-20%
Le deal à ne pas rater :
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
239 € 299 €
Voir le deal

Aller à la page : 1, 2  Suivant

 It's time to let it go, go out and start again - Calex #32

Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptyJeu 26 Nov 2020 - 11:41

Calex
"But I've only got myself to blame for it, and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but it's not that easy"
Aujourd’hui ce n’est pas une journée comme les autres. Comme tous les jours depuis bientôt deux mois, je suis réveillé beaucoup trop tôt par les pleurs de nos filles, il est six heures et je sais que pour elles leur nuit est terminée. Donc la nôtre aussi. Comme d’habitude je n’ai clairement pas assez dormi et je soupire lourdement tout en me retournant dans le lit, les yeux toujours fermés. Il est six heures et je n’ai pas beaucoup dormi. On pourrait presque croire qu’à force on s’y fait mais non. Du moins moi, je ne m’y fais pas à cet affreux manque de sommeil et je sais qu’Alex non plus. De toute façon, aujourd’hui je n’aurais même pas pu traîner longtemps au lit puisque j’ai une séance chez mon psychologue à neuf heures. Quelle ironie du sort, une séance un vingt-six novembre, le jour de l’anniversaire de Victoria. Elle aurait dû avoir vingt-neuf ans aujourd’hui. Elle aurait dû. Six heures cinq du matin. Les filles pleurent toujours et je sais qu’elles ne vont pas se calmer alors avant de me lever j’embrasse Alex. J’enfile un pantalon et puisque c’est l’heure du biberon de Lena, je la prends doucement avec moi avant de l’embrasser sur le front et j’en fais de même avec sa sœur qui pleure elle aussi. Je m’occupe de son biberon et je suis un peu absent ce matin. Par le manque de sommeil mais pas que. Aussi par toutes les pensées que cette journée si spéciale me fait avoir. Parce qu’au final vingt-neuf ans c’est encore si jeune. Elle avait encore tellement de choses à vivre et finalement, à cause de moi elle n’a rien pu vivre. Mourir à vingt-six ans, et enceinte qui plus est, c’est complètement injuste. Après avoir pris soin de mes filles et bu mon premier café de la journée je laisse Alex seule une trentaine de minutes pour aller courir. Et c’est assez rare que je pratique cette activité. Non seulement parce que je ne l’apprécie pas énormément mais aussi parce que je ne suis pas très bon en endurance. Mais aujourd’hui j’ai besoin de déconnecter un peu et d’être seul. J’ai besoin de réfléchir. Réfléchir à quoi ? Aux conneries que j’ai pu faire, des erreurs qui ont coûté la vie d’une jeune femme mais d’un bébé aussi. Cette information de la grossesse je pense que je n’ai commencé à vraiment la réaliser quand les jumelles sont nées. Plus le temps passe, plus tout ça devient compliqué à gérer pour moi. Je n’ai commencé à en parler à mon psy que depuis quelques séances. Le temps que je le réalise et que je me sente prêt à en parler à quelqu’un.

Une douche prise, un deuxième café et le petit-déjeuner avec Alex et une clope et me voilà de nouveau parti. Comme à chaque fois j’embrasse sur le front Lucy et Lena, et j’embrasse tendrement Alex avant de quitter la maison. Il est à peine huit heures mais je voudrais faire un détour au cimetière avant de me rendre à mon rendez-vous. J’achète les fleurs préférées de Victoria pour décorer un peu la tombe. Je déteste vraiment cet endroit. C’est froid. Tellement froid et je ne m’y sens pas du tout à l’aise. Quelqu’un est venu récemment, je ne sais pas s’il s’agit d’Eve ou de Birdie mais d’autres fleurs ont été déposées il y a peu de temps. Et je reste là, debout, planté devant cette pierre tombale pendant de longues minutes. De bien trop longues minutes. La date de sa mort qui semble bien trop proche de celle de son décès, mon regard se perd complètement et mon esprit de détache. Je ne suis plus vraiment présent, perdu dans mes pensées qui ne sont en rien très joyeuses. Je m’en veux, j’ai envie de lui parler, de lui demander si elle était vraiment enceinte, si oui où en était-elle dans la grossesse, quand est-ce qu’elle comptait m’en parler ? J’ai tant de questions qui resteront sans réponse puisqu’elle est morte. Par ma faute. Et la séance chez le psychologue n’a pas été facile aujourd’hui. Rester complètement bloqué sur cette date, elle aurait sûrement voulu organiser une soirée avec tous ses amis. Birdie l’aurait sûrement aidé à organiser la soirée et Eve l’aurait aidé pour la décoration de la salle. Tout le long de la séance je me torture l’esprit. Comme je ne l’avais pas fait depuis longtemps. Et puis je culpabilise aussi. Non seulement pour l’accident, pour sa mort mais aussi je me sens mal d’avoir une telle réaction. Je ne peux pas m’empêcher de me demander si réagir de la sorte c’est correct vis-à-vis d’Alex ? Elle m’en voudrait sûrement de me savoir aussi triste aujourd’hui. Le deuil pour moi est fait ou du moins je le pensais mais la psychologue semble me dire que cette réaction n’est pas choquante pour elle. Je ne sais pas vraiment si je la crois, mais tout ce que je sais c’est que cette séance ne m’a pas beaucoup aidée aujourd’hui. En rentrant j’ai passé beaucoup de temps à dormir quand les jumelles étaient elles aussi en train de se reposer, j’en ai profité pour rattraper un peu tout le sommeil que je ne peux pas avoir quand je travaille.

Je me sens reposé. Plus ou moins reposé. J’ai pu rattraper quelques heures de sommeil mais je m’en veux presque de ne pas avoir passé plus de temps avec Alex aujourd’hui. Alors je ne vais pas passer trop de temps aux fourneaux ce soir et je profite du beau temps pour faire un simple barbecue. Mais même alors que je mange en tête à tête avec elle, je suis perturbé et à moitié présent. Je ne mange d’ailleurs pas beaucoup, un simple morceau de viande et un peu de salade. Il est vingt-heures passées et je suis toujours dehors avec Alex, je regarde Dobby courir et profiter du jardin alors que je profite de ma énième cigarette de la journée. Et les jours où je fume autant ont beau être rares, mais ils suffisent à ce que je me déteste pour être tombé là-dedans. Depuis dix ans je gérais plutôt bien ma consommation de tabac qui restait occasionnelle mais depuis quelques mois, c’est maintenant devenu quotidien. « Désolé j’ai l’esprit un peu ailleurs aujourd’hui. » Je brise enfin ce silence que je nous avais un peu inconsciemment imposé. Alex a essayé de me parler mais je me suis montré moyennement réceptif à ses nombreuses tentatives. « Ça n’a rien à avoir avec toi je t’assure. » J’aimerais lui en parler et je pense d’ailleurs que je me sens prêt à le faire, mais je ne sais pas quelle sera sa réaction. Comment lui dire que j’ai pensé à mon ex-fiancée décédée toute la journée et à cette grossesse qui venait sûrement de débuter ?

© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptyVen 27 Nov 2020 - 8:40




"BUT I'VE ONLY GOT MYSELF TO BLAME FOR IT, AND I ACCEPT IT NOW. IT'S TIME TO LET IT GO, GO OUT AND START AGAIN, BUT IT'S NOT THAT EASY"
Je n'ai même pas besoin de regarder l'heure pour savoir qu'il est bien trop tôt, je le sais et surtout je le ressens. Les yeux qui peinent à s'ouvrir, le corps encore endormi alors que j'entends les pleurs de Lucy et Lena qui résonnent dans la chambre. Je les aimes, mais j'aime aussi énormément dormir alors je soupire tout en tâtant la place encore occupée à côté de moi à la recherche de Caleb. Il est là, pas pour longtemps je le sais, mais je souris quand je le sens m'embrasser sans pour autant ouvrir les yeux. L'allaitement a un avantage assez bénéfique, je n'ai pas à me lever, enfin si juste quelques pas pour prendre Lucy dans son berceau et l'installer contre moi avant de laisser ma tête retomber sur la tête de lit. Et je suis sûre qu'un jour je vais finir par me rendormir avec ma fille dans les bras tant je suis fatiguée le matin et tant je peine à me réveiller. Les yeux toujours fermés, je caresse le haut de la tête de Lucy calmement en appréciant le calme qui règne de nouveau dans la chambre depuis qu'elle est occupée à téter et que Lena est avec Caleb. J'aimerai vraiment dormir, si vous saviez à quel point je veux pouvoir dormir sans être réveillée constamment par les pleurs de deux bébés, mais ce n'est pas possible, et vivement qu'elles fassent leurs nuits, je crois que ça devient vraiment urgent. Lucy traîne ce matin, elle somnole sur moi puis se réveille et se remet à téter à nouveau, je la laisse faire, je ne bouge pas, et je regarde Caleb s'occuper de Lena après avoir fini de lui donner son biberon. Et quand il a fini avec Lena, il me propose de s'occuper de Lucy, qui a enfin fini, et j’avoue que j'accepte avec plaisir son offre, voyant là une occasion de rester plus longtemps au lit. Ce matin plus que les autres matins, sortir du lit semble me demander un effort que je ne suis pas prête à faire. Lena allongée dans notre lit à la place de Caleb, calée dans le cousin d'allaitement, je m'allonge sur le côté, et je la regarde se tortiller, attraper mon doigt, sourire alors que je viens lui chatouiller le nez avec son doudou. Quelques minutes privilégiées avec ma fille dont je profite malgré cette fatigue toujours bien présente en moi. Après quelques minutes, Caleb réinstalle Lucy dans son lit qui semble se rendormir et quand il me dit qu'il va courir, je ne réagis pas réellement à ses mots, étant moi même en train de somnoler et de lutter contre le sommeil qui semble me gagner. Il est vraiment trop tôt pour se lever et mon corps semble gagner puisque je crois que je m'endors, allongée dans notre lit.

J'ouvre les yeux, pour la deuxième fois de la journée réveillée non pas par le bruit des pleurs de mes filles, mais par le bruit de l'eau dans la salle de bain. Lena est toujours allongée dans notre lit alors que Lucy est dans son berceau, je les regarde quelques secondes, elles ne dorment pas, elles gazouillent doucement. C'est en entendant l'eau sous la douche, que les mots de Caleb commencent vraiment à prendre du sens dans mon esprit, il a été courir, un jour de repos alors qu'il aurait pu dormir ou au moins rester au lit un peu avec moi. C'est pas quelque chose de bien courant tout ça, et ça suffit pour me questionner un peu. Mais quand il sort de la douche je ne dis rien, je l'accompagne pour le petit déjeuner et c'est à ce moment, lors d'une de ses rares prises de paroles, qu'il me rappel qu'il a une séance avec sa psy ce matin et je mets son attitude de ce matin et son silence sur le compte de cette séance qu'il doit redouter un peu, sans trop le questionner. Pas parce que ça ne m’intéresse pas mais je comprends ce qu'il traverse, du moins je crois le comprendre, ayant moi même des moments avant ou après les séances chez ma psy durant lesquels je ne suis pas forcément très sereine. Il l'accepte et j'accepte aussi qu'il puisse avoir besoin de gérer certaines choses, certaines émotions à sa manière. Alors je ne fais aucune remarque sur le fait qu'il ait été courir ou sur son silence.

Cette situation dure encore à son retour, son silence, cette impression qu'il est là sans l'être totalement. Et si j'aimerais vraiment pouvoir faire quelque chose pour lui, je sais que les séances peuvent parfois faire remonter des souvenirs, des pensées ou même juste des émotions qu'il faut apprendre à gérer et à digérer aussi et je lui laisse ce temps, je le laisse aussi se reposer parce que ça clairement il en a besoin et il ne s'autorise presque jamais des moments de repos comme ça. Alors même si je voudrais pouvoir passer plus de temps avec lui, j'accepte son attitude et son besoin de sommeil. J'accepte de ne pas avoir de réponses sur son attitude, sur son besoin d'aller courir ce matin, sur son silence, sur ses siestes à répétition. J'accepte ça même si je meurs d'envie à plusieurs reprises de le questionner. Je me concentre sur d'autres choses pour oublier les inquiétudes que je ressens à son égard. Je réponds à plusieurs mails que j'avais laissé en attente, je lis une trentaine d'articles sur le sport pour tenter de rester en contact avec la réalité de ce qu'il se passe à l'extérieur dans l'actualité du sport, enfin je fais des choses que je n'ai pas vraiment le temps de faire quand je suis seule avec les deux filles. Je prends un peu de temps pour mettre en ordre certaines choses, pendant qu'ils dorment tout les trois, j'essaye de m'occuper l'esprit alors que le comportement de Caleb me fait me poser des questions malgré tout. Mais je ne dis rien, j'essaye juste d'être présente, de parler un peu avec lui, j'essaye de lui changer les idées, mais je vois bien qu'il n'y a pas grand chose qui semble vraiment fonctionner aujourd'hui. Et c'est ainsi jusqu'au repas, durant lequel j'ai essayé à plusieurs reprises de parler avec lui, sans grand succès. Pas que ce soit un très grand bavard habituellement, enfin comparé à moi, mais ce soir, c'est encore pire. Il est clairement ailleurs, et quelque soit le sujet de discussion, il semble montrer si peu d'intérêt que je finis par parler toute seule et perdre son attention. « Désolé j’ai l’esprit un peu ailleurs aujourd’hui. » J'ai presque envie de lui sourire et de lui répondre 'non tu crois j'avais pas remarqué dis donc.', mais je vois bien à sa  tête qu'il n'est pas d'humeur à rire et qu'il est sérieux. « C'est pas grave ça arrive, et parler toute seule, j'ai l'habitude. T'en fais pas je comprends. » Je ne retiens pas ce petit trait d'humour, pourtant je sens qu'il est sérieux, mais je veux lui montrer que je ne lui en veux pas d'être distant aujourd'hui, même si forcément je me pose des questions sur les raisons de son attitude. Sur ce qui semble le perturber et qui le pousse à se comporter différemment. Mais je comprends plus ou moins, ou du moins, je pense comprendre ce qu'il traverse. Je pense le comprendre même si je ne sais pas que je suis loin du compte finalement. « Ça n’a rien à avoir avec toi je t’assure. » Et pour une fois je n'avais même pas songé que ça puisse être de ma faute, mais c'est bien de savoir que je n'ai rien fais de mal. Pour une fois. Mais ça n'explique pas son comportement pour autant. Je lui prends sa cigarette des mains pour tirer une fois dessus avant de la lui rendre. Je me demande si je dois le questionner sur son attitude, si le fait qu'il en parle là maintenant, qu'il me dise clairement qu'il a l'esprit ailleurs, ça signifie qu'il veut m'en parler ? Qu'il veut m'expliquer son attitude ? « C'est ta séance d'aujourd'hui qui te perturbe ? Attends, rassures moi, tu vas bien, ton cœur ça va ? » Je tente d'ouvrir la discussion, de manière assez simple, sans vraiment me montrer trop pressante, peut-être un poil inquiète quand même parce que j'en viens à me demander si c'est son état qui s'est empiré et qu'il me le cache ? Après tout il m'avait pas parlé de ses précédents symptômes avant sa crise alors c'est pas impossible. « Tu sais que tu peux me parler si tu le souhaites, je suis là pour toi. Après si tu ne veux pas m'en parler, je te mets pas la pression et je ne t'en voudrais pas. » Bien-sur que je veux savoir ce qui le perturbe, forcément parce que je le sens distant, ailleurs, et que je ne sais pas si lui laisser de l'espace et du temps soit la meilleure option pour l'aider et le soutenir. Mais je fais comme je peux pour lui apporter mon soutien tout en le laissant gérer à sa manière tout ça. Sauf que même quand j'essaye de faire les choses biens, je me trompe souvent alors je lui donne le choix aujourd'hui, du moins j'essaye de lui laisser le choix. « J'ai bien remarqué qu'aujourd'hui tu étais un peu fermé, un peu ailleurs, mais je ne veux pas te forcer à parler de ce qui te tracasse si tu n'es pas prêt. Je voudrais savoir ce qui t'inquiète, parce que je n'aime pas te voir comme ça, et je ne sais pas trop quoi faire pour t'aider, alors j'attends et j'espère que quand tu seras prêt à m'en parler, tu le feras. » Je reste calme tout en le regardant, je cherche à voir ce qu'il ressent. C'est lui qui a abordé les choses, je ne fais que réagir finalement et s'il refuse de m'en parler, je lui fais comprendre que j'accepterai son silence, même si ce n'est pas l'option que je préfère, parce que je veux qu'il se sente en confiance et qu'il sache que je le soutiens quoiqu'il choisisse de faire.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptyVen 27 Nov 2020 - 22:26

Calex
"But I've only got myself to blame for it, and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but it's not that easy"
Ne travaillant pas aujourd’hui, j’aurais normalement passé ma journée à profiter de pouvoir passer du temps avec Alex. Habituellement avec le travail, les horaires pas faciles au restaurant et les jumelles les moments qui nous permettent de profiter et de me poser tranquillement avec elle sont rares. J’aurais pu passer toute ma journée à ses côtés, parler de tout et de rien, la prendre dans mes bras, l’embrasser ou même lui parler du mariage et des idées qu’elle pourrait déjà potentiellement avoir. Mais je n’ai rien fait de tout ça. Parce qu’aujourd’hui je n’ai envie de rien j’ai besoin de calme et de me retrouver un peu seul. Pourtant j’aurais aimé rester avec elle pour rattraper le temps qu’on ne peut pas passer ensemble quand je travaille. Mais au lieu de ça je vais sur la tombe de Victoria, je reste un long moment au cimetière et je ne sais pas si ça m’a fait du bien ou si ça m’a fait plus de mal. Je n’en sais absolument rien. Je pense que j’en avais besoin. Tout comme j’ai encore besoin de ces séances chez le psy. Et j’en ai marre, de toujours devoir penser au prochain rendez-vous, de m’y rentre plusieurs fois par mois, l’efficacité de cette thérapie laisse encore à désirer. Peut-être que je suis trop impatient. Peut-être que je devrais attendre encore un peu, mais j’aimerais pouvoir me sentir plus libre avec des sentiments moins ambivalents quand je pense à Victoria. Elle me manque, oui. Si j’aimerais pouvoir lui parler une dernière fois ? Oui. Pouvoir la revoir une dernière fois ? Oui, aussi. Mais rien de tout ça n’est possible. Mais je ne suis plus dans cette dynamique à me sentir toujours extrêmement triste lorsque je pense à elle. Je sais que je vais mieux et que malheureusement toutes les questions que je me pose resteront sans réponse. Et ça, c’est sûrement le plus frustrant. Je culpabilise aussi vis-à-vis d’Alex, de tous les sentiments et toutes les choses que je peux ressentir quand je pense à Victoria.

Les journées comme ça sont longues et difficiles et aujourd’hui elle se termine calmement. Installé dans le jardin avec Alex, face à une assiette encore à moitié pleine mais j’ai pourtant bien terminé mon repas. Dobby se défoule dans le jardin et le baby-phone est avec nous pour que nous puissions aller voir rapidement Lucy et Lena si elles ont besoin de quoique ce soit. Je m’excuse d’abord de mon silence et de mon comportement étrange de la journée sans pour autant lui apporter de réelles explications. « C'est pas grave ça arrive, et parler toute seule, j'ai l'habitude. T'en fais pas je comprends. » Elle parvient à me faire rire et pourtant c’était pas gagné. Je lui souris doucement alors que je me penche vers elle pour déposer un baiser sur le coin de ses lèvres, lui murmurant doucement avant de m’éloigner. « Ça fait aussi un peu partie des raisons pour lesquelles je t’aime. » Parce qu’elle parle beaucoup et même si ça peut être agaçant à certains moments, la plupart du temps elle me fait rire. Elle me prend ma cigarette des mains pour en tirer une taffe, je sais que le tabac doit lui manquer, elle n’a pas vraiment fumé depuis la découverte de la grossesse des filles et pour elle ça ne doit pas être facile. Je m’en veux presque de fumer en face d’elle. « C'est ta séance d'aujourd'hui qui te perturbe ? Attends, rassures moi, tu vas bien, ton cœur ça va ? » J’hausse les épaules tout en tirant sur ma cigarette en guise de réponse à sa première question, je secoue ensuite la tête de gauche à droite. « Non, non ça va, t’en fais pas. Je prends bien mon traitement. » Alors dans ce cas il n’y a aucune raison pour laquelle mon état cardiaque se dégraderait. Ou du moins, je l’espère.

« Tu sais que tu peux me parler si tu le souhaites, je suis là pour toi. Après si tu ne veux pas m'en parler, je te mets pas la pression et je ne t'en voudrais pas. J'ai bien remarqué qu'aujourd'hui tu étais un peu fermé, un peu ailleurs, mais je ne veux pas te forcer à parler de ce qui te tracasse si tu n'es pas prêt. Je voudrais savoir ce qui t'inquiète, parce que je n'aime pas te voir comme ça, et je ne sais pas trop quoi faire pour t'aider, alors j'attends et j'espère que quand tu seras prêt à m'en parler, tu le feras. » Je l’écoute me parler tout en la regardant. Je ne la quitte pas des yeux et je me dis que j’ai beaucoup de chance d’avoir une femme pareille à mes côtés. Une fois terminé, j’écrase mon mégot dans le cendrier et je commence à bouger un peu sur ma chaise, montrant ainsi à quel point je ne me sens pas à l’aise. Elle aimerait que je lui parle mais elle accepte si je préfère me taire. Je suis un peu stressé, je regarde mes doigts tout en reniflant. Je ne fuis pas vraiment le contact visuel mais avant de la regarder dans les yeux j’ai envie de savoir ce que je vais lui dire. Ou plutôt savoir comment je vais amener la chose. Comment est-ce que je peux lui dire que j’ai appris il y a quelques mois que Victoria était enceinte et que je suis seulement en train de réaliser ou du moins de réellement comprendre l’impact de cette information ? Je me mordille la joue, il y a peut-être une ou deux minutes qui sont passées depuis sa prise de parole et je sais qu’il va falloir que je lui apporte des explications, alors je finis par me lancer. Enfin. « C’est l’anniversaire de Victoria aujourd’hui. Elle aurait eu vingt-neuf ans. » Je commence par ça. C’est la partie la plus simple. Le jour de son anniversaire n’est jamais facile pour moi, mais l’année dernière j’avais plus ou moins réussi à le gérer mieux que ça. Mais en même temps je ne savais pas encore qu’elle attendait un enfant au moment de sa mort et ça, ça change beaucoup de choses. Du moins pour moi. « Il y a quelques mois il y a une de ses amies qui est passée au restaurant pour me rendre quelque chose. » Une lettre sur laquelle Victoria avait noté ses vœux de mariage. Je poursuis. « Et elle m’a dit quelque chose que je ne savais pas avant. » Je fais traîner les choses mais je pense que j’appréhende sa réaction. Mais je me lance. « Elle était enceinte, apparemment elle venait tout juste de l’apprendre. » Voilà, comme ça s’est dit.
© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptySam 28 Nov 2020 - 0:58




"BUT I'VE ONLY GOT MYSELF TO BLAME FOR IT, AND I ACCEPT IT NOW. IT'S TIME TO LET IT GO, GO OUT AND START AGAIN, BUT IT'S NOT THAT EASY"
Est-ce que j'aurais aimé passer plus de temps avec Caleb aujourd'hui ? Bien sur, globalement de toute façon je voudrais passer la plupart de mon temps à ses côtés, avec nos filles mais aujourd'hui il avait surtout besoin de repos visiblement et je l'ai accepté. Je profite du moment que l'on a, dans notre jardin, tout les deux en tête à tête même s'il ne semble visiblement pas profiter du moment comme moi. Un peu ailleurs, il me le confirme en fin de repas, mais je ne lui en tiens pas rigueur et j'essaye même d'apporter un peu de légèreté. Et ça semble fonctionner un peu, parce que j'entends un léger rire, et je crois bien que c'est le premier de la journée. Il me sourit et j'en fais de même quand il m'embrasse au coin des lèvres. « Ça fait aussi un peu partie des raisons pour lesquelles je t’aime. »  C'est à mon tour de lâcher un léger rire, parce qu'en écoutant Caleb, de toute façon quoique je fasse ça fait partie des raisons pour lesquelles il m'aime. Quand je parle trop, quand je l'embête en cuisine, quand je ronchonne pour attirer son attention, enfin tout même mon mauvais caractère semble lui plaire et je sais que tout n'est pas vrai mais il me fait rire tout de même. « Ton silence n'est pas ce que je préfère mais moi aussi je t'aime chéri. » C'est dit avec beaucoup de légèreté pour ne pas qu'il prenne mal la petite remarque sur son silence, mais qu'il retienne juste que je l'aime, parce que je l'aime tellement. Je l'aime et c'est bien pour ça que je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour lui tout le temps, et parfois penser au pire parce que je redoute tellement le pire. Qu'il puisse lui arriver quelque chose, et son cœur reste toujours l'un des sujets d'inquiétudes qui revient encore et encore. Il me rassure sur ce point et je n'insiste pas, lui faisant confiance sur ce sujet. Par contre, je remarque qu'il n'a pas réellement répondu à ma question sur sa thérapie, à part un geste des épaules et je le questionne. Enfin non, je l'invite à me parler, s'il le veut. S'il en a envie, s'il est prêt, je lui montre que je suis capable d'être là pour l'écouter évoquer ce qui le tracasse. Et je lui laisse du temps, il ne réponds pas de suite à mes mots, mais je le regarde, cherchant à lui apporter mon soutien aussi par le regard, par ma présence. Je voudrais qu'il me parle, et je viens de lui dire mais, je lui ai aussi dis que je lui laisserais le temps, alors c'est ce que je fais. Silencieuse, je l'observe gesticuler un peu sur sa chaise, et je n'aime pas les longs silences, surtout ceux aussi stressant que celui là. A deux reprises, j'hésite à reprendre la parole pour mettre fin à ce moment, mais pourtant je ne fais rien, je me tiens là face à lui, à l'observer avec bienveillance et inquiétude quand même en attendant de savoir s'il va me dire ce qui le tracasse ou non. « C’est l’anniversaire de Victoria aujourd’hui. Elle aurait eu vingt-neuf ans. » Il romps le silence, et je me redresse légèrement sur ma chaise tout en lui répondant sans réellement prendre le temps de réfléchir, un peu surprise d'apprendre cette information. Je ne sais pas pourquoi mais dès que je l'entends prononcer le prénom de Victoria, il y a quelque chose qui se passe en moi. Je ne suis plus autant sur la défensive que les premières fois, je ne ressens plus ce sentiment si désagréable d'avoir peur d'être minable à côté d'elle, à côté de son souvenir et je n'éprouve plus vraiment la sensation de n'être que le second choix, mais pourtant je ne suis pas vraiment à l'aise. Parce que c'est elle, parce qu'elle fait partie de la vie de Caleb, que je suis celle qui a prit sa place, et que je dois le respecter, l'accepter et réussir à soutenir Caleb quand il en a besoin. Quelque soit le sujet et s'il a besoin de me parler de Victoria, parce qu'il ne va pas bien, je dois être en mesure de mettre de côté le malaise que ça provoque en moi pour pouvoir être à son écoute et le soutenir.  « Ah ! D'accord, c'est une journée difficile pour toi, je comprends. » Je comprends quoi ? Tout, ou rien. Sa distance ? Son silence ? Son besoin d'être seul ? Je ne sais pas, mais je ne trouve rien de mieux à dire, rien de plus pertinent. Mais au fond, je comprends que cette date puisse le perturber, puisse faire raviver le souvenir et mettre en avant l'absence et le manque. Je le comprends bien sur, même si c'est pas une idée avec laquelle je suis très à l'aise. Mais je ne peux pas attendre de lui qu'il tire un trait sur son passé, qu'il oublie la vie qu'il a vécu avec elle, sans moi, je dois respecter son passé mais ça reste parfois difficile de savoir qu'il pense à une autre que moi. Qu'il pense à son ex, et même si elle n'est plus de ce monde, je ne suis pas totalement à l'aise avec cette pensée, un peu plus qu'avant mais toujours pas pleinement à l'aise quand même. Et réaliser que s'il a été distant toute la journée avec moi, c'est parce qu'il pensait à elle, je dois bien avouer que ça n'aide pas totalement à être à l'aise avec l'idée que parfois son esprit et ses sentiments sont tournés vers une autre que moi. Mais il m'en parle, et ça prouve qu'il en a besoin, et qu'il veut m'inclure dans ce processus et c'est à moi de faire les efforts maintenant. D'être à ses côtés pour entendre ses inquiétudes et sa douleur, parce que je suis là, j'ai la chance de partager ma vie avec lui, et je dois me montrer à la hauteur et lui prouver que je peux gérer les choses et être un véritable soutien pour lui, comme il l'a été pour moi. « Je ne savais pas que c'était aujourd'hui. » En même temps, je ne pouvais pas le savoir c'est pas le genre d'information qu'il m'a confié et pas non plus le genre d'info que j'ai eu envie de savoir un jour sauf que je le sais maintenant. « Comment tu le vis ? Tu penses particulièrement à elle aujourd'hui ?  » Mal visiblement, mais pourquoi je demande ça moi ? Pourquoi je me sens conne quand il s'agit de le soutenir ? C'est pourtant pas censé être quelque chose d'insurmontable non ? Être à son écoute, lui montrer que ce qu'il me dit ça m'intéresse, que je suis concernée par ce qu'il ressent. Et tout ça c'est vrai alors pourquoi je suis incapable d'être juste normal et pas une empotée face à lui ? « Il y a quelques mois il y a une de ses amies qui est passée au restaurant pour me rendre quelque chose. » Il voit encore les amies de Victoria, en plus d'Eve ? Et j'en viens à me demander s'il fait encore des choses qu'il faisait avec elle, s'il se rends encore dans des lieux qui avaient une valeur pour eux deux, sauf qu'il ne s'agit pas de moi là, il ne s'agit pas de faire taire mes doutes, mais de le soutenir lui face à ses émotions et à la difficulté de cette journée et de ce qu'elle représente. Alors, je lui prends la main, doucement juste pour l'inviter à continuer, pour lui montrer que quoiqu'il arrive je suis là pour lui et qu'il peut me parler. « Et elle m’a dit quelque chose que je ne savais pas avant. Elle était enceinte, apparemment elle venait tout juste de l’apprendre. » Le silence qui suit cette révélation n'est pas calculé, pas voulu mais j'ai beau n'être pas douée, je suis capable de me rendre compte que parfois un silence vaut mieux qu'une réponse irréfléchie. Je sais la culpabilité qu'il ressent, je sais comme il s'en veut d'avoir été au volant de leur voiture cette nuit là, il m'en a parlé, je sais comme il se reproche la mort de son ex-fiancée, alors quand j'entends qu'elle était enceinte, je n'ose pas imaginer comme ça doit être dur pour lui, comme cette nouvelle a du être compliquée à gérer. « Je suis désolée. » Je le suis vraiment en plus, mais ça ne va pas l'aider ça. Il a apprit qu'en plus d'être responsable de la mort de la femme qu'il aimait, il a aussi perdu son futur enfant, et je suis sincèrement désolée pour lui, parce qu'il mérite pas de souffrir comme ça. Il y a quelques mois, donc quelques mois qu'il sait ça et qu'il le garde pour lui, sans rien me montrer, ou sans que je ne remarque rien plutôt. Et je m'en veux de savoir qu'il a du traverser ça tout seul, je m'en veux qu'il n'ait pas pu compter sur mon soutien. « Y'a quelques mois que tu sais ça ? Tu as pu en parler en thérapie ? Comment tu gères cette nouvelle information ? » Encore une fois, question conne Alex ! Sûrement mal, suffit de le voir ce soir pour s'en rendre compte. Et pourtant, je crois que j'ai besoin qu'il soit plus explicite sur ce qu'il ressent, sur ce qu'il vit, ce qu'il traverse en ce moment pour pouvoir me concentrer sur ses ressentis et pas les miens. Savoir ce que cette nouvelle a changé dans sa perception des choses. Je veux me concentrer sur lui, je ne veux pas avoir à penser à l'idée qu'il aurait pu être père avec elle, qu'il aurait du être père et marié avec elle et que sans cet accident, sans la mort d'une femme, je ne vivrais pas tout le bonheur que je vis grâce à lui. Que s'il avait été heureux, je n'aurais jamais pu connaître le bonheur d'avoir nos filles. Je ne veux penser qu'à ce qu'il ressent concrètement, c'est plus simple et c'est ce dont il a besoin, enfin je crois. « Tu penses que c'est vrai, je veux dire, elle ne te l'avait pas dit non ? » Je serre toujours sa main, même si parfois mes yeux se détachent des siens et ma voix est hésitante. Je veux être là pour lui, je le veux tellement, j'ai juste peur de mal faire, de lui faire plus de mal, de ne pas réussir à trouver les mots justes pour le soutenir, même si au fond, je ne suis pas sûre qu'il n'y ait de mots adaptés à notre situation.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptySam 28 Nov 2020 - 12:22

Calex
"But I've only got myself to blame for it, and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but it's not that easy"
En m’excusant pour mon silence et mon absence d’aujourd’hui je me doutais bien que la conversation risquait de se terminer sur une note encore moins joyeuse. Le silence s’est de nouveau installé entre nous et encore une fois j’en suis le seul fautif. Elle m’encourage à lui parler sans pour autant me mettre la pression et je me sens réellement chanceux de l’avoir à mes côtés. Elle est calme, à l’écoute et je sais qu’il y a un an sa réaction aurait sûrement été toute autre. Surtout avec ce que je viens de lui dire. Quand je lui donne la première raison qui m’a tracassée aujourd’hui elle ne panique pas, ou du moins elle ne le montre pas. Sa main est dans la mienne et je laisse un petit temps de blanc avant de lui donner un complément d’information. Parce que ce n’est pas seulement la date spéciale qui me met dans cet état-là. Si seulement il n’y avait que ça. C’est surtout l’information suivante qui me perturbe. Aujourd’hui c’est son anniversaire et oui elle été très jeune ce qui n’aide pas à ôter cette culpabilité que je ressens. « Ah ! D'accord, c'est une journée difficile pour toi, je comprends. » Si elle comprend ? Je ne sais pas. Un peu, peut-être. Elle a perdu sa mère, elle alors oui finalement elle peut sûrement me comprendre. Plus ou moins disons. « Comment tu le vis ? Tu penses particulièrement à elle aujourd'hui ? » Ça c’est une question piège ça n’en fait aucun doute. Je relève les yeux vers elle rapidement, ne sachant pas vraiment ce que je dois lui répondre. Je ne peux pas lui dire que j’ai passé ma journée à penser à elle et en soit, ce n’est même pas réellement vrai. Bien sûr que j’ai pensé à elle et ça me semble assez logique. Mais c’est surtout cette grossesse à laquelle je pense. À ce bébé que nous aurions dû avoir tous les deux, et c’est ça le plus dur en ce moment. « Je pense un peu à elle oui mais ce n’est pas vraiment ça le plus dur. » C’est plutôt une belle transition pour lui parler de ce que Birdie m’a dit la dernière fois au restaurant. Quand je lui explique tout, elle reste silencieuse dans un premier temps. C’est normal, c’est plutôt compréhensible et je ne lui en veux pas du tout. Elle devait s’attendre à tout sauf à ça, elle est perturbée je le vois à sa tête, à ses mimiques et surtout à son silence qui n’est pas toujours habituel avec elle. Elle parle beaucoup, Alex. Elle a toujours quelque chose à dire sauf aujourd’hui. Mais je ne lui en tiens pas rigueur, je lui laisse le temps qu’il faut pour digérer cette information et l’accepter. Moi il m’a fallu quelques mois. « Je suis désolée. » Moi aussi je suis désolé, et je me déteste encore plus mais ça, elle le sait ou du moins elle a dû le comprendre. Je suis difficile avec moi-même. Tout le temps. Cet accident m’a non seulement brisé mais m’a également empêché de vivre pendant presque trois ans. C’est Alex qui m’a redonné goût à la vie. Mais maintenant je sais que dans cet accident j’ai non seulement perdu une femme mais aussi un enfant et ça, c’est sûrement le plus difficile à vivre. « Y'a quelques mois que tu sais ça ? Tu as pu en parler en thérapie ? Comment tu gères cette nouvelle information ? » Trois questions en une et je ne sais pas si en me redemandant si j’ai eu cette information il y a quelques mois, est-ce qu’elle est en train de me faire un petit reproche ? De ne pas lui en avoir parlé avant ? Peut-être, mais peut-être pas. Non je ne pense pas. Si j’ai pu en parler en thérapie oui, c’est même le sujet principal de nos séances depuis ces derniers mois et je pense que la réponse à sa dernière question est assez évidente. « Je sais pas, je pense que j’ai eu besoin de temps pour comprendre et réaliser l’impact de cette nouvelle. J’ai tué la femme que j’aimais mais aussi notre futur bébé. C’est impossible à accepter. » Donc impossible à pardonner. C’est ce que je sous-entends. Pouvoir me pardonner la responsabilité que j’aie sur la mort d’une personne était déjà très compliqué, déjà à la limite de l’impossible mais là on ne parle plus d’une seule personne. Mais la future vie d’un bébé vient s’en mêler et je me déteste encore plus pour ça. « Oui oui, j’en parle en thérapie mais ça ne m’aide pas du tout. Ça n’enlève en rien ma responsabilité dans ces deux morts. » C’est la pensée que j’aie en ce moment ; la thérapie ne sert pas à grand-chose et je suis à deux doigts de vouloir tout arrêter. Je devrais faire des progrès, me sentir un peu mieux mais ce n’est pourtant pas du tout le cas. Je stagne. Je n’avance pas et je m’en veux toujours autant si ce n’est pas plus. Alex elle a fait beaucoup de progrès depuis le début de la sienne mais moi rien. Je me sens nul. Tellement nul. « Tu penses que c'est vrai, je veux dire, elle ne te l'avait pas dit non ? » Je vois bien qu’elle n’est pas à l’aise dans cette conversation. Sa voix tremble, elle ne me regarde pas toujours alors je me demande si je ne devrais pas y mettre un terme. Mais je vais au moins lui répondre à cette question. « J’en sais rien. » J’hausse les épaules alors que ma main libre vient se nicher dans mes cheveux pendant quelques secondes. Je soupire légèrement et je reprends. « Au début non, je ne l’ai pas vraiment cru. Parce qu’elle serait sûrement capable d’inventer une chose pareille juste pour me faire souffrir et continuer à me faire payer l’accident. » Parce qu’elle est comme ça, Birdie. Elle m’en veut et elle a toutes les raisons du monde pour m’en vouloir. « Mais plus j’y réfléchis plus je me dis que ça pourrait avoir un sens. Elle arrêtait pas de se plaindre en me disant à quel point elle se sentait fatiguée et… » Je marque une pause. Une courte pause durant laquelle je me permets de réfléchir aux mots que je vais utiliser et je reprends. «…elle n’a pas bu. On était partis à l’anniversaire d’une de ses amies et pour ce genre d’occasion elle buvait tout le temps. Que ce soit qu’un ou deux verres, mais elle buvait toujours. Sauf ce soir-là. » Depuis quelques semaines je me remémore en boucle et dans les détails toute cette soirée, ses derniers jours et tout commence presque par prendre un sens. Elle était vraiment enceinte. Je relève les yeux vers Alex, caressant le dos de sa main avec mon pouce. « Désolé, je ne devrai même pas te parler de ça. Je vois bien que ça te met mal-à-l’aise et c’est normal. Désolé. On peut parler d’autre chose si tu préfères, je ne t’en voudrais pas. » Je me penche vers elle pour l’embrasser cette fois directement sur les lèvres et avant de m’éloigner d’elle je lui murmure ces quelques mots. « Je t’aime, ne l’oublie pas. » Comme presque à chaque fois que j’en viens à lui parler de Victoria je me sens presque obligé de lui dire ces mots, parce que je ne veux surtout pas qu’elle puise douter des sentiments si forts que je ressens pour elle.

© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptySam 28 Nov 2020 - 21:02




"BUT I'VE ONLY GOT MYSELF TO BLAME FOR IT, AND I ACCEPT IT NOW. IT'S TIME TO LET IT GO, GO OUT AND START AGAIN, BUT IT'S NOT THAT EASY"
Est-ce que je pensais finir la soirée en parlant de son ex-fiancée ? Absolument pas et pourtant on est là tout les deux en tête à tête à évoquer cette journée si spéciale. Il m'apprends que ça aurait du être l'anniversaire de Victoria aujourd'hui, et ça explique son comportement assez renfermé de la journée. Mais il ne l'est plus ce soir, il s'ouvre à moi, il me partage cette information et c'est quelque chose d'important pour lui alors ça l'est pour nous. Je n'ai pas toujours bien géré l'évocation de sa relation avec Victoria, l'idée que son ex soit présente dans son esprit et dans ses souvenirs encore, mais je fais avec et je tente d'être présente pour lui en le questionnant un peu. En le soutenant, ou en me montrant intéressée par ce qu'il vit et ce qu'il ressent. Sans paniquer.  « Je pense un peu à elle oui mais ce n’est pas vraiment ça le plus dur. »  Il pense à elle, et ça je le sais finalement. Mon mec pense à autre femme et je dois vivre avec cette idée mais ce qui m'intrigue encore un peu plus c'est le fait qu'il m'avoue que ça ne soit pas ça le plus dur. Intriguée je l'écoute m'annoncer qu'il a apprit il y a quelques mois, qu'elle était enceinte au moment de l'accident. Et le silence marque la surprise de son annonce. Je finis par me ressaisir, par trouver une réaction à sa remarque, pour accompagner ses mots, pour le questionner aussi sur ce qu'il vit depuis qu'il sait.  « Je sais pas, je pense que j’ai eu besoin de temps pour comprendre et réaliser l’impact de cette nouvelle. J’ai tué la femme que j’aimais mais aussi notre futur bébé. C’est impossible à accepter. » Je secoue discrètement la tête en l’entendant prononcer ces mots. Je n'aime pas l'entendre dire qu'il a tué quelqu'un, les mots sont si violents, si durs et je sais qu'ils doivent lui faire très mal. Je déteste savoir qu’il s’en veut encore autant, qu’il vit avec cette culpabilité en lui et cette nouvelle qui semble venir raviver tout ça et amplifier encore les choses. Je ne peux pas savoir réellement ce qu’il traverse, je ne peux pas savoir ce que ça fait de vivre avec une telle culpabilité, de porter la responsabilité de la mort d’un être cher. Je ne peux pas le savoir, mais ce que je sais en revanche, c’est que j’aimerais pouvoir lui apporter un peu de paix, un peu de tranquillité d’esprit et je pensais y avoir un peu réussi. « Oui oui, j’en parle en thérapie mais ça ne m’aide pas du tout. Ça n’enlève en rien ma responsabilité dans ces deux morts. » Je pensais qu’il allait mieux, c’est du moins ce que je croyais mais je n’avais même pas vu que la thérapie ne l’aidait pas. Je voulais qu'il aille mieux, et peut-être que je le voulais tellement que je n'ai pas cherché à voir plus loin. A voir qu'il souffrait encore. Et désormais je l'entends clairement, il doit vivre avec la responsabilité de la mort de son ex-fiancée et il ajoute à tout ça, la mort de ce bébé, de son bébé et je ne sais pas comment l'aider, comment le soutenir. J’ai envie de lui crier que c’était en accident, qu’il était au volant mais qu’il a assez souffert lui aussi des conséquences. J’aimerais lui dire qu’il a le droit de se pardonner, de tourner la page, lui dire qu’il n’est pas un monstre et qu’il mérite d’être pleinement heureux sans vivre avec ce souvenir et ces reproches qu’il se fait. J’aimerais lui dire aussi que si son ex l’aimait elle voudrait qu’il soit heureux. J’aimerais lui dire tout ça, parce que je le pense mais je ne pense pas qu’il ait envie ou besoin d’entendre ça. Pas venant de moi. Parce que je ne la connaissais pas, parce que je ne sais pas ce qu’il traverse au fond. Ma main qui serre la sienne, comme une preuve de soutien, une marque que je suis là malgré le silence, malgré l'absence de paroles de ma part. Je suis à ses côtés et je l'entends même si je ne peux pas comprendre sa peine et sa culpabilité. J'aimerais tellement pouvoir lui faire tout oublier, effacer ce souvenir traumatique mais je n'ai pas ce pouvoir, tout ce que je peux faire, c'est rester à ses côtés et lui montrer que, si lui semble s'en vouloir et même se reprocher durement tout ça, il n'en est rien de mon côté. Je sais son passé, je sais ce qu'il a fait, ce qu'il s'est passé, mais jamais je ne pourrais le voir autrement que comme un homme bon, l'une des personnes les plus généreuses, les plus attentionnées que je connaisse. « Je pensais que tu allais mieux, que la thérapie t'aidait, j'ai rien vu, je suis désolée vraiment. Mais j'aimerais que tu sois moins dur avec toi même, parce que tu te fais du mal et c'est pas sain pour toi, et tu mérites tellement pas ça. » Personne ne mérite de se faire souffrir autant, mais Caleb encore moins. J'aimerais parfois qu'il se voit avec un peu plus de douceur pour se rendre compte qu'il a certes fait une erreur, mais qu'il fait tellement de bien autour de lui. Qu'il est vraiment quelqu'un de bien, de formidable. Ma main toujours dans la sienne, je le questionne sur cette nouvelle qu'il a partagé avec moi. Sur la grossesse débutante de son ex-fiancée avant qu'elle ne décède dans cet accident de voiture. J'aimerais pouvoir l'entendre me dire qu'il ne pense pas que ce soit vrai, qu'elle lui en aurait sûrement parlé si c'était vrai, j'aimerais qu'il me dise ça, pour que j'essaye de lui enlever de la tête cette idée mais il ne le fait pas. « Au début non, je ne l’ai pas vraiment cru. Parce qu’elle serait sûrement capable d’inventer une chose pareille juste pour me faire souffrir et continuer à me faire payer l’accident. » Je déteste cette fille, je la déteste totalement de venir raviver des souvenirs douloureux juste pour faire souffrir Caleb. Je la déteste tellement. « Mais plus j’y réfléchis plus je me dis que ça pourrait avoir un sens. Elle arrêtait pas de se plaindre en me disant à quel point elle se sentait fatiguée et…elle n’a pas bu. On était partis à l’anniversaire d’une de ses amies et pour ce genre d’occasion elle buvait tout le temps. Que ce soit qu’un ou deux verres, mais elle buvait toujours. Sauf ce soir-là. »  Cette nouvelle l'a visiblement replongé dans ses souvenirs pour essayer de trouver une réponse et ça ne fait que raviver la souffrance et la douleur de la perte. Je déteste le voir souffrir. Je déteste le sentir si mal et ne rien pouvoir faire de concret pour l’aider. Je ne peux pas lui apporter ce pardon qu’il ne peut veut pas s’accorder. Je ne peux pas soulager sa peine ou sa culpabilité. La seule chose que je peux faire, c’est d’être là à ses côtés et l’empêcher de se renfermer et lui montrer qu’il a perdu beaucoup mais qu’il a encore beaucoup de belles choses à vivre. Et je me mets presque à espérer que les filles pleurent, que l’une d’elle se fasse entendre dans le baby-phone pour venir ramener un peu de douceur dans ce moment délicat. Parce qu'il se plonge dans ses souvenirs et pas des joyeux, et j'ai l'impression de ne rien pouvoir faire pour lui. Je suis nulle. Je sens son pouce qui caresse ma main, et je croise son regard. Silencieuse, je le regarde quelques secondes, je le regarde avec douceur, avec émotion aussi parce que je suis touchée par ses mots, par ce qu'il vit, par ce qu'il traverse. « Désolé, je ne devrai même pas te parler de ça. Je vois bien que ça te met mal-à-l’aise et c’est normal. Désolé. On peut parler d’autre chose si tu préfères, je ne t’en voudrais pas. »  Je secoue la tête, étonnée par ses mots. Oui je suis mal-à-l'aise, mais ce n'est pas moi qui compte là maintenant. Et alors que je m'apprête à lui répondre, il m'embrasse et je suis assez surprise par ce geste, tellement que je n'ai même pas le temps de lui rendre son baiser. « Je t’aime, ne l’oublie pas. » Je lui souris légèrement, un sourire simple mais sincère quand je l’entends me dire qu’il m’aime. Je sais ce qu’il essaye de faire en me disant ça, je le sais comme je sais qu’il m’aime. Je n’en doute pas. Mais s’il essaye de me rassurer, ce soir c’est pas son rôle, ce soir c’est à moi d’être là pour lui et de le rassurer. Ou du moins d’être présente pour l’écouter et lui montrer que je suis à ses côtés quoiqu’il arrive. « Je le sais chéri. Et moi aussi je t’aime. » Je me lève et je prends sa main, juste pour l’obliger à se lever et je l’attire vers moi. Je le regarde quelques secondes une main posée sur sa joue que je caresse avec tendresse. Je ne peux pas imaginer ce qu’il est en train de vivre, de ressentir mais je veux qu’il sache que je suis à ses côtés, pour tout. C’est désormais à moi de l’aider à traverser tout ça. Je ne sais pas comment faire, ni comment le soutenir, ni ce dont il a réellement besoin mais je suis là et je ne changerai pas de sujet juste parce que je me sens inconfortable dans cette discussion. « Oui je suis mal à l’aise, parce que j’ai peur de te blesser ou de ne pas réussir à te soutenir comme il faut. Et parce que je ne sais pas quelle place je dois prendre quand tu parles d’elle. Mais tu n’as pas à t’excuser de quoique ce soit, et je suis heureuse que tu me parles de ce qui te perturbe. C’est important Caleb et je ne vais pas ignorer tout ça juste parce que je me sens pas à l’aise. » Tout est dit avec beaucoup de calme, je le suis d'ailleurs même si au fond, beaucoup de pensées parasites peuvent venir me perturber, je veux lui prouver que je suis capable de faire face, de gérer les situations dans lesquelles je ne suis pas à l'aise, parce que c'est important pour lui. Je pose ma deuxième main sur sa joue avant de venir déposer un doux baiser sur ses lèvres. « Tu peux te reposer sur moi. » Je lui murmure ses mots, sûre de moi avant de prendre à nouveau sa main et de l'emmener avec moi sur l'un des transats au bord de la piscine. Je le laisse s'asseoir avant de m'installer à ses côtés, ma main sur sa cuisse. « Tu veux me parler d'elle un peu ? De tes souvenirs ? Vous aviez évoqué l’envie d’avoir un enfant ? » Je ne sais pas si cette question me regarde, ni même si j'ai vraiment envie d'en apprendre davantage sur sa vie avec une autre femme, mais c'est lui dont il est question, pas moi. Et je me dis que peut-être, parler d'elle, parler d'eux autrement que par l'accident et la mort, ça peut l'aider. Surtout aujourd'hui. Ou pas. Je ne sais pas, mais je lui prouve que je suis prête à en parler et que je ne veux pas parler d'autre chose, pas aujourd'hui parce qu'il a fait l'effort de me parler d'elle alors je fais l'effort de l'écouter et de m'intéresser.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptyDim 29 Nov 2020 - 11:47

Calex
"But I've only got myself to blame for it, and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but it's not that easy"
Est-ce qu’il y a vraiment quelqu’un ou quelque chose qui pourra m’aider lorsqu’on parle d’une culpabilité aussi forte ? Une culpabilité totalement légitime et je ne peux pas m’empêcher de me dire encore une fois que je ne mérite pas le pardon aussi rapide et aussi simple de tout le monde. On parle tout de même de la vie de quelqu’un et de mon entière responsabilité là-dedans. Je ne suis même pas sûr que la thérapie m’aide réellement, si c’était le cas je me sentirais moins coupable, non ? Voilà maintenant plusieurs mois que je me rends plusieurs fois par mois à mes séances et je n’ai pas vraiment l’impression qu’il y ait eu une réelle amélioration. « Je pensais que tu allais mieux, que la thérapie t'aidait, j'ai rien vu, je suis désolée vraiment. Mais j'aimerais que tu sois moins dur avec toi même, parce que tu te fais du mal et c'est pas sain pour toi, et tu mérites tellement pas ça. » Elle aimerait que je sois moins dur avec moi-même ? Elle aimerait que je sois moins dur avec moi-même. Est-ce qu’elle réalise que je ne suis pas en train de lui parler d’une recette que je viens d’inventer et dont je ne suis pas entièrement satisfait ? On parle de deux vies qui se sont brutalement terminées par ma faute. Si je n’avais rien sur la conscience je pense que ce serait plutôt inquiétant. La culpabilité dans ce genre de cas est plus que normale et ça, ce sont les mots de mon psy. Sûrement inconsciemment elle est en train de minimiser mes propos ou du moins, mon implication dans ces deux morts et certes, c’était un accident clairement pas provoqué volontairement. Mais est-ce que cette simple précision suffit à m’alléger ne serait-ce qu’un peu la conscience ? Pas du tout, non. Je réponds à ses questions sans pour autant attendre de réponse qu’elle ne me donne pas de toute façon. Depuis quelques jours je me replonge dans les souvenirs que j’ai gardés de mes derniers jours avec Victoria et je m’en veux de ne rien avoir remarqué. J’essaie de me dire qu’elle attendait le bon moment pour m’en parler, voire même qu’elle avait organisé tout un tas de chose pour que l’annonce soit parfaite. Parce qu’avoir des enfants c’est quelque chose qu’on voulait et qui était très important pour nous deux. En tant que personne individuellement mais également en tant que couple. On voulait les mêmes choses, on avait des idées similaires pour le mariage. Notre avenir était déjà tout tracé. Un mariage à notre image, simple, mélangeant nos deux cultures ; la France et l’Australie et juste après des enfants. On voulait faire les choses bien et dans l’ordre et apparemment nos plans se sont retrouvés bouleversé au dernier moment. Mais j’aurais été heureux, si elle me l’avait dit. Mais sûrement encore plus anéanti à l’annonce de son décès alors finalement, c’est peut-être un mal pour un bien. Parler de tout ça avec Alex est étrange et je vois bien qu’elle semble me rejoindre sur ce point. « Oui je suis mal à l’aise, parce que j’ai peur de te blesser ou de ne pas réussir à te soutenir comme il faut. Et parce que je ne sais pas quelle place je dois prendre quand tu parles d’elle. Mais tu n’as pas à t’excuser de quoique ce soit, et je suis heureuse que tu me parles de ce qui te perturbe. C’est important Caleb et je ne vais pas ignorer tout ça juste parce que je me sens pas à l’aise. » Moi non plus je ne sais pas quelle place elle doit prendre quand je lui parle de Victoria. Je ne sais pas ce que je peux lui dire, ce que je devrais garder pour moi, ce qu’elle ne serait pas en mesure d’entendre, je n’en sais rien du tout. J’ai peur de la blesser, de dire quelque chose qu’il ne fallait pas quelque chose qui pourrait même potentiellement la faire douter sur la nature de mes sentiments pour elle. C’est très certainement en partie une des raisons pour laquelle je ne lui parle qu’à de rares occasions de Victoria. Pour ça et aussi parce que ma relation passée avec elle c’est mon petit jardin secret. Le seul que je puisse réellement avoir d’ailleurs puisque je lui partage toujours tout. Elle sait tout sur moi, sur ce que je ressens sur ce que j’ai pu vivre durant les années pendant lesquelles nous avons été séparés. « Tu peux te reposer sur moi. » Je la suis en direction de la piscine m’asseyant sur le même transat qu’elle. Je sais qu’elle veut bien faire en me disant ça et je suis conscient que ses mots partent d’une excellente intention, mais je n’ai vraiment pas envie de me reposer sur elle. Je secoue alors la tête de gauche à droite avant de lui répondre. « J’ai besoin de le faire de mon côté. » Elle n’a pas à devoir porter mon passé à elle seule. Elle n’a pas à devoir supporter les erreurs de mon passé. C’est à moi de le faire et à moi de tout gérer. « Tu veux me parler d'elle un peu ? De tes souvenirs ? Vous aviez évoqué l’envie d’avoir un enfant ? » Je ne sais même pas quoi lui répondre. Est-ce que je veux lui parler un peu de Victoria ? Je pense que oui, peut-être. Mais qu’est-ce que je suis censé lui dire ? J’hausse doucement les épaules et je décide dans un premier temps de me concentrer sur sa dernière question, à savoir si nous avions déjà parlé d’avoir un enfant ou non. « Oui. Enfin le plan à la base c’était le mariage et juste après les enfants. On se mettait pas vraiment la pression on était encore jeunes. Je n’avais que vingt-huit ans et elle vingt-six. » Mais oui les enfants étaient déjà au programme et bien dans notre esprit. Dans l’idéal on voulait deux filles et deux garçons et on avait déjà une vague idée du genre de prénom qui plaisait à l’autre. Les plans étaient très clairs et plutôt bien organisés. Sauf qu’elle est apparemment tombée enceinte plus tôt que prévu, ce qui n‘était pas si dramatique que ça au fond. Oui on était jeune. Encore tellement jeune mais pourtant on savait tous les deux ce qu’on voulait pour notre avenir. « On était vraiment jeunes oui… » Je répète ces mots qui ont un goût amer parce que oui, j’étais trop jeune pour me retrouver veuf, elle était trop jeune pour mourir. Peut-être qu’au final, planifier autant notre vie, c’est ça qui nous a porté la poisse ?

© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptyLun 30 Nov 2020 - 6:21




"BUT I'VE ONLY GOT MYSELF TO BLAME FOR IT, AND I ACCEPT IT NOW. IT'S TIME TO LET IT GO, GO OUT AND START AGAIN, BUT IT'S NOT THAT EASY"
Parler de Victoria est assez rare finalement. A cause de moi sans doute, parce que les rares fois ou l'on a été amené à en parler je n'ai pas été des plus ouverte, laissant mes émotions et mon insécurité prendre le dessus. Mais aujourd'hui, même si je ne lui cache pas que ce sujet n'est toujours pas des plus évidents, je suis capable de gérer ce que je ressens. Je le pense en tout cas, je pense en être capable, parce que c'est important pour lui, parce que son histoire avec elle, même si je ne suis pas liée à elle, c'est quelque chose qui fait partie de Caleb, quelque chose qui l'a marqué profondément et je ne peux pas faire comme si ce n'était pas vrai. Bien sur que j'aimerais, que son ex ne soit qu'une ex parmi d'autres. Une de qui je puisse dire du mal. Une dont l'histoire avec Caleb se soit fini par une rupture pour des motifs précis. Sauf que ce n'est pas le cas. Il n'a pas cessé de l'aimer, il n'a pas eu envie de la quitter, il n'en a pas eu le choix et c'est clairement différent. Peut-être que c'est aussi pour cette raison que l'évocation de Victoria me plonge dans des doutes et dans une forme d'insécurité, parce que je pense au fond de moi, qu'il pourrait encore être avec elle sans cet accident. Parce qu'il pourrait être heureux et l'aimer encore si elle était encore en vie. Je sais qu'elle est morte, c'est une chose que j'ai bien intégré, et je sais qu'elle ne risque pas de venir m'arracher Caleb, mais pourtant j'ai conscience aussi qu'elle sera toujours là quelque part en lui et que je devrais toujours le partager avec elle et c'est une chose que je dois apprendre à gérer moi aussi finalement. Mais je sais qu'il m'aime, j'en ai pleinement conscience, et je n'ai même pas besoin qu'il me le dise pour le savoir. Il me le prouve chaque jours Caleb. Dans ses mots, dans sa façon d'être avec moi, mais il l'a aimé elle aussi et peut-être qu'il l'aimera toujours finalement et la seule chose à faire, c'est de l'accepter et de lui montrer que je suis là à ses côtés. Prête à le soutenir, prête à l'écouter aussi, refoulant cette sensation désagréable que ça provoque en moi, pour ne penser qu'à lui. Elle n'est plus là, moi si et c'est mon rôle de l'épauler chaque jours, quoiqu'il ait besoin. Pour le meilleur et pour le pire, on est pas encore marié, je n'ai pas encore fais cette promesse mais je suis fiancée à cet homme et je suis là pour lui. Du moins j'essaye, avec mon indélicatesse et ma maladresse, j'essaye de me tenir à ses côtés et de lui apporter mon soutien. Sauf qu'il semble le refuser. Je le regarde légèrement surprise quand il secoue la tête pour signifier la négative. « J’ai besoin de le faire de mon côté. » J'ai envie de lui demander s'il est sûr de vouloir le faire seul ? Il vient de m'avouer qu'il avait l'impression de ne pas avancer en thérapie, alors je ressens une légère appréhension à l'idée de le laisser se débrouiller tout seul, de le laisser se démener seul avec ses souvenirs. Mais si c'est ce qu'il veut, je vais devoir me faire à cette idée, c'est aussi ça le soutenir non ? J'en sais trop rien finalement. « D'accord, je comprends, mais si ça devient trop dur à gérer, s'il te plaît viens m'en parler. Tu n'es pas seul. » Je connais son passé, je connais les années qu'il a vécu après le décès de son ex-fiancée, et je ne peux que me sentir inquiète pour lui finalement. Je ne veux pas penser au pire, je ne veux pas me dire qu'il peut craquer, je ne peux pas penser ainsi, mais pourtant je garde ça dans un coin de ma tête. Cette pensée qu'il vit des moments compliquées et que sa thérapie ne l'aide pas autant qu'il l’espérait. Assisse sur le transat avec lui, je me demande ce qui pourrait l'aider. Ce qui pourrait lui rendre cette journée un peu moins douloureuse et les souvenirs moins pesants. Et malgré mes appréhensions, je le questionne un peu sur son ex-femme. Je crois bien qu'il hésite avant de me répondre, et je me demande si j'ai bien fais de le questionner. Il finit par prendre la parole.. « Oui. Enfin le plan à la base c’était le mariage et juste après les enfants. On se mettait pas vraiment la pression on était encore jeunes. Je n’avais que vingt-huit ans et elle vingt-six. » Parler des ex, n'est jamais un sujet agréable pour un couple et là, je crois que ça l'est encore moins mais ça fait partie de sa vie, elle a partagé sa vie plusieurs années avec lui, ils allaient se marier et visiblement, ils avaient aussi pleins d'autres projets, et je ne peux pas faire comme si rien de tout ça n'avait existé juste parce que ça ne me plaît pas. Ils avaient la vie devant eux tout les deux, et c'est la première chose que je réalise en l'entendant me dire ces quelques mots. Une vie qu'ils envisageaient de passer ensemble, et ça me confirme une chose, sans la mort de Victoria, je ne serais pas ici, assisse à côté de lui. Et elle semblait partager sa vision de la vie, ELLE. « On était vraiment jeunes oui… » Ce sont les mots de Caleb qui me sortent de mes pensées. Des mots si durs, si cruels quand on repense à ce qu'ils signifient. Elle est morte, il a tout perdu au moment ou ils auraient du être heureux, ou ils auraient du profiter de la vie, c'est ce que l'on fait à vingt-six ans non ? On ne pense pas à la mort, on a pas à faire face à la mort de l'être aimé non plus, c'est pas comme ça que ça doit se passer. Il avait construit sa vie avec elle, il avait un plan avec elle, il avait pour projet de faire sa vie avec elle, d'être heureux avec elle et je crois que je réalise seulement un peu maintenant, toutes les peurs qu'il a tenté d'exprimer quand je lui ai demandé de m'épouser. Toute sa vie s'est écroulé, il a du renoncé à tout, lui qui avait déjà du rêver de son mariage avec elle, rêver de sa vie avec elle, et je me sens si mal d'un coup. Sans vraiment savoir pourquoi je ressens ça, ni même ce que je ressens réellement. Je crois juste que je prends conscience avec ses mots que la vie peut se terminer si vite, de façon si cruelle. Et je ne sais pas pourquoi, je me tourne un peu vers lui, sans le regarder, je viens m'asseoir sur ses cuisses et j'enroule mes bras autour de lui pour me blottir contre lui. Je ne sais pas si c'est lui ou moi qui a le plus besoin de ce câlin mais je reste comme ça plusieurs secondes, voir même minutes, au fond j'en sais rien, juste là contre lui à prendre doucement conscience de la réalité de la situation, de la douleur qu'il a du ressentir, une douleur que je ne peux imaginer tant ça me semble impensable finalement. Je connais son histoire depuis longtemps pourtant maintenant, mais je crois que mes émotions m'empêchaient de vraiment réaliser certaines choses, j'étais jalouse, je me sentais en concurrence avec elle, je ne la voulais pas dans mon histoire avec Caleb et finalement tout ça m'a empêché de voir vraiment tout ce qu'il a du vivre, traversé, tout ce à quoi il a du renoncer et tout le chemin qu'il a du faire pour être à mes côtés aujourd'hui. Il est là avec moi, il est mon fiancé, il est un père parfait pour nos filles, et je dois juste penser à cette chance que j'ai finalement, parce que tout peut s'arrêter de manière si brutale, sans prévenir. Il a tout perdu, il a du vivre avec cette culpabilité en plus du deuil, et pourtant il est là avec moi et c'est quelque chose que je dois apprécier parce que c'est fragile finalement. Je finis par relever la tête vers lui pour le regarder. « Je t'aime tellement, et même si je ne pourrais jamais vraiment comprendre tout ce que tu as vécu, tout ce que tu as du surmonter pour pouvoir te reconstruire et pour être là avec moi, après tout ça. J'ai conscience de la chance que j'ai, je sais que c'est injuste et maladroit de parler de chance dans ce contexte, désolée bébé, mais je veux juste te dire que j'ai l'intention de tout faire pour te rendre heureux et de profiter de chaque moment avec vous. Nous aussi on est jeune, et je veux te donner la vie dont tu as rêvé. » Nerveusement mes mains jouent avec son tee-shirt, j'ai peur d'être maladroite encore une fois, et pourtant je suis vraiment sincère dans ce que je lui dis. Et je sais que parler de chance c'est clairement pas le terme que je devrais employer, je n'en ai pas trouvé d'autres, et c'est finalement assez vrai. J'ai eu ma chance parce qu'elle n'était plus de ce monde. Mon bonheur réside dans la mort d'une femme, une idée affreuse mais on ne peut plus vrai. « Et je tiens aussi à m'excuser pour mes réactions à son sujet, je n'aurais pas du me comporter comme ça, elle fait partie de ta vie et de ton histoire et je suis désolée de m'être comportée comme une conne. » Un mea-culpa sincère, même si je sais qu'il va encore me falloir du temps avant de vraiment me sentir à l'aise avec ce sujet, avec son passé et son lien qui perdure avec cette femme. Mais je veux qu'il sache au moins qu'il n'a pas à s'en faire pour moi. « Tu peux me parler de tout si tu en as envie, d'elle ou d'autres choses, je veux juste que tu le saches. » Je dépose un baiser sur sa joue et je lui souris légèrement espérant qu'il puisse me croire et qu'il puisse surtout comprendre que je suis là pour lui si besoin, même si je respecte son choix de le faire à sa manière. « Mais je crois que cette journée a été assez difficile, laisse moi tenter de te détendre un peu, enfin à moins que tu préfères aller te coucher ? » J'ai envie de profiter de cette soirée qui n'en est qu'à ses débuts finalement, et après ce moment si dur émotionnellement pour lui j'aimerais pouvoir l'aider à se changer les idées, mais s'il préfère aller se coucher et rester un peu seul, je le comprendrais aussi.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptyMer 2 Déc 2020 - 18:06

Calex
"But I've only got myself to blame for it, and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but it's not that easy"
« D'accord, je comprends, mais si ça devient trop dur à gérer, s'il te plaît viens m'en parler. Tu n'es pas seul. » Ce n’est pas nouveau, c’est quelque chose qu’elle m’a déjà dit une fois mais pourtant j’ai toujours un peu de mal à lui parler de tout ça. Pas réellement par manque de confiance mais simplement parce que je préfère gérer mes sentiments à ce propos tout seul ou du moins, en thérapie. Mais j’entends sa proposition, j’entends sa demande et j’hoche doucement la tête tout en murmurant un léger  « d’accord. » Si je ressens un trop-plein d’émotions je sais que je peux lui en parler avant d’exploser ou du moins, essayer de lui en toucher deux mots. Pas qu’en parler ne m’aide réellement ou du moins, je ne suis pas sûr que ça puisse m’aider à soulager un peu ma conscience mais je vais essayer. Elle se montre calme, à l’écoute et présente ce qui m’aide grandement à lui faire confiance, bien qu’elle ne soit toujours pas à mes yeux la personne avec qui parler de tout ça me semble le plus simple. Mais elle me pose quelques questions alors je lui réponds sans trop lui apporter de détails considérant qu’il s’agit tout de même d’un sujet assez sensible non seulement pour moi mais je sais qu’il l’est également pour elle. À un niveau différent bien sûr mais évoquer ma défunte fiancée avec ma fiancée actuelle, je pense que j’ai tout le droit de me sentir un peu gêné par la situation, non ? Elle ne réagit pas plus à mes réponses et je me retrouve à me sentir presque soulagé. Je ne sais pas si le silence qu’elle nous impose est long ou non, mais au bout d’un moment Alex se pose sur mes cuisses et enroule ses bras autour de mon torse. Sans hésiter une seconde je la serre contre moi déposant un léger baiser sur le haut de son crâne. Je reste avec elle ainsi le temps de quelques secondes – minutes. –  Ce geste pourtant si simple et qui peut paraître si anodin est pourtant tellement important pour moi, je la garde contre moi je la serre dans mes bras et je n’ajoute rien de plus. Je profite simplement de sa présence contre moi, fermant les yeux de temps en temps m’aidant ainsi à rester bien ancré dans le moment présent avec elle sur mes genoux, contre moi. Et je me sens apaisé. « Je t'aime tellement, et même si je ne pourrais jamais vraiment comprendre tout ce que tu as vécu, tout ce que tu as du surmonter pour pouvoir te reconstruire et pour être là avec moi, après tout ça. J'ai conscience de la chance que j'ai, je sais que c'est injuste et maladroit de parler de chance dans ce contexte, désolée bébé, mais je veux juste te dire que j'ai l'intention de tout faire pour te rendre heureux et de profiter de chaque moment avec vous. Nous aussi on est jeune, et je veux te donner la vie dont tu as rêvé. » Je la regarde quand elle prend la parole, je ne la quitte pas des yeux replaçant d’un geste doux quelques mèches de cheveux derrière son oreille et je lui réponds quelques mots. Des mots simples mais qui me semblent pourtant tellement importants à prononcer. « Je suis heureux mon amour. Grâce à toi, grâce à Lucy et Lena. Je suis plus heureux que je ne l’ai jamais été. » Elle le sait, je lui ai sûrement déjà dit un très grand nombre de fois mais elle m’a fait le plus beau cadeau du monde et je nage dans le bonheur. Même si aujourd’hui est une journée plus difficile, ça n’enlève en rien le bonheur et tout l’amour que je ressens pour elle et pour nos filles. « Et je tiens aussi à m'excuser pour mes réactions à son sujet, je n'aurais pas du me comporter comme ça, elle fait partie de ta vie et de ton histoire et je suis désolée de m'être comportée comme une conne. » Mes sourcils se froncent, ma tête balance de gauche à droite, je ne peux pas la laisser dire ça alors je la rectifie. « Tu es tout sauf conne. Et je pense que certaines de tes réactions sont compréhensibles. Je ne t’en veux pas du tout. » Peut-être que oui, la première fois que j’ai pu aborder Victoria avec elle je n’imaginais pas les choses de cette manière. Elle était complètement fermée à la conversation et ouvertement jalouse ne cherchant même pas à le dissimuler. Là oui, sa réaction m’avait profondément blessée mais maintenant elle a changé, elle a évolué et c’est ça le principal. « Tu peux me parler de tout si tu en as envie, d'elle ou d'autres choses, je veux juste que tu le saches. » Je l’ai bien compris et ses mots me touchent. J’hoche positivement la tête un petit sourire aux lèvres quand mes yeux se perdent dans les siens. « Je t’aime. » Je l’aime tellement, et je veux lui dire encore et encore pour être sûr qu’elle ne puisse jamais remettre en question les sentiments si forts que je ressens pour elle. « Mais je crois que cette journée a été assez difficile, laisse moi tenter de te détendre un peu, enfin à moins que tu préfères aller te coucher ? » Ce qui est très clair pour moi c’est que j’ai envie de passer le reste de ma soirée avec elle, ne pensant même pas à l’idée de partir me coucher sans elle ce soir. Je prends sa main dans la mienne avant de lui apporter une réponse. « Tu viens au lit avec moi ? » Je me lève gardant ma main dans la sienne et avant de quitter le jardin j’appelle Dobby pour qu’il nous rejoigne à l’intérieur de la maison ne voulant pas le laisser passer la nuit dehors. Une fois tous rentrés je referme la baie vitrée derrière moi. Les filles sont, elles, toujours en train de dormir et je me dis que j’ai beaucoup de chance d’avoir des filles aussi adorables qu’elles. Certes, elles pleurent beaucoup mais quand je les regarde je ressens tellement d’amour que mettre des mots sur tout ça me semble complètement impossible. Je les borde encore un peu, comme à chaque fois pour m’assurer qu’elles ne puissent pas avoir froid. Je prends mon portable pour mettre un peu de musique en fond, le volume assez bas pour ne pas réveiller Lucy et Lena qui ont bien trouvé le sommeil – pour l’instant. – Une playlist avec principalement des musiques assez calmes et romantiques, les lumières éteintes avec simplement quelques bougies allumées je me retourne vers Alex l’entraînant contre moi en passant ma main derrière sa nuque pour l’embrasser doucement et avec une très grande tendresse. Sûrement inconsciemment avec ce baiser que je veux me rattraper avec tous ceux que j’aurais pu lui donner dans la journée au lieu de rester tout seul dans mon coin. « Tu veux que je te fasse un massage ? » Bien que je ne sois pas sûr d’être le meilleur pour ça mais je peux essayer de la remercier pour tout ce qu’elle fait pour moi de cette manière.
© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptyVen 4 Déc 2020 - 9:34




"BUT I'VE ONLY GOT MYSELF TO BLAME FOR IT, AND I ACCEPT IT NOW. IT'S TIME TO LET IT GO, GO OUT AND START AGAIN, BUT IT'S NOT THAT EASY"
Est-ce qu'il est réellement convaincu que je puisse lui apporter ce soutien dont il a besoin, ou dont il aurait potentiellement besoin en cas de grosses difficultés ? Je ne sais pas, mais il a entendu mes mots, il m'a entendu lui dire qu'il n'était pas seul, et que je voulais qu'il vienne me parler si ça devenait trop dur. Est-ce qu'il le fera ? Ca je n'en sais rien, mais il semble d'accord, pas vraiment convaincu mais d'accord et ça me semble suffisant pour aujourd'hui, pour ce soir parce que cette journée est spéciale et que je ne vais pas risquer de le bousculer ou de le blesser encore un peu plus. Je n'en ai pas envie, je ne veux absolument pas rajouter du négatif dans cette journée, ou rajouter une autre tension à gérer pour lui et c'est sans doute pour ça que je suis finalement aussi incertaine quand je prends la parole. Quand il me parle de son passé, d'elle, d'eux et de cette envie de bébé qu'ils avaient en commun. Oui je suis gênée de parler de ça, mais je tente au mieux de le cacher ou du moins de ne pas laisser mes émotions interférer sur mon comportement ou sur les mots que je peux employer quand je m'adresse à lui. Je ne veux que l'aider finalement, surtout ce soir parce qu'il m'a semblé un peu perdu aujourd'hui, dans ses pensées et je sais désormais pourquoi il était ainsi. Il a aimé une femme qui est morte, il aurait du être avec elle pour fêter son anniversaire et au lieu de ça, elle est dans un cimetière. Enfin je pense, j'en sais rien au fond, même ça je ne le sais pas parce que je crois que je n'ai jamais voulu avoir de réponses de peur qu'elles me déplaisent plus qu'elles ne m’apaisent. Mais ce soir, les choses sont légèrement différentes, parce que je suis différente déjà. Un peu moins incertaine, un peu moins perdue, je doute un peu moins aussi et je sais qu'il m'aime. Moi et peut-être elle, mais il m'aime aussi et au fond c'est ce qui compte non ? Du moins pour moi, parce que pour lui c'est pas ça qui va l'apaiser, qui va l'aider à surmonter cette journée. Je réalise peu à peu, tout ce qu'il a du vivre. Tout ce à quoi il a du renoncer. Toutes les épreuves qu'il a traversé pour aimer à nouveau. Pour m'aimer moi à nouveau. Je réalise aussi au fond, qu'il a du dire adieu à sa fiancée et je n'imagine pas pouvoir survivre à une telle épreuve. Je n'imagine pas pouvoir vivre sans lui, le perdre du jour au lendemain de façon définitive. Non, je n'imagine pas, parce que la douleur serait insupportable, insoutenable. Mais lui il a réussi à surmonter tout ça, et même si je dois toujours accepter l'idée de le partager avec une autre, qu'une part de lui ne pourra jamais m'appartenir complètement parce que c'était à elle qu'il l'avait donné, je réalise la force dont il a du faire preuve pour réussir à devenir l'homme qu'il est aujourd'hui. Et pour ça, je crois que je l'aime encore un peu plus, si cela étant possible. Je l'aime et je veux lui montrer que je suis là pour lui et si les mots n'ont pas semblé le convaincre totalement, c'est avec les gestes que je lui montre mon soutien. Bien plus à l'aise ainsi qu'avec des mots, un comble pour une journaliste radio, mais je me blottis contre lui en silence et je suis soulagée quand je le sens resserrer l'étreinte à son tour. La tête dans le creux de son cou, je reste ainsi sans bouger, sans parler, les yeux fermés à le serrer contre moi et à écouter sa respiration, comme pour chercher à sentir un peu d'apaisement chez lui. Je ne sais pas si ça marche, mais de mon côté ce moment de tendresse entre nous, me donne un peu de force pour enfin m'exprimer sans craindre d'en dire trop, ou de déraper et de le blesser. Je veux juste lui dire que je veux lui donner la chance d'être heureux, d'être comblé, de vivre la vie qu'il avait rêvé avec elle. C'est étrange peut-être, mais je sais qu'il est celui que je veux à mes côtés, pour le reste de ma vie, quelque soit la longueur de celle-ci, je veux le combler comme lui il le fait. L'aimer et lui donner une raison de sourire chaque jour. Mes yeux plongés dans les siens, je me confie à lui, avec émotion et sincérité.  « Je suis heureux mon amour. Grâce à toi, grâce à Lucy et Lena. Je suis plus heureux que je ne l’ai jamais été. » Et je ne sais pas au fond s'il a déjà été aussi heureux que maintenant, s'il s'est déjà senti aussi comblé et épanoui dans sa vie, mais ça ne compte pas vraiment. Enfin je devrais dire, ça ne compte plus vraiment. Je n'ai pas envie de savoir s'il était plus heureux avec elle, s'il était plus heureux avant, s'il l'aimait plus, je me contente de le croire et de me fier à ses dires et c'est avec un sourire que j'accueille ses mots. « Je suis tellement fière de toi, de nos filles, je ferais n'importe quoi pour vous trois. » Je crois que Lucy et Lena sont mon plus bel accomplissement finalement, ce dont je peux être la plus fière dans ma vie, en même temps j'ai beaucoup plus de boulets que de fierté à porter mais la famille que l'on construit avec Caleb, j'en suis extrêmement fière. Je les aimes vraiment, et peut-être que c'est aussi grâce à eux, à leur présence, à cet amour qu'ils me donnent au quotidien que je trouve la force de me reconstruire sur de meilleures bases, que je trouve la force d'affronter mes problèmes et mes erreurs pour aller de l'avant. Je m'excuse d'ailleurs pour certaines de mes erreurs, pour mes réactions dont j'ai honte. J'en avais déjà honte avant, mais je n'avais pas la force de m'excuser, parce que cette jalousie envers son ex-fiancée, était tout ce que je pouvais ressentir dès que son prénom était prononcé. Aujourd'hui, c'est différent, et je veux qu'il sache que je ne suis pas fière d'avoir été aussi conne. « Tu es tout sauf conne. Et je pense que certaines de tes réactions sont compréhensibles. Je ne t’en veux pas du tout. » Je suis conne, et je le sais, bien qu'il me dise le contraire, mais ça ne date pas d'aujourd'hui ça. Ce que je retiens plus particulièrement, c'est surtout le fait qu'il ne m'en veuille pas, et ça c'est bien plus important que de réussir à me convaincre que je n'ai pas été conne, et que je ne le suis pas. Il ne m'en veut pas, alors qu'il le pourrait mais finalement, il me prouve que si moi j'ai parfois du mal à le soutenir et à le comprendre, lui il y arrive très bien. Il me rassure, me soutient, me déculpabilise, il joue son rôle de futur mari à la perfection mais il a toujours été comme ça Caleb finalement et c'est aussi pour ça que je suis tombée amoureuse de lui. Parce qu'il savait toujours comment s'y prendre avec moi, quelque soit mes besoins, il semblait mieux savoir ce dont j'avais besoin que moi même. Et moi, je ne suis pas comme lui. Je n'ai pas cette faculté à le comprendre avant même qu'il ne s'explique, parfois mais pas tout le temps et c'est aussi pour ça que je lui redis encore une fois, avec conviction qu'il peut me parler de tout s'il le veut. Parce que c'est ainsi désormais notre vie, notre couple. « Je t’aime. » Je lui souris doucement tout en restant là, le regard perdu dans le sien et nos visages proches l'un de l'autre. « N'arrêtes jamais de m'aimer. » Je lui murmure ces mots, tout doucement. J'ai envie aussi de lui demander de ne pas me quitter, jamais, mais je sais que ce n'est pas une chose qu'il peut contrôler, j'en ai d'autant plus conscience après la discussion que nous venons d'avoir, alors je m'en tiens à ces mots profitant encore quelques minutes de ce moment, contre lui encore avant de lui proposer de l'aider à se détendre un peu après cette journée. J'ai peur qu'il me dise qu'il veut rester encore un peu seul, au moins ce soir, mais c'est tout le contraire finalement et quand il me prends la main, je lui souris, un peu soulagée qu'il ne me repousse pas. « Tu sais que je ne peux pas dire non à une telle proposition. » J'essaye de détendre un peu l’atmosphère avec une réponse moins sérieuse. Mes doigts se resserrent autour de sa main et je le suis à travers notre maison jusqu'à notre chambre. Un regard en direction des filles, je les regarde quelques minutes pour m'assurer qu'elles dorment bien, et comme souvent quand elles dorment, je suis obligée de m'assurer qu'elles respirent toutes les deux. Mais elles vont bien, et je m'installe dans notre lit en regardant Caleb se pencher vers elles. Il est si parfait avec elles, si attentionné, si doux, si prévenant, si à l'écoute, et si aimant. Je crois que je saisis la chance d'avoir un homme aussi impliqué, Caleb est vraiment parfait avec elle, comme il l'est avec moi. Il me rejoins dans le lit, et quelques secondes après, je suis attirée vers lui par sa main. Je me laisse faire, totalement, appréciant ce moment, ce geste dans cette ambiance si calme, apaisante et romantique. Je lui rends ce baiser, prolongeant un peu l'instant en laissant ma main se glisser dans ses cheveux. Et avec ce baiser, il n'a plus besoin de me dire qu'il m'aime, ou de me dire qu'il tient à moi, je le sais, je le sens et j'en profite tout simplement. Je m'apaise, j'oublie la distance qu'il a mit entre nous toute la journée et je me laisse complètement happée par l'émotion du baiser. Mes lèvres se décollent des siennes, et un grand sourire s'affiche sur mon visage, un sourire sincère et qui prouve comme j'aime qu'il m'embrasse. Je m'allonge un peu contre lui, enfin presque sur lui finalement. Ma tête se pose sur son torse et ma main caresse sa barbe, alors que je me laisse bercer par la musique et par sa présence contre moi. « Tu veux que je te fasse un massage ? » Ça devrait être à moi de l'aider à se détendre pas à lui non ? A moi de prendre soin de lui aujourd'hui, et malgré cette pensée, c'est pourtant sans discuter que j'enlève mon débardeur avant de m'allonger sur le ventre pour lui permettre de me masser le dos et les épaules. « J'aime beaucoup cette musique. » Bercée par le bruit de la musique et des mains de Caleb qui me massent, je me détends vraiment. Les yeux fermés, je me concentre sur ses gestes, sur le bien qu'il me fait à ce moment. Les yeux fermés, je laisse la sensation de ses mains sur mon dos m'apaiser. Je suis détendue et je repense à ma journée, souriant en me rappelant d'une événement en particulier et je lui partage ma pensée. « Tout à l'heure je faisais du tri dans ma boite mail, ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas eu deux heures pour faire ça j'en ai profité, mais j'avais tellement de mails en lien avec les mariages, et c'est sans parler des pubs sur internet ça, je te soupçonne d'avoir utilisé mon adresse mail pour que je reçoive des suggestions de trucs que tu aimerais pour notre mariage et que ça m'influence ensuite. » Je ne suis pas sérieuse, du moins pour les soupçons, il faut croire que j'ai peut-être trop fréquenté des sites sur les mariages et que ça n'est que le résultat de mes propres recherches, mais je n'ai jamais rêvé d'un mariage. Je n'y avais jamais songé avant lui, alors je ne sais pas ce que je voudrais, ce qui me plairait, et au fond je ne sais même pas si lui a déjà une idée précise du mariage qu'il voudrait. La seule chose que je sais moi, c'est que c'est avec lui que je veux me marier. Pour le reste, le comment, le quand, le ou ? Ça me semble pas si important tant que c'est avec lui que je le fais. Je lui parle de notre mariage, j'en ai même presque oublié la discussion et la journée si spéciale qu'il vient de passer. Et quand ça me revient, je me sens mal. C'est facile finalement pour moi d'oublier, c'est à lui plutôt qu'il faut faire oublier cette date si difficile à gérer, qu'il faut changer les idées et j'espère qu'il ne prendra pas mal l'évocation de notre mariage ce soir. Je me redresse légèrement, appuyée sur mes coudes je le regarde avant de me retourner pour lui faire face. « Je crois que tu en as plus besoin que moi, allonge toi, je m'occupe de toi. » Je le pousse doucement sur le lit tout en lui retirant son tee-shirt et je m'installe sur lui à califourchon tout en commençant par lui masser la nuque et les épaules doucement, m'attardant un peu sur les zones de tensions que je peux ressentir. Et rapidement, mes mains glissent le long de son dos, jusqu'à ses lombaires, j'ai l'habitude de le sentir un peu tendu de par son métier, mais ce soir, j'essaye vraiment de prendre soin de lui et de détendre ce corps bien trop exposé au stress. Je me penche un peu vers lui, et j'ose finalement reprendre la discussion sur notre mariage. Je ne sais toujours pas si c'est une bonne idée, mais je compte sur lui pour me le dire si jamais il ne veut pas en parler, pas ce soir. « Mais en vrai, tu as déjà des idées ou des envies précises pour le mariage ? » J'ai commencé à regarder mais avec mon sens « aigu » de l'organisation, ça me semble ingérable. Et j'en viens presque à espérer qu'il a un manuel avec tout pleins d'idées et une liste de tout ce qu'il y a à faire pour m'aider à y voir plus clair. « Tu veux un grand mariage avec toute ta famille ? Ou un mariage en petit comité qu'avec nos proches ?» Je crois que c'est finalement la première question à se poser, après avoir dis oui, voilà qu'il en reste des choses à mettre en place ensemble. Mes mains continuent à masser son dos, alternant entre des mouvements plus forts et d'autres plus tendres, je veux juste lui faire passer une bonne soirée à défaut d'avoir pu être présente pour lui durant cette journée.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptyVen 4 Déc 2020 - 17:35

Calex
"But I've only got myself to blame for it, and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but it's not that easy"
« N'arrêtes jamais de m'aimer. » Un sourie s’étire sur mes lèvres alors que mes yeux sont toujours perdus dans les siens et je lui réponds presque au tac-au-tac. « C’est pas dans mes plans. » Parce qu’elle m’apporte du bonheur. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de bonheur et même si aujourd’hui est une journée spéciale et particulièrement difficile pour moi, ça ne veut pas dire que je ne l’aime pas pour autant. Même si j’ai été distant aujourd’hui je l’aime comme un fou et je compte bien lui montrer. Raison pour laquelle je lui demande de m’accompagner dans notre chambre. Il est sûrement un peu tôt pour dormir – même si, quand on a des jumelles il n’y a pas d’heure pour commencer sa nuit – mais je veux pouvoir profiter un peu de sa présence à mes côtés. La serrer dans mes bras, l’embrasser et l’écouter me parler de tout et de rien. Parce que je pourrais l’écouter parler pendant des heures sans jamais l’arrêter, son accent me fait toujours autant craquer. Les filles dorment encore et je sais qu’on a encore une petite heure tranquille avant qu’elles ne se réveillent, et je compte bien en profiter. Les lumières sont éteintes laissant la pièce être éclairée simplement par des bougies parfumées. J’ai envie de me rattraper de cette journée passée un peu trop loin d’elle et je crois que je réalise aussi que j’aurais sûrement préféré rester avec elle toute la journée plutôt que la passer tout seul à me morfondre dans mon coin. Avec mon portable je laisse une playlist faire défiler plusieurs musiques pour détendre un peu l’ambiance. C’est en fait une playlist crée par mes soins et sur laquelle je travaille depuis plusieurs jours. Une playlist qui pour moi, serait parfaite pour notre mariage. Des musiques pour la plupart douces, romantiques et qui nous correspondent à la perfection. J’y ai ajouté des artistes qu’aime Alex ou même des chansons importantes pour nous. C’est aussi indirectement avec ces musiques que je laisse défiler que j’essaie de m’excuser indirectement auprès d’Alex pour mon comportement cette journée. Mes lèvres contre les siennes, ma langue jouant doucement avec la sienne, ma main caressant avec douceur son visage c’est aussi comme ça que je m’excuse sans vraiment le faire. J’aurais pu continuer à l’embrasser de la sorte encore longtemps, jusqu’à ce que je me sente obliger de me détacher d’elle pour me permettre de respirer un peu, mais c’est elle qui met fin à cet échange. Allongée contre moi, ma main caresse du bout des doigts son dos et je profite de cette ambiance si calme et si apaisante, rompant tout de même le silence pour lui proposer un massage. Après s’être débarrassée de son débardeur je la laisse s’installer, cherchant dans un tiroir de la table de chevet une huile de massage. Je m’installe sur elle et dégrafe son soutien-gorge pour me permettre d’avoir un accès total à son corps pour l’aider à se détendre. Je mets une petite quantité d’huile sur mes mains pour les frotter entre elles rapidement avant de poser mes mains sur sa nuque. Commençant ainsi le massage. « J'aime beaucoup cette musique. » Elle ne le voit pas mais un petit sourire se dessine sur mon visage alors que mes mains descendent doucement sur ses épaules sur lesquelles je m’attarde un peu. « Je sais, oui. » Ma voix est douce et calme, et je continue sans arrêter le mouvement de mes mains. « C’est une playlist que j’ai commencée pour le mariage. Enfin, des chansons qu’on aime bien tous les deux, des chansons qui me font penser à nous quand je les écoute, ou des musiques qui sont importantes pour nous. Tu me diras ce que tu en penses ? Si tu voudras en ajouter d’autres ? » Elle est bien plus douée que moi pour choisir des musiques sur lesquelles on peut s’amuser, sur lesquelles on peut danser. Moi tout ça, ce n’est pas vraiment dans mon champ d’expertise. Je me penche vers elle pour déposer des légers baisers dans son cou alors que mes mains descendent vers ses lombaires. « Tout à l'heure je faisais du tri dans ma boite mail, ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas eu deux heures pour faire ça j'en ai profité, mais j'avais tellement de mails en lien avec les mariages, et c'est sans parler des pubs sur internet ça, je te soupçonne d'avoir utilisé mon adresse mail pour que je reçoive des suggestions de trucs que tu aimerais pour notre mariage et que ça m'influence ensuite. » Elle me fait rire, je sais qu’elle n’est pas vraiment sérieuse mais sans même le vouloir elle parvient à me faire rire. Tout en secouant doucement la tête je me mords la lèvre inférieure, insistant un peu plus sur les zones qui me semblent tendues. « J’avoue avoir utilisé ton ordinateur une ou deux fois pour faire des recherches. » Et c’est vrai. Mais si je dois entrer un mail sur certains sites, c’est le mien que je mets. Et après l’avoir massée pendant quelques minutes je la sens qui se redresse à l’aide de ses coudes. Je mets fin à mes gestes et quand elle se retourne, je la regarde un peu surpris. « Je crois que tu en as plus besoin que moi, allonge toi, je m'occupe de toi. » Elle ne me laisse pas vraiment le choix puisqu’elle me pousse sur le lit mais je ne me débats pas, au contraire, je la laisse faire. Je frotte mes mains encore un peu huileuses sur ses jambes en souriant un peu, pour l’embêter mais surtout pour ne pas tâcher les draps. Une fois mon t-shirt enlevé je m’installe sur le ventre, la tête dans les bras et tout un lâchant un long soupir je ferme les yeux pour pouvoir profiter un maximum de ses mains qui se baladent de ma nuque jusqu’à mes lombaires. Les frissons qui parcourent mon corps démontre de l’efficacité de son massage. « Mais en vrai, tu as déjà des idées ou des envies précises pour le mariage ? » Des idées oui, j’en ai beaucoup. Vraiment beaucoup. Le mariage c’est une chose à laquelle je pense depuis tellement de temps que j’ai beaucoup d’envies et d’idées à ce sujet. Même si une partie de ces choses avaient déjà été prévues pour mon mariage avec Victoria qui n’a finalement jamais eu lieu, je vais devoir me débrouiller avec tout ça.  « Tout ce que tu veux sera ma priorité. » Parce que c’est elle la plus importante à mes yeux. Ses envies seront les miennes et ses idées je compte bien les prendre en compte et les mettre tout en haut de ma liste. « Tu veux un grand mariage avec toute ta famille ? Ou un mariage en petit comité qu'avec nos proches ?» Autant commencer par le commencement et la grandeur et la taille du mariage est une bonne base sur laquelle commencer. Mais c’est là où je pense qu’on ne sera sûrement pas d’accord, parce qu’elle voudra peut-être un grand mariage, mais ce n’est pas mon cas. « En petit comité. Juste la famille et les amis les plus proches. » Mes yeux sont maintenant ouverts mais ça ne m’empêche pas de profiter de ses mains magiques. Parce que oui, elle a des mains de fée et elle est vraiment très douée dans tout ce qu’elle entreprend. « Si tu veux quelque chose de plus grand ça me va aussi. Je veux t’offrir le plus beau mariage du monde, tu le mérites. Notre amour le mérite. » Je soupire doucement, mais pas un soupir d’agacement. J’apprécie ce moment passé avec elle et ce massage parfait. « Tu as déjà une idée de date ? » Si elle préfère se marier l’été ? L’hiver ? Le printemps. Je peux la laisse choisir ça au moins, elle doit bien avoir une préférence. Moi pour le coup, ça m’est égal et puis la princesse de la journée, ça sera elle.
© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptySam 5 Déc 2020 - 10:53




"BUT I'VE ONLY GOT MYSELF TO BLAME FOR IT, AND I ACCEPT IT NOW. IT'S TIME TO LET IT GO, GO OUT AND START AGAIN, BUT IT'S NOT THAT EASY"
Je vois son sourire et ça me rassure un peu. Parce que le voir sourire me fait toujours cet effet. J'aime son sourire, surtout lorsqu'il m'est adressé, j'aime savoir que je peux le faire sourire même quand son moral n'est pas au mieux. Il n'a pas pour plan d’arrêter de m'aimer et heureusement pour moi, parce que de mon côté, je crois que je n'ai jamais cessé de l'aimer. Un baiser rapide échangé avant de prendre sa main et de le suivre jusque dans notre chambre. Je le laisse s'occuper de l'ambiance romantique, il est bien plus doué que moi, même si là, il ne s'agit que de musique et de quelques bougies pour éviter d'avoir à allumer une lumière au risque de réveiller nos filles. Mais je ne veux rien de plus, je n'ai besoin de rien de plus, juste lui à mes côtés dans ce lit que l'on partage toutes les nuits depuis maintenant quelques mois. Une vie de couple, une vie de famille à laquelle je tiens, bien que je ne l'ai jamais vraiment imaginé en trente ans. Jamais rêvé non plus, mais pourtant grâce à lui, je découvre le bonheur, il me rends heureuse comme personne n'a pu le faire avant lui. Je suis heureuse, et amoureuse. Le baiser que l'on s'échange ne fait que confirmer une chose : c'est le seul homme que je veux embrasser pour le restant de mes jours, le seul avec qui je veux partager un lit, le seul que je veux à mes côtés et même si lui aura toujours une part de lui qui sera reliée à une autre, je veux lui donner tout ce que j'ai, et me lier à lui totalement. Je veux lui dire combien je l'aime chaque jours, et ne jamais avoir à vivre séparée de lui parce que je vous assure que ce fut une période horrible de ma vie, un choix que je ne pourrais jamais vraiment me pardonner. Avant renoncé à nous, l'avoir laissé derrière moi alors que je l'aimais tellement, c'est sans doute une des pires décisions de ma vie, mais j'ai appris de mes erreurs, très durement. Et aujourd'hui, je veux juste être là à ses côtés, parce que je mesure la chance que j'ai d'avoir une seconde chance. Il y a des gens qui ne croient pas au pardon, qui ne pense pas que les gens méritent une seconde chance, Caleb n'est pas de ceux là et blottie contre lui, je veux juste profiter de tout ça finalement. De lui, de nous, de notre complicité même si aujourd'hui elle fut un peu moins forte, c'est dans ses bras que je finis cette journée et c'est finalement, tout ce qui compte. Ses doigts se baladent sur mon dos et ma tête sur son torse, je pourrais rester ainsi sans bouger pendant un moment, mais il finit par me proposer un massage et je ne refuse pas l'offre. Loin de là. Je me retrouve très vite sur le ventre, débarrassée de tout vêtements dérangeants pour lui donner accès à mon dos et il ne tarde pas à commencer le massage. Je frisonne au contact de ses mains sur mon dos mais rapidement je me détends, bien aidée par ses mains qui me massent et par la musique qui donne une ambiance apaisante et romantique. Je me laisse porter par le son, par ses mains qui massent mes épaules et qui m'obligent à me laisser aller un peu, à me détendre alors que je sens bien les nerfs et les muscles qui se relâchent un peu au contact de ses doigts. Je tourne doucement la tête sur le côté pour tenter de le voir un peu alors qu'il parle de musiques qui font penser à nous et surtout de mariage. Je souris à ses mots. « C’est une playlist que j’ai commencée pour le mariage. Enfin, des chansons qu’on aime bien tous les deux, des chansons qui me font penser à nous quand je les écoute, ou des musiques qui sont importantes pour nous. Tu me diras ce que tu en penses ? Si tu voudras en ajouter d’autres ? » Je souris parce qu'il est touchant Caleb et qu'il me parle de cette playlist aujourd'hui même, c'est presque encore plus touchant finalement. Il me parle de nous, de nos chansons, de nos souvenirs, et de notre mariage, aujourd'hui et ça compte beaucoup pour moi. « Je savais pas que tu avais commencé des choses, mais pour le moment j'aime beaucoup, c'est parfait. » Je crois que j'emploie souvent le mot 'parfait' quand je suis à ses côtés, mais ce n'est même pas exagéré, je le pense vraiment. « Je sais que tu y as pensé, mais je préfère quand même être sûre. Tu as mis Perfect rassure moi ? » Et je ne sais pas si c'est le titre de la chanson, mais cette chanson me semble elle aussi parfaite. Et puis, elle a du sens, beaucoup de sens pour moi, pour nous. C'est sur cette chanson que l'on s'est retrouvé à ma sortie du centre, avec ces paroles que j'ai accompagné l'annonce de ma grossesse, alors c'est l'une des chansons les plus importantes à mes yeux. Je sens ses lèvres dans mon cou et je souris de nouveau, encore un peu plus. Je suis sincèrement détendue à ce moment précis, et comme il parle de mariage, je me laisse aller aussi à l'évoquer à mon tour tout en profitant du bienfait de son massage et de ce moment de détente qu'il m'offre, alors que je ne l'ai pas vraiment mérité. Je le fais rire, sans vraiment cherché à le faire, mais j'aime cette ambiance entre nous, beaucoup plus apaisée et moins dure émotionnellement. Du moins pour moi, surtout que ses mains sont toujours en train de s'attarder sur les zones les plus tendues de mon corps, qui a encore quelques tensions, des restes de la grossesse et de l'accouchement. « J'aimerais trouver le temps pour que l'on fasse des recherches ensembles. » C'est notre mariage et c'est avec lui que je veux le préparer parce que désormais je veux son bonheur. Je me relève et je l'allonge sur le lit pour prendre le relais et m'occuper de lui, il mérite que quelqu'un prenne soin de lui et c'est ce que je compte faire. Ce soir et pour le restant de mes jours. Je commence mon massage, tout en poursuivant la discussion sur notre mariage. J'ai besoin de savoir ce qu'il veut, si ses recherches ont déjà donné quelques choses de précis. « Tout ce que tu veux sera ma priorité. » Je dépose quelques baisers sur ses épaules tout en laissant mes mains glisser sur ses hanches alors que mes pouces massent ses lombaires avec un peu plus d'intensité pour tenter de le détendre un peu. « Tout ce que je veux, c'est toi. » Et c'est la vérité en plus, la seule chose dont je suis sûre à ce moment c'est que je vais me marier avec lui, le reste compte peu finalement. Enfin si ça compte, mais je n'ai pas réellement d'idées précises donc je le questionne un peu sur ce qu'il veut, une discussion que je ne pensais pas avoir ce soir mais qui est finalement vraiment appréciable. Mes mains continuent de masser son dos alors que je réfléchis un peu à l'idée du mariage que je me fais, que je voudrais avec lui. J'embrasse un peu sa nuque, j'aime le sentir se détendre un peu, j'aime savoir que je lui procure un peu de plaisir et de détente. « En petit comité. Juste la famille et les amis les plus proches. Si tu veux quelque chose de plus grand ça me va aussi. Je veux t’offrir le plus beau mariage du monde, tu le mérites. Notre amour le mérite. » Je l'écoute mais je n'arrête pas le massage, je continue d'autant plus alors que je l'entends apprécier ce moment. Je souris légèrement, autant parce que ses mots sont touchants que parce que je le sens se détendre et prendre un peu de plaisir malgré la journée de merde qu'il a du passer. « En petit comité, c'est parfait pour moi. » C'était de toute façon ce que j'envisageais, un grand mariage sans ma famille, ça aurait été étrange. Mais je ne veux pas penser aux personnes qui ne seront pas présentes, je ne veux pas penser aux choses négatives, alors que ce jour sera le plus beau de notre vie. Et comme il l'a dit, notre amour mérite quelque chose de beau. « Tu sais que c'est aussi ta journée, il est hors de question que tu me laisses décider toute seule, je veux que ce jour soit parfait pour toi aussi, tu mérites que je te donne ce bonheur, tu mérites tout ça chéri. » Je sais à quel point tout ça compte pour lui, et si je peux lui donner l'opportunité de vivre ce bonheur, ce serait un honneur pour moi. Être celle qui peut l'aider à réaliser ses rêves, être celle à ses côtés quand il vit des moments si importants pour lui, être celle qu'il a choisi pour être avec lui, c'est finalement tout ce qui importe et je sais qu'avec lui, quelque soit le mariage que l'on aura, il sera à la hauteur et magnifique. « J'ai pas de date précise, mais peut-être pas l'été chéri, je ne voudrais pas t'infliger le port du costume avec cette chaleur. » L'été Australien, pour un mariage je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure idée, mais pour le reste je n'ai aucune idée précise. « J'ai une exigence tout de même, je veux une vraie première danse avec toi, tu n'y échapperas pas. » Je veux pouvoir être dans ses bras, sous le regard de tout nos proches, leur montrer à quel point cette fois entre nous, tout est fort, que c'est solide et que ma place est auprès de lui. Je veux cette danse, ce moment de tendresse et d'émotion, je crois qu'au fond c'est l'une des seules exigences que j'ai de précises. Lucy gesticule un peu dans son berceau et elle attire mon attention quelques secondes. Je constate qu'elle dort encore et je me penche vers lui pour lui chuchoter quelques mots, poursuivant notre discussion avec discrétion. « Elles marcheront quand on se marier, elles vont être magnifiques dans leurs robes, tu les imagines dans l'allée avec nos alliances ? » Elles vont avoir deux mois et j'ai l'impression qu'elles grandissent déjà trop vite, mais je les imagines déjà, dans leurs petites robes blanches, une coiffure impeccable jetant des fleurs au sol sous le regard attendri de notre famille et de nous même. Finalement, je commence à me projeter dans ce mariage, je commence à avoir quelques idées qui me viennent et je les partage avec lui sans vraiment réfléchir aux détails. Les détails c'est son rayon, l'organisation aussi. « En tout cas, j'aime déjà beaucoup ta playlist pour le mariage. » J'écoute toujours la musique tout en maintenant mes pressions sur les zones tendus de son dos, et finalement je glisse doucement mes mains sur ses fesses tout en me penchant sur lui pour déposer un baiser sur sa joue. « Je suis pressée de devenir madame Anderson. » Quelques mots soufflés au creux de son oreille, parce que s'il y a bien une chose que je veux, c'est me marier avec lui, dès qu'il le voudra, dès qu'il sera prêt. Moi je le suis, et j'en suis sûre.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptyLun 7 Déc 2020 - 22:48

Calex
"But I've only got myself to blame for it, and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but it's not that easy"
Parler de notre mariage après lui avoir avoué que cette journée m’a replongée dans mes souvenirs de mes années passées avec Victoria, je ne sais pas si c’est étrange, mais c’est pourtant ce qui est en train de se passer. Mais c’est assez naturel et c’est même moi qui en parle de moi-même en commençant à évoquer la playlist que j’ai commencée pour cette journée qui sera l’une des plus belles journées de notre vie – la plus belle pour moi, étant la naissance de Lucy et Lena. – « Je savais pas que tu avais commencé des choses, mais pour le moment j'aime beaucoup, c'est parfait. » Un petit sourire se dessine sur mes lèvres et si, j’ai commencé quelques recherches pour le mariage en commençant par une playlist qui pourra accompagner notre union. « Je sais que tu y as pensé, mais je préfère quand même être sûre. Tu as mis Perfect rassure moi ? » C’est une chanson marquante pour notre couple. Nous nous sommes retrouvés dessus à la plage à son retour du centre et surtout, le plus important ; c’est à l’aide de cette chanson et de ses paroles qu’elle m’a annoncé la plus belle nouvelle de toute ma vie ; la grossesse. Elle a changé ma vie pour la rendre encore plus belle. « Bien sûr, c’est même la première que j’ai mise. T’as changé ma vie avec cette chanson. » Je lui rappelle, même si je doute qu’elle l’ait oublié. Je me rappelle de cette danse qu’elle m’avait proposé, quand elle a posé mes mains sur son ventre pour me faire comprendre sans me le dire clairement qu’elle attendait mon enfant. Et même si au fond de moi je l’avais sûrement compris il a fallu qu’elle me dise les choses clairement pour que je sois sûr de bien avoir compris. Je me rappelle de ces trois mots qu’elle a fini par prononcer, ces trois mots qui m’ont comblé de bonheur à tout jamais ; je suis enceinte. Et depuis je suis l’homme le plus heureux du monde. « J'aimerais trouver le temps pour que l'on fasse des recherches ensembles. » Je lui ai demandé sa main il y a bientôt deux mois et nous n’avons toujours rien organisé du tout, ni même discuter de la date et elle a raison, on va devoir commencer à prendre quelques moments tous les deux pour commencer à organiser le mariage. « On va le trouver le temps. Le week-end prochain si tu veux ? Je ne travaille pas. » Et puis on échange par la suite les rôles. Je m’allonge sur le ventre pour la laisser me masser et c’est à mon tour de fermer les yeux pour profiter du moment. Ses mains qui se baladent avec douceur et précaution sur mon dos me font frissonner. Je frissonne encore plus quand ses lèvres se posent sur mes épaules. « Tout ce que je veux, c'est toi. » Elle me fait sourire, et on peut sans aucun mal affirmer que la réciproque est vraie. La preuve, c’est bien avec elle que je suis depuis un peu plus d’un an, c’est à elle que j’ai demandé de m’épouser. « Tu m’as déjà mon amour. » Et il n’est clairement pas question de me perdre un jour ou l’autre. Je l’aime comme un fou, je veux passer ma vie avec elle et continuer à construire une famille à ses côtés. Sans vraiment que je n’y ai pensé ni même planifié on commence finalement la préparation du mariage ou du moins, à se poser les bonnes questions pour savoir sur quelles bases se poser pour commencer à y réfléchir et on semble déjà d’accord sur un point ; un mariage en petit comité. Seulement la famille et les amis et finalement qu’Alex soit d’accord avec moi ne m’étonne pas plus que ça, elle n’est pas vraiment en contact avec sa famille alors un grand mariage m’aurait étonné. « Tu sais que c'est aussi ta journée, il est hors de question que tu me laisses décider toute seule, je veux que ce jour soit parfait pour toi aussi, tu mérites que je te donne ce bonheur, tu mérites tout ça chéri. » Tant qu’Alex est heureuse je le serais aussi. C’est elle la plus importante à mes yeux, elle, son bien-être et son bonheur. Si elle est heureuse je le serai aussi. « Je suis heureux tu sais bébé. Grâce à toi, Lucy et Lena. Tu m’as fait le plus beau cadeau du monde avec cette grossesse et elles me comblent de joie et de bonheur. » Ça peut paraître cliché voire même presque niais mais c’est pourtant la vérité. C’est elles maintenant ma priorité. Elles et Alex. « J'ai pas de date précise, mais peut-être pas l'été chéri, je ne voudrais pas t'infliger le port du costume avec cette chaleur. » Les étés sont ici généralement assez chauds et j’avoue que je vais sûrement la rejoindre sur ce point-là ; je n’ai pas forcément envie de porter un costume en plein été. Alors je lui réponds. « On peut peut-être se marier le 10 Juillet ? Ça fera deux ans qu’on aura recouché ensemble. » Bien sûr que je ne suis pas sérieux et je rigole même un peu en lui proposant cette date. Mais oui, je me souviens très bien de cette soirée, de cette nuit et du lendemain. C’était important pour moi, puisqu’il s’agissait de la première fois que je couchais avec une femme depuis le décès de Victoria. Et puis c’était Alex. Pas n’importe qui pour moi.   « J'ai une exigence tout de même, je veux une vraie première danse avec toi, tu n'y échapperas pas. » Malheureusement, je sais que je ne pourrais pas y échapper. Je n’aime pas danser. Vraiment pas et les seules fois où elle a pu m’apercevoir danser sont rares ; quand je l’accompagnais à des soirées avec des amis et que je finissais tellement bourré que j’acceptais d’aller sur la piste de danser. Et oui, ces fois-là sont très rares. « Je prendrais des cours de danse pour être sûr de ne pas avoir l’air trop ridicule. » Parce que s’il y a bien une chose que je peux vous assurer à cent pour cent ; c’est que quand je danse je suis vraiment ridicule, et je ne veux pas qu’elle puisse avoir honte le jour de notre mariage. « Elles marcheront quand on se marier, elles vont être magnifiques dans leurs robes, tu les imagines dans l'allée avec nos alliances ? » Je me redresse légèrement pour pouvoir regarder rapidement nos filles qui sont en train de dormir mais la question d’Alex me fait sourire. Et pas qu’un tout petit peu. Les imaginer marcher dans une belle petite robe pour nous rapporter les alliances, c’est sûrement la plus belle image au monde pour moi. « J’ai tellement hâte qu’elles puissent marcher, ça va être trop mignon. Et c’est elles qui nous apporteront les alliances. » À chaque fois que je parle des filles un énorme sourire est plaqué sur mes lèvres et aujourd’hui n’est pas une exception. Mon sourire est tellement grand qu’il arrive presque jusqu’à mes oreilles. « J’ai déjà l’impression qu’elles grandissent tellement vite... » Elles sont déjà bien plus grandes qu’elles ne l’étaient à la naissance. « Je suis pressée de devenir madame Anderson. » Mon sourire est toujours bien présent, parce que moi aussi j’ai hâte qu’elle puisse porter mon nom et qu’elle fasse officiellement partie de ma famille. « Alexandra Anderson, ça te va à ravir. » Et je suis persuadé que je dois avoir un air gaga en lui disant ça. Un grand sourire et des yeux pétillants d’amour. « Moi j’ai hâte de te voir dans une belle robe blanche. Tu vas être tellement magnifique. J’ai aussi hâte de pouvoir montrer ta bague pour prouver à tous les mecs qui te regardent d’un peu trop près que tu es prise, et que tu es à moi. » Quand je dis qu’elle est à moi, c’est évidemment une façon de parler, mais elle ne sera officiellement plus libre, parce que pour je ne sais quelle raison, elle est tombée amoureuse de moi.
© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptyVen 11 Déc 2020 - 2:13




"BUT I'VE ONLY GOT MYSELF TO BLAME FOR IT, AND I ACCEPT IT NOW. IT'S TIME TO LET IT GO, GO OUT AND START AGAIN, BUT IT'S NOT THAT EASY"
Il a passé une journée compliquée, et il m'en a expliqué les raisons, ce qui n'a pas été simple pour lui, mais on se retrouve tout les deux dans notre lit, ses mains qui me massent le dos et on évoque notre mariage. Les musiques auxquelles il a déjà commencé à réfléchir, les musiques qui font sens dans notre histoire, et forcément je pense à une chanson en particulier. Cette chanson qui a accompagné les moments forts de notre année. « Bien sûr, c’est même la première que j’ai mise. T’as changé ma vie avec cette chanson. » Cette chanson, les paroles, ce moment ou j'ai déposé avec une certaine appréhension ses mains sur mon ventre pour lui partager cette nouvelle. Ce moment si particulier et son émotion au moment ou il a comprit ce que j'étais en train de lui annoncer. Et si j'ai changé sa vie, il a aussi changé la mienne. Et pas que ma vie, il m'a aussi changé moi. Devenir mère ce fut sans doute l'une des épreuves les plus dures, parce que je ne pensais pas le devenir un jour. Je ne pensais pas pouvoir l'être, je ne pensais pas mériter d'avoir le droit de vivre ce bonheur, je ne pensais pas que je pourrais surmonter tout ce que ça pouvait représenter par rapport à mon parcours et pourtant. Chaque jours je me réveille avec les pleurs de mes filles, je me réveille en étant mère et ça a complètement changé ma vie et la vision que j'ai de celle ci. Je sais qu'elles comptent sur moi désormais, elles ont besoin de moi et je leur donne tout ce que j'ai pour ne pas échouer, pour ne pas les blesser ou les décevoir et surtout je leur donne tout l'amour que j'ai pour elles. « Tu crois que ça pourrait être la chanson d'ouverture pour le mariage ? » Ça me semble si logique finalement pour moi, cette chanson est liée à nous, à nos moments forts et ce mariage, en sera un autre assurément. Je continue à profiter de ses massages tout en continuant à parler un peu de ce projet de mariage. « Le week-end prochain je pensais te proposer qu'on aille chez tes parents et supplier ta mère qu'elle s'occupe des filles le matin pour qu'on puisse dormir. Mais on peut aussi déposer les filles l'après-midi et allez se balader tout les deux dans la campagne et parler de ce mariage. Ça te plairait ? » Il a besoin de repos, et moi aussi finalement. Presque deux mois qu'elles sont dans notre vie et si elles nous comblent de bonheur, elles nous prennent aussi beaucoup de notre énergie et je me dis que souffler un peu et se reposer un peu sur ses parents pour nous soutenir peut-être une bonne idée. J'ai encore quelques semaines avant de reprendre le travail et s'évader un peu à la campagne peut être une bonne idée pour nous deux et même nous quatre finalement.

Je prends la place sur lui pour lui proposer un massage à mon tour, pour l'aider à se détendre et à soulager les tensions de la journée mais aussi du quotidien. Je masse ses épaules, je masse son dos, mais je profite aussi d'avoir accès à son corps pour déposer quelques baisers sur ses épaules et son dos dénudé, et je remarque qu'il apprécie ça alors je continue encore un peu. « Tu m’as déjà mon amour. » Je le sais, mais pourtant l'entendre me le dire me fait sourire largement. Je dépose un baiser sur sa joue et ma main quitte son dos quelques secondes pour glisser dans ses cheveux et jouer avec ses cheveux toujours plus longs qu'habituellement mais que j'apprécie de plus en plus ainsi. On discute du mariage, pour la première fois, on prends un peu ce temps pour évoquer ce jour si important pour nous. Pour notre famille aussi. Je suis persuadée qu'au fond Caleb sait ce qu'il veut comme mariage, et pourtant, il parle de m'offrir le plus beau mariage parce que je le mérite. Je n'en suis pas certaine de mériter tout ça, mais là ou je suis d'accord avec lui c'est que notre histoire mérite ce mariage, un beau mariage. Notre amour le mérite et il le mérite aussi, parce que je sais que c'est ainsi qu'il a toujours conçu une relation de couple. Mariage, vie de famille, engagement, sérieux et amour et je suis désormais prête à lui offrir tout ça, alors je veux que ce jour soit spécial pour lui, je veux le rendre heureux tout simplement. « Je suis heureux tu sais bébé. Grâce à toi, Lucy et Lena. Tu m’as fait le plus beau cadeau du monde avec cette grossesse et elles me comblent de joie et de bonheur. » Je passe ma main sous son menton pour soulever doucement son visage avant de venir y déposer un léger baiser sur les lèvres. C'est ma façon de lui dire que moi aussi je suis heureuse grâce à lui et à notre famille. Ma façon de lui prouver que je l'aime aussi même s'il n'en doute pas, du moins j'espère et que je veux continuer à le rendre heureux. « On peut peut-être se marier le 10 Juillet ? Ça fera deux ans qu’on aura recouché ensemble. » Je rigole doucement quand je l'entends proposer cette date et surtout ce qu'elle signifie. « Tu te souviens de la date exacte, j'avais bien remarqué comme tu en avais envie de jour là, mais pas au point de garder cette date en mémoire. » Il s'en souvient de la date précise et j'aimerais pouvoir dire que c'est mon cas aussi, mais ce n'est pas vrai. J'aimerais aussi pouvoir dire que le souvenir de cette soirée et de cette journée passée avec lui est l'un des plus beaux que j'ai mais ça serait un mensonge. Et pourtant, ce qui s'est passé ce soir là, ça a tout changé pour moi, pour nous. C'est ce soir là que j'ai réalisé que je n'avais jamais cessé de l'aimer, même après plusieurs années loin de lui, même après plusieurs années à essayer de l'oublier dans les bras d'autres hommes, je l'aimais toujours et c'est ce soir là en couchant avec lui plus de huit ans après l'avoir quitté, que j'ai réalisé que je ne pouvais pas vivre sans lui et ce fut une réalité dure à gérer pour moi. Mais il s'en souvient de cette soirée, comme il se souvient d'énormément de choses quand ça nous concerne et j'en suis toujours touchée finalement. De voir que notre relation compte à ses yeux, de voir aussi à quel point il est impliqué pour que nous soyons tout les deux épanouis ensembles. Je n'ai pas de date précise en tête, et je pense que ça, on devra le décider aussi en fonction des lieux que l'on aura choisi et des disponibilités, ce qui est en revanche assez sûr c'est que quelque soit le jour, le lieu, il y aura cette danse entre nous. Cette première danse de jeunes mariés, Caleb et Alexandra Anderson. « Tu ne seras jamais ridicule à mes yeux tu le sais j'espère. Mais si tu veux prendre des cours, on le fera ensemble alors, hors de questions que tu apprennes à danser avec une autre partenaire que moi. » Je souris doucement alors que mes doigts glissent doucement sur ses lombaires avec douceur, délaissant un peu le massage au profil de caresses plus sensuelles. Mais même si je plaisante un peu en laissant sous-entendre que je serais jalouse de le savoir danser avec une autre, s'il veut prendre des cours, je le ferais avec lui parce qu'il est surtout hors de question qu'il soit le seul à faire des efforts pour que cette première danse soit parfaite. Et si pour le moment, le mariage reste encore bien flou, avec finalement peu de choses définies entre nous, quand j'évoque l'idée de voir nos filles avancer dans l'allée dans des petites robes, je vois à son expression que cette image lui plaît aussi. « J’ai tellement hâte qu’elles puissent marcher, ça va être trop mignon. Et c’est elles qui nous apporteront les alliances. J’ai déjà l’impression qu’elles grandissent tellement vite... » Je soupire doucement en l'entendant dire qu'elles grandissent tellement vite. « Déjà presque deux mois, ça passe si vite, bientôt la reprise du boulot. » Oui, elles grandissent vite et si c'est une vraie bonne chose tant elles étaient bien trop petites et trop frêles à la naissance, je crois que je n'ai pas spécialement envie de les voir grandir. Comme je sais que je ne suis pas encore prête à reprendre le travail et à les laisser. Pas encore et pourtant, elles vont avoir deux mois. Déjà deux mois qu'elles sont avec nous. Deux mois que j'ai accouché, que je les ai eu contre moi pour la première fois. Déjà deux mois et désormais le temps semble compté et défilé par rapport à elles. Je reprends mes massages, mes mains qui font pression sur des points tendus dans son dos alors que je continue à penser à notre mariage et à cette étape que ça représente dans notre vie. « Alexandra Anderson, ça te va à ravir. » Je suis aussi heureuse de l'entendre dire ces mots, de l'entendre associer mon prénom à son nom, que de le voir sourire grandement en prononçant cette phrase. Je me penche encore un peu plus vers lui pour le regarder un peu et alors qu'il a été distant aujourd'hui, le voir me sourire et surtout me regarder ainsi me fait un effet assez fou. Je souhaite à tout le monde de trouver quelqu'un qui soit capable de transmettre autant d'amour dans un seul regard que Caleb le fait à ce moment. Juste éclairé par la lumière des bougies, il est à la fois tellement sexy et tellement touchant. « Moi j’ai hâte de te voir dans une belle robe blanche. Tu vas être tellement magnifique. J’ai aussi hâte de pouvoir montrer ta bague pour prouver à tous les mecs qui te regardent d’un peu trop près que tu es prise, et que tu es à moi. » Oh mais je suis à lui, il n'y a pas vraiment besoin d'une bague pour ça, pour que je sois prise, je n'ai d’intérêt que pour lui, d'amour que pour lui et il est le seul qui me fait cet effet fou. « Tu sais qu'il n'y a pas besoin d'une bague pour ça ? Je suis déjà à toi, à toi et à toi seul. Et n'oublie jamais que tu es à moi toi aussi. » Je lui dis ces quelques mots en l'invitant à se retourner pour me faire face. Je le pousse un peu pour qu'il se mette sur le dos, tout en restant sur lui. Mes mains sur ses joues, je viens l'embrasser avec une intention bien précise, et mon baiser est assez intense. Mes lèvres sur les siennes, j'entends que ça bouge dans un berceau et quelques secondes après j'entends les pleurs de Lena. Je soupire mes lèvres toujours collées à celles de Caleb. « Désolé chéri, je crois que ça va pas être pour tout de suite que je vais pouvoir te prouver que mon corps t'appartiens. Reste là, je vais la chercher. » Je dépose un baiser rapide sur ses lèvres, avant de me lever et de quitter notre lit, un peu frustrée quand même parce que j'avais en tête bien d'autres choses. Je m'approche du berceau de Lena qui me regarde les yeux grands ouverts et qui s'arrête presque aussitôt de crier quand je l'approche de moi. Les pleurs plus légers se font entendre alors que je lui chuchote quelques mots pour la rassurer. « C'est tout maman est là, c'est fini ma puce, tout va bien. » Je la berce contre moi tout en posant mes lèvres sur son front pour m'assurer qu'elle aille bien, une habitude prise depuis la frayeur qu'elle nous a faite quelques semaines plus tôt. Et quand je réalise que tout semble normal et que contre moi elle se calme, je lui redonne sa tétine, je m'approche de notre lit et je m'assoies dessus avec Lena. M'installant mi assisse, mi allongée, contre l'épaule de Caleb tout en déposant sa fille contre lui. « Vivement qu'elles fassent leurs nuits. » Je le regarde avec Lena contre lui et je souris. Ce que je vis grâce à lui, grâce à elles, c'est aussi incroyable que fou, mais je sais que cette vie c'est la mienne et que tout ça me comble de bonheur et d'amour et que tant qu'elles seront là, et qu'il sera à mes côtés, je serais heureuse. Malgré la fatigue, malgré le fait que j'ai moins de temps pour moi, pour nous, ce qu'elles m'apportent est assez incroyable et dire que je ne voulais pas être mère, c'est désormais une pensée qui me semble loin, très loin.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 EmptySam 12 Déc 2020 - 16:43

Calex
"But I've only got myself to blame for it, and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but it's not that easy"
« Tu crois que ça pourrait être la chanson d'ouverture pour le mariage ? » Je ne sais même pas comment je n’y ai pas pensé avant. Peut-être parce que j’essaie d’oublier qu’il va y avoir une danse pour l’ouverture du bal ? Parce que clairement, toute personne qui me connait ne serait-ce qu’un minimum sait que pour me voir danser il faut que je sois bourré. Bien bourré, même. Alex est l’une des rares personnes à avoir déjà eu l’occasion de me voir dans cet état-là et ça n’arrive que très rarement. Boire beaucoup ça ne me ressemble pas. Je voulais impressionner Alex il y a dix ans, c’est en partie pour ça qu’elle fait partie des seuls – rares – qui ont eu la chance – le malheur ? – de me voir dans un état d’ébriété. « Je pense même que cette chanson est parfaite pour être la chanson d’ouverture. » Les paroles correspondent plutôt bien à notre couple, à notre histoire et surtout c’est une chanson qui a une réelle signification pour nous alors oui, le choix me semble bien évident.   « Le week-end prochain je pensais te proposer qu'on aille chez tes parents et supplier ta mère qu'elle s'occupe des filles le matin pour qu'on puisse dormir. Mais on peut aussi déposer les filles l'après-midi et allez se balader tout les deux dans la campagne et parler de ce mariage. Ça te plairait ? » Si l’idée de passer un week-end à la ferme chez mes parents et les laisser s’occuper un maximum des filles pour que nous puissions nous reposer me plaît énormément, l’image d’Alex se balader à la campagne m’amuse tout autant. Et je lui fais savoir en rigolant un peu à la fin de sa phrase. Pas que ce soit méchant de ma part, bien au contraire, mais Alex et ses vêtements de marques et ses chaussures au prix exorbitant se promenant dans les champs, c’est beaucoup trop drôle pour ne pas être souligné. « Désolé, mais t’imaginer errant dans la campagne, c’est juste beaucoup trop drôle. » Je parviens à lui répondre entre deux rires, et je reprends une fois calmé. « Enfin sinon l’idée me plaît bien oui. J’appellerai ma mère demain pour savoir s’ils sont libres le week-end prochain pour nous accueillir. » On a tous les deux besoins de repos, on ne dort plus – ou presque plus – depuis deux mois et ça commence à devenir un peu trop long. Je ferai tout pour pouvoir dormir une nuit entière sans être réveillé toutes les deux heures. Mais à défaut de pouvoir dormir correctement, je décide de prendre soin de ma fiancée ce soir et après lui avoir fait un court massage, c’est elle qui prend les dessus pour m’aider à me détendre. Et elle sait s’y faire puisque je commence à sentir tous les muscles de mon corps se détendre petit à petit au contact de ses mains et des frissons qui parcourent mon corps quand ses lèvres se posent sur ma peau dénudée. « Tu te souviens de la date exacte, j'avais bien remarqué comme tu en avais envie de jour là, mais pas au point de garder cette date en mémoire. » Bien sûr que je n’étais pas vraiment sérieux pour la date. Enfin, nous avons réellement recouché ensemble un dix Juillet mais je ne tiens pas à ce que l’on se marie ce même jour. « Bien sûr que je m’en souviens, c’était important pour moi. J’ai fait un grand pas en avant ce jour-là. » Parce que c’est elle la première – et la seule – femme avec qui j’ai couché depuis la mort de mon ancienne-fiancée alors bien sûr que je me souviens de tous les détails de cette soirée, de cette nuit et de la journée passée avec elle le lendemain. Même si ces souvenirs ont été dégradés par les messages échangés quelques jours après mais ça, je n’ai pas envie d’y penser. « Tu ne seras jamais ridicule à mes yeux tu le sais j'espère. Mais si tu veux prendre des cours, on le fera ensemble alors, hors de questions que tu apprennes à danser avec une autre partenaire que moi. » On comprend qu’elle ne m’a que rarement vu faire du sport, sinon elle ne dirait pas que je ne suis jamais ridicule. Et elle doit avoir oublié ma dégaine quand je danse également parce que oui, je suis vraiment ridicule à ce moment-là. Je frissonne quand ses doigts descendent vers mes lombaires et je me tais quelques secondes pour me permettre d’apprécier un peu mieux son massage. « Tu veux prendre des cours de danse avec moi ? Mais toi tu en as sûrement pas besoin, je suis sûr que tu danses parfaitement bien. Tu es douée dans tout ce que tu entreprends. » Parce que oui, je le pense vraiment et non, je ne pense pas que ce soit mon amour pour elle qui me fait dire ça. Ou bien peut-être que si ?

Lucy et Lena ont bientôt deux mois et s’il y a bien une chose sur laquelle nous sommes tous les deux d’accord c’est la vitesse avec laquelle elles grandissent.  Depuis que j’ai repris le travail j’ai l’impression de louper tellement de choses dans leur développement et je m’en veux énormément. Une des raisons pour laquelle j’ai demandé à Alex de m’envoyer un maximum de photos d’elles. « Tu sais qu'il n'y a pas besoin d'une bague pour ça ? Je suis déjà à toi, à toi et à toi seul. Et n'oublie jamais que tu es à moi toi aussi. » Sauf que moi, les femmes ne me regardent pas comme les hommes la regardent, elle. C’est quelque chose qui me déplait fortement, oui, parce que je sais que j’ai ce défaut d’être très jaloux voire même un peu possessif quand je suis amoureux. Mais je n’ai pas le temps d’argumenter là-dessus puisque je me retourne pour lui faire face, prolongeant sans hésiter le baiser laissant même ma langue venir jouer avec la sienne. Mes doigts caressent doucement son dos alors que j’attrape fermement ses fesses ne laissant aucun doute sur mes intentions. « Désolé chéri, je crois que ça va pas être pour tout de suite que je vais pouvoir te prouver que mon corps t'appartiens. Reste là, je vais la chercher. » Un long et lourd soupir se fait entendre. J’aime mes filles, je vous assure que je les aime plus que n’importe quoi. Sauf quand elles nous coupent alors qu’Alex et moi étions en train de commencer une activité qu’elles sont toutes les deux bien trop jeunes pour comprendre. Je me redresse à contre cœur, le dos contre la tête de lit, je passe une main dans mes cheveux bouclés tout en la regardant se pencher au-dessus du berceau de Lena et puis je descends pour préparer son biberon. J’en déduis qu’il s’agit de la raison pour laquelle elle pleure. Quelques minutes plus tard je remonte, le biberon en mains et je reprends ma place sur notre lit, aux côtés d’Alex. « Vivement qu'elles fassent leurs nuits. » Je ne peux qu’acquiescer en prenant ma fille contre moi, et je commence à lui donner son biberon, doucement, à son rythme et comme à chaque fois, mon regard se perd dans le sien. Je souris alors que ma deuxième main vient caresser son visage du bout des doigts. « Ta sœur et toi, vous êtes les plus belles choses qui me soient jamais arrivées, ma princesse. Ta mère aussi, mais ne lui dis pas, elle risquerait d’attraper la grosse tête. » Elle me regarde, elle me fixe, les grands yeux ouverts et mon sourire ne fait que s’agrandir à chaque minute. J’oublie bien vite la frustration que j’ai ressenti en l’entendant pleurer. Ses besoins sont au sommet de ma liste. C’est Lucy, Lena et Alex en premières. Moi je passe en dernier, tout à la fin. « Avec la chance qu’on a elles ne feront pas leur nuit avant une bonne année. » Je ne suis pas sérieux et la manière avec laquelle je lui dis ça le prouve aisément. « Quelque fois j’ai encore un peu de mal à croire en tout ça. Ça me semble tellement trop beau pour être vrai. » Et habituellement, il y a toujours quelque chose qui vient entraver mon bonheur. Mais pas aujourd’hui. Je suis papa de deux merveilleuses petites filles, et fou amoureux d’une femme exceptionnelle et je sais que je suis l’homme le plus chanceux du monde.
© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty
Message(#)It's time to let it go, go out and start again - Calex #32 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

It's time to let it go, go out and start again - Calex #32

Aller à la page : 1, 2  Suivant