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 Happiness is a butterfly - Calex #30

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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptyVen 30 Oct 2020 - 22:53

Calex
"Happiness is a butterfly, try to catch it like every night, it escapes from my hands into moonlight. Every day is a lullaby I hum it on the phone like every night, and sing it for my babies on the tour life"
Déjà bientôt un mois. Un mois depuis la naissance des filles et je le dis à nouveau ; mais je suis tellement heureux. Elles ont bien grandi et heureusement puisqu’elles étaient bien trop petites à la naissance. Un mois de bonheur mais un mois de fatigue aussi. J’ai l’impression de ne pas avoir eu de vraie conversation avec un autre adulte qu’Alex depuis beaucoup trop longtemps. Elles nous prennent du temps. Beaucoup de temps. Presque tout mon temps libre. Et je ne m’en plains pas. J’adore être avec elles, les avoir avec moi, contre moi, et même s’il m’arrive de râler quand l’une d’elles se met à pleurer pour la troisième fois consécutive dans la même heure, je les aime. Je les aime tellement et je suis prêt à tout pour elles. Comme rester réveillé la quasi-totalité de la nuit les premiers jours où nous sommes revenus de la maternité. Rester éveillé pour m’assurer qu’elles respirent bien, qu’elles bougent, qu’elles sont en sécurité, qu’elles ne risquent rien. Je suis un papa inquiet, peut-être même un peu trop, je le sais. Alex l’est tout autant que moi. On prend soin d’elles, on ne les lâche pas et pour les laisser pour quelques heures dimanche dernier, ça n’a pas été facile que ce soit pour elle ou pour moi. Elles étaient avec mes parents, donc en sécurité et ça je n’en doutais pas vraiment mais je ne les avais jamais quittés plus que trente minutes (le temps de faire un aller-retour rapide de la maternité à la maison quand elles y étaient encore.) Mais c’était pour la bonne cause. Nos un an – pour la deuxième fois. – Même si Alex ne connaissait pas la date, même si elle avait oublié notre anniversaire, ce n’était pas vraiment étonnant pour moi. Ce qui aurait pu m’étonner était si elle avait s’en était souvenue. Il y a un an elle buvait. Beaucoup. Tout le temps, et je ne suis même pas sûr qu’elle se souvienne des circonstances dans lesquelles on s’est remis ensemble. C’est triste. Mais c’est comme ça, c’est la vie et aujourd’hui elle a changé. Elle est sobre, simplement parce que je lui ai demandé de l’être. Ou plutôt parce que je lui avais fait comprendre que je ne serais pas capable de rester avec elle si elle continuait à boire ainsi. Et Dimanche notre soirée s’est passée sans champagne ou sans la moindre autre goutte d’alcool, comme tous nos repas depuis son retour de cure. Même si déguster un plat avec un bon verre de vin me manque je préfère ne pas avoir une seule bouteille d’alcool à la maison. On n’a pas besoin de ça pour passer de bons moments tous les deux, au contraire. Moi j’ai toujours fait partie de ceux qui revendiquent ne pas avoir besoin d’alcool pour réellement s’amuser et je le pense vraiment. Malgré nos dizaines d’appels respectifs à mes parents toutes les heures, je ne suis pas prêt à oublier cette soirée passée tous les deux. Je lui ai fait ma vraie demande. Plus officielle. Plus sérieuse. Plus traditionnelle. Avec une bague, un bon repas et un genou à terre. Je ne pensais pas refaire ça un jour. Vraiment, je n’y croyais pas du tout et pourtant je l’ai fait et je ne le regrette absolument pas. Depuis un mois j’ai l’impression d’être déconnecté de la réalité pour m’enfermer dans cette petite bulle de bonheur avec elles. Alex, Lucy et Lena. Ma famille, je l’aie enfin. Une fiancée, des filles, une maison, un chien. C’est con et surtout, c’est cliché je le sais mais c’est ce que j’ai toujours voulu pour mon futur et malgré des passages difficiles, des événements qui ont été destructeurs pour moi, j’ai réussi. Avec une femme magnifique dont je suis complètement fou amoureux. Celle qui m’a permis de réaliser mon rêve. Celle qui a porté mes enfants, celle qui me rend heureux, celle qui m’a aidé à remonter la pente. Je l’aime elle. J’aime Lucy, j’aime Lena et je suis comblé et heureux dans ma vie aujourd’hui. Et c’est grâce à elle.

Être au lit à vingt heures n’est plus une chose rare pour nous, au contraire, ça pourrait presque faire partie de notre quotidien. Ce nouveau quotidien certes fatiguant mais dans lequel je me sens si bien et dans lequel elle semble réussir à s’épanouir également. Les filles sont toutes les deux allongées sur moi, Lucy semble dormir alors que Lena elle, gesticule un peu plus que sa sœur. « J’ai l’impression qu’elles ont ton nez. » Elles ont un mois – enfin presque, – elles ont vingt-huit jours mais pourtant j’ai déjà l’impression de voir des similitudes physiques avec Alex. Peut-être que je me fais des films, peut-être que c’est psychologique mais une chose est sûre : j’espère vraiment qu’elles auront les yeux de leur mère. Mais pour avoir la couleur définitive de leurs yeux je sais qu’on va devoir patienter quelques mois encore. « Lena ne va pas dormir de la nuit, surtout si elle continue à bouger comme ça. » C’est surtout une impression plus qu’autre chose. Lucy est calme et même si elle va pleurer un certain nombre de fois on n’aura pas beaucoup de mal à la calmer, mais j’ai la sensation que Lena va nous donner du fil à retordre ce soir. Alors qu’elle continue à s’agiter elle commence même à pleurer un peu. J’attrape doucement sa main qui me semble toujours tellement petite, je caresse doucement son dos, je l’embrasse sur le front, mais elle ne semble pas vouloir se calmer. « Qu’est-ce qu’il se passe ma princesse ? » Comme à chaque fois que je m’adresse à elles ma voix est tendre, douce, sûrement un peu niaise aussi. Elle a eu son biberon il y a une demie heure, son bain un peu plus tôt et avec l’énergie qu’elle a utilisé toute la journée en pleurant elle devrait être fatiguée, non ? Moi je le suis du moins. Alors comment est-ce qu’elle fait pour résister au sommeil ? Il n’est que vingt-heures et moi j’aimerais tellement pouvoir m’endormir. Mais puisqu’elle a décidé de pleurer, comme je l’avais présagé, le sommeil devra attendre. « Je crois qu’il faut la changer, en fait. » Cette fois c’est à Alex que je m’adresse et j’accompagne ma phrase d’une légère grimace. Alex s’en occupe, elle prend Lena avec elle pour la changer et j’en profite pour me lever et installer Lucy dans son lit, je la borde bien de façon à ce qu’elle ne puisse pas avoir froid, je dépose un léger baiser sur son front. J’allume nos lampes de chevet pour éteindre la lumière de la chambre, ne voulant pas plonger les filles dans le noir complet sans pour autant qu’il n’y ait trop de lumière dans la pièce. Puisque Lena semble avoir plus de facilité à s’endormir avec simplement une petite lumière allumée. Je regarde Alex s’occuper de notre fille, un petit sourire sur les lèvres. « Vous savez que vous êtes sexy, Madame Anderson ? » Oui, elle le sait. Mais même après une carence de sommeil depuis un mois, fatiguée, cernée et plus maquillée, elle est belle. Même plus que belle, je la trouve toujours terriblement attirante alors je ne me gêne pas pour le verbaliser. Ou pour lui prouver aussi.  

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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptySam 31 Oct 2020 - 16:00



"HAPPINESS IS A BUTTERFLY, TRY TO CATCH IT LIKE EVERY NIGHT, IT ESCAPES FROM MY HANDS INTO MOONLIGHT. EVERY DAY IS A LULLABY I HUM IT ON THE PHONE LIKE EVERY NIGHT, AND SING IT FOR MY BABIES ON THE TOUR LIFE"
Je regarde ma bague, celle qu'il a passé à mon doigt le week-end dernier, une demande de mariage, une seconde demande bien plus traditionnelle celle là, à la hauteur de ce qu’il est, romantique, parfait. Et un nouveau 'oui' de ma part pour marquer notre amour, mon désir d’engagement et le sérieux de notre relation. Je regarde cette bague de fiançailles, et je souris. De toute façon je ne fais plus que ça depuis un mois. Malgré la fatigue, et je peux dire désormais que je ne me suis jamais sentie aussi fatiguée qu’actuellement, je souris parce qu’elles sont là, parce qu’il est là et qu’ils me rendent heureuse tout les trois. Vraiment heureuse. Je repense à cette soirée, là première loin des filles et si je n’étais pas sûr de réussir à profiter pleinement loin d’elles, il a fini par me démontrer l’inverse avec cette soirée qu’il avait organisé pour nous. Il avait tout organisé, tout pensé pour nos un an, alors que moi j’avais oublié. Lui il a trouvé le temps de nous préparer cette soirée et d’organiser sa demande en mariage. Et les yeux dans les siens, au moment où il s’est levé et a posé un genou au sol, j’ai arrêté de penser que pour la première fois nous laissions nos filles. Pendant ce moment, il n’y avait que lui et moi, et cette demande qu’il me faisait à nouveau et qui me confirmait définitivement qu’il était prêt pour ça et que ce n’était pas que les émotions fortes de la naissance de ses filles qui l’avaient fait prendre cette décision. Et mes yeux qui se sont posés sur cet écrin, cette bague, j’ai ouvert la bouche surprise, émue aussi. Ce jour là avec lui, j’ai pleuré encore mais des larmes de joies devant tant d’attentions de sa part. Il a réussi, il a rendu notre histoire si belle alors que j’avais pourtant tout gâché. Et ce soir mes yeux passent de ma bague, à lui alors que je suis devant le miroir à finir d’appliquer tout un tas de crème pour tenter de cacher les cernes qui pourtant ne partiront qu’avec un peu de sommeil. Ou plutôt beaucoup de sommeil, ce qui n’est pas compatible avec des jumelles et l’allaitement de Lucy. Alors à défaut de pouvoir dormir, je compense avec des soins plus ou moins efficace. Je me tourne et je le regarde, allongé dans notre lit avec les filles sur lui et je souris quand il évoque la ressemblance entre nos filles et moi, évoquant mon nez et c'est pourtant pas la première chose que j'aimerais qu'elles aient venant de moi. « J'adore vous regarder tout les trois comme ça. » Voir l'homme de ma vie prendre soin de nos filles, je crois que c'est devenu l'un des moments que j'apprécie le plus, le soir quand on se retrouve au calme, rien que nous quatre. Je me retourne vers le miroir pour finir mon rituel avant de les rejoindre. Mon téléphone sonne et je sursaute, une fausse alerte, mais une alerte me rappelant soudainement que j'attends depuis prêt de deux heures une réponse importante. Parce qu'à la différence des autres soirs il y a un autre sujet qui occupe mes pensées en plus de nos filles et Caleb. Ça fait presque un mois que j’ai accouché et même si je n’ai pas encore repris le chemin de la radio ou que je n’ai pas écris le moindre article et que ça ne se fera pas avant plusieurs semaines, j’ai la tête au travail aujourd'hui. Un simple texto d’une sportive que je cherche à interviewer depuis plus d’un an, qui m’annonce qu’elle pourrait éventuellement envisager d’accepter de me rencontrer et depuis je garde mon téléphone en attendant de voir la suite des échanges avec elle. J’ai l’impression que c’est mon jour de chance, que tout se déroule parfaitement pour moi en ce moment et ce n’est pas les légers pleurs de Lena qui vont perturber cette petite excitation que je ressens. Ni même la perspective de ne pas dormir cette nuit. « Nous porte pas la poisse, elle va dormir. Parce que si elle se décale trop par rapport à Lucy, on va pas s’en sortir. Avec Lucy qui se réveille toute les deux, trois heures, si Lena refuse de dormir quand Lucy dort je pense que ça sert plus à rien qu’on essaye de dormir. » Ou en tout cas ça ne sert à rien qu’on tente de dormir en même temps sauf que j’ai toujours autant besoin de sa présence pour m’endormir moi et qu'il est hors de question qu'on dorme en décalé lui et moi. Du moins je refuse cette option. Je jette un coup d’œil à travers le miroir vers eux pour voir qu'en effet elle s'agite un peu. Je regarde Caleb s'occuper d'elle, je l'écoute lui parler avec douceur, il est si tendre et calme avec nos filles et malgré tout il ne réussit pas à la calmer, pas ce soir et pour cause visiblement elle a besoin d'autre chose que de la présence rassurante de son père. « Je crois qu’il faut la changer, en fait. » Je me tourne vers lui, considérant que pour ce soir, j'en avais fini par mes produits de beauté, je dépose mon téléphone sur le lit à ma place encore vide et je m’approche de lui pour prendre Lena. J'en profite pour déposer un baiser léger sur le front de Lucy qui dort déjà et j'embrasse Caleb avant de me tourner avec Lena dans les bras. Je suis bien plus à l’aise quand il s’agit de tenir nos filles, même s’il m’arrive de les regarder et de les trouver bien trop fragiles et petites et de me dire qu’un rien pourrait les blesser et c’est vraiment pas une pensée plaisante. Mais je fais tout pour les protéger, pour m’assurer qu’il ne leur arrive rien. Concentrée uniquement sur elle. Je l’installe doucement sur la table à langer pour changer sa couche. Je profite de ce moment avec elle pour masser un peu son ventre et caresser doucement sa peau en la déshabillant tout en lui parlant. J’aime profiter de ces petits moments surtout avec Lena, parce que j’ai toujours cette part de moi qui me sens coupable de ne pas avoir réussi à l’allaiter comme Lucy, de ne pas pouvoir lui donner autant de moment que j’en donne à sa sœur. Alors je prends un peu plus de temps, parfois je joue avec elle, je lui chante une chanson tout en jouant avec ses mains, je lui parle et lui raconte tout et n’importe quoi, je profite juste de ce moment pour lui donner de la tendresse, de l’amour et pour la rassurer aussi si besoin et c'est ce que je fais aussi ce soir, malgré ma fatigue je prends ce temps avec ma fille. « Vous savez que vous êtes sexy, Madame Anderson ? » Je me tourne vers lui un sourire aux lèvres amusée par sa remarque. « Tu sais que ça m’excite quand tu m’appelles madame Anderson. » Je le regarde quelques secondes, tout en me mordillant légèrement la lèvre, je garde une main sur Lena alors que je fixe Caleb, des idées pleins la tête. Lena gesticule sous ma main et je reporte bien vite  mon attention sur ma fille. Je suis en train de refermer sa couche, au moment où mon téléphone sonne indiquant la réception d’un sms. « Tu peux regarder stp et me dire ce que c’est j'aimerais vraiment avoir la réponse avant de me coucher. » Je lui ai vaguement parlé de cette réponse importante que j’attends, sans entrer dans les détails il ne connaît sans doute même pas la sportive que je tiens absolument à rencontrer. Mais je veux juste savoir si j'ai enfin cette réponse. Moi, je laisse mon attention tournée vers Lena que je finis d’habiller, avant de me tourner vers Caleb espérant avoir cette bonne nouvelle qui viendrait finir de me combler même sur le plan professionnel. « Elle semble toujours agitée, tu avais raison on est pas prêt de dormir. » Un léger rire, Lena contre moi, je me tourne vers Caleb et je comprends bien vite que quelque chose cloche. « Qu’est-ce qui a ? C’était qui ? » Lena gesticule encore contre moi, je la berce doucement, et moi j’attends Caleb, j’attends qu’il me donne une réponse concernant ce sms que j’ai reçu et sur son attitude aussi. Je le regarde sans me douter de ce qu'il est en train de se passer.

@Caleb Anderson   Happiness is a butterfly - Calex #30 1223270223  Happiness is a butterfly - Calex #30 3898574647   

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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptySam 31 Oct 2020 - 18:55

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"Happiness is a butterfly, try to catch it like every night, it escapes from my hands into moonlight. Every day is a lullaby I hum it on the phone like every night, and sing it for my babies on the tour life"
Lucy et Lena sur moi, je profite du début de soirée en câlinant mes filles. Chose que je ne risque plus de pouvoir faire à longueur de journée quand je vais devoir reprendre le travail dans quelques jours. Et même si j’aurais préféré rester avec elles encore des semaines et des semaines, j’essaie d’être réaliste en me disant qu’il faut bien y retourner un jour ou l’autre. Et si je veux pouvoir leur offrir tout ce qu’elles voudront quand elles seront plus grandes, je vais être obligé de faire mon retour au boulot pour pouvoir rentrer de l’argent tous les mois. J’aime mon travail, ça ne change pas. J’aime toujours autant la cuisine mais en tout cas une chose est sûre : j’aime bien plus les trois femmes avec qui je partage ma vie. Alex, Lucy et Lena sont tout pour moi, c’est une certitude. « J'adore vous regarder tout les trois comme ça. » Un sourire s’étire sur mes lèvres alors que mon regard se pose sur Alex, debout devant le miroir s’affairant à un nouveau rituel qu’elle semble avoir adopté depuis la naissance des filles : se tartiner de différentes crèmes avant d’aller dormir. Peut-être que je devrais faire la même chose, parce que malgré le peu de sommeil et la fatigue elle reste toujours magnifique. Avec ou sans maquillage. En pleine nuit alors qu’elle se lève pour donner le sein à Lucy, en se réveillant le matin, ou en pleine journée. Tout le temps. C’est d’ailleurs assez impressionnant voire même, intimidant. Parce que maintenant en la regardant je ne me dis plus que cette femme est ma petite-amie, mais plutôt ma fiancée et la mère de mes enfants. Et ça, ça ajoute une toute autre dimension à notre couple et sûrement à la manière avec laquelle je la regarde. « Nous porte pas la poisse, elle va dormir. Parce que si elle se décale trop par rapport à Lucy, on va pas s’en sortir. Avec Lucy qui se réveille toute les deux, trois heures, si Lena refuse de dormir quand Lucy dort je pense que ça sert plus à rien qu’on essaye de dormir. » Je lâche un petit rire à sa réflexion, mais c’est surtout un rire nerveux. Parce qu’en soi, on a de la chance que les filles soient plus ou moins synchronisées sur ce plan-là. Elles ont faim à peu près en même temps, donc on se lève tous les deux s’occupant chacun de l’une d’elle et on peut repartir dormir ensemble. Lena commence définitivement à s’agiter de plus en plus et malgré mes tentatives rien ne semble fonctionner. Et je comprends assez vite pourquoi, elle a besoin d’être changée alors Alex s’en charge pendant que moi, je couche Lucy. Je retourne dans le lit, sous la couette mais cette fois mon attention est tournée sur Alex. Même si elle a pu en douter, elle se débrouille tellement bien avec nos filles. Je souris en la voyant ainsi avec Lena. Je souris quand je l’entends lui parler, quand elle chante un peu pour elle. Elle est gaga. Tout autant que moi mais ça me plaît vraiment beaucoup. D’autant plus que ce soir, j’ai quelques plans pour nous. Nos moments rien que pour nous qui me manquent, et ce soir je suis prêt à dormir encore un peu moins pour pouvoir en passer un avec elle. Je la détaille du regard, ses jambes, ses chevilles, son dos m’attardant sur ses fesses alors qu’elle se retourne vers moi. Mes yeux remontent sur son visage tout en me mordant la lèvre inférieure. « Tu sais que ça m’excite quand tu m’appelles madame Anderson. » Cette fois c’est sur ses lèvres que mes yeux s’attardent un peu. « Oh mais moi aussi ça m’excite. » On se fixe un court instant comme ça et avant qu’elle ne se tourne de nouveau vers notre fille, je lui fais un clin d’œil et même si elle est dos à moi j’en profite pour toujours la regarder. Je ne me lasse pas de son corps, de son sourire, de sa peau, de ses lèvres. bien au contraire. Depuis la naissance de nos filles j’ai l’impression que tout ce que je ressentais avant pour elle a été multiplié par deux. Je l’aime d’autant plus. Je la trouve encore plus sexy maintenant qu’elle ne l’était avant – alors que sérieusement, elle était déjà vraiment très, très, très sexy avant. – « Tu peux regarder stp et me dire ce que c’est j'aimerais vraiment avoir la réponse avant de me coucher. » J’étais d’ailleurs tellement concentré sur elle que je n’ai même pas entendu son portable sonner. Elle attend ce message d’une sportive apparemment connue, qu’elle aimerait beaucoup. Elle devrait l’interviewer ou quelque chose de ce genre. « Rappelle-moi pourquoi c’est si important qu’elle t’envoie un message au plus vite ? Tu n’as même pas encore repris le boulot. » J’attrape son portable, connaissant son code – tout comme elle connait également le mien, –  je le déverrouille pour ouvrir le dernier message reçu. Ce n’est malheureusement pas ce qu’elle pensait, et encore moins ce que j’aurais cru voir un jour dans son portable. Une photo d’Alex, dans un club de striptease entourée d’hommes à moitié nu. Je fronce les sourcils tout en me redressant sans jamais quitter cette photo des yeux. Elle a l’air de s’amuser en tout cas. « Qu’est-ce qui a ? C’était qui ? » Les sourcils toujours froncés j’ai du mal à quitter des yeux cette photo, qui, pourtant me fait du mal. Parce que moi je ne suis pas grand comme ces hommes avec elle sur ce cliché, pas beau comme eux, pas musclé comme chacun d’entre eux. Je suis une déception et c’est sans aucun doute ce qu’elle doit se dire à chaque fois qu’elle me compare avec ces hommes. « C’est quoi ça ? » Enfin, je relève mon regard lui montrant la photo sur son téléphone. Je lui pose cette question alors qu’au final je n’ai pas vraiment besoin d’une réponse, je la connais déjà. Et c’est bête, c’est sûrement très bête de ma part comme la plupart de mes réactions d’ailleurs, mais ça me blesse. Parce que je me suis toujours senti tellement inférieur à elle physiquement, clairement pas assez beau, pas assez bien foutu pour être avec une femme aussi belle qu’elle. Et là, elle vient de me le prouver.
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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptySam 31 Oct 2020 - 21:18



"HAPPINESS IS A BUTTERFLY, TRY TO CATCH IT LIKE EVERY NIGHT, IT ESCAPES FROM MY HANDS INTO MOONLIGHT. EVERY DAY IS A LULLABY I HUM IT ON THE PHONE LIKE EVERY NIGHT, AND SING IT FOR MY BABIES ON THE TOUR LIFE"
Depuis peu nous avons retrouvé le plaisir des petits moments d'intimité entre nous. C'est pas toujours évident avec deux bébés d'avoir du temps pour nous, c'est pourtant un élément important de notre couple, et pouvoir de nouveau jouer ce petit jeu de la séduction avec lui me plaît. Je n'ai pas encore retrouvé mon corps d'avant grossesse mais il n'y a déjà plus ce ventre énorme contraignant alors on se retrouve peu à peu, nos contacts et échanges d'avant grossesse. « Oh mais moi aussi ça m’excite. » Quand il me dit ces mots en se mordant la lèvre ainsi, je devine à quoi il pense et je sais surtout à quoi moi je pense. Le voir me regarder ainsi suffit à me donner des idées, et j'ai bien envie de le rejoindre dans notre lit et de glisser mes mains sur son torse et bien plus encore, sauf que désormais c'est nos filles qui ont la priorité. « Oui mais toi il en faut peu pour t'exciter chou. » Et à défaut de pouvoir lui sauter dessus, je le taquine alors qu'au fond je suis comme lui, voir parfois plus même si avec la fin de la grossesse, je commence à retrouver des taux d'hormones un peu plus normaux et je ne suis plus aussi réceptive que durant les dernières semaines. Et heureusement d'ailleurs. Mais avant ça, il faudra espérer que Lena s'endorme et ça ne semble pas vraiment gagné. « Ca m'avait manqué tout ça, tu crois qu'on pourra retrouver notre intimité un jour ? » Je regarde les deux petits lits dans notre chambre, Lucy qui dort mais Lena qui semble encore bien réveillée et je me demande sérieusement si on retrouvera notre lien de couple. Le sexe, le jeu de séduction, son regard plein de désir posé sur moi, et l'idée de pouvoir assouvir nos désirs quand on le veut. Ou presque. C'est des éléments importants de notre relation, alors j'espère que les enfants ne changeront pas tout ça. Les mains occupées toujours avec Lena, alors que je viens de finir de la changer, c'est vers mon téléphone que la discussion dévie et plus précisément mon boulot. Je sais qu'il n'y connaît rien en sport, que ça ne l'intéresse pas du tout pourtant il tente toujours de montrer un intérêt à ce que je fais. « Ça fait plus d'un an que je suis en contact avec son agent pour avoir une interview exclusive et c'est la première fois que je peux échanger directement avec elle alors je ne veux pas lui laisser le temps de changer d'avis. » Je lui explique à ma manière pourquoi ce texto est important, tout en berçant Lena contre moi, en espérant qu'elle s'endorme assez vite puisque je n'ai pas oublié nos échanges et cette envie mutuelle que nous semblons avoir l'un envers l'autre. Je me retourne vers lui constatant qu'il ne me donne pas d'info sur le sms que j'ai reçu. Et je vois en train de fixer mon téléphone, les sourcils froncés. Je ne comprends pas et je le questionne. La réponse ne tarde pas à arriver. « C’est quoi ça ? » Je relève la tête vers lui, cherchant à comprendre son changement d'attitude et c'est à ce moment que je vois la photo. Cette photo qui date d'un an ou presque, une photo que je ne pensais jamais voir. J'ai oublié cette soirée, un peu parce que ça m'arrangeait à ce moment et aussi un peu à cause de l'alcool. Parce qu'à cette époque je buvais beaucoup. Beaucoup trop. Sauf que Caleb est en train de regarder cette photo, de moi bourrée dans un club avec des mecs très peu habillés autour de moi et ça semble très peu lui plaire. Très très peu même. Je baisse la tête, n'ayant pas vraiment envie de voir plus longtemps cette photo, j'ai un honte de celle que je vois, de celle que j'étais aussi. Cette fameuse soirée avec Emma dont je n'ai évidemment pas parlé à Caleb, que ce soit l'arrestation, les menottes à l'arrière de la voiture de police ou le club de striptease, il ne savait rien jusqu'à maintenant et je ne pensais pas avoir à lui en parler un jour. Sauf que ce jour est visiblement arrivé puisqu'il vient de voir cette photo et que ça ne le laisse pas indifférent. « C'est rien. » Je sais que ce n'est pas rien, il me suffit de le voir pour savoir que ce n'est pas rien, mais pourtant à mes yeux ça ne compte pas, vraiment pas pourtant je me sens malgré tout un peu coupable et mal à l'aise en repensant à cette soirée et à mon comportement ce soir là. « C'est vraiment pas ce que tu crois. » Je ne sais pas ce qu'il croit, j'en sais rien, je sais juste que ça semble le déranger réellement alors que rien de tout ça ne représente une quelconque importance à mes yeux. C'est ce que je voudrais qu'il comprenne en lui disant que c'est rien, sauf que je réalise que cette photo peut être désagréable à regarder. Je finis par m'expliquer, ou du moins tenter de lui expliquer le contexte de la photo. « J'étais bourrée, j'ai suivis Emma et son frère, je t'assure que c'est la seule fois ou j'ai été dans un club, ça m'intéresse pas tout ça. » Une partie de mon explication est fausse. Mais, je vais peut-être éviter de lui parler de la fois ou j'ai été rendre visite à sa sœur dans un autre club. Je tiens toujours Lena contre moi et je marche un peu pour tenter de la bercer et peut-être aussi parce que je suis moi-même pas vraiment à l'aise alors que cette discussion vient de me faire perdre mon sourire. Je ne sais pas si je dois regarder Caleb ou pas, j'ai honte de moi alors je n'ose pas imaginer ce qu'il ressent en me voyant bourrée comme ça. Je n'ose pas lui demander ce qu'il ressent ou ce qu'il en pense, j'ai peur de le décevoir et que cette image ramène les souvenirs d'une vie passée et pourtant pas si lointaine. D'une vie ou j'étais bourrée tout le temps, ou je n'assumais rien et ou je le blessais tout le temps. C'est désagréable comme souvenir, ça l'est pour moi et je vois bien que ça l'est aussi pour lui et je ne sais pas ce que je dois dire ou faire pour qu'il oublie cette photo, parce que c'est que je voudrais. Qu'il oublie tout ça. Et à défaut de savoir quoi dire pour arranger sa situation, je préfère me taire après ces quelques explications pour éviter de dire une connerie. ou d'en dire plus que ce que j'en ai déjà dis.

@Caleb Anderson   Happiness is a butterfly - Calex #30 1223270223  Happiness is a butterfly - Calex #30 3898574647   

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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptyDim 1 Nov 2020 - 10:24

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"Happiness is a butterfly, try to catch it like every night, it escapes from my hands into moonlight. Every day is a lullaby I hum it on the phone like every night, and sing it for my babies on the tour life"
Une chose est sûre, la naissance des filles n’a en rien changé tout le désir que je ressens pour elle. Elle est magnifique, Alex. Tout le temps. Elle est sexy, elle le sait et elle sait très bien jouer là-dessus. Je sais que pour certains couples retrouver une vie sexuelle après l’accouchement n’est pas une chose facile mais pour nous rien n’a changé. Enfin disons que rien n’a changé tout le désir que je ressens quand je la regarde. Elle est toujours aussi sexy et rien ne changera jamais ce que je ressens pour elle en la regardant. Tout comme les idées peu catholiques qui me traversent l’esprit en ce moment même alors que je la détaille du regard, des pieds jusqu’à la tête. Autant dire que j’ai vraiment hâte que Lena s’endorme pour qu’elle puisse me rejoindre dans notre lit, et mettre à exécution les plans que j’ai en tête pour nous. Je sais qu’elle y pense aussi, je le vois à son regard mais aussi aux mots qu’elle utilise. Je la connais, Alex. « Oui mais toi il en faut peu pour t’exciter mon chou. » Cette remarque m’arrache un rire alors que mon regard n’a toujours pas quitté son corps que je regarde avec envie. Beaucoup d’envie. Elle a sans doute raison, il en faut peu pour m’exciter mais ce n’est pas de ma faute, elle est parfaite alors forcément, oui, je suis extrêmement sensible à son charme. « C’est de ta faute, tu es beaucoup trop sexy. » Donc forcément oui, je suis réceptif à son charme et pas qu’un peu d’ailleurs. « Ca m'avait manqué tout ça, tu crois qu'on pourra retrouver notre intimité un jour ? » Une question qui me surprend mais qui m’amuse un peu également. Mais en même temps, en ayant des enfants on était tous les deux bien conscients que notre vie sexuelle allait en prendre en coup, d’autant plus que nous avons des jumelles, ce qui signifie que nous devons leur donner deux fois plus de notre temps. J’hausse doucement les épaules alors que mon regard se pose un instant sur les deux petits lits dans notre chambre. Lucy qui semble avoir trouvé le sommeil facilement ce soir, qui dort paisiblement dans le sien. « J’espère bien. » Je lui réponds tout en riant un peu. La conversation dévie sur son portable et si moi je devrais bientôt reprendre le chemin du travail ce n’est pas encore son cas. Elle a encore du temps pour ça, mais aujourd’hui son esprit était concentré sur son travail et une certaine sportive dont elle attend des nouvelles pour pouvoir l’interviewer. Un an qu’elle attend ça, alors je comprends complètement qu’elle ait pensé à ça toute la journée et je ne peux pas lui en tenir rigueur. J’écoute ses explications avec attention et alors que je pensais lui apporter une bonne nouvelle concernant cette interview c’est tout autre chose que je découvre. Une photo d’Alex accompagnée d’amis dans un club de striptease. Je pense que ce cliché a le droit de me déplaire, non ? Je suis jaloux oui, mais surtout blessé parce que pour moi c’est totalement irrespectueux envers son partenaire. Peut-être que je suis vieux jeu – sûrement, même. –  Mais oui, pour moi se rendre dans un club de ce genre pour fantasmer sur d’autres hommes alors qu’elle était déjà en couple, c’est irrespectueux et faire la même chose qu’elle ne m’effleurait jamais l’esprit. Sûrement aussi parce que je la trouve vraiment magnifique et qu’à mes yeux aucune autre femme ne pourrait lui arriver à la cheville – habillée ou pas. – Je lui demande des explications qu’elle tarde à me donner. Elle commence par me dire que ce n’est rien et en entendant ces mots, instinctivement je ne peux m’empêcher de lâcher un léger rire, nerveux, sans joie. Si sur cette photo ça avait été moi face à mes femmes à moitié nues, elle n’aurait pas ce discours, c’est sûr. Elle serait même déjà en train de crier et de me faire une scène. « C'est vraiment pas ce que tu crois. » Je lâche son portable le laissant sur sa place vide dans notre lit et je lâche un premier soupir. « Donc c’est pas toi en train de fantasmer sur des mecs à poil ? Excuse-moi alors, si j’ai mal interprété cette photo. » Le ton de ma voix est plein de sarcasme et d’ironie. Les plans que j’avais pour nous s’envolent en quelques secondes, la seule chose qui me donne envie c’est de m’enterrer loin, très loin et de ne plus penser à rien. Je me suis toujours demandé ce qu’elle faisait avec moi, ce qu’elle me trouvait. Mis à part ma gentillesse ma générosité et ma disponibilité. Mais tout ça n’est pas suffisant et en voyant sur cette photo, ces hommes qui semblent lui plaire je me sens encore plus ridicule. Et ce n’est pas une impression puisque je le suis réellement. « J'étais bourrée, j'ai suivis Emma et son frère, je t'assure que c'est la seule fois ou j'ai été dans un club, ça m'intéresse pas tout ça. » Utiliser l’alcool comme défense, c’est petit de sa part. Parce que bourrée ou pas, elle y était quand même et même si elle n’était pas sobre ça ne change absolument rien à mes yeux. « T’avais pourtant l’air vraiment très intéressée. » Et même quand elle me dit qu’elle n’y est plus jamais retournée je ne la crois pas une seule seconde. Elle m’ignore complètement, ne me regarde pas du tout et je ne sais même pas comment le prendre. Je ne peux pas m’empêcher de me comparer à ces hommes qu’elle semblait plutôt bien apprécier malgré ses dires, il n’y a qu’à la regarder sur cette photo pour le voir. Je suis ridicule à côté de ces mecs et mes yeux sont baissés parce que je suis blessé, vexé et parce que j’ai l’impression d’être de retour dix ans en arrière quand j’avais réussi à me convaincre qu’Alex était beaucoup trop belle pour être avec un mec aussi banale que moi. Et ce n’est pas une sensation agréable. « J’espère que tu t’es bien rincée l’œil en tout cas. » Parce que clairement, en rentrant le soir elle devait être vraiment très déçue en me voyant moi. Et ça se comprend, quand on compare ces mecs avec moi, on se demande très clairement ce qu’elle fait avec moi. Oui, je suis gentil. Mais je ne suis pas très grand, pas si beau que ça, un tas de défauts physiques et un corps qui laisse franchement à désirer. Ce n’est pas Alex que je regarde mais Lena qui semble se calmer un peu. Je ne lui en veux pas. Enfin si un peu, mais je me suis toujours senti tellement inférieur à ce genre de mec que maintenant que j’ai la confirmation qu’Alex semble réellement les apprécier, je me sens complètement rabaissé.  
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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptyDim 1 Nov 2020 - 15:32



"HAPPINESS IS A BUTTERFLY, TRY TO CATCH IT LIKE EVERY NIGHT, IT ESCAPES FROM MY HANDS INTO MOONLIGHT. EVERY DAY IS A LULLABY I HUM IT ON THE PHONE LIKE EVERY NIGHT, AND SING IT FOR MY BABIES ON THE TOUR LIFE"
« C’est de ta faute, tu es beaucoup trop sexy. » Ce n'est pas la première fois qu'il remet la faute sur moi et sur le fait que je serais 'beaucoup trop sexy', et ça me fait sourire. Rire aussi un peu. « Mais oui bien sur, désolée d'être sexy. » Je lève les épaules amusées par cet échange. J'ai la chance d'avoir un homme qui m'apprécie, qui apprécie réellement mon corps et qui n'hésite jamais à me le dire. Il n'est pas avare en compliment Caleb et son regard est assez éloquent. Il apprécie mon corps et j'en joue beaucoup parce que j'aime le voir me désirer ainsi. C'est peut-être bête, ou pas, mais j'avais peur que mon corps change pendant la grossesse (et après), j'avais peur qu'il ne me regarde plus de la même manière, qu'il ne me désire plus autant qu'avant, qu'il se lasse de mon atout principal et que notre relation en soit impactée. Devenir parents ça change les choses forcément. Nous avons moins de temps pour nous, plus d'obligations envers les filles, et plus de fatigue, beaucoup plus de fatigue mais c'est aussi un sacré bonheur. Mais pourtant, j'espère sincèrement que notre intimité n'en sera pas impactée durablement parce que je tiens vraiment à nos moments à nous. Je sais qu'on ne sera plus jamais tout les deux dans notre bulle, on a une famille désormais mais je sais que j'ai besoin de pouvoir me retrouver dans ses bras, seule avec lui. C'est une partie de moi, une partie de nous et c'est important dans notre histoire. Il fait parti d'un tout qui me permet de trouver un équilibre dans ma vie, il est même sans doute la base de tout finalement. Lui et nos filles. Et ensuite, il y a le sport, et si depuis plusieurs mois, j'ai pris du recul avec le travail avec la grossesse, et les filles ensuite, ça reste quelque chose d'important dans ma vie, et aujourd'hui ça a occupé une partie de mes pensées. J'attends cette bonne nouvelle, sauf que le texto que j'attendais désespérant n'arrive pas et c'est une toute autre nouvelle qui arrive. Pas bonne, pas du tout même. Cette photo qui est affichée en grand son mon écran, que Caleb me montre en attendant des explications. Moi, bourrée, avec des mecs à moitié à poils dans un club, et je sais de quand date cette photo, je sais de qui elle vient aussi et je vois surtout que cette photo affecte Caleb. Ce n'est rien, enfin ça ne veut rien dire à mes yeux, ce qui ne semble pas être le cas pour lui. « Donc c’est pas toi en train de fantasmer sur des mecs à poil ? Excuse-moi alors, si j’ai mal interprété cette photo. » La façon avec laquelle il me réponds me laisse entendre qu'il n'apprécie pas vraiment mes propos, ou la photo ou les deux sans doute. Et je comprends un peu ses propos, je comprends sa colère quand je l'entends sous-entendre que je fantasme sur des mecs à poils. Je comprends que cette pensée soit déroutante, je le comprends et pourtant j'ai envie de lui redire que ce n'est pas ce qu'il croit, parce que ce n'est vraiment pas ça. « Non mais c'est pas ça. » Je cherche mes mots, je cherche ce que je peux donner comme explication alors qu'il semble déjà s'être fait son avis sur le sujet. « Je ne voulais même pas y aller, on était dans un bar gay et je les ai suivis la dedans mais ce n'était pas prévu. » Je me cherche des excuses, je n'assume pas mais c'est la vérité. J'aimerais qu'il le comprenne mais il ne semble pas me croire, même quand je lui dis que tout ça ne m'intéresse pas, il ne me croit pas. La photo lui a fait du mal, mais c'est une photo et elle ne reflète en rien de ce qu'il s'est passé ce soir là. Mais je commence à le comprendre, je commence à réaliser que si j'avais vu une telle photo de lui dans ce genre de situation, je n'aurais pas apprécié, pas du tout. Que Caleb regarde une autre femme, oui je n'aurais clairement pas aimé. Je vois que ça lui fait du mal, que je lui fais du mal et ça ne me plaît pas, pas du tout et le pire c'est que je ne sais pas comment faire pour arranger les choses, pour me faire pardonner. « T’avais pourtant l’air vraiment très intéressée. » Je garde les yeux posés sur Lena, ne voulant pas voir l'émotion dans le regard de Caleb, ne voulant pas voir une quelconque déception, colère ou tristesse à cause de moi. Je ne veux plus être celle qui fait du mal à Caleb, je ne veux plus le voir mal à cause de mes conneries. « Je suis pas intéressée par ce genre de mec, tu devrais le savoir pourtant non ? » Il ne le comprends pas ça, il ne l'entends pas, c'était déjà le cas à l'époque, et on a déjà eu cette discussion quand il s'est mit au sport pour moi, pour me faire plaisir. Sauf que celui que je désire, c'est lui. Tel qu'il est. Celui avec qui je veux coucher, c'est lui. Celui que j'aime, c'est lui. C'est pour lui que j'ai des sentiments. C'est avec lui que je veux être. Tel qu'il est. Je n'ai jamais eu besoin qu'il ait des abdos en bétons, je n'ai jamais eu envie qu'il change pour moi. Notre première soirée sur la plage, il s'est retrouvé torse-nu et j'ai aimé ce que j'ai vu, j'ai aimé au point de lui sauter dans les bras ce soir là et de l'embrasser. Le premier soir. Mais il croit encore que je suis intéressée par ce genre de mec. Je l'étais oui, à Londres, bourrée, je l'étais parce qu'ils étaient tout ce que Caleb n'était pas, mais c'est lui que je veux, lui que je désire et je ne sais pas comment lui faire comprendre tout ça. « J’espère que tu t’es bien rincée l’œil en tout cas. »  « Caleb. » Je soupire son prénom, triste de la tournure que prends cette discussion. Lena est un peu plus calme dans mes bras et je ne sais pas comment elle fait pour être calme alors que moi je ne le suis plus du tout. J'en profite pour la poser dans son lit en espérant qu'elle finira par s'endormir même si clairement, je n'ai plus autant besoin qu'elle dorme vite, parce que moi je ne suis plus vraiment d'humeur à dormir ou à autre chose. Je l'installe dans sa gigoteuse et je réfléchis à cette photo et à tout ce que l'on vient de se dire. A la réaction de Caleb, à ce que je lui fais subir encore et je m'en veux, je m'en veux vraiment. Je me dirige vers Caleb, je m'assoies sur le bord du lit de son côté. « Je suis désolée, vraiment désolée que ça te fasse du mal. Je n'aurais pas du y aller et encore moins y rester, c'était pas correct vis à vis de toi. Je suis désolée. » C'est sans doute par ça que j'aurais du commencer. Par m'excuser, et de façon sincère. M'excuser d'avoir fait ça, m'excuser du fait qu'il ait eu à voir cette image, m'excuser de le blesser encore et encore. M'excuser des erreurs que je commets et que j'ai commis. « Tu sais ce que je voulais le plus dans ce club ? C'était les bonbons sur le string d'un gars. Je sais c'est con vraiment con, mais ces mecs ne m’intéresse pas vraiment, parce que j'ai ce que je veux ici. Je comprends ce que cette image peut laisser penser mais c'est toi que j'aime, c'est toi que je désire, je n'ai pas besoin de me rincer l’œil ou quoi, tu es celui que je veux, celui qui m'intéresse et j'aimerais que tu me crois. » J'aimerais qu'il oublie cette image, et qu'il pense plutôt à nous, à notre histoire pour qu'il puisse comprendre qu'il me plaît, et que j'aime son corps bien plus que lui ne pourra jamais l'aimer sans doute. Mais comment lui faire comprendre tout ça ? Comment lui faire comprendre que le seul que je veux toucher c'est lui ? Je pose une main sur sa cuisse, je tente une approche espérant qu'il me laissera lui prouver que j'aime son corps.

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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptyDim 1 Nov 2020 - 18:40

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"Happiness is a butterfly, try to catch it like every night, it escapes from my hands into moonlight. Every day is a lullaby I hum it on the phone like every night, and sing it for my babies on the tour life"
Elle se cherche des excuses sans réellement assumer cette photo. Pourtant ce n’est pas un drame, ce n’est pas non plus très grave et ce n’est pas comme si je lui en voulais énormément. Je suis juste vexé, et déçu. Et tout ça fait ressurgir ce que je pensais il y a dix ans. Qu’elle mérite un homme bien plus beau que moi et que je parais ridicule à ses côtés. À peine plus grand qu’elle et pas si beau que ça, ce sont les seules choses qui me traversent l’esprit quand je regarde ce cliché montrant Alex entourée d’hommes tellement mieux foutus que moi. Et c’est même plutôt logique qu’elle apprécie cette vue je ne peux pas lui en vouloir, mais ça ne m’empêche pas de me sentir vexé et je pense que c’est totalement compréhensible, non ? « Je ne voulais même pas y aller, on était dans un bar gay et je les ai suivis la dedans mais ce n'était pas prévu. » À l’écouter parler j’ai presque l’impression qu’elle essaie de me dire qu’elle s’est sentie forcée de suivre ses amis et qu’elle n’en avait absolument pas envie. Mais j’ai malheureusement du mal à la croire, parce que ce n’est pas ce que la photo montre. Je ne lui réponds pas, de toute façon je ne sais clairement pas quoi lui dire alors je préfère me taire et la laisser parler, bien que je ne compte pas dialoguer là-dessus encore très longtemps. Je me sens déjà assez con comme ça. « Je suis pas intéressée par ce genre de mec, tu devrais le savoir pourtant non ? » Parce que je suis loin d’être aussi beau et attirant qu’eux, parce que je suis ridicule à côté des mecs comme ça. Je le savais déjà tout ça. J’en ai marre, je soupire, elle ne semble même pas comprendre le vrai problème. Elle sait très bien à quel point je manque de confiance en moi mais pourtant j’ai l’impression qu’elle ne comprend pas du tout pourquoi je prends aussi mal l’idée de la savoir dans un club de striptease. Ça me paraît pourtant évident et je sais même que si elle, n’a aucun doute sur son physique, elle n’apprécierait pas de me voir dans un club de striptease entourée de femmes à moitié nues. Ce qui serait logique. Sauf que moi cette idée ne m’est jamais venue à l’esprit parce que pour moi Alex est très certainement la plus belle femme du monde, alors à quoi bon en regarder d’autres ? Elle aussi elle soupire, comme si elle était agacée par cette conversation. Sauf que je pense que si quelqu’un devait être énervé c’est surtout moi, non ? Je me ronge les ongles, j’ai envie de quitter cette pièce parce que je ne veux pas continuer cette conversation, je ne compte pas en faire tout un drame malgré le fait que je me sente réellement vexé par cette image voire même, vexé par sa réaction puisqu’elle semble agacée elle aussi. Elle soupire et quelques secondes plus tard elle est assise sur le bord du lit pour reprendre la parole. « Je suis désolée, vraiment désolée que ça te fasse du mal. Je n'aurais pas du y aller et encore moins y rester, c'était pas correct vis à vis de toi. Je suis désolée. » Les voilà, ces excuses. Qui arrivent un peu trop tardivement à mon goût mais elles ont au moins le mérite d’être là. « Tu sais ce que je voulais le plus dans ce club ? C'était les bonbons sur le string d'un gars. Je sais c'est con vraiment con, mais ces mecs ne m’intéresse pas vraiment, parce que j'ai ce que je veux ici. Je comprends ce que cette image peut laisser penser mais c'est toi que j'aime, c'est toi que je désire, je n'ai pas besoin de me rincer l’œil ou quoi, tu es celui que je veux, celui qui m'intéresse et j'aimerais que tu me crois. » Je sais qu’elle essaie de me rassurer mais malheureusement, ça ne fonctionne pas du tout. Et de toute façon, je n’ai pas réellement besoin d’être rassuré sur ce point-là. Elle m’aime, je le sais et ça je n’en doute pas. Quand elle me dit que je représente tout ce qu’elle veut, je ne peux pas m’empêcher de lever les yeux au ciel tout en secouant la tête de droite à gauche, lui montrant bien que je ne suis pas convaincu. Et puis on en va pas dans un club de striptease simplement parce qu’on veut un slip en bonbons alors son explication n’a pas vraiment de valeur. Du moins pas pour moi. « Comment tu réagirais si ça avait été moi sur cette photo ? » Sous-entendu avec des femmes en lingerie fine, voire même portant simplement un string. « On sait tous les deux très bien que tu aurais complètement pété un câble et que tu serais très certainement en train de me faire une scène. Alors que tu ne doutes absolument pas de ton physique. » Sous-entendu moi je doute du mien et si les fois où j’ai pu le dire clairement sont rares, elle doit le savoir. Ou bien elle doit vraiment s’en douter. On se connait depuis assez longtemps maintenant. Elle est censée me connaître mieux que n’importe qui. Je dis bien censé parce que si c’était le cas elle n’aurait pas eu besoin de tout ça pour savoir que cette attitude me vexerait. Lena recommence à bouger un peu et elle se remet à pleurer. J’hausse doucement les épaules alors que je m’apprête à me lever pour aller voir ma fille. « Enfin bon. C’est pas grave, c’est pas un drame. Tu fais ce que tu veux de toute façon. » Et c’est en partie vrai. Oui elle fait ce qu’elle veut. Non, ce n’est pas grave, ce n’est pas un drame. Mais c’est blessant et je me serais bien passé de ça. C’est à mon tour de prendre Lena contre moi pour essayer de la calmer, j’en profite pour regarder Lucy qui dort toujours à poing fermé. Je berce Lena contre moi, et il me faut quelques secondes pour réaliser qu’elle n’a pas sa tétine que je me mets à chercher activement dans la chambre pensant qu’elle puisse l’aider à se calmer. Et c’est le cas puisqu’une fois la tétine dans la bouche elle se calme petit à petit mais pourtant je ne l’installe pas dans son lit, je la garde avec moi alors que je prends la place que j’avais un peu plus tôt. « Elle est peut-être malade, on devrait prendre sa température pour s’assurer que tout va bien tu crois pas ? » Je change de sujet comme pour lui faire comprendre que je n’ai pas vraiment envie de débattre sur mon infériorité physique par rapport à la plupart des autres mecs qu’elle peut croiser quotidiennement dans la rue. Et même si Lena ne semble pas avoir de la fièvre, la voir s’agiter ainsi ce soir m’inquiète un peu.
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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptyDim 1 Nov 2020 - 23:40



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Cette photo a vraiment tout gâché. Notre soirée qui s'annonçait pourtant prometteuse mais c'est aussi la première fois depuis la naissance des filles que je me sens mal. Cette photo qui arrive comme ça sans raison et qui vient perturber ma soirée, c'est aussi mon ancienne vie qui revient s'immiscer entre nous et ça ne me plaît pas. J'ai fais beaucoup d'erreurs qui ont eu un impact sur moi mais aussi sur lui et depuis que je suis sobre, j'essaye de faire mieux. D'être une meilleure personne surtout parce que je ne supporte plus l'idée de le blesser et j'ai l'impression ce soir d'avoir échoué. Il soupire, mais ne réagit pas à mes propos. Il ne réagit pas quand je lui dis que je ne suis pas intéressée par ce genre de mec. Il ne réagit pas et je me sens dépassée par cette discussion que je ne pensais pas avoir. J'aimerais comprendre ce qu'il ressent réellement, savoir s'il est énervé, s'il est déçu, s'il est en colère, s'il est vexé, s'il m'en veut. J'aimerais qu'il me dise ce que je dois lui dire pour lui faire oublier cette photo, pour qu'il oublie tout ça parce que j'ai l'impression que c'est y'a longtemps, ou du moins que c'est quelqu'un d'autre. Je ne suis plus cette fille, et je ne veux pas que mes choix et mes erreurs passées lui fasse du mal. Encore. Je pose Lena dans son lit avant de le rejoindre et je m'excuse. Je sais que c'est sans doute ce que j'aurais du dire en premier. M'excuser et lui promettre de ne plus recommencer. Lui demander d'oublier cette image et cette soirée comme moi je l'ai oublié, mais ce n'est pas ce que j'ai fais. Et j'essaye de me rattraper désormais. J'essaye mais ça semble être un bel échec. Il ne me regarde pas et pire encore, il lève les yeux en ciel comme si je venais de dire une grosse connerie. « Comment tu réagirais si ça avait été moi sur cette photo ? » Je grimace à sa question, il sait très bien comment j'aurais réagis.  « On sait tous les deux très bien que tu aurais complètement pété un câble et que tu serais très certainement en train de me faire une scène. Alors que tu ne doutes absolument pas de ton physique. » Oui je serais sûrement en train de lui faire une scène, parce que je suis jalouse mais ce n'est pas ça que je retiens de ses mots. Ce que je retiens c'est qu'il doute de son physique, je le sais, mais j'ai parfois tendance à oublier parce que j'aime son corps. Je l'aime lui et j'ai parfois du mal à comprendre ses doutes et son manque de confiance parce qu'il me plaît à moi. Alors oui je vois bien qu'il n'est pas très musclé comme les sportifs que je peux croiser dans le cadre de mon boulot. Il est pas aussi grand que les strip-teaser de la photo, mais tout ça ce n'est pas important pour moi et ça ne l'a jamais été. Mais je réalise que c'est sans doute ça qui le dérange le plus dans cette photo, que je puisse regarder d'autres que lui, d'autres plus musclés et qu'il se sente pas à la hauteur. « J'ai tendance à oublier que tu doutes parce que j'aime ton corps moi, et que je comprends pas que tu te rabaisses mais je comprends que cette image puisse te mettre mal à l'aise. Et je suis vraiment désolée si c'est le cas, je t'assure que ça ne compte pas même si ça n'excuse pas ce que j'ai fais. » Lena bouge un peu dans son lit, prouvant qu'elle ne dort pas encore et je regarde Caleb quitter le lit. Il se lève et se dirige vers Lena. Il fuit le contact physique que j'avais essayé d'instaurer et il fuit même la discussion. « Enfin bon. C’est pas grave, c’est pas un drame. Tu fais ce que tu veux de toute façon. » C'est fou comme une simple remarque peut blesser, parce que ses mots me blessent. Cette façon avec laquelle il me dit ça. 'tu fais ce que tu veux de toute façon', comme si ce que je fais, ne compte pas. Comme si de toute façon, je ne fais que ce que je veux sans penser à lui. Peut-être que c'est vrai ? Peut-être que c'est ça qu'il veut dire ? Ou c'est moi qui entends ça ? Parce que je n'ai pas oublié ses mots. Je n'ai pas oublié que je suis une égoïste, c'est ce qu'il veut dire par là ? Quand il dit que je fais ce que je veux ? Il n'est plus à mes côtés mais je ne le regarde pas, je fixe le mur devant moi essayant de comprendre le sens de ses mots. « Si c'est ce que tu penses, je suis désolée. » Je murmure ces quelques mots, tout en le regardant bouger dans la chambre. Je ne sais pas ce qu'il fait, ce qu'il cherche et c'est en le voyant attraper la tétine de Lena que je comprends. J'ai couché Lena sans même y penser, je me sens conne, j'étais trop obnubilée par cette discussion avec lui que je n'ai même pas pensé à la tétine de ma fille qui ne peut pas s'endormir sans pourtant. Je le regarde bercer Lena, tenter de la calmer alors qu'elle est anormalement agitée ce soir. Je n'ai pas bougé moi, je réfléchis à cette discussion, je réfléchis à ce que j'ai fais, à ce que j'ai dis et aussi à ce que lui a dit. Il se réinstalle dans le lit, à sa place avec Lena et je regarde notre fille dans ses bras sans vraiment le regarder. Je crois qu'au fond je me sens coupable et j'ai honte parce que cette image n'était qu'un exemple de ce que j'étais capable de faire, et peut-être qu'au fond je suis toujours cette fille là ? Et encore une fois je pense à ce que moi je ressens avant de penser à ce que lui retiens de tout ça. Je baisse les yeux et je me lève, de toute façon il ne semble plus vouloir en parler. « Elle est peut-être malade, on devrait prendre sa température pour s’assurer que tout va bien tu crois pas ? »  Cette fois, je le regarde surprise par ses mots et inquiète aussi. J'ai passé du temps avec elle en changeant sa couche, j'étais avec elle pendant plusieurs minutes et je n'ai rien vu, rien remarqué, rien soupçonné. « Tu crois qu'elle est malade ? » Je parle un peu fort oubliant que Lucy dort, je parle fort ne pouvant retenir l'excès d'inquiétude que je ressens. J'oublie totalement le sujet de notre discussion précédente, j'oublie mes doutes sur moi même, et je m'approche d'eux, posant mes lèvres délicatement sur le front de Lena. « Elle avait pas l'air d'être mal tout à l'heure, j'ai rien remarqué mais si tu penses qu'il faut prendre sa température alors fais-le. » Est-ce que l'idée de voir ma fille de trois semaines malade me paralyse un peu ? Oui totalement. J'ai peur pour elle, peur parce qu'elle est toute petite, parce qu'elle est née prématurée et même si elle va bien, qu'elle grandit bien, je suis terrifiée à l'idée qu'il lui arrive quelque chose. A elle, comme à Lucy. Parce qu'elles sont tellement importantes, primordiales désormais dans ma vie. Mais là c'est de Lena dont on parle, c'est elle qui ne semble pas bien, du moins c'est ce que Caleb sous-entends. Je me dirige vers la table à langer pour sortir le thermomètre, je sais que je ne dois pas m'inquiéter comme ça, je le sais mais je n'y peux rien. Juste l'idée qu'elle puisse être malade, juste cette idée me fait peur, réellement peur et je repense à l'échange que j'ai eu avec Tim sur l'inquiétude que l'on ressent en devenant parents. Et là ce soir, je ressens cette inquiétude insensé, alors que Lena semble juste agitée, alors qu'elle a bien mangé aujourd'hui, alors qu'elle a l'air bien. Mais Caleb a évoqué le fait qu'elle pouvait peut-être, être malade et ça suffit à me faire réaliser que c'est une possibilité et que je ne peux rien faire pour les protéger de ça. Je le laisse faire, je la regarde allongée sur la table à langer et je caresse sa petite main. « Alors ? Elle a de la fièvre ? » Je sais que j'en fais trop, que je surréagis sans doute, j'en ai conscience, mais je n'y peux rien. Je ne sais pas ce qu'il faut faire, ce que je peux faire pour aider, alors quand je ne sais pas, je panique et clairement en attendant la réponse de Caleb, je suis en panique intérieur. Cette soirée s'annonçait pourtant bonne, mais entre la photo et ça maintenant, j'ai l'impression que ça va de pire en pire.  

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LE DESTIN
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ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé.
STATUT : marié au hasard.
MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a).
LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines.
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PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.
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PSEUDO : le destin.
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Le pire, c’est que j’ai l’impression qu’elle ne semble absolument pas comprendre le vrai problème. Elle soupire, elle ne me regarde pas, on dirait même carrément qu’elle évite mon regard à tout prix. Elle essaie à tout prix de se justifier comme pour me prouver qu’elle n’a rien fait de mal et que ma réaction est stupide. Et elle l’est sûrement. Sa réaction ne m’aide clairement pas à me sentir mieux et quand je lui pose une question elle ne me répond même pas. Je lui demande comment elle aurait réagi si j’avais été sur cette photo et je dois me faire à l’idée que je n’aurais pas de réponse de sa part. bien que je la connaisse. Elle serait en train de m’engueuler, me faire une scène et elle me ferait sûrement la gueule pendant quelques heures voire même quelques jours. « J'ai tendance à oublier que tu doutes parce que j'aime ton corps moi, et que je comprends pas que tu te rabaisses mais je comprends que cette image puisse te mettre mal à l'aise. Et je suis vraiment désolée si c'est le cas, je t'assure que ça ne compte pas même si ça n'excuse pas ce que j'ai fais. » Et pourtant oublier ce genre de chose à propos de son partenaire n’est clairement pas normal. Enfin, selon moi. Je sais qu’elle ne manque certes, pas de confiance sur son physique mais que pour tout le reste c’est une autre histoire. C’est en partie pour ça que je passe mon temps à lui faire des compliments et à lui montrer qu’elle a également beaucoup de qualités. Je ne lui demande pas de me faire autant de compliments que moi je lui en fais, parce que ça me met mal à l’aise et qu’en plus je ne les mérite pas du tout. Je ne réagis pas à sa remarque puisque de toute façon, si elle pense que cette photo me met mal à l’aise c’est qu’elle n’a définitivement pas compris ce que j’essaie de lui dire depuis tout à l’heure. Je préfère alors largement aller voir Lena qui recommence à pleurer, porter toute mon attention sur elle pour essayer de comprendre les raisons de son agitation anormale depuis le début de soirée. Elle a mangé, pas beaucoup certes, mais elle a mangé quand même. Elle doit être fatiguée au même titre que Lucy mais pourtant, Lena ne trouve pas le sommeil. Elle bouge, elle pleure, elle s’agite et je ne comprends pas pourquoi. Malgré sa tétine et son doudou qui sont en général magique dans ce genre de moment rien ne semble pouvoir l’aider et je commence vraiment à m’inquiéter. Je la berce, je frotte son dos, je lui parle doucement mais rien n’y fait. Ça aussi en général ça fonctionne plutôt bien mais ce soir, rien. C’est officiel, je m’inquiète et j’essaie de trouver des explications bien qu’elles ne soient pas vraiment très rassurantes pour moi.  « Tu crois qu’elle est malade ? » J’hausse les épaules ne sachant pas vraiment quoi lui répondre. J’espère qu’elle n’est pas malade. Je l’espère vraiment parce que dans le cas contraire je vais paniquer encore plus, le pédiatre n’est plus joignable à cette heure-là alors non, je n’espère vraiment pas qu’elle soit malade. « Je ne sais pas. » Mes yeux se baladent entre Lena et le lit de Lucy pour m’assurer qu’elle dorme toujours. « Elle avait pas l'air d'être mal tout à l'heure, j'ai rien remarqué mais si tu penses qu'il faut prendre sa température alors fais-le. » Moi non plus je n’ai rien remarqué quand je lui ai donné le biberon tout à l’heure, mis à part le fait qu’elle n’ait pas bu le biberon entièrement. Mais ça lui arrive quelque fois alors je ne me suis pas inquiété. La façon avec laquelle elle me dit tout ça me laisse penser qu’elle ne me croit pas et qu’elle pense sûrement que je suis parano. Je me lève pour installer ma fille sur la table à langer afin de prendre sa température et ce que le thermomètre affiche ne me rassure pas. Au contraire. « 38.7 °C. » C’est trop. C’est beaucoup trop. Lena ne se calme pas, elle pleure toujours ce qui me fait paniquer encore plus. J’essaie de réfléchir rapidement, reprenant Lena contre moi et effectivement, son front est chaud. Je dois réagir, mais je ne sais pas quoi faire alors je choisis la solution de facilité. « Je crois qu’il vaut mieux aller à l’hôpital. » Je sur-réagis peut-être, mais 38.7°C ce n’est pas rien, au contraire. Elle a quelque chose ce qui expliquerait sûrement son agitation pas habituelle. « Papa va s’habiller et on va s’occuper de toi ma chérie, d’accord ? Ça va aller… » Je dépose un baiser sur son front avant de l’installer de nouveau dans son lit. Rapidement, je prends les premiers vêtements que j’ai sous la main, un jean un t-shirt, j’attrape et j’enfile les premières chaussures que je trouve. Je reprends Lena avec moi et décide de ne pas trop la couvrir en vue de la fièvre qu’elle a, je prépare rapidement un sac pour pouvoir lui donner le biberon et la changer en cas de besoin, prenant en même temps tout ce dont Lucy pourrait avoir besoin également. Nous installons chacun l’une d’entre elles dans un siège auto et après m’être assuré au moins une dizaine de fois que tout est bien installé et qu’elles soient bien en sécurité je démarre la voiture en direction de l’hôpital. Le trajet se fait en silence, enfin avec les cris et les pleurs de Lena, Lucy s’est elle aussi maintenant réveillée mais reste pour l’instant calme. À chaque feu rouge je me retourne, je prends la petite main de Lena dans la mienne pour essayer de la rassurer ou de l’aider à se calmer. Heureusement que nous arrivons assez rapidement, je me gare sans même essayer d’être bien dans la place bien trop inquiet pour ma fille et ce qu’elle pourrait avoir. Après avoir rempli un dossier et expliqué aux infirmières à l’accueil les raisons de notre arrivée aux urgences, j’attends patiemment, gardant Lena dans mes bras qui ne se calme toujours pas. Elle pleure comme ça depuis maintenant beaucoup trop longtemps et je suis vraiment en train de paniquer. Mon langage corporel le montre. Mon pied tape nerveusement contre le sol à plusieurs reprises, je fais trembler ma jambe n’attendant qu’une chose ; entendre notre nom pour qu’elle puisse être auscultée par un médecin.  
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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptyMar 3 Nov 2020 - 8:57



"HAPPINESS IS A BUTTERFLY, TRY TO CATCH IT LIKE EVERY NIGHT, IT ESCAPES FROM MY HANDS INTO MOONLIGHT. EVERY DAY IS A LULLABY I HUM IT ON THE PHONE LIKE EVERY NIGHT, AND SING IT FOR MY BABIES ON THE TOUR LIFE"
Quand il émet l'idée que Lena puisse être malade, j'oublie tout le reste. Cette discussion, cette photo, mes erreurs, j'oublie tout ça pour me concentrer sur ma fille. Elle a tout mon attention, c'est ma priorité et j'attends désormais que Caleb me confirme si ses craintes étaient avérées ou non. « 38.7 °C. » Ok c'est officiel j'ai peur. C'est trop. Elle a de la fièvre et d'un coup mes doutes et mes craintes semblent devenir réelles. Elle est malade. L'agitation, les pleurs, la fièvre, quelque chose ne va pas et ce quelque chose, je ne sais pas ce que c'est. Ce qui donne bien trop de questions sans réponses et de peurs pour elle. Depuis la sortie de la maternité, elles vont bien, très bien même. Elles grandissent bien, elles mangent bien, elles sont réactives, enfin tout va bien. Sauf ce soir. Et je ne sais pas comment réagir face à cette information nouvelle. « Merde, c'est trop, elle est malade, c'est pas normal, pas normal du tout. » Il le sait, je le sais et pourtant j'ai besoin de le dire à voix haute. Je ne sais pas trop pourquoi mais j'en ai besoin comme si mon cerveau avait besoin de ça pour comprendre la situation. Lui il a déjà visiblement réagis, Lena contre lui, il dit cette phrase qui ne me rassure pas, au contraire. « Je crois qu’il vaut mieux aller à l’hôpital. » Hôpital. Voilà un mot que je n'aime pas, mais alors pas du tout et l'idée de devoir y emmener ma fille de vingt-huit jours ne laisse rien présager de bon mais pourtant je sais que c'est la meilleure chose à faire. Il est trop tard pour appeler le pédiatre, trop tard pour courir chez leur médecin pour avoir un avis et on ne restera pas comme ça sans savoir ce qui se passe pour elle. « Papa va s’habiller et on va s’occuper de toi ma chérie, d’accord ? Ça va aller… » Je le regarde parler à Lena, la rassurer et j'ai presque envie d'y croire. De me persuader que ça va aller, tout va bien se passer mais je n'y arrive pas vraiment. J'attache mes cheveux de manière totalement désorganisés tout en enfilant un jean et un haut sans vraiment faire attention à ce que je mets, je gesticule dans la chambre en essayant de faire au plus vite et ça me permet surtout de ne pas céder à la panique. Je m'agite de manière désorganisée mais je fais quelque chose et j'évite de réaliser ce qu'il se passe réellement. Ma fille a de la fièvre et certains pourraient dire 'oui et alors beaucoup d'enfants ont de la fièvre, c'est rien.' Sauf que non, ce n'est pas rien. Parce que déjà c'est pas n'importe quel enfant, c'est mon bébé et qu'elle est bien trop petite pour que ça soit anodin pour elle. Alors je suis à deux doigts de paniquer totalement, sauf que je regarde Lena, je l'entends qui pleure aussi et je sais qu'elle a besoin de moi en pleine possession de mes moyens. Elle n'a pas besoin que je panique. Je vois Caleb qui est en train de préparer le sac avec Lena dans les bras et je m'occupe de préparer Lucy de mon côté en essayant d'être la plus douce possible pour ne pas la réveiller, même si je ne sais pas comment elle fait pour dormir avec les pleurs de sa sœur. En quelques minutes, elles sont toutes les deux installées dans la voiture et je choisis de m’asseoir à l'arrière entre les deux filles, malgré le peu de place qu'il reste avec les deux sièges bébés. Je m'installe au milieu pour garder un œil sur Lena durant le trajet et m'assurer que son état n'empire pas même si au fond je ne sais même pas ce qu'il faut que je surveille. Je n'ai même pas remarqué qu'elle n'allait pas bien alors que j'ai passé du temps avec elle. Et je me sens mal de n'avoir rien vu, rien senti, je devrais le remarquer quand ma fille ne va pas bien non ? Je reste silencieuse durant le trajet, je ne regarde que Lena, je caresse sa petite tête avec douceur, j'essaye de lui redonner sa tétine plusieurs fois mais elle n'en veut pas, elle ne veut que pleurer et je suis démunie face à ses pleurs qui prouvent qu'elle ne va, tout simplement pas bien. Il ne nous faut pas longtemps pour arriver aux urgences et après avoir rempli les premiers formulaires, il ne nous reste plus qu'à attendre que l'on vienne nous chercher. Il ne lâche pas Lena. Il ne parle pas non plus et je comprends qu'il est inquiet, je le sais puisque je ressens moi aussi cette panique interne. Cette peur sans doute exagérée mais elle a de la fièvre, et elle est bien trop petite pour être malade. C'est la première fois qu'une de nos filles est malade, la première fois que nous devons emmener notre fille aux urgences et j'ai l'impression de passer bien trop de temps ici, à m'inquiéter pour eux, à ressentir cette sensation si désagréable d'inutilité et de passivité. On ne peut qu'attendre. Attendre et je déteste ça parce que pendant que j'attends, je pense. Je pense à tout et en général au pire. Sauf que là c'est de ma fille dont il s'agit et le pire me terrifie à un niveau que je n'avais encore jamais connu jusqu'à maintenant. Et tout ça pour de la fièvre. Ma main qui fait des allers-retours dans mes cheveux, je regarde Lena qui pleure toujours et je ne peux rien faire pour l'aider. Elle cris comme rarement elle l'a fait jusqu'à présent et je ne peux rien faire. Je déteste être impuissante, je déteste l'entendre pleurer ainsi et j'ai mal avec elle, sans savoir vraiment ce qui cause ses pleurs. Lucy s'agite un peu dans son cosy. Je la prends dans mes bras, et je marche un peu avec elle au moins j'ai l'impression de faire quelque chose, j'ai l'impression d'être une mère et d'être utile à l'une de mes filles. Elle se calme assez vite, le doudou offert par ses grands-parents contre elle, elle s'apaise malgré les pleurs de sa sœur, elle semble assez calme. Bien plus calme que Caleb, que Lena ou même que moi. Je me rassoies au côté de Caleb, et je tente d'attraper la main de Lena, mais elle ne resserre pas ses petits doigts autour de mon index, elle s'agite encore et je ne sais pas quoi faire pour elle. Je finis par poser ma main sur la cuisse de Caleb, un simple geste pour tenter de calmer son tremblement. Je ne peux pas l'aider à gérer sa nervosité, je le suis tout autant que lui, mais je peux tenter d'agir sur sa jambe qui bouge depuis plusieurs minutes et qui tape le sol en rythme, rendant le moment encore un peu plus stressant finalement. De ce simple geste, je tente aussi de lui montrer que je suis là pour lui. Parce que c'est ensemble que l'on vit ce moment, en tant que parents. Je pose ma tête sur son épaule, juste le temps de fermer les yeux quelques secondes, de souffler un peu, avant de me redresser sur ma chaise l'air sûre de moi, du moins j'essaye « Ça va aller, tout va bien se passer. » J'en sais strictement rien et si j'étais convaincue par mes mots, je ne me sentirais pas aussi tendue mais j'ai besoin de me rassurer, j'ai besoin d'être optimiste et c'est assez rare. Mais il est hors de question que je laisse mes pensées me faire paniquer alors qu'elle compte sur nous. Elles comptent sur moi, Lena et Lucy. Caleb aussi compte sur moi, et je me suis trop souvent reposée sur lui par le passé, mais je ne veux plus être cette fille. Je ne veux pas être celle que j'ai vu sur cette fameuse photo. Je veux être forte et être capable de gérer les choses. Je dois être à la hauteur de leurs attentes et de leurs besoins. « Ma puce, tout ira bien, je te le promet, on va s'occuper de toi, tu vas voir, ça va aller mieux. » Ma main a quitté la cuisse de Caleb pour se poser sur le front de Lena, et je sens qu'il est chaud. Je lutte pour ne pas me lever et aller demander à ce que l'on vienne s'occuper de ma fille, mais ce n'est pas ce dont elle a besoin maintenant. Elle n'a pas besoin que je m'énerve et que j'évacue mon stress sur la première venue. Elle a besoin que je reste là, calme et rassurante. « Je suis là et papa aussi, on est tout les deux avec toi et on va prendre soin de toi. » Alors je reste assisse, tout en lui parlant avec le plus de calme possible et en continuant de caresser doucement son front même si ça ne semble pas forcément l'aider, je ne sais pas quoi faire d'autres pour elle. Je sais qu'elle ne me comprends pas mais elle m'entends, et si je suis calme, elle devrait l'entendre aussi. Je ne veux pas rester immobile et passive et pourtant je ne peux pas faire plus. « Cheri, ça va toi ? » Je glisse ma main dans la sienne. Je ne sais pas combien de temps on reste là, tout les quatre assit à attendre le médecin, mais quand enfin notre nom, enfin son nom à lui est appelé, j'ai un sursaut et une montée de stress. Je laisse Caleb suivre le médecin avec Lena dans les bras et je les suis derrière avec Lucy et le sac pour les petites. Je tremble mais je ne montre rien, je resserre mes doigts autour du cosy en entrant dans la salle d'examen. Il nous demande ce qui nous amène ce soir, et j'ai presque envie de lui demander à quoi ça sert que l'on remplisse un dossier en entrant si c'est pour devoir tout réexpliquer, mais je reste calme et pour une fois je prends les devants et je tente de lui répondre avec le plus de précisions possibles, histoire qu'il passe à l'auscultation plus rapidement. « Elle a été agitée ce soir, elle pleurait un peu mais pas comme actuellement. Elle n'a jamais pleuré aussi longtemps comme ça. Elle a bu son biberon pas entièrement mais ce n'est pas rare, le papa a prit sa température et elle avait 38,7. Elle a vingt-huit jours, née prématurée le 03 Octobre, petite détresse respiratoire à la naissance, elle n'a pas eu besoin de soins particuliers après. Il n'y eu aucun soucis depuis la sortie de la maternité, sa courbe de poids est bonne, et les suivis n'ont rien relevé de particuliers. Sauf que ce soir, elle est clairement pas bien, il y a quelque chose qui ne va pas, il y a la fièvre et on sait pas comment la soulager. » Je m'arrête et je respire un peu, je crois que j'ai débité mon explication de façon un peu trop brute, mais je veux comprendre ce qui cause la fièvre de Lena, je veux aussi qu'il la soulage parce que je ne peux pas la laisser pleurer encore comme ça. Il demande à Caleb de la tenir et moi je le regarde faire, encore une fois inutile. Impuissante.  

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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptyMar 3 Nov 2020 - 22:13

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"Happiness is a butterfly, try to catch it like every night, it escapes from my hands into moonlight. Every day is a lullaby I hum it on the phone like every night, and sing it for my babies on the tour life"
Lena est malade. Lena a presque trente-neuf de température. Ça me fait peur, je panique. Et elle pleure sans s’arrêter, je panique encore plus. Je me demande si elle a mal quelque part, si je peux faire quelque chose pour la soulager mais je n’aurais aucune réponse puisqu’elle n’a que vingt-huit jours et qu’elle ne parle pas. Entendre ses pleurs et ses cris en continu c’est dur. Vraiment très dur. J’ai presque mal avec elle et même une fois arrivé aux urgences je ne la quitte pas. Je la garde contre moi et il m’est impossible de la lâcher et si on me demande de la confier à une infirmière ou un médecin sans que je sois présent je sais que je refuserai catégoriquement. Sauf s’ils acceptent la présence d’Alex avec eux pendant la consultation. Mais en attendant je préfère la garder contre moi pour maintenir le lien, pour lui montrer que son père est là, avec elle et que je ne vais pas la laisser tomber mais également pour essayer tant bien que mal de la calmer. Chose qui semble impossible puisqu’elle pleure. Encore et encore. Sans s’arrêter. Tout le temps, et je me sens impuissant face à tout ça voire même un peu nul aussi. Parce que je me dis que si je suis incapable de calmer ma fille, je ne dois pas être un si bon père que ça. Je me demande même si la présence de sa sœur pourrait la rassurer ? Mais ça ne semble pas être le cas parce que Lucy est avec Alex, donc juste à côté de nous et pourtant Lena est toujours aussi agitée et bruyante. Je désespère et je panique de plus en plus. J’ai envie d’aller voir le personnel soignant à l’accueil pour leur demander de prendre en charge ma fille immédiatement mais je m’abstiens, parce que je sais très bien qu’au final ça ne changera pas grand-chose. Ils savent de nous sommes là, ils nous ont accueilli et surtout ils entendent Lena pleurer depuis maintenant de longues – trop longues – minutes. Ils nous appelleront quand ça sera possible pour eux. J’espère juste que ça ne sera pas trop long. Je fais comme Alex et moi aussi je marche un peu avec Lena contre moi, je lui parle doucement et une de mes mains attrape sa main, j’embrasse son front, je fais les cent pas mais c’est définitif : rien ne la calme, rien ne la soulage et j’espère sincèrement que l’attente ne sera pas trop longue. Quand je finis par reprendre ma place assise aux côtés d’Alex je sens sa main se poser sur ma cuisse mais je ne réagis pas vraiment à cette attention, bien trop concentré sur Lena que je ne quitte pas des yeux. Mais sans que ça ne soit vraiment calculé quand elle pose sa main sur ma cuisse, les tremblements de ma jambe se font moins francs. Ce n’est que quand elle pose sa tête sur mon épaule que mon regard se tourne vers elle. Je la regarde quelques secondes avant de me concentrer sur Lucy, m’assurant rapidement qu’elle ne commence pas elle aussi à s’agiter et puis encore une fois, toute mon attention est tournée sur Lena. « Ça va aller, tout va bien se passer. » Elle a l’air sûre d’elle, moi je ne le suis pas autant. J’ai peur. Je suis inquiet alors pour ne pas l’inquiéter plus qu’elle ne doit déjà l’être je me contente d’hausser un peu les épaules. Je ne sais pas. J’espère que tout va bien se passer mais je n’en sais rien. Je ne supporterai pas l’idée que ma fille puisse être vraiment très malade. Pas maintenant. Elle n’a même pas encore un mois. Alex lui parle, elle essaie à son tour et je me dis que peut-être qu’elle y arrivera, elle. Peut-être que Lena a surtout besoin d’une présence maternelle ce soir. J’aimerais que ce soit si simple, mais j’en doute. « Cheri, ça va toi ? » Encore une fois, je ne sais pas quoi lui répondre. Non ça ne va pas très fort, non. Avant que je ne commence à réellement m’inquiéter pour Lena nous étions en train de discuter de cette fameuse photo que j’aimerais vraiment oublier, et maintenant nous nous retrouvons tous les quatre aux urgences à cause d’une montée de température de notre fille. « Je déteste l’entendre pleurer comme ça. Ça me fait mal. » Parce que je ne sais pas si elle-même souffre ni même si je peux faire quoique ce soit pour elle et si oui, quoi ? La main d’Alex dans la mienne tout ce que je peux faire, c’est attendre et je n’ai plus à le faire très longtemps puisque j’entends une infirmière nous appeler. Je me lève d’un bond pour m’avancer vers elle la laissant nous guider jusqu’au box dans lequel nous attend le pédiatre. Quand celui-ci nous demande les raisons de notre venue ce soir, je m’apprête à prendre la parole. Parce que ça a toujours été comme ça aux rendez-vous médicaux. C’est moi qui dois parler, expliquer, même si ce n’est pas facile pour moi non plus et Alex reste habituellement muette, voire même mutique. Sauf que ce soir, étonnement, c’est elle qui prend les devants. « Elle a été agitée ce soir, elle pleurait un peu mais pas comme actuellement. Elle n'a jamais pleuré aussi longtemps comme ça. Elle a bu son biberon pas entièrement mais ce n'est pas rare, le papa a prit sa température et elle avait 38,7. Elle a vingt-huit jours, née prématurée le 03 Octobre, petite détresse respiratoire à la naissance, elle n'a pas eu besoin de soins particuliers après. Il n'y eu aucun soucis depuis la sortie de la maternité, sa courbe de poids est bonne, et les suivis n'ont rien relevé de particuliers. Sauf que ce soir, elle est clairement pas bien, il y a quelque chose qui ne va pas, il y a la fièvre et on sait pas comment la soulager. » Comme souvent son débit de parole est bien trop rapide et elle prend à peine le temps de respirer entre chaque mot. Mais je l’écoute, je la regarde, vraiment étonné qu’elle ait pris la parole face au médecin qui d’ailleurs, me demande de tenir ma fille pour qu’il puisse l’ausculter. Et si au travail c’est moi qui donne les ordres, ce soir je l’écoute et j’obéis sans broncher. Je ne dis rien, je le laisse faire son travail. Il écoute son cœur, il prend sa tension, reprend sa température ; 38.5°C, regarde dans sa gorge et dans ses oreilles. Il ne semble pas très inquiet et à peine sorti du box qu’une infirmière prend sa place. Elle arrive avec des aiguilles, des tubes de différentes couleurs pour les prise de sang et d’autres matériaux que je ne connais pas du tout. Je jette un regard à Alex, inquiet, je ne veux pas qu’on pique ma fille, encore une fois, j’ai peur. « Vous allez lui faire quoi ? Pourquoi il y a autant de tubes ? C’est quoi tout ça ? » J’ai encore quelques autres questions en stock mais pourtant je la laisse répondre au moins à celles-là. « Je vais faire une prise de sang à Lena pour vérifier que tout va bien, et après je vais devoir lui poser une petite poche pour récolter ses urines. C’est simplement pour vérifier qu’il n’y ait pas une infection urinaire. Ne vous en faites pas. »   Elle est calme, on voit qu’elle a l’habitude des parents inquiets et qui posent des milliers de questions. Moi je me contiens. Je souffle en lançant des regards à Alex et je finis par acquiescer d’un signe de tête en direction de l’infirmière comme pour lui donner mon consentement. « D’accord. Mais faites attention s’il vous plaît. Ne lui faites pas de mal. » En lui disant ça je lui mets sans doute un peu la pression mais je suis simplement inquiet pour ma fille. J’installe Lena comme l’infirmière me le demande, je me concentre sur ma fille tout en jetant régulièrement des coups d’œil en direction d’Alex. Je m’assieds à côté de Lena, je prends ses deux mains dans les miennes pour bien lui montrer que je suis toujours avec elle et pendant que l’infirmière prépare son matériel, je caresse les mains de ma fille et j’approche mon visage du sien pour qu’elle puisse bien m’entendre puisque je lui parle pour la détendre. Je ne laisse aucun moment de blanc, surtout pas quand l’infirmière enfonce l’aiguille dans sa veine pour lui prélever du sang. Je lui parle, encore et toujours, j’embrasse sa joue, son front, je ne sais pas si je l’aide en faisant ça mais elle pleure encore, certes mais un peu moins.
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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptyMer 4 Nov 2020 - 8:28



"HAPPINESS IS A BUTTERFLY, TRY TO CATCH IT LIKE EVERY NIGHT, IT ESCAPES FROM MY HANDS INTO MOONLIGHT. EVERY DAY IS A LULLABY I HUM IT ON THE PHONE LIKE EVERY NIGHT, AND SING IT FOR MY BABIES ON THE TOUR LIFE"
 « Je déteste l’entendre pleurer comme ça. Ça me fait mal. » Elle ne devrait même pas être née encore. C'est cette réflexion qui me traverse l'esprit alors qu'elle pleure encore, et que je rejoins Caleb. Ça fait mal de l'entendre ainsi. De la voir refuser sa tétine et tout ce qui habituellement l'apaise qui ne fonctionne pas ce soir. Elle ne devrait même pas encore être née, elle devrait encore être au chaud, protégée, et elle n'aurait pas à vivre ce moment. Ce malaise qu'elle exprime par des pleurs qui sont durs à entendre parce qu'ils laissent suggérer que quelque chose ne va pas, et personne n'aime savoir que son enfant ne va pas bien non ? Je ne peux rien faire alors que si je n'avais pas accouché prématurément, j'aurais pu lui épargner ça. Même si au fond, une grossesse gémellaire ne va quasiment jamais au terme, je me dis que peut-être c'est parce qu'elle est née trop tôt qu'aujourd'hui elle est malade. Je me sens doublement coupable. Incapable de l'avoir protégé correctement quand j'étais enceinte, et incapable de l'aider maintenant qu'elle est là. Et moi aussi, tout comme Caleb j'ai mal. « Moi aussi je déteste ça. Elle n'a jamais pleuré aussi longtemps. Je peux rien faire pour elle, c'est dur de se dire qu'on ne peut même pas l'apaiser un peu. » Elle a vingt-huit jours, elle est trop petite pour tout ça, pour l’hôpital, pour l'inconfort qu'elle ressort et qui la pousse à pleurer encore et encore. Et je devrais pouvoir la protéger, c'est mon rôle. Je devrais pouvoir l'apaiser, la calmer. Je me dis que je devrais mais que je n'y arrive pas et alors qu'elle a clairement besoin qu'on l'aide, c'est un échec total et elle pleure comme ça depuis maintenant un long moment. Je serre la main de Caleb dans la mienne et j'attends. J'attends avec Lucy dans les bras qui ne semble pas réagir à ce qui se passe autour d'elle et qui oscille entre de courte période de sommeil et de réveil. J'envie presque son innocence sur le moment, je voudrais être avec mes filles et Caleb, à la maison et les regarder dormir, calmes, apaisées mais ce n'est clairement pas ce qui va arriver. Pas dans l'immédiat en tout cas, puisqu'il faut d'abord voir le médecin et c'est avec une grosse appréhension que j'entre dans le box pour faire face au pédiatre. Et je lui débite les raisons de notre présence et les informations qui me semblent importantes pour qu'il puisse prendre en charge Lena correctement. Je ne sais pas s'il a besoin de toutes ces informations mais je fais du mieux que je peux et en tant que mère, j'essaye d'être à la hauteur et vu qu'elle ne peut pas exprimer son malaise autrement que par des pleurs, quelqu'un doit expliquer ce qui se passe pour elle et j'essaye de le faire comme je peux. Je parle vite, j'en oublie presque de respirer et de faire des pauses entre mes phrases mais il semble avoir saisit les informations dont il avait besoin puisqu'il commence à l'ausculter. Je sais que Lena est entre de bonnes mains, installée dans les bras de son père, mais quand je vois le médecin lui faire les examens, j'aimerais être auprès d'elle. J'aimerais la protéger et la rassurer, la serrer dans mes bras et lui dire que je suis là et que tout va bien se passer, que tout ça c'est pour son bien et pour qu'elle se sente mieux. Mais c'est le rôle de Caleb ce soir et je sais qu'il a tout autant besoin de moi d'être à ses côtés, alors je garde un œil sur eux, tout en serrant dans mes bras Lucy. Et heureusement qu'elle est dans mes bras ce soir, parce qu'elle me permet de rester calme ou du moins de rester calme en apparence. Parce que sinon je ressens en moi une intense panique que je ne peux pas montrer, que je ne peux pas laisser s'exprimer et je la contrôle en berçant Lucy tout en regardant avec attention tout les gestes du médecin et ses expressions pour essayer de chercher des explications ou des réponses alors qu'il reste trop silencieux à mon goût. Il explique rapidement qu'il faut faire d'autres examens et qu'il reviendra vers nous avec les résultats, mais c'est toujours pas clairs, c'est toujours l'attente et ça devient long pour nous et pour Lena aussi. Et les choses ne deviennent pas plus simples quand l'infirmière entre pour faire de nouveaux examens. Je vois dans le regard de Caleb son inquiétude. Je sens qu'il est pas bien et il le confirme en posant des questions, plusieurs d'un coup. J'ai déjà vu Lena et Lucy se faire piquer pour une prise de sang à la maternité, mais ce soir il y a quelque chose de différent. Je pose Lucy dans son cosy, et je m'approche un peu alors que l'infirmière explique à Caleb ce qu'elle va faire. « Je vais faire une prise de sang à Lena pour vérifier que tout va bien, et après je vais devoir lui poser une petite poche pour récolter ses urines. C’est simplement pour vérifier qu’il n’y ait pas une infection urinaire. Ne vous en faites pas. » Ne vous en faites pas, mais oui c'est si simple de ne pas s'inquiéter quand on ne sait même pas ce qui se passe. Ceci dit elle n'a pas l'air inquiète elle. A plusieurs reprises, je vois Caleb qui me regarde, et je ne sais pas s'il cherche mon soutien ou s'il s'assure que je gère de mon côté tout ça. J'en sais rien mais je m'avance encore un peu, j'évite de gêner l'infirmière, me tenant derrière Caleb et je pose ma main sur son épaule. Il s'occupe de Lena, il tente de de rassurer notre fille et moi je m'occupe de lui apporter mon soutien. C'est tout ce que je peux faire. Tout ce que je suis en mesure de faire. « Je suis là, ça va aller. » C'est la seule phrase que je semble en mesure de prononcer encore et encore comme si à force de le dire ça allait vraiment bien se passer. Je regarde Lena et j'ai presque envie de la prendre et de partir d'ici pour pas qu'elle ait à subir encore des examens mais c'est pour son bien, pour qu'elle aille mieux et c'est ce que je me répète au moment ou l'infirmière approche son aiguille de ma fille. Je n'ai jamais eu peur des aiguilles, je n'ai jamais été dérangée par le sang non plus et pourtant quand je vois l'infirmière avec son aiguille, prête à faire une prise de sang à ma fille, je ne me sens pas bien. Pas bien du tout. Caleb gère, Caleb s'occupe de notre fille, il lui parle, il est avec elle et moi je regarde l'examen se dérouler sans rien faire, encore une fois cette sensation d'être impuissante qui me prends, impuissante et inutile. Elle ne devrait pas avoir à subir tout ça, j'aurais du la protéger. Je regarde Caleb qui est penché vers elle, qui lui parle, qui ne panique pas et je reste silencieuse durant l'examen, serrant les poings. Je reste debout malgré cette sensation étrange que je ressens, et mes jambes qui tremblent. C'est officiel, je déteste encore plus les hôpitaux et je ne suis pas prête de ne plus m'inquiéter pour mes filles. L'infirmière termine la prise de sang et j'ai l'impression que ça a duré une éternité alors que je suis sûre qu'au fond ça a été assez court. Et sans demander si je peux, je m'assoies à côté de Lena, de l'autre côté de Caleb et je prends sa petite main dans la mienne. « Je peux la prendre quelques minutes ? » Je demande à l'infirmière, parce que je ne veux pas gêner les examens qu'elle a encore à lui faire, mais j'ai besoin de la prendre dans mes bras, de lui dire que je suis là avec elle. J'ai besoin de l'avoir contre moi, dans mes bras. Caleb a réussi à la calmer un peu et je ne veux pas la stresser, mais j'ai besoin d'avoir mon bébé contre moi. Elle me donne son accord, et je prends Lena contre moi, tout doucement avec encore plus de précautions qu'habituellement je le serre contre moi et je dépose un baiser sur son front. Je lui chuchote quelques mots. « Je suis désolée ma puce, je suis tellement désolée. » que tu aies à subir tout ça si tôt dans ton début de vie, que tu sois confrontée à ces examens alors que tu devrais être au chaud encore, tranquillement à te développer en moi. « Je suis là et je reste là, on va vite te ramener à la maison et tu va retrouver ton lit, tes jouets et ta sœur. Tu es très courageuse, bien plus que moi et je t'aime tellement petite crevette.  » Je la regarde, je cherche à capter son attention quelques secondes, comme pour m'assurer qu'elle entende ce que je dis, même si je sais qu'elle ne le comprends pas. Mais ça me fait du bien de lui parler, de la tenir contre moi. Elle est toujours chaude, je peux le sentir mais le fait d'être présente pour elle, à ma manière, ça me permet de me concentrer sur l'essentiel. Et c'est elle mon essentiel. « Je vais te reposer pour que l'infirmière termine mais, je te promets que tu vas bientôt être tranquille et que tu iras mieux après. » Je la repose mais cette fois je ne la lâche pas, je reste là auprès d'elle. Je tiens sa petite main dans la mienne et de ma main libre je cherche celle de Caleb. Je sais qu'il est tout autant inquiet que moi, tout autant impatient que tout soit fini et que l'on puisse rentrer avec nos deux filles en bonne santé. Mais il nous reste encore plusieurs minutes à patienter, et un dernier examen pour Lena. L'infirmière place la poche pour prélever les urines de Lena, elle nous explique ce qu'elle fait et comment ça fonctionne, et une fois tout finit, elle quitte le box et on se retrouve tout les quatre. « Si elle est malade je ne vais pas... » Tenir. Supporter. Gérer. ça ne peut pas être possible. Je ne termine pas ma phrase, déjà rien qu'évoquer l'idée qu'elle puisse être malade, j'ai un frisson qui me parcoure le corps et les mains qui tremblent. J'ai peur, je suis terrifiée mais si j'évoque l'idée qu'elle soit malade j'ai peur de craquer. Mais pourtant si on est là c'est quand même parce qu'elle l'est ; malade. Reste à savoir ce qu'elle a maintenant, ce qui cause cette fièvre et qui la fait pleurer. « J'ai tellement peur pour elles, tout le temps. » Je chuchote ces mots à Caleb, comme si je ne voulais pas que Lena ou Lucy puissent entendre cette révélation. Mais c'est vrai, j'ai peur pour elles, depuis qu'elles sont nées. Peur qui leur arrive quelque chose, peur qu'elles soient malades, peur aussi de ne pas savoir les protéger. Peur de les perdre. J'ai tellement peur tout le temps mais ce soir c'est encore pire parce que j'ai l'impression que certaines de mes peurs risquent de devenir réelles. Je ne dois pas craquer, gérer les choses et en parler me permet de les gérer un peu même si je sens parfois mon ventre qui se serre et mon cœur qui s'accélère en regardant Lena allongée sur cette table d'examen. « Ton cœur ca va ? » C'est à Caleb que je m'adresse, parce que je sais les émotions qu'il doit ressentir, la peur, l'angoisse et je sais que c'est des émotions qui pourraient éventuellement avoir un effet sur son cœur et je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour lui aussi. Lucy se manifeste, Lucy pleure à son tour et je me lève. « Je m'en occupe reste avec Lena. » Je sais ce qu'elle veut et pourquoi elle pleure et pour ça Caleb ne peut rien faire. Ça doit faire deux heures qu'elle a tété, je dépose un baiser sur le front de Lena et j'embrasse Caleb avant de prendre Lucy dans mes bras et de m'asseoir pour lui donner le sein. Je ne sais pas si l'attente va être encore longue avant les résultats de Lena mais je me concentre sur Lucy quelques secondes, je la sens qui se calme dès qu'elle trouve mon sein et je me détends aussi quelques secondes avec elle dans mes bras, je me détends pour éviter de la stresser et pour éviter d'avoir mal aussi. Mais je sais que cette tension ne partira pas entièrement tant que je n'aurais pas la certitude que les résultats sont bons et que tout ça n'est rien de grave. Il le faut parce que je ne suis pas encore assez forte pour faire face à tout ça. Pas encore et je pense que je ne le serais jamais, pas quand il s'agit de la santé de mes filles. 

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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptyVen 6 Nov 2020 - 11:23

Calex
"Happiness is a butterfly, try to catch it like every night, it escapes from my hands into moonlight. Every day is a lullaby I hum it on the phone like every night, and sing it for my babies on the tour life"
Le plus dur, c’est de l’entendre pleurer et de ne rien pouvoir faire. Ce sentiment d’impuissance, ne pas savoir ce qu’il se passe dans sa tête pour qu’elle soit incapable de s’arrêter de pleurer. Si elle a mal, oui ? Mais à quel point ? C’est dur. Et ses pleurs et ses cris me font mal, elle souffre et j’aimerais tellement pouvoir l’aider mais je me rends bien compte que c’est malheureusement impossible. Je fais comme je peux, je la berce, je la serre contre moi, je lui parle pour lui montrer que je suis là et que je ne compte pas la laisser seule. Quand l’infirmière la pique pour lui faire cette prise de sang je lui parle toujours de tout et de rien, mon visage proche du sien, une de ses mains dans la mienne et l’autre dans celle d’Alex et même si elle pleure toujours, j’ai l’impression d’avoir réussi à l’apaiser un petit peu. Une fois la prise de sang terminée, Alex la prend un peu avec elle, je la laisse passer un petit moment avec Lena et je me concentre surtout sur les moindres faits et gestes de l’infirmière. Loin de moi vouloir la déranger ou lui mettre la pression, elle sait ce qu’elle fait, elle connait son métier mais je ne peux pas m’empêcher de vouloir être sûr que tout est bien fait et qu’elle ne fera pas de mal à ma fille. Les soins ne durent plus très longtemps, j’écoute les explications de l’infirmière, je la regarde faire et quand elle quitte le box je soupire sans jamais lâcher la main de Lena. « Si elle est malade je ne vais pas... » Je ferme les yeux un court instant, j’essaie de me raisonner, de me dire qu’elle ne sera pas malade ou du moins qu’elle n’aura rien de grave mais j’ai du mal à m’en convaincre. Ma deuxième main attrape celle d’Alex et je lui réponds sans la regarder, gardant toujours toute mon attention sur Lena qui me pleure plus mais qui ne semble pas se sentir beaucoup mieux. Je le vois. Je le sens. « Ça va aller, t'en fais pas… » Que je lui dis sans vraiment beaucoup de conviction, mais pourtant j’ai envie d’y croire. J’ai envie de me dire que oui, ça va aller. « J'ai tellement peur pour elles, tout le temps. » Ces mots qu’elle vient de me chuchoter me font lâcher un petit rire et cette fois, je tourne la tête pour la regarder. « Moi aussi. » Et ça se voit puisque depuis maintenant presque un mois je me ronge constamment les ongles, chose que je ne fais habituellement que lorsque je suis angoissé et stressé.  « Ton cœur ça va ? »  Elle s’inquiète beaucoup trop pour moi. Bien plus qu’elle ne le devrait alors pour la rassurer, j’hoche doucement la tête avant de lui répondre. « Oui, oui ça va j’ai pris mes médicaments aujourd’hui. » Et normalement, tant que je ne saute aucune prise de mon traitement je n’ai aucune raison de ne pas me sentir bien. C’est au tour de Lucy de pleurer et au vu de l’heure je comprends très vite qu’elle doit avoir faim. Alex s’en occupe, parce que dans ce genre de moment pour Lucy je ne peux pas faire grand-chose mais je sais que Lena ne devrait pas tarder à avoir faim elle aussi puisqu’elle est plus ou moins réglée comme sa sœur pour manger.

**


Une otite. Lena a une otite. Ce n’est rien de grave, normalement. Des goutes antibiotique à mettre dans ses oreilles et une consultation à prévoir chez le pédiatre dans peu de temps. Il est minuit trente et nous venons de rentrer de l’hôpital. Les filles dorment toutes les deux, Lena a enfin réussi à trouver le sommeil et elle semble un peu plus apaisée maintenant ce qui m’aide moi aussi à me détendre un peu. Le trajet s’est fait dans le silence encore une fois. Parce que je voulais laisser les filles se reposer mais aussi certainement un peu parce que j’en veux toujours un peu à Alex. Mais la conversation est terminée de toute façon et je ne compte pas revenir là-dessus. Lucy est installée dans son lit, bien bordée, je l’embrasse sur le front et lui murmurant quelques mots pour lui souhaiter une bonne nuit et je m’assois dans notre lit, sauf que je n’ai toujours pas lâché Lena. Elle est toujours dans mes bras, contre moi et la laisser dormir seule dans son lit ce soir me semble impossible. « Ça te dérange si elle dort avec nous ce soir ? Je veux être sûr qu’elle se sente bien. » De toute façon je sais que je ne risque pas de beaucoup dormir cette nuit, bien trop inquiet pour ma fille mais également certainement l’esprit encore trop préoccupé par cette conversation avec Alex, par cette fichue photo que je n’arrive pas à m’enlever de la tête et toutes ces conclusions pas vraiment agréables que j’en tire. « Elle est tellement petite… » Et donc elle paraît encore si fragile, bien qu’elle ait déjà grandi un peu depuis la naissance. Jamais sans lâcher Lena, je quitte le lit conjugal pour aller chercher ses doudous dans son lit, je prépare quelques autres tétines que je pose sur ma table de chevet en cas de besoin dans la nuit. J’en fais sûrement trop. C’est juste une otite, je le sais, je l’ai bien compris mais pourtant je n’arrive pas à m’empêcher d’être terriblement inquiet pour ma fille. Je l’installe bien confortablement dans notre lit et malgré mes allers-retours constants elle ne semble pas se réveiller. Je reste toujours assez silencieux, bien plus qu’à mon habitude. Je pense que je suis encore bien trop vexé par cette conversation au final non-achevée mais je ne cherche pas à reprendre la conversation, bien au contraire. De toute façon je lui ai déjà dit tout ce que j’avais à lui partager, je lui ai déjà fait comprendre ce que je ressentais vis-à-vis de tout ça.  « Je pense qu’on devrait dormir. Et dis-moi si tu préfères qu’on la réinstalle dans son lit. » Dormir avec les filles, on ne le fait pas. Enfin du moins c’est la première fois. Elles ont normalement chacune leur lit dans notre chambre, mas ce soir je pense que j’ai besoin d’être rassuré.  « Bonne nuit. » Je me penche vers elle pour poser mes lèvres sur les siennes quelques secondes, un baiser simple et rapide. La nuit va être courte, de toute façon, et je sais qu’elles devraient se réveiller dans un peu moins d’une heure pour le biberon.

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Message(#)Happiness is a butterfly - Calex #30 EmptySam 7 Nov 2020 - 16:43



"HAPPINESS IS A BUTTERFLY, TRY TO CATCH IT LIKE EVERY NIGHT, IT ESCAPES FROM MY HANDS INTO MOONLIGHT. EVERY DAY IS A LULLABY I HUM IT ON THE PHONE LIKE EVERY NIGHT, AND SING IT FOR MY BABIES ON THE TOUR LIFE"
Elle a une otite. Je vous assure qu’à ce moment je n’ai jamais autant aimé un médecin, surtout qu’il nous dit que l’on va pouvoir ramener notre fille chez nous. Elle va rentrer avec nous, elle n’aura pas à subir d’autres tests, à passer une nuit en observation, et elle n’a surtout rien de grave. Une otite et le soulagement que je ressens n’est même pas descriptible tant c’est fort. J’ai eu peur et c’est presque un euphémisme même. J’ai été terrifiée pour elle, pour ma fille de même pas un mois et c’est logique je crois. Sauf que j’ai crains le pire, envisagé le pire, et j’ai même pensé que je ne pourrais pas y faire face. Caleb a tenté de me rassurer alors qu’au fond il était sans doute autant paniqué que moi. Parce qu’il a peur pour nos filles lui aussi. Je le vois, je le sais et il me l’a dit. Et on a pas fini de s’inquiéter lui et moi. Comme je n’ai toujours pas finis de m’inquiéter pour lui, constamment surtout dans des moments comme ceux là où les émotions sont fortes. J’ai vécu quelques heures d’angoisses intenses et je sais que lui aussi mais la pression commence à redescendre désormais parce qu’elle va aller bien. Parce que ses résultats sont normaux et qu’elle n’a qu’une otite. Bon c’est pas anodin pour un si petit bébé mais à côté de ce que j’avais pu envisagé, une otite ça semble finalement gérable. Sauf qu’en quittant l’hôpital avec nos filles, je sens toujours une partie de moi qui reste totalement paniquée parce que des situations comme ça on risque d’en vivre d’autres. Des moments de fièvres, les premiers rhumes, les grippes, rhino, grastros et autres maladies du genre, les premières chutes, les bleus, les bosses et j’en passe. Je suis leur mère et je comprends que si elles m’apportent beaucoup de bonheur et d’amour, elles vont aussi m’apporter leurs lots d’angoisses et de nuits blanches à m’inquiéter pour elles. Je regarde Lena et Lucy à tour de rôle. Je regarde mes deux petites filles si magnifiques, endormies et désormais calmes. Lucy avec son doudou dont elle a absolument besoin pour s’endormir, Lena avec sa tétine et son doudou, elles semblent loin de s’imaginer ce que l’on vient de vivre ce soir, enfin cette nuit vu l’heure désormais. Mais Lena va allait bien et c’est tout ce qui compte.

On rentre à la maison. On est enfin chez nous et je monte coucher Lucy dans son lit laissant Caleb avec Lena quelques minutes alors que je redescends dans le jardin sortir Dobby. La nuit est plutôt agréable, et je me pose sur la terrasse pour souffler un peu. Pour faire le vide dans tout ce que je ressens. Je suis épuisée mais je sais que je ne vais pas réussir à dormir, beaucoup trop tendue, beaucoup trop d’émotions en moi pour pouvoir dormir sereinement. Et à ce moment j’ai envie de fumer. J’ai pourtant arrêté il y a plusieurs mois mais ce soir j’en ai besoin et pour la première fois, je m’autorise à refumer. Je sais où Caleb range ses cigarettes, je me serre et j’allume cette cigarette tout en regardant Dobby courir dans le jardin. Je sais que je ne devrais pas, pour Lucy et je m’en veux de craquer mais j’en ai sacrément besoin ce soir. Après tout ce qu’il s’est passé. La fièvre de Lena, les urgences, ses pleurs, les examens et cette photo aussi à laquelle je repense alors que j’écrase la cigarette après avoir seulement tirer trois fois dessus. J’appelle Dobby pour le faire rentrer et je finis par rejoindre Caleb dans notre chambre. Il a toujours Lena dans ses bras, et je sais qu’il est toujours inquiet pour elle, il le confirme en me demandant si ça me dérange qu’elle dorme avec nous. « Non ça me dérange pas, c’est même plus rassurant. » J’appuie sa demande et quand j’ai enfin fini de me déshabiller je m’installe dans notre lit, à ma place tout en prenant soin de m’assurer que Lucy va bien elle aussi. « Elle est tellement petite… » Je regarde ma fille et c’est vrai qu’elle est petite, tellement petite et je sais pourquoi elle l’est. « Tu sais tout à l’heure à l’hôpital j’ai réalisé qu’elles ne devraient même pas encore être nées. Si elles sont si petites et si fragiles c’est un peu de ma faute. » Elles sont nées prématurément et on a eu de la chance, beaucoup de chances qu’elles aillent bien toutes les deux et qu’elles n’aient pas besoin de soins spécifiques. Mais cette soirée m’a fait réaliser qu’elles restent fragiles, comme tout bébés et encore un peu plus. Il pose Lena dans notre lit, et je la regarde, ma main caressant sa tête doucement. Elle semble apaisée, endormie et silencieuse. Sa respiration est normale et je l’écoute me concentrant sur elle quelques minutes. Cette soirée a été riche en émotions. Et je ne sais pas si c’est la fatigue accumulée ou le trop pleins d’émotions mais je me sens vraiment vide. Je n’ai plus de force, depuis que le médecin nous a donné son diagnostic et que j’ai compris que Lena allait aller bien, c’est comme si d’un coup toutes les tensions s’étaient envolées et depuis je lutte juste pour ne pas craquer. J’ai eu peur tellement peur. « S’il te plaît Lena évite de refaire une telle frayeur à maman. » Je lui chuchote ces quelques mots, bien plus pour moi que pour elle au fond puisqu’elle dort bien profondément elle. Ce qui n’est pas mon cas et pourtant je vous assure que je suis épuisée. Réellement épuisée mais je suis loin d’être sereine et je continue de caresser son crâne du bout des doigts.  « Je pense qu’on devrait dormir. Et dis-moi si tu préfères qu’on la réinstalle dans son lit. » « Non, non elle reste la. Je ne pourrais pas dormir si je ne peux pas l’entendre. Et puis de toute façon Lucy va se réveiller bientôt alors je vais rester à la surveiller un peu. » La regarder dormir et l’écouter respirer comme la première nuit à la sortie de l’hôpital. Quand il n’y avait plus que nous pour prendre soin d’elles et plus une équipe entière de professionnels. Elle est si petite oui, mais elle va aller bien, elle est forte comme je lui ai dis. Bien plus forte que moi. Caleb se penche vers moi pour m’embrasser, un baiser simple et bref et ce n’est pas habituel ça. J’aurais bien besoin de m’endormir dans ses bras ce soir mais je comprends bien que ça ne se fera pas et que ce n’est pas uniquement à cause de la présence de Lena dans notre lit. « Bonne nuit cheri, dors un peu, je m’occuperais du biberon de Lena, de toute façon Lucy va me réveiller autant que l’un de nous se repose un peu. » Lui peut dormir, je peux gérer le biberon de Lena mais il ne peut définitivement pas gérer l’allaitement de Lucy. Alors je suis sérieuse avec lui quand je lui dis qu’il peut dormir même si moi je ne le fais pas. Après tout c’est pas parce que je reste éveillée qu’il doit le rester aussi. C’est à moi de gérer mes problèmes d’inquiétude et de conscience toute seule non ? La lumière éteinte, je me tourne vers Lena, ma main posée sur son ventre pour le sentir bouger ou rythme de sa respiration, je ferme les yeux et je repense à toute cette soirée. Et dire qu’avant tout ça, je pensais finir ma nuit dans les bras de Caleb, c’était ça le plan. Et puis il y a eu Lena et avant ça la photo. Maudite photo. Je repense à cette discussion inachevée. Je repense à moi le décevant encore une fois. À moi lui montrant une facette de moi qu’il déteste autant que moi. Et à moi, sa future femme, celle qui devrait pouvoir lui donner amour, confiance et bonheur, qui arrive à chaque fois à le blesser, ou à le faire douter. « Chéri ? Tu dors ? » La tête sur l’oreiller, les yeux qui fixent le plafond, je n’attends pas vraiment de réponse de sa part. Je n’attends même pas de savoir s’il dort ou pas. J’ai des choses sur le cœur que j’ai besoin de partager. Que je ne veux pas garder. « Je suis désolée que mon passé revienne toujours tout gâcher ou mettre un froid entre nous et que tu sois toujours obligé d’encaisser toutes mes conneries. » Je m’excuse auprès de lui, mais je crois que j’ai aussi besoin d’exprimer tout ça. De me détacher de mes actions passées pour ne pas avoir à garder une part de culpabilité en moi, chose que j’ai tellement fait par le passé que je me suis détruite en partie. J’ai besoin d’évacuer tout ça, de ne pas le garder au fond de moi. De me pardonner mes erreurs aussi. Mes erreurs de choix, de jugements, d’actions. « Je sais que je n’aurais pas dû faire ça. Je sais que ce n’était pas correct envers toi, pas respectueux non plus. Je le sais maintenant parce que grâce à toi je vais mieux, je suis clean et je peux avoir le recul sur mes actions que je n’avais pas avant. J’aurais dû savoir l’impact que ça aurait sur toi, je suis désolée. J’ai tout ce dont j’ai besoin ici avec toi et les filles. La fille sur la photo, elle n’aurait jamais pu apprécier tout ça, elle aurait paniqué, elle aurait sans doute fuit mais je ne suis plus cette fille. Et jamais plus je n’irais dans un de ces clubs, ça ne m’intéresse pas tout ça, parce que je suis comblée avec toi vraiment je voulais juste que tu entendes ça. Que tu saches aussi que je suis vraiment désolée. Pour ça et toutes les fois où je t’ai fais souffrir ou douter de toi. Je ne pourrais pas changer mon passé et effacer toutes les mauvaises choses que j’ai faite, mais je travaille vraiment dur pour te donner le futur que tu mérites et pour arrêter de me comporter comme une conne. Parce que je t’assure que ce que l’on a c’est tout ce qui compte à mes yeux maintenant. Toi et nos filles, vous êtes ce que j’ai de plus précieux et désormais je me battrais toujours pour vous. » Je parle beaucoup, beaucoup trop, il en a l’habitude enfin aujourd’hui je chuchote pour ne pas réveiller les filles. Les yeux dans le vide, je lui dis ce que j’ai à lui dire. A propos de cette photo en partie, à propos de mes erreurs aussi. Je lui parle parce que ça me fait du bien aussi, ça me permet de ne pas me concentrer sur les événements de l’hôpital. De ne pas penser à cette peur intense que j’ai ressenti pendant quelques heures. A ne pas penser aussi à cette distance qu’il a mit entre nous depuis la sortie de l’hôpital. Je ne pense pas trop, je parle pour ne pas ruminer toute seule et je ne sais même pas s’il a entendu tout ce que je lui ai dis mais ça me fait du bien de parler. Je n’ai pas ma psy face à moi mais elle a raison sur une chose, dire les choses parfois ça peut aider, parfois ça soulage aussi. Je ne sais pas s’il a entendu, je ne sais pas si lui ça le soulage ou le rassure ou si ça lui fait du mal, mais moi parler à cœur ouvert ça me fait du bien ce soir. Je ne vais pas pour autant réussir à dormir, mais au moins je me sens un peu plus légère, un peu moins coupable. « Bonne nuit chéri, je t’aime. » Je prends mon portable et j’efface cette photo, chose que je n’avais pas encore pu faire avant parce que Lena avait occupé toutes mes pensées. J’efface cette foutue photo en espérant ne plus jamais avoir à la revoir.


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