| friendship and confession (jamie) |
| | (#)Dim 8 Nov 2020 - 13:07 | |
| Je la regarde, endormi dans les bras de son père, endormie dans les bras de l’homme qui me fait battre le cœur. Josh est un papa merveilleux, et le redécouvrir une seconde fois avec Maia est quelque chose de magique, quelque chose qui m’a fait retomber amoureuse de lui pour la je-ne-sais-combientièment fois. J’ai l’impression de le redécouvrir sous un tout nouveau jour et lorsqu’il tient notre petite fille dans les bras, je fonds, à chaque fois, sans exception. Quand je le vois avec Liam aussi bien sûr, mais avec Maia c’est un peu différent. Avoir un deuxième enfant m’a aussi fait réfléchir à beaucoup de choses, et c’est en discutant avec mon ex-mari, en parlant de Jamie, l’un de ses amis que quelque chose m’est venu en tête. Je veux faire du bénévolat, faire quelque chose pour aider un peu là où je peux. C’est donc pour cela que j’ai pris rendez vous pour en discuter avec Jay. « Tu as les couches dans le sac, les biberons dans le frigo. » Je dis, nerveusement en regardant Josh. « Eh, je sais Arrow, tout va bien se passer, je te le promets. » Me rassure-t-il en venant embrasser mon front alors que j’hoche la tête. Je viens doucement déposer un baiser sur le front de ma fille, je serre rapidement Liam dans mes bras et je salue Josh avant de quitter son appartement. Laissé Maia n’est pas encore facile pour moi, mais je sais qu’elle est entre de bonnes mains et que ce n’est que pour quelques heures.
C’est une bonne grosse demie-heure plus tard que je me gare devant les locaux de l’association de Jamie, celle qui a été nommée après son frère décès. J’ai pensé à l’association de Jamie, celle qui aide les jeune en difficile parce que c’est quelque chose que j’aurais aimé avoir lorsque j’étais moi-même adolescente. Bien sur, j’y ai longtemps réfléchi avant de prendre la décision, parce que parler de mon passé n’est pas facile, parce que je n’ai jamais parlé à personne de certaines choses, mais je sais aussi que peut être qu’ici je pourrais faire une différence, même si elle est minime. Je pourrais peut-être aider un gamin qui vit des choses semblable à celle que j’ai vécu il y a des années. C’est le moment idéal pour réaliser ce genre de choses. Je n’ai pas encore repris le boulot, j’ai donc du temps, et en plus de cela, je pense enfin avoir la maturité pour faire ce genre de choses. Les années sont passées, et même si ce n’est pas facile d’y penser, j’ai avancé, grandit, et je suis heureuse. Je m’installe donc sur une chaise pour attendre l’heure du rendez-vous qui ne tarde d’ailleurs pas. Cela fait quelques mois que je n’ai pas vu Jamie, que nous n’avons pas parlé, et lorsqu’il s’avance vers moi je suis contente de le voir. « Hey ! J’ai presque l’impression de venir passer un entretien d’embauche. Je devrais être nerveuse ? » Je ris légèrement et viens rapidement lui donner une accolade. « Comment tu vas ? Ca fait longtemps. »
@Jamie Keynes |
| | | | (#)Sam 14 Nov 2020 - 16:28 | |
| | ► FRIENDSHIP & CONFESSION
Lookin' at you, like a star From a place, the world forgot And there's nothing, that I can do Except bury my love for you
|
Les premiers rendez-vous avec les avocats s’étaient avérés bien plus éprouvants que Jamie ne l’aurait pensé. Il n’était pourtant pas à son premier divorce, et le fait que la démarche soit d’un commun accord cette fois-ci ne rendait pas la césure moins douloureuse. La différence était dans le fait qu’il avait profondément aimé Joanne, et qu’au fond, il l’avait toujours. Parfois il se demandait à quoi tout ceci rimait, à quoi ils jouaient, à se faire croire l’un l’autre qu’ils étaient capables de se séparer de la sorte. Pourtant, ils ne faisaient pas machine arrière, et aucune de ces dernières semaines ne s’avérait être un mauvais rêve. La Fondation était, pour l’anglais, l’échappatoire quotidienne à cette réalité dont il peinait à faire face. Si sa légitimité à la tête de pareil organisme avait été longuement discutée, Jamie avait finalement appris, non sans difficulté, à ne pas se laisser aller aux doutes. Il détournait également le regard vis-à-vis de ceux qui estimaient que le timing de l’inauguration du bâtiment ne pouvait être un hasard, mais une stratégie visant uniquement à redorer son image après une année de complète disgrâce. Si ce genre de paroles l’avait ébranlé au départ, le brun avait fait le tri dans ses priorités ; son divorce absorbait toute sa capacité à se faire du souci, toute la place restante pour des blessures. Le reste n’avait plus guère d’importance. Il se devait de mener sa barque sans que les regards extérieurs ne l’influence ; il en dépendait des jeunes gens dont l’association avait désormais la charge. Et malgré le nom de Jamie à la présidence, les dossiers affluaient chaque jour ; les enfants adolescents et jeunes adultes en besoin d’assistance n’avaient pas le temps, eux, de se préoccuper de lui. Il avait rencontré tous ceux qui avaient obtenu une place en pension, et il estimait être parvenu à se faire apprécier d’eux malgré tout. Il n’en demandait pas plus. Les employés et bénévoles faisaient tourner la machine au mieux ; pour les premiers mois de la Fondation, les choses se déroulaient sans accroc.
Les rangs n’étaient pas avares de volontaires, bien au contraire ; le dévouement des bénévoles avait pour limite celle qu’ils devaient à leur propre vie avant toute chose, et le fait que bon nombre de potentiels candidats soient frileux à l’idée d’associer leur temps libre au nom de Jamie réduisait drastiquement le champ des possibles. Il recevait donc Arrow, ce jour-là, après que celle-ci lui ait fait part de son intérêt pour la Fondation. Si son amitié avec la jeune femme avait toujours fluctué en raison des événements parfois difficiles dans la vie de l’un et de l’autre, déviant leur temps libre à d’autres priorités, l’anglais n’en était pas moins heureux qu’elle fasse le déplacement jusqu’à lui et veuille faire partie de son projet. D’un pas rapide, il la rejoignit dans l’espace de détente où ses rendez-vous avaient l’habitude d’attendre leur tour ; à son approche, Arrow se leva de sa chaise, l’air quasiment anxieuse malgré le sourire qu’elle affichait. « Hey ! J’ai presque l’impression de venir passer un entretien d’embauche. Je devrais être nerveuse ? » fit-elle, arrachant un léger rire à Jamie. C’était peut-être le costume et la cravate, peut-être l’accent britannique, il n’en savait rien ; toujours était qu’il était courant de l’effet qu’il faisait naturellement dans le cadre professionnel. “Si tu ne l’étais pas alors je manquerais à ma réputation.” répondit-il en l’enlaçant chaleureusement -un contact qu’il s’autorisait de moins en moins de crainte de la mauvaise interprétation d’un regard extérieur. Entre le scandale avec Mina et la rumeur du divorce, il n’était pas question qu’on le soupçonne ni de faire une “victime” de plus, ni d’avoir une liaison. « Comment tu vas ? Ça fait longtemps. » Là encore, Jamie écartait toujours soigneusement le sujet de sa vie privée, et ce, même auprès de ses amis. Si son éducation allait naturellement dans le sens de la rétention de ce genre d’informations, le brun l’appliquait d’autant plus lorsque les temps étaient durs. S’étaler n’était pas son genre. “Eh bien, c’est… compliqué.” fit-il en gardant un fin sourire malgré tout. Compliqué comment ? Il n’en dirait pas plus, estimant que son divorce ne regardait que lui tant que la procédure était en cours. Hors de question de narrer les détails des négociations et l’état désastreux de son moral. “... et totalement hors sujet concernant ce qui t’amène ici.” il ajouta en tapant dans ses mains, comme pour clore fermement un grand livre. Sans plus tarder, il fit signe à Arrow de le suivre et l’escorta jusqu’à son bureau en longeant le cours d’eau artificiel qui divisait les locaux. Ils empruntèrent des escaliers jusqu’au premier étage d’où il était possible de jeter un coup d’oeil plus large sur l’environnement de l’association. Le bâtiment, tout en baies vitrées, était constamment plongé dans la lumière. Le bureau de Jamie était à proximité de celui de June. Une fois arrivés, il invita Arrow à s’asseoir et s’installa de l’autre côté du bureau -bien plus simple et modeste que tout ce qu’il avait obtenu par le passé. “Je suis vraiment ravi que tu veuilles accorder du temps à la Fondation. Toute aide est toujours la bienvenue.” dit-il d’entrée de jeu. Cependant, il taisait sa surprise ; Jamie savait que la jeune femme venait d’accueillir un nouveau bébé, et son envie d’offrir de son temps gratuitement à une association à un moment pareil l’intriguait.
|
| | | | (#)Lun 16 Nov 2020 - 11:00 | |
| Le temps passe vite, trop vite des fois. C’est en prenant rendez vous pour voir Jamie, pour discuter de la fondation avec lui que je me suis rendu compte que nous ne nous sommes pas vus depuis tellement de temps. Il faut avouer que depuis octobre dernier, après ma nuit inattendue avec Joshua, les choses se sont un peu enchaînées. Il y a d’abord eu l’annonce de la grossesse, puis celle du sexe du bébé. Il faut avouer que depuis octobre dernier, après ma nuit inattendue avec Joshua, les choses se sont un peu enchaînées. Je prenais toujours soin d’envoyer des petits messages à mes amis pour prendre des nouvelles de temps en temps bien sûr, Jamie inclus, mais les semaines et les mois ont filés sans que je m’en rende compte. Et puis il y a eu la naissance de Maia, les premiers mois à tout organiser, à créer une nouvelle routine et j’ai l’impression que le simple fait d’avoir cligné des yeux a fait passer quatre mois. Cela fait donc presque un de passer et je trouve enfin le temps de venir voir mon ami, mais surtout de venir lui proposer mes services en tant que bénévole.
Les locaux dans lesquels je me trouve font très formel, et lorsque le brun s’avance vers moi, habillé d’un superbe costume, j’en deviens presque nerveuse. Cela me rappel un peu lorsque j’ai passé mon tout premier entretient d’embauche ou lorsque j’étais venu voir ce que faisait Josh comme boulot à l’époque. « Si tu ne l’étais pas alors je manquerais à ma réputation. » Me répond alors le brun ce qui me fait rire un peu. « Je ne voudrais surtout pas ca. » Je lui adresse un sourire. Je réponds à son étreinte, vraiment contente de le voir et de pouvoir passer un peu de temps avec lui, même si je dois bien avouer que de l’avoir à dîner à la maison serait une meilleure idée la prochaine fois. Je lui demande alors un peu de ses nouvelles tout en le suivant à travers les couloirs de la fondation, jetant un coup d’œil autour de moi. « Eh bien, c’est… compliqué. » Je sais que les choses ne sont pas faciles pour lui ces derniers temps. J’ai entendu parler de ce scandale, de ses plaintes porté contre lui, mais je refuse d’y croire. Je veux me dire que je connais assez Jamie pour savoir qu’il est innocent. Il est un homme bien. « ...et totalement hors sujet concernant ce qui t’amène ici. » Je lui adresse un sourire. « J’ai toujours le temps pour tout ca, tu sais. » J’ai très certainement un emploi du temps bien moins serrer que le sien.
Nous pénétrons alors dans un grand bureau, celui de Jamie j’en déduis. Je prends place sur la chaise qu’il m’indique, ne pouvant pas m’empêcher de jeter un coup d’œil autour de moi et de m’arrêter quelques secondes sur la photo de ses enfants qui reposent sur son bureau. Ils ont du bien grandir eux aussi depuis la dernière fois que je les aie vus. « Je suis vraiment ravi que tu veuilles accorder du temps à la Fondation. Toute aide est toujours la bienvenue. » Mon regard se reporte sur mon ami. « Je ne pourrais surement donner que quelques heures par semaine, quand Josh aura les enfants, mais je me disais que c’était le bon moment. Je ne vais pas reprendre le boulot tout de suite. » M’occuper de deux enfants prend beaucoup de temps, mais Josh va aussi avoir Liam et Maia de temps en temps tout seul alors j’aurais du temps pour moi et du temps à donner aux autres. « Je me suis un peu renseigner plus en détails sur ce que tu fais ici et… Enfin c’est une cause qui me semble… » Comment trouver les bons mots. « Disons que ca me tient à cœur si je peux aider un peu. » Aider des gamins qui galèrent, qui vivent peut-être des choses similaires que j’ai moi-même vécu il y a des années. « Mais si tu as des informations en plus, je suis tout ouïe. » Je lui adresse un sourire.
|
| | | | (#)Mer 2 Déc 2020 - 15:53 | |
| | ► FRIENDSHIP & CONFESSION
Lookin' at you, like a star From a place, the world forgot And there's nothing, that I can do Except bury my love for you
|
Le silence de Jamie, derrière son sourire poli, était la preuve de sa pudeur et de sa prudence lorsqu'il était question de s'étendre sur sa vie privée. S'il savait qu'il pouvait se confier à Arrow à propos de la chute libre de sa relation avec Joanne, il ne s'en sentait pas prêt. Il avait le coeur trop lourd et la conscience agitée, tant de pensées qui s'entrechoquaient. Sans rien ajouter de plus, l'anglais conduisit Arrow dans son bureau. Il ne se lassait pas d'observer l'architecture du bâtiment à chaque fois qu'il se déplaçait d'une pièce à l'autre, qu'il traversait la rivière artificielle, déjeunait sous le plafond de verre, à l'ombre d'un des arbres qui ponctuaient le grand hall. C'était un lieu dont il pouvait être fier, un projet à la fois sien et en continuité de ce que son père avait débuté en l'honneur de son frère. Il appréciait même ce nouveau bureau, simple et humble. Il prit place dans son siège et invita la jeune femme à s'asseoir face à lui afin de faire le tour de son intention d'offrir son temps en bénévolat à la Fondation. « Je ne pourrais surement donner que quelques heures par semaine, quand Josh aura les enfants, expliquait-elle, mais je me disais que c’était le bon moment. Je ne vais pas reprendre le boulot tout de suite. » Entre ses doigts, Jamie avait pris l’un des stylos qui traînaient sur le bureau, non pas pour prendre de quelconques notes à propos de cette discussions, mais pour occuper cette agitation dans ses arrières-pensées qui le poussaient à compulsivement faire tourner l’objet entre ses phalanges. “Tu ne penses pas que tu voudras mettre ces heures à profit pour te reposer ? Je sais à quel point c’est du travail, un bébé.” fit-il, non pas pour dissuader la jeune femme, mais afin de s’assurer qu’elle avait réfléchi sous tous les angles sa disponibilité, autant physique que émotionnelle. Travailler avec les jeunes de l’association n’était pas de tout repos et écouter leurs histoires de vie plus tragiques les unes que les autres avait le don d’aspirer une bonne dose de moral et d’énergie à ceux qui étaient à leur contact quotidiennement. Ce n’étaient pas le genre de choses que l’on souhaitait emporter chez soi auprès d’un nouveau-né, et les bénévoles devaient apprendre à laisser ces pensées aux portes de la Fondation. « Je me suis un peu renseignée plus en détail sur ce que tu fais ici et… Enfin c’est une cause qui me semble… Disons que ça me tient à cœur si je peux aider un peu. Mais si tu as des informations en plus, je suis tout ouïe. » Il lui rendit son sourire. De près ou de loin, Jamie devinait que Arrow était sensible à l’action de la Fondation pour avoir elle-même fait l’expérience des formes d’expériences désastreuses qu’un jeune pouvait traverser. Il laissa ses propres hypothèses sans réponses en n’interrogeant pas la jeune femme. Il ne faisait jamais dans l’indiscrétion. “Je pense que les images valent mille mots, alors qu’est-ce que tu dirais d’un tour du propriétaire pour voir comment les choses tournent ici ?” proposa-t-il avec engouement. Les longs discours n’avaient jamais été sa tasse de thé, il ne voyait pas l’intérêt de noyer Arrow sous un flux d’informations dont elle oublierait la moitié une fois chez elle. Autant qu’elle prenne ses repères d’emblée. “Tu pourras en profiter pour rencontrer quelques-uns des employés et te faire une meilleure idée du service où tu pourras donner un coup de main.” Peut-être avait-elle déjà sa petite idée, ou bien était-elle ouverte aux suggestions ; c’était le moment de le découvrir.
|
| | | | (#)Jeu 3 Déc 2020 - 13:51 | |
| Un mariage ce n’est jamais simple, ce n’est jamais tout rose. Quand on est marié, la vie lance toujours des défis, des choses pour tester la relation, pour voir si nous savons nous en sortir. Il faut croire que Joshua et moi n’avions pas su nous en sortir, pas vraiment du moins. Les disputes, les mensonges, les mois difficiles et tout cela a fini par nous mener au divorce, un divorce qui aujourd’hui est toujours difficile à supporter ou à admettre. Je sais que tout n’est jamais rose, que nous ne vivons pas dans le monde des bisounours, et je sais que cela est pareil pour Jamie. Le simple fait qu’il me dise que les choses sont compliquées suffit à me faire comprendre que les choses ne vont pas au mieux, que son mariage doit subir une passe pas très agréable. Mais il ne semble pas vouloir en parler, parce qu’il change de sujet, et je ne peux pas lui en vouloir. Je ne suis pas non plus la plus communicative des personnes, et je ne forcerais jamais le brun à me dire ce qu’il se passe dans sa vie si il ne souhaite pas aborder le sujet. A la place de cela, nous parlons de l’association, de mon désir de venir donner quelques heures de mon temps de temps en temps. « Tu ne penses pas que tu voudras mettre ces heures à profit pour te reposer ? Je sais à quel point c’est du travail, un bébé. » Je lui adresse un sourire, reconnaissance qu’il se soucie de cela. Il est vrai qu’avoir un bébé en bas âge est fatiguant, mais je ne suis pas seule, et maintenant que Maia a un peu grandit, elle peut partir deux jours de suite chez son père. Ce n’est pas facile pour moi de la laisser, mais Josh mérite tout autant que moi de passer du temps avec elle et avec Liam. « J’aurais du temps pour me reposer, t’en fait pas pour ca. » Je lui adresse un sourire et ne peux m’empêcher d’en profiter pour demander des nouvelles de ses enfants. « Comment vont tes monstres d’ailleurs ? »
Je lui parle alors de mon désir de m’investir un peu dans la cause pour laquelle il travaille, de pouvoir aider tous ses jeunes. Jamie est au courant du fait que j’ai été adopté et que je n’ai pas eu une adolescence des plus simple, mais je ne suis jamais vraiment rentrée dans les détails de mon passé. Ce n’est pas quelque chose dont j’aime particulièrement parler et pas un sujet sur lequel je m’étends. « Je pense que les images valent mille mots, alors qu’est-ce que tu dirais d’un tour du propriétaire pour voir comment les choses tournent ici ? » J’hoche la tête un sourire sur les lèvres. « Tu pourras en profiter pour rencontrer quelques-uns des employés et te faire une meilleure idée du service où tu pourras donner un coup de main. » Je me lève alors de mon siège, près à suivre mon ami. « C’est une excellente idée. » Je lui réponds avant de lui emboîter le pas. Je ne suis jamais vraiment venu dans les locaux de l’association, bien que j’en ai entendu parler un bon nombre de fois. « Je trouve ca vraiment bien ce que vous faites pour ses jeunes. » Je lui adresse un sourire, admirative du travail du brun. « Vous êtes nombreux à bosser ici ? » Que je lui demande curieusement.
|
| | | | (#)Lun 14 Déc 2020 - 23:05 | |
| | ► FRIENDSHIP & CONFESSION
Lookin' at you, like a star From a place, the world forgot And there's nothing, that I can do Except bury my love for you
|
Loin de lui l'intention de remettre en question le choix et la motivation de la jeune femme souhaitant donner un coup de main à la Fondation. L'anglais s'assurait, avec bienveillance, que Arrow avait pensé à cet engagement sous tous les angles. Il était du devoir de l'organisme de mettre le plus grand soin dans sa sélection des bénévoles ; il n'était pas question de mettre des jeunes en position de vulnérabilité psychologique en contact avec des personnes dont ils pouvaient s'attacher et qui les décevraient. .« J’aurai du temps pour me reposer, t’en fais pas pour ça, assurait Arrow. .Comment vont tes monstres d’ailleurs ? » Jamie souffla un petit rire. Ses enfants étaient un sujet à propos duquel il pouvait bavasser des heures, quelque chose qui lui rendait instantanément le sourire.. "Daniel est un ange, il a commencé la maternelle, et Louise gambade déjà partout dans la maison et tyrannise les chiens." Si son fils avait toujours été un bambin incroyablement facile, le caractère naturel de sa fille était une toute autre paire de manches à gérer au quotidien. Mais elle demeurait la huitième merveille du monde aux yeux de l'anglais.
Puisque Arrow était d'accord pour visiter les locaux, Jamie se leva de sa chaise et l'invita à le suivre sans plus attendre. Les couloirs en mezzanine offraient une vue d'ensemble sur le bâtiment.. « Je trouve ça vraiment bien ce que vous faites pour ses jeunes. Vous êtes nombreux à bosser ici ? » demanda la jeune femme tandis qu'ils commençaient à arpenter le premier étage. ."Merci. L'équipe des employés est encore un peu réduite pour le moment, nous grossirons les rangs selon le besoin, mais le nombre de bénévoles est très encourageant." La Fondation était un organisme tout jeune sur le sol australien contrairement à la branche anglaise implantée depuis vingt ans. Ils commençaient de zéro et ne grillaient pas les étapes. Il était d'autant plus difficile de faire la promotion de l'association ouverte si fraîchement inaugurée après les scandales ayant touché Jamie. La poussière devait retomber avant que qui que ce soit veuille être associé à son nom. Il ne s'attarda pas longtemps sur l'étage où ils se trouvaient déjà. ".Ici nous avons réuni tout ce qui touche à l'administratif de l'association, expliquait-il. .Le bureau de June, la directrice, est juste là. Elle s'occupe des décisions au jour le jour. Bref, c'est l'aile des tâches les moins drôles, le démarchage des donateurs, la gestion des dossiers des jeunes..." Beaucoup de bureaux, de téléphones, de casiers, et peu de mouvement. Ils empruntèrent ensuite les escaliers vers le second étage -le dernier.. "À l'étage supérieur, c'est tout ce qui touche au médical, il reprit en allant de porte en porte, saluant ici et là le personnel qu'il apercevait à travers les fenêtres. .Nous avons une infirmière résidente et des médecins bénévoles qui se relaient. Il y a aussi une psychologue disponible tous les jours, et des intervenants qui viennent parler de problèmes plus spécifiques." Spécialistes ou personnes venant témoigner, ils venaient partager et soutenir à propos de la dépendance aux drogues, à l'alcool, les troubles alimentaires, les traumatismes… Ces salles étaient autant de sanctuaires où les jeunes pouvaient venir parler sans risquer d'être jugés. L'index de Jamie pointa le bâtiment opposé dont ils étaient séparés par la rivière artificielle. ."Tout ce qui touche au quotidien des jeunes est de l'autre côté. Il y a la résidence pour les pensionnaires, avec les chambres, les espaces communs…" où ils n'iraient pas se balader dans le cadre de la visite afin de ne pas perturber la journée des protégés de la Fondation.. "...Et les salles polyvalentes, qui servent pour tout le reste comme les consultations d'aide juridique, scolaire, administrative…" Tout en expliquant, il reprit l'escalier jusqu'au hall puis à l'arrière du bâtiment. Face aux grandes portes, il esquissa un sourire.. "Le meilleur pour la fin."
Ils aboutirent sur le terrain verdoyant de la Fondation. De la rue, si les locaux semblaient imposants, ils ne laissaient pas suspecter la présence d'un aussi vaste espace vert à l'arrière. De là, aucun son de la rue n'était perceptible, la sensation d'isolation était parfaite. ".La serre, de ce côté, et l'atelier de l'autre, indiquait-il. On encourage les jeunes à être manuels, mettre leur énergie dans quelque chose de concret dont ils pourront être fiers. On cherche des intervenants pour ces activités, des personnes qui s'y connaissent dans le domaine artisanal. Mais en somme, nous acceptons de l'aide dans toutes les branches de la Fondation."
|
| | | | (#)Lun 21 Déc 2020 - 10:25 | |
| « Daniel est un ange, il a commencé la maternelle, et Louise gambade déjà partout dans la maison et tyrannise les chiens. » J’adore voir Jamie parler de ses enfants. Comme moi, il a le visage qui s’illumine à la mention de Daniel et Louise. Être parents c’est quelque chose de formidable, quelque chose qui n’est pas tous les jours faciles, mais qui vous fait découvrir une toute nouvelle partie de vous-même. Lorsque Liam a débarqué dans ma vie et celle de Josh, jamais je n’aurais pensé pouvoir aimer quelqu’un autant, et pourtant… J’étais jeune quand mon fils est né, mais pas une seule fois je n’ai regretté qu’il soit là, qu’il fasse partie de ma vie. Alors je souris lorsque le brun en face de moi me parle de ses enfants, et de leur différence de caractère. Ca aussi ca me fascine, de voir à quel point deux enfants issus d’un même couple peuvent être si différents en caractère. « Je crois qu’il faudrait qu’on se fasse un repas tout ensemble un jour, que je les revois tous les deux. » Je lui adresse un nouveau sourire.
Et puis quelques minutes plus tard, c’est en me parlant de son association que Jamie semble fier. Ce qu’il a monté pour ces jeunes est formidable, et si cela peut aider c’est encore mieux. Alors je le questionne, voulant en savoir un peu plus sur leur travail ici et sur leur équipe de professionnels. « Merci. L'équipe des employés est encore un peu réduite pour le moment, nous grossirons les rangs selon le besoin, mais le nombre de bénévoles est très encourageant. » J’hoche la tête et lui emboîte le pas. Il m’entraîne à travers les étages de l’immeuble, me faisant passer par le bureau de la directrice, le pôle médical en me parlant un peu de la composition de leurs équipes, avant de m’entraîner vers les ‘quartiers’ habitables. Je l’écoute passionnément, hochant la tête de temps en temps et regardant autour de moi. Les choses ont l’air vraiment bien organisé et surtout bien formé pour aider au maximum ces jeunes qui doivent trouver refuge ici. « Le meilleur pour la fin. » Ajoute mon ami avant de pousser les grosses portes pour nous mener dehors, face à un grand terrain vert. L’extérieur est surprenant mais absolument fantastique et je ne peux pas cacher mon agréable surprise face à tout cela. « La serre, de ce côté, et l'atelier de l'autre. On encourage les jeunes à être manuels, mettre leur énergie dans quelque chose de concret dont ils pourront être fiers. On cherche des intervenants pour ces activités, des personnes qui s'y connaissent dans le domaine artisanal. Mais en somme, nous acceptons de l'aide dans toutes les branches de la Fondation. » J’hoche une nouvelle fois la tête et prends la parole à mon tour d’un ton enthousiaste. « C’est formidable ce que vous faites ici Jamie ! Vraiment. » Je lui souris. « J’aurais adoré avoir ce genre de structure quand j’étais jeune. » J’ajoute. Et puis une idée me vient. « Peut-être que je pourrais parler à Lone Pine, voir si il serait possible d’organiser des sorties, ou bien d’amener des animaux ici, faire découvrir des choses plus spécifiques aux jeunes. » J’adore mon boulot au sanctuaire de Lone Pine et je suis en très bon termes avec le patron, je suis donc persuadé qu’il serait possible d’organiser quelque chose. « En tout cas, je serais ravi de voir donner un peu de mon temps ici. » Je lui confirme une nouvelle fois. |
| | | | (#)Jeu 7 Jan 2021 - 14:18 | |
| | ► FRIENDSHIP & CONFESSION
Lookin' at you, like a star From a place, the world forgot And there's nothing, that I can do Except bury my love for you
|
La visite des lieux expliqués par Jamie, accompagné par une Arrow à l’oreille attentive, se déroula fluidement jusqu’à l’extérieur du bâtiment. Il était évident que l’anglais ressentait une vive fierté face à l’aboutissement de plusieurs années d’investissement et de travail ; une fierté qu’il tempérait par pudeur malgré tout. Etaler ses accomplissements n’avait jamais fait partie du naturel du brun, mais les conditions de l’inauguration de la Fondation forçaient une humilité accrue. S’il ne s’était pas laissé atteindre par les propos de Samuel lors de sa venue quelques semaines auparavant, ils avaient malgré tout fait écho à d’autres opinions qu’il avait interceptées depuis un certain temps ; même cette initiative n’était pas suffisante pour se racheter auprès du public. Cependant, il n’avait pas la sensation de devoir redorer son blason auprès d’Arrow qui n’avait jamais émis de jugement à son encontre. « C’est formidable ce que vous faites ici Jamie ! Vraiment. » s’enthousiasmait-elle à la fin de la visite, décrochant un sourire à l’anglais. "Merci, c'est… un bon début." Ce qu’il espérait, à terme, un jour, serait de poursuivre l’ouverture d’autres centres de ce genre entre l’Australie et l’Angleterre, continuer l’initiative lancée par son père et maintenir en vie la mémoire de son frère. Maintenant que ses jours dans les médias étaient morts et enterrés, il s’agissait de l’unique ambition lui restant. Un projet qui lui correspondait peut-être même plus que tout le reste de sa carrière. « J’aurais adoré avoir ce genre de structure quand j’étais jeune. » Jamie leva discrètement un sourcil. S’il connaissait Arrow depuis un certain temps, celle-ci n’avait jamais vraiment mentionné sa jeunesse. Depuis le début de sa visite à la Fondation, la jeune femme semait des indices à propos des difficultés de ces années telles qu’ils ne s’en serait pas douté. "Oui, moi aussi." il souffla. Moins pour lui-même que pour Oliver. Il aurait préféré que son aîné vienne se réfugier dans un endroit de ce genre plutôt que d’utiliser une échappatoire plus radicale et permanente. « Peut-être que je pourrais parler à Lone Pine, voir s' il serait possible d’organiser des sorties, suggérait Arrow, ou bien d’amener des animaux ici, faire découvrir des choses plus spécifiques aux jeunes. » Tout ce qui touchait au contact avec la nature était une composante importante de l’oeuvre de la Fondation et la jeune femme l’avait certainement compris. Le respect et la compréhension de l’environnement était, aux yeux de l’anglais, une source de réflexion et de paix, un outil de construction de la confiance en soi. Ne serait-ce que parvenir à faire pousser une plante et la maintenir en vie avait quelque chose de satisfaisant, d’épanouissant, cela donnait l’impression d’être capable et utile, et ce genre d’émotions étaient capitales pour des jeunes brisés par le monde moderne. "Ça pourrait être une bonne idée, les animaux ont souvent quelque chose de thérapeutique." acquiesça-il avec un sourire, enfonçant ses mains dans ses poches d’un air décontracté. « En tout cas, je serais ravi de voir donner un peu de mon temps ici. » confirma Arrow, visiblement bien décidée. "C'est acté, alors." Pas de paperasse à remplir, Jamie se contenterait d’informer June dès qu’il aurait l’occasion de lui en toucher un mot. Ils avaient donc fait le tour du principal objet de la venue de la jeune femme, mais puisque le planning du brun était libre de tout engagement pendant les prochaines heures, il se tourna vers elle afin de lui proposer de rester un peu ; "J'espère que tu as le temps pour un thé, je ne vais pas te laisser repartir avant que tu me secoues sous le nez un diaporama de photos de bébé." Durant l’année passée, Jamie avait accordé bien peu de temps à qui que ce soit d’autre que sa femme et ses enfants. Ce recroquevillement sur sa sphère familiale lui avait fait manquer bien des événements dans la vie de ses amis, et il songeait qu’il n’était pas trop tard pour les rattraper, ou au moins, montrer son intérêt.
|
| | | | (#)Ven 8 Jan 2021 - 9:49 | |
| C’est formidable ce que Jamie et ses collègues font avec la fondation Keynes. Plus le visite avance et plus je me dis que les jeunes qui se trouvent ici ont la chance de pouvoir s’en sortir, de pouvoir être soutenu, et ca c’est tout ce qui compte. Alors je le suis à travers l’établissement, je l’écoute me commenter chaque endroit, me dire ce qu’ils organisent et je m’émerveille un peu plus à chaque fois. Je pense que si je n’avais pas bossé avec les animaux, c’est sûrement dans un endroit comme celui-ci que j’aurais voulu donner mon temps. Aider les jeunes en difficultés, leur donner une deuxième chance, les aider à se relancer dans la vie, à ne pas baisser les bras, c’est quelque chose d’important. Je ne manque d’ailleurs pas de faire comprendre au brun mon enthousiasme. « Merci, c'est… un bon début. » Je lui adresse un sourire. « Vous avez beaucoup de jeunes qui résident ici pour le moment ? » Je ne peux m’empêcher de demander. Je finis alors par avouer doucement qu’un endroit quelque chose aurait été une bonne option lorsque j’étais jeune, lorsque j’ai perdu mes parents. J’aurais préféré passer du temps ici que dans le foyer où l’on m’avait envoyé pendant un an. Un frisson parcourt ma colonne vertébrale en pensant à cette période-là de ma vie, ce n’est pas quelque chose auquel j’aime penser, et encore moins une dont j’aime parler. « Oui, moi aussi. » Je tourne alors la tête vers mon ami et lui adresse un léger sourire. Je sais que Jamie a perdu son frère d’un suicide il y a de longues années, mais je n’en connais pas les détails et cela ne doit pas être facile pour lui. Après tout, perde un être qu’on aime devient-il vraiment plus facile un jour ? Je ne crois pas.
Arrivé dehors, devant ce magnifique endroit aménagé, à écouter Jamie me parler des activités organiser, je ne peux m’empêcher de lui faire part d’une idée qui me vient. Mêler les animaux à une des activités, proposer à Lone Pine de créer une sorte d’association que ce soit ici ou directement là-bas. « Ça pourrait être une bonne idée, les animaux ont souvent quelque chose de thérapeutique. » J’hoche la tête et lui adresse un sourire. « Je leur en parlerais alors. Je pense que c’est faisable. » De voir l’enthousiasme de Jamie face à mon idée ne fait que confirmer mon envie de me joindre à lui pour donner un peu de mon temps ici lorsque Josh aura les enfants. « C'est acté, alors. J'espère que tu as le temps pour un thé, je ne vais pas te laisser repartir avant que tu me secoues sous le nez un diaporama de photos de bébé. » Je ris un peu. « J’ai toujours le temps, mais si tu me lances sur le sujet, j’espère que c’est toi qui as du temps parce que je peux parler de Maia pendant des heures. » Je lui réponds pour le prévenir. N’importe quel parent pourrait sûrement faire la même chose. « Je crois qu’il faudrait qu’on s’organise quelque chose, tous ensemble. Un repas ou quelque chose, que tu puisses revoir Liam et rencontrer la petite. » J’ajoute avant de le suivre à nouveau vers son bureau.
|
| | | | (#)Lun 18 Jan 2021 - 12:38 | |
| | ► FRIENDSHIP & CONFESSION
Lookin' at you, like a star From a place, the world forgot And there's nothing, that I can do Except bury my love for you
|
Leurs pas traînaient dans le chemin de terre qui traversait le terrain, menant de part et d’autre à la serre et à l’atelier de la Fondation. Le bilan des premiers mois était aussi positif qu’on puisse l’estimer être pour une organisation dans leur domaine. Se réjouir de pouvoir aider autant de jeunes, c’était aussi réaliser à quel point ceux qui avaient besoin de cette aide étaient nombreux, à quel point cette machine tournait inlassablement. « Vous avez beaucoup de jeunes qui résident ici pour le moment ? » demanda Arrow. “Une vingtaine.” La demande avait commencé à affluer bien avant que les portes du bâtiment soient ouvertes et malheureusement la place en pension à la Fondation se gagnait au prix d’un certain nombre de critères. Ils ne pouvaient pas se permettre d’accepter les jeunes au fil de l’eau, premier arrivé premier servi, au risque de débouter, un jour, quelqu’un vivant une situation plus précaire et dangereuse qu’un de leurs résidents. Alors les lits se remplissaient au compte goutte, et les équipes agrandissaient leurs capacités en fonction des besoins. Cependant, il était certain que les places restantes ne tarderaient pas à être prises. La politique conservatrice de l’Etat du Queensland, malgré sa tendance à enfin adopter certains progrès, avait déjà fait bien des dégâts. Il suffisait de dénombrer toutes les adolescentes et jeunes femmes poussées à mener une grossesse à terme contre leur gré par leurs familles et le système médical que l’association recevait chaque semaine. Les prochaines générations auraient plus de chance.
Arrow et Jamie rebroussèrent chemin et retournèrent à l’intérieur du bâtiment principal, vers l’annexe administrative. L’anglais se réjouissait de pouvoir retenir la jeune femme un peu plus longtemps, afin de rattraper tout ce dont ses déboires de cette année ne lui avait pas permis d’assister au jour le jour. « J’ai toujours le temps, mais si tu me lances sur le sujet, j’espère que c’est toi qui as du temps parce que je peux parler de Maia pendant des heures. » Il souria, lui-même se retrouvant souvent dans le même cas. Combien d’heures avait-il bassiné Nathanael à propos de Louise tant il la considérait comme la huitième merveille du monde ? Il était ce papa qui avait mis ses enfants en fond d’écran de son téléphone pour le petit bonheur quotidien de pouvoir les voir furtivement à n’importe quel moment de la journée. “Si c’est supposé me faire peur, c’est raté.” Ils remontèrent les escaliers vers l’étage où se trouvait le bureau de Jamie plutôt que de se rendre à la cafétéria ou de se contenter d’un café de la machine du hall. Il avait, bien entendu, le nécessaire à portée de main. « Je crois qu’il faudrait qu’on s’organise quelque chose, tous ensemble. Un repas ou quelque chose, que tu puisses revoir Liam et rencontrer la petite. » Il acquiesça. “Avec plaisir.” Il ne pourrait malheureusement pas inviter Joanne puisque la procédure de divorce serait probablement close d’ici là. Et quand bien même seraient-ils encore au milieu de leur médiation, ils devaient déjà se comporter en couple séparé. Ce ne serait donc que lui, et peut-être les enfants. Là encore, les enjeux de leur garde n’étaient pas encore établis. “Comment vont les choses entre toi et Josh, d’ailleurs ? Les choses ne sont pas trop… “étranges” depuis la naissance de Maia ?” demanda Jamie tandis qu’il invitait Arrow à entrer dans le bureau à nouveau. Il n’avait jamais été surpris par la possibilité que les anciens époux aient pu remettre le couvert -autant de fois qu’ils l’auraient voulu, cela ne regardait qu’eux. Ces choses-là arrivaient. Maia, en revanche, avait été un bébé inattendu, et à la manière dont l’invitation d’Arrow était formulée, peut-être avait-elle été le remède à cette rupture.
|
| | | | (#)Lun 18 Jan 2021 - 15:17 | |
| « Une vingtaine. » Me répond le brun lorsque je lui demande combien de jeune sont déjà accueillit ici. Je me doute bien que les places doivent être rapidement prises, les jeunes en difficultés, avec des vies compliquées ce n’est, malheureusement, pas ce qu’il manque à Brisbane. La vie y est chère, et se faire abandonner par sa famille peut rapidement mettre quelqu’un dans une situation précaire et compliquée. Mon cœur se serre un peu quand je pense à tous ces jeunes qui ne doivent pas avoir autant de chance que j’en ai eu lorsque je me suis fait accueillir dans la famille Jacobs. « Comment vous décidez qui aider ? » Je demande alors en me tournant complètement vers mon ami. « Vous avez des critères ou quelque chose comme ca ? » Ca ne devait pas être facile de savoir qui aider, qui choisir parmi tous ces jeunes qui ne veulent sûrement d’autres qu’une chance de pouvoir s’en sortir, de pouvoir avancer dans la vie avec un peu d’aide.
Jamie m’entraîne à nouveau dans l’entrée de la bâtisse, me proposant un thé ainsi que de lui montrer des photos de Maia. Elle a déjà tellement changé mon petit bébé depuis qu’elle est née, elle a déjà tellement grandi que je suis persuadé et je pourrais en parler pendant des heures et des heures, tout comme je pourrais en dire à rallonge sur Liam. J’ai la chance qu’en plus de cela, Liam a plutôt bien accepté sa sœur et se montre être d’une véritable aide quand il le faut. « Si c’est supposé me faire peur, c’est raté. » Je ris un peu. Jamie sait ce que c’est d’avoir des enfants, d’être fière de chacun de leurs mouvements, de chaque nouveau talent acquis. Je l’ai déjà vu avec ses enfants, et c’est un papa comme un autre, un papa qui pense que ses enfants sont les huitièmes merveilles du monde. « Tant mieux alors. Parce que j’ai des tonnes de choses à dire sur eux. » L’idée d’organiser un repas avec lui et ses enfants, et peut être avec Josh également m’effleurer l’esprit. Je ne sais pas vraiment si Jamie et Josh ont beaucoup de contact, mais cela me ferait plaisir de revoir sa petite famille. « Avec plaisir. » Je lui adresse un nouveau sourire alors qu’il m’ouvre la porte de son bureau. « Comment vont les choses entre toi et Josh, d’ailleurs ? Les choses ne sont pas trop… “étranges” depuis la naissance de Maia ? » La question à mille dollars, celle que tout le monde ne cesse de me poser. Le fait que je sois tombé enceinte de lui alors que nous avions divorcé a déjà fait beaucoup parler, mais le fait que nous passons autant de temps ensemble depuis la naissance de la petite ne cesse de soulever des questions. Je fais une légèrement moue, m’asseyant dans le canapé présent dans le bureau. « Ca va, les choses sont un peu… Étrange comme tu dis mais je pense qu’on ne s’en sort pas trop mal. » Et puis l’importante dans tout cela c’est Maia. « Il passe pas mal de temps à la maison, pour pouvoir passer du temps avec Maia et Liam alors ce n’est pas toujours… » J’hésite quelques secondes. « Disons que ce n’est pas toujours évident de l’avoir toujours là, ca ravive pas mal de choses, mais je suis contente qu’il soit aussi impliqué avec notre fille. » Je lui avoue. J’avais un petit moment eu peur qu’il ne veuille pas trop se mêler de cette grossesse non désirée, qu’il décide de prendre ses distances mais ce n’est pas le cas. Et même si les hormones ne m’aident pas trop à faire la part des choses des fois, je suis contente qu’il soit dans nos vies.
« Et toi, comment ca va avec Joanne ? » Aux dernières nouvelles, eux aussi c’est compliqué, mais je n’en sais pas plus.
|
| | | | (#)Mar 26 Jan 2021 - 13:21 | |
| | ► FRIENDSHIP & CONFESSION
Lookin' at you, like a star From a place, the world forgot And there's nothing, that I can do Except bury my love for you
|
Il était aisé de juger la situation dans laquelle Arrow se trouvait vis-à-vis de son ex-mari et manquer d’empathie pour les aléas du coeur qui, eux, n’avaient pas toujours de logique ou de sens. Jamie, lui, avait toujours trouvé sa séparation avec Josh profondément dommage, et s’il ne se serait pas permis d’en faire la remarque, il n’avait pas été tant étonné que ça d’apprendre que ce qu’il restait de leur lien les avait poussés dans les bras l’un de l’autre au moins une fois. L'inattendu fut cette grossesse donc le brun s’interrogeait sur les conséquences pour les deux partis de l’ancien couple. « Ça va, les choses sont un peu… Étrange comme tu dis mais je pense qu’on ne s’en sort pas trop mal. » Les climats étranges dans les relations, Jamie pouvait prétendre en connaître un rayon. Cela faisait un an que l’atmosphère était indescriptible chez lui, avec Joanne, mais cela n’avait rien à voir avec la situation d’Arrow qu’il espérait plus positive et moins lourde. « Il passe pas mal de temps à la maison, pour pouvoir passer du temps avec Maia et Liam alors ce n’est pas toujours… Disons que ce n’est pas toujours évident de l’avoir toujours là, ça ravive pas mal de choses, mais je suis contente qu’il soit aussi impliqué avec notre fille. » L’anglais, en écoutant la jeune femme, avait lancé la bouilloire pour le thé et préparé deux tasses -ce qui était probablement l’une des rares choses pour lesquelles il ne faisait jamais appel à un assistant ou une secrétaire. "Ça ravive des choses en bien, ou en mal ?” demanda-t-il, sans trop savoir si la question franchissait une ligne que la jeune femme ne souhaitait pas franchir à ce sujet. Peut-être qu’elle-même n’en savait trop rien, d’ailleurs. Les choses étaient rarement toutes blanches ou toutes noires de cette manière.
« Et toi, comment ça va avec Joanne ? » interrogeait-elle à son tour. Jamie profita de lui tourner le dos un instant, pendant qu’il versait l’eau dans les tasses, pour serrer les dents. Le sujet était sensible et il ne savait pas comment l’évoquer sans laisser parfaitement transparaître la peine que cela lui faisait ressentir au quotidien. Il pouvait déjà sentir ses épaules s’affaisser malgré lui. “Nous avons lancé une procédure de divorce.” La réalité de la chose lui assénait une gifle à chaque fois qu’il le prononçait tout haut. Il avait été si sûr que son mariage avec Joanne ne finirait pas de la sorte, pas après l’échec de leurs premières unions respectives, après les épreuves qu’ils avaient surmonté pour être ensemble et ce qu’ils pensaient être un amour plus solide que ce que le monde avait à leur jeter à la figure. Non, ils finiraient comme un couple marié sur deux, et avec chacun un premier divorce à leur actif, ils doublaient les statistiques. “C’est un commun accord. Sauf que la seule chose sur laquelle nous ne sommes pas capables de tomber d’accord sont les conditions de celui-ci.” C’était ce qui faisait traîner la procédure au-delà des délais fort rapides dont ils auraient pu bénéficier. Mais chacun campait sur ses positions à propos de la division des biens, de l’argent, de l’immobilier, leurs avocats se tiraient les cheveux et les papiers n’étaient pas plus près d’être finalités qu’ils ne l’étaient quelques mois auparavant. “Je veux qu’elle élève les enfants dans la maison que nous venions d’achever de construire et qu’elle empoche une certaine somme d’argent pour ne pas avoir à s’inquiéter de ses finances à l’avenir, puisqu’être mère célibataire n’est pas de tout repos, comme tu le sais…” Et puis, il était également question que les enfants de Jamie puissent garder le niveau de vie qu’ils avaient toujours connu, dont leur statut leur donnait le droit. Garder une continuité et ne pas créer un contraste, un fossé, entre la vie chez leur père et celle chez leur mère. Qu’elle puisse se dédier à son doctorat sans se faire de soucis pour le reste. Que leur maison de rêve ne finisse pas sur le marché comme un produit quelconque dont personne d’autre ne saurait apprécier la valeur. “Mais elle ne veut rien entendre et refuse tout en bloc.” conclut-il en soupirant.
|
| | | | (#)Jeu 28 Jan 2021 - 10:40 | |
| Je n’ai pas à me plaindre de la situation avec Josh, je dois bien avouer que j’ai de la chance que notre séparation se soit passée aussi facilement. Nous n’avions pas vraiment eu besoin d’en faire des tonnes, et malgré la séparation le châtain est resté très présent pour Liam mais également pour moi. Mes sentiments pour lui n’ont jamais vraiment disparu et depuis le jour ou notre divorce a officiellement été prononcé, je n’ai jamais cessé de me sentir un peu coupable. Bien sur Josh a fait des erreurs, c’est d’ailleurs pour cela que nous en sommes arrivés là, mais je n’avais pas non plus cherché à discuter, à régler les choses et c’est pour cela que des fois je m’en sens encore coupable et que j’ai l’impression d’avoir fait une erreur. Et puis il y a eu cette soirée d’Halloween ou nous avions coucher ensemble et qui m’a fait tomber enceinte de Maia et a encore compliqué les choses davantage. « Ça ravive des choses en bien, ou en mal ? » Je fais une petite moue. « Un peu des deux ? » Je soupire légèrement. « Disons que… Que j’ai un peu l’impression d’avoir fait une erreur avec le divorce parce que je commence clairement à comprendre que… » J’hésite quelques secondes et viens jouer avec mes doigts nerveusement. « Que je l’aimerais toujours, et que j’aimerais qu’on soit une famille, malgré tout ce qu’il s’est passé. » Je finis par avouer au brun avant de relever la tête. « Désolée, tu n’as pas demandé à savoir tout ca. » J’ajoute avant de respirer un peu pour ne pas me mettre à pleurer devant mon ami. Vive les hormones…
Je finis alors par lui demander un peu de ses nouvelles à lui, et à Joanne. Cela fait longtemps que je n’ai pas vu sa femme, ou bien même que j’ai des nouvelles d’eux. Je bois une gorgée de thé alors que Jamie se tourne à nouveau vers moi. « Nous avons lancé une procédure de divorce. » Je manque de m’étouffer avec la gorgée de thé et relève le regard vers mon ami. « Oh… » Et le seul mot qui réussit à sortir de ma bouche. Je suis surprise de savoir que Jamie et Joanne vont divorcer, je ne savais pas que les choses n’allaient pas entre eux. Le regard du brun laisse d’ailleurs paraître une peine. « C’est un commun accord. Sauf que la seule chose sur laquelle nous ne sommes pas capables de tomber d’accord sont les conditions de celui-ci. » J’hoche la tête. Un divorce ce n’est jamais simple, surtout lorsque les deux personnes concernées ne sont pas d’accord sur la manière de faire les choses, et encore plus lorsqu’il y a des enfants dans le lot. « Je veux qu’elle élève les enfants dans la maison que nous venions d’achever de construire et qu’elle empoche une certaine somme d’argent pour ne pas avoir à s’inquiéter de ses finances à l’avenir, puisqu’être mère célibataire n’est pas de tout repos, comme tu le sais… Mais elle ne veut rien entendre et refuse tout en bloc. » Je fais une petite moue en entendant les propos de Jamie. En un sens, je peux comprendre que Joanne refuse l’argent de Jamie, surtout si ils sont en train de divorce, je peux comprendre qu’elle ne veuille pas empocher tout cela et préfère se débrouiller avec son boulot. « Je peux comprendre aussi sa réaction un peu tu sais. Je ne dis pas que tu as tords de lui proposer ca, mais… Enfin avec votre divorce elle veut peut-être simplement garder son indépendance financière, même lorsqu’il s’agit de vos enfants. » Pour ma part je vis toujours dans la maison que je partageais avec Josh, mais nous nous occupons chacun de notre finance de nos côtés. « Et puis… Ca dépend aussi peut-être de comment tu lui as présenté la chose. » Je lui adresse un léger sourire. « Et puis… Si jamais tu as besoin de parler ou quoi, tu n’hésites pas. Je sais que ce n’est pas facile ce genre de période. »
|
| | | | (#)Mer 10 Fév 2021 - 18:12 | |
| | ► FRIENDSHIP & CONFESSION
Lookin' at you, like a star From a place, the world forgot And there's nothing, that I can do Except bury my love for you
|
Il ne voulait pas être indiscret, pour autant le bien être de ses deux amis, même séparés, était une préoccupation toute naturelle pour le Keynes après une année de silence radio. Arrow semblant être encline à se confier à lui, il se montrait attentif et intéressé par la situation qu’elle vivait avec Josh. Il n’était pas étonné de l’entendre avouer que la naissance Maia remettait en question leur séparation ; le nouveau-né les forçait à se voir fréquemment dans un cadre mimant celui d’une famille normale, une famille où ils ne seraient pas divorcés. Jamie se souvenait avoir été dans le même cas, à peu de choses près. A l’époque où Joanne était enceinte de leur fils, ils étaient séparés. Ce n’était pas tant sa naissance qui les avait forcés à se rapprocher de nouveau que le sens du devoir paternel du brun. Puis la relation s’était reconstruite petit à petit. « Disons que… Que j’ai un peu l’impression d’avoir fait une erreur avec le divorce parce que je commence clairement à comprendre que… Que je l’aimerais toujours, et que j’aimerais qu’on soit une famille, malgré tout ce qu’il s’est passé. » Il esquissa un sourire compatissant. Les séparations liées à l’absence d’amour, la mort des sentiments, avaient cela d’enviable que la coupure était nette pour deux partis et ne laissait aucune place au regret. Un divorce pouvait bien mettre une fin formelle à un mariage sur le papier, mais une signature ne pouvait obliger les sentiments à s’enterrer à jamais. « Désolée, tu n’as pas demandé à savoir tout ça. - Bien au contraire. » assura-t-il. Il avait posé les questions, il voulait savoir. “Et tu lui as parlé de tout ça, de ce que tu ressens ?” demanda-t-il d’ailleurs. Mais il se doutait que si la question travaillait tant Arrow, c’était bien parce qu’elle gardait ses pensées pour elle. Peut-être pensait-elle que ces sentiments n’étaient qu’une passade et ne voulait pas s’emballer, ce qu’il pouvait comprendre.
A son tour, Jamie évoqua son divorce avec Joanne qui parut prendre sa jeune invitée de court. Les Keynes avaient entretenu l’illusion d’un mariage tenant bon contre vents et marées pendant un temps, mais derrière les écrans de fumée, la situation du couple n’était pas allée en s’arrangeant. S’il avait lui-même approuvé la solution du divorce, l’anglais doutait désormais pour les mêmes raisons qui torturaient Arrow aujourd’hui ; et s’ils le regrettaient après coup ? Joanne, elle, ne semblait pas partager cette réflexion pendant les démarches de la séparation. Les négociations concernant le partage des biens, faute de contrat prénuptial, étaient la partie la plus houleuse. Jamie se pensait parfaitement légitime dans sa réflexion à propos de l’argent et de la maison, mais la belle blonde refusait d’entendre raison -et voilà que Arrow se rangeait de son côté. « Je peux comprendre aussi sa réaction un peu tu sais. Je ne dis pas que tu as tort de lui proposer ça, mais… Enfin avec votre divorce elle veut peut-être simplement garder son indépendance financière, même lorsqu’il s’agit de vos enfants. Et puis… Ça dépend aussi peut-être de comment tu lui as présenté la chose. » Il avait présenté la chose sous tous les angles possibles dans le but de faire accepter Joanne ses conditions, en vain. Les principes de sa future ex-femme étaient plus forts que le moindre de ses arguments. “C’est justement parce qu’elle aura la garde des enfants qu’elle ne peut pas s’obstiner à être aussi égoïste et vouloir tout gérer toute seule. Se mettre en difficulté par orgueil, ça n’a aucun sens.” fit-il avant de prendre une gorgée de thé, calmant instantanément ses nerfs si rapidement mis à vif par toute la frustration qui découlait de ce divorce. Il n’aimait pas et ne voulait pas user de propos pareils à propos de Joanne aux oreilles d’une tierce personne. La médisance pouvait être une distraction de soirées mondaines pleines de personne dont il n'avait cure ; mais pas à propos de son épouse, qu’importe qu’elle perde ce titre dans les semaines à venir. « Si jamais tu as besoin de parler ou quoi, tu n’hésites pas. Je sais que ce n’est pas facile ce genre de période. » Le brun soupira et esquissa un sourire, remerciant tacitement Arrow. Voilà qu’il lui semblait absorber tout l’air de la pièce avec ses problèmes, raison pour laquelle il se confiait si peu habituellement. La pression des récents événements le poussaient à lâcher du lest. “J’ai juste… hâte que tout ça se termine.” confessa-t-il avec dépit. Quitte à ce qu’il soit trop tard pour revenir en arrière, quitte à ce que la sentence soit irrévocable, Jamie aurait souhaité un divorce simple, rapide, comme on arrache un pansement. Bien qu’il avait conscience qu’après cela, il leur faudrait à tous deux du temps pour cicatriser.
|
| | | | (#)Dim 14 Fév 2021 - 11:35 | |
| Ce n’est pas facile de savoir comment gérer tous ces sentiments, toutes ces émotions et encore moins facile en ayant eu un bébé il y a quelques mois seulement. Les hormones n’arrangent rien au fait que je me sens perdu face à cette situation avec Josh et que je ne sais pas comment y faire face. Ma sœur est persuadée que je devrais lui dire ce que je ressens, que je devrais lui dire que je l’aime toujours, mais l’idée de le perdre complètement si je lui révèle tout cela est bien présente. Du coup, je préfère ne rien faire pour le moment, garder ce genre de chose en moi et attendre de voir ou les choses nous mènent. J’aime Josh, j’ai bien compris que cela ne changera jamais vraiment, mais en plus de cela je ne suis pas sûr que lui ressente la même. Peut être qu’il a quelqu’un d’autre, qu’il a avancé de son côté et je ne pourrais pas lui en vouloir pour cela. Alors lorsque Jamie me demande, je me confie un peu à lui, lui en disant peut être même plus qu’il ne voulait en savoir. « Bien au contraire. Et tu lui as parlé de tout ça, de ce que tu ressens ? » Je grimace un peu une nouvelle fois avant de secouer la tête. « Non… Pas vraiment. Je crois que j’ai bien trop peur de perdre ce que l’on a. Même si ce n’est pas facile je préfère le garder en tant qu’ami que de le perdre complètement… » Je viens prendre une gorgée de thé.
C’est alors à Jamie de m’apprendre que lui et Joanne sont en instance de divorce et que leur couple ne marche plus. Cela me fait mal au cœur pour le brun, parce que je sais qu’une séparation n’est jamais simple, en particulier quand il y a des enfants aussi. Je l’écoute attentivement alors qu’il me parle de l’argent qu’il veut donner à Joanne pour la garde des enfants. Ce n’est pas donné d’en élever deux. « C’est justement parce qu’elle aura la garde des enfants qu’elle ne peut pas s’obstiner à être aussi égoïste et vouloir tout gérer toute seule. Se mettre en difficulté par orgueil, ça n’a aucun sens. » Je sens l’agacement dans la voix du brun et j’hoche doucement la tête. « Peut être que tu as quelqu’un qui pourrait lui parler pour toi, essayer de la faire changer d’avis ? » Je lui demande, ne connaissant pas personnellement tout l’entourage de Jamie et Joanne. Je lui aurais bien parlé, mais je ne suis pas proche de la femme, bien moins que je ne le suis de l’homme qui se tient devant moi. Je ne peux m’empêcher pourtant de lui dire que je suis là si il en a besoin, surtout dans cette période difficile. « J’ai juste… Hâte que tout ça se termine. » « Oui… Ca je le comprends bien. » Les procédures c’est toujours quelque chose de long et cela peut être plus douloureux que prévu. « Mais si c’est d’un commun accord ca devrait aller assez vite. » Aussi vite qu’un divorce puisse être finalisé bien sur, mais moins long que si l’un devait se battre pour avoir les signatures de l’autre. « Tu sais quoi, on devrait sortir diner ensemble un soir, allez boire quelques verres, pour te changer un peu les idées et te sortir un peu ca de la tête quelques heures. » Je lui propose avec un sourire, même si je ne bois pas vraiment d’alcool.
|
| | | | | | | | friendship and confession (jamie) |
|
| |