« Aucun enfant ne mérite ce genre d’enfance et il y en a beaucoup qui sont dans mon cas ». Je ne peux qu’acquiescer et je ne sais que trop bien que Jax n’est pas le seul dans ce cas. Car les enfants abandonnés à la naissance ou placer en orphelinat après la perte de leurs parents étaient encore bien trop nombreux. L’histoire de Jax me touche énormément. Pourtant, je sais qu’on ne nouera pas un lien fort aussi facilement et peut-être même jamais. Parce qu’il a désormais sa propre famille et parce qu’il n’a peut-être tout simplement pas envie. Ce que je peux comprendre. Je lui dis d’ailleurs mais il ne me répond pas et reste silencieux. Je n’insiste pas, le temps nous aidera sûrement à y voir plus clair tous les deux à ce sujet.

« Lorsqu’on était enfant, je le considérais un peu comme mon petit frère. On a été adopté presque en même temps et après on s’est un peu perdu de vue. Tu lui passeras le bonjour de ma part lorsque tu le verras ». Pete m’avait déjà dit qu’il connaissait Jax lorsqu’il est venu me rendre visite une dizaine de jour auparavant. J’y ai beaucoup réfléchi et était venu à penser qu’on aurait pu se connaitre sans savoir qui nous étions l’un pour l’autre. Et avec ce qu’il vient de me préciser, comme quoi Pete et lui ont été adopté à peu près en même temps, je me dis que les Mulligan auraient pu être ceux qui aurait adopté Jax… Les Mulligan qui étaient des amis proches de mes parents car exerçant le même métier qu’eux. C’est ainsi que j’ai connu Pete et que nous avons pratiquement grandi ensemble. Il a joué le rôle de grand frère avec moi. Ça aurait pu être Jax… Qui l’était réellement. Tout ça me chamboule un peu mais je ne veux pas lui en faire part et encore moins lui montrer « Je le ferai ». Je me penche alors pour nous attraper nos tasses. Je lui tends la sienne de café et prends le mienne de thé « Un cookie ? » je fais alors en souriant. Je me redresse sur le canapé et pose la boite entre nous deux. « Je suis contente qu’on ait réussi à parler de tout ça posément toi et moi ». Je lui souris sincèrement et apporte ma tasse à mes lèvres pour boire une gorgée de thé « Et sache que… tu seras toujours le bienvenue ». Je fais comme un premier pas vers lui, pour lui montrer qu’il peut compter sur moi s’il en ressent le besoin.