Ana est dans une sacrée teuf, encore une soirée dans une maison de riche à laquelle elle s’est retrouvée invitée par le pote d’un pote d’un pote. C’est un bordel monstrueux qui a débarqué à Bayside et vu la tête de certains des invités, la fête initiale n’était probablement pas prévue pour se dérouler ainsi. Une petite nana dans une robe qui se voulait casual mais avait l’air de valoir une fortune courrait partout et demandait aux gens de partir. C’était probablement l’organisatrice initiale de cette soirée, elle avait probablement un peu trop ouvert les invitations et n’avait pas engagé de vigile pour repousser les gens qui n’étaient pas sur la liste. Erreur de débutante. Alors de parfaits inconnus pour la propriétaire débarquaient avec des fûts de bière, des caissons pour mettre le musique à fond et de la drogue à foison. Ana s’amusait de la situation, elle connaissait certainement beaucoup plus de têtes dans l’assemblée que la propriétaire de la luxueuse villa. C’était toujours les mêmes les fêtards, ceux des teufs dans le bush australien, ceux des concerts de rock, ceux des boîtes electro underground, certains des squats de junkies… Tous ces lieux qu’Ana fréquentait avec assiduité. Elle salua plusieurs personnes, trouva un dealer qui lui vendit de la coke et des ecsta, dansa au rythme des basses résonnant dans toute sa cage thoracique, se fit quelques rails, engloutit quelques pintes de bière et fit les poches de quelques manteaux abandonnés de ci de là. Une bonne soirée jusqu’à ce que quelqu’un crie « LES FLICS ! »
Houla non, Ana n’a pas le loisir de se faire choper par les flics, elle est en probation pour trop de délits, elle est mêlée à une affaire criminelle également et elle risque de finir par avoir de vrais problèmes avec la justice si on la retrouve avec de la drogue sur elle dans ces conditions. Alors elle fait comme tout le monde, elle détale. Elle se met à courir dans une rue de Bayside mais une voiture de flic apparaît à l’autre bout, elle se retourne pour changer de direction de fuite mais des officiers à pieds interceptent les fuyards, l’un d’eux fonce dans sa direction, alors elle prend ses jambes à son cou. Elle court à toute vitesse, s’engouffre dans une allée qui mène à plusieurs villas, elle espère que ce n’est pas un cul de sac. Elle jette un regard par dessus son épaule et se rend compte soulagée que le policier ne l’a pas suivie, ou alors elle l’a sacrément semé. Elle s’apprête à sprinter jusqu’à l’autre bout pour sa cacher ou fuir mais elle entend des cris et voit le faisceau d’une lampe torche apparaître face à elle, elle va se retrouver en sandwich entre deux flics si celui dans son dos apparaît. Alors, elle décide de se cacher. Elle plonge par dessus le portique à peine plus haut que sa taille qui mène dans le jardin de la première baraque à sa droite. Elle atterrit à plat ventre sur l’herbe et se relève aussitôt d’un bond. Elle prie pour qu’il n’y ait pas de chien, de un parce qu’elle en a une peur bleue, de deux parce que ça trahirait tout de suite sa présence. Elle se faufile dans le jardin pliée en deux pour se rendre moins visible, elle regarde en arrière vers les allées d’où peuvent surgir les policiers. Il faut qu’elle planque la drogue, au minimum. Comme une conne, à regarder dans son dos en avançant, elle s’entrave dans une chaise de jardin qui se plie et l’emprisonne temporairement. « AH ! » laisse-t-elle échapper de surprise et de douleur aussi alors que les montants en bois se referment sur son dos et pincent son bras. Elle se dépatouille avec le mobilier de jardin en s’énervant, elle ne va pas se faire choper à cause de cette stupide chaise pliante quand même ! « Putain de merde... » jure-t-elle dans un chuchotement. Elle arrive enfin à se défaire de l’emprise machiavélique de la chaise et court se cacher dans l’ombre de la haie du jardin, elle est en train de se demander où elle va foutre sa drogue. L’enterrer ? Non ça se verrait. La cacher dans la haie ? Trop risqué. Les sachets n’y restent pas suspendus, tombent et soient à la vue de tous. Soudain, elle entend un bruit dans son dos et se retourne brusquement en espérant ne pas se trouver nez à nez avec un molosse.
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
@ANASTASIA WILLIAMS & KIERAN ⊹⊹⊹ so take me back, when I believed, back when I was unafraid, Just like a thief And all the heights That I could reach.
(BAYSIDE, LOGEMENTS). C’est un grand garçon, Kieran, il peut rester seul. Il paraît.
À le voir déambuler esseulé dans cette grande maison, le silence régnant et la solitude pesante, je me permets d’émettre des doutes.
J’apprends encore à connaître notre protagoniste et je me surprends encore des découvertes que je peux faire. Voyez, jamais je n’aurais imaginé que son premier réflexe ne serait pas de compiler dans un carton ses dernières affaires qui traînent ici en vue d’être emmenées dans son nouvel appartement ; mais bien de fouiller des placards dans lesquels il n’a plus aucune légitimité à mettre le nez. L’armoire à pharmacie, surtout, alors que ses crises d’angoisse reprennent le dessus sur sa raison et qu’il ne parvient pas à les diminuer, le figeant dans un état permanent de malaise qu’il peine à supporter (ça tombe bien, moi aussi je n’en peux plus). Et, ancré dans ses schémas problématiques dont il n’arrive pas encore à se défaire, Kieran ne peut envisager la possibilité de recevoir (ou même demander, pour commencer) de l’aide. Alors il fait ce qu’il fait de mieux ; il garde la face et emmagasine un nombre incalculable de difficultés qui, le jour où elles exploseront, feront bien des dommages. Et je sais la manière dont tout ceci va exploser, je perçois les pensées de Kieran à ce sujet, mais je refuse de les verbaliser pour ne pas les concrétiser, pour ne pas le convaincre que l’idée que tout puisse se terminer soit raisonnable. Elle ne l’est pas, Kieran et jamais tu n’auras mon approbation, jamais je ne serai de ton côté sur cet aspect-là, jamais je ne te fournirai des éléments qui pourront motiver un passage à l’acte.
Mais cette famille qui l’a accueillie durant des années a un désavantage sur celles qu’il a connues précédemment : ce sont des gens biens. Si bien qu’il est difficile de trouver de quoi s’anesthésier les pensées et que Kieran finit par s’asseoir sur le bord de la baignoire en poussant un soupir. S’il était dans un film, comme il l’aime l’imaginer régulièrement, ce serait le moment fatidique. Mais puisque ce sont aussi mes pensées, je décrète que le film ne sera pas celui qu’il veut, mais celui que je veux. Et à cet instant, dans ma version, notre protagoniste est supposé être frappé d’un éclair de génie qui saurait lui faire réaliser la stupidité de son comportement. Pire, on peut utiliser le cliché de l’ampoule qui s’illumine au-dessus de sa tête et la caméra s’arrêterait longuement sur ses changements d’expression qui se lisent sur son visage ; d’une moue épuisée, ce serait un sourire et des yeux pétillants qui reprendraient place. J’aime à croire qu’il y verrait aussitôt une nouvelle vision du monde ; peu importe si cela implique de ranger le film dans la catégorie drame parce qu’un tel changement serait le fruit d’une secte. C’est ma version, je fais ce que je veux et si je veux prôner les bienfaits d’un gourou, grand bien m’en fasse. Le héros finirait par quitter cette salle de bain pour se rendre jusqu’au grand jardin où il remplirait ses poumons d’air frais et observerait les étoiles en réalisant la chance qu’il a d’être en vie.
C’est la version signée Disney, avec happy end obligatoire (et sectes interdites, je le réalise, rapport au politiquement correct qui permet d’engranger les $$$).
Mais la réalité s’approche plus d’une œuvre de Simon Pegg alors que le moment tragique du film est interrompu par une série de quiproquo ; en l’occurrence, Kieran ne le sait pas encore, mais la comédie qui a toujours été sa vie s’apprête à lui faire sa meilleure blague. C’est un bruit dans le jardin qui éveille ses soupçons, permet effectivement de modifier les expressions sur son visage – mais pas comme je le souhaiterais, alors que doté d’un courage que je ne soupçonnais pas, il entreprend de quitter la salle de bain pour découvrir ce qu’il se passe.
Enfin. La notion de courage est relative.
Il tremble comme une feuille, son cœur manque de quitter sa poitrine et là, il regrette très clairement que le cambrioleur (puisque ça ne peut être que ça, dans sa vision des choses) ne soit pas venu directement l’assommer avant de commettre son méfait. Vraiment, on ne peut compter sur personne, de nos jours.
Il descend les escaliers un à un, lumière éteinte, tentant de s’assurant de ne pas trébucher, C’est long, c’est fastidieux, c’est complètement ridicule puisque le cambrioleur aurait à peu près le temps d’entrer, voler tous les objets de valeur, se faire un sandwich pour la route et même un brin de toilette avant de quitter les lieux que Kieran n’aurait probablement pas encore atteint le jardin.
Il recherche, sur le chemin, n’importe quel objet susceptible de faire office d’arme. Bien sûr, le succès n’est là-aussi pas au rendez-vous, car si Kieran se rêve souvent héros des films qu’il se fait dans sa tête, la réalité implique plutôt qu’il se situe du côté des losers. Et tout ce qu’il trouve est un fer à repasser d’une autre époque, bien trop lourd pour que la nouvelle discipline olympique qui est le lancé d’électroménager puisse réellement avoir un impact sur ledit cambrioleur. Au mieux, il arrivera au moins jusqu’à ses pieds et Kieran gagnera quelques secondes puis fuir les lieux, au pire, il s’échouera sur les siens et il aura fait le boulot d’entraver les occupants du lieu tout seul, parce qu’on est jamais mieux servi que par soi-même.
Il longe la haie lorsqu’il aperçoit la silhouette dans le jardin, toujours d’une discrétion comme il n’en a jamais possédé auparavant, fer à repasser bien en main et prêt à surgir à tout moment. C’est ça le courage ; celui d’agir au moment opportun pour préserver les biens de sa famille et être perçu comme un sauveur – son rêve inavoué. Alors, il en est convaincu, Kieran, il peut le faire, il suffit de conserver cette discrétion, de dévier de sa trajectoire pour rejoindre le milieu du jardin, élever son coude, garder sa prise bien en main et frapper (mais pas sur la tête, pour ne pas être accusé d’homicide involontaire alors il optera pour... l’épaule, c’est bien l’épaule). Triomphant, il posera même un pied sur l’intrus, mains sur les hanches, en attendant la police, fier de sa prise.
Dans l’imaginaire, c’est l’idée.
Dans la réalité, c’est surtout un « AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH » de peur qui s’échappe d’entre ses lèvres, tandis que la silhouette a sprinté jusqu’à la haie qu’il longeait, l’empêchant de mener à bien son plan, encore plus quand elle se retourne et qu’elle le voit. ELLE LE VOIT ET IL EST DANS LA MERDE. Son réflexe est de lever son arme de fortune, expliquant que « BOUGEZ-PAS OU JE FRAPPE » en sachant très bien qu’il n’osera pas, si cela implique de blesser quelqu’un, quand bien même cette personne pourrait le faire la première. « Je-je, je dirai rien si vous partez tout-tout de suite. » Il tente de négocier, reculant doucement pour s’éloigner de la cambrioleuse. « Vraiment, je vous vois même pas, ahah. » Donc, madame, ne me crevez pas les yeux parce que je pourrais vous reconnaître (c’est ce qu’ils font dans les films pour ne pas être identifiés, non ?). « Et puis, y’a rien à voler, ici, allez voir plutôt du côté 4B, ils ont une Porsche alors ils doivent être vachement plus intéressants que nous. » Et il se mord la lèvre en réalisant sa bourde, vendant ses voisins pour se préserver.
Courageux, vous avez dit ? Une microseconde, mais c’était une belle expérience. À renouveler en visant la minute, la prochaine fois (non, on espère pour sa dignité qu'il n'y aura pas de prochaine fois).
Spoiler:
merci pour l'ouverture
:
Dernière édition par Kieran Halstead le Mar 17 Oct - 16:38, édité 1 fois
Elle se rue dans l’ombre de la haie, espérant pouvoir s’y cacher tout en réfléchissant à ce qu’elle va faire de toute la drogue qu’elle a sur elle. Mais elle n’a pas le temps de pousser la réflexion bien loin car un cri apeuré retentit dans son dos. Elle fait volte-face sous le coup de la surprise et lance un regard noir à l’importun qui va la faire repérer. Un gars qui brandit un objet non identifié en l’air qui a l’air trop lourd pour lui, elle est rassurée, au moins ce n’est pas un chien. « BOUGEZ-PAS OU JE FRAPPE » Bon par contre, il fait plus de bruit qu’un molosse avec ses menaces ridicules. Elle s’énerve à voix basse, ce qui est tout à fait ridicule, mais pas sûr que l'inconnu s'en rende compte, tout concentré qu'il est à se retenir de se pisser dessus : « Mais ta gueule, putain ! » Elle se retourne vers l’entrée du jardin, elle ne voit pas de flic débarquer pour l’instant, ils doivent être occupés avec d’autres fêtards, mais elle sait qu’ils peuvent pointer le bout de leur nez à tout moment. « Je-je, je dirai rien si vous partez tout-tout de suite. » promet-il en bégayant et en marchant à reculons. Ana sent qu’elle pourrait ne faire qu’une bouchée de ce type, il a l’air d’être aussi tendre et impressionnable qu’un gamin de 5 ans. Pourtant, il fait bien 15 cm de plus qu’elle et ce n’est pas avec ses bras maigrichons qu’Ana impressionne qui que ce soit. « Vraiment, je vous vois même pas, ahah. » Qu’est-ce qu’il parle, il ne s’arrête pas et ça n’arrange pas Ana qui est venue se faire discrète dans ce jardin, pas taper la discussion avec l’habitant des lieux. Elle fait un pas vers lui, faisant des signes d’apaisement avec ses mains, puis un autre pas, il faut qu’elle lui fasse fermer son clapet avant toute chose : « Parle moins fort, putain, j’vais rien t’faire là ! » s’agace-t-elle en se demandant si justement, elle ne ferait pas mieux de trahir sa promesse. Le faire taire d’un coup sec derrière la nuque, c’est très tentant, même si probablement irréalisable. Il a beau avoir l’air terrorisé, c’est un beau bébé et elle n’aura jamais le dessus sur lui physiquement. Elle va donc tout devoir miser sur l’intimidation ou la sympathie. Ahah, quelle blague ! Comme si Ana avait un capitale sympathie à sa disposition. Va pour l’intimidation donc. « Et puis, y’a rien à voler, ici, allez voir plutôt du côté 4B, ils ont une Porsche alors ils doivent être vachement plus intéressants que nous. » « Mais putain, Judas arrête de vendre tes voisins, j’suis pas là pour t’cambrioler, j’me planque ! » chuchote-t-elle. Après tout, il n’a pas tord, c’est une voleuse, elle n’est juste pas en service ce soir. Et à bien y réfléchir, le spot n’est pas mal, elle pourra toujours suivre son conseil et passer par le 4B quand les flics se seront barrés du périmètre, histoire de rentabiliser la soirée.
Il brandit toujours son arme étrange en l’air et Ana n’arrive pas à distinguer de quoi il s’agit, elle sait juste qu’elle n’a pas envie de se la prendre dans la gueule. Il recule le long de la haie et de la maison, c’est pas plus mal, elle le suit tout en gardant une distance de sécurité. Ils vont bientôt se trouver dans un angle mort par rapport à l’allée où se trouvent les flics, à l’abri des regards mais toujours à portée de voix. S’il appelle au secours, c’est fini pour elle. Alors elle a une idée. « Si tu gueules, t’es putain d’foutu. » Elle plonge sa main dans son sac à bandoulière et en sort ses sachets de cocaïne et d’ecstasy, lentement, très lentement, pour qu’il voit bien qu’il ne s’agit pas d’armes. Ce qu’elle s’apprête à faire, c’est un coup de poker qui n’aurait pas de grandes chances de fonctionner face à 95 % des gens, mais Ana a l’impression d’être tombée sur sacré numéro. Il a peur d’une brindille comme elle, il a l’air aussi innocent qu’un gamin alors elle espère qu’il sera également aussi naïf. Elle jette sa drogue à ses pieds à lui, deux sachets bien dodus, il lui a fait un bon prix ce dealer. « Si les flics débarquent, tout ça est sur ton putain d’terrain, s’ta réponsabilité. T’iras en taule. Ça s’rait dommage parce que t'y tiendrais pas deux minutes. Alors, rameute pas tout l’putain d’quartier ! » Elle lui jette un regard menaçant se fichant d’épargner sa sensibilité, pourvu qu’il flippe en silence, ça lui convient à Ana. S’il n’a aucun casier judiciaire, cette quantité de drogue n’est largement pas suffisante pour l’envoyer en prison et si les flics débarquent vraiment, il n’y a aucune chance qu’ils croient Ana plutôt que le bisounours tremblotant face à elle. Alors, elle mise tout sur la candeur de son interlocuteur et aussi sur le coup de pression qu’elle s’apprête à lui mettre. « Planque ça, putain, vite ! Ils risquent débarquer à tout moment, ta voisine a fait une rave party de l’enfer ! J’dirais qu’on y était ensemble et que c’est à toi, hein honey ? » Ça fait beaucoup d’informations en si peu de mots mais elle n’a pas de temps à perdre, il est tout à fait probable que les policiers aient déjà entendu les cris venant du jardin et soient sur le point d’entrer sur la propriété. S’il arrive à décrypter il comprendra qu’il doit dissimuler la drogue sinon, elle dira qu’il est son mec, qu’il était à la fête et que la drogue est à lui, simple comme bonjour. Est-ce qu'il verra qu'elle bluffe et qu'elle n'a pas de réel atout dans sa manche ?
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
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Se retrouver nez-à-nez avec un cambrioleur ne fait probablement pas partie des désirs de la grande majorité de la population. Kieran n’est pas la grande majorité de la population et voilà une situation à laquelle il a rêvé à de nombreuses reprises avant d’y être confrontée pour la première fois ce soir.
Ne vous méprenez pas, ce n’est pas que notre protagoniste aime vivre dangereusement ou que ses envies méritent d’être évoquées chez le psy pour qu’il réalise de la mauvaise idée de celles-ci ; seulement Kieran aime s’imaginer au cœur de situations diverses et variées qui feraient de lui un héros du quotidien. Sauter sur les voies d’un train pour sauver un enfant tombé sur celles-ci, être en mesure de raisonner un braqueur, se prendre une balle pour sauver une jeune femme, prendre le dessus sur un cambrioleur. En sommes, des petites choses qui n’avaient pas pour vocation de devenir réelles, seulement d’être imagées dans sa boîte crânienne pour qu’il se sente un peu plus important qu’il ne l’est réellement.
Alors oui, il a rêvé de nombreuses fois de cet instant, Kieran. Et les choses étaient toujours en sa faveur.
Autant dire que la chute est difficile, alors que loin d’avoir le dessus sur la cambrioleuse (puisqu’il s’agit d’une femme) c’est bien l’inverse qui se produit alors qu’elle lui implore de fermer sa gueule et que, sous le choc d’un tel ordre, il obtempère. Explique-moi, au juste, pourquoi tu obéis, Kieran ? Visualisons la scène ; cette femme ne semble pas être armée d’autre chose que d’un vocabulaire insultant, doit mesurer quinze bons centimètres de moins que lui et être tellement défoncée qu’une pichenette sur son nez la mettrait KO. Et pourtant, c’est bien lui qui a peur d’elle. Irrécupérable, qu’il songe, mais j’interviens bien vite pour souligner qu’on ne peut guère avoir de contrôle sur sa peur ; et que Kieran n’est donc pas un modèle de lâcheté contrairement à ce qu’il pense. D’autres auraient peut-être fui en courant, se seraient enfermés dans la maison, il a déjà eu une réaction bien plus courageuse que je n’aurais pu y penser en souhaitant confronter cet individu en explorant le jardin. Et il tente de jouer au médiateur pour qu’aucun d’entre eux ne subisse cette situation désagréable, or, la jeune femme ne semble pas être convaincue par ses arguments pour déguerpir. Pourtant, je les trouvais plutôt bons, Kieran et tu as plutôt bien réagi, pour ce que ça vaut.
Elle s’approche, il recule et les signes d’apaisement de la jeune femme ne l’aident pas à diminuer sa nervosité et sa volonté de la voir occuper un autre jardin. « Comment je peux en être sûr ? » Il questionne, la voix moins aigüe et j’approuve ; c’est vrai, ça, comment pouvons-nous être sûrs qu’elle ne nous veut pas de mal ? Je m’inclus, car inévitablement si elle décide d’assommer Kieran (ou pire, mais n’envisageons pas la perspective de sa mort tout de suite), j’en ferai également les frais et j’aurais trop peur que cela marque ma disparition, qu’au réveil, Kieran m’ait oublié. Impensable, alors j’aide notre protagoniste est continuer de modérer la situation, autant pour lui que pour moi. « Vous planquer ? » Il demande, peu assuré, arme de fortune toujours en main alors qu’il recule toujours à mesure qu’elle avance. Sérieusement, c’est quoi leur problème aux gens incapables de respecter l’espace vital des autres ? Il va vraiment falloir qu’il planche sur une révolution tant ces dernières semaines il a pris conscience que ce n’était pas une notion très importante pour les autres alors qu’elle lui est essentielle.
Désormais coincé contre le coin de la haie, Kieran resserre sa prise autour du fer, quand bien même nous savons tous les deux qu’il n’osera jamais frapper. Les conséquences seraient désastreuses, c’est certain, mais au-delà il est surtout partisan de l’adage selon lequel la violence ne résout rien ; la violence n’est donc pas une réponse et il est de ceux qui pourraient avoir un fusil entre les mains et quand même se faire tabasser gratuitement parce qu’il refuse d’en faire l’usage. Soit, ça, la voleuse n’a pas à le savoir et je vais m’assurer qu’il conserve un minimum de contenance pour ne pas qu’elle prenne plus le dessus que ce n’est déjà le cas. « Ah ? » Il interroge quand elle précise qu’il est foutu, s’en faisant mal à la main alors qu’il s’accroche toujours plus à ce fer qu’il n’utilisera pas même si elle vient à sortir un couteau de sa besace. « Emy ? » Il interroge par la suite lorsqu’elle parle de sa voisine à l’origine d’une telle fête. Emy a fait une fête et ne l’a pas invité, c’est tout ce qu’il retient alors qu’il fronce les sourcils un bref instant ; ils se connaissent depuis longtemps, pourtant, mais il ne sait pas pourquoi il n’est même pas surpris d’être laissé de côté. « C’est quoi ? » Il demande à voix basse, obéissant, bougeant légèrement la tête pour que la lumière émanant de la fenêtre derrière lui l’aide à identifier le contenu des sachets. Et quand c’est le cas, son visage se décompose. Il s’agit d’une arme, oui, de la plus dangereuse de toutes et il ne veut évidemment pas y être confronté en vue de ses opinions bien arrêtées sur les drogues. « C’est pas mon terrain. » Qu’il justifie, des fois que ça aurait son importance et motiverait la jeune femme à aller chercher un autre pigeon. Mais elle reste bien face à lui et il se retrouve à court d’arguments tandis qu’il s’imagine déjà en prison, avec le vieux cliché de la savonnette (Kieran vit dans un monde de clichés, il n’y peut rien si c’est la première image qui lui vient en tête). Il perdrait tout ; son travail, son logement, ses amis et il n’est pas prêt à prendre le risque. « C’est vrai ? » Il interroge. Bien sûr que c’est vrai, Kieran, si elle le dit. C’est ce que tu tends à croire, pas vrai ? Bien sûr que tu croiras ce qu’elle te dit, mais moi, j’émets de doutes quant à la perspective que tu finisses en prison. Au mieux, tu auras seulement une inscription dans ton casier judiciaire. Et... d’accord, j’abdique, je reconnais que même cette perspective est peu reluisante et il n’est finalement pas compliqué de le convaincre, et moi-aussi, de l’obligation de suivre ses directives.
« NON ! »
Ou presque.
Il n’obéit pas alors qu’elle lui demande de planquer sa marchandise, ses mains qui se lèvent pour ne pas se retrouver avec les sachets dans la paume, le fer tombant au sol et sa silhouette s’enfonçant quelque peu dans la haie. Hors de question qu’il touche à ces merdes et, pour la première fois, je constate une opinion bien arrêtée de la part de notre protagoniste. Bravo, Kieran et je ne vais même pas m’offusquer de ton langage tant je suis fier de toi. « Tu me touches pas. » Qu’il lui dit alors qu’elle joue déjà le jeu de la copine un peu trop oppressante avec son surnom détestable et elle ne se rend pas compte à quel point cette situation résonne en lui et est détestable. « Et je touche pas ça ! » Il s’offusque et encore une fois, je me surprends autant que j’apprécie cet acte de rébellion de la part de notre protagoniste. Mais Kieran reste Kieran et le peu d’assurance qu’il a possédé pendant un court instant disparait bien vite. « S’il vous plait, je vous demande de partir. » Il dit très solennellement, avant de se justifier. « J’ai pas touché les sachets et j’ai pas une tête à ça. » En d’autres termes, il n’y a pas ses empreintes (parce que dans les films, ils font des analyses, n’est-ce pas ?) et il ne sera pas accusé de délit de faciès, contrairement à elle, presque incapable de tenir debout en vue des quantités que son nez a dû voir passer durant la soirée. « Et je suis pas complètement high, moi. » Autant dire que ses arguments ne se tiennent pas la route. Il essaie de s’en convaincre, j’essaie de l’en convaincre également. « Ils me croiront. » Il espère, du moins. « Alors euh, au revoir, bonne soirée ? » Ultime tentative de se débarrasser de la mauvaise herbe ; mais cette petite voix dans sa tête (moi) lui murmure que ce ne sera sûrement pas aussi simple.
Ana et l’habitant des lieux se font face dans la pénombre du jardin, la scène pourrait être risible. Il tient un fer à repasser au dessus de sa tête mais a oublié d’avoir l’air menaçant, quant à elle, elle mise tout dans une attitude intimidante alors qu’elle n’est qu’une crevette bourrée et défoncée. Heureusement pour elle, elle est tombée sur une flipette de première ce qui lui donne un petit avantage. Elle n’a qu’à l’intimider et lui faire peur et il fera tout ce qu’elle dit, pas vrai ? Du moins, elle l’espère, il ne faut pas qu’elle se fasse choper par les flics, elle ne peut pas se le permettre. Elle essaye d’abord de le rassurer afin qu’il ne fasse pas une connerie : hurler à la mort ou lui jeter son projectile d’une tonne en pleine face. « Comment je peux en être sûr ? » « Parc’que j’te le dis, putain ! »et t’es vachement mieux armé que moi, mais ça, elle ne va pas lui dire. Elle ne compte pas lui donner plus d’assurance qu’il n’est déjà en train d’en gagner, même si c’est du miette à miette. Elle n’est pas venue cambrioler, seulement se cacher. Il faut dire que cette information n’a pas l’air de rassurer son interlocuteur. Ou alors, c’est peut-être le fait qu’elle le suive dans ce renfoncement, ce cul de sac qui le met sur les nerfs. Une idée germe dans son esprit, un coup de poker risqué car il consiste à montrer la totalité de son jeu et après il sera impossible de bluffer à nouveau. Elle lui jette la drogue à ses pieds et lui promet la prison s’il rameute les flics dans son jardin, elle mentionne la soirée de sa voisine et c’est tout ce qui le fait réagir d’abord : « Emy ? » Ana n’a aucune idée du nom de la nana qui s’est fait highjack sa soirée, mais autant qu’il croit qu’il la connaît, ça rendra plus crédible le fait qu’il se soit trouvé à cette soirée. « Oui. » Il a l’air contrarié qu’il s’agisse d’elle mais il le devient d’autant plus quand il examine les sachets jetés à ses pieds : cocaïne et ecstasy. « C’est pas mon terrain. » « T’es entré par effraction toi aussi ? » se moque-t-elle, il habite là, elle s’en fout de quel nom se trouve sur l’acte de propriété : sa maison, sa responsabilité. Elle a arrêté d’avancer, il est acculé et elle est plantée dans son passage, maintenant elle prie pour qu’il marche dans son grossier piège. « C’est vrai ? » bredouille-t-il visiblement en panique. Ça marche putain, ça marche, j’y crois pas ! jubile-t-elle intérieurement un peu trop tôt.
« NON ! » s’écrit-il soudain, trop fort à nouveau. Elle a crié victoire trop tôt et il hausse la voix en plus, il risque de les faire repérer. La tentation de lui bondir dessus pour le bâillonner devient de plus en plus forte bien que proprement irréalisable. Il lâche son arme de fortune et s’enfonce légèrement dans la haie pour s’éloigner d’Ana et de sa drogue. Au moins, il n’est plus armé, ce qui n’en fait pas moins un grand gars avec beaucoup plus de force qu’Ana. Son plan à la con ne fonctionne pas et elle le fusille d’un regard assassin. Probablement un mauvais calcul vu la situation dans laquelle elle se trouve, mais elle ne peut pas se retenir. « Tu me touches pas. » Elle va tenter de maintenir le cap, il a failli marcher alors peut-être que… « Non t’inquiète, j’vais laisser ça à tes futurs compagnons de cellule ! » chuchote-t-elle d’un air mauvais tout en tendant l’oreille vers l’allée d’où risquait arriver au moins un policier, peut-être deux. Pour le moment, elle n’entend rien. « Et je touche pas ça ! » « Comme si t’avais le choix ! » insiste-t-elle toujours à voix basse. Elle s’avance un peu plus vers lui et ramasse prestement les deux sachets au sol pour les lui tendre, alors qu’il s’encastre de plus en plus profondément dans la haie. « S’il vous plaît, je vous demande de partir. » L’indignation qui lui a donné un semblant d’assurance semble s’envoler bien rapidement, il se remet à la vouvoyer et à faire preuve de politesse envers elle. Si elle part maintenant, elle se fera choper c’est sûr. « Non. » répond-t-elle en tendant toujours les sachets dans sa direction. « J’ai pas touché les sachets et j’ai pas une tête à ça. » Il n’a pas tord et ça agace Ana qu’il commence subitement à être lucide sur la situation, elle le considère pensive, que va-t-elle donc faire ? « Et je suis pas complètement high, moi. » Il a soudain une foule d’arguments qui décrédibilisent tout le scenario qu’Ana essayait de lui mettre dans la tête. Elle râle : « Woh, j’suis assez lucide pour te botter l’cul si tu me cherches trop ! » Elle a dit qu’elle ne lui ferait rien mais il avait raison de se méfier, il ne faut pas faire confiance à Ana, les deux seules raisons pour lesquelles elle ne lui en a pas encore mis une c’est, en premier lieu, car il risque de beugler et rameuter les flics mais aussi car s’il se retrouve subitement une once de courage, il n’aura aucun mal à la maîtriser. Ana est plutôt du genre à fuir qu’à se battre de toutes façons, elle n’en vient aux mains que lorsqu’elle est sûre de gagner ou qu’elle n’a pas le choix. « Ils me croiront. Alors euh, au revoir, bonne soirée ? » Bien sûr qu’ils le croiront lui s’ils débarquent maintenant dans cette configuration des choses, soudain Ana a une autre idée. Elle affiche une mine résignée : « T’as gagné, j’me taille. » Et sans lui laisser une seconde pour assimiler sa victoire ou se désencastrer de la haie, elle longe la maison à la course, sur la pointe des pieds et se retrouve très vite hors de son champs de vision.
Une fois dans la partie frontale du jardin, elle contourne la chaise piège-à-loup, s’assure que personne ne peut la voir depuis l’allée et dissimule ses sachets de drogue dans un pot de fleur, elle les enfonce dans la terre humide à toute vitesse pour ne pas laisser le temps au grand gaillard de la suivre et de voir où elle a foutu la drogue. Elle essuie ses mains pleines de terre sur l’herbe humide pour ne pas se faire cramer et contourne à nouveau la maison. Il a probablement à peine eu le temps de se remettre de ses émotions qu’elle surgit à nouveau et s’élance vers lui à la course dans l’espace entre la maison et la haie. Elle ne s’arrête pas à bonne distance cette fois, elle lui met la pression se rapproche vraiment de lui et brandit un doigt menaçant. Elle lui crie à voix très basse (si, c’est possible) : « En fait, non, je vais rester là et toi tu vas me cacher. Parce que si les flics m’embarquent ils ne trouveront rien dans mes poches et dans deux heures, j’suis libre. Et qu’est-ce que je vais faire du coup ? Je vais passer un putain d’coup d’fil anonyme aux flics pour t’dénoncer pour trafic de drogues, après tout t’as l’air de bien la connaître la p’tite Emy. Ils vont venir fouiller ici, oh oui et ils vont trouver, ça c’est sûr. Et si t’as d’autres trucs à cacher, ils trouveront aussi... » Il n’a probablement pas grand chose à cacher à part une pile de magazines porno sous son lit mais ça vaut le coup d’essayer, les gens aiment rarement que leur domicile soit mis sans dessus dessous par la police, il y a toujours des choses que l’on veut garder pour soi. Elle plante son regard dans le sien : « Alors, tu vas m’faire entrer le temps que ça se tasse dehors et si un flic vient frapper à la porte, j’suis ta meuf, ok ? ». Ils feraient un couple super étrange mais si Ana se contentait de sourire niaisement au policier ça passerait probablement, les flics sont loin d’être tous des Sherlock Holmes.
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Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
Je ne comprends pas comment il est possible pour lui de se retrouver dans de telles situations alors même que j’exerce un contrôle permanent sur ses gestes et actions. Pas suffisamment, il faut croire et ça ne m’étonne pas ; Kieran me mène la vie dure quand il s’agit de l’aider au quotidien et j’ai bon espoir que cette situation soit le point de départ d’une sérieuse remise en question quant à la place qu’il accepte de m’accorder. Tu vois, gamin, si tu m’avais écouté, si tu faisais preuve de plus d’assurance et de volonté que ce n’est présentement le cas, je suis sûr qu’à deux nous aurions réussi à repousser l’envahisseuse (j’en conviens, le mot est bien mal adapté pour décrire cette menace blonde, tenant à peine debout et qui, s’il y mettait un peu de volonté, il parviendrait à assommer d’une pichenette sur le nez). Mais puisque notre protagoniste n’a décidé d’en faire qu’à sa tête, il doit composer avec la présence de cette jeune femme qui est une bien mauvaise cambrioleuse pour s’annoncer de la sorte (on ne lui enlèvera pas de la tête son idée première à la découverte de cette intruse). Ce n’est pas dans ses prérogatives de faire usage de la force et quand bien même ça l’était, Kieran n’a jamais appris à se battre ; la scène serait plus risible qu’autre chose. Si dans sa tête il s’imagine sans peine soulever la jeune femme pour la porter sur son dos tel un sac à patates qu’il renverrait aux ordures au coin de la rue sans ménagement, dans la réalité je l’imagine plutôt demander la permission à outrance de la toucher, galérer à l’approcher, lui courant après dans le jardin avec la volonté de ne pas lui faire mal, impliquant nécessairement qu’au final, il ne l’approchera pas. Une scène digne des meilleurs bêtisiers, ce qui ne m’étonne guère puisque sa vie semble en être un géant.
Elle s’énerve et il fronce les sourcils ; s’interrogeant quant à la meilleure manière d’aborder une personne comme elle. Dommage qu’il n’existe pas de manuel « le cambriolage pour les nuls » sans quoi il aurait pu bénéficier de quelques conseils avisés ; dans l’immédiat il se contente de rester muet comme si son silence était la clé à la création d’un plan susceptible de le sortir de cette situation qui, à l’image de son jardin, est une impasse. Son fer toujours bien en main, il ne comprend pas plus pourquoi il commence à lui faire la conversation – moi non plus, d’ailleurs. Mais il faut croire que le naturel bienveillant de Kieran gagne toujours et que je ne devrais pas me surprendre si un jour il demande ses meilleurs recettes à un cannibale seulement par volonté de briser le silence et faire passer le temps. Son attention se stabilise toutefois lorsqu’elle évoque la voisine à l’origine de la fête et le petit garçon constamment rejeté qu’il est resté n’apprécie guère cette information (même si je tente de le raisonner en lui expliquant que... well, il y a d’autres priorités, comme le simple fait de rester en vie face à cette furie et d’essayer de lui montrer le chemin de la sortie). « Quoi ? Non, non, je fais pas ça moi, je-. » Qu’il entreprend de se défendre lorsqu’elle suppose que sa présence ici relève également d’une effraction – il ne manquerait plus qu’on l’associe à ce genre d’activités et à ce genre de personnes. « C’est la maison de mes parents. Enfin, c’est pas vraiment mes parents, mais... » Vraiment, Kieran ? Le moment te semble vraiment opportun pour partager ta biographie ? Réalisant cela, le jeune homme écarquille les yeux : « mais pourquoi je te raconte ça, oh bon sang. » Qu’il s’agace en soupirant et fermant les yeux un très bref instant ; comprenant qu’il n’arrivera vraiment pas à se sortir d’une telle situation, comprenant aussi qu’il se laisse bien trop berner par les autres, y compris ceux qui ne méritent absolument pas qu’il leur accorde une seconde de son attention.
Collé contre la haie, la panique l’envahit doucement – et je n’aide pas, je sais à quel point ses réactions sont imprévisibles quand il angoisse, ce qui nous serait actuellement d’une grande aide à cet instant précis. Elle le menace, elle use de scénarios plus que déplaisants pour le garçon discret et effacé qu’il veut rester et j’ai bien peur, pendant un instant, qu’elle ne parvienne à ses fins avec lui. Elle a néanmoins commis une erreur ; les substances qu’elle consomme sont peut-être le seul sujet sur lequel Kieran parvient à avoir une véritable opinion et, mieux encore, à l’affirmer. Alors il se braque aussitôt, refuse d’être mêlé de près ou de loin à tout ceci, lâchant son arme de fortune et n’étant pas mortifié par son regard assassin qu’il perçoit difficilement – si, en réalité, même s’il l’imagine plus qu’il ne le voit, ça le terrorise. Il refuse qu’elle s’approche, le verbalise ; mais elle reprend rapidement l’avantage lorsqu’elle évoque ses futurs compagnons de cellule. J’essaie de le raisonner, de lui dire qu’elle essaie seulement de lui faire peur, la perspective d’être emprisonné est bien trop redoutée par Kieran pour qu’il ne m’écoute et il tente de faire abstraction de ce détail pour maintenir (avec difficulté) son assurance. « JE L’AI ! » Et peut-être qu’il a crié, peut-être qu’il a marmonné, sa vision de son assurance et de la mienne s’opposent très nettement, néanmoins je le félicite de la conserver. Alors qu’elle persiste et signe, il préfère mettre ses mains dans son dos au point qu’elles s’en retrouvent griffées par la haie plutôt que de toucher ces fameux sachets qu’elle lui tend à nouveau. Il secoue la tête avec vigueur, amène des éléments censés qui lui permettent de s’innocenter autant que de se rassurer, mais aussi de... faire douter la jeune femme ? Il peine à y croire alors qu’elle râle et n’insiste plus, Kieran ne comprenant pas réellement ce qu’il se passe – il n’a jamais réussi à avoir le dessus sur qui que ce soit, se pourrait-il qu’aujourd’hui soit une première ? « Bah allez-y, tiens ! » Qu’il provoque même lorsqu’elle le menace de lui botter le cul, fier de ses arguments et, pour la première fois, les assumant autant qu’il y croit. Un soupir de soulagement l’envahit aussi alors qu’elle admet qu’il a gagné et la fierté l’envahit avec la même ampleur tandis qu’il parvient quand même à glisser un « merci beaucoup » plus qu’enchanté à la jeune femme. Elle a respecté sa décision, il est parvenu à la faire comprendre, à avoir raison, à s’opposer à quelqu’un et à... réussir. Et je peux vous assurer que ce sentiment de fierté qu’il ressent à cet instant, je ne l’ai jamais perçu d’aussi loin que je vis avec lui. Ça lui semble complètement irréel, à tel point qu’il lui faut quelques instants pour revenir sur terre, restant dans le jardin en ce qui est, finalement, une excellente soirée.
Mais nous nous sommes réjouis bien trop vite de cette victoire ; et si Kieran s’avère surpris, de mon côté ce n’est pas le cas alors que, bien évidemment, j’aurais dû me douter que la tendance s’inverse toujours pour notre protagoniste quand les choses tournent en sa faveur. Il entreprend de rejoindre l’intérieur (en prenant soin de verrouiller chaque porte et chaque fenêtre, il en a assez d’une mauvaise surprise pour ce soir), alors que la voix de la jeune femme résonne à nouveau, au point de lui causer des frissons. Et alors qu’il la voit surgir depuis le bord de la maison, ses yeux s’écarquillent alors qu’il s’élance pour rejoindre la porte du salon et se glisser à l’intérieur en laissant la jeune femme entre les bons soins de la police qui est sûrement déjà à sa recherche (pitié, pitié, pitié faites que ce soit le cas). Mais il n’est pas assez rapide et en une fraction de secondes elle est déjà à sa hauteur, son doigt menaçant brandit en sa direction et sa voix qui ne laisse plus de place au choix (est-ce qu’il l’a déjà eu, en premier lieu ?). Il écoute sa tirade, le souffle coupé, la détresse perceptible alors qu’il est bien obligé de lui accorder la victoire. « Okay, okay, c’est bon, j’ai compris, laissez-moi respirer s’il vous plait. » Il demande en la repoussant doucement du bout des doigts contre ses épaules, dans une volonté de cesser cette proximité imposée avec l’ennemi. « C’est dégoûtant ce que vous faites. » Il se permet néanmoins de dire, conscient désormais que son opinion ne compte pas ; se permettant alors de la partager. Et je sens la déception l’envahir avec la même rapidité que la fierté ressentie plus tôt ; je suis désolé Kieran que ce sentiment n’ait été qu’éphémère. Il finit par ouvrir la porte, la laisse passer pour garder un œil sur elle, verrouillant rapidement derrière eux. Il ne faudrait pas en plus qu’elle puisse se sentir suffisamment à son aise pour effectivement cambrioler cette demeure et s’en sortir (en fait, si, elle s’en sortira parce qu’il n’arrivera pas à faire quoi que ce soit contre elle). Et Kieran aurait pu bluffer en prétextant ne rien avoir à cacher – c’est la vérité. Mais il ne veut pas prendre le risque d’être un fardeau supplémentaire pour son ancienne famille d’accueil et de bouleverser leur quiétude autant que le rôle important qu’ils jouent dans la vie d’autres enfants. Si leur maison se retrouve fouillée et leur terrain la source d’un trafic de drogues, nulle doute qu’ils seront dans le collimateur des services sociaux autant que la justice, il ne peut l’autoriser et cette pensée le révulse autant que la jeune femme devant lui, qu’il ne quitte pas des yeux, bras croisés et sourcils froncés pour accentuer sa désapprobation de la voir entre ces murs sans pour autant parvenir à le dire avec des mots. Pourtant, je lui souffle à l’oreille que ce serait facile. Qu’il y a tant de choses qu’il pourrait lui demander, qu’il pourrait pointer du doigt et s’en agacer. Des explications autant pour son comportement que pour la raison pour laquelle c’est tombé sur lui et elle semble en prendre un certain plaisir. Il y a plein des choses qui pourraient être dites pour occuper le temps et faire en sorte que sa libération semble filer en un rien de temps. Et parmi la multitude de sujets et d’opinions que je lui propose, Kieran décide, comme trop souvent, de n’en faire qu’à sa tête.
« Vous voulez boire ou manger quelque chose ? »
Et je le maudis, le gamin, son opposition très vite contrée par la perspective d’être valorisé aux yeux des autres et à la nécessité d’éviter à tout prix le conflit, prenant plus à cœur que jamais son rôle de paillasson.
Avant qu’Ana ne passe au plan B qui consiste à planquer la drogue dans le jardin pour forcer ce grand enfant à collaborer, elle persiste à essayer de le convaincre qu’il va finir en prison sans cela. Elle émet l’hypothèse qu’il soit lui-même rentré par effraction, ce qui l’outre totalement. « C’est la maison de mes parents. Enfin, c’est pas vraiment mes parents, mais... » Houla, mais c’est qu’il va bientôt lui balancer sa biographie complète. « mais pourquoi je te raconte ça, oh bon sang. » Ana a presque envie de rire et s’il n’y avait pas toute l’escouade à sa recherche à quelques pas de là, elle s’en serait donnée à cœur joie. Et même pas seulement pour se foutre de sa gueule, aussi parce que la situation est vraiment drôle, il a l’air unique en son genre le bonhomme. Mais, ce n’est pas le moment de trouver le comique dans la situation, il faut surtout qu’elle réussisse à l’intimider assez pour qu’il accepte de la cacher. Il essaye de rester ferme même s’il est aussi flageolant sur ses jambes qu’une part de pudding. Il a trouvé une pseudo assurance, la défiant de lui « botter le cul » comme elle le menace. C’est embêtant, il faut qu’elle garde l’ascendant dans ce bras de fer déséquilibré. Au niveau physique, la balance penche de son côté à lui mais au niveau psychologique, c’est l’inverse, elle sent qu’il ne lui faut pas grand-chose pour prendre le dessus. C’est pourquoi elle lui laisse croire qu’il a gagné, ce à quoi il répond par un ridicule : « merci beaucoup » qui fait ricaner Ana alors qu’elle s’éloigne déjà.
Elle procède à son petit enfouissement de drogue avec toute la rapidité et la discrétion dont elle est capable avant de retourner sur ses pas pour annoncer la mauvaise nouvelle à son nouvel ami : ça n’était finalement pas une victoire. Elle le voit la voir, elle le voit foncer vers la porte mais la surprise lui a fait perdre quelques précieuses secondes alors qu’Ana était déjà lancée. Elle le noie d’informations, de paroles menaçantes, de scenarios peu réjouissants pour lui, elle lui met la pression, l’accule physiquement et verbalement. Elle n’a plus le temps maintenant, il doit coopérer maintenant et la planquer où elle va finir en taule ou en cure de désintox. Visiblement, ça fonctionne : « Okay, okay, c’est bon, j’ai compris, laissez-moi respirer s’il vous plait. » dit-il en la repoussant du bout des doigts comme s’il écartait un frêle chaton qu’il ne souhaite pas brusquer. « Magne-toi j’vais perdre patience ! »… et les flics peuvent débarquer d’une seconde à l’autre.... Il obéit, non sans exprimer le fond de sa pensée : « C’est dégoûtant ce que vous faites. » Il lui fait presque de la peine pendant une milliseconde, mais elle ne fait que sauver sa peau, elle ne va pas être désolée pour ça, elle a fait bien pire. En entrant enfin dans la maison, elle lui dit avec l’étrange intention de le tranquilliser : « Prends pas ça personnellement. Ça s’appelle l’instinct de survie... ». Pas sûr que ça fasse l’affaire, mais ça a le mérite d’être honnête. Elle s’avance dans la maison et observe l’intérieur avec l’œil expert de la cambrioleuse qu’elle est parfois, pas ce soir pourtant, ce soir elle se contente de squatter. L’italienne se retourne vers son hôte contraint et forcé, il a les bras croisé, il boude. « Bah alors… Fais pas c’te tronche, mon chéri… » raille-t-elle avec un sourire sarcastique. Après tout, dans l’éventualité où un flic viennent renifler sa piste jusqu’ici et sonne à la porte, il fallait qu’ils jouent au petit couple alors autant se mettre à l’aise l’un avec l’autre.
Il est toujours coincé mais il la surprend à nouveau avec une proposition si décalée avec la situation qu’elle en rit franchement. « Vous voulez boire ou manger quelque chose ? » Oubliées les tentatives d’intimidations et les menaces de prison, elle se dit juste qu’il est hilarant ce type et qu’il lui permet de réaliser qu’elle a vraiment très faim. « Ah ouais, j’ai grave la dalle ! Tu proposes quoi, chef ? » Les tensions du jardin sont déjà de l’histoire ancienne pour elle, sa capacité à passer d’une humeur à l’autre est assez incroyable et un observateur extérieur pourrait se persuader qu’elle est en compagnie d’un ami. Elle n’agirait pas bien différemment si c’était le cas. D’ailleurs, elle quitte ses chaussures et les abandonne dans un coin du salon, elle balance son sac à bandoulière sur un fauteuil et cherche du regard la direction à suivre pour se rendre dans la cuisine. Elle fait comme chez elle, comme elle l’a toujours fait chez tout le monde, que ce soit chez son frère ou le plan cul d’un soir. « C’est par là ? » demande-t-elle sans attendre de réponse pour se diriger vers une porte qu’elle franchit. Bonne pioche, c’est la cuisine, elle prend la peine d’allumer la lumière avant d’aller ouvrir la porte du frigo sans y avoir été invitée : « Voyons, voyons, qu’est-ce qu’on a ? » Elle regarde les étagères sans trouver quoique ce soit d’intéressant hormis une bouteille de jus de fruit qu’elle saisit et s’apprête à ouvrir pour y boire à la bouteille. [color=#333366][b]« En fait, j’ai soif aussi ! » Il faut dire qu’elle s’est donnée corps et âme à cette soirée même si elle a tourné court.
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
Bien sûr que les choses n’allaient pas se passer comme il l’espérait – elles ne se passent jamais comme il l’espère ; ou alors, seulement dans sa tête.
Néanmoins, nous ne sommes pas dans sa tête (j’occupe déjà toute la place, mes excuses), mais bien dans la réalité, ce qui impose à notre protagoniste d’accepter la fatalité qui est la sienne : rien de tout ce qu’il peut imaginer ne se passera comme il le souhaite et cette soirée s’annonce comme un enchaînement de maladresses et autres catastrophes qui lui passera l’envie farfelue de faire preuve d’un quelconque courage. Il s’en est passé pendant les trente premières années de sa vie, il s’en passera avec la même aisance pendant les trente prochaines, merci pour lui.
Alors, évidemment qu’il ne pouvait pas rejoindre l’intérieur sans un dernier plot twist du plus bel effet. Et bien sûr qu’à cet instant, il a une furieuse envie de détester cette fille, pourtant outre le fait qu’il s’agisse d’un sentiment avec lequel il n’est pas familier, il s’avère presque admiratif d’un tel culot dont j’aimerais, pour ma part, qu’il s’inspire. Et pour une fois, il ne me contredit par Kieran, s’imaginant lui-aussi avoir l’audace nécessaire pour s’imposer de pareille façon lorsque l’occasion se présentera (jamais, donc, si on se réfère à sa morne existence).
« Magne-toi j’vais perdre patience ! » Et elle donne des ordres, en plus. Il pourrait s’en offusquer – il l’est, en réalité – mais il est surtout curieux, bien que sa priorité réside dans le fait de s’assurer qu’elle lui rende sa sphère intime autant qu’elle prenne conscience du caractère immoral de son acte. La gentillesse du dessinateur n’a d’égal que sa naïveté et probablement qu’il n’aurait pas fait preuve d’autant de résistance si elle lui avait simplement demandé de se cacher quelques heures à l’intérieur. Mais la manière dont elle force les choses, à coup de chantage et autres menaces, est absolument déplaisante. Bienvenue dans le monde réel, Kieran. « ... Ou juste un manque de valeurs morales. » Il souligne en levant les yeux au ciel lorsqu’il ouvre la porte pour la laisser entrer. L’instinct de survie, c’est de se trouver la force de se battre contre un ours ; c’est de puiser au bout de ses forces pour rester en vie pendant des jours sans la moindre goutte d’eau – ce n’est pas de s’en prendre à un honnête citoyen qui ne demandait qu’à dévaliser l’armoire à pharmacie de ses presque parents (notons que les valeurs morales sont flexibles selon le protagoniste et la situation concernée, évidemment). « Ah, ah. » Il marmonne, prostré dans son coin, ne la quittant pas du regard tandis qu’elle fait l’usage d’un mot doux qui lui rappelle dans quelle situation il s’est – encore – fourré malgré lui. C’est pas faute de t’avoir mis en garde, Kieran, pourtant.
C’est pas faute de continuer à le faire, surtout, alors que tu persistes à n’en faire qu’à ta tête.
Tu vois, Kieran, le commun des mortels se serait contenté de simplement lui demander de s’asseoir sur le canapé et de prévenir en cas de besoin pressant pour ne pas abimer le tissu de valeur ; aucune autre raison ne justifierait qu’elle puisse lever ses fesses et se permettre d’errer dans les lieux à sa guise après le chantage dont elle a fait l’usage. Mieux, il serait même envisageable de la menotter à un radiateur pour s’assurer qu’elle ne bouge pas le temps – on l’espère court – de cette cohabitation forcée. Encore faudrait-il avoir des menottes pour cela ou simplement avoir l’audace de le faire, mais nous en revenons au constat précédent ; il n’en bénéficie pas, Kieran et il ne peut être qu’admiratif de celui de la jeune femme. À défaut, jouer à l’hôte parfait n’est pas vraiment la solution adéquate, sauf s’il veut que ce même temps d’attente devienne terriblement long. Si c’est ce que tu cherchais, Kieran, je te félicite, la loger n’est pas suffisant, la nourrir va vous faire perdre un certain temps. Si c’est ce que tu voulais éviter, je te félicite aussi, Kieran, pour n’en faire qu’à ta tête (est-ce que tu perçois toute l’ironie de ma réflexion ? Je l’espère bien). « Euuuuuh... » Ah bah oui. Lui proposer à manger est une chose ; lui faire la même proposition quand on rate même la préparation d’une salade verte en est une autre. « Ah, bah, oui, bonne question, tiens. » Il marmonne pour lui-même tandis qu’elle le dépasse pour entrer dans la cuisine, Kieran restant stoïque quelques instants face à cette aisance surprenante, glissant un « oui... » ahuri avant de vite s’activer pour la suivre et s’assurer qu’elle ne reste pas seule une seule seconde. Il reste en retrait, comme si elle était capable de lui sauter à la gorge pour arracher celle-ci, tandis que ses sourcils se froncent alors qu’elle se saisit d’une bouteille de jus de fruits. « EH, NON ! » Il l’interpelle avec un petit trop de vigueur, réalisant que chaque mot prononcé avec une quelconque agressivité pourrait retourner la situation en sa défaveur – il n’oublie pas qu’elle a le destin de l’intégrité physique de son postérieur entre ses mains, hein. « Prenez un verre. » Qu’il propose avec délicatesse alors qu’il se dépêche d’en saisir un du placard à côté de lui et le poser sur le comptoir face à lui, le poussant du bout du doigt pour l’approcher d’elle. Il fait quelques pas jusqu’au congélateur, tournant la tête vers elle à intervalles réguliers, entre deux fouilles dans les compartiments. « Pizza ? » À quel moment est-ce qu’il est judicieux de lui demander son avis, Kieran ? Elle ne t’a pas demandé le tien, alors puisque la perspective d’une pizza égaie ton estomac, ce sera pizza pour tout le monde, point final. Il la sort du congélateur alors qu’il allume aussitôt le four, son regard continuant ses va et vient sur elle.
Et le silence l’envahit alors qu’il ignore comment il est supposé se comporter dans une telle situation. Le problème, c’est que, justement, il déteste le silence de tout son être. Vite. Il ne peut pas revenir sur ce chantage, il ne peut pas non plus s’essayer à la faire déguerpir, il n’a aucune envie d’entamer une conversation véritablement profonde avec elle (et elle non plus, probablement).
« Pourquoi du rose ? » Excuse-moi ? Il va falloir être plus précis, Halstead. « Pour les cheveux, j’entends. » Il questionne, parce que dans son monde fait de clichés et de stéréotypes, une jeune femme comme elle ne peut pas aimer le rose. Mais soit, il semblerait que ce soit le cas et quitte à ce qu’ils doivent se supporter pendant un temps, autant partager ses questions ô combien existentielles (non).
Elle est à l’intérieur, cela lui accorde un certain répit et une chance de s’en sortir sans finir derrière les barreaux ce soir. Elle ne peut pas se le permettre de toutes façons. Il boude, son hôte, il remet en cause ses raisons d’agir de la sorte. Elle revendique l’instinct de survie, il penche plutôt pour une autre théorie. « ... Ou juste un manque de valeurs morales. » « Ah oui, ça aussi. Pourquoi choisir ? » répond-t-elle avec un sourire effronté. Elle n’a pas l’habitude de jouer l’innocente, tout d’abord car elle ne tromperait personne, mais surtout parce qu’elle assume parfaitement qui elle est. Elle est même fière de ne pas vivre en suivant les standards moraux de la masse, des moutons. Il marmonne dans son coin, puis la politesse ou la gêne prend le dessus, allez savoir, mais quelque chose le pousse à proposer à Ana quelque chose à manger. Elle s’esclaffe et accepte sa proposition en demandant des précisions sur le menu du soir. « Euuuuuh... » Il est pris de court par sa propre suggestion. « Ah, bah, oui, bonne question, tiens. » De toutes façons, elle se dirige déjà vers la cuisine en demandant plus pour la forme si elle prend la bonne direction. Si ce n’est pas la bonne pièce, elle ouvrira toutes les portes jusqu’à trouver son chemin, elle ne compte pas attendre que le maître des lieux s’active pour lui faire faire le tour du propriétaire. Mais elle a vu juste, et finalement, le fait qu’elle fonce déjà vers le frigo semble avoir allumé un feu sous le postérieur du jeune homme qui s’est empressé de la suivre. Elle a le goulot de la bouteille de jus de fruit à quelques centimètres des lèvres quand il beugle comme si elle s’apprêtait à déclencher une guerre nucléaire en appuyant sur le mauvais bouton rouge. « EH, NON ! » Elle arrête son mouvement, surprise par la véhémence de son cri, le jus de fruit serait empoisonné ? « Prenez un verre. » « Ah. Détends-toi hein, j’ai pas d’herpès, promis. » Il pose un verre sur le comptoir, loin d’Ana, il l’avance vers elle le bras tendu comme si elle était contagieuse et qu’il ne voulait pas s’en approcher. « J’vais pas t’bouffer tu sais… T’peux t’détendre du string là... » Elle devrait garder l’ascendant psychologique sur lui, profiter qu’il ait peur d’elle, mais là ça en devient ridicule. Elle aurait bien envie de revenir dans quelques jours pour lui offrir une paire de testicules, elle serait à deux doigt de lui proposer de devenir sa coach de vie, là, il a besoin d’aide ce gars.
Pendant qu’il se dirige vers le congélateur, elle ignore le verre qui l’attend sur le comptoir et reprend son geste pour boire directement à la bouteille. S’il a la trouille des bactéries, ça en fera plus pour elle. Elle avale deux grandes gorgées et repose la bouteille sur le comptoir avec l’air satisfait. « Pizza ? » L’enthousiasme qui suit n’est pas feint, il est juste quelque peu conditionné par sa vision de la pizza, la pizza italienne, la vraie, la fraîche et croustillante, celle qui lui manque terriblement ici. « Oh oui ! » s’écrit-elle en se tournant vers lui pour constater aussitôt que bien sûr il s’agit d’une pizza congelée qui sera molle et sans saveur. Mais bien sûr, elle s’attendait à quoi ? Qu’il ouvre un placard magique contenant un four à pizza et qu’il se mette à jongler avec la pâte à pizza ? Elle ne cache pas sa déception. « Ah ouais… Z’appelez ça une pizza c’est vrai, ça f’ra l’affaire toutes façons, j’ai trop la dalle... » commente-t-elle avec un dédain dont elle fait rarement preuve, sauf quand il s’agit de gastronomie, c’est bien la seule chose qui lui manque d’Italie. La pseudo pizza est déjà au four et Ana lui demande avec une curiosité condescendante : « T’as déjà été en Italie ? Et mangé une vraie pizza ? ». S’il a déjà mangé une pizza en Italie, ce qu’elle se demande surtout c’est comment peut-il encore acheter et manger ces immondices ? Ce qui est ironique de la part d’Ana qui a vécu des semaines dans sa voiture à se nourrir de chips. Mais la pizza c’est sérieux.
Après le débat sur la pizza et pendant que la pseudo cuit au four, un silence s’installe. Ana n’est pas du genre à laisser un silence s’installer, elle est bavarde, au point d’en être épuisante. Elle remplit tous les blancs d’un blabla incessant et souvent insultant. Mais là, elle est en train de descendre toute la bouteille de jus de fruit, toujours directement au goulot. « Pourquoi du rose ? » Finalement, il n’a pas l’air d’aimer le silence non plus. « Pour les cheveux, j’entends. » Elle le regarde comme s’il était un extraterrestre. Qu’est-ce que ça peut lui foutre ? Qu’est-ce que cette question vient faire là ? Mais à vrai dire, toute cette conversation est surréaliste, ils sont deux inconnus qui discutent pizza alors qu’elle l’a menacé de l’envoyer en taule pas plus de dix minutes plus tôt. Alors autant lui répondre, sans se départir de sa jovialité habituelle bien entendu. « Le vert m’allait pas au teint. » ironise-t-elle en lui jetant un regard en biais. En réalité, c’était bien plus bête que ça. A la base, elle les voulait rouge vif ses cheveux, et elle les a eu rouge pour quelques semaines. Elle n’a réussi qu’à tâcher les taies d’oreillers hors de prix de chez Giovanni, ainsi que les cols de ses fringues avec la couleur qui ne faisait que dégorger. Au final, elle s’est retrouvée avec le blond décoloré légèrement teinté de rouge, un rose pâle qu’elle a aimé et finit par garder. Mais ce n’est pas un mensonge quand elle le dit, cela lui va bien mieux au teint que le vert. « Qu’est-ce que ça peut te foutre de toutes façons ? Tu crois qu’y a qu’les Barbies qui kiffent le rose ? » lui demande-t-elle avec un ton légèrement agressif et un regard inquisiteur. Y en a bien qui se sont foutus de sa gueule pour sa couleur de cheveux, la plupart du temps elle s’en est foutu, parfois elle a effectué un pied-bouche punitif, mais seulement quand l’interlocuteur était vraiment très énervant et qu’il était suffisamment frêle pour qu’elle prenne le risque. Là, elle a affiché un regard grave et énervé juste dans le but de faire flipper son hôte pendant quelques secondes, de lui faire croire qu’il l’a offensée. Quand elle considère qu’il a assez balisé au bout de quelques secondes, elle se détend et rigole : « J’déconne, j’en ai rien à branler de ce que les gens pensent de mon look. Toi y compris. » Elle n’en a rien à faire de quasiment tout en fait, elle prend tout à la légère Ana, lorsqu’elle ne risque pas de finir en taule ou en rehab. « Bon, le fils de pas vraiment ses parents qui habite pas vraiment ici, il a un nom ? Parce qu’j’veux bien te trouver un surnom, mais ils plaisent rarement... » Elle le jauge en une seconde, grand dégingandé, la mèche qui retombe sur le front, le trouillard comme pas deux. Elle claque des doigts et le pointe avec l’air d’avoir découvert l’évidence que personne n’avait vu avant : « Sammy, c’est ça. Tu ressembles à Sammy de Scooby Doo. » Pas de quoi se sentir flatté, le personnage est décrit comme un pleutre sans honneur ni courage, enfin en tous cas, dans le souvenir d’Ana. « Tu dois être aussi puceau que lui, d’ailleurs… » Ça c’est gratuit.
Kieran vu par Ana:
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
« Ah oui, ça aussi. Pourquoi choisir ? » Elle a réponse à tout et il fronce les sourcils sans vraiment le vouloir pour exprimer sa désapprobation, alors que je le sais fasciné, au fond. Bien sûr, le dire équivaudrait à lui procurer une satisfaction qu’il n’a aucune envie de lui offrir, mais cette fille dépasse tout ce qu’il a pu voir au cours de sa vie (soit, je confirme qu’elle est tristement banale et que si cela se veut être un compliment, il est à prendre avec son contexte). Pour lui qui n’ose jamais élever la voix sur qui que ce soit, même un individu dont l’amitié est assurée, ni même sa famille qui serait supposé lui pardonner chacun de ses actes, Kieran est intrigué par l’aise dont elle fait preuve avec un illustre inconnu. Évidemment, l’idéal aurait été qu’il soit simple spectateur plus que le destinataire de sa verve, mais de mon côté j’apprécie qu’il ait ce rôle. Peut-être ai-je espoir qu’il soit poussé hors de ces retranchements tels qu’il sera obligé de réagir (ce que j’attends depuis des mois) et puisqu’il ne daigne pas m’écouter, peut-être qu’une personne extérieure pourrait faire le travail. Elle me semble la mieux placée et je ne suis peut-être pas un fin psychologue, mais de ce que je vois, je dois dire qu’elle ne me semble pas avoir de limites, cette jeune femme, autant qu’elle manque effectivement de valeurs morales. Et bien sûr que je veux préserver Kieran et que son chantage ne me plaît guère, mais j’ai la capacité de lire au-delà, contrairement à notre protagoniste qui peine à ne pas rester sur sa première opinion (mais qui peut le blâmer, quand celle-ci s’est construite de cette façon ?). Alors, bien sûr que j’ai envie de lui en coller une quand je vois son sourire effronté, bien sûr qu’elle m’agace au plus haut point, mais je crois qu’elle me fascine aussi et si ça n’est pas un problème pour moi, je perçois que c’en est un pour Kieran.
Peut-être est-ce la raison pour laquelle il se veut aussi accueillant, finissant même par lui proposer à manger. Oui. Il se fait menacer, elle se permet de lui faire du chantage et il ne trouve rien de mieux que lui offrir l’hospitalité. Bien sûr, il n’a pas vraiment eu le choix, mais il n’a pas à proposer d’autres services que ceux qu’elle force. Je pensais que sa naïveté avait des limites, je constate avec joie (non) que ça n’est pas le cas. Et même lorsqu’il essaie de faire entendre raison à cette fille (si cela est possible, ce dont je doute) pour quelque chose d’aussi anodin que le simple fait de prendre un verre, il échoue. « Ça s’appelle de... » L’hospitalité. Et réalisant (ou plutôt, aidé par moi à réaliser) qu’elle n’a pas lieu d’être, il interrompt sa phrase pour simplement râler sans tenter d’être discret, alors que c’est un « grrrr » de frustration qui s’échappe d’entre ses lèvres, dirigé contre lui-même. « Permets-moi d’en douter. » Il rétorque lorsqu’elle souligne qu’elle ne va pas le bouffer ; et il est persuadé qu’elle a conscience autant que lui qu’elle serait effectivement capable de le bouffer. Il peut se vanter d’être plus grand qu’elle, mais elle peut certainement se vanter d’être plus forte que lui.
Ne pouvant se déroger à ses vieilles habitudes (une affaire, ce type, je vous assure, même menacé il parvient à être le parfait hôte), c’est finalement une pizza qu’il suggère – car quitte à être (trop) serviable, autant qu’il y trouve au moins son compte. Il roule des yeux lorsqu’elle boit à la bouteille, s’empêchant de verbaliser son agacement pour ne pas qu’elle s’essaie effectivement à le dévorer tout cru, alors qu’il pose la pizza sur une plaque de cuisson (il n’a jamais dit que ce serait du fait maison). « Pourquoi, t’aurais préféré qu’on commande ? » Il demande avec toute l’ironie dont il est capable, fronçant les sourcils quand je lui indique que... compte tenu du spécimen, c’est le meilleur moyen pour qu’elle approuve cette proposition. Déjà que tu as perdu ta dignité dans la bataille, essaie au moins de conserver tes économies, Kieran. « Mais je peux essayer de la faire si c’est que ça, hein, mais je suis pas sûr que tu survives. » Ses talents culinaires étant... approximatifs, disons-le franchement. M’enfin, quand bien même elle dirait oui qu’il ne se donnerait pas autant de peine, pas parce qu’il lui en veut toujours, mais surtout parce qu’il a la flemme, évidemment. Il enfourne la pizza alors qu’elle lui pose une question qui le laisse sceptique et il reste muet un instant. En quoi ça l’intéresse ? En quoi il l’intéresse, maintenant ? Il ne comprend pas tout, mais assurément elle ne fait qu’accentuer cette fascination. « Non, mais j’imagine que tu dois être italienne pour être outrée comme ça, non ? » Ou avoir vécu là-bas, mais c’est du pareil au même. « C’est bien, t’auras la gentillesse de nous cuisiner la prochaine, dans ce cas. » Il propose, toujours en usant d’une ironie qui ne lui ressemble pas, alors que je le félicite de prendre autant de liberté, à croire qu’il a compris qu’il n’a pas grand-chose à perdre.
Le silence s’installe et devient pesant alors que Kieran reprend la parole pour dire la première chose qui lui passe par la tête, comme souvent sous l’effet de la nervosité. Cette couleur de cheveux l’intrigue, autant parce qu’il se berce encore de clichés que parce qu’il est émerveillé de cette audace (oui, il ne lui en faut pas beaucoup). « Oh si, je pense que ça aurait pu le faire. » Dites-moi pourquoi, pourquoi, il lui donne son avis ? Et pourquoi il le fait alors qu’il sait pertinemment qu’elle n’en a rien à faire ? Bien que la verve dont elle fasse encore preuve lui laisse penser le contraire. Elle s’énerve, il panique, évidemment : « Quoi ? Non, enfin, je-... » « J’déconne, j’en ai rien à branler de ce que les gens pensent de mon look. Toi y compris. » Bien, le contraire aurait été étonnant (mais il s’est quand même fait avoir, qui est surpris ? Pas moi). « C’était une question. Juste... une question. » Il souligne alors que sa voix s’abaisse, réalisant qu’il va s’abstenir d’en poser d'autres si c’est pour obtenir une telle réaction. Il aurait dû fermer la porte du salon sur ses doigts et tant pis pour ses valeurs morales à lui. Il jette un coup d’œil à la pizza, espérant un miracle qui la ferait cuire en quelques secondes pour pouvoir la faire déguerpir au plus vite (bien qu’il ne soit pas sûr qu’il ait plus de chance après qu’il n’en a eu avant). Elle parle, il l’écoute d’un air distrait, ne voulant pas lui offrir la satisfaction de répondre jusqu’à ce qu’elle titille réellement sa patience (je ne croyais pas ça possible, pour vous dire). « Et toi tu ressembles à Elle Driver avec ton regard éteint et j’en fais pas tout un plat. » Ne vous méprenez pas, cette réflexion n’est pas tant l’œuvre de Kieran que la mienne, puisque très vite il regrette une telle animosité. « On est là pour masquer tes conneries ou discuter de mes problèmes d’érection ? » Il répond du tac-o-tac avant de réaliser l’ampleur de ce qu’il vient de dire. « C’est pas... c’est pas ce que je voulais dire. J’ai pas de, enfin, je- bref. » Et il s’agenouille devant le four pour surveiller une nouvelle fois la cuisson, comme si cela pouvait lui permettre de disparaître simplement parce qu’il se cache derrière le comptoir. Surprise : ça ne marche pas comme ça, Kieran. Enfin... « Raphael. » Devrais-je dire, puisque c’est ainsi qu’il se présente. Comprenez, il a déjà perdu sa fierté et il semblerait que les quelques bribes qui existent toujours daignent être sauvées ; autant se préserver de la réputation d’être le « Kieran de Bayside aux problèmes intimes » parce qu’elle n’en a peut-être rien à foutre de l’opinion des autres, mais lui oui. « Toi ? » Incapable de prononcer autre chose que des sons brefs, il serait pourtant tenté de lui assurer que la pizza est prête, quitte à la manger congelée et lui assurer que c’est elle qui n’a aucun goût, simplement pour avoir la satisfaction de la voir déguerpir plus vite. Vraiment ?
Ils sont dans la cuisine et Ana est déjà en train de faire comme chez elle, il ne manque plus qu’elle enlève ses chaussures et étende ses jambes sur le comptoir exhibant ses chaussettes trouées aux yeux du jeune homme pour que le tableau soit complet. Mais pour le moment, elle se contente de boire du jus de fruit à la bouteille en ignorant l’offre de son hôte d’utiliser un verre. Il est tellement sur les nerfs qu’il garde exagérément ses distances, tant et si bien qu’elle se sent obligée de le rassurer sur le fait qu’elle ne soit pas cannibale. « Permets-moi d’en douter. » Il est vrai qu’il a beau être gigantesque, elle sent qu’elle pourrait n’en faire qu’une bouchée si elle le voulait, peut-être même qu’il se pisserait dessus simplement si elle lui lançait un regard suffisamment intimidant. Il continue de lui faire un peu pitié, tout ça l’arrange bien car elle se retrouve avec un abri et un repas gratuit, mais tout de même, elle a presque envie d’organiser une battue pour l’aider à retrouver sa dignité.
Quand elle râle pour la pizza, il ironise : « Pourquoi, t’aurais préféré qu’on commande ? » Elle considère l’idée pendant une seconde, mais secoue la tête avec l’air résigné : « Pizza Hut c’est tout aussi dégueu que ton truc congelé... » Ana n’a pas un budget restauration extensible, en réalité elle n’a pas de budget restauration du tout, mais elle a mangé de nombreuses pizzas depuis son arrivée, avec des potes, des coups d’un soir et même dans un resto chic avec Ivy. Constat : de la merde, toutes ces pizzas sont de purs étrons et jamais elle ne retrouvera les saveurs de son Italie, elle s’y résigne de jours en jours. « Mais je peux essayer de la faire si c’est que ça, hein, mais je suis pas sûr que tu survives. » Elle lâche un petit rire à sa réponse, pas qu’il ait fait une remarque hilarante mais il a tenté un truc et c’est un rire d’encouragement disons, histoire qu’il se décoince un peu. Ils sont partis pour manger ensemble alors autant que l’ambiance soit un peu plus détendue. C’est qu’elle a déjà oublié qu’elle a placé une épée de Damoclès au dessus de la tête de son hôte en le menaçant de faire débarquer toute la brigade des STUPS dans son salon. « J’vais me contenter du truc non empoisonné que t’as déjà mis au four. » abdique-t-elle, de toutes façons il n’a pas plus les moyens qu’elle de les téléporter dans les ruelles de Bari devant sa pizzeria favorite. « Non, mais j’imagine que tu dois être italienne pour être outrée comme ça, non ? » Quel esprit de déduction, c’est presque impressionnant (non). « Ti chiami Sherlock, no ? » lui répond-t-elle en italien dans le texte. Tu t’appelles Sherlock, non ?, pour ceux qui n’ont pas fait Italien LV2. Leur petit jeu semble porter ses fruits alors qu’il ose à nouveau lui répondre avec ironie : « C’est bien, t’auras la gentillesse de nous cuisiner la prochaine, dans ce cas. » Malheureusement, s’il croit réussir à lui clouer le bec, il n’est pas arrivé le pauvre. L’effort n’est pas inexistant, mais l’effet de sa petite pique ne sera pas celui attendu. Elle se penche sur le comptoir et bat des cils en sa direction : « Tu m’invites à un second rencard, là ? J’propose plutôt un ciné, comme ça personne n’empoisonne l’autre... » Elle le regarde avec le plus grand sérieux, attendant sa réaction sans laisser entendre une seconde qu’elle plaisante.
Puis, elle finit par reporter son attention sur la bouteille de jus de fruit dans le silence pesant de la cuisine. Il finit par lui demander pourquoi elle a les cheveux roses. Il répond à sa vanne sur les cheveux verts avec un sérieux désarmant, presque mignon. « Oh si, je pense que ça aurait pu le faire. » Elle aurait presque pu lui pincer la joue en lui disant qu’il est adorable, ça aurait été condescendant mais ça aurait été moins stressant que l’autre option qu’elle choisit. Le faire flipper un peu, histoire de le réveiller car il est en train de se ramollir à veiller sur la pizza comme s’il s’agissait d’un mourant prêt à rendre son dernier souffle. Il panique dès qu’elle lève le ton et se montre agressive : « Quoi ? Non, enfin, je-... » jusqu’à ce qu’elle désamorce le tout en lui assurant qu’elle plaisante, qu’elle n’en a rien à faire de ce que lui ou les autres pensent de sa couleur de cheveux. On peut bien l’appeler Barbie, tant qu’on s’abstient de l’appeler Princesse ou Anastasia, tout va bien. « C’était une question. Juste... une question. » et voilà que le peu de verve qu’il avait gagné à coup de remarques ironiques s’évanouit en fumée. Son assurance est aussi fragile qu’un château de cartes et Ana vient d’éternuer dessus. Ça ne l’arrête pas dans sa lancée, elle lui demande son nom avec toute l’impolitesse dont elle est capable. Ce n’est que quand elle choisit de le comparer à Sammy de Scooby Doo qu’il réagit. « Et toi tu ressembles à Elle Driver avec ton regard éteint et j’en fais pas tout un plat. » Ah ben voilà, une attaque frontale, Ana a presque envie de le féliciter. Dommage que la référence tombe à plat puisqu’elle n’a aucune idée de qui est Elle Driver. L’italienne n’est pas une grande cinéphile, elle a toujours préféré partir en vadrouille, taper sur des trucs, courir et escalader des machins plutôt que de rester devant un écran pendant un film qui dure deux heures. Elle a bien vu des films, mais entrecoupés de pauses plus ou moins longues, elle n’a jamais su tenir en place bien longtemps, Ana. Elle est en train de fouiller dans sa mémoire pour trouver qui est cette personne mais il enchaîne : « On est là pour masquer tes conneries ou discuter de mes problèmes d’érection ? » « Ah ! » s’exclame-t-elle amusée. Comment est-on passé de puceau à des problèmes d’érection, allez savoir, mais ça sent le vécu en tous cas. « C’est pas... c’est pas ce que je voulais dire. J’ai pas de, enfin, je- bref. » « Hum hum, bien sûr, personne n’a de problème d’érection ici... » ironise-t-elle en posant son regard sur l’entrejambe du jeune homme, elle ne peut s’en empêcher alors qu’ils parlent ouvertement des performances de son engin, ses yeux s’abaissent automatiquement vers la zone concernée. Mais Sammy va s’agenouiller aussitôt au chevet de sa précieuse pizza, mais il daigne lui donner son prénom sans lui jeter un regard : « Raphael. » « Enchantée, Raph. » répond-t-elle très formellement, ce qui contraste grandement avec leur discussion. « Toi ? » Il est parti sur du monosyllabe, il a l’air mortifié et il ne quitte plus des yeux la margarita congelée. « T’as qu’à m’appeler Elle si ça te fait plaisir… C’est qui d’ailleurs ? » Elle ne va pas lui donner son nom, c’est que même avec son diminutif et un descriptif rapide d’elle les flics la reconnaîtront vite, elle est sur leur radar maintenant. Elle attrape son smartphone dans sa poche et commence à pianoter pour découvrir qui est Elle Driver. Une membre d’un groupe d’assassins à qui il manque un œil et qui se bat avec un katana dans les films Kill Bill. Franchement, elle se demande où était sensée résider l’insulte : « Mais elle est putain de badass ! Ouais carrément, appelle-moi Elle. J’suis à deux doigts d’commander le cache-œil sur Amazon. » Et tout en disant cela, elle descend du tabouret haut sur lequel elle était perchée et s’avance vers Raphael « Sammy » Kieran qui est posté devant le four. Elle s’accroupit pour être à sa hauteur : « Pour le vrai prénom, ce sera au second rendez-vous. J’suis pas une fille facile, moi. » lui susurre-t-elle en repoussant la mèche sur son front du bout des doigts. Mais bien sûr que si c’est une fille facile, tellement facile qu’elle en effraie plus d’un avec son rentre-dedans tout sauf subtil. Elle n’a pas vraiment l’intention de sortir avec le Sammy, ni même de coucher avec lui maintenant qu’il vient de sous-entendre qu’il a des problèmes de virilité. Elle veut juste le tester, voir jusqu’où il la laissera aller avant de péter un câble, réveiller la bête en lui,le pousser à bout. C’est tout sauf intelligent vu sa situation, mais Ana n’est pas forcément très intelligente, elle est débrouillarde et a un esprit retors mais elle agit aussi souvent sur des impulsions stupides. Y a plus qu’à espérer que les flics sont déjà loin et que si elle transforme Sammy en Hulk, elle pourra s’enfuir sans encombre et sans finir au poste de police. « En vrai, t’es un homme ou t’es un petit garçon ? Parce que là je te marche sur la gueule depuis tout à l’heure et c’est tout sauf sexy. » Elle le pousse au niveau de l’épaule et lui assure sans aucune animosité dans le ton : « C’est juste pathétique en fait... » Elle ne fait que donner une information, énoncer un fait, ce n’est pas un jugement c’est un constat. Il est pathétique et il lui fait clairement de pitié.
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
Qu’il l’accueille entre ces murs, bon, soit. Je peux comprendre la logique : il ne voudrait pas être inculpé de non-assistance à personne en danger en la laissant à l’extérieur dans un état visiblement second (bien qu’elle semble reprendre contenance minute après minute). Sa gentillesse naturelle a eu raison de lui et à vrai dire qu’elle ne se satisfasse pas de cette position de privilégiée : il aurait ouvert sa porte à quiconque. L’hospitalité, par contre, c’est un supplément qui, à mon sens, n’aurait pas dû être proposé. Il n’a aucune obligation de la nourrir ni même de lui offrir un certain confort ; le simple fait de l’autoriser à s’asseoir aurait résidé d’une bienveillance qu’elle ne mérite pas en vue de son attitude. N’oublions pas le chantage dont elle a affreusement usé quelques minutes plus tôt – même si Kieran, lui, semble l’avoir oublié. Il va vraiment falloir que je me renseigne sur les signes de démence précoce, le gamin semblant de plus en plus en être victime en vue de ces mauvaises décisions (et ce soir, celles-ci semblent s’enchaîner). Voyez, le simple fait qu’il se soucie de ce qu’elle veut manger en lui proposer même de commander une pizza pour satisfaire son palais en est la preuve. Parfois, je me demande ce qu’il se passe dans sa tête. Souvent, je me souviens que je l’occupe et je préfère ainsi ne pas trouver de réponse à cette question ; quoi qu’il en soit il n’y a aucune logique dans son attitude et il me faudra reprendre cela avec lui dès le lendemain, lorsqu’il sera tant de faire un débriefing de cette soirée qui n’a aucun sens, lorsqu’il imaginera tous les scénarios qui auraient pu se produire et, surtout, lorsqu’il s’attribuera des réactions qui auraient dû être les siennes pour tenter de ne pas passer pour un parfait abruti – ce qui, en soit, arrive souvent et ne devrait plus vraiment l’étonner, au fond. « Jamais... » Contente. Mais la suite de sa réflexion ne franchit pas la barrière de ses lèvres alors qu’elle le devrait ; mais comprenez qu’il est encore difficile pour lui d’accepter qu’il puisse se montrer cynique, virulent ou tout autre terme qu’il associerait à un défaut et qu’il ne veut pas revêtir, quand bien même je l’encourage à le faire. Allons, Kieran, tu l’as expérimenté à quelques reprises : tu sais à quel point cela peut faire du bien de dire ce que tu penses, alors pourquoi est-ce que tu t’en empêches dans une situation où, justement, tu devrais exprimer tes pensées ? Elle prend trop ses aises, quelqu’un devrait la recadrer et je ne fais que te suggérer des exemples depuis tout à l’heure. Il suffirait de m’écouter, mais sa nature prudente est encore bien trop accentuée pour qu’il ne m’accorde de crédit.
Peut-être est-ce le rire qu’elle émet, léger, qui lui permet de se détendre légèrement et d’essayer de mettre son pseudo mauvais caractère de côté : le rire, c’est un signe positif et un signe positif, ça veut dire qu’il a ses chances d’être apprécié. Même dans ce contexte qui n’a aucun sens, Kieran désire cette validation sociale après laquelle il court constamment – mais bordel, gamin, n’as-tu donc pas encore compris que cette jeune femme n’est de loin pas la meilleure cible pour cela ? Bien sûr que non, alors qu’un fin sourire se glisse sur ses lèvres à l’issue de sa réaction, témoin de son soulagement autant que perçu comme une certaine flatterie (je sais qu’il n’en est rien, mais allez lui le faire comprendre). Il en vient même à faire connaissance avec elle, s’essayant à deviner ses origines (évidentes). « ... » Il a juste compris Sherlock dans la phrase, il suppose qu’il s’agit d’une pique comme elle l’a déjà habitué (il pense cela comme s’ils étaient de vieux amis alors qu’ils se connaissent depuis une demi-heure), mais il sait aussi que s’il lui souligne ne rien comprendre à ce qu’elle dit, ce sera encore l’occasion pour elle de l’humilier. Alors, bien sûr, sa réaction est toute trouvée : « ... si... ? » Il ne sait foutrement pas ce qu’il vient de dire, ce qu’il vient d’accepter ou non et peut-être qu’il vient de lui offrir un autre angle d’attaque – peu importe, pendant deux secondes, il a cru être préservé. Au point de se permettre une certaine ironie, bien vite regrettée quand elle se lance dans un battement de cils digne des plus grandes actrices de théâtre et qu’il se sent rougir – bien qu’ayant parfaitement compris la valeur humoristique à ajouter à une telle réflexion. « Je-je suis surpris que tu proposes pas du jardinage. » Rapport à la fête, rapport à ce qu’elle a pu fumer, rapport à ce qu’elle a caché quelque part à l’extérieur. Il s’essaie à répondre, d’abord hésitant, ensuite faussement confiant, en prenant soin d’éviter son regard. Parce qu’elle est jolie assurément ; parce qu’elle est du sexe opposé, c’est certain ; mais surtout parce qu’elle est tout simplement un autre individu et que comme bien souvent, peu importe leur sexe, leur âge et tous les facteurs qui peuvent s’ajouter, il est mal à l’aise.
Il l’est d’autant plus lorsque sa simple question est perçue comme une attaque et que, sans surprise, il a une folle envie de s’enterrer. Ce n’est pas très sympa, Barbie, de lui causer des frayeurs pareilles : je les vis en sa compagnie et je peux assurer que ce n’est pas très agréable ; j’aimerais autant éviter. Mais elle ne semble pas avoir eu le mémo, alors qu’autant dans ses réflexions que son regard, elle ne fait que concrétiser son envie de disparaitre, me laissant à moi le soin de rattraper tout cela. Pas une mince affaire, j’vous le dis. Heureusement, elle commence à mettre sa patience à rude épreuve en se permettant une comparaison qui lui déplaît et je crois bien que Kieran peine de plus en plus à garder son sang-froid. Oh, bien sûr, il n’explosera pas – ce serait mal le connaître – mais peut-être que je peux utiliser cette fragilité à mon avantage. Elle l’attaque, il s’agace ; elle persiste, il craque : et les mots qui s’échappent d’entre ses lèvres sont aussitôt regrettés. Par lui, par moi ; bordel, qu’est-ce qu’on va faire de toi, gamin. Il voulait arrêter le décompte, il vient pourtant de lui placer une bombe entre les mains : évidemment qu’elle va utiliser cette maladresse contre lui, moi-même je l’aurais fait tant je suis obligé d’admettre que c’est hilarant, peu importe la gêne qu’il ressent à cet instant et ses jours qui se parent de rose. « Non, mais... je-c’était... une expression... hm, une... façon de-de parler, quoi. » Et son regard glisse jusqu’à son entrejambe, l’obligeant à tirer sur son t-shirt comme un ado pris sur le fait, avant de tenter de disparaître en s’abaissant face au four. Tu m’étonnes qu’elle soit enchantée, tiens, alors qu’elle a trouvé un idiot qui fait le spectacle tout seul. Il aimerait lui répondre que le plaisir n’est pas partagé, mais bien sûr qu’il n’ose pas (d’autant plus que je sais que, effectivement, le plaisir est partagé). « Un personnage de Kill Bill. » Mais là-aussi, elle va lui dire qu’elle ne connaît pas ce classique ? Là, je ne peux rien faire pour elle, Kieran non plus, alors qu’il l’observe sortir son téléphone et décide de la laisser trouver la réponse par elle-même. « Et une muselière, aussi, tiens. » Il marmonne à voix basse pour lui-même et ne prend conscience de cela que lorsque je le félicite d’avoir osé pareil commentaire – évidemment que les efforts allaient tomber à l’eau aussitôt verbalisés.
Il feint d’ignorer sa présence lorsqu’elle s’accroupit à ses côtés, son regard qui préfère fixer la pizza plutôt que le sien, ses lèvres qui répondent néanmoins à son sarcasme. « Non, mais, Elle ça va très bien et ça suffit. » Pas besoin de second rendez-vous ou, dans ce cas précis, de seconde intrusion, l’intention est généreuse, mais il s’en passe volontiers. Tout comme il se passe volontiers de ses commentaires, de plus en plus moqueurs. Il reste stoïque, Kieran, le regard fixé sur cette pizza, autant que la silhouette qui se décale de quelques centimètres lorsqu’elle pousse son épaule, le silence qui devient son fidèle allié durant pareille humiliation. Ça l’a toujours été ; ça l’est encore alors qu’il ne sait pas que répondre et qu’il ne le veut pas, surtout. Mais je sais à quel point il est piqué par tout cela, encore plus lorsqu’elle souligne à quel point il est pathétique. Et si c’est Kieran qui a eu cette image en tête le premier, je ne nie pas que j’ai moi-aussi une folle envie de lui éclater la tête contre la porte brûlante du four, ne serait-ce que pour lui offrir une bonne leçon. Je ne suis plus certain qu’il soit réellement enchanté (bien qu’il ne l’ait jamais admis) par sa présence : il ne pensait pas avoir à faire à quelqu’un qui pointerait si rapidement du doigt ses faiblesses, alors même que j’essaie de réduire celle-ci. Certains diraient que l’attaque de la jeune femme peut être un excellent électrochoc, de mon côté je perçois surtout à quel point cela lui fait de la peine : il le sait, bien sûr qu’il le sait et qu’il aimerait changer. Il n’y arrive juste pas et la moquerie de la jeune femme ne fait qu’accentuer sa dépréciation. Je suis ridicule.
Il aurait tellement de choses à lui dire, toutes celles qu’il n’ose jamais affirmer, mais que je perçois. Il voudrait réagir, il devrait ; mais il a appris à ne jamais réagir, sous toutes circonstances : les quelques fois où il se l’est permis a eu des conséquences qu’il paie encore à l’heure actuelle. Alors Kieran ferme les yeux, tente de faire de l’ordre dans ses pensées, expire et affiche même un léger sourire - un signe positif pour contrer tout le négatif. « J’essaie pas d’être sexy, ça tombe bien. » C’est tout ce qu’elle obtiendra pour l’instant, alors que ses muscles se tendent, ses lèvres se scellent et sa respiration s’accélère, traduisant de cette anxiété qui se mélange à cette colère qu’il contient toujours un peu plus.
Ana est une intruse dans ce quartier, dans cette maison, dans cette cuisine et pourtant elle a l’air bien plus à l’aise que le maître des lieux. Elle prend ses aises, se permet de l’envoyer sur les roses, de la lui parler mal, pour faire court : d’être elle-même. Quand elle lance sa diatribe sur les pizzas brisbaniennes et que son hôte devine sans aucune gloire qu’elle est italienne, elle se fout donc de sa gueule dans sa langue natale. Il ne comprend rien bien entendu mais au lieu de le reconnaître, il tente d’acquiescer en italien : « ... si... ? » « Tu viens de vendre ton âme au diable, félicitations ! » qu’elle ironise pour souligner le fait qu’il ne trompe personne. Puis Ana, qui a toujours réponse à tout, le fait rougir en lui jetant un regard séducteur et en évoquant un second rendez-vous au cinéma. Il est troublé malgré lui, impossible pour lui de dissimuler ses joues qui s’empourprent instantanément : « Je-je suis surpris que tu proposes pas du jardinage. » réussit-il à prononcer en maîtrisant un bégaiement que quelqu’un d’autre aurait pu trouver adorable, spoiler alert, ce n’est pas le cas d’Ana. « C’est t-t-t-trop de-de-de trava-va-vail le ja-jardinage... » lui répond-t-elle en exagérant à outrance le discret bégaiement qu’il espérait probablement qu’elle n’ait pas remarqué. Elle ne laisse rien passer, elle pointera du doigt chacune des faiblesses qu’il laissera entrevoir, parce que c’est sa façon d’être. C’est comme ça qu’elle s’est construite, Ana, en cachant et camouflant chacune de ses failles jusqu’à se convaincre qu’elle n’en avait aucune et elle attend des autres qu’ils en fassent autant. Elle attend cela encore davantage des hommes, dans sa vision assez binaire du monde, il faut dire qu’elle n’a été entourée que d’hommes bourrés de testostérone et d’émotions réprimées qui réglaient chaque problème à coup de poing, ses frères les premiers.
Quand elle le surnomme Sammy et sous-entend qu’il est puceau, il s’agace et bafouille sur d’éventuels problèmes d’érection, ce qu’il essaye de retirer aussitôt. Trop tard. « Non, mais... je-c’était... une expression... hm, une... façon de-de parler, quoi. » Bien trop tard. Il surprend le regard d’Ana glissant vers son paquet et essaye de le dissimuler avec son t-shirt avant d’opter pour une solution plus radicale et s’agenouiller face au four. Comme si la pizza risquait la combustion spontanée à tout moment. Les fausses présentations sont faites entre temps, il sera Raphael « Sammy » Sherlock et elle sera Elle, tout simplement, c’est parfait. « Un personnage de Kill Bill. » dit-il pour éclaircir l’origine du surnom tandis qu’Ana découvre les images du personnage en question sur son téléphone. Ana reçoit ce surnom destiné à être insultant comme un véritable compliment et elle envisage même d’adopter son look badass avec le cache-oeil. « Et une muselière, aussi, tiens. » bredouille-t-il sans qu’Ana parvienne à comprendre un traître mot de ce qu’il a dit. « Quoi ? T’as dit quoi là ? Allez, porte tes couilles et répète ! » insiste-t-elle en le fixant aussi concentré sur sa pizza qu’à éviter son regard à elle. Elle n’est pas franchement agressive, elle a simplement l’impression d’être une coach en développement personnel qui le pousse à assumer ce qu’il dit. Apparemment on peut gagner un paquet de fric en faisant ça, elle devrait peut-être y réfléchir, Ana, s’il y a moyen de se faire du blé en maltraitant des gens c’est probablement ce qui s’approcherait le plus d’une vocation pour elle. Après la musique, mais ça c’est autre chose, c’est pas un travail.
Finalement, elle se met à sa hauteur en le rejoignant près du four et écarte une mèche sur son front sans aucune considération pour son espace vital. Elle lui promet son vrai prénom pour le second rencard, cherchant à le pousser encore dans ses retranchements. « Non, mais, Elle ça va très bien et ça suffit. » Il est crispé, son regard accroché à la pizza comme si sa vie en dépendait, comme si Ana allait finir par se taire ou disparaître s’il l’ignorait assez longtemps. Mais c’est tout le contraire, elle s’agace, le compare à un petit garçon qui se fait piétiner, le qualifie de pathétique et le pousse d’un coup sur l’épaule. Il reste stoïque, ne réagit pas, ne dit rien, le silence est tel qu’on dirait qu’il ne respire plus. Ana a le visage à quelques centimètres du sien, guettant chacune de ses réactions, lui mettant la pression. Elle le voit fermer les yeux, forcer un sourire et finalement reprendre une respiration normale avant de répondre : « J’essaie pas d’être sexy, ça tombe bien. » C’est décevant, tout cela est très décevant, où est le Hulk qu’elle cherche à réveiller ? Elle soupire de déception, soufflant son haleine alcoolisée et chargée de tabac en plein sur son visage, conséquence de la proximité qu’elle a instauré entre eux. Puis elle se relève excédée et se glisse entre le four et lui, l’enjambant et plaçant par conséquent le visage du jeune homme au niveau exact de son pubis. Elle a plusieurs idées de ce qu’elle pourrait faire de lui dans cette position, mais elle opte pour l’humiliation totale. Se tenant au comptoir dans son dos de ses deux mains, elle pose son pied sur le torse du Sammy et l’envoie aussitôt au sol d’une violente pression. Il est désormais sur le dos, le pied d’Ana exerçant une pression suffisante sur son thorax pour que ce soit inconfortable, il a de la chance, elle n’est pas du genre à porter des talons aiguilles et ses DocMartens ne risquent pas de le blesser. « Mais t’essaies d’être pathétique, alors ? Non parce que regarde bordel, je peux littéralement te piétiner alors que je pèse 40 kg toute mouillée. T’as aucune putain de fierté ? J’avais plus de caractère dans mon petit doigt à 5 ans, putain ! Tu fais pitié ! » Elle rajoute du poids sur le pied qui immobilise le jeune homme de manière illusoire, comme elle vient de lui dire elle-même, il ne lui faudrait pas faire un grand effort pour voler son poids plume à travers la pièce. « Tu vas me laisser dire et faire tout ce que je veux, putain ? » s’écrie-t-elle en faisant un moulinet avec son bras pour frapper le verre inutilisé qui trônait toujours sur l’îlot central et qui alla exploser en centaines de bris de verre sur le sol non loin d’où Sammy est étendu. Alors ? Il est enfin l’heure pour Ana de rencontrer Hulk ou il va juste se mettre à chialer ?
Spoiler:
« Use your outside voice, Shy Kieran ! »
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
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TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
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(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
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Je ne sais même pas pourquoi il tente de prétendre s’y connaître en langue étrangère, c’est à peine s’il sait parler l’anglais correctement (son manque de vocabulaire lui a souvent desservi, mais pour sa défense, n’oublions pas que Kieran n’a pas eu le privilège d’une scolarité normale). Autant dire qu’une quelconque autre langue relève du mythe ; même si c’est un point bien évidemment inscrit sur la liste de ses envies, celle qu’il ne coche pas depuis quelques semaines puisqu’il a mis celle-ci entre parenthèse. La vie, s’entend, pas les envies, mais l’un rejoint aisément l’autre. À cet instant, pourtant, c’est son souffle qui est réduit aux oubliettes lorsqu’elle parle de pacte. « Ah, ah. » C’est tout ce qu’il trouve à dire pour lui faire comprendre qu’il a conscience du mensonge qu’elle vient de signer ; ou plutôt, sa naïveté est très vite rattrapée par ma raison : bien sûr qu’elle ment, bien sûr qu’elle se joue encore une fois de lui. Néanmoins, il ne veut pas lui dire explicitement qu’il ne croit pas un traître mot qui sort de sa bouche à cet instant, par peur qu’elle décide de se transformer en véritable diable (plus qu’elle ne l’est déjà), pour joindre l’acte à ses paroles. Évidemment, il ne la connait pas vraiment, néanmoins il est persuadé qu’elle en serait capable. Autant ne pas réveiller la bête déjà bien éveillée, en réalité. Et même lorsque nous essayons de faire preuve de répondant, la jeune femme réduit nos efforts à néant en poursuivant les moqueries à l’encontre de notre protagoniste. Et s’il continue malgré tout à être interloqué par ce drôle de spécimen, de mon côté je ne suis pas aussi ravi – elle use de ma patience et, par extension, de celle de Kieran. Va te faire foutre. Ta gueule. Les perspectives de réponses qui s’enchaînent dans son esprit sont loin d’être du même acabit que celle qui franchit ses lèvres. « Belle imitation. » Bien sûr qu’il complimente, Kieran, ce gamin pourrait carrément féliciter la personne qui lui colle une droite pour la belle mise en œuvre du ratio force/douleur infligée. Preuve en est ; il la félicite de se foutre de sa gueule et de le faire correctement, qui plus est. Désespérant. Parfois, j’ai envie de donner ma démission, qu’on se le dise.
Je ne le fais néanmoins pas ou en tout cas pas aujourd’hui, face à cette femme, il a besoin de moi, Kieran et je ne peux pas l’abandonner dans pareille situation. J’essaie de lui laisser un maximum de liberté et c’est bien pour ça qu’il ne l’a pas encore envoyé balader (car croyez-moi que me concernant, les idées ne manquent pas et c’est un aller sans retour dont elle aurait bénéficié), puisque je ne me permets pas d’intervenir et ainsi il reste lui-même, avec la concilliance qu’est la sienne et que je ne tolère pas. Je veux qu’il fasse les choses par lui-même et non toujours être à l’origine de ses décisions. Il doit apprendre ; même si cela passe par une humiliation certaine en manquant cruellement de répondant ou en usant d’expression qui n’ont aucun sens. Même lorsqu’elle le confronte à ce qu’il perçoit comme de l’agressivité, il n’arrive pas à s’affirmer, même s’il fait de son mieux pour garder contenance lorsqu’il rétorque : « Et une marinière. » Il se reprend, avec un sourire qui tente de confirmer cette assurance (qu’il ne possède pas, rappelons-le). « Avec le cache-œil, pour avoir un total look. » Il bouge son doigt de manière à montrer l’ensemble de sa silhouette et accentuer ses propos, sourire angélique sur les lèvres. Elle se foutra probablement de sa gueule, mais au moins il pourra se vanter de ne pas avoir cédé à son intimidation.
Le peu de contenance reprise est vite oubliée dès qu’elle envahit son espace vital, Kieran étant aussitôt mal à l’aise à cette idée – mais il persiste à ne pas bouger, sans quoi elle se moquerait toujours plus du fait qu’il est puceau ou qu’il est gay, il ne sait pas quel argument elle utilisera cette fois-ci. Ils sont nombreux et je suis témoin de la peine qu’ils font à Kieran lorsque les foudres d’Elle s’abattent sur lui. Elle le pousse, elle le provoque, c’est ce que j’essaie de lui rappeler pour ne pas qu’il lui fasse le plaisir de se laisser aller à ses émotions. À vrai dire, je perçois qu’il n’a pas tant envie de pleurer que de simplement exploser ; mais il se l’interdit. Il se l’interdit, parce qu’il songe à cette réputation que son ex et Eve ont fait, de ces propos qu’il a commencé à croire dur comme fer : c’est un homme aux réactions imprévisibles, qui fait du mal autour de lui. Il n’en a pas l’air et visiblement il s’est bien trop souvent caché derrière les apparences pour justifier ses écarts ; aujourd’hui il ne le peut plus alors qu’il se confronte tous les jours à ses méfaits. Que j’essaie d’atténuer, conscient que le point de vue de Kieran est plus biaisé que le mien, mais il n’en croit rien. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il doit essayer de maîtriser cette tristesse d’entendre, encore et encore, ces qualificatifs qui lui sont associés, autant que cette colère qui pourrait avoir des conséquences déplorables. Il lui faut quelques instants pour reprendre un semblant d’aisance, quand il lui assure ne pas vouloir être sexy, lui autorisant le fait de se moquer, de l’écraser : c’est son rôle d’être piétiné, il l’accepte avec le sourire, quelle autre place pourrait-il prendre ?
La proximité de la jeune femme le met toujours plus mal à l’aise, encore plus lorsqu’il se sent souffle contre sa peau ; il voudrait disparaître d’ici, il voudrait qu’elle disparaisse. Il y croit presque lorsqu’elle se relève, lorsque ses poumons s’emplissent d’air bienvenu, mais elle ne disparaît pas, bien au contraire, elle s’impose toujours un peu plus alors que son regard se pose sur son entrejambe qui se retrouve au niveau de ses yeux, qu’il baisse la tête et passe une main sur son front qui traduit de son agacement qui devient de plus en plus visible, que je contiens de moins en moins. Et n’allez pas croire que je suis celui qui relâche les rênes, bien au contraire, j’essaie de contenir l’excès d’émotions de Kieran et les dégâts que celles-ci pourraient faire – c’est lui qui est plus fort que moi et qui se fait entendre, pour une fois. En un rien de temps, son dos, suivi de sa tête, heurtent le sol dans un léger vacarme, le pied de la jeune femme qui l’empêche de se relever.
Est-ce que tu vas te laisser faire, Kieran ?
Par réflexe, ses mains entourent le tissu de sa chaussure au niveau de sa cheville, sans pour autant qu’aucun mouvement brusque ne vienne décoller celle-ci de son torse. N’allez pas croire qu’il apprécie cela, bien sûr qu’il est gêné, mal à l’aise, encore plus lorsque les paroles se joignent aux gestes ; mais il n’oublie pas qu’il ne. peut. pas. réagir. Il n’a pas le droit de le faire ; il ne veut pas leur donner raison. Il ne veut pas lui donner raison ; pourtant, s’il y a un jour où tu pourrais te le permettre, Kieran, c’est aujourd’hui. Ce serait de la légitime défense, quoi qu’en dise les autres. Cette femme est en mesure de se défendre au même stade qu’elle a pu t’attaquer. Et tu as laissé faire pendant des années, la dernière fois, incapable d’accepter que les questions de genre pouvaient bien redistribuer les cartes et que tu n’avais pas forcément à revêtir le rôle de bourreau pour coller aux attentes de la société. Pourtant, aujourd’hui, c’est bien celui-ci qu’il serait susceptible de prendre s’il réagit. « Arrête. » Qu’il demande dans un premier temps, la mâchoire crispée, les sourcils froncés, les muscles qui se tendent. « Arrête. » Il répète une seconde fois, son regard qui ose soutenir le sien, sa voix qui n’hésite plus. Arrête, je t’en supplie, tu ne sais pas ce dont je suis capable. Mais en es-tu réellement capable, Kieran ? Est-ce que les paroles d’autrui valent plus que le souvenir de tes actes ? Le verre qu’il lui a précédemment tendu vole en éclats à côté de lui, le faisant cligner des yeux sous l’effet de surprise. « C’est bon, j’ai compris. » Ses dents serrées l’empêchent d’élaborer plus ; mais il a compris où elle veut en venir, il a compris cette pseudo leçon qu’elle veut lui infliger. « J’ai compris et il est temps pour toi de partir. » Dégage, que ses pensées murmurent, que son regard lui quémande, mais il s’oblige à rester stoïque, Kieran, à ne pas réagir sous la colère. Il a toujours appris à encaisser les coups plutôt que les rendre, conscient que c’était la solution de facilité, la plus sécurisante aussi. Et il y arrive très bien ce soir encore, alors que ses provocations n’ont aucun effet sur lui. Alors pourquoi ses mains blanchissent sous la force qu’il met à serrer ses doigts autour de sa peau, ses mains remontées au-dessus de sa chaussure, ses ongles qui s’impriment dans sa chair, au point où il n’est plus envisageable pour elle de regagner la liberté à laquelle il l’invite ?
Toutes les provocations d’Ana sont accueillies par le dénommé Raphael avec plus ou moins de résignation. Il a l’air résolu à ne pas sortir de ses gonds, à avaler toutes les couleuvres qui se présenteront à lui et avec le sourire en plus. Est-il ne serait-ce que capable d’élever la voix ? Ana commence à en douter et c’est pour cela qu’elle pousse toujours plus loin, pour voir si elle trouve les gonds pour l’en libérer. C’est devenu presque un travail d’intérêt général dans sa tête, une mission de sauvetage qu’elle s’est attribuée. Car à ses yeux, il s’agit d’une question de vie ou de mort, c’est déjà un émerveillement de constater qu’un tel individu ait pu survivre aussi longtemps dans la jungle qu’est la vie. Il ne fait que lui répondre par quelques syllabes. « Ah, ah. » Il la félicite de se foutre de sa gueule. « Belle imitation. » Il répond à son agressivité par des sourires forcés et des plaisanteries. « Et une marinière. Avec le cache-œil, pour avoir un total look. »
Alors l’italienne s’invite dans son espace vital, elle le touche, le pousse, le harcèle, le provoque toujours plus. Elle ne fait que franchir des limites sans réaction de sa part et à sa mission auto-proclamée se mêle la curiosité malsaine de savoir jusqu’où elle pourra aller. Et elle va loin, toujours plus loin. Elle le piétine littéralement cette fois, l’envoie au tapis, lui compresse la cage thoracique de son pied et il saisit sa cheville. Elle s’attend à valser contre le comptoir de la cuisine mais il ne fait que tenir sa cheville au chaud tandis que les attaques verbales humiliantes pleuvent. « Arrête. » finit-il par supplier. Et le regard de défi qu’elle lui lance pourrait se traduire ainsi : il va falloir m’obliger à arrêter mon mignon. « Arrête. » répète-t-il, visiblement aux prises avec son propre combat intérieur. Elle sent qu’il est sur le point de lâcher les chevaux, alors elle envoie le verre se fracasser sur le sol, rajoute de la violence à ce que l’on peut désormais qualifier d’agression sans l’ombre d’un doute. Dans la tête d’Ana pourtant, elle fait toujours ça par charité, elle lui rend un grand service, une sorte d’intense leçon de vie en accéléré. « C’est bon, j’ai compris. » qu’il grogne entre ses dents. « J’suis pas sûre, moi... » lui répond-t-elle le surplombant toujours de sa position dominante qui, on ne va pas mentir, lui donne l’agréable impression d’être une sur-femme dotée d’une force incroyable. « J’ai compris et il est temps pour toi de partir. » Il faut se rendre à l’évidence, elle ne tirera rien de lui. C’est ce qu’elle conclut à ce moment, un tel self-control n’est pas humain, il faudrait qu’elle envoie Saül et Auden – surtout Auden – faire un stage auprès de lui. Finalement, elle ne sait pas qui a le plus à apprendre de l’autre, elle ou lui ?
Pourtant, les mains autour de sa jambe ne la libèrent pas, au contraire. Les mots qui sortent de sa bouche et les actes sont contradictoires. Il lui demande de partir et Ana n’est même pas fâchée de ne pas pouvoir manger la pizza dégueu qui est en train de dorer au four. Elle suppose que les flics ont probablement quitté le quartier, alors elle n’a plus rien à faire ici en réalité. Elle a fait ce qu’elle a pu pour lui et elle ne ressent plus que de la pitié à son égard maintenant. Elle veut bien le libérer, elle veut bien quitter le plancher même. Mais il serre de plus en plus fort son mollet, ses doigts se crispent, ses ongles mordent sa chair nue, finalement elle n’a peut-être pas réveillé Hulk mais elle a fini par provoquer quelque chose en lui, c’est déjà ça de pris. « T’as rien d’autre à m’dire qu’ça ? Non parce que tes doigts ont pas l’air d’en avoir fini avec moi... » Si leur position était différente, ce serait peut-être autour de son cou qu’il aurait placé ses grandes mains puissantes et c’est probablement ce qu’il fantasme intérieurement : la voir suffoquer. Elle l’aurait bien mérité, elle a tout fait pour qu’il pète un plomb, à croire qu’elle a de sérieuses tendances suicidaires, la petite. Bien qu’elle aurait littéralement pu s’attaquer à n’importe qui d’autre sur la planète pour que cette tentative de suicide soit plus efficace. Elle essaye de partir maintenant, elle tire sur son pied pour se défaire de son emprise, lui rendre sa liberté, parce que pour la dignité c’est trop tard a priori. Mais il lâche pas prise et elle commence à avoir mal, ce qui ne l’affole pas plus que cela, elle l’a bien mérité de toutes façons. Et puis elle n’est clairement pas plus en danger que quand elle était sûre qu’il allait l’envoyer se fracasser contre l’îlot central de la cuisine. « C’est bon, moi aussi j’ai compris, tu peux m’étrangler à mort easy si tu veux. » Mais il ne veut pas, ou alors peut-être que si, mais qu’il en est incapable. Ça doit un gentil, un vrai, de ceux qu’on ne rencontre qu’une fois dans sa vie et qui est littéralement incapable de faire mal à une mouche. C’est presque un objet de curiosité pour Ana, il mériterait sa place dans un musée ou un truc du genre, tant d’abnégation en une seule personne paraît tout bonnement impossible. Elle essaye de se dégager à nouveau. « Lâche-moi maintenant. J’ai pigé, t’as pas une once de testostérone ou d’violence là-dedans. J’te laisse la pizza, j’me barre. » C’est le moment de saisir cette chance, l’intruse, l’envahisseuse propose de quitter les lieux d’elle-même, elle se rend probablement compte qu’elle a été trop loin avec une personne qui ne le méritait pas vraiment. Elle en a même un peu honte au fond d’elle, de s’être attaquée à si faible. C’est le moment d’arrêter les frais.