| Here at last - Naomi&Asher |
| | (#)Jeu 22 Oct 2020 - 20:00 | |
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Tu viens de te faire recaler à ton boulot à cause de ta sale gueule. C’est pas parce que tu portes un joli polo comme un premier de la classe que ça passe cette fois. T’as pas eu de chance sur ce coup là parce qu’il s’était planté dans les plannings et il y avait une personne en plus ce soir. Quand il a vu ta gueule il n’a pas hésité deux secondes à te dire de te barrer et à prendre quelques jours off le temps que ton visage soit un peu moins moche. T’as surtout un gros bleu sur la pommette et ton nez est pas joli non plus. Mais pas cassé. Tu comprends la décision du gérant, mais ça te saoule parce que ça te fait un premier warning. Tu sais que t’es du genre à monter vite dans les warnings. Tu sais pas c’est combien la limite avant de se faire virer mais tu vas faire gaffe. Ca fait pas longtemps que tu bosses là et pour l’instant à part quelques léger retards, t’as rien fait qui porterait préjudice à l’endroit. Tu fais plutôt même très bien ton travail. T’as aussi bien la flemme de devoir repasser des entretiens, passer des coups de fils à des connaissances qui peuvent t’aider à trouver un autre job. Alors tu vas faire mieux pour la suite, surtout que cette salle te fait véritablement kiffer. Tu t’es déjà visualiser à faire un petit show acoustic sur la scène. Tu sais pas quand tu vas véritablement mettre ça en place mais c’est dans un coin de ta tête et ça grandit tous les jours.
Du coup tu as filé chez Naomi. Comme une sorte d’habitude. Une vieille habitude. Tu n’es pas venu la voir depuis que t’es de retour y’a quelques mois. La dernière fois ça remonte à… Janvier. Ton passage en ville pour les funérailles de ta soeur. T'es pas resté longtemps mais t'as vu Naomi au passage. T’as filé une bonne partie de ton temps à Melbourne pour bosser sur ta nouvelle musique. Mais là, t’es comme un con, t’as une sale gueule, t’as pas envie de rentrer chez toi où se trouve Johnny peut être.
T’as toujours les clés de chez elle, elles sont sur ton trousseau comme si c’était la chose la plus normale qu’il soit. Tu ouvres la porte, tu tends l’oreille pour voir si elle est là… Si elle est accompagné aussi. Tout est possible avec elle et tu comptes bien squatter le canapé même si elle est occupé dans la chambre. Tu iras dans sa chambre si elle est occupé dans le salon. Tu peux même juste aller squatter son balcon. Tu veux juste être ici parce que tu te sens bien et si tu restes assez longtemps, tu pourras sûrement même passer du temps avec elle.
@Naomi Carlson
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| | | | (#)Dim 25 Oct 2020 - 0:05 | |
| Elle passa une main dans ses cheveux, et vérifia automatiquement qu’il ne restait aucune trace de savon dans sa paume. Satisfaite, elle arrêta l’eau de la douche, et ouvrit la porte de la cabine de douche pour récupérer sa serviette, qu’elle avait préalablement déposé sur son lavabo. Elle frissonna ; la différence de température entre l’intérieur de la douche et sa salle de bain devait être conséquente. Elle se hâta, et enveloppa ses courbes généreuses dans ladite serviette, avant d’en faire autant avec ses cheveux. Elle s’approcha de son miroir recouvert de buée, et entreprit de l’effacer pour pouvoir se regarder. Elle grimaça en constatant que cette douche n’avait pas effacé toutes les traces de sa fatigue, et se résigna : au moins, ce soir, elle n’avait rien de prévu. Elle mit une noisette de crème hydratante au creux de sa paume, et entreprit ensuite de l’étaler sur l’ensemble de son visage. Prendre soin d’elle était une absolue nécessité, au vu de ses activités. Et plus le temps avançait, plus elle se montrait exigeante avec elle-même : comment allait-elle pouvoir gérer le fait de vieillir, alors que son travail d’escort-girl la cantonnait à un rôle d’apparence ? Elle préféra chasser cette question, qui était de plus en plus récurrente, de son esprit. Elle aviserait, en temps voulu.
Quelque chose n’était pas normal. Elle n’aurait pas su dire quoi avec précision, mais elle avait un fort pressentiment. Ses sens étaient en alerte, et elle jeta un coup d’oeil aux alentours pour s’assurer qu’une fuite était possible. Elle pensa avec regret à son téléphone portable, qu’elle avait laissé traîner dans sa chambre, sur son lit défait. Comment pouvait-elle être aussi idiote ? Mitchell lui avait pourtant bien dit d’être vigilante, tout le temps. Elle tenta de se raisonner, sans grande réussite. Mais Naomi n’était pas une peureuse ; alors, prenant son (maigre) courage à deux mains, elle entreprit de faire sur la pointe des pieds la distance qui la séparait de son salon — à savoir quelques petits pas ridicules. Elle appuya sur l’interrupteur, qui inonda la pièce d’une lumière aveuglante. Et, bientôt, Naomi croisa les prunelles familières de l’intrus qui l’attendait, sagement assis sur le canapé. « Putain, Asher ! » S’exclama-t-elle, soulagée de constater que la personne qui s’était introduite chez elle ne lui était pas inconnue. Elle attrapa la première chose qui lui tomba sous la main (en l’occurence, un magasine de mode), qu’elle balança en direction du fils Buckley. Sans surprise, celui-ci n’eut aucun mal à intercepter la projectile, et Naomi soupira, passablement agacée. « T’aurais pu prévenir que tu allais passer. » Grommela-t-elle, faisant preuve d’une mauvaise foi liée à la peur qu’il lui avait fait ressentir. Asher possédait les clés de son appartement depuis toujours, et il n’avait jamais été question qu’il annonce son intention de venir lui rendre visite — voire même de carrément squatter, parfois. « Tu m’as foutu la trouille. » Admit-elle en faisant la moue, désormais remise de ses émotions. Elle s’avança jusque’à lui, et se pencha pour planter une bise sur sa joue. Elle ne s’attarda pas, et alla directement dans sa chambre. « Quel bon vent t’amène ? » Demanda-t-elle en faisant coulisser la porte de son dressing. Elle fit glisser quelques cintres, hésitante quand à la tenue à enfiler. La présence d’Asher allait se révéler déterminante. « Laquelle ? » Elle se mit face à la porte de sa minuscule chambre, qui donnait directement sur son salon exigu, et montra deux robes à son interlocuteur. L’une blanche, toute simple ; l’autre, avec des imprimés floraux colorés.
@Asher Buckley |
| | | | (#)Jeu 29 Oct 2020 - 17:15 | |
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T’es pas sûr qu’elle soit là. Le salon est plongé dans l’obscurité. Tu vas t’installer sur le canapé. Prêt à attendre qu’elle pointe le bout de son nez. Tu penses même à éventuellement passer la nuit ici si jamais. T’es pas dérangé d’attendre des heures seul. Tu sors même pas ton téléphone. Rien. Tu restes là. Dans le silence. Assis. Dans tes pensées. Tu entends du bruit non loin. Elle est là. Pas longtemps après, la lumière s’allume. « Putain, Asher ! » Et elle te voit bien sûr. Elle te jette un truc sur la gueule que tu n’essaies même pas d’esquiver. Tu le pousses sur le côté après que le mag se soit échoué sur ton torse. « Bonjour à toi aussi. » Tu sais qu’elle a toutes les raisons de t’accueillir comme ça. Ca te fait même sourire d’ailleurs. Ca te fait du bien de la voir, de l’entendre. « T’aurais pu prévenir que tu allais passer. » Tu hausses une épaule. Tu ne savais pas toi même que t’allais venir. Comme toujours. Elle est en train de se préparer à sortir de ce que tu vois de sa tenue. Ou plutôt non tenue. Elle est en serviette. « Tu m’as foutu la trouille. »
T’as envie de lui dire que c’est que toi, mais tu sais aussi que c’est flippant de tomber sur quelqu’un imprévu dans son salon quand on se croit être seul. Tu sais même pas pourquoi t’as cette habitude de juste entrer chez elle comme si c’était chez toi, sans jamais frapper. C’est juste un endroit où tu sais que tu peux te réfugier à tous moments et ça fait du bien d’avoir cet espace avec elle jamais trop loin également. Elle embrasse ta joue. Celle qui n’a pas le joli bleu, heureusement. « Quel bon vent t’amène ? » Tu tournes la tête pour la suivre du regard, elle continue sa vie, normal. Tu aimes ce feeling que tout est si simple avec elle. « J’avais pas envie de rentrer chez moi. » Tu sais que tu réponds pas véritablement à sa question. Si t’es là c’est parce que y’a quelque chose en plus. C’est toujours comme ça. « Laquelle ? » Tu penches la tête. « Tu sais que t’es magnifique quoi que tu portes de toute façon. » Et ça, c’est la pure vérité. Mais tu lui offres une vraie réponse parce qu’elle fait parti du petit nombre de gens de ton entourage que tu veux vraiment aidé plutôt que faire chier. « La blanche fait plus classe. » Tu as toujours préféré la sobriété aux trucs bariolés. Tu sais aussi que t’es pas forcément une référence en matières de fringues. Tu la regardes elle après avoir examiné les robes, tes yeux qui restent dans les siens. Tu sais pas si elle n’a pas remarqué les bleus sur ton visage ou si elle est juste habitué à ce que tu aies la tronche en vrac mais tu apprécies qu’elle n’en parle pas. T’es jamais véritablement fier de te mettre dans des bagarres même si sur le moment ça te fait le plus grand bien. Tu coupes le contact de vos yeux, tu te penches vers tes chaussures pour défaire les lacets et être encore plus à l’aise.
Tu soupires et te recales dans le canapé. Elle n’est plus dans ton champ de vision mais tu parles assez fort pour qu’elle t’entende dans tous les cas. « Tu rentres après ta soirée ? » Tu te vois déjà en train de squatter son lit parce que son lit c’est ton lit aussi. C’est comme ça. Tout est si naturel entre vous. « Je vais rester ici cette nuit. » Besoin de réconfort. Besoin d’être au plus près d’elle même si elle n’est pas là. Rien que cette ambiance, ça t’apaise de toutes les voix dans ta tête. « J’ai quelques jours off qui viennent de me tomber dessus. » Tes yeux qui s’accrochent de nouveau à ceux de Naomi. Tu as des trucs prévus ces prochains jours?
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| | | | (#)Mer 11 Nov 2020 - 11:25 | |
| « Asher, c’est quand la dernière fois que tu as eu envie de rentrer chez toi ? » Demanda-t-elle en. Lui faisant face, les mains posées sur les hanches. Elle savait que les relations entre son ancien petit-ami et sa famille étaient compliquées ; il ne s’en était jamais caché. Elle avait même eu l’occasion de s’en apercevoir par elle-même, lorsqu’elle sortait avec Asher et qu’il avait décidé de la présenter à la famille Buckley. Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’elle n’avait pas été accueillie à bras ouverts — bien au contraire. Elle délaissa Asher, et s’avança jusqu’à sa chambre pour s’habiller. Indécise, elle montra deux robes au jeune homme, comptant sur son regard masculin pour l’aiguiller. « Ça, c’est bien vrai ! » S’exclama-t-elle, amusée, alors qu’un sourire malin glissait sur ses lèvres pulpeuses. Elle ne pouvait pas le nier : elle n’était pas insensible aux compliments de son intrus. Elle se pencha légèrement pour croiser le regard de son ancien petit-ami, et lui envoya un baiser du bout de l’index et du majeur. C’était simple, entre eux. Naturel. Évident, même. Naomi laissa sa serviette tomber au sol, et enfila des sous-vêtements blancs qu’elle avait préalablement choisis. De la dentelle, forcément. Son rendez-vous de ce soir était un simple dîner, mais elle préférait parer à toute éventualité : si son employeur désirait plus, elle devait être en capacité de lui donner plus. Elle enfila la robe désignée par Asher, et s’observa dans le miroir pendant de longues secondes. Elle était belle, c’était indéniable. Le tissu, sobre et noble, épousait ses formes généreuses. Il ne lui restait plus qu’à se coiffer, à se maquiller, et à enfiler une paire d’escarpins pour être tout à fait irrésistible. « Tu avais raison. » Déclara-t-elle simplement en retournant dans le salon, où Asher était en train de retirer ses chaussures. En apparence, elle était classe, Naomi. Mais au fond d’elle-même, elle savait ce qu’elle était, ce qu’elle valait. Au fond d’elle-même, elle savait parfaitement qu’une prostituée ne pouvait pas être classe.
Elle s’éclipsa dans la salle de bain, se sécha rapidement les cheveux, et entreprit de se maquiller. Elle choisit des teintes claires, apportant de la luminosité à son visage. Elle eut envie de dire à Asher que oui, normalement elle devait rentrer ce soir. Mais elle ne pouvait pas en être sûre à 100% ; Naomi était bien placée pour savoir qu’un rendez-vous pouvait s’éterniser. Ce qu’elle ne pouvait décemment pas lui dire. « D’accord. » Répondit-elle, après quelques secondes de silence. Derrière cette question se cachait en réalité presque une demande. Le fait qu’Asher choisisse de rester ici, même si elle n’était pas là, en disait beaucoup. Il ne devait vraiment pas être bien, et pendant une fraction de seconde, elle fut tentée d’annuler son rendez-vous pour rester avec lui. C’était toujours la même chose, quand Asher était dans les parages : Naomi perdait instantanément le sens des priorités. « Chanceux. » Déclara-t-elle simplement, craignant de trop s’avancer sur le sujet. Elle brûlait d’envie de lui demander s’il allait rester ici ou, à défaut, s’il voulait passer du temps en sa compagnie. Elle mit une touche de gloss sur ses lèvres, enfila des talons vertigineux, et passa une tête dans le salon. « Je dois y aller, je suis en retard. On en reparle tout à l’heure, promis. » Elle lui fit un signe de la main, et quitta son appartement, le coeur lourd. Asher lui manquait déjà.
Quand elle rentra, elle trouva l’appartement plongé dans la pénombre. Pendant une fraction de seconde, elle se demanda si Asher avait changé d’avis — mais elle fut soulagée de voir que ses chaussures étaient dans l’entrée, alignées à côté des siennes. Après avoir fait un tour rapide par la salle de bain, elle regagna sa chambre sur la pointe des pieds. Asher n’avait pas menti : il était bien là, allongé dans son lit. Tout en prenant soin de ne pas faire de bruit, elle retira sa robe et son soutien-gorge pour enfiler une nuisette — au diable la pudeur : non seulement il dormait, mais en plus, il l’avait déjà vue plus déshabillée que cela. Elle se glissa sous le drap le plus délicatement possible, et c’est en voulant éteindre son téléphone qu’elle gâcha tous ses efforts : il lui échappa des mains, et tomba sur le sol en un bruit sourd. « Désolée. Je ne voulais pas te réveiller. » Souffla-t-elle, alors qu’Asher se retournait vers elle. Mais au vu de ses yeux brillants et bien ouverts, elle comprit qu’il ne dormait pas. Ce n’était pas vraiment une surprise ; elle avait l’impression qu’Asher manquait cruellement de repos, depuis le début de l’année. La lune éclairait presque nettement le visage malmené d’Asher, et Naomi se fit la réflexion que le repos n’était pas la seule chose qui manquait à son ancien compagnon ; visiblement, le discernement l’avait aussi quitté. Elle ne put s’empêcher d’évoquer le sujet : « On en parle ? » Demanda-t-elle, alors que son index suivait, avec lenteur, les contours violacés de l’ecchymose. Même si elle ne l’exprimait pas clairement à voix haute, elle était inquiète pour lui.
@Asher Buckley |
| | | | (#)Sam 14 Nov 2020 - 17:23 | |
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« Asher, c’est quand la dernière fois que tu as eu envie de rentrer chez toi ? » Touché. Ca te ramène loin ses mots. T’as littéralement vécu une année en squattant chez elle quand vous étiez plus jeune. La différence avec maintenant c’est que tu vivais chez tes parents et là oui c’était l’horreur. Maintenant tu vis avec Johnny et autant tu kiffais l’idée quand tu lui as proposé, autant maintenant ça te fait chier de pas être tranquille chez toi quand tu rentres. « Ça, c’est bien vrai ! » Elle te fait sourire de dire ça. Elle sait qu’elle est magnifique et c’est pas donné à tout le monde. C’est pas donné à toi. Le baiser qu’elle t’envoie te fait plaisir. Ca fait bien longtemps que t’as pas eu de baisers de qui que ce soit. Tu préfères ne pas entraîner tes pensées vers là. « Tu avais raison. » Tes yeux qui regardent son corps dans cette robe. Elle est magnifique, y’a pas à débattre, tu le vois, tu le sais. Et comme toujours, tu te demandes pourquoi t’es pas attiré par elle de cette façon là. Comme toujours, tu te tortures l’esprit. Tout serait tellement plus simple. « D’accord. » Tu savais qu’elle ne dirait pas non, mais qu’elle dise oui ça fait du bien à entendre. Si elle avait dit non, tout porte à croire que tu serais resté quand même, sauf si elle a besoin des lieux pour un rendez vous. « Chanceux. » Hmmm. T’es pas vraiment d’accord avec elle. Du temps libre c’est encore plus de temps pour laisser les voix dans ta tête prendre le dessus et te tourmenter toujours plus. « Je dois y aller, je suis en retard. On en reparle tout à l’heure, promis. » Tu hoches la tête.« Bonne soirée. »
Et la tienne c’est direction sa chambre aussitôt. Tu veux juste te coucher. Dormir. Arriver à demain au plus vite. Sauf que tu ne dors pas bien. Tu te réveilles toutes les heures. Vêtu seulement de ton boxers et un vieux t-shirt que tu as trouvé dans les affaires de Naomi, tu l’entends rentrer. Tu dors déjà pas alors le vacarme qui s’en suit ne change pas grand chose. « Désolée. Je ne voulais pas te réveiller. » Tu te tournes pour la regarder. « Je dormais pas. » Tu la vois sa main qui s’approche bien trop de ton visage. « On en parle ? » Bien sûr qu’elle a remarqué. Bien sûr qu’elle a des questions. Bien sûr que tu te sens con parce qu’elle est une des rares personnes dont le jugement t’importe. Tu sais que c’est jamais une bonne idée de te mettre dans ce genre de situation mais… t’as dû mal parce que ça fait tant de bien. « J’ai voulu secouer Dan… » Elle sait qu’il est mal en point depuis l’accident qui a tué Penny. « C’était pour la bonne cause. » Tu le penses réellement cette fois. Il avait besoin de se défouler, de crier, de s’acharner. Il gardait tout en lui et tu sais ce que ça fait. A un autre niveau mais tu sais. Tout autant que tu sais que taper sur quelqu’un ça te fait du bien. « Mais mon boss veut pas que je travaille avec cette tronche… » Voilà. Elle a toute l’histoire. Les jours off qui viennent de tomber, ta tronche. Les yeux ouverts, la lumière de la lune qui éclaire assez la chambre pour pouvoir bien distinguer Naomi. « Comment s’est passé ta soirée ? » Tu t’approches un peu d’elle, ta main qui va se poser sur son bras. Tu as tellement besoin de tendresse Asher. Tu caresses doucement sa peau juste pour le plaisir de toucher quelqu’un, pour te connecter à une autre personne physiquement. T’es tellement seul.
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| | | | (#)Mar 24 Nov 2020 - 12:10 | |
| « Tracassé ? » Suggéra-t-elle, alors que sa main droite s’approchait lentement du visage d’Asher. Elle craignait qu’il ne la repousse au dernier moment, mais il n’en fit rien ; il la laissa dessiner les contours de sa blessure, avec délicatesse et douceur. Deux qualités qui contrastaient avec la violence du coup, ou des coups, qu’il avait dû recevoir. « Je sais qu’il est au plus mal et que tu t’inquiètes pour lui. Mais était-ce vraiment la bonne solution ? » Demanda-t-elle, alors que son doigt s’arrêtait sur sa joue. Si Asher portait les stigmates de cet entretien musclé, elle se demandait bien à quoi Dan pouvait ressembler, à cette heure-ci. Dans ses souvenirs, l’aîné avait tout du playboy, qui surfait sur ses résultats sportifs et sa popularité grandissante. Il était souriant, sûr de lui, et franchement épicurien. Naomi avait donc toutes les peines du monde à l’imaginer, à l’inverse, au fond du trou. « Tu veux que j’essaye de lui parler ? » Proposa-t-elle, alors que sa main se reposait entre leurs deux visages. Elle n’était peut-être pas la mieux placée pour cela, mais elle avait néanmoins une certitude : elle, contrairement à Asher, ne ressortirait pas de leur entretien avec un visage tuméfié.
Un sourire glissa sur les lèvres pulpeuses de Naomi ; elle n’était pas surprise d’entendre la vraie raison qui avait poussé Asher à prendre quelques jours de congés. « Tu m’étonnes. » Commenta-t-elle, avant de laisser échapper un petit rire. Le patron du barman devait craindre qu’on imagine qu’il organisait des combats de boxe clandestins dans sa cave — et vu le faciès abîmé d’Asher, Naomi ne pouvait qu’approuver. « Mais c’est un mal pour un bien, non ? » Déjà, ce n’était pas permanent. Et il n’avait pas été mis dehors ; d’autres patrons se seraient moins embarrassés. « Regarde : si tu avais travaillé, tu n’aurais certainement pas eu l’occasion de dormir en si bonne compagnie. » Elle ne plaisantait qu’à moitié ; à vrai dire, elle était heureuse de l’avoir un peu, pour elle seulement, pendant quelques heures. Elle savait pertinemment que leur rencontre ne serait qu’une parenthèse — une de plus — qui la chamboulerait probablement. Comme d’habitude. Dès l’instant où il s’éclipsait, Naomi ressentait subitement un grand vide. L’appartement était drôlement silencieux, ses journées drôlement vides, et son coeur drôlement meurtri. La solitude s’avérait alors écrasante, et elle luttait pour ne pas le rappeler sur le champ.
L’Australienne soupira, et se tendit lorsqu’Asher lui demanda comment s’était passé son rendez-vous. Que pouvait-elle lui dire de sa soirée ? Que son client avait globalement été respectueux, bien qu’un peu brusque au moment d’avoir un rapport sexuel ? Qu’il n’avait pas eu de demandes farfelues, comme c’était parfois le cas ? « Ça a été. » Commenta-t-elle, sans pour autant épiloguer sur le sujet. Si Asher avait connaissance depuis bien longtemps de ses activités d’escort-girl, ils n’en parlaient jamais réellement. À vrai dire, Naomi craignait que, tôt ou tard, l’Australien soit écoeuré d’elle en raison de ses activités professionnelles. Elle préférait donc rester vague, et entretenir un mystère qui dissimulait, en vérité, l’aspect souvent sordide de son métier. Elle frissonna lorsqu’elle sentit la main de son ancien amant se poser sur son avant-bras, et regarda ses doigts s’activer sur sa peau hâlée. En relevant la tête vers lui, elle comprit immédiatement ce qu’il attendait d’elle : du réconfort. « Viens. » Murmura-t-elle, alors que ses bras s’ouvraient pour l’accueillir. Naturellement. Parce qu’il en avait besoin. Parce que c’était lui. Parce que c’était eux.
@Asher Buckley |
| | | | (#)Dim 29 Nov 2020 - 16:45 | |
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« Tracassé ? » C’est ton état perpétuel ça. Elle ne s’est pas trompé nope. Ta vie c’est différent degrés de tracas. Là t’es plutôt dans la partie haute. Ca va pas tant… Mais sentir sa main sur toi te fait du bien. Elle est là. Elle est inquiète pour toi. Deux choses que peu de monde font car tu repousses tout le monde. « Je sais qu’il est au plus mal et que tu t’inquiètes pour lui. Mais était-ce vraiment la bonne solution ? » Tu hoches la tête. Bien trop convaincu que oui, c’était la bonne solution. Cela dit tu comprends bien que Naomi ne pense pas comme toi sur ce coup. Tu détestes qu’elle ne soit pas d’accord avec toi. Tu prends toujours son avis trop à coeur. Tu voudrais être parfait à ses yeux à elle. Elle qui est autant brisé que toi en bien des sens. Elle qui comprend qui tu es réellement. La seule que tu peux laisser te juger car elle sait. Tu ne lui as jamais dit quoi que ce soit avec de véritables mots clair et précis, mais c’est ce qui fait la beauté de votre relation. Vous vous comprenez sans mots. « Tu veux que j’essaye de lui parler ? » Oh. Tiens. T’avais pas pensé à cette possibilité pour aider ton frère. Tu sais pas si c’est une bonne chose ou pas, mais qu’elle te propose cette option, tu retiens néanmoins. Peut être. « Si tu te sens. » Car c'est très délicat. Tu comprends si elle se rétracte au final.
Elle se marre quand tu lui expliques ton sort et ça te fait sourire aussi. Au moins elle n’est pas en train de te réprimander encore. C’est qui tu es. C’est bien trop habituel. « Mais c’est un mal pour un bien, non ? Regarde : si tu avais travaillé, tu n’aurais certainement pas eu l’occasion de dormir en si bonne compagnie. » Elle a raison. Ca fait bien longtemps que tu n’es pas passé par ici et c’est fort dommage. T’es toujours si bien quand t’es avec Naomi. Pas besoin de faux semblants. « Je viendrais plus souvent. » T’as l’habitude de te sentir mal. Quand t’es bien, c’est pas normal. Pour ça qu’inconsciemment tu ne viens pas tant la voir. C’est qu’un bref instant de bien être avant de retourner dans l’enfer quotidien où tu n’es rien d’autre qu’un imposteur. « Ça a été. » Tout comme elle à ce niveau là. Pas exactement pareil mais au fond, si. Elle ne dit rien de plus. Comme d’habitude. Autant peur l’un que l’autre de parler de certaines choses. Autant tu n’as pas de problème à être à vif, autant tu n’aimes pas voir qu’elle va pas bien au fond. « Viens. » Et c’est peut être pour elle, surtout pour toi, que tu vas te rapprocher de son corps. Ton bras qui se glisse autour d’elle, ton visage qui se niche dans son cou. Comme si tu voulais te cacher. Honteux d’avoir besoin d’une étreinte. Tu te sens vulnérable à chaque fois que t’es avec elle. Tu prends une grande inspiration, puis tu relâches l’air. Comme si tu faisais sortir de ton corps toutes les mauvaises pensées. Comme si tu faisais de la place pour le bon qu’elle te donne. Tu recharges tes batteries de bonnes choses. Tu laisses passer un long silence avant de reprendre la parole.
« Tu fais quoi demain ? » Parce que tu veux rester avec elle le plus longtemps possible. C’est dur de se couper de ses bras quand on est bien comme ça. Tu te demandes pourquoi c’est pas elle ta coloc plutôt que Johnny. Faut vraiment que tu trouves un moment pour lui dire de se trouver un endroit. « Je peux rester une nuit de plus ? T’es bien plus confortable que Johnny. » C’est bien sûr une plaisanterie parce que jamais tu dors dans les bras de Johnny.
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| | | | (#)Jeu 3 Déc 2020 - 0:25 | |
| L’escort-girl ne fit aucun commentaire lorsque le blond lui confirma qu’il pensait avoir agi de la meilleure des façons. À la vue de son visage tuméfié, Naomi ne pouvait qu’en douter : pour elle, la violence ne réglait rien. Et elle parlait en connaissance de cause : ni ses clients, ni le Club, n’étaient des enfants de coeur. Elle suggéra donc à Asher d’aller directement parler à son frère, ce qu’il accueillit plutôt positivement. « Je ne suis pas sûre que ça fonctionne. » Confia-t-elle en faisant la moue. Si Asher, qui était plutôt proche de son aîné, s’était heurté à un mur, il n’y avait aucune raison pour que Naomi obtienne plus de résultat de son côté. Mais elle était à la fois agacée et peinée par le comportement violent de Dan, et elle ne manquerait pas de le lui dire. Il ne s’en tirerait pas à aussi bon compte. « Je te tiendrai au courant. » Dit-elle simplement, d’une voix déterminée. Quand son colocataire d’une nuit quitterait les lieux, elle prendrait les choses en main. Foi de Naomi.
« Tu peux. » Déclara-t-elle en hochant légèrement la tête, alors qu’il lui affirmait qu’il viendrait plus souvent. Naomi avait quelques doutes : l’Australien était un garçon bien élevé et respectueux, qui ne voulait surtout pas déranger. Naomi avait eu beau lui dire qu’elle était au-dessus de ses considérations, les visites d’Asher se faisaient pourtant rares. « Tu sais très bien que tu n’as pas besoin d’une invitation pour venir. » Ajouta-t-elle avec douceur. Il accepta de se glisser dans ses bras, et Naomi sentit aussitôt sa fréquence cardiaque augmenter sensiblement. Asher cesserait-il un jour de lui faire cet effet ? Ils étaient rarement aussi proches l’un de l’autre, depuis leur séparation.
« Rien, pour le moment. » Répondit-elle à voix basse, alors que son ancien amant logeait sa tête dans le creux de son cou. Cela lui rappela immédiatement des souvenirs lointains et révolus, qu’elle préférait habituellement caser dans un coin de sa tête pour ne plus y penser. L’Australien avait toujours été d’une douceur extrême avec elle, ce qui lui contrastait avec la plupart de ses clients — et ce qui, soyons honnête, ne lui déplaisait pas. Elle avait longuement douté du bien-fondé de ces étreintes, pourtant : comment pouvait-il être aussi gentil, aussi tolérant, aussi sentimental en sa compagnie, alors que son corps avait été tant de fois profanés par des mains inquisitrices ? Même si elle avait fini par accepter ses manifestations de tendresse, elle ne s’était jamais réellement sentie légitime, entre ses bras protecteurs. Mais comment refuser ce moment de pure tendresse à Asher, alors qu’il en avait cruellement besoin ? Sa main droite remonta le long de son dos, de ses omoplates, et passa finalement ses doigts dans ses cheveux clairs. « Et toi ? » Demanda-t-elle doucement, alors que ses doigts poursuivaient inlassablement leur douce caresse. Elle gloussa, et posa son menton sur la tête d’Asher. Elle savait que les deux colocataires, même s’ils s’entendaient bien, n’en étaient à dormir dans les bras de l’autre. Si tel avait été le cas, Asher n’en aurait jamais plaisanté. Il n’en aurait d’ailleurs probablement pas parlé, trop pudique pour cela. Naomi, qui le connaissait bien, aurait peut-être été capable de lire entre les lignes ; mais elle n’aurait jamais pu obtenir la moindre confirmation. « Moins poilue aussi, j’espère ? » Plaisanta-t-elle, cherchant inconsciemment l’approbation du fils Buckley. L’avis d’Asher était important pour elle. Mais pas seulement : elle avait ce besoin irrépressible de s’assurer qu’elle était toujours au top, et que personne ne prendrait sa place dans le coeur de cet homme — tout en sachant pertinemment que cela était impossible. Leur relation était terminée depuis longtemps et avait été un échec ; tôt ou tard, l’Australienne serait supplantée par quelqu’un d’autre. Elle resserra légèrement ses bras autour des épaules d’Asher, et murmura : « Tu peux rester demain. Et les nuits suivantes, si tu veux. » Elle le lui avait déjà dit : il était ici chez lui. @Asher Buckley |
| | | | (#)Lun 7 Déc 2020 - 14:02 | |
| « Je ne suis pas sûre que ça fonctionne. » Y’a pas grand chose qui fonctionne sur ton frère depuis la mort de Penny. C’est pour ça qu’il n’y a que la manière forte que tu as vu comme solution temporaire. Ça aurait eu le don de le secouer. C’était le but, tu y es parvenu. C’est une victoire en ce qui te concerne. « Je te tiendrai au courant. » Oui, tu aimes avoir des nouvelles de ton frère. Y’a personne à qui tu peux parler à part ses domestiques. C’est pas la meilleure chose parce que si ce qu’ils te rapportent revient aux oreilles de ton frère d’une façon ou d’une autre, tu sais qu’ils risquent leurs job. Ton frère est impulsif. « Tu sais très bien que tu n’as pas besoin d’une invitation pour venir. » Tu essayeras de ne pas réfléchir plus la prochaine fois. Tu n’attendras pas six mois avant de repointer le bout de ton nez. Elle le dit de façon si sincère, tu la crois. « Rien, pour le moment. » C’est en bonne voie pour que tu passes encore plus de temps avec elle. Tu profites de toutes ces minutes dans ses bras. Tu sais que ton comportement va être remarqué, mais t’es pas dérangé. Elle sait combien t’es seul. Combien tu t’autorises pas. « Et toi ? » Elle est si douce avec toi. Tu risques de t’endormir assez vite d’être si dorloté, cajolé. Ton plan pour demain c’est de rester avec elle plutôt que ton ami Johnny. « Moins poilue aussi, j’espère ? » Tu t’attendais pas à une remarque de la sorte de sa part. Ca te fait rire même si y’en a un d’être humain poilu de qui tu voudrais être enlacé. Un seul qui se plaçait avant Naomi dans ta liste très sélecte de personnes que tu aimes plus que tout. Sauf que tu n’as pus une seule nouvelle de lui à part dans la presse. « Beaucoup moins poilue. » Ca fait longtemps que tu n’avais pas eu un sourire sur tes lèvres. Bien sûr que c’est Naomi qui le fait renaître. T’as bien fait de venir la voir. « Tu peux rester demain. Et les nuits suivantes, si tu veux. » Tu redresses ton visage en l’entendant dire ça, surtout les derniers mots. Tu n’en demandais pas tant.
« Tu sais que tu peux venir chez moi quand tu veux aussi… » C’est ta façon d’accepter son offre sans le lui dire directement. Tu vas rester demain, et tu verras les jours d’après. Tu penches ton visage vers le sien pour aller déposer un baiser sur sa joue, doucement. « Merci… » Ce mot que tu as d’habitude du mal à dire aux gens parce que t’en as souvent rien à foutre d’eux. Mais pas Naomi. Tu te recales bien contre elle, ta tête à présent sur sa poitrine, tu prends tout le confort. Et puis tu décides de partir sur un sujet bien plus léger, ou du moins, parce qu’il s’agit d’elle en tant qu’interlocuteur. « J’ai croisé Caelan l’autre jour. » Tu es loin d’être le gars qui raconte les histoires avec tous les détails. Y’a que l’important qui en ressortira. De te souvenir de ton interaction avec lui, ça te fait rire. « Il est toujours aussi agréable. » Tu n’expliques rien du tout. Ton mot agréable peut vouloir dire plein de chose. Tu sais qu’elle comprendra que c’est agréable à ta vue. Vous avez déjà eu quelques conversations à propos de lui et sa belle gueule. Toujours à demi mot, mais en vous comprenant complètement.
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| | | | (#)Ven 11 Déc 2020 - 12:50 | |
| Elle hocha la tête pour lui indiquer qu’elle en avait parfaitement conscience, et ajouta : « Je sais. » Et pourtant, elle n’allait quasiment jamais chez son meilleur ami. Elle préférait clairement l’intimité et la discrétion que leur offrait son propre appartement. Ici, il n’y avait aucun Johnny pour squatter dans le salon, ou pour les interrompre dans une conversation — aussi futile puisse-t-elle être. Elle n’avait rien contre le colocataire de son ami… mais si elle devait être tout à fait honnête avec elle-même, elle ressentait peut-être une légère pointe de jalousie à son égard. Johnny pouvait voir et parler à Asher quotidiennement, ce qui était loin d’être le cas de l’escort-girl. Elle devait se contenter de visites inopinées, irrégulières, mais toujours intenses. « De rien. » Souffla-t-elle, alors que sa peau la brûlait à l’endroit où il venait de déposer un baiser. Elle aurait aimé que les choses soient plus saines, moins ambiguës. Elle aurait aimé que le cadet des Buckley lui fasse moins d’effet. Elle aurait aimé l’oublier, après leur séparation . Elle aurait aimé que ses sentiments pour lui ne soient pas si forts, alors qu’elle savait pertinemment qu’elle n’obtiendrait plus jamais rien de lui. Elle ne lui en voulait pas ; au fond, elle savait que le problème ne résultait pas d’elle. Ce n’était d’ailleurs même pas un problème : c’était un simple fait, sur lequel Naomi ne pouvait avoir aucune influence, aucune incidence. « Ça va, on prend ses aises ! » S’exclama-t-elle, alors qu’Asher calait sa tête sur la poitrine de l’escort-girl. Tous deux restèrent longuement silencieux, et profitèrent de cet instant de calme et de sérénité — qui, naturellement, ne dura pas. Elle se tendit légèrement, alors qu’Asher mentionnait naïvement Caelan. Ses mains s’arrêtèrent momentanément de caresser les cheveux de son ancien amant, alors qu’elle s’inquiétait de la suite que prendrait cette conversation. Comment aurait-il pu en être autrement ? Asher ignorait tout du lien qui avait uni Caelan et Naomi, par le passé. Elle n’avait jamais osé lui en parler ; quant à Caelan, il ne devait pas avoir fait le rapprochement entre Naomi, et Sofiya — son véritable prénom. L’amour de jeunesse, perdue de vue depuis des années. « À quelle occasion l’as-tu croisé ? » Demanda-t-elle doucement, reprenant ses actes de tendresse. Elle n’espérait qu’une seule chose : qu’Asher n’apprendrait jamais la vérité à leur sujet. Sinon, qui sait comment il pourrait réagir ? Naomi ne craignait qu’une chose : qu’Asher se détourne d’elle, déçu. « C’est vrai qu’il a l’air mignon. » Admit-elle, sur le ton le plus neutre possible. En voyant les photos d’Asher, elle avait eu tout le loisir de constater qu’il n’avait pas beaucoup changé : brun aux yeux foncés, il avait un sourire ravageur et des épaules larges. Le temps avait dessiné ses traits d’homme, et Naomi l’avait trouvé beau. Ce qu’elle n’avait pas manqué de dire à son interlocuteur. « Et sympa. » Ajouta-t-elle, pour éviter de trop se mouiller dans ses propos. Elle calculait tout, essayait de rester neutre et distante, sans pour autant lui laisser penser qu’elle était désintéressée. « Tu vas le revoir prochainement ? » Demanda-t-elle, sur un ton parfaitement innocent. « Comment l’as-tu rencontré, d’ailleurs ? Tu ne m’as jamais raconté. » L’échappatoire était parfaite. Et, surtout, cela permettrait à Naomi d’en apprendre plus concernant les habitudes ou les lieux fréquentés par les deux hommes. Afin qu’elle n’y soit jamais en même temps qu’eux, cela allait sans dire.
@Asher Buckley |
| | | | (#)Mar 15 Déc 2020 - 15:47 | |
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« Je sais. » Vous êtes les mêmes à ce niveau là. Vous savez mais vous ne faites pas. Vous avez peur de quoi ? D’être trop confortable avec l’autre ? D’oublier que la vie c’est de la merde au fond ? De vous reprendre une belle claque dans la gueule quand tout vous revient de plein fouet? Tu sens bien ses lèvres sur ta peau, tu apprécies le contact. « Ça va, on prend ses aises ! » Un sourire se forme sur ton visage qu’elle ne peut pas voir vu ta position. Tu ne bouges pas pour autant. T’es bien là et elle sait tout aussi bien que toi qu’il n’y a pas de sous entendu dans ta façon de faire. C’est vraiment que pour le confort de la position, le confort d’être proche d’elle. Ton esprit et ton corps se sentent bien et tu te laisses aller à une confession qui reste un chemin très glissant pour toi.
« À quelle occasion l’as-tu croisé ? » « On a un pote en commun, on s’est retrouvé au même endroit au même moment. »
Ce timing était si horrible. Sur le moment tu n’en menais pas large. Pas comme maintenant où tu relates le moment avec un sourire amusé aux lèvres. C’est Naomi. Ca change tout oui. « C’est vrai qu’il a l’air mignon. » Il n’a pas changé physiquement ouais. Il a toujours une si belle gueule. Et corps. Tu ne l’as pas vu de tes yeux mais tu t’es laissé deviner ce qu’il pouvait se cacher sous ses vêtements. « Et sympa. » Pour ça que tu te donnes un malin plaisir à être le plus odieux possible avec lui. Tu n’as pas besoin d’un gars si attirant dans ton entourage. Tu sais pas pourquoi lui plus qu’un autre, mais tout porte à croire que Naomi et toi avez les mêmes goûts de ce côté là.
« Tu vas le revoir prochainement ? » « Nan… »
C’est pas un ami, loin de là. Ni même un pote.
« Comment l’as-tu rencontré, d’ailleurs ? Tu ne m’as jamais raconté. » « Une soirée y’a quelques années je crois, je me souviens plus. »
Tu devais être bourré. Comme d’hab. Tu t’épargnes cette remarque parce que ça ne va rien aider. Tu sais que t’as pas un lifestyle sain. Tu te souviens par contre toujours bien trop fraîchement de tous les rêves que tu as fait où il était dedans. Ca te hante. « Brisbane est à la fois petit et immense. On croise les gens qu’on veut pas voir et on voit jamais ceux qu’on veut voir… » Bien sûr que tu fais référence à Levi. Bien sûr que tu ne vas pas être plus clair dans tes paroles. Bien sûr.
Dernière édition par Asher Buckley le Dim 20 Déc 2020 - 19:03, édité 2 fois |
| | | | (#)Ven 18 Déc 2020 - 22:22 | |
| Elle adorait ce moment, synonyme de pure détente. Elle adorait leur position, qui leur offrait une proximité parfaite. Elle adorait passer du temps avec Asher, et regrettait amèrement qu’ils ne prennent pas plus souvent le temps de se retrouver — même si cela devait la blesser et lui faire du mal, dès l’instant où il déciderait de rentrer chez lui. Elle arrêta momentanément de caresser ses cheveux, alors qu’il évoquait Caelan. Elle avait retenu son souffle le temps d’une seconde, craignant qu’il lui annonce qu’il savait tout du lien qui les avaient unis par le passé. Mais vraisemblablement, ce moment n’était pas arrivé. Et c’était tant mieux : Naomi se voyait mal avouer à Asher que l’homme qui ne le laissait pas indifférent lui avait pris sa virginité, il y a vingt ans de cela. « Un classique… » Commenta-t-elle, en revenant tout doucement dans le présent. Consciente que son manque d’entrain pouvait paraître suspect, elle n’hésita pas à vanter les apparents atouts de Caelan. Elle enfonçait des portes ouvertes ; en espérant que cela suffise, bien sûr. « Pourquoi pas ? » Demanda l’escort-girl, alors qu’Asher lui disait qu’il n’allait pas le revoir. Peut-être était-ce un mal pour un bien ; il finirait par souffrir. Dans les souvenirs de la brune, Caelan n’était intéressé que par la gent féminine. Mais les années avaient défilé, et peut-être que la donne avait changé. Après tout, l’avenir pouvait être plein de surprises.
Elle soupira, ne pouvant qu’acquiescer. Il avait raison : Brisbane était une grande ville, mais ils finissaient toujours par croiser les mêmes têtes, devenues familières à la longue. Ce qui pouvait être un avantage… Mais aussi un inconvénient, quand on souhaitait avoir la paix. « Si je gagnais au loto, je pense que je m’achèterai un coin de paradis où il n’y aurait personne à des kilomètres à la ronde. » Confia Naomi, dont les rêves de grandeur avaient toujours dépassé ses maigres moyens financiers. Ce n’était d’ailleurs pas pour rien qu’elle vivait dans cet appartement ridiculement petit ; la réalité la rattrapait à chaque fin de mois. « Tu viendrais quand même me rendre visite de temps à autre ? » Demanda-t-elle en souriant, alors qu’un léger rire s’échappait de ses lèvres. Elle était persuadée qu’il négocierait pour avoir une chambre à disposition, pour pouvoir débarquer quand bon lui semblerait. Et elle approuvait, elle approuvait complètement. Leur duo était détonnant. Mais ça fonctionnait bien, et c’était le plus important.
« Tu fais quoi, pour le Nouvel An ? » Demanda Naomi, alors que la pulpe de ses doigts entreprenait de dessiner les contours des omoplates d’Asher. Le passage d’une année à l’autre rimait, pour la plupart, avec festivités et débauche. Miraculeusement, et sauf changement de dernière minute, elle n’avait pour le moment rien de prévu. La situation sanitaire avait contraint certains de ses clients à rester chez eux, ou à se montrer plus vigilant. Et elle en pâtissait directement. Mais Naomi était une battante, et elle ne se laissait pas abattre ; l’année à venir serait forcément meilleure que celle qu’ils venaient de traverser. @Asher Buckley |
| | | | (#)Dim 20 Déc 2020 - 19:43 | |
| « Pourquoi pas ? » C’est bien une question à laquelle tu n’as pas envie de répondre. Tu hausses une épaule. Tu vas pas lui avouer que t’as envie de lui mettre ton poing dans la gueule gratuitement. Juste pour qu’il soit moins beau. « J’ai rien à faire avec lui. » Au moins ça règle les choses. C’est pas ton ami. Même si des amis, t’en as pas beaucoup Asher. Elle sait combien tu n’aimes pas trainer avec les gens. T’aimes ta solitude, enfin, jusqu’à un certain degré. La preuve dans ta proximité actuelle avec la miss. T’en as besoin quand même de cette connexion avec autrui. Même si tu veux pas te l’avouer. C’est flagrant.
« Si je gagnais au loto, je pense que je m’achèterai un coin de paradis où il n’y aurait personne à des kilomètres à la ronde. » Tu sais pas si tu pourrais vivre totalement seul. Par la force des choses tu reviens en colocation. Tu ne fais même pas exprès. Ca prouve au fond de toi que t’as besoin de quelqu’un autour de toi. Pas tout le temps, par dose, mais malheureusement tu peux pas lui demander de vivre chez toi par intermittence. Ce serait tellement parfait si c’était possible. « Tu viendrais quand même me rendre visite de temps à autre ? » Tu hoches la tête. « Bien sûr que je viendrais te voir. Tu me ferais venir dans ton jet privé. » Tu perds pas le Nord. Ça te fait bien rêver cette image n’empêche. Ça fait du bien de rêver. D’avoir un rêve commun avec quelqu’un. T’as rien avec personne. Johnny. Ouais. Y’a le groupe. Mais c’est pas assez. Il manque quelque chose avec lui. Il manque ton authenticité.
Tu as envie de tourner ton visage mais à peine tu places ton autre pommette sur Naomi, tu te souviens de l’état de ton visage. La douleur te prends par surprise et tu remets ta tête telle qu’elle était juste avant, toujours bien sur sa poitrine. Parfait.« Tu fais quoi, pour le Nouvel An ? » Tu sens ses caresses dans ton dos et ça te fait vraiment beaucoup de bien. Pourquoi tu viens pas la voir plus souvent Asher ? T’es vraiment trop con. « J’ai rien prévu pour l’instant, à part me faire une bonne cuite…» Ca te fait rire parce que ça n’a rien de spécial pour toi. C’est monnaie bien trop courante et tu sais que c’est tout sauf bon pour ta santé. Tu t’es mis à courir, ça te donne l’impression d’être en bonne santé. Mais t’en sais rien parc que tu ne vas jamais faire de check chez le docteur. « Tu fais quoi toi ? » Tu bosses? Une partie de toi se dit que ça doit être une soirée où il y a beaucoup de demande dans son milieu. Mais t’en sais rien au fond. T’aimes bien qu’elle te demande. T’aimes aussi que ça te rappelle qu’effectivement y’a cet évènement qui arrive mais tu n’y avais même pas prêté attention. C’est pas important pour toi. T’auras sûrement des potes qui te diront de venir fêter avec eux. Tu verras en fonction de ton humeur du moment. « Ca fait longtemps que je l’ai pas passé à Brisbane… » Un souvenir de vous deux adolescents qui passent le nouvel an ensemble te revient. T’avais beau ne pas être attiré physiquement par Naomi, ça n’a jamais été un calvaire d’être avec elle. La preuve en est du moment que vous êtes en train de passer là maintenant près d’une douzaine d’années plus tard. C’était toujours fun. C’était pas du mytho quand tu disais que tu l’aimais. Tu l’aimes toujours. Juste pas comme ça.
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| | | | (#)Mar 22 Déc 2020 - 23:00 | |
| Sans grande surprise, Asher ne souhaita pas s’étendre sur la possibilité de revoir Caelan, sous prétexte qu’ils n’étaient pas amis. Naomi ne chercha pas plus loin, ne posa aucune autre question : elle attendrait patiemment que le cadet des Buckley se montre plus bavard, lorsque l’envie lui prendrait. Son silence et son ton ferme et tranché étaient bien plus révélateurs qu’il le pensait. Il était clairement mal à l’aise à ce sujet, et devait sentir que Naomi s’approchait un peu trop de son jardin secret. Elle espérait que, tôt ou tard, il s’ouvrirait à elle. Qu’il lui ferait suffisamment confiance pour lui livrer ses réelles pensées, ses états d’âme, ses inquiétudes et rêves d’avenir.
Naomi fit état de ses rêves à l’Australien, et évoqua son envie d’air et de grands espaces. À Brisbane, elle avait la sensation d’être connue de tous. Elle savait que ce n’était qu’un ressenti, qui ne reflétait pas la réalité. Hormis ses clients, et les personnes qui fréquentaient les mêmes soirées qu’elle, elle ne connaissait pas grand monde, Naomi. Elle n’était pas particulièrement sociable, et avait d’énormes difficultés à se lier d’amitié avec les femmes. Ou, plus exactement, elle ne fréquentait aucune femme. La rivalité était toujours trop forte. « Tu ne voudrais pas que je t’entretienne, aussi ? » Plaisanta l’Australienne, sa main jouant avec les mèches blondes d’Asher. Et ce qui lui semblait le plus étrange, c’était encore de ne pas voir le problème à s’imaginer en bonne ménagère aux côtés de son ancien amant. Une fois encore, la dévotion dont elle faisait preuve à son égard avait quelque chose d’à la fois glaçant et désespéré. Ne pouvait-elle pas juste rencontrer quelqu’un de bien, qui lui ferait oublier définitivement Asher ? Faire définitivement disparaître ce petit goût amer qu’il lui avait laissé, depuis toutes ces années ? Elle l’avait aimé. Un peu, beaucoup, à la folie, passionnément. Mais ça n’avait pas suffit, et ça ne suffirait jamais. Elle aimerait tellement rencontrer un homme qui fasse battre son coeur. Un homme qui soit le bon.
« C’est ton seul objectif pour cette soirée ? » Demanda-t-elle en ricanant légèrement, alors qu’Asher évoquait le fait de prendre une cuite — vraisemblablement monumentale, puisqu’il s’agirait du passage à la nouvelle année. En même temps, elle pouvait le comprendre : son année n’avait pas été facile. Il avait dû affronter des épreuves qui n’étaient souhaitables à personne. « Pour le moment, je n’ai rien de prévu. » Répondit-elle. Ce qui était assez rare pour être souligné ; habituellement, la Saint-Sylvestre était l’une de ses plus grosses soirées. Pas parce qu’elle enchaînait les clients, mais plutôt parce qu’elle prenait soin de décupler ses honoraires. C’était aussi un soir où le client était généralement généreux — voire même très généreux. Restaurant gastronomique, champagne jusqu’à plus soif, et pourboires exorbitants. « Tu m’emmèneras danser, si jamais aucun plan ne se confirme ? » Demanda-t-elle, retenant son souffle en attendant sa réponse. Comme souvent avec Asher, elle craignait de devoir faire face à un refus. Il était tellement tourmenté, ces derniers temps, qu’il en était devenu imprévisible. « Comme avant. » Murmura-t-elle, brusquement plongée dans des souvenirs qui commençaient à dater. Ses bras autour de son cou, son corps pressé contre le sien ; ils avaient été un duo fusionnel, qui avaient fait jaser autant qu’il avait pu rendre jaloux. Asher et Naomi s’étaient bien trouvés. Une fois n’est pas coutume, l’escort-girl se fit violence pour oublier ces moments datant d’un autre temps. « Tu te souviens de la dernière fois ? » Demanda-t-elle, avant de poursuivre : « C’était quand, du coup ? » @Asher Buckley |
| | | | (#)Jeu 24 Déc 2020 - 16:41 | |
| « Tu ne voudrais pas que je t’entretienne, aussi ? » Elle te fait rire et le mouvement de ton visage te rappelle combien tu es abîmé. Ça ne te dérange pas. Une petite décharge de douleur. Ça fait du bien. « Est-ce que c’est une véritable offre? » Bien sûr que non. Mais tu dirais pas non. Tu prendrais bien vite. Ça voudrait dire qu’elle a les moyens, qu’elle vit bien et que toi tu peux vivre de ta musique uniquement. Les contraintes d’être un employé, c’est vraiment pas fait pour toi. T’as aucun tatouages, piercing, tout ce genre de truc mais parce que t’as quelques égratignures (plus que quelques) sur le visage, on te refuse de te présenter de la sorte devant les clients ? C’est une vraie blague.
« C’est ton seul objectif pour cette soirée ? » Ce serait même le seul véritable objectif de ta vie. Boire pour oublier. Boire pour avoir chaud. Boire pour être libre. Si encore tu avais la musique au même niveau qu’avant dans ta vie. Ca irait beaucoup mieux. C’est un autre échappatoire qui te manque pour l’instant. Mais ça arrive, ça arrive, tu bosses dans cette direction. Tu as moins de patience qu’avant car tu as déjà goûté à tout ça. Le chemin pour aller vers le haut. Ce chemin qui vous avait pris une dizaine d’année… « Pour le moment, je n’ai rien de prévu. » Ah ? L’idée folle de passer le nouvel an avec elle te vient aussitôt. « Tu m’emmèneras danser, si jamais aucun plan ne se confirme ? » Un sourire sur tes lèvres quand elle émet la même idée, mais avec d’autres mots. « Comme avant. » Ces temps où tu te torturais encore plus qu’aujourd’hui. Dur à croire et pourtant, maintenant au moins tu as arrêté tes mascarades de relations avec les femmes depuis quelques années. Maintenant tu n’as plus besoin d’élaborer tout un tas de plans pour ne pas que tes parents voient ci ou ça car tu ne vis plus chez eux. T’es bien tranquille ils ne se sont jamais intéressé à ta musique depuis le premier jour. C’était de la musique de sauvage et ça t’arranges bien. Tu as aucunement envie qu’ils aillent lire les mots que tu as couché sur le papier toutes ces années. « Tu te souviens de la dernière fois ? » Bien sûr que tu te souviens.
« C’était quand, du coup ? » « 2007. »
Tu avais 18 ans elle 21. Vous étiez ensemble depuis quelques mois. Peut importe tes désirs les plus profonds, Naomi a été la première avec qui tu as eu une véritable relation. La première avec qui tu as été plus loin. Tu as bien vu depuis le début qu’elle était tout aussi brisé que toi à l’intérieur et c’est bien pour ça que ça a si bien marché. Bien pour ça que c’était pas du fake tous les deux. C’était vrai. « Y’a une éternité… » Ces moments où tu n’avais enfin plus peur devant tes parents parce que tu étais en couple. Avec une fille aussi sublime qu’intéressante, pour toi. Elle n’a jamais été approuvé par la famille de part beaucoup de bruits à son propos et c’était peut être ce que tu aimais le plus chez elle. Qu’elle ne soit pas approuvé par tes parents. Autant qu’ils ne t’approuveront jamais non plus. « Et si je t’emmenais voir le feu d’artifice ? Si t’as de la chance je te ferai peut être danser. » Traduction : Si j’ai assez bu, je te ferai faire un tour sur toi même. « Comme avant. » Que tu répètes dans un échos d’un peu plus tôt.
- Spoiler:
Je meurs
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| | | | | | | | Here at last - Naomi&Asher |
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