souhaité ne pas les jeter aux orties au détriment de Raelyn. A quel point m’aime-t-elle pour passer l’éponge aussi vite ? Aussi facilement ? Qui dois-je remercier ? Qui lui aura insufflé la foi de la mettre de côté, sa colère ? Je ne la ressens pas entre nous. Hormis ma honte, je ne la déchiffre pas non plus dans son regard vert de jade. S’ils me mangent, elle ne me dégustera pas avec les raisins de la rage en accompagnement. Le plat qu’elle mitonne paraît tout prêt à ravir mes papilles alléchées par le goût de sa peau sous mes lèvres. Je picore celle de son nez avec gourmandise dès lors qu’enfle mon appétit. Il grossit à mesure que nous progressons vers la fin de cette discussion. D’après moi, mes excuses sont la plus éloquentes des fermetures. Elles ne sont pas pas bien compliquées étant donné que sa confession a bâillonné mon orgueil : la réconciliation est notre cap, notre destination à tous les deux. Toutefois ai-je renchéris pour lui témoigner mon respect, ce doux euphémisme, le point d’orgue de mes sentiments, l'occasion de transfigurer mes mensonges, de les muer en réalité. C’est à mon sens le dernier point à traiter, le moins sensible d’entre tous et, quoique je ne sois pas surpris qu’elle ait mal vécu ma mascarade - sur ce point, j’ai été clair - je tombe des nues quant à ses hypothèses au sujet d’Olivia. Je suis déchiré entre l’horreur d’être accusé d’un semblant d’inceste et d’amusement tant l’association est improbable.

Liv et moi, c’est l’histoire d’un mentor et de sa pupille. C’est le récit d’un Homme qui a trouvé dans une femme l’admiration d’une soeur à jamais absente. Olivia et moi c’est une amitié tantôt saine tantôt l’inverse, mais jamais ambigüe. Elle s’est érigée sur le soutien mutuel, la compréhension, les silences de compassion et l’absence de jugement. Jamais je ne l’ai regardée comme une potentielle maîtresse. Mais, qu’en sait-elle, Raelyn ? Que sait-elle de cette relation si ce n’est l’abnégation d’une partie et la confiance effective de l’autre ? Je l’ai à peine évoquée autour d’une table de billard, n’est-elle pas légitime, son insécurité ? « Je n’ai et ne coucherai jamais avec Olivia, même si c’était la dernière femme sur cette Terre, nous ne pourrions pas. Mais, je lui confierais ma vie sans hésiter, c’est pour ça que c’est elle que j’ai appelée. Je savais que, peu importe ce que tu ferais ou dirais, elle ferait de toi sa priorité parce que je le lui ai demandé. » Et pour cause, tu es la mienne, recèle l’aveu en sous-entendu. « J’ai rencontré Olivia, elle avait 17 ans. Je l’ai pris sous mon aile parce qu’elle et moi, on se ressemble beaucoup et qu’elle en bavait à l’armée.» A cause de son âge, de son nom de famille, de ses blessures liées à ses relations conflictuelles avec ses parents. « Elle est comme une soeur pour moi.» ai-je déclaré avec la désagréable impression que la comparaison ne nous rend pas justice. « Non ! C’est ma soeur. J’ai été témoin à son mariage. Je suis le parrain de sa fille. Je ne la verrai jamais différemment et elle non plus. Mais, elle est là depuis toujours.» J’ai haussé les épaules devant la fatalité  : elles ne seront jamais amies, ces deux piliers de mon existence. Serais-je un jour amené à écarter ma vieille amie à la faveur de Raelyn ? « J’aurais aimé que vous puissiez vous entendre. A défaut, ça me plairait que vous vous tolériez. Si pas, j’apprendrai à faire avec, mais je n’attends rien de toi... à ce niveau-là.» ai-je achevé, mon visage un rien plus loin du sien, pour évaluer quelles seraient ses objections et sans attendre en retour de ses confessions un serment. « Si ce n’est que tu entendes qu’elle n’est pas ma maîtresse, que je n’en ai pas, et que je n’en veux pas d’ailleurs.» Ce à quoi j’aspire, c’est poser le pied sur les terres bénies de nos précédentes retrouvailles, que Fraser Island nous serve d’élan pour mieux plonger à pic dans le bain du renouveau, celui duquel nous ressortirons plus fort, au mieux, à l’identique.  
Confiant et convaincu d’avoir été transparent, je m’interroge sur la réaction de Raelyn : est-elle étonnée ? Réticente ? Hésitante ? Excitée ? Est-elle charmée par l’idée ou l'estime-t-elle prématurée ? D’instinct, je recule encore un peu, à contrecoeur, ayant à coeur de la lire et son sourire me ravit. J’y puise l’énergie pour dodeliner vigoureusement du chef quand je pressens qu’elle achète, ma dulcinée. Moi, je lui dérobe en conséquence un baiser, le dernier puisque ce restaurant n’est pas mon seul souvenir de cette ère chargée des ions du désir et des protons de la passion. Je n’étais qu’un éclopé et, malgré tout, nous avons exploité toutes les ressources de notre créativité. Autant dire qu’il est urgent que je m’éloigne de son corps avant de l’explorer à la hâte et avec fougue. « Si je ne me rappelais que de ça.» ai-je soufflé dans un soupir, contre sa bouche, mes mains se décrochetant de sa taille pour ramasser sur la table nos assiettes. « Dans ce cas, je prends une douche et on démarre...» Après que j’aie fait mine de débarrasser, après que j’aie avalé un verre également : je soupçonne que je ne suis pas fébrile que d’anticipation de nous inventer un corps à corps là, sur le champ, dans la cuisine, au salon, dans la salle de bain ou sous la douche. J’envisage même de laisser la porte entrouverte en guise d’invitation, mais ne serais-je pas déçu si d’aventures elle ne la poussait pas ? Et, alors qu’elle m’a suivi de près, qu’elle dépose nos tasses au milieu de l’évier, que mes yeux sont alpagués par sa beauté, ensorcelés par le balancier de ses hanches quand elle se déplace, j’envoie au Diable raison et tempérance. Je fais tomber ma couverture à terre sans essayer de la retenir, c’est elle que j’attrape par la taille pour la presser contre moi, pour la serrer au plus près de mon corps échauffé par la convoitise. C’est elle que je guide contre un meuble au hasard et que j’embrasse à pleine bouche. C’est elle qui, soumise à mon arrogance et mes audaces, est déshabillée sans préavis et en méprisant la délicatesse de l’effeuiller de son débardeur de soie pour annoncer mes intentions. C’est son short, mon ennemi. C’est lui l’entrave puisque j’ai l’intuition qu’elle ne me repoussera pas… que comme moi, elle en a besoin de ce rapprochement peut-être trop rapide, mais pour le moins inévitable.  
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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Don’t leave me dry
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 873483867

« Et que voulais-tu que je fasse d’autres ? Je n’ai pas caché ce que j’étais. » Je ne voulais rien : je veux seulement m’assurer qu’à l’avenir il me donnera un peu moins, juste un peu moins, l’impression que le cours de mon existence m’échappe. C’est hypocrite de prétendre que j’en étais la maîtresse avant qu’il ne me conduise sur le bateau, droguée jusqu’à la moelle je n’étais plus maîtresse de grand chose, mais je vais mieux et si je ne me fais pas encore totalement confiance, j’ai besoin qu’à accepte qu’à me couper les ailes je finirais par dépérir et devenir une version de moi qu’il ne reconnaîtra pas plus que la junkie qu’il a ramassée au loft ou qui lui a menti pour se retourner la tête ; et celle version là, il sait comme moi qu’il l’aimera moins que la femme têtue, bornée et caractérielle dont il s’est épris.

Il se défend de ses actes, mais il promets qu’il essaiera avant d’entourer ma taille de son bras, de me tirer vers lui et de poser son nez contre le mien : je n’ai pas besoin de plus. Je n’ai pas besoin qu’il jure par tous les dieux que l’on ne l’y reprendra plus : je suis moi aussi tombée amoureuse de l’homme têtu, borné et caractériel que j’ai rencontré et le jour viendra où je lui communiquerai ma reconnaissance d’avoir mis son excessivité et son obstination au profit de ma vie puisque c’est de a qu’il était question : je ne me serais pas enfoncée lentement. Je me serais au contraire assurée de ne plus me réveiller un beau matin s’il n’avait pas décidé de reprendre le cours de ma vie en main. Comment dès lors m’accrocher à ma rancoeur ? Comment ne pas passer outre ses mensonges quand il me prouve par un acte d’amour sincère qu’il ne m’a pas utilisée et qu’il n’a pas simulé ses sentiments à mon égard ? Je n’en ai plus envie de cette rancoeur de toute façon, je ne veux que m’en débarrasser et si quelques mises au point seront nécessaire, c’est même au fond déjà fait.

La première, elle concerne sa complice, celle qui de quelques phrases que j’ai interprétées comme de la jalousie, m’a poussée à croire qu’elle tenait un autre rôle que celui d’amie dans sa vie. Qu’elle soit sa maîtresse ou en tout cas qu’ils s’adonnent aux plaisirs de la chair lorsqu’ils se sentent seuls explique bien trop son aigreur à mon égard et ses les phrases dures avec lesquelles elle m’a attaquée pour que je ne retienne pas l’hypothèse, et elle me brise le coeur. Je me demande si, quand il est avec moi, il lui arrive de penser à elle et à leur retrouvailles puisqu’elles sont inévitables, puiqu’elle sera toujours là quand ce n’est pas mon cas. Je ne sais comment interpréter les émotions qui traversent son visage quand je l’interroge à ce sujet, fébrile et en proie à la panique : celle d’obtenir une réponse qui ne me plairait pas. Il fronce les sourcils mais je crois voir passer sur son visage de l’amusement, et moi je ne veux qu’une chose : qu’il accouche de la vérité, qu’il arrache le pansement ou me délivre de ces bêtises si elles ont sont. « Je n’ai et ne coucherai jamais avec Olivia, même si c’était la dernière femme sur cette Terre, nous ne pourrions pas. Mais, je lui confierais ma vie sans hésiter, c’est pour ça que c’est elle que j’ai appelée. Je savais que, peu importe ce que tu ferais ou dirais, elle ferait de toi sa priorité parce que je le lui ai demandé. » Je plonge mon regard dans le sien, et si je sais qu’il ne me ment pas - je suis peut-être naïve puisqu’il m’a prouvé qu’il en était capable, mais je refuse d’imaginer qu’il tente de me duper en me regardant droit dans les yeux - je me demande jusqu’à quel point c’est vrai ce qu’il affirme. Elle, que ressent-elle pour lui ? Et lui, s’il la porte dans son coeur à ce point, ne se voile-t-il pas la face ? « J’ai rencontré Olivia, elle avait 17 ans. Je l’ai pris sous mon aile parce qu’elle et moi, on se ressemble beaucoup et qu’elle en bavait à l’armée. Elle est comme une soeur pour moi. » Je n’ai passé qu’une soirée avec elle, mais je ne trouve pas qu’ils se ressemblent tant. Elle, elle ne m’a montré que sa mesquinerie et son mépris. Elle, elle m’a montré qu’elle était du genre à agir avant de réfléchir et qu’elle était bien trop tête brûlée pour son propre bien. Elle, je l’ai lue sans grandes difficultés quand lui possède une personnalité bien plus subtile, une sur laquelle je me suis cassée les dents avant de parvenir à l’apprivoiser. « Non ! C’est ma soeur. J’ai été témoin à son mariage. Je suis le parrain de sa fille. Je ne la verrai jamais différemment et elle non plus. Mais, elle est là depuis toujours. » Je repense à ses mots à elle. Elle est là depuis toujours. « Et elle sera toujours là. » Je note, et je réalise à quel point cela m’agace et me déplait, mais je sais également que c’est à mettre sur le compte de ma possessivité. « C’est ton style de femme ? Elle te plairait, si elle n’était pas ta soeur ? » Je ne cherche qu’à me rassurer. La brune, je l’aimerais le plus loin possible de lui, plus loin encore que je rêve le monde qui nous entoure - je nous préfère à deux et reclus - puisqu’il y est attachée et que je sais d’instinct que cela me déplait. « J’aurais aimé que vous puissiez vous entendre. A défaut, ça me plairait que vous vous tolériez. Si pas, j’apprendrai à faire avec, mais je n’attends rien de toi... à ce niveau-là. Si ce n’est que tu entendes qu’elle n’est pas ma maîtresse, que je n’en ai pas, et que je n’en veux pas d’ailleurs. » « Elle a pas l’air d’en avoir plus envie que moi. » Que nous nous entendions, ou même que nous nous tolérions. Là dessus, j’ai le sentiment que nous sommes tombées en parfait accord et je peux même dire sans crainte qu’elle paraît me détester plus encore que l’inverse. Moi, je me méfie d’elle, parce que je sais que les femmes ne sont pas toujours si innocentes et bien intentionnées que les hommes voudraient le croire. Je pousse un soupir, rassurée par sa réponse mais loin d’être apaisée dans ma possessivité. L’idée de leur amitié, il faudra que je l’apprivoise. Marshall, celle qu’il appelle Liv, je sais déjà que je n’arriverai pas plus à l’apprécier qu’à accepter sa présence, mais je suis aussi capable de tirer le rationnel de ce qui ne l’est pas, comme je le suis de faire semblant. « Je te crois. » Quand il dit qu’il n’y a rien et n’aura jamais rien entre eux. Quand il dit aussi qu’il ne veut d’autre maîtresse, d’autre que moi sous entendu. « Je ne l’aime pas, mais je te crois. » J’ajoute, je complète dans un sourire. Il me connaît, je n’ai pas envie de prétendre le contraire et il sait également que je ne serai jamais la douce compagne qui s’efface et ravale ses convictions au profit de son conjoint, et je crois qu’au delà de s’en contenter il embrasse ma personnalité dans son entièreté. Quand ça, me déshabillerait-il du regard comme il est en train de le faire ? Raffermirait-il la prise de ses doigts autour des mes hanches à la simple évocation de notre escapade à Fraser Island. Est-ce aberrant d’envisager d’y retourner, quand l’île a déjà été le théâtre de l’une de nos réconciliation ? Est-ce idiot et fleur bleu d’imaginer qu’elle puisse à nouveau jouer ce rôle et nous permettre de nous échapper pour nous retrouver ? « Si je ne me rappelais que de ça. » Je me rappelle de chaque instant, et je me mords la lèvre avant qu’ils ne scellent à nouveau sa bouche à la mienne. Je ne sais ce qui, de la frustration ou du désir me contrôle à présent, mais chaque baiser me semble aussi douloureux qu’il est rassurant. Mon ventre, il est noué de convoitise et je suis fatiguée de la réfréner. Alors je me tais, je me concentre pour ne pas lui imposer mon rythme et, si je suis trahie par une respiration rauque et mes yeux brillants, je tempère mes ardeurs.

Quel sort m’a t-il jeté pour qu’à l’évocation d’une douche - à laquelle il ne m’invite même pas par ailleurs - je m’enflamme et que mon esprit se remplisse d’images licencieuses ? Comment s’y est-il pris pour que, tandis que je le suis en retrait, je n’arrive pas à me défaire de l’envie de jeter les tasses qui m’occupent les mains pour l’entraîner dans un corps à corps brûlant ? Je me rends à l’évidence : je ne peux plus attendre, pas Fraser Island, pas cette nuit, et pas même quelques heures. Tant pis pour la douceur et la mesure, nous n’avons jamais été fait de ce bois là de toute façon. Je comprends qu’il ressent le même émoi lorsque mon regard capte le sien, et qu’il envoie valser la mesure. Il ne m’attire pas doucement à lui : il attrape ma taille pour presser son corps contre le mien si fort qu’il me casserait si j’étais faite de porcelaine. Il ne caresse pas mes lèvres des siennes : il m’embrasse à pleine bouche et je le lui rends avec la même intensité. Je m’abandonne à lui et je laisse sa main pressée contre ma hanche me guider là où il le voudra, il pourrait me conduire à l'échafaud que, aveugle, je tomberais dans le piège. Lorsque mon dos rencontre le plan de travail, je ne décroche ma main de sa nuque que pour m’aider à grimper, à m’asseoir dessus et je l’attire à moi dès que je suis installée. Mes jambes, nues et débarrassées de mon short s’enroule autour de sa taille et l’attirent contre moi pour presser mon bassin contre le sien. Je le débarasse de son t-shirt sans cérémonial pour déposer d’avides baisers contre son torse et dans son cou, que je ne délaissent que lorsque ses lèvres viennent à trop me manquer. Son parfum m’a manqué, la chaleur de sa peau m’a manqué et si mes doigts griffent autant qu’il caressent, c’est d’empressement, c’est à cause de l’urgence, celle qu’il redevienne à nouveau mien. J'ai le souffle coupé, mais je n'ai rien besoin de dire. Ce « J'ai envie de toi. » que je souffle contre son oreille et que mes soupirs répètent comme s'ils le reprenaient en coeur, c'est ce que j'ai de plus éloquent.






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Message(#)(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 EmptyJeu 29 Oct - 19:23





DON'T LEAVE ME DRY


J’ai d’abord cru à une question qui m’a d’emblée semblé dérangeante, voire un problème insoluble. Je sais que je peux me disputer avec liv au profit de Rae si elle dépasse les bornes ou lui manque de respect. Cette réalité, nous l’avons étrennée, mais ne commettrait-elle aucun impair à l’égard de celle qui par chance affirme plus qu’elle n’interroge que, face à un éventuel ultimatum, je serais malheureux de choisir Raelyn. J’en souffrirais de n’avoir rien à me reprocher et d’être forcé de condamner Olivia injustement à battre en retraite. Elle ne comprendrait pas ou, si elle en était capable, je la blesserais et me sentirais coupable de ne pas regretter ma décision. Bien sûr, la brunette me manquerait au quotidien. Sauf que je peux supporter son absence quand celle de Rae m’est insoutenable. Je m’éteins au jour le jour quand elle ne gravite pas autour de moi. Je vivote et perds toutes raisons de sourire à nouveau. La vie perd de son goût et j’aime celui dont elle pimente mon existence. Toutefois, n’a-t-elle pas encore besoin de moi, l’ancienne militaire ? Son mariage périclite et son enquête au sujet de June stagne, mon soutien jusqu’ici indéfectible n’est-il pas capital, presque vital ? Dois-je d’ores et déjà amorcer un départ qui surviendra tôt ou tard ? A priori, à moins que je ne me leurre, je m’accorde sur un “non”. Ce qui angoisse la femme que j’approche de moi de ma main à sa taille, ce n’est pas la présence d’une autre qui me serait proche, mais qu’elle le soit. Elle cherche à définir les contours de notre relation. Elle s’emploie à se désencombrer de ce qui la turlupine : avons-nous renoncé, Liv et moi, à partager une aventure à cause de nos états civils ? Est-ce leur faute si nous nous sommes résignés à ne pas nourrir d'ambiguïté entre nous ?  A le penser, elle se trompe et je comprends que sa jalousie parle pour elle. Elle supplante la raison et moi, je m’en sens flatté. Je suis comme un coq en pâte qu’elle appréhende encore que les courbes d’une femme puisse m’affamer. C’est la preuve évidente qu’elle n’estime pas ma dévotion comme un acquis et qu’elle se battra bec et ongles contre quiconque nous empêcherait de nous construire. Ce sont les premiers indices que la tempête qui nous a renversé se calme et que je peux en conséquence lutter pour nous, sans oublier cette guerre contre la raison pour ne pas posséder de suite ce qui, dès lors que je m’appuie sur les faits, me revient toujours de droit.

Pour m’aider à demeurer sobre, je m’attarde sur l’échantillon de scepticisme trahit par le timbre presque péremptoire de ma complice. Il suppose que j’aurais beau la décrire comme une soeur, c’est le fruit d’une profonde affection et non du sang. Mon argument n’est pas d’autorité et elle le souligne sans ménagement. Il n’est pesant à ses yeux que par le biais de mon honnêteté et n’atteste en rien qu’il soit partagé par l’”intruse” et j’entends. « Ce n’est même pas la question la concernant.» ai-je déclaré en haussant les épaules. Evidemment, elle était prévisible : je ne l’éluderais donc pas. A la place de Rae, je n’ai pas tenu de discours plus lucide à propos d’Alec. Ceci étant, les situations s’équivalent : je sais, tout comme elle, toutes les raisons qui me garderont de désirer Olivia et, de bonne foi, j’en fais l’étalage. « Je n’y ai jamais pensé. Mais, en plus du fait qu’elle est pas vraiment drôle... » La gravité de Liv est aussi attirante qu’une araignée dans un lavabo. « Et qu’elle est parfois insupportable de bêtises, elle serait trop grande, trop brune, trop longiligne, trop pas faite pour mes mains. » ai-je même ponctué en troublant leur sommeil. Je les secoue alors qu’elles étaient heureuses de caresser le tissu noble de son débardeur de pyjama.   « Et on se connaît trop bien. ça n’aurait pas grand intérêt. » Pas plus que l’idée d’envoyer valser mes promesses d’exclusivité. Je leur suis resté fidèle durant la rupture, pourquoi les trahirais-je maintenant que j’approche de mon but ? Pourquoi gâcherais-je mes chances de la retrouver pour une aventure éphémère vouée à l’échec et, qui plus est, ne m’a traversé l’esprit que parce qu’elle l’a évoquée ? Mon seul souhait, sur l’instant, serait qu’elles s’apprécient et, vu qu’il relève de l’utopie, il demeurera de l’ordre du fantasme. D’aucunes ne sont taillées pour verser de l’eau dans leur verre de vin et, qu’à cela ne tienne, je préfère m’enivrer d’être à l’abri d’un dilemme que de m’en désoler. Je savoure également que Raelyn ait foi en moi malgré les non-dits par rapport au Club. Seraient-ils derrière nous ? Si tôt ? Si vite ? L’embrassant, je refuse de m'inquiéter par anticipation. Le temps m’offrira les réponses, il fera son oeuvre avec ou sans notre consentement. Je ne peux, à ce stade, que l’influencer en ressuscitant nos souvenirs, ceux qui ont trait à Fraser Island, ceux qu’elle ranime d’une allusion à notre dernière soirée. Est-ce normal qu’elle m’échauffe ? Est-ce l’avant ce restaurant ? L’après ? Est-ce tout le contexte indissociable de l’érotisme latent de ce séjour qui m’est pénible au point que je divorce de son corps ? Est-ce au contraire la respiration lourde de Raelyn et son regard enfiévré qui me poussent à rassembler des efforts pour nous éviter la précipitation ? Je recule, mais Dieu que c’est douloureux : j’en ai froid.

J’ai froid alors que le feu de mon désir me consume. Résister au chant de cette sirène est d’une violence innommable quand, dans la cuisine - débarrasser les restes de notre déjeuner était ma seule porte de sortie - elle se meut sous mon nez naturellement féline et diablement tentante. Ma douche perd désormais tout attrait si elle ne la partage pas avec moi et, tandis que je songe à l’y inviter au risque d’être éconduit, je tire le constat que j’ai la tête pleines d’images qui me coupent le sifflet. Elle m’hypnotise, Rae, et je ne réfléchis plus. Elle a mis mon cerveau sur pause et, sans surprise, je cède. Je me prends les pieds dans le tapis de la passion et dès lors que ma bouche renoue avec la sienne, alors que je la serre contre moi avec trop de vigueur, maintenant qu’elle partage mon émoi, je suis prisonnier de la nasse qu’est la hâte. Je fais fi de la douceur et du confort. Je me moque de soigner les préliminaires dont la tâche est de faire grimper la température : ils sont inutiles. Elle est à son paroxysme de toute façon. La tension sexuelle entre nous portera bientôt le mercure du thermomètre à ébullition et il nous claquera entre les doigts puisqu’elle est offerte, Rae. Juchée sur le plan de travail, dénantie de son short, elle ne se prive pas de manifester ses intentions. Mon t-shirt vole au travers de la pièce et sa bouche cueille au creux de la mienne ces délices dont elle louange mon cou, mes épaules, mon torse dans son ensemble. Elle se crée des accès pendant que moi, osé, enhardi peut-être, je fais glisser mon survêtement le long de mes cuisses et pour cause, je suis grisé par sa convoitise. Elle est l’écho de la mienne. Elles hurlent de concert et qu’il soit trop tôt ou trop tard, que cette étreinte sera bue aussi vite qu’un café court et que nous méritons mieux, c’est le cadet de mes soucis. Mes obsessions, c’est de récupérer ce que d’autres se sont accaparés et d’entendre plus qu’un “j’ai envie de toi” presque impersonnel.

Des suites de la première, j’achève de panser la blessure sans attendre que la raison ajoute un grain de sable à la dynamique et grippe l’engrenage de cette mécanique bien rodée trop longtemps au repos. J’y viens d’ailleurs sans délicatesse et, la sensation qui découle de ce cavalier coup de rein, est une véritable délivrance. Mes pupilles ancrées dans l’océan que sont les siennes se sont écarquillées tant la réaction de mon coeur m’a surpris. Il bat plus vite que jamais et quoique j’aimerais ralentir cet émoi difficile à contenir, celui qui suggère que je suis condamné à subir les conséquences de mon addiction à ses formes, mes doigts entourent ses joues sans brusquerie, mais bien pour ne pas moi-même baissé les yeux d’être bouffé par la concupiscence.   « Envie de qui ? » ai-je chuchoté dans un souffle faiblard.   « De qui ? » De qui ou de quoi ? De répondre à son instinct ? De moi ? réellement ? C’est certain, mais c’est primordial de n’être jamais, ô grand jamais, qu’un visage sans nom. Dès lors, je m’emploie à assouvir mes besoins. Je ne lâcherai prise sur ce dernier que lorsqu’elle aura prononcé mon prénom, quand il chatouillera mes tympans et qu’il soufflera sur ses amants un vent de tornade qui les balaiera définitivement, ces voleurs.   « Dis-le...» ai-je donc renchéri comme s’il s’agissait d’une évidence. Je réitère quelques fois entre deux mouvements de bassin qui nous réunit. Nous ne sommes plus qu’un, enfin, et se hasarderait-elle à utiliser ce même pronom que je hocherais de la tête par la négative et que je presserai mon front contre le sien de ma main dans ses cheveux, juste là, derrière son crâne, sans lui laisser l’espoir de m’échapper, de me dissimuler que, comme moi, elle est ébaudie, qu’elle n’est plus que plaisir, qu’elle est à moi, autant que le contraire, et non pas à l’acte. A moi. Amos. Rien qu'à moi, moi qui suis plus qu'minois portant mille traits différents.
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Don’t leave me dry
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 873483867

Les questions que je lui pose au sujet de Marshall, elles n’ont rien de rationnelles ou de réfléchies. Une fois qu’il m’a assurée qu’ils la considère comme une soeur et qu’il ne la toucherait pas même s’il ne restait qu’elle sur terre, je suis soulagée mais c’est mon égo à présent qui demande à être tranquillisé. Je veux entendre qu’il la trouve repoussante, mais je me contenterais de savoir qu’il n’aurait pas la moindre attirance pour elle si elle était une autre, une inconnue qu’il ne considère pas comme son sang. Si une autre femme que moi doit tourner autour de lui, une un peu plus âgée que je le suis et surtout qui le connaît depuis une éternité, je dois avoir la certitude qu’elle ne possède aucun des attributs qui lui plaisent à mon amant. J’en ai besoin pour réussir à apaiser le monstre de possessivité qui gronde au fond de mon estomac et qu’elle a réveillé d’une allusion maladroite. J’en ai besoin pour accepter sa présence ou, en tout cas, tenter de la tolérer, de la ranger dans la case des choses contre lesquelles on ne peut rien et avec lesquelles il nous faut composer. « Ce n’est même pas la question la concernant. » Je garde mon regard dans le sien pour y détecter le moindre signe qu’il serait en train de fuir une conversation qui lui déplait ou le met mal à l’aise : je n’en trouve pas. « Je n’y ai jamais pensé. Mais, en plus du fait qu’elle est pas vraiment drôle… Et qu’elle est parfois insupportable de bêtises, elle serait trop grande, trop brune, trop longiligne, trop pas faite pour mes mains. » Mes lèvres se tordent en une grimace amusée alors que, à le voir se débattre pour invoquer les raisons qui font qu’elle ne lui plait pas et ne lui plairait dans aucun univers parallèle, je réalise qu’il fait l’effort pour moi et qu’en effet il n’y avait jamais pensé avant que je lui pose la question. Je me fiche que son ex femme le soit, grande et longiligne, je ne comprends qu’une seule chose : elle n’est pas assez comme toi et mon égo et mon coeur ronronnent de plaisir en concert. « Moi je suis faite pour tes mains ? » C’est ce qu’il a sous entendu, c’est une certitude mais j’ai besoin qu’il l’affirme haut et fort, j’aime trop comment cette phrase sonne pour me priver de ce plaisir. Les miennes de mains, elles s’enroulent autour de sa nuque pour reposer sagement dans son dos. Elles caressent doucement son t-shirt qui est à la fois l’ennemi et l’allié, le seul à me permettre de conserver les idées claires. « Et on se connaît trop bien. ça n’aurait pas grand intérêt. » Je suis toujours jalouse de la présence d’une autre femme dans sa vie, je ne m’en débarasserais pas ou pas de sitôt et ce n’est pas souhaitable : c’est la preuve de combien je tiens à lui, des plus nobles de mes sentiments. « Et moi, quand tu me connaîtras trop bien, j’aurais encore le moindre intérêt ? » Je ne le houspille que pour le plaisir de le voir se débattre avec les mots, les siens. Le sourire amusé sur mes lèvres prouve que je ne suis pas piquée dans ma fierté et que la question n’a pas réveillé mon courroux : je m’amuse, puisqu’à présent qu’il me dévore et me déshabille du regard je n’imagine aucun monde où je n’en aurais pas à ses yeux, de l’intérêt. La routine ne fait pas partie des choses qui me font peur : je ne me suis jamais engagée assez longtemps avec quiconque pour l’avoir expérimentée et la craindre à présent. Je nourris également assez d’orgueil pour être persuadée de ne pas être le genre de femme dont on finit par se lasser.

Et si je ne l’étais pas il suffit de voir comment, à l’évocation des souvenirs de notre dernière escapade sur Fraser Island, nos corps vibrent sur la même fréquence. Lorsqu’il s’éloigne, lorsque son corps divorce du mien et que ses lèvres quittent les miennes, je suis fébrile et je le suis sans oser briser le silence de peur que le son de ma voix ne trahisse mon désir, ce désir qui me fait presque mal d’être enfermé et de se battre pour s’échapper. Dès lors, lorsqu’il attrape ma taille et que ses doigts se referment autour de mes hanches, je ne dois qu’à mes réflexes, à nos souvenirs et à nos habitudes de savoir réagir plutôt que de me liquéfier sur place. Je l’ai trop attendu pour que mes mains ne tremblent pas et pour empêcher ma poitrine de se soulever et de s’abaisser de façon effrénée et sans sembler trouver le rythme. J’ai trop attendu pour ne pas fondre sur ses lèvres comme si ma vie en dépendait et pour ralentir la cadence au profit d’une phase de séduction mutuelle et de préliminaires. Je me hisse sur le comptoir au même instant qu’il attrape ma cuisse pour me soulever et m’y installer. Je m’occupe de son t-shirt alors que ses mains glissent déjà sur mon corps dénudé, sur ma poitrine, sur mes flancs et dans mon dos et je ne le laisse pas s’échapper, je ne le lâche pas lorsqu’il se débarrasse de son pantalon de jogging avant que je n’ai le temps de m’en occuper. Si j’ai pensé quelques minutes avant qu’il nous fallait prendre notre temps pour nous accorder sur un rythme de croisière plus doux qu’à l’accoutumé, je l’ai oublié à l’instant où il a fondu sur mes lèvres. Je ne les décroche des siennes que lorsqu’il nous unit d’un premier coup de rein pour ancrer mon regard dans le sien, pour lire dans ses yeux combien je lui ai manqué, combien lui aussi n’a cessé de me désirer et de me rêver sienne encore et à nouveau. Je le suis, je n’ai jamais cessé de l’être et il a raison : je suis faite pour lui. Nos corps s’attirent et s’unissent comment deux pièces d’une entité commune et je réalise que jamais ô grand jamais je n’aurais pu apprendre à me passer de lui, jamais je n’aurais pu me forcer à l’oublier. Je l’ai dans la peau et je frémis, j’en ai la chair de poule et je glisse mes doigts dans ses cheveux avant de tenter poser ma tête au creu de son cou. Il m’en empêche en glissant ses doigts sur mes joues, en redressant mon visage pour garder nos yeux aux même niveau et si je me dis d’abord qu’il veut pouvoir lire mon plaisir sur mon visage, je ne compris que lorsqu’il me chuchote une question simple. « Envie de qui ? » Le souffle court, j’entrouvre mes lèvres et je glisse et je laisse mes bras retomber dans son dos. « De qui ? » Un sourire sur le visage, je ne lui refuse sa réponse que l’espace de quelques secondes, de quelques coups de reins qui lui permettent de regagner du terrain, de reprendre le pouvoir et tous ses droits sur mon corps. « Dis-le... » J’échappe aux serres que sont ses doigts pour fondre sur ses lèvres et les dévorer d’un baiser passionné. Je ne combats pas sa main qui attrape ma nuque et je glisse jusqu’à son oreille pour chuchoter tout contre elle. « De toi. » Mon visage frôle le sien et je glisse jusqu’à l’autre côté de son visage pour souffler à nouveau contre son oreille, ma joue posée contre sa tempe. « De nous. » Je recule mon visage entre deux soupirs, pour préciser, puisque je sais ce qu’il attend. Il ne sera jamais un anonyme et il représente bien plus qu’un nom sur une liste trop longue à son goût. J’ai envie de toi. « Je suis à toi Amos. » Ses doigts glissent dans mes cheveux, je pose mon front contre le sien et je ne désobéis qu’à sa consigne silencieuse - regarde moi - que ponctuellement lorsque ses lèvres manquent trop aux miennes pour qu’elles se se montrent pas audacieuse. Il ne me fait pas l’amour : il me possède et je n’en ai cure. Il m’a manqué trop longtemps pour que je rêve ces retrouvailles teintées de douceur, et je la ressens aussi, l’urgence d’être toute à lui. Mes ongles s’enfoncent dans son dos et je rêve qu’ils y laissent une marque, une qui lui rappellera également qu’il m’appartient, une qui lui passera l’envie de prétendre aller en retrouver une autre pour me faire du mal ou me rendre jalouse.

L’intensité de l’ébat n’a d’égal que notre précipitation, et je ne me surprends à rêver de douceur qu’après que la vague ne jouissance ne m’ait renversée. Les jambes en coton et apaisée, un peu plus rassasiée de lui, j’enroule mes bras dans son cou, j’y dépose mon visage et, en l’attirant tout contre moi, je ferme les yeux et respire son parfum avec avidité. Je laisse le temps s’étirer tandis qu’il me prend lui aussi dans ses bras, et je ne brise le silence qu’après avoir déposé plusieurs baisers dans son cou. « Maintenant tu as le droit de m’emmener à Fraser Island. Et sous la douche. Dans l’ordre que tu veux. » Après la passion, après notre corps à corps rude et sauvage, j’aspire enfin à ranimer la délicatesse de moments parfois plus intimes encore. Je m’y emploie, de sages caresses du bout des doigts dans sa nuque et de baiser que je distribue sur sa mâchoire, ses lèvres et enfin sur son front où je laisse reposer les miennes.  







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Message(#)(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 EmptyVen 30 Oct - 18:06





DON'T LEAVE ME DRY
Aurais-je l’intention de l’endormir de palabres doucereuses destinées à cacher une inclination non assumée pour Olivia que son regard m’aurait mis mal à l’aise. Il ne me détaille pas, il me sonde en quête d’une grimace sur mes traits ou d’une lueur étrange qui témoignerait que je mens. Or, je suis tranquille. Je tricote mes explications avec habileté. Je suis serein et mes mains, elles ne tremblent pas. Elles gigotent dans son dos alors que je les convoque et je m’autorise même un sourire alors qu’elle exige de moi que je caresse son ego dans le sens du poil. Elle m’amuse, Rae. Elle me divertit parce qu’elle joue et que je retrouve pour l’occasion la jeune femme dont je suis tombé amoureux. Peu m’importe qu’elle me taquine pour couvrir son besoin d’être rassurée, je n’écoute que les réflexes de mon vice : je retiens l’aveu que nulle autre avant elle, aussi peu nombreuses soient-elles, ne m’a autant convaincu d’être à la bonne place. Ce serait facile, pourtant. Ce serait aisé de lui chuchoter que mes paumes ont servi de moule au Pygmalion qui aurait façonné ses courbes et ses menues rondeurs. Toutefois, je hausse un sourcil et habille mon faquin faciès de la déconfiture. « Je l’ai tout de suite pensé, mais j’ai bien peur d’avoir oublié à quel point c’était évident. » Quelle fadaise. Je n’en ai jamais douté et n’est-ce pas l’une des raisons qui a endigué le travail de sape sur mon coeur par la raison ? D’aucun Homme persuadé d’avoir déniché un diamant brut ne l'oublierait au fond d’un tiroir. D’aucuns ne lui feraient prendre la poussière sur un étagère sans plus jamais le regarder avec admiration. Rupture ou non, loin ou près d’elle, mes pensées et mes oeillades envieuses ont convergé dans sa direction. Or, trop point n’en faut en matière de révélation. Trop d’honnêteté pue le mensonge et pas assez éveille la méfiance. C’est assimilable à l’intérêt que le temps rend souffreteux pour quiconque ne cultive plus de mystère et quoique j’aime qu’elle me devine, je porte en étendard la certitude que nos facéties nous maintiennent en haleine, qu’elles contribuent, à elles-seules, à recharger en huile la lampe de nos sentiments. Dès lors, je reconstitue le masque de l’outrage et je gruge au lieu d’admettre que l’heure où elle me paraîtra fade et insipide ne viendra jamais. « Je dois comprendre que moi, je pourrais en manquer ?  » ai-je jeté entre deux caresses de nos visages toujours plus proches l‘un de l’autre pour mieux s’offrir comme des bonbons des baisers sucrés. Seule l’avidité les acidule d’ailleurs et, parfois, j’en tremble. Je grimace également parce que ma question n’est pas aussi anodine qu’il n’y paraît.

Serais-je trop sûr de moi si je n’avais peur qu’elle se lasse de mon entêtement, de mes obsessions ou de mon goût du secret pour toutes décisions qui déboucheraient sur un conflit. Le dernier en date nous a menacé d’être bon pour la casse. Il n’était pas le premier et, malheureusement, j’en cache d’autres dans ma besace : mes projets avec Lou, la proposition d’Olivia et ma récente discussion avec Alec Strange. Ce matin, je tente donc vaille que vaille de les conserver jalousement. Mes intentions sont nobles la concernant et je me contente de les effleurer quand, à la nuit tombée, dans un silence solennel, j’adresse à cette fermme endormie auprès de moi des prières vouées à lui inspirer de l’indulgence, des voeux pour l’avenir parce qu’elle comprendrait enfin, qu’elle saisirait la substance de mon combat.  Il ne dépend ni d’elle ni de nous, mais est-ce flagrant ? Est-ce que ça contraste comme une tâche de sang sur un linge blanc ? Je ne confierais pas ma main au boucher sans redouter qu’il ne me la coupe. Alors, en attendant l’illumination, je me promets de m’appliquer en douceur à reconquérir mon territoire souillé par les bottes crasseuses de ses amants. Je me jure de ne pas succomber à ces pulsions triviales incitées par la chaleur de son corps contre le mien. Sauf que c’est vain. Une inspiration et quelques enjambées plus tard dans la cabine, je me suis trahi de la plus savoureuse des façons et non la plus délicate d’entre elles. Notre intimité, je ne l’ai pas suggérée d’une tiède caresse le long de ses flancs ou de son échine. Je ne l’ai pas non plus initiée par un baiser du bout des lèvres pour m’enquérir de sa permission de l’effeuiller. Je me suis servi d’avoir interprété ces signes qui me sont bien trop familiers. Je l’ai repérée cette flamme de gourmandise qui éclaire l’abîme de ses grands yeux. Je ne les ai pas rêvées ses menottes qui, d’emblée ont échoué dans ma nuque. Raelyn, elle a participé à mon propre désaveu en se hissant sur le plan de travail et j’ai su. J’ai su que je ne ressortirais pas indemne de ce fatras d’émotions contraires qui se succèdent et nous coupent le souffle. Il nous porte aux nues et ce soulagement quand elle fut mienne à nouveau, ce sentiment d’être enfin entier lorsqu’elle m’embrasse ou que son désir rencontre le mien par des gestes brusques, par des feulements de plaisir ou par de longs soupirs, ils sont incomparables de sensualité et de passion. Et c’est ici et maintenant que tout se joue. C’est dans cette cabine que nous comblons le manque de l’autre, que nous chassons toutes traces de frustration et que je suis pour ma part le plus éloquent. L’acte, bien qu’il soit nappé de cette volonté de prendre l’ascendant, lui crie des “je t’aime comme un fou”...

Cette prise de pouvoir, elle m’est nécessaire puisque, jusqu’ici, je n’ai pas encore envoyé au feu les portraits de ses amants, mais sur l’heure, je m’y emploie et je suis conquis qu’elle ne s’y oppose pas Raelyn. Elle ne lutte pas contre mes mains curieuses qui se baladent sur son corps et qui parfois l'empoignent. Elle en soupire sans renâcler et elle ne se vexe pas non plus que je la mange toute crue et sans assaisonnement. Au contraire, dès lors que je retiens son visage entre mes doigts, elle s’en dégage pour agrémenter le plat de notre ébat d’épices savamment choisies. C’est une pincée de sel que ses chuchotis à mes oreilles. C’est une cuillère de poivre ce “j’ai envie de toi et de nous” dont elle saupoudre mes tympans. Quant à ce “je suis à toi, Amos”, ce prénom qui, au sortir de sa bouche, devient le plus beau, celui qui est unique dès lors qu’elle le murmure en soutenant mon regard, c’est du piment et j’en salive. Je me pâme devant cette explosion de saveur. Chaque baiser entre deux coups de rein est une déflagration et ses ongles, qui s’enfoncent dans mon dos dès lors que nous approchons de la cîme de cette montagne de plaisir, c’est le crochet qui fait sauter mes derniers verrous. Je suis lavé de toutes mes obsessions, j’en souris de satisfaction et c’est désormais vers une autre que je nous emmène, front contre front, coeur contre coeur, mes lèvres s’emparant une dernière fois des siennes pour un baiser qui ponctue cette étreinte violente en intensité et en sensation. Ma tête me tourne tant que j’ai tout juste la force de l’enlacer, de respirer bruyamment dans son cou, de les respirer, ma nymphe et son parfum de femme, de presser mon torse nu contre le sien pour renouer avec la simplicité de ce contact qui m’apaise depuis le premier jour. « Pas de douche. Un bain. Un très très long bain.»Parler, pour lui répondre, me demande un effort considérable, si bien que ma voix est éraillée, rendue rauque par le plaisir et l’effort. Il est double, celui-ci. J’ai au coeur l’envie de confirmer mes confessions post-Aberline. Je suis persuadé que lui répéter que je suis dingue d’elle et, par conséquent, en danger lorsqu’elle n’est plus à moi, serait une conclusion aussi appréciable qu’indispensable. C’est une torture que ce silence sur mes sentiments par ce qu’il me fait mal. Il étoufferait cette crainte que signer ces retrouvailles charnelles avec autant de hâte ne soit pas un risque finalement. Au delà de vouloir être ensemble à nouveau malgré les épreuves que nous avons traversées et balayées au travers de notre dernière mise au point, ma vengeance suit son cours et représente à elle-seule une adversité. Y a-t-elle songé tandis que nous marchions de côté ? L’a-t-elle mise derrière nous, sa propre rancoeur ? Est-ce par peur qu’elle nous gâche définitivement que nous avons ignoré la question ? Est-ce plutôt par lâcheté parce que nous sommes conscients qu’elle aurait été un frein à notre désir ? Frappés par la frustration, aurions-nous fini par nous disputer ?  Inquiet, je rassemble ma vigueur pour la serrer un rien plus fort. Je n’ai pas envie de la lâcher maintenant. Nos corps ainsi mariés sont le plus efficace des calmants. « D’ici deux minutes encore.» ai-je ajouté, presque plaintif, quelques baisers parsemés dans son cou plus tard. « Après, on partira. Fraser Island nous attendra.» En attendant, les paupières closes, je me délecte de la douceur de son front contre le mien et je réalise que c’est ce dont j’ai besoin à présent. Comme un gosse, j’ai besoin de tendresse, d’attentions délicates, de reconstruire cette bulle derrière laquelle nous sommes à l’abri. Dès lors, même si c’est une souffrance de me séparer d’elle, je m’accroche à l’idée que d’ici quelques minutes, le temps que l’eau coule et remplisse la baignoire, son corps reposera à nouveau contre le mien pour me rhabiller, enfin, et nous mettre en route sur le chemin du salut pour notre couple.  
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 EmptySam 31 Oct - 17:10


Don’t leave me dry
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #33) ► DON'T LEAVE ME DRY - Page 2 873483867

Je suis faites pour ses mains. Evidemment, mon orgueil comme mon coeur auraient aimé qu’il le répète à nouveau, qu’il m’attire à lui, qu’il développe, chante encore et encore cette mélodie si douce à mon oreille avant d’embrasser mes lèvres, mon nez et me paupière des gestes rassurants puisque familiers. Bien sûr, sa pudeur l’en empêche, sa pudeur on sa fierté je l’ignore, mais je ne m’en formalise pas. Je me contente de ce que je vois dans ses yeux, et ce qu’il confirme d’une phrase bien assez éloquente. « Je l’ai tout de suite pensé, mais j’ai bien peur d’avoir oublié à quel point c’était évident. » Ses mains, puisque c’est d’elle qu’il est question, je vais les récupérer entre les miennes. J’appose ma paume contre la sienne avant d’entrelacer nos doigts et je penche la tête sur le côté,  aussi mutine que réellement songeuse. Je le suis puisque je dois me contenir pour résister à l’envie d’entériner notre réconciliation en initiant un corps à corps passionnée, puisque cela reste le langage que nous parlons tous les deux le mieux. Ses mains dans les miennes, je brûle de l’envie de les guider sous mon t-shirt, sur ma peau et jusqu’au galbe de ma poitrine. Si je sers si fort ses doigts, c’est pour me retenir un rapprochement qui doit attendre si nous voulons faire les choses bien, j’en suis encore persuadée. « Je dois comprendre que moi, je pourrais en manquer ? » Jamais. Nos jeux nous tiennent en haleine et avant notre rupture j’avais la sensation chaque nuit d’à la fois le redécouvrir et d’atteindre un nouveau stade de notre relation. Mon coeur n’a plus battu depuis des années et, j’en suis certaine, il ne le fais pas pour n’importe qui et à la moindre occasion. Il le fait parce que c’est lui, parce que ça a toujours été censé être lui, je l’ignorais simplement avant notre rencontre. Je secoue la tête pour le rassurer, avant d’ajouter dans un sourire un « Retourne pas la situation. » lancé sur le ton du jeu.

Mes résolutions, celle d’y aller en douceur volent en éclat dès lors que nous entrons dans la cabine et qu’il fond sur mes lèvres, me prouvant qu’il ressent la même urgence. Nous pourrions faire les choses biens, nous pourrions réapprendre doucement à nous aimer et à nous faire confiance, sauf que nous ne serions pas nous. Notre couple s’est construit dans la passion et quant à nos sentiments, ils sont nés dans l’urgence, l’avidité, la possessivité et l’excessivité autant que dans la tendresse. Le désir qui nous a fait flanché la première fois n’est rien comparé à celui que je ressens pour lui aujourd’hui, ardent et impétueux. Je n’ai pas envie de prendre mon temps et, lorsqu’il me déshabille et fond sur mes lèvres, je n’ai pas envie qu’il perde le sien en préliminaires. Je veux m’offrir à lui et je veux qu’en retour il soit à moi maintenant et tout de suite, puisque les deux mois et demi que nous avons passés séparés me semblent une éternité. Il exauce tous mes voeux : il ne me fait pas languir pour le plaisir de rendre le désir et l’attente insupportables : ils le sont déjà, certainement autant pour moi que pour lui. Une fois qu’il me fait sienne, j’avoue tout ce qu’il veut entendre : que c’est lui et pas un autre que je désire. Que je suis à lui, rien qu’à lui et pas à ces anonymes que j’ai déjà oubliés depuis longtemps. La précipitation et la fébrilité nous rendent maladroits mais je n’en ai cure, je m’accroche à lui de toutes mes forces et lui me tient contre lui, ses mains posées tantôt sur mes hanches et tantôt sur mes fesses. Galvanisée, je ne pense même pas que je lui fait peut-être mal, mes ongles enfoncés dans sa chair, ou que je le serre peut-être un peu trop fort contre moi, front contre front. Je ne pense qu’à rattraper le temps perdu, le plus vite possible, pour effacer d’un coup de baguette magique les souvenirs de notre naufrage.


Et j’y parviens. Le temps se suspend et, lorsque le plaisir me renverse enfin, que je bascule la tête en arrière et qu’il embrasse mon cou ainsi offert, il ne me faut qu’un instant pour ressentir un nouveau besoin : celui d’inviter à nouveau la douceur et la tendresse à danser avec nous. Ses bras s’enroulent autour de mon corps et les siens glissent autour de sa nuque. Je pose sagement mes paumes contre sa peau et ma tête au creu de son épaule. Je m'enivre de son parfum et tandis que ma respiration se calque doucement sur la sienne et que nos coeurs battent à l’unisson, je ferme les yeux quelques minutes. Mes lèvres se baladent dans son cou que tantôt j’effleure tantôt j’embrasse, et je romps finalement le silence. La température retombe et j’ai la chair de poule - ou peut-être est-ce un frisson dû au contact de sa peau contre la mienne que sais-je - si bien que l’idée de partager avec lui une douche chaude me paraît particulièrement séduisante. « Pas de douche. Un bain. Un très très long bain. » Un sourire étire mes lèvres, un sourire qu’il ne voit pas puisque je ne suis pas encore tout à fait prête à détacher mes bras de sa nuque et à décrocher ma joue de sa peau. Je suis bien là, tout contre lui, et je me complais à disparaître presque entre ses bras. « D’ici deux minutes encore. Après, on partira. Fraser Island nous attendra. » « Ou plus. On a le temps. » A présent que sa main court sur ma peau et caresse doucement ma colonne vertébrale, je ne suis plus certaine d’avoir envie de bouger. Finalement, que sont quelques frissons quand l’idée qu’il divorce de mon corps me semble intolérable ? « On y restera combien de temps, à Fraser Island ? » La dernière fois nous n’avions pas résisté avions prolongé notre séjour. L’île aura-t-elle le même effet sur nous ? Ce pouvoir, cette capacité à guérir nos blessures en tant que couple ? Ma question, elle n’est pas si anodine qu’il y paraît. Son plan, est-il toujours en marche ? Est-il attendu en ville rapidement ou peut-il s’offrir le loisir de me kidnapper et de rester avec moi autant de temps qu’il le désirera ? Quand sera-t-il rattrapé par ses obligations ? Qui l’attend à quai pour entériner la chute du Club et la descente aux enfer de Mitchell ? Je suis encore fragile face aux sirènes de la drogue, mais je suis sur la bonne voie et bientôt plus rien ne justifiera qu’il me surveille constamment. Me laissera-t-il des journées entières au profit de cette vengeance qu’il aura à son goût trop longtemps écartée ? Je fais taire mes tracas quand il glisse ses mains le long de mes bras avant d’enlacer nos doigts pour me guider vers la salle de bain. Ils ne disparaîtront pas de toute façon et seront toujours là lorsque je serais encline à les écouter.

Sur l’heure, je n’aspire qu’à faire la part belle à notre réconciliation et notre complicité. Elle crève à nouveau les yeux dans la salle de bain. Il ouvre l’eau de robinet et, en attendant que la baignoire se remplisse, s’assied sur le rebord. Moi, je me fais de la place entre ses cuisses pour attraper son visage entre mes doigts et l’embrasser à nouveau. « Tu m’as manqué. » J’ai l’impression de manquer d’éloquence lorsque je souffle ces quelques mots contre son oreilles, de me répéter aussi, mais je crois que je prends à peine conscience de l’étendue du vide qu’il a laissé. « Je l’ai peut-être déjà dit... » Mutine, je penche la tête sur le côté et mes lèvres s’étirent en un sourire. « Mais c’est le cas. » Et, plus grave et sérieuse, je rajoute dans un souffle. « Plus jamais. » J’implore, pareille à une enfant capricieuse, alors que tout en moi lui hurle un je t’aime : je n’en ai jamais été plus sûre.







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