| (Amelyn #37) ► WHERE I END AND YOU BEGIN |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 25 Nov 2020 - 16:42 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Bien sûr, je n’envisage pas de la gagner seule cette bataille. Si je viens à peine d’avoir le déclic et que je n’ai pas encore réfléchis au plan de guerre qu’il me faudra mettre en place, je sais déjà qu’il me faudra rallier autour de moi ceux qui, dans les rangs du Club, me sont restés fidèles ou en tout cas n’attendent que la bonne occasion de voir Mitch chuter de son trône. Je ne suis pas utopiste : je sais que je regrouperai autant de soldats qui veulent s’opposer à Mitchell que de personnes qui ont réellement foi en moi mais je n’ai pas peur d’avoir mes preuves à faire : je m’en sens les épaules. Je ne suis pas naïve non plus et je sais que certains s'opposeront à une prise de pouvoir de ma part : Mich compte encore certains fidèles et d’autres, plus opportunistes, penseront certainement - à tort, j’en suis persuadé - qu’il est le bon cheval. Déjà, je dresse dans mon esprit la liste des membres du Club pour les répartir en deux colonnes. Mes équipes, celles dont j’étais la supérieure hiérarchique directe, se tourneront en majorité vers moi. J’ai besoin d’eux, mais j’ai aussi besoin des plus influents de l’organisation criminelle et c’est là que le bas blesse : si Mitchell a perdu leur confiance, j’ai disparu et il me faudra me battre pour la regagner. Alec, je n’ose l’envisager quand, pourtant, son soutien peut-être décisif. Mon amant le propulse très justement sur le devant de la scène et si je serre la mâchoire à l’évocation du prénom du brun, j’écoute avec attention les révélations qu’Amos me fait. « Je pense à Alec. Il faut que tu le vois, Rae. Il faut qu’il te dise ce qui se passe là-bas, qu’il te dise lequel parmi ceux qui bossaient pour toi s’est senti investi du rôle de tenir ta place au chaud puisqu’on sait que Mitch n’a certainement pas tout gérer tout seul. Je… j’ai demandé à son frère de tout surveiller, de tout savoir, pour toi, même si ça m’a coûté, tu t’en doutes. » Sauf que je le hais Alec. Je le hais de tous mes cœur et peut-être plus encore que son frère puisque jusque là je l’avais toujours considéré comme un proche, un ami et quelqu’un en qui je pouvais avoir confiance. Que ce soit Amos qui me pousse vers lui aujourd’hui est finalement ironique puisqu' il y a quelques mois encore, c’est moi qui tentait de raisonner mon amant au sujet des intentions de mon ami. « Il n’a pas confirmé qu’il le ferait, mais.. je sais qu’il l’a fait parce qu’il espère retrouver une place dans ta vie et, même si ça m’arrange qu’il ne te tourne plus autour, il peut être une vraie carte maîtresse dans ton jeu. » J’ai du mal à cacher la haine que je ressens pour le brun et s’il m’était possible de la ranger dans un tiroir pour le bien fondé de mon entreprise je le ferai : sauf qu’entre nous c’est personnel, il m’a fait du mal alors que je lui faisais confiance et je n’ai rien envie d’avoir à lui devoir. « Je veux pas lui être redevable... » Certainement pas à lui. « Il trahirait son frère s’il faisait ça. Il l’a pas fait pendant douze ans, qu’est-ce qui te fait penser que cette fois ci ce sera différent ? » Qu’il ne me plantera pas un couteau dans le dos ? Qu’il n’est pas allé tout répété à Mitchell dès la fin de leur échange pour lui révéler les intentions d’Amos ? Que lui a-t-il dit de ses propres projets ? « Je sais que ça te déplaît, mais réfléchis-y, d’accord ? » Je déglutis et, pour ne pas prendre une décision que je regretterais, une dictée par ma rancoeur plus que par mes ambitions, je hoche la tête. Il n’a pas tort : je ne suis simplement pas prête à l’admettre, pas de soir.
Et mes ambitions, rentreront-elles un jour en conflit avec celle de mon amant ? Avec des promesses qu’il aura faites à d’autres que moi, Olivia et Lou en tête de peloton ? A-t-il promis à la première qu’elle ajouterait à la liste de ses exploits le démantèlement du plus gros trafic de la ville et à la seconde qu’elle pourrait récupérer tout ce qui m’appartient ? Je ne permettrai jamais que nos ambitions nous séparent et signent la fin de notre complicité. Pour ce faire, nous avons besoin de nous conduire en équipe et d’aligner nos objectifs pour qu’ils convergent plutôt que de s’opposer. « Oui. Je le ferai. » Je hoche la tête doucement : ça me suffit. Ce soir, j’ai trop envie de célébrer pour tenir cette discussion. Je le fais en le remerciant, avec mes baisers et avec mes mots. « Du coup, est-ce que j’ai droit aux quarante-huit heures de nudité ? Je peux négocier contre toi qui cuisines nue sous un tablier si tu veux. » « Bien tenté. Mais c’était pour si tu me donnais des indices avant l’heure alors... » Innocente, je hausse les épaules. Je lui refuse une victoire trop facile quand, à côté de ça, je m’offre à lui sur un plateau d’argent. Je ne suis pas capable de résister à l'œuvre de l'adrénaline et de mon trop plein d’attirance pour lui. Il n’a jamais fallu grand-chose pour que je le convoite, et le voir se battre pour moi et mes intérêts verse de l’huile sur le feu de mon désir. Alors j’oublie. J’oublie que nous sommes sortis de notre bulle et qu’il nous faut composer avec le monde qui nous entoure. J’oublie que nous ne sommes pas à l’abri des regards ou en tout cas pas tout à fait. J’oublie que notre passion est trop ardente pour être comprise par la majorité. J’oublie puisque je laisse mon ardeur me consumer. J’oublie et je suis rappelée à l’ordre par une inconnue d’un certain âge qui descend ses poubelles en robe de chambre. L’aspect comique de la scène me donne envie de lui rire au nez et si je tente de rester stoïque, j’éclate de rire lorsque je pose mes yeux sur le visage d’Amos et qu’il m’offre toute sa frustration en spectacle. Il démarre sans lui porter d’attention et moi, j’ai du mal à me calmer. « Elle n'a pas tort ceci dit. On se comporte comme des ados. » Je hausse les épaules, un sourire espiègle sur les lèvres, et je tends le bâton pour me faire battre. Bien sûr, il sera difficile de ne pas me déclarer coupable du crime dont il m'accuse alors que je laisse mes baladeuses le provoquer. Elles glissent le long de sa cuisse et, à chaque feu rouge, je vole son attention en déposant un baiser sur ses lèvres, dans sa nuque ou juste derrière son oreille. Je le provoque et je ne m’étonne pas qu’une fois garé - au plus près du bateau cela va de soi - il fasse le tour de la voiture pour me déloger de mon siège et me soulever. J’éclate de rire - en parfaite adolescente justement - et si je fais semblant de me débattre, je n’ai aucune envie qu’il me lâche. Sur le pont je ne bat déjà plus des chambres et dès que nous atteignons le salon, mes bras se referment autour de sa nuque. Je scelle mes lèvres aux siennes au niveau de la porte de la chambre et nos jeux prennent une tournure moins enfantine dès qu’il me pose à terre. Nous n’avons plus rien d’adolescents lors nos vêtements chutent bien trop vite à terre et lorsque nos corps s’épousent, je jurerais que rarement j’ai ressenti une telle harmonie.
❈❈❈❈
Une fois n’est pas coutume, je suis tirée des bras de morphée avant Amos. Lui, il dort encore du sommeil du juste lorsqu’un rayon de soleil filtre dans la chambre. Hier soir nous n’avons pas pris le temps de refermer les caches hublots et tandis que le soleil me chatouille le visage, je me retourne pour enfouir mon visage contre le torse de mon amant. Puisque je m’ennuie déjà de lui, je choisis d’être égoïste et, dans l’idée qu’il ouvre les yeux à son tour, je laisse mes lèvres caresser sa peau. Lorsqu’il ne réagit pas, je me hisse un peu plus haut dans le lit pour venir doucement chatouiller la peau de son cou de mon nez, avant de déposer ici et là des baisers plus ou moins appuyés. S’il n’ouvre pas les yeux un sourire étire à présent ses lèvres, signe qu’il est éveillé et conscient de mon manège, alors j’instaure un jeu de mains pour le forcer à réagir. Les miennes se perdent sur ce corps qu'elles connaissent par cœur et qui m’appartient, à moi et à moi seule. Elles flattent et caressent sa nuque, sa colonne vertébrale, ses flancs et s’aventurent à caresser chaque parcelle de sa peau. « Je sais que tu es réveillé... » Et s’il persiste à prétendre le contraire, je m’entêterais à le faire réagir à l’aide de caresses un peu moins sages cette fois-ci.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 25 Nov 2020 - 22:59, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 25 Nov 2020 - 21:51 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN
Le prénom d’Alec a toujours été tabou, mais cette fois, il ne l’est plus pour moi, mais pour elle. Elle grimace quand j’évoque qu’il peut jouer le rôle de l’as de pique. Ses traits sont tordus par l’aversion et je ne discute pas ou pas tout à fait. Je me contente de lui rétorquer que n’est redevable que celui qui doit à l’autre une faveur et qu’a priori, compte tenu de ses mensonges, il sera le plus reconnaissant des deux. Au vu de l’affection - je reste persuadé qu’il est amoureux d’elle - il se fera un joie de lui baiser les pieds. J’ai également ajouté qu’elle était bien assez intelligente pour pousser Alec à trahir son évangile sans même le réaliser. Tout dépend du choix des mots et ne les manie-t-elle pas à merveilles ? Du reste, je n’ai pas argumenté davantage puisque c’est inutile. Elle m’a entendue : elle y réfléchira. Elle tiendra compte de mes conseils comme je fais cas des siens. L’équité s’exemplifie d’ailleurs par cette confiance mutuelle dévouée à la perspicacité de l’autre. J’influence son jugement autant que le contraire. Dès lors, je préfère profiter de son enthousiasme et de son élan d’affection. Il nous vaudra bien mieux que débattre autour du Club et de ses protagonistes, indirects ou non. Pas de Lou Aberline à l’apéritif. Plus de Strange en plat de résistance. On saute des couverts et on saute au dessert, ici même, dans l’habitacle de cette voiture et au mépris de toutes convenances. Tout du moins, était-ce le plan initial. Sans l’intervention d’une mêle-tout aux cheveux enroulés dans des bigoudis de toutes les couleurs et recouverts d’une charlotte en plastique, nous aurions bu jusqu’à la lie à la coupe des plaisirs qui se partagent à deux. A défaut, je ne suis plus qu’une cocotte-minute qui menace d’exploser tant la convoitise me dévore. A l’intérieur, je tempête. D’apparence, j’ignore, l’air blasé et irrité par ce doigt que la trouble-fête pointe vers nous, un air menaçant sur son visage ridé. Moi, je me demande ce que ça bien lui foutre que nous nous aimions dans cette ruelle qui doit sa fréquentation à son conteneur. Les locaux ne s’y pressent pas. J’y suis resté garé assez longtemps pour le constater. Quel plaisir a-t-elle tiré dans cette interruption, cette vieille rombière, puisqu’elle est voué à enfoncer ses pieds dans des charentaises et à s’avachir dans son fauteuil à oreilles devant une comédie romantique ou une série policière ? Là encore, je ne me fatigue pas à amorcer une querelle avec cette importune bonne femme. Je n’ai pas assez d’énergie pour dépaqueter ma mauvaise foi de son carton. J’opte donc pour le silence, une dose d’indifférence méprisant et une fuite lâche vers la Marina. Au moins, nous y serons tranquilles, d’autant que cette crainte excitante d’être surpris ne nous est pas nécessaire. Notre inventivité et nos sentiments se suffisent à eux-même. Si je me résigne en bougonnant, ce n’est par la faute du regret, mais de l’empressement, celui qui m’a fait contourné la voiture pour soulever Raelyn de son siège et la porter jusqu’à la cabine du catamaran malgré ses protestations surjouées, celui qu'elle a entretenu de ses mains enhardies et de ses lèvres gourmandes tout au long du trajet. Nous n’avons pas expédié les retrouvailles de nos corps aimants au coeur du salon. Nous avons plié soigneusement nos bagages avant d’embarquer vers la jouissance. Mes craintes pour l’avenir s’en sont aussitôt envolée. Mes doutes, évaporés. Plus rien d’autre n’a compté à part elle, moi, elle et moi, du coucher jusqu’à l’heure pénible de quitter Morphée.
Coquine, c’est elle qui m’a tiré de mon sommeil en s'enveloppant de tendresse. elle a embrassé, caressé, picoré du bout des lèvres ou des doigts et moi, j’ai fait mine d’être toujours assoupi. Certes, un sourire amusé m’a trahi, mais je n’ai pas ouvert les yeux, l’esprit habité par cette question : elle n’est pas rassasiée, Rae - le serons-nous jamais un jour - jusqu’où serait-elle prête à aller pour que je cède à son caprice ? Attend que je sois capable de résister, à quel moment abandonnera-t-elle, probablement froissée par mon impavidité ? Curieux, bien que je ne puisse rester impassible, je m’obstine. « Faux. Je n’ai pas ouvert les yeux encore. » ai-je chuchoté, la voix étranglée par ses manigances. Elle sait s’y prendre pour faire grimper mon désir. Mon corps réagit si vite à ses audacieuses attentions que je finis par sursauter. « C’est de l’anti-jeu et même pas suffisant. C’est vraiment tout ce que tu peux faire ?» l’ai-je provoquée d’un sourire narquois, la détaillant d’un oeil à demi-ouvert. Dieu ce qu’elle sonne faux cette protestation alors que ma main tâtonne pour vérifier qu’elle est bel et bien nue. Mon obsession pour cet état est presque maladive. Sauf que je m’en moque. Je m’en fiche puisque je suis au minimum aussi pudique qu’elle. Je m’en fous si elle devient prétexte à gagner un tour de manège supplémentaire. « ça devrait être interdit d’être aussi désirable.» ai-je conclu cette nouvelle étreinte alors que sa poitrine est écrasée sur mon torse et son front posée sur mes lèvres qui, de temps à autres, lui distribue une flatterie.
Je pourrais rester dans cette position des heures durant sans plus jamais courir après le temps qui passe. Dès lors je l’ai arrêtée par le poignet quand elle a manifesté l’envie de se glisser sous la douche. « Pas de douche. Si tu prévois de sortir, je veux que tu me gardes avec toi toute la journée. » lui ai-je susurré au creux de l’oreille. La veille, elle était galvanisée. Je doute sincèrement qu’elle ait prévu de s'enfermer avec moi sur le bateau de toute la journée. « Moi par contre, je sais pas si je ne vais pas aller de suite. » En réalité, je la taquine. Si je l’abandonne, c’est pour nous préparer un café et aller récupérer dans le coffre de ma voiture le carton qui aurait normalement dû lui être confié la veille. « Je reviens… avec un café… et de quoi grignoter… j’ai pas envie de mettre en route tout de suite.» J’ai souligné ma proposition d’un baiser sur les recoins stratégiques et routiniers de son visage et, près de cinq grosses minutes plus tard, je suis reparu, mes promesses dans une main et un carton non emballé dans l’autre. Ce dernier, je l’ai déposé sur le bord du lit, à ses pieds, sans le tendre vers elle. Il est dans son état le plus brut de peur que ça ressemble à un cadeau puisque ça n’en est pas un. Je n’en fais jamais. Je ne sais pas comment m’y prendre, ni quoi dire et ni comment réagir face à des remerciements. Ce que j’aime, c’est habillé son minois de satisfaction - quelle qu’elle soit par ailleurs - et de cette expression de joie que j’ai pensé à elle, qu’elle ait été au coeur de mes pensées lorsque je lui ai déniché ce casque de moto blanc avec une visière. Pourtant, cette boîte fermée, je ne l’ai pas invitée à l’ouvrir d’un “Prends, c’est pour toi. J’espère que ça te plaira.” Je l’ai simplement tendu dans sa direction et, comme si les mots étaient compatibles avec le geste, j’ai affirmé : « Je n’ai vu Lou que trois fois, dont une avec toi. La dernière fois, ça ne s’est pas mal terminé, mais notre échange s’est résumé à peu de choses. Elle ne te dissocie pas de Mitchell dans son envie de nuire au Club, moi si. Je le fais et je le fais depuis longtemps. A terme, ça n’aurait pas pu fonctionner….» Professionnellement, nous aurons pu travailler à la chute de Mitchell si elle ne détestait pas tant la femme que j’aime. Dans ces conditions, notre association est un nourrisson mort subitement dans son sommeil : c’est triste, mais c’est comme ça, faute à la fatalité. « Tout ce qui en est ressorti, c’est qu’il fallait que tu remontes en selle et rapidement. Du reste, même si je serai toujours là pour assurer tes arrières, il faut que…. il faut que tu restes prudente. » Comme elle l’a toujours été, consciente d’être avant tout une femme aux yeux des autres, une femme faible par définition avant qu’ils n’apprennent le contraire. « Il faut que tu le sois parce que je suis pas sûr que j’étais tout à fait prêt. » Prêt à me rendre malade en me demandant si je la reverrai quand elle s’en va, prêt à oublier que son overdose n’est plus qu’un lointain souvenir, prêt à ne plus redouter d’avoir un jour à vivre sans elle et d’en être incapable.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 25 Nov 2020 - 22:56 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsque j’ouvre les yeux, je suis assaillie d’émotions différentes mais complémentaires : ce matin, je regarde les choses sous un jour nouveau. En plus de m’avoir offert un nouvel objectif, d’une raison de me lever, de quitter le bateau et de cesser de me prélasser toute la journée, Amos m’a prouvé hier que nous étions une équipe. Qu'au-delà d’aimer mes courbes, mes sourires et mes rires, mes baisers et mes caresses, il m’embrasse telle que je suis dans mon entièreté, sans s’offusquer des choses qui m’animent et pour lesquelles je vibre. Contrairement aux pleutres, il ne tremble pas de partager son quotidien avec une femme que le pouvoir anime et excite puisque nos rapports sont équilibrés. Sur lui, je ne cherche à prendre l’ascendant que ponctuellement et au moins aussi souvent que l’inverse. Je vibre lorsqu’il m’en prive et si mes mécanismes m’ont poussée à tenter de prendre le dessus sur lui à la genèse de notre histoire, ma forte personnalité s’est heurté à la sienne et m’a éblouie au point que je renie mes travers pour me plonger corps et âme dans une relation magnifique de par son équité. Cet équilibre a failli se briser en juillet, lorsque ses mensonges m’ont fait croire au pire mais ce matin, j’ai la sensation que plus encore que les jours précédents, nous l’avons retrouvé plus beau qu’avant notre débâcle.
Hier soir, nous nous sommes aimés entre ces draps et pourtant, je ne suis pas rassasiée. Mes audacieuses caresses n’ont pour vocation que de lui faire admettre, en ouvrant les yeux et ne se servant puisque je lui suis offerte, que lui aussi ne se lassera jamais de nos jeux et dès lorsqu’il sourire étire ses lèvres et que son corps réponds, je redouble d’effort pour remplir son esprit d’images licencieuses au point qu’il ne puisse plus faire quoi que soit d’autre que d’y réagir. « Faux. Je n’ai pas ouvert les yeux encore. » « Il y a des choses qui ne mentent pas. » Son corps est en éveil, il est alerte et le trahit sans vergogne. « C’est de l’anti-jeu et même pas suffisant. C’est vraiment tout ce que tu peux faire ? » « Hum, pas suffisant ? » Alors que, déjà, sa main dans mon dos se balade pour vérifier que je suis nue comme un ver ? Qu’il entrouvre un œil pour me dévorer du regard. Je ne suis pas dupe et alors que je l’escalade pour m’allonger à plat ventre contre lui, je dépose un baiser sur son torse sans le quitter des yeux. « Je peux faire mieux. » Ce matin, je ne rougirai pas d’être attentive à son plaisir à lui plus qu’au mien. « Ça devrait être interdit d’être aussi désirable. » Son consentement, celui que je sais déjà, je le puise à nouveau dans cette phrase et, au réveil et entre nos draps, nous nous aimons à nouveau, toujours un peu plus que la veille.
La confession, elle me brûle les lèvres le soir lorsqu’il me tient serrée contre son torse. Elle m’a brûlé les lèvres lorsque, curieux sur celle que j’ai été, il m’a posé des question sur mon passé et qu’il a ponctué mon récit de compliment à l’égard de ma personnalité et ma détermination, elle me brûle les lèvres dans des moment aussi anodins que ceux où, occupée à découper un oignon je relève la tête pour réalise qu’il me dévore des yeux. Elle me brûle les lèvres à nouveau ce matin et, si je ne m’en libère pas, c’est faute d’ignorer comment faire : je suis novice en la matière. Vierge de toute expérience à ce niveau. Alors je me contente de rester là, allongée contre lui, le temps que le rythme de ma respiration s’apaise et que mon cœur retrouve un tempo normal. Je passe mes bras autour de son cou, et je dépose ma joue contre son torse et si l’on m’affirmait que je me suis rendormie quelques minutes je n’en serais pas étonnée. Pourtant, au bout d’un certain temps, une demie heure, peut-être une heure, je fais mine de me mettre en route mais il serre mon poignet entre ses doigts et m’arrête dans mon mouvement. « Pas de douche. Si tu prévois de sortir, je veux que tu me gardes avec toi toute la journée. » Il susurre contre mon oreille et je ne résiste pas à l’envie de tourner ma tête pour flatter ses lèvres d’un baiser. Si je suis toujours aussi excitée que la veille par les nouvelles perspectives qu’il m’a offertes, je n’ai pas l’intention de me précipiter et il y a des choses dont nous devons parler. « Demain. » Parce qu’aujourd’hui je compte bien demeurer dans cet état de grâce. Parce qu’aujourd’hui, je dois décider de contacter Alec ou pas, parce qu’aujourd’hui je dois réfléchir à ce que mon coeur m’a dicté hier. Et parce qu’aujourd’hui, je dois m’instruire sur Amos, sur sa vengeance, sur ses contacts et sur ses plans. « Moi par contre, je sais pas si je ne vais pas aller de suite. » « Une douche ? Sans moi ? » Nos jeux favoris ne sont jamais loin et il devient compliqué de savoir qui tient le poignet de l’autre à présent. Nos doigts s’entremêlent, se retiennent, et finalement il me rassure. « Je reviens… avec un café… et de quoi grignoter… j’ai pas envie de me mettre en route tout de suite. » Je hoche la tête doucement et, puisque je ne sais qu’il compte entrer dans le vif du sujet tout de suite, je me rallonge et repose nue contre le matelas.
Dès qu’il reparaît avec du café et de la brioche dans une main et, dans l’autre, un carton dont j’aurais bien du mal à deviner le contenu - je brûle de le découvrir, je me redresse en l’interrogeant du regard. « Je n’ai vu Lou que trois fois, dont une avec toi. La dernière fois, ça ne s’est pas mal terminé, mais notre échange s’est résumé à peu de choses. Elle ne te dissocie pas de Mitchell dans son envie de nuire au Club, moi si. Je le fais et je le fais depuis longtemps. A terme, ça n’aurait pas pu fonctionner… » J’assimile ses mots. Je les pèse et je m’interroge sur ce qu’ils disent de lui, de nous. Il ne travaille plus avec la traitresse, la putain c’est ce que je comprends et mon coeur se réchauffe. « Tout ce qui en est ressorti, c’est qu’il fallait que tu remontes en selle et rapidement. Du reste, même si je serai toujours là pour assurer tes arrières, il faut que…. il faut que tu restes prudente. » Rapidement. Peut-être n’ai-je pas le luxe d’attendre demain, de réfléchir et d’assimiler. Pourtant, il est le premier à qui j’ai envie de parler de tout ça, avec qui j’ai envie de préparer mon retour et c’est par là que j’ai le sentiment que je dois commencer. Lui, ses conseils, ce qu’il sait et que j’ignore peut-être. « Il faut que tu le sois parce que je suis pas sûr que j’étais tout à fait prêt. » Doucement, je récupère ma main entre la sienne et je dépose mes lèvres contre sa peau. Je garde ses doigts à l’intérieur des miens et, finalement, je brise le silence. « Pas ici. C'est à nous ici. » Le Club, Mitchell, Lou, je n’ai pas l’intention de les laisser s’inviter dans notre intimité jusqu’à notre chambre à coucher. « Laisse-moi enfiler quelque chose. » Il m’aime nue, mais il je suis intraitable : pas dans ces circonstances. Alors je me redresse, j’enfile un de ces t-shirt et un sous-vêtement, et alors qu’il récupère nos victuailles j’attrape le carton entre mes doigts pour le guider au salon. Je le dépose sur la table basse et je m’installe sur le sofa, avant de tendre à nouveau ma main vers lui pour qu’il prenne place à mes côtés. Par où commencer ? « Pas sûr d’être prêt à quoi ? A ce que je me mette en danger ? » Tant que je respire, je serai une menace pour Mitchell et il s’en rendra bien compte un jour où l’autre. Moi, je préfère attaquer la première. Je ne suis pas prête à ce qu’il le soit non plus, mais je dois me rendre à l’évidence : « On est déjà en danger. » Peut-être pas tout de suite, mais Mitchell a beau être aveugle il finira par avoir vent que quelque chose se trame. « Peut-être pas là, maintenant, mais bientôt. » Et pourtant, je n’envisage pas la fuite comme une option. Pas tant qu’il est là, avec moi. Je le lui ai dit hier : je vais reprendre ce qui m’appartient et tant mieux si je dois le faire du corps fumant de Mitchell. Je pousse finalement un soupir et je plonge mon regard dans le sien. « Je peux plus retourner au loft... » ...et pour des raisons différentes « ...Et toi non plus. » La première étape de tout ça, je l’ai pensée hier soir, alors que Morphée me prenait dans ses bras. « Pourquoi on trouverait pas un endroit où on peut être en sécurité, tous les deux ? » Un endroit qui ne serait qu’à nous et donc nous garderions l’adresse jalousement ?
Finalement, je montre le carton du bout du menton.
« Il y a quoi dans le carton ? »
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| | | | (#)Jeu 26 Nov 2020 - 14:37 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN
Il est bancal, mon argument. Des paupières closes ne gage pas d’un sommeil profond, voire nécessaire, si je m’exprime clairement et que mon corps tout entier vibre sous ses mains. Néanmoins, jamais je ne me lasse de ces facéties lorsque leur but est d’entamer la journée par une note sucrée, licencieuse et diablement sensuelle. Je ne me lasse ni ne rougit d’apprécier un rien trop pour mon bien qu’elle centralise ses préoccupations sur mon plaisir. Dès lors, je cède sans honte à la gourmandise. Je me distingue par des caprices qu'elle relève et pour lesquels j’ouvre un œil. J’esquisse aussi un sourire empli de malice, car j’ai jaugé de ce que j’abusais de son dévouement et, quoique je ne me prive de détailler son plus simple appareil - Dieu que les fringues sont superflues lorsqu’on aime - et m’obstiner à feindre une envie de dormir ne l’irrite en rien. Je suis déjà tout à elle, elle le sait et, moi, je la provoque par égoïsme. Il est relatif : je n’exige rien, je respecte ses limites et, jusqu’à preuve du contraire, c’est mon consentement que nous attendons. Il tarde parce qu’elle s’amuse probablement autant que moi que je joue la fine bouche. Je crois, par ailleurs, que de nous deux, elle aurait été la plus patiente. J’ai beau tricher, elle a déjà levé les frontières entre la conscience et son contraire : je ne dors plus. Je ne fais même plus semblant. Allongé dans mon lit, surplombé par cette femme ingénieuse, coquine et résolue, je suis plus remuant qu’un adolescent. Aussi, ai-je succombé à la fatalité, à sa promesse d’intensité dès le réveil. Je savoure aussi le bonheur d’être libre de nous adorer sans se presser. Nos responsabilités peuvent attendre, sommes-nous à un matin près ? Raisonnable, j’admettrais que nous hâter d’en finir avec Mitchell avant qu’un regain de lucidité lui tombe dessus serait moins risqué. Mais, n’est-il pas devenu rare, son génie ? Le concernant, il est autant que d’être appelé ou frappé par le Saint-Esprit - autrement dit, inexistant - mais le sous-estimer serait une erreur de débutant, si bien que, nos méfaits accomplis, alors que je la maintiens tout de même fermement contre mon torse - je me gave d’elle de peur que son enthousiasme de la velle l’arrache trop tôt à mes bras - je prolonge un soupçon trop longtemps le moment de grâce. Je lui interdis une douche. Pour être précis, je nous l’interdis bien que j'allège le contraire. Aussitôt nos regards s’affrontent sans défiance. Nous nous dévisageons comme si cette contemplation était susceptible d’endiguer le flot du temps. Elle ne bride que celle des mots cependant. Je songe : “c’est anormal d’aimer à ce point.” et la formule, elle borde mes lèvres. Y pense-t-elle, parfois ? Est-elle soumise, comme moi, soumise à ce besoin de déclarer sa flamme parce qu'elle est brûlante et, par conséquent, douloureuse ? Moi, ça me fait mal d’en être amoureux au point d’être perpétuellement inquiet pour elle. ça m'empoisonne l’esprit et, plus j’y réfléchis, plus j’ignore si ce fait est normal ou s’il est directement lié à son overdose et à ces ombres malfaisantes qui planent autour de nous. Nous badinons souvent, mais ne sommes-nous pas en danger ? Elle dit “demain” et, moi, je pense : “Le plus tôt sera le mieux.”
L’embrassant une dernière fois, j’ai enfilé un survêtement, j’ai quitté le bateau et, cheminant vers la voiture, mon pas m’a semblé lourd. Je me souviens qu’en ramassant mon paquet dans mon coffre, j’ai jeté des regards méfiants autour de moi, ceux un peu fuyants que l’on prête à ces Hommes qui n’ont pas leur conscience pour eux. Rae et moi, nous sommes trop exposés sur la Marina. Je suis happé par cette évidence et j’en ai le tournis. Mais, l’abandonnerions-nous derrière nous, où irions-nous ? Je refuse de fuir comme unpoltron dès lors qu’elle est rpête à récupérer son dû d’entre les mains d’un menteur incompétent à tout point de vue. Alors, que faire ? Hypnotisés par le café s’écoulant dans les tasses, j’ai ordonné mes priorités telle une machine et j’ai statué. Le plus agressif de nos problèmes, c’est Lou Aberline. Elle en sait trop sur le Club, elle a des contacts et, qui plus est, elle se répand tel un cancer en phase terminale. Elle fonce comme une locomotive dont les freins seraient en panne. Bien sûr, ce genre de course folle s’achève toujours avec perte et fracas, mais n’est-il pas vrai que les dommages se répercuteront sur Raelyn ?
En la retrouvant dans la chambre, j’ai opté pour trancher le vif des questions sérieusement en commençant par son ennemie. C’est elle qui a fait l’objet de mon premier commentaire grave, peut-être même trop. Je crains de manquer d’objectivité, mais qui pourrait m’en blâmer ? Quel impudent me jugerait d’être aussi précautionneux alors que je ne compte plus combien de fois j’ai failli perdre ma raison de sourire à la vie ? Cette faiblesse, je l’avoue à mi-mot. Je peux conserver jalousement un secret, mais celui-là, il est trop encombrant et je m’en débarrasse. Je le lui renvoie au visage comme s’il s’agissait d’une bombe qui menace de nous exploser entre les doigts. Si elle ne prend pas des décisions pour s’assurer qu’elle rentrera entière chaque soir - ou chaque matin, selon le cas - je lui imposerai les miennes et elle déteste ça, Rae. C’est de loin le reproche le plus répétitif qu’il m’a été donné d’entendre. Pourtant, avec une douceur infinie, elle a saisi ma main, a caressé son dos du pouce pour mieux me réclamer, non pas du temps, mais d’être présentable. D’instinct, j’ai haussé les épaules. Mes obsessions personnelles s’arrêtent là où commence celles qui découlent du professionnel. Etonnamment, je la préfère habillée lorsqu’il est entendu que le second nous occupera. J’applaudis aussi son choix de nous déporter vers le salon. Le décor se prête mieux à cette discussion. Devrait-elle mal tourné que nous aurons préservé l’ambiance de notre chambre à coucher, témoin privilégié de notre intimité, qu’elle soit sage ou non. « Pas sûr d’être prêt à ne plus me tracasser pour toi. Pas sûr que tout est vraiment derrière moi. » Derrière le pronom ne se dissimule pas ses amants, mais son corps pris de convulsions, ses pupilles révulsés, sa bouche maculée du contenu de son estomac, du mien serré entre les mâchoires d’un étau estampillé de la raillerie suivante : “Trop tard. Comme toujours”. « Et, je sais qu’on l’est, mais je suis là. J’ai confiance en moi. En toi aussi.» Celui qui me privera d’elle sur mon terrain, il n’est pas encore né. La catamaran est aussi sécurisé qu’un coffre-fort et j’ai foi en mes capacités et en ce qu’elle ne fera pas de vagues en cas de pépin : elle se fiera simplement à moi. « Je n’ai pas confiance en l'entièreté de tes fournisseurs, en Lou et encore moins en les Strange, même si je pense qu’Alec est… prêt à tout pour que tu fasses partie de sa vie.» En ce compris révéler quelques informations d’apparence anodines qui seront utiles à Raelyn pour se protéger et avancer dans la bonne direction. « Je pense que... » Que tu devrais être entourée de type armé, triés sur le volet, qui se substitueront à moi, même si je hais profondément l’idée, puisque ma présence est prohibée pour de multiples raisons, me suis apprêté à déclarer lorsqu’elle m’a coupé le sifflet.
Qu’est-ce que ça signifie : “un endroit à nous deux ?” Entend-elle un espace sécurisé où mener à bien nos projets respectifs ou un tout destiné à nous accueillir en tant que couple ? Le cas échéant, les deux idées me plaisent. En toute franchise, la seconde me ravirait bien plus que la première. Toutefois, je m’arme de pincettes. J’ai eu ma dose de déception et, accessoirement, j’appréhende que ça soit trop tôt. Nous filons le parfait amour, c’est vrai. Mais, combien de non-dits traînent entre nous ? Perplexe, je n’ai pipé mot à ce sujet. J’ai souri, réjoui, incapable de concéder une quelconque mesure à cette nouvelle preuve d’engagement. « Ouvre. Tu verras.» ai-je donc répliqué à propos du carton, l’air absent. Je suis agrippé au fil d’Ariane qui me guide dans mes pensées et, tandis qu’elle l’ouvre, ce paquet, je jette tel une grenade ouverte : « Si tu es en train de me proposer qu’on loue un truc où vivre à deux, ça me plait. Même plus que ça, mais avant de nous emballer, tu dois savoir que… j’ai pas changé d’avis. La descente de flics, couper les têtes, tout ça. Je n’ai pas changé d’avis.» Ne pas exclure qu’elle se bâtisse un empire n’est pas synonyme que ma vengeance n’est plus.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 26 Nov 2020 - 16:00 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Allongée contre lui, la joue posée contre son torse et son coeur qui bat presque contre mon oreille, je ferme les yeux quelques secondes et profite de cette quiétude qui risque de fuir notre quotidien peu à peu. Je n’ai pas peur que d’autres tempêtes nous agitent en tant que couple, mais je sais que me remettre le pied à l’étrier signifiera forcément me tirer hors de cette bulle dans laquelle nous sommes enfermés depuis des semaines, depuis presque trois mois. Nous vivons pratiquement en autarcie et je suis forcée d’admettre que j’y ai pris goût : ainsi coupés du monde, je n’ai pas à supporter que certaines clientes du casino lui tournent autour ou qu’un impératif me tienne éloignée de lui jusqu’au petit matin. Je n’ai pas à subir les regards des autres membres du Club ou le jugement que porte Mitchell sur notre relation. Coupé du monde, nous n’existons que l’un pour l’autre et si j’ai toujours su que cet état de grâce ne pourrait durer éternellement, j’ai envie d’en profiter une dernière journée avant d’inviter l’extérieur dans notre quotidien. Alec, Lou, Mitchell, Olivia et les autres, s’il m’était donné l’occasion de ne plus avoir à jamais entendre leurs prénoms, je la saisirais à bras le corps. Sauf qu’ils pavent mon quotidien, celui d’hier et à priori, celui de demain également. Aujourd’hui, si je fais mine de me diriger vers la douche, c’est pour me sortir de cette douce torpeur post sexe pour me glisser sous la douche. Je sais qu’il réagira et, qu’à minima, il m’interdira d’en profiter sans lui. Sauf qu’il imagine que je vais sortir dès aujourd’hui mais j’estime que sans réfléchir à un plan de bataille ce serait du suicide. Hier, j’étais exaltée et je n’ai pensé qu’au résultat : pas aux moyens et c’est à eux qu'il va falloir que je réfléchisse dans les jours à venir. Fournisseurs, dealers et autres membres du Club, Fox et les autres partenaires. Je priorise déjà les coups de fil qu’il me faudra passer une je réalise avec amertume qu’Amos a raison : s’il dit vrai quant aux intentions d’Alec, il arrive en tête de peloton. Je déteste l’idée de devoir lui faire confiance lorsqu’il m’a prouvé qu’il était capable de me planter un couteau dans le dos et de l’y retourner pendant douze ans. Mais si je ne lui offrirai jamais plus mon amitié, sa culpabilité en revanche peut m’être utile. Je peux l’utiliser pour que demain, il oeuvre à convaincre les plus réticents que je suis la mieux placée pour diriger le Club. Que son frère n’est plus et que l’organisation se portera mieux sans lui. Si Alec et moi - ses deux plus proches collaborateurs - affirment que Mitchell n’est qu’un traître, qui osera encore lui faire confiance ?
Je suis curieuse lorsqu’Amos revient avec un carton en plus de victuailles mais, lorsqu’il commence à parler de Lou, je reste silencieuse et n’ose tendre le bras en direction du couvercle. Et si elle était là sa vengeance, continue dans cette boite en carton et déposée à mes pieds ? J’ai du mal à y croire et je n’ose penser aux effets qu’une telle reddition aurait sur notre couple. Il est nécessaire, je pense, d’aborder les choses d’une autre façon. Prudente, je sens toutefois que la conversation n’a rien à faire dans la chambre à coucher : je refuse qu’elle soit le théâtre de tension quand elle est celui de notre intimité et de notre complicité. J’enfile de quoi me couvrir avant de m’installer avec lui sur le canapé du salon. « Pas sûr d’être prêt à ne plus me tracasser pour toi. Pas sûr que tout est vraiment derrière moi. » Tout. Je devine que mon overdose se cache derrière ce mot, mon overdose et sa peur de me voir rendre mon dernier souffle et d’y assister, parfaitement impuissant. « Et, je sais qu’on l’est, mais je suis là. J’ai confiance en moi. En toi aussi. Je n’ai pas confiance en l'entièreté de tes fournisseurs, en Lou et encore moins en les Strange, même si je pense qu’Alec est… prêt à tout pour que tu fasses partie de sa vie. » Mes doigts jouent avec les bords mais je l’écoute, attentive à ses mots. Il a confiance en moi et je devine que ce sont les autres qui lui font peur. « Je pense que... » Il ne rajoute rien, et je fronce les sourcils, avant de tenter de répondre aux interrogations que je devine à travers ses mots. « J’ai confiance en toi aussi. Faire confiance à Lou c’est la pire idée qu’il soit et je vais pas te mentir : je préfère t’en savoir le plus loin possible. » Parce qu’elle a toujours été une lâche et je la devine consumée par l’envie de se venger autant que de prouver sa valeur. « Il n’est pas question que de moi. Si elle devait te sacrifier toi pour sauver ses fesses ou passer un marché, elle n’hésiterait pas une seconde. » J’en ai la certitude : elle n’est pas capable de la moindre forme de loyauté. « Je n’ai jamais eu confiance en l’entièreté des gens avec qui je travaille. Je protégerai mes arrières, si c’est ce qui t’inquiète. » Je ne sais pas encore exactement comment, mais déménager dans un endroit qui n’est connu que de nous deux me semble être un bon début. Je n’aurais plus peur d’être cueillie dans mon lit par un adversaire ou un ennemi et il sera libéré de cette crainte également. Je le lui propose parce que j’en ai envie. Nous vivons déjà ensemble de toute façon, je n’ai pas de passer un nouveau cap. « Et moi... » Il a dit qu’il me faisait confiance, mais ne suis-je pas la première responsable s’il ne parvient pas à se défaire de la peur de me perdre ? « Les sirènes de la drogue chanteront toujours pour moi. Toujours, c’est un fait. Mais t’as plus à avoir peur. J’ai fait une sortie de route. » Un sourire étire mes lèvres : ce sont ses mots que j’emploie : ceux qu’il a utilisés pour regonfler mon amour propre. « C’était temporaire. Ca n’arrivera plus, je vais bien. » Je vais mieux. Le manque est toujours là mais, à présent et la plupart du temps, il chuchote plus qu’il ne crie.
Le carton, je l’observe sans savoir à quoi m’attendre. Je le questionne, mais face à ses encouragements, j’en déduis que je m’inquiète pour rien. « Ouvre. Tu verras. » J’esquisse un sourire et, maintenant que je réalise qu’il a surtout l’air gêné, je réalise que j’ai fait fausse route : c’est un cadeau qu’il contient. « C’est un cadeau ? » Amusée qu’il soit toujours aussi mal à l’aise à l’idée de me faire un présent, je soulève doucement le couvercle pour découvrir un casque de moto blanc à visière. L’intérieur est en cuir marron et moi, je le trouve magnifique. « Il est superbe. Tu en as un assorti ? » Je le houspille en appuyant ma remarque d’un sourire espiègle. « Tu veux que je l’essaye tout de suite ? » Tout juste vêtue de l’un de ses t-shirts gris qui m’est bien trop grand ?
Ma proposition à moi, il y répond enfin et je pensais presque qu’il l’avait volontairement éludée. Si j’aime croire que je ne m’en serais pas vexée - il m’a laissée avancer à mon rythme lorsque j’en avais besoin - je sais que c’est faut : j’ai trop de fierté pour essuyer un refus ou, pire, qu’il fasse comme s’il n’avait pas compris ou entendu. « Si tu es en train de me proposer qu’on loue un truc où vivre à deux, ça me plait. Même plus que ça, mais avant de nous emballer, tu dois savoir que… j’ai pas changé d’avis. La descente de flics, couper les têtes, tout ça. Je n’ai pas changé d’avis. » Mes sourcils se froncent et, avant d’aborder la seconde moitié de sa phrase, je me concentre sur la première. « C’est exactement ce que je propose. Un endroit dont nous seul connaîtrions l’emplacement. » Un endroit où nous pourrions nous aimer sans nous soucier d’être en danger. « Je ne comprends pas. » S’il veut encore condamner tout le monde sans se soucier des dommages collatéraux, sur quoi veut-il que je règne ? Pourquoi me faire miroiter la possibilité de reprendre ce qui m’appartient des mains de Mitchell s’il compte tout détruire ? « Si tu n’as pas changé d’avis, qui je suis supposée diriger exactement ? Qu’est-ce qui me restera quand tu auras fait coffrer tout le monde ? » Tout le monde pour les crimes d’une minorité.
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| | | | (#)Ven 27 Nov 2020 - 0:13 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN
Je préférais dans la chambre à profiter de notre plénitude, collé sérré, nos cœurs chantant à l’unisson plutôt qu’au salon, mon carton non emballé sur la table basse et notre sécurité au centre de notre conversation. Personnellement, je juge ce retour à la réalité bien trop brutal pour ma santé mentale. Il l’est autant que l’intervention malencontreuse de Mamy Nova la veille dans la ruelle… à quelques différences près. Elle ne menaçait pas notre équilibre, cette vieille femme. Elle n’était pas une épée de Damoclès avec laquelle il faudra composer. Au contraire, la méfiance nous aliénera. Elle deviendra notre pire ennemie, et surtout, celle de notre couple. J’oscillerai entre excessivité, contrôle et silence. Je basculerai de l’un à l’autre, non pour lui passer une longe autour de l’encolure, mais parce que je crèverai à petits feux d’avoir peur pour elle en permanence. Je me rendrai dingue d’anticipation et de pessimisme. Je ne dormirai plus sereinement. Mes nuits abriteront les plus noirs cauchemars. Notre complicité s’en étiolera puisque mon premier réflexe sera de me mûrer dans le silence au détriment de mes émotions pour ne pas étouffer Rae de mes doutes et, plus tard, de mon soulagement. Mon ressenti, au départ bienveillant, mûrira et gangrènera jusqu’à ce que j’essaie de m’en débarrasser en versant mes craintes des seaux d’alcool. Je les immergerai dans le contenu de plusieurs bouteilles de whisky qu’un homme ne pourrait supporter avec en tête une idée précise : me convaincre que mes peurs ne sont pas rationnelles, moins encore légitimes et, finalement, endormir mon inquiétude. J’aimerais, sur l’heure, envisager de ce que je noircis le tableau sous prétexte que j’ai aimé cette vie à deux coupés du monde. Malheureusement, je pense par expérience. Ce comportement destructeur, j’en ai déjà fait les frais après la mort de Sofia et ce n’était pas la première fois. La mort de mon régiment a éclairé mon inaptitude à gérer les émois les plus intenses. Sans ma fille, et quoique je ne me sois pas servi d’elle - je le maintiens - j'aurais pu ressembler au déchet caché dans une grange bien avant que le destin ne l’arrache à mon quotidien. Ignorer cette faiblesse de mon caractère serait une bêtise compte tenu de mes précédents. Feindre par fierté que je suis plus fort aujourd’hui qu’hier, une inconséquence qui me - nous - coûterait bien trop cher. Dès lors, je me prépare à batailler pour qu’elle entende ma voix, Raelyn. Je m’arme de l’épée du discernement et de la rondache du bon-sens. Mais, ce n’est pas nécessaire. Elle a déjà réfléchi à une solution pour parer les attaques directes et prévisibles de nos adversaires et j’en suis rassuré. Certes, davantage en partie qu’en tout, mais je me détends assez pour relever les sous-entendus de son propos et les balayer : « Je n’ai jamais eu confiance en Lou...» ai-je confié avec aplomb au sujet d’Aberline.
Ma suspicion, elle n’est pas liée à à son histoire personnelle. Je ne juge pas. Je n’ai pas vu en elle une ancienne prostituée prête à tout pour racheter le nom de son père. Si je lui ai prêté une foi tiédie, c’est à cause de sa facilité déconcertante à trahir les secrets de ses alliés d’hier à un illustre inconnu. Ce qu’elle savait à mon sujet tenait sur post-it. Ce qu'elle détenait en informations sur Mitchell était plus long que mon bras. Elle a par ailleurs nourri pour lui de l’affection, de la reconnaissance et peut-être de l’admiration. Et pourtant, le scrupule ne l’a pas étranglée. Que du contraire, elle a jubilé par aversion pour sa rivale. Seul un idiot aurait glissé ses billes dans son panier et, que Dieu me garde de l’être autrement qu’en matière de sentiments. « Elle m’aurait fait gagné du temps, mais pas si... » Pa ssi elle amorce toute conversation par une insulte. Pas si elle essaie d’asseoir son autorité autour de moi sans égard pour l’équité. « Pas dans ces conditions…. Tu peux mettre ton coeur à l’aise.» ai-je conclu par un sourire, un toutefois dessiné comme un point d’interrogation. « Comment ? Comment tu vas t’y prendre ? Parce que, pour le moment, il n’y a que toi et moi et moi, je suis hors jeu, Rae.» Nouvelle erreur que de s’afficher avec moi devant ces quelques alliés. Si d’aucuns d’entre eux ne soupçonnent mes plans envers l’institution, Rae et moi avons disparu à un intervalle si proche que les mauvaises langues se sont pendues pour répandre la salive de leur hypothèse dans les oreilles des moutons. « J’y crois vraiment à cette sortie de route. Je crois moins à la possibilité qu’un fournisseur ne te passe pas à tabac, ou pire... Je suis horrifié rien que d’y penser. Parce qu’on lui aurait graissé la patte, si tu vois ce que je veux dire. » Et, je persiste, son atout majeur, c’est Alec. A choisir, je le chargerais de sa sécurité à défaut d’y prendre part dans la lumière. A bien peser, ma balance penche vers un trop-plein de jalousie qui nous ennoblira que pourrir de l’intérieur à l’idée de la savoir seule en proie à des enfoirés aussi peu fiables que Magenta. Ferait-il un bon garde du corps ? Bien sûr. C’est néanmoins impossible, mais au minimum, il pourra aider à définir par quel point cardinal poind le vent des vendus. « Le reste, ça n’arrivera plus. Je le crois pas. Et, je saurais quoi faire de toute façon. Je ne te dis pas que je veux quelqu’un pour te surveiller du matin au soir, Rae. Je veux être certain que tu rentreras entière. » ai-je souligné, mon corps penché vers le sien, mes paumes à plat sur ses cuisses et mes yeux rivés au vert de ses iris. C’est, dans le fond, ma seule exigence plaintive. Elle dit : ne me laisse pas devenir complètement fou.
Je ne saurais dire si s’attarder sur le paquet gisant à côté de nos tasses à moitié-vide était une manoeuvre de la part de ma partenaire pour m’aider à redescendre en pression. Néanmoins, c’est bien joué. Mes pommettes n’ont pas rosi, mais à l’évocation du mot : “cadeau”, je me suis avachi contre le dossier du sofa, faussement décontracté alors que je n’en mène pas large. « Ce n’est pas un cadeau. » ai-je répété mot pour mot ma formule de Rainbow Beach. « Si ç’en était un, il y aurait une jolie boîte rose et un ruban mauve. Tu vois un truc qui ressemble à ça ? » Je ne tente même pas de me réinventer. Elle est dictée à l’identique tandis que je cède à l’ironie. « Et bien sûr ! Le même, avec des surpiqûres roses pour moi. J’ai quand même fait graver “The King” derrière. J’aurais pas voulu qu’on se trompe, tu te doutes bien. Il te plait ? Vraiment ? » Je prends la température et je hoche de la tête qu’elle l’essaie seulement. L’aurait-elle fait dans la chambre que j’aurais trouvé la scène aussi amusante que sensuelle. « Il fut un temps, même si ce n’est pas un cadeau, j’aurais eu droit à un baiser… en guise de remerciements. Il y a du laisser-aller.» Je croise les bras sur mon torse : je prends une mine renfrognée. Je roule des yeux également, mais pas par dédain. Je plaisante. J’honore d’un peu d’humour les tentatives de Rae pour alléger le fardeau qu’est cette conversation. Elle a d’ailleurs saupoudré le tout d’une invitation somme toute alléchante qui me comble.
Louer, ensemble, c’est une nouvelle consécration pour notre association qui, à la genèse, avançait et reculait dès lors que l’histoire devenait sérieuse. Nous avons peiné à nous identifier comme un couple… elle plus que moi pour être honnête. Notre cohabitation a d'abord été le fruit du hasard, puis de la fatalité. « Et où on serait ensemble comme ici, en sécurité, mais… chez nous, vraiment... » Je n’interroge pas, j’affirme, tout sourire et rêveur : ça me plait. J’apprécie même si ça me prive du loisir de ne pas gâcher notre lune de miel, faute à ma vengeance. Je suis obligé de lui confirmer que notre parenthèse sur la foire vintage n’a pas récusé mon projet et la réaction de ma complice n’a pas manqué. « Tout ceux qui t’auront suivi, mais pour faire autre chose, autre chose que le Club, autre chose qui ne sera pas les restes de Mitch. Tu vaux mieux que ça, non ? Enfin, tu as envie qu’on te voit comme celle qui volé sa place ? Parce que c’est ce qui se dira au départ et c’est certainement plus difficile à effacer que tout reconstruire. Tu ne pars pas sans rien.» ai-je tranché, intraitable. « Tes fournisseurs n’appartiennent pas au Club. Et eux, il n’est pas question de les coffrer.» En résumé, bâtir est inévitable. Pourquoi est-elle surprise ? Pourquoi me dévisage-t-elle comme si j’étais un OVNI ? Comme si je n’étais qu’incohérence ? « Je ne vois pas où est le problème ! » Je cherche pourtant… je m’y colle sans mauvaise foi.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 27 Nov 2020 - 11:48 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Je n’ai jamais eu confiance en Lou… Elle m’aurait fait gagner du temps, mais pas si… Pas dans ces conditions…. Tu peux mettre ton coeur à l’aise. » Je hoche la tête. Je n’ai pas besoin des détails, pas tout de suite. Plus tard, il est évident que j’ambitionnerai d’apprendre de lui tout ce qu’il sait sur la brune, ses plans et son organisation puisqu’elle ne sera plus qu’une épine dans mon pied lorsque j’aurais enfilé les chaussures de Mitchell : elle sera ma concurrent et moi, l’obstacle qui l’empêche de tout détruire. Non contente d’avoir presque failli le faire en 2015 à cause de sa bêtise, elle pense avoir l’étoffe de s’y atteler maintenant : ne réalise-t-elle pas que ce n’est pas qu’elle s’attaque à trop gros pour elle ? Qu’elle peut couper l’une des têtes du Club mais qu’il en repoussera une autre ? Celle de Mitchell tombera facilement : il n’a plus rien d’un leader et perd peu à peu la confiance de toutes ses troupes. Mais la mienne sera solidement accrochée, et c’est ce que je promets à mon amant. « Comment ? Comment tu vas t’y prendre ? Parce que, pour le moment, il n’y a que toi et moi et moi, je suis hors jeu, Rae. » Je n’y ai pas encore réfléchi mais est-ce une preuve d’inconscience et d’imprudence quand ma décision est fraîche de la veille ? Je ne peux que lui promettre que je ne négligerai pas ma sécurité, mais je n’ai pas de plan de bataille à lui présenter et il s’inquiète. Il est anxieux et je ne peux lui en vouloir : n’est-ce pas une preuve supplémentaire qu’il tient à moi ? Il a cru me perdre, il a cru être arrivé trop tard et au regard de ce que je lui ai fait traverser, n’est-ce pas mon rôle de le comprendre ? C’est le cas et il n’a pas tort : je serai plus en danger encore que je ne l’étais avant tout ça. Je ne me sens pas étouffée par ses craintes, pas pour l’instant et, sur l’heure, je n’entrevois pas le risque, pourtant réel, qu’elles deviennent oppressantes. « J’y crois vraiment à cette sortie de route. Je crois moins à la possibilité qu’un fournisseur ne te passe pas à tabac, ou pire… Parce qu’on lui aurait graissé la patte, si tu vois ce que je veux dire. » Ses doigts s'accrochent à ma cuisse et les miens glissent doucement sur sa joue. « Le reste, ça n’arrivera plus. Je le crois pas. Et, je saurais quoi faire de toute façon. Je ne te dis pas que je veux quelqu’un pour te surveiller du matin au soir, Rae. Je veux être certain que tu rentreras entière. » Je hoche la tête gravement : j’ai compris et j’entends. « Ce que je fais, c'est dangereux, ça l’a toujours été mais je le sais. » J’en ai pris conscience il y a douze ans, en regardant impuissante mon compagnon se vider de son sang sur le parquet de l’appartement. Avant ça, j’étais jeune et relativement inconsciente des risques que je prenais : mais je ne le suis plus depuis longtemps. « Je suis pas inconsciente. Je vais réfléchir aux détails mais je sais que je dois pas négliger ma sécurité. » Je ne suis pas téméraire : est-ce là la vision qu’il a de moi ? « Je vais contacter Alec. Je l’ai décidé hier soir. » En me repassant le film de la soirée dans l’attente de l’arrivée de Morphée. « Et pour le reste… J’ai pas l’intention de me jeter dans la mêlée sans réfléchir, tu sais que je suis pas comme ça. » Au contraire, ce genre de comportement a toujours été le propre de Mitchell : moi, j’étais le penchant réfléchi de notre duo, moins impulsive et plus prudente et pondérée.
J’ambitionne que le sujet soit derrière nous pour ce matin : qu’il me fasse confiance et comprenne que si je n’ai pas encore établi mon plan de bataille, je n’ai pas l’intention de m’en passer au détriment de ma sécurité. J’ambitionne qu’il ait compris, et je ramène le carton à moi pour découvrir son présent - c’en est un, qu’il l’appelle comme il veut. Il est choisi avec goût mais c’est de toute façon l’attention qui me touche : nous venons d’acquérir la moto qui va avec. « Ce n’est pas un cadeau. Si ç’en était un, il y aurait une jolie boîte rose et un ruban mauve. Tu vois un truc qui ressemble à ça ? » Mes lèvres s’étirent en un sourire tandis qu’il rappelle à moi notre épisode sur Rainbow beach. Je ne me souviens plus de ma réponse exacte, mais je sais que je m’étais entêtée et je le fais à nouveau aujourd’hui. « Hum… » Je fais mine de réfléchir avant de le provoquer du regard. « C’est un cadeau. Il va juste vraiment falloir que je t’apprenne à les emballer. » Afin qu’il ne brandisse plus cette excuse à tout va. Je plaisante et, de toute façon, il va de soi que cela ne fait pas partie de mon socle de compétence : je ne suis pas connue pour avoir le coeur sur la main. « Et bien sûr ! Le même, avec des surpiqûres roses pour moi. J’ai quand même fait graver “The King” derrière. J’aurais pas voulu qu’on se trompe, tu te doutes bien. Il te plait ? Vraiment ? » « Il me plait vraiment. Un peu moins maintenant que je sais que j’aurais pu avoir une gravure ”The Queen” à l’arrière, mais il me plait. » Puisqu’il me le demande je l’enfile, il l’ajuste pour vérifier la taille et je ne le retire que lorsqu’il semble satisfait. « Il fut un temps, même si ce n’est pas un cadeau, j’aurais eu droit à un baiser… en guise de remerciements. Il y a du laisser-aller. » « C’est vrai, je manque à tous mes devoirs, mais depuis quand tu as besoin de demander la permission pour ça ? » Pour sceller nos lèvres et me voler un baiser ?
Mes doigts qui caressent sa joue sont remplacés bien rapidement par mes lèvres, qui glissent le long de sa mâchoire jusqu’aux siennes. Mais ma plus belle preuve à moi je la lui sert sur un plateau juste après : j’ai envie d’un endroit à nous. J’aime le bateau, nous sommes différents : j’ai besoin d’espace et il m’arrive de m’y sentir à l’étroit. Ce n’est pas le loft en lui même dont je suis nostalgique, c’est de mon mode de vie et il n’est pas incompatible avec une vie à deux. Trouver un endroit où nous protéger des regards, un endroit qui n’appartiendrait qu’à nous, ça aussi je l’ai réfléchi hier et l’idée m’a séduite. « Et où on serait ensemble comme ici, en sécurité, mais… chez nous, vraiment... » Un sourire étire mes lèvres et je hoche la tête doucement. Si je reste silencieuse, si je ne propose pas tout de go de commencer les recherches, c’est parce que je sais que la suite est moins agréable. Je tombe des nues lorsqu’il rappelle que son plan n’a pas changé : pourquoi souffler le chaud et puis le froid dans ce cas ? Pourquoi me faire miroiter de récupérer ce qui m’appartient s’il sait déjà que c’est impossible et que nos objectifs vont diverger ? Pour le plaisir de me tendre un jouet puis de me l’enlever ? J’ai du mal à y croire. « Tout ceux qui t’auront suivi, mais pour faire autre chose, autre chose que le Club, autre chose qui ne sera pas les restes de Mitch. Tu vaux mieux que ça, non ? Enfin, tu as envie qu’on te voit comme celle qui volé sa place ? Parce que c’est ce qui se dira au départ et c’est certainement plus difficile à effacer que tout reconstruire. Tu ne pars pas sans rien. » Je fronce les sourcils. Le fond a du mal à m’atteindre puisque je butte sur la forme : il est intraitable, de toute évidence il a déjà pensé à tout et je n’ai plus mon mot à dire. Je suis dévorée par la désagréable sensation de n’être plus que sa main armée, l’être docile par laquelle il veut remplacer Mitch. Sauf que je n’ai pas l’ambition de devenir une marionnette.« Tes fournisseurs n’appartiennent pas au Club. Et eux, il n’est pas question de les coffrer. Je ne vois pas où est le problème ! » « Tu ne vois pas où est le problème ? » Je pourrais lui en pointer du doigts des dizaines de problèmes, mais je lui ai déjà listé les premiers en septembre et qu’en a-t-il fait ? Les a-t-il entendu ? Je n’en ai pas l’impression. Alors à quoi bon m’épuiser à nouveau à argumenter puisqu’il me donne l’impression qu’il ignorera la moindre de mes idées et la moindre de mes craintes ? Elle n’est pas qu’égoïste ma démarche puisque je l’ai déjà pointé du doigt : ce n’est pas lui cette façon d’agir et je ne suis pas certaine qu’il soit capable de se regarder dans un miroir avec tout ça. Je l’observe sans ciller, interdite, avant de me redresser, de quitter le canapé et de prendre quelques pas de recul. « Très bien. Dans ce cas, tu me diras aussi comment je dois m’habiller ? Ce que tu veux que je dise ? A qui je dois sourire et qui je dois écouter ? » Je suis braquée et dans ce cas, je ne cherche plus à le convaincre du bien fondé de mes arguments : je m’offusque plutôt de la désagréable sensation de ne pas avoir mon mot à dire.
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| | | | (#)Ven 27 Nov 2020 - 20:09 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Je ne doute pas que, pendant sa convalescence, elle ait oublié la dangerosité de son métier sous prétexte qu’il lui aurait manqué et qu’elle l’aurait en conséquence idéalisé. Ce qui m’inquiète et qui, plus tard, m’empêchera de dormir, c’est son dédain envers Lou et Mitchell. Elle en a certainement répandu sur ses plaies tel un onguent pour aider à la cicatrisation, mais n’est-ce pas là un remède de charlatan ? Le mépris entraîne souvent un regain de confiance en soi qui est rarement anodin. Sur l’heure, son réquisitoire décrit Lou comme un être mesquin et déloyal, mais que fait-elle de sa ruse ? Mésestime-t-elle qu’elle soit intelligente parce qu’elle est une ancienne prostituée alors qu’il en faut pour avoir remporté pour la Ruche la médaille d’argent au grand concours des gangs les plus menaçants de Brisbane ? S’est-elle demandé quels sont les moyens qu’elle aura mis en œuvre pour réussir ce tour de force ? Le laxisme de Mitch n’explique pas tout. Il ne justifie pas à lui seul que l’essaim d'abeilles ait pris tout à coup autant d’essor. Aberline dissimule dans sa manche quelques As et je regrette à présent. Je regrette que ma fierté et mon intégrité aient guidé mes pas loin d’elle. Je serais aujourd’hui détenteur d'informations sur sa stratégie qui pèserait lourd dans la balance de Raelyn. Au moins aurions-nous pu anticiper, avoir sur elle un coup d’avance, ensemble, quand sur l’heure, c’est moi qui jouis de cet avantage sur ma complice. Est-ce juste ? équitable ? Pas tout à fait. Néanmoins, j’en use à son profit pas uniquement pour le mien, je me dédouane donc, peut-être à tort, de sortir du cadre de mes valeurs fondamentales. Je suppose qu’à ce stade de la conversation, ma bienveillance, mon souci de la garder, sont largement suffisants puisque je n’envisage pas de l’éclairer sur l’instant des détails de ma vengeance. Ça l’est d’autant plus que sa promesse d’être toujours aussi prudente et réfléchir qu’à l’époque où Mitchell consacrait ses hommes à veiller sur elle. Ça l’est au même titre que la douce caresse de sa main sur ma joue. Je l’ai pressé contre sa paume, paupières closes et respiration plus calme. C’est un anxiolytique naturel que le contact tendre de ses doigts sur ma peau. Leur chaleur s’infiltre dans tout mon être, si bien que je m’autorise à plaisanter au sujet de ce “cadeau” qui n’y ressemble pas par la forme mais qui, sur le fond, n’y déroge pas malgré mes protestations.
Evidemment, je suis sensible à son sourire mi figue de plaisir mi raisin d’amusement à l’égard de mon entêtement. Dans mon torse, mon coeur s'ébaudit : elle est contente, il lui plaît, ce casque, et quoiqu’elle s'obstine à définir mon geste par le terme adéquat, je me contente de rouler des yeux. « Ce n’est pas un cadeau ! Et, il ne faut pas m’apprendre à faire des emballages ou je vais me sentir obligé de t’en faire alors que, je répète... » Index levé pour appuyer mon mensonge : « Je ne fais pas de cadeau.» Elle, par contre, elle me comble par sa seule présence puisque, de jour en jour, elle consigne dans le livre de notre quotidien que mes trahisons d’hier n’en étaient pas réellement. Son ressentiment d’antan n’a plus la moindre substance. Elle s’engage avec moi, chaque seconde un peu plus et j’y songe alors que j’ajuste la bride de son casque sous son menton. Je rabats également la visière et, sans surprise, je tire un cliché pour la postérité. Je n’aurai jamais trop de photos d’elle. Mes soirs d’insomnie, je les contemple encore malgré qu’elle dort entre mes bras. Bientôt, elles prendront tout leur sens quand, anxieux, je cesserai de vivre pleinement si, d’aventures, je ne m’occupe pas de mes projets personnels. en attendant, je déloge cette idée désagréable à souhait, fatigué de la cogiter, et je réclame un baiser : « Il n’est pas trop tard pour la gravure. Et, je ne demande pas la permission, je fais un caprice de plus... » A l'image de l’adolescent de ce matin… J’aimerais prétendre que j’édicte les règles d’un nouveau jeu éphémère et futile. Mais, c’est faux ! J’ai besoin qu’elle me rassure par de petites choses sur ces questions : nous sommes-nous trompés ? Sommes-nous véritablement assez solides pour survivre à l'anticyclone de son retour sur le marché des emplois criminels et la tempête que soufflera ma rancoeur sur le Club ? Autant dire que je vibre sous ses lèvres et, si mes bras l’entourent tandis que ses lèvres glissent de ma joue à ma bouche, je glane du courage dans ce baiser quand je soupçonne la suite fort peu agréable. C’était bien parti pourtant. Sa proposition d’emménagement, c’est du pain béni pour mon cœur, c’est l’hostie des consacrés à l’Eucharistie du dimanche matin. Mais de celle-ci découle la nécessité d’un éclaircissement : Le précité est voué à être rayé de la carte. Je le bifferai moi-même. J’y travaille encore avec une patience d’ange et avec la précision d’un horloger. Comment, dès lors que le mariage de nos langues dansantes est si intense et que l’idée de ne plus avoir à déplacer des valises d’un point A à un point B, cette discussion a-t-elle pu se transformer en bombe à retardement ? Comment ?
Je n’exagère pas. Nul besoin qu’elle pipe mot pour que résonne à mes oreille le tiqueté d’un décompte imaginaire annonçant une explosion imminente. Son visage s’est fermé. Sa position trahit qu’elle est agacée, au bord du furibond. Moi, je me tiens sur mes gardes. Je me prépare à, soit clore le débat pour éviter qu’il ne s’envenime, soit exiger des explications pour ce virage à 180° ? De mémoire, je ne me souviens pas avoir sous-entendu que notre réconciliation était synonyme d’abandon. Je ne me rappelle pas avoir semé des allusion traitant d’un quelconque désaveu envers ma gamine. J’y tiens, à mon but. Si le sort m’a enseigné que je suis incapable d’être heureux sans Raelyn, elle ne peut ni ne doit assumer seule ce fardeau. Notre relation, elle a débroussaillé le chemin de ronces qui le bordait, mais réparer mes erreurs vis-à-vis de mon bébé révèlera le pavé du sentier. Il sera alors visible et empruntable. N’est-ce pas plus sain pour Rae et moi ? Ne foncerions-nous pas tête basse droit contre un mur si d’elle-seul dépend ma quiétude ? Elle compte parmi les raisons qui me sortent de mon lit tous les matins et qui ralentit mon coude qui tend à se lever vite et bien, mais je suis aussi animé par d’autres ambitions - est-ce un mal ? - que ma dulcinée, tout comme elle finalement… Au contraire, elle n’appuierait pas sur le détonateur du bâton de dynamite armé. Au moins, je comprends. Elle m’instruit sur la nature de son problème et, cette fois, c’est moi qui suis excédé. « Je ne vois pas le rapport. » Ou, à peu près seulement. Elle a l’impression que je fais d’elle mon pantin pour servir mon intérêt et c’était prévisible. J’y ai songé moi aussi, non pas à la manipuler, mais à ce que ça lui traverserait l’esprit. J’y ai songé, mais ça ne rend pas le propos moins injurieux. « Qu’est-ce que tu essaies de dire exactement ? Que je t’utilise ? Encore ? » Evocation à ce qu’elle s’est gorgée de cette certitude pour mieux me chasser. « Tu n’as pas le sentiment que c’est injuste et pas tout à fait cohérent ? » ai-je donc craché, vexé, me levant à mon tour du divan. « Si j’avais décidé, je ne t’aurais pas lancé sur cette voie moi-même. J’aurais repris les choses là où je les ai laissées sans me soucier que tu t’en inquiètes trop tard ou non.Alors, garde pour toi tes accusations la prochaine fois, parce qu’elles sont fausses, que ça te rend insultante, et que ça me donne envie de choisir ce que tu porteras et avec qui tu travailleras justement. crois-moi, il ne me faudrait pas grand chose. » Si je ne la pointe pas du doigt, outré, c’est d’avoir profondément enfoncé mes mains dans mes poches. A défaut, je me serais emporté et je l’aurais qualifiée d’ingrate, d’être partial également. Pourquoi devrais-je toujours endosser le rôle de celui qui se sacrifie pour elle, pour nous, alors qu’elle m’a jeté de chez elle et au visage, à l’hôpital , que ma place n’était plus auprès d’elle ? Pourquoi quand elle n’a pas hésité à me comparer avec geôlier ? Pourquoi compterait-elle plus que moi ? Pourquoi interprète-t-elle toujours ma bienveillance comme son contraire ? Pourquoi ses désirs prévalent-ils, non pas sur ceux de tout autre - ça, je m’en fiche - mais sur aussi sur les miens ? Pourquoi les élève-t-elle par-dessus au détriment de nos sentiments réciproques ? Au mépris de mes besoins quand elle est parfois si douce, si délicate, si dévouée à noter couple ? En toute franchise, je suis paumé. Je ne sais qu’en penser ni même si j’exagère. Je suis blessé et, je n’affirmerait qu'une chose : Dieu seul sait ô combien ce fut miraculeux que je ne hausse ni n’accélère le ton ou le débit tout au long de la lecture de l’énoncé, celui de mes doutes et, peut-être, de ma déception.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 27 Nov 2020 - 21:28 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Ce n’est pas un cadeau ! Et, il ne faut pas m’apprendre à faire des emballages ou je vais me sentir obligé de t’en faire alors que, je répète... Je ne fais pas de cadeau. » Mes doigts glissent sur sa joue et un sourire amusé étire mes lèvres : elle m’amuse cette incapacité à admettre qu’il a eu une attention : dans ces moments j’ai l’impression de ne plus avoir un homme accompli face à moi, mais bel et bien un adolescent qui rougit d’admettre qu’il tient à sa petite amie au point de courir les boutiques pour dénicher un présent qui ravira son coeur. « Je suis gâtée alors, pour une femme qui fréquente un homme qui ne fait pas de cadeau... » Je hausse les épaules, l’air de ne pas y toucher mais porteuse d’un message clair : nous savons tout les deux que c’en est un.” Je me demande s’il attend qu’en retour j’ai le même genre d’attentions : je suis plus du genre geste significatif : comme lorsqu’après l’exposition je lui ait avoué qu’à mon tour je souhaitais mettre un nom sur notre relation et, plus récemment, lorsque je lui ai proposé d’acheter à deux. Certes, il ne s’agissait que d’une moto et pas d’un appartement, mais n’est-ce pas là un pas plus grand que ce que j’ai jamais fait avec quiconque ? Je m’interroge sur ce qui ferait plaisir à mon amant et force est de constater que je suis novice en la matière : il faudra que je me creuse un peu plus la tête avant de trouver une idée qui me semble à la hauteur. « Il n’est pas trop tard pour la gravure. Et, je ne demande pas la permission, je fais un caprice de plus... » Je l’ai déjà attiré à moi lorsqu’il formule sa réponse et, la mienne, je la souffle tout contre ses lèvres. « Si c’est un caprice alors... » Je ne vois pas pourquoi je n’y céderais pas puisque je la partage, l’envie souvent irrépressible de sceller nos lèvres, de chercher sa langue de la mienne et de me consumer d’un baiser passionné.
J’aurais aimé que cette journée se pare des mêmes couleurs que le début de notre conversation ou que la fin de soirée de la veille : renouveau, passion et noble sentiments. Cette proposition d’emménager ensemble ne découle pas que de la nécessité de quitter le loft et de le vider de mes affaires : j’aurais pu pour ça simplement me chercher une nouvelle adresse, une pour moi et moi seule. Sauf que je n’en vois pas l’intérêt puisque nous passerons de toute façon toutes nos nuits l’un contre l’autre. Je n’en vois pas l’intérêt puisqu’il n’y a pas une seule que je n’ai pas envie de passer dans ses bras, cela ne m’intéresse pas puisque j’aspire à un lieu qui nous appartienne entièrement à tous les deux, puisque cela n’a jamais été tout à fait le cas du loft ou du catamaran. J’aspire à plus grand, même si je me sens bien ici, mais j’aspire à ce qu'il vive avec moi. Les éternels débats ayant vocation à décider chez qui nous passeront la nuit ne m’intéressent plus. Cette décision est bousculée par l’urgence de vider le loft et le constat que Mitchell connaît certainement l’existence du bateau, mais ce n’est pas ce qui en est à l’origine.
J’aurais aimé que l’état de grâce ne se termine jamais, que mon excitation à l’idée d’avoir un nouvel objectif fasse la part belle à la passion jusqu’à ce soir, mais notre bulle éclate et le retour à la réalité est difficile. Il est douloureux et me fait l’effet de montagnes russes : à l’écouter, je comprends que tout ce qu’il imagine pour moi, il l’imagine après et en fonction de ce qu’il restera lorsque la tornade de sa vengeance aura tout ravagé sur son passage. Sauf que n’aspire pas à rebâtir sur des décombres. Je n’ai pas non plus envie de ramasser ses miettes et je trouve l’idée insultante. Ne pouvait-il pas deviner que nous nous trouverions dans une impasse ? Dans ce cas, pourquoi avoir fait germer l’idée dans ma tête et m’avoir poussée dans cette direction ? C’est idiot ou bien c’est cruel et je ne comprends pas : je sais pourtant qu’il n’est ni l’un ni l’autre. Sauf que comme souvent - il s’agit là de son plus gros défaut à mes yeux - il me donne l’impression d’avoir décidé sans moi et je me sens flouée. Et cette fois-ci il n’est pas question d’avoir accepté de garder un chien sans s’enquérir de mon opinion sur le sujet : il est question de mes ambitions et de mon estime de moi. S’il n’a pas revu les grandes lignes de sa vengeance pour la réserver aux vrais coupables, s’il sait qu’il ne me laissera plus rien, pourquoi m’avoir fait pousser des ailes hier soir ? « Je ne vois pas le rapport. » Dressée face à lui, mes bras croisés sous ma poitrine, je fronce les sourcils. « Qu’est-ce que tu essaies de dire exactement ? Que je t’utilise ? Encore ? Tu n’as pas le sentiment que c’est injuste et pas tout à fait cohérent ? » Si je ne nie pas que d’avoir dans la gorge la sensation désagréable de n’être qu’une arme contre Mitchell, je la refoule puisque je sais que celle ci ne peut être avérée : elle naît de ma frustration à le voir encore une fois ne pas suggérer mais imposer ses idées. Il a tout prévu et je suis supposée prendre la place qu’il a pensée pour moi. Sauf que je ne suis pas une jolie poupée de porcelaine. « Si j’avais décidé, je ne t’aurais pas lancé sur cette voie moi-même. J’aurais repris les choses là où je les ai laissées sans me soucier que tu t’en inquiètes trop tard ou non.Alors, garde pour toi tes accusations la prochaine fois, parce qu’elles sont fausses, que ça te rend insultante, et que ça me donne envie de choisir ce que tu porteras et avec qui tu travailleras justement. crois-moi, il ne me faudrait pas grand chose. » Heurtée par ses propos, incapable de voir au delà de ma colère, je redresse ma nuque et me raidit immédiatement. Ses mots me font l’effet d’une douche froide tant je les trouve dégradants. Il ne lui faudrait pas grand-chose ? Est-ce ça qu’il veut, une femme dont il pourra dicter la conduite ? Il a sonné au mauvais numéro dans ce cas et, dans ma frustration et ma rage naissante, j’oublie qu’il a déclamé il y a des mois qu’il aime ça chez moi : que je n’autorise personne à me dire quoi faire et comment le faire. « Ce que j’essaye de dire c’est que je ne suis pas intéressée par des miettes qu’on aura bien voulu me laisser. Me faire miroiter quelque chose que t’as l’intention de détruire, ça aussi c’est injuste. » Je ne suis pas Lou, travailler avec une poignée d’incapable et de dealeur à peine sortis des jupons de leur mère, sans vraie expérience, ça ne m’intéresse pas. Les équipes du Club ont des défauts : je ne suis pas certaine de pouvoir allouer ma confiance à chacun des membres de l’organisation, mais elles sont méthodiques, expérimentées et organisées. Je n’ai pas l’intention de réinventer la roue mais ce n’est pas tant le cœur de notre dispute du jour puisque je le maintiens : au-delà du fond, c’est la forme qui pêche. « Mais vas-y. Fais arrêter tout le monde. Tape dans le tas sans te soucier des dommages collatéraux. Fais payer à tout un chacun les crimes de Mitch et de cet enfoiré de Steven. » Puisqu’il l’a décidé : il l’a dit lui-même : rien n’a changé. Effarée, je secoue la tête et ravale ma colère pour la remplacer par du sarcasme. « Et parfait. Transmets moi tes instructions. Sois exhaustif : couleur, longueur de jupe et matières. Je détesterais faire un mauvais choix à cause de mon foutu libre arbitre. » Et sur ces paroles exagérées - j’en prendrais conscience bien assez tôt - je me dirige vers la salle de bain et je claque la porte derrière moi avant de me glisser sous l’eau chaude pour tenter de me calmer.
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| | | | (#)Ven 27 Nov 2020 - 22:55 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Finalement, je m’interroge sur ce qui m’engage le moins sur la voie de la déclaration sentimentale ou de mon affection : admettre que ce casque est un cadeau ou persister à sous-entendre qu’il n’en est rien et qu’elle bénéficie donc d’un traitement de faveur, d’un privilège sans précédent au regard de mon précédent aveu à propos de la jalousie de Sarah. Toutefois, je balaie cette question sans intérêt pour mieux profiter de notre élan de passion. Ce baiser est dans la continuité de notre coquin réveil. Il est intense, langoureux, chargé de ces sentiments qui nous transcendent. Je m’y serais volontiers perdu au point d’avorter cette mise au point pour l’avenir. Sauf qu’elle est nécessaire. Nous ne pouvons l’éluder sous prétexte que le sujet nous fâchera peut-être. Nul doute qu’un soupçon plus lâche qu’à l’accoutumée, je me serais abstenu d’aborder ma vengeance. Il n’est pas écrit qu’elle est vierge de toute tension. Au contraire, elle est entourée, non plus de non-dit, mais d’une kyrielle de frustrations. Elles dépendent de la débâcle de notre couple après mes révélations, de notre douleur respective, du manque lié à l’absence, de cette peur de ne plus être réparable, de cette sensation quasi-inévitable que mon projet se dressera entre nous, toujours, que nous le désirions ou non, parce que nos objectifs divergent. Seul notre amour se rencontre à la croisée des chemins. Sommes-nous face à nos limites ? Est-ce pour cette raisons que nous nous confrontons brusquement ? Je ne tempête pas plus qu’elle, mais nous sommes tous deux fermés. Ses bras sont croisés sous sa poitrine. Ses yeux me jettent des éclairs. Quant à son propos, il est si injuste qu’il me percute de plein fouet. Il le bouscule, le renverse. Ma bonne composition, elle trébuche au pied de la table de mon désir d’être entendu tandis que j’essaie de faire entendre mon point de vue. Sauf que c’est vain, si bien qu’elle se prend les pieds dans le tapis de la provocation. J’allègue que décider m’arrangerait, que maîtriser les aspects de son quotidien enlèverait une épine du pied, que tirer moi-même de sa penderie ses fringues et fixer les rendez-vous avec les seuls fournisseurs que je juge fiables, m’agréerait. Je concède à la mesquinerie le droit de prendre ma défense, de se rallier à ma cause parce qu’elle compte, qu’elle m’est nécessaire, parce qu’il serait légitime qu’elle ait à ses yeux autant d’importance que la sienne en a pour moi. Or, je constate avec dépit que je fais fausse-route. Elle s’en tape de ce que je ressens si elle n’est pas le cœur de mes préoccupations. Elle se fiche de de me blesser en me présentant comme un ultimatum de choisir entre ses ambitions pour le Club - pourquoi s’accroche-t-elle, d’ailleurs ? - et l’honneur de ma gamine. Elle ne nourrit aucune intention de verser dans la compromission pour moi. Est-elle égoïste ? Non ! En revanche, son comportement ne prétend pas le contraire. Ses mots sont à peine plus convaincants : son interprétation, elle est biaisée, détestable et je tombe des nues. « Qui a dit que tu allais ramasser des miettes ? Tu m’écoutes quand je te parle ou c’est déjà trop de te demander ? » ai-je pesté, mes mains quittant finalement le confort de mes poches.
Le verbe, il s’apprête à monter et, malgré cette volonté de contenir dans un vase clos l’amorce de cette dispute, histoire qu’elle ne s’aligne pas sur les caractéristiques de la querelle véhémente mais sur celle de l’anicroche, je perds toutefois le contrôle sur la situation. Elle m’échappe : le bouchon du vase saute sans crier gare et, en bons alpinistes, nous escaladons l’échelle de la violence. « Et, évidemment que je vais faire sauter le Club. Pourquoi je le ferais pas ? Pour qui je ne le ferais pas ? Pour toi ? J’en ai pas déjà assez fait ? Même ça, je dois te le laisser ? Je dois te laisser l’honneur de Sofia ? Sa réputation ? Ce sur quoi moi je travaille depuis des années ? Ce à quoi j’ai consacré ma vie ? » Bien entendu, cette dernière remarque ne concerne que mon dévouement à l’éducation de ma gamine. C’était un travail de longue haleine, une tâche pour laquelle le repos n’existe plus, une bien plus noble que vendre la mort au pied des écoles et des universités, ai-je songé, furieux, quoique ça n’ait rien de comparable. Absolument, rien. Je le sais. Consciemment, j’en ai la conviction. Mais, que reste-t-il du raisonnable quand elle me blesse à ce point ? Quelle place lui allouer dès lors qu’elle se distingue par la causticité et l’ironie ? Elle ne m’accuse plus, elle me nargue. Elle me défie de mettre ce qu’elle a pris pour des menaces à exécution. Or, il n’en était rien. C’était au même titre que ses termes une bravade idiote, mais salvatrice pour mes nerfs. Est-ce que je regrette ? Pas le moins du monde, pas même lorsqu’elle nous a abandonnés au milieu du salon, ma colère et moi. « Où tu vas ?» ai-je craché un soupçon trop tard. Le temps que je réalise, elle avait déjà claqué la porte de la chambre. Je n’ai pas pu la rattraper avant qu’elle ne se glisse sous la douche… mais qu’à cela ne tienne, néanmoins. Ça ne m’a pas empêché de pénétrer la salle de bain et de tirer sur la porte coulissante qui garde sous verre l’eau chaude qui s’écoule. « Qu’est-ce que tu fous là ? » ai-je persiflé, mes deux mains appuyées contre les parois. Tenterait-elle de me fuir que j’aurais tôt fait de la maintenir à l’intérieur de la cabine de la douche. « Si tu me crois capable de te proposer de recontacter tes fournisseurs et Alec pour ensuite foutre un coup de pied dans la fourmilière, qu’est-ce que tu fous là ? » Que fais-tu avec moi, sur le bateau, à vivre en autarcie, à m’aimer s’il en est, à jouer au soutien, à nous glorifier d’être un couple qui ne rimerait à rien ? « Et si tu ne peux pas entendre qu’il y a des choses qui sont importantes pour moi, vraiment importantes, pourquoi tu ne l’as pas dit ? Pourquoi tu fais comme si tu étais surprise ? Pourquoi tu perds ton temps ? » Pourquoi fais-tu exactement ce que tu me reproches : me permettre d’envisager un avenir qui, a priori, ne sera possible que si je renonce ? Que si je m’oublie ? Que si j’oublie Sofia qui, pourtant, n’était pas un problème entre nous, selon tes dires. Réalisant toutefois que je suis rude, bien plus que je ne le voudrais, j’ai reculé de quelques pas et, cette fois, c’est moi qui ai fait demi-tour, ajoutant tout de même : « Je ne veux pas que tu t’en ailles. Mais, réfléchis. Réfléchis à ce qui vaut le coup ou pas. » De mon côté, j’en ferai de même, ce n’est que justice, mais qu’en saura-t-elle ?
Dernière édition par Amos Taylor le Sam 28 Nov 2020 - 0:30, édité 1 fois |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 28 Nov 2020 - 0:23 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsqu’il est question de nous faire du mal nous le faisons bien et, lorsque nous sommes braqués nous oublions toute tempérance. Amos, lorsqu’il se sent attaqué et lorsque le ton montre entre nous, reste champion du monde en terme d’horreur qu’il est capable de me lancer au visage et moi, alors que je le connais, je me conduis en parfaite cliente. Alors que je le sais prompt à me lancer au visage des choses qu’il ne pense pas, je surréagis et je provoque plutôt que de lui laisser le temps de redescendre et de regretter ses mots les plus durs. La scène qui se déroule ici et alors que la quiétude régnait en maîtresse il y a quelques minutes à peine en est le parfait exemple. Ma réaction le blesse et en retour, il sous-entend que cela l'arrangeait bien de pouvoir me contrôler et m’utiliser à sa guise. Si calme je saurais que c’est faux, que c’est la colère qui parle, je me braque, et je provoque. Je le mets au défi de le faire s’il y tient tant. Lors de nos disputes les plus violentes, il m’est déjà arrivé de ramasser un objet et de le lui jeter au visage. Lui, plutôt que d’entendre ma rage il a prétendu que j’étais folle et, tout à tour, nous nous échangeons le rôle des braises et du soufflet et nous avons toujours fonctionné de la sorte au détriment de conversation plus calmes et à coeur ouvert. Elles, elles viennent généralement dans un second temps, dès lors que l’un d’entre nous est allé trop loin et que l’autre est blessé.
Aujourd’hui, je sens que nous le serons tous les deux.
« Qui a dit que tu allais ramasser des miettes ? Tu m’écoutes quand je te parle ou c’est déjà trop de te demander ? » J’écarquille les yeux. Trop me demander ? Pourquoi au juste, parce que je suis sourde ou bien plutôt puisque je suis idiote ? « Trop me demander ? » Blessée, je me fais la réflexion qu’il est hypocrite puisque sa vengeance je n’en sais rien de plus que ce que nous avons échangé autour d’une partie de billard. Il est resté évasif ce jour là et n’a rien dit depuis qui pourrait me laisser deviner qu’il a réfléchi et que mes mots ont trouvé leur cible. Il n’est pas revenu sur son affirmation qui disait que, pour faire tomber ceux qu’il estime coupables de la mort de sa fille, il serait prêt à tout, même à faire des dommages collatéraux. « Et comment je pourrais t’écouter quand le sujet est tabou depuis des mois ? » Et que je me pose souvent la question de ce qu’il en est, de s’il ambitionne toujours de faire souffler sur le Club un vent de destruction incontrôlable ? « Et, évidemment que je vais faire sauter le Club. Pourquoi je le ferais pas ? Pour qui je ne le ferais pas ? Pour toi ? J’en ai pas déjà assez fait ? Même ça, je dois te le laisser ? Je dois te laisser l’honneur de Sofia ? Sa réputation ? Ce sur quoi moi je travaille depuis des années ? Ce à quoi j’ai consacré ma vie ? » Ma mâchoire se contracte et ses paroles réveillent la désagréable certitude que, quoi que je fasse et quoi que nous devenions, venger Sofia et redorer le blason de l’honneur de sa fille restera sa priorité ? Et ma place, où est-elle dans tout ça ? Je ne suis pas habituée à passer en seconde et, bien que je tente depuis l’audience de me convaincre que je pourrais m’en contenter il n’en est rien : j’ai mal au cœur à chaque fois que l’un de ses comportement me le confirme. « Déjà assez fait ? Même ça ? » La formulation me donne l’impression qu’il se saigne pour moi à contre cœur tous les jours et ça aussi, ça me blesse. « Et de quoi d’autre tu t’es privé pour moi ? Ta femme ? Ta tranquillité d’esprit ? Reprends tout si c’est un sacrifice ! » Cette fois-ci j’hausse le ton la première et, après une ultime provocation, je disparais dans la salle de bain en claquant la porte. Les mains tremblantes, fébrile, je jette son t-shirt dans un coin avant de faire glisser mon sous-vêtement le long de mes jambes. Je me glisse sous la douche en espérant que l’eau chaude ne parvienne à calmer mes nerfs : je tente déjà de faire le tri entre les blessures de l'orgueil, celles du cœur, les choses qu’il pense et celles motivées par son unique colère. J’aurais pu entamer le long processus me permettant de me calmer et de relativiser, celui qui poussée vers lui à la sortie de la douche, toujours en colère mais pour lui souffle que je ne lui ai jamais demandé d’abandonner Sofia, j’aurais pu s’il n’était pas entré à son tour en vociférant avant d’ouvrir la vitre de la douche.
Il est loin d’être calmé et sa colère, avant de remettre de l’huile sur le feu de la mienne, me choque. Les yeux fermés, le visage tourné vers le jet d’eau chaude, il me surprend et je sursaute. « Qu’est-ce que tu fous là ? » Mes mains accrochées dans mes cheveux, je l’observe, interdite, et je me demande où il veut en venir. « Si tu me crois capable de te proposer de recontacter tes fournisseurs et Alec pour ensuite foutre un coup de pied dans la fourmilière, qu’est-ce que tu fous là ? » « Comment tu veux que je sache si t’en est capable ou pas ? Tu me l’a dit toi-même il y a des semaines : que si tu devais en passer par là tu le ferais. » Quand à savoir ce que je fous là, il ne parle pas de la douche, c’est parfaitement clair à présent : c’est ma présence sur le bateau qu’il remet en cause et cette fois-ci je n’enrage pas : j’ai mal. « Et si tu ne peux pas entendre qu’il y a des choses qui sont importantes pour moi, vraiment importantes, pourquoi tu ne l’as pas dit ? Pourquoi tu fais comme si tu étais surprise ? Pourquoi tu perds ton temps ? »
Pourquoi je perds mon temps ?
Muette, je plante sans ciller un regard noir dans le sien. Je me mords l’intérieur de la joue et, en colère autant que fébrile, je tente de calmer le rythme de ma respiration et mes émois. Je n’arrive pas à ouvrir la bouche mais mes yeux hurlent fais attention à ce que tu me demandes Amos. Je lui ai dit une fois que si j’étais encore là, c’est parce qu’il ne m’avait pas demandé de partir. Ca n’a plus rien de vrai aujourd’hui, si je suis là c’est parce que j’ai besoin de lui, c’est au regard de l’amour que je ressens pour lui et avec la certitude d’être faite pour ses mains. Mais s’il me demande de partir, je ne me ridiculiserais pas en pleurant et en me jetant à ses pieds. S’il me demande de partir je m’exécuterais, la mort dans l’âme, mais sans supplier. Et si mes mains tremblent, c’est d’envisager que c’est exactement ce qu’il est en train de faire. « Je ne veux pas que tu t’en ailles. Mais, réfléchis. Réfléchis à ce qui vaut le coup ou pas. » S’il recule, s’il me fuit, sa remarque n’en reste pas moins salutaire puisque, sans elle, je me serais sentie chassée du bateau. Il quitte la pièce et, m’autorisant enfin à trembler et suffoquer, je m’appuie contre la paroie froide de la douche. J’y accroche mes mains et, le regard baissé vers le siphon et l’eau qui s’écoule lentement, je tente de reprendre le dessus sur la colère, la peine et ces larmes que je ravale difficilement. Je reste cinq, dix ou quinze minutes sur le filet d’eau chaude, à simplement tenter de me reprendre et, lorsque j’en sors, je m’enroule dans une serviette et grappille encore quelques minutes de calme en s'accrochant au revêtement du lavabo. Lorsque je sors de la pièce, c'est en trombe, mais mon filet de voix contraste avec mes pas décidés. Je le retrouve au salon, un verre à la main, et si je lutte pour garder en contenance je suis heurtée par son discours. « Je t’ai jamais demandé d’abandonner Sofia. Jamais. » Je n’ai fais que remettre en cause les plans qu’il dresse pour la venger parce que je les trouve injustes, parce que je les trouve démesurés et que je sais qu’il y perdra aussi ce qu’il y a de bon en lui. « C’était un ultimatum ? » Je ne hausse plus le ton. J’ai mal et ça me ronge d’imaginer que c’est nous qu’il met dans la balance. Je ne parviens même plus à le cacher, je n'essaye plus du tout.
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| | | | (#)Sam 28 Nov 2020 - 17:17 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Nombreux sont ceux qui assimilent alcool et colère. Ils considèrent que l’un et l’autre sont comme des facilitateurs d’authenticité. Moi, ils ne me délient pas la langue pour qu’elle bave des aveux tus et bien sentis. Quand je vois rouge, ce qui sort de ma bouche est plus souvent le reflet de ma douleur que le gage de reproches sincères. Pourtant, cette fois, il y a une part de vrai derrière mes sous-entendus. Tout ce qu'elle répète, furieuse et interdite, masque non pas un avertissement, mais le sentiment que ma jauge de patience est au minimum. Bien sûr, je fais le plein souvent par amour pour elle. Mais, le réservoir s’imbrique avec un autre sur lequel je ne négocierai pas en sa faveur : Sofia J’ai fait preuve de largesse lorsque Raelyn m’a humilié en méprisant ma peur et mon dévouement : “Tu ne devrais pas être là. Tu es malade. Je suis prisonnière.” m’a-t-elle jeté parfois sans véhémence et quelquefois avec humeur. J’ai ployé le genou pour lui tendre ma nuque, qu’elle me tranche la tête à l’aide de mensonges ou de réprimandes. J’ai concédé à son addiction le pouvoir des circonstances atténuantes. J’ai supplanté l’ennui avant qu’il ne la dévore et qu’elle en soit malheureuse. Tout au long de notre histoire, j’ai passé l'éponge sur notre ardoise. J’ai frottée avec acharnement, m’appliquant à ce qu’il n’y demeure plus aucune trace de craie pour tacher notre complicité. Je l’ai attendue. J’ai fait fi de mes émotions et de mes désirs pour ne pas la brusquer. J’ai courbé l’échine quand je commettais des erreurs pour m’enquérir de son pardon. Et, bne que je ne regrette rien, si je suis convaincu que nous en valons la peine et qu’elle a versé de l’eau dans son vin régulièrement, j’aurais souhaité qu’elle se souvienne que je suis d’être en reste. J’aurais apprécié qu’elle s’en rappelle, non pour y gagner des remerciements, mais afin qu’elle accepte les conditions du contrat sans renâcler, sans m’agresser. Elles sont simples et équitables finalement. Raelyn récupère les bons grains du Club pour les planter dans une terre saine et fertile pendant que moi je fais disparaître l’ivraie. Alors, où se situe-t-il, le problème ? Pourquoi me donne-t-elle la sensation d’être un sale type à chaque fois que je ponctue ses questions d’un : « Oui, c’est ce que je dis, oui.». Pourquoi se ferme-t-elle aussi vite alors que, quelques secondes plus tôt, elle me proposait d’emménager officiellement avec elle ? Et pourquoi m’attaque-t-elle sur mes silences alors qu’elle ne s’est plus intéressée, de près ou de loin, à mes projets depuis des semaines ? « Un tabou ? Tu te fous de ma gueule ? Tu n’en as rien à foutre. Tu n’as posé aucune question et c’est moi qui en fait un tabou ? Quand on veut savoir quelque chose, on demande. » Son culot fait sauter les gonds de la cage du Cerbère qu’est ma colère et l’animal échappe à mon contrôle. Ne pas hurler relève de l’exploit alors qu’elle déforme mon plaidoyer. Sarah n’a rien à faire au milieu de cette dispute. Quant à ma tranquillité d’esprit, il est acté qu’elle y contribue. Si je ne l’ai pas clairement déclamé par une jolie prose, j’y aurai au minimum fait allusion. Dès lors, je fuline. Mon coeur gronde tel un volcan qui s’éveille à l’évocation de ce mot : sacrifice.
Le sacrifice. Sur l’heure, dans sa bouche, il sonne faux. Il ne s’accorde pas au diapason de mon irritation. Que sait-elle des miens ? Quand l’a-t-elle expérimenté d’ailleurs ? A-t-elle déjà fait l’expérience de tout abandonner derrière soi pour ne récolter que du chagrin ? S’est-elle déjà sentie lésée par des choix motivés par la volonté d’être enfin à la hauteur alors que c’est vain ? « Ne parle pas de ce que tu ignores. Tu n’es pas crédible et ne dis pas ma femme...» Ne me renvoie pas au visage mes échecs. Ne soit pas mesquine sous prétexte que tu te sens coincée par ta mauvaise foi, ai-je été tenté d’enchérir, me distinguant de la mienne. Or, elle a fui. Elle s’est réfugiée dans la salle de bain, preuve d’un dédain qui a porté à ébullition la lave de ma rage. C’est elle qui m’oblige à la poursuivre. C’est toujours par la faute de cet émoi si j’use de notre intimité pour la débusque des fourrés où elle se planque. Je l’ai surprise sous la douche et, d’abord pantoise, elle s’est reprise rapidement. Elle m’a fusillé d’un sombre regard, un regard jumeau du mien. Nous serions mort simultanément s’ils étaient révolver. J’ai toutefois dégainé plus vite. La balle que je tire est propulsée par le canon qu’est ma bouche. Je hurle. Je vocifère une question sincère qui n’a pas vocation à la chasser ou à la blesser. J’ai dépassé ce stade dès que j’ai quitté le salon. Sa fonction, c’est de lui confier ô combien je suis peiné qu’elle ne m’accepte pas dans ma globalité. Mon mariage m’a façonné. Sofia m’a bonifié. Sa mort m’a transformé. Depuis, je m’emploie à excaver le meilleur de ma personnalité pour le bien de mon nouveau couple. Sauf que ce n’est pas suffisant. J’ai la sensation d’être “pas assez” ou systématiquement “trop” lorsque j’épingle Sofia aux valves de ma vie et ça fait mal. C’est douloureux parce que Raelyn, je l’aime telle qu’elle est, avec ses défauts, ses qualités et ses activités qui, pourtant, s’opposent directement à mon entreprise. « Si ! Si je le dois, je le ferai. SI ! C’est ce que j’ai dit...» ai-je affirmé non moins mécontent, loin d’être calmé. Je ne me suis radouci qu’en quittant la salle de bain sur une invitation à la remise en question par rapport à moi, à ce qu’elle est disposée ou non à aimer mes failles et mes obsessions autant que le reste…
Mort de trouille, je me suis servi un verre et, durant le quart d’heures qu’a duré sa douche, j’ai essayé de prendre du recul, de discerner ce qui, dans mon discours, a provoqué cette querelle houleuse. J’y ai cherché ce qu’il conviendrait de déclarer pour réchauffer un peu l’ambiance, que nous communiquions sans tempêter comme des vents de mauvais augure. J’ai également analysé les siens, soupirant à plusieurs reprises, mon front posé dans ma paume façon “ le penseur” de Rodin. Ma réalité, c’est que je suis soucieux d’avoir mal interprété et surréagi. Ai-je entendu A, pour me fier à tort à la somme de toutes mes peurs et de mes certitudes ? Le doute a endormi ma colère et, quand Rae m’a hélé - je ne l’ai pas entendue revenir à moi - son inquiétude m’a fauché sur le champ. Je lui ai fait de la peine. Je n’aime pas ça. Je déteste d’autant plus que je ne comprends par quelle maladresse ma bienveillance s’est mue en défiance. « Pas encore. Tu ne me l’as pas encore demandé, mais tu vas le faire. C’est pas moi qui le pense, c’est ton attitude qui le dit...» me suis-je défendu en secouant la tête. « Mais, tu as raison, c’est un tabou. Peut-être que ceci explique cela, mais on en a parlé. On l’a fait et on n’était pas d'accord. On ne le sera jamais. Mais, on essaiera si tu veux. On verra ce que ça donnera.» J’ai bu une gorge de mon verre. Mon regard s’est perdu dans le vide un instant et j’ai repris, absent d’un : « Non !» Non, ce n’est pas un ultimatum. « En tout cas pas le mien. J’ai l’impression que c’est moi qui n’ai pas le choix. C’est toi et le Club, dans son entièreté pour rien du tout. Et, je ne sais pas quoi en penser., ni même ce que je peux faire de plus. Je ne peux pas faire plus. Je suis à mon max, là.» Et ça me désole… de soupçonner que je n’arriverai jamais à la rendre heureuse. Jamais. A moins d’y laisser toutes mes plumes. « Mais, ce n’est pas le moment… ce n’est pas le moment de parler de tout ça… pas quand ça hurle comme ça. » Pas quand l’émotionnel prend le pas sur le rationnel. « On arrivera à rien maintenant… et il faut que je me douche aussi. » ai-je conclu, sans me lever, me brûlant l’oesophage à l’aide du whisky, à me demander ce qu’il se passera ensuite, ce qui occupera notre journée.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 28 Nov 2020 - 18:26 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Un tabou ? Tu te fous de ma gueule ? Tu n’en as rien à foutre. Tu n’as posé aucune question et c’est moi qui en fait un tabou ? Quand on veut savoir quelque chose, on demande. » Ses mots me heurtent puisqu’ils me donnent l’impression que c’est qu’il pense : que je m’en fous. Mon regard noir se mue en un regard perdu, blessé, mais je ne courbe pas l’échine. « J’en ai rien à foutre ? » Plus les minutes passent, plus je me sens confrontée à cette image qu’il a de moi, qu’il a façonnée sans que je n’en prenne conscience et au fond, je me dis que nous ne sommes pas dans une situation si différente que lorsqu’il me qualifiait d’égoïste. Si je n’ai pas posé de questions, si je n’en parle pas c’est qu’il en fait un sujet tabou et, surtout, un sujet sur lequel il est intraitable : lorsqu’il est question de ses plans, de sa vengeance et de la façon dont il voit les choses à ce sujet précis, il est impossible de discuter avec lui, impossible de lui faire entendre raison. Je me suis tue parce qu’elle fait mal cette impression de me prendre un mur dès qu’il est question de tout ce qui touche à la mort de sa fille, parce que cela ne fait qu’ajouter de l’eau à mon moulin, celui qui me chuchote qu’elle sera toujours sa priorité. A ce stade là, il ne peut plus s’agir que d’une impression, d’un pressentiment : c’est une vérité. S’il existe un sujet sur lequel je ne peux l’atteindre, dont il me tient volontairement à l’écart, c’est celui là et c’est bien là la meilleure explication : elle arrive première, et moi seconde.
Je tombe à nouveau des nues lorsqu’il me donne l’impression d’avoir pavé notre relation de sacrifices. Je ne veux pas en être un, je ne veux pas représenter ça à ses yeux et je ne sais s’il s’agit de sa colère qui parle ou si les vérités sortent, mais en bonne cliente je le provoque en retour. Je suis un sacrifice ? Qu’il reprenne tout, je n'aspire pas à l’être. A l’écouter, j’ai l’impression de le priver peu à peu de tout ce qui compte pour lui, j’ai la désagréable sensation d’être ce tyran qui lui en demande toujours plus et je suis heurtée. Heurtée au point de fuir, heurtée au point de me retrancher dans la salle de bain en ne lui laissant pas le temps de finir une phrase que je ne n’écoute plus. J’ai besoin de me calmer. J’ai besoin de faire le tri sur ce que je mettrai sur le compte de la colère et ce qui me blessera s’il ne revient pas sur ses mots. J’ai besoin de réfléchir à mes réactions et mes actes pour comprendre où je me suis emportée trop vite, où j’ai laissé ma crainte de le voire me couper les ailes parler à ma place. Sauf qu’il me suit, sauf qu’il n’en a pas fini et que cette fois ci, après avoir tiré le rideau de douche pour me surprendre dans mon intimité, il vocifère. « Si ! Si je le dois, je le ferai. SI ! C’est ce que j’ai dit... » Il vocifère et je me sens chassée. Il me donne l’impression d’utiliser ma réaction comme un motif de rupture, un pour demander de partir et ma gorge se noue au point que je ne sois plus capable de défendre mon point de vue et d’hurler en retour. Mes mains tremblent et pour tenter de m’en cacher, je les appuie contre les paroies de toutes mes forces, à faire blanchir mes doigts. Ne me demande pas de partir. Voilà la supplique de mon regard noir planté dans le sien. J’y mets toute ma détermination, mais elle pue la peine et, peut-être s’en rend-il compte puisqu’il recule et, s’il ne corrige, il nuance ses propos avant de quitter la pièce et de me laisser seule. Je m’effondre à peine la porte refermée et si je tente de ravaler mes larmes, j’ai besoin de plusieurs minutes pour arrêter de suffoquer, j’ai besoin de plusieurs minutes avant d’arrêter de trembler comme une feuille.
Comment est-il possible de se mettre dans de tels états par amour ? Nos disputes sont toutes à l’image de notre passion : elles me font l’effet d’un raz de marée d’une puissance qui, à chaque fois, me laisse sur les rotules. Je tremble de rage, je pleure autant de colère que parce que j’ai mal et si d’ordinaire des nerfs d’acier, il est le seul à être capable de me pousser à tous les coups au bord du précipice. J’ai mal parce que je l’aime, j’ai mal parce que j’ai l’impression que, pas Sofia, mais la façon dont il entend la venger sera toujours un sujet de discorde entre nous, j’ai mal de réaliser un peu plus chaque jours qu’il n’est jamais totalement avec elle : il est en partie à cette vengeance qui le dévore et qui me supplante. Et que me laissera-t-elle au bout du compte ?
Calmée, en apparence en tout cas, je le rejoins, enroulée dans une serviette, et mon coeur à ses pieds. Je ne crie plus, je ne suis plus que colère : j’ai peur et j’ai de la peine. « Pas encore. Tu ne me l’as pas encore demandé, mais tu vas le faire. C’est pas moi qui le pense, c’est ton attitude qui le dit... » J’écarquille les yeux et reste silencieuse le temps d’encaisser. « Mais, tu as raison, c’est un tabou. Peut-être que ceci explique cela, mais on en a parlé. On l’a fait et on n’était pas d’accord. On ne le sera jamais. Mais, on essaiera si tu veux. On verra ce que ça donnera. » Je l’observe, je me mords la lèvre et finalement, je ne suis capable que de déposer les armes à ses pieds : j’ai mal qu’il me perçoive comme l’ennemie à ses plus nobles desseins. J’ai mal qu’il pense que je m’en fous et qu’il ose me le jeter au visage. « Si tu me crois capable de te demander ça, qu’est ce que tu fais encore avec moi ? » Je le maintiens : je n’ai jamais attendu de lui qu’il abandonne sa quête de redorer le blason de l’honneur de sa fille : je ne fais que pointer du doigt que sa vengeance est disproportionnée et qu’il s’y perdra. Moi, au delà d’être en colère de penser qu’il m’a donné des ailes juste pour me les reprendre, j’ai peur : j’ai peur de le perdre le jour où il réalisera qu’il ne reconnaît plus l’homme qu’il voit dans le miroir.
Je tremble aussi puisque j’ai beau tenter d’interpréter les mots qu’il m’a jetés au visage dans la salle de bain, je ne leur trouve qu’un sens : si tu n’es pas capable d’accepter que ma vengeance soit plus importante que toi, va-t’en. « Non ! » Pétrifiée, je n’ose pas bouger et reste fermement ancrée dans le sol. « En tout cas pas le mien. J’ai l’impression que c’est moi qui n’ai pas le choix. C’est toi et le Club, dans son entièreté pour rien du tout. Et, je ne sais pas quoi en penser., ni même ce que je peux faire de plus. Je ne peux pas faire plus. Je suis à mon max, là. » Je secoue la tête fermement. « C’est pas ce que j’ai dit. Ce qui est vrai, c’est que si je peux pas faire les choses à ma manière en ce qui concerne le Club, si je dois me calquer sur ta vision et jeter la mienne, alors j’en veux pas. Détruis tout dans ce cas. » Et s’il me demandait de choisir entre lui et mes ambitions, je le choisirais lui avant de dépérir à petit feu. Mais je le choisirais lui. Mais me mettre face à ce choix ne reviendrait-il pas à ne pas m’accepter dans mon entièreté moi aussi ? « Mais, ce n’est pas le moment… ce n’est pas le moment de parler de tout ça… pas quand ça hurle comme ça. On arrivera à rien maintenant… et il faut que je me douche aussi. » Il parle mais ne se lève pas. Il vide le fond de son verre d’un trait mais n’esquisse pas le moindre mouvement vers la salle de bain et je ne bouge pas plus, les bras toujours refermés autour de ma poitrine, ma serviette que je maintiens fermement. « Je veux pas être un sacrifice. » Fébrile, je tente de capter son regard sans pour autant réussir à braquer mes pupilles dans les siennes. En cet instant, je lui fais face armée de ma seule vulnérabilité. « Je veux pas être une contrainte. Je veux même pas que ça puisse te traverser l’esprit. » Puisque de tout ce qu’il a dit et tout ce que j’ai compris, c’est certainement ce qui m’a le plus heurtée.
Puisque s’il me perçoit de cette façon, notre chute est-elle évitable ?
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| | | | (#)Sam 28 Nov 2020 - 21:48 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN
J’ai longtemps cru que définir un émoi ébranlant ne m’apportait rien puisque, nommé ou non, je ne sais plus comment les gérer. J’ai oublié la méthode il y a longtemps. Je les endors plus facilement que je ne les traite. Toutefois, assis dans mon sofa, je réalise avec dépit les avantages conférés par cette révolue clairvoyance sur mes ressentis. Incaapble de distinguer si je suis triste, effrayé ou déçu, mon verre ne me sert à rien. Il ne me berce pas de l’illusion que, bientôt, lorsque j’aurai entamé de moitié la bouteille de whisky, je ne me tracasserai plus de ce qui me remue à ce point. C’est impossible étant donné que Rae et moi nous confrontons à un problème qui me semble incoercible. Je n’ai pas la clé pour ouvrir le cadenas du coffre qui renferme la solution et je me rends doucement à l’évidence que le terrain est plus miné qu’imaginé ou souhaité. Si je m’accorde sur ses révélations au sujet de Sofia - elle n’est pas un souci - mon deuil l’est bel et bien. Désirer l’achever pour entreprendre de me réparer, enfin, est à l’origine d’un conflit qui me dépasse, nous dépasse puisqu’elle ne comprend pas. Elle ne saisit pas que cette vengeance n’est pas une lubie ou un caprice. La preuve étant, elle n’a pas tenté de le lever, ce tabou. Au contraire, elle nous a regardés nous enliser dans la fange des conséquences sans réagir et elle s’étonne ? Vraiment ? Elle est effarée quand je l’accuse de s’en moquer comme de la capitale du Kurdistan ? Pire, elle s’en est offusquée, comme du reste et m’a poussé dans mes derniers retranchements. Je n’aime pas crier après elle. Il me colle alors à la peau cette impression que nous frôlons la rupture, encore, et je n’y survivrai pas, je le sais. Physiquement, je tiendrais debout, mais plus tout à fait droit. Psychologiquement, je serai dévasté, dénanti d’espoir pour l’avenir. Je déteste également parce que c’est à des lieues de mes ambitions. Nous sommes beaux, Rae et moi. Peut-être un peu mièvre parfois. Sous couvert de notre intimité, nous nous autorisons à fondre comme de la guimauve, à nous épancher en sensibleries, à nous répandre en passion et en tendresse. Comment s’y prend-on pour nous cracher tant de fiel au visage pour un malheureux désaccord ? Est-il plus que ça ? Plus qu’une bêtise que nous réglerons dès que l’orage aura fini de gronder ? A moins que ça ne soit de ma faute, tout simplement. Ai-je les comportements qu’il faut ? Suis-je supposé en faire plus ? Sans doute. Mais quoi ? Quelles données de l’équation ai-je manqué ? Suis-je une âme en peine ou un homme en colère ? Lequel des deux brouillent les ondes de la communication ? Le premier, assurément. Il ne peut en être autrement. Je ne peux pas être de ces types aveuglés par la rage, une que l’impuissance nourri. Je le refuse, tout bonnement. Je refuse d’appartenir à cette catégorie à cause d’une évidence : ceux-là, ils se trompent de voie. Leur train déraille quoi qu’ils disent, quoi qu’ils entreprennent, mais pas moi. Ma cause, elle est juste. Elle est noble. Elle est celle d’un père qui aurait sacrifié tout ce qu’il avait pour son enfant, en ce compris sa propre vie. J’aurais échangé sa place contre la mienne sans hésiter. Sauf que, cette réalité, elle n’est pas imputable à la jeune femme désoeuvrée qui, enroulée dans une serviette, m’interpelle dans l’espoir que nous nous éclairions mutuellement. Moi, j’ai tourné la tête dans sa direction, lentement, autant que l’est mon débit alors que j’énonce un semblant de fatalité… un qu’elle relève de la plus désagréable des façons.
Est-ce que je la crois capable d’exiger de moi que j’abandonne la mémoire de ma fille ? C’est triste à admettre, mais je l’ignore. Bien sûr, mon cœur s’insurge de mes hésitations. Lui, il beugle un non, un non franc et massif. Il me gifle à raison étant donné que ce n’est pas la question de Raelyn. Ce qui l’inquiète, ce sont mes motivations à rester si je suis persuadé qu’elle attend de moi un miracle. « Tu sais pourquoi je suis là.» lui ai-je confirmé, cherchant ce regard qu’il me serait compliqué de soutenir sur le long terme. « Tu vois, tu es comme moi. Tu ne sais pas ce dont je suis capable ou pas, mais tu crois le savoir quand tu me reproches des choses que je n’ai pas encore faites.» J’ai haussé les épaules, les traits tordus par le chagrin, par l’incertitude, par cette sensation nouvelle et écoeurante que nous sommes dans le faux, que nous chantons à tout va que nous nous édifions sur le socle de la confiance, mais que ni elle ni moi n’agissons en ce sens. Cette douleur, qui s’empare alors de moi, elle me rappelle dangereusement celle qui a suivi notre séparation, celle qui m’a soufflé à l’oreille de sortir du taxi parce qu’il n’y a plus rien à sauver entre nous. Mon mal est identique, mais les motivations ? La source ? Est-elle semblable ? Un instant, j’ai détourné les yeux, je les ai fermés, très fort, respirant amplement pour gagner du temps, un temps utile à partir en quête d’une réponse. Une seule s’est imposée : la peur parle pour moi, pense à ma place. Elle est si cuisante qu’elle m’a chuchoté à l’oreille un bilan négatif que mon amour pour réfute. S’il existe un moyen de nous entendre, je signe à deux mains. J’appose mon paraphe en bas de chaque page parce qu’elle compte, Rae. Elle compte plus que tout le reste. Dès lors, je l’écoute elle et non plus le murmure d’un putain de requiem composé par un amateur. Paniquer ne nous vaudra rien. «Mais, je n’ai jamais dit le contraire. Tu récupères ton activité comme tu le veux. Mais, tu veux tout. Tu veux toutes les autres. Et, moi, je peux pas.» Accepter qu’elle prenne part à des activités qui jusqu’ici ne lui ressemblait pas. La regarder le soir en songeant qu’elle s’enrichit sur le dos de filles dans la même situation que la mienne. C’est au-dessus de mes forces. « Je ne peux pas toutes les assumer. Mais, je cherche encore des solutions.»
S’installe alors entre nous un silence supplémentaire, un autre, un qui suggère que nous avançons dans l’obscurité et que nous avons tous deux lâchés le fil d’Ariane qui nous conduit l’un à l’autre. Pas longtemps, cependant. Pas assez que pour que j’abandonne. Je lui propose d’en reparler, plus tard, dès lors que l’émotion ne sera plus maître de nos discours. Et, évidemment, d’instinct, j’ai songé à soulever ma main un soupçon trop lourde et un soupçon trop tard. Elle s’est exprimée, avant que je ne tende mes doigts vers elle. « Tu n’es pas un sacrifice, tu n'es pas une contrainte et ça ne m’a pas traversé l’esprit. » ai-je répliqué du tac au tac, sans réfléchir, sans hésiter. « Et tu vas attraper froid.» Je n’ai pas tendu mes paumes vers elle, finalement. Ils auraient insulté cette vulnérabilité que je pressens dans le timbre et dans la posture. Je me suis redressé, j’ai avancé dans sa direction et j’ai joué avec ses doigts du bout des miens. « C’est une dispute. Juste une dispute. C’est sain les disputes... » ai-je psalmodié à faible volume. « Tout ce que j’essayais de dire, c’est que j’apprends avec toi. J’apprends à communiquer, j’apprends...» A aimer, ce qui me paraissait être un sentiment somme toute dérisoire, inutile, dangereux et plus pour moi. Plus jamais ! « à ne plus faire les choses comme si j’étais tout seul. A penser à toi aussi et je pensais l’avoir fait. Je pensais avoir réussi. » ai-je avoué, mal à l’aise, mes mains remontant le long de son avant-bras. J’attends l’autorisation de la serrer dans mes bras, maintenant, parce que je suis certainement aussi épouvanté par la brutalité de cette querelle - je crois que je ne m’y ferai jamais - qu’elle ne l’est elle-même.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 29 Nov 2020 - 0:00 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Ce qui me fait le plus de mal dans toute cette situation, c’est de réaliser que l’image qui se fait de moi et de notre relation semble à des kilomètres de celle que je suis, celle que je suis avec lui en tout cas. Le pense-t-il réellement ce qu’il dit ? Que je ne me fous bien des choses qui sont importantes pour lui ? Que c’est pour ça que je n’ai pas posé de question ? Il a fait de son deuil et de sa vengeance un tabou en me mentant depuis le premier jour, comment suis-je censée aborder ces sujets là librement ? Quand je sens qu’il est sur la défensive dès qu’il en est question ? Qu’il se sent à chaque fois attaqué et qu’il répond de la même façon quand je tente simplement de pointer du doigt les brèches de son plan, bâti sur le deuil et la détresse ? Pense-t-il réellement que notre relation est pavée de sacrifices de sa part et d’exigences inatteignables de la mienne ? Que je lui en demande toujours plus, que je ne le presse encore et toujours, jusqu’à l’os ? Je suis heurtée et face à lui, mes mains accrochées à ma serviette de bain, je ne sais que demander d’autre que : pourquoi restes tu avec moi si tout ça tu le penses ? « Tu sais pourquoi je suis là. Tu vois, tu es comme moi. Tu ne sais pas ce dont je suis capable ou pas, mais tu crois le savoir quand tu me reproches des choses que je n’ai pas encore faites. » La respiration entrecoupée, je l’observe. Est-ce que je le sais ? Est-ce parce qu’il pense ce qu’il m’a dit au sortir du taxi, parce qu’il m’aime, est-ce parce qu’il me pense faite pour lui ? Est-ce assez s’il me voit comme ça ? « Tu me l’as dit. Tu m’as dit que tu ne voyais aucune autre solution. Et tu m’as demandé de me taire... » Ne fais pas ça. C’est ce qu’il a dit en septembre et j’ai compris : ne me fais pas changer d’avis. « Mais, je n’ai jamais dit le contraire. Tu récupères ton activité comme tu le veux. Mais, tu veux tout. Tu veux toutes les autres. Et, moi, je peux pas. » Je fronce les sourcils et, l’espace d’un instant, je ne vois pas où il veut en venir. Je veux le Club. Je veux rendre la monnaie de sa pièce à Mitchell en lui prenant tout ce qui est à lui et, hier, il avait l’air d’accord. « Je ne peux pas toutes les assumer. Mais, je cherche encore des solutions. » Je fronce les sourcils et, en l’espace d’un instant, je comprends.
C’est des filles qu’il est question. Bien sûr que c’est des filles qu’il est question. Comment m’a-t-il fallu tant de temps pour le réaliser quand je connais la trajectoire de Sofia, de sa fille qu’il aime plus que tout, dont il chérit le souvenir plus qu’il me chérit moi. « J’ai pas eu l’impression d’avoir le choix. De la façon dont tu l’as présenté, j’ai pas eu l’impression d’avoir le choix. » Il m’a donné l’impression d’avoir pensé à tout, et je n’ai pas eu la sensation d’avoir mon mot à dire. « J’ai eu l’impression que tu avais déjà réfléchi à tout, à tout ce que tu voyais le Club être. » J’hésite, je cherche mes mots et, finalement, j’abdique. « Et moi j’ai réfléchi à rien. Avant hier soir je n’avais même pas compris que j’avais besoin de tout lui prendre. Tu cherches des solutions à des problèmes qui n’existent pas encore je... » Je n’aurais pas réagi de la sorte si j’avais compris tout de suite : s’il s’était exprimé clairement, s’il m’avait dit qu’il ne pouvoir cautionner qu’il arrive à d’autre ce qu’il était arrivé à Sofia, jamais je n’aurais réagit si violemment. « Je pensais que t’avais tout décidé. » Puisque c’est le sentiment qu’il m’a donné dès le début de la conversation.
Et sur le coup des nerfs, il a dit des choses qui m’ont heurtées. Les pense-t-il ? Je ne peux vivre avec un homme qui me voit ainsi. Je ne peux vivre avec quelqu’un qui me voit plus comme un fardeau que comme un cadeau et je ne comprends pas, je ne comprends pas ce qui l’a poussé à dire ces choses. « Tu n’es pas un sacrifice, tu n'es pas une contrainte et ça ne m’a pas traversé l’esprit. » Adieu le regard noir : mes yeux le supplient d’être clair : j’ai besoin de comprendre. J’ai besoin de comprendre s’il ne s’agit que de colère ou de l’expression de quelque chose de plus profond. « Et tu vas attraper froid. » Il se redresse, parcourt la distance qui nous sépare et attrape le bout de mes doigts dans les siens. J’ai besoin de plus, j’ai besoin qu’il me serre dans ses bras, qu'il me glisse à l’oreille que tout va bien, qu’il ne sait pas d’où viennent ces choses mais qu’il n’en pense pas un mot. « C’est une dispute. Juste une dispute. C’est sain les disputes... » J’entremêle nos doigts, et je déglutis. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait quelque chose de sain dans ce qu’il vient de se passer, je n’ai pas l’impression que c’était nous : ces critiques crachées au visage l’un de l’autre. « Tout ce que j’essayais de dire, c’est que j’apprends avec toi. J’apprends à communiquer, j’apprends… A ne plus faire les choses comme si j’étais tout seul. A penser à toi aussi et je pensais l’avoir fait. Je pensais avoir réussi. » « J’apprends aussi. » J’apprends à ne plus avoir l’impression que l’on me coupe les ailes dès qu’il me donne l’impression d’être catégorique. J’apprends à lui laisser le bénéfice du doute puisque je le sais maladroit. « J’apprends mais… Qu’est ce que je suis censée comprendre ? Qu’est ce que je suis censée croire quand tu me dis que tu en a déjà assez fait pour moi, comme si tu l’avais fait avec un couteau sous la gorge ? Quand tu me demandes si même ça je veux te le prendre ? Qu’est ce que… » Ma gorge se noue et, si je tente de garder la face, j’ai froid. L’été sera bientôt là et les températures plus que clémentes n’en sont pas la raison : j’ai froid d’avoir peur, froid de m’inquiéter pour nous deux, froid de le sentir si loin de moi. « Qu’est ce que tu voulais dire si ce n’est ça ? » Si ce n’est que tu as déjà trop sacrifié pour moi. « Je veux pas te perdre. » La confession m’échappe. Elle brûle mes lèvres et s’échappe de ma gorge. Je ne peux la retenir tant c’est douloureux de l’avoir pensé ne serait-ce qu’une seconde. « Je peux pas te perdre. » Plus jamais.
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