Ils étaient tous des caricatures, dans ce bar. Elle la première.
À sa gauche, c’était le classique couple en rencard, possiblement leur premier. La blonde bat des paupières bien trop vite et bien plus assidue une fois sur trois, elle rigole entre deux soupirs, ne rend pas la tâche bien difficile à capter. Lui, il renchérit en alternant une blague et un murmure à son oreille, Chloe la fouine qui mentirait si on lui demandait à quel moment elle arrête de les écouter. Bien sûr qu’elle capte tout, allongeant la nuque en faisant croire qu’elle cherche une étiquette de rouge se démarquant entre celles que le serveur lui propose. Bien sûr.
À sa droite, c’est bien moins grivois, bien plus sadique. La pauvre attend depuis une coupe de pinot et une autre de gamay. Elle fait mine de regarder ailleurs mais son écran de portable reste toujours ouvert, prétextant sûrement qu’elle l’a vu s’illuminer ou pire qu’elle l’a senti trembler d’une notification fantôme qui ne vient pas. Elle attend, alors Chloe attend avec elle. On prendra ça comme un support à distance, lorsque la blonde passe distraitement une couette derrière son oreille, dérive d’un coup d'œil vague lorsque sa voisine souffle à nouveau. D’ici cinq minutes, elle devrait prendre ses affaires et partir ; il ne viendra pas.
Ce qu’il a de bien avec le fait de n’attendre personne, c’est que Cohen a l’impression d’être accompagnée par tout le monde. Dès que ses voisins l’ennuient, elle détourne ses prunelles noisettes ailleurs à travers la pièce. Son banc tourne désormais vers ce qui semble être une piste de danse que tout le monde snobe tristement. Le bar ne lui en rappelle aucun qu’elle a bien pu visiter du temps où elle habitait encore à Sydney, c’est un tout nouveau pignon sur rue qui s’est implanté il y a à peine quelques mois et qui fait déjà bonne impression dans le quartier. Elle s’y est égarée le plus volontairement du monde, jouant ce soir le rôle de la touriste dans sa propre ville. D’ici peu elle rentrera sûrement chez ses parents, lassée d’envoyer des sourires en coin de si de là sans vraiment avoir de raison d’accrocher ses iris à un endroit en particulier. Chloe avait simplement besoin de prendre l’air, ce soir. Rien de plus.
Rien de plus, et tout à la fois, quand au détour d’une fossette et d’une crinière ébouriffée elle le reconnaît à travers la foule. Un visage qu’elle n’a plus vu depuis des années. Pourtant, il n’a pas changé d’un poil - ou d’un cheveux en bataille, c’est selon. Il détonne à rire d’elle ne sait pas quoi, ce même rire qu’il avait dans ses souvenirs et qui, stupidement, la fait rire elle aussi. Elle ne reconnaît pas les autres autour de lui, il faut dire que ce n’est que lui qu’elle voit finalement, le plus simplement du monde. Un nouveau passage au bar alors que sa coupe est vide et c’est aux côtés d’Ezra qu’elle finit par apparaître une poignée de minutes plus tard. S’il ne l’a pas remarquée avant qu’elle ne le fasse, Chloe ne l’a même pas capté. Lorsqu’elle pose sous ses yeux une pinte et un shooter de vodka au sirop de grenadine, alors qu’elle tient la même équation entre ses doigts à elle, c’est le plus immense et le plus espiègle des sourires qu’elle arbore en prime.
C’était la combinaison gagnante qu’il lui offrait, qu'il lui autorisait, quand elle traînait avec lui et sortait en bar avant l’âge. Le parfait mélange entre une bière à siroter et un shot sucré pour lui donner un petit coup de remontant supplémentaire. « Si t’as oublié la tradition, ça risque d’être vraiment gênant. » la voilà qui pouffe de rire, l’étincelle au creux des prunelles. S’il a oublié la tradition, ou s’il l’a oubliée elle, c’est vrai que tout ça sera gênant.
Dernière édition par Chloe Cohen le Lun 9 Nov 2020 - 15:15, édité 2 fois
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Il avait hésité plusieurs jours avant de monter dans l’avion en direction de Sydney. Dans un premier temps, parce-que Ezra avait toujours autant peur de ces oiseaux de fer et qu’il devait toujours entrer dans une négociation avec lui-même plusieurs jours durant avant d’être sûr de vouloir mettre autant sa vie en danger. Dans un second temps, parce-que cela impliquait beaucoup plus de choses que de simplement aller à Sydney, contrairement au nom que cela portait.
Car aller à Sydney, même pour le temps d’un weekend, de quelques nuits, c’était retourner chez son père. Dire que la relation entre David et Ezra était au beau fixe serait le mensonge de l’année 2020 glissant jusque l’année 2021 pour établir un record. Si les deux hommes avaient enterré la hache de guerre au courant de l’hiver, le jeune homme savait que ce n’était pas pour autant que tout était mis de côté ou pardonné. Les idées qu’avait émises David à haute voir, ce qui lui semblait être des années plus tôt, étaient bien restées accrochées dans l’esprit de son fils qui ne saurait, désormais, composer en faisant comme si ce n’était pas grave ou important. Il avait mis à mal les choix de vie de ses enfants, des frères et soeur d’Ezra, et ce dernier n’était pas prêt à tout pardonner d’un coup d’un seul. En revanche, il était prêt à faire des efforts - et c’était pour ça que le choix d’aller à Sydney avait pris autant de temps, car il devait parler à son père avant de mettre les pieds dans l’avion pour le prévenir qu’il ferait comme à l’époque, comme au bon vieux temps, et qu’il passerait un weekend prolongé chez lui. Le patriarche avait accepté, avec joie même, de voir son fils venir jouer au vieil adolescent chez son père le temps de quelques jours. Ezra avait même quelque peu râlé et grogné en entendant son père en rire à l’autre bout du fil avant de raccrocher le combiné avec un petit sourire aux lèvres.
Pour ce qu’il en était du pourquoi il s’infligeait ce voyage en avion pour aller jusque Sydney - car, comme il lui avait bien explicité, ce n’était pas uniquement pour rendre visite à son père, ce n’était qu’une partie de l’objectif. Ce qui devait être trois semaines plus tôt, l’un de ses anciens coéquipiers de son équipe de football américain du lycée l’avait appelé, et Ezra avait été étonné qu’il puisse trouver son numéro de téléphone si facilement alors que les deux jeunes hommes ne s’étaient pas adressé la parole ou recroiser depuis des années désormais. Il lui avait, en riant, répondu qu’il était fiché dans les adresses connues de la ville avec son garage qui prenait pignon sur rue, et il était vrai que sur ce coup là, Ezra aurait pu être plus futé. C’était loin d’être pour un dépannage que Miles avait fait la démarche de reprendre contact avec le Beauregard, mais pour lui proposer de venir se faire un weekend de type réunion de troupes sur les lieux qui avaient bercé leurs années lycée. Juste pour le weekend, pour fêter les dix ans du diplôme en retard parce-que c’était il y a sept ans mais effectivement, cela sonnait comme une bonne excuse et il était vrai que Ezra s’ennuyait de ces gars là.
La seule chose qu’aucun d’eux n’avait prévu dans leurs plans, cependant, c’était que leur bar favori de l’époque - et celui qui leur servait des verres sans loucher trop longtemps sur leurs cartes d’identités -, puisse voir mis la clef sous la porte alors qu’il arrivait en groupe à l’endroit qu’ils avaient pourtant connu par coeur. Ils ne se laissèrent pas abattre cependant et décidèrent de laisser une chance à la nouvelle enseigne qui avait été établie à sa place. L’ambiance y semblait plus que correct et puis le but initial était de passer du temps ensemble pendant une soirée, l’endroit n’était pas l’élément le plus important.
« Si t’as oublié la tradition, ça risque d’être vraiment gênant. » Il ne l’avait pas vu arriver, la jeune femme, les mains pourtant chargées de boissons qui auraient du interpeler son regard bien plus rapidement. Il était concentré sur une blague ou une histoire drôle - ce qui revenait du pareil au même - car au final, il riait dans toutes les situations possibles lorsqu’elle était venue entrer dans son champ de vision. Il mit un instant, voire deux, à comprendre exactement ce qu’il se passait cependant, Ezra. Il n’était pas des plus rapides pour analyser rapidement les situations qui s’imposaient à lui, et pouvait se retrouver facilement dans des situations plutôt cocasses. Elle devait l’avoir anticipé, Chloe, car déjà un rire se faisait entre de son côté alors que le jeune homme venait écarquiller les yeux de surprise et d’étonnement. « Oh my God ! » L’étonnant était réel et en aucun point feinté. Il avait songé à croiser plus d’une personne ici ce soir, il avait pensé qu’il reverrait des visages qui lui étaient familiers. Cette impressions s’était envolée à partir du moment où le vieux bar qu’ils avaient, de leur temps, connu n’avait pas été au rendez-vous. Mais apparement cela restait tout de même possible - qu’importe l’endroit, il fallait vraiment croire.
Il vint secouer la tête cependant, sortant de cette stupeur dans laquelle il s’était laissé glisser un instant, et vint passer un bras autour des épaules de la demoiselle pour lui offrir une accolade. « Je m’attendais pas à te croiser là ! Wahou. » Wahou la surprise était de taille ou wahou la jeune femme créait désormais la surprise ? Il se souvenait d’une future jeune adulte en devenir, un regard un peu farouche et un sourire malicieux - le même qu’arboraient ses lèvres présentement. Il n’avait pas pensé qu’elle pourrait être également la jeune femme ravissante sous ses yeux ce soir. « Wahou… » Il vint se gratter rapidement la gorge, laissant ses yeux se porter ailleurs que sur sa silhouette, notamment sur les verres qu’elle avait posé devant lui - et ce fut à son tour d’avoir un petit rire. « Comment je pourrais avoir oublié, Chloe ? » Oui, il ne faisait pas juste semblant de l’avoir reconnue - il savait réellement qui se tenait à ses côtés désormais.
Elle prend ses marques et elle voit que lui aussi, il fait de même. C'est étrange d'être de retour ici sans que le ici ne ressemble à rien qu'ils ont pu bien y connaître. N'empêche que lorsqu'elle vient se faufiler à ses côtés, c'est presque tout comme. Les verres sont posés et elle ancre son regard à celui d'Ezra prête à repartir d'où elle est venue s'il fronce des sourcils trop longtemps, s'il ne se souvient pas. Les autres gars autour de lui ont perdu en importance quand l'un a hurlé une blague qu'elle écoute d'une oreille. Pour l'instant leurs visages se confondent quand bien même elle n'a pas partagé autant de souvenirs avec eux que ceux qu'elle compile mentalement avec le Beauregard, comme des armes et des munitions qu'elle utiliserait presque contre lui le sourire aux lèvres s'il reste muet encore et toujours. « Oh my God ! » et le voilà, qui capte. Elle éclate de rire la blonde, se laissant bien évidemment entraîner dans une étreinte. Ses mèches folles viendront chatouiller les joues de l'australien dans le processus sans qu'elle ne s'y oppose. « Je m’attendais pas à te croiser là ! Wahou. » elle non plus, même si on peut facilement l'accuser de mentir si elle disait qu'elle n'avait pas au moins espéré croiser un visage familier ce soir. Que ce soit celui d'Ezra reste du bonus, en soit. « Wahou… » « Wahou? » lui et ses phrases en onomatopées, lui et son temps d'action et de réaction qui est toujours en décalé. Elle replace ses couettes derrière ses oreilles et fait de même avec celles du garçons, se hissant à sa hauteur simplement pour régler le carnage capillaire qu'elle trouve bien plus adorable qu'autre chose.
« Comment je pourrais avoir oublié, Chloe ? » elle hausse des épaules et dédramatise, la blondinette qui se réjouit simplement qu'il glisse son nom dans la conversation comme énième preuve. « T'étais pas celui qui était le plus vif d'esprit, ces soirs-là. T'aurais pu. » ces soirs-là ou ceux où il la faisait entrer parfois par la porte donnant sur l'allée bordant l'arrière du bar. Ces soirs-là où il tentait de jouer à l'adulte responsable avec elle, la gamine pote avec les grands, celle qui traînait parce que ses soeurs étaient les petites amies des plus vieux ou parce qu'elle avait réussi à se greffer une place dans la voiture du chauffeur désigné à coup de battements de paupières et de fossettes creusées. Ces soirs-là où ils finissaient presque toujours sur la plage à voir les premiers rayons du soleil se lever comme signal qu'il serait peut-être le temps de rentrer.
Pour l'heure, elle a l'âge et n'a pas du tout envie de quitter le bar. Pourtant y'a même pas quelques minutes elle la contemplait, la sortie. Les choses changent et certaines plus que d'autres. C'est là, d'ailleurs, que les gars reprennent en vigueur et relancent la conversation avec leurs voix qui s'entrecoupent. La cacophonie du bar la fait esquisser un pas de plus vers Ezra et un seul. Une gorgée de bière plus tard, et elle rattrape ses prunelles au vol. « Vous fêtez quoi? » elle dérange sûrement, s'en veut à peine. Ils ont l'air de parler de football et de scores, elle aurait bien envie de leur renvoyer des chiffres et des statistiques rien que pour clouer le bec à ceux qui se faufilent près d'elle en tentant de lui expliquer comment un match se déroule comme si la blondeur de ses mèches la rendait idiote ou dissipée. « Mis à part le fait que Miles a pas changé d'un poil. » Miles qui fronce du nez, rigolant de plus belle, changeant de cible pour ses explications en la personne d'une serveuse qui fait l'erreur de partager un regard de plus d'une seconde avec lui. Le voilà donc, qui est parti.
« Toi par contre, je pourrais pas dire. » elle fait volteface Cohen, se voulant sérieuse, pouffant de rire dans l'effort. C'est elle l'actrice et pourtant elle ne joue pas là, malgré ce que ses fossettes veulent bien suggérer. « T'as l'air autant pareil que différent. » elle scrute et elle détaille encore, cherchant des points de repère, des cicatrices, des marques ou un quelconque changement dans son parfum. L'examen se poursuit même après qu'elle ait terminé son shooter, les lèvres luisantes d'alcool carmin. « T'habites de nouveau à Sydney? » on commence par le début alors. Sauf qu'elle, elle a oublié qu'il avait autant le droit à la réponse qu'à la réplique.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Wahou? » Même lui n’aurait pas la bonne réponse à cette question et à cette réaction - ou, plutôt, il ne désirait pas l’avoir et l’avouer à haute voix. Il ne pouvait pas se permettre ça, il n’avait pas assez bu pour le moment pour avoir ce type de comportement. Alors, il ne releva pas, préférant se concentrer sur autre chose, accrocher sur un autre détail que la jeune femme venait lui mettre sous le nez - leur tradition de quand ils étaient bien plus jeunes et qu’elle n’avait pas l’âge de boire encore. « T'étais pas celui qui était le plus vif d'esprit, ces soirs-là. T'aurais pu. » Il vint rire, sans se retenir, glissant un petit « Aoutch. » à travers ce dernier. Elle n’avait pas tord, la demoiselle. Il y avait eu certaines soirées où l’esprit d’Ezra avait quelque peu divagué à cause de l'alcool et de ses effets. Mais ce n’était pas pour autant qu’il aurait pu oublier les souvenirs qui s'attachaient à la jeune femme. « J’ai vieilli, mais je suis pas encore sénile. Un peu de respect pour tes ainés, s’il te plait. » Et il vint lui accorder par la même occasion un petit clin d’oeil.
« Vous fêtez quoi? » Son attention à elle qui vint finalement se concentrer sur les personnes autour d’eux, sur les autres hommes présents à leurs côtés, sur les copains d’un autre temps d’Ezra - ce dernier avait presque oublié qu’il n’était pas seul, accaparé par la présence nouvelle de Chloe à ses côtés. « Mis à part le fait que Miles a pas changé d'un poil. » Il avait déjà levé les yeux au ciel, Ezra, à partir de l’instant où Miles s’était glissé aux côtés de Chloe. Et il s’apprêtait déjà à répliquer quelque-chose pour qu’il vienne laisser la jeune femme tranquille, mais cette dernière n’avait pas sa langue dans sa poche et savait parfaitement se défendre seule. « On pourra jamais le changer. C’est pas faute d’avoir essayé. » Pas ce soir, mais pendant des années et d’autres soirées. Le jeune homme lançant un regard noir à Ezra, un petit sourire milieux à Chloe, s’en alla vers un autre coin du bar pour aller charmer la première demoiselle qui aurait la malchance de croiser sa route. Il n’en ratait jamais une.
« Toi par contre, je pourrais pas dire. » L’attention de Chloe qui vint se déporter sur Ezra, ce dernier venant tourner son regard pour le poser au creux de ses prunelles à elle. « Dire quoi ? » Il vint froncer un brin les sourcils. « T'as l'air autant pareil que différent. » Son égo était à la fois content et touché. Pareil voulait dire qu’il pourrait ne pas avoir vieilli, qu’il pourrait toujours sembler aussi jeune - mais sa ligne de cheveux creusant son chemin sur son crâne lui rappelait tous les matins que ce n’était pas le cas. Différent voulait dire que les épreuves de la vie l’avaient laissé marqué pour les années à venir, venant souligner des choses qu’il n’aurait pas forcément envie de mettre autant en avant. « T'habites de nouveau à Sydney? » Ce fut à son tour de vider le shooter, ne perdant pas de temps pour venir boire une longue gorgée de bière à la suite pour nettoyer le feu le long de sa gorge. « Pas vraiment. » Pas du tout aurait été la bonne réponse, mais il se prenait le vent en poupe pour les mystères, ce soir. Il était venu à Sydney pour renouer avec une partie d’un lui qu’il avait perdu depuis longtemps, et ce dernier aurait préféré jouer que de simplement se contenter d’étaler des vérités aux yeux d’une jeune femme qui n’en avait probablement rien à cirer.
« Je suis de passage pour cette fois. » Passage court et rapide. « Je suis souvent dans le coin. » Il avait mis les pieds en ville deux fois ces derniers mois, et ça avait été les deux seules fois de l’année. Mais à la façon dont Chloe était venu le détailler de la tête au pied, cela lui avait envie encore plus de venir se rapprocher d’un feu dangereux, d’un jeu dangereux. Finalement, attrapant sa bière, il vint lui intimer d’un mouvement de tête de le suivre en dehors du bar, là où à peine un pied dehors, il vint tirer une clope de son paquet qui alla directement à ses lèvres, en proposant une à la jeune femme la seconde qui suivit. « Sydney toujours de ton côté ? » La dernière fois qu’ils s’étaient vus, elle était encore attachée à ses racines et n’avait pas pour projet prochain de partir du coin.
Elle prend ses marques et elle voit que lui aussi, il fait de même. C'est Il a vieilli, il n’est pas sénile, et elle fait la maligne Chloe, en détaillant de potentielles rides qu’elle lui pointerait du bout des doigts. La vérité, c’est qu’elle le trouve beau Ezra, ça a toujours été le cas. Ce ne sera certainement pas quelques marques laissées par les années qui changeront la donne. Ça par contre, plutôt mourir que de l’avouer ; il prendrait bien trop de plaisir à se moquer d’elle et à se pavaner en battant des cils, il se moquerait de sa confession et elle finirait par regretter de l’avoir faite autant pour son égo à elle que pour ses chevilles à lui. D’ébouriffer ses mèches alors sera la solution miracle, avant qu’elle réponde à son clin d’œil par un gros non catégorique qu’elle secoue de la tête. Miles est partout et elle l’aurait préféré nulle part, quand il erre à ses côtés et qu’elle esquisse un pas de plus dans la bulle d’Ezra. « On pourra jamais le changer. C’est pas faute d’avoir essayé. » « Ses blagues étaient aussi pires que ça avant ou ma tolérance a juste diminué? » ils ont l’air de comploter comme ils en avaient l’habitude, avant, à se murmurer des bêtises à l’oreille et à laisser les piques dédiées à Miles remonter à son intention d’un air complètement inoffensif. Sans jamais céder aux remarques qu’il envoie vers elle, c’est tout de même soulagée que Cohen le voit filer de son côté, là où il y voit de l’herbe – et des sourires invitants – un peu plus verte. Dans sa tête, elle compte déjà les minutes avant qu’il ne parte du bar avec sa nouvelle cible, lui et son charisme de jeune premier en ont des dizaines d’histoires du genre à raconter.
La sienne d’histoire ne l’intéresse pas, c’est celle d’Ezra par contre qui attire son attention. Elle essaie de le cerner, son jeu préféré autant que la chose qu’elle déteste quand elle devient elle-même l’intérêt de qui que ce soit voulant creuser trop loin. Chloe s’amuse donc à élaborer et à tenter de mettre des pièces ensembles. Elle réfléchit le sourire aux lèvres et lui laisse deux secondes de répit avant de donner une réponse supplémentaire. Il est pareil Ezra, et pourtant il a grandi. Elle lui imagine une maison à son effigie, un truc simple, pas trop grand, sur la plage sûrement. Elle lui dresse un portrait de famille, une femme qui dort sagement et des jumeaux dans la pièce d’à-côté. Elle le voit architecte comme il en rêvait jadis, probablement associé dans un cabinet sérieux. A-t-il même le sien? Puis, cette version-là ne lui convient pas. Alors elle cherche des indices, lui dresse un autre chemin. Il vient tout juste de rompre avec sa copine, s’est laissé traîner par ses potes en bar pour l’oublier. Il a changé complètement de carrière et bosse dans un domaine qui l’étonnera elle un instant, pour faire du sens ensuite. Pas vraiment la fait tiquer, mais elle ne sera pas celle qui se bardera des mots. « Je suis de passage pour cette fois. Je suis souvent dans le coin. » il habite ici et ailleurs, alors. Elle en est à sa cinquième itération différente dressant des scénarios de vie à l’extrême les uns des autres quand il lui fait signe de sortir prendre l’air, qu’elle le suit en attrapant sa pinte distraitement entre ses doigts dédiés.
Doigts qu’elle tend lorsqu’il fait de même et lui offre une clope qu’elle attend sagement qu’il lui allume, bâtonnet posé entre ses lèvres carmin. Elle marque le papier à fumer et l’écoute attentivement, lui et ses demies vérités, là où elle se reconnait bien plus qu’il ne s’en douterait. C’est elle, habituellement, la meilleure au jeu de laisser des bribes d’informations sans jamais en donner l’entièreté. Voilà qu’elle vient de se trouver un adversaire de taille. Mine de rien, il lui a manqué. « Sydney toujours de ton côté ? » « De passage aussi. J’arrête chez mes parents avant de repartir. » qu’elle laisse planer, le plus volontairement du monde. Pas de Brisbane au programme, pas non plus de mention sur l’absence de contrats et des auditions qu’elle met en suspens incapable de se remettre le pied à l’étrier du cinéma et du jeu depuis une bonne année déjà. Elle fait du surplace Chloe, en revenant chez ses parents un peu trop souvent à son goût. C’est qu’elle étouffe ailleurs, quand ironiquement maintenant elle inspire un peu mieux. La nicotine lui chatouille le nez, ses fossettes lui chatouillent les joues. « Ils me croiront pas quand je vais dire que je t’ai croisé ici, d’ailleurs. » ses parents qui lui demanderont ensuite tous les détails, de ce qu’ils se sont dit à ce qu’ils ont bien pu faire. Le ici est dit dans un rire, fameux bar ou du moins lieu de culte presque, d’où eux avaient la confirmation sans même la demander qu’elle y était toujours du moment où elle passait la soirée avec Ezra. Bizarrement, ils n’avaient jamais vraiment tiqué qu’elle soit entourée de gens plus âgés qu’elle – probablement que le fait que le Beauregard en fasse partie les rassurait, papa et maman Cohen.
« Anna s’est mariée. L’été dernier. » une inspiration de sa cigarette, la cendre tombe au sol et Chloe s’appuie sur le mur de briques de l’immeuble qu’elle connaissait par cœur d’une autre vie mais qui n’a l’air de rien de ce à quoi elle se rattachait aujourd’hui. « C’est le même gars avec qui elle était à l’époque. » elle dresse le portrait parfait de la vie parfaite de sa sœur, omettant bien évidemment de dire que dans son cas à elle, le mariage s’est autant envolé que les promesses qui y étaient attitrées. C’est bien mieux de parler de ce qui rend heureux, c’est bien mieux de se moquer du type qui avait tout d’un Ken autant qu’Anna avait tout d’une Barbie. Ils étaient le couple évidence, ils étaient des highschool sweethearts dont Ezra et Chloe avaient tracé un parcours évident à l’époque qu’ils s’amuseront sûrement à voir suivi. Anna est prévisible et Chloe ne l’est pas du tout.
Elle a envie de lui demander s’il va bien, s’il est heureux. Mais elle aurait bien trop peur de sa réponse, et probablement qu’elle craindrait encore plus qu’il ne lui renvoie la question. « Est-ce que tu y penses, des fois, à la boîte? » alors elle sort quelque chose de nulle part, attrapant ses prunelles au vol. Pas si de nulle part que ça, finalement. À défaut d’avoir tracé le chemin de sa sœur et de son copain de l’époque et qu’elle l’ait suivi, leur chemin à eux, l’hypothétique, était refermé dans une petite boîte enterrée dans un endroit caché de Sydney. Y était-elle encore seulement?
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
D’un signe de la tête, il lui proposa de sortir du bar, de profiter de l’air frais d’une soirée où l’été se faisait attendre à arriver. Il lui tendit une clope qu’elle vint prendre; ils allument les deux la seconde qui s’en suivit. « De passage aussi. J’arrête chez mes parents avant de repartir. » Il vint haussé un sourcil plutôt curieux, Ezra, alors que dans le même temps il vint aspirer sur le tube nicotiné. Les parents Cohen, qu’il avait fut un temps connu, perdu de vue depuis ce même temps là. Ce n’était cependant pas l’élément qui retenait le plus son attention dans la phrase de Chloe, même si ce fut sur ce dernier qu'elle décida d'emmener la conversation - il gardait dans un coin de ses pensées qu’elle était également de passage chez ses parents alors qu’elle devait venir d’ailleurs. Chemins croisés par hasard, il n’y croyait plus tant finalement; la coïncidence pour que leurs situations soient autant similaires était trop importante pour être vraie. « Ils me croiront pas quand je vais dire que je t’ai croisé ici, d’ailleurs. » Un petit sourire autant amusé que charmeur se glissa sur les lèvres du Beauregard. « Tu pourras leur passer le bonjour de ma part comme ça. » Parce-qu’importe son âge, il avait toujours été poli. « Et tu pourras dire à ton père que j’ai toujours chez le mien la montre qu’il m’avait prêté pour ton bal de fin d’année. La montre qu’il a toujours refusé de reprendre car soit-disant elle m’allait mieux qu’à lui. » De ses mains, il vint entourer ses paroles de guillemets aériennes. De son rire, il vint parer son attitude amusée.
« Anna s’est mariée. L’été dernier. C’est le même gars avec qui elle était à l’époque. » Les visage lui revirent en mémoire presque instantanément, alors qu’il vint hocher quelque peu la tête. « J’te mentirai si je disais que je suis étonné - mais ils étaient faits pour être ensemble de toutes façons. » Il était prêt à parier que Chloe et lui avaient eu raison du début à la fin sur les prédictions qu’ils avaient fait, encore adolescents, sur la vie des soeurs de la demoiselle. Celles faites sur ses frères à lui étaient un échec de loin, puisqu’aucun des Beauregard n’avait suivi le chemin attendu par le patriarche de la famille. D’après le point de vue d’Ezra, c’était tant mieux - sinon ils auraient tous, et même lui, fait carrière dans l’armée et ce n’était réellement pas le chemin qui lui convenait à l’époque et d’autant toujours moins aujourd’hui. « Le seul qui s’est marié nous c’est Thomas. Deux fois. Et maintenant il est divorcé aussi deux fois. » Le petit rire, tout autant attendri qu’amusé, vint durer quelques secondes supplémentaires avant qu’Ezra ne vienne secouer quelque peu la tête. « On a tous été presque sages à coté de lui, du coup. » Elle n’avait pas besoin du livret de famille complet et de l’arbre généalogique allant de paire dès la première heure de retrouvailles.
Il vint écraser sa clope sur le cendrier mis à disposition, venant boire à la suite une longue gorgée de sa pinte. Il ne s’arrêta de boire que lorsque Chloe vint reprendre la parole. « Est-ce que tu y penses, des fois, à la boîte? » Si sa première réaction fut de venir écarquiller les yeux, la seconde fut d’avoir un rire franc et à réveiller les morts. Certaines autres personnes présentes autour d’eux vinrent d’ailleurs leur jeter des regards suspicieux - il n’en avait que faire du regard des gens, Ezra. « J’y avais pas pensé depuis des années, non ! » Des souvenirs de jeunes enfants, des soirées à sillonner la ville à l’arrivée de l’adolescence, des secrets emportés malgré eux par le temps dans une boite en ferraille de vingt centimètres sur treize. Elle était sortie de nulle part, cette question, et pourtant il lui semblait qu’elle devenait la plus importante de toutes. Ils auraient tout le reste de l’avenir pour rattraper les moments de vie perdus - les souvenirs d’autres années prenant désormais le rôle central de leur conversation. « Tu penses qu’elle est toujours là-bas ? Ou qu’elle a été emportée comme dans Jumanji par des sales gosses qui rient de ce qu’on a mis dedans ? » Il haussa un sourcil, intrigué désormais par la réponse qui pourrait venir à cette question.
Et alors, une évidence vint lui traverser l’esprit. Si elle mettait cette question en lumière, elle se devait d’être intriguée par la réponse également - il n’y avait pas d’autre solution possible. Plissant les yeux, il vint laisser s’étirer un petit sourire en coin. « Et si on allait voir ? » Deux gamins, de nouveaux à parcourir les rues et les quartiers de la ville qui les avait vu grandir.
« Et tu pourras dire à ton père que j’ai toujours chez le mien la montre qu’il m’avait prêté pour ton bal de fin d’année. La montre qu’il a toujours refusé de reprendre car soit-disant elle m’allait mieux qu’à lui. » « Voleur, brigand, quelle honte, il te testait et t’es tombé dans le panneau comme un débutant. » qu’elle pouffe, douce ironie, l’accusant d’un vice qu’elle connaît bien plus que lui, certainement. Combien de rouges à lèvres sur les étalages de pharmacie a-t-elle piqués rien que pour se donner l’impression d’avoir un maigre petit contrôle? Combien de bouteilles de champagne a-t-elle dérobées sur les tapis rouges tant elle n’y voyait là qu’une émancipation de plus? Le pire là-dedans, c’est qu’Ezra pourrait bien voler l’entièreté de la collection de pièces de monnaie des quatre coins du monde du père Cohen que jamais il ne lui en voudrait ; il a une auréole au-dessus de la tête, le blond. Chaque membre de sa famille a bien plus d’éloges pour le fils qu’ils n’ont jamais eu dans les parages qu’il ne le croit, Beauregard.
Bien plus d’éloges pour lui qu’ils n’en ont pour leur benjamine, tristement. La seule qui est encore incertaine, la seule qui vivote encore autant. La seule qui n’a pas de plan de vie clair et précis. Elle en avait un pourtant, les fiançailles et la carrière et le futur calqué qui ont disparu en un claquement de doigt un an et des poussières avant ce soir. À défaut de parler de son mariage annulé, elle aborde celui dûment célébré d’Anna et de son éternel prétendant. C’était son premier vrai petit ami et quand on y pense, le scénario est aussi doux pour le monde en entier qu’il est tragique aux yeux de Chloe la sceptique.
« J’te mentirai si je disais que je suis étonné - mais ils étaient faits pour être ensemble de toutes façons. » le concept la fait sourire, éternelle incertaine qu’elle puisse être. Est-ce qu’on peut vraiment être amoureux toute une vie de la même personne? Même si on évolue et même si on change, même si on quitte le chemin tracé pour en prendre des dizaines d’autres? C’est beau comme concept, l’âme sœur. C’est un concept aussi, utopique à souhait selon elle. Peut-être qu’elle se raconte ce genre d’histoires parce qu’elle refuse de croire qu’à un moment elle l’aurait peut-être perdu, l’homme de sa vie. Peut-être aussi qu’il vaut mieux se dire que si quelqu’un est fait pour être avec elle, il retrouvera ses pas lorsqu’il en aura véritablement envie. « Le seul qui s’est marié nous c’est Thomas. Deux fois. Et maintenant il est divorcé aussi deux fois. » alors Ezra aussi, fait partie du groupe des trentenaires à qui on demande à chaque réunion de famille quand il amènera la bonne. Quand bien même qui dit mariage dit presque toujours divorce, statistiquement parlant. « On a tous été presque sages à coté de lui, du coup. » le on la ramène à ici, à maintenant. « T'as été presque sage, toi? » elle inspire une bouffée de cigarette, éclate de rire un temps, sachant aussi qu’elle doit maintenant dire quelque chose qui la taraude mais ignore comment l’amener. « J’ai su, pour Ian. » elle aurait dû l’appeler, à l’époque. « Je suis désolée Ezra. J’aurais voulu être là quand – m’enfin. » elle aurait dû fouiller le bottin téléphonique de Brisbane et trouver son numéro, elle aurait dû tout lâcher et être présente le jour où la cérémonie a eu lieu. Perdue à l’autre bout du monde dans un projet de tournage obscur d’un film noir qui n’avait jamais vraiment vu le jour, elle n’avait appris la nouvelle que plusieurs semaines après l’enterrement du grand frère d’Ezra. Si les Cohen avait pris Ez sous leurs ailes, l’inverse était toute aussi vraie et Chloe s’était taillée une petite place chez eux avec les années. Ça ne l’avait pas empêchée de passer sur la tombe après un moment, lui laisser des lys dont Ian se serait sûrement moqués de son vivant.
La voilà nostalgique, la blonde. « J’y avais pas pensé depuis des années, non ! » et presque déçue. Il éclate de rire et il est beau, ses traits sont encore une fois autant ancrés au passé que suggérant un potentiel futur. Jamais elle ne lui en voudrait d’avoir oublié, c’était une folie de gamins, c’était une idée en l’air c’était le bon temps, aussi. « Tu penses qu’elle est toujours là-bas ? Ou qu’elle a été emportée comme dans Jumanji par des sales gosses qui rient de ce qu’on a mis dedans ? » « Si je vois quelqu’un se balader en ville avec mon baume à lèvres à la cerise je jure que je fais une crise. » il doit être dans un piteux état, le baume à lèvres d’ailleurs. Pourri pour sûr, déjà. Quelle tragédie. « Et si on allait voir ? » son sourcil se hausse, elle termine sa clope dans l’élan. « Tu te souviens encore d’où elle est enterrée? » elle, elle l’a mémorisé. On mettra ça sur la faute de sa mémoire photographique, de sa facilité à retenir des choses, qu’elle passe – passait – sur sa lecture et son apprentissage de répliques. Chloe se souvient de l’arbre et se souvient de la chorégraphie des étoiles au-dessus de leurs têtes ce soir-là, elle se souvient de tout ce qu’elle y a mis, et stupidement des éléments qu’il jugeait assez importants dans sa vie de l’époque pour que l’Ezra du futur juge l’importance de les retrouver. « En même temps, je pense que c’est le meilleur moment pour tirer ta révérence. Miles se donne en spectacle, tu veux pas t’imposer ça. » bien sûr qu’elle veut y aller, bien sûr aussi qu’elle encourage le fait qu’ils s’y rendent à pied. Sydney est belle, de nuit. Elle ne les compte plus les fois où ils l’ont sillonnée à la marche rien que parce que ça leur donnait assez de temps pour parler de toutes les choses qu’ils souhaitaient aborder sans jamais se limiter à un choix ou à un autre.
À l’intérieur, Miles fait des shots sur le ventre d’une barmaid quand Chloe entre pour aller chercher son sac et payer son dû. Une poignée de minutes plus tard, la voilà prête à initier la balade en jugeant fort probablement qu’il ne sait même plus dans quel parc de la ville ils ont joué aux archéologues improvisés. « Tu restes jusqu’à quand? » elle, elle dirait sûrement demain matin dans la foulée, par habitude, par frousse de voir les choses s’éterniser. Sûrement – à d’autres. Mais à lui, elle aimerait bien dire la vérité.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Oh, à peine avait-il prononcé ces mots là, qu’il avait vu la malice traverse son regard à elle. « T'as été presque sage, toi? » Le sourire qu’il s’autorisa était amusé, mais ses pensées ne suivaient pas le mouvement derrière. C’était justement pour ne pas s’aventurer sur ce genre de pentes dangereuses qu’il avait accepté de venir passer un weekend dans le coin, avec des connaissances tirées d’un autre temps. Ca lui permettait de se concentrer sur des problèmes beaucoup moins existentiels, bien moins importants. Il ne désirait pas venir aborder de tels sujets avec Chloe à peine les retrouvailles effectuées - surtout qu’une bonne partie de toute cette histoire était déprimante à souhait. « La curiosité est un vilain défaut, miss Cohen. Je suis sur que tu sais ça. » Il vint lui faire un petit clin d’oeil, sans pour autant venir répondre réellement à sa question. Il verrait selon le déroulé de la soirée - et le nombre de verres qu’il aurait à son tableau de comptes - si revenir sur cette question était utile. Sinon, l’histoire personnelle passerait à la trappe et il s’en porterait tout aussi bien.
Enfin, une partie de l’histoire personnelle ne semblait pas pouvoir rejoindre les oubliettes réellement. « J’ai su, pour Ian. » Il vint ouvrir la bouche, avant de la refermer aussitôt. Elle avait appris pour Ian et Ezra était tellement peu habitué à côtoyer désormais des gens qui l’avaient connu, qu’il s’attendait à tout sauf à ça de la part de la demoiselle. Venant soupirer, il tira sur sa cigarette un peu plus fort la seconde d’après. Huit années allaient être complétées depuis que Ian avait quitté ce monde, et pourtant le souvenir ne cessait d’être aussi vif dans le coeur d’Ezra. « Ouais… » « Je suis désolée Ezra. J’aurais voulu être là quand – m’enfin. » Il vint étirer une petite moue compréhensive - celle qu’il gardait en réserve pour répondre à ce type de questions là, justement -, avant de soupirer un brin plus fort. « Je sais. » Il savait toujours, mais il savait aussi à quel point ce n’était pas simple pour autrui de trouver sa place dans ce type de situation. « Merci. » Parce-que l’intention, qu’importe si elle avait pu être concrétisée, avait été là. Ezra n’ajouta cependant pas un autre mot, pas une autre parole, ne désirant pas explorer cette thématique là plus longtemps que nécessaire - et c’était exactement pour cette même raison qu’il ne s’épanchait pas sur le côté histoire personnelle en début de soirée, sinon l’ambiance était pourrie avant même d’avoir atteint son paroxysme.
Ce fut la raison pour laquelle il vint aussi facilement attrapé la perche lancée par la jeune femme, lorsqu’elle vint lui rappeler le souvenir de cette boite qu’ils avaient enterré quelque-part en plein coeur de la ville. Changer de sujet, parler de choses plus légères. « Si je vois quelqu’un se balader en ville avec mon baume à lèvres à la cerise je jure que je fais une crise. » Il vint laisser échapper un petit rire. « Je suis sûr que mon faux-appareil photo de l’époque ne doit pas être intéressant, pour les gosses actuels. » Ces derniers connaissaient les appareils photos intégrés aux téléphones portables maintenant, ceux en plastique pour jouer comme pour de vrai seraient qu’une pâle copie. Mais là n’était pas la question - le point intéressant était plutôt de savoir si Chloe serait partante de son côté pour une balade nocturne à travers les rues de la ville, à la recherche de leur trésor perdu, pirates en herbe qu’ils s’apprêtaient à devenir le temps d’un instant. « Tu te souviens encore d’où elle est enterrée? » Il lui fit un clin d’oeil. « Vieux mais pas sénile, je t’ai déjà dit. » Et il pouffa un instant, terminant sa cigarette dans la seconde qui suivait cet instant, déjà prêt à partir à l’aventure. « En même temps, je pense que c’est le meilleur moment pour tirer ta révérence. Miles se donne en spectacle, tu veux pas t’imposer ça. » Ils passèrent une tête à travers le bar, et déjà Ezra vint grimacer à l’image qui s’imposait à lui. « Effectivement… » Il soupira. « Je vais même pas le prévenir que je pars, il s’en apercevra demain matin, tant pis. »
Elle paya sa note, Ezra fit en sorte de ne pas être aperçu par les autres gars venus à ce semblant de weekend-réunion pour ne pas être triant de nouveau à l’intérieur du bar - il avait trouvé mieux à faire pour le reste de la soirée. Leurs pas, à Chloe et lui, se mirent à battre la cadence sur le bitume réchauffé par les rayons de soleil de la fin de journée passée. L’activité était toujours folle à cette période, même si l’heure commençait à s’avancer doucement dans la nuit. « Tu restes jusqu’à quand? » Il vint hausser un sourcil, alors qu’il s’appliquait à vérifier des deux côtés de la route avant de traverser. La question était quelque peu piège. Après tout, il avait commencé par dire qu’il venait souvent dans le coin pour profiter du fait qu’il vienne décompresser loin de chez lui - il avait juste oublié que Sydney avait aussi été chez lui pendant une longue période. Il lui faudrait donc étirer quelque peu davantage ce semi-mensonge qu’il avait formulé en tête d’affiche lorsqu’ils avaient entamé leur discussion de retrouvailles. « Jusque demain soir. » C’était la vérité - son billet était daté pour le lendemain et il comptait bien se trouver à bord de l’engin du diable de fer et volant au dessus des nuages le lendemain soir. Du travail par dessus la tête - et d’autres soucis associés - l’attendaient sagement chez lui pour le lundi matin. « Je devais prolonger jusque lundi à la base, mais j’ai pas pu libérer ma journée. » C’était encore on ne peut plus vrai, comme réponse, là. Disons que son patron n’avait pas pu lui accorder une journée - oh, wait.
« Et toi ? T’es dans le coin jusque quand ? » Pas que les chances pour qu’ils se recroissent risquaient d’être très élevées, étant donné qu’Ezra ne serait lui-même plus en ville dans les vingt-quatre prochaines heures. « Une autre destination qui t’attend à la fin du weekend ? » Une destination et peut-être d’autres choses par la même occasion - elle était maligne, elle comprendrait les sous-entendus de la question d’Ezra. Façon détournée de lui demandait où elle en était dans la vie de son côté - ironiquement, la question à laquelle il ne désirait répondre pour le moment.
Ça n’aurait pas été elle de laisser passer l’information, de ne pas l’aborder et de finir par la balayer du revers de la main même si elle y avait pensé. Chloe était passée maître dans l’art de se mettre la tête dans le sable, mais pour Ezra et surtout pour Ian, elle ne l’aurait pas toléré. Son rapport à l’armée avait toujours été compliqué. Beauregard prend la passe, tire et marque quand Cohen, elle, avance un plan à tâtons pour le reste de la soirée. « Je suis sûr que mon faux-appareil photo de l’époque ne doit pas être intéressant, pour les gosses actuels. » et la voilà qui éclate de rire, bien plus pour ce qui risque de se trouver sur la pellicule probablement tout sauf intacte de l’appareil que pour l’appareil en lui-même. Se souvient-il aussi de toutes les séances photos improvisées pendant leurs soirées qui l’étaient toutes autant et qui finissaient toujours pas n’être qu’un ramassis de clichés rassemblant les pires grimaces de Chloe? Il a dit qu’il n’était pas sénile ; ce serait le bon moment pour le prouver à nouveau.
« Effectivement… Je vais même pas le prévenir que je pars, il s’en apercevra demain matin, tant pis. » elle force une mine dépitée, fausse au possible, avant d’attraper quelques grains de popcorn d’un bol délaissé sur le bar pour les lancer derrière la tête de Miles et attirer son attention. Espiègle de bac à sable, l’ancien capitaine de l’équipe de foot du lycée est bien trop occupé à rire à gorge déployée pour faire autre chose que gober ses shots, faire du charme au bar en entier et ignorer l’attaque à sa nuque. La minute d'après, Chloe file dans l’embrasure de la porte et suit la silhouette de Ezra sans cacher un sourire en coin qui se dessine sur ses lèvres. Elle en sort victorieuse l’australienne, quand il choisit d’abandonner ses potes de toujours pour la choisir elle à leur place.
L’air frais fait du bien à nouveau, elle a l’air d’égarer ses pas sur le bitume mais sait clairement où ils vont. Autant savoir il leur reste combien de temps au compteur, accessoirement. « Jusque demain soir. » elle hoche de la tête, Cohen qui élabore déjà des dizaines de scénarios pour le faire mentir et l’amener à rester une poignée d’heures de plus. « Je devais prolonger jusque lundi à la base, mais j’ai pas pu libérer ma journée. » « Quel homme occupé tu fais. » Chloe qui sévit son air, tapotant même son avant-bras à lui de sa paume trop consternée pour l’être vraiment. « Je vais avoir besoin d’un peu de temps d’adaptation pour t’imaginer dans le rôle d’un adulte avec des tas de responsabilités. » qu’elle nargue et ricane encore. Leurs souvenirs en commun n’étaient pas les plus matures du lot faut dire. « Au moins jusqu’à lundi, même mardi si on veut faire les choses bien. » le terrain qu’elle tâte, à peine pour commencer.
Chloe adore ça. Qu’ils ne parlent que d’ici et certainement pas d’où ils iront après ni même des raisons qui les feront partir. « Et toi ? T’es dans le coin jusque quand ? » elle ne le sait pas elle-même ferait un peu dramatique à répondre, elle n’a pas envie de penser à partir ferait aussi pitoyable que nostalgique. « Une autre destination qui t’attend à la fin du weekend ? » un fin sourire marque à nouveau ses fossettes au creux de ses joues quand il lui offre la meilleure porte de sortie possible. Ça a du bon de se connaître encore un brin par coeur. « Y’a un tournage pour lequel je dois me préparer à partir. C’est à Hollywood à la mi-novembre. » jouer dans un chickflick de Noël autant cliché que gênant, Hollywood qui l’attend elle et son orgueil sensiblement atteint. Pasde mention d’où elle habite, pas de responsabilités non plus. Être libre comme l’air et fonctionner projet par projet ont toujours été sa marque de commerce de toute façon.
Elle les fait bifurquer vers un autre trottoir, tourner dans une rue et une énième encore. « Je pourrais la retrouver les yeux fermés. » la boîte et les souvenirs qui vont avec. « On teste? » quitte à fermer les yeux sur leurs vies hors d’ici le plus volontairement du monde, autant le faire au sens littéral qu’au figuré. Sa paume qu’elle pose sur ses paupières, et ses pas qu’elle le laisse diriger. Elle lui fait toujours autant confiance semblerait-il.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Quel homme occupé tu fais. » Il vint feinter de retirer la sueur de son front, lui qui l’était réellement pour de vrai mais qui préférait fuir ses responsabilités le temps d’un weekend - certains autres auraient dit qu’il était le professionnel pour fuir ses responsabilités mais il ne fallait pas accorder trop d’importance à ces médisances. « C’est que je suis occupé, Cohen. » « Je vais avoir besoin d’un peu de temps d’adaptation pour t’imaginer dans le rôle d’un adulte avec des tas de responsabilités. » Il leva les yeux au ciel. « C’est que tu me regardes encore avec ton regard d’enfant. C’est dommage. » Tant dommage, surtout que de son côté, le premier coup d’oeil porté à la jeune femme lui avait permis de comprendre qu’elle n’avait plus rien à voir avec l’adolescente qu’il avait jadis connu. « Au moins jusqu’à lundi, même mardi si on veut faire les choses bien. » Il vint lui tirer la langue et pouffer de rire en même temps. « Commence pas sinon je te pousse dans le port. » Une menace qui s’envola aussitôt qu’elle fut dite, qui n’avait aucun poids aucune valeur - il ne ferait jamais ça.
En revanche, venir lui retourner la question et la pareille, il ne s’en gênait pour rie au monde. Il vint lui donner une question ouverte, avec la porte de sortie la plus grande qu’il existait, pour être sûr qu’elle puisse répondre à son goût. Lui-même préférait profiter du moment présent que de celui qui menaçait d’arriver - et ne parlons pas de ceux qui s’étaient déroulés avant lui. « Y’a un tournage pour lequel je dois me préparer à partir. C’est à Hollywood à la mi-novembre. » Il vint hausser un sourcil au dessus de ses yeux, ne feintant cette fois ci pas l’étonnement qui venait prendre par de ses traits. « Un tournage à Hollywood ? » Il ne se rappelait pas avoir déjà entendu qu’elle était devenue actrice, que ce soit par leurs connaissances en commun - dont son propre père - ou par Chloe elle-même au cours de la discussion. « On se refuse rien à ce que je vois. » Lui qui n’avait jamais réussi à quitter les terres australiennes au cours de ses trente-cinq ans de vie. « Suis-je en présence d’une star internationale alors ? » Il vint porter la main sur sa bouche, ses lèvres formant un O parfait d’une surprise elle loin d’être parfaitement jouée - s’en suivant surtout d’un nouveau rire.
Les rues s’enchainaient sans se ressembler, et là où Chloe devait surement songer être en train de perdre Ezra, ce dernier se rappelait de chaque coin de rue et de chaque place qu’ils visitaient ce soir. Cela devait faire une éternité au moins qu’il n’était pas passé par ces quartiers là. « Je pourrais la retrouver les yeux fermés. On teste? » Il levait les yeux au ciel alors qu’elle venait déjà fermer les siens. L’une de ses paumes vint se poser sur ses paupières, à Chloe, et ce fut un Ezra plein de rire qui vint attraper la seconde dans la sienne pour l’empêcher de dériver vers le bord du trottoir et de la circulation nocturne. « Doucement, moussaillon, tu vas finir sous les roues d’une voiture comme ça. » Il vint presser sa main un brin davantage contre la paume de la demoiselle, tirant quelque peu sur son bras pour la rapprocher de lui. « Je veux pas être accusé de meurtre par la police locale après. Je te rappelle que je dois être au boulot lundi matin et pas dans une cellule miteuse. » Ils traversèrent deux ou trois rues et ce fut en passant devant un stand éphémère de mojitos que l’attention d’Ezra fut déviée l’espace d’un instant. « Je te paie un verre ? » C’était l’avantage de l’été et des touristes qui refaisaient surface, la ville se parait de stands le temps de quelques semaines afin d’animer les rues et les soirées de ceux qui voulaient profiter.
Le voilà qui joue les adultes et la voilà qui roule des yeux, force une moue qu'elle casse l'instant d'après d'un sourire contenu. Il fait bien ce qu'il veut, au final. C'est que l'idée qu'ils aient enclenché le compte à rebours la tente de plus en plus, au fil de leurs pas. Ainsi, ils n'ont pas le droit de faire autre chose que de profiter des derniers instants qui restent. Autant tragique peut être le concept pour certains, pour elle, il est exaltant. « C’est que tu me regardes encore avec ton regard d’enfant. C’est dommage. » et puis quoi encore. L'ironie veut qu'il ait été celui des deux qui ait usé de son regard pour la voir éternellement comme une enfant mais force est d'admettre qu'avec le temps elle l'a digéré, la gamine qui n'est plus. « Commence pas sinon je te pousse dans le port. » « Et c'est moi l'enfant, là? » assez pour éclater de plus belle et pour ainsi gagner le round simplement parce qu'elle l'a décidé, de sa victoire et des règles qui vont avec.
« Un tournage à Hollywood ? » elle pèse ses mots, déteste sa carrière actuellement, n'use que de demies-vérités qui la font passer pour bien plus mystérieuse qu'elle ne l'est vraiment. Elle aurait pu pousser la blague jusqu'à lui offrir un billet pour échanger une plage d'ici pour une de celles là-bas mais elle se retient - aucune attache sonne bien mieux qu'une toute petite, de toute façon. « On se refuse rien à ce que je vois. » elle se pavane, elle tourne sur elle-même, elle traverse la rue en faisant mine de n'avoir peur de rien mais elle a tout de même jeté un coup d'oeil des deux côtés avant, la responsable petite citoyenne en carton. « Que veux-tu, t'es pas le seul qui est occupé entre nous deux. » d'utiliser ses propres phrases la rend plus heureuse encore qu'elle ne l'aurait cru. Ils se tendent l'un l'autre des pièges et apprennent la chorégraphie à l'inverse, finalement. « Suis-je en présence d’une star internationale alors ? » « Pas suffisamment si je te l'apprends. » Cohen a le ton qui le nargue lui, quand pourtant ses mots la piquent elle un peu plus. Elle n'est rien, si on se fie aux média en l'instant. Une oubliée, une diluée, une bientôt expatriée à Hollywood comme si ça avait un niveau plus élevé de cachet quelconque.
Sa paume est plaquée sur ses yeux, ses fossettes n'ont pas lâché ses joues. « Doucement, moussaillon, tu vas finir sous les roues d’une voiture comme ça. » « Fais-moi confiance, ose un peu. Je te reconnais à peine, là. » qu'elle pouffe de plus belle, se laissant tout de même guider de parts et d'autres par la main d'Ezra qui finalement semble savoir lui-même bien plus où ils vont qu'il ne l'a laissé paraître. Un point de plus pour Beauregard, un. « Je veux pas être accusé de meurtre par la police locale après. Je te rappelle que je dois être au boulot lundi matin et pas dans une cellule miteuse. » il reparle de lundi et elle, elle joue. Elle se brûlerait les ailes rien que pour le risque même si elle sera la première à l'encourager à aller craindre pour sa vie dans l'avion demain soir s'il le faut. Demain soir, Chloe? Tu vises d'être là encore longtemps? « Ça ferait une bonne excuse pour qu'on te donne ton lundi, non? » et ça changerait du "mon chien a mangé mon devoir" traditionnel qu'elle a parfois utilisé pour se sauver de devoirs non-rendus parce qu'elle avait passé une soirée sur la plage avec lui.
Ça sent la menthe, ça sent le sucre, les conversations augmentent autour d'eux. « Je te paie un verre ? » quand elle dégage sa paume de ses yeux et voit où il les a guidés, c'est un énième sourire qu'elle ne compte plus qui prend sa place sur son visage de porcelaine. « C'est que t'as pris ton temps avant de me l'offrir. » elle avait bien été celle qui avait initié les tous premiers, en début de soirée. Voyons le tout comme un retour d'ascenseur. Un retour dans le temps, aussi. « On boit à quoi? » il commande, elle patiente à peine une minute avant de se hisser à la hauteur de ses lèvres pour y poser un baiser presque chaste, capitalisant bien plus sur l'effet de surprise qu'autre chose. « Je me suis toujours demandé ça serait comment. Maintenant, je sais. » ça n'a rien à voir avec ce qu'elle se demandait, c'était volé, égaré, à peine ça l'a marqué. Elle joue Chloe, elle ne sait faire que ça. Et lorsqu'on leur sert les verres, elle réitère, comme si de rien n'était. « Alors? » on boit à quoi?
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Et c'est moi l'enfant, là? » Il haussa un sourcil, se retenant de lever plutôt les yeux au ciel. Elle avait toujours été l’enfant des deux, dans son esprit et dans ses souvenirs. Les cartes avaient juste été redistribuées depuis et le jeu avait pris une autre tournure. Mais jusqu’à ce soir, l’enfant des deux, c’était Chloe.
Mais il semblerait qu’elle ait grandi, Chloe. Qu’elle ait grandi, qu’elle ait muri, qu’elle ait été rattrapée elle aussi par les choses de la vie. « Que veux-tu, t'es pas le seul qui est occupé entre nous deux. » Elle vint reprendre ses propres mots pour se moquer encore plus facilement de lui alors que, cette fois ci, il s’autorisa à venir lever les yeux au ciel. Le pire dans tout ça, c’était qu’il la croyait sur parole quand elle disait être occupée - bien plus qu’il ne devait l’être en réalité si elle était une actrice connue et reconnue. « Pas suffisamment si je te l’apprends. » De son côté, il n’en avait jamais entendu parler, son intérêt pour le cinéma se limitant aux films d’action et de temps à autres à ceux d’horreur - lorsqu’il ne partait pas en courant de la salle de cinéma. Elle n’avait du jouer dans aucun de ceux qu’il avait vu, sinon il aurait reconnu son visage entre mille. Il vint alors se contenter d’hausser les épaules. « Dommage. Je t’aurais gratté un autographe au cas où, sinon. » Et la blague, encore et toujours, parce-que c’était l’élément qu’il maniait le mieux sur terre et que la demoiselle se trouvant à ses côtés prenait les vannes du bon côté.
Elle vivait, Chloe. Il le voyait dans sa façon de venir rire et dans celle qu’elle avait d’improviser au fil des minutes qui passaient. Elle vivait et ça venait empester l’air autour d’elle - pourtant, pour rien au monde, Ezra n’échangerait sa place avec quelqu’un. Ca faisait du bien, de voir quelqu’un profiter autant de l’instant présent. « Fais-moi confiance, ose un peu. Je te reconnais à peine, là. » Heureusement qu’elle ne le voyait pas, Chloe, le sourire pincé que venait d’afficher Ezra. Le pire dans tout ça, c’était qu’elle avait raison. Le Ezra d’avant aurait foncé les yeux fermés en se demandant plus tard les conséquences de ses actions. Celui du présent réfléchissait à deux fois avant de faire quelque-chose - et il était devenu un peu plus chiant, par la même occasion. Vieillir ne lui allait pas tant que ça au teint, surement. A surveiller le moindre faux pas de sa compagne de soirée, à faire attention aux siens sur le chemin. « Ça ferait une bonne excuse pour qu'on te donne ton lundi, non? » Là, il vint s’autoriser un rire. « Je te laisserai appeler le patron à ma place, alors. » La blague était bonne pour celui qui avait toutes les cartes et les explications en main. Pour celui qui n’était pas Chloe, somme toute.
Alors, afin de venir vivre un peu plus sans se cantonner au programme initial, les yeux de la demoiselle toujours fermés, Ezra prit la liberté de venir les diriger vers les stands de mojitos à emporter. « C'est que t'as pris ton temps avant de me l’offrir. » Il vint rire d’un de ces rires qui emplissait l’air et se répercutait sur les autres. Elle avait du toupet - il aimait ça. « Je voulais être sûr que tu te sois pas transformée en serial-killer entre temps. J’assurais mes arrières. » Il était trop occupé à voir comment elle avait évolué et à s’en étonner à tous les coins de rue, surtout. « On boit à quoi? » Il était déjà en train de commander les verres, de discuter pour négocier la dose de rhum avec le vendeur, lorsque Chloe vint se hisser à hauteur du visage d’Ezra pour lui voler un baiser - chaste, si rapide que s’il avait cligné des yeux à ce moment là, il aurait loupé le moment. Et cela vint déstabiliser le jeune homme. Complètement. « Je me suis toujours demandé ça serait comment. Maintenant, je sais. » Le serveur - qui suivait la scène avec un oeil nouveau désormais, comme si son feuilleton favori avait connu un plot-twist important - tendit les boissons à Ezra alors que ce dernier finit par faire face à Chloe, les yeux quelque peu plissés, un des verres allant rejoindre ses mains à elle.
« Alors? » On boit à quoi? la question à laquelle il devait répondre. « Aux retrouvailles et aux vieux souvenirs. » Qu’il vint finalement prononcer, avec un petit sourire malicieux aux coins des lèvres, avant de venir siroter une longue gorgée de son mojito - il n’arriverait jamais en un seul morceau jusqu’à la boite à souvenirs, c’était couru d’avance. « Quand tu dis que tu t’aies toujours demandé comment ça serait… » Parce-qu’il n’en fallait plus beaucoup pour le perturber, le petit père. Là où des années auparavant il aurait pris le geste de Chloe comme une énième blague à la liste et y aurait répondu juste par principe d’être à égalité dans ce combat, aujourd’hui il y jetait une seconde pensée parce-que c’état sa nouvelle habitude pour tout désormais. « A quel moment ? » Parce-qu’il n’avait pas de souvenirs, pas de ça en tous cas. D’une Chloe pendue à ses lèvres attendant le moment opportun pour lui déclarer sa flamme.
Qu'il parle de lui demander un autographe la faisait rire de bon coeur, au moins. Fût un temps, elle allait quelque part Chloe. Y'avait Cannes et y'avaient les projets avec Victor, y'avait la ligne fine et directrice de ce qu'elle rêvait de faire depuis gamine qu'elle pourchassait comme une vraie de vrai. Puis, y'avait aussi eu Byers et ses mains baladeuses, ses commentaires dégueulasses et Chloe qui s'était tirée de son plateau sans demander son reste. Maintenant, y'avaient Hollywood et Netflix et un retour peu glorieux à l'écran mais un retour tout de même. Parlant de retour. « Je te laisserai appeler le patron à ma place, alors. » elle ne lui demandera pas il bosse dans quoi. Elle ne demandera pas la destination finale non plus, les raisons qui font que lundi semble tantôt si important pour une seconde après être totalement risible. Elle étirera l'élastique autant qu'elle pourra, qu'il l'autorise ou non. Qu'il l'en empêche rend ça même encore plus intéressant. « T'auras ton autographe, alors. » elle pèse et elle ricane, elle lui renvoie un grand sourire et elle presse le pas. Seul son rire trace son sillage au creux d'un Sydney illuminé simplement par la lune, les étoiles, et les affiches des commerces encore ouverts.
« Je voulais être sûr que tu te sois pas transformée en serial-killer entre temps. J’assurais mes arrières. » la file d'attente pour les mojitos est relativement aérée - les habitants et autres touristes doivent sûrement être encore en train de profiter des bars et terrasses du centre-ville pour éviter les kiosques éphémères du genre. Elle, c'est ce qu'elle préfère. Ça lui rappelle les dizaines de jobs qu'elle a cumulés quand elle est emménagée à Brisbane au tout début. Pour payer ses études en cinéma, son loyer, ses idées, ses aspirations. « J'aurais été une serial killer complètement nulle si je t'avais laissé me percer à jour aussi rapidement. » qu'elle murmure presque menaçante à son oreille. Presque, si elle n'avait pas éclaté de rire à la seconde où elle s'est détachée de lui.
Pour mieux s'y attacher, finalement. Le baiser a été bien trop bref pour couvrir l'intérêt qu'elle avait toujours entretenu à son égard, mais il a le mérite de le laisser à vif, sur le qui vive. Si elle n'était pas occupée à laisser son attention dériver ailleurs, elle aurait sûrement pouffé de plus belle. Ses doigts volent des quartiers de citron vert dans l'élan qu'elle ajoute à leurs verres. « Aux retrouvailles et aux vieux souvenirs. » son gobelet à elle tinte sur le sien à lui. Et elle boit, Chloe, ne lâche pas ses prunelles des siennes en sachant très bien qu'il est occupé à penser, là. Il a la ride du lion au creux des sourcils, il est beau quand il est complètement dépassé. C'est un art qu'elle avait presque oublié maîtriser. « Quand tu dis que tu t’aies toujours demandé comment ça serait… » nous y voilà. « A quel moment ? » « Ça change quelque chose? » elle le dit avec la blague dans la voix, Cohen. Elle n'a aucune rancoeur, aucune déception. Elle a fait avec, a fait la paix avec son crush d'adolescente comme une grande fille, a autant ragé à l'époque qu'elle s'en moque aujourd'hui. « Parce que je peux te faire la liste par ordre chronologique, si tu veux. On a le temps. » au point où elle ne s'en cache pas, ne s'en cache plus. « Parlant de temps, t'en gagnes parce que tu te souviens des trucs pas glorieux que t'as cachés dans la boîte? »
Une gorgée de plus et elle fronce à peine des sourcils la blonde. La quantité de rhum dans leurs verres ressemblent à ce qu'elle était, quand elle piquait l'alcool de papa en faisant passer la faute sur les copains glauques de Leslie. « Fais pas comme si t'étais surpris. » ça, ça la surprendrait elle. C'est qu'elle n'était pas la plus subtile d'entre tous, au point où elle en était simplement venue à la conclusion qu'il ne l'aimait juste pas comme ça.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Ça change quelque chose? » Et alors il vint d’abord ouvrir la bouche, pour la refermer dans la foulée. Il vint souffler quelque peu et froncer les sourcils un brin davantage. Il vint secouer la tête et laisser un rire retentir l’instant d’après. Il était submergé par des émotions différentes, Ezra, et il ne savait que trop où donner de la tête. C’était idiot, d’être perturbé de la sorte pour si peu - surtout que Chloe avait très bien compris l’effet de la bombe qu’elle venait de lui jeter entre les mains. Il la voyait, qui en riait en silence. Il le devinait, dans son regard. « Parce que je peux te faire la liste par ordre chronologique, si tu veux. On a le temps. » « C’est ça, fous toi de moi. » Le petit rire qui accompagna ses paroles, alors qu’il s’inquiétait vraiment si elle disait vrai, si elle avait vraiment une liste longue comme le bras. « Parlant de temps, t'en gagnes parce que tu te souviens des trucs pas glorieux que t'as cachés dans la boîte? » Ezra s’arrêta alors de marcher un instant, foudroyant - presque, en réalité il s’agissait juste d’un regard légèrement plus appuyé - la jeune femme du regard. « Et elle continue en plus, l’effrontée ! » Et s’il aurait voulu passer pour quelqu’un de sérieux, il aurait du revoir son attitude. A part donner envie de rire surement, il n’arrivait pas à grand chose présentement.
Il reprit la marche, venant faire les quelques pas qu’il manquait pour rejoindre Chloe. Elle semblait s’en amuser, de la situation, comme si elle venait de lui annoncer qu’il allait faire grand soleil le reste de la semaine - comme si c’était quelque-chose de normal que d’avouer avec eu un crush sur lui des années plus tôt. Et enfin, enfin, elle comprit que quelque-chose n’était pas logique pour les deux côtés de la discussion. « Fais pas comme si t'étais surpris. » Ezra vint lever les mains en l’air comme pour mimer son innocence, à deux doigts de se renverser le contenu du gobelet sur son polo - la scène avait des airs de déjà-vus plutôt étranges. « Promis je joue pas. » Il secoua la tête, se permettant tout de même un petit sourire en coin des lèvres. « De nous deux, l’actrice c’est toi. » Et même en y mettant toute sa bonne volontiers, ce n’était pas un exercice dans lequel il pouvait démontrer un talent particulier. Il était honnête, Ezra, et entier jusqu’au bout des ongles. Quand quelque-chose n’allait pas, malheureusement pour lui, c’était repérable à plusieurs kilomètres sur son visage. « Est-ce que c’est pour ça qu’au bal, t’as envoyé valser cette pauvre Claudia comme ça ? » Il fronçait les sourcils, ses méninges en action, comme se repassant de vieux films devant les yeux. Il se rappelait parfaitement de la scène, ayant trouvé à l’époque la réaction de Chloe un brin disproportionnée pour la scène - mais c’était dit, s’il se souvenait bien, que les réactions obtenues de la part d’une lycéenne devait dévier d’un grand chiffre comparée à celle d’une de ses amies de la faculté.
Ça change rien du tout et elle le statue le sourire aux lèvres, le regard brillant. Ça change rien qu'elle l'ait espéré la regarder comme elle le regardait lui, ça change rien qu'elle ait dissipé des miettes d'indices dans son sillage comme une gamine croyant qu'elle aurait peut-être eu une chance, à l'époque. Ils étaient potes et elle voulait plus, c'était une enfant et lui un adulte. L'eau a coulé sous les ponts et même si la Chloe de 16 ans s'enthousiasme du fantôme d'un baiser enfin volé après toutes ces années qui tatouent les lèvres de celle ayant tourné 31 ans à l'hiver, n'en reste que non, le passé ne peut pas être altéré. Elle vit dans la minute Chloe, dans la seconde. Elle déteste faire des plans pour l'avenir comme ressasser les éléments qui ont ponctués son avant. « C’est ça, fous toi de moi. » « Comme si j'avais besoin de ton autorisation pour le faire. » « Et elle continue en plus, l’effrontée ! » aujourd'hui, elle en rigole. Son verre qu'elle boit entre deux éclats de rires, deux regards complices envoyés de biais à Ezra qui la rattrape de peine et de misère. Il lui rend la tâche si facile avec son air perdu, pantois. Elle ne fait que profiter d'un canevas qu'elle connaissait jadis par coeur, sur lequel elle reprend ses marques à la vitesse de la lumière.
L'entendant se presser derrière elle, elle fait mine de se dépêcher elle aussi. Ils slaloment entre les bancs et les parcomètres, les stands à journaux contre lesquels elle fait la course, son cocktail marquant le trottoir à ses pieds. Et Ezra, lui, est aussi surpris qu'elle. « Promis je joue pas. De nous deux, l’actrice c’est toi. » blablabla, elle le déteste là, furtivement. Il a une longueur d'avance et connait son métier, elle ignore le sien et ne cèdera absolument pas à la curiosité de lui demander, ni même de chercher en quelques secondes ce que leurs contacts en commun peuvent bien dire sur lui. D'ailleurs. « À la place, promets plutôt de pas regarder ce qu'ils disent sur les réseaux sociaux, ou sur Google. À propos de moi. Et je ferai pareil pour toi. » elle a l'air presque sérieuse, Chloe, si on ne compte pas l'étincelle dans ses yeux, et les fossettes à ses joues. Qu'ils nient encore un peu, ça leur va bien au teint.
« Est-ce que c’est pour ça qu’au bal, t’as envoyé valser cette pauvre Claudia comme ça ? » oh, Ezra. Bien sûr que c'est pour ça. Bien sûr que c'est la même raison qui l'a faite insister pour qu'ils s'isolent pendant une poignée d'heures à l'après-bal, bien sûr que c'est aussi pour cela qu'elle a traîné aussi longtemps que ça sur son pallier quand ils sont rentrés chez elle dans l'attente d'un contact qui n'a été que cordial. Il ne l'avait jamais remarqué, alors? La voilà désormais qui le croit, elle qui se méfie de tout le monde en permanence pourtant. « On y est. » et non, elle ne dérive pas de la question en changeant de sujet. Ou peut-être que c'est elle, maintenant, qui gagne du temps. Devant eux, le parc s'étale, et leur arbre trône bien fièrement, au centre. La boîte devrait être toujours enterrée à ses racines. « Et oui, c'est pour ça. Mais si tu me dis que tu l'as mariée depuis, je m'excuserai pas de pas vous avoir acheté de cadeau de mariage. » elle retire ses chaussures Chloe, hilare, désormais les orteils noyés dans l'herbe fraîche qui contraste avec l'air chaud de l'été australien. « Le premier qui y arrive sans renverser la totalité de son verre gagne. » une course, vraiment? Elle est douée à force, pour s'échapper des conversations sérieuses la blonde.