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 the good the bad and the whisky ♠ erin

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Message(#)the good the bad and the whisky ♠ erin - Page 2 EmptyJeu 3 Déc 2020 - 22:11



@erin sanders & geo caulfield



Cette soirée n’avait absolument aucun sens. Elle défiait les lois de la logique. Ou du moins, celles de Geo. Alors que Bonnie semblait follement s’amuser depuis le début de la soirée, voilà qu’elle perdit tout entrain face au clown. Avouons-le, Geo avait fait exprès de faire en sorte que leurs regards se croisent. La blonde perdit toute contenance et ne fit pas la fière bien longtemps devant lui. Geo ne put s’empêcher de sauter sur l’occasion. Elle qui avait prit un malin plaisir à le traîner coûte que coûte dans une attraction à sensations, voilà qu’il prenait sa revanche. Les mains sur ses épaules pour s’assurer qu’elle ne prenne pas la poudre d’escampette, il pouvait la sentir frémir. Il en avait profité pour lui glisser quelques mots à l’oreille. Inverser les rôles de la sorte l’amusa, sur le coup. Pour une fois depuis plusieurs jours, il pensait à autre chose qu’un interminable cercle de solitude. Bon, l’alcool aidant, ne l’oublions pas. La fatigue, aussi. Il n’allait pas pour autant retenir Bonnie ici indéfiniment. Non, il voulait tout de même sortir d’ici avant l’aube pour retrouver sa planque. Mais pour ça, il allait avoir besoin de ses clefs. Et ses clefs étaient bien gardées. Alors il se résigna à jouer le jeu de Bonnie, celui du clown, aussi. D’ailleurs, Bonnie fût soulagée lorsque Michel déguerpit. Au final, il ne voulait faire rien de plus qu’un échange, et Geo avait réussi à troquer une fleur contre son ballon. Après avoir éclaté celui-ci, ils récupérèrent une petite balle de plastique. Sans doute celle-ci leur serait utile en temps voulu.

Mais pour le moment, il était temps de poursuivre leur route. Geo avait bien distancé la blonde, occupée à jouer les capricieuses. S’il s’était payé le luxe de s’éloigner de son précieux trousseau de clefs, c’était parce qu’il savait pertinemment que Bonnie le rattraperait. Parce qu’elle l’avait dit elle-même, elle s’amusait bien, avec lui. Et c’est ce qu’elle fit. Elle le rattrapa, sans qu’il n’ai vraiment l’opportunité de le voir. En effet, alors qu’il faisait maintenant face à un bûcheron imposant, elle l’entraîna en arrière, dans un champ de maïs. Geo n’avait pas immédiatement compris ce à quoi elle jouait, encore. Une vraie girouette, celle-là. Il comprit lorsqu’elle lui fit signe de se taire. Elle avait également les chocottes face au bûcheron. Bon, il était certes imposant, mais si c’était pour tricher de la sorte, autant couper tout droit comme le suggérait Geo depuis le début. A reculer un peu plus, ils tombèrent dans une cavité.

Là, Bonnie trouva encore le moyen de tourner ça à la rigolade. Sauf que Geo, ça commençait un peu à lui courir. Il n’avait pas vraiment envie de passer la nuit ici, avec une pile électrique pipelette coincée sur le torse. Il s’était progressivement redressé. Son corps était un peu endolori. Lui n’avait pas eu la chance d’atterrir sur un coussin de plumes, contrairement à mademoiselle Parker. Celle-ci se défendit en disant qu’elle n’avait pas vu le trou béant dans le champ de maïs. « En même temps, t’étais pas censée sortir du chemin. T’as triché. Et maintenant, on est dans la merde. » lâcha-t-il. Il avait beau regarder autour de lui, rien n’allait les aider à sortir de là. Il ne comptait pas attendre l’arrivée de l’équipe de travaux, il avait mieux à faire, le garçon. Mais en attendant, il était coincé avec Bonnie, et vu son allure, il y avait de quoi se marrer un peu. Dans sa chute, elle s’était tartinée la tronche de poussière. Alors forcément, Geo se mit à sourire, parce qu’il y avait de quoi. Bien entendu, la blonde lui demanda ce qui lui arrivait. Il fit non de la tête. « Rien, je me disais que si tu voulais être sûre que ton gars ne te rappelle plus, tu n’avais qu’à lui envoyer une photo de toi. » siffla-t-il. Mais ni une ni deux, Bonnie se mit à lui barbouiller le visage de saleté. Geo eut un mouvement de recul, mais le mal était fait. Il passa instinctivement sa main sur sa joue. Et Bonnie qui avait le culot de repartir dans son jeu. Il étouffa un ricanement et se leva sans demander son reste.

Ils étaient descendus, en toute logique, ils devraient bien pouvoir remonter, non ? Pour cela, il allait falloir que Bonnie y mette du sien. Porter son poids plume serait simple. Enfin ça, c’était en partant du principe qu’elle coopère cinq minutes. Elle n’était pas sûre de pouvoir y arriver. Rien d’étonnant, elle avait autant bu que Geo, si ce n’est plus. Et tous les deux n’avaient pas vraiment le même gabarit. « Reprends-toi, j’ai pas envie de moisir ici. » lui lança-t-il. Geo s’était dit qu’elle devait surjouer. Alors sans attendre sa réponse, il s’était agenouillé pour lui faire la courte échelle. Et la voilà relancée. Geo tiqua, lui fit signe de se rapprocher et de cesser ses enfantillages. Il le sentait moyennement cette histoire. C’est une Bonnie fébrile qui posa un pied hasardeux dans ses mains. Son équilibre était aussi douteux que sa sobriété. A cet instant, il avait autre chose à surveiller que la couleur des dessous de la demoiselle. « Ne le prends pas personnellement, mais j’ai autre chose à faire, là. » lui répondit-il en faisant de son mieux pour garantir l’équilibre de Bonnie. Il y croyait, Geo. Voyant qu’elle tendait les bras pour atteindre l’issue, il puisa dans ses ressources pour la hisser plus haut. « Fais un effort ! » Qu’il lui lança alors qu’elle se remettait à rire. Rien à faire, elle s’écroula dans ses bras. Geo lâcha un soupire. Le visage de Bonnie niché dans son cou, elle lui dit tout bas qu’elle avait besoin d’une pause, qu’elle était fatiguée. Caulfield resta immobile, que pouvait-il faire de plus ? La légèreté de Bonnie était retombée aussi subitement qu’elle était arrivée. « Ok, on fait une pause. » concéda-t-il doucement, tapotant le bras de sa comparse. Bonnie se lova un peu plus dans ses bras. Qu’était-il censé faire, maintenant ? Attendre qu’elle décuve ? Il ne semblait avoir guère le choix. Alors que Geo pensait qu’il allait l’entendre ronfler sans crier gare, la demoiselle revint avec de nouvelles questions. Celles-là, il s’en serait bien passé. Il inspira profondément. Le sentiment doux, enveloppant du début d’ivresse ne suffit pas à couvrir le flot d’émotions qui le parcourait désormais.

Ce n’était pas de sa faute. Elle n’avait rien à voir avec tout ça. Au contraire, l’espace d’un instant, il avait passé un moment plutôt agréable. Il ne pensait plus au Club, à Alec, à Andrew, à Mia. Se souvenir est douloureux, parfois. Il jeta un oeil à Bonnie qui n’avait pas bougé d’un iota, si ce n’était pour caresser discrètement sa nuque. Il ne voulait pas se souvenir. Pas encore, pas maintenant. Cela faisait des jours déjà, mais la douleur était toujours là, brûlante, harassante. Il serra les dents, ses mains se crispèrent autour du corps de Bonnie. Il se ressaisit rapidement toutefois, ce n’était ni le lieu, ni l’endroit. « En voilà des questions… » tenta-t-il de feindre. Il s’éloigna un petit peu de leur point de chute pour poser précautionneusement Bonnie au sol. Il hésita mais finit par s’asseoir à ses côtés. Il risquait de patienter un moment avant que Bonnie ne se sente mieux. « Je suis un excellent pilote. » répondit-il en joignant le geste à la parole. En comptant sur ses doigts, il énumérait les réponses. Certes, il répondait à côté, mais il n’avait pas le coeur à ça. Et de une. « Perdre ma moto. » continua-t-il, levant un autre doigt. Et de deux. « Déménager. » conclut-il. Et de trois. Il ne tenait pas à s’attarder sur ce terrain. Il tendit le bras pour attraper la flasque dans le sac de Bonnie. « Je ne pense pas que tu en aies encore besoin, pour le moment. » constata-t-il. Il bu un peu, ou peut-être plus. Il avait besoin de revenir à cet état de légèreté. Il était fatigué et il avait mal. « A ton tour, maintenant. » finit-il par dire. Après tout, pas de raison qu’il se lance dans des monologues jusqu’à l’aube.
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Message(#)the good the bad and the whisky ♠ erin - Page 2 EmptyVen 4 Déc 2020 - 14:06





the good the bad and the whisky

Erin ⊹ @Geo Caulfield "  



L'euphorie retombe au fur et à mesure que la fatigue l'emporte. Son petit corps faiblit à chaque heure qui passe. Elle lutte Bonnie, mais quand il lui demande de se hisser hors de ce trou ça semble impossible. Comme si le piège se refermer sur elle. Comme si ce trou représenter une partie de sa vie. Ses soucis, ses emmerdes, mais surtout cette profonde tristesse qui la ronge de l'intérieur. Lorsqu'elle s'est sentie tombée dans le vide, la seule chose à laquelle elle a pu s'accrocher … c'est lui. Sans le vouloir Clyde a amortit sa chute, et plus encore. Un peu dans les vapes, elle redresse sa tête et l'observe grimacer de douleur. Confuse, elle se réfugie encore dans l'humour pour cacher son vrai visage tant qu'elle le peut encore. « En même temps, t’étais pas censée sortir du chemin. T’as triché. Et maintenant, on est dans la merde. » Il n'a jamais était aussi prés de la vérité. Son regard évite le sien alors qu'elle se passe une main sur le visage. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien répondre à cela … « ça ne changera pas de d'habitude .. » Alors qu'il ne lui laisse pas le choix de se redresser, elle le regarde d'un air suspect quand elle le voit sourire. Faut dire que c'est plutôt rare. Du coup ça surprend, ça ferait même flipper. Erin l'interroge. Si elle pouvait rire avec lui ça pourrait être sympa. « Rien, je me disais que si tu voulais être sûre que ton gars ne te rappelle plus, tu n’avais qu’à lui envoyer une photo de toi. » De suite elle fait une mine boudeuse. Il avait une répartit un peu spéciale son motard. Mais étrangement, elle sentait que derrière ses piques se cachaient un homme bon. À son tour elle a ce sourire qui vient prendre place sur son visage. Sanders n'hésite à pas à trainer ses doigts sales sur ses joues mal rasées afin de les mettre sur un même piédestal. « Alors, déjà mon grand, sache que je ne donne pas mon numéro au premier venu. Et … Elle prend un léger recul pour admirer son œuvre. Il lui en manque un peu sur la joue droite … et ce n'est pas mon gars. J'ai pas de gars moi. C'est trop compliqué ces histoires. » Finit-elle par dire brièvement. Le brun a un mouvement de recul. Sans grande surprise il se lève en la laissant planter là sur le sol. Ses jambes sont fatiguées. Cette chute, bien qu'elle a été amortie par son ours, a rendu son corps douloureux. Sa tête lui donne l'impression de tourner plus vite qu'une toupie. Bref, Sanders ne se presse pas pour se relever. Croyez-vous qui l'aiderait ? « Reprends-toi, j’ai pas envie de moisir ici. » Ses paroles sont dures. En temps normal, elle l'aurait envoyé chier. Mais là elle n'a plus la force de lutter. Difficilement elle se relève pour le rejoindre. Le voir s'agenouiller de la sorte lui rend son humour. Mais pas celui de Clyde apparemment … Bonnie le met en garde sur ses éventuelles intentions. « Ne le prends pas personnellement, mais j’ai autre chose à faire, là. » Elle lève les yeux en ciel en se disant qu'il n'était définitivement pas drôle; et vraiment différent des autres garçons qu'elle a pu connaitre. Son pied vient s'appuyer sur cette marche de fortune qu'il forme avec ses deux mains. Les bras tendus, elle tente de faire du mieux qu'elle peut pour se hisser hors de là. Ses ongles viennent se planter dans la terre. « Fais un effort ! » Mais son corps vacille. Elle a beau lutter Bonnie, c'est comme si son destin c'était de rester dans le fond du trou avec lui. À bout, elle se laisse tomber dans ses bras en le suppliant de lui laisser un peu de répit. Et cette fois, ses paroles n'avaient aucun filtre. « Ok, on fait une pause. » Un léger sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'elle se niche dans le creux de ses bras en fermant les yeux un instant. Elle était bien là. Un sentiment de sécurité l'envahie. Le monde pouvait bien s'écrouler, dans ses bras, Erin avait l'impression d'être invincible.

Machinalement, ses doigts viennent se perdre dans sa nuque qu'elle caresse. C'est sa manière a elle de relâcher la pression. L'envie de le connaître un peu plus se fait plus forte. Sanders commence donc à lui poser quelques questions pas bien méchantes afin de mieux le cerner. « En voilà des questions… » Dans le ton de sa voix, elle sentait déjà que ce n'était pas une partie de plaisir pour lui. Doucement il la repose au sol et vient s'asseoir prés d'elle. Sa plus grande fierté ? « Je suis un excellent pilote. » Alors qu'il répond à sa première question, elle se laisse glisser à ses côtés. Sa tête vient se poser sur l'épaule du brun timidement. Elle sait qu'elle prend le risque d'être rejeté – Encore – Mais ça vaut la peine d'essayer. Alors elle se laisse aller tout contre lui en l'écoutant attentivement. « ça j'ai vu oui. J'aurais bien aimer que cette virée en moto dure un peu plus longtemps » Avoua t-elle en levant les yeux sur lui et en lui offrant un petit sourire sincère. Le peu de distance qu'ils avaient parcouru, Sanders s'était sentie pousser des ailes. Sa plus grande peur ? « Perdre ma moto. » Elle fronce les sourcils en se disant qu'il exagère peut-être un peu. Même elle qui était très attacher à sa petite coccinelle, mais ses craintes étaient tout autres. « Vraiment ? Tu tiens beaucoup à elle à ce que je vois … un élément important dans ta vie j'imagine. » ça ne pouvait pas être sa seule attache même s'il semblait définitivement seul. Perdue dans ses pensées, elle ne voit pas arriver sa dernière réponse. « Déménager. »  Elle reste un moment silencieuse en fixant ses mains. « Pourquoi ? Pourquoi fuir plutôt que d'affronter ... » C'est ce qu'elle s'imagine. Qu'il fuit quelque chose ou quelqu'un en voulant disparaître, ailleurs. Pour finalement toujours se retrouver face à lui-même. « A ton tour, maintenant. »  Elle relève la tête sur lui en le regardant droit dans les yeux. Sa tête n'a jamais quitté son épaule. Il tombe, elle tombe avec lui. C'est à son tour de se confier. Un peu surprise. Erin ne pensait pas que ça l’intéresserait de savoir ses craintes, ses envies ou encore la chose dont elle est le plus fière. Les réponses sont plus compliquées qu'elle ne le pensait. Erin n'a jamais était très fière d'elle-même. Son père la souvent regarder haut. La considérant avec peu d'estime. Elle a fini par y croire Bonnie. « Je ne sais pas … » Pourtant il y a des tas de choses dont elle pourrait se venter. Sanders est très engagé dans la cause animal mais aussi pour les enfants malade. Elle ne compte pas ses heures. Son seul objectif c'est de rendre tout ce petit monde heureux sans se préoccuper de sa petite personne. « J'ai peur d'être abandonnée ... » Elle ravale difficilement en baissant ses yeux. Son regard est trop dur à soutenir. Lui faire cette révélation lui coûte même si ça peut paraître anodin d'un point de vu extérieur. Sanders souffre en silence depuis trop longtemps. Son journal intime en est le seul témoin. Chaque soir, elle lui confie tout ce qu'elle sur le cœur. Ses pages sont parsemées de larmes. Parfois l'encre a coulé, noyé par sa souffrance. Elle donne pourtant l'impression de croquer la vie à pleine dent. Toujours souriante et avenante, Bonnie aime rendre son sourire à ceux qui l'entourent. Mais rare sont ceux qui parviennent à lire entre les lignes. Elle a un moment d'hésitation. Est-ce que c'est bien ? Est-ce que c'est mal ? Sa main vient se glisser doucement dans la sienne. Elle semble si petite comparer à la sienne. Sa peau est douce, contrairement à celle de Clyde qui semble avoir traversé des tempêtes. « J'ai tendance à m'attacher aux mauvaises personnes … à faire les mauvais choix. » Ses doigts viennent se faufiler entre les siens alors qu'elle s'appuie un peu plus contre lui. « Et je fuis, car j'ai peur de tout ça. » Sous ses airs de princesse Disney, les contes de fée l'effraie au plus au point. Erin c'est toujours interdit d'aimer qui que soit si ce n'est ses proches. « J'aimerais que mon père m'aime pour ce que je suis et non ce qu'il voudrait que je sois. » Toujours et encore ce même noyau qui revient sans cesse. A croire que tout tourne toujours autour de lui. « Est-ce que tu penses qu'on a la vie qu'on mérite? » Il n'y a pas un jour qui passe sans qu'elle ne se demande pourquoi son père a agit ainsi. Sa main est toujours lier à la sienne. Ses yeux ne quittent pas cette étreinte, étrange mais agréable.




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Message(#)the good the bad and the whisky ♠ erin - Page 2 EmptyVen 4 Déc 2020 - 23:42



@erin sanders & geo caulfield



S’il s’était échiné tout au long de la soirée à aller à l’encontre de Bonnie, Geo marquait désormais une pause. En effet, puisqu’il ne tenait pas à passer la nuit au fond de ce trou, il avait tenté de faire remonter Bonnie. Ainsi, elle pourrait aller chercher de l’aide pour le faire sortir à son tour. Cependant, tout ne s’était pas passé comme prévu. Tout d’abord, à partir du moment où ils se sont retrouvés le cul dans la poussière, Bonnie avait changé. Elle qui avait été joyeuse et énergique depuis le début de la soirée, elle était devenue subitement bien plus grave. Ce fut bref, mais Geo l’avait remarqué. Alors que Caulfield avait dit qu’ils étaient bloqués ici par sa faute, elle se ferma. Ou plutôt, elle admit que ça ne changerait pas d’habitude. Il pensa alors que c’était dû à l’alcool, qu’elle faisait un petit coup de mou. Après tout, quelques instants après, elle était repartie, lançant des piques douteuses. Et puis tout s’effondra, littéralement. Alors que Geo faisait la courte échelle à Bonnie et faisait de son mieux pour maintenir son équilibre précaire, celle-ci ne resta pas debout bien longtemps. Elle chancela, Geo la rattrapa. De toute évidence, elle était fatiguée. Geo avait l’impression qu’elle allait s’endormir d’un instant à l’autre. L’alcool devait sûrement lui avoir tourné la tête. Il se dit alors que ça y est, ils étaient en train de quitter le parking de Disneyland. Mais étonnamment, elle ne céda pas au marchand de sable. Non, elle lutait. Elle se mit à poser des questions à Geo. Peut-être souhaitait-elle se maintenir éveillée ? Ou bien s’assurer qu’il ne déguerpirait pas ? Si Geo était un peu revêche, voire un peu rustre parfois, il n’était pas une mauvaise personne. Il n’allait pas la laisser seule ici. Alors même si ça le faisait royalement chier, il répondit à ses questions, pour qu’elle comprenne qu’il était là, avec elle. Et qu’il n’allait pas la laisser moisir ici, même si lui, il aurait bien finit sa soirée ailleurs qu’ici.

Assis le long de la paroi, Geo répondit aux questions de Bonnie, une à une. Toutefois, ses questions l’avaient décontenancé. Alors qu’il commençait à trouver que la soirée n’était pas si terrible, voilà qu’il fut rappelé à l’ordre. Bien entendu, Bonnie ignorait qu’en posant ces questions, elle allait remuer un couteau dont la lame était profondément planté dans la chair de Geo. Tout se mélangeait dans sa tête. Andrew, ses soupçons, ses accusations. Son regard froid, la colère qui transpirait par tous les pores de sa peau. La déception. La douleur. Alec, sa colère, sa haine, son dégoût profond et son indéniable envie de le voir disparaître. Et Mia… La colère, l’incompréhension dans son regard. Mais surtout la déception. Alors qu’il s’était juré de la protéger coûte que coûte, son propre mensonge l’avait poignardé. Il se sentait terriblement mal. Il avait l’impression d’avoir bu un cocktail infecte qui lui retournait les tripes. Il aurait donné sa vie pour son vieux et sa petite. La vérité est qu’à cause de ses conneries, il s’en sentait privé. Il se sentait vide. Alors non, il ne pouvait pas répondre sincèrement à Bonnie. Parce qu’il n’avait encore jamais matérialisé ça à voix haute. Cela le rendrait encore plus vrai. Et ça le terrorisait. Alors il n’avait pu donner à Bonnie que trois semblants de réponses. Au moins, elle semblait convaincue et ne poussa pas davantage les investigations. Elle cala sa tête contre son épaule et lui avoua qu’elle aurait aimé que le tour de moto dure plus longtemps. Il lui jeta un regard en coin mais ne la repoussa pas. Il était persuadé qu’elle finirait par s’endormir, de toutes manières. En témoignait son sourire un peu faible. « On peut dire ça comme ça. C’est pas la bécane de mes rêves mais… Je pilote depuis tellement longtemps. Ca fait partie de moi, je crois. J’en ai besoin. Pour… Aller bien. » confessa-t-il. Il en avait besoin pour fuir, aussi. Mais ça, il se garda bien de le dire. D’ailleurs, il fut surpris de ce que lui répondit Bonnie lorsqu’il répondit à sa dernière question. Elle avait immédiatement associé le déménagement à la fuite. Certes, elle n’avait pas tort, mais son raisonnement était plutôt révélateur. Geo ouvrit ses mains, paumes vers le ciel. Il en avait passé du temps à courir. Il commençait à fatiguer.

Et puis il décida de retourner les questions à Bonnie. Parce qu’après tout, pourquoi serait-il le seul à se confier ? Même s’il n’avait pas été tout à fait sincère, il n’avait pas été totalement malhonnête. Il prit la flasque de Bonnie et en bu un peu. Celle-ci semblait réfléchir intensément à ce qu’elle allait répondre. Un petit silence s’installa. Seul le bruissement des feuilles de maïs résonnait dans la cavité. Et puis Bonnie finit par répondre. Plus que cela, elle se livrait. Mal à l’aise, elle détourne le regard. Sa voix diminue en intensité. Geo l’observe tandis que son regard semble parcourir le sol. Plus elle parlait, plus il avait l’impression d’être assis à côté d’une autre personne. Ou peut-être découvrait-il la véritable Bonnie ? Peut-être que son petit jeu n’était qu’une façade ? Ou bien était-ce deux facettes de sa personnalité, aussi contradictoires que complémentaires, qui cohabitaient tant bien que mal ? Geo n’en savait rien. En tout cas, elle semblait sincère. Il sentit sa main effleurer la sienne, ses doigts s’entremêler aux siens. Elle déballe ce qu’elle a sur le coeur. Geo comprend alors que pour la première fois de la soirée, ce n’était pas pour s’amuser, qu’elle avait attrapé sa main. C’était pour se donner du courage. Alors il entrelaça ses doigts aux siens et pressa doucement sa main. Elle trimballait un sacré bagage, mademoiselle Parker. Il ne comprenait que trop bien. Il n’avait rien dit jusque là. Mais lorsqu’elle lui posa son ultime question, il rompit son silence. « Je pense qu’on ne contrôle pas tout. » souffla-t-il. Il n’avait pas pu empêcher son père de partir du haut de ses six ans. Ca l’avait profondément marqué. En ce qui concerne les mauvais choix dans sa vie, il y en avait eu quelques uns. Mais il les avait tous provoqués. Il en était la cause. Quitter les cours. Voler des bagnoles. Quitter sa mère. Travailler auprès de gangs. Jouer double jeu auprès du gang de Rio, à New-York. Son mensonge à Mia. Et par extension, se retrouver à mentir à Andrew. La liste était longue… Il n’était pas mauvais. Il était humain. Il était imparfait et apprenait encore, à quarante-huit balais. Il apprenait notamment qu’aimer, c’était sacrément douloureux. Il ne renierait toutefois Andrew et Mia pour rien au monde. « Tout ce que je sais, c’est que tu peux pas décider pour les autres. Tu auras beau te donner un mal de chien pour eux, s’ils ont décidé de s’en cogner, eh bien… » Il haussa les épaules. « Eh bien tu te seras donné un mal de chien pour rien. Et comme ce n’est jamais assez, comme tu es convaincu que tu peux y arriver, faire toujours plus, tu t’acharnes. Mais tu sais quoi ? Tu te crèves pour rien. » Il s’interrompit pour poser sa tête contre le mur. « Dans la vie, il y a ce qu’on attend de toi, ce qu’on croit qui est le mieux pour toi… Et il y a ce que toi tu désires. Et même si ce que tu désires est mauvais, ce n’est pas forcément une fatalité, au final. » Il jeta un oeil à Bonnie. Il avait bien bourlingué, le Geo. Il en avait vu des tempêtes, des orages. Il en avait prit des coups dans la gueule et des murges. Et des erreurs, il en avait fait pas mal. Il en avait toujours tiré une leçon, cependant. Erreur ne rime pas avec vain. Mais parfois, les choses sont plus compliquées qu’elles ne le laissent paraître. Et pour ça, il n’y a pas de recette miracle. Il faut faire face, quitte à se casser la gueule. « Alors même si t’as l’impression que tout est contre toi, dis-toi qu’il n’y a que comme ça que tu peux apprendre. Les orages finissent toujours par passer. Mais il faut que tu aies le courage de les affronter. On sait jamais vraiment combien de temps ça dure. Il faut faire avec. Quoi qu’il arrive, fait de ton mieux. Pour toi. Pas pour les autres. Parce qu’au bout du compte, la seule personne avec qui t’es obligé de rester toute ta vie… Eh bien, c’est toi. » L’alcool lui avait délié la langue. Mais ce qu’il venait de dire à Bonnie, il aurait aimé l’entendre plus jeune. « Je vais être honnête… Tu vas morfler toute ta vie. A cause de tes erreurs, celles des autres, celles d’inconnus. Et c’est comme ça. Je ne pense pas qu’on a la vie qu’on mérite. Je pense qu’on a la vie pour laquelle on se bat. » conclut-il. Il bu encore un peu. Une chaleur réconfortante l’envahissait doucement. Il l’accueillait à bras ouvert. Finalement, attendre ici n’allait peut-être pas être aussi terrible.
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Message(#)the good the bad and the whisky ♠ erin - Page 2 EmptyDim 6 Déc 2020 - 3:45





the good the bad and the whisky

Erin ⊹ @Geo Caulfield "  



La soirée prenait un tout autre registre. La fatigue commençait à se faire sentir. Erin n'avait plus la force de résister. Le masque qu'elle persiste à porter glisse doucement malgré elle. Ses vieux démons lui rappellent que tout ça n'est qu'un malheureux tableau qu'elle expose à ceux qui veulent bien le regarder. Clyde fait le choix de lui accorder un moment de répit. Il prend place à ses côtés. Erin profite alors pour partir dans une conversation plus profonde avec lui. À travers ses questions, elle tente de percer le mystère qui gravite autour de lui. Elle se doute bien que quelques heures ne suffiront pas. Ils ne se reverront peut-être jamais. Pourtant Bonnie a envie de partager plus qu'une flasque d'alcool avec lui. Quelque chose en Clyde lui donne un sentiment de sécurité. Même s'il peut faire peur avec son regard fuyant et sa gueule mal rasée, Sanders s'accroche à son instinct. Elle a le sentiment qu'il n'est pas si mauvais. Les réponses qu'il fournit ne sont pas plus développé que ça. Mais la blonde essaye de lire à travers les lignes. Le simple fait qu'il lui accorde des réponses lui fait plaisir. Un début timide, mais un début quand même … Il évoque sa moto et de suite elle pense à cette minie balade avec lui. Courte mais agréable. La tête sur son épaule, elle sourit en se remémorant ce moment un peu spécial. « On peut dire ça comme ça. C’est pas la bécane de mes rêves mais… Je pilote depuis tellement longtemps. Ca fait partie de moi, je crois. J’en ai besoin. Pour… Aller bien. » Chaque personne réagit différemment. Lui c'était conduire, brûler de la gomme. Elle l'avait ressentit lorsqu'il maniait son karting avec prouesse. Combien de tours il lui avait mis ?? Elle avait cessé de compter au troisième. Ce n'est pas pour autant qu'elle ne s'était pas amuser. Finir première n'avait pas d'importance pour ce genre d’activités. Erin s’estime gagnante de participer à cette course avec lui. Si ça peut lui faire plaisir, elle peut même accepter d'autres défis avec lui. Une autre course ? Un autre manège, une autre balade sur son destrier de fer. Elle ne dirait pas non pour tout ça. « Tu veux dire que tu pilotes sur circuit ? Genre une vrai course ? » Elle en sait rien Sanders. Le milieu automobile ce n'est pas vraiment son domaine. C'est tout juste si elle arrive à manier sa coccinelle, alors bon. « On a tous notre petit truc. Moi j'aime bien chanter. » A travers ses textes, elle se dévoile. Encore faut-il pouvoir les entendre. Il n'est pas rare de l'entendre fredonner des airs qu'elle aime bien. Mais ses chansons a elle, elle les garde en secret au plus profond de son journale intime. Bonnie n'a jamais eu la prétention de savoir chanter. Du moins, pas assez bien pour le faire délibérément sur une scène. Le seul public qui ne l'effraie pas ce sont les enfants malade pour qui elle donne de son temps. Ils sont tellement éblouis par sa robe de princesse qu'ils ne font pas vraiment attention à son interprétation.

À son tour, il lui demande de se confier en lui demandant de répondre à ses propres questions. Chose qu'elle n'avait pas vraiment prévue. Si bien que la première reste sans réponse. Dire qu'elle est fière de quelque chose qu'elle a accomplie, c'est trop pour elle. Elle estime ne pas avoir de mérite à recevoir. Pas plus que les autres. Elle se confie sûr son père. Cet homme qui lui a donnait l'impression d'être transparente. Petite, elle faisait tout pour attirer son intention. Elle voulait tellement être sa princesse. C'est ce que les autres papas exprimaient en venant chercher leur enfant à l'école. Bonnie avait attendu longtemps son papa derrière la grille. Ses petits camarades partaient tous un à un avec leur parent respectifs. Mais elle, elle était toujours là à fixer l'horizon à la recherche de cette silhouette qu'elle estime tant. Il devait venir la chercher ce jour-là. Il lui avait fait la promesse. Encore des paroles en l'air … Pourtant elle y avait cru Erin. Le temps s'assombrit. Une goutte vient faire baver l'encre de son dessin. Mais ce n'est pas le ciel qui pleure mais bien, ses yeux … Elias finira par venir la chercher. Mais elle résiste et pleurs encore plus en criant qu'il lui avait promit. Son frère évitera tout commentaire, car ce qu'il pense de tout ça ne plaira pas à sa sœur. Il vient lui prendre la main et la ramène à la maison. Le dessin qu'elle tenait entre ses mains finit par lui glisser des mains. La feuille de papier terminera dans une flaque et piétiner par d'autres passants. Les traits sont difficiles à deviner. Mais on peut facilement deviner un père et sa fille se tenant la main. Elle n'a jamais perdu espoir qu'il ouvre les yeux. L'incompréhension est totale.

Instinctivement, sa main vient glisser dans la sienne. Une manière pour elle de se donner du courage à parler. Son geste est timide. Elle redoute qu'il la repousse. Ça peut semblait trop entreprenant de part. Pourtant, elle n'a aucune arrière-pensée et encore moins de mauvaise intention vis-à-vis de lui. Mais elle ressent le besoin de le faire, quitte à devoir encaisser un refus de sa part. Ce fut tout autre. Alors que ses yeux sont fixés sur leurs mains, elle remarque ses doigts s'entrelacer doucement avec les siens. Un sentiment de bien-être l'envahie. Presque soulagée. Elle sourit brièvement sans lever les yeux. Sa main vient se serrer dans la sienne comme s'il essayait de lui faire comprendre qu'il la soutenait à sa façon. Erin lui demande alors s'ils ont la vie qu'il mérite en se demandant ce qu'elle avait bien pu faire pour que son père l'ignore autant. « Je pense qu’on ne contrôle pas tout. » Ce n'est pas faute d'avoir essayé en ayant voulu être un enfant modèle. Chose qu'elle continue à faire en s'acharnant à ses études. Quitte à ne pas en dormir. Et quand vient le week-end, la pression redescend tellement que parfois s'en est inquiétant. Alors oui, Bonnie ne maîtrise rien, même pas sa propre vie. Tout ça défile sous ses yeux sans qu'elle ne puisse rien faire. « Tout ce que je sais, c’est que tu peux pas décider pour les autres. Tu auras beau te donner un mal de chien pour eux, s’ils ont décidé de s’en cogner, eh bien… » Sa phrase est en suspens. Elle a peur d'entendre la suite pourtant le sait. Combien de fois son frère lui a dit de lâcher l'affaire. Qu'il n'en valait pas la peine. Quitte à ce qu'elle brise ce qui lui place sous la main pour combler sa peine. « Eh bien tu te seras donné un mal de chien pour rien. Et comme ce n’est jamais assez, comme tu es convaincu que tu peux y arriver, faire toujours plus, tu t’acharnes. Mais tu sais quoi ? Tu te crèves pour rien. » Ce qu'il vient de lui dire là lui brise le cœur. Car indirectement, il brise tous ses espoirs de le voir revenir. Elle se pince les lèvres. Ce n'est pas le moment de craquer. Montrer ses faiblesses, ce n'est pas dans ses habitudes. Bonnie ne veut pas donner l'impression d'être désespérée à ce point. Elle se doit d'être forte. «Dans la vie, il y a ce qu’on attend de toi, ce qu’on croit qui est le mieux pour toi… Et il y a ce que toi tu désires. Et même si ce que tu désires est mauvais, ce n’est pas forcément une fatalité, au final. » Sauf que même elle, elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veut. Devenir vétérinaire ? Venir en aide à ses petits êtres fragile qui sont au final bien plus fort qu'elle ? Mais après ? C'est quoi sa vie ? … « J'en sais rien … je ne sais même pas de ce que j'ai envie ou pas. » La plupart des filles de son âge rêvent d'un futur prometteur avec un homme à aimer et des enfants à chérir. Mais même ça elle se le refuse de peur de reproduire le schéma familial qu'elle a subit et qu'elle subit encore malgré tout. « Alors même si t’as l’impression que tout est contre toi, dis-toi qu’il n’y a que comme ça que tu peux apprendre. Les orages finissent toujours par passer. Mais il faut que tu aies le courage de les affronter. On sait jamais vraiment combien de temps ça dure. Il faut faire avec. Quoi qu’il arrive, fait de ton mieux. Pour toi. Pas pour les autres. Parce qu’au bout du compte, la seule personne avec qui t’es obligé de rester toute ta vie… Eh bien, c’est toi. » Ces paroles sont tellement poignantes. Erin reste sans voix un moment. Pour ça, il faudrait qu'elle s'accepte elle-même. La source du problème est là. L'image qu'elle a d'elle est erronée à cause de son paternel qui l'a toujours regarder de haut. Estimant qu'elle ne méritait pas mieux que ça. Malgré que son frère-là toujours mis sur un piédestal, elle ne peut s'empêcher de croire le contraire. « Je vais être honnête… Tu vas morfler toute ta vie. À cause de tes erreurs, celles des autres, celles d’inconnus. Et c’est comme ça. Je ne pense pas qu’on a la vie qu’on mérite. Je pense qu’on a la vie pour laquelle on se bat. » Mais elle n'avait plus la force de se battre avec Bonnie. Pas maintenant qu'il venait de lui dire qu'elle perdait son temps à vouloir changer quelqu'un qui ne changera finalement jamais. Il est ce qu'il est et il le restera. Elle n'ajoutera rien à tout ça. Il avait totalement raison et elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait apporter de plus. Doucement, elle laisse ses paupières se fermer. Il semblerait que la fatigue ai raison d'elle. La pression de sa main se relâche. Son corps se détend. Si bien que sa tête vienne se caler sur le torse du brun. Les heures passent. Son sommeil devient plus profond. Peu à peu, elle prend ses aises sans même s'en rendre compte. Sa main vient glisser sous son tee-shirt à la recherche de chaleur humaine. Elle est bien là, même si son sommeil aurait pu être plus réparateur dans un lit confortable.

La chaleur des rayons matinaux vient réchauffer son visage encore endormi. Elle grimace lorsque ceux ci se font trop persistants ses yeux. Sanders n'a jamais était du matin. A défaut d'avoir un oreiller à se foutre sur la tête, elle vient planquer son visage sous la veste en cuir du motard en râlant. Cette odeur ne lui ai pas encore familière. Subitement elle ouvre les yeux en réalisant qu'elle n'est pas dans son lit, et en compagnie d'un homme qui plus est ! Elle relève alors la tête en se détachant de cette étreinte presque gênante. Mais elle devient tout de suite plus sereine en reconnaissant le visage de Clyde. Il dort encore un bébé. Il serait presque mignon. Un sourire vient prendre place sur ses lèvres. « Debout cendrillon » murmure t'elle pour ne pas le réveiller brusquement. Mais ça semble ne pas suffire. Hésitante, elle le secoue légèrement en attrapant son bras. « Ho ! Réveille toi ! Ne m'oblige pas à t'embrasser » En faisant référence au dessin animé où un baiser était censé réveiller la belle blonde. - Incarner par Clyde s'il vous plaît – Bonnie avait retrouvé sa bonne humeur. Son masque avait repris place. Oubliant presque ce qu'il c'était passé la veille. Il y avait juste son mal de crâne qui était là pour lui rappeler qu'elle avait eu la main lourde sur sa gourde. À voir la couleur du ciel, ils avaient dormi un petit bout de temps. Il devait être dans les cinq/six heures du matin à vu de nez. Elle se lève la première en venant balayer la terre présente sur sa jupe. Le regard rivé vers le ciel, elle est bien décider à sortir de ce trou cette fois. « Faut qu'on sorte de là. On retente ? » Qu'elle lui demande alors qu'il se réveille tout juste.



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Message(#)the good the bad and the whisky ♠ erin - Page 2 EmptyDim 6 Déc 2020 - 19:30



@erin sanders & geo caulfield



C’était délicat, de répondre aux questions de Bonnie. Parce que Geo n’en avait pas l’habitude. Parce qu’il était encore trop sobre pour être honnête. Parce qu’il ne pouvait pas poser de mots sur tout ce qui se passait actuellement dans sa vie. Ca aurait été rendre tout cela vrai. Ca l’aurait enterré, un peu plus. Alors il avait détourné ses réponses, délibérément. Bonnie ne lui en tiendrait pas rigueur, de toute façon. Elle s’était littéralement effondrée quelques minutes plus tôt. Elle était à court d’énergie et avait un peu trop bu. Alors ces confidences, elle ne s’en souviendrait probablement pas. Alors il avait commencé par dire qu’il était un excellent pilote et que perdre sa moto était l’une des choses qui lui faisait le plus peur. En voilà une réponse bien superficielle, Caulfield. Mais il ne se voyait pas tout déballer à Bonnie concernant ses maux. Concernant l’acide qui lui rongeait les tripes et l’esprit. Son esprit n’était pas encore assez embrumé pour ça. Bonnie lui demanda s’il était pilotait sur circuits. Voire même, s’il avait fait de vraies courses. Oh que oui, qu’il en avait fait. « De vraies courses, ouais. » avoua-t-il. Bon, elles n’étaient pas toujours légales, mais une course reste une course, n’est-ce pas ? A son tour, la blonde lui avoua  que sa came à elle, c’était le chant. Geo la regarda un instant. Il n’aurait pas cru, en la voyant, qu’elle chantait. « Evite ici, je n’aimerait pas que le plafond nous tombe dessus. » répondit-il d’un air taquin. De toute évidence, mademoiselle Parker semblait bien trop fatiguée pour pousser la chansonnette. « Désolé. » souffla-t-il ensuite. Cela avait été plus fort que lui. Une sorte de réflexe. « Je suis sûr que tu te débrouilles pas si mal. » dit-il pour se rattraper. Il était plutôt maladroit. Après tout, le chant était peut-être le catalyseur de Bonnie. Ce qui l’empêchait de sortir dans la rue pour éclater la tronche du premier venu. A l’instar de Geo ou de n’importe quelle autre personne, elle avait besoin de se raccrocher à quelque chose.

Geo retourna ensuite ses questions à Bonnie. S’il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit spécialement loquace, il n’en attendait pas moins qu’elle se prête au jeu. Et c’est ce qu’elle fit. Visiblement, cela lui coûtait. Elle esquiva la première question, Geo le remarqua bien. Il se dit alors que c’était peut-être la faute de l’absinthe. Ou peut-être pas. Peut-être que tout comme lui, elle traînait son lot de fantômes et de blessures. Comme tout un chacun, au fond. Par contre, elle posa une autre question. « Est-ce que tu penses qu'on a la vie qu'on mérite? » Ce qui la faisait souffrir, c’était de savoir si oui ou non, elle méritait ce qui lui arrivait. Il était sûr maintenant qu’elle remuait ciel et terre pour une autre personne qu’elle-même. Son père, sûrement, à en juger par ses précédentes paroles. Alors Geo commença à lui exposer son point de vue. Ce qu’il avait appris après quarante-huit années de vie. Peut-être n’entendrait-elle pas tout, peut-être la vexerait-il. C’était possible. Elle devait avoir la moitié de son âge. Alors même s’il n’y a pas d’âge pour ramer dans la vie, Geo en avait traîné des kilomètres de casseroles. Avec ça, il en avait tiré pas mal de leçons.

Il lui expliqua donc que dans la vie, il faut savoir dissocier ce que les autres attendent d’elle de ce qu’elle-même désire. Elle lui avoua d’une petite voix qu’elle ne savait pas ce dont elle avait envie. Geo porta un regard doux sur la petite personne qui se reposait contre lui. « On s’en fou. Prends ton temps. Ne te laisse pas enfermer dans quelque chose parce que tu penses que c’est ce que tu dois faire. Prends le temps de déterminer ce qui te plaît. » lui répondit-t-il. Il savait comme cela pouvait être long. Par peur parfois, ou par obligation, des personnes comme Bonnie s’enfermaient dans une bulle qu’elles considéraient comme idéale. Ou plutôt, une bulle politiquement correcte. Il ne voyait pas son visage, mais il était prêt à parier que son regard s’était assombrit. Geo poursuivit ses explications. La blonde ne répondit pas. Sans doute s’endormait-elle lentement. Ou peut-être ne souhaitait-elle simplement pas répondre. Geo sentit l’emprise sur sa main devenir plus douce. A l’inverse, le corps de Bonnie bascula lentement contre le sien. La demoiselle avait rendu les armes face à la fatigue.

Geo resta encore un moment éveillé. Ses démons ne souhaitaient pas qu’il ferme l’oeil tout de suite. Alors il les assomma un peu plus en terminant la flasque de Bonnie. Son regard se posa sur le sol devant eux, sur lequel les ombres dansaient, portées par le vent. Tout était calme. La respiration lente et détendue de Bonnie se mêlait aux bruissements des feuilles de maïs. Geo ne bougea pas pour ne pas la réveiller. Après un moment, il commença à somnoler. C’est à cet instant qu’il sentit une main fraîche parcourir son torse. Instinctivement, il se raidit mais constata rapidement que Bonnie était toujours profondément endormie. Précautionneusement, il retira sa veste et la déposa sur la jeune femme. Celle-ci couvrait largement son corps. Avec le même soin, il retira sa main et la plaça près de son visage. Il ajusta le blouson pour qu’elle n’ai pas froid puis s’endormit à son tour.

Il sentit une secousse le parcourir. Il grimaça, mais la secousse revint à la charge. Il ouvrit péniblement un oeil, puis le second. Bonnie. Les souvenirs de la soirée précédente lui revenaient peu à peu en mémoire. Elle était bien plus en forme que la veille. Geo ne savait pas s’il devait s’en réjouir ou non. Il se redressa en grimaçant. Il y a plus confortable qu’un sol rocheux pour passer la nuit. « Ca va, ça va. » grogna-t-il. Il passa ses deux mains sur son visage embrumé. Il avait l’impression que du Skaï tapissait ses dents. Une douche ne serait pas de trop non plus. Il se leva, regarda dehors. Le soleil se levait tout juste. Contre toute attente, Bonnie était déjà bien réveillée et prête à tenter de sortir d’ici. Geo ne répondit pas tout de suite, pas franchement réveillé. Il finit par opiner du chef. « Heu... Ouais, on y va. » Il s’agenouilla, prêt à faire la courte échelle à Bonnie. Il espérait que cette fois, leur tentative ne se solderait pas par un nouvel échec. Heureusement, Bonnie semblait être bien plus assurée que la veille. Elle parvint à s’agripper à la paroi. Geo la hissa tant qu’il pu. La demoiselle réussit à prendre appui et à se hisser hors du trou. « Tu vois quelque chose pour me faire sortir d’ici ? » demanda-t-il. Une échelle, une autre personne, n’importe quoi qui pourrait l’aider à quitter cet endroit poussiéreux.
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Message(#)the good the bad and the whisky ♠ erin - Page 2 EmptyLun 7 Déc 2020 - 1:49





the good the bad and the whisky

Erin ⊹ @Geo Caulfield "  



Elle l'écoutait parler avec grand intérêt. Tout ce qui sortait de sa bouche, la captivait. Même si ses réponses étaient brève et peut-être pas toujours sincères, Erin tendait l'oreille pour en analyser chaque mot. « De vraies courses, ouais. » Curieuse, elle tente d'en savoir plus sur cette passion qui l'anime tant. Le monde automobile n'est pas quelque chose qu'elle maîtrise contrairement à son frère qui passe plus de temps à astiquer sa voiture que l'appartement. Elle était à mille lieues de s'imaginer que Clyde était dans les mêmes délires qu'Elias. « Je pourrai venir te voir un jour ? » Est-ce qu'elle sous-entendait qu'elle aimerait le revoir ? Indirectement oui. Mais le deal c'était de se séparer au petit matin. Il était totalement libre de prendre ses cliques et ses claques au lever du jour. Bonnie ne pourra que le regarder s'éloigner. Machinalement, elle se tortille une mèche de cheveux en restant appuyer contre lui. Un peu comme un pilier qui l'empêcher de vaciller. À son tour elle lui confie que son moyen de décompresser sobrement, c'était de chanter. Sanders lui disait cela avec le plus grand sérieux. Ce n'était pas quelque chose qu'elle crier sur tous les toits de peur qu'on lui demande d'en fredonner une. Ces textes, elle les chante qu'avec son meilleur ami ou à l'abri des regards. « Évite ici, je n’aimerais pas que le plafond nous tombe dessus. » Déjà, il n'y avait pas de plafond ! De suite elle lui met un coup de coude dans les côtes en souriant en coin. « Hey ! Je te permets pas. Tu ne sais même pas comment je chante. Si ça se trouve tu aimerais » Il pourrait être son premier fan. Elle lève les yeux pour lui offrir un sourire tendre et sincère.  « Désolé. » Bizarrement, elle ne lui en veut pas. Sa réaction ne l'étonne pas en fait. Ils ne se connaissent que depuis quelques heures, mais sur ce point elle pense l'avoir cerné. Un humour un peu rustre mais pas méchant. « ça passe pour cette fois » Dit-elle avec un regard plein de malice. Elle aussi, elle aime le taquiner. Quand l'occasion se présentera, elle n'hésitera pas à prendre sa vengeance. « Je suis sûr que tu te débrouilles pas si mal. » Sa tête vient reprendre appuie sur l'épaule du motard. « Un jour, t'aura peut-être l'occasion de le juger toi même » Ou jamais. Ils sont peut-être en train de vivre leurs dernières heures ensemble. Une rencontre improbable pour une seule et unique soirée. Mais une petite partie d'elle voudrait que ce ne soit que le début d'une belle aventure. Sa compagnie lui plaît, aussi étonnant que cela puisse paraître. Il a ce côté rassurant et surtout, il est très mature. Avec lui, Sanders à l'impression qu'elle peut aborder tous les sujets en étant prise au sérieux -Hormis la musique-

Puis la conversion devient plus profonde. Plus dure aussi. Clyde lui fait clairement comprendre qu'elle perd son temps avec son père. Erin a beaucoup de mal à l'admettre. Jusqu'à maintenant, elle a toujours gardé l'espoir qu'il change et qu'il revienne pour rattraper toutes ses années perdues. Elias avait baissé les bras depuis longtemps. Et il ne fallait pas mieux qu'il se pointe sinon l’accueil sera sanglant. Mais sa sœur était plus naïve de ce côté-là. L'amour d'un père lui manquait. Leur mère a bien essayé de combler ce vide en offrant plus d'amour qu'elle ne le pouvait. Mais rien ne remplace un papa. Bonnie devra apprendre à vivre avec cette case qui restera sûrement vide tout au long de sa vie. Et apprendre à aller de l'avant. Parce que pour le moment, Erin fait un peu du surplace. Elle s'empêche d'avancer et se renferme beaucoup pour certaines choses. « On s’en fou. Prends ton temps. Ne te laisse pas enfermer dans quelque chose parce que tu penses que c’est ce que tu dois faire. Prends le temps de déterminer ce qui te plaît. » Elle se serre un peu plus contre lui, et resserre sa main dans la sienne. Comme si elle essayait d'enfiler une armure pour se protéger du reste du monde. Ses yeux vert/bleus viennent se poser dans les siens. Elle reste un moment-là, à le regarder sans rien ajouter. Erin prend le temps de l'observer. Clyde donne l'impression d'avoir perdu cette petite étincelle en lui. Il lui conseillait des choses qu'il ne devait pas lui-même appliquer. « Ce que je fais me plaît, mais je ne suis pas sûr de le faire pour moi. Mais toi … Est-ce que t'accorde le temps de savoir ? » Ce n'est pas l'impression qu'il donne en tout cas. Elle baisse son regard. Son pouce vient caresser le dos de sa main. Une manière de lui montrer qu'elle pouvait être là aussi pour lui malgré son jeune âge. Les épreuves du temps l'avaient rendu plus mature. Même si parfois elle donne l'impression de ne n'être qu'une enfant en pleine fleur de l'âge. Seuls ceux qui prenaient le temps de la cerner comprenaient qu'elle n'était pas seulement rigolote et insouciante. Tout cela ce n'est qu'une manière de compresser et de penser à autre chose que de se morfondre à longueur de temps sur son sort.

La fatigue vient peu à peu prendre place. Ses paupières deviennent lourdes. Elle essaye de lutter mais Morphée finit par l'emporter. Son corps bascule doucement sur Clyde, pour enfin venir se blottir contre lui. Bonnie se sent en totale sécurité à ses côtés. Elle relâche toute pression et se laisse transporter par ses rêves. Alors que son corps se refroidit, elle glisse sa main sous le tee-shirt du brun pour y trouver la chaleur qui lui manque. Elle sent une vague de chaleur l'envahir. C'est agréable et rassurant à la fois. Instinctivement, elle se met en boule comme un nouveau-né en savourant le peu de confort qu'on lui offre. Son sommeil est assez lourd. Assez pour ne pas se réveiller durant la nuit. Seuls les premiers rayons du soleil auront raison d'elle. Machinalement, elle vient enfouir sa tête sous la veste de Clyde en râlant. Mais l'odeur du cuir lui fait ouvrir les yeux. Elle met un petit temps avant de comprendre où elle est, avec qui. Elle se refait la soirée dans sa tête et grimace en se redressant un peu trop vie. Les excès de la veille lui donnent un mal de crâne pas forcément agréable. Sa main vient frotter ses yeux. Elle s'étire et sourit en voyant que son compagnon qui dort toujours à point fermé. Doucement, elle s'approche pour lui chuchoter de se réveiller. « Ca va, ça va. » Qu'il râle – Pour changer – Elle sourit d'avantage en se penchant sur son oreille pour lui murmurer « Je vais pouvoir te rendre ta liberté » Encore faudrait-il sortir de ce trou. Bonnie lui propose donc qu'ils tentent à nouveau la courte échelle. Cette fois elle se sent d'attaque. L'alcool s'est dissipé dans son sang. Elle a encore la migraine mais ses esprits et son entrain sont revenu. « Heu... Ouais, on y va. » Il s'agenouille et lui propose ses deux mains en guise de marche de fortune, pour l'aider à se hisser. Erin tend les mains et plante ses griffes au sommet pour ensuite se servir de la force de ses bras pour remonter. Elle grimace face à l'effort à fournir puis par miracle elle retrouve la surface. Péniblement elle se lève en dépoussièrent ses vêtements plein de terre. « Tu vois quelque chose pour me faire sortir d’ici ? » Elle regarde autour d'elle à la recherche d'un objet qui pourrait le sortir de là. Une corde ? Le souci, c'est qu'avec son poids plume ça va être compliqué. D'autant plus qu'il n'y a aucun point d'attache pour l'aider. Par chance les ouvriers avaient laisser une échelle à proximité. Erin part la chercher et revient prés du trou. Mais avant de la lui donner, elle se penche pour s'adresser à lui. « Tu promets d'être mignon avec moi » Sanders le fait miroiter un peu avant de mimer un bisou avec ses lèvres. Pas chien, elle lui glisse l’échelle non sans sourire. Il n'était pas question de le laisser là plus longtemps. Il lui manquait presque déjà!Clyde retrouve à son tour la lumière du jour. Ils étaient toujours au beau milieu du champ de mais. Mais en plein jour tout semblait plus simple. Ils trichent un peu en coupant à travers. Un petit rire s'échappe des lèvres de la blonde alors qu'elle le tire avec elle hors de ce labyrinthe. Une fois sortie elle s'étire et se retourne vers Clyde. Est-ce que c'était le moment de se dire au revoir ? « Je suis censer te rendre tes clés si j'ai bien compris ... » Elle se pince les lèvres en faisant une mine un peu boudeuse. Mais bonne joueuse, elle glisse ses doigts entre ses deux seins pour lui rendre son trousseau. Son visage change d'expression. Elle se retourne brusquement dans un souci d'intimité, puis elle écarte son chemisier pour y voir plus clair. Mais rien, nada. Pas de clés à l'horizon. Bonnie tourne la tête en regardant en biais Clyde qui doit se poser mille et une question. « Je les ai plus … » Sentant qu'il va pester plus fort que sa mère. Elle s'empresse de marcher vers l'attraction qui leur à mi la tête à l'envers. Elle les a probablement perdues ici. « Stresse pas ! Je vais les retrouver » Râle t-elle en inversant les rôles. Alors qu'il traîne les pattes, Erin prend un peu d'avance et profite que la fête foraine soit encore en sommeil pour sauter par-dessus les barrières et regarder au sol. Son regard vient balayer le pied de l'attraction. Un sourire vient se dessiner sur les lèvres lorsqu'elle reconnaît le petit porte clé au loin. Elle jette un bref coup d'oeil vers Clyde en s'assurant qu'il ne la voit pas les ramasser. Puis elle revient vers lui en les cachant discrètement dans sa poche. Bonnie joue carrément la comédie en faisant mine de ne rien avoir trouver. « Y a rien, je pense quelqu'un a dû les ramasser pour les mettre de côté...Faudra revenir quand le personnel sera là. » Le parc donnait presque l'impression d'avoir était abandonné. Genre, une sorte de fin du monde où ils seraient les uniques survivants. « Je te dépose ? » Ce n'était pas vraiment une question en fait. Sa tête vient se pencher légèrement sur le côté. Bonnie affiche un tendre sourire. On lui confierait presque le bon Dieu. Elle lui fait un signe de la tête pour l'inviter à la suivre jusqu'au Playground, Là où se trouve Herbie. Sa fidèle petite coccinelle. L'idée c'était juste de prolonger un peu plus cette rencontre. Si elle lui avait rendu ses clés tout de suite, ça serait certainement déjà fini tout ça. Mais elle n'en avait pas envie Erin. Cette petite marche avec lui c'était une manière comme une autre de le retenir encore un peu.



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Message(#)the good the bad and the whisky ♠ erin - Page 2 EmptyLun 7 Déc 2020 - 23:33



@erin sanders & geo caulfield



Bloqués dans la cavité, Geo et Bonnie passaient le temps à grand renfort de questions. C’est Bonnie qui avait ouvert les hostilités. Geo s’était plus ou moins prêté au jeu et visiblement, il avait piqué la curiosité de Bonnie. Mais après tout, qu’est-ce qui n’éveille pas sa curiosité ? Elle demande d’abord s’il participe à des courses, puis demande à venir le voir, un jour. Geo réfléchit un instant, ne lui répondant pas immédiatement. Il n’était pas sûr que cela soit une bonne idée. Bonnie n’avait pas besoin de le voir traîner dans quelques courses illégales. Et puis, n’était-elle pas censée rentrer chez elle après cette soirée, sans ne jamais revoir Geo ? Le deal initial, c’était bien ça. Geo finit par hausser les épaules pour toute réponse. Bonnie était bien trop pompette pour se souvenir de cela, de toute manière. Il le voyait à ses joues qui s’étaient empourprées. Ils continuèrent ainsi à se poser des questions. Tôt ou tard, Geo se retrouverait à y répondre seul. Ce n’était qu’une question de temps avant que la blonde ne se laisse emporter par Morphée. Tant qu’elle était éveillée, elle répondait à son tour aux questions. Elle avoua aimer le chant et Geo ne put s’empêcher de répliquer. Il se corrigea aussitôt mais par chance, Bonnie semblait prendre cela à la légère. Geo ne sut quoi dire à sa dernière réponse. Encore une fois, il n’était pas censé revoir la jeune femme après le lendemain matin. Il ne l’avait suivi dans son jeu que pour récupérer ses clefs de moto, elle ne lui avait laissé aucun choix. Si le coup des courses passait tout juste, il ne lui avait toutefois pas donné de réponse franche. Elle était pénible, insistante, enfantine, même. Mais ce soir, il n’avait pas le coeur à lui dire non. Pas maintenant. Pas en la voyant ainsi, se reposant contre lui. Alors à nouveau, il haussa les épaules. C’était un peu trop simple, mais c’était ainsi.

Et vu la tournure de la discussion, c’était peut-être pour le mieux. En discutant, Bonnie se confiait, se livrait. Elle exposait sa peine sans filtre. S’il ne l’exprima pas, Geo reconnu qu’il fallait un certain courage pour faire ça. Lui en était incapable. Alors il avait déjà eu de profondes discussions avec Andrew, mais pour qu’il arrive à lui tirer quelques vers du nez, il fallait s’y prendre de bonne heure. Et avec pas mal d’alcool. Alors peut-être que c’était ça qui avait aidé Bonnie. La potion magique lui déliait la langue et lui faisait baisser son masque. Mais ça lui coûte, à Bonnie. A mesure qu’elle parlait, sa main serrait un peu plus celle de Caulfield. Il répondait à sa pression comme pour lui transmettre un peu de force, de courage. Celui qu’il était incapable d’employer comme elle le faisait. Elle se redressa et sonda son regard. Geo le soutint, impassible. Et lui, s’accordait-il le temps de savoir ? Sa question resta en suspens, comme flottant dans les airs. Elle résonnait étrangement dans le crâne de Geo. Comme si elle connaissait déjà la réponse, Bonnie se lova de nouveau contre lui, sans attendre vraiment de réponse. Ou peut-être l’avait-elle déjà.

La soirée s’achevait sur cette question. Bonnie s’était endormie. Son corps s’élevait régulièrement, au rythme de sa respiration. Tout autour d’eux était calme, silencieux. Celui-ci devint rapidement bien trop pesant. Alors Geo termina la flasque de Bonnie et attendit que le sommeil l’emporte. Il couvrit Bonnie de son blouson lorsqu’il sentit sa petite main froide glisser sur son torse. Il ajusta celle-ci et après quelques minutes, sombra à son tour dans le sommeil.

Au matin, une voix enjouée et bien trop réveillée à son goût troubla son sommeil. Il ouvrit péniblement un oeil puis le second. C’est dans ce genre de moment qu’il regrettait d’avoir oublié ses lunettes de soleil. Il grommela quelques mots puis se leva. Bonnie était vraiment beaucoup trop éveillée pour quelqu’un qui s’était endormie comme une masse, battue par KO à l’alcool, quelques heures plus tôt. Qu’importe, au moins, elle semblait d’attaque à sortir de là. Geo peina un peu à donner du sens à ses paroles, mais finit par lui faire la courte échelle. Elle se hissa tant bien que mal en haut, aidée du mieux possible par Caulfield. Une fois sortie de là, elle repartit de plus belle. « Comme si je l’avais pas été… » grogna-t-il à mi-voix. Mais il ne savait que trop bien que ce n’était qu’en allant dans le sens de Bonnie qu’il sortirait d’ici. Alors il hocha la tête, l’accompagnant d’un geste de la main. L’échelle ne se fit pas attendre et Geo pu sortir. Une fois au sommet, il voulut s'étirer de tout son long. Il eut à peine le temps d’étendre ses bras qu’il sentit Bonnie l’entraîner. C’était reparti. Ils coupèrent donc à travers champ jusqu’à sortir du labyrinthe. Par chance, aucun membre du personnel ne semblait les avoir percés à jour.

Il était temps pour Bonnie et Clyde de se séparer maintenant. Bonnie sembla un peu déçue, lorsqu’elle lui lança qu’elle devait lui rendre ses clefs. Geo esquissa un faible sourire. Il la revoyait sous son autre jour, la veille. Sincère et sans artifices. La vraie Bonnie, sans doute. Ou du moins, une autre facette de sa personnalité qui ne demandait qu’à s’exprimer. Il ne lui souhaitait qu’une chose, qu’elle trouve la force et le courage de la laisser parler. Elle plongea ses doigts entre ses seins pour en extirper le précieux sésame. Geo la vit changer radicalement d’attitude en seulement un instant. Il la vit se retourner avec empressement. Il détourna à son tour le regard, lui laissant l’intimité dont elle avait besoin. C’est la voit penaude de la blonde qui lui fait faire face de nouveau. « Comment ça, tu les as plus ?! » siffla-t-il. Sans répondre, Bonnie se dirigea d’un pas pressé vers le coeur de la fête foraine. Elle comptait se rendre jusqu’aux manèges ? Elle aurait de la chance de ne croiser personne, y comprit le personnel chargé de la maintenance ou du nettoyage. Geo ne tenait pas vraiment à rallonger son séjour ici. « Eh ! » Lui lança-t-il, revêche. Mais elle ne tint évidemment pas compte de sa remarque, ce qui l’irrita davantage. Il lui emboîta le pas. Son irritabilité devait être communicative puisque Bonnie lui lança sur le même ton qu’elle allait retrouver ses clefs. Geo leva les yeux au ciel. Elle avait plutôt intérêt, oui. Autrement, elle risquait de passer un sale moment. De retour sur les lieux du crime, elle farfouilla à la recherche des clefs de Geo. Elle finit par revenir vers lui, bredouille. Geo serra les dents. « Pour les mettre de côté, ouais, bien sûr. Ou alors quelqu’un aura gagné une moto, cette nuit. » railla-t-il. Il était vraiment de mauvaise humeur, maintenant. Il passa une main sur son visage, lâcha un soupir. Le problème, c’est que Bonnie avait raison. La meilleure chose à faire était de poireauter jusqu’à l’ouverture de la fête foraine pour venir voir si quelqu’un n’avait pas ramassé son trousseau de clefs. Il regarda Bonnie lorsqu’elle lui proposa de le déposer. Sans même prendre le temps de répondre, il prit la direction de la sortie.

Bien entendu, ce ne fut qu’une question de temps avant que Bonnie ne le talonne. Geo ne dit rien. Il rongeait son frein, refaisant mille fois la soirée dans sa tête. Ils avaient forcément perdu les clefs dans cette attraction. Ils s’étaient tant et tant retrouvés la tête à l’envers que c’était inévitable, au fond. « J’espère que tu conduis mieux que tu n’a réussi ton petit jeu. » siffla-t-il. Il ne résista pas cette fois et s’alluma une cigarette. Plus que d'ordinaire, il était bien rare ces jours-ci qu’il ne fume pas. D’autant plus avec son nouveau régime, composé majoritairement d’alcool. Mais là, il l’avait pas volé. Ils passèrent devant le quartier résidentiel où Geo avait laissé sa fidèle bécane. Miracle, elle était toujours là. Après quelques instants de marche supplémentaire, ils finirent par arriver au Playground. Deux hommes s’affairaient à sortir les poubelles de la nuit précédente et à dégager le trottoir devant l’établissement. Geo se stoppa net en voyant le véhicule rondelet devant lequel la blonde s’arrêta, plutôt fière. Il pinça ses lèvres pour réfréner un rire moqueur. Pourquoi cela ne l’étonnait-il pas qu’elle conduise un tel véhicule ? On aurait presque dit une série comique au trait un peu grossi. Il n’était pas bien près de la demoiselle mais il sembla à Geo que celle-ci désapprouvait sa réaction. Et elle s’attendait à quoi, qu’il tombe en pâmoison ? Il reprit son sérieux et s’approcha du véhicule. « Je ne monte pas là-dedans. » lança-t-il en désignant la voiture d’un geste de la tête. « Je comprends mieux pourquoi tu as tant apprécié ta courte virée en moto… » siffla-t-il. Les deux étaient plutôt incomparables et Geo n’était pas vraiment en position de force. Il ne se voyait pas traverser toute la ville pour rentrer chez lui. Il ne se voyait pas rentrer chez lui tout court. « Te fatigue pas, j’ai à faire. » lança-t-il en haussant les épaules. Il irait vagabonder jusqu’à sa planque, y piquerait un somme en attendant patiemment que la fête foraine ouvre à nouveau. « Penses pas t’en tirer si facilement, s’ils n’ont pas retrouvé de clefs. » trouva-t-il utile de préciser. Il avait déjà mémorisé sa plaque minéralogique, de toute façon. Il lui adressa un petit signe de tête puis tourna les talons. Bonnie s’était bien amusée. Quant à Geo, la parenthèse lui avait fait du bien, au fond, même s’il ne l’avoua pas. Tout cela s’était révélé invraisemblable et cauchemardesque, par moment. Mais l’espace de quelques heures, il avait pensé à autre chose qu’au cercle de noirceur qui le rongeait. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à récupérer ses clefs à la fête foraine… Ou à retrouver Bonnie dans le cas contraire.
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Message(#)the good the bad and the whisky ♠ erin - Page 2 EmptyMar 8 Déc 2020 - 16:22






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Erin ⊹ @Geo Caulfield "  



La soirée ne s'est pas vraiment déroulée comme prévue. Ce rendez-vous Tinder l'avait poussé à l'arrière de la moto de Clyde. Pour ensuite finir dans ce trou avec lui. Une parenthèse qui leur avait permit de se confier. Erin ne garde que quelques brides de cette profonde discussion. Ou peut-être qu'elle préfère se dire qu'elle n'a pas déballer tous ses déboires. Au risque de passer pour une pauvre fille désespérée. Elle déteste qu'on la considère comme une victime. Il y a toujours plus malheureux que soit, c'est ce qu'elle se dit toujours. Pleurer, c'est pour les faibles. Son père le lui disait tout le temps. Donc elle garde ses larmes Bonnie. Du moins celles qui pourraient se glisser sur ses petites joues rosées. Il y a des larmes dans le cœur qui n'atteignent pas les yeux. Après avoir passé la nuit au chaud sous sa veste, elle se réveille avec quelques douleurs ici et là. Surement la faute à cette chute de presque trois mètres, et ce matelas de terre. Ne parlons pas de son horrible migraine. Sanders ne voudrait pas se voir dans une glace. Elle qui d'habitude est toujours coquette et bien apprêté, elle devait faire triste à voir avec toute cette terre rouge sur ses vêtements et son visage. Ça semble le cadet de ces soucis à Clyde. Lui ce qu'il veut, c'est enfourcher sa moto et partir je ne sais où. Bonnie le réveille en douceur. Enfin, elle essaye. Car il a le sommeil profond Barrow. Elle serait bien curieuse de savoir de quoi il rêve...ou pas. Peut-être d'eux et de cette soirée atypique. Un sourire prend place sur son visage alors qu'elle le secoue. Il finit par ouvrir les yeux difficilement. Les rayons du soleil semblent le déranger. Il doit avoir mal aux cheveux lui aussi. Erin remarque que sa flasque est vide. Monsieur avait soif apparemment ! Il l'aide à se hisser hors du trou. Il peut bien regarder sa dentelle, là elle est bien décider à sortir. Ses muscles donnent tout ce qu'ils peuvent pour la hisser à la surface. Après moult efforts, Erin retrouve le plancher des vaches. De suite elle cherche de quoi sortir Clyde de là. Elle n'a pas l'intention de l'abandonné. Même si elle en donne l'impression en lui faisant du chantage avec l’échelle. « Comme si je l’avais pas été… » Un sourire tendre s'étire sur ses lèvres alors qu'elle lui offre la possibilité de la rejoindre au sommet. Clyde c'était montrer adorable avec Bonnie. Elle en est consciente. Tout n'est que subtilité. Avec lui, il fallait se montrer attentif aux moindres signes. Il aurait pu l'envoyer bouler bon nombre de fois – Il a bien essayé, mais elle est du genre coriace la petite – malgré ses airs revêches, c'est une boule d'amour. Il l'avait écouté, offert son soutien et même sa veste pour lui tenir chaud. Ça peut paraître anodin mais aux yeux Bonnie c'est déjà beaucoup. Ils sortent de ce labyrinthe en coupant à travers champ. Erin retrouve sa gaité et sa bonne humeur en jouant les Indiana à travers le maïs. Mais son sourire s'efface à la seconde où elle réalise qu'elle a égaré ses clés. « Comment ça, tu les as plus ?! » Elle hausse les épaules en prenant une mine innocente. « Je les avais calées là mais elles n'y sont plus » Faut dire qu'elle n'a pas la poitrine de Pamela Bonnie. C'est petit, mignon, bien rebondit mais pas du tout extravagant. Tout de suite, elle se dirige vers l'attraction qu'ils ont faite ensemble. Elle est persuadée qu'elles sont tombées là-bas quand ils avaient la tête à l'envers. La culpabilité la ronge. Clyde tient beaucoup à son bolide, Erin espère vraiment remettre les mains sur ce trousseau. « Eh ! » Il râle à l'arrière mais elle ne ralentit pas. Comme si le temps était compté. Avec souplesse, elle enjambe les barrières de sécurité sans états d'âme. Sanders n'en a que faire des interdits à l'instant T. Les yeux rivés sur le sol, elle cherche le fameux sésame. Au fur et à mesure qu'elle voit le motard se rapprocher, son stress montre crescendo. Après quelques minutes d'acharnement, un porte-clés attire son intention. Heureuse, Bonnie le ramasse discrètement et le cache dans sa poche. Même si ça aurait été plus simple de lui rendre tout de suite, Erin souhaite prolonger à sa manière cette rencontre improbable. Elle revient donc vers lui en jouant la comédie. « Pour les mettre de côté, ouais, bien sûr. Ou alors quelqu’un aura gagné une moto, cette nuit. » Il râle le brun. Mais même sous ses airs de bougre, Sanders lui trouve un petit quelque chose d'attendrissant. On pourrait croire qu'elle est barge de vouloir s'accrocher à un homme tel que lui, mais avec Erin, il fallait savoir lire à travers les lignes. Sans hésitation, la blonde lui propose de le déposer. Il aura l'occasion de voir sa petite coccinelle qu'elle aime tant. Et elle avait une petite idée derrière la tête la demoiselle. De toute façon, il n'a pas vraiment le choix. Il n'allait quand même pas rester planter là à attendre que la neige tombe - Il allait attendre longtemps ... - . « J’espère que tu conduis mieux que tu n’a réussi ton petit jeu. » Elle se retourne et le voit allumer une cigarette. Elle le laisse l'allumer, avant de la lui piquer et de tirer une latte. La nicotine vient faire un aller-retour dans ses poumons avant qu'elle ne relève le menton pour extraire la fumée vers le ciel. « Hm... un petit jeu ? Je ne vois pas de quoi tu parles » Dit-elle non sans sourire en coin. Le cylindre entre les doigts elle reprend une dose de poison avant de la lui rendre avec l'empreinte de ses lèvres marquées au fer rouge. Après avoir marché une bonne vingtaine de minutes, ils arrivent sur le parking du Playground. Une seule voiture est présente. C'est impossible de la ratée. Et pas seulement parce que le parking est désert. Mais de part son allure. Une coccinelle des années soixante, bariolée de lignes tricolores et de plusieurs cinquante-trois. On pourrait croire à un gag. Pourtant, Erin est très fière de sa voiture. Elle l'a hérité de son grand-père. Il a participé à de nombreux rallyes avec. Cette déco, ils l'avaient choisi ensemble. Sanders est tellement fan de Disney que la Volkswagen avait hérité des couleurs de la célèbre Herbie. Le patriarche aurait fait n'importe quoi pour sa petite fille. Ils ont donc décoré la petite auto ensemble. Et ensemble, ils ont savouré les nombreuses victoires de celle-ci ! Sous ses airs de jouet, elle avait su rafler la première place à des bolides plus féroces qu'elle dans des rallyes historique. Son grand-père savait manier un volant. Il avait réussi à se faire un nom dans ce milieu. Elias avait hésité de son talent, Erin de sa voiture. « Je ne monte pas là-dedans. » Vexée, elle pose ses mains sur ses hanches en le regardant. « Elle s'appelle Herbie ! Et ne la sous-estime pas s'il te plaît ! Tu juges sans connaître son histoire. On ne t'a jamais dit ne pas te fier aux apparences ??? » Elle se mord l’intérieur de la joue nerveusement avant d'aller déverrouiller la portière. « Je comprends mieux pourquoi tu as tant apprécié ta courte virée en moto… » Erin s'énerve sur la serrure alors qu'il continue de descendre sans pincette tout un symbole à ses yeux. « Ouais bah j'ai pas eu honte de monter dessus MOI ! » Enfin, la portière s'ouvre. Elle balance son sac sur la banquette et se penche pour lever le bouton de la porte passagère. « Te fatigue pas, j’ai à faire. » Quoi ? Il se fout de qui là ? Mais elle a à peine le temps de redresser qu'il est déjà en train vouloir lui tourner les talons. « Penses pas t’en tirer si facilement, s’ils n’ont pas retrouvé de clefs. »  Elle a tout juste le droit à un signe de tête et de main en guise d'au revoir. Alors c'est ça ? Ils se quittent comme ça ? D'un banal signe de tête. « Hey ! » Il ralentit le pas et se retourne. Sa main glisse dans sa poche pour récupérer ce qu'il désire tant récupérer et elle lui lance dans le même élan. Clyde réceptionne ses clés en plein vol. Les talons de Bonnie viennent claquer sur le macadam alors qu'elle se rapproche de lui d'un pas décidé. Avec audace, elle s'appuie sur lui en se hissant sur la pointe de ses pieds pour atteindre sa joue et lui faire un bisou. « TOI ! Ne pense pas t'en tirer comme ça » Dit-elle dans un murmure que seul lui peu entendre. À lui d'en déterminer le sens. Bonnie se détache en faisant un pas en arrière. A son tour, elle lui tourne les talons mais elle prend la peine de se retourner une dernière fois pour qu'il puisse voir son sourire et ce clin d'œil qui lui était destiné. Elle a envie de croire que le destin n'en avait pas fini avec eux. S'ils sont destinés à se revoir, le hasard se chargera de les bousculer l'un vers l'autre. En attendant, Sanders reprend place derrière son volant vintage. Herbie démarre au quart de tour. Le découvrable ne tarde pas à se déplier. Erin adore rouler les cheveux au vent. Et aujourd'hui est une belle journée. Ça serait dommage de s'en priver. Lorsqu'elle dépasse Clyde qui est en route pour rejoindre sa fidèle moto, elle sort sa main en l'air pour lui faire signe. Choupette fait résonner son petit klaxonne. Elle lève les yeux sur son rétro central et sourit en voyant la silhouette du brun. La petite coccinelle finit par disparaître à la prochaine intersection.





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