Hélène était assise sur le banc le plus proche de chez elle. Elle avait la tête entre les mains, ses coudes sur ses genoux. Elle était fatiguée. Elle dormait à peine à cause de tout ces moustiques. Et cela n’aidait en rien qu’elle soit chez elle. Les yeux fermés, elle repensa à ses mésaventures. Elle avait déjà tant subi, pourquoi cela lui arrivait ? Elle n’en savait pas. Mais de penser à ses autres aventures à cause de la malédiction lui ont donnés de la force et après s’être détendu et frotter la nuque, la blonde se leva et partit chez dans son appartement.

Une fois dans celui-ci, elle prit une douche froide pour bien se réveiller. Peut-être un peu trop car, elle claquait des dents quand elle ressortit de sa salle de bain. Mais elle était déterminée et ne se soucia plus vraiment de sa chair de poule. En ouvrant son armoire, elle choisit des vêtements de marche. Après tout, si elle devait revivre une aventure ou plutôt une malédiction de momie maudite, elle serait bien prête. Ses habits mis, Hélène n’attacha les cheveux, puis s’en alla, ne prenant que son téléphone dans la main.

La blonde marcha dans la ville, à l’écoute de tout ce qui pourrait l’aider. En passant à côté d’un petit groupe de personnes, Hélène entendit parler de marécages. Bien sûr. Ni une, ni deux, la blonde prit le chemin des dits marécages.

Les marécages bien en vue et les chaussures devenant boueuses, Hélène continua tout de même sa marche. Elle repéra un homme avec un rouleau de pâtisserie. Cela la fit sourire mais elle décida de le suivre. Ce qui ne fut pas du goût de son camarade car il se retourna en position défensive. Hélène fut interloquée et poussa un petit cri. Heureusement, elle ne tomba pas, ce qui l’arrangea. Cependant, elle leva les mains en l’air en guise de soumission.

- Je ne vous veux pas de mal, promis. Je suis là pour la malédiction.

La blonde se força à sourire même si l’homme n’avait qu’un rouleau de pâtisserie. Après tout, il pouvait très bien l’assommer et ce n’est absolument ce qu’elle voulait.

Les marécages étaient bien le dernier endroit où Hélène aurait pu penser tomber sur quelqu’un. Enfin, pas d’ordinaire mais il est vrai qu’avec la malédiction qui trainait, cela était logique. Elle avait suivi cet homme car il semblait savoir où aller. Par contre, la presque agression, la blonde aurait préféré s’en passer. Mais heureusement, tout se finisse bien et l’homme finit même par s’excuser. Hélène souffla un léger ‘’ce n’est pas grave’’ mais elle n’était pas sûr que l’autre l’ait entendu. Ce qui rassura un peu plus Hélène, c’est que l’homme abaissa son rouleau de pâtisserie. Malgré l’ironie de la situation et de l’arme, cela soulagea la blonde. Elle n’était plus considérée comme une menace. Du moins, elle l’espérait. Le jeune homme lui posa une question sur un potentiel partenaire.

- Non, je suis venue seule quand j’ai appris pour les marécages.

La blonde fut un peu confuse et gênée dans sa réponse. Après coup il est vrai que c’est bizarre voire peut-être inconscient de partir seule en quête d’une tablette quand on sait le danger qui peut roder. Surtout dans les marécages en présence d’une malédiction.

Quand la blonde entendit parler de Bye Momie, elle haussa les sourcils. Ce nom lui disait quelque chose mais non, elle n’en faisait pas partie. Ce qui accentua son ressenti sur son inconscience. Mais elle murmura sur elle-même.

- Je suis plus membre de Malédiction de la momie.

Mais déjà son nouveau camarade lui proposa de le suivre. Sans menace de rouleau de pâtisserie cette fois-ci. Et cela aurait pu bien démarrer si le jeune homme n’était pas tombé de l’autre côté du tronc. Chose instinctive et absolument horrible, Hélène rigola avant de se ressaisir.

- Je suis désolée. Vous ne vous êtes pas fait mal ?

La blonde enjamba le tronc et s’assoyant presque dessus afin de ne pas tomber elle aussi. Cela glissait mais elle calcula plutôt bien. Elle aida son camarade à se relever, tout en essayant de ne pas rire de son malheur. Le pauvre.

Une fois l’avoir remis debout, la jeune femme allait lui demander quelque chose quand elle entendit cet horrible bruit digne d’un moustique. Elle essaya de le trouver des yeux. Quand ce fut fait, elle tapa dans ses mains pour essayer de le tuer. De l’extérieur, on aurait pu la prendre pour une folle mais Hélène n’en pouvait plus des moustiques. Une fois celui-ci posé quelque part, la blonde sortit un foulard de sa poche et se concentra pour le frapper. Elle espérait ne pas le louper.

Spoiler:

Hélène était déjà un peu gênée après avoir compris que ce n’était pas la meilleure des solutions que de venir seule dans des marécages, surtout en pleine malédiction mais elle l’était encore plus lors de la réflexion du jeune homme. La blonde baissa les yeux avant de les relever et de regarder autour d’elle. Elle voulait déclarer qu’elle ne voyait personne avec lui mais, ils avaient si mal commencé leur rencontre et il semblait savoir quoi faire que l’astrophysicienne mit sa remarque de côté.

Seulement avec les remarques, certes juste, mais tout de même un peu déplacés compte tenu qu’il semblait être dans la même situation qu’Hélène, cette dernière soulevait un de ses sourcils à la nouvelle phrase. La blonde se pinça les lèvres avant de baisser la tête et de murmurer quelque chose.

- Je ne savais pas qu’un rouleau de pâtisserie était un équipement adéquat.

Cependant, elle le suivit lorsqu’il montra le chemin. Hélène savait être tranquille quand elle le voulait et elle avait presque oublié sa gêne de la solitude en lieu maudit et dangereux. Surtout après que son camarade, en calculant mal la largeur du tronc, tomba de tout son long. Son rire avait dû s’entendre sur quelques mètres. En tout cas, le jeune homme n’avait pas pu le louper. Hélène aurait dû se sentir gênée, et elle l’était mais le rire avant tout. D’ailleurs, il devait l’avoir mal pris car il se relevait avec une phrase générique mais qu’on sort tous quand on a blessé notre fierté. Bon, au moins, rien de pire pouvait se passer n’est-ce pas ?

C’était sans compter sur le maudit moustique et le fait qu’Hélène l’avait totalement loupé. Dire qu’elle voulait juste aider et la voilà dans de beaux draps. Son camarade était un peu énervé et cela se comprenait.

- Désolée.

Hélène fut penaude et rangea vite son foulard pour éviter d’autres embrouilles. Heureusement, Wim se présenta avant de montrer quelque chose. Il s’agissait de quelque chose, surement un indice mais cela était poisseux. Hélène regarda l’indice, un peu dégouté de l’aspect poisseux. Mais elle prit quand même une initiative.

- On devrait trouver un endroit tranquille pour pourvoir le regarder plus près.

Hélène commença à se décaler sans vraiment regarder devant elle car elle se présenta en même temps.

- Ah et moi, c’est Hélène.

Le problème quand on ne regarde pas, c’est qu’on ne voit pas où on va. Et quand la blonde se retourna pour regarder devant elle, elle vit enfin vers où elle allait. Mais c’était peut-être trop tard. Le marécage était devant elle.

Spoiler:

Hélène, de base, voulait juste aider mais il est vrai qu’elle pouvait s’y prendre mal. Elle ne connaissait rien au travail de terrain, sauf si on comptait son domaine de prédilection. Mais même si, certes en cas de grosse catastrophe, un rouleau à pâtisserie était bien mieux que son équipment à elle, cela ne donnait pas le droit à ce jeune homme, de tels remarques peut-être un peu trop poussées.

Suite à la dernière, Hélène souleva encore plus que possible son sourcil et croisa les bras.

- Ce n’est pas moi qui menace une femme dans les marécages alors qu’elle vient en touriste.

Mais cela suffisait les enfantillages, ils avaient une malédiction à stopper ou du moins, une tablette à retrouver. Hélène, se promit de se calmer et de souffler un bon coup la prochaine fois. Elle était la plus âgée, elle devait se contenir. Surtout que ce jeune homme n’avait pas de compas dans l’œil. Que ça soit en termes de physionomie des corps ou même des troncs d’arbres. La blonde avait espéré que cela avait détendu un peu l’atmosphère mais ça a presque était tout le contraire.

Heureusement le premier indice trouvait mettait tout le monde d’accord. Enfin, le fait que cela était réellement immonde. Tout poisseux. En y regardant de plus près, on aurait dit une bague.

Hélène avait proposé un endroit mais la prochaine fois, elle se taira. Son camarade lui fit souligner l’absurdité de la phrase mais comme elle se l’était promis, la blonde ne dit rien et se contenta de lui sourire de manière très crispée. Dés qu’ils ont trouvés la tablette, elle se jure de le laisser en plan, cet ingrat.

Si seulement, il n’avait pas dû venir la secourir. Maudit marécage, maudite Hélène qui ne regardait pas devant elle. Le jeune homme fit bien comprendre que cela l’embêtait mais encore une fois, Hélène n’était pas en position de force.

Une fois sortit, Hélène le remercia vite fait, la politesse avant tout et essaya de s’enlever au plus vite la boue pour ne pas attirer les moustiques. Cela fait, elle se tourna vers son camarade.

- Bon. Et l’indice, on peut savoir ce que ça veut dire ?

Hélène voulait vraiment en terminer avec cette aventure. Elle venait à peine d’arriver, elle en avait presque déjà marre.

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