"BUT I'VE ONLY GOT MYSELF TO BLAME FOR IT, AND I ACCEPT IT NOW. IT'S TIME TO LET IT GO, GO OUT AND START AGAIN, BUT IT'S NOT THAT EASY"
On a généralement pas les mêmes envies, pas le même avis sur les choses, nos différences se font souvent ressentir dans notre quotidien mais il y a des choses qui semblent être si logique que nous tombons d'accord très rapidement. C'est le cas avec cette musique, cette chanson qui nous a accompagné cette année et qui continuera d'accompagner les moments importants de notre vie, puisque nous venons d'acter pour cette chanson en ouverture de bal pour notre mariage. J’acquiesce d'un signe de tête, oui cette chanson est parfaite, les paroles particulièrement justes, oui j'ai trouvé l'amour fait pour moi grâce à lui et je compte bien le garder désormais. Je veux vivre le reste de ma vie avec lui, je veux faire des projets avec lui, je veux continuer à profiter de ce bonheur que je ressens depuis quelques mois grâce à lui, grâce à nos filles. Grâce à notre vie. Je veux profiter du temps que l'on a ensemble aussi, parce qu'il est plus rare, mais il est précieux et je lui propose d'aller chez ses parents, de passer un week-end loin de la ville, de passer quelques jours avec ses parents qui pourraient nous soutenir avec les filles et nous permettre d'avoir un peu de temps pour nous et pour parler de notre mariage. Et si je pensais que mon idée était bonne, je l'entends rire et je lève un sourcil un peu surprise. « Désolé, mais t’imaginer errant dans la campagne, c’est juste beaucoup trop drôle. » Je lâche un petit rire en réponse à son explication tout en frappant doucement sur sa cuisse en réponse à sa moquerie. « C'est ça moque toi. » Bien, qu'il ait totalement raison, moi à la campagne, c'est tout une aventure et plutôt comique d'ailleurs. Mais si la première fois j'ai pu faire tâche, je peux m'adapter, ou au moins essayer même si je suis clairement une citadine et que jamais je ne pourrais vivre à la campagne. Pour un week-end ça devrait le faire, suffit juste que j'adapte ma garde robe à la boue, au terrain plein de trou et à l'absence de chemin digne de ce nom. Après sa moquerie, il finit quand même par répondre à ma proposition de base, et il y a de forte chance que l'on passe le week-end à la campagne tout les quatre. Je dois avouer que même si je n'ai jamais été très à l'aise chez mes beaux-parents, les choses sont différentes depuis la naissance des filles et l'idée surtout de pouvoir me reposer un peu me redonne presque un peu d'énergie ce soir. Une énergie que j'utilise pour prendre soin de Caleb, pour le masser un peu alors qu'il a sans doute malmené un peu son corps aujourd'hui, physiquement et émotionnellement. Je prends soin de lui à mon tour, et je me sens plutôt fière de voir qu'il apprécie ça et qu'il ressent le bienfait de mes gestes. C'est ça le but finalement. Qu'il passe un bon moment, qu'il se détende et qu'il oublie un peu toutes les tensions de cette journée. Qu'il ne pense plus à elle et à cette date, mais à nous et au présent. Au mariage aussi et à cette date qu'il propose en riant tout en rappelant la symbolique qui se cache derrière ce fameux 10 Juillet. « Bien sûr que je m’en souviens, c’était important pour moi. J’ai fait un grand pas en avant ce jour-là. » Je ne réfléchis pas vraiment à ses mots avant de lui répondre. « C'était important pour moi aussi. » Même si j'avais oublié la date exacte. Mes mains qui massent ses omoplates et qui glissent sur ses pectoraux, je me penche un peu sur lui, déposant quelques baisers dans sa nuque, tout en repensant à cette journée et à ses mots auxquels je cherche un sens. « Le grand pas en avant dont tu parles, c'est que tu ais accepté de me laisser une chance ce soir là ? Je me suis toujours demandé pourquoi tu m'as pas repoussé ce jour là, pourquoi tu as accepté de coucher avec moi alors que tu n'avais pas eu de réponses à tes questions encore. » En un sens, sans lui, sans cette soirée chez lui, je n'aurais jamais pu ressentir des émotions que j'avais enfouie très très loin en moi et pour moi aussi ce jour là représente en soit un sacré pas en avant. En acceptant les sentiments que j'avais pour lui, j'ai pu ouvrir les yeux sur ma vie, sur bien des choses. « Mais je suis heureuse que tu ne m'ais pas repoussé. C'est à ce moment que j'ai compris que quoique je fasse, que quoiqu'il se passe, je ne pourrais jamais aimer un autre que toi. » Je l'aimais lui, le seul homme que je ne pouvais plus avoir, que je n'avais plus de le droit d'aimer. C'était du moins la conclusion à laquelle j'étais arrivée ce jour là. Parce qu'il y avait un passif entre nous qui faisait que je n'avais plus le droit d'être avec lui, plus le droit de m'approcher de lui au risque de le faire souffrir. Mais finalement un an et demi plus tard, c'est dans son lit que je dors, dans notre lit même. Tout n'a pas été si mémorable ensuite, cette nuit avec lui, cette journée à ses côtés a changé la tournure des événements pour nous deux et si la suite a été assez difficile pour nous, désormais je sais que ce moment d'égarement nous a réunis et nous a permis de traverser toutes les épreuves qui ont suivis. On a traversé ça ensemble, enfin il m'a soutenu plus que je ne l'ai fais, et désormais c'est à moi de le soutenir, à moi de l'accompagner, de l'aider. J'essaye de le faire à ma manière, ce soir c'est en lui proposant un massage et un moment de tendresse pour l'aider à se changer les idées et à évacuer toutes les pensées tristes qu'il a pu ressentir. Mais j'essaye aussi de lui prouver que je le soutiens aussi pour des choses moins importantes que cette journée, en lui proposant de l'accompagner dans sa démarche d'apprendre à danser. C'est aussi des choses que je veux partager avec lui. Je le sens frissonner un peu plus et je m'attarde longuement sur ses lombaires, sur le bas de son dos, essayant de lui donner une vraie raison d'apprécier ce moment et je crois qu'il finit par un peu trop se détendre, parce qu'il perds le sens des réalités, du moins c'est comme ça que je prends, quand je l'entends me dire que je suis douée dans tout ce que j'entreprends. Je lâche un léger rire, avant de me préparer à lui faire la liste de toutes les choses dans lesquelles je n'excelle pas mais alors pas du tout. « Tu es sûr que tu vas bien que tu es pas déjà en train de dormir ? Moi exceller dans tout ce que je fais ? L'apprentissage de la guitare ? Les tâches ménagères ? Les échecs ? Et est-ce que je suis obligée de te citer la cuisine ? Ou c'est bon tu me crois quand je te dis que je suis pas douée ? » Tout est dit avec beaucoup de dérision et d'ironie et derrière chacune des tâches citées, se cache quelques anecdotes assez amusante, ou gênante aussi pour moi. Mais je n'ai qu'une petite liste non exhaustive, loin de là, des domaines dans lesquels je n'excelle pas, voir même dans lesquels je suis vraiment nulle. « Mais je veux que ce soit parfait alors on fera ça ensemble et on donnera à tout le monde la meilleure première danse qu'ils ne verront jamais. » Un peu prétentieuse sur le coup non ? Mais je sais que pour moi ce moment sera le meilleur quoiqu'il arrive, qu'il sache danser ou non. Que l'on ait préparé un truc ou non, être dans ses bras, en tant que madame Anderson, oui je sais que ce moment sera parfait. Et c'est sans doute l'un des moments que je commence à imaginer et à rêver alors que l'on évoque le mariage ce soir.
Etre dans ses bras, c'est d'ailleurs ce que je veux aussi ce soir, alors que mes mains s'arrêtent de le masser pour commencer à le caresser avec un peu plus de douceur et de sensualité. Il est à moi, et je veux en profiter, je veux aussi lui montrer que même si je ne suis pas encore officiellement sa femme, je suis déjà à lui. Désormais face à moi, le baiser que l'on s'échange devient rapidement assez clair sur nos intentions communes. Et ses mains sur son corps, semblent elles aussi ne laissaient pas de places aux doutes concernant ce vers quoi on se dirige tout les deux. Sauf que si on en a clairement envie tout les deux, Lena n'en a visiblement que faire de ce que ses parents veulent puisqu'elle pleure et elle m'oblige à quitter Caleb, à descendre de sur lui pour aller m'occuper de notre fille. J'entends Caleb soupirer lourdement et je sais qu'il est frustré, je le suis aussi mais je reporte mon attention sur ma fille qui après quelques minutes contre moi, s'arrête de pleurer et me fait un sourire qui me fait totalement fondre. Je suis obligée de sourire aussi, de façon sans doute totalement niaise mais j'aime tellement les voir sourire, les voir manifester leur petit bonheur, me prouver que je suis capable de les rassurer et de les faire sourire, c'est une victoire en soit. Une belle victoire pour la maman anxieuse et incertaine que je suis même si je me sens de plus en plus à l'aise dans ce rôle et que je doute moins au quotidien. Caleb revient avec le biberon et je dépose Lena dans ses bras tout en me collant à lui moi aussi et je les regarde tout les deux, ma fille et mon futur mari, cet homme qui mériterait sans doute le titre de papa de l'année, mais je sais que je ne suis pas forcément objective la dessus mais je n'aurais pas pu en attendre plus de lui. « Ta sœur et toi, vous êtes les plus belles choses qui me soient jamais arrivées, ma princesse. Ta mère aussi, mais ne lui dis pas, elle risquerait d’attraper la grosse tête. » Je le regarde amusée par ses mots, et un peu émue aussi. Je dépose un baiser sur sa joue alors que mes doigts caressent sa cuisse doucement. « C'est trop tard, avec tout les compliments que tu me fais tout le temps, ça fait bien longtemps que j'ai la grosse tête chou. » Je continue de caresser sa cuisse doucement, tout en regardant ma fille qui boit son biberon dans les bras de son père, ils sont si mignons tout les deux et je les regarde avec un sourire qui ne disparaît pas, parce que même si Lena nous a clairement arrêté dans notre quête de plaisir l'un avec l'autre, je ne peux pas ne pas être attendrie par ce spectacle. Par Caleb qui regarde sa fille avec tellement de tendresse et de douceur dans le regard que j'ai l'impression de tomber amoureuse de lui encore une fois. « Euh nous portes pas la poisse chéri. Et puis tu devrais vraiment prier pour qu'elles fassent leurs nuits rapidement parce qu'un an sans dormir, je te jure que ça risque d'être un argument légitime que je vais utiliser quand tu évoqueras l'idée d'avoir d'autres enfants. » Elles n'ont même pas deux mois, et il est encore bien loin l'idée d'avoir d'autres enfants, et j'en rigole là. Mais, si vraiment elles ne font pas leurs nuits avant de longs mois, ça risque de devenir très compliqués pour nous et ça pourrait vraiment être mon argument principal par la suite. Parce que ne pas dormir, ne pas avoir de temps pour nous, c'est pas ce que je préfère dans la maternité. Et pourtant, malgré tout, je ne changerai rien, du moins rien qui ne concerne nos filles. « Quelque fois j’ai encore un peu de mal à croire en tout ça. Ça me semble tellement trop beau pour être vrai. » Les yeux dans le vide, je pense à ses paroles et je sais que c'est aussi quelque chose que je pense ressentir. Ce bonheur qui me semble parfois pas réel, trop beau, trop parfait. Et loin d'être mérité. Mais pourtant il suffit que je regarde Lucy ou Lena, que je regarde Caleb, pour me rendre compte que tout ça est réel, bien réel. Et quand vraiment les doutes réussissent malgré tout à faire leurs apparitions, à cause de la fatigue ou autre, il me suffit de me blottir contre lui pour sentir que tout va bien, et que tout va bien se passer désormais. « Moi aussi parfois je me demande si tout est bien réel, si j'ai vraiment mérité d'être aussi heureuse. Parce que toi et moi, nos filles, j'aurais même pas osé rêver tout ça, cette vie avec toi tant que ne croyais pas y avoir le droit. Mais on est là, et tout est parfait et je veux juste profiter de tout cet amour et de ce bien-être que je ressens avec vous. » Je pose ma main sur sa joue, j'attire son visage vers le mien, je le regarde quelques secondes approchant mes lèvres doucement vers lui sans l'embrasser, je lui souris seulement, gardant un lien visuel avec lui alors que ma main continue de caresser sa cuisse remontant doucement vers le haut de sa cuisse, glissant doucement vers l'intérieur de ses cuisses. « Et je veux que tout faire pour que tu ressentes aussi ce bien-être. » Il a encore Lena dans ses bras, et je ne ferais rien tant qu'elle n'aura pas fini son biberon et qu'elle ne sera pas couchée, mais je peux déjà lui donner un petit aperçu du bien-être dont je parle, ma main qui glisse dans son caleçon, je reste là sans bouger plus. Je le laisse finir avec Lena, je le laisse être un bon père, avant qu'il ne redevienne mon mec avant d'être le père de mes enfants.
"But I've only got myself to blame for it, and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but it's not that easy"
Petit à petit, je me détends, je pense à autre chose et je me laisse porter par ce moment que nous sommes en train de passer tous les deux. Ses mains qui se baladent tout le long de mon dos m’aident à me détendre et à penser à autre chose que cette journée difficile qui est en train de se terminer pour moi. Et sans même savoir pourquoi je me mets même à penser à nos retrouvailles, ou plus exactement, à la soirée qui nous a poussé aux retrouvailles physiques. Sans être réellement sérieux je propose cette date en lui disant que c’est une soirée qui a beaucoup compté pour notre couple certes, mais aussi pour moi et mon propre parcours. « Le grand pas en avant dont tu parles, c'est que tu ais accepté de me laisser une chance ce soir là ? Je me suis toujours demandé pourquoi tu m'as pas repoussé ce jour là, pourquoi tu as accepté de coucher avec moi alors que tu n'avais pas eu de réponses à tes questions encore. » Pourquoi je ne l’ai pas repoussé ? En soi c’est assez simple, et pourtant le grand pas dont je parle n’a rien avoir avec ce qu’elle me dit là. « Cette soirée m’a aidée à me rendre compte que j’avais encore des sentiments pour toi. » Sûrement l’effet premier amour, non ? On dit souvent qu’on n’oublie jamais son premier amour et je pense qu’Alex et moi en sommes la preuve vivante. « Mais non, je ne parlais pas du tout de ça en disant que j’ai fait un grand pas ce jour-là. » Je m’explique, je laisse tomber ma tête dans mes bras en fermant les yeux, et je reprends. « Tu es la première, et la seule d’ailleurs, femme avec qui j’ai couché depuis la mort de Victoria. » Et c’est ça, le grand pas dont je parlais. Des femmes qui m’ont fait des avances, il y en a sûrement eue une ou deux, mais je les ai toujours repoussées. Parce que je n’étais pas prêt, parce que je n’en avais pas envie, parce que j’avais l’impression de tromper Victoria si je couchais avec une autre. Et cette impression n’est pas vraiment partie après non plus. Disons que je me sentais un peu coupable d’avoir craqué avec Alex, mais je ne le regrettais pas le moins du monde. « Mais je suis heureuse que tu ne m'ais pas repoussé. C'est à ce moment que j'ai compris que quoique je fasse, que quoiqu'il se passe, je ne pourrais jamais aimer un autre que toi. » Un petit sourire se dessine sur mes lèvres en entendant ses mots qui me touchent énormément. Mais pourtant je suis sûr que si elle leur avait laissé une chance, elle aurait pu tomber amoureuse d’un autre homme à Londres, ce n’est pas comme si j’étais irremplaçable bien au contraire. Et puis si elle avait aimé un autre que moi elle se serait bien vite rendu compte de la chance qu’elle a de pouvoir avoir un homme bien meilleur que moi dans tous les domaines, et elle ne serait certainement jamais retourné me voir e ça, ça ne me plaît pas du tout. La seule image de ma fiancée avec d’autres hommes me rend déjà fou de jalousie. « Tu es sûr que tu vas bien que tu es pas déjà en train de dormir ? Moi exceller dans tout ce que je fais ? L'apprentissage de la guitare ? Les tâches ménagères ? Les échecs ? Et est-ce que je suis obligée de te citer la cuisine ? Ou c'est bon tu me crois quand je te dis que je suis pas douée ? » Elle est en train de me prouver que mon amour pour elle m’aveugle complètement. Je ris doucement tout en secouant la tête avant le lui répondre. « Oui bon, d’accord, la cuisine tu es toujours aussi nulle et pour le ménage on voit très clairement que tu n’as jamais eu à passer l’aspirateur chez toi quand tu étais plus jeune. » Elle avait une femme de ménage qui faisait ça pour elle, et je trouve ça assez dommage au fond. Qu’elle n’ait jamais connu les tâches ménagères imposées par les parents, les dimanches passés en cuisine avec sa mère pour préparer un bon plat. Même si dans mon cas, c’était moi en cuisine et je n’autorisais personne à y mettre les pieds pour prétendre vouloir m’aider. « Mais je veux que ce soit parfait alors on fera ça ensemble et on donnera à tout le monde la meilleure première danse qu'ils ne verront jamais. » Elle est ambitieuse là, beaucoup plus que moi. « Je suis beaucoup trop mauvais pour danser, même avec des cours, avec moi ça ne sera jamais la meilleure première danse, désolé bébé. » Pourtant j’aimerais bien, mais je reste lucide sur mes capacités – ou mon manque de capacité, dans ce cas. –
S’il y a bien une chose que l’on a appris et retenue depuis que Lucy et Lena sont nées, c’est qu’avec elles, on doit laisser de côté notre vie de couple pour être des parents dans un premier temps. Et ce soir n’échappe pas à la règle. Je préparer le biberon de Lena en priant pour que Lucy réclame à manger en même temps pour nous puissions être sûrs d’avoir à peu près deux heures devant nous mais quand je rejoins Alex dans la chambre, je jette un coup d’œil au berceau de Lucy qui semble vraiment bien dormir. Mais j’oublie tout quand Lena est contre moi et que ses petits yeux me fixent alors que je lui donne son biberon. Comme elle, je suis incapable de regarder ailleurs. Mon sourire s’agrandit toujours un peu plus et je suis hypnotisé par le regard de ma fille. « C'est trop tard, avec tout les compliments que tu me fais tout le temps, ça fait bien longtemps que j'ai la grosse tête chou. » Je lâche un petit rire, ma main caresse le visage de Lena doucement et les étoiles que j’ai dans les yeux en la regardant ne s’atténuent pas. Bien au contraire. « J’espère que tu ne seras pas aussi prétentieuse que ta mère en tout cas. » Les mots sont murmurés à Lena comme si je lui disais un secret mais Alex a raison, je la couvre toujours de compliments, tout le temps mais ils sont tous sincères. Je l’aime et je la trouve parfaite, toujours un peu plus belle chaque jour. Et c’est une chose que je lui dis très régulièrement. « Euh nous portes pas la poisse chéri. Et puis tu devrais vraiment prier pour qu'elles fassent leurs nuits rapidement parce qu'un an sans dormir, je te jure que ça risque d'être un argument légitime que je vais utiliser quand tu évoqueras l'idée d'avoir d'autres enfants. » Il y a toujours ce petit sourire collé sur mes lèvres, il y a toujours beaucoup d’amour dans mon regard. « Tout l’amour que j’ai pour les filles est tellement fort qu’aucun argument ne pourra me faire changer d’avis. » Parce que moi je veux d’autres enfants, elle le sait Alex, je lui en ai déjà parlé et sa réponse avait été très claire ; elle ne voulait pas d’autres enfants et elle ne changera jamais d’avis. Je gardais donc à contre cœur en tête cette réponse qu’elle m’avait donnée et je ne comptais plus remettre sur sujet sur la table. Pas maintenant, du moins. Raison pour laquelle je ne m’éternise pas sur la question. « Moi aussi parfois je me demande si tout est bien réel, si j'ai vraiment mérité d'être aussi heureuse. Parce que toi et moi, nos filles, j'aurais même pas osé rêver tout ça, cette vie avec toi tant que ne croyais pas y avoir le droit. Mais on est là, et tout est parfait et je veux juste profiter de tout cet amour et de ce bien-être que je ressens avec vous. » Je souris encore plus – comme si c’était possible – alors qu’elle rapproche mon visage du sien, mes yeux descendent sur ses lèvres qui me donnent particulièrement envie. « Et je veux que tout faire pour que tu ressentes aussi ce bien-être. » Sa main passe dans mon caleçon sans pour autant bouger. Je me pince les lèvres, mes yeux qui descendent à nouveau sur les siennes pour les fixer. « Tu es cruelle. » Je lui dis doucement alors que je viens l’embrasser tendrement mais Lena se fait manifester en bougeant un peu. Alors je m’éloigne un peu d’Alex pour reporter toute mon attention sur elle. Elle repousse le biberon, elle l’a presque terminé. J’embrasse Alex sur la joue et je me lève, installant Lena contre moi pour l’aider à faire son rot. J’aurais voulu qu’Alex aille plus loin, je l’aurais vraiment voulu. Mais les filles passent avant tout, alors je m’occupe de Lena encore quelques minutes après qu’elle ait fait son rot, je fais les cents pas avec elle dans la chambre, je lui parle, je la réconforte avec ma présence et au bout de quelques minutes, je l’installe dans son berceau tout en prenant soin de bien la border. Je l’embrasse sur le front et je fais de même avec Lucy, priant intérieurement qu’elle ne pleure pas dans les prochaines minutes et je peux enfin rejoindre Alex. Je l’allonge pour me placer au-dessus d’elle. « On en était où ? » Je l’embrasse dans le cou à plusieurs reprises, caressant son ventre du bout des doigts, ne laissant aucun espace entre son corps et le mien. Autant profiter du calme des filles, et c’est ce que je compte bien faire.
"BUT I'VE ONLY GOT MYSELF TO BLAME FOR IT, AND I ACCEPT IT NOW. IT'S TIME TO LET IT GO, GO OUT AND START AGAIN, BUT IT'S NOT THAT EASY"
« Cette soirée m’a aidée à me rendre compte que j’avais encore des sentiments pour toi. » Et sur ce point je peux le comprendre, j'ai ressenti la même chose. J'ai retrouvé les sensations de notre première relation, le bien-être que je ressentais dans ses bras, cette sensation de sécurité que j'avais auprès de lui. L'amour que j'avais pour lui avant de tout gâcher, un amour qui n'avait finalement jamais vraiment disparu, mais que j'avais choisi de refouler au plus profond de moi. Mais ce jour là, tout était revenu avec force. Je sais que cette soirée est suivis de souvenirs peu joyeux, je sais que j'ai fini par lui dire que ça avait été une erreur nous deux, mais aujourd'hui, je ne peux pas regretter ce moment entre nous. Surtout parce que je réalise que si de mon côté ça m'a ouvert les yeux sur mes sentiments pour lui, c'est aussi le cas de son côté alors je ne peux définitivement pas regretter cette nuit passée avec lui. Je l'écoute, attendant quand même une réponse à mes questions, une question que je me pose finalement, pourquoi il a accepté de coucher avec moi alors que je lui avais fais du mal, alors que je ne lui avais pas donné d'explication à mon départ. Mais contre toutes attentes, il se livre à moi mais pas sur ce que je pensais. Pas sur les raisons qui ont fait qu'il m'ait laissé une chance. Il se dévoile un peu, et il m'explique ce que ça représentait de coucher avec moi. « Tu es la première, et la seule d’ailleurs, femme avec qui j’ai couché depuis la mort de Victoria. » Il s'est caché le visage, enfoui sa tête dans ses bras alors qu'il me révèle cette information qui a quand même beaucoup de sens. Il est resté finalement assez longtemps seul. Si je ne connais pas la date de naissance de son ex, je sais à peu près quand elle est décédée, et un bref calcul me permet de réaliser qu'il est resté un peu plus de deux ans tout seul et je crois que cette réalité me fait vraiment mal pour lui. Mais au fond, ses mots me touchent aussi beaucoup, parce que ça me donne presque la sensation d'être importante, d'être en quelque sorte un peu unique finalement. La seule avec laquelle il a accepté de retrouver une intimité après le décès de son ex-fiancée. C'était important pour lui et moi j'ai tout gâché après. Il s'était ouvert à moi après plus de deux ans sans coucher avec une femme, et moi je lui ai dis que c'était une erreur. Et je me sens coupable d'avoir rien vu. De ne pas avoir comprit à quel point ça comptait pour lui, à quel point c'était un moment fort aussi. Je n'ai rien vu et j'ai tout gâché derrière. « Ça compte beaucoup que tu me l'avoues. » Je veux tenter de lui montrer que même si je ne peux pas comprendre ce qu'il a du ressentir vis à vis d'elle, de son ancien couple, je comprends malgré tout que cette information est importante. Je glisse ma main sur son menton pour l'obliger à relever un peu la tête et à me regarder. « J'aurais aimé ne pas tout gâcher, c'était important pour toi et je me suis encore comportée comme une conne, je suis vraiment désolée. » Je soupire doucement, mal-à-l'aise à l'idée de repenser à tout ça, à nos échanges de sms, à mes mots, aux siens et aux conséquences. « Tu as regretté de l'avoir fait avec moi ? » Je soupire tout en caressant doucement sa joue avec tendresse. J'ai gâché ce moment, j'ai gâché ce souvenir qui aurait pourtant pu être un souvenir fort et dans un sens il l'est quand même. Cette soirée, cette nuit, cette journée avec lui, ce fut presque parfait, et déterminant pour nous. Mais, en découvrant le caractère spécial de ce moment pour lui, j'aurais vraiment aimé ne pas tout gâcher. Mais c'est un peu ma spécialité. C'était. Au passé, j'espère. « Je vais tout faire pour que je sois la dernière avec qui tu couches pour le restant de tes jours. » C'est pas la déclaration la plus poétique et la plus romantique que je peux lui faire, mais elle a du sens, à mes yeux du moins. Je lui promets d'être à ses côtés pour toujours, du moins jusqu'à ce que la mort nous sépare. Je frémis à cette idée, et j'essaye de la chasser immédiatement de mon esprit parce qu'il y a les souvenirs de cette soirée qui reviennent encore, l'impact qu'elle a eu sur moi aussi, la révélation que j'ai eu et que je partage avec lui. Ce jour là, enfin cette nuit là, quand une fois la tension redescendue, je me suis allongée contre lui alors qu'il s'endormait, j'ai réalisé que c'était lui, et personne d'autre. Qu'il m'avait apprit à aimer mais qu'il m'avait seulement apprit à l'aimer lui et que je ne savais pas aimer un autre, que je ne voulais pas en aimer un autre puisque c'était lui que j'aimais. Il me sourit quand je lui dis ces quelques mots, quand je lui avoues l'impact de cette soirée sur moi et pour nous aussi. Et après ce moment à évoquer notre passé, nos retrouvailles intimes, nous parlons à nouveau de notre mariage, de notre futur, rendu possible en partie grâce à cette nuit finalement. Et il me prouve l'amour qu'il a pour moi en dressant un portrait bien trop flatteur et faux de mes capacités et je suis obligée de lui rappeler tout les domaines dans lesquels je merde total et y'en a beaucoup trop pour tous les citer. Ça le fait rire mais il avoue quand même que je peux être nulle dans des domaines et c'est pas si courant finalement, mais là il pouvait difficilement nier. Je suis nulle en cuisine, je suis nulle en tant que femme au foyer et je songe très sincèrement à recourir à une femme de ménage d'ailleurs, faudra que je pense à lui en parler. Mais pas ce soir. Pas alors que l'on évoque notre mariage et que je suis en train de le masser pour l'aider à ce détendre et à profiter de la soirée. « Je suis beaucoup trop mauvais pour danser, même avec des cours, avec moi ça ne sera jamais la meilleure première danse, désolé bébé. » Une petite tape sur son épaule, encore une, parce qu'il se rabaisse et que je n'aime pas ça. Parce qu'en plus il semble n'avoir pas encore comprit que pour moi, quelque soit notre prestation, notre niveau, ce sera quoiqu'il arrive la meilleure première danse et aussi la seule. « Ça le sera parce que tout ce qui compte c'est que cette première danse je puisse la faire avec toi. » Son niveau je m'en moque, ce qu'il sait ou ne sait pas faire ne compte pas, ou du moins pas à mes yeux. Je sais qu'il va être exigeant avec lui même, beaucoup trop mais pour moi, tant que c'est dans ses bras que je suis, je sais que ça sera l'un des meilleurs moments de notre journée.
D'un petit moment de complicité avec Caleb, on se retrouve à partager notre temps et notre lit avec l'une de nos filles. Lena dans les bras de son père à prendre son biberon, je les regarde et j'écoute Caleb lui parler. Un léger coup de coude dans son bras en riant pour réponse à ses quelques mots qu'il murmure à notre fille, j'aime tellement le regarder s'occuper de nos filles. Il a ce petit quelque chose dans le regard, une tendresse dans les gestes qui font que je sais que mes filles ont de la chance d'avoir un papa comme lui. Quelqu'un de dévoué, d'aimant, de présent, de doux. Et j'ai de la chance aussi, je sais que je peux compter sur lui et en un sens ça me rassure grandement de le savoir aussi impliqué. « Tout l’amour que j’ai pour les filles est tellement fort qu’aucun argument ne pourra me faire changer d’avis. » Je comprends par là que même si les filles venaient à devenir des bébés ingérables il ne changerait pas d'avis. Ce qu'il ne sait pas de mon côté, c'est que même si cette grossesse n'a pas été de tout repos, et qu'elle aura fait remonter beaucoup de souvenirs douloureux, elle m'a aussi montré le côté positif d'être enceinte. Le côté positif d'être maman. Elle m'a réconcilié avec une partie de mon passé. Alors, non je ne suis toujours pas prête à avoir quatre enfants, j'ai déjà deux toutes petites qui me prennent tout mon temps, tout mon énergie et tout mon amour et je veux leur donner tout ça sans retenue. Mais je ne suis plus totalement fermée à l'idée d'agrandir notre famille, plus tard. Bien plus tard. « Mais peut-être que tes arguments peuvent me faire changer d'avis. » L'air de rien, je lui dis ces quelques mots, un léger sourire aux lèvres avec de venir déposer un doux baiser sur sa joue. Peut-être que finalement je ne suis pas une si mauvaise mère et que j'ai assez d'amour pour un autre bébé. Je regarde Lena et je jour un peu avec sa petite main, mais elle ne me calcule pas du tout bien trop occupée à boire son biberon et à observer son père avec beaucoup trop de tendresse dans le regard. Ils sont tellement mignons tout les deux et je sais en les regardant ainsi, que Caleb est fait pour ce rôle. Il est fait pour être papa et c'est en partie grâce à moi qu'il peut l'être. Tout me semble presque trop beau en les regardant mais ce qui compte c'est que tout soit réel finalement. Cette vie c'est la mienne, ce bonheur c'est le mien, je l'ai et j'en profite. Je profite de tout ça et quand il me regarde comme il le fait, sentant son envie de m'embrasser, je me rappelle de ce que j'avais en tête avant que Lena ne se réveille et nous coupe. Je voulais l'aider à se détendre complètement. Je voulais lui montrer que je pouvais être là pour l'aider à se sentir bien. Et je lui montre mes intentions en glissant ma main dans son caleçon et je le regarde un peu amusée, et aussi plutôt pressée de pouvoir aller plus loin tout en restant raisonnable puisque Lena est toujours dans ses bras. « Tu es cruelle. » Un peu, peut-être mais j'attends surtout que notre fille ait fini, qu'elle soit dans son berceau et que l'on retrouve un semblant d'intimité, mais je lui montre aussi de ce que j'ai envie pour nous, après. « Attends la suite on verra si je suis toujours cruelle. » Il doit aimer ma cruauté puisqu'il m'embrasse tendrement et je lutte pour ne pas glisser ma main encore un peu plus loin dans son caleçon. Mais notre attention est sur Lena, sur ce qu'elle désire, ce dont elle a besoin et je suis presque soulagée, non carrément soulagée de voir qu'elle vient de finir son biberon. Caleb bouge un peu et je comprends que je dois retirer ma main. Je m'allonge sur notre lit et je le regarde toujours s'occuper de Lena, je jette un coup d’œil à Lucy, et je sais qu'elle risque de se réveiller elle aussi dans pas très longtemps mais j'espère vraiment qu'elle va nous laisser un peu de temps. Je la regarde et elle semble encore dormir profondément, c'est du moins ce que j'en déduis de sa respiration. Caleb s'occupe toujours de Lena et je me lève pour déposer un baiser sur son front avant qu'il ne la recouche et je reprends ma place dans notre lit, allongée sur le dos, les seins à l'air. Je regarde Caleb avec un regard qui ne laisse aucun doutes sur mes intentions à son égard et après plusieurs minutes il me rejoins et s'allonge sur moi.
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
"But I've only got myself to blame for it, and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but it's not that easy"
C’est la première fois que j’aborde ce sujet avec elle. En même temps, dans d’autres circonstances j’ai un peu de mal à voir comment j’aurais pu lui parler de mon absence de vie sexuelle pendant un peu plus de deux ans. Après la mort de Victoria au début, les premiers mois je n’en avais tout simplement pas envie. J’avais bien d’autres choses à penser, et puis il faut aussi bien dire qu’avec cette dépression qui a durée une année entière, ma libido n’avait jamais été aussi absente. Et puis après je ne me sentais juste pas prêt. Pas prêt à embrasser une autre femme, pas prêt à lui faire l’amour. Partager ce genre de moment avec une autre femme que Victoria était tout simplement inimaginable et surtout, j’avais l’impression de ne pas avoir le droit. J’avais la sensation de la tromper si je regardais une autre femme, si j’en embrassais une autre alors bien sûr que le sexe n’était même pas pensable. « Ça compte beaucoup que tu me l'avoues. J'aurais aimé ne pas tout gâcher, c'était important pour toi et je me suis encore comportée comme une conne, je suis vraiment désolée. » J’hausse doucement les épaules, les excuses plus d’un an plus tard, ça n’a pas vraiment de sens et j’ai du mal à la contredire parce que pour le coup, oui, elle s’est très mal comportée avec moi, elle m’a fait du mal. Beaucoup de mal. Quand elle a osé me dire que nous avions fait une erreur et qu’elle préférait que nous nous recouchions plus ensemble. « Tu as regretté de l'avoir fait avec moi ? » Je me redresse légèrement, je déglutis et une nouvelle fois, j’hausse les épaules ne sachant pas trop si je dois lui dire la vérité ou non. Puisqu’elle ne va clairement pas l’apprécier. « Oui. » Réponse courte, claire et je sais qu’elle risque de mal le prendre mais c’est pourtant la vérité. Je me pince les lèvres ne sachant pas trop comment lui apporter des explications. « C’était important pour moi. » Et pas qu’un tout petit peu en plus. « Enfin c’est pas grave, tu pouvais pas le savoir en même temps. » C’est ma manière à moi d’abréger cette conversation, ce n’est pas si important que ça, ce qui important c’est le présent et le futur. Le passé, on ne peut rien y faire alors à quoi bon en parler encore pendant des heures et des heures ? « Je vais tout faire pour que je sois la dernière avec qui tu couches pour le restant de tes jours. » Cette fois c’est un petit sourire qui s’étire sur mes lèvres quand elle me fait cette déclaration. Parce que oui, c’est une déclaration ça, même si ce n’est sûrement pas flagrant. Elle veut me dire par là, qu’elle espère passer le reste de ses jours avec moi. « Je ne compte pas coucher avec une autre. » Déjà parce que je n’ai jamais trompé une femme de ma vie et que je ne compte pas commencer aujourd’hui et surtout parce que je l’aime à la folie, les autres femmes ne m’intéressent pas le moins du monde.
Allongé sur le lit, je ne suis plus seul avec Alex, elle n’est plus en train de me faire un massage mais je suis maintenant avec Lena dans les bras pour lui donner son biberon. C’est sûrement la plus agitée des deux, Lena, mais pourtant à chaque fois que je prends un temps avec elle pour son biberon, j’ai toujours ce petit sourire accroché aux lèvres. Je suis toujours incapable de détacher mon regard d’elle quand elle est avec moi. Bref. Deux mois plus tard je suis toujours fou amoureux de mes filles et elles sont de loin tout ce que j’ai de plus précieux. Ce n’est pas facile tous les jours, mais c’est pas quelques difficultés qui me stoppent dans mon envie d’avoir d’autres enfants. « Mais peut-être que tes arguments peuvent me faire changer d'avis. » Mes doigts caressent toujours doucement le visage de ma fille et je me retourne quelques secondes vers Alex pour lui répondre. « Ne me dit pas ce genre de chose, tu vas me donner de faux espoirs. » Et j’en veux pas, des faux espoirs. Si elle ne veut vraiment plus d’enfants je préfère qu’elle me le dise clairement de nouveau. Comme elle l’a déjà fait à de nombreuses reprises il n’y a encore pas si longtemps que ça. C’était dur et pas forcément très agréable quand elle me répétait qu’elle ne voulait pas d’autres enfants, mais au moins je savais à quoi m’en tenir.
"BUT I'VE ONLY GOT MYSELF TO BLAME FOR IT, AND I ACCEPT IT NOW. IT'S TIME TO LET IT GO, GO OUT AND START AGAIN, BUT IT'S NOT THAT EASY"
Il regrette, bien sur qu'il regrette et finalement ce n'est pas si étonnant quand on repense à la suite, à la tournure qu'on prit les événements après. Je voulais qu'il le regrette, qu'il me repousse, me rejette et j'y avais plutôt bien réussi ce jour là visiblement parce qu'il a regretté. Malgré le plaisir que l'on a prit ce soir là, malgré le bien-être que j'ai ressenti d'être à nouveau dans ses bras, tout a été gâché par ma faute. Alors, si entendre qu'il a regretté son geste n'est pas si surprenant, ça reste peu agréable même si dans un sens moi aussi j'ai regretté. Et aujourd'hui, je m'en veux vraiment d'avoir gâché le souvenir de nos retrouvailles. D'autant plus maintenant que je sais tout ce que ça représentait pour lui. C'était avec moi qu'il avait accepté de recoucher pour la première fois après la mort de son ex, et ça aurait du être quelque chose d'important, et moi j'ai absolument tout gâché. Pour lui, pour nous. Mais c'était ma spécialité de tout gâcher. Je m'excuse auprès de lui, mais je crois que je n'aurais jamais assez d'une vie pour m'excuser de toutes mes erreurs, de toutes les fois ou j'ai pu le blesser. Et s'il a raison, je ne pouvais pas le savoir, ça n'atténue pas le fait que je l'ai blessé. Il m'a fait confiance encore une fois, il s'est ouvert à moi à ce moment de sa vie, il m'a donné ce qu'il ne voulait plus donner à aucune femme, et j'ai tout détruis. Je voulais qu'il me déteste autant que je me détestais et malheureusement je crois que pour me faire détester je suis plutôt douée. Et même s'il minimise les choses, s'il dit que ce n'est pas grave, je me sens obligée de lui dire à quel point j'ai conscience que mon comportement était écœurant, affligeant. « Je déteste tellement celle que j'étais, j'ai tellement honte et même si je ne pouvais pas le savoir, je n'aurais jamais du te faire du mal comme ça. Mais tout ça c'est du passé, je te le promets. » Je n'aurais jamais du lui mentir aussi longtemps, je n'aurais jamais du le laisser se rapprocher de moi alors que je lui cachais la vérité, je n'aurais pas du lui sauter dessus ce soir là, je n'aurais pas du profiter de lui et je n'aurais pas du rendre tout ça encore plus dur avec cet échange de sms. A défaut de pouvoir me faire pardonner toutes mes erreurs. A défaut de pouvoir lui faire oublier tout le mal que je lui ai causé, je compte tout faire pour qu'il soit heureux désormais, avec et grâce à moi. Parce qu'il compte tellement, parce qu'il le mérite tellement, parce que je l'aime tout simplement. Je l'aime et c'est désormais avec lui que je vais passer ma vie, je le sais, je suis prête à m'engager auprès de lui et je l'ai déjà fais, j'ai cette bague au doigt pour me le rappeler, pour le prouver. Je ne veux plus le repousser, je ne veux plus le blesser, je ne veux plus qu'il me haïsse. Tout ça c'est fini, et c'est avec moi qu'il va devoir se contenter de passer le reste de ses jours et de ses nuits. « Je ne compte pas coucher avec une autre. » Je le regarde avec un sourire, et je m'approche de son oreille, profitant de cette petite phrase de sa part pour détendre l’atmosphère entre nous. « Tu as intérêt chou surtout si tu tiens à tes parties, gardes les dans ton pantalon. » Je le dis en riant, et en déposant un baiser sur sa joue, loin de moi l’idée de lui faire du mal physiquement et puis je tiens beaucoup trop à tout ça. Mais, il y a une part de vraie dans ce que je dis. Il a intérêt de ne pas avoir l’intention et encore moins l’idée d’aller coucher avec une autre. Mais je sais que Caleb n’est pas comme ça et j’ai confiance en lui alors je peux en rire finalement.
Lena a mit fin à la séance de massage et à ce que l'on prévoyait pour nous ensuite en se réveillant et en réclamant son biberon. Caleb s'occupe d'elle, comme c'est souvent le cas, il s'occupe des biberons de Lena dès qu'il est présent alors que moi je m'occupe de l'allaitement de Lucy, mais ce soir elles ont décidé d'être décalées visiblement et je profite de ce moment pour les regarder. Ma fille et son père, se regardant avec émotion et tendresse tout les deux. C'est le genre de moment que j'apprécie et qui me fait réaliser la chance que j'ai, et le plaisir que j'éprouve grâce à elles, grâce à lui. Devenir mère était l'une de mes peurs les plus grandes, et c'est devenue ma plus grande joie et une fierté aussi. Elles sont si belles, si magnifiques, si parfaites, je les aime tellement que j'ai fini de douter. Du moins, fini de douter sur mes capacités d'aimer un bébé parce qu'elles c'est dingue avec quelle force je les aime. Je ferais tout pour elles, je donnerais tout pour elles, et je me demande même comment j'ai pu douter finalement. Et si je réussis à les aimer, et quand je vois tout le bonheur qu'elles amènent dans ma vie, l'idée d'avoir un autre enfant, s'est frayé un chemin dans mon esprit. « Peut-être que je veux te faire comprendre que tu as le droit d'espérer justement, peut-être que l'idée d'avoir un autre enfant avec toi fais partie des choses dont j'ai envie pour nous à l'avenir. » C'est la première fois que je lui avoues cette envie, ce projet pour nous, pour notre avenir. De toute façon c'est avec lui que je veux vivre le reste de ma vie et avec lui que je veux faire des projets, et celui là devrait le rassurer et le rendre heureux, du moins je l'espère. Je me projette dans notre vie de couple, de famille, parce qu'après avoir parlé de notre mariage, c'est de toute notre vie ensemble dont je veux parler. « Mais on va attendre un peu que mon corps se remette et pas de jumeaux à l'avenir chéri ! » Je regarde Lena dans les bras de Caleb, puis Lucy dans son berceau, et je les aimes tellement et pour rien au monde je n'imaginerai ma vie sans l'une d'elles, mais deux d'un coup c'est difficile, c'est éprouvant physique et moralement et même si c'est aussi une double dose d'amour, je ne voudrais pas avoir à revivre une grossesse gémellaire et tout ce qui s'en suit. Déjà l'idée d'une grossesse voulue c'est plutôt nouveau, alors s'il pouvait ne pas en faire trop cette fois ça m'arrangerait beaucoup.
"But I've only got myself to blame for it, and I accept it now. It's time to let it go, go out and start again, but it's not that easy"
Avec Alex les choses entre nous n’ont pas toujours été faciles. Elle m’a fait souffrir. Beaucoup. À de nombreuses reprises, et je pense que le pire c’est que quelque fois elle cherchait à me faire du mal. Elle le faisait quelque fois consciemment, comme la fois où elle a tout fait pour me blesser juste après avoir recouché avec moi. Sûrement sans le savoir ses mots et son comportement m’ont atteint bien plus qu’elle ne le pensait. Elle voulait me faire mal, certes, mais elle ne savait pas à quel point cette nuit était importante pour moi, à quel point ce qu’on avait vécu tous les deux ce soir-là ainsi que la journée d’après avait été une bouffée d’air frais pour moi. « Je déteste tellement celle que j'étais, j'ai tellement honte et même si je ne pouvais pas le savoir, je n'aurais jamais du te faire du mal comme ça. Mais tout ça c'est du passé, je te le promets. » J’hausse doucement les épaules, non elle n’aurait pas dû me faire du mal comme ça. Surtout pas volontairement. Parce que je commençais à peine à sortir la tête de l’eau, parce que je commençais tout juste à me sentir un peu mieux, un peu moins triste et ses messages m’ont énormément fait souffrir. Cette impression d’avoir été seulement son jouet, là pour combler le manque qu’elle ressentait, me faire jeter juste après qu’elle ait pu obtenir la seule chose qu’elle voulait. Oui ça a fait mal. Surtout qu’une des raisons pour moi Alex, ce n’était pas n’importe qui. Elle a beaucoup compté pour moi dans le passé, l’avant-Victoria. Et elle m’a donné la sensation d’être pour elle, juste un mec parmi tant d’autre. Un mec qu’elle voulait simplement se taper et qu’elle jette juste après. Et ça, ça fait mal. Pas qu’un peu. Elle est douée pour ça, Alex. Pour me faire mal, c’est une triste vérité que je suis obligé de constater. Mais pourtant malgré tout ça, malgré les messages, malgré les disputes, malgré les mots qu’on a tous les deux pu utiliser, je revenais toujours vers elle. C’est comme ça, je me sens toujours attiré vers elle comme un aimant. Peut-être parce qu’une partie de moi savait qu’elle pouvait me rendre heureux ? Parce qu’elle l’avait déjà fait une fois, quand on était plus jeunes, quand la vie était plus simple et quand on ne devait pas se soucier du passé et se concentrer uniquement sur le présent. Enfin, elle, elle se concentrait uniquement sur le présent et moi j’imaginais déjà tout mon futur avec elle. Je me voyais déjà fonder une famille avec elle, l’épouser et vieillir à ses côtés. Mais j’avais beaucoup tendance à m’emballer quand je tombais amoureux. « Tu as intérêt chou surtout si tu tiens à tes parties, gardes les dans ton pantalon. » Mon rire se mélange au sien et je souris d’autant plus alors que ses lèvres se posent sur ma joue. « Je n’ai jamais trompé qui que ce soit. » Que ce soit Alex lors de notre première relation, Victoria pendant ces cinq années passées à ses côtés ou bien de nouveau Alex, depuis que nous nous sommes remis ensemble. « Et puis même si je le voulais tu m’uses beaucoup trop pour que je puisse aller voir ailleurs. » Bien sûr que je ne suis pas sérieux, je dis ça en rigolant et de toute manière, l’idée de coucher avec une autre ne m’a jamais traversé l’esprit. Déjà parce que je suis fou amoureux d’Alex, mais également parce qu’avec elle je suis plus que satisfait sexuellement et aller voir ailleurs serait bête de ma part.
En plus, Alex m’a fait le plus beau des cadeaux possibles cette année. Elle est tombée enceinte et grâce à elle je suis papa de deux merveilleuses petites filles. Elles sont belles, elles sont parfaites je les aime tellement qu’aucun mot n’est assez fort pour décrire tout ce que je ressens pour elles, quand elles sont dans mes bras, quand je les regarde ou même quand je pense à elles. Et tout ça ne conforte surtout dans mon idée de vouloir d’autres enfants. Puisque ça a toujours été mon plan. Ça a toujours été dans mes idées et dans mes volontés pour mon futur. J’ai toujours voulu quatre enfants, maintenant j’en ai déjà deux mais Alex m’a plusieurs fois dit clairement de ne pas compter sur la possibilité d’en avoir d’autres. Tout comme elle m’avait déjà dit qu’elle ne voulait pas d’enfant, je sais qu’elle peut changer souvent d’avis en un temps record, elle me l’a déjà prouvé. « Peut-être que je veux te faire comprendre que tu as le droit d'espérer justement, peut-être que l'idée d'avoir un autre enfant avec toi fais partie des choses dont j'ai envie pour nous à l'avenir. » Je détache mon regard de Lena pour porter toute mon attention sur Alex. Mon regard se perd dans le sien pour essayer de voir si elle est en train de me faire une blague – qui serait de mauvais goût soyons honnête. – J’essaie de ne pas m’emballer, de ne pas interpréter ses propos pour ne pas me faire une fausse joie. Je me pince les lèvres sans la quitter des yeux et je reprends la parole. « T’es sérieuse ? Tu serais vraiment d’accord pour un autre enfant ? Tu ne vas pas changer d’avis dans quelques jours ? » Mais elle m’a dit peut-être. Elle m’a dit peut-être. Alors il ne faut pas que je m’emballe. Je dois garder en tête qu’elle ne m’a pas dit qu’elle voulait un autre enfant mais que peut-être, elle ne serait pas contre cette idée. Peut-être. Mais j’ai du mal à garder cette nuance en tête et je suis déjà en train de m’emballer complètement et de penser à ce futur enfant que je vais pouvoir avoir avec elle. Comme je le fais toujours, je vais beaucoup trop vite bien que j’essaie de ne pas lui montrer pour ne pas lui faire peur. « Mais on va attendre un peu que mon corps se remette et pas de jumeaux à l'avenir chéri ! » Elle me fait rire encore une fois, et quand je pense qu’à la base elle attendait des triplés je me dis qu’avec trois enfants d’un coup on aurait eu du mal à s’en sortir. « J’aime beaucoup ton corps. Même maintenant. » Même si elle n’a clairement pas perdu tous ses kilos en trop pris lors de la grossesse, ça m’est égal. Elle reste belle. Elle reste magnifique. Elle reste parfaite à mes yeux.
Après ce moment passé tous les deux, après cette journée difficile mais qui s’est plutôt bien terminée, je la serre contre moi. Je la prends dans mes bras, voulant m’endormir en sentant sa présence contre moi. Je l’embrasse sur la joue, dans le cou avant de lui murmurer ô combien je l’aime, combien elle est importante pour moi, à quel point elle me rend heureux. Et pourtant j’étais sûr de ne plus jamais pouvoir retrouver ça. Ce bonheur, une vie de couple, être capable de tomber amoureux encore une fois. Pas après la mort de Victoria. Ça me semblait clairement improbable. Sa disparition m’a ruinée, j’étais au plus bas. Mais Alex a réapparu dans ma vie. Elle m’a fait mal. Elle m’a fait souffrir, mais elle m’a aussi fait tellement de bien. Elle m’a sauvée et sans elle, je ne sais clairement pas où j’en serais. La seule chose dont je suis sûr c’est que je l’aime.