Cela faisait longtemps que je n’avais pris le temps d’aller courir. J’enfile alors ma tenue, m’arrêtant devant la porte de la chambre de Knox ouverte « Tu viens ? ». Un regard suffit pour que je comprenne qu’il n’avait pas du tout envie de m’accompagner. J’hausse les épaules et sort alors de l’appartement. Ecouteurs dans les oreilles, je parcours le centre-ville bondé à cette heure-ci pour rejoindre South Bank et longeait ainsi la Brisbane River. Je cours à un bon rythme et peu à peu me perds dans mes pensées. Celles-ci me ramènent au weekend que j’ai passé avec Adam. Un weekend magique avec lui, encore, tout comme la soirée romantique qu’il m’avait organisé sur la plage. Je souris alors, un passant me répond même à mon sourire, pensant que le mien lui était adressée. Je ressors de mes pensées quelques instants, évitant de justesse un petit garçon à vélo qui me fonce dessus. Je reprends de nouveau mon rythme de croisière. Je me revois dans cette robe, dans cette salle de bal où il a joué la bande son de mon Disney favori au piano. Impressionnée, je l’ai été. Et puis, il y avait eu ce retour dans notre suite… La conversation que nous avons eue ensuite me fait perdre mon sourire. J’essaye de ne pas y repenser et pourtant… malgré tout j’y reviens. Et finalement, cela me fait me poser les questions que j’ai voulu éviter tout le long de ce weekend avec lui. Pourquoi ? Pourquoi il s’est passé ça entre mon meilleur ami et moi ? Un moment de faiblesse de ma part, un besoin de réconfort ? Autre chose ? A ce moment là de ma course, alors que je traverse le Goodwill Bridge pour rejoindre le Botanic Garden, je ralentis le rythme. J’ai besoin de reprendre mon souffle. Je me réfugie un instant sur le vestibule qui permet d’admirer la splendide vue sur toute la ville. Je sors mon téléphone de ma poche et m’aperçois que j’ai un message. C’est Adam. Mes lèvres s’étirent doucement. Il me dit qu’il ne fait que penser à notre weekend et que je lui manque. Il veut me revoir plus rapidement que prévu et m’invite chez lui pour dîner. Et là, j’hésite… Je ne sais pourquoi d’ailleurs car jamais je ne refuse une invitation de la part d’Adam « Et merde ! ». Non, je ne veux pas me prendre la tête, j’ai envie aussi de le revoir. Pourtant, je décide de refuser son invitation mais juste pour mieux lui faire la surprise en débarquant ce soir à l’heure du dîner. Je finis alors ma boucle, rejoignant mon appartement une heure après…

Il est aux alentours des dix neuf heures lorsque je me trouve devant la porte de sa maison. J’attends des voix derrière la porte, et notamment la voix des jumeaux. Je souris, cela faisait longtemps que je n’ai pas vu leurs petites têtes blondes. Je sonne alors et j’entends tes petits pas se précipitaient pour ouvrir. Je reconnais la voix d’Aaron « J’vais ouvrir !!! ». La porte s’ouvre doucement et j’ai un petit garçon qui se jette alors dans mes bras « Tataaaa ». Je l’attrape alors et comme toujours fini par le soulever du sol pour lui offrir un gros câlin et des milliers de bisous « Bonsoir mon petit cœur ». Je le repose et il me tire par le bras pour que je le suive. Je manque de faire tomber le gâteau que j’ai ramené pour le dessert. Acheté dans une pâtisserie française avant de venir. Un bon mille-feuille. J’arrive alors dans la cuisine, laissant tomber mon sac au sol et déposant le gâteau sur le comptoir « Mia ? ». Adam ne s’y attendait pas évidemment puisque j’ai refusé son invitation une heure plus tôt. Je n’ai pas vraiment le temps de lui répondre que la copie conforme d’Aaron me saute aussi dans les bras. Je le réceptionne du mieux que je peux et lui offre une étreinte et des bisous comme son frère. « Trop cool que tu sois là ! Avec papa on a fait à manger. Tu manges avec nous ».  Ils sont surexcités et cela me fait rire. Je m’adresse alors aux garçons « J’y compte bien, j’ai ramené le dessert en plus ». Je leur fait un clin d’œil et mon attention se reporte sur Adam qui s’approche de moi. Je sens bien qu’il y a une sorte de malaise. Pas par rapport à ce qu’il s’est passé ce weekend, non. Un malaise du fait des petits yeux qui nous fixent. L’envie y est mais il est impossible pour l’instant de faire plus que se saluer de manière… habituelle. Je tends alors ma joue pour qu’Adam vienne déposer un baiser sur celle-ci. Je souris, amusé par la situation, mais je reste sérieuse. Pour le moment. « C’est une belle surprise de te voir là ce soir. Je pensais que c’était tombé à l’eau…hm… tu m’as fait marcher pas vrai ? ». Je soulève mes épaules doucement, l’air de rien « Peut-être… Je me suis dit que la surprise n’en serait que meilleure ». Et vue le sourire qu’il a aux lèvres, la surprise est réussie. Il s’adresse à Aaron et Noah pour qu’ils ajoutent un couvert de plus pour moi. Les deux blondinets se précipitent. Nous nous retrouvons alors tous les deux « Ca va depuis la dernière fois ? ». Il ajoute alors un steak à la cuisson et j’en profite alors pour m’approcher de lui, par derrière, glissant mes bras autour de sa taille « Ca va. Et toi love ? ». Je m’amuse clairement de la situation, jouant avec le danger surtout que les garçons peuvent débarquer à n’importe quel moment. « Tu m’as manqué… ». Je lui pince alors les fesses et lui murmure alors « Moi aussi… ». Je frôle alors ses lèvres et j’entends les garçons revenir. Je m’éloigne aussitôt, l’air de rien « Bon alors les garçons, vous êtes contents de voir tata Mia ? » « OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII » s’écrivent-ils en cœur. « Je crois que vous êtes plus contents que votre père de me voir… ». Je fais référence à ce dont nous avions discuté lors de notre weekend. Je le regarde du coin de l’œil, l’air taquin. « Tata, papa et toi vous avez fait quoi ce weekend alors ? Il nous a rien raconté ! ». J’attrape les deux petits garçons alors que je hisse sur le plan de travail pour qu’ils soient à ma hauteur « Ah oui ? Pourquoi tu n’as rien raconté Newman ? ». Je reporte mon attention sur les deux petites têtes blondes qui affichent un air d’impatience « On a été à la Gold Coast, mais ça je pense que vous le savez. Papa a mangé des escargots et est monté sur une planche de surf. Tata Mia lui a donné un cours. Et il ne se débrouille pas trop mal. Et il m’a aussi acheté une robe magnifique de princesse et on a dansé comme la Belle et la Bête ». Là, je sais que j’ai lancé plusieurs bombes qui explosent à quelques secondes à peine après que j’ai eu terminé de parler « Quoi papa tu as mangé des escargots ???? BEURK ! » « Mais c’est dégoutant ! » « Et je peux voir ta robe tata ? » « Et moi aussi je veux apprendre le surf ! Tu nous apprendra hein hein hein ? » Les deux sont excités encore plus qu’ils ne l’étaient déjà. Je regarde alors Adam « Oops… ». Je grimace alors affichant un air faussement désolé.  

Je décide donc de débarquer à l’improviste chez mon meilleur ami. Pour lui faire la surprise alors qu’il m’a proposé une heure plus tôt de venir manger. Juste pour le fun, j’ai décliné, lui faisant croire que j’avais quelque chose de prévu. L’envie sûrement de le faire languir car il m’a très bien fait comprendre par son message qu’il avait très envie de me revoir. Plus que d’habitude. Car par rapport aux autres fois, il y a une différence. Cette différence vient du weekend que nous avons passé. Un weekend relax, pour permettre à Newman surtout de se détendre, beaucoup pris entre son boulot et les jumeaux. Même si je devais être celle qui était à l’origine de l’organisation de ce weekend, il avait cependant tout prévu en réservant une suite de rêve dans un hôtel quatre étoiles au moins. Il ne manquait jamais d’imagination pour me faire plaisir. Après avoir passé la journée à fricoter, inconsciemment ou non, la soirée s’était transformée en conte de fée, comme je les aime. Il m’avait acheté une robe sûrement hors de prix, semblable, si ce n’est similaire à celle de la Belle dans le Disney du même nom. Il avait alors joué le morceau Amour éternel au piano avant que nous finissions par danser ensemble dessus. Magique. De retour dans notre suite, mon cœur n’était pourtant pas totalement de la partie…  Puis de fil en aiguille, nous avons fini par échanger un baiser… Une envie qui finalement avait planée toute la journée, par des petits rapprochements ambigus, des sous-entendus… La nuit avait été sauvage, un échange charnel dont je gardais un excellent souvenir et que je ne regrettais en rien. Sauf si cela venait à avoir des répercussions sur notre amitié…

« C’est parfait ! Tu tombe bien on allait se mettre à table ». Je le savais très bien, c’était voulu. J’affiche pourtant un air innocent, l’air de rien. Mais Adam me connait que trop bien pour savoir que j’ai bien calculé mon coup. Les garçons s’empressent d’aller rajouter les couverts nécessaires pour que je mange avec eux. Nous nous retrouvons alors seul quelques instants et j’en profite pour me rapprocher par derrière, passant mes bras autour de sa taille. Dur de résister à une telle proximité agréable. « Ho ça va parfaitement bien ». Je n’en doute pas une seule seconde, confirmant ce que je pensais en lui faisant cette surprise. Il se tourne alors, nos lèvres se frôlent, volontairement de ma part. Mais pourtant, il faut nous retenir car les garçons reviennent rapidement dans la cuisine. Je m’éloigne, mine de rien, ils n’y voient que du feu. Je suis plutôt doué pour ça visiblement. Les garçons m’interrogent sur notre weekend. Je décide de m’amuser de la situation. Je les assois un par un sur le comptoir de la cuisine. J’interroge mon meilleur ami sur les raisons qui l’ont poussé à rester secret envers les garçons « Va savoir ! On était drôlement bien occupé. Je ne sais pas par quoi commencer ». Cela me fait rire car je comprends très bien ce qu’il sous-entend par là. C’est sûr qu’il est compliqué d’expliquer certains moments de ce weekend. Beaucoup de moments passerait d’ailleurs à la trappe, pour garder le secret. Je m’amuse de la situation, décidant de lâcher quelques infos sur ce weekend. Du moins ceux permis aux moins de six ans. Mais qu’est-ce que je n’ai pas fait. Noah lâche même une remarque « Papa il joue la musique au piano tous les soirs ». Je jette un bref coup d’œil au papa en question « Il est déterminé apparemment papa ». Je lui fais un clin d’œil et reporte mon attention sur les deux petites têtes blondes qui n’arrêtent plus avec leurs questions. Je compte sur le secours d’Adam, qui à la place, se défile « Tu te débrouille ». Je le suis du regard, désespérée. L’arroseur arrosé. La seule solution que je trouve pour me sortir de là ? « Mais que de petits garçons curieux, pour la peine… CHATOUILLES ». Je me mets alors à les chatouiller vivement autant l’un que l’autre. Les garçons rient aux éclats, moi avec. « Tata arrête !! » me supplie Aaron « Il est temps de passer à table, allez vous laver les mains ». Je les descends du plan de travail et ils filent à la salle de bain. Je me lave les mains dans la cuisine et file rejoindre Adam.

« Bon appétit tout le monde ». Nous sommes attablés tous les quatre. J’ai pris place à côté d’Adam, les garçons sont face à nous. Les garçons ont plein de choses à me raconter, c’est limite s’ils ne se coupent pas la parole. « Doucement, vous savez je n’ai que deux oreilles » « Et tu sais que moi… ». En fait, je n’écoute qu’à moitié. Quelque chose d’autre monopolise mon attention. Je sens la jambe d’Adam se collait à la mienne. Je souris en faisant mine d’écouter les jumeaux mais finalement c’est plus pour la main posée sur ma cuisse. Je viens joindre la mienne, entremêlant mes doigts au sien. Nous sommes interrompus par un Aaron impatient de manger le dessert… Enfin jusqu’à que son frère finisse par se lever le premier pour aller récupérer le gâteau. Je ris de les voir faire. On les entend se disputer dans la cuisine. Mais aucun de nous deux ne bouge pour aller calmer le truc. Adam en profite pour venir me déposer un tendre baiser, furtif, sur les lèvres. Je caresse sa joue doucement, j’ai envie de revenir au contact de sa bouche. Mais, les garçons reviennent. La situation m’amuse et pourtant, même si j’aime les jumeaux plus que tout, j’ai hâte qu’ils aillent au lit « L’homme de la maison coupe ? » dis-je à l’attention d’Adam en lui tendant un couteau. Nos doigts se frôlent, volontairement, lorsqu’il attrape le couvert. Je lui fais un clin d’œil complice. Une fois servi, les blondinets ne se font pas priés « Et mais les deux cochons là, il ne va pas partir le gâteau vous savez ». Ils en ont partout, un morceau de mille-feuille atterrit presque dans mon assiette quand Noah tente de le couper « Pardon tata » « Pas grave ça en fait plus pour moi ». Je mange alors le fameux morceau « Mais tata !!! ». Je ris accompagnée d’Aaron « Rigole pas toi sinon je finis ton assiette ». Il me tire la langue et se dépêche de finir son gâteau. « Papa tu es étonnamment calme » dis-je en retournant mon attention sur Adam. J’en profite à nouveau pour glisser ma main sur sa cuisse et approche dangereusement de son entrejambe « Ca ne va pas ? ». Je cherche à le mettre mal à l’aise, un peu. Cela me fait rire. « On peut sortir de table ? Tata tu viens jouer avec nous ? ». Je réfléchis quelques instants, jetant un regard à Adam « Et si plutôt on jouait à débarrasser et mettre tout ça dans le lave-vaisselle ? ». Noah se lève alors, emballé par l’idée. Aaron, par contre, râle « Dépêche-toi sinon je ne vous lis pas d’histoire avant de dormir ». Cela n’a pas vraiment d’effet sur lui mais il prend son assiette et ses couverts pour les amener dans la cuisine. Je débarrasse alors, amenant ce qu’il reste à la cuisine « Papa, tu nous laisse faire, tu vas te reposer en attendant ». Je lui dépose un bisou innocent sur la joue, habituel chez nous et qui ne choque pas du tout les garçons. Je me hisse cependant sur la pointe des pieds pour lui glisser quelques mots que seul lui peut entendre « Reprends un peu d’énergie, tu en auras besoin ». Un message plein de sous-entendus et pourtant très clair sur mes intentions. Je le pousse en dehors de la cuisine et finit de ranger avec les garçons.

A l’heure du coucher, je me charge de lire une histoire aux jumeaux. Comme toujours, j’y mets le ton, jouant la grosse voix pour le papa ours et la petite voix pour le bébé ours. A la fin de l’histoire, je souhaite bonne nuit aux jumeaux « Bonne nuit tata. On t’aime » « Je vous aime aussi mes amours ». Je quitte alors la pièce, passant à côté d’Adam que je laisse seul pour souhaiter à son tour une bonne nuit à ses enfants. Je l’attends derrière la porte. Impatiemment.

Je ne regrette jamais de venir chez Adam. Je sais que j’y passerai toujours un merveilleux moment. Non seulement avec lui mais aussi avec les jumeaux. J’ai toujours été proche d’Aaron, depuis sa naissance, même lorsque Chloé était encore de ce monde. Je le suis devenue un peu plus après sa tragique disparition. Je l’aimais à un point où je serai capable de tout pour l’enfant. Et Noah désormais était à la même enseigne que son frère. Surtout quand on connait l’histoire difficile de ce pauvre petit garçon. A cinq ans, ils avaient vécu tous les deux déjà des choses traumatisantes. Pourtant, leur âme d’enfant reprenait toujours le dessus, chose que nous même adulte, nous n’étions pas toujours capables de faire. Je m’amuse avec eux, leur éclat de rire font du bien à entendre. Ils sont heureux et c’est tout ce qui compte. Cependant, notre folie passagère est interrompue car il est temps de passer à table « A table les enfants ! ». Non, je ne me sens pas du tout visée. Et alors qu’il a le dos tourné, après un regard complice avec les jumeaux, nous nous mettons à lui faire des grimaces. Après ça, je les invite à aller se laver les mains. J’en fais de même et Adam en profite pour venir près de moi « Je veux bien que tu me racontes ce fabuleux weekend à moi… ». S’il savait « Je te réserve ça pour plus tard avec une démonstration à l’appui ». L’envie est présente, indéniablement, mais les garçons ne sont pas loin. Mais ce jeu de séduction caché me plait et ne rendra les retrouvailles que meilleures…

Le repas se passe et les garçons semble ne pas avoir mangé depuis plusieurs jours tellement ils mangent à la vitesse de la lumière. Et ils parlent, ils parlent. A ne plus s’arrêter « Aaron finit ce que t’as dans ta bouche avant de parler ».  Il me fait rire, mais j’essaye de garder un minimum de sérieux pour ne pas salir l’autorité d’Adam qui m’en voudrait très certainement. Cela ne les arrête pas pour autant, ils cherchent à me raconter chacun leur journée, en même temps. Impossible pour moi d’être attentive… Surtout avec ce qui se trame sous la table qui nous transporte Newman et moi dans notre bulle. Mais celle-ci éclate rapidement quand les garçons montrent une certaine impatience à manger le gâteau. Ils vont le récupérer, Adam et moi en profitons pour fricoter, mais là encore, c’est de courte durée, ça en est même frustrant à la longue. Le gâteau est alors coupé et servit. Adam et moi sommes désespérés par les deux monstres qui se trouvent devant nous. « Ils ont le ver solitaire c’est pas possible ». J’acquiesce alors, limite bouche bée de les voir manger à une telle vitesse « C’est quoi un ver solitaire ? » « MANGE ! ». Je pouffe de rire, manquant de cracher un morceau de mon gâteau. Heureusement, j’ai prévu le coup en mettant la serviette devant ma bouche. Ni vu ni connu. Je redeviens sérieuse car je crains aussi de me faire gronder par Newman. Ce qui en soit, ne serait peut-être pas si désagréable… Tout ça me donne des idées tiens. Je sors rapidement de ma rêverie avec les bêtises de Noah qui a droit du coup à une autre part après que j’ai mangé une bonne partie de la sienne. Puis, je viens à taquiner Adam, que je trouve calme, lui qui d’habitude, est aussi enfantin que ses gosses. J’essaye de le rendre mal à l’aise avec ma main baladeuse. Il manque de s’étouffer, ce qui me fait rire, mais j’essaye de le dissimuler. La tête des garçons à son égard ne m’aide pas cependant « S…isi, ça va. Le gâteau est délicieux. Très bon choix. Hein les garçons ? ». Je lui sers un verre d’eau « Tiens bois, ça ira mieux ». Je lui lance un regard plein de malice accompagné d’un clin d’œil. Il est temps de débarrasser. Il est clair qu’Adam et moi sommes impatients de nous retrouver seul. Du coup, le jeu du soir est de ranger la vaisselle. Et je dispense le papa de nous aider « MAIS ». Je lui mets mon index devant la figure pour faire non avec celui-ci. Pas de négociations possibles. Cependant, je lui glisse un petit message à l’oreille, qu’il semble apprécier « Okey je t’attends ».

Nous couchons les jumeaux, après une histoire contée par mes soins. Je leur souhaite ensuite bonne nuit et laisse Adam avec eux pour en faire de même. Je l’attends, derrière la porte. Il semble avoir fait un couché expéditif puisque je sens ses mains se glisser sur mes épaules. « Tu veux que je te raconte une histoire à toi aussi ».  Je souris, le laissant balader ses mains le long de mon corps, sentant ses baisers dans mon cou. Je penche ma tête pour mieux savourer « J’en prendrais presque goût tu sais… ». Un frisson me parcourt et je me retourne subitement. Mes bras passent autour de son cou et je n’ai plus envie d’attendre. Enfin du moins, pour déposer mes lèvres contre les siennes et lui offrir un baiser passionné. Quelques secondes. Puis je me recule légèrement « Désolé, j’en pouvais plus d’attendre » je lui murmure alors. Mais nous sommes toujours dans le couloir et les garçons peuvent nous entendre. Je le tire alors par la main pour retourner au salon où nous aurons le champ un peu plus libre. Tout en me dirigeant vers le canapé, je lui fais face et réapparait ce sourire amusé, alors que je continue à reculer « Tu sais qu’en plus j’ai une surprise pour toi… ». Je m’arrête alors que je me retrouve coincé contre le dossier du canapé, bloqué entre ce dernier et Adam. Je l’attrape par son teeshirt, l’incitant à se coller à moi. « Tu te souviens de cette tenue que tu as choisie pour moi ? ». Je ne parle évidemment pas de la robe, autrement, il m’aurait vu arriver de loin. Non, je parlais de l’autre tenue, plus sexy, qui l’avait rendu toute chose dans cette cabine d’essayage. « Il se peut qu’elle soit sur moi ce soir… » Je sens que l’effet peut être assez immédiat sur Newman, et je ne compte pas lui rendre la tâche facile pour autant « … mais, je te propose de jouer à un jeu avant ». Je m’approche à nouveau de ses lèvres, je pose mon regard qui en dit long dans le sien. Je sens sa respiration sur moi, le désir que j’ai est au maximum mais je veux résister « Un je n’ai jamais… Si on a déjà fait, on retire un vêtement. Si je perds… Tu auras peut-être la chance de voir cette fameuse tenue… ». Un jeu dangereux alors que les enfants venaient juste d’être couché et qu’ils pouvaient se lever d’un moment à l’autre. Surtout que je connaissais suffisamment Aaron pour le savoir coutumier avec cette pratique « Partant Newman ? ». Je le pousse alors, pour contourner le canapé et aller prendre place sur celui-ci.

Nous sommes enfin seuls. Je reconnais avoir volontairement écourté l’heure du coucher des jumeaux pour me retrouver plus vite dans les bras d’Adam. Je me rattraperai auprès d’eux à un autre moment, promis. J’entends mon meilleur ami fermait la porte de la chambre des garçons derrière moi. Un sourire s’affiche sur mon visage alors qu’il glisse ses mains sur mes épaules d’abord puis le long de mon corps. Je me retourne, l’embrassant sans plus attendre « Ho, mais ne t’excuse pas. Moi ça me va ». Le contraire m’aurait étonné. Je le tire alors en direction du salon, de sorte à ce que les enfants ne puissent pas nous entendre ou nous surprendre. Du moins, espérons-le. Je marche à reculons, Adam s’amuse de la situation jusqu’à me bloquer contre le dossier du canapé. Il avait volontairement ou non le pouvoir sur moi. Cependant, j’essaye de le déstabiliser en lui disant que j’ai une surprise pour lui « Hmmm… j’aime ce genre de surprise. Tu comptes me faire languir longtemps comme ça ?  ». J’acquiesce, sourire malicieux au bout des lèvres. S’il savait. Oui ce ne serait pas aussi facile pour lui de me voir à nouveau dans cette petite tenue. Que j’avais glissé sur moi avant de venir bien sûr. Car c’était ma surprise pour lui. J’ai envie de jouer avant, je le tire vers moi, il rit et vient me mordiller la lèvre inférieure. Je prends sur moi pour ne pas flancher la première, et tenir l’idée que j’ai en tête. Je fais alors référence à la tenue sexy qu’il m’avait invité à essayer lors de notre session shopping à la Gold Coast et que je m’étais achetée ensuite « Comment je pourrais l’oublier… » Je me souvenais encore de ce rapprochement dans la cabine d’essayage où Newman avait carrément fuit car il sentait que la situation allait déraper autrement. Et là encore, rien que de l’évoquer le rendait fou. Je ris doucement en sentant ses lèvres contre mon cou à nouveau. Je frisonne, me retenant à nouveau de céder aussi facilement. Je lui annonce alors que j’ai le fameux vêtement sur moi et là, Adam ne se fait pas prier pour venir balader ses mains sous mon pull. Je lui retire fortement celles-ci « Pas si vite ! » avant de lui annoncer que pour me voir ainsi, il devrait accepter les règles du jeu que j’allais lui proposer « Ne me demande pas de jouer aux cartes. Je ne sais pas si j’aurai de la patience ». Je n’ai pas envisagé un jeu tel mais l’idée aurait été tout aussi amusante. Non, mon idée est un « je n’ai jamais ». A l’annonce de ce jeu, Adam affiche un sourire limite déjà victorieux. « Pourquoi ne pas directement passer à l’étape suivante ! Tu sais bien que c’est mort d’avance pour toi ». J’arque un sourcil, mécontente de sa remarque « Ne crie pas victoire trop vite, tu pourrais être surpris ». Bon clairement, je bluffe. Il était certain qu’il avait plus de chance de gagner à ce jeu que moi. Il m’embrasse alors et accepte « Je suis joueur. Allons y ». Je le pousse alors, faisant le tour du canapé pour m’y installer. Lui, prends un raccourci en sautant par-dessus le dossier du canapé. Ce qui lui donne un air sexy mais je ne le fais pas la remarque. « Plus que partant McKullan » « Parfait ».  il passe son bras autour de mes épaules, caressant mes lèvres avec sa main libre. Je souris, je me mordille la lèvre inférieure, le regardant intensément. Et là, il semble plus que déterminé à me déshabiller « Je n’ai jamais quitté l’Australie, je n’ai jamais fumé, je n’ai jamais couché avec un homme. Je n’ai jamais……Ok j’arrête. J’ai chaud moi sous ses vêtements » « Hey oh ! Du calme ! Heureusement qu’on doit juste enlever nos vêtements et pas boire sinon… ». Et là, un sourire taquin s’affiche sur mes lèvres « Quoi que… ça pourrait pimenter le tout. T’as une bouteille Newman quelque part ? » Autant rendre ça fun ! Et puis dévergonder un peu cet homme parfait qu’il était à mes yeux ne pourrait pas lui faire du mal. Il n’aurait jamais dû cependant qu’il avait chaud. En plus il en rajoute en posant sa main sur ma cuisse, s’approchant de mon entrejambe, sorte de vengeance sûrement à ce que je lui avais fait subir sous la table tout à l’heure. Je lui repousse celle-ci pour retirer déjà mes chaussures. Et puis mes chaussettes (ça compte non ?). « Tu peux peut-être m’aider pour le suivant ? ». Je m’assois alors sur lui, à cheval, lui faisant face. J’attrape ses mains pour les passer sous mon pull et l’incite à le retirer lui-même. Ce qu’il fait. Puis je m’approche de son oreille pour lui murmurer « Je n’ai jamais eu d’enfants, je n’ai jamais couché avec une femme et je n’ai jamais acheté de tenue sexy à mon meilleur ami ? ». Mon air interrogateur est volontaire et à ce moment là je le fixe du regard. L’attraction est encore bien forte, comme la première fois. Ce jeu me plait et je commence à lui retirer moi-même son tee-shirt sans lui laisser le temps d’agir. Je déboutonne doucement, un à un, les petits boutons de son vêtement. Je dépose alors trois baisers dans son cou à chacun d’eux. Puis, je l’oblige à lever les bras pour pouvoir lui retirer un peu plus rapidement son tee-shirt. Je savoure quelques instants la vue qui m’est offerte, caressant son torse avec mes mains, délicatement.« On est presque quitte » je dis alors que nos regards sont plantés l’un dans l’autre. Je devrais me retirer pour lui laisser le champ libre d’agir mais c’est difficile. Je passe mes mains alors dans ses cheveux et vient me saisir de ses lèvres. Fougueusement. Quelques secondes. Je me détache aussi vite « Ca va être difficile de le finir ce jeu… ». Je lui lance un clin d’œil et vient alors me repositionner à ses côtés, à contre cœur. J’entends alors un bruit au loin… Je tourne mon regard subitement derrière moi…

Win : Ce n’est qu’un cadre qui est tombé par terre. Ouf.
So close : On ne sait pas ce qui a provoqué ce bruit. Ça mériterait un petit tour dans le couloir et la chambre des enfants. Just in case.
Fail : Un des jumeaux a fait claquer la porte de sa chambre et arrive en courant vers nous « Merde ! ».

Voilà que je me retrouve avec mon meilleur ami en train de jouer au jeu « je n’ai jamais ». Un jeu presque anodin en temps normal, un jeu qui se joue parfaitement entre meilleurs amis, pour finir bourrer et se marrer en passant une bonne soirée. Sauf que… oui sauf que là, Adam et moi avons changé les règles. Enfin, je les avais changés. Car notre relation n’avait rien de simplement amical depuis ce fameux weekend passé ensemble à la Gold Coast. Nous nous étions rapprochés d’une manière que nous pensions impossible jusqu’alors. Un rapprochement physique qui nous avait plu autant à l’un qu’à l’autre, nous donnant envie de retenter l’expérience. Ce qui expliquait pourquoi j’étais venu ce soir, pourquoi j’avais accepté son invitation. Et notre jeu en était une parfaite démonstration. Nous voilà en plein milieu de son salon en train de jouer donc à je n’ai jamais où, au lieu de boire des shots d’alcool, nous retirons peu à peu nos vêtements. Surtout que j’ai annoncé à Newman que sous mon pull qui m’abritait des brises fraîches de cette fin d’hiver se cachait la tenue qu’il m’avait choisi. Une tenue sexy, qui ne l’avait pas rendu indifférent, si ce n’est fou, lorsqu’il m’avait vu la porter. Le souvenir que j’ai de lui dans cette cabine me fait d’ailleurs sourire, et j’ai envie de le remettre dans le même état ce soir. Il me montre son impatience en énumérant trois affirmations d’affilées. A cette allure, heureusement que ce n’est pas de l’alcool que nous consommons. Quoi que finalement, cela me donne une idée « Sinon ? … » Son visage est proche du mien mais je suis tellement obnubilé par mon idée que je le repousse un peu en posant ma main sur son torse. Car oui, finalement, un peu d’alcool pourrait rendre le truc encore plus fun.  Je lui demande donc s’il a une bouteille et il se lève aussitôt, sans oublier d’en profiter pour me déposer un rapide baiser sur les lèvres, quel profiteur celui-là. Je ris en le voyant ramener une bouteille de rhum. Il n’y va pas de mains mortes pour son choix mais ça me va complètement « J’espère que tu as le cœur bien accroché ». Je ris encore plus fort, un air de défiance s’affichant sur mon visage « Tu sais que ça ne me fait absolument pas peur ». Non parce qu’il me connaissait suffisamment pour savoir que j’étais une adepte de soirée, et qui dit soirée, dit alcool. Je me saisis du verre qu’il me tend et le boit d’une traite, non sans lui lancer un clin d’œil après ce cul sec. Je lui propose alors de m’aider pour enlever le troisième vêtement, c’est-à-dire mon pull. Je m’installe sur lui à califourchon, ne le laissant pas vraiment répondre. Il m’aide et me dévore du regard lorsqu’il peut entrevoir la partie sexy du body qu’il m’a choisi. Il joue alors, versant un peu d’alcool sur mon décolleté. Je souris et le laisse savourer l’instant. Je tente de rester impassible même si le désir en moi est plus que présent. C’est mon tour, je lui dis trois affirmations, venant lui susurrer ces dernières à l’oreille. Là encore, je ne lui laisse pas le temps de répondre car je lui retire son tee-shirt, en prenant le temps de déboutonner les boutons un à un. J’aime mener la danse et profite de cette position de force. Cependant, la vue de son torse désormais nu me fait vaciller, je ne peux résister et l’embrasse fougueusement.  Je me retire ensuite et Adam me surprend en venant à son tour sur moi. Alors que je m’apprête à lui dire quelque chose, un bruit se fait entendre. Tout de suite, je pense aux enfants mais ce n’est finalement qu’un cadre qui s’est décroché. Nous revenons vite à nos occupations « Je n’ai jamais conduit une moto, je n’ai jamais fait l’amour sur ce canapé… Mais ça ne serait tarder hmmm… Je n’ai jamais eu autant envie de partager tout ça avec toi ». Concrètement, il n’y a qu’une chose que j’ai faite, conduire une moto. Si tout à l’heure j’étais en position de force, désormais c’est lui. Et clairement, il prend sa revanche. Il me mordille le cou, l’oreille, vient m’embrasser laissant ses mains se balader. Je l’embrasse en retour, poussant un petit soupir d’envie. Je n’ai clairement plus envie de jouer à ce moment-là. Il laisse sa main glisser dans mon pantalon, je sursaute légèrement de surprise, encore « ça va toujours ? ». Je suis prise au dépourvue au point que je ne fais qu’acquiescer. Il me rendrait presque muette tellement mes pensées ne sont fixées désormais que sur lui et l’envie que j’ai de lui sauter dessus, que les choses s’accélèrent. Il joue, s’amuse de sa dominance « Tiens, je crois que t’as besoin de te rafraîchir ».   J’attrape alors le nouveau verre « Profite, les rôles vont bientôt s’inverser… ». J’en bois un peu cette fois et de nouveau, Adam me cherche. Ce n’est pas pour me déplaire, nos lèvres sont attirées à nouveau l’une vers l’autre. Si la soirée devait se résumer à un seul mot ce serait : surprenante ou plutôt au masculin car c’est clairement le sentiment que j’avais à l’égard de mon meilleur ami et amant. Il a des idées de plus en plus originales, du moins que je n’aurai pas pensé possible chez lui. Je ne dis pas que Newman était un coincé mais il parait tellement prince charmant sorti de conte de fée, que je ne l’imaginais pas ainsi dans l’intimité. « Tu me rends fou McKullan ». Je me retrouve en moins de deux minutes dans ce fameux body. Là encore, je m’apprête à dire quelque chose lorsque Adam me met son doigt sur la bouche, manière de me demander de ne pas faire de bruit ni de bouger. Je me retourne doucement cependant et aperçois alors Noah qui se dirige vers les toilettes. Je suis mal, très mal, de peur que le gosse nous voit. Je repousse Adam, et glisse du canapé pour me retrouver au sol. J’attrape mon pull et mon pantalon que je serre contre moi, prête à me rhabiller si le gamin arrive ici. Je tire alors Adam par le pantalon, seul vêtement qui lui reste pour qu’il me rejoigne et se planque surtout. Je le regarde alors et rigole silencieusement, mettant ma main devant la bouche. On entend alors la chasse d’eau, je me relève un peu pour voir au-dessus du canapé… Noah est au milieu du couloir et marque un temps d’arrêt. Je me rebaisse aussitôt, flippant à mort. Adam checke à son tour quelques secondes après et j’entends la porte de la chambre se refermer. Là, le fou rire m’attrape « Non mais à quoi on joue sérieux ? ». Je reste au sol à rire avant de me relever, tout en gardant mes vêtements contre moi. Je m’approche alors d’Adam qui s’est levé aussi « Je crois qu’on n’est pas raisonnable et que… » Je m’approche un peu plus, caressant délicatement son torse de ma main encore libre « qu’on devrait résister et reporter ça à un autre moment… ». Sauf que mes paroles sont en contradiction avec mes gestes. Ma main s’affaire alors à dégrafer les boutons de son jean… « mais… en même temps… au point où on en est… ». Je triche clairement, puisque, si nous respections les règles du jeu, je devrais encore lui dire une autre affirmation pour avoir la permission de lui retirer son pantalon. Je lâche alors mes vêtements au sol et passe mes bras autour de son cou. Je l’embrasse, d’une façon lui montrant que clairement, je n’ai pas envie d’arrêter en si bon chemin. Je n’ai même plus envie de jouer. Je lui susurre alors « Amène moi dans ta chambre Newman ». Par précaution et par peur qu’un des garçons ne débarquent, je préfère encore qu’on aille se réfugier en lieu sûr. Là encore, je ne lui laisse pas le choix et m’agrippe à lui. Je me retrouve dans ses bras, me portant alors jusqu’à la chambre… Le parcours se doit d’être cependant silencieux, surtout en passant devant la chambre des jumeaux. Je mets un doigt devant ma bouche et celle d’Adam, me retenant à nouveau de rire. Nos regards ne se quittent pas et lorsque nous y sommes et que la porte est fermée, je l’embrasse fougueusement à nouveau. Et puis… et puis l’envie de faire durer ce plaisir est plus fort encore, l’envie de faire languir aussi. Finalement, le jeu peut reprendre… J’interromps le baiser, et m’échappe des bras de Newman. Je me saisis à nouveau de son pantalon, qui est juste dégrafer « Je n’ai jamais… » je le tire contre moi en attrapant l’ouverture de son jean « … fait de bouche à bouche à quelqu’un ? ». Je trouve ce que je viens de dire complètement pourrie, hausse les épaules, grimaçant un peu et je finis par éclater de rire.

La température est à son maximum que ce soit dans la pièce ou dans nos corps, nos lèvres ne se quittent plus. A cet instant, plus rien ne pourrait nous arrêter et il est fort probable que la soirée se termine sur le canapé pour nous deux. Plus rien n’existe autour, encore une fois, enfermés dans notre bulle. Et pourtant. Adam marque un nouvel arrêt après la chute du cadre. Il me met son doigt devant la bouche et je comprends qu’un des garçons est sûrement réveillé. Je me retourne pour vérifier et voit en effet Noah se dirigeait vers les toilettes. Ne voulant pas du tout me faire attraper, je repousse Adam qui était au-dessus de moi pour me glisser au sol comme une larve. « Qu’est-ce que tu fais ? » chuchote alors Adam « D’après toi ? Je me cache ! ». J’adopte le même ton de paroles, je suis flippée qu’un des jumeaux ou pire les deux puissent nous voir en petites tenues et apprennent ce qui se passe entre leur père et moi. « hmm intéressant ». Je retourne mon regard vers lui et le tire alors par le jean pour qu’il vienne me rejoindre parterre. Je suis redevenue sérieuse et ne bouge plus jusqu’à qu’on entende la chasse tirée. Je regarde par-dessus le canapé discrètement mais Noah marque un temps d’arrêt, ce qui me fait retourner aussitôt à ma planque « Quoi ? Il t’a vu ». Je hausse les épaules, mettant mon doigt devant la bouche et chuchotant « Je ne sais pas, il nous a peut-être entendu ». Deux gosses. La scène pourrait être filmé et en ferait mourir de rire plus d’un. J’espère juste que Noah n’allait pas débarquer d’un moment à l’autre. On entend alors la porte se refermer, signe qu’il est retourné se coucher. Je me relève alors, éclatant de rire de la situation dans laquelle nous venions de nous retrouver « Il n’a rien capté stresse pas ». Newman chuchote encore ce qui me fait rire un peu plus. Il semble ne pas avoir du tout stressé mais je ne suis pas vraiment sûre que ce soit le cas. Je réfléchis, je me dis que ce n’est peut-être pas une bonne idée de faire ça ici. Surtout avec les garçons dans les parages. Et puis, que leur diront nous ? Car ce qui se passait entre nous était indéfinissable et qu’il était hors de question de mêler les garçons à ça. La raison aurait dû me pousser à partir. Pourtant… Pourtant l’envie est bien trop forte, et me pousse à me rapprocher à nouveau de mon meilleur ami. « Depuis quand on est raisonnable… ». Je le regarde, me stoppant dans mes gestes quelques instants. Il a raison, jamais. Je cède alors, l’obligeant à m’amener jusqu’à sa chambre…

Une fois dans celle-ci, j’entends bien Adam prendre soin de fermer la porte à clé, ce qui me rassure. Au moins, les jumeaux, mise à part tambouriner à la porte, ne pourront pas rentrer aussi facilement. Je quitte alors ses bras, j’ai envie de faire encore durer un peu le jeu que nous avons entrepris dans le salon pour pouvoir retirer le dernier vêtement restant à Newman. Une affirmation bidon mais qui marche et me permet de le libérer de son pantalon. Enfin, il semble mourir d’impatience car il le retire lui-même très rapidement, ce qui me fait apparaitre un sourire en coin « Je n’ai jamais coucher avec deux femmes en même temps ». Il a la permission désormais de retirer tout ce qui est sur moi, en sachant qu’il ne me reste que le body. Pourtant, il joue en faisant des pas vers moi qui m’oblige à me laisser tomber sur son lit en arrière. Je ris doucement et le regarde venir sur moi. Mon regard plonge dans le sien, le désir est plus que présent et se lit dans mes yeux « Tu veux toujours jouer… ? ». Les quelques millimètres qui séparent nos deux visages sont rompus lorsque je lève ma tête légèrement pour pouvoir m’accaparer à nouveau de ses lèvres, répondant ainsi à sa question. Je cède la première, certes, mais je n’écoute plus que mon corps en ébullition, emplie d’envie de retrouver nos deux corps serrés. Ils le sont déjà, Adam ayant entrepris ça quelques secondes plus tôt, sûrement pour faire en sorte que je flanche la première. Peu importe, mes mains glissent le long de son dos avant de le pousser pour prendre le dessus. Sourire aux lèvres, je retire alors doucement mon body en commençant par le haut que je laisse glisser le long de mes épaules. Je reviens retrouver ses lèvres, mais attrapant ses mains pour qu’il m’aide à retirer mon dernier vêtement. Quelques secondes plus tard, nos deux corps se retrouvent pour une bonne partie de la nuit, dansant en harmonie pour assouvir un désir fort autant chez l’un que chez l’autre…

***

J’ouvre mes yeux, réveillée par la lueur du jour qui passe à travers les rideaux. Et… je ne suis pas dans mon lit. Des bribes de la nuit me reviennent alors et je me souviens qu’Adam avait pris le risque de retourner dans le salon chercher la bouteille de tequila. Je la vois d’ailleurs sur la table de chevet, ce qui explique le mal de tête que j’ai en me relevant bien trop vite. Car oui, merde je me suis oubliée et que vu l’heure, les garçons allaient sûrement se réveiller d’un moment à l’autre « Newman réveille-toi ». Pas de réveil en douceur cette fois, je le secoue en le poussant sur le bras. « On s’est oublié, il faut que je file ! ». Je me lève, prenant le drap encore une fois sans vraiment laisser le choix à Adam. Je ramasse mon body… « Merde ! Mes vêtements ! ». Bah oui, ils sont restés dans le salon « Merde merde merde ! ». Je vois alors une chemise qui traîne, je remets tout de même mes sous-vêtements et l’enfile en quatrième vitesse. Je m’approche alors de la porte, pose mon oreille contre celle-ci pour écouter. Il ne semble pas y avoir de bruit dans le couloir. « Souhaites moi bonne chance ». J’entrouvre alors la porte, regarde à droite, à gauche. Rien. Je file alors tout droit dans le salon, en prenant garde qu’ils n’y soient pas ou qu’ils ne soient pas dans la cuisine. Toujours personne. Je cours alors, contournant le canapé, ramassant mes vêtements mais aussi ceux d’Adam. Il ne fallait pas que les garçons voient tout ça. Je cours à nouveau en direction de la chambre, et referme aussitôt à clé, presque essoufflée « J’ai réussi ! ». Je me stoppe un peu contre la porte et observe Newman qui semble s’amuser de la situation. « Et tu trouves ça drôle ? ». Je souris alors malgré moi parce que oui, clairement la situation est comique. Je m’approche alors de lui, remettant un peu d’ordre dans mes cheveux. Je passe mes bras autour de son cou et vient délicatement poser mes lèvres contre les siennes. Un baiser qui se veut doux, agréable… Je recule doucement mon visage du sien et murmure alors « Tu m’as épuisé Newman. Je ne te savais pas aussi… performant ». Mon air est amusé, peut-être légèrement moqueur aussi. Puis, du bruit se fait entendre derrière la porte, m’obligeant à tourner ma tête vers celle-ci. Je reporte mon regard à nouveau sur Adam, ne le lâchant pour autant … « On est fichu… ». Les garçons semblent être réveillés et vont sûrement chercher leur papa « Ne leur dit pas que je suis là, je partirai après vous ». Paniquée moi ? Non pas du tout.