| | | (#)Lun 16 Nov 2020 - 17:59 | |
| Elle est belle et je la déteste, dans mes draps. Elle a pas le droit d’être là. Elle passe jamais la porte de ma chambre, elle se contente du canapé, ou alors je prétexte des conneries et on va chez elle. Mon lit est off limits, c’est une règle de plus parmi toutes les autres et Charlie a pour mission de tout casser encore et toujours comme si elle en avait le droit. Mes oreillers vont être imbibés de son parfum, mes couvertures vont rien épouser de mieux que sa silhouette. Je l’embrasse pas, quand je la quitte, jamais, ça au moins c’est une des limites que je respecte à défaut qu’elle fasse sa part des choses. C’est pas comme ça qu’il faut faire les choses et c’est pas comme ça qu’on a réglé les détails, si vraiment ça comptait pour quelque chose. Ça comptait pas hier, quand elle m’a pouffé de rire au visage, alors que mes dents martyrisaient ses lèvres que l’annexe au DBD était pas suffisant.
Je pense qu’elle est réveillée, quand je m’extirpe du lit, et c’est tant mieux. Qu’elle voit mon dos, qu’elle m’entende me tirer sans lui dire un mot, qu’elle goûte à sa propre médecine quand la dernière fois, c’est elle qui est partie bien avant moi. C’est la guerre du dernier mot qui est extrapolé à un niveau, c’est un jeu où ni elle ni moi ne gagne tant que l’autre n’a pas cédé la victoire, et vous vous doutez bien. Que personne ne cède. Je suis un salaud que je cache ses fringues, je suis un bâtard quand je lance le café rien que pour une tasse, la mienne. Je suis un enfoiré quand je prépare son petit-déjeuner préféré et que je ne le sers que dans une unique assiette, la fourchette restant bien ancrée à ma main même lorsque je vois Charlie apparaître dans le cadre de porte. L’embrasure de la cuisine que j’ignore maintenant comme un chef, tournant le dos à la seconde où elle y arrive.
« T’as cinq minutes avant que Dek arrive pour ouvrir le café. » elle peut s'enfuir par la sortie de secours sinon, ou jouer au jeu de celle qui s’invente des excuses exposant un milliard pour justifier qu’elle part de chez moi dans mes fringues comme si de rien n’était. Je serai aux premières loges pour ça, du début à la fin. Qui ça étonne. |
| | | | (#)Sam 21 Nov 2020 - 13:15 | |
| Elle connaît sa démarche. Elle sait la reconnaître quand ses talons frappent contre le parquet. Et ça, voyez vous, c’est le plus mauvais des signes qui soit ; ça veut dire qu’elle a passé bien trop de temps à ses côtés et pas seulement dans un bar ou dans un autre. On n’entend pas la démarche des gens, dans les bars. On l’entend dans l’inimité d’un appart ou d’un autre, quand plus personne ne fait de bruit. Elle l’a appris par habitude bien plus que par envie et voyez vous c’est un nouveau problème, ça, parce que ça ne devait absolument pas arriver. C’est pour ça qu’ils ne restent pas, c’est pour ça qu’ils ont même du mal à passer la moindre nuit entière ensemble. Les règles statuent que personne ne doit s’attacher et tout ce que sait Charlie c’est que les règles sont édifiées pour être violées ensuite.
Son appartement sent lui, bien sûr, mais maintenant il sent aussi le café et les œufs, le bacon et tout le reste. Elle déteste se réveiller quand il est déjà partie, mais jamais elle ne le lui dira. Elle est une femme forte et indépendante et blablabla ; elle n’a pas besoin de lui, elle n’a pas besoin de sa présence non plus (encore moins). Ses habits auraient dû être d’un côté de lit ou de l’autre - au moins ses sous-vêtements, grand Dieu - mais elle ne trouve rien qui puisse lui appartenir, pas même après avoir vérifié jusque sous le lit. Alors déjà elle souffle et elle grogne, ses cheveux roux retombant sur ses épaules dénudées avant qu’elle ne décide de venir piocher dans la penderie de Matt pour y trouver un t-shirt moindrement à son goût. Maintenant c’est lui qui reconnaîtra sa démarche sur le parquet, celle qu’il saura déjà énervé parce que c’est son jour, de jouer au con. La tasse de café le confirme et le seul petit-déjeuner avec. Son dos aussi, il le confirme. Ce n’est qu’une opportunité de plus pour la jeune femme de lever les yeux au ciel sans un bruit.
« T’as cinq minutes avant que Dek arrive pour ouvrir le café. »
A cette remarque pourtant, elle vient hausser un sourcil, se rapprochant de lui simplement pour voler son café alors qu’il est occupé à engloutir tout le repas à lui seul. Il ne peut pas tout faire et elle, elle a un instinct de contradiction à assouvir. Elle déteste comment il boit et prépare son propre café mais pour ce matin au moins, cela fait subitement l’affaire. “T’en as plus que quatre pour lui expliquer pourquoi j’ai que ton t-shirt sur le dos.” Elle souhaite aussi peu que lui que leur(s) histoire(s) s’ébruite, même auprès de Dek, alors le jeu est à double sens. Qui plus est, il lui semble impossible de lui montrer à quel point elle serait réellement prête à tout pour cacher la vérité à son ami et leur collègue commun. Encore une fois, pourtant, l’esprit de contradiction agit à sa place et de là en découle la moindre de ses actions. “Et pourquoi t’as un suçon dans la nuque.” Pas fait exprès, qu’elle mentira, si jamais il lui demande comment c’est arrivé là. |
| | | | (#)Sam 21 Nov 2020 - 17:51 | |
| C'est pas autant l'enfer que ce que je tente de lui faire comprendre quand je l'entends arriver par derrière. À toutes les casseroles que je cogne sans faire exprès et à toutes les assiettes qui s'entrechoquent du lavabo jusqu'au lave-vaisselle, ce sont autant de soupirs à son intention que je voudrais renvoyer de voir à quel point elle prend son temps. Elle erre ici et elle pense pouvoir y faire son territoire, elle s'amuse comme une gamine à qui on avait offert le buffet en entier quand elle est foncièrement affamée. Charlie est belle et j'ai même pas besoin de la voir, je la déteste parce qu'à la seconde où je sens son parfum - le mien? le nôtre? - j'ai juste envie de foutre le petit-déjeuner for a solo dude par terre et la hisser sur le comptoir entre une pique et une attaque de plus.
Ouais, ouais, pique mon café et ouais, ouais, pique mes fringues. Le compte à rebours est lancé et elle en a rien à chier, qui ça étonne. “T’en as plus que quatre pour lui expliquer pourquoi j’ai que ton t-shirt sur le dos.” pourquoi elle est encore là, déjà? Elle est celle de nous deux qui veut le plus tout cacher, elle est celle qui sursaute le plus quand Dek ou Scarlett regarde vers nous? N'est-ce pas? Je sais plus, et fuck qu'elle sent bon. “Et pourquoi t’as un suçon dans la nuque.” et que je la hais. La veuve noire, la succube, la parfaite ouais, à qui j'arrache la tasse de café entre une volteface de plus, et une paume qui dégage son visage du mien pour se plaquer contre sa nuque la seconde d'après. « Quel t-shirt? »
Elle se brûle les ailes Charles, au point où elle n'en a plus depuis longtemps. Mes doigts eux, en ont rien à foutre finalement des quarts de travail qui commencent en bas ou du brun qui s'incruste un peu trop comme un personnage non joué dans la conversation - par ma faute, surtout, notons. Surtout pas quand ils s'égarent sur chaque grain de son épiderme pour restituer mon bien et lui dérober le sien. « Je t'ai déjà dit d'arrêter de me voler mes affaires, t'es chiante à faire la sourde pour ça aussi. » peut-être que de le lui dire en lui chuchotant à l'oreille aidera à faire passer plus vite le message à sa mémoire de merde, ou à ses mauvaises intentions de chieuse? « Trois minutes. » et ça me donne amplement de temps pour embrasser sa nuque, pour y laisser des marques moi autant qu'elle. Ça me donne amplement le temps d'égarer des frissons contre sa colonne vertébrale dénudée et contre sa peau en entier. Ça me donne le temps et je le prends, autant qu'il le faut. L'ouverture de quoi, déjà, on disait? |
| | | | (#)Dim 22 Nov 2020 - 10:30 | |
| Elle sait que ce n’est qu’un jeu. Au fond, tout n’est qu’un jeu, du début à la fin, de leurs mots à leurs gestes. C’est pour cette raison qu’elle n’a jamais peur, peu importe à quel point il lui reprend son verre avec vigueur, peu importe à quel point il affiche un regard aussi noir que sévère. Ce n’est qu’un jeu, et elle le sait autant que lui. C’est aussi pour cette même raison qu’elle veut gagner, aussi. Charlie se laisse faire parce que ça l’amuse, voilà tout. « Quel t-shirt? » Elle, elle ne fait que jouer et lui, il ne sait être qu’un rabat joie. Ses yeux dans les siens, elle boude, souffle, roule des yeux. Chaque moyen est bon pour faire comprendre son mécontentement et plus excessif c’est, mieux ce sera. Dans cette histoire après tout, elle sait ne rien avoir à perdre et tout à gagner - ce qu’il en est de son côté à lui, cela ne la regarde pas.
Si de son côté elle a décidé d’une fois de plus reprendre le rôle de la trop jeune et trop naïve jeune femme un peu trop perdue, elle voit aussitôt Matt redevenir l’adulte de la situation. A un ou deux détails près, puisque finalement il rage au point de décider de lui enlever le tee-shirt. Charlie le regarde faire sans l’aider, véritable poids mort en puissance. « Je t'ai déjà dit d'arrêter de me voler mes affaires, t'es chiante à faire la sourde pour ça aussi. » Cela ne lui va pas, ce rôle de bad cop. Il n’est pas un bad cop de rien du tout, Matt, c’est l’ami de tout le monde et celui qui est d’éternellement bonne humeur au bar et ailleurs. Il n’y a que face à elle, quand il ne sont plus qu’eux d’eux, qu’elle peut le voir ainsi. “J’ai pas dû entendre.” Il ne lui a jamais dit tellement c’était évident. Tout comme elle ne lui a jamais dit de ne pas cacher ses affaires. Et pourtant ce n’est pas la première fois. Ce n’est encore moins la dernière. « Trois minutes. » Sa main libre vient se poser dans le cou de Matt, elle qui se cambre doucement et râle en même temps qu’elle ferme les yeux. Il est chiant, elle le déteste, et pourtant ce sont les secondes, les minutes et les heures qu’elle ne cesse de grappiller sans s’en rendre compte. Son autre main rejoint la première par dessus ses épaules lorsqu’elle l’embrasse à son tour sur ses lèvres qui goûtent le café. Elle ne pince pas sa peau, elle ne mord pas et elle ne laisse même pas ses mains froides remonter le long de son dos. “Trois minutes ? T’es large, non ?” Mais elle reste chiante dans ses mots, c’était prévisible. Elle rigole contre ses lèvres, le nargue, réduit encore un peu plus la distance entre eux - elle a froid, qu’elle mentira sous la chaleur australienne. Ah oui, il voulait qu’elle parte ? Il voulait ne surtout pas la voir, lui qui lui tournait le dos ? Mince, quel dommage. “Je suis sûre que même deux minutes te suffiraient.” Elle avait mis un tee-shirt, qu’elle va plaider pour sa défense. C’est sa faute à lui s’ils en sont là maintenant. |
| | | | (#)Mar 1 Déc 2020 - 20:52 | |
| “J’ai pas dû entendre.” « Et c’est moi que tu traites de vieux sénile. » “Trois minutes ? T’es large, non ?” « Ouais finalement c’était une mauvaise idée, adieu. » “Je suis sûre que même deux minutes te suffiraient.” « On essaie en une? »
Des enfants, de vrais gamins qui font un truc pour faire l’inverse la seconde d’après. Et elle m’énerve autant qu’elle me fait rire, Charlie. Y’en a peu des gens, qui savent tout ça. Qui ont droit au Matt du boulot et au Matt de la vie, au Matt le pire, celui avec que des défauts. Et elle gravite partout et nulle part, elle a tous les rôles rien que pour que je puisse lui clamer haut et fort qu’elle n’en a aucun. À défaut de la pousser ailleurs voilà que mes doigts refont le trajet contre sa colonne vertébrale comme tant d’autres fois avant, surtout quand le meilleur à travers nos baisers reste de s’insulter assez pour ne jamais se proposer de futur autre que le présent. Elle sert à rien, ici, rien du tout en plein milieu d’une cuisine où j’autorise personne sans sortir les crocs. Elle sert à rien dans une vie où ni elle ni moi ne veut plus que ça. Et moi, je suis pas plus utile quand mon seul et unique but est de la faire frissonner à chaque baiser égaré, à chaque morsure de sa chair qui vient avec. Elle est douce Villanelle, elle l’est bien trop, alors je contrebalance comme elle sait si bien faire lorsque que c’est moi qui se ramollis trop à son goût.
Alors que mes mains ont (re)pris leur place sous ses cuisses et que l’assiette solo comme la tasse unique ont foutu le camp par terre ou je sais pas où j’ai entendu des trucs se casser mais j’ai pas remarqué quoi, ce sont des coups à la porte qui rythment mes murmures de merdeux qui se nichaient à l’oreille de la rousse. Une minute ou deux, ou trois, j’ai oublié le décompte au fur et à mesure de sa silhouette qui s’ancrait à la mienne et de sa chaleur qui s’éparpillait sur ma peau, l’inverse.
« Fuck. » mon front s’ancre au sien, ses cuisses se sont resserrées autour de mes hanches presqu’autant que mes doigts l’ont fait contre sa chair. C’est Dek, c’est sûr que c’est lui, il cogne comme un demeuré et il est assez idiot pour pas se rappeler qu’il a le doubles des clés. « T’es belle. » de bout des doigts, je rapatrie avec toute la douceur du monde, aka celle qu’elle ne me connaît pas, une mèche folle pour la filer derrière son oreille. Il est presque protecteur, le baiser que je pose contre ses lèvres, c’est presque comme des excuses et ça jure avec toutes les disputes comme les insultes qu’on peut se lancer à la gueule 24/7. « Mais faut que tu dégages. » c’est peut-être principalement bien plus parce qu’on m’a appris à pas utiliser les femmes que je reste poli, dans mes gestes du moins. Mes mots eux, la chassent au moins vers ma chambre, au mieux au plus loin. Puis, c’est dans le rôle pas si complexe que ça de l’imbécile qui a confiance en elle que je finis par aller à la porte et l’ouvrir à un Dek perplexe quinze secondes plus tard.
WIN : Dek ne voit pas Charlie, l’honneur est sauf – P O U R L E M O M E N T SO CLOSE : Dek est sûr que Matt a ramené une fille, il lui pose des tas de questions compromettantes HAVE FUN BOO FAIL : non seulement Dek voit la silhouette d’une fille mais il capte de suite que c’est Charles HAVE FUN X2 BOO |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mar 1 Déc 2020 - 20:52 | |
| Le membre ' Matt McGrath' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'dé action' : |
| | | | (#)Dim 6 Déc 2020 - 12:23 | |
| Il n’y a pas de routine. A ses yeux, c’est presque la chose la plus importante qui soit. Ils ne s’ennuient pas, ils se détestent pour mieux s’apprécier, ils se font mal pour mieux panser leurs plaies ensuite. Ils sont le médicament et le mal et ça lui convient parfaitement, finalement, ça lui convient bien plus que la plupart de ses relations qui l’ennuient bien trop rapidement. Ils jouaient à un jeu il y a une minute encore et désormais le jeu redevient celui de perdre ses lèvres sur le corps de l’autre. Celles de Matt l’ont tatouées de partout et depuis bien longtemps. Le plan de travail est froid, l’air l’est tout autant, et pourtant la chair de poule qui commence à parsemer sa peau n’a rien à voir avec la météo ou le support sur lequel elle est postée. Contre sa chair s’ancrent ses cuisses et se perdent de nouveau le souffle de la jeune femme, elle qui ne trouve plus rien à lui reprocher, pour une minute. Ses doigts ont trouvé refuge dans son cou pour certains, dans ses cheveux pour d’autres, et à aucun moment elle ne sursaute lorsque le verre s’éclate par terre. Ce n’est pas sain, ce n’est pas bien, et pourtant si elle pouvait recommencer alors elle n’hésiterait pas la moindre seconde.
Lorsqu’on (Deklan) toque à la porte, elle refuse d’écouter et préfère se rapprocher un peu plus de lui encore, ignorant plutôt la réalité qui les attend. A son « Fuck. » elle n’a rien à répondre alors elle ancre un peu plus son corps autour du sien. Il grogne et il râle, elle le rassure et nie ce qu’il se déroule de l’autre côté de la porte. Dek ne va pas abandonner et c’est le cadet de ses soucis, ça, quand Matt devrait déjà s’estimer bien heureux qu’elle reste parfaitement silencieuse - ou presque. « T’es belle. » Elle le sait, bien sûr, et il ne le lui apprend rien avec ces quelques mots. Pourtant cela suffit pour qu’elle arrête de rager, acceptant de se reposer sur ses pieds en même temps que son front se pose contre le sien. La rousse sourit, parce que c’est simple et parce que ce sont ce genre de moments qu’elle chérit le plus sans jamais ne vouloir oser le lui avouer. Ses lèvres répondent aux siennes avec une douceur incomparable, celle-là même qui n’a rien à voir avec la minute qui vient de s’écouler. « Mais faut que tu dégages. » Cette fois-ci par contre elle finit par râler contre ses lèvres, tant à cause d’un Deklan qui ne cesse de tambouriner que pour un Matt qui n’a apparemment pas envie de jouer au mort plus longtemps. Alors elle souffle, elle roule des yeux, elle lâche aussitôt ses lèvres et elle lui tourne aussitôt le dos. “Et toi faut que tu ramasses tout ça.” L’assiette éclatée, le mug tout autant. Ou peut-être qu’elle parlait de sa peau rougie pour le passage des lèvres de la rousse ; de ses dents aussi parfois, oups.
Et puisqu’il a caché ses affaires alors elle prendra les siennes, piochant ainsi dans son armoire entre des joggings trop grands et des hoodies qui le sont tout autant. Elle nage à l’intérieur, Charlie, tout comme elle nage au milieu des lunettes qu’elle lui vole alors que ses cheveux se retrouvent cachés sous la capuche qu’elle a remonté sur sa tête. Le jeu est drôle, elle l’aime beaucoup, mais elle aime encore plus le fait que personne ne soit au courant. A ça, il n’y a absolument rien de négociable, tout comme il est hors de question pour elle de sortir par l’issue de secours. Finalement elle préfère ressemble à une star incapable de se cacher des papazarris alors qu’elle ouvre de nouveau la porte pour passer devant les deux hommes sans dire un seul mot.
WIN : Discrétion -1000, il a reconnu le parfum de Charlie. L'interrogation est bien moins drôle là. "Charlie ?" SO CLOSE : Dek rigole simplement de la situation sans tout comprendre, il pose 1000 questions gênantes à Matt FAIL : Dek s'en moque puissance 1000, en fait il a juste envie de piquer dans son frigo
Dernière édition par Charlie Villanelle le Mer 16 Déc 2020 - 20:55, édité 1 fois |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Dim 6 Déc 2020 - 12:23 | |
| Le membre ' Charlie Villanelle' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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| | | | (#)Jeu 10 Déc 2020 - 17:44 | |
| Elle est belle mais surtout elle me fait chier, d’être là et d’être partout et d’être si brûlante sous mes mains. Plus je la repousse plus elle s’accroche, alors à un moment c’est moi qui s’accroche, c’est moi la sangsue qui marque sa peau de mes ongles et de mes lèvres, c’est moi qui lui montre qu’on le joue à deux son putain de jeu – son, Matt?.
“Et toi faut que tu ramasses tout ça.” quel enfer quand l’assiette se casse et la tasse avec, quel enfer quand son sourire me donne envie d’autant la dégager avec violence que de l’embrasser avec empressement. Ce n’est ni l’un ni l’autre qui passe au conseil, alors que Charles se tire et que je me contente de sauter par-dessus les débris d’ébats qui ont suffi à laisser mon souffle à vif et ma cage thoracique martelée par mes battements cardiaques qui n’en finissent plus. Elle est dans ma chambre, je sais, je l’entends fouiller et faire son bordel, faire ses marques là aussi. Ses marques que je prévois déjà effacer autant que garder en mémoire rien que pour les lui reprocher.
Un hoodie, des lunettes de soleil et un jogging plus tard, elle est à chier en ninja et Deklan pense la même que moi. "Charlie ?" j’ai fait de l’improvisation au lycée, un an seulement parce que le foot était bien plus cool à l’époque et me permettait de faire autant de cascades que je voulais tout en me permettant d’avoir des ovations avec – c’est qui, l’idiot déjà? Dek qui nous fixe tous les deux en attendant une explication ou moi qui la trouve aussi conne que parfaite en l’instant? « Ouais c’est Charles. » play it cool, Matt. Je lui arrache les lunettes, retire la capuche, ébouriffe de la façon la plus enfantine du monde ses mèches rousses et file à la cuisine faire du café pour trois. « Elle a choppé un weirdo hier et il la suit partout comme un creep du coup on essayait de voir ce qu’on pouvait faire pour la camoufler. » je lui invente un gars de merde, j’y vais le plus lourdement du monde, évitant son regard parce que je sais qu’elle doit autant se mordre l’intérieur de la joue que moi à se retenir comme une gamine de pouffer de rire. Pauvre Dek, qui ne voit rien depuis le début.
Ce qu’il voit par contre, ce sont les preuves de notre carnage au sol. « C’est le cours d’auto-défense que je lui ai donné ça, pour se protéger de lui. Fais pas attention. » un tasse pour Deklan, une pour moi, et une dernière pour Charles que je lui tends accompagnée d’un bref murmure à son oreille. « Je vais te suivre partout. » ma menace n’en a que le nom, mais si c’est moi le creep de l'anecdote pour elle, autant jouer le rôle jusqu’au bout. |
| | | | (#)Mer 16 Déc 2020 - 21:31 | |
| "Charlie ?" Merde.
Elle retient le plus long et le plus pénible souffle exaspéré qui soit à ce moment précis. Le plan était nul, c’est vrai, elle n’a pas encore regardé tous les films de Ocean’s et elle aurait dû prendre des notes sur le peu qui font exception au lieu de regarder Brad Pitt quand ce n’était pas Matt Damon. La blonde s’immobilise dans son élan. Le jeu a pris fin, là. Il n’y a plus rien de drôle, il n’y a plus de décompte à avoir non plus. Il n’est plus question que de Matt et d’elle et c’est bien là tout le problème : la donne a changée. « Ouais c’est Charles. » Derrière ses lunettes, ses jolis yeux bleus de petit ange lui lancent des éclairs et l’insultent sur sept générations. Quand il les lui retire, pourtant, elle opte pour un sourire de façade qui sera crédible pour Deklan au moins. Ses cheveux ont une nouvelle raison d’être ébouriffée mais le fautif reste encore et toujours le même. Cette fois-ci pourtant, elle se blottit contre ses affaires plutôt que de penser une seule seconde à les enlever. “Surpriise.” Il veut qu’elle soit une enfant alors elle joue à l’enfant, souriant de toutes ses dents aussi blanches que ses ailes d’ange.
Il fait enfin du café pour elle, c’est la bonne nouvelle de toute cette mésaventure, et si elle essaye de paraître un minimum normale face à Dek, ses yeux ne lâchent pas le boss du regard. « Elle a choppé un weirdo hier et il la suit partout comme un creep du coup on essayait de voir ce qu’on pouvait faire pour la camoufler. » “Dix ans de plus que moi le gars, en plus. Quel creep.” S’il ajoute une couche alors elle en met dix de plus, simplement parce que tous les innuendos l’amusent et que de se moquer de Matt sous les yeux des deux hommes est un jeu qu’elle aime beaucoup - surtout quand il n’a pas vraiment de moyen de se défendre.
Pourtant ils ont bien plus d’excuses à donner que sa simple présence ici. Heureusement que les marques de la veille sur la peau de Matt - lesquelles correspondaient étrangement au rouge chatoyant du rouge à lèvres de la blonde - ne sont plus à prendre en compte. Sûrement qu’expliquer ses suçons d’adolescents dans le cou sera bien assez difficile, et terriblement drôle. « C’est le cours d’auto-défense que je lui ai donné ça, pour se protéger de lui. Fais pas attention. » On dirait presque qu’il a révisé, Matt. C’est mignon. Toutes les excuses sont bonnes à prendre, elles ne seront que des raisons suffisantes pour Charlie de s’en moquer dès qu’ils se retrouveront à nouveau tous les deux seuls. Incapables d’apprendre de leurs erreurs, c’est bien sûr ce qui finira par arriver, d’ici une heure ou un jour. « Je vais te suivre partout. » Puisqu’elle n’a pas la possibilité de laisser transparaître quoi que ce soit sur son visage, la jeune femme se contente de laisser une main glacée remonter dans le dos de l’australien bien trop fier de sa matinée. "Vous êtes bizarres, aujourd’hui." Et si cela ne datait que d’aujourd’hui, tout aurait sûrement été infiniment plus simple.
"Mais tu sais Charlie, je pourrais te donner des cours aussi si tu veux." Et Charlie qui sourit en direction de Matt d’abord, en direction de Deklan ensuite. “Vraiment ?” D’un jeu elle passe à un autre, déposent cette fois-ci ses coudes contre le meuble pour mieux se pencher en direction du co-gérant, soudainement intéressée par l’offre dont elle n’a pourtant pas réellement besoin - le weirdo est bizarre mais jamais il n’irait trop loin. “Ça serait une super idée, les cours d’auto-défense avec toi. Matt est un peu rouillé.” Les sous-entendus se comptent à peu près par centaines de milliers et ce sont autant de secondes qu’elle s’octroie pour prendre le temps d’enfin déguster son café. Elle se pense maître d’un jeu dont elle ne comprend même pas les règles, c’est plus fort qu’elle. “Hein boss, t’en penses quoi ? Faudrait pas qu’on casse plus de trucs.” |
| | | | (#)Ven 18 Déc 2020 - 13:59 | |
| “Surpriise.” oh l’idiote. Oh la conne, oh la gamine, oh la parfaite. “Dix ans de plus que moi le gars, en plus. Quel creep.” "Ew."
Charlie qui se croit tout permis parce que Dek est foutument aveugle ça me fait rire. Charlie qui en rajoute une couche en pensant que ça va m’atteindre aussi. C’est qu’autant elle que moi avons été clairs dans l’entente, et que jamais au grand jamais je serais con au point de croire que nous deux, c’est plus que ce que c’est. Nous deux déjà, c’est même pas une notion probable et viable, quand bien même on en passe des tas d’heures et de nuits et de matins à deux, en ce moment. C’est temporaire, presque autant que l’odeur d’œufs brouillés et de bacon grillé qui plane dans la cuisine, alors que je la remplace par des grains à café frais qui sentent bon une fois passés au tordeur et moulus.
"Mais tu sais Charlie, je pourrais te donner des cours aussi si tu veux." en parlant de rire, Dek m’arrache un autre éclat. Le gars est pas violent pour deux sous, toujours prêt à défendre par la parole et à tenter de raisonner le moindre connard voulant faire de la merde au bar. Il est un gros nounours sous forme de surfeur basané, mais qu’il veuille s’improviser prof d’auto-défense dans l’hypothétique scène de ménage de ce matin ça a le potentiel d’être très, très marrant. “Vraiment ?” elle sort sa voix langoureuse des bons jours Charles, elle qui roucoule et elle qui bat des paupières. Je la vois pas mais je l’imagine, s’arquant sur le plan de travail, parfaite petite succube prête à tout pour attirer l’attention du moindre mâle dans les parages. Elle a attiré la mienne comme ça des dizaines de fois, hier encore et ce matin avec. “Ça serait une super idée, les cours d’auto-défense avec toi. Matt est un peu rouillé.” pauvre coco. Elle essaie d’y aller d’une pique et d’une pointe, quand je cherche des tasses pour elle et pour Deklan au passage. “Hein boss, t’en penses quoi ? Faudrait pas qu’on casse plus de trucs. ” Matt en a rien à chier qu’elle le choppe sur le comptoir ou qu’il lui montre vraiment comment se défendre et pas juste casser des assiettes, mais apparemment si je réponds ça la couverture est bousillée. Connerie.
« Hm? » alors à ses minaudements se joignent les miens, un peu plus perdus, un peu plus enroués. Au creux de ma paume, y’a mon portable allumé sur des textos qu’elle a bien pu m’envoyer hier. Autant risquer de se brûler les ailes en duo bien comme il le faut. « Déso j’ai pas écouté, la gamine que j’ai choppée hier me lâche pas, elle colle presque autant par texto qu’elle collait ce matin, c’est lourd. » ma voix chante, mon dos fait place à l’immense sourire de l’imbécile en puissance. Dek me highfive je sais pas pourquoi mais je prends, Charlie elle, se retrouve sertie d’une jolie tasse à café des Looney tunes qu’elle a sûrement jamais connus, elle qui est née dix ans et des poussières trop tard, selon moi. « Allez en paix, moi j’vais à la douche. » et si elle y voit une invitation de coller encore un peu plus, je dirai rien sans la présence de mon avocat. |
| | | | (#)Ven 18 Déc 2020 - 15:56 | |
| Elle a envie de le tuer après le moindre de ses gestes ou de ses mots, c’est plus fort qu’elle, elle n’y peut rien. La blonde voit rouge avec sa tasse Looney Tunes, et autant dire qu’elle lui fait perdre le peu de crédibilité qu’elle aurait pu amasser de ci de là - ce qui n’était déjà pas beaucoup. « Hm? » Il fait comme si de rien n’était, il a la voix qui chante, il a le regard qui se relève doucement. Dans d’autres circonstances, elle serait immédiatement tombée sous le charme de ses yeux doux et de son sourire. Pour le moment, elle repère seulement à quel endroit de sa mâchoire elle pourrait frapper pour lui faire un minimum mal. « Déso j’ai pas écouté, la gamine que j’ai choppée hier me lâche pas, elle colle presque autant par texto qu’elle collait ce matin, c’est lourd. » Le lâche, l’imbécile. Il reprend les mêmes excuses pour parler d’elle, il utilise la même stratégie et elle se fait avoir à son propre jeu. Ô qu’elle déteste être prise au piège, Charles, et quand bien même elle pourrait décider de s’enfuir pour ne pas empirer son cas, elle est bien trop joueuse pour se résoudre à déjà abandonner la partie. Peu importe à quel point elle est en mauvaise position et en train de perdre la bataille en plus de la guerre, ce n’est pas son problème.
"Mais t’as pas passé la soirée ici Charles ?"
Et voilà. Lui au moins, il est cohérent. Il fait au moins semblant de suivre l’histoire alors que Matt invente de nouvelle intrigue et les propulse au centre du récit comme si cela n’allait avoir aucune conséquence sur la suite. C’est stupide de penser une telle chose, c’est enfantin de croire qu’il peut dire tout et n’importe quoi sans jamais avoir à en payer les conséquences. Elle fait de son mieux pour le couvrir, pourtant, parce qu’ils sont liés dans cette mésaventure. “Si, ouais, j’ai fait partir la gamine en menaçant d’appeler ses parents.” Ca vaut ce que ça vaut. Heureusement qu’ils ont à faire à Deklan et personne d’autre, parce qu’il est sûrement le seul à gober leurs mensonges comme si de rien n’était. L’instant d’après, il highfive le McGrath et tout est oublié. C’est comme s’il ne s’était jamais rien passé, finalement, et c’est bien mieux ainsi.
« Allez en paix, moi j’vais à la douche. » “Allez Dek les clients attendent là, t’es en retard, va travailler espèce de flemmard.”
Le patron s’enfuit vers la bouche, le co-gérant est sommé de quitter l’appartement en emportant avec lui son café brûlant qui lui efface sans doute les empreintes à l’heure qu’il est. Elle a ses mains dans son dos et ses pas qui le pressent de quitter l’appartement le plus tôt possible pour qu’elle puisse mieux attenter aux jours de Matt ensuite, lui qui a fui comme s’il en avait moindrement le droit. “T’es sérieux Matt ?” Elle hurle et elle murmure à la fois, énervée mais pas assez pour risquer que Dek les entende. Elle se dirige vers la salle de bain à défaut d’avoir quoi que ce soit de mieux à faire, ouvrant la porte comme si elle était chez elle, venant frapper brusquement Matt dans le creux de son épaule pour qu’il ressente de l’inconfort à défaut d’une quelconque douleur. “T’as pas la droit de jouer pour nous deux comme ça, va te faire foutre.” Elle était la première à jouer du temps mais maintenant qu’elle ne gagne plus aucune bataille, alors cela ne l’amuse plus le moins du monde et ses baisers ont laissé place à des yeux froncés qui le resteront pendant au moins dix secondes de plus avant d’éternellement trouver le moyen de s’assagir. “Et dis moi où sont mes habits, j’ai plus envie de jouer.” |
| | | | (#)Mer 23 Déc 2020 - 13:02 | |
| "Mais t’as pas passé la soirée ici Charles ?" “Si, ouais, j’ai fait partir la gamine en menaçant d’appeler ses parents.” « Allez en paix, moi j’vais à la douche. » “Allez Dek les clients attendent là, t’es en retard, va travailler espèce de flemmard.”
J’ai perdu toute attention possible à la seconde où Charlie s’est dit que ce serait bien de courir après deux chevaux en même temps. La réalité, c’est probablement qu’il y a une once de jalousie qui s’est immiscée à travers tout ça, mais ce serait chiant de l’avouer autant à moi-même qu’à elle. Du coup, c’est la logique implacable – pour moi, certainement pas pour le reste du monde – qui justifie le fait que je me tire dans la pièce d’à-côté sans autre chose qu’une révérence autant pour l’une que pour l’autre.
“T’es sérieux Matt ?” elle rage et elle râle, elle file d’une pièce à l’autre et cherche ses fringues, bie sûr qu’elle veut partir. Le but c’était de la motiver à se tirer d’ici y’a une poignée de minutes maintenant, le but c’était de jouer au gars qui lui pointe toutes les sorties en espérant qu’elle en choisisse l’une du lot sans renchigner. Dek est venu et il a tout fait capoter, quand au final la menace et l’épée de Damocles qu’il représentait sont depuis longtemps envolées. “T’as pas la droit de jouer pour nous deux comme ça, va te faire foutre.” le jet est bouillant, la pièce est complètement submergée de brouillard quand bien même la douche est enclenchée depuis à peine une seconde et une autre. De l’autre côté de la porte close, je l’entends qui tape du pied, qui tourne comme un lion en cage. J'imagine ses mèches rousses virevolter à travers le couloir, ses mains aux doigts aussi fins que meurtriers retourner les coussins, ouvrir à la volée les placard. Je la vois faire ses marques sur mon chez-moi autant qu’elle les a faites sur moi, y’a des heures de ça. “Et dis moi où sont mes habits, j’ai plus envie de jouer.” je l’avais dit, qu’elle cherchait à partir, qu’elle cherchait une issue. Je l’avais dit et quand j’ouvre la porte pour la retrouver à un centimètre d’une collision à la sortie de la salle de bain, ce n'est que pour mieux entourer ses hanches de mes mains, suffoquer sa nuque de mes lèvres.
« On a du temps là, arrête de te presser. » Matt le connard en puissance, vous vous demandez à quoi ça ressemble ? Ce sont des baisers au-delà de chacune des parcelles de peau qu’elle a eu le malheur de laisser à découvert. Ce sont des supplications d’imbécile égoïste murmurées à son oreille et la pression de mes doigts contre son – mon – hoodie qui le tire autant vers la douche que vers moi que vers n’importe où sauf entre nous deux. « Viens. » et elle viendra pas. Elle va me repousser et en rire, j’en rirai aussi. Le pire qui puisse arriver finit toujours par arriver avec elle et moi, on y est habitués, on doit le chercher tant on continue de rôder autour de l’autre aussi facilement, aussi naturellement. « S’il-te-plaît. » ça vient et ça repart, les mentions de politesse, presque autant que mes index qui tracent désormais la courbes de sa mâchoire, de ses clavicules, filent à son plexus comme tant d’aurgments slencieux. « Après tu pourras faire ce que tu veux. » quand ce que je veux moi, est de plus en plus clair, la douche ne renchérissant qu’un peu mieux derrière le rideau et derrière nous. |
| | | | (#)Mer 23 Déc 2020 - 22:37 | |
| La porte se fait le réceptacle de ses coups de poings qui n’en ont que le nom, elle qui tambourine de sa paume tantôt fermée et tantôt ouverte. Elle a envie de lui dire à quel point elle le déteste les yeux dans les yeux, pas au travers d’une stupide porte alors que lui doit être en train d’arborer le plus fier des sourires de merde, dans sa douche de merde. Il a le bon rôle, Matt, il profite de tout et de tout le monde et il n’en paye jamais le prix. Il a eu ce qu’il voulait hier et il a encore tout gagné aujourd’hui. Si Charlie serait à ce moment prête à dire que tout est terminé et qu’elle démissionne, c’est pourtant bien avec lui qu’elle passera très bientôt une nouvelle soirée. Elle le sait autant que lui, le fait qu’elle le laisse poser ses mains sur ses hanches et ses lèvres contre son cou ne sont qu’une preuve de plus qu’elle ne sait pas se passer du brun. La pièce manque d’air, elle est aussi suffocante que ses baisers, et, par la même occasion, aussi ardente.
Et Charlie, elle, n’oppose aucune résistance. Pour le moment encore, elle n’en a pas envie. Elle n’en a plus envie. « On a du temps là, arrête de te presser. » Voilà comment il a toujours tout ce qu’il désire, Matt. Il souffle le chaud et le froid avec brio et puisqu’elle est incapable d’en vouloir aux personnes qu’elle aime, la jeune femme se contente de ne prendre en compte les arguments allant en son sens et de simplement oublier les autres. Il se moquait d’elle quelques minutes plus tôt et bien d’autres avant encore, certes, mais maintenant sa présence est rassurante et elle se sent bien à ses côtés. Son cou s’étire pour lui laisser une place et même si elle ne relance aucun baiser, elle n’en profite pas non plus pour grogner ni même se plaindre. « Viens. » Mais ça, non. Pas encore. C’est hors de question, même pour une blonde qui a tendance à toujours se laisser tenter par tout et n’importe quoi. Cette fois-ci, son visage commence à se déloger de sa peau contre laquelle elle avait déjà commencé à trouver refuge. Ses pas, eux, ont cessé de s’avancer vers la douche dans laquelle elle ne compte pas un seul instant rentrer. « S’il-te-plaît. » Il a les lèvres bien plus douces qu’on ne pourrait le croire, Matt. Mais cela ne suffira pas. Non, elle a déjà dit non. Enfin, elle ne l’a pas dit et elle ne l’a pas moindrement montré non plus, mais dans son esprit s’alignent déjà tous les arguments pour la faire sortir de cette pièce et cet appartement ensuite. Il l’embrasse entre ses clavicules et elle se sent stupidement défaillir, il est poli et elle le déteste un peu plus encore. Le seul moyen qu’elle a de mettre fin à son char, c’est de l’embrasser. Elle a l’air de céder, mais c’est faux. Ce n’est qu’un moyen pour elle de reprendre le contrôle, ce n’est qu’une transition avant le moment où elle va lui claquer la porte au nez. En attendant, il se peut effectivement qu’elle soit en train de perdre son souffle contre le sien sans même chercher à mordre ses lèvres et lui faire payer son attitude de connard. « Après tu pourras faire ce que tu veux. » Après, ouais, bien sûr.
“J’ai dit non. Je suis pas ton jouet.” Sa voix tranche maintenant qu’elle n’a plus rien d’une enfant. Sa main posée contre son torse ne sert qu’à le repousser pour qu’il fasse un pas en arrière et qu’il en soit de même pour elle. Les sourcils de la blonde sont froncés, et ses yeux dures ne se détachent pas des siens pendant une seconde qui ressemble à une éternité. “Tu me rendras mes affaires plus tard. Je m’en vais.” Si elle attend qu’il arrête son jeu pour partir, elle se doute que cela lui demandera de longues heures. Le fait est qu’elle n’a pas envie de passer autant de temps à ses côtés maintenant. |
| | | | (#)Lun 28 Déc 2020 - 21:51 | |
| Tout allait rondement, le jeu n’en était que plus fun. Elle ne se dérobait pas alors mes baisers eux, augmentaient autant en nombre qu’en vigueur. Y’a mes mains aussi qui se sont mêlées à la partie, sillonnant comme un territoire qu’elles connaissaient par cœur les hanches de Charlie, son dos avec. Sa silhouette est fragile sous mes doigts, elle est faite de porcelaine et malgré tout ce n’est pas ce qui l’empêche d’être dure dès le moment où à ses yeux, les limites sont franchies. “J’ai dit non. Je suis pas ton jouet.” elle avait rien dit, mais c’est tout comme. Mes pas filent vers l’arrière, mes prunelles se fixent aux siennes et c’est bel et bien le seul contact qui nous reste. On a chacun nos démons, chacun nos stigmates. Si elle sait qu’à la seconde où elle articule un je t’aime aussi fourbe que faux je vrille. Moi, c’est dans le fond comme dans la forme des gestes et des contacts qu'elle autorise ou pas que je sais reconnaître ma place. Son putain de John que j’aurais encore envie de tuer y est pour beaucoup, vous me direz.
“Tu me rendras mes affaires plus tard. Je m’en vais.” je la retiendrai pas. Pas parce que ça fait partie d’un autre de nos combats de merdeux, pas parce que je prends rien au sérieux. Pas non plus parce que je me fous d’elle, absolument pas pour ça, la preuve étant que la seconde d’après ma main éteint de suite le jet d’eau bouillante de la douche. Charlie part de son côté, je vais du mien, bifurquant vers la chambre pour sortir ses affaires d’un tiroir lambda dont je me rappelle encore par le plus grand des hasards. Son t-shirt que je replis convenablement, son jeans avec. Ils glissent sous mon bras. Le temps qu’elle rage à l’entrée sans savoir où je suis parti j’en profite pour aller lui couler du café, lui prendre deux croissants sur le comptoir qu’elle haïra pour sûr devant moi mais desquels elle pourra se gaver dès qu’elle aura mis le pied hors de mon champ de vision.
Promis, je la retiens pas plus, lorsque finalement je me poste face à elle. Elle a sûrement la main sur la poignée de porte, prête à se tirer en furie. Encore plus parce que je la ralentis. « Bonne journée. » y’a pas de reproches dans ma voix, pas de colère. Pas de vannes ni de piques, pas de jeu. Ses vêtements et son petit-déjeuner font offices d’offrandes comme de drapeau blanc. C’est Matt le pote qui est devant elle, le Matt que tout le monde connaît au final. Celui qui embrasse son front est perdu entre le gars qui l’aime comme un fou tellement elle me rend fou justement, et celui qui lui souhaite véritablement une bonne journée peu importe le temps qu’elle passera à me maudire aujourd'hui, demain, dans un an encore. |
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