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 (Amelyn #38) ► Without a trace

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #38) ► Without a trace 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #38) ► Without a trace 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #38) ► Without a trace 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #38) ► Without a trace 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #38) ► Without a trace 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #38) ► Without a trace Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptyLun 30 Nov 2020 - 20:37


Without a trace
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #38) ► Without a trace 873483867

Si notre précédente altercation - à ce niveau j’ignore si on peut encore la qualifier de simple dispute - a laissé des cicatrices c’est invisible à l’oeil nu puisque nous nous employons depuis plus de dix jours à les recouvrir pour qu’elles demeurent cachées. Si j’ignore l’étendue des siennes, si je n’en sais que ce qu’il a bien voulu et réussi à m’en dire, les miennes tiennent en quelques lignes voir quelques mots : nous savons nous écouter, j’arrive à l’amener à écouter mes arguments dans la plupart des cas et si nous ne sommes pas d’accord sur tout nous parvenons généralement à communiquer, mais pas quand il s’agit de sa vengeance et de tout ce qui a trait à la mort de sa fille. Dans ces cas, il se referme et devient hermétique, me devient hermétique et renforce ma certitude qu’elle est sa priorité et que j’arrive deuxième. Bonne deuxième certes, mais deuxième quand même et si je me répète que je n’ai pas le droit de lui en vouloir ou de lui en tenir rigueur, et je le pense, cela ne m’empêche pas de souffrir un peu plus de ce constat à chaque fois. Bien sûr, nos moments à deux sont teintés de la même tendresse et nos ébats de la même fougue. Bien sûr, mes sentiments n’ont pas changé et je ne crois pas qu’il en soit là non plus, je prie des dieux auxquels je ne crois pas pour que ce soit le cas. Non, la différence est difficilement perceptible, elle tient dans des regards et des pensées qui se perdent, de mon côté comme du sien, elle tient dans mon sourire qui s’efface dès que je suis heurtée de plein fouet à quelque chose, parfois même un détail, qui me rappelle mes craintes, celle de le voir se laisser consumer par une vengeance disproportionnée et de le perdre définitivement. Nombreuses sont les fois où j’ai eu envie d’attraper son visage entre mes doigts pour lui chuchoter ”ton passé est passé, tu peux le chérir mais il n’a plus besoin de toi quand ton futur, moi, j’en ai besoin. J’ai besoin que tu survives à tout ça, tant physiquement que mentalement. J’ai besoin que tu construises avec moi notre relation et qu’à deux, nous la sublimions. J’ai peur que, l’échéance de tes obligations envers Sofia se rapprochant, tu nous perdes de vue et tu te perdes de vue toi.”

Mais comment le dire sans qu’il ne me reproche de ne pas le comprendre ? Sans qu’à cause d’un malentendu une nouvelle dispute éclate, parce qu’il aura lu entre les lignes et que je me serais braquée trop vite ? J’ai promis de ne plus le faire mais, comme il l’a souligné, nous apprenons tous les deux et n’est-ce pas prématuré que de reparler de tout ça ? Je me suis dit ça le premier jour, le second et sans que je ne le réalise, je me suis levée un dixième matin sans que le sujet n’ait été abordé. J’ignore s’il m’a cru quand j’ai répété que je ne lui demanderai jamais d’abandonner Sofia, qu’il ne s’agissait pas de ça mais que je le suppliait simplement de réfléchir à une punition proportionnée, une dirigée vers les vrais coupables. J’ai ressassé ses mots, j’ai compris certaines choses quand d’autres floues puisque, comme moi, il n’a certainement pas osé déposer sur le tapis tous ses états d'âme. De quoi, de peur que je me braque ? De peur d’être illégitime dans ses reproches ou ses questions ? De tout rendre réel parce que nous en aurons parlé ou simplement parce qu’il n’était pas en état de le faire. Je fouille en moi pour comprendre pourquoi je n’ai rien dit sur cette certitude destructrice qui fait son chemin en moi : parce que je sais qu’il se braquera, il est question de Sofia. Parce que je sais que je n’ai pas le droit de lui en tenir rigueur, que je dois me contente de ma seconde place puisque c’est de sa fille qu’il est question. Parce que j’ai peur de faire pire plutôt que mieux et, je le lui ai dit, si je dois apprendre à faire avec c’est d’avoir la certitude que je ne peux ni ne veux le perdre.

Alors, ce matin encore je me tais. Nous sommes tout deux réveillés, je le sais puisqu’il a déposé ses lèvres contre mon front quand je me suis retournée entre ses bras, mais nous émergeons toujours de notre nuit et n’avons pas brisé le silence : il ne me dérange ni ne me met mal à l’aise, j’aime entendre mon coeur battre contre le sien, ma poitrine écrasée contre son torse. Si je prolonge aussi cet instant parfait de tranquillité et de tendresse, c’est par peur que nos problèmes nous rattrapent au réveil. Nous n’en sommes pas encore là mais bientôt je rencontrerai Alec - il a sauté sur l’occasion sans se faire prier - et puisque je nous rêve en tant qu’équipe, au moins dernière les portes closes et à l’abri des regards dans un premier temps, j’ai envie d’en discuter avec lui. Hier soir, en recevant le message de mon ancien ami je lui en ai confié le contenu mais nous n’avons pas poussé l’échange plus loin. Lui comme moi préférons nous entêter à panser des plaies qui sont pourtant infectées plutôt que de trouver le courage d’attraper un scalpel et je n’aime pas ça puisque cela ne me ressemble pas. J’ai toujours préféré la vérité qui blesse au mensonge qui passe la pommade. Mais mon cœur s’arrêterait de battre si je le perdais alors j’enfreins toutes ces règles que je m’applique pourtant en temps normal. Doucement, je passe une main dans ses cheveux et je soulève mes paupières. Ses yeux sont déjà ouverts et j’y plante les miens, un léger sourire sur les lèvres. « Bonjour toi. Tu m’observes faire semblant de dormir ? » J’échange les rôles le temps d’une seconde pour me hisser dans le lit et embrasser son nez et ses paupières. « Tu es occupé aujourd’hui ? » Je ne lui demande pas des comptes : j’ambitionne de conserver notre parenthèse pourtant bancale en l’invitant dans un restaurant, un endroit qu’il aime lui plutôt que moi et en sortant nous balader pour regarder les annonces de locations et découvrir les quartiers du Sud de la ville, à la recherche de la perle rare. « Je me disais qu’on pouvait peut-être retourner vers East Brisbane, reprendre les recherches là où on les a laissés l’autre jour... » Je replace ma tête sur son avant bras délicatement, sans le quitter des yeux. « Et si on avait le temps de traîner encore un peu au lit, évidemment. » Mon sourire s’étire et mon nez frôle le sien quelques secondes avant que je fonde sur ses lèvres. Bien sûr, je me serais appliquée à lui montrer ce que j’entends pas traîner encore un peu au lit si plusieurs coups n’avaient pas retenti sur la porte de la cabine. Je fronce les sourcils et me redresse légèrement. « T’attends quelqu’un ? » Me mettre en mouvement contre Mitchell m’a rendue plus prudent encore qu’à l’ordinaire et, forcément, je m’inquiète d’une visite surprise de ses sbires. « Tu veux que j’aille voir ? » Il est de tout façon hors de question que je me tienne en retrait pendant qu’il va au devant de l’inconnu.








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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptyMar 1 Déc 2020 - 3:34




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Laisser tout cela derrière moi…

Je l’ai affirmé. Sous le ton de la question, certes, mais je l’ai fait. Peut-être même que ça a résonné  dans la pièce comme le tintement de la cloche, la cloche des promesses. En était-ce une ? L'ai-je formulé par bêtise ? Était-ce une ânerie que de m’en juger apte ? Pourquoi ? Parce que je pensais l’avoir déjà soignée cette blessure ? Parce qu’un jour où nous avons fait l’amour au rythme des va-et-vient suggestifs des vagues, j’ai oublié la douleur d’être “l’imposé” ? D’être l’évidence à l’instar d’un Aaron grâce à son sevrage ? Est-ce au contraire le résultat de mes espoirs multipliés par l’amour ? Cet amour croissant qui m’emplit le corps et le cœur ? Pour sûr, si mal il y avait, il était moins cuisant, moins obsédant. Je la regardais dormir, serein, loin d’être conscient que nous étions coursés par ma vengeance, mais convaincu que nous étions tous deux à la bonne place. Alors, pourquoi ce revirement subit ? Est-il le fruit de son attitude lorsqu’il a été question du Club ? Est-ce cette sensation que j’ai foi en elle, mais que le contraire n’est qu’un mirage qui m’a à ce point remué ? Mes certitudes se bousculent dans ma tête désormais. Plus elles s’entrechoquent avec mes doutes, plus elles perdent en vigueur et, parfois, ça me tétanise. Bien sûr, naïf à souhait, j’ai croqué l’ébauche d’une solution. L’esquisse ressemblait au temps qui tend vers nous une main secourable. Dix jours plus tard, je déchante : je suis un artiste sans talent. Je n’ai pour don inné que la patience mais qu’a-t-elle de bon à m’offrir, cette vertu ? Quel réconfort puis-je en tirer si mon chagrin peint de noir notre avenir ? Le chagrin ! Je suis à peine certain qu’il soit au centre de mes émotions. J’oscille de plus en plus souvent entre colère et affliction. Elles se disputent mes réactions, si bien que je perds pied. Je me couche auprès de Raelyn avec cette impression nouvelle d’être imparfait et ça me renvoie dans les tranchées creusées à l’époque de mon mariage. Ça réduit à peau de chagrin tous les efforts de ma complice, qu’ils soient volontaires ou non, de rénover mon antique confiance en moi et, là encore, j’en souffre. J’en souffre parce que j’allais mieux. Je souriais sans culpabiliser.  Elle m’a aidé à rencontrer sans plus le redouter le jeune adulte perclus par ses responsabilités qui pleurait son insouciance. Je l’ai consolé en lui jurant que ce n’était pas trop pour être heureux. Je lui ai certifié que le bonheur était à portée de doigts. Je lui ai présenté Raelyn en l’invitant à l’aimer sans craindre le châtiment du destin. Et, il s’est abandonné à mon jugement,  ma foi, à ces serments réconfortants. Il m’a pris par la main et, ensemble, nous avons cheminé vers le mieux, la tête pleine de nos rêves de gosse, avec la conviction que demain nous serait clément. Et il l’a été...c’est vrai ! Je ne cracherai pas dans la soupe que je me prépare à boire, mais… elle est froide et si je m’accroche à mon couple, mon alter ego ne rêve plus que de fuite.


Lui, il aspire à courir un marathon pour s’éloigner de cette femme que j’aime, que je dévore des yeux, qui punaise sur l’heure un sourire sur mes lèvres, qui épingle à ma bouche un « Bonjour, toi. » quand de ses doigts elle ébouriffe mes cheveux et de sa bouche dépose comme des bagatelles des baisers sur mon nez et mes paupières. « Je ne t’observe pas seulement quand tu fais semblant de dormir. » Autrement dit, je dévoue nos moments ensemble à la détailler, à l’étudier sous tous les angles, à mémoriser chacune de ses expressions que je connais pourtant par coeur, à la photographier dans les moindres détails pour “le cas où…”, pour celui où un miracle ne nous sauverait pas d’un éventuel naufrage, pour celui où un Dieu existerait et entendrait mes prières : j’ai besoin d’elle. J’ai besoin de Raelyn Blackwell. Elle est le mur porteur de mon existence. Alors, je glisse ma main dans son dos et je la ramène contre moi. Je la presse au plus près de mon torse. Mes jambes, jusque là entrelacées aux siennes, ont resserrés le noeud qui les lie et, symboliquement, celui de nos coeurs « Je ne sais même pas quel jour on est… ou en tout cas, je viens de décider de l’oublier. » ai-je menti, lucide sur son allusion. Je la nourris aussitôt de mes fantasmes. Ils ne sont pas fous, mais ils nécessitent que mes doigts grignotent du terrain le long de ses flancs pour atteindre son sein rond. Moi, dans ces moments-là, toutes mes craintes disparaissent. Elles s’évaporent et pas uniquement parce que la température augmente peu à peu. Je crois plutôt que c’est la conséquence de nos cœurs battant tambour : ils se répondent, j’en suis certain. Et, alors que je me sens bien, enfin. Alors que je néglige nos problèmes, que je m’apprête à la manger toute crue pour le petit-déjeuner, un intrus - encore - a frappé trois coups à la porte d’entrée. « Personne ! Et, si tu poses la question, je présume que toi non plus.» ai-je chuchoté, mon souffle chaud contre la peau de son cou. C’est frustrant : j’aurais volontiers construit la suite de cette matinée qu’elle a rêvé coquine, autant que moi. Cette intervention est accablante : le monde conspire-t-il à nous pourrir la vie ? « Donc, personne n’ira ouvrir. Ni toi, ni moi. Qui que ce soit, il finira bien se lasser.» Sauf que ce visiteur inopiné, il insiste, ce qui ne peut signifie que deux choses  ce ne sont pas les hommes de Mitchell, mais il y a urgence. « Fais chier.» ai-je bougonné, pris d’un déjà-vu détestable : celui-ci, il est particulièrement moins drôle. « A priori, je n’ai pas le choix. Mais toi, ne bouge pas.Tu restes comme ça, exactement comme je te laisse, là...» ai-je signifié, entrecoupant chaque mot d’un baiser.

J’ai enfilé un pantalon à la hâte - le premier qui m’est tombé sous la main : mon jeans de la veille -, je me suis glissé hors de la chambre et chaque enjambée, je les ai ponctuées d’un avertissement guilleret : « Bouge pas, hein. » pour la première. « Pas de douche sans moi.» pour la suivante et, pour finir, « Ne te rhabille pas non plus.». J’ai prononcé toutes ces injonctions avant d’ouvrir la porte sur le faciès conquérant de Sarah. Il m’a percuté avec la force d’un uppercut. Il m’a assommé, privé de la parole. Au contraire, je lui aurais interdit de souiller ce sanctuaire par sa présence, par cette haine qui se dégage d’elle. « Elle devrait, pourtant… se rhabiller. ça va l’intéresser.» Elle a agité un dossier devant mon regard stupéfait et, quoique toujours muet, j’ai arrêté sa progression en la rattrapant par le bras. « Lâche-moi, Amos. J’éviterais de faire ça à ta place. On ne peut pas dire que tu sois en odeur de sainteté auprès du juge. Tu veux vraiment perdre comme ça ?» « Qu’est-ce que tu veux ?» ai-je lancé, recouvrant toutes mes facultés. « Tu n’as strictement rien à faire ici. Je voudrais que tu t’en ailles.» J’ai pris sur moi pour ne pas l’agresser, mais j’ai le verbe haut. Le ton, il a encore monté quand elle s’est distinguée par une insulte. « Et moi, je veux que tu dises à ta junkie de maîtresse de venir nous rejoindre. Je te promets, elle va aimer.» J’aurais pu tiquer d’emblée qu’elle détienne cette information, mais la réalité, c’est qu’elle m’a piqué au vif. « Elle n’est pas une junkie. Elle n’est pas ma maîtresse et tu n’as rien à lui dire. Casse-toi, maintenant. » ai-je craché, mâchoires serrées, ma main tendue vers son poignet. Je rêve de le ceindre et de le broyer sous mes doigts. J’aspire à balayer mon plancher à grands renforts de coups de pied. Mes membres fourmillent tant ça me démange. ça m’a d’autant plus chatouillé dès lors qu’elle a hélé Rae grâce à des insultes de son cru. Rien qui l’atteindra, mais moi je fulmine tandis qu’elle me défie : « Qu’elle aime la blanche, ça, tu le savais. Apparemment, c’est toi qui aurais appelé le secours… Mais est-ce que tu étais au courant qu’elle a fait des rencontres sympathiques durant votre rupture ? » Je vois rouge à présent, mais je maintiens le cap : elle ne m’apprend rien. Elle n’a rien à dire que je sache déjà. Je respire donc, amplement, jusqu’à ce qu’elle m’abatte d’un sous-entendu à propos de Sofia : « Tu as pas sauvé la bonne Amos. Tu n’as jamais su faire les bons choix de toute façon. » J’aurais bondi pour l’étrangler de mes mains si Rae n’était pas apparue dans l’embrasure de la porte du séjour et, à ce stade, je m’interroge : qui dois-je remercier ? Cette apparition presque divine qui m’a calmé derechef ou le courage de Raelyn ? Elle ne s’est pas terrée dans la chambre : elle est venue avec moi pour faire front. Elle s’est postée juste à ma droite, a mêlé nos doigts et, si je n’ai fait aucun cas de ce qu’elle porte sur le dos, j’ai statué : les deux peut-être. Les deux, sans doute.


Dernière édition par Amos Taylor le Mar 1 Déc 2020 - 14:51, édité 1 fois
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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptyMar 1 Déc 2020 - 9:53


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #38) ► Without a trace 873483867

« Bonjour, toi. Je ne t’observe pas seulement quand tu fais semblant de dormir. » Mes lèvres s’étirent en un sourire et sans me soucier de l’heure, de potentielles obligations, de nos préoccupations des jours derniers et de tout ce qui pourrait justifier que nous nous tirions du lit à peine éveillés, je flatte son visage de baiser pour en offrir un plus appuyé à ses lèvres, je passe ma main dans ses cheveux et je me love contre lui autant qu’il m’attire à moi. Il n’y aucun moment où je me sente mieux que lorsque je suis dans ses bras et ce qui était déjà vrai avant notre querelle ne l’est que d’autant plus. Ici, j’oublie mes craintes et j’oublie que son regard est souvent voilé à cause des siennes. J’oublie que, par moment, j’ai peur qu’il appartienne à sa colère et son deuil plus qu’à moi et j’oublie que parfois il me donne l’impression d’être avec eux, à des kilomètres. « Je ne sais même pas quel jour on est… ou en tout cas, je viens de décider de l’oublier. » Audacieuse, sa main remonte le long de mes flancs pour s’attacher autour de mon sein et déjà j’oublie nos tracas à la faveur de plus brûlants baisers. S’il n’y a plus que pendant nos ébats que nous oublions l’un comme l’autre ce qui nous ronge, alors j’en prends mon parti et j’en profite à chaque fois un peu plus que la précédente, je grave dans ma mémoire ses regards, ses soupirs et son coeur qui bat contre le mien. Sauf que cette fois-ci, un intrus semble vouloir jouer les trouble-fêtes et avorter ce que nous avons à peine commencé. « Personne ! Et, si tu poses la question, je présume que toi non plus. Donc, personne n’ira ouvrir. Ni toi, ni moi. Qui que ce soit, il finira bien se lasser. » Je secoue la tête lorsqu’il me le demander : je n’aurais jamais invité qui que ce soit à me retrouver sur le bâteau : je lui ai déjà confié autrefois qu’il représentait à mes yeux notre havre de paix, qu’il n’était qu’à nous et que je supportait mal de voir des quidam le fouler. Des mois après ma confession c’est toujours vrai, ça l’est d’autant plus que c’est ici que les braises de notre relation se sont à nouveau enflammées pour devenir un brasier que nous contenons mal. Ignorer l’intrus me convient, je m’y applique en remontant ma main le long de sa colonne vertébrale et en dévorant à nouveau ses lèvres, mais il insiste et cogne plus violemment cette fois ci contre la porte d’entrée. « Fais chier. » Mon front collé contre le sien, je pousse un long soupir avant de caresser son nez du bout du mien. « A priori, je n’ai pas le choix. Mais toi, ne bouge pas.Tu restes comme ça, exactement comme je te laisse, là... » « Je bouge pas. Je compte sur toi pour le renvoyer vite, qui que ce soit. » Je lui adresse un sourire et, avant qu’il ne quitte le lit, je le retiens en serrant son poignet entre mes doigts et en l’attirant à moi pour un dernier baiser. Les éléments semblent conspirer contre nous et je suis frustrée et agacée de devoir le laisser partir après avoir rêvé d'un réveil bien différent.

« Bouge pas, hein. Pas de douche sans moi. Ne te rhabille pas non plus. » J’entends ses mots me parvenir depuis le salon et j’y réponds à chaque fois par un rire. Je me redresse dans le lit, ramène le drap contre moi pour me couvrir et tente de démêler grossièrement mes cheveux et de les lisser en y passant mes draps. Je me glace lorsque c’est la voix de son épouse que je reconnais, sans que ses premiers mots me parviennent. Bien sûr, après ça je tends l’oreille tout en me redressant rapidement pour m’habiller. J’attrape une culotte en dentelle, un short en jean et un débardeur dans le dressing, les premiers qui me tombent sous la main tout en tentant de ne pas faire trop de bruit : je ne veux pas qu’elle s'imagine que je panique la rousse, tout comme je ne veux pas lui donner l’image d’une maîtresse qui panique et se hâte de se rhabiller parce que l’épouse est rentrée à la maison. Je suis ici chez moi, c’est elle qui est de trop sur le catamaran, elle qui n’a pas le droit de venir s’y pavaner en conquérante.

J’entends aussi bien les insultes de Sarah qu’Amos qui prend les armes pour me défendre, et si j’en retombe amoureuse à chaque fois qu’il s’offusque pour mon honneur, c’est lorsqu’elle emploi le terme de junkie que mon sang ne fait qu’un tour. Oh elle m’interpelle avec de pires insultes, mais c’est là la plus dégradante à mes yeux puisqu’elle me met face à une réalité dont j’ai honte : je l’ai confessé à mon compagnon à plusieurs reprises et avec éloquence il y a dix jours. Au-delà de ça je devine, peut-être avant Amos, ou elle va avec ça et j’ai déjà mal pour lui et pour moi : je sais que la comparaison nous sera douloureuse pour tous les deux pour des raisons différentes.  Alors, quand j'apparais dans l’embrasure de la porte c’est son regard à lui que je cherche à accrocher - elle me tourne le dos - mais ce sont ses mots à elle qui me heurtent. « Tu as pas sauvé la bonne Amos. Tu n’as jamais su faire les bons choix de toute façon. » Bien sûr, elle touche sa cible : je lis de la colère autant que de la détresse dans les yeux de mon amant si un regard pouvait tuer nous serions enfin débarrassés de Sarah. Mais par ricochet et certainement sans le vouloir, c’est moi qu’elle touche puisque, si sa question est malsaine et ne devrait être posée, elle s’insinue entre mes blessures et mes angoisses et trouve une place dans mon esprit : est-ce de la culpabilité qu’il ressent ? Est-ce que ça lui arrive de le penser, qu’il n’a pas sauvé la bonne, l’espace d’un bref instant avant de s’en vouloir terriblement ? Ce serait naturel : il aurait donné sa vie pour Sofia. Et la mienne ?

Refusant de lui offrir le plaisir de nous faire du mal, ma langue claque contre mon palais pour attirer l’attention de la rousse. « Foutez le camp Sarah. » Je me rapproche d’eux pour atteindre le brun et glisser ma main dans la sienne. De mon pouce j’exerce une pression sur le dos de sa main pour le ramener à moi. Elle ne doit plus jouir du privilège de l’atteindre, c’est hors de question. « Vous avez entendu ? Foutez le camp. Jusqu’à preuve du contraire vous êtes ici chez moi, et je vous interdit de venir m’insulter sur ma propriété. » Elle ne l’est que grâce à une combine à la limite du légal et, si je m’y sens chez moi, je considère évidemment toujours l’endroit comme appartenant à Amos mais elle n’a pas besoin de le savoir. Elle, elle doit simplement nous voir comme un front uni : si elle s’en prend à lui, elle s’en prend à moi. « Et vous pensez encore avoir une chance de le garder ? Avec ça ? » Elle agite son dossier sous mes yeux et cette fois, c’est moi qui doute de ma capacité à garder mon sang froid. Sans un mot, je me saisis du dossier et, sans l’ouvrir, je le dépose sur le plan de travail. « Y’a rien là dedans qu’il ignore. » Je suppose en tout cas qu’il s’agit de quelques photos volées par un détective en août, et peut-être d’une copie de mon rapport médical. « Alors je vais vous le répéter. Foutez le camp d’ici. » Si elle est désarçonnée par la froideur et la violence qui filtrent dans ma voix, elle se reprend vite : elle se désintéresse de moi pour ne fixer qu’Amos. « T’es prêt à ce que tout le monde sache quel genre de pute tu fréquentes ? Pas seulement les avocats et le juge, mais à Kilcoy, tes parents, tes frères, tes amis ? » Son insulte me glisse dessus, c’est qu’elle attaque mon amant qui me révulse. « Mais où est-ce que t’es allé la chercher celle-là mon pauvre... » Je n’y tiens plus. Elle me dépasse de vingt bons centimètres mais ma main lâche celle d’Amos pour s’enrouler autour de son poignet à elle, le tirer vers le haut et la repousser en arrière. Je serre son articulation entre mes doigts, assez fort pour être certain qu’elle aura mal la garce, trop fort pour pouvoir prétendre être maîtresse de mes actes et de mes émotions. « J’ai dit dehors. » Je détache chacun des mots, chacune des syllabes qu’elle comprenne que je ne tolérerais pas qu’elle lui fasse encore un peu plus de mal.







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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptyMar 1 Déc 2020 - 16:23




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Je ne me suis pas tiré du lit à grand peine sous prétexte que j’avais prévu une grasse matinée presque crapuleuse avec elle. L’idée est venue plus tard, à l’initiative, mais la frustration est minime : ce n’est que partie remise. Si je m’exfiltre de sous la couette avec humeur, c’est d’être arraché à ses bras trop tôt, bien trop pour m’être débarrassé de mes mauvais pressentiments. J’ai besoin d’elle pour ce faire. J’ai besoin qu’elle me couve de toute son affection, sagement ou non, auquel cas je ne sème pas l’assaillant à mes trousses, celui qui me répète inlassablement qu’à nouveau, nous sommes affublés d’une date de péremption. Est-ce que j’exagère ? Peut-être. Dans tous les cas, j’aime le penser. J’aime quand mon cœur est plus tenace que ma tête et qu’il en chasse toutes formes de peur. J’aime me souvenir que ce n’est pas notre couple qui tient grâce à un fil élimé, mais cette vengeance qui ne me rendra pas le sourire aussi bien qu’elle. Bien entendu, j’y puiserai de la satisfaction, mais ne sera-t-elle pas éphémère quand notre avenir promet d’être solide ?  Le seul avantage de mon stratagème, c’est qu’il m 'assainira de ma culpabilité. Qu’importe que Sofia ne marchera plus parmi les vivants après la décadence de Mitch, de Steven ou de son agresseur, j’aurai agi. Je ne me serai pas encroûté dans la dépression en observant le monde tourner sans moi et c’est de l’or vingt-quatre carats. Pas seulement pour moi, mais pour Rae également. Je ne me clôitrerai plus derrière mes introspections négatives jusqu’à lui sembler partout sauf avec elle. Il n’y aura plus entre nous le moindre tabou ou l’ombre d’un souci sérieux. Nos tracas, ils en seront que futilités, celles-là même que nous traversons parfois à cause du chien de mon frère, de mon entêtement, de mon sale caractère ou du sien, puisque son tempérament n’a rien à envier au mien. Je donnerais sans renâcler tout ce que je possède pour qu’elle comprenne cet enjeu et, par conséquent, qu’elle m’encourage à poursuivre mes buts, mais comment l’y aider ? Comment m’y prendre pour qu’elle acquiesce et me souffle dans mon dos le vent du soutien ? Comment l’y exorter sans paraître intransigeant et sans en être accusé ? Dois-je offrir de l’espace à la négociation ? Certainement ! Néanmoins, le risque qu’elle éclate cette bulle de déni à l’aide de mots-épingles est bien trop grand. Nous nous disputerons, encore, vu que je refuserai de béer mes écoutilles et d’assimiler ses vérités. Nous ne nous châmaillerons pas comme des gosses, nous nous hurlerons au visage des reproches et j’en souffrirai. J’aurai mal qu’elle crucifie ma fille sur le mont de la honte et mon coeur qui s’éxalte grâce à ses éclats de rire. Ce matin, ils emplissent tout le bateau. Ils taquinent les papilles de mes tympans avec la douceur d'une friandise au caramel salé et Dieu que j’adore ça. J’adore quand elle s’esclaffe dès lors que je fais fi de mon âge et que j’en perds vingt d’un coup. Je la chéris plus encore puisqu’elle ressuscite l’espoir, Elle l’incarne si bien que mes traits sont baignés de la lumière du noble sentiment lorsque j'ouvre en grand la porte d’entrée menant du pont à la cabine sur une Sarah vindicative et belliqueuse. Elle, elle a d’emblée alourdit l’ambiance, obscurcit ma bonne humeur, éteint mon regard et je me souviens avoir songé que Mitchell aurait fait un hôte plus apprécié.

Mitchell !! Je le hais, Strange, mais il ne me devait rien, pas même un soupçon de respect. Ma femme (bientôt “ex”), je l’attendais sur ce terrain et rien ne présage, dans son attitude, qu’elle s’est déplacée pour brandir sous mon nez le drapeau du mea culpa. Elle ne prononce pas d’humbles excuses au regard des horreurs qu’elle a amplifié à l’audience. A contrario, elle n’entrerait pas comme si elle était chez elle, elle ne me menacerait pas d’une oeillade qu’elle est libre de mae causer des ennuis si je ne lâche pas le sur champ, elle ne me narguerait de sa superbe en proférant des insultes à l’adresse de Raelyn. Fort du précédent conseil de cette dernière, je visualise la rousse outrée d’être enfermée dans sa chambre et ça fonctionne, un peu, assez pour que j’obtempère, mais pas pour que je ne défende pas la prunelle de mes yeux. Je hausse le ton avec conviction : ma complice n’est rien de ce dont elle l’accuse. "c'était une sortie de route” aurais-je ajouté si cette harpie était légitime à recevoir des justifications. Or, elle n’est rien ni personne, à peine une épine dans mon talon, rien d’autre que la mère de mon unique enfant. C’est elle qu’elle élève haut tel un étendard. C’est en soulignant mon échec qu’elle me fait perdre le nord. J’ai désormais des envies de meurtre. Nul besoin de fermer les yeux pour l’imaginer suffoquant, la tête enfoncée dans la cuvette des WC (elle ne mérite pas le fleuve.). L’idée, elle est particulièrement séduisante et je serre les poings sous le joug de la frustration. « Tu ne sais pas de quoi tu parles. Casse-toi. Tu n’as rien à faire ici.» ai-je insisté, contracté, furieux, tournant un lion qu’une cage rendrait agressif. Je me fiche qu’elle me dépeigne comme le dindon farci de mon couple. J’ai réglé la question des amants de Rae : ils ne sont plus source de malheur. Je n’ai pas honte non plus de mes choix, de mon association avec elle quoique bon nombre l’estime étranges, étonnantes, indignes de mon éducation. Je m’en tape puisque je sais. Je sais qu’elle a été taillée pour mesure pour mes mains et pour mon coeur. Je sais que l’inverse est édifiant. Plus largement, elle est douée pour me tempérer, me raisonner, m’accompagner. La preuve étant, elle s’enjoint à cette querelle stérile et elle repousse les assauts de ma rage. Mon coeur est touché qu’elle affirme être chez elle sur le catamaran. Je suis aussi ébranlé positivement, si bien que le décor est un tableau d’art abstrait. Tout est flou autour de moi, sauf Rae, et ma main se referme sur ses doigts un peu plus fort. Le dossier, je ne le vois pas. Les mises en garde de Sarah, j’y suis hermétique. Je suis tout à ma gratitude tandis que je dévisage ma dulcinée. Je suis tout à cette certitude : on se relèvera de ma folie. Mes craintes, ce sont des conneries. Ce sont les fadaises d’un pleutre. On se relèvera parce qu’elle me prend moi, avec mes failles, mes emmerdes, mes lubies. Elle prend tout et ne jette rien. Elle m’accepte comme je le fais pour elle et j’en suis rassuré : l’avenir me paraît d’emblée moins compliqué.

En toute franchise, si ma complice n’avait pas rompu ce contact-calmant, j’aurais continué à observer la scène de loin, sans la comprendre. Perdu dans ma contemplation, dans un désir malsain d’être à elle et elle à moi, les mots ne m’atteignent plus. Toutefois, les deux femmes en viennent aux mains - les doigts de l’une brime le poignet de l’autre qui, déjà, lève la main en se débattant - et je m’interpose. Je fais rempart de mon corps, me rappelant que ce n’est pas à Rae de se mouiller pour moi. Doucement, je l’ai aidée à relâcher sa prise alors que Sarah vocifère : « Tu ferais mieux de la tenir en laisse, Amos. C’est une pauvre fille, une traînée qui vient des bas-fonds. Tu as si peu d’estime pour toi ? » Ce commentaire, il lui aurait volontiers valu une gifle sifflante si nous n’étions pas engagé dans une procédure de divorce et si j’étais un lâche qui cognerait sans distinction de sexe pour asseoir son autorité sur le réputé faible. « Ferme-la.» ai-je beuglé à défaut de permettre à ma rage d’exploser. « Qu’est-ce que tu veux ? » Tout, évidemment. Elle veut absolument tout : la maison, ma fierté, la destruction de mon couple, mon bateau, mon âme, mes bonheurs bâti à la sueur de mon front pendant près d’un an. « Et je l’obtiendrai parce que ce n’est pas une blanche colombe. La police l’aime bien d’après ce que je sais. Alors, je vais la faire appeler à la barre. Je vais t’obliger à arrêter de te battre. Tu vas t’écraser, pour elle, ou je te jure qu’elle devra expliquer ça.» Elle a laissé tomber à mes pieds dans un geste théâtral un cliché nous représentant. « Et ça aussi.» Un autre témoignant de sa perdition : son corps est penché vers l’arrière, un homme l’enlace tandis qu’elle inhale le contenu de la cuillère qui reviendra à la fiole qu’elle détient dans son autre main. « Et peut-être même ça. » Cette fois, c’est le formulaire d’admission de son hospitalisation et je me demande quel détective véreux elle a bien pu engager. « Je démontrerai qu’elle est vile, qu’elle t’a manipulé parce que tu es un pauvre type. Tout le monde le sait maintenant. Et, ton bateau, il tombera sous le régime de ton mariage et il sera à moi, autant qu’à toi et je te le prendrai, Amos. Je te prendrai et tu pourras lui faire porter des oranges parce que si tu ne cèdes pas, je ne m’arrêterai pas là.» Certes, elle va vite en besogne. On n'enferme pas les gens pour si peu de nos jours, mais ai-je envie de jouer avec l’allumette qu’elle craque ? La cabine empeste le soufre et j’ai dégluti difficilement. « Va te faire foutre.» ai-je persiflé en tempêtant, bien que dépité, ce que je me garde par vanité d’afficher. « Avec plaisir, mon amour. Je te laisse deux jours. Réfléchis, Amos. Réfléchis bien pour changer. Et amusez-vous bien.» a-t-elle conclu, prenant congé, nous abandonnant, nous offensant de son ricanement. Moi, furibond, je l’ai autorisé à s’exprimer en hurlant tout mon saoul et en jetant à travers la pièce tout objet qui est tombé sous mes paumes.
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #38) ► Without a trace 873483867

Si je suis capable de tout entendre à mon sujet et de pour autant garder un sourire accroché à mes lèvres, les choses changent dès qu’elle s’attaque à Amos. Elle peut dire tout ce qu’elle veut me concernant la vipère, je ne suis pas du genre à laisser les critiques ou les bassesses en tout genre m’atteindre mais elle ramène Sofia sur le tapis quand elle sait que le sujet est source de douleur pour lui, et elle présente notre relation comme une source de honte, son vilain petite secret. Deux outrages que je ne peux laisser passer, pas quand j’ai vu avec quelle efficacité ses paroles s’étaient frayé un passage jusqu’au cœur de mon amant après l’audience : je refuse de lui accorder à elle le droit de le faire souffrir ou de le faire douter de nous. Elle joue de malchance : dans un autre contexte, si nous ne souffrions pas déjà des non dits, j’aurais peut-être réussi à l’ignorer, mais sur l’heure je m’insurge et je fonds sur elle. Trop c’est trop. Mes doigts s’enroulent autour de son poignet sans la moindre délicatesse, le serrent le plus fort possible dans le but de lui faire mal, aussi mal qu’elle veut nous en faire et, quand elle tente de se débattre, j’emprisonne le second de la même façon, la poussant jusqu’au mur le plus proche que son dos pour qu’elle le heurte violemment. Évidemment, elle est surprise et trop délicate Sarah, j’ai beau être un petit gabarit je suis taillée dans un bois plus solide et sans l’intervention d’Amos je l’aurais malmenée un peu plus, juste pour le plaisir de voir son visage se décomposer. Il libère les poignets de son ex en attrapant doucement mes doigts dans les siens, en lui offrant son dos et en me couvant moi d’un regard rassurant, d’un regard qui semble dire ”tu vaux mieux qu’elle” et ”ce n’est pas à toi de faire ça”. Je déglutis, calme les battements effrénés de mon cœur et puise dans son regard de quoi retrouver ma contenance et mon calme. Il ne lâche pas mes doigts lorsqu’il se retourne vers elle, elle qui crache sa bile, elle qui utilise mon coup de nerf pour tenter à nouveau de lui ouvrir les yeux, inconsciente qu’elle ne peut pas le faire. Il sait qui je suis Amos et, si j’ai peur d’avoir empiré les choses et rendues plus difficile encore les échanges avec elle, je ne crains pas que le regard qu’il pose sur moi change. « Tu ferais mieux de la tenir en laisse, Amos. C’est une pauvre fille, une traînée qui vient des bas-fonds. Tu as si peu d’estime pour toi ? » Pour appuyer ses propos je manque de montrer les dents et de grogner dans sa direction, mais c’est Amos qui hurle pour la réduire au silence. « Ferme-la. » Ma poitrine se soulève et s'abaisse rapidement, je lui jette un regard noir et j’attends. J’attends qu’elle se taise. J’attends quelque chose qui ne viendra jamais : qu’elle comprenne qu’elle ne devrait pas se conduire comme ça au regard de toutes les années qu’ils ont passé ensemble et dieu que je la hais, dieu que j’ai envie de lui cracher au visage qu’il mérite plus de respect que ça. « Qu’est-ce que tu veux ? » Je me tais : il s’est interposé puisqu’il considère que ce n’est pas à moi de prendre les armes pour lui et je suis trop éprise d’indépendance pour ne pas le respecter.

Et des revendications elle en a et en fait une longue liste, une qui tiendrait pourtant en un seul mot : elle veut tout. Elle veut tout lui prendre alors qu’il n’est pas responsable de son malheur et de ses pertes à lui. Le seul crime qu’il a commis, c’est de passer à autre chose quand elle l’avait fait depuis des années déjà. « Et je l’obtiendrai parce que ce n’est pas une blanche colombe. La police l’aime bien d’après ce que je sais. Alors, je vais la faire appeler à la barre. Je vais t’obliger à arrêter de te battre. Tu vas t’écraser, pour elle, ou je te jure qu’elle devra expliquer ça. » Mon sang ne fait qu’un tour et mon sang se glace. Elle le menace à travers moi et je ne peux l’accepter : il savait qui j’étais en s’associant à moi mais cela ne devrait pas sous entendre qu’il doit en payer les conséquences. La première photo qu’elle dépose nous présente tous les deux, visiblement amoureux sur le pont du bateau et batifolant : ses mains sont accrochées sur mes hanches et je ne me demande pas où elle veut en venir : je sais qu’elle ménage son effet et qu’elle a bien plus. La seconde, elle me montre en train d’inhaler de la poudre blanche à même la cuillère en argent de ma fiole. Un homme me retient par la taille, je ne le reconnais pas, mais ce n’est pas ce qui me choque le plus sur le cliché : j’ai l’air absente et mon regard est éteint. Je ne suis plus moi, et je me demande si elle réalise la cruauté de son geste : je ne suis qu’une poupée qui tient à peine debout sur cette photo, pense-t-elle à sa fille qui a succombé des effets de la drogue ? Pense-t-elle qu’en me réduisant à ça, c’est Sofia qu’elle insulte ? Le dernier papier n’est pas un cliché, il s’agit d’une copie de mon dossier d’admission au Saint Vincent la nuit de mon overdose, je n’ai pas besoin de m’attarder sur ce qu’il raconte pour le savoir. Le traîner dans la boue ne suffit plus à Sarah : c’est moi qu’elle veut atteindre à présent. Elle conclut en jetant une menace dans la conversation : s’il ne cède pas, c’est à ma liberté qu’elle s’en prendra. C’est ma déviance qu’elle tentera de démontrer et fera tout pour prouver que ma place est derrière les barreaux. Je doute qu’elle réussisse là où la brigade des stupéfiants a échoué depuis des années, mais je n’aime pas son culot : pour qui se prend-elle au juste, cette rousse filiforme et sans saveur ? Croit-elle qu’Amos cèdera à ce chantage ? Le fera-t-il ? « Va te faire foutre. » Il la chasse, et elle se retire avec un ultimatum : si dans deux jours il n’a pas abandonné, s’il ne l’a pas laissé le dépouiller de toutes ses possessions elle entrera en guerre, et je serais le premier dommage collatéral cette fois- ci.

Lorsque la porte se referme, je sens la main de mon amant glisser de la mienne et je ne tente pas de la serrer plus fort pour l’en empêcher : je sais qu’il a besoin d’extérioriser sa rage. Et il le fait, il hurle, il passe sa colère sur tout objet tombant sous sa main pendant que je reste stoïque, interdite au milieu du salon. Je ne m’anime que lorsqu’après plusieurs minutes, il tombe à court de bibelots à projeter contre le mur et qu’il s’y laisse glisser. Je m’agenouille face à ses côtés, ma main passe dans ses cheveux et je dépose un baiser contre sa tempe, avant d’y déposer mon front. « Je suis désolée... » Je suis désolée que mes actes lui aient donné de quoi faire pression sur toi. Je suis désolée puisque, si j’étais une autre, une plus conventionnelle, il aurait toutes ses chances. Je suis désolée que me fréquente soit revenu à se tirer une balle dans le pied. « Je suis désolée... » Je répète en fermant les yeux et en respirant dans son cou, ma tête appuyée contre la sienne, mes doigts qui caressent ses boucles. « J’aurais voulu que ce soit différent. » Jamais je n’ai aspiré à l’être, différentes mais, pour lui, j’aurais voulu que les choses le soient. « C’est une idiote. La laisse pas faire ça. Je vais jeter ce dossier. » Je vais jeter cette photo ou mon regard est hagard et où toute forme de vie semble m’avoir quittée puisque, à nouveau, elle est source d’une honte incommensurable pour moi : quelle estime peut-il avoir de moi après avoir vu ça ?







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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptyMer 2 Déc 2020 - 15:43




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Et je me retrouve malgré moi au devant d’un carrefour, un de ceux qui exige d’opérer un choix quant à la direction à emprunter. A gauche, il y a moi, mon passé, ce que j’ai construit à force de sacrifice. A droite, Raelyn et ce que nous bâtissons au quotidien, nous efforçant de surmonter l’adversité. Ce n’est pas un dilemme cependant, pas pour moi. Pourtant, je suis en colère, pas tant parce que je vais sacrifier mon bateau pour que Raelyn reste à l’écart du collimateur des flics, faute à la plainte - ou à la menace d’une plainte - qui émane de Sarah. Je suis furieux parce que c’est mon erreur d’avoir transféré la propriété du bateau en sous-estimant Sarah ou, pour être exact, la batterie d’Hommes retors avec lesquels elle cuisine le plat froid de sa vengeance. Celle-là, elle n’est pas juste d’ailleurs. Je ne lui ai rien fait à mon ex-femme. Mon seul tort vis-à-vis d’elle, c’est d’avoir gagné la manche avec les cartes qu’elle m’a distribuées. S’offusquer que je m’en sois bien tiré malagré sa fourberie, c’est tricher. C’est jouer à la déloyale et, tandis qu’elle édicte les nouvelles règles, je la dévisage avec haine et pitié. Quoiqu’elle en dise, elle a provoqué seule la chute de son estime. C’est elle qu’elle méprise à s’enorgueillir de ses basses manœuvres. Où sont-elles, ces valeurs ? Celles qu’elle prône dans ses sermons ? Que fait-elle des notions de pardon, de partage et d’honnêteté ? A quel saint se voue-t-elle pour se pavaner fièrement sur le catamaran, insulter leur occupant et en jubiler ? Au plus déchu de tous, c’est évident. Alors, je croque dans la pomme d’un péché capital et j’avale de travers un morceau de cette colère. Bien sûr, je l’envoie au Diable. Sauf que je perds le contrôle aussitôt la porte refermée derrière elle. J’en oublie de rassurer Raelyn sur leur empoignade. Je ne lui en veux pas d’avoir pris faits et causes pour moi sans se soucier de ma vanité. A sa place, je n’aurais pas fait mieux. Comme elle, je me serais emporté à l’idée que quelqu’un puisse vouloir lui nuire. Moi, en l’occurrence. Sarah, elle vise un objectif qui n’a rien d’élégant, certes, mais qui pourrait se justifier aux yeux d’une majorité. Mais, ma bêtise, elle n’est imputable qu’à moi, pas à Raelyn et, m’efforçant de me calmer - je n’ai plus rien à envoyer valser à travers la pièce - ma tête prise entre mes mains, je me désole qu’elle le soit, Rae, qu’elle le soit alors que je l’ai investie du rôle de dommage collatéral. Mais, que dire ? Comment lui présenter des excuses alors que je ne suis que rage ? Que les seuls mots qui menacent de quitter mes lèvres ressemblent à des insultes, à des accusations fondées contre mon ex, son avocat, le sort dans sa globalité. Pourquoi s’acharne-t-il ? Pourquoi s’obstine-t-il à me compliquer la vie ? De quel crime me suis-je rendu coupable pour être sa victime favorite ? Est-ce trop exiger qu’un peu de simplicité dans ce monde ? Dans mon quotidien ? Dans cet univers qui semblait s’assembler à merveille jusqu’ici ? Ma frustration est à son comble et l’éloquence me manque évidemment.

Ceci étant, j’essaie. J’essaie et je dégage mon visage de mes paumes, accueilli son baiser sur ma tempe avec satisfaction, soulevé mon bras lourd de lassitude et entouré sa taille. « Tu n’as pas à l’être... » suis-je parvenu à chuchoter, tournant mon front contre le sien. « C’est moi qui lui suis et pas qu’un peu. Mais, on le savait, pas vrai ? » Nous l’avions tous deux pressentis qu’elle ne reculerait devant rien. En revanche, je n’avais pas conscience qu’elle trouverait des appuis si efficaces qu’elle déterrerait des pans entiers de la vie de ma complice. « Je suis aussi désolé pour ça...» D’un geste ample, j’ai désigné les débris et les brisures répandus au sol. « Je n’aime pas perdre mon sang-froid comme ça, encore moins à cause d’elle.» En général, mes excès sont la conséquence de nos disputes et à l’image de notre passion. Comment se justifie-t-il lorsqu’il est question de Sarah ? Est-ce le fruit de sa partialité ? Est-ce celui de ma déception ? « Et, elle n’est pas idiote. J’aimerais bien, mais elle ne l’est pas.» Dans ma voix traîne encore les restes de mon ire. Elle est sourde, tremble un peu, à l’instar de mon corps toujours soumis à ce trop-plein d’émotions dévastatrices. J’emmêle celle qui est libre à celle de ma complice pour la retenir : je ne veux pas qu’elle le jette, ce dossier. Je refuse qu’elle se comporte comme si Sarah avait le pouvoir de changer le regard avec lequel je la dévore au jour le jour. « Arrête. On va en avoir besoin en plus. Ce n’est qu’un échantillon, mais j’ai besoin d’essayer de savoir comment elle a trouvé ça, et ce qu’elle pourrait avoir d’autres.» Pour ce faire, il ne serait pas idiot que je fouille notre mémoire collective, mais je n’en ai pas envie, pas vraiment. « J’aurai besoin d’y réfléchir… Je vais en avoir besoin. » ai-je avoué, sous-entendu “vite”, très vite puisque le temps presse, une fois de plus. L’urgence semble jalonner notre vie à deux désormais. « Pas à ce que je vais faire, mais à comment l’empêcher de...» De te causer du tort… A ce stade, rien ne me prouve qu’elle n’ira pas au bout de sa menace sous prétexte que je céderais à son chantage. Je n’ai pas peur de me séparer de tout - même si perdre mon bateau est douloureux faute aux souvenirs que raconteraient ses murs - j’ai peur que mon ex, grisée par le pouvoir, ne s’arrête pas à ce qu’elle a obtenu de moi par extorsion. Que lui dictera-t-elle, sa fierté ? De détruire celle qu’elle juge toujours comme étant sa remplaçante ? « Je vais aller prendre une douche. Je... » Un instant, j’hésite, paupières closes et lèvres posées contre le dos de sa main. « Et puis, on ira faire le tour des quartiers, manger un morceau et, après, on verra. » On avisera en temps voulu. En attendant, je dois me changer les idées, me vider l’esprit, me débarrasser de cet émoi qui a des allures familières, autrement qu’en succombant à de bas instincts qui, sur l’heure, nagent entre deux eaux. Je suis mitigé entre l’envie d’elle née de son regain d’affirmation et celui d’être seul avec moi pour estimer à quel moment je lui parlerai d’Olivia et de son offre, celle qui aura le mérite de minimiser le péril Sarah.

∞∞∞∞∞

Nous ne sommes pas rentrés bien tard, sans doute parce que je n’étais pas d’humeur à me balader en ville comme si je n’étais pas heurté, comme les propos de Sarah, au sujet de Sofia et de Raelyn, ne tournaient pas en boucle dans mon esprit. Au moins m’ont-ils permis de statuer : c’est ce soir qu’il faut traiter de son immunité, après avoir ramassé les preuves de ma rage, après avoir mangé un plat commandé à emporter dans un restaurant italien du coin. C’est ce soir parce que de sa réponse dépendra mon attitude avec Sarah et que retarder l’échéance depuis des jours était, de toute façon, une erreur monumentale de jugement. Je suis donc resté silencieux une bonne partie de la journée et je sais les conséquences de ma morosité. Elle se projetée des mois en arrière, dans les pires instants de notre histoire. Me taire est en général synonyme de grandes révélations et, si ce n’est pas tout à fait le terme juste pour définir le fond, la forme en est proche, bien assez pour que j’essaie de modifier la procédure respectée par mes réflexes : je ne l’ai pas invitée à s’asseoir. Je n’ai pas pris sa main dans la mienne. Non ! J’ai lâché la bombe alors que l’eau pour la vaisselle coulait dans l’évier de la cuisine. « Sarah, elle a juste mis en lumière une réalité. Quoique je fasse, j’attire l’attention pour toi et, si je ne l’ai pas anticipée elle, je l’ai fait en ce qui concerne le Club et…. enfin, tu sais de quoi je parle. » Pourquoi ne pas appeler un chat, un chat ? Pourquoi entretenir le tabou ? Pourquoi, alors que je suis lucide sur ce travers, je ne corrige pas le tir ? La réponse m’échappe, mais je ne m’attarde pas. « Je t’ai déjà dit que je prévoyais d’envoyer les flics quand le moment serait arrivé.» Et, celui-là, il ne dépend que d’elle. « Mais, pour ce faire, il faut que… tu acceptes, non pas de livrer des informations, mais de faire semblant que tu l’as fait. De signer un accord avec les flics par l’intermédiaire d’Olivia.» Sa réputation, j’ai des solutions pour la préserver, histoire que ses faux-aveux ne l’entachent pas, ne filtrent jamais, passent au blanc et que l’accusé porte un autre nom. Mais, chaque chose en son temps…
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #38) ► Without a trace 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptyMer 2 Déc 2020 - 17:24


Without a trace
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #38) ► Without a trace 873483867

L’idée de m’offusquer de sa colère ne me traverse pas l’esprit : je sais qu’elle n’est pas motivée par un regain de passion concernant son ex-femme : c’est qu’elle le mette au pied du mur et qu’elle s’attaque à lui à travers moi qui en est la cause. Comment pourrais-je le lui reprocher quand, pour lui, je serais capable de tuer et quand j’ai déjà plus ou moins sous-entendu qu’il y avait des manières plus radicales de faire disparaître le problème Sarah ? Si je ne dis rien, c’est parce que je le connais assez pour savoir qu’il a besoin d’exprimer sa rage avant qu’elle ne puisse redescendre et je sais qu’il est inutile que je tente d’intervenir. Si je reste calme et si je ne déclame pas ma haîne pour son ex-femme, c’est par respect pour la sienne puisqu’elle est bien plus légitime. Au-delà de ça, je me sens coupable. Je me sens coupable puisque le chantage de la rousse vient de mettre en lumière une chose que je craignais sans oser y penser : je suis son talon d’Achille à mon amant. Sans moi, il aurait réussi à trouver un accord avec Sarah et, si j’étais différente, il ne risquerait pas de tout perdre. Je ne peux nier que le constat me fait un drôle d’effet : j’ai l’habitude d’être un point fort plutôt qu’un point faible, d’être porteuse de solution plutôt que d’être la cause du problème et, dans le cas présent, il n’y a rien que je puisse faire pour changer celle que je suis et mes actes passés, même si je le voulais. Quand il se calme, je m’agenouille à ses côtés. Je passe ma main dans ses cheveux, j’embrasse sa tempe et j’y dépose mon front. Je ne veux pas qu’elle nous sépare et nous oppose Sarah : je ne l’autorise pas à être une nouvelle cause de discorde dans mon couple. Mais je me sens coupable, terriblement coupable et c’est un sentiment nouveau chez moi puisque habituellement je n’ai que faire des conséquences de mes actes.

Le bras d’Amos s’enroule autour de ma taille, et je m’installe plus confortablement à même le sol, sans décoller mon front du sien. « Tu n’as pas à l’être… C’est moi qui le suis et pas qu’un peu. Mais, on le savait, pas vrai ? » « On le savait... » Même si je l’ignorait capable de fouiller ma vie à moi, son ex-femme. Mais après tout, n'ai-je pas investi Clyde de la même mission ? « Mais ça m’empêche pas d’être désolée. » Bien que le sentiment soit désagréable. « Je suis aussi désolé pour ça…  Je n’aime pas perdre mon sang-froid comme ça, encore moins à cause d’elle. » « Je sais que c’est à cause d’elle mais pas pour elle. » Encore une fois, je le répète il n’a pas à craindre de voir ma jalousie se réveiller parce qu’il se met dans tous ses états à cause de son ex-femme. « J’ai brisé la vaisselle et toi la décoration, les gens nous prendraient pour des fous. » J’esquisse un sourire voué à détendre l’atmosphère, tout en murmurant ces quelques mots tout près de son visage. Si Sarah n’est pas idiote, moi je n’ai aucune intention de la laisser faire et de lui laisser guider nos vie : ce dossier je vais le jeter, à commencer par cette photo si dégradante pour moi et par extension pour lui que j’en ai la nausée. « Arrête. On va en avoir besoin en plus. Ce n’est qu’un échantillon, mais j’ai besoin d’essayer de savoir comment elle a trouvé ça, et ce qu’elle pourrait avoir d’autres. J’aurai besoin d’y réfléchir… Je vais en avoir besoin. » Besoin de réfléchir à quoi ? A sa stratégie ? Se dédouaner de moi apparaîtrait comme la meilleure des solution et, si je n’aurais pas le droit de lui en vouloir qu’il le fasse, même si ce n’est que pour la cour, me laisserait un arrière goût amer dans la gorge. « Pas à ce que je vais faire, mais à comment l’empêcher de... » « Elle peut pas me nuire… Elle est personne et tout ce qu’elle a contre moi, elle l’a obtenu illégalement. » Que ce soit mon dossier médical ou de potentielles photos plus incriminantes que celles me présentant comme une junkie, juste une junkie. « Je vais aller prendre une douche. Je…  » Il se détache doucement de moi et déposant un baiser sur le dos de ma main. « Sans moi ? » S’il en a le droit et si rien ne nous enchaîne ensemble, je ne veux pas non plus avec l’impression que Sarah a gagné et qu’elle a eu ce qu’elle voulait : creuser un fossé entre nous qui n’aurait pas existé sans son intervention. Je désespère à l’idée qu’elle y parvienne puisqu’elle n’a pas besoin de ça : nous sommes tous les deux assez butés, bornés, et avons tous les deux assez de mal à communiquer pour être capable d’attraper des pelles et de creuser tout seuls et sans intervention extérieure. « Et puis, on ira faire le tour des quartiers, manger un morceau et, après, on verra. » Ce besoin de nous renvoyer une illusion de normalité, est-il dangereux ? Faisons-nous l’autruche à ne pas parler de ce qui compte ? Certainement, mais sur l’heure, j’accueille sa proposition avec un sourire et un soulagement coupable.


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Bien sûr, normal n’est pas le terme qui définirait le mieux notre après midi. Si sa main n’a que rarement lâché la mienne, je l’ai senti absent et taiseux, et mes angoisses à moi ont grimpé d’un cran. Si je n’étais pas certaine de ce qu’il ressent pour moi, j’aurais angoissé à l’idée qu’il soit en train d’entamer un processus de désamour sous prétexte que ma présence à ses côtés complique sa vie : c’est un fait, je ne peux le nier. Nous avons pris et mangé italien à l'abri des paroies du bateau, et il m’a abordée alors qu’il venait d’ouvrir le robinet d’eau de la cuisine pour faire tremper la vaisselle dans l’évier et que j’étais occupée à attraper une nouvelle bouteille de vin. « Sarah, elle a juste mis en lumière une réalité. Quoique je fasse, j’attire l’attention sur toi et, si je ne l’ai pas anticipée elle, je l’ai fait en ce qui concerne le Club et…. enfin, tu sais de quoi je parle. » Son regard capte le mien et si grâce à son approche je n’ai pas eu le temps de m’angoisser, je reste interdite et surprise. Il me faut quelques secondes pour analyser ses mots et leur donner un sens. Je ne comprends pas tout et je fronce les sourcils alors que je viens délicatement poser la bouteille sur le plan de travail et que je m’approche de quelques pas. « Je t’ai déjà dit que je prévoyais d’envoyer les flics quand le moment serait arrivé. Mais, pour ce faire, il faut que… tu acceptes, non pas de livrer des informations, mais de faire semblant que tu l’as fait. De signer un accord avec les flics par l’intermédiaire d’Olivia. » Le pli entre mes sourcils se creuse un peu plus quand je comprends où il veut en venir, si ce n’est en détail dans les grandes lignes. « De faire semblant ? » J’accroche mes doigts au plan de travail et je ne le quitte pas des yeux. « Si je comprends bien tu me demandes de passer un accord avec les flics, un qui stipulant que je donnerai des informations en échange de… En échange de quoi ? D’une immunité ? Et de leur mentir derrière ? » Je ne veux pas que le ton monte : je suis lasse de nos dispute autant que j’abhorre nos non dits : tout ce qui l’éloigne moi me fait terriblement peur mais, si j’ai raison, se rend-il compte de la situation dans laquelle il me met ? Se rend-il compte que me demander ça juste après la scène de Sarah c’est jouer avec ma culpabilité ?







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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptyJeu 3 Déc 2020 - 6:54




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En apparence, c’est salvateur de tout détruire autour de soi. Durant un instant, éphémère et fugace - il file plus vite que la lumière - on est comme libéré du poids de la colère. On se berce de l’illusion d’avoir réagi face à l’agression à défaut d’avoir eu raison de l’agresseur.  Sauf que c’est le goût amer de cette chimère qui s’insinue au fond du gosier lorsque l’on est plus calme ou que l’on semble l’être. Face à Sarah, je n’ai rien dit, rien fait si ce n’est la fusiller du regard. j’ai encaissé ces comparaisons voilées entre Sofia et Raelyn, celles qui prétendent que mes priorités sont biaisées, que je l’aurais choisie à mes côtés pour me dédouaner d’avoir été incapable de sauver ma gosse. En suis-je blessé ? C’est peu de le dire. Au contraire, je ne sortirais pas de mes gonds. Est-ce que je considère l’assertion comme étant vraie ? Absolument pas. Mes sentiments pour ma fille ne sont pas assimilables à ceux nourris pour ma complice. Si j’aime Rae du plus profond de mon âme, si elle comble les brèches liées à ma perte, le fantôme de ma fille est toujours là, à planer autour de nous. Dans mon cœur lui est réservé un trône et l’éternité ne suffirait à scier les pieds. Mon enfant, je le chéris toujours, mais ça n’a pas réputation à interférer sur la noblesse de ma relation. Il n’est écrit nulle part qu’honorer sa mémoire consiste à m’enterrer dans un mariage qui aura ma peau tôt ou tard. Cela ne sous-entend pas non plus de céder aux caprices de la mère pour ne pas froisser le spectre du frut de ses entrailles. En outre, ça n’implique pas que conduire Rae à l’hôpital en priant je ne sais qui d’être arrivé à temps a été une aubaine pour ma culpabilité. J’ai répondu à son appel à l’aide pour elle, pas pour Sofia ni pour laver ma conscience. J’aurais accouru si mon bébé m’avait sifflé. Or, elle n’a jeté aucune bouteille de verre dans l’océan de mon affection et, quoique je m’interroge toujours sur ce manque de confiance notoire, rien ne jusifie que je me blâme d’être arrivé trop tard. Dieu merci, je n’ai pas sauvé l’une au profit de l’autre. Je n’ai pas eu à choisir à laquelle tendre la main. Les faits se sont déroulés à deux époques différentes, à des moments si éloignés l’un de l’autre que j’ai été changé par le temps. Dès lors, l’injustice et l’acharnement de Sarah soulèvent plus que de la colère aujourd’hui. Ils élèvent aussi de la pitié… Réalise-t-elle que sa fille a touché le fond dans l’indifférence générale ? Qu’elle est morte dans les bas-fonds où j’ai présumément rencontré Raelyn ? Faut-il qu’elle soit aveugle pour ne pas saisir que ses reproches dont elle m’accable l’englobent ? Faut-il qu’elle soit sourde pour ne pas entendre qu’à chaque fois qu’elle traite Raelyn de junkie ou qu’elle l’accuse d’être une fille de rien et non de bien, elle insulte son propre enfant ? Je déteste ennoblir Rae de s’en être sortie avant de tapiner - ou d’y être forcée - mais les faits sont là, tout douloureux soient-ils : la jeune femme hagarde, éteinte et désinhibée en avant-plan sur le cliché gisant au sol, elle pourrait être brune aux yeux clairs et plus grande d’une dizaine de centimètres. Cette jeune fille, elle pourrait s’appeler Sofia Taylor et non Raelyn Blackwell. Alors, certes, je me complais dans une part de déni. Je redoute d’inspirer de la compassion injurieuse d’être trop crédule pour ne pas ployer devant des vérités et, par conséquent, assassiner mon coeur. Toutefois, je constate à regret que Sarah idéalise son enfant au point de mépriser les âmes fortes. Alors, il se dissimule désormais derrière ma rage un échantillon désolant de résignation : nous avons raté l’éducation d’une Sofia que bon nombre ont défini comme étant une “junkie”.

Evidemment, cet échec, il nous est imputable à tous les deux, mais pas à Raelyn qui s’épanche en excuses. Pourquoi ? De quoi est-elle désolée ? A mon sens, elle n’a commis aucun crime. Si elle se confronte à une paire de parents têtus et revanchards, c’est parce que j’ai entrepris de l’enchaîner à moi jusqu’à ce qu’elle m’imagine indispensable. Peut-être même que je le suis devenue de façon effective puisqu’elle est pour moi aussi nécessaire que manger, boire ou respirer. «Désolé pourquoi ? Parce que c’est une idiote ? Parce qu’elle a décidé de faire de toi sa cible pour me faire du mal ? Parce qu’elle n’a plus que ça pour donner un sens à sa vie ?» me suis-je enquis sans réellement espérer recevoir un commentaire. « Elle est pathétique. Pas toi. Quand j’ai dit ça, j’ai tout dit… si ce n’est que j’aurais adoré que tu lui en mettes une, mais c’est mieux comme ça. » Mes lèvres se sont fendues d’une “banane” trop mûre : le sourire ne fait pas envie. « Pas pour elle, non, mais à cause de ce qu’elle insinue et parce qu’elle est injuste avec toi. Sofia, elle n’avait aucune raison d’être orgueilleuse. Elle aurait pu m’appeler quand elle le voulait, même en pleine nuit. J’aurais été là.» ai-je expliqué, simplement, lucide sur ce que Rae lira entre les lignes. Le jour fatidique, ma partenaire s’est souvenue, inconsciemment peut-être, que je m’efforce d’être homme de parole. Ma fille, elle a volontairement négligé qu’en plus d’être son père, j’aurais grimpé les monts les plus hauts du monde pour ses beaux yeux. Dans ces conditions, qui est coupable ? Sofia ? L’idée me fait grimacer et je la chasse lâchement : je réajuste sur mon nez mes œillères opaques et je vise de mon regard délavé les preuves de ma folie. « Peut-être parce qu’on l’est un peu, parfois...» Fous à lier, souvent d’amour d’ailleurs. Nous ne sommes pas dupes : je ne me serais pas emporté si les menaces de Sarah m’était entièrement destinée. Qu’elle me dépouille si ça lui chante, je m’en fous. Qu’elle nuise à Raelyn me rendrait mauvais, dangereux ou, dans le cas présent, faible d’abnégation. J’ai déjà entériné ma décision : elle aura tout, Sarah. Aucun de mes biens ne méritent que je guerroie pour eux et non pour cette femme qui, d’une simple caresse, me ramène vers l’homme que je suis. Je me moque bien de la théorie séduisante sur papier - elle n’est rien, n’a rien, nous ne risquons rien - mais je l’ai sous-estimée une fois et je jure devant tous les saints que ça ne se reproduira plus. « Tu sais ce qu’on dit...» ai-je néanmoins initié, sans poursuivre, la suite du dicton étant connue et devinable de tous et par tous. Je ne renchéris pas parce que j’ai besoin d’une douche, une qui décollera la crasse de l’ire qui me colle à la peau, une que j’envisage pas forcément de partager seul, pas si ma complice manifeste par ce mécontentement surjoué l’ombre d’une appréhension. A nouveau, je lui ai souri avant d’ajouter : « Qui a dit ça ? » et de détailler le programme improvisé de cette journée. Plus loin je me trouverai de ce que j’ai perdu, mieux je me sentirai… tout du moins, était-ce le plan de départ. Il ne s’est pas édifié sur la colline de ma ruse.

∞∞∞∞∞

Aurais-je dû patienter jusqu’au lendemain ? Aurait-il été préférable que nous dormions sur nos émotions de ce matin avant de l’aborder au sujet d’Olivia ? Que j’ai renoué avec la normalité de mon attitude, celui qui n’inclut pas les silences absents et utile à l’introspection ? Alors que l’eau chaude s’écoule dans l’évier - je déteste ce bruit quand je suis nerveux - et dès lors que j’essuie mes mains à l’aide d’un essuie-vaisselle en lançant tout de go une proposition avec détachement, je doute sérieusement. Bien entendu, elle ne proteste pas, Rae. Son minois n’affiche pas cette moue mi-boudeuse mi-contrariée. Mais, elle n’acquiesce pas pour autant. Elle ne signe pas sans éplucher tous les termes du contrat tacite que j’expose comme s’il n’avait rien de grave ou d’engageant. C’est raisonnable et réfléchi. Je le lui reconnais volontiers. Ceci étant, je suis propulsé malgré moi vers cette dispute entourée de non-dits que nous avons ignorée, mais pas réglée. Va-t-elle à nouveau pointer du doigt que je décide pour elle ? Que je la prive de son libre-arbitre ? Que je me comporte comme un homme de cro-magnon qui brandirait une gourdin pour lui enfoncer dans le crâne qu’il est le sexe fort et, en définitve, plus dégourdi et main ? Serait-ce tout à fait juste ? Je peux être ce type peu progressiste parfois, mais pas cette fois… Mon but est de la protéger, de moi, de ma vengeance, de Sarah puisqu’il m’est impossible d’évaluer combien de coups elle aurait anticipée. « C’est plus ou moins ça, même si en réalité, ce n’est pas vraiment un mensonge. Tu ne verras personne à part Olivia et elle sait. Personne n’attend que tu donnes quoi que ce soit et personne ne te le demandera. » Ni moi, ni mon amie de toujours. Je tiens à ce que notre relation soit vierge du doute que je me serais servie d’elle. « C’est un prétexte pour une immunité, oui. Pour que rien de ce que les flics pourraient trouver au Club ne rejaillisse sur toi… ou sur tout autre personne à qui tu voudrais éviter des ennuis… évidemment. » Au contraire, je lui aurais joué du banjo en l’aidant à remonter en selle et je maintiens que ce n’était ni le cas ni le but. « Et, tu n’es pas obligé d’accepter… c’est une proposition, un faux si tu préfères, mais qui aura de la valeur parce que Liv lui en donnera. » ai-je avancé en braquant mon regard dans le sien. Je jauge, j’évalue et je me demande si elle est consciente qu’un refus me mettrait dans l’embarras. Toute ma vengeance devrait être repensée, voire abandonnée en l’état et pour quelles conséquences ? Quel serait l’impact sur notre couple ?
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

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AVATAR : Lady Gaga
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Femme (elle)
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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptyJeu 3 Déc 2020 - 10:33


Without a trace
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #38) ► Without a trace 873483867

« Désolé pourquoi ? Parce que c’est une idiote ? Parce qu’elle a décidé de faire de toi sa cible pour me faire du mal ? Parce qu’elle n’a plus que ça pour donner un sens à sa vie ? » A présent assise à même le sol à ses côtés, mon front contre le sien, je ne parviens pas à mettre des mots sur ce que je ressens. Désolée je le suis, mais pas pour les actes de Sarah puisque je n’ai jamais été du genre à me sentir coupable pour d'autres. Je n’ai jamais été du genre à me sentir coupable tout court, mais je ne suis plus surprise qu’il soit mon exception : il l’est dans bon nombre d’autres domaines. « Elle est pathétique. Pas toi. Quand j’ai dit ça, j’ai tout dit… si ce n’est que j’aurais adoré que tu lui en mettes une, mais c’est mieux comme ça. » Je réponds à son mince sourire par un du même acabit, avant d’utiliser ma main libre pour caresser sa joue. « Désolée pour ça. » Sans le formuler de façon plus claire, je désigne le tas de photos et preuves que son ex-femme a fait tomber à terre. Il sait de laquelle je parle, il sait de quoi je suis désolée et moi je m’inquiète de ce qu’elle pourrait avoir remué. « J’aurais aimé aussi. Lui en mettre une. » Mon sourire, s’il reste timide, s’étire un peu plus et ma main glisse dans sa nuque. Oh oui j’aurais aimé. J’aurais aimé voir le sourire suffisant de la rousse disparaître de ses lèvres et j’aurais été, je crois, incapable de me contenter d’une gifle au profit d’un déferlement de violence. « Pas pour elle, non, mais à cause de ce qu’elle insinue et parce qu’elle est injuste avec toi. Sofia, elle n’avait aucune raison d’être orgueilleuse. Elle aurait pu m’appeler quand elle le voulait, même en pleine nuit. J’aurais été là. » Est-ce le moment de laisser les non-dits m’affecter et mes blessures ressurgir ? Je n’ai pas besoin de réfléchir pour trancher que non. Qu’elle m’ait atteinte sans que je le veuille ou pas, mes états d’âmes n’ont pas leur place ici et maintenant. Je la déteste cette question injuste, celle qu’elle a réussie à planter dans mon esprit malgré moi : et s’il avait eu un choix à faire ? Elle est injuste puisqu’il ne s’est jamais retrouvé dans cette situation et qu’il ne devrait jamais avoir à le faire. Mais elle se fraye finalement assez finalement dans mon esprit déjà pétri du désarroi de n’être sa priorité. Elle n’a pas touché sa cible Sarah : elle ne m’a pas effrayée, pas le moins du monde, mais sans le vouloir certainement elle a nourri mes angoisses. « Je le sais. Personne en doute, personne devrait en douter. » Et je suis certaine que, si elle était honnête, Sarah admettrait qu’il aurait tout donné pour leur fille. Comment remettre ce fait en cause quand je suis persuadée qu’il est prêt à sacrifier un peu de nous pour redorer le blason de son honneur et la venger.

« Peut-être parce qu’on l’est un peu, parfois... »
« Parfois ? »

Excessifs et fous d’amour, nous le sommes tout le temps. Pas de temps en temps, pas occasionnellement, pas parfois, tout le temps. C’est ce qui rend nos disputes si électriques et nos retrouvailles si brûlantes. C’est aussi ce qui donne à notre association des allures d’évidence. « Tu sais ce qu’on dit... » Qu’il vaut mieux prévenir que guérir ? Je ne peux imaginer qu’il abandonne pour moi, à cause de moi. Le bateau est à lui, le bateau est à nous et Sarah ne mérite pas de gagner. Alors si, oui, je sais ce qu’on dit, je tranche d’un « Qu’elle peut rien contre moi ? » Dans les faits, j’en suis persuadée : je serais une piètre criminelle si une mère de famille désoeuvrée parvenait à me faire douter de ma couverture quand les forces de l’ordre n’ont jamais réussi à prouver mon affiliation à Mitchell et à ses activités de façon tangible. « Qui a dit ça ? » Rassurée, je glisse ma main dans la sienne et je le suis. J’écoute à peine le programme de l’après midi puisqu’en m’entrainant avec lui dans la salle de bain puis sous la douche, il me rassure sur un fait : elle ne l’a pas atteint au point qu’il doute, qu’il réalise que je complique sa vie et que, s’il m’aime, il ne peut tout encaisser pour moi.

Mais en suis-je sûre de ça ? Tout au long de la journée il est taiseux et je crains de m’être trompée. Je crains qu’en prenant du recul il ait réalisé tout ça et que mes craintes se concrétisent. Je crains qu’après le repas, au petit matin après une nuit d’amour ou dans quelques jours le couperet tombe et qu’il m’annonce avoir besoin de prendre un peu de recul par rapport à moi. Je ne peux pas le perdre, cela va au-delà du fait de le vouloir ou pas et je le lui ai déjà dit. Il m’est devenu nécessaire : sans lui je dysfonctionne. Ma culpabilité m’a tant soufflé à l’oreille toute la journée que je suis une épine dans son pied que j’en suis convaincue à présent, et que son angle d’attaque me surprend puisque je ne l’attendais pas là Amos. Si je suis soulagée, c’est éphémère puisque je doute qu’elle soit source de quoi que soit d’autre que de plus de non-dits cette conversation. Je doute qu’elle nous pousse dans la bonne direction puisque je sais au moment où il prononce le prénom d’Olivia et qu’il ramène les forces de l’ordre sur le devant de la scène que nos avis risquent de s’opposer. Ma réaction, elle est épidermique : jamais je ne pourrais travailler avec les flics, jamais. Je les hais presque autant que je hais Mitchell et je me sentirais dégueulasse. « C’est plus ou moins ça, même si en réalité, ce n’est pas vraiment un mensonge. Tu ne verras personne à part Olivia et elle sait. Personne n’attend que tu donnes quoi que ce soit et personne ne te le demandera. » « Personne n’attend que je donne quoi que ce soit ? C’est ta vision des choses ou bien elle l’a dit ? » J’ai du mal à imaginer la brune m’aider gratuitement sans rien attendre au retour. Au contraire, je suis persuadée qu’Amos se voile la face puisque je ne suis pas naïve : on a rien sans rien. « C’est un prétexte pour une immunité, oui. Pour que rien de ce que les flics pourraient trouver au Club ne rejaillisse sur toi… ou sur tout autre personne à qui tu voudrais éviter des ennuis… évidemment. » Sa proposition est bienveillante et cette fois-ci je ne monte pas sur mes grands chevaux sous prétexte qu’il m’aurait coupé les ailes : j’ai promis d’apprendre ne plus penser pour lui. Pourtant, je crains sa réaction face à un refus de ma part puisque, c’est évident : je ne peux accepter, sur l’heure en tout cas je ne l’envisage même pas. « Et, tu n’es pas obligé d’accepter… c’est une proposition, un faux si tu préfères, mais qui aura de la valeur parce que Liv lui en donnera. » « On a rien sans rien. Alors si toi tu penses que c’est un faux, j’en suis pas persuadée. » Et quand bien même Marshall me le confirmerait elle ne me convaincrait : je n’ai pas confiance en elle. Je m’exprime calmement et, si je suis fébrile, c’est parce que j’ai peur des conséquences. Je ne me braque pas : je garde même mes doigts refermés sur le plan de travail pour m’empêcher de croiser mes bras sous ma poitrine et renvoyer le mauvais message. Je ne suis pas vexée, je ne suis pas blessée. Je suis dubitative et jamais ô grand jamais il n’arrivera à me pousser à placer ma foi en quelqu’un qui porte l’uniforme de la police. « J’ai confiance en toi. Mais en toi et en toi seul. » Pas en elle, et il ne peut m’y contraindre, quoi qu’elle représente à ses yeux. « Mais tu me demandes de choisir entre la peste et le choléra et… C’est pas une solution. » Et que fait-il de mon honneur ? De ma réputation ? De ma crédibilité ? Je ne suis pas Lou, je ne pourrais supporter que l’on colle sur mon front l’étiquette du rat, de la balance. Son regard est braqué dans le mien, et j’ai peur, je suis pétrifiée. J’ai mal aussi, d’imaginer que ma réponse puisse conditionner plus de choses que je ne le pressens. Nous remettra-t-il en cause parce que je refuse ? Ne réalise-t-il pas que c’est injuste et que cela ne fait qu'accroître ma culpabilité et asseoir ma conviction que, si, j’ai toutes les raisons du monde d’être désolée ? Que je suis une épine dans son pied, Le maillon faible de mon propre couple ?







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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptyJeu 3 Déc 2020 - 12:42




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J’essaie de l’agrandir, mon sourire. Je mets tout mon cœur à l’élargir pour rassurer Raelyn qui désigne avec fébrilité le cliché qu’elle se serait empressée de ramasser et de détruire si je ne l’avais pas souhaitée près de moi, dans mes bras, assis par terre comme deux clochards en quête de charité. J’en attends, moi. J’attends celle de la tempérance quand ma corde vibre encore la mélodie de la colère. Mais, Rae ? Qu’espère-t-elle obtenir ? Devant quoi tend-elle la main ? Qu'est-ce qui l’inquiète tant ? Que Sarah ait remué un couteau dans une plaie ouverte ? Que je l’y aurais autorisée sous prétexte que ma complice n’est pas seule sur la photo attestant de sa dérive ? Pour ce faire, il aurait valu qu’elle ne l’enlève pas elle-même elle-même. Or, j’aurais préféré souffrir mille morts que d’offrir à mon épouse ce cadeau. Si ma blessure était profonde, Raelyn l’a recousue avec la précision d’une chirurgienne. Son honnête m’a en son temps guéri. Je ne suis plus hanté par les visages composés par ma possessivité à chaque heure du jour ou de la nuit. J’ai entendu, accepté ses explications et hypocrisie serait sur l’heure de la blâmer à nouveau de s’être trompée de médication. Ses actes “adultères” n’ont pas pansé ses maux. Ils n’ont pas non plus érodé la pierre angulaire de notre couple : elle m’aime, Rae. Je n’ai pas besoin qu’elle claironne au-dessus d’une falaise pour que l’écho se propage jusqu’aux oreilles de la plèbe. Je ne ressens pas davantage la nécessité qu’elle me présente des excuses comme si j’en souffrais encore. Je me fiche du regard que pose Sarah sur mon histoire avec ma complice. Par ailleurs, le seul blé noir que cette dernière récoltera, c’est que ma jalousie sera décuplée à l’avenir, mais n’est-ce pas mon rôle  de tailler cet arbre nuisible afin qu’il n’atteigne pas des sommes et fasse de l’ombre sur les fleurs du jardin de notre relation ? N’est-ce pas mon job de contenir mes émotions lorsqu’elle menace de nous causer du tort ? N’est-ce pas logique que j’envisage déjà de déclarer forfait au pied de mon harpie de femme pour protéger ce qui compte pour moi ? Ce qui a plus de valeur que la prunelle de mes yeux ? J’en suis convaincu et, si je l’assumerai en secret, si je décide seul de ne pas faire l’étalage de mon choix, c’est avec au cœur l’espoir qu’elle ne s’en veuille pas à cause de ses frasques quand je l’ai pourtant pardonnée. « Tu l’as dit toi-même. Il n’y a pas un fait là dedans que j’ignorais, que nous n’avons pas réglé ou auquel je n’aurais pas pris part. Je suis furieux, c’est vrai, mais ce n’est ni à cause de toi, pour toi ou pour elle. » ai-je souligné en embrassant ses lèvres prudemment. La passion n’est jamais bien loi, en particulier quand je subis de fortes émotions ingérables. Or, je n’ai pas envie de faire l’amour sur les restes fumants de ma colère. Pas cette fois. Je ne suis pas convaincu de la beauté du message dès lors que Rae a mal. Seule la tendresse nous débarrassera des conséquences de cette altercation avec mon ex. Si elle est saupoudrée d’un rire, quoiqu’il soit timide, alors je m’y risque puisque c’est vrai : nous sommes fous, fous d'insouciance malgré les dangers, fous de nous croire invulnérables, au-dessus de tous et de tout, fous l’un de l’autre étant donné que, sans prétention aucune, notre tranquillité dépend de celle de l’autre. « Souvent ?» ai-je donc rétorqué, faussement perplexe avant d’acter que : « Si c’est une maladie, je ne veux pas guérir. Les symptômes me plaisent plutôt bien. » et de lui confirmer qu’une douche sans elle serait du gâchis.

Qu’importe que nous ne sommes pas sortis de la salle de bain ivre de plaisir et distingué par une démarche légèrement chancelante. Je le répète : les fondations de notre couple ne sont pas solides grâce au sexe. De ça, je ne doute jamais. Ce que j’appréhende, en revanche, c’est de m’être un rien trop avancé au-delà de la ligne de départ du marathon qu’est ma vengeance lorsque j’ai rédigé avec Olivia les traités de l’amnistie de Raelyn. Cet état de cause m’a hanté l’après-midi durant et, s’il est des remerciements à formuler auprès de Sarah, c’est celui-là. Elle m’a éveillé sur l’urgence de le réciter à l’intéressée au plus vite. Chaque jour s’écoulant est pour Mitchell une occasion de fuir ou de riposter. Bientôt, mes nuits s’habilleront des linges noirs de mes vieux cauchemars puis des vêtements blancs de l’insomnie. nous ne sommes plus en sécurité, Rae et moi, et en débarrassant la table des restes de notre repas, je me souviens avoir apprivoisé la perte de mon catamaran comme une bénédiction. Du mal causé, nous tirerons un avantage : celui d’être en vie. Alors, évidemment, la cession pour moitié de mon bien sera source de frustration, mais ma partenaire possède entre les doigts un éventail de cartes maîtresses susceptibles de minimiser. Une quinte flush s’étend sous ses yeux. Il lui suffit d’un “oui” certifiant de sa foi en mon jugement pour adoucir cette déconvenue. Un “oui”, rien de plus alors que j’expose une partie de mon plan, celle qui lui manque finalement, celle qui la préservera de mes actions à l’encontre du Club. Celui-là, elle y est assimilée chez les flics et à juste titre. Suis-je outrecuidant de prier pour son assentiment ? A l’instant même où les mots ont résonné dans la cuisine ouverte, j’ai jaugé sévèrement ma maladresse. J’ai aussi pris conscience que le moment était mal choisi. Nous aurions dû dormir sur les événements qui nous ont sorti du lit brutalement. C’est cependant trop tard. C’est dit et, d’après moi, la réaction de Rae est univoque : je fonce tout droit vers un refus, un refus net, tranchant, ferme… affligeant à se demander pourquoi je me fatigue à lui fournir des détails. « Ce n’est pas ma vision des choses. Je sais ce que Liv serait prête à faire pour moi et à me pardonner ce que je ferais ou pas d’ailleurs.. » Et Raelyn, finalement ?

“Que serait-elle prête à consentir ou à abandonner pour vous préserver, toi et votre relation ? “ s’est enquis mon amie inquiète par l’intensité de mes sentiments. Ce jour-là, j’ai prétendu que ça n’avait aucune espèce d’importance, que je ne l’implorais pas pour elle, mais pour moi. Aujourd’hui, à mesure que ma réponse se cognent aux parois de mon esprit, elle rebondit de moins en moins parce que je ne sais plus malheureusement. J’aurais juré que nous œuvrions ensemble à maintenir de l’équité entre nous. Toutefois, mes certitudes s’amenuisent attendu qu’on se moque éperdument de ce que Liv soit ou non quelqu’un de confiance. il s’agit de moi. Et, agrippée au plan de travail, elle le sait, Raelyn. Elle en est consciente, mais ça ne change rien. Elle n’a pas accepté que je ne la manipule pas. Elle ne me concède pas le bénéfice du doute, elle. Elle n’imagine pas que je modifie l'entièreté de mes plans pour la protéger. Elle ne croit pas en moi, en ma bienveillance quand je troque mon immunité pour la sienne sans attendre de sa part qu’un paraphe sous le récit des preuves incriminantes que j’ai récoltées, apportées, et nous pas extirpées de sa bouche grâce à des procédés fallacieux. « Certains actes sont gratuits, Rae. Tout ça dépend surtout de l’intention. » Et, dans l’absolu, les siennes sont justifiables quand il convient de me chasser à la faveur de fieffés menteurs, mais inexistantes dès lors que mon profit est en jeu. Mais, qu’ajouter ? Que faire à part sourire, un peu lasse, amer, maussade et morose peut-être. J’ai le vague à l’âme plus que je ne suis en colère : je n’en ressens pas, je suis simplement déçu d’être perpétuellement méjugé par la femme que j’aime, floué que son attitude me renvoie à celle de Sarah. J’ai été un minable pour l’une, je suis à présent indigne de confiance pour l’autre. J’ai eu mal pour la première, mais j’ai survécu. Je suis désormais mis à terre par la seconde et, mes chances d’en sortir plus fort avoisinant le zéro, j’abdique. «Si ça n’en est pas une pour toi, très bien ! » ai-je capitulé, reportant mon regard sur un verre sale et sans l’enjoindre à y réfléchir. Je n’ai pas la candeur d’un Don Quichotte ou la vaillance d’une Rossinante. « Autre chose ? Tant qu’on y est ?» Une question qui me prouverait que tout espoir n’est pas perdu ? Une preuve d’intérêt avant que je ne tire une cigarette de mon paquet - une seule - à griller sur le pont tant que j’en ai encore l’occasion ?
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptyJeu 3 Déc 2020 - 14:22


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #38) ► Without a trace 873483867

« Tu l’as dit toi-même. Il n’y a pas un fait là dedans que j’ignorais, que nous n’avons pas réglé ou auquel je n’aurais pas pris part. Je suis furieux, c’est vrai, mais ce n’est ni à cause de toi, pour toi ou pour elle. » Mes yeux se perdent une dernière fois sur la photo avant que je ne colle à nouveau mon front contre le sien. La photo m’a fait mal : c’est une chose de savoir que l’on a touché le fond et c’en est une autre d’avoir le loisir de le constater, de l’observer sur papier glacé. Si j’ai été mortifiée en me réveillant à l’hôpital, j’ai honte de l’image que renvoie le cliché. Je ne me demande pas ce que Sarah en a pensé ni ce qu’en penserait un tribunal : je me fiche de ce que les quidams pensent de moi, ça a toujours été le cas et ça n’a pas changé. Mais l’image que je lui renvoie à lui, elle compte. Ce n’était qu’une sortie de route. Je me le répète et je prie pour réussir à me convaincre qu’il le pense entièrement. Quand il m’a avoué être hanté par mon overdose et par la peur de me perdre, j’ai été touché par sa sincérité mais accablée par l’idée qu’il s’accroche l’image de cette fille sur son lit d'hôpital, celle qui convulsait, celle qu’il a trouvée inconsciente de nue dans le contenu de son estomac, et le nez encore plein de poudre. Mes doigts s’accrochent à sa nuque, il s’enroulent autour de mèches de cheveux et j’appuie un peu plus mon front contre le sien.

« Souvent ? »
« Tout le temps. »
« Si c’est une maladie, je ne veux pas guérir. Les symptômes me plaisent plutôt bien. »
« Je crois pas qu’il y ait de remède. Et j’en veux pas non plus. »

Mon sourire s’étire et je tente vaille que vaille de ramener un peu de légèreté dans cet instant à l’atmosphère pesante. Si nous avons réussi sans aide à nous entourer de non-dits qui ont peu à peu percé notre bulle, la visite de Sarah l’a éclatée. Elle n’a pas le pouvoir de nous abîmer son ex femme. Mais ne sommes-nous pas en train de nous en charger en cultivant nos angoisses et en fuyant toute forme de discussion par peur qu’elle ne se mue en une violente dispute ? Si je souffre des miennes, elles n’entament pas mon amour pour lui et ma certitude que je ne peux composer sans lui. Est-ce son cas ? J’aimais autrefois penser que j’avais appris à le lire, mais dès qu’il est question des tabous qui entourent sa vengeance, je suis désarçonnée par l’impression de perdre cette capacité. Dans ces cas-là il se referme et il devient hors d’atteinte, même pour moi et la frustration qui en découle est cuisante. Je suis inquiète sur ce que cela dit, non pas de son ordre de priorité puisqu’il est acté dans mon esprit, mais sur ce qu’il entrevoit pour nous. Pense-t-il que notre relation court à sa perte ? Pense-t-il que nous avons une date d’expiration et que, par conséquent, il doit apprendre à me désaimer pour ne pas souffrir ? Est-ce qu’il tente de faire à travers ses silences et, parfois en prenant de la distance ? C’est presque imperceptible, il ne me repousse pas quand je l’enlace est n’est pas le dernier à chercher la chaleur de mes bras la nuit et à n’importe quel moment de la journée. Mais je ne sais plus que pense et j’ai peur autant que cela me rend malheureuse.

Pourtant, si je l’aborde avec calme lorsqu’il dépose la proposition de son allié à mes pieds, ce n’est pas uniquement pour désamorcer une potentielle dispute, un éclat de voix où nous nous jetterions des horreurs au visage et nous blesserions. A cause de la culpabilité que Sarah a distillée dans mon esprit, j’ignore si j’en sortirais indemne. Mais si je le fais, c’est que j’ai promis de lui laisser le bénéfice du doute et cette fois ci je n’ai pas besoin d’observer la situation sous toutes ses coutures pour savoir qu’il l’a fait pour moi et pas pour me l’imposer ou décider à ma place. Quand je lui confie avoir confiance en lui, ce n’est pas un leurre. Mais ma confiance se borne à lui et à lui seul : qu’il soit prêt à confier sa vie à Marshall ne déteint pas sur moi. Peut-il m’en vouloir ? N’ai-je pas le droit de ressentir les choses différentes quand ça n’engage qu’un tiers, et pas lui ou nous ? « Ce n’est pas ma vision des choses. Je sais ce que Liv serait prête à faire pour moi et à me pardonner ce que je ferais ou pas d’ailleurs... » « Mais c’est pas comme ça qu’elle voit les choses ? Elle veut que je parle. » Pourquoi tente-il d’adoucir la proposition pour faire passer la pilule. Comment veut-il que je prenne ce genre de décision s’il ne m’explique pas ce à quoi je dois m’engager dans les faits. S’il ne m’explique pas ce que l’on attend de moi au profit des solutions qu’il a déjà trouvées pour contourner les désidératas des forces de l’ordre ? Il a confiance en elle et je ne cherche même pas à le convaincre qu’il a tort. Je veux simplement qu’il entende que le fait que je ne partage pas cette foi aveugle ne signifie pas pour autant que je n’ai pas foi en lui. Ai-je pris pour moi qu’il n’ait pas confiance en Alec quand c’était mon cas ? Me suis-je offusquée et ai-je pensé qu’il me remettait moi en doute ? « Certains actes sont gratuits, Rae. Tout ça dépend surtout de l’intention. » Si j’ai un mouvement de surprise, il est léger. Pas parce que je ne suis pas touchée par sa remarque, je le suis puisque je la prend pour moi, mais parce que dès qu’il a amorcé la conversation j’ai senti qu’elle pouvait être sujet à débordement et à ce que nous montions à nouveau dans les tours. Je ne le montre qu’à travers un éloquent silence, mais je suis blessée. J’entends ”peut-être que ce n’est pas ton cas mais certaines personnes sont prêtes à faire des choses gratuitement lorsqu’ils aiment” et je comprends qu’il remet en cause mon sens de l’abnégation par amour. Est-ce que j’en manque ? Peut-être, mais ne suis-je pas en train d’apprendre moi aussi ? Avant lui, mon coeur était un terrain en friche depuis des années. N’ai-je pas le droit d’être moins douée que lui pour aimer, sans que cela ne remette en question la nature et la force de mes sentiments ? Ils sont là, ils transpirent à travers mon regard voilé, ils transpirent à travers mon corps qui tend à vouloir se rapprocher du sien pour l’enlacer. « Si ça n’en est pas une pour toi, très bien ! » Pourquoi ai-je l’impression que c’est un problème ? Que lorsqu’il m’a dit que je pouvais refuser, c’était un piège ? Que j’avais le droit de le faire mais que de ma réponse dépendrait l’avenir de mon couple ? Qu’il était entre mes mains et qu’à ses yeux je l’ai jeté au feu. « Autre chose ? Tant qu’on y est ? » Il ne crie pas, il tranche mais je le sens : déjà il se referme. Autre chose ? Qu’ajouter ? Il y a tant de choses que nous ne nous disons pas, l’un comme l’autre. Elles pourrissent et aujourd’hui je ne sais que penser de la scène qui se déroule sous mes yeux. Ai-je enfoncé dans notre futur une épée jusqu’à la garde ? L’angoisse me paralyse et mon coeur picote jusque dans mes doigts et, pourtant, je tente de rester aussi posée que douce. « Pourquoi j’ai le sentiment que j’ai donné la mauvaise réponse ? » Quand tu m’as présenté les choses comme s’il n’y en avait pas ? Il a déjà tiré une cigarette de son paquet lorsque je brise le silence, et mon regard passe de ses mains et ses yeux. Veut-il être seul ? Se couchera-t-il à mes côtés ce soir ? Passera-t-il la nuit au salon, dans la chambre d’ami ou, pire, ailleurs que sur le bateau pour échapper à ma présence ? En sommes nous là ? En est-il là ? « Que tu veux être seul ? »







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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptyVen 4 Déc 2020 - 21:35




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Si notre amour est incurable, nous en prenons notre parti. Nous acceptons les symptômes, aussi renversants soient-ils, étant donné qu’il est notre refuge, qu’il est acté que nous sommes désormais plus vivants ensemble que séparés. Pourtant, cet après-midi n’a pas été sécurisante ou même rassurante. Malgré mes efforts, mes silences ont alourdi l’ambiance de nos angoisses mutuelles et différentes à la fois. Moi, j’ai pris conscience que le chantage de Sarah n’aura pas d’issue heureuse. Quelle que soit ma décision, j’y perdrai et, lucide sur ce qui me tient à cœur, je n’eus d’autres choix que d’abandonner mon bateau. Certes, ce n’est ni grave ni important. Ce n’est qu’un bien matériel, un qui se remplacera tôt ou tard, peut-être pour un plus beau ou un plus grand. Qui sait ? La possibilité me charme : elle n’a pas valeur de sacrifice. Ce n’est donc pas la charge de mon anxiété. Celle-là, elle est liée à ce qui se prépare pour la soirée parce que je suis envahi par un mauvais présage, un qui s’est confirmé, trop vite, trop brutalement sans doute. Et, pour cause, nous ne nous comprenons pas, si bien que je m’interroge : est-ce ma faute ? Est-ce moi qui manque de manière ? Qui n’ait pas l’art pour me faire entendre ? Qui suis-je trop maladroit ? Trop égoïste ? A moins que ça ne soit elle qui, trop nombriliste, s’observe systématiquement le nombril ? Est-ce par contre une simple question de perspective ? Est-ce parce que je le suis moi-même qu’il est plus facile de l’en accuser ? Peut-être. Je ne l’exclus pas totalement, mais Dieu que c’est difficile que d’affronter cette éventualité quand, à défaut de se braquer - elle ne respecte pas ses propres serments. Elle se prétend en confiance, mais son comportement est dénué de toute cohérence puisqu’elle n’entend pas. Elle n’entend pas que l’offre d’Olivia ne requiert aucunement sa défiance puisqu’elle n’existe pas encore sous sa forme dactylographiée. Je suis libre d’en discuter les termes de sorte que le contrat n’éclabousse pas Raelyn. Elle a également le choix de négocier un avenant en sa faveur si, d’aventures, quelques détails quant à son activité m’aurait échappés. Je n’impose rien. Je ne réclame rien. C’est un geste purement gratuit. Or, elle ne le voit pas et ça m’attriste que tout ce qui puisse émaner de moi est soumis aux doutes. Comment ne pas déduire qu’elle se fourvoie ? Qu’elle se ment lorsqu’elle prétend avoir foi en moi ? Comment ne pas en être malheureux comme la pierre, voire plus caustique qu’un bain d’acide ? Mon regard en témoigne autant que le propos, celui qui la heurte visiblement. Que pense-t-elle comprendre ? Que je la pointe encore du doigt ? Que je ne suis pas doué de bienveillance parce que la signature réclamée aiderait à ma vengeance ? Que je la manipule à nouveau ? Que ça corrobore ses présomptions post-révélation ? « Elle ? Ce n’est pas d’elle dont il s’agit.» ai-je rétorqué, un soupçon de lassitude au fond de ma voix.

Et, cette lassitude, elle s’est amplifiée fur et à mesure de cette conversation qui en a l’allure, qui en porte le nom, mais qui n’en a pas l’allure. Nous ne communiquons pas, elle et moi. Nous nous observons, nous jaugeons, nous considérons en quête d’un indice sur le trait de l’autre qui nous permettrait de trouver les mots justes, de deviner quel câble couper pour désamorcer cette bombe qui va nous exploser au visage. D’aucuns ne me viennent. Aucune idée lumineuse n’éclaire ma lanterne. Aussi, ai-je fini par détourner le regard, qu’elle ne puisse y lire ma déception, qu’elle ne se risque pas à déchiffrer des émotions qui n’ont rien de favorables pour notre couple. A-t-elle néanmoins donné la mauvaise réponse ? Non ! Ce n’est pas tant le refus qui me perturbe autant. C’est plutôt ce qu’il sous-entend sur la réalité de notre couple qui me blesse à ce point. Dès lors, je m’assure que cette discussion peut s’achever sans que je ne sois, à terme, jugé coupable d’alimenter les tabous. « Il n’y avait pas de mauvaise réponse. » ai-je affirmé, ma cigarette roulant entre mes doigts. J’ai également ramassé un verre propre dans l’égouttoir et je l’ai rempli de mon alcool préféré. « Mais, oui, si tu n’as pas d’autres questions. » A propos de l’offre de Liv ou au sujet de ma vengeance, qu’importe, tant qu’elle manifeste une once d’intérêt pour ce qui m’anime ou sur mes intentions, que je puisse au minimum me convaincre qu’elle n’est pas fermée à l’idée, que c’est moi qui ai simplement mal choisi le moment…. n’importe quoi, mais quelque chose qui filerait un coup de pied à l’espoir. Sauf que je n’obtiens rien de tout ça et, ma foi, je ne lui en veux pas. Je suis attristé, mais pas fâché. Alors, j’utilise la douceur pour confirmer que la solitude m’appelle bel et bien. « J’ai besoin d’être seul. J’ai besoin de réfléchir, de trouver une solution… puisqu’il en faut une.» La mienne ne convenant pas, ai-je d’autres choix ? Ai-je une autre option que de transformer à nouveau mes projets afin qu’il corresponde à ses attentes ? N’est-il pas normal que j’aie à présent la sensation qu’elle est supposément trop exigeante ou que je n’ai pas ce qu’il faut pour la satisfaire pleinement ? Je lui ai souri, histoire de la rassurer, et je me suis éclipsé, accompagné de mes alliés habituels. J’ai pris le temps de savourer autant l’un que l’autre, mon cerveau en ébullition, mais il ne bout pas en vertu de ce qui serait susceptible, normalement, de l'occuper. Il ne fermente pas d’idées au profit d’un dénouement qui aiderait mon couple. Non ! Je songe à ce qu’il en restera si je mets mes plans à exécution. Me détestera-t-elle ? Me blâmera-t-elle d’avoir choisi à sa place, comme elle tend à l’imaginer ? Se persuadera-t-elle que depuis le premier jour, je me suis moqué de ses émotions ? Que je me suis pris à mon propre piège quand je l’ai approchée ? Que l’aimer n’est pas seulement devenu mon talon d’Achille, mais un caillou dans ma chaussure ? Toutes ces hypothèses me terrifient. Alors, je m’emploie à les contourner en m'arrêtant sur l’abandon. Au diable toutes mes machinations. Mais, quel regard porterais-je sur moi ? Sur elle ? Sur nous ? Au bout de combien de semaines vais-je la détester d’avoir ôté le moteur de sous mon capot ? J’ai terminé mon verre, écrasé ma cigarette, le coeur vide d’espoir et l’estomac pris en étau par l’angoisse. J’ai aussitôt constaté Raelyn était déjà couchée et, contre toute attente, ça m’a arrangé. J’ai eu tout le loisir de prendre un verre supplémentaire, puis un autre et encore un suivant. J’ai eu tout l’espace nécessaire pour concéder à la nuit le droit de me conseiller. Je ne trouverai rien aujourd’hui. Je suis trop heurté par l’attitude de Raelyn. Je l’ai trouvée allongée dans notre lit, mais elle ne dormait pas. Ses yeux luisaient dans la pénombre tels ceux d’un chat. Comme à l’habitude, je l’ai trouvée magnifique et mes lèvres lui ont adressé mon plus beau sourire, celui qui est entraîné par l’ivresse. Comme à l’habitude, je me suis aussi déshabillé et, me glissant sous la couette, je lui ai ouvert les bras pour la ramener contre moi, embrasser son front, ses paupières, le bout de son nez et ses lèvres parce que tout va bien. Peut-être pas aujourd’hui, c’est vrai. Mais, demain… dès demain, tout ira pour le mieux.

∞∞∞∞∞∞

Il est rare que je sorte du lit avant ma partenaire. En général, c'est la preuve que j’ai mal ou peu dormi. C’est par ailleurs les jours que j’estime idéaux pour la surprendre avec un petit-déjeuner complet servi sur un plateau. Mais, pas cette fois. J’ai plutôt investi la seconde salle de bain pour me doucher sans la réveiller et je me suis vêtu, sans faire d’efforts particuliers. Bien entendu, refusant de partir sans la prévenir au préalable, je l’ai réveillée en douceur d’une caresse sur sa joue. J’ai remisé une mèche de ses cheveux derrière son oreille et je m’y suis penché pour lui choquer que j’en avais pour une heure, deux tout au plus, et que j’adorerais qu’elle les occupe à faire une grasse matinée de laquelle je la sortirai de la plus tendre et lubrique des façons. J’ai également profité de ce qu’elle a ouvert un œil pour lui promettre les détails sur mes activités dès mon retour, quoique je lui mente éhontément. Je ne lui rapporterai pas mon entretien avec Sarah. Je lui rendrai pas compte de sa satisfaction de m’avoir sous les yeux aussi démunis, assez que pour soumettre à son bon-vouloir et sa raison deux requêtes : foutre la paix à Raelyn et nous accorder un délai de trois mois pour déguerpir du catamaran. Que pourrais-je bien gagner par tant d'honnêteté si ce n’est nourrir la culpabilité de ma dulcinée ? J’ai le sentiment que, ça aussi, ça nous abîmera, au même titre que son manque de confiance en moi. Cette menace, elle nous pend au nez et, avant de retrouver la cabine - de la retrouver - j’ai traîné sur le pont, à fixer l’océan, pour me débarrasser de cette désagréable et détestable impression d’avoir été dépouillé.
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #38) ► Without a trace 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptySam 5 Déc 2020 - 16:47


Without a trace
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #38) ► Without a trace 873483867

Nous parlons mais nous ne communiquons plus, Amos et moi, et il était évident que cela finirait par nous retomber dessus un jour ou l’autre. Moi, j’ai pensé que nous avions plus que deux ou trois semaines mais force est de constater qu’il a suffit d’à peine plus de dix jours avant que nous ne soyons rattrapés par les non dits. Nos angoisses servent de catalyseur à la plus insignifiante des disputes et celle-ci ne l’est pas. Pourtant j’essaye. J'essaie de l’écouter, de lui laisser le bénéfice du doute et j’y parviens. Je sais que cet accord, c’est pour moi qu’il l’a imaginé. Je sais qu’il me le propose puisqu’il a peur que ses actes ne m’éclaboussent et si j’ai conscience qu’il n’a fait preuve que de bienveillance, n’ai-je pas le choix que de l’accepter ou pas ? Est-ce toujours un cadeau s’il me l’impose, ou si le fait que je l’accepte ou non conditionne la survie de notre couple ? N’est-il pas empoisonné s’il n’y a qu’une seule réponse acceptable et que je dois prendre garde à donner la bonne ? Ai-je vraiment le choix si un “non” tranchera la bride de l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de notre tête ? Il se referme et me donne l’impression que cette notion de choix était illusoire. Qu’il me l’a donné avec, à l’esprit, une seule solution possible et viable. Le dos droit et les doigts accrochés au plan de travail, je ne cille pas quand pourtant je sens mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. « Elle ? Ce n’est pas d’elle dont il s’agit. » Je suis triste et, avant tout, je lui en veux. Parce que si j’ai tenté de respecter la promesse que nous nous sommes faites - nous laisser le bénéfice du doute avant de nous condamner l’un l’autre - j’ai la sensation d’être la seule à m’y employer. Bien sûr il ne s’énerve pas, il ne crie pas, il détourne même le regard pour masquer quoi, sa déception ? Mais je le connais, et déjà je le sens se retrancher derrière des murs protégés par une lourde porte dont je n’ai pas la clé. Je le sens s’éloigner et si je le formule, c’est que j’ai peur de ce qu’il est en train d’acter, de décider pour nous et pour la suite. J’ai la sensation d’être en train de perdre ce à quoi je tiens - lui et nous - et d 'être totalement impuissante puisque la décision ne dépend pas de moi et des efforts que je suis prête à faire.

« Il n’y avait pas de mauvaise réponse. » Alors pourquoi évite-t-il mon regard en roulant sa cigarette ou en ramassant un verre ? « Mais, oui, si tu n’as pas d’autres questions. J’ai besoin d’être seul. J’ai besoin de réfléchir, de trouver une solution… puisqu’il en faut une. » Sa réponse me fait l’effet d’une claque violente et sonore qui me laisse sans voix Si j’ai posé la question, c’est surtout pour me rassurer. Je n’attendais pas de lui qu’il me prenne dans ses bras, qu’il passe sa main dans mes cheveux et qu’il me chuchote à l’oreille que j’avais mal compris. J’avais besoin d’un geste, d’un regard, d’un effleurement et qu’il me dise que la situation était compliquée mais que, non, il ne voulait pas être seul. Si j’écoute sa phrase, il en a même besoin et je reste muette. Je suis obligée de me faire violence pour ne pas entrouvrir les lèvres et ainsi passer pour une idiote. De me hurler des ordres pour ne pas lui demander de ne pas me laisser là comme ça, le cœur au bord des lèvres. Mes bras glissent le long de mon coeur et je suis incapable de formuler autre chose que « Mais tu me rejoindra, après, pour cette nuit ? » Après, quand il aura fini, se glissera-t-il à mes côtés sous les draps ? Me tiendra-t-il contre lui ou campera-t-il fièrement de son côté du lit ? Dormira-t-il dans la chambre qu’il avait investie quand nous n’étions plus ensemble ? Sur le pont puisque les températures sont clémentes ? Ailleurs, le plus loin de moi possible puisqu’il a besoin d’être seul ? Moi je n’en ai pas besoin, de cette solitude qu’il recherche, mais je me tais puisqu’il m’a assez reprochée de me faire passer avant lui et je le laisse s’éloigner. Je crois que je réalise qu’il n’est sérieux que lorsque la porte de la cabine se referme derrière lui et que je m’y retrouve seule. J’ai souvent trouvé l’endroit un peu trop exigu pour mes goûts luxueux, mais aujourd’hui je le trouve beaucoup trop grand. Alors que faire, adopter sa ligne de conduite, attraper une bouteille et la descendre pour oublier nos problèmes ? Boire un verre en espérant les y noyer ? Me coucher tout de suite en priant pour ne pas ressasser notre discussion en cherchant moi aussi une solution ? Je me sens parfaitement impuissante puisque, dès qu’il est question de ses projets de vengeance, il est intraitable, je deviens l’ennemie et je suis fatiguée de l’être quand je l’aime plus que je n’ai jamais aimé. Sans trancher, je me verse un verre de whisky que je promène dans la cabine. Je le dépose au quart terminé sur le lavabo quand je me douche, à moitié vide sur la commode quand j’enfile une tenue légère pour la nuit. Il n’est pas tout à fait vide quand je le pose sur la table de nuit, et que je me glisse sous les draps. Je ne parviens même pas à fermer les yeux : je les garde grands ouverts et je guette ses pas, sur le pont puis dans la pièce voisine.  Je me demande quand il me rejoindra, et s’il fait durer en espérant me trouver endormie pour ne pas avoir à supporter le poids de mon regard. Le sourire qui étire ses lèvres lorsqu’il me rejoint est amer : je sais qu’il est ivre, ses yeux brillent et je le sens dans son haleine. Mais j’en envie de me mentir, de croire en l’illusion que tout va bien et, lorsqu’il m’ouvre ses bras, passe sa main dans mon dos et m’attire à lui, je me love contre son torse et je respire son odeur, en priant pour qu’elle m’apaise et m’aider à enfoncer mes angoisses un peu plus profondément.


❈❈❈❈


J’aime être réveillée par ses baisers et ses douces caresses sur ma joue. J’aime un peu moins d’ouvrir les yeux pour constater qu’il est vêtu de la tête aux pieds, douché et prêt à partir. Forcément, je me demande où il va mais je ne me permets pas de poser la question à haute voix, sachant que je prendrais mal le sentiment d’être épiée et surveillée. Je n’ai pas le temps d’émerger réellement qu’il a déjà quitté la pièce, en me rassurant sur le fait qu’il me dira tout en revenant, mais je sens que c’est volontaire de sa part, de me fuir avant que je ne sois tout à fait réveillée. Quand il quitte la pièce je m’étire et je m’interroge. Je me demande pourquoi il a tenté d’endormir mes questions pour se prémunir d’une potentielle méfiance, et il est clair que je n’arriverai pas à renouer avec Morphée. Alors, je tends la main vers mon téléphone et je suis surprise d’un trouver un message de Clyde, me disant qu’il a trouvé quelque chose et me proposant de se rencontrer. Je décide de mettre à profit l’absence d’Amos en l’invitant à partager ses découvertes autour d’une boisson chaude dans un café environnant et, quelques minutes plus tard, je quitte à mon tour le catamaran douchée et mon téléphone dans ma poche, au cas où mon amant voudrait me joindre.

Il n’essaie pas et, lorsque je rentre à peine plus d’une heure plus tard, il est là, sur le pont et je me demande s’il a remarqué mon absence. Il semble perdu dans la contemplation de la rive opposée et hors d’atteinte pour les quidams. Et pour moi ? Doucement, je m’approche de lui, le dossier confié par Clyde coincé entre mes doigts. Ma main libre, je la pose doucement dans son dos pour ne pas le faire sursauter et, lorsqu’il tourne la tête, je lui adresse un sourire. Il est si tendre qu’il témoigne de mon amour infini pour lui et alors que nos regards se croisent j’ai peur : j’ai peur que les révélations que j’ai à lui faire concernant son ex femme lui fasse l’effet d’un electrochoc dont je crains les effets de bords sur lui et sur nous. J’ai peur de lui faire mal en étant porteuse de sa trahison, et j’ai peur qu’il m’en veuille ou que ça entache la confiance qu’il peut porter aux femmes de façon générale. « Je suis passée prendre des lamingtons, ils ne sont pas aussi bons que ceux qu’on avait achetés à Kilcoy mais j’ai pensé à toi : j’ai pris classique et crème. » Je me suis dit en m’arrêtant devant la pâtisserie que des douceurs ne pouvaient pas faire de mal. « Tu avais des affaires à régler ? » Des affaires, dieu que c’est flou et je n’aime pas ça, que nous ne partagions pas sur tout. « Je suis sortie aussi. Clyde, le journaliste qui bosse avec ma soeur m’a contactée, il a trouvé quelque chose sur Sarah... » Je préfère arracher le pansement des mes angoisses : la vérité à tout prix, tel a toujours été mon mantra.
 





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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptySam 5 Déc 2020 - 21:18




WITHOUT A TRACE


Sa question, elle me laisse perplexe. Cet appel à la solitude n’implique pas que je m’endorme ailleurs qu’auprès d’elle, mon visage enfoui dans son cou ou l’inverse. Je suis déçu, mais en plein travail de sape. Je n’embarque pas à destination du désamour. Je me sens simplement mésestimé et je remets en question ma capacité à rendre heureux les gens que j’aime, ceux qui comptent, ceux qui sont plus importants que moi-même. Alors, avant de m’éclipser sur le pont, je lui ai assuré que je ne déserterai pas le douillet de notre couette ni le refuge que sont ces bras. Je n’ai pas eu à promettre d’ailleurs. Quoique complètement ivre, j’ai retrouvé ma place cette nuit et la suivante. Certes, j’ai mal dormi à ressasser le scenario hypothétique de mon entretien avec Sarah. Je m’y suis rendu le plus tôt possible, soucieux de me débarrasser de cette épreuve avant qu’elle ne me rende fou, m’en désencombrer l’esprit pour me concentrer sur l’important : ma vengeance et la sécurité de Raelyn. J’en aurais presque hâte, un peu à l’image d’un condamné à mort qui, lassé d’attendre son heure, prie chaque soir pour que demain soit la dernière journée.

A une époque, toute confrontation avec Sarah m’attristait faute à la nostalgie, à mes espoirs de réconciliations avec lesquelles elle jouait comme un chat avec un rat et cette certitude d’avoir gâché mon mariage, de l’avoir enterré avec moi dans la terre glabre de mon désespoir. Aujourd’hui, sa suffisance me soulève le coeur de dégoût et, ça aussi, ça me désole. Au regarde de ce que nous avons partagé, j’aurais aimé ne pas avoir de bonnes raisons de la détester, des raisons qu’elle a insufflées elle-même et auxquelles Raelyn est étrangère. Elle ne me rebute pas sous prétexte qu’elle ait menacé ma compagne actuelle, mais parce qu’elle est vile, cruelle, qu’elle m’a traînée dans la boue sans scrupule. Je ne parviens plus à distinguer son charme ou sa beauté à cause de ceux de Rae - ce serait somme toute puéril- mais bien par la faute de son acharnement infondé à me nuire. Il l’enlaidit et, dans cette chambre d’hôtel, face à mon ex-femme, droit comme un i, d’apparence serein quand pourtant je fumine, je lui cède mon bateau de moitié pour le bien de mon couple. Si je nourris un regret, ce n’est pas de décimenter la première pierre de ma forteresse de renaissance pour protéger ma complice. Je déplore plutôt d’être contraint à implorer du temps pour ne pas précipiter mon départ. Elle jubile de me voir littérairement m’agenouiller pour qu’elle m’octroie cette faveur et, tandis qu’elle feint d’être magnanime, qu’elle annonce qu’il demeurera vide à moins que je lui verse un loyer, ma fierté gémit. Elle me supplie de préférer la perte à cette solution de substitution avilissante. Dès lors, j’ai ricané, narquois, un poing serré dans ma poche, lui souhaitant en silence , méprisable et méprisant, de mourir étouffée, alléguant à voix l’inverse : « Plutôt crever, Sarah. Sur ce, mon avocat transmettra au tien les documents dont tu as besoin. Tu n’auras qu’à signer et sortir de ma vie ensuite. Définitivement. » Avant de quitter la pièce, je me suis surpris à hésiter avant de refermer la porte et finalement rebrousser chemin pour formuler la plus détestable des vérités. « Valait mieux pour elle d’être morte que d’être témoin de ce que tu deviens.» J’ai pris la poudre d’escampette le coeur un rien trop lourd, non pas que mon choix me chagrine - qu’est-ce que du matériel ? - mais parce que c’est la première fois, depuis la mort de mon enfant, que je présente ce drame comme une chance pour mon bébé. Dès lors, la honte ouvre un cratère sous mes pieds, un précipice qui m’attire vers le fond. Dans la voiture, j’ai aussitôt besoin d’un verre.

Cette nécessité, je la repousse avec force dès que j’ai posé le pied sur le pont du catamaran. A nouveau, je bois trop. Je fais du whisky un remède que je sais inefficace. L’effet placebo est néanmoins efficient. Alors, je lutte. Je combats mon addiction en tentant de me perdre dans le labyrinthe de mes souvenirs, les yeux rivés vers l’horizon. Je songe à ma vie au large. Je pense à cette existence loin de la terre ferme où mes responsabilités pesaient moins sur mes reins : j’en étais loin. J’en ai tant aujourd’hui. Sont-elles toutes utiles ? Indispensables ? Peut-être devrais-je laisser Rae gérer elle-même sa protection. Peut-être que risquer d’être son ennemi, son fauteur de trouble est une fatalité contre laquelle je ne peux rien ? Un instant, je crois reconnaître son parfum et un sourire plus discret qu’un insecte pare mes lèvres. Elle habite mon esprit, mes songes, tous mes sens. “L’aimer autant est une malédiction”, ai-je remarqué lorsque sa main s’est posée dans mon dos. Au moins, n’avais-je pas rêvé. C’est rassurant : je peux revoir mon jugement. « Excellente idée, les lamingtons. Je ne connais rien de mieux.» ai-je rétorqué, heureux de l’avoir à mes côtés, assez que pour mes doigts courent de sa joue à sa nuque et lui voler un baiser, doux et délicat, unb aiser qui attérit directement sur mon coeur et qui le panse des plaies de l’angoisse. « Oui, mais rien d’important.» Autrement dit, rien d’avouable quoique ça la concerne, mais est-il juste mon silence ? Est-il synonyme d’impartialité ? Je la considère avec intérêt, le regard inquisiteur, et je n’aime pas cette fébrilité qui se dégage d’elle. Elle trahit toute l’anxiété liée à mes attitudes sur lesquelles je n’ai aucune prise malheureusement. Je suis trop intègre pour la duper et ainsi la convaincre que je vais pour le mieux.

Je me souviens parfaitement du goût des excuses qui a enrobé mes lèvres : je les ai ravalées. Elle m’a supplantée, Rae. Le dossier qu’elle a coincé sous son bras lui semble si précieux qu’elle a éveillé ma curiosité d’emblée, bien avant que je n’aie rassemblée l’étendue de mon courage. «Et ?» Ai-je rêvé ou ma complice a hésité, suscitant en moi de l’inquiétude ? Qu’a-t-il découvert, ce Clyde ? Que pourrais-je apprendre de si grave qui justifie qu’elle soit timorée, aux antipodes de son tempérament ? Doucement, j’ai récupéré le feuillet tendu et, confronté aux clichés de mon ex avec un vieil ami de Kilcoy, tant d'émotions différentes et paradoxales se sont pressées au portillon de mon coeur que je me suis fié à la première venue, par facilité, parce qu’elle évocatrice et éloquente également : le soulagement. J’ai gagné, Sarah a perdu et je ne m’abaisserai pas à sa petitesse , moi. Elle l’apprendra sous couvert de mon avocat, me contactera, se confondra en désolation et je serai intraitable. « Rappelle-moi ce que tu as gagné ?» lui ai-je demandé, ni las ni exalté, tout simplement plus paisible. « Pour ce défi ? C’était quoi l’enjeu ?» Je me répète en rabattant la couverture et en me tournant vers elle. Je l’ai enlacée, non par habitude, mais parce que la garder contre moi m’a paru capital. « Nous avons discuté de comment je t’exprimerais ma reconnaissance pour ça ? » A quel serment grandiloquent me suis-je enchaîné ? J’ai la mémoire étrécie depuis que ma tête est pleine de doutes, de déception et, sur l’heure, de honte. « Il y a à peine une heure, j’ai dit à Sarah que...c’était mieux pour Sofia qu’elle soit morte plutôt que d’assister à ça, à tout ça.» J’ai secoué sa trouvaille prisonnière de mes doigts, juste là, au creux des reins de ma partenaire. « Et ça me laisse une sale impression. Je… le pensais et je me demande ce que ça dit sur moi.»ai-je avoué, sincèrement défait : mon âme est chiffonnée. « Mais, ne dis rien. Je te demande de trouver quoi dire pour me rassurer. J’avais juste besoin de le dire. Et, merci pour ça. C’est un problème de moins déjà. Si j’étais toi, je commencerais à réfléchir à comment on fêtera bientôt mon nouvel état civil.» ai-je conclu, l’embrassant de nouveau, beaucoup moins sage à présent. Ne reste qu’à régler la question de son immunité, mais j’y penserai demain et, demain, c’est loin....
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #38) ► Without a trace 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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Message(#)(Amelyn #38) ► Without a trace EmptySam 5 Déc 2020 - 22:45


Without a trace
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #38) ► Without a trace 873483867

Il ne m’a pas laissée seule et s’est couchée à côté de moi les deux dernières nuits et, pourtant, chacun de ses comportements inhabituels nourrit mes angoisses. Dès qu’il est plus taiseux - il l’est de façon générale, mais rarement avec moi - je me demande s’il s’interroge sur si notre relation en vaut encore la peine. Dès qu’il semble absent, je me demande s’il est avec moi en pensée ou à des kilomètres et s’il réfléchit à des solutions, non pas pour nous, mais pour apprendre à m’aimer un peu moins tous les jours. Il l’a dit : c’est une maladie et s’il a affirmé ne pas vouloir guérir, mon refus a t-il était l’épreuve de trop ? Celle qui l’a fait changer d’avis ? Mes angoisses, je les fais taire grâce à ses baisers, à sa main qui glisse dans la mienne ou dans mon dos, à son odeur dont je m'enivre dès qu’il m’attire contre lui, grâce à la chaleur de ses bras ou celle de sa peau. Je la fais taire en me hurlant que je suis idiote, qu’il l’a dit : je suis faite pour ses mains, et qu’il est inimaginable qu’il se dise un jour qu’être avoir moi, c’est trop compliqué. J’y arrive la plupart du temps, mais je sens ma force d’auto persuasion se disperser au vent un peu plus chaque jour depuis notre dispute au sujet du Club. Dans mes pires moments de doutes, je me dis que j’aurais souhaité qu’il ne l’organise jamais cette réunion, parce que même s’il a ravivé en moi la flamme de l’ambition je la préfère éteinte et moi dans ses bras que transformée en un brasier qui ne me réchauffera pas s’il n’est pas à mes côtés. Choisir un homme au détriment de mes ambitions ne me ressemble pas et, si je prendrais sans hésiter la décision pour lui, cela nous abimerait puisqu’elle n’est pas équitable cette décision. Elle ne le serait pas plus que de lui demander d’enterrer toute idée de vengeance et de laisser sa fille là où elle est. L’une comme l’autre nous changerait et un jour, peut-être dans six mois, dans un an ou dans dix, nous ne nous reconnaîtrions plus. Alors je fais l’autruche. Je me prélasse dans ses bras et j’autorise mon coeur à aimer comme il n’a jamais aimé sans même lui tisser de filet de sécurité. Je n’en suis plus maître de toute façon, s’il a souffert depuis qu’Amos a débarqué dans ma vie, il a surtout pris les commandes petit à petit, sans que je ne le vois arriver.

Et ce matin, face à un Clyde qui me tend le dossier - photos, interrogatoires bien menés du voisinage et autres documents que je ne parcours pas - et qu’il me fait un résumé de ses découvertes, mon coeur a mal, pas pour moi, mais pour Amos. Si cela n’avait tenu qu’à moi, j’aurais sauté au plafond. J’aurais exulté de satisfaction d’avoir eu raison d’une part, et d’avoir en main les armes pour la faire sortir de notre vie de l’autre. Sauf que mon cœur recalibre mes réactions et ma gorge se noue. Aura-t-il mal ? A quel point et pour quelles raisons ? Sera-t-il jaloux de réaliser qu’alors qu’ils vivaient encore sous le même toit puis plus tard lorsqu’elle l’invitait occasionnellement dans ses draps, elle en voyait un autre ? Je ne la juge pas : je serais bien mal placée pour l’accuser d’avoir des mœurs légères que ses cuisses. Mais Amos mérite mieux que ça mais je ne m’interroge pas sur ce qu’il convient de faire : je ne lui dissimulerai pas mes découvertes, nous aussi nous valons mieux que ça.

Alors, en route vers la marina je m’arrête dans une pâtisserie pour y commander une boite entière de spécialités australiennes et, de retour sur le bateau je l’aborde avec tendresse et une pointe d’angoisse. Elle n’est pas motivée par les secrets qu’il a semblé vouloir me cacher ce matin : ma découverte les a balayés. J’ai peur d’être porteuse d’une nouvelle qui le blessera et je ne suis pas certaine de savoir comment je l’appréhenderai, qu’il pleure la fidélité de son ex-femme, qu’il se lamente au nom de leurs voeux de mariage. « Excellente idée, les lamingtons. Je ne connais rien de mieux. » Alors qu’il récolte un doux baiser au creux de mes lèvres, je lui renvoie un sourire légèrement effacé. « Je connais mieux, mais on est un peu trop habillés pour ça. » J’y met le ton, mais pas le coeur : je dois d’abord le soulager du secret de la rousse. « Oui, mais rien d’important. » Si je fronce les sourcils je ne l’interroge pas : au contraire, j’utilise son silence pour aller chercher un peu de courage et je me jette à l’eau. « Et ? » Je suis peut-être lâche, mais je n’ai pas la force de lui annoncer de vive voix une faute qui ne m’incombe pas. Je tends le dossier à la couverture en papier kraft pour qu’il s’en saisisse et, alors qu’il s’arrête pour l’instant simplement sur les photos, je me contente de rajouter une précision qu’il ne découvrira que dans les rapports d’interrogatoires, beaucoup plus loin. Entretenir le suspens serait cruel à mes yeux. « Il a parlé à un proche du type. » Celui sur les photos, qui enlace Sarah, l’embrasse, et avec qui elle rentre tantôt dans sa maison à elle tantôt dans la sienne. « Il lui a dit que ça faisait un peu moins de trois ans que ça durait. Il s’en souvenait parce qu’elle l’a rejoint, tard dans la nuit après le réveillon du nouvel an, pour l’entrée dans l’année 2018. » Je ne sais exactement quand Sarah a chassé son époux de leur domicile conjugal, mais j’ai du mal à imaginer qu’elle l’ait fait si tôt après la mort de leur fille. A mon sens, elle a trouvé du réconfort dans les bras de ce type quand elle et mon amant vivaient encore sous le même toit. « Rappelle-moi ce que tu as gagné ? Pour ce défi ? C’était quoi l’enjeu ? » Je fronce plisse les lèvres et je l’observe : il n’a pas l’air abattu. Il n’a pas l’air en colère et s’il a l’air soulagé, je me demande si son égo, son coeur ou les deux sont piqués. « Nous avons discuté de comment je t’exprimerais ma reconnaissance pour ça ? » Son bras passe derrière ma taille et il m’attire un peu plus à lui. Sa confession, elle arrive avant que je n’ai le temps de répondre. « Il y a à peine une heure, j’ai dit à Sarah que...c’était mieux pour Sofia qu’elle soit morte plutôt que d’assister à ça, à tout ça. » Il y a une heure, il était avec Sarah et je l’observe gravement, j’écoute parce que je suppose que c’est ce dont il a besoin. Pensait-il me l’avouer ? Je devine sans grand mal qu’il y est allé pour capituler et je m’interroge sur la façon dont il me l’aurait annoncé, et le quand. « Et ça me laisse une sale impression. Je… le pensais et je me demande ce que ça dit sur moi. » Ma main libérée du dossier glisse sur sa joue et je plante un regard tendre dans le sien. « Mais, ne dis rien. Je te demande pas de trouver quoi dire pour me rassurer. J’avais juste besoin de le dire. Et, merci pour ça. C’est un problème de moins déjà. Si j’étais toi, je commencerais à réfléchir à comment on fêtera bientôt mon nouvel état civil. » A-t-il peur d’avoir insulté la mémoire de sa fille ? Son souvenir ? Je comprends ses mots et c’est l’attitude de Sarah qui les a motivés, pas un désamour de Sofia. J’aimerais le lui dire avec éloquence mais je ne sais comment l’aborder. Il m’attire à lui, il m’embrasse avec passion et lorsque nos lèvres divorcent l’une de l’autre, je pivote pour me retrouver face à lui et pouvoir enrouler sa taille de mes bras. « Remplacer ma valise et son contenu. C’était ça l’enjeu du défi. M’accompagner dans toutes les boutiques dans lesquelles j’aurais envie de rentrer. » Un sourire étire mes lèvres et mes mains remontent pour s’enrouler autour de ses épaules. « Mais je suis plus certaine de vouloir collecter mes gains. Pas si tu es blessé, pas si ce que j’ai découvert te fait mal. » j'ajoute gravement, désireuse de m’en libérer avant d’envisager de me perdre entre ses bras et sous ses caresses. « Ça veut juste dire que ta coupe est pleine. » En ce qui concerne Sarah. « Et ce serait le cas de n’importe qui à ta place. » Même moi, je la souhaite morte, et dans la douleur si possible, à chaque fois que mes pensées s’aventurent dans sa direction.







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