« et je ne sais pas si t'en vaut la peine »    mia mckullan & elias sanders

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Sanders ne lâche jamais prise, il a besoin de montrer qu’il est le plus doué de tous même quand il n’y a aucun enjeu, surtout quand il y a rien à perdre. Mais là, il devrait faire profil bas, aurait-elle quelque chose à avoir dans son éventuel lien avec l’ambulancière ? Est-ce qu’elle pourrait être un poids entre Dylane et lui ? Est-ce qu’elle pourrait être ce qui fait balancer d’un côté plus que d’un autre ? Lui-même l’ignore, et quand on voit sa réaction, on se doute finalement qu’il s’en fiche éperdument de tout ça. Qu’il se fiche de savoir qu’elle pourrait lui mettre des bâtons dans les roues. Parce qu’elle sait, elle doit savoir que si elle fait un pas de travers, le flic ne la ratera pas, jamais. Il est suffisamment ambitieux, et colérique, il se croit supérieur aux autres, et peu importe qui le soit ou pas, l’important c’est le jeu autour, il y croit pour deux, il y croit même pour dix. Et qu’importe qu’elle soupire, qu’elle lève les yeux au ciel. Ca le touche pas vraiment. « T’es sûr ? » Qu’elle dit en se retournant sur lui, alors qu’il pointe son arme sur le type, et accessoirement sur la journaliste puisqu’elle est devant lui. L’homme doit bien faire exprès de lui tenir la cheville pour qu’elle soit dans le viseur, mais ça semble pas perturber le flic. Il a tiré sur bien plus difficile, qu’un homme à moitié mort, à moitié vivant. Et finalement le coup part, Elias ne le loupe pas, visant sa tronche ! « Il t’en aura fallu du temps. Et avoue que tu as fait en sorte que je me reçoive tout ça sur moi » Qu’elle avoue, en regardant ses vêtements, avant d’essuyer son visage où les traces de sang apparaissent. « J’avoue que sans ça, ce serait moins marrant. » Il ne peut s’empêcher de rire d’ailleurs, pas sûr qu’elle soit très satisfaite mais tant pis pour elle ! « Ca me répugne ! » Pauvre chochotte qu’il pense, alors qu’un sourire étire ses lèvres, elle doit bien deviner qu’il n’en a rien à faire… Finalement, elle se dirige vers Elias et son collègue et quand elle passe devant le Sanders, elle avoue d’une moue déconcertante, « ah et merci au passage. Je tâcherai de m’en souvenir » Elle aurait pu rouler des yeux qu’elle n’aurait pas pu être aussi explicite. Pourtant il le sait, qu’ils se cherchent, que c’est un jeu à celui qui montrera davantage à l’autre. Et qu’il sait faire son chieur Elias ! Aussi bien qu’elle faut croire ! « Cache ta joie, surtout… » Comme si ça pouvait le toucher, « j’aurai sans doute mieux fait de te laisser être gober toute entière par ce truc là… » Et il pointe du doigt l’homme à terre. « ça m’aurait fait des vacances… » Et lui aurait bien épargné des soucis à venir… Et sans même porter son regard autour d’eux, Elias n’a pas vu l’homme se relever, ce dernier attrape Steeven avant de le balancer contre les poubelles, il passe son bras sur le côté, poussant Mia, « éloigne-toi ! » Sinon elle va se faire éclabousser, de nouveau.

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Elias m’a sauvé la vie, je dois le reconnaitre. Cependant, je ne comptais pas me mettre à ses pieds et le remercier indéfiniment. Oh non ! Trop de fierté déjà de mon côté et je n’ai certainement pas envie de flatter son égo qui est déjà surdimensionné. Et puis, ce qu’il a fait, un de ses collègues aussi aurait pu le faire. Bon peut-être pas moi cependant puisque j’ai été incapable d’assommer le mec qui me retenait par la cheville avec une simple barre de fer. A défaut donc de le remercier, du moins pas tout de suite, je me permets de râler sur le fait que je me retrouve avec plein de sang sur moi. Ce qui est écœurant et qui me ferait presque avoir envie de rendre le repas que j’ai ingurgité avant de sortir une heure auparavant « J’avoue que sans ça, ce serait moins marrant ». Très mature, Sanders, vraiment. Je grimace alors, ne préférant pas lui répondre en continuant de m’essuyer. Je râle aussi, pour ne pas changer, ce qui fait la joie du flic. Je préfère l’ignorer pour ne pas finir par lui rentrer dedans, physiquement, en lui collant une droite. Je le remercie quand même, par politesse. « Cache ta joie, surtout… » tiens serait-ce de la déception que j’entends dans sa voix ? « J’aurai sans doute mieux fait de te laisser être gober toute entière par ce truc là… ça m’aurait fait des vacances ». Et là, puisqu’il se permet d’être juste abjecte avec moi, je décide de jouer la corde sensible « Et tu aurais dit quoi à Dylane ? Que tu as laissé sa sœur de cœur mourir parce que sa gueule ne te revenait pas ? Pas sûre qu’elle apprécierait ». Mon sourire est narquois, je sais que ma remarque ne le laissera pas indifférent. Cependant, un gros bruit vient se faire entendre derrière moi. Je me retourne et m’aperçois qu’un des flics vient de voler sur une bonne dizaine de mètres. Le mec qui était censé être mort, Elias lui ayant tiré dans la tête, s’était relevé. Je n’ai pas le temps de faire quoi que ce soit qu’Elias me pousse « Eloigne-toi ! ». Je manque de tomber mais parvient à rester debout alors que je m’éloigne comme le flic me l’a demandé. Il tire à deux reprises dans le torse du mec qui tombe à terre « Mais c’est quoi ce truc ? Une momie ? ». Et si… et si c’était ça finalement ? Ce qui pourrait expliquer que ce type est invinsible. « Je ne pense pas que ton arme suffira contre cette chose Sanders ». Et qu’il le veuille ou non, nous devrons certainement faire équipe pour vaincre cette chose. « Il doit forcément y avoir une tablette planquée quelque part ou un artefact pour en venir à bout ». Je regarde autour de moi, profitant d’un instant de répit tant que l’homme se trouve toujours à terre. Puis mon regard se stoppe sur lui, car quelque chose de brillant sort de sa poche « Regarde » fais-je envers le flic accompagné d’un signe de tête. Je mets alors ma main derrière le dos. « Tu connais je suppose le principe ? ». Un sourire amusé s’affiche sur mes lèvres, celui ou celle qui tentera d’aller récupérer ce qu’il a dans sa poche sera désigné par une partie de chifoumi.

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Fallait pas croire qu’en deux secondes, Elias devienne quelqu’un de mature, de responsable. Même si clairement, il savait être différent suivant la personne en face de lui, suivant qui il avait en face de lui. Avec Dylane, par exemple si un jeu du chat et de la souri s’était créer, il appréciait la jeune femme et il n’allait jamais bien loin, jamais longtemps. Jamais à un point de non-retour, et même si la journaliste est l’une de ses meilleures amies, et qu’un lien fort s’est créer entre elles, il n’était pas prêt à rompre ce jeu entre eux. Il n’était pas prêt à faire des efforts, ce serait trop lui demander, aussi il hausse les épaules en arquant un sourcil en la fixant un instant. « Et tu aurais dit quoi à Dylane ? Que tu as laissé sa sœur de cœur mourir parce que sa gueule ne te revenait pas ? Pas sûre qu’elle apprécierait. » Il prend un (faux) air triste avant de rétorquer, avec bien trop de nuance pour qu’elle accepte la sentence cruelle, « je lui aurai dit que j’ai tout tenté mais que ça n’a pas suffi… » Et en trouve t’il un remord ? Aucun, elle peut le voir dans son regard d’ailleurs. Que ça ne semble pas le perturber, pas le choquer le moins du monde. Il n’allait pas plomber sa relation avec l’ambulancière pour elle, fallait pas qu’elle rêve la journaliste ! « Mais c’est quoi ce truc ? Une momie ? » Elle le voit pas depuis le temps ? C’est pourtant pas compliqué à comprendre, un homme ne peut pas résister à autant de balle et se relever quand même par la suite ! Dans quelle galère il s’est encore mit le flic, en plus avec une journaliste au première loge, génial ! « Je ne pense pas que ton arme suffira contre cette chose Sanders… » Il tourne à peine le visage vers elle, non elle croit ? En même temps, c’est bien la première fois qu’il doit affronter cette chose, si les archéologues étaient restés en place, ils n’en seraient pas là ! « Et bien à part si tu trouves autres chose… Moi tant que je n’ai que ça, j’ouvre le feu. » Ca permet au moins de retarder la chose, à ce qu’elle ne se développe pas trop dans ce monde, et il espère la fatiguer en même temps, bien que le doute persiste. « Il doit forcément y avoir une tablette planquée quelque part ou un artefact pour en venir à bout… » Qu’elle avoue en posant son regard autour d’eux. Comment chercher une aiguille dans une botte de foin, et pourtant, elle finit par être attirée visiblement pas quelque chose alors que le flic ne lâche pas le mec, prêt à lui tirer dessus dès qu’il bougera le petit doigt. « Regarde, tu connais je suppose le principe ? » Qu’elle avoue, se retournant vers lui après avoir pointé l’homme de main, et de la mettre derrière son dos. Elias plisse les yeux. « Tu crois vraiment que l’heure de jouer à sonner… » Qu’est-ce qu’ils ne leur apprennent pas à l’école de journalisme. Il lève les yeux au ciel, avant de mettre lui-même les mains derrière son dos.

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« Je lui aurai dit que j’ai tout tenté mais que ça n’a pas suffi ». Il ne manque vraiment pas d’air celui-là. Aucun scrupule et c’est là où je me dis qu’il semble savoir être fort pour les mensonges et que j’apprécie encore moins qu’il soit avec ma petite sœur de cœur. Le pire, c’est qu’il serait convaincant et que Dylane le croirait sans l’once d’un doute. Ce flic me désespère à un point de non-retour, il est impossible que je parvienne un jour à m’entendre avec lui. Je préfère ne pas lui répondre et disons que je n’en ai pas vraiment le temps car l’homme qui est censé être mort déjà deux fois s’est relevé et à envoyer valser un des flics contre des containers à poubelle. Dommage d’ailleurs que ce n’était pas Elias. En attendant, je commence à flipper et me dit que cet homme n’a rien d’humain. L’arme du flic n’a aucun effet, ce que je lui dit d’ailleurs « Et bien à part si tu trouves autre chose…Moi tant que je n’ai que ça, j’ouvre le feu ». Je regarde alors autour et mon regard se stoppe sur le pour l’instant cadavre. Il a quelque chose qui brille dans sa poche, comme une sorte de clé, je ne distingue pas vraiment de loin. J’en fais part à Sanders et, comme je n’ai pas envie de reprendre le risque de me faire bouffer, je propose qu’on décide lequel de nous deux ira récupérer cet objet par un chifoumi. « Tu crois vraiment que l’heure de jouer à sonner ? ». Je roule des yeux et ajoute alors « Je te laisse y aller alors ». Mais je sais qu’il ne se proposera pas, qu’il ne jouera pas au vaillant chevalier parce qu’il n’en est pas un et qu’il n’en sera jamais un. Une première fois nous faisons égalité… La deuxième « Damn it ! ». Je perds. Elias jubile évidemment et me nargue « Te réjouis pas trop vite, si je n’y arrive pas, tu devras y aller toi-même ! Et tu gagneras tous les mérites alors que tu en auras aucun ». Ça c’est pour le genre, en vrai, je ne suis tout bonnement pas prête à aller affronter l’homme à nouveau. Je prends une profonde inspiration et m’avance prudemment. J’approche petit à petit de son corps encore inerte, pour combien de temps, ça je l’ignore. Je m’accroupi alors à sa hauteur, tourne mon regard vers Elias « Je compte sur toi Sanders » je lui lance alors pour lui demander d’être prêt à dégainer encore si besoin. Je glisse ma main dans la poche de la chemise du mec et…

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Elle est réellement insupportable la McKullan, Elias a bien du mal avec elle, elle semble être tenace et croire peut-être en la bonté de l’humain ? Mais il ne l’est pas, encore moins avec elle. Si elle pense qu’il sera doux avec elle, et chevalier parce qu’elle est proche de celle qu’il convoite de loin, elle pourrait rêver ! Pour autant, il ne l’était pas ainsi avec la Bradford, mais sans réellement savoir pourquoi cette double personnalité. C’était autre chose avec l’ambulancière, peut-être que dans le fond, il n’avait envie de faire aucun effort avec Mia, qu’il la prenait de haut à cause de ses articles, et peut-être même qu’il se trompait lourdement sur elle, qu’elle n’était pas ce qu’il pensait qu’elle soit… Une simple journaliste en manque d’action, profitant ainsi de ce qui se passe autour d’eux, pour pimenter sa vie bien triste. Peut-être qu’elle avait vraiment envie d’aider, envie d’être là pour les gens. Besoin de trouver ainsi sa place, même si elle s’y prenait mal. Clairement… Mais quand elle se retourne vers lui et qu’elle cache sa main derrière son dos, le flic lève les yeux au ciel, elle est pire qu’Erin… Faut grandir hein ! « Je te laisse y aller alors » elle lui laisse donc pas le choix ?! « Très bien ! » Qu’il plaque sa main derrière son dos en montrant que franchement, il n’a aucune envie ! Mais bon il a souvent eu de la chance par le passé, alors autant le pousser au maximum. Avec un peu de chance, elle allait pouvoir pimenter sa petite vie ! « Damn it ! Il jubile, très clairement, à voir ce sourire plaqué au coin de ses lèvres ! Te réjouis pas trop vite, si je n’y arrive pas, tu devras y aller toi-même ! Et tu gagneras tous les mérites alors que tu en auras aucun… » Elle en avait pas marre de jouer ce jeu ? « Parce que tu en as toi, la journaliste ? » Et il insiste un peu vulgairement sur le dernier mot, très clairement le mot journalisme ça passe pas… Finalement elle avance timidement de quelques pas avant de récupérer la clé dans la poche du type qui ne réagit pas. Ca le fait sourire Sanders, elle se débrouille pas mal, la journaliste en carton ! « Je compte sur toi Sanders, » elle a beau être pas dans le même clan que lui dans la vie de tous les jours, aujourd’hui, les choses sont différentes. C’est pourquoi il tient fermement son flingue entre ses mains, visant la tronche du type allongé, qui semble même dormir comme un bébé… Etrange non ?! « Visiblement je suis la plus courageuse des deux… » Qu’elle avoue en revenant vers lui, le narguant en lui présentant la clé avant de lui refourguer le bébé. Elle avait fait son job, à lui de faire le sien. « Tu devrais rentrer chez toi Mia, on va te ramener… » Il fait signe à deux autres flics à côté de lui, avant de récupérer un sac à dos, et de lancer en l’air la clé avant de la rattraper, « bon boulot McMullan… » Ca lui irrite la gorge, encrasse ses poumons, mais ça a le mérite d’être dit de sa bouche au moins, et il prend la route de la ruelle.

FIN