Je suis bien dans ce lit, je dors aussi paisiblement. Je sens la proximité d’Adam près de moi, après une nuit passé à… faire beaucoup de choses. La bouteille de tequila était désormais vide et nous avait tenu éveillés une bonne partie de la nuit. Le réveil est donc bien difficile. Et violent. Car je me rends compte qu’on ne sait pas réveiller à temps, et surtout que je me suis endormie comme une loque alors que j’aurai dû rentrer chez moi plus tôt. Il devait être au moins sept heures du matin et clairement, les jumeaux allaient sûrement se lever d’une minute à l’autre. Et nous ? Nous étions nus dans ce lit, alors que cette relation devait rester secrète, et surtout ne pas être révélé aux jumeaux de sitôt. Jamais même. C’est donc prise de panique que je me lève, la tête me tourne mais tant pis. Et hors de question que je sois la seule à galérer, je réveille aussi Adam qui lui est encore aux pays des merveilles. « hmm… reviens. Y a pas le feu ». Bah si un peu quand même. Non je ne me laisserai pas avoir, même si je meurs d’envie de rester dans ses bras encore quelques instants. Mais le stress est tellement présent que je n’y pense même pas. Je me lève, me rends compte que mes vêtements ne sont pas là et sont restés dans le salon. Je jure par trois voire quatre fois, Newman est toujours dans le lit, sa tête enfouie dans le coussin « Viens faire un câlin ». Je fais non de la tête même s’il ne me voit pas. Je tente alors le tout pour le tout, me faufile hors de la chambre pour aller récupérer tous les vêtements restés en plein milieu du salon. Je n’entends pas évidemment Adam criait mon prénom. Je réussis haut la main ma mission, je n’ai croisé personne en traversant le champ de bataille. Je rentre dans la chambre, prends soin de refermer la porte à clé. Je suis surprise en retrouvant Newman par terre au pied du lit alors qu’il y a quelques secondes de ça il était dans le lit. Uhm, l’effet de l’alcool sûrement « Avoue que c’est marrant ». Je hausse un sourcil, pas vraiment convaincu par le côté drôle de la situation. Du moins, pas sur l’instant. Mais quand j’y repenserai sûrement en pleine réunion ennuyeuse au bureau, j’en rigolerai certainement. Je m’approche alors de lui car j’ai envie encore d’être dans ses bras, même un court instant. Je l’embrasse tendrement et comme toujours, il me le rend bien. Je me permets une remarque sur ses performances « Et toi tu m’as comblé très chère. Ce n’est pas bien tu sais. Je vais plus pouvoir me passer de tout ça ». Je sens ses mains se glisser sous ma chemise, enfin plutôt la sienne, que j’ai enfilé en quatrième vitesse « Cette chemise te va bien ». Mon sourire est amusé, je frisonne en sentant ses mains sur ma peau nue. J’allais lui glisser à l’oreille que nous avions peut-être encore cinq minutes de répit… quand on entendit derrière la porte les jumeaux s’agitaient. Je suis reprise d’une panique énorme, de peur qu’ils arrivent par je ne sais quel moyen à ouvrir la porte, même si elle était verrouillée. « Ce n’est que partie remise ». Je souris, baissant le regard comme triste de devoir le quitter précipitamment. J’acquiesce alors et lui demande de ne rien dire aux garçons, que je me faufilerai hors de la maison après leur départ. « Ca marche. Je vais faire diversion ». Les garçons sont derrière la porte, ça s’agite. Je soupire alors « Papa ! » « Oui j’arrive ! Commencez à préparer le petit déjeuner j’arrive ». Les garçons semblent s’exécuter sans broncher. Adam dépose ses lèvres contre les miennes une dernière fois avant de se rhabiller. J’en fais de même, enfilant mon pantalon. Je garde en revanche la chemise d’Adam que je glisse dans mon pantalon. Je relève la tête et le voit à nouveau s’approcher de moi pour me prendre dans ses bras. Je m’y glisse facilement, me laissant faire sans mot dire. Je passe de nouveau mes bras autour de son cou, me mettant sur la pointe des pieds pour être à sa hauteur. L’étreinte dure quelques instants et au fond, j’aimerai qu’elle se prolonge « Tu me manques déjà ». Je lui caresse doucement le visage alors qu’il s’éloigne en me déposant un dernier baiser sur la joue. Il n’a pas besoin que je lui dise en retour, il pouvait le lire dans mon regard. Je le regarde partir alors, ouvrir la porte. Je souris, il me souhaite une « bonne journée » en chuchotant. « Bonne journée, love » je lui réponds alors en lui faisant un petit signe de la main. Je finis de rassembler mes affaires.
En attendant que les jumeaux et Adam terminent par quitter la maison, je consulte mon téléphone et m’aperçois que j’ai un nombre incalculable de messages… de la part de Knox. Je lève les yeux au ciel, sourire aux lèvres, car je sais qu’il m’attendait de pied ferme à l’appartement. Je vois des « tu es où ? » des « réponds putain », « Mia tu m’emmerdes t’es où bon sang ? » et des appels manqués. Je soupire et me laisse tomber sur le lit. Il ne changera jamais. Et je ne risque pas de lui dire avec qui j’ai passé la nuit… autrement je sais qu’il verrait rouge et que nous risquons fortement de nous disputer. Ce dont je n’avais pas envie. Je suis sortie de mes pensées lorsque j’entends la porte d’entrée se fermer. Et là je me dis « Et merde ! » Ma voiture ! Les garçons vont certainement la remarquer. J’envoie un rapide texto à Adam « Dis leur que je suis tombée en panne et que je suis rentrée en Uber ! ». J’espère qu’il aura eu mon texto à temps. Je sors alors de la chambre, m’assure qu’il n’y a personne à l’horizon, ne sait-on jamais. Je m’approche de la porte et entend la voiture d’Adam démarrait et disparaitre au loin. Je sors alors de la maison et me faufile vers ma voiture. A l’intérieur, je décide d’écrire à Knox pour lui dire que je rentre et écrit un dernier texto à Adam « Tu me manques déjà aussi love… ». Je démarre à mon tour et prends la direction de Spring Hill.