| And you've got your demons and darling they all look like. |
| | (#)Jeu 23 Juil - 22:04 | |
| James ∞ Gabriella And you've got your demons and darling they all look like. Il était l'heur pour Gabriella de se préparer pour ce soir. Un gala était organisé en l'honneur d'un auteur australien à succès. Un livre de sciences-fictions où la voie lactée était en grand danger. Une sorte de mélange entre les gardiens de la galaxie et star wars. Des livres que la jeune femme n'appréciait pas vraiment, il fallait l'avouer. Mais Gabriella était une vraie femme d'affaires. Aucun diplôme en poche, mais douée pour se faire de nombreux contactes. Son objectif était de persuader l'auteur que sa librairie était le meilleur endroit de la ville pour faire sa séance de dédicaces. Un gros coup de pub pour elle. Gaby réussit par miracle à avoir une invitation. L'ami, d'un ami, d'un ami organisait la soirée en question.
La jolie brune enfila une robe achetée pour l'occasion. Elle était longue, couleur gris-perle et mettait sa taille de guêpe en valeur. Sa chevelure était disposée sur un seul coté de son visage. Créant une vague brune jusqu’à sa poitrine. Son maquillage n'était pas prononcé, sauf son rouge à lèvre rouge foncé attirait l'attention. Gabriella n'avait pas vraiment envie d'y aller. Non, ce n'était pas son genre les soirées mondaines. Mais pour sa boutique, elle était prête à tout. Gaby voulait que Kate l'accompagne, mais celle-ci était bien trop occupée. Il était temps de fermer la porte de son appartement et de partir au gala. Gaby siffla un taxi. «Pine Rivers, l'esquire s'il vous plaît.» Le chauffeur démarra au quart de tour après avoir hoché la tête. Il était plus simple pour elle de se faire conduire au restaurant privatisé pour l’occasion. Son sens de l'orientation était aussi fiable qu'une boussole en carton. Alors si elle voulait avoir une chance de s'y rendre avant que tous les invités soient rentrés… « Une jolie fille comme vous doit certainement être accompagnée pour la soirée. » Le sujet qu'il ne fallait pas aborder avec Gabriella. L'amour et elle, ça faisait quinze. Les hommes ne comprenaient pas son comportement, mais il faut dire que Gaby était difficile à cerner. Indépendante, impulsive, fougueuse, digne d'une héroïne de Jane Austen. La jolie brune répondit au chauffeur par un sourire de politesse avant de regarder par la fenêtre le paysage défiler. Elle reconnaissait plus ou moins l'endroit. Gaby commençait à s'habituer à sa nouvelle vie, mais le brouillard londonien lui manquait toujours autant. L'image de sa maison en feux lui vint en tête. Elle espérait que Charlie pourrait un jour lui pardonner tout cela. Oui, elle était responsable. La responsable.
« Voilà demoiselle ! » Le taxi s'arrêta devant le restaurant. Elle paya l'homme et descendit de la voiture. Il y avait du monde. Des hommes en costard, des femmes toutes aussi belles les unes que les autres. Gaby sentit les complexes refaire surface. La brune n'était pas du genre à se sentir bien dans sa peau. Même si elle faisait croire le contraire. Plutôt à se trouver tous les défauts du monde. Il faut dire que pour elle la femme parfaite était plus grande qu'elle, blonde et aux yeux bleus… Pas du tout son profil. Gabriella montra à l'entrée son carton d'invitation. « Bienvenue mademoiselle Rhodes. » Une personne prit son manteau. Elle rentra dans la salle où un orchestre jouait des musiques douces permettant aux invités de parler en toute quiétude. Gabriella prit une coupe de champagne qu'un serveur lui tendait. « Merci... » Elle cherchait au loin sa cible, l'auteur. Parcourant toute la pièce. Il était difficile de le repérer, tous les hommes étant en vêtus de la même manière. Cependant, un visage attira son attention. « Oh. Mon. Dieu ! » Non, elle ne pouvait pas y croire. La libraire pensait avoir une hallucination. Qu'est-ce qui fout là bordel ? « Pas lui… » James. L'ami de son frère qu'elle détestait au plus haut point. Il avait l'art et la manière de l'énerver, de la faire vriller en un seul geste, une phrase. Entre eux, c'était loin d'être une histoire d'amour. Il ne l'appréciait pas et c'était réciproque. Il était devenu bel homme, elle ne pouvait pas le nier. Gabriella espérait qu'il ne l'avait pas vu. Espérant ne pas le croiser durant la soirée. Chose purement impossible. Lui, ici ? Pourquoi ? Après tout, il s'agissait peu-être que de son sosie australien...« Voilà un visage que ne m'est pas familier.» Gaby se retourna sur elle-même. L'homme était charmant. Son sourire fit craquer la jeune femme. « Andrew Hamilton. » Il tendit sa main à la jolie brune tout en ne la quittant des yeux. « Gabriella. Gabriella Rhodes. » Elle lui donna la sienne et ce dernier lui fait un baise-main. Gaby n'en revenait pas qu'un homme comme lui s'intéresse à elle. L'effet de la robe ? Elle se sentait comme Cendrillon. Espérant que son carrosse ne se transforme pas en citrouille après minuit. Ils étaient là, à papoter tout simplement. Rien ne pouvait ternir ce tableau. Du moins, c'est ce que pensait Gabriella... code by Silver Lungs
Dernière édition par Gabriella Rhodes le Dim 26 Juil - 22:03, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 24 Juil - 2:26 | |
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❝And you've got your demons and darling they all look like❞
Gabriella Rhodes & James Evans Je suis vraiment obligé d'y aller ? Je demande, dépité. Oui ! Tu ne t'es pas montré depuis des semaines en public et c'est un auteur renommé, ça va être une grosse soirée ! L'homme avec qui je parle au téléphone semble visiblement agacé. Il s'agit de Benjamin, ou plutôt Ben, mon agent. Mais... Il n'y a pas de mais ! m'interrompt-il. Je t'ai eu une invitation, tu y vas point barre ! Le ton employé me fait comprendre qu'aucune négociation n'est possible. Très bien, j'irai. Acceptais-je, à contrecœur. Enfin des paroles sensés. Allez, essaye de passer une bonne soirée. me lance-t-il, visiblement satisfait. C'est ça. Allez, à la prochaine. terminais-je en raccrochant. Je reste quelques secondes immobiles, fixant mon portable, avant de lâcher un long soupire. Dans quoi m'a-t-il embarqué encore ? Depuis la disparition inexpliquée d'Emilie, il y a maintenant près de deux semaines, je suis un véritable vampire. Je passe mes journées à dormir, et mes nuits dehors. Je vais dans des bars, dans des boîtes. Je danse, je m'amuse, je bois, je baise. J'ai repris le rythme de vie qui était le mien il y a quelques mois maintenant, avant mon arrivée à Brisbane. Sans le vouloir, je m'étais attaché à la jeune femme. Heureusement qu'elle était partie avant que je ne tombe amoureux. Mais cela a eu l'effet d'un électrochoc sur moi, je me suis rendu compte que je pouvais facilement retomber sous le charme d'une femme, il lui suffisait de se démarquer des autres. C'est pour ça que depuis je ne me contente que de séduire la nuit, d'enchaîner les conquêtes, et de parler le moins possible. Comme ça je ne fais pas connaissance avec elle, ce qui diminue les risques. Toutefois, cela ne plaît pas à mon agent puisque je ne me montre plus la journée et ne vais pas aux soirées auxquelles je suis invité. Mais cette fois, je n'ai pas pu y échapper. Bon, il est vrai que si j'ai accepté, c'est aussi parce que ça commence à me peser de ne voir personne. Et que le thème semble agréable : un auteur. Moi qui adore les livres, ça pourrait être sympa. M'enfin, il est maintenant beaucoup trop tôt pour y penser. Je retourne dans mon lit et m'endors sans trop de difficulté.
La journée est déjà bien entamée lorsque j'ouvre les yeux, il est même déjà l'heure de me préparer. J'attrape mon portable pour y lire mes SMS puis sors du lit et me dirige vers la cuisine. Je me prépare un sandwich en vitesse, que j'avale tout aussi rapidement avec un verre de vin rouge, puis je file dans la salle de bain. Sous la douche, je repense à la soirée. Oliver m'a envoyé un message pour m'en parler un peu, afin de ne pas être perdu une fois que j'y serai. C'est un grand auteur australien qui vient de sortir un nouveau livre, de science-fiction, dans lequel la Galaxie est en danger. Ce n'est pas vraiment le genre après lequel je cours, mais je ne suis pas fermé pour autant. Peut-être le lirai-je. L'événement se déroule à l'Esquire, le restaurant chic de Brisbane, privatisé pour l'occasion. Autant dire qu'une tenue correcte est exigée. Je sors de la douche et m'observe dans le miroir. Je dois tailler ma barbe qui est un peu trop longue, cela doit faire une semaine que je n'y ai pas touché. J'attrape ma tondeuse et commence à la passer sur mon visage. Il ne me faut pas longtemps pour en finir et je souris, satisfait du résultat. Ma barbe a la longueur que je préfère, qui fait propre et soigné tout en restant viril. Cela fait des mois que je ne me suis pas rasé complètement, et ce n'est pas près d'arriver tant je n'aime pas ça. Ensuite je me coiffe, les cheveux en arrière comme à mon habitude. J'attrape un de mes costumes, bleu nuit, ainsi qu'une chemise noire, et m'habille. Je laisse deux boutons ouverts, mets un peu de parfum et sors de la pièce, satisfait du résultat. Dans le salon, j'enfile mes chaussures, ma montre au poignet gauche et mon bracelet au droit, puis ma veste de costume. J'y glisse dans la poche intérieure mes papiers et mon portable. Après une dernière vérification, je sors de mon appartement.
L'Esquire se trouve dans le centre-ville de Brisbane, dans le quartier de Pine Rivers. Habitant moi-même dans ce quartier, je peux m'y rendre à pieds. Toutefois, j'estime que cela fera plus d'effet d'arriver en voiture et je décide donc de prendre la mienne. Il ne me faut que quelques minutes pour y arriver et me garer. Je me dirige immédiatement vers l'entée, où une jeune homme se charge de contrôler les arrivées. Bonsoir. James Evans. Il parcourt sa liste des yeux et, trouvant mon nom, m'invite à entrer. Merci. le remerciais-je en pénétrant dans le restaurant. A peine entré, on m'accoste pour me débarrasser de mes affaires. Je décline poliment, je n'ai que ma veste de costume que je souhaite garder sur moi. Mon regard balaye la salle et tombe sur le bar au fond de la pièce. Génial, exactement ce qu'il me faut. Je m'y dirige et une fois sur place, je commande un bon verre de whisky. Plusieurs personnes s'approchent de moi, me reconnaissant. Je fais la conversation, je suis doué pour ça. J'ai l'agréable surprise de tomber sur un couple qui vient de passer quelques jours à Paris, c'est avec grand plaisir que je discute avec eux de ma ville natale. [...] je suis entièrement d'accord avec vous, Paris est une ville magnifique. Pour être franc, je trouve que c'est la plus belle ville au monde. Mais cela n'engage que moi. Je souris poliment. Derrière eux, une silhouette attire mon attention. Une jeune femme, brune. Sacrément belle qui plus est. Elle me dit quelque chose, à tel point que je me déconnecte complètement de la conversation dans laquelle je suis. Enfin ça me revient : Gabriella, la sœur de Charlie. Sa jumelle d'ailleurs, si je ne m'abuse. J'avais croisé Charlie peu après mon arrivée, et je n'avais pas pensé un seul instant à ce qu'elle se trouve elle aussi à Brisbane. Et pourtant, c'est logique. Peut-être dois-je aller la saluer ? Même si ça n'a jamais été l'amour fou entre nous, je ne peux pas faire comme si je ne l'ai pas vu. Et puis, il faut avouer qu'elle a bien changé : elle est diablement sexy dans sa robe. C'est décidé, je vais la voir. Et le jeune homme qui lui tourne autour n'y changera rien, bien au contraire. Excusez-moi, je dois rejoindre quelqu'un. m'excusais-je auprès des personnes m'entourant avant de me diriger vers l'anglaise.
Lorsque j'arrive près d'elle, son prétendant me tourne le dos et se trouve entre nous. Chérie, c'est donc là que tu te cachais ! m'exclamais-je, attirant immédiatement leurs regards. Déposant ma main sur l'épaule du jeune homme, qui ne m'arrive pas à la cheville en passant, je le pousse légèrement pour passer m'approcher de Gabriella. Désolé, elle est prise. Je vois la surprise dans le regard de l'anglaise, mais surtout l'incompréhension. Et je dois avouer que cela m'amuse grandement. Une fois près d'elle, j'enroule mon bras autour de sa taille. J'ai bien conscience que je prends des risques, mais j'ose espérer que l'effet de surprise et mon audace la paralyseront assez pour qu'elle ne fasse rien avant que l'individu ne s'éloigne. Enfin je te trouve, je n'arrête pas de te chercher ! dis-je en déposant un baiser sur sa joue. Lorsque je relève les yeux, le mystérieux jeune homme a disparu. Il n'en faut pas plus pour que la brune reprenne ses esprits et me repousse. Je m'écarte donc, véritablement amusé et fier de mon coup. Gabriella, ça pour une surprise ! Tu as bien changé, tu es très belle ce soir. la complimentais-je le sourire aux lèvres, comme si de rien n'était. J'espère que tu ne m'en veux pas pour l'autre, mais il n'est pas assez bien pour toi. Pendant que je parle, un serveur s'approche de nous en tenant un plateau sur lequel se trouvent des flûtes de champagne. J'en attrape une et bois une gorgée avant de reporter mon attention sur Gabriella.
| © Pando |
Dernière édition par James Evans le Ven 31 Juil - 23:41, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 24 Juil - 15:30 | |
| James ∞ Gabriella And you've got your demons and darling they all look like. IL'homme était délicat, charmant, avec un regard qui ne laissait pas indifférente Gabriella. Il représentait tout ce que la jeune femme aimait chez un gentleman. Drôle, charmant, avec un QI qui avait l'air de dépasser, de loin celui d'un hamster russe. La libraire se demandait pourquoi il était venu la voir elle. Il y avait tellement de femmes plus jolies qu'elle… Mais la jolie brune préféra profiter de la situation pour apprendre à le connaître. « Chérie, c'est donc là que tu te cachais ! » Cette voix lui fit bousculer son regard vers le responsable de cette interruption. Oh merde. Alors c'était bien lui. James était bien là. En Australie, à Brisbane, dans ce gala, dans ce restaurant. Destin à la con, de merde. Qu'est-ce qu'il foutait ici celui la ? C'était la dernière personne qu'elle pensait, avait envie de croiser ici. Gabriella resta figée sur place. L'impact de cette surprise était trop difficile à digérer pour réagir d'une quelconque manière. Andrew avait l'air de ne rien comprendre à ce qu'il se passait. Et ce n'était pas le seul. Gaby profita de la situation pour observer son ancien ennemi de plus près. Il était encore plus beau. Oui, elle avait toujours trouvé beau. Non, en aucun, elle pouvait lui avouer. La fierté de Gabriella est telle, que ça lui était impossible. Mais le temps avait fait de lui un homme plus attirant que jamais. Même cette cicatrice au creux de sa joue lui rajoutait du charme. Chérie ? Il est sérieux ? Mais pour qui il se prend ? Il poussa l'homme pour s'approcher de la jolie brune qui restait sans rien dire.
« Désolé, elle est prise. » Je suis quoi ? Elle faillit perdre l'équilibre. Non pas lui. Il ne pouvait quand même pas la déstabiliser. James avait l'air de prendre goût à ce petit jeu. Il n'avait pas changé. Toujours le même. A vouloir la rendre dingue. Mais son coté charmeur, Gaby ne l'avait jamais remarqué. Il faut dire qu'elle l'avait connu qu'en couple. Et c'était du sérieux. Le beau brun enroula d'un bras, la taille de la jeune femme qui se laissait faire. Mais pourquoi ? Pourtant, la Gaby habituelle aurait réagit en le poussant en arrière tout en lui demandant qu'est-ce qui pouvait bien lui passer par la tête pour qu'il se comporte de la sorte. Elle aurait hurlé, ce qui aurait créé un froid dans la salle. « Enfin je te trouve, je n'arrête pas de te chercher ! » Il me quoi ? Gabriella ne comprenait plus rien et Andrew commençait à croire que la jeune femme se moquait de lui. Il lui jeta un regard noir avant de partir. Elle regarda James à son tour. Avec des yeux revolvers dont elle était la seule à connaître la recette. Gaby commençait à réaliser la situation et elle était prête à en découdre. « Gabriella, ça pour une surprise ! Tu as bien changé, tu es très belle ce soir. » La libraire frappa le français avec sa pochette. « Une surprise ? C'est pas vraiment le bon terme. » Elle le frappa encore. Et il voulait dire quoi par changer ? Elle était moche avant ? C'est ça ? « Toi ? Ici ? Mais c'est pas possible ! Je suis maudite à ce point ? Tu fais partie des dix plais d’Égypte que je dois subir pour tout le mal que j'ai causé ? C'est ça ? Après les sauterelles vient James Evans ? » Oui, la jolie brune fait parfois de drôles de références… Elle continuait de le frapper. « Et enlève tes sales pattes de moi !» La libraire observa de la tête au pied son interlocuteur. «J'espère que tu ne m'en veux pas pour l'autre, mais il n'est pas assez bien pour toi. » Une envie soudaine de le frapper au visage lui vint en tête. Elle avait envie de lui écraser le pied avec ses talons de dix centimètres. De l'écraser.
« Oh, avoue le, tu pas pris ton pied hein ? » Dit-elle tout en s'approchant dangereusement son visage du sien. Il voulait jouer. Il allait s'y brûler. « Mais qu'est-ce que tu fais à l'autre bout de la planète James ? » La jeune femme se posait la question. Que diable pouvait-il chercher ici ? Ce n'est pas possible. L'Australie est la terre d'asile des damnés ? Non, elle ne finirait pas en enfer avec lui. Cet homme qu'elle détestait. Gabriella lui arracha sa coupelle des lèvres et but d'une seule gorgée tout le champagne. Il lui fallait au moins ça pour se remettre de ses émotions. « Et tu es qui au juste pour dire si un homme est assez bien pour moi ou non ? Cet homme était... Parfait. Pas aussi arrogant que certain... » Elle le regardait du coin de l’œil avec un petit sourire mesquin. Il avait le don de la mettre dans tous ses états. Depuis toujours. Il y a donc des choses qui ne changeront jamais. Elle avait beau être très loin de chez elle, le destin faisait en sorte de lui jouer des tours. Je suis maudite. Depuis qu'elle s'en était pris à son père, Gaby avait l'impression d'avoir brisé un miroir. Sept de malheur. La malédiction commençait, elle en avait la preuve sous les yeux. « Qu'est-ce que tu as fait à cette gentille petite Emma pour fuir aussi loin ? Elle s'est enfin rendu compte de ta vraie nature ? »
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| | | | (#)Dim 26 Juil - 21:27 | |
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❝And you've got your demons and darling they all look like❞
Gabriella Rhodes & James Evans Lorsque je m'approche de Gabriella et de son prétendant, et que je l'appelle " chérie ", je sens bien que j'interromps quelque chose. Il lui sortait son baratin, celui que je connais par cœur puisque bon nombre de femmes y ont succombé. Je vois dans son regard qu'il ne comprend pas la situation, mais surtout à quel point mon arrivée le dérange. Et pourtant, je suis là. Je vois aussi que l'anglaise se renfrogne immédiatement. Apparemment, elle ne m'a pas oublié. Et étrangement, j'en suis ravi. Entre elle et moi, ça n'a jamais été l'amour fou, c'est le moins que l'on puisse dire. On ne se voyait pas tant que ça, puisqu'elle n'étudiait pas dans mon université, mais quand on se voyait cela faisait des étincelles. J'avais la fâcheuse tendance à la mettre hors d'elle, ce qui la faisait littéralement exploser. Avec le temps, Charlie avait cessé de s'en mêler, et nous laissait nous engueuler à notre guise. Je n'ai jamais su m'expliquer cette relation, ni ce comportement. Il n'y a qu'avec elle que j'ai le besoin maladif d'être comme ça, taquin, chiant, emmerdeur. C'est d'ailleurs la première chose qui m'est passée par la tête lorsque je l'ai revu à l'instant : comment l'emmerder ? La réponse était arrivée presque immédiatement à la vue de l'homme qui la draguait : ruiner ses plans. Et je dois avouer que je suis plutôt bon à ça, les hommes ne sont en général pas très à l'aise près de moi, se sentant en danger. Je ne peux pas leur en vouloir, j'attire très facilement les attentions des femmes sur moi après tout. Avec le temps, j'ai appris à passer outre leurs regards jaloux et haineux, au contraire je m'en nourris. Et c'est exactement ce qui allait se passer avec ce blondinet. De la main, j'écarte l'homme de mon chemin et m'approche de Gabriella. Je croise rapidement son regard, mon sourire ne quittant pas mes lèvres. Je sais que je risque de me manger une gifle à tout instant, et pourtant je continue ce petit jeu, m'amusant diaboliquement. J'annonce : elle est prise. Mon bras vient trouver sa place autour de sa taille, alors que je me délecte du regard noir que m'envoie mon adversaire. Tu ne fais pas le poids, dégage. le défiais-je. Finalement, je dépose un baiser sur la joue de la jeune femme, plus près que ses lèvres que sur sa joue. Oui, j'ai osé. Je sais que je vais le payer, mais ce n'est pas grave, c'est bien trop grisant de chasser ce petit prétentieux et de mettre Gaby hors d'elle. Je relève la tête et l'individu a disparu, comme par magie. Et voilà, 1-0 pour moi. Satisfait, je tourne la tête vers la belle brune.
Le départ de son prétendant semble la sortir de sa stupeur, à moins que ce ne soit mon presque baiser, et elle se défait de mon étreinte. A son regard de tueur, qui m'avait manqué j'ai l'impression, je souris de plus belle. Je joue avec le feu, j'ai toujours aimé le faire d'ailleurs. Il ne lui en faut pas plus pour sortir de ses gongs et me frapper... avec sa pochette ? J'éclate de rire tout en me laissant faire. « Une surprise ? C'est pas vraiment le bon terme. » Je continue de rire en entendant sa réponse. Ne cache pas ta joie, je sais que je t'ai manqué. continuais-je de ricaner. Je reçois un nouveau coup, c'est vraiment trop facile de la faire chier. J'ai alors le droit à son petit numéro, où elle se plaint du destin, de moi, de tout. J'ai même le droit d'être comparé aux châtiments subis par les égyptiens. C'est ça, tu as été une vilaine fille. C'est véritablement jouissif pour moi, je suis aux anges. Avoue que je suis biiiiiiien plus sexy que les sauterelles. Chanceuse. ponctuais-je ma phrase d'un clin d’œil, ce qui me vaut un dernier coup. Hormis physiquement, on dirait que tu es restée la même. Je frotte mon bras, légèrement douloureux à cause de ses coups. Ce qui ne m'empêche pas de continuer de sourire. D'un coup, le comportement de Gaby change complètement, approchant son visage du mien jusqu'à ce que seulement quelques centimètres nous séparent. Moins que toi. déglutis-je, ne détournant pas mes yeux des siens. « Mais qu'est-ce que tu fais à l'autre bout de la planète James ? » dit-elle en s'écartant de moi. Il me faut quelques secondes pour me reprendre. Pourquoi cette question ? Je croyais qu'elle n'en avait rien à faire de moi. Tu t'intéresses à moi maintenant ? Je souris en coin, amusé. Mais sa question a du sens, après tout elle ne devait absolument pas me recroiser ici. J'imagine même qu'elle ne devait même pas me revoir un jour tout cours. Je bois une nouvelle gorgée de champagne. J'avais besoin de changer d'air, de découvrir autre chose. finis-je par avouer, tout en restant très vague. Et toi ? Tu es venue rendre visite à Charlie ? Je demande, réellement curieux. Par la même occasion, je lui fais comprendre que j'ai revu son frère. Une seule fois, et c'était assez étrange après toutes ces années. Il faudrait peut-être qu'on se revoit d'ailleurs.
La jeune femme m'arrache la flûte de champagne que je tenais pour en vider le contenu d'une traite. Je la regarde faire, amusé. « Et tu es qui au juste pour dire si un homme est assez bien pour moi ou non ? Cet homme était... Parfait. Pas aussi arrogant que certain... » Le sous-entendu n'est pas très discret, et je fais mine d'être offusqué mais cela ne dure pas longtemps avant que mes lèvres ne s'étirent à nouveau dans un charmant sourire. Que tu es naïve. Tu trouves ça normal qu'un homme ait l'air tellement parfait en à peine quelques minutes ? Son discours était préparé, il a l'habitude. Ou alors c'est qu'il est trop lisse. Et tu as besoin de plus de piquant. N'est-ce pas, Gaby ? accentuais-je intentionnellement les syllabes de son surnom. Je détourne le regard de l'anglaise, cherchant un serveur qui se baladerait avec des boissons. A cause d'elle, je n'ai pas pu boire à ma guise. Tu me dois un verre. fis-je d'ailleurs remarqué, toujours aussi distrait. Cependant, Gabriella trouve rapidement le moyen d'attirer mon attention. « Qu'est-ce que tu as fait à cette gentille petite Emma pour fuir aussi loin ? Elle s'est enfin rendu compte de ta vraie nature ? » Je la fixe immédiatement, surpris. Pardon ? Ai-je bien entendu ? Emma ? Mon regard s'assombrit dans la foulée, comme si un voile le recouvrait. J'avais complètement oublié qu'à l'époque, Emma et moi étions déjà ensemble depuis un moment, et que Gabriella ne m'avait jamais connu célibataire... Soudain, j'ai le cœur qui se serre dans ma poitrine, j'ai l'impression d'étouffer. Faire fuir Emma ? Ma vraie nature ? Mais de quel droit se permet-elle ? Je t'interdis de parler d'elle. Je peste, l’œil mauvais. Comme à chaque fois que quelqu'un me parle d'Emma, un flot de sentiments incontrôlable me submerge. Je sers tellement le poing que s'en est douloureux. Si Gaby n'était pas une femme, je me défoulerais volontiers sur son joli minois. Va te faire foutre, Rhodes. sifflais-je, la mâchoire serrée, ma bonne humeur ayant définitivement disparue. Je finis par tourner les talons pour retourner d'où je venais : près du bar. Le couple qui me parlait essaye une nouvelle fois de m'adresser la parole mais je leur fais bien comprendre que ce n'est pas le moment. Je commande un whisky sec, et lorsque je l'ai en main, j'en bois une longue gorgée. Je pense que je ne vais pas rester longtemps, j'ai envie de boire et je ne pense pas que Ben soit ravi s'il apprend que je me suis saoulé la gueule ici.
| © Pando |
Dernière édition par James Evans le Ven 31 Juil - 23:41, édité 2 fois |
| | | | (#)Lun 27 Juil - 19:04 | |
| James ∞ Gabriella And you've got your demons and darling they all look like. James avait l'air de vouloir défier Gabriella. Sa façon d'être, ce sourire qui ne le quittait pas. La jolie brune bouillonnait de l'intérieur. Lorsque l'homme s'approcha d'elle, écartant l'autre de son champ de vision. Il était là, face à elle. Tel un revenant de son passé. Son baiser à l'extrémité de ses lèvres ne la laissa pas de glace. Au contraire. Ça l'énervait d'autant plus. Il était dangereux de jouer avec le feu qui l'habitait. Gabriella était plus qu'impulsive, limité irréfléchie. Se laissant guider par les méandres de son cœur qui en faisait qu'à sa tête. Pourtant, elle laissa faire le beau brun. Emprise par ce bras qui l'entourait complètement. Pour le reste des invités, il ne s'agissait que d'une embrassade de couple. Mais la vérité était bien différente. Ils ne s'aimaient pas, ils se détestaient. James aimait la mettre à bout, et depuis aussi longtemps qu'elle se souvenait de lui. James était l'essence qui embrasait la jeune femme. L'allumette qui déclenchait le feu. Voulant l'emmerder toujours plus. Comme un jeu entre eux. Il suffisait qu'ils soient dans la même pièce pour comprendre cela.
Une fois de plus, il avait décidé de la mettre à bout. Comme au bon vieux temps. Un sentiment de nostalgie l'habita. Non, il ne pouvait décemment pas lui manquer, pas lui. Tout sauf lui. Le contact de ses lèvres presque sur les siennes dura quelques instants, pourtant, le temps s'arrêta à cet moment. La libraire reprit ses esprits lorsque James s'éloigna. Comprenant qu'il s'était une fois de plus payé sa tête. Gaby le frappa encore et encore. Il avait de la chance que ce ne soit que sa pochette et qu'elle ne veuille pas déclencher un scandale. La jeune femme en était bien plus que capable. Vase, chaussures, casseroles, elle était apte à tout balancer sur son ennemie et elle ratait rarement sa cible. Mais sa meilleure arme restait les mots. Cette aisance pour trouver les bons mots, sons sens de la répartie légendaire. « Oh crois moi, je ne te cache rien, et encore moins ma soi-disant joie de te revoir ! Disons du dégoût ? Oh oui, c'est exactement ça. La tristesse est un sentiment bien trop fort pour que je puisse le ressentir à ton contact, encore moins le manque ! » Ça l'amusait. Elle le regardait de haut, presque hautaine. Sachant si bien faire ressentir ce qu'elle pensait. Histoire de lui faire comprendre qu'elle n'avait rien oublié de ce qui s'était passé entre eux ces dernières années. Ils avaient beau être à l'autre bout de la planète, rien n'avait changé. Gaby était indomptable. Aimant jouer avec le feu. Indépendante, se sentent juste comprise, aimer, vivante qu'auprès de son frère Charlie. Ce jumeau si différent d'elle. Et encore, celui-ci ne lui parlait plus.
Son rire avait le don de l'énerver. Elle frémissait. L'envie insatiable de lui en foutre une. De rendre un peu plus rouge ce visage presque parfait. Gabriella se pinça ses lèvres pour ne pas rire lorsque James confirma le fait qu'elle était une vilaine fille. Il l'amusait. « Plus sexy que des sauterelles… » Ses yeux s'arrêtèrent sur la moindre parcelle de son corps. Remontant des pieds jusqu'à sa tête très lentement, histoire de faire durer le suspens jusqu'à sa sentence. « Mouais… Peut-être bien… De là à dire que je suis chanceuse…» Bien évidemment qu'il était beau. Il avait un visage peu commun. Une insolence à la française. Ses fossettes si prononcées, ce regard de bleu azure qui avait le pouvoir d'ensorceler toute l'agente féminine. Malgré les vêtements, on pouvait vite imaginer le corps parfait qu'ils cachaient.«Non, je n'ai pas changé… Je ne changerai jamais… Monsieur Evans. Et je suppose que c'est l'effet de cette robe qui pourrait te faire croire que je suis devenue une femme et élégante et délicate… Mais crois moi, l'ouragan qui m'habite gronde toujours autant.» Hors de question de devenir une femme fragile. L'homme était le pire ennemi de la femme et James Evans encore plus. Alors montrer de la faiblesse devant ses beaux yeux bleus, sans façon. C'est pour cela que Gabriella s'approcha à quelques millimètres son visage du sien. Histoire de lui faire comprendre que le français venait de lancer les dés d'un jeu très dangereux et qu'il allait s'en mordre les doigts. Sa réponse la fit sourire. « Moins que toi.» Que voulait-il entendre par là ?
James était venu au pays des kangourous pour découvrir ''autre chose''. Une phrase qui dans les romans voulait plutôt dire que le héros, fuyait. Une personne, un lieu, des emmerdes ou encore la fatale issue de ses aventures. Gabriella le regarda d'un air songeur, interrogateur. Il a cachait quelque chose, mais quoi ? Elle reprit ses esprits lorsque le mot ''Charlie'' résonna dans la salle. « Non… Je ne suis pas en visite, je suis venue avec lui, ici…Je viens d'ouvrir une librairie en ville.» Alors il l'avait revu, mais ne lui avait certainement rien dit sur ce tragique incendie dont elle était la principale responsable. Des souvenirs lui revinrent en tête. L'enterrement de sa mère, la maison, brûlant devant ses yeux. Rien de bon. Sa tête donnait l'impression que quelque chose de tragique se jouait devant eux, pourtant, c'était juste dans sa tête. Elle regarda par terre. Ce n'était pas le sujet de prédilection à aborder pour la voir bavarde.
La jolie brune se ressaisit en l'espace de quelques secondes. Sachant si bien cacher ses sentiments. James cherchait vraiment les ennuis, voire plus. La traiter de naïve, elle ? Que diable ! Voilà une chose que la jeune femme détestait. Mais ça, il devait le savoir. Elle se rapprocha de lui à nouveau. « C'est moi qui les ''pique'' et non l'inverse, deux personnes comme moi, ça ferait, des étincelles, des flammes.» Un grand sourire se dessina sur son visage. Ses petits yeux en amande brillaient, reflétant l'amusement que lui provoquait cette discussion. «Traites moi encore une fois de naïve et je vais te montrer de quel bois je me chauffe James ! » Tout en appuyant bien sur son prénom. « Et le verre, non merci ! Tu trouveras bien une pauvre femme en manque pour t'en payer un va ! » Dit-elle en reprenant un autre verre qu'elle but presque entièrement. Il fallait des forces pour tenir face à l'ennemie.
Sa dernière remarque fit l'effet d'une bombe sur James. Il se retourna sec face à Gabriella. Son pardon froidement posé fit comprendre à la jeune femme qu'elle venait de parler d'un sujet très sensible. Son regard était sombre, bien plus que lors de leurs simples engueulades. Il ne jouait plus. Mauvaise pioche mademoiselle Rhodes. « Je t'interdis de parler d'elle. » James était hors de lui, plus que jamais. Elle le sentait bouillir et complètement déstabilisé. Et il en fallait beaucoup pour le voir ainsi. « Va te faire foutre, Rhodes. » Quoi ? Il venait de dire quoi là ? À peine un quart de seconde après cette insulte, Gabrielle lui jeta le reste de son verre à la figure. Pour qui il se prenait franchement ? Putain, j'ai fait quoi encore ? Une fois de plus, elle venait de s'emporter, comme d'habitude. Regrettant amèrement son geste, mais sans pour autant s'excuser, faut pas rêver non plus.
Il partit loin d'elle sans crier garde, la mine grave. Gaby resta seule un moment, sans vraiment savoir quoi faire. La jolie brune venait de le blesser, elle le sentait, il lui cachait quelque chose. Emma l'avait certainement plaqué pensa-t-elle. Ou pire ? À cet instant, la jumelle aurait aimé passer un coup de fil à son frère pour lui demander, c'était quoi ce bordel avec Emma. S'il était au courant d'un truc qui pourrait lui donner un indice sur l'ampleur de sa connerie. James était au bar, seul, sirotant un verre sûrement pour calmer ses nerfs. Contente que ça ne soit pas sur son visage. Il ne l'aimait, elle ne l'aimait pas. Pourtant, Gaby sentait qu'elle devait faire un geste vers lui. Il fallait mettre sa fierté de coter. Cette idée ne lui plaisait pas vraiment.
Et puis merde…
Elle prit son courage à deux mains, remontant le drapé de sa robe pour marcher plus vite dans sa direction. Il était de dos. Ne regardant que sa nouvelle cible, elle trouva le moyen de se frayer un chemin entre les invités. Son sac percuta à nouveau son dos. «C'est moi qui te dis d'aller te faire foutre EVANS ! » Mauvaise approche, mais c'était la seule introduction qu'elle trouva pour remballer sa fierté juste après. « J'ai sûrement dit quelque chose qui t'a énervé… Attristé ? Je suis désolée Ok ? » Mon dieu, un miracle. Pour que cette phrase sorte de sa bouche. Les dieux étaient avec nous ce soir. « Mais c'est pas une raison pour fuir de la sorte James et de m'insulter comme ça devant autant de monde ! » Son regard se posa sur le sien. Il était doux, voire compatissant avant de comprendre qu'elle venait-elle aussi d'être blessée. Pourquoi cela l’infligeait plus que d'habitude ? Sûrement, les derniers événements… Gabriella était bien plus fragile qu'elle en avait l'air. La mort de sa mère, son père si menaçant, ce frère pour qui elle n'existait plus… C'était bien trop à supporter pour ses petites épaules.
La jeune femme resta un moment sans rien dire sans pour autant détourner son regard. « Je m'en vais, c'est bon, j'ai eu ma dose. » Gaby bouillonnait. Ne supportant pas de se voir toucher par les mots de cet homme. Elle ? Une faible ? Ça non jamais. La brune prit son manteau et sorti dehors. On se calme… Elle respira en prenant de grandes inspirations, profitant de l'air frais du soir. « Ah bah vous voilà !» Gabriella se retourna. Il s'agissait d'Andrew. Qu'est-ce qu'il me veut ? Pas vraiment la tête à sortir des niaiseries. « Alors, il vous a lâché cette espèce de guignol ? » Il s'approcha si proche d'elle que la jeune femme eut le réflexe de reculer. « Nous voilà seul alors... » Elle le repoussa une première fois en arrière. « Laissez-moi tranquille, je n'ai vraiment pas la tête à ça. » Alors qu'elle venait de luis tourner le dos, il attrapa sa main pour la plaquer contre lui. « MAIS LÂCHEZ-MOI ! » James un vrai bien raison, ce mec était un sacré connard. Gabriella ne faisait pas le poids face à lui, tentant de se débattre comme elle le pouvait. Tournant la tête, espérant voir une personne dans la rue pour l'aider.
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| | | | (#)Mer 29 Juil - 0:27 | |
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❝And you've got your demons and darling they all look like❞
Gabriella Rhodes & James Evans Mon petit jeu semble porter ses fruits plus rapidement que prévu, je peux littéralement voir Gabriella exploser de l'intérieur. D'ailleurs, dès que son prétendant disparaît, elle commence à me frapper avec sa pochette. Enfin, je retrouve la tornade qu'elle était par le passé. Cette jeune femme impulsive, presque violente. J'ai même l'impression que cela m'a manqué, mais ça ne peut pas être possible, non. Ce qu'il se passe à cet instant résume à lui tout seul l'intégralité de notre relation jusqu'à aujourd'hui. Moi qui la cherche, moi qui la met à bout, elle qui se déchaîne contre moi. Notre relation n'a jamais été autrement, il n'y a jamais eu d'entente cordiale entre nous. Non, dès notre première rencontre il y a eu des étincelles. A croire que nous sommes des éléments opposés, qui ne peuvent coexister pacifiquement ensemble. Mais cela ne me dérange pas. Étrangement, je prends du plaisir à l'embêter. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens... différent à ses yeux. J'ai l'impression d'exister pour elle, d'une façon qu'aucun autre individu ne le sera jamais. Je me sens unique, et ça me va. Même si je dois subir ses foudres.
Armée de sa pochette, elle me frappe, encore et encore. Cela en devient un tout petit peu douloureux à force, mais rien de bien méchant. Je continue de sourire pour la narguer, et elle continue de me frapper. J'en viens à remercier le ciel que nous soyons entourés, l'anglaise ne pouvait pas prendre une autre arme pour s'en prendre à moi. Si le lieu était plus intime, j'imagine qu'elle adorerait me frapper avec ses talons. « Oh crois moi, je ne te cache rien, et encore moins ma soi-disant joie de te revoir ! Disons du dégoût ? Oh oui, c'est exactement ça. La tristesse est un sentiment bien trop fort pour que je puisse le ressentir à ton contact, encore moins le manque ! » Il semblerait que la jolie n'ait pas perdu de sa verve, et encore moins de sa légendaire répartie. Loin de me vexer, j'en profite pour la chercher un peu plus. Tu es tellement mignonne quand tu mens, adorable. Toujours ce regard charmeur, toujours ce sourire qui la nargue. Si j'aime tant nos échanges, c'est que j'arrive la plupart du temps à avoir ce que je veux : lui faire perdre patience. Il faut dire que la demoiselle est la cliente parfaite, à agir avant de réfléchir. Elle me toise du regard, je la laisse faire quelques instants, amusé. Il te manque quelques centimètres pour me regarder de haut, ma jolie. Nous nous défions du regard, comme à notre habitude. J'ai l'impression que la jeune femme s'est ramollie, à une époque elle m'aurait déjà giflé. Ou alors elle est juste civilisée, après tout, nous ne sommes pas seuls.
Gabriella m'associe aux châtiments égyptiens, j'éclate de rire. Elle en fait beaucoup trop, comme toujours. Je sais qu'elle n'aime pas quand je lui ris au nez, c'est bien là le but. Joueur, j'annonce qu'elle a été une très vilaine fille, le tout accompagné d'un regard très lubrique. Je continue en disant qu'elle a de la chance, je suis sûrement la punition la plus sexy qu'elle puisse recevoir. Bien sûr, elle ne manque pas l'occasion pour me rendre la pareille. Son regard glisse sur moi alors qu'elle remet en cause mes paroles. Je me mordille la lèvre inférieure, comblé par sa répartie. Ne te voile pas la face. Je tends la main vers son visage pour replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille, créant un contact physique entre nous. Mes yeux ne quittent pas les siens. Le contact est rompu par le dernier coup qu'elle me porte. Je lui dis alors que si elle a changé, ça n'a l'air d'être que physiquement. L'anglaise est devenue plus " femme ", surtout dans cette robe. Elle possède de jolies formes et un visage très attrayant. Je ne la trouvais pas aussi jolie avant, aussi peut-être parce que je n'étais pas célibataire et que je prenais pas la tête de regarder les autres filles. Mais aujourd'hui, je trouve Gabriella tout à fait à mon goût, bien loin des bimbos avec lesquelles je passe mes nuits. « Non, je n'ai pas changé… Je ne changerai jamais… Monsieur Evans. Et je suppose que c'est l'effet de cette robe qui pourrait te faire croire que je suis devenue une femme et élégante et délicate… Mais crois moi, l'ouragan qui m'habite gronde toujours autant. » Je vois ça. répondis-je en riant légèrement. C'est indéniable que la jeune femme a toujours son tempérament de feu. Et c'est tant mieux, elle serait bien trop ennuyeuse sinon. En parlant de sa robe, j'en profite une nouvelle fois pour m'autoriser à la regarder. Cette robe te va très bien. dis-je en plongeant mon regard dans le sien. Je vois immédiatement qu'elle est chamboulée. Et je la comprends, je fais toujours cet effet. C'est quelque chose que j'aime faire avec les femmes, les complimenter sans qu'elles ne s'y attendent, les yeux dans les yeux.
Nous en venons à parler de notre venue à Brisbane, rien de plus normal puisque nous étions tous deux à Londres la dernière fois que nous nous étions vus. C'est la première à me poser la question et je réponds de manière très expéditive que je suis là parce que j'avais besoin de changement. Je ne souhaite pas m'étendre sur le sujet, parler d'Emma, de ma vie, de mes parents. Le moment ne s'y prête pas, la soirée ne s'y prête pas, et de toute façon cela ne l'intéresse pas. Après tout, nous ne sommes pas amis. Je lui retourne rapidement la question, lui évitant d'en demander plus. Alors que je pensais qu'elle venait rendre visite à Charlie, elle m'apprend être venue ici en même temps que lui. Cela me surprend beaucoup. Voilà plusieurs mois que j'ai croisé son frère, et elle pas une seule fois. Elle sait se faire discrète on dirait, ou alors nous ne fréquentons pas les mêmes endroits. En même temps, je passer mes journées à dormir ou enfermer chez moi à écrire, et mes nuits à faire la fête. Je ne pense pas que ce soit son train de vie. Bien que je ne pensais pas la croiser à un gala non plus. Mais elle m'apprend qu'elle tient une librairie, et cela me surprend encore plus. Une librairie ? Vraiment ? Cela explique sa venue ici, au gala d'un auteur nationalement reconnu. Je ne lui connaissais pas une passion pour les livres. Apparemment, ça nous fait un point commun. Je me rends alors compte que je ne connais pas vraiment grand chose de la jeune femme. D'ailleurs, celle-ci à la tête basse et le regard rivé vers le sol, comme si toute la misère du monde venait de s'abattre sur ses épaules. S'est-il passé quelque chose avec Charlie ? Je décide de ne pas aborder le sujet. Elle a ses secrets, et moi les miens.
La belle anglaise saisit ma flûte de champagne qu'elle vide d'une traite, avant de me faire une remarque sur son prince charmant d'avant. Je soupire, roule des yeux. Qu'elle est naïve, elle s'est faite avoir comme une débutante. Je me permets d'ailleurs de lui faire la remarque. Sur ce point, elle peut me croire sur parole, je connais mon sujet. Draguer des jeunes femmes seules en soirée, je sais faire depuis des années. Et son inconnu n'avait rien de l'être parfait qu'elle décrivait, bien au contraire. Elle m'explique alors qu'elle n'a pas besoin d'un homme de caractère puisque c'est elle qui pique. Je souris à la comparaison avec les flammes, sur ce point elle n'a pas tord. Elle s'offusque ensuite du fait que je lui ai dis qu'elle était naïve. Si elle le prend comme ça, c'est que je n'ai pas tout à fait faux. Et puis, ce n'est pas vraiment un défaut, au contraire c'est plutôt mignon. Bien que dangereux dans certaines situations. Je suis curieux de voir ça. la défiais-je, un sourire en coin.
La bonne ambiance qui nous entourait, et l'innocence de nos chamailleries, disparaissent d'un coup lorsque Gabriella me demande ce que j'ai fais pour faire fuir Emma. C'est vrai que je suis seul, à la draguer, elle a du deviner que je suis célibataire. Ce qui n'était pas le cas à Londres, à l'époque. Je blêmis à vu d’œil et me renferme instantanément. La question me prend de court et me coupe l'herbe sous les pieds. Je suis submergé par de nombreux souvenirs et sentiments qui refont surface. Tant d'années après sa mort, je n'arrive toujours pas à parler d'elle calmement. Je perds le contrôle, je le sens. J'ai l'impression que tout le monde me regarde, j'ai l'impression d'étouffer. Je me sens faible et fragile, et pour moi c'est Gabriella la responsable à cet instant. Durement, je lui interdis de parler d'Emma. Si je pouvais tuer avec mes yeux, l'anglaise ne serait plus de ce monde. Finalement, je lui dis d'aller se faire foutre. Dans la seconde, la jeune femme me jette le contenu de son verre à la figure. Je me passe la main sur le visage pour m'essuyer rapidement, je lui lance un dernier regard noir et tourne les talons pour aller au bar, sans lui adresser la moindre mot. Elle vient de me pourrir la soirée en un instant, j'espère qu'elle est fière d'elle.
Rapidement, je me retrouve assis au comptoir. Je commande un whisky sec et en bois une longue gorgée libératrice. Soupirant, j'essaye de remettre de l'ordre dans mes idées. J'ai peut-être été un peu dur avec Gaby, mais d'où se permettait-elle de parler d'Emma ? Surtout comme ça, elle ne pouvait pas simplement me demander où elle était ? Si j'étais toujours en couple ? Non, il fallait que ce soit de ma faute. J'avais l'impression qu'elle salissait le souvenir du couple qu'on avait formé, et c'était insupportable. Je ne lâche pas mon verre, et alors que je le porte à mes lèvres pour en boire une autre gorgée, on me bouscule dans le dos et je manque de peu d'en renverser partout. Vous pouvez pas faire attention ?! Je peste, de mauvaise humeur. Je tourne la tête et tombe face à Gabriella. Qu'est-ce qu'elle me veut ? «C'est moi qui te dis d'aller te faire foutre EVANS ! » Je suis à deux doigts de lui en mettre une, ou de lui balancer mon verre à la tronche, ou de l'insulter de tous les noms. Au choix. « J'ai sûrement dit quelque chose qui t'a énervé… Attristé ? Je suis désolée Ok ? » Mais, c'est qu'elle s'excuse ? Ou du moins, elle essaye. La forme laisse cependant à désirer. Je ne réponds pas, me contentant de la fixer aussi durement que possible. Quand je suis mauvais, je ne fais pas semblant. « Mais c'est pas une raison pour fuir de la sorte James et de m'insulter comme ça devant autant de monde ! » Non mais elle se fout de ma gueule ? Je réagis comme je veux à ce que je sache, je ne lui dois rien ! Encore une fois, je ne lui réponds pas. C'est bien simple, je n'ai pas envie de lui adresser la parole. Sauf pour l'insulter, et j'ai conscience que ça n'arrangera rien donc je préfère rester silencieux. « Je m'en vais, c'est bon, j'ai eu ma dose. » C'est ça, tire-toi. Je crache plutôt que je parle. Maintenant ce serait de ma faute ? Mais pour qui elle se prend, je ne la retiens pas moi. Elle part et je la suis du regard jusqu'à ce qu'elle sorte de mon champ de vision. Je soupire. Bon débarras. Je peux enfin continuer de boire en paix.
Je termine rapidement mon verre puis reste immobile à le fixer, vide. Au fond, j'ai l'impression d'avoir complètement abusé de réagir comme ça, mais je ne me contrôlais pas. Surtout, j'ai une sensation désagréable en moi vis-à-vis de l'anglaise, je ne voulais pas que ça se passe comme ça, absolument pas. Je suis déçu que les événements aient pris cette tournure. Et merde ! Je finis par lâcher en me levant, je dois la rattraper. Je sors du restaurant en courant, même si au final je ne mets pas beaucoup de temps à tomber sur Gabriella. « MAIS LÂCHEZ-MOI ! » Je tourne la tête et aperçois immédiatement la jeune femme, qui se débat de l'emprise de l'inconnu du début de soirée. Mon sang ne fait qu'un tour alors que je me précipite vers eux. Toi tu la lâches ! Je l'attrape par l'épaule pour le tirer en arrière et lui fout immédiatement une droite en pleine mâchoire. L'homme en tombe à la renverse, alors que je porte immédiatement mon attention sur Gabriella. Hey, tu vas b... Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que l'individu s'est relevé et s'est jeté sur moi, m'attrapant par la taille pour me plaquer au sol. Sa réaction me surprend, d'habitude il suffit d'un bon coup de poing pour les calmer et les faire fuir. Apparemment celui-ci est plus persévérant et agressif. Il profite de l'effet de surprise pour se mettre sur moi et m'en coller une juste sous mon œil droit, et une autre sur ma bouche. La troisième je l'évite en bougeant ma tête, ce qui le fait frapper le sol et crier de douleur. J'en profite pour me redresser et lui mettre un bon coup de coude en plein dans le nez, histoire de bien lui faire mal et le déséquilibrer. Il tombe en arrière et c'est à mon tour de me retrouver sur lui pour enchaîner plusieurs coups de poings sur son visage. Ce sont finalement les employés du restaurant et les clients qui étaient sortis fumer une cigarette qui m'attrapent et me tirent en arrière pour nous séparer. Il me faut quelques secondes pour me calmer et arrêter de me débattre. Immédiatement, je repense à Gabriella et la cherche du regard. Je me dirige vers elle dans la foulée. Tu vas bien ? demandais-je inquiet en déposant ma main sur son bras. A cet instant, je ne me concentre que sur elle. Je ne fais pas attention à ma chemise déchirée, ni à ma lèvre ensanglantée ou à ma pommette rougie. Je pense encore moins à l'état de l'autre, ni au fait que quelqu'un puisse appeler la police. Tout ce qui compte, c'est de savoir que je ne suis pas arrivé trop tard et que la jeune femme va bien.
| © Pando |
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| | | | (#)Jeu 30 Juil - 13:40 | |
| James ∞ Gabriella And you've got your demons and darling they all look like. Gabriella était hors d'elle, comme d'habitude. James avait l'air d'adorer la voir dans cet état. Il était face à elle avec ce sourire arrogant qui le caractérisait si bien. Gaby mentir ? Oui, ça lui arrivait comme n'importe qui, mais là, ce n'était pas le cas. Pourtant, la jolie brune commençait à prendre un malin plaisir à lui tenir la réplique. Il était plus charmeur que jamais. Son regard défit le sien. Hors de question de baisser les yeux. Elle aimait ça. Préférant garder la tête haute pour compenser ses quelques centimètres en moins. Lorsque l'homme se mit à se pincer les lèvres, Gaby se sentait coupable d'aimer le voir ainsi. Il lui faisait de l'effet, mais James en avait bien trop conscience. Alors la jeune femme fit semblant de rien. Gardant son air hautain. Préférant se voiler la face et mettre dans un coin de sa tête et surtout très loin de son cœur son attirance pour cet homme si dangereux. Gabriella était si forte pour cacher ses sentiments. Mais avait la fâcheuse tendance de vouloir la bousculer. Rares étaient les hommes à lui faire cet effet. La femme était du genre à très vite se lasser... Son souffle se coupa lorsque James lui remit une mèche derrière son oreille. Il la bouffait des yeux et c'était réciproque. Fichue arrogance à la française... Gabriella ne l'avait jamais vu ainsi, l'ayant connu qu'au bras d'Emma. Ils faisaient un beau couple tous les deux. Mais ce temps avait l'air révolu pour que le jeune homme se conduise de la sorte.
Sa maladresse venait de provoquer un retournement de situation. Elle venait de réveiller son coté obscur. Gabriella se sentait coupable de l'avoir mis dans cet état. Et maintenant, la jeune femme s'en mordait les doigts. L'homme ne voulait pas la laisser tranquille. S'acharnant à vouloir la plaquer contre lui et l'embrasser. Mais la jolie brune se débattait comme elle le pouvait. Serrant ses poignets encore et encore. La douleur de cette pression devenait insupportable. Personne ne bougeait. Depuis quand le monde était devenu aussi cruel ? Dans un roman de Gabrielle, un homme serait venu à son secours. Il l'aurait sauvé de cet agresseur qui lui voulait du mal. Elle était paniquée. Pensant au pire… « Toi tu la lâches ! » James… Il apparut sans crier garde et frappa en pleine face Andrew. Gaby porta ses mains sur sa bouche, encore sous le choc. À peine eut-elle le temps de lui répondre en hochant la tête, que l'agresseur riposta de plus belle. Ils étaient au sol. Gabriella ne savait pas quoi faire. Figée sur place, statufiée par la peur.
« JAMES !! » Gabriella se jeta sur Andrew, voulant le tirer en arrière. Mais celui-ci ne fit qu'une bouchée de la libraire. La poussant en arrière d'un seul geste rapide qui la fit tomber à terre. Gaby sursauta en entendant le bruit que provoqua le poing de James sur le nez de son rival. James avait l'air de reprendre le dessus. Elle resta un moment à terre complètement sidérée de voir son ami dans cet état. Il savait se battre. Alors il n'était pas qu'une belle gueule… Il enchaînait les coups encore et encore. La seule peur de la jeune femme était de voir Andrew frapper James. Elle voyait son visage ensanglanté. Il était blessé, par sa faute. Des hommes arrêtèrent le combat en attrapant son sauveur. Il était hors de lui. « Tu vas bien ? » James s'approcha de Gabriella qui était encore sous le choc de tout ce qui venait de se passer. Regardant cette main qu'il posa sur son épaule. « Mon dieu, James… Tu vas bien ?… Ton visage... » Elle attrapa sa tête entre ses deux mains. Son regard était terrifié. Sa peur était de le voir plus blessé qu'il en avait l'air. Gaby l'analysa de la tête aux pieds. Sa chemise était foutue, ses lèvres étaient en sang et son visage rougit par les coups. La jeune femme se colla instinctivement contre lui. Comme si c'était le dernier endroit au monde où elle était en sécurité. Quelque chose changea à cet instant. Quelque chose qu'hier encore n'existait pas.
L'autre était à terre, complètement sonné. Tout le monde était autour de lui, personne ne s'occupait de James et Gabriella. Un des serveurs prit son téléphone pour appeler la police. Le devinant en entendant le début de la conversation. Oh merde… Hors de question de finir la soirée au poste de police. « On s'en va… Cours ! » La jeune femme l'attrapa par la main et se mit à fuir le plus vite possible. Gabriella courut encore et encore tout en le tirant derrière elle. Sa voix éclata dans la rue. Elle riait comme jamais. Certainement sous le coup du stress et de la tournure que prenait cette soirée. C'était du grand n'importe quoi. Cette échappée dura quelques minutes. Ils s'arrêtèrent dans une ruelle de la ville. La jeune femme se plaqua contre le mur, se cachant telle une vagabonde en fuite. Son rire résonna encore, elle avait du mal à reprendre son souffle. « Bon dieu, courir avec des talons aussi hauts, c'est une vraie torture ! »
Gabriella se retourna sur James. « Tu es dans un sacré état...» Elle examina son visage de plus près. Le tournant délicatement avec ses mains pour examiner l'ampleur des dégâts. « Il t'a pas raté… Toi non plus d'ailleurs… Je ne savais pas que monsieur Evans savait si bien se battre...» La jeune femme sortit de sa pochette un mouchoir en tissu pour lui essuyer le sang qui l'avait sur son visage. Délicatement, elle fit le tour de son visage, concentrée comme jamais. Sa petite frimousse retroussée. Un silence s'installa dans toute la rue. Il faisait nuit, mais quelques lampadaires permettaient aux peu de passants de ne pas se perdre dans l'obscurité. « Voilà, ça ne saigne plus... » Gabriella regarda James sans dire un mot de plus. Ses yeux étaient pour la première fois de la soirée, remplis de tendresse, mais un brin de culpabilité s'y reflétait. Se remémorant tout ce qui venait de se passer. Leur rencontre, leur petit jeu, leur engueulade, ce ''va te faire foutre'', ce champagne jeté, l'agression… Son sauvetage violent. « Merci James… Je suis désolée… Pour tout.» Elle voulait se faire pardonner, de tout. Sa maladresse à son égard, de l'avoir blessé au sens propre comme au sens figuré. Tout était de sa faute. La brune rapprocha encore plus son visage du sien pour poser un baiser sur cette joue blessée, le regardant une dernière fois, la mine triste, avant de se plaquer à nouveau sur le mur à côté de lui. Gabriella était un ascenseur à émotions. Tout devenait incontrôlable, trop difficile à supporter. « Je suis qu'une source d'emmerdes...» Dit-elle, la gorge serrée. Voilà ce que la jeune femme pensait. Voyant que le malheur s'abattait sur tout ce qu'elle touchait. La malchance la suivait comme sa propre ombre. Et ça, depuis son arrivée en Australie. La jolie brune commençait à montrer son autre visage, à briser sa carapace face à lui. Gabriella était plus fragile que jamais. Laissant sa fierté de coté, bien trop fatiguée pour continuer à jouer. Elle voulait retrouver sa vie d'avant. Les larmes commencèrent à se glisser aux coins de ses yeux. Comment pouvait-elle se montrer si vulnérable devant son ennemie presque juré ? Mais ce soir, il était devenu bien plus. code by Silver Lungs |
| | | | (#)Ven 31 Juil - 15:20 | |
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❝And you've got your demons and darling they all look like❞
Gabriella Rhodes & James Evans Gabriella et moi jouons un jeu dangereux, un jeu encore inédit entre nous : celui de la séduction. Nous savons nous crier dessus, nous insulter, nous chercher, nous frapper - enfin surtout elle, mais nous séduire ? Ce n'était jamais arrivé. J'avais Emma, je n'avais d'yeux que pour elle. Elle était mon tout, je l'aimais à n'en plus pouvoir. A cette époque, je ne regardais pas les autres filles, il n'y en avait que pour elle. Et, à l'époque, Gaby n'était rien de plus que la sœur de Charlie. Je ne l'avais jamais regardé autrement. Puis Emma avait quitté ce monde, j'avais perdu contact avec Charlie, n'avais plus revu Gabriella. Jusqu'à ce soir. Je ne comprends pas réellement ce qu'il se passe en moi, m'a-t-elle manqué ? Suis-je nostalgique de cette époque où tout allait bien dans ma vie ? Ou vois-je pour la première fois la libraire en tant que femme ? Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que je m'amuse divinement bien. Je la dévore des yeux, je la taquine autant que je la charme, je lui lance une pique et lui replace une mèche de cheveux dans la foulée. Je maîtrise parfaitement mon sujet, et l'anglaise n'est pas en reste. Elle me frappe autant qu'elle me sourit, elle m'insulte autant qu'elle me dévore du regard. Elle a beau prétendre le contraire, je sais reconnaître le désir dans les yeux d'une femme. Et je comprends bien vite qu'elle aussi, me voit d'une toute autre façon ce soir.
Cependant, rien n'est supposé se dérouler normalement entre nous, c'est un fait. La brune est une vraie tornade, que dis-je, un ouragan, et elle emporte tout sur son chemin lorsqu'elle mentionne Emma : ma gentillesse, ma bonne humeur, mon sourire, mon regard malicieux. Il ne reste rien, que ma noirceur, ma colère, mes pires défauts. J'ai parfaitement conscience d'être une personne lunatique, je peux éclater de rire un moment et entrer dans une colère sourde la seconde d'après. Je suis le genre de personne qui ne contrôle pas ses émotions, ses sentiments. Un rien peut me faire chavirer, et je ne suis plus le même. C'est pour ça que je fais difficilement face à mes erreurs, à mes démons, aux fantômes du passé. Je préfère fuir, faire la fête, fermer les yeux. Se regarder en face, être sincère avec soi-même, c'est bien trop compliqué. De rage, je dis à Gabriella d'aller se faire foutre et fais ce que je sais faire de mieux : trouver refuge dans l'alcool. Je me vois penser à Jamie pendant que je bois mon verre et cela a le don de me calmer un peu. Jamie... Que dirait-il en me voyant une nouvelle fois comme ça ? Depuis nos retrouvailles, je souhaite désespérément lui montrer que j'ai changé, pour que nous puissions redevenir amis, mais je ne fais que l'inverse. Je débarque chez lui bourré, là je me réfugie dans l'alcool... Je suis irrécupérable. Et pourtant, il faudra bien qu'à un moment je cesse de faire ça, que j'avance. Et cela doit commencer maintenant. Je ne peux pas laisser Gabriella partir dans cet état, c'est à cause de moi si elle est énervée. Bien sûr, elle n'est pas innocente, mais je n'ai aucune excuse d'avoir réagi de la sorte. Elle ne pouvait pas le savoir, la pauvre. Je me relève d'un coup et sors en courant pour la rattraper.
Dehors, un cri de femme attire mon attention. Je tourne la tête et l'aperçois immédiatement : Gabriella. Andrew la tient par le poignet et ne semble pas enclin à la laisser partir. Je ne réfléchis pas plus longtemps, mon sang ne fait qu'un tour et je me précipite vers eux. Je porte le premier coup et l'individu en tombe à la renverse. J'ai bon espoir que la force du coup et l'effet de surprise le dissuadent de revenir à la charge, et je m'en désintéresse donc pour porter mon attention toute entière sur la jeune femme. Grossière erreur. Je sens un poids au niveau de la taille et me retrouve au sol sans comprendre ce qui m'arrive. Je reçois deux coups dans la foulée, mais parviens à éviter le troisième. Un peu sonné, je n'ai pas le temps de réagir tout de suite mais c'est Gabriella qui va m'offrir ma chance en tentant de m'aider, agrippant l'individu par derrière. Je reprends mes esprits pour voir Andrew bousculer la brune en arrière. Je sens la rage exploser en moi et frappe durement son nez d'un coup de coude. Un crac se fait entendre alors que je me mets au dessus de lui. Comment a-t-il osé s'en prendre à Gabriella ? Dans une colère noir, une pluie de coups s'abat sur son visage. J'ai bien l'intention de lui rendre au centuple ce qu'il a infligé à la jeune femme.
Finalement, des individus se précipitent sur nous pour me séparer. Je me débat dans un premier temps, dans un état de transe. Où étaient-ils quand il emmerdait Gaby ? Hein ?! Je finis par me calmer en apercevant la jeune femme, effrayée. Je me précipite vers elle, dépose ma main sur son épaule et m'empresse de prendre de ses nouvelles. « Mon dieu, James… Tu vas bien ?… Ton visage... » Je ne comprends pas tout de suite de quoi elle parle, jusqu'à ce qu'elle prenne mon visage entre ses mains. Je baisse rapidement les yeux pour apercevoir ma chemise déchirée, et passe mon pouce sur mes lèvres pour y voir du sang. Dans le feu de l'action, je n'avais pas ressenti la douleur des coups et n'avait même pas fais attention à mon état. Je vais bien. Je lui souris pour la rassurer. La jeune femme fait alors une chose qui me surprend de bien des manières : elle se colle contre mon torse. Instinctivement, j'enroule mes bras autour d'elle et la serre contre moi. Je suis là, tout va bien. chuchotais-je contre elle. Je ne me l'explique pas, mais ce contact me fait un bien fou. A cet instant, la relation que Gabriella et moi entretenions est sur le point de changer. Quelque chose prend fin, pour qu'une autre puisse débuter. Mais ça, je suis encore loin d'en prendre conscience.
« On s'en va… Cours ! » Je la regarde en essayant de comprendre ce qu'il se passe, mais la jeune femme se contente de me saisir la main et de commencer à courir. Je m'accroche fermement à elle et la suis dans cette course, qui va durer un petit moment. Elle se met alors à rire, et j'ai l'impression que c'est le son le plus mélodieux que j'ai pu entendre. A cet instant, le temps semble s'arrêter et je la trouve magnifique. Je ne sais pas pourquoi, mais j'éclate de rire à mon tour, l'accompagnant dans ce moment de légèreté. Après plusieurs minutes, elle tourne dans une ruelle et s'y arrête, se plaquant contre le mur. Je me penche en avant et pose mes mains sur mes genoux en essayant de reprendre mon souffle. Je continue de rire quand elle mentionne qu'elle vient de courir en talons. Tu es folle. Je lui dis en arborant un large sourire sur le visage. Sacré soirée, sacrés retrouvailles.
Je finis par reprendre mon souffle et me redresse alors que Gabriella s'approche pour examiner mon visage de plus près. J'ai connu pire. dis-je avec décontraction. Ce n'était pas ma première bagarre, et sûrement pas la dernière. Elle me tourne délicatement le visage et je me laisse faire sans broncher. Je souris avec arrogance quand elle me dit que je l'ai bien amoché, et qu'elle ne pensait pas que je savais me battre. Il faut bien, pour sauver les demoiselles en détresses. A vrai dire, c'était la première fois que je me battais pour défendre une femme. Mais ça, la libraire n'était pas obligée de le savoir. Me battre, je l'ai surtout appris lors de ma traversée du désert, où je passais mon temps dans les bars à boire encore et encore. Je m'étais souvent retrouvé dans des rixes, et j'avais eu pas mal d'emmerdes d'ailleurs. Mais bon, au moins cela m'a permis d'être capable de la défendre ce soir, et c'est le plus important. Elle sort un mouchoir de tissu et commence à me l'appliquer sur le visage. L'attention qu'elle me porte et le contact qu'il y a entre nous me fait frissonner à plusieurs reprises. Sans prononcer un mot, je la laisse faire tout en ne la lâchant pas du regard. Merci. dis-je doucement quand elle m'annonce que ça ne saigne plus. La brune me remercie alors, avant de s'excuser pour tout. Je comprends l'allusion à notre récente dispute et c'est à mon tour de me sentir coupable. C'est moi qui suis désolé, je... Je n'aurais pas dû réagir comme ça. Je savoure le contact de ses lèvres contre ma joue, mais ressens une grande frustration quand elle s'éloigne pour se plaquer à nouveau contre le mur. Étrangement, j'ai envie de plus... De sentir ses lèvres contre les miennes, et pas contre ma joue.
La jeune femme affiche une mine de plus en plus triste tout en se déclarant coupable de bon nombre de maux. Face à elle, je me sens atrocement mal et ne sais pas comment réagir. Je me masse la nuque, gêné. Dis pas ça Gaby, c'est faux. tentais-je de la rassurer. Crois-moi, la soirée ne c'est pas si mal passée, comparé à d'autres auxquelles j'ai participé. dis-je en souriant en coin, espérant lui remonter un peu le moral. Cependant elle semble bien touchée et quelques larmes font leur apparition. Et cela me brise le cœur. J'attrape la main de l'anglaise. Viens par là. dis-je en l'attirant vers moi pour l'enlacer une nouvelle fois. Je ne sais pas si c'est ce qui lui faut, mais c'est ce que j'ai pensé à faire immédiatement. L'avoir dans mes bras quelques minutes auparavant m'avait procuré une sensation très agréable, je me dis que ça peut aussi être le cas pour elle... Nous restons dans cette positions quelques instants, dans le plus grand des silences. Je finis par m'écarter de la jolie brune pour la regarder dans les yeux, essuyant les larmes sur ses joues. Tu sais quoi ? On ne va pas rester ici plus longtemps. Je n'habite pas très loin, tu veux venir... ? Je continue de la regarder, impossible de détourner les yeux de son adorable visage. En fait tu n'as pas vraiment le choix, il est hors de question que je te laisse seule cette nuit. Je souris, essayant de ranimer sa bonne humeur. Ma voiture se trouve sur le parking du restaurant, impossible d'aller la récupérer. Mais je n'étais venu avec que pour les apparences, car il n'y a même pas 10 minutes de marches pour rentrer à mon appartement. Je regarde Gabriella, attendant qu'elle me donne sa réponse. Qui j'espère sera positive, après les événements qu'on vient de vivre, je ne me vois pas la laisser seule cette nuit.
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| | | | (#)Mar 4 Aoû - 18:06 | |
| James ∞ Gabriella And you've got your demons and darling they all look like. Quelque chose venait de changer. Lorsque James entoura ses bras autour d'elle, Gaby se sentit comme confuse. L'homme avait l'habitude de tourmenter ses sentiments, mais jamais de cette façon. La jeune femme colla sa joue contre son torse. « Je suis là, tout va bien.» Ces quelques mots ainsi que sa présence réussirent à la réconforter. Elle ferma les yeux pendant quelques secondes. Profitant de ce moment. Il était rare pour la libraire de se sentir en sécurité auprès d'un homme, au contraire. C'était une source d'angoisse. Ne voyant qu'en eux des instruments sans scrupule servant à briser le cœur des femmes. Elle était tombée qu'une seule fois amoureuse, et la souffrance était presque insupportable. Sentant un coup de poignard en pleine poitrine en voyant cet homme avec une autre… Gabriella s'était promis de ne plus jamais retomber amoureuse. De garder ce cœur si frêle sous sceller à jamais. Oui, elle eut quelques histoires, mais sans lendemain. Se réconfortant dans les histoires impossibles de sa Jane Austen. Préférant rêver de bonheur que de prendre le risque de souffrir.
Cette soirée pourrait être tirée de l'un de ces livres ou d'une série romantique. Il y a à peine une heure, ils se hurlaient dessus comme à leur habitude, et maintenant, ils sont collés l'un à l'autre comme jamais. Les voir partir main dans la main en courant vers une destination inconnue. On aurait presque cru que c'était écrit. Gabriella riait aux éclats. Elle venait une fois de plus de réagir dans la plus grande spontanéité. Du Gabriellisme par excellence. Son âme parlait, son cœur hurlait. Laissant si peu de place à la réflexion, la prise de conscience du pourquoi du comment, ou des conséquences. James la jugeait folle, il fallait lui donner raison.
Il a connu pire ? Gaby se demandait de quoi il parlait. « Toi ? » Son rire résonna une fois de plus dans la ruelle. Ayant du mal à croire James. « Tu as bien changé dis moi... » Ce n'était pas péjoratif. Gaby aimait le nouveau James. Sûrement, un peu trop à son goût. Même si celui-ci aimait toujours autant la faire sortir de ses gonds. La jeune femme n'en revenait toujours pas. Elle n'avait jamais vu le français se battre. «Il faut bien, pour sauver les demoiselles en détresses.» Son sourire remplit d'arrogance refit surface. « Oh ! Alors ça t'arrive très souvent de te prendre pour un superman lorsqu'une femme est en danger ? Moi qui pensais que c'était juste pour mes jolis yeux...» Dit-elle sous le ton de la rigolade. Même si une part d'elle aurait voulu que ça soit vrai. Lorsque la jolie brune soigna le visage de son sauveur, elle sentit son regard. Ses yeux étaient rivés sur les siens. Mais Gaby fit comme si de rien était, ayant peur des conséquences si son regard croisait le sien. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Il y avait comme une sorte d'alchimie entre eux. Mais Gabriella avait du mal à y croire. Pourquoi lui ? Après tant d'années à se détester. La libraire se concentra autant qu'elle le pouvait sur sa lèvre blessée. Le bout tissu s’imprégna du sang qui se trouvait au coin de sa bouche. Son pouce toucha délicatement ses lèvres. Un frisson envahit son corps. Le silence devenait de plus en plus pesant pour Gabriella.
Le calme était revenu entre eux, plus aucune haine, c'était autre chose. Un sentiment qu'elle préférait refouler. C'est tellement plus facile… Son cœur s'affolait d'une étrange façon qui lui était encore inconnue. Gaby le regarda une dernière fois droit dans les yeux. Le baiser qu'elle posa sur sa joue était tendre. Restant quelques secondes les lèvres posées sur son visage. L'envie de l'embrasser devenait de plus en plus difficile à contenir. Non… Gabriella tentait de résister à l’irrésistible. Elle s'écarta et se plaqua à nouveau contre le mur. La jeune femme se sentait toujours coupable des derniers événements. James avait beau dire qu'il n'avait pas à réagir de la sorte, Gaby était toujours persuadée du contraire. Tout était confus à cet instant, même sa relation avec James n'était plus la même. Ce n'était pas pour lui déplaire, mais c'était un chamboulement en plus. « Si c'est vrai… Il y a des choses que tu ne sais pas…! Je ne suis pas une bonne personne...» « Crois-moi, la soirée ne c'est pas si mal passée, comparé à d'autres auxquelles j'ai participé. » Le sourire qu'elle afficha fit tomber quelques larmes sur son visage. Mais Gabriella ne parlait pas que de la soirée… De sa vie ou plutôt de ce qu'elle avait fait il y a pas longtemps, la plus grande erreur de sa vie.
Mais le français avait l'air de ne rien savoir, Charlie ne lui en avait pas parlé. « Avec tout ce que tu me dis, je fais finir par croire que tu passes ta vie en soirée et à te battre ! » Il est vrai que depuis le début, James avait fait des allusions qui pourraient faire croire cela à la jeune femme. Mais qu'importe, ce n'était pas bien grave. Gaby ne savait pas encore à quel point l'homme avait souffert ces dernières années. Il était comme elle, à se cacher derrière une grosse carapace. « Viens par là. » James prit la main de la jeune femme et l'attira contre lui. Gabriella resta un moment crispée par ce contact si ''difficile'' à supporter. Mais elle succomba en entourant ses bras autour de sa taille. L'attirant encore plus vers elle. La jolie brune écoutait les battements de son cœur. Cette mélodie la calma instantanément. L'odeur qu'émanait sa chemise lui était plus qu’agréable. Sûrement son parfum pensa-t-elle. Gaby ne voulait plus le lâcher. Ça faisait tellement longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi bien. Lorsque le français lui demanda de venir chez lui, la jeune femme le regarda avec de grands yeux. Est-ce que ma vie sera un jour normal ? Pourquoi ressentait-elle l'envie de lui dire oui ? Il y a quelques années, la brune lui aurait hurler dessus en l’assommant avec l'une de ses répliques des plus sarcastiques. Mais ce soir, tout était différent et ça commençait à lui faire peur. Il devenait de plus en plus difficile de ne pas tomber sur son charme et encore plus lorsque votre chimère vous tien dans ses bras et vous regarde avec des yeux si irrésistibles. Elle resta sans voix jusqu'à ce que James ne lui laissât pas le choix. L'homme l'obligeait à venir, disant qu'il était hors de question de la laisser seule cette nuit.
Gabriella avait envie de prendre la poudre d'escampette. Ce jeux devenait plus dangereux que jamais. Et pour la première fois, ce n'était pas elle qui avait les cartes en main. Mais ce sourire la fit craquer. Elle ne savait pas comment lui répondre. «Je ne veux pas que tu me laisses seule...» Ses yeux étaient rivés sur les siens, un sourire sur ses lèvres. C'était vrai, Gaby ne voulait pas le laisser partir. Son ton était plus sérieux que d'habitude et un silence s'installa encore. La jolie brune le regardait dangereusement et elle en avait conscience, ce qui la fit reculer d'un pas pour partir de ses bras. «Et puis, qu'est ce que je ferais sans mon protecteur toute seule dans la rue, en pleine nuit !?» Elle rigolait. Tentant d'atténuer l'intensité qu'il y avait entre eux. Gabriella suivit James jusqu'à chez lui. La jeune femme lui expliqua pourquoi elle avait ouvert sa propre librairie, son envie d'apporter à cette ville un petit coin de paradis où il serait bon de s'y retrouver, de parler autour d'un thé, ou d'y aller seul pour se délecter de l'un de ses livres. Elle en parlais avec des étoiles pleins les yeux. Toujours aussi rêveuse et utopique. Ils arrivèrent devant lui. Le bâtiment était plutôt chic. «Je vois que vous ne vivez pas dans le besoin Monsieur Evans !» Dit Gabriella en se plaquant contre le mur, les mains dans le dos, à coté de la porte d'entrée. «Je suis curieuse de savoir comment c'est chez toi ! » Son regard le défiait une fois de plus. Tentant de reprendre le dessus. «Il paraît que nous pouvons apprendre pleins de choses en voyant le lieu d'habitation d'une personne... » Elle se mordit la lèvre pour résister à l'envie de rire une fois de plus. Heureuse de savoir cette soirée par encore terminée. code by Silver Lungs |
| | | | (#)Jeu 6 Aoû - 22:18 | |
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❝And you've got your demons and darling they all look like❞
Gabriella Rhodes & James Evans Debout, l'un dans les bras de l'autre, Gabriella et moi trouvons le réconfort tant désiré. Là, à cet instant précis, quelque chose change d'une manière irrémédiable. J'essaye du mieux que je peux de l'apaiser, de la calmer, de l'aider. Je n'ai pas l'habitude d'agir ainsi avec une femme, ou plutôt je n'ai plus l'habitude. Des années passées à jouer le séducteur avaient eu raison de moi. Être ami avec une femme, je ne sais plus ce que c'est, et encore moins être en couple. Généralement les femmes ne partagent pas plus qu'une nuit avec moi, c'est tout. Bien sûr il y a une exception dans mon entourage : Joanne. La jeune femme, de par sa naïveté mais surtout sa douceur et son incroyable gentillesse, a réussi peu à peu à percer ma carapace pour me mettre à jour. Mais cela a pris du temps, beaucoup de temps. Avec Gaby, j'ai l'impression que tout va trop vite. Quelques minutes auparavant, nous nous retrouvions, après des années d'engueulades. Nous nous séduisions pour la première fois, avant de retomber dans nos travers. Et voilà que maintenant nous échangions un moment de pur tendresse, partageant une réelle intimité. C'est à n'y rien comprendre. Mais je me sens juste bien, en osmose avec elle. Je n'arrive pas à me l'expliquer, mais elle est différente. La serrant contre moi, je caresse délicatement son dos, lui offrant ce dont elle a besoin à cet instant : du repos, de la paix, de la douceur. Tout le contraire de ce qu'elle avait enduré quelques minutes auparavant, la main de l'individu serrant son poignet avec force. Rien de d'y penser, je pourrais retourner là-bas et achever cette enflure de première.
Une course plus tard, nous voici seuls dans une ruelle, riant à gorge déployée et reprenant difficilement notre souffle. Les mains sur les genoux, je relève les yeux pour la qualifier de folle. A cet instant, ce n'est pas une insulte loin de là. Je parle de la bonne folie, ce grain qui permet de créer quelque chose de spécial, de faire quelque chose d'inattendu et soudain, d'inoubliable. Ce qui lui permet d'être Gabriella, tout simplement. Et pas une de ces femmes sans âme ni saveur comme il y en a tant. « Tu as bien changé dis moi... » dit-elle alors que son rire cristallin résonne une nouvelle fois dans la ruelle. Je souris en coin, mystérieux. Si elle savait... Je n'ai plus rien à voir avec le jeune étudiant qu'elle a connu. La perte d'Emma, des années à faire la fête et à séduire, à exercer comme mannequin aussi, ont fait de moi un homme nouveau. Malheureusement ou heureusement, je ne sais pas et je n'y pense pas. Je suis ce que je suis, autant l'accepter et vivre heureux plutôt que de me morfondre à longueur de journée. Bien que cela ne la surprenne, oui, je sais me battre. J'ai appris, pas le choix. Je ne pense pas être le meilleur bagarreur au monde, et Jamie m'avait bien montré une fois qu'il était meilleur que moi, mais je m'en sors pas mal. J'ai déjà gagné bon nombre de combats, et perdu certains autres. C'est la vie, c'est ainsi. « Oh ! Alors ça t'arrive très souvent de te prendre pour un superman lorsqu'une femme est en danger ? Moi qui pensais que c'était juste pour mes jolis yeux...» Joueur, j'essaye de démêler le vrai du faux. Est-ce que cela la dérangerait vraiment qu'elle ne soit pas la seule ? Je me mordille la lèvre. Tu es la première à profiter de mes services. Tu devrais être honorée. avouais-je en me passant la main dans les cheveux, désinvolte. Pendant que l'anglaise s'applique à essuyer mon visage, je n'arrive pas à détourner les yeux de son visage. Je le trouve parfait. Ses joueurs, ses lèvres pulpeuses parfaitement mises en valeur avec ce rouge à lèvres, sa mâchoire, ses joues, ses yeux qu'elle plisse légèrement pour s'appliquer quand elle passe sur ma lèvre ouverte. Mon regard ne trouve pas le sien puisqu'elle s'applique dans ce qu'elle fait. Et pourtant, une certaine alchimie est bien présente entre nous. Je la laisse faire, confiant.
La jeune femme dépose un baiser sur ma joue ce qui me trouble un peu plus que je ne le suis déjà bien. Puis elle se recule et se laisse aller contre le mur, soudainement abattue. Elle semble s'en vouloir, mais je ne sais pas de quoi. J'essaye de lui faire comprendre qu'elle n'est pas aussi horrible qu'elle ne se décrit, et qu'au final la soirée n'était pas si mauvaise. « Si c'est vrai… Il y a des choses que tu ne sais pas…! Je ne suis pas une bonne personne...» Je la regarde étrangement, essayant de comprendre le sens de ses mots. Mais c'est impossible, elle doit faire référence à un événement dont je n'ai pas connaissance. Si je me contente de la soirée, elle n'a rien fait qui puisse la qualifier de mauvaise personne, absolument rien. Crois-moi Gaby, j'ai déjà connu de nombreuses mauvaises personnes. Et tu es loin d'être comme elles. Mes paroles sont sincères, le regard que le lui lance aussi. Je ne lui demande pas de me parler de ces choses que je ne connais pas, ce n'est ni le moment ni l'endroit. Mais peut-être qu'une autre fois, elle m'en parlera d'elle-même. « Avec tout ce que tu me dis, je fais finir par croire que tu passes ta vie en soirée et à te battre ! » Sa remarque me fait rire, elle n'a pas tort ! Mais au final, c'est un peu la vérité. En guise de réponse, je me contente de sourire, ne souhaitant pas lui parler plus en détail de mon train de vie assez particulier dans l'immédiat. Je ne me sens pas capable de lui confier mes peines, mes cicatrices, les épreuves que j'ai du traverser, dans l'immédiat. Les larmes qui coulent sur le visage de Gabriella sont insupportable à regarder pour moi, et je saisis la jeune femme pour l'attirer contre moi, dans mes bras. Nous restons plusieurs minutes dans cette position, la brune enroulant ses bras autour de ma taille. Il n'y a aucun bruit dans la ruelle, si ce n'est nos respirations synchronisées. J'avais oublié ce que c'était, de serrer une femme dans mes bras sans arrières pensées. Je ferme les yeux et laisse la délicieuse odeur émanant de ses cheveux, certainement son shampoing, envahir mes narines. Je finis par me séparer d'elle pour lui proposer de venir chez moi. Plus qu'une proposition, c'est un ordre. Je refuse de la laisser seule cette nuit, pas après ce qu'il vient de se passer. Et j'ai encore envie d'apprécier sa compagnie, un peu plus longtemps, craignant que son départ ne marque la fin de quelque chose et que nous ne retrouvons plus jamais cette alchimie.
«Je ne veux pas que tu me laisses seule...» Ses paroles me réchauffent le cœur. Apparemment, nous sommes sur la même longueur d'ondes. Je ne souhaite pas la laisser seule. Son sourire est absolument craquant, je ne détourne pas les yeux de son visage. Je ne prends pas conscience du silence qui s'installe entre nous, bien trop pris dans ma contemplation de ses traits. C'est Gabriella qui vient le briser. «Et puis, qu'est ce que je ferais sans mon protecteur toute seule dans la rue, en pleine nuit !?» Elle se met à rire et, bien vite, mon rire accompagne le sien. La tension retombe entre nous. Exactement. souriais-je. Allez suis-moi, c'est par là. dis-je en indiquant une direction de la tête. Durant le trajet, nous marchons côte à côte et continuons de discuter. Les mains dans les poches, j'écoute la jeune femme qui m'apprend donc qu'elle a ouverte sa propre librairie pour créer son petit havre de paix, ouverts à tous ceux qui partageraient sa vision du bonheur. Pendant qu'elle parle, je l'observe attentivement. Elle semble sur un petit nuage quand elle parle, et je comprends que c'est une véritable passion pour elle. Amusé de ce point commun, je lui apprends à mon tour que j'adore lire, et je promets de passer rapidement dans sa librairie. Je lui explique ensuite rapidement que je suis mannequin, sans vraiment entrer dans les détails concernant mon mode de vie. Après une dizaine de minutes de marche, nous arrivons dans mon quarter, devant l'immeuble où se trouve mon appartement.
Et voilà, c'est ici. lui montrais-je le bâtiment. La jeune femme le regarde, légèrement impressionnée. C'est que nous nous trouvons dans le quartier chic de Brisbane. «Je vois que vous ne vivez pas dans le besoin Monsieur Evans !» Je souris et sors mes clés pour ouvrir la porte d'entrée. «Je suis curieuse de savoir comment c'est chez toi ! » Je tourne les yeux vers elle et vois cette étrange lueur de défi dans les siens. Tu es sur le point de le découvrir, si tu arrêtais de parler pour marcher. la taquinais-je, malicieux. Nous entrons dans le hall d'entrée et je me dirige vers la cage d'ascenseur. Chanceux, il se trouve déjà là. Nous y entrons et j'appuie sur le bouton du troisième étage, il n'y en a pas plus de toute façon. Mon appartement fait tout le dernier étage, il est gigantesque. «Il paraît que nous pouvons apprendre pleins de choses en voyant le lieu d'habitation d'une personne... » Je fixe ses lèvres quand elle se les mordille, puis hausse doucement des épaules. Il paraît, oui. Tu risques d'être déçu. Nous arrivons rapidement à mon étage et je sors de l'ascenseur, tenant la porte pour Gabriella. Puis je me dirige vers l'entrée de mon appartement, tourne ma clé dans la serrure et ouvre la porte. J'y entre le premier, faisant signe à l'anglaise de me suivre. Et voilà, nous y sommes. Je me tourne vers elle, pour étudier sa réaction. Mon appartement est très grand et spacieux, lumineux aussi. Le salon est une immense pièce avec un grand canapé, de nombreuses fenêtres. Il est connecté à la cuisine américaine qui se trouve à l'autre bout. Au milieu, un couloir donne accès à différentes pièces dont les toilettes, la salle de bain gigantesque avec douche à l'italienne, ma chambre, et une chambre d'ami. Niveau décoration, c'est très simple, on dirait presque les photos des magasines. Je ne suis là que depuis quelques mois, et je n'ai pas pris le temps de faire ça. De toute façon, ça n'a jamais été mon fort, c'est Emma qui adorait tout décorer... En gros, il manque clairement une touche féminine dans cet appartement. Tu veux boire quelque chose ? Manger quelque chose ? Ne sois pas timide. dis-je en souriant. Je m'approche d'elle pour lui prendre sa veste et l'accrocher à mon porte-manteau, en bon gentleman que je suis. C'est là que des aboiements se font entendre, et qu'un petit carlin noir déboule du fond du couloir pour faire me faire la fête en se frottant contre mes jambes. Je m'agenouille pour lui caresser affectueusement la tête. Coucou toi, je t'ai manqué ? souris-je. Elle s'appelle Luna. Je l'ai depuis décembre. dis-je en relevant les yeux vers Gabriella. Je me redresse et Luna se dirige vers Gaby pour quémander aussi des caresses auprès d'elle, la chienne étant très sociable et à l'aise avec les gens.
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| | | | (#)Sam 8 Aoû - 20:49 | |
| James ∞ Gabriella And you've got your demons and darling they all look like. James lui cachait quelque chose, elle en était persuadée. Qu'était devenue Emma ? Ce qu'il faisait à l'autre bout de la planète... Gabriella était curieuse de nature, tout le monde savait cela. La jeune femme était du genre à fourrer son petit surtout là où il ne faut pas. Mais avec James, Gaby sentit qu'il ne fallait pas lui poser des questions trop sensibles. Et Emma était certainement le sujet à éviter. Son ''Va te faire foutre Rhodes'' lui avait fait bien comprendre. Une partie d'elle espérait que le français ne soit plus avec elle. Lorsque Gaby pensa à cela, elle refoula cette idée. N'importe quoi… Non, James n'était qu'un ami et encore, il y a quelques mois, ce n'était rien du tout. Comment pouvait-il en l'espace d'une soirée devenir aussi important ? James venait de la sauver d'une agression. L'homme aurait très bien pu aller plus loin s'il n'était pas intervenu. La jolie brune était bien heureuse de savoir qu'elle était la première à profiter de ses services en tant que sauveur. Un sourire sur ses lèvres, fut sa seule réponse lorsque James lui confessa cela. Bien trop fière pour avouer plus. Il ne fallait pas lui en demander trop non plus.
Lui, c'était une personne bien. Gabriella en était persuadée. Quant à elle, rien n'était moins sûr. James essayait par tous les moyens de lui prouver le contraire, mais rien n'y faisait. « Si tu le dis... » Gaby se sentait mal aimer par ses proches. Persuadée que la seule personne qui l'aimait vraiment était son frère Charlie, mais même lui ne voulait plus entendre parler d'elle. Tout cela était bien trop dur à supporter pour la jeune femme. Elle hésitait à lui avouer la noirceur de son âme (comme la Gaby mélancolique aimait dire), la jeune femme avait trop peur qu'il lui tourne le dos aussi… Non, pas maintenant. La libraire ne voulait pas briser ce moment si parfait. Gabriella dévisageait James du regard. Ses yeux bleus avaient la fâcheuse habitude de l’enivrer et ça commençait à devenir difficile d'y résister. Lorsque James se retira de ses bras, Gaby sentit une certaine frustration. Si ça tenait qu'à elle, la jolie brune l'aurait saisit à nouveau et l'aurait prit à nouveau dans ses bras. Non, elle ne voulait pas que ça s'arrête. Cette soirée était la seule chose de bien qui lui était arrivée depuis son arrivée en Australie. Alors, il était hors de question de refuser, même si l'idée d'aller chez James lui paraissait étrangement dangereuse…
Mais n'était-il pas dans sa nature d'aimer le danger ? Si. Alors Gabriella accepta. James semblait heureux de recevoir une réponse positive. Il continuait de la regarder. Gaby le dévorait. L'intensité qu'il y avait dans leurs yeux était bien trop palpable pour ne pas s'en rendre compte. À cet instant, Gaby sentit l'envie de succomber à son charme. Trop fragile pour résister plus longtemps. Ses yeux vacillaient entre ses yeux et ses lèvres. L'envie de l'embrasser, de poser ses lèvres sur les siennes. Mais dans un dernier élan, Gabriella trouva le courage de s'écarter de lui. Préférant faire place à l'humour. C'était bien plus supportable comme cela.
Sur le trajet pour aller chez lui, la jeune femme se confit sur ses projets professionnels. Gabriella apprit que James est un passionné de lecture. « Toi ? James Evans sait lire ? Mon dieu, tout est possible dans ce monde alors ! » Dit-elle en rigolant et en le bousculant de l'épaule. « Et oui, tu as intérêt de passer à ma boutique. Tu pourrais venir prendre un thé après la fermeture ? Tu auras la boutique rien que pour toi. » Cette idée l'enchantait d'avance. C'est avec surprise que la jolie brune découvrît que l'homme était devenu mannequin. Gabriella le regarda avec ses grands yeux. «Wouah, c'est… C'est dingue ! Enfin, non pas tant que ça... » La jeune femme commençait à bafouiller, la tête baissée. « Non ce n'est pas si surprenant en fait… C'est vrai que tu es plutôt bel homme...» Dans quoi je m'embarque encore ? La jolie brune leva la tête et regarda avec une timidité inhabituelle James.
Quand ils arrivèrent devant chez le français, Gaby resta bouche-bée avant de lui dire ce qu'elle en pensait, de la curiosité qui l’attisait. « Tu es sur le point de le découvrir, si tu arrêtais de parler pour marcher. » Gabriella sortit une fois de plus son arme. Sa pochette. Et frappa le brun, mais avec plus de délicatesse et un sourire au coin de la bouche. « Tu devrais savoir que je parle toujours trop, depuis le temps ! » Gabriella et lui rentrèrent dans l’ascenseur. Elle observa très vite qu'il était au dernier étage, donc le plus luxueux. Oui, c'était toujours comme ça dans les grandes villes. Les derniers étages avec ces appartements hors de prix et leurs terrasses gigantesques. « Il paraît, oui. Tu risques d'être déçu. » Répliqua James lorsque Gaby lui évoqua sa théorie. La jeune femme regarda l'homme en se demandant bien ce qu'il voulait dire à travers cette phrase.
« Et voilà, nous y sommes.» James rentra le premier avant d'inviter la libraire à y rentrer. Gabriella le regarda droit dans les yeux tout en rentrant dans l'entrée de son appartement. La jeune femme se stoppa net en regardant tout autour d'elle. «Wouah… C'est… Immense ! » Gaby resta un moment sans voix à contempler l'intérieur de James. « C'est très design dis-moi ! » C'était bien le mot pour décrire la décoration qui s'y trouvait. Tout était parfait, voire un peu trop. La brune trouvait l'endroit très joli, même si chez elle, c'était totalement différent. « Tu me feras penser de ne jamais te montrer le placard à balais dans lequel je vit ? » C'était dit sous le ton de la plaisanterie. Mais ce n'était pas mentir de dire que son appartement était minuscule par rapport au siens. Tout était coloré. Une vraie décoration de femme. James arriva derrière elle et retira de ses épaules son manteau. « Tu veux boire quelque chose ? Manger quelque chose ? Ne sois pas timide.» Avant que la jeune femme puisse répondre quoique ce soit, des aboiements résonnèrent dans la pièce. Chien ? Une petite boule sur pattes déballa tout le salon à grande vitesse. James se baissa pour la caresser. « Luna ? En voilà un beau prénom. » Gabriella se baissa à son tour pour cajoler le chien. « T'es mignonne avec tes grands yeux, tu sais ? » La jeune femme joua un petit moment avec Luna. Prenant la chienne sur ses genoux. On aurait dit une gamine avec son chien. Le jupon de sa robe était étalé sur tout le sol. S'il y a bien chose qu'aimait Gaby, c'était les animaux. La jeune femme se releva tout en posant délicatement Luna après lui avoir fait une caresse sur le haut de sa tête. « Je dois t'avouer que j'aimerais bien prendre une douche... » Dit-elle avec hésitation et la frimousse d'une petite fille qui venait de dire une bêtise, tout en se rapprochant de James. Se rendant compte que c'était un petit peu osé de demander cela.
« Je suis épuisée… Et j'ai l'impression de sentir encore les baisers que l'autre m'a faits dans le cou. » Gabriella frissonna de dégoût en repensant à cela. James accepta. Gaby lui sourit. « Merci. » Et lui fit un bisou sur la joue avant de partir en direction de… de, bah, elle ne savait pas vraiment. « Euh… Tu peux me dire dans quelle aile se trouve la douche pour les invités Evans. » Dit-elle en battant des cils sur le ton de la moquerie. James lui indiqua le chemin à suivre jusqu'à destination. « Merci… Je ne serais pas contre l'idée de prendre un petit thé après si possible... » Dit-elle avec amusement alors qu'elle était déjà dans le couloir.
La salle de bains était grande. Tout était surdimensionné ici. Gabriella laissa tomber à terre sa robe, se déshabillant complètement pour aller sous la douche. Elle aimait prendre des douches brûlantes. Gaby trouva de quoi se laver sur une étagère. La jeune femme resta un moment à se délecter de cette eau chaude qui lui coulait sur le visage. Ça lui faisait le plus grand bien. En sortant de la douche, elle pensa trop tardivement à quelque chose. Merde… C'était ça d'être habituée à vivre seule. D'avoir l'habitude de sortir de la douche complètement nu sans s'inquiéter de croiser qui que ce soit. Gaby trouva une serviette assez longue pour sortir de la pièce. « Euh… James ? » La brune sortie timidement du couloir. Elle était en serviette, les cheveux mouillés tombant sur ses épaules, sans maquillage. Ce qui faisait ressortir ses taches de rousseur. « Tu n'aurais pas quelque chose pour que je puisse me changer ? » Elle était gênée, et ça ne lui arrivait pas souvent. Un sourire se dessina sur son visage. « Chemise ? T-shirt ? Je prends tout ! »
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| | | | (#)Mar 11 Aoû - 10:26 | |
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❝And you've got your demons and darling they all look like❞
Gabriella Rhodes & James Evans Ce moment passé dans la ruelle dévoila une nouvelle facette de Gabriella. Plus douce, plus sensible, mais surtout plus torturée. Elle s'inquiétait pour moi, essayait tant bien que mal de s'occuper de mes blessures et de faire cesser l'écoulement du sang. Mais aussi, elle semblait s'en vouloir, de plusieurs choses. De mon état d'abord, mais aussi d'autres événements dont je n'avais pas connaissance, d'après ses dires. Pourtant, je ne l'imagine pas faire du mal, être une mauvaise personne. Je la regarde, et son visage ne reflète que de la gentillesse. A chaque fois que mes yeux croisent les siens, je veux la prendre dans mes bras, déposer mes lèvres sur les siennes. Mais je me retiens, cela ne mènerait à rien. Alors je ne l'imagine pas avoir fait du mal, pas délibérément en tout cas. Car bien sûr, on commet tous des erreurs. Mais c'est bien ce qui prouve que c'est une bonne personne, c'est qu'elle se rend compte que ce qu'elle a fait a pu causer du mal et qu'elle souhaite changer cela. Elle est là, la différence entre une bonne et une mauvaise personne.
Nous décidons finalement de quitter la ruelle, pour se diriger vers mon appartement. Il n'est pas très loin, et je n'ai pas envie de me séparer d'elle. Apparemment ce sentiment est réciproque. Sur le chemin, nous parlons. De tout, de rien, d'elle, de moi. Nos métiers surtout. Elle est libraire, a ouvert sa propre boutique. J'avoue à l'anglaise ma passion dévorante pour les livres, et lui promets de venir visiter sa librairie. Surtout que l'endroit semble très attractif, avec une belle décoration, un endroit pour se poser et boire le thé. Mon rire accompagne le sien quand elle me bouscule après s'être foutue de moi. Toujours la bonne répartie, au bon moment celle-là. Je suis un homme aux multiples talents. Préférais-je me vanter, un sourire amusé en coin. C'est une proposition que je ne peux pas refuser, avec plaisir. acceptais-je quand elle me propose de passer à la fermeture pour avoir la boutique à moi tout seul. Enfin seul, j'imagine qu'elle sera là elle aussi. Et c'est bien cette perspective qui m'enchante le plus. J'apprends finalement à Gabriella que moi, je suis mannequin. Cette révélation semble la surprendre assez, si je me fie à ses grands yeux et à ses bégaiements. Pourtant, elle m'avoue qu'en fin de compte ce n'est pas si surprenant, vantant même mon physique ! Je crois rêver, Gabriella Rhodes qui me complimente ? Toutefois, je ne me sens pas de la taquiner, la timidité de son regard me fait comprendre qu'elle ne doit pas avoir l'habitude de se montrer si sincère. Merci... T'es pas mal non plus tu sais ? je me contente de dire en riant pour ne pas que l'ambiance entre nous ne s'alourdisse trop. Mais au fond de moi, je savoure de savoir qu'elle me trouve à son goût, car elle est définitivement au mien.
Nous arrivons finalement chez moi, après un peu moins de dix minutes de marches. Nous nous dirigeons vers l'entrée et la libraire s'arrête quelques secondes pendant que je cherche mes clés, exprimant sa curiosité. Je la taquine à ce sujet, ce qui me vaut de nouveaux coups de pochette. Oh mais je ne le sais que trop bien, pipelette ! riais-je, recevant un nouveau coup sur le bras. Quelques instants plus tard, nous voici au troisième et dernier étage. J'ouvre la porte de mon appartement et entre en premier, invitant Gabriella à me suivre. Pendant que la jeune femme s'émerveille de la grandeur de mon appartement, je referme la porte derrière elle et retire ma veste pour la déposer près de l'entrée. Je suis sûr que c'est très bien chez toi. Et j'ai bien l'intention de le découvrir un jour. dis-je en accompagnant mes propos d'un clin d’œil taquin. Je me doute bien que mon appartement en impose, mais ce n'est pas pour autant qu'elle doit avoir honte du sien. Je suis sûr qu'il est beaucoup plus chaleureux et personnel que le mien. Et ce n'est pas la taille qui compte ! déclarais-je avant de me rendre compte que cette phrase pouvait avoir un double-sens... ce qui me fait rire doucement. Oublie ce que je viens de dire. Je fais un signe de la main, comme si j'effaçais mes dernières paroles. Je m'approche de l'anglaise et lui retire son manteau pour l'accrocher, tout en lui proposant plusieurs commodités, indiquant finalement de ne pas être timide. Mais nous sommes coupés par des aboiements. Luna se dirige vers moi pour réclamer de l'affection, que je lui donne avec grand plaisir. Puis elle se dirige vers Gabriella pour en demander tout autant. On dirait que t'es plutôt à l'aise avec les animaux, Luna semble t'avoir déjà adoptée. Je souris en regardant la brune jouer quelques instants avec Luna.
Lorsqu'elle se redresse, Gabriella m'apprend timidement qu'elle souhaite prendre une douche. Je souris devant son comportement de petite fille, bien qu'elle n'a pas à être gênée. Je la comprends parfaitement, j'ai moi-même envie d'en prendre une. Pour essuyer ce sang et la saleté que je ressens après avoir été au sol dans la rue. Elle m'explique aussi qu'elle a l'impression de sentir encore les lèvres de son agresseur dans le cou, et je sens tout de suite ma colère remonter comme une flèche en y repensant. Quel enfoiré quand même, sous ses airs de prince charmant... Jamais je ne m'étais comporté ainsi avec une femme, et je ne le ferai jamais. Bien sûr Gaby, je comprends. La jeune femme dépose un baiser sur ma joue et fait quelques pas avant de se retourner vers moi, ne sachant pas où se trouve la salle de bain. Je vais appeler mon majordome pour qu'il vous indique l'endroit, Mademoiselle Rhodes. je réponds à sa moquerie le sourire aux lèvres. Puis je lui indique une des portes du couloir et Gabriella s'y dirige directement.
Pendant que la jeune femme se lave, je ne reste pas les bras croisés. Je retire mes chaussures et les range, j'allume la télévision pour briser le silence de l'appartement avec un bruit de fond, mais surtout je prépare un thé à la jeune femme. En tant qu'anglaise, et en ayant dans sa librairie, j'imagine qu'elle préfère cette boisson au café. Je ne me prépare rien, puisque je foncerai sous la douche dès qu'elle en sera sortie. J'évite de trop penser à ce qu'il se passe dans la salle de bain, d'imaginer le corps nue de la jeune femme à quelques pièces de moi... « Euh… James ? » Je me retourne hâtivement en entendant la voix de Gabriella et me fige à sa vue. Elle se tient à l'entrée du salon, les cheveux mouillées, une simple serviette autour d'elle. Je n'avais pas remarqué ses taches de rousseur sous son maquillage, et je dois avouer que je la trouve très mignonne ainsi, craquante. Cette sorte de beauté naturelle qui se dégage d'elle me trouble un peu et je reste immobile quelques secondes, silencieux. Au fond, je lutte contre mon envie de m'approcher d'elle et de dévorer ses lèvres. Je finis par remporter ce combat et reviens peu à peu à moi. Bien sûr, attends-moi je reviens... déglutis-je avant de m’éclipser dans ma chambre. Je reviens quelques instants plus tard avec un t-shirt blanc et une chemise noire. Je lui donne les deux en évitant de croiser ses yeux. Tiens, mets ce que tu préfères. Dès qu'elle les a, je m'éloigne pour retourner à la préparation de son thé.
La brune revient quelques minutes plus tard, un peu plus vêtue même si je trouve que ce n'est toujours pas assez pour éviter que mon esprit ne diverge. Je l'accueille cette fois le sourire aux lèvres, en lui tendant immédiatement la tasse de thé que je viens de lui préparer. Je t'ai préparé un thé, j'espère que ça te convient. Elle attrape la tasse. Tu peux te mettre sur le canapé, fouiller dans le frigo pour manger quelque chose. Fais comme chez toi. Je vais moi aussi prendre une douche pour essuyer... tout ça. dis-je en désignant mon visage de la main. Je me dirige vers la salle de bain, me déshabille et entre sous la douche sans plus attendre. L'eau chaude me pique le visage mais c'est de plus en plus agréable, de sentir la saleté et le sang s'en aller. Je reste ainsi quelques minutes, avant de me laver et de sortir. Ayant moi aussi oublié de prendre des affaires, j'enroule ma serviette autour de la taille et quitte la pièce pour me rendre dans ma chambre. J'enfile un t-shirt blanc et un boxer, c'est souvent comme ça que je traîne à l'appartement. Mais cette fois je ne suis pas seul, je vais peut-être évité de traîner en boxer. J'attrape un jogging et l'enfile. Bon ce n'est pas très sexy mais au moins je suis à l'aise, et habillé. Je quitte ma chambre pour revenir auprès de Gabriella. Je t'ai manqué ? dis-je rieur, en arrivant dans le salon. Je me dirige immédiatement vers l'espèce cuisine de la pièce pour me préparer un café. Alors, tu veux faire quoi ?
| © Pando |
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| | | | (#)Jeu 13 Aoû - 0:22 | |
| James ∞ Gabriella And you've got your demons and darling they all look like. La vie lui paraissait meilleure. L'orage était passé, grâce à James. Gabriella se sentait revivre, dans cette rue, à ses côtés. La jeune femme se demandait ce qui avait changé pour que leur relation évolue de la sorte. Elle ? Lui ? Eux deux ? La jolie brune savait que oui, elle avait changé. Toute cette histoire eut l'effet d'une bombe sur la jeune femme. Lui montrant à quel point elle pouvait se montrer idiote. Est-ce que tout cela allait enfin lui apporté quelque chose de bien ? La roue allait-elle tourner à son avantage ? Gabriella ne pouvait s'empêcher de regarder James. Il était beau, plus que jamais. La jeune femme ria aux éclats avec le français lorsqu'elle se moqua de lui. « Après ce que j'ai vu ce soir, je n'en doute pas le moins du monde ! » Oui, elle ne l'avait jamais connu si charmeur et encore moins bagarreur. Mais Gaby se rendit compte à cet instant qu'elle ne le connaissait que peu… Aveuglée par cette farouche haine qui l'animait lorsqu'elle était auprès de lui. Maintenant, la jeune femme le voyait autrement. Elle ne voulait qu'une seule chose, mieux le connaître. Qui es-tu James Evans ?
Lorsque ce dernier accepta son invitation, Gabriella eut un petit sursaut de joie. Il était trop difficile pour elle de cacher sa joie à l'idée qu'il puisse venir à sa boutique. « Tu m'en vois plus que ravie… » C'était sincère… Rien, à cet instant, ne pouvait lui faire plus plaisir. « Vraiment… Cet endroit est très important pour moi... » La brune repensa à sa librairie. Elle l'aimait plus que tout. Trouvant dans son antre un certain réconfort, un but dans sa vie. Grâce à cela, Gaby connue Marius. Ce meilleur ami qui était une vraie perle. Il connaissait tous les secrets de la jeune femme et c'était réciproque. S'il y a bien une personne et la seule, à qui elle allait raconter cette drôle et romanesque soirée, c'était lui. C'était sa Jane. « Je pourrais même prendre une bonne bouteille de vin pour l'occasion ! » Ses yeux brillaient, une lueur l'habitait. L'idée de se délecter de livres et d'un bon vin auprès de James lui fit toutes choses. Un rencard ? Non ce n'est pas ça…
La jeune femme venait de faire un compliment au Français. Ce qui prouve que les miracles existent encore sur cette fichue planète. James avait tout pour être le parfait mannequin. Il était beau. Plus Gaby le regardait, plus ce constat était irréfutable. Mais il n'était pas que beau. Ce n'était pas une beauté fade que l'on trouvait dans n'importe quel magazine bas de gamme. James, il avait ce charisme, ce charme déroutant qui arrivait a la déstabiliser. Cette façon dont il la regardait, avec ses yeux bleus azure qui la transperçaient. Il était difficile pour la brune de lui avouer cela. Merci... T'es pas mal non plus tu sais ? Dit-il en riant. « Je n'y suis pour rien, c'est l'effet de la robe ça ! Je n'étais que Cendrillon le temps d'une soirée ! » Gaby lui fit un clin d’œil et ria aussi. La jeune femme ne s'était jamais trouvée plus belle qu'une autre. Manquant irrémédiablement de confiance en elle. « Je suis bien loin de…» La jeune femme montra d'une main James. « Enfin bref… Tu dois certainement avoir toutes les femmes à tes pieds...» Son rire était plus amer et son sourire crispé. Cette idée l'agaçait. James devait certainement côtoyer les plus belles femmes du pays. Comment être à la hauteur ?
En arrivant chez lui, Gaby eut presque honte de son appartement. Mais le français était bien décidé à venir chez elle un jour ou l'autre. Son clin d’œil la déstabilisa une fois de plus. Le ramener chez moi… Une idée, une fois de plus bien dangereuse. Alors c'était donc cela ? Leur relation était jonchée de dangers face à une attirance de plus en plus difficile à cacher ? Mais Gaby garda la tête froide et haute. « Mais avec plaisir monsieur Evans ! » La jolie brune le défiait une fois de plus. Et puis après tout, c'était peu être petit chez elle, mais la décoration était cosy, reposante… Sa réflexion sur le fait que la taille ne comptait pas fit éclater de rire la jeune femme. « Je n'ai rien entendu ! » Dit-elle en levant les mains pour jouer l’innocente n'ayant pas compris les sous-entendus de son interlocuteur.
Gabriella fit surprise de voir apparaître ce petit chien. Une petite boule de poils qui ne demandait qu'à être aimé. Mais la jeune femme était ravie de pouvoir jouer avec Luna. « Oh, je suis bien plus douée avec les animaux qu'avec les humains James... » Ce n'était pas faux, voire totalement vrai. Elle partit vers la salle de bains, une fois que James lui montra la direction. « Tu devrais toi aussi prendre une douche. » La jeune femme mit un moment pour comprendre le double sens de sa phrase. « Enfin, pas maintenant, pas avec moi ! Enfin… J'ai rien dit, oublie ! » La brune explosa de rire tout en fermant la porte derrière elle. Gabriella se sentait stupide. Il m'arrive quoi moi ? Elle commettait maladresses sur maladresses. Et c'était loin d'être terminé… Se retrouver devant lui entourée d'une simple serviette fut la cerise sur le gâteau. Gaby comprit que James était tout aussi gêné qu'elle lorsqu'il resta sans voix après s'être retourné. Lorsqu'il passa à côté d'elle pour aller dans sa chambre, la jolie brune résista à l'envi de le retenir. De l'attirer contre elle pour ne plus le lâcher. L'embrasser, lui arracher le reste de ce qui lui servait de chemise et d'enlever ce simple bout de tissu qui recouvrait son corps. « Tiens, mets ce que tu préfères. »
«... Merci. » Gabriella sourit lorsqu'elle vit que James n'osait pas la regarder dans les yeux. Elle s'approcha de lui pour lui murmurer quelque chose à l'oreille, tout en posant une main sur l'un de ses épaules. « Je ne vais pas vous manger monsieur Evans... » Avant de partir en direction de la salle de bains sans se retourner. Fière d'elle. Une fois à l'intérieur, Gaby choisit la chemise. Se disant que cette dernière arrivait presque à cacher ses dessous. La jeune femme se sécha un peu les cheveux à l'aide d'une serviette ce qui les fit boucler d'avantage. Elle ferma les boutons jusqu'au décolleté et parti rejoindre James tout en essayant de remonter les manches le plus possibles. Celui-ci lui souriait. Gaby le regarda un instant avec un sourire à la fois timide et sincère. « Merci pour le thé ! » L'Anglaise se délecta de ce breuvage qui lui fit le plus grand bien. « Il est délicieux ! » Le mannequin décida de prendre à son tour une douche et lui dit de faire comme chez elle. « Ça te fera du bien… Je t'attends ici... » Gaby regarda James disparaître dans le couloir. La jeune femme regarda autour d'elle. Comme pour comprendre, assimiler le fait que oui. Elle était bien chez James Evans, même dans l'une de ses chemises à se balader en petite culotte dans son salon. Même Gaby n'osait pas y croire. La jolie brune continuait de boire son thé tout en observant la déco. Cherchant la possibilité d'une présence féminine… Rien. Un soulagement. En marchant, Gaby aperçu James sortir en serviette. Sa bouche resta grande ouverte en voyant le corps du mannequin. Mais la jeune femme se retourna rapidement avant que celui-ci ne se doute de quelque chose. Préférant se tourner vers la télé, un thriller venait à peine de commencer. Gaby trop sensible pour ce genre de chose préféra ne pas regarder.
Son regard fut captivé par autre chose. La vue à travers les baies vitrées. Elle ouvrit la fenêtre. Son thé entre les mains adossée au mur, Gabriella laissa l'air frais caresser son corps. Elle s'étira un moment. Découvrant un peu plus ce corps si peu vêtu. « Je t'ai manqué ?» Cette interpellation la fit se retourner sur elle-même. « Bien plus que d'habitude... » Dit-elle en se mordant la lèvre avant de replonger ses lèvres dans son thé. Bien évidemment, elle faisait allusion à leur passé, moins... Chaleureux. Gabriella le suivit jusqu'à la cuisine et se trouvait juste derrière lui. Posant sa tasse sur la table. « Alors, tu veux faire quoi ?» La jolie brune enroula ses bras autour de la taille du français tout en posant sa tête contre son dos. « Je voulais déjà te remercier… Pour tout… Promis, je ne te comparerais plus jamais à l'une des plaies d'Egypte... » Ils restèrent un moment comme cela. Gaby le resserrant un peu plus contre elle.
La jeune femme retourna James et se mit sur la pointe des pieds pour regarder de plus près son visage. Celui-ci entre ses mains. « Ça n'a pas l'air si grave… Tu t'en sors bien. » Un sourire se dessina sur son visage. Elle était soulagée. Ses yeux croisèrent les siens. Gaby sentit son corps s'embraser, alors elle s'écarta avant de répondre à sa question. « Je pense qu'on pourrait parler… De nous ?… EUH de toi et de moi ! » Mais je raconte quoi encore ? « Enfin, je veux dire de nos vies… Je suppose que nous avons plein de choses à nous raconter...» Gaby posa ses mains au-dessus de sa tête sentant que sa réponse était plus que maladroite, une fois de plus… La jeune femme était prête à tout lui raconter. Se disant qu'après tout, il allait découvrir la vérité d'une façon ou d'une autre. Elle l'observa un moment, ses yeux plongés dans les siens. « Ou j'ai vu qu'un thriller venait de commencer… Mais je te préviens, je sursaute pour un rien ! » La brune ria aux éclats avant de redevenir sérieuse... Le dévorant des yeux encore une fois. « Je suis contente d'être ici, avec toi James... »
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| | | | (#)Jeu 13 Aoû - 16:12 | |
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❝And you've got your demons and darling they all look like❞
Gabriella Rhodes & James Evans « Après ce que j'ai vu ce soir, je n'en doute pas le moins du monde ! » Mon sourire ne quitte pas mes lèvres, tant je prends du plaisir à observer Gabriella rire aux éclats. C'est vrai qu'en une soirée, elle en a vu pas mal. Mon côté séducteur au début de la soirée ; puis mon côté colérique et impulsif, lorsqu'elle avait mentionné Emma ; mon côté bagarreur lorsque l'autre homme s'en était pris à elle ; et enfin celui que je suis à cet instant, l'homme charmé et charmant. Je me rends compte à quel point je suis lunatique, même si je le savais déjà. Je peux passer d'un extrême à l'autre sans le moindre souci. Ce ne doit pas être toujours simple à suivre mais bon, je suis comme ça. Et je ne suis pas le seule. L'anglaise m'avait aussi dévoilé plusieurs facettes de sa personnalité, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Et surtout attachantes, très attachantes. Il ne m'a fallu qu'une petite soirée en sa compagnie pour complètement changer la vision que j'avais d'elle, et me troubler davantage que je ne pensais l'être. Et quelque chose me disait que je ne connaissais pas encore tout d'elle, qu'elle était encore pleine de surprises.
Les mains plongés dans mes poches, j'avance aux côtés de la jeune femme. Quand elle a mentionné sa librairie, j'ai tout de suite été très intéressé, surpris d'apprendre que nous partagions une passion commune. C'est donc avec un plaisir difficilement dissimulé que j'ai accepté de venir lui rendre une petite visite à l'occasion. D'après le sourire qui trône sur son visage, je comprends que cela lui fait plaisir. Encore une fois, je ne comprends pas ce qu'il se passe entre nous ce soir. Pourquoi cet intérêt soudain l'un pour l'autre ? Pourquoi tant de sourires, d'attentions, de regards... Je ne comprends pas et d'un côté ne souhaite pas le comprendre, tant tout cela me paraît être une évidence. A la lueur qui habite son regard, je sais qu'elle ne ment pas. Sa boutique doit être tout pour elle, le fruit de son travail acharné et des sacrifices qu'elle a dû faire pour l'ouvrir et la faire tourner. Je me charge du vin, c'est mon domaine ça. Oh oui, un peu trop même. Je me bois un petit verre de vin presque tout les jours, que ce soit chez moi ou au restaurant. C'est vraiment un de ces petits plaisirs de la vie dont je profite avec joie. L'idée de me retrouver seul avec Gabriella, dans sa boutique, à la fermeture, parlant littérature et savourant un bon vin français me réjouit étrangement. Sans m'en rendre compte, un sourire se dessine sur mon visage ravi.
Quand l'anglaise me complimente, je le fais à mon tour mais assez maladroitement. Ce qui est fait exprès, pour redescendre la tension qui nous entoure. Pas mal ? Magnifique oui ! Oui, c'est ce que j'aurais dû lui dire. A quel point j'apprécie son regard, ses lèvres, la forme de son visage, les courbes de son corps parfaitement mises en avant dans cette robe. Bien entendu, elle n'accepte pas mon compliment. La jeune femme n'a pas l'air sûre d'elle, cela se remarque quand elle se compare aux autres femmes que j'ai pu connaître. Et elle me complimente, une nouvelle fois. Je vais finir par croire que je te plais ! Je dis malicieusement, préférant en rire. Tu es très belle. finis-je quand même par dire, en tournant les yeux vers elle. Je préfère regarder les gens dans les yeux quand je les complimente, pour qu'ils voient que je suis sincère et que je ne dis pas ça pour être gentil.
Enfin. pensais-je en refermant ma porte d'entrée derrière nous. Gabriella semble impressionnée par mon appartement mais je lui fais comprendre qu'elle n'a pas à l'être, et que j'ai bien l'intention de visiter le sien ; ce qu'elle finit par accepter. Lorsque Luna apparaît, la jeune femme m'explique qu'elle est plus à l'aise avec les animaux qu'avec les humains. Je ne relève pas la remarque, mais comprends que la jeune femme doit faire face à ses propres problèmes, ses propres démons. Moi-même je ne m'y prends pas toujours bien avec les gens, Jamie en est la preuve vivante. Et Kelya aussi, ce que je regrette notre dernière dispute. Tu sais, ça ne m'aurait pas dérangé... Je dis pour l'embêter un peu et accentuer son malaise à propos de la douche. La jeune femme file alors prendre sa douche sans demander son reste. Lorsqu'elle revient simplement vêtue d'une serviette, c'est à mon tour d'être mal à l'aise. Je regarde partout sauf son visage, ses yeux, ou même plus bas... Je vais rapidement lui prendre de quoi s'habiller un peu plus. « Je ne vais pas vous manger monsieur Evans... » Mon cœur s'emballe alors que la libraire part en direction de la salle de bain. Je n'ai rien dis, rien fait. Depuis quand moi, James Evans, ne trouve pas mes mots face à une femme ? Je décide de continuer la préparation de son thé afin de chasser les idées où je lui arrache sa petite serviette pour voir ce qu'il se cache en dessous...
La belle brune ne tarde pas à réapparaître, habillée de ma chemise. J'évite de me perdre dans mes pensées à la vue de ses cuisses et lui donne tout de suite son thé avant de disparaître sous la douche, qui je l'espère calmera mes ardeurs. Je reviens quelques minutes plus tard, changé et propre. Je me dirige vers la cuisine et souris en entendant la réflexion de Gaby. C'est sûr que jusqu'à ce soir, c'était autre chose entre nous... Pendant que je prépare mon café, les bras de la jeune femme autour de ma taille me surprennent, ainsi que sa tête contre mon dos. Tendrement, je pose ma main sur l'une des siennes et la lui caresse. Tu n'as pas à me remercier, c'est normal... Je n'allais tout de même pas la laisser entre les mains de ce porc ! Dommage, ça me plaisait assez d'être un châtiment divin. ris-je doucement, apaisé par la présence de la jeune femme contre moi. Comment on en est arrivé là... ?
Pendant que Gabriella examine mon visage de plus près, je parcours le sien du regard. Ses lèvres sont un véritable appel à la luxure, je ne sais pas comment je fais pour ne pas me jeter dessus. En relevant les yeux, je croise ceux de mon interlocutrice. Sa maladresse me fait sourire, à croire que je lui fais vraiment de l'effet. Lorsqu'elle m'avoue être heureuse d'être ici, je sens mon cœur s'emballé. Je m'approche d'elle et dégage une mèche de cheveux de son visage, pour pouvoir l'admirer un peu plus. Et je suis heureux que tu sois là. Mon regarde vire dangereusement vers ses lèvres, mais je préfère me détourner, encore une fois. Trop lâche, trop peureux, trop perdu. Je me dirige vers le canapé et m'y assois. Va pour le film alors ! Si tu as peur, tu peux te serrer contre moi. Je la nargue en riant. Je ne me sens pas d'ouvrir mon cœur ce soir. La soirée a déjà été assez chargée en émotions, je préfère regarder tranquillement un film et profiter de sa présence près de moi.
| © Pando |
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| | | | (#)Ven 14 Aoû - 23:01 | |
| James ∞ Gabriella And you've got your demons and darling they all look like. J e vais finir par croire que je te plais ! Il n'en fallait pas plus pour la mettre mal à l'aise. Car plus la soirée avançait et plus c'était une conviction. La libraire en avait bien conscience. Gaby ne savait pas quoi lui répondre. La vérité ? Oui, tu me plais à en crever avec tes yeux bleus revolver et ton sourire qui me donne envie de succomber à l'appel de tes lèvres. Non, je ne peux pas répondre ça. La jolie brune eut un rire gêné et le bouscula à nouveau. Elle était déstabilisée. Perdant l'équilibre face à cette relation qui n'avait aucun sens. Un dicton disait qu'entre l'amour et la haine, il n'y avait qu'un pas… À croire que c'était bien vrai. James et Gabriella en étaient la preuve vivante. Son cœur fit un bond dans un sa poitrine. Moi, belle ? Gabriella avait du mal à y croire. La jeune femme regarda James dans le plus grand silence. Son regard lui fit comprendre à quel point il était sincère. « Merci... » Elle était touchée, en plein cœur. Ses yeux ne se détachaient pas des siens. Touchée par cet homme qui marchait à ses côtés. Éprise autant par ce regard qui la faisait vibrer que par ses paroles. Cette voix qui avant l'agaçait au plus haut point était maintenant une douce mélodie qu'elle aimait entendre. Tout lui plaisait chez lui. Cette arrogance, ce charme à la française... Au point où la jeune femme se demandait s'il était déjà tombée à ce point sous le charme d'un homme.
Tout allait trop vite entre eux, pourtant, Gabriella avait l'impression de freiner le plus possible. Ce qui est un exploit quand on connaît son impulsivité. Cette façon qu'elle a de se laisser emporter par le moindre de ses sentiments. La petite réflexion du français sur le fait que ça ne l'aurait pas dérangé de lui tenir compagnie sous la douche la fit presque déraper alors qu'elle explosait de rire. James Evans, garant du charme et des montagnes russes émotionnelles. Comment pouvait-il sortir cela sans la moindre gêne ? Quelle arrogance, Gaby adorait ça chez lui. Mais la jeune femme aimait jouer à ce jeu la avec lui. Montrer au mannequin qu'il n'avait pas toutes les cartes mains ; pas avec elle. Alors la jolie brune ne put s'empêcher de lui susurrer cette phrase à l'oreille lorsqu'elle était vêtue que d'une simple serviette. Non, elle n'allait pas le manger, du moins, pas pour l'instant… La jolie brune était fière, consciente de l'avoir déstabilisée à son tour. Tout cela l'amusait tellement. Continuons de jouer encore et encore. L'idée que cette soirée allait se finir lui brisait le cœur. Ayant peur de voir cette alchimie perdue à jamais.
Quand James était sous la douche, Gabriella était à la fenêtre. À penser à toute cette soirée. Aux centaines d’événements, sentiments qui s'étaient entremêlés en l'espace de quelques heures. C'était plus qu'intense. Bien plus que tout ce qu'elle avait connu. Mais pourquoi avec lui ? Ce James qu'elle ne supportait pas il y a encore vingt-quatre heures de cela. Comment était-il possible de passer d'un va te faire foutre à cette tendresse intense qui la consumait de l'intérieur. Gaby la ressentait encore et encore. Lorsqu'il refit surface, habillé d'un simple jogging et d'un t-shirt, la jeune femme le trouvait encore plus craquant. Oui, c'était vrai qu'il lui avait manqué bien plus que d'habitude. Avant, moins elle le voyait, mieux elle se portait. Alors que maintenant, Gabriella ne supportait pas l'idée de ne plus le revoir, de ne plus le prendre dans ses bras, de plus savourer ce frisson que lui provoquait son regard… Mais tout ceci, elle le gardait pour elle, une fois de plus.
En le voyant ainsi, la jolie brune ne résista pas à l'envi d'attirer son corps contre le sien une fois de plus. Sa tête contre son dos, elle posa ses mains sur le ventre de James. Lorsque ce dernier posa caressa ses mains, elle ne put s'empêcher d'entremêler ses doigts aux siens tout en les serrant très fort. « Non mais, quand je pense à nous avant… Un vrai gentleman ce James Evans… » Un sourire se dessina encore une fois sur ses lèvres. Gaby ne voulait pas parler du passé. Préférant laisser tout ça derrière elle. Profitons du présent. La jeune femme profita de ce moment, comme si c'était le dernier. Se disant que tout cela pouvait s'arrêter sans crier garde. Ses lèvres se posèrent contre son dos, donnant un semblant de baiser. « Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais sûre que cette comparaison te plairait d'une certaine façon… À quoi pourrais-je te comparer maintenant ? » Dit-elle sous le ton de la rigolade. Tout était si simple entre eux, que s'en était complètement déroutant. À quoi bon pouvaient jouer les dieux avec ces deux âmes ?
Lorsqu'elle était sur la pointe des pieds à examiner son visage dans le moindre détail, Gaby ne put s'empêcher de contempler une fois de plus ce visage qui lui paraissait en tout point parfait. La jolie brune sentait le regard de l'homme. Il y avait de l'électricité dans l'air. Mais pas la même que d’habitude. Ces nouvelles ondes étaient animées par cette profonde attirance que Gaby ressentait pour lui. Se sentent si fébrile devant cet homme. Cette fébrilité qui lui faisait dire des maladresses, faisant sourire le français. La jeune femme riait à son tour. Se sentent si stupide d'avoir dit cela. « Et je suis heureux que tu sois là. » James se rapprocha de Gaby tout en dégageant son visage d'une mèche. Ce contact fit frissonner la moindre parcelle de sa peau. La brune ferma les yeux et tourna sa tête du côté où sa main se baladait sur son visage. Cherchant à ne pas perdre une fois de plus cette douceur. Quand Gabriella rouvrit les yeux, James regardait ses lèvres. Une petite voix au fond-elle lui disait de répondre à cet appel, maintenant tout de suite. Mais Gabriella n'eut pas le temps de faire quoique ce soit avant que James ne s'écarte à nouveau. Il est trop tôt, bien trop tôt…
«Va pour le film alors ! Si tu as peur, tu peux te serrer contre moi.» James était déjà sur le canapé lorsque Gaby prit place à ses cotés, le sourire aux lèvres. «C'est ce qu'on verra ! » Son regard défiait le sien. La jeune femme s'installa pratiquement contre lui tout en prenant contre elle un coussin qui traînait, les jambes pliés sur le canapé. Pendant un moment, elle observa discrètement la mannequin, la pièce, la vue par la fenêtre… Mais qu'est-ce qui nous arrives ? Elle dans sa chemise et lui en jogging devant la télé… On dirait presque un couple. Non, c'est n'importe quoi… Ses yeux s'arrêtèrent sur un détail qu'elle n'avait jamais remarqué jusque-là. «L'infinie, en voilà un jolie symbole... » Caressant du bout des doigts le tatouage de l'homme. «Je ne savais pas que tu étais tatoué… Moi aussi j'en ai un, mais… pour le voir, il faudrait que j'enlève ma chemise. » Elle se mordillait la lèvre inférieure tout en montrant ses côtes. Gabriella s'était fait tatouer il y a longtemps, mais peu de personne était au courant.
La musique plus qu'intense de la télé lui fit perdre la file de la discussion. Il se passait quelque chose de grave… Une femme était poursuivie par un mec assez louche. Gabriella avait les yeux grands ouverts, complètement paniquée à l'idée de ce qui pouvait arriver à cette pauvre femme. Un hurlement provenant de la télé la fit sursauter. Gaby agrippa James. Elle s'était cachée contre lui pour ne pas voir la suite de la scène atroce. La brune resta ensuite dans cette position jusqu'à trouver le sommeil. Elle glissa sa tête contre son torse. Sa petite frimousse endormie, il était rare la voir si apaisée. Ses bras entourèrent une fois de plus James. « Mmmh… Je veux pas que ça s'arrête… James...»
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