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 Would you love me for the hell of it? - Jiller#2

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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyMar 10 Nov 2020 - 11:25

Elle a préparé sa valise mais elle n’arrive toujours pas vraiment à croire à ce qu’il se passe. Elle s’en va pour Londres avec toute sa famille en laissant tout ce qui compte pour elle dans cette ville qui l’a vu grandir. Elle n’aime que l’Australie, et c’est sûrement à partir d’aujourd’hui qu’elle va détester l’Angleterre et plus particulièrement Londres. Parce qu’elle espère Jill. Elle pense que ce n’est que l’histoire de quelques mois avant qu’elle ne réussisse à s’échapper pour toujours. C’est de la faute de Ginny, de Matt. Et, pour la première fois de tous les temps Jill déteste encore plus Matt que Ginny. C’est lui qui a tout dit aux parents, lui qui veut briser le couple qu’il ne valide pas alors qu’il n’a aucunement son mot à dire. Il brise Ginny, Jill au passage un peu plus que ce qu’elle n’était déjà. Elle reste chez elle jusqu’à la dernière minute, et il en reste encore beaucoup des minutes avant qu’elle ne soit forcée de rejoindre l’aéroport.
Ses affaires son mise en vrac dans sa valise et elle fait des tours dans son appartement. Réfléchissant à tout ce qu’elle pourrait faire pour éviter ce désastre. Elle aimerait que Matt et les parents s’en aillent loin pendant un moment, mais elle sait que Ginny ne mérite pas ça malgré toutes les erreurs qu’elle a pu faire. Erreurs qu’elle n’aurait pas faite si elle avait écouté sa grande soeur au lieu de jouer la gamine apeurée et naïve. Elle se jette sur son canapé, c’est la dernière fois qu’elle est seule dans son appartement. Son voyage autour du monde lui manque, tout lui manque en réalité, alors qu’elle n’a même pas encore posé un pied dans l’avion.

Quelqu’un toque à la porte et elle relève la tête. Elle sait qui c’est. Ou alors elle hésite entre deux personnes. C’est soit Ezra qui vient pleurer une nouvelle fois parce que les McGrath vont partir pour un autre pays avant son enfant. Soit c’est Pete, qui lui aussi n’aime pas l’idée que sa famille de coeur s’échappe. “Quelle surprise.” Elle est contente de le voir même si c’est une mauvaise journée. Pete est certainement venu lui dire au revoir. Elle a besoin de passer un moment avec celui qu’elle considère comme son meilleur ami. “C’est toi le chauffeur pour l’aéroport ?”


@Peter Mulligan :l:
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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyMar 10 Nov 2020 - 13:19

Elle part. Il part. Ils partent tous les Mcgrath, exilés en Angleterre à cause de la petite dernière. Et pourtant comment en vouloir à Ginny quand tout est de la faute de leurs parents ? Et de Matt aussi. Même moi je lui en veux un peu. Parce qu’à cause de ça, je perds mon meilleur ami dans la foulée, ma deuxième famille et…elle. Jill, je serais incapable de poser un mot sur ce qu’on est, meilleurs amis, amants occasionnels lors de soirées trop arrosées, partenaires de crime ? Je ne sais pas, ça fait des années que je n’y pense pas en vérité. Je préfère de loin me contenter de ce qu’on a sans jamais en demander plus. Je suis devant son immeuble et j’essaye de trouver le courage de monter. J’ai tout envoyé bouler aujourd’hui, Molly et notre énième engueulade, c’pas grave, je m’en fous. C’est pas à elle que je pense. C’est une brune qui monopolise mes pensées. Parce qu’elle part ça y est et je me suis dit que j’allais la conduire à ce putain d’aéroport et je regrette. J’aurais voulu ne pas être là, ne pas avoir le temps de dire au revoir, ne pas avoir le temps de confronter le vide qu’elle va laisser, et ce qui est là dans mon cœur et que j’ignore depuis longtemps, comme un problème pour plus tard. Sauf que plus tard c’est maintenant.

Je frappe à la porte, je ne comprends pas vraiment la nervosité que je ressens. Comme si aujourd’hui était plus important que d’autre. Comme si c’était le dernier jour, la dernière fois que j’allais la voir. Londres ce n’est pas la fin du monde. J’essaye de me le répéter en boucle. Sans succès aucun. Lorsque Jill ouvre la porte elle n’a pas l’air surprise, je me contente de lui adresser le sourire qui n’est adressé qu’à elle, celui plein de malice et de conneries. Mais il sonne un peu plus faux aujourd’hui, parce que je n’ai pas envie qu’elle parte. Mon regard se pose sur les valises et se fait un peu plus sombre, je lève la main vers elle prenant la forme d’un flingue brandi. « Haut les mains, peau de lapin,  ceci est une prise d’otage. » Parce qu’elle n’a pas le droit de partir. Parce que je n’ai aucune envie de la conduire à l’aéroport. Mais lui dire m’amènerait à avouer quelque chose d’autre je le sais. Alors je me contente de refermer la porte derrière moi. « Tu crois que tes parents me paieraient combien pour la rançon ? » Je suis incapable d’être sérieux même ici, à croire qu’admettre la tristesse qui prend toute la place dans mon cœur m’est impossible. Je regarde l’appartement vide. Il n’y a plus que ses affaires au sol. Plus rien. « C’pas tout mais tu sais j’ai une vie de luxe j’ai besoin d’être entretenu, ça a pas intérêt à être une rançon de pacotilles ! » Si mon visage est joueur, mon regard ne suit pas je le sais. Je fais tout pour éviter ses adieux dont je ne veux pas, retarder le moment encore et encore.

@Jill McGrath-Fitzgerald Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 692915883
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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyMar 10 Nov 2020 - 15:51

Elle savait qu’il devait passer, mais elle pensait qu’il allait fuir comme il le fait souvent quand quelque chose le touche trop le jeune homme. Ils sont du même style tous les deux, et il y a des tas de choses qu’ils auraient dû se dire mais qu’il n’ont jamais pris le temps de faire. Elle ouvre la porte et le laisse entrer, ils ont encore quelques heures, ou quelques minutes avant d’être obligé de partir. Elle ne veut pas y penser Jill, et, pendant quelques secondes elle pense à toutes les manières de faire pour s’enfuir et pouvoir rester où elle veut vraiment être. Elle déteste le monde entier actuellement, même Pete qui va être son chauffeur jusqu’à l’aéroport. S’il n’était pas venu elle aurait peut-être pu échapper au terrible sort qui l’attend. Elle ne sait pas comment elle va faire avec Pete et Dorian, elle ne sait même pas si elle va les revoir un jour. Elle n’est pas douée pour ça Jill, elle ne garde jamais contact avec les personnes qui font partie de son passé. Mais est ce qu’elle veut vraiment que ces deux jeunes hommes soient éjectés de sa vie en un simple claquement de doigt ? Certainement pas.

Elle sourit, un sourire aussi faux que celui que peut faire Pete sous ses yeux. Il joue, il continue de s’amuser pour qu’ils n’aient pas à penser à tout ce qui les entoure. “Tu fais un très mauvais ravisseur.” Elle aimerait pourtant qu’ils puissent rester ici à manger des vieux plats à emporter dans un coin de la pièce pour passer le temps. Mais aujourd’hui, le temps passe trop vite pour qu’ils puissent faire quoi que ce soit que parler et essayer d’oublier. “T’aurais pu faire croire à mes parents que t’enlevais Ginny mais ils savent très bien que j’ai le dessus sur toi, ce serait pas crédible.” Elle hausse les épaules, sourire carnassier aux lèvres. Elle sait se battre la McGrath, et elle connait trop bien Pete pour savoir que lui aussi peut très bien se débrouiller. “Je suis trop cher pour toi !” Elle rit de bon coeur cette fois, elle oublie pendant un temps que c’est la dernière fois qu’ils peuvent jouer de cette manière. “Faut te trouver un sugar daddy si tu veux être riche sans rien faire de ta vie. Je suis pas sûre que tu puisses vivre correctement en enlevant des jeunes femmes magnifiques et rebelles au milieu de leurs appartements.” Elle se rapproche imperceptiblement de son meilleur ami, elle n’a plus envie de regarder l’heure, elle veut juste rester là pour toujours.

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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyMer 11 Nov 2020 - 4:52

Elle sourit et même s’il n’arrive pas jusqu’à ses yeux, même si la flamme de colère que je vois brûler dans son regard ne disparaît pas, j’ai au moins l’impression d’avoir réussi quelque chose.  Je prends un air offusqué quand elle doute de mes talents de kidnappeur, ne suis-je pas un acteur parfait ?  « Mince je me suis trompé de Mcgrath, zut on la refait, je m’en vais du coup ? » Je pointe un doigt vers la porte moqueur, elle sait trop bien que je ne vais pas bouger.  Son rire raisonne et ça m’apaise, comme le sentiment que je ne l’ai pas encore perdue, qu’elle est encore là, encore près de moi. « C’est dans mes plans je te l’ai pas dit ? J’envisageais Matt mais comme il se barre ça me paraît compromis.  » J’ai commencé ma phrase avec un sourire mais en prononçant le nom de mon meilleur ami il disparait quand lui aussi s’en va. Je retombe vite sur mes pieds pourtant, je ne veux pas voir son sourire disparaître, je veux entendre raisonner son rire de nouveau.

« Maintenant je me dis que mon prof de scénographie ça pourrait être pas mal. Blindé de tune, plutôt beau gosse pour un cinquantenaire, je vais t’envoyer mon faire part de mariage, il se passe aux Bahamas. » Une pause, elle s’est rapprochée, je la regarde longuement. « Ca serait quand même beaucoup mieux que Londres les Bahamas. »  J’attrape sa main je la serre dans la mienne. « Quitte à m’abandonner t’aurais pu choisir une destination ensoleillée tout de même. » J’ai toujours mon sourire moqueur mais personne n’y croit pas même moi, j’dépose un baiser sur sa main comme si j’étais dans le rôle d’un gentleman et je la lui rends.  Mon regard se pose sur ses lèvres un court instant cette fois, ne s’attarde pas.  

Je m’installe au sol, m’étalant sur ses sacs comme un malpropre la regardant avec provocation. « De toute façon t’as trop de bagages. Ca rentrera pas dans ma bagnole. C’est bêeeeeeete tu vas devoir rester ici. » Combien de temps vais-je pouvoir tenir cette farce où je prétends que tout va bien, que je n’ai pas envie de lui crier de ne pas partir, que son départ n’est pas un trou dans mon cœur, je ne sais pas. Je me bats avec moi-même pour garder le sourire, comme une supplication. Ce n’est pas le moment de laisser tomber la pièce de théâtre ou je pourrais dire ce que j’ai sur le cœur et on sait tous les deux que ça n’a jamais été mon genre.

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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyJeu 12 Nov 2020 - 8:19

Il ne bouge pas et elle ne bougera pas non plus. Elle sait qu’ils ne sortiront pas de cet appartement tant qu’ils n’y auront pas été obligé. Mais ils évitent le sujet, ils préfèrent jouer et se taquiner comme ils l’ont toujours fait. “Je t’en prie la porte est ouverte.” C’est faux, il l’a refermé derrière lui elle l’a vu faire quand il est entré dans l’appartement. Jill sort un joint de sa poche et elle attend qu’il sorte le briquet, c’est souvent comme ça que ça fonctionne entre les deux. Il a quelque chose et elle complète. Elle rit en essayant d’oublier ce qui l’attend, en ne pensant pas aux appels manqués qui s’accumulent déjà sur son téléphone alors qu’elle a encore quelques heures devant elle avant d’être obligée de partir. “Matt serait le pire des sugar daddy. Il dépense toute sa thune dans les café et les cocktails qu’il ne sait pas faire.” Elle parle de Matt comme si elle ne lui en voulait pas à mort. Alors qu’elle le déteste actuellement, qu’il est rangé au même rang que leurs parents. “Tu pourras me l’envoyer à Londres qu’on partage les gains ?” Elle n’a pas besoin de sugar daddy, elle détesterait ça Jill.

Il parle des Bahamas, elle sait qu’elle adore cet endroit. Elle aimerait pouvoir s’enfuir là-bas pour que personne ne la retrouve jamais. Ce serait bien plus simple. Il attrape la main de Jill et son sourire s’évanouit un peu. Comment elle est censée faire dans une ville sans personne pour être à ses côtés ? “Je t’abandonne pas…” Elle se racle la gorge, elle ne peut éviter de devenir un peu plus sérieuse quand il utilise des mots aussi forts. “C’est toi qui as pas proposé de m’accompagner. J’aurais aussi préféré les Bahamas.” Elle va détester Londres, elle le sait d’avance. Elle sourit en secouant la tête alors qu’il tombe sur ses bagages. Elle a beaucoup d’affaires. Tout ce qu’elle avait dans cette ville en réalité. “C’est sûr que si c’est toi que je dois transporter sur mes valises on arrivera jamais à l’aéroport ça fera bien trop de poids.” Elle rit en donnant un petit coup de pied dans son tibia.

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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyVen 13 Nov 2020 - 16:31

Elle sort le joint, je tends le briquet pour l’allumer, sans même réfléchir, mécanique bien huilée.  Elle a à peine tirée une taffe que je lui ai volé, portant le joint à mes lèvres en tirant une longue bouffée avant de lui rendre et d’enchaîner sur mon sugar daddy inexistant et l’incapacité de Matt à entretenir ce rôle apparemment. «  Tant qu’ils sont pour moi les cocktails ça me va. » J’ricane, pas encore conscient de mon problème avec l’alcool, j’vois les réflexions qu’on m’a déjà faite comme des remontrances inutiles contre un jeune qui se contente de profiter.  « J’partage pas mon sugar daddy, il aura plus assez de sous pour m’entretenir s’il doit s’occuper de te fournir en drogue et alcool ! » Je ris narquois.

Je me dis que je n’aurais pas dû parler des Bahamas, que je n’aurais pas dû dire qu’elle m’abandonne parce que son sourire disparait et qu’elle se sent obligée de me dire qu’elle ne m’abandonne pas. Pourtant elle part, malgré elle peut être, mais pour moi ça a le même effet, une putain d’absence qu’elle va créer, un trou béant que je ne sais pas combler.  « Il pleut trop là bas, mes cheveux vont frizzer je vais plus savoir quoi faire et tu vas te moquer jusqu’à la fin des temps. » J’hausse les épaules, je fuis encore, alors que j’ai envie de lui dire et je rêve que de ça de les accompagner, de suivre cette deuxième famille qui m’a adoptée comme un des leurs.  Mais il y a mes études, il y a le cabinet qui m’a repéré, il y a ma famille et mon monde est ici. Pourtant est ce que c’est vraiment encore mon monde si les Mcgrath n’y sont plus ? Je n’ai pas envie d’y penser.

Elle tape son mon tibia et je croise mes bras derrière ma tête. « Eh oh, on critique pas mes muscles ok. Sinon je te laisse marcher jusqu’à l’aéroport. » Une de mes mains vient taper le sol à côté de moi. « Pose des fesses, ton vol est pas tout de suite, on a encore ce joint à terminer, avec un peu de chance tu pueras tellement le cannabis qu’ils vont pas te laisser rentrer dans l’avion. » Elle s’assoit, je lui pique son joint et j’en profite pour lui donner un coup de coude sans la regarde cette fois. « Comme ça tu resteras. » Une pause. Mon regard bleu se pose de nouveau sur elle, reste fixé dans le sien, s’y accroche désespérément. « Avec moi. »
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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyLun 16 Nov 2020 - 6:04

“On se demande lequel des deux coûterait le plus cher.” Elle lève les yeux au ciel. Le jeune homme boit plus qu’elle encore, oui c’est possible. Mais elle s’en fiche Jill, elle n’est pas là pour le juger ou lui dire quoi que ce soit. Il est grand, et il n’a pas besoin qu’elle joue à la maman. Il a besoin de liberté Pete, autant qu’elle elle en a besoin. Ils sont pareils, sur beaucoup de points. “Je vais déjà me moquer de toi jusqu’à la fin des temps.” Est ce qu’elle est en train de lui proposer à demi mot de la suivre ? Peut-être bien. Elle a besoin de son meilleur ami, et elle a du mal à imaginer sa vie sans que lui soit dans les parages. Elle ne veut pas qu’il la remplace, mais c’est ce qu’il risque de faire s’ils ne se voient vraiment plus jamais. “Frisé ou lisse ce sera toujours aussi affreux.” Il est beau Pete, mais elle ne le dit pas à voix haute. On ne se dit pas ce genre de choses entre amis. Elle glisse sa main dans les cheveux du brun en restant debout à côté de lui.

“Tes muscles ?” Elle se penche et fait mine de chercher quelque chose. “Non je vois pas.” Et elle pouffe de rire avant d’hausser un sourcil. Elle hésite avant de s’asseoir et elle continue de parler. “J’irais sûrement plus vite à pied qu’avec toi au volant.” Et voilà qu’elle rit de nouveau et qu’elle pose sa tête sur les cuisse de Pete en s’allongeant, les yeux fixés sur le plafond. Elle fume, et déjà la journée semble se passer un peu mieux. Ses yeux s’accrochant à ceux de Pete, et il a l’air bien plus sérieux tout à coup. Elle déglutit, ils sont amis. De simples amis. Et elle ne veut pas chercher plus loin dans ce qu’il est en train de dire, ce serait bien trop compliqué. Elle le fixe, ils ont tous les deux arrêté de rire. “Tu me supporterais pas toi tout seul.” C’est certain, ils finiraient pas se détester tous les deux. “Je vais te manquer tant que ça ?” Elle n’attend pas forcément une réponse sérieux, elle cherche juste à faire la conversation avant que l’heure fatidique n’arrive. Mais elle a l’impression que tous les sujets qu’elle aborde sont risqués. Quoi qu’il arrive, elle partira pour Londres, c’est inévitable.

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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyLun 23 Nov 2020 - 18:09

Je ris de bon cœur, c’est pas faux, je bois probablement plus qu’elle ce n’est un secret pour personne. Mais elle ne juge pas Jill, jamais. Contrairement à Molly qui essaye désespérément de me changer encore et encore. J’ai pas envie de changer, je suis bien comme ça. Je suis bien ici avec elle et ses moqueries jusqu’à la fin des temps.  J’hausse un sourcil. Comment elle veut se moquer de moi si elle est plus là. Ce n’est pas logique on le sait tous les deux.  Même ça ça va me manquer. Apparemment je suis affreux et je lui tire la langue, le regard soudain plus séducteur mais tout aussi moqueur. « C’est pas ce que t’avais l’air de penser la dernière fois. » J’abuse, je rappelle sans vergogne la dernière soirée où on a craqué, encore, mais ça faisait longtemps j’étais assez fier de moi.  Bon j’étais un peu moins fier d’avoir trompé Molly et d’avoir encore choppé la petite sœur de mon meilleur ami mais on ne peut pas gagner partout.  

On est assis sur le sol et je prie pour que le temps ralentisse, pour qu’elle reste un peu plus longtemps. «  C’est probable. Je supplierais Matt de venir te chercher au bout de vingt-quatre heures. » Je ris.  Mais le rire s’arrête quand elle pose la question de manière si anodine.  Elle ne s’est jamais rendu compte de rien Jill. Elle qui a cherché à me mettre dans son lit comme dans un défi et qui n’a finalement jamais su voir qu’elle m’avait bel et bien attrapé et que maintenant je suis incapable de l’oublier. Mais comment je peux lui dire ça quand elle va partir, que je n’ai pas le droit, parce que ça ne sera jamais plus que ça, que je ne suis même pas sûr de vouloir plus que ça. Pourtant il y a mon cœur qui me crie le contraire, qui hurle au mensonge quand je ricane la tête en arrière. « Tu rigoles, ça va me faire des vacances mon dieu, plus de Mcgrath pour venir m’enquiquiner, je vais gagner au moins trente ans d’espérance de vie. »  Pourtant je m’arrête de nouveau comme si c’’était difficile de rire de ça, comme si chaque blague me coûtait un peu trop. Ma main vient jouer avec ses cheveux étalés sur mes cuisses. Je reste silencieux un moment, je fixe son visage et son regard sombre . « Moi je dis ça pour toi. C’est moi qui vais te manquer. Comment tu vas pouvoir d’amuser sans moi ? Je suis le coeur de toutes les soirées. » Pars pas. J’ai pas envie que tu partes. Des mots simples. Je n’arrive pas à les prononcer, à les admettre, à arrêter de sourire comme un con, à arrêter de fuir. Et les minutes passent et j’ai de moins en moins de temps et j’ai envie de me donner des claques car plus je perds du temps, plus je la perds elle.

@Jill Mcgrath-Fitzgerald I love you
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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyMer 25 Nov 2020 - 9:23

La dernière fois. Les dernières fois plutôt non ? Ce qui ne devait arriver qu’une seule fois s’est répété des dizaines de fois parce qu’ils ont toujours fini par craquer. Jill adore avoir cette emprise sur lui. Elle aime savoir qu’il ne lui résiste jamais trop longtemps et qu’elle finit toujours par gagner. “T’es bien trop confiant. J’ai sûrement une mauvaise vue quand je suis bourrée.” Ils sont toujours alcoolisés, ou défoncés quand ça arrive entre eux. Elle essaie de rester joyeuse en apparence, parce que ce n’est pas du tout le cas dans sa tête. Elle ne sait pas ce que pense Pete de tout ça, mais il n’a pas l’air boulversé de leur départ pour l’autre bout du monde. Ils sont bons pour cacher ce qu’ils pensent les deux. Pete est tellement bon à ce jeu là que Jill n’a jamais vu ce que le jeune homme pouvait bien ressentir pour elle.

Ils s’assoient sur le sol et Jill se cale rapidement la tête sur les jambes de Pete. Ce sont des automatismes, des choses qu’ils font, qu’ils faisaient toujours quand ils étaient dans cet appartement. Alors elle ne réfléchit pas Jill. Elle fume, et ils rient en racontant 10 conneries à la seconde. “T’es même pas capable de tenir 24 heures.” Elle hausse un sourcil taquin, ils ont déjà passé bien plus de 24 heures ensemble mais elle n’a pas envie de penser à ces moments là. “Je peux m’arranger pour que personne te donne de nouvelles comme ça tu seras vraiment tranquille.” Elle serait capable de ne pas envoyer de messages pendant un très long moment juste pour le jeu, et gagner la partie, encore une fois. “Je suis sûre qu’il y a pleins d’autres coeurs à Londres. Je trouverai bien un moyen de te remplacer.” Elle ne sait pas, au fond, comment elle pourrait trouver un autre meilleur ami comme lui. Il est spécial Pete, et leur lien est fort et étrange, unique. Elle ne pourra jamais retrouver une telle chose et elle le sait. Mais apparemment, ils ont décidé de se mentir et de passer à côté de tout ce qu’ils devraient se dire alors qu’elle s’apprête à partir pour une durée indéterminée.


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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyJeu 26 Nov 2020 - 16:09

Je fais référence à toutes ces soirées où j’ai été faible après m’être répété encore et encore que je ne craquerais pas. Pas encore, pas cette fois. Jill est mon amie, une de mes meilleures amies, je crie au monde entier que je considère Ginny et elle comme mes sœurs. Mais elle et moi on sait que ce n’est pas vrai.  Que lorsque l’alcool coule à flot et que les drogues se propagent, aucun de nous ne résiste et nos lèvres se trouvent et nos corps se lient et plus aucune raison ne semble suffisante pour dire stop. « Ca ou mon charme indéniable. Moi je penche plutôt pour mon charme indéniable. » Je lui souris moqueur. Je regrette déjà ces moments qui n’arriveront plus, je pense au goût de ses lèvres, à la douceur de sa peau et je me dis que j’aurais aimé être un peu moins bourré la dernière fois, pour que les images soient un peu plus claires, pour que je puisse m’en souvenir encore et encore quand elle ne sera plus là.

« Non 24h c’est trop long, plus tu vieillis plus tu deviens démoniaque, mon petit cœur le supportera pas. » C’était sans doute vrai que mon petit cœur ne le supporterait pas, mais pas pour les mêmes raisons. Juste parce qu’elle me plaisait Jill et j’en crevais de l’admettre. Elle ose me dire qu’elle peut s’arranger pour ne pas donner de nouvelles, pour qu’aucun Mcgrath ne donne de nouvelles et je perds mon sourire malgré l’air joueur qu’elle a. Je n’ai pas envie qu’elle me remplace, je n’ai pas envie qu’elle trouve quelqu’un d’autre à emmerde à Londres, un nouveau pote de Matt qu’elle verra comme un défi de plus. Tout comme je n’ai pas envie que Matt se trouve un nouveau pote là-bas. Mon regard est plus triste, je n’arrive pas à maintenir le sourire, l’apparence de n’en avoir rien à foutre comme toujours, l’apparence que rien ne m’atteint, que tout va toujours bien. Mais tout va mal, parce qu’elle part. Alors cette fois-ci je laisse les mots sortirent sans la regarder. « J’ai pas envie que tu me remplaces. » La tristesse est là violente, incontrôlable, je n’ai pas envie de devoir porter ses bagages et de l’amener jusqu’à ce putain d’aéroport où elle disparaîtra et où elle m’oubliera. « J’ai pas envie que tu m’oublies. » Ma main vient trouver la sienne, j’enlace mes doigts dans les siens et je m’y accroche comme si j’aurais été incapable de les lâcher. « J’ai pas envie que tu partes. »  Parce qu’elle ne pouvait pas partir, elle ne pouvait pas m’abandonner.


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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyJeu 26 Nov 2020 - 16:15

”Quel charme ?” Elle fait encore mine de chercher la McGrath avant de sourire encore un peu plus. Elle est contente qu’il se soit proposé de venir la récupérer, même si elle n’est pas sûre de réussir à quitter son appartement pour rentrer dans un avion s’il est là. Elle sait qu’il va rester seul avec Dorian ici, et elle ne sait pas vivre sans son cercle d’amis proches. Tout devient de plus en plus compliqué à cause des conneries de Ginny et de l’instinct fraternel de merde de Matt. Pourquoi elle ne s’enfuit pas ? Pourquoi elle ne décide pas de s’échapper sans jamais se retourner ? Parce que l’esprit de famille est bien trop présent dans la fraterie McGrath. Et, elle a beau les détester, elle ne les laissera pas vivre cet enfer tout seul.

Elle ouvre de grands yeux étonnés. “Donc je suis démoniaque ?” Elle sait qu’elle peut être un démon quand elle le décide, que Pete est le premier qui l’a appelé ouvertement Satan et qu’elle n’a fait que s’en réjouir. Elle hausse les épaules, elle accepte son sort. Elle aime être vue et imaginée de cette manière. Elle est dangereuse Jill, et le monde entier ferait mieux de s’en rappeler.

Il perd son sourire, et elle sait enfin qu’elle a atteint la limite du jeu. Il est blessé Pete, et ce n’est pas son but aujourd’hui. Ils devaient juste parler de tout, regarder les heures passer en essayant d’oublier qu’elle allait partir. Ca ne devait pas devenir sérieux, il ne devait ni avoir ces yeux là ni utiliser ce ton là. Les doigts de Pete viennent enlacer ceux de Jill et elle l’observe, il est bien plus triste qu’elle aurait pu l’imaginer. La dernière phrase tombe et le coeur de Jill se serre un peu. Elle ne sait pas quoi faire, ni quoi lui dire. Elle partira c’est inévitable. Elle reste allongée sur ses jambes et laisse sa main dans la sienne. “Je peux ni t’oublier ni te remplacer.” Parce que la vérité c’est qu’elle ne retrouvera jamais une telle relation avec qui que ce soit, elle en est certaine. Et Pete est bien une des seule personne à qui elle va continuer de donner des nouvelles même à des milliers de kilomètres. “Tu sais que j’ai pas le choix.” Il le sait, et il n’a pas le droit de dire des choses pareilles. “T’arriveras à t’en sortir. Et si tu survis pas sans moi tu pourras toujours fuguer à Londres.” Pour la rejoindre. Elle compte bien l’harceler pour qu’il lui rende visite régulièrement, il n’aura pas le choix.

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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyJeu 26 Nov 2020 - 16:17

Elle nie mon charme et je me contente de sourire, j’aime nos provocations constantes, nos rires surtout. C’est ça finalement qui me manquera le plus. Mais bien sûr aussi ce côté démoniaque qui la rend si irrésistible à mes yeux.

Je ne peux ni t’oublier ni te remplacer. Les mots raisonnent dans ma tête, dans mon cœur et je serre sa main un peu plus dans la mienne. Je pourrais lui dire alors que moi non plus je ne serais pas capable de l’oublier ou de la remplacer, que mes souvenirs sont tatoués au fer rouge de sa présence. Mais je suis persuadé qu’elle le sait sûrement déjà. Ou j’ai trop de fierté pour le voir.  J’hoche la tête quand elle dit qu’elle n’a pas le choix. Je le sais qu’elle est obligée de suivre sa famille, qu’ils ont besoin d’elle, qu’elle ne restera pas ici toute seule.

Je ris à sa dernière phrase celle qui me soutient que je m’en sortirais. Parce que je le sais que ça ira, mais ça ne veut pas pour autant dire que ça sera facile, qu’elle ne me manquera pas, que ça ne sera pas un abandon de plus. D’elle, de Matt, de Giny. Je me dis que je n’aurais pas dû me rapprocher de cette fratrie si c’était pour me sentir aussi mal à l’idée qu’ils s’en aillent. Parce que je préfère aller bien. Parce que je vais me sentir seul une fois qu’ils seront partis. Et je déteste être seul. « Je suis pas sûr que Tessa ou Link accepteraient que je fugue à Londres, ni mes parents d’ailleurs. »  Comme elle je tiens beaucoup à ma famille. Je ne me doute pas que d’ici peu de temps finalement je serais en train de parcourir le monde, indifférent au fait que je les aurais laissés derrière moi. Je retrouve un semblant de sourire, tirant sur mon joint. « Et puis tout de suite pourquoi c’est moi qui dois fuguer. » Je pose mon regard sur elle de nouveau, ma main est toujours dans la sienne. « Toi tu pourrais aussi fuguer et ne pas partir. » J’ai dit ça en rigolant, sachant pertinemment que c’est impossible. Pourtant de nouveau mon regard se fait un peu plus sérieux et ma main quitte la sienne pour aller effleurer sa joue. Je réalise que mon cœur est au bout de mes lèvres et soudain je lui dis. « Pars pas. » Je me penche pour effleurer ses lèvres. Ce n’est pas le premier baiser. Pourtant c’est le premier qui n’est pas alcoolisé, qui n’est pas un défi de plus qu’on prétendra oublier au petit matin. Je les effleure seulement, je ne m’attarde pas, me redressant, portant de nouveau mon joint à mes lèvres comme si de rien n’était.


@Jill Mcgrath-Fitzgerald I love you
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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyJeu 26 Nov 2020 - 16:19

Elle ne veut pas que ca se finisse. Elle pourrait rester là, avec lui, a refaire le monde en regardant le plafond et en fumant ce joint. Elle veut rester defoncer et oublier qu'elle doit partir et rejoindre sa famille. Il fait un peu parti de sa famille lui aussi. Elle ne sait pas vraiment ce qu'il est mais il est devenu indispensable a sa façon. Elle reste contre lui en attendant que le temps passe. Parce que malheureusement il passe, et bien trop vite. L'heure du vol se rapproche et Jill aussi finit par se sentir triste. Elle pense à tout ce qu'elle va perdre et à tout ce qu'elle va pouvoir trouver pour oublier et ne pas prendre le premier avion qui fait Londres Brisbane.

Ses doigts restent enlacés à ceux de Pete. Elle aurait accepté qu'il fugue, elle l'aurait emmene avec elle sans meme poser la question à qui que ce soit. Elle sait déjà qu'elle va prévoir sa venue un pied pose en Angleterre. Parce qu'elle va partir, elle le sait et lui aussi. "Emmene les avec toi. On déménage toutes les familles" ils font des plans, vivent dans un monde utopiques jusqu'à ce qu'elle se retrouve devant l'aéroport. Pourquoi c'est lui qui doit fuguer ? Pourquoi c'est elle qui devrait rester ? Des tonnes de questions. Mais ils savent tous les deux qu'aucun ne finira par céder. Elle serre les dents, ils peuvent toujours espérer jusqu'à ce qu'ils soient obligés de revenir dans la réalité. "Je suis pas sûre que Matt et Ginny aimeraient me voir rester." Ils sont trop attaches a leurs familles. Trop pour se dire qu'ils n'ont qu'à prendre ces valises et choisir ensemble une destination au hasard. Oh qu'ils auraient dû faire ca tous les deux. Envoyer tout le monde chier et fuir à l'autre bout du monde. Ils auraient peut-être été heureux. Il se penche sur les lèvres de Jill et sa respiration se coupe. Ce baiser n'est pas anodin mais il surprend Jill. Elle ne sait pas, ou plutôt, elle ne veut pas et ne cherche pas à savoir. Et elle le fera encore moins aujourd'hui la McGrath. Elle effleure ses levres elle aussi et laisse naître un sourire sur son visage. Il lui demande de ne pas partir mais elle ne peut pas rester. Elle lui lance un regard triste avant de remonter réellement jusqu'à ses lèvres. Ce n'est pas un baiser d'adieu. Mais un baiser de on se retrouvera plus tard, ailleurs.

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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyJeu 26 Nov 2020 - 16:21


Je l’embrasse. Ca aurait pu ressembler à toutes les autres fois où on s’est embrassé.  Sauf qu’aucun nous n’est bourré or shooté. Aucun de nous n’a l’excuse d’une soirée de trop, d’un défi de plus. Il n’y que Jill et Pete. Elle a l’air surprise mais son sourire revient et soudain elle se redresse et ses lèvres sont sur les miennes et  j’ai posé le joint éteint au sol et mes mains trouvent ses joues. Il est plein de tendresse ce baiser. Je n’ai pas envie de me dire que c’est un baiser d’adieu, que c’est la dernière fois que je l’embrasse, la dernière fois que je la vois. Parce que ça me semble impossible quand elle a pris tant de place dans ma vie. Je me rends compte trop tard qu’elle a mon cœur entre ses doigts, qu’elle l’a depuis un moment déjà et que je n’ai pas même pas fait attention au fait de lui avoir donné.

Qu’elle est la première qui me donne envie de lui dire les deux mots que j’ai envie de prononcer et qui pourtant ne sortent pas de ma gorge. Je m’arrête un instant et je la regarde. « Jill…je… » A quoi cela servirait ? Elle s’en va. Loin de moi. A quoi cela servirait à part dévoiler des sentiments qui n’ont pas lieu d’être ? Qui ne seront sûrement pas réciproques ? A quoi cela servirait à part gâcher notre dernier moment ? Je n’ose pas je ne dis rien, il n’y a rien à dire. J’préfère l’embrasser de nouveau pour couper court aux interrogations de ce que j’aurais pu dire. Quand je me détache de nouveau je retrouver un sourire à la con et cette attitude où le monde pourrait être en feu et je serais en train de rire. Je gronde. « J’te préviens si Matt se trouve un nouveau meilleur pote, un ptit anglais avec un accent à craquer, t’as pas intérêt à coucher avec, ça s’appelle du recyclage, tu seras forcément déçue il ne sera pas à la hauteur. » Je ris de nouveau, comme si je n’en avais rien à faire, comme si tout était une blague. Ca cache ma peur d’être remplacé aussi bien par elle que par Matt, ma peur de n’avoir été qu’un défi de plus. Je caresse sa joue en la regardant, je ne l’ai pas lâchée. Tout sonne un peu trop comme des adieux et je regarde l’heure et il va bientôt être temps de charger les bagages dans la voiture et j’aimerais que le temps s’arrête. « Tu viendras me voir, quand t’en auras marre de la pluie ? »
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Message(#)Would you love me for the hell of it? - Jiller#2 EmptyJeu 26 Nov 2020 - 16:22

Elle reçoit un baiser quelques secondes avant d’en lancer un nouveau. Elle ne sait pas combien de temps ça mais elle finit par poser un genoux de chaque côté des cuisses de Pete. Les mains du jeune homme se retrouvent sur celles de Jill quand elle laisse glisser ses bras autour de son cou. Elle profite de ces derniers instants, de leurs derniers moments ensemble. Ce baiser ne veut rien dire, ils cherchent juste à passer le temps, à penser à autre chose. C’est son meilleur ami, avec quelques avantages en plus, comment ça pourrait en être autrement ? Elle ne dit rien, c’est rarement elle qui reprend la conversation dans ce genre de moment. Elle aurait aimé qu’ils restent silencieux, à profiter du corps de l’un et de l’autre jusqu’à ce que l’alarme de son téléphone retentisse. Il stoppe le baiser pour la regarder dans les yeux et elle fronce les sourcils. Elle ne comprend pas, ne veut toujours pas comprendre. Ce n’est ni l’endroit ni le moment. Il n’a pas le droit de tout gâcher et il le sait. Elle ne le relance pas, mais répond à son baiser quand ses lèvres viennent à nouveau retrouver les siennes.

Il est souriant le con, et il est fier surtout. Jill aussi elle sourit. Ce n’est qu’une parenthèse enchantée dans cette journée qui s’annonce affreuse mais elle profite tout de même de ces moments. Elle ne bouge pas de sur ses genoux “Matt aime pas trop que je couche avec ses potes.” Elle pouffe de rire dans son cou, au cas où il aurait oublié ce petit détail. “C’est sexy l’accent anglais hein ?” Elle va coucher avec beaucoup de monde, elle ne se privera pas. Surtout quand elle sera défoncée et que la seule chose qu’elle voudra sera d’oublier qu’elle n’est pas là où elle voudrait être. “J’aurais personne pour me surveiller.” Parce qu’il ne sera pas là, parce qu’elle va chercher à éviter Matt au maximum, et parce que personne n’est réellement capable de la contrôler la McGrath. “Tu crois vraiment que je peux pas en trouver quelques uns à la hauteur ?” Elle hausse un sourcil, défiante alors qu’elle se replace face à lui pour le regarder à nouveau dans les yeux. “Tu viendras me voir quand tu trouveras ta vie trop triste sans moi ?” Bien sûr qu’elle compte revenir le voir, elle compte même l’harceler à peine elle sera sortie de l’avion. Mais elle n’a aucune envie de partir Jill, et, pour la première fois de sa vie, elle va faire quelque chose qu’elle n’a pas choisi. Elle va partir pour Londres.

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