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 Let’s avoid (or make ?) a christmas family crisis (Famille Warren n°1)

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Message(#)Let’s avoid (or make ?) a christmas family crisis (Famille Warren n°1) - Page 2 EmptySam 13 Fév 2021, 20:49

Tout était pourtant si bien parti … Ce repas, qui n’avait d’ailleurs pas commencé, devait être un moment de partage, un moment où vous pouviez mettre en place une stratégie pour affronter l’épreuve que sera ce repas de Noël en famille. Tu avais voulu croire que le fait que tout le monde accepte de venir était une bonne chose, un pas en avant pour essayer de recoller les morceaux. Ta relation avec ton frère et tes soeurs s’était légèrement améliorée ces derniers mois alors tu voulais croire que vous étiez sur la bonne voie. Mais c’était idiot. Tu aurais dû savoir que vous mettre tous les quatre dans la même pièce ne pouvait amener qu’au désastre. C’était d’ailleurs un record, vous aviez réussi à tenir près d’une demi-heure avant que les disputes ne commencent. Tu étais décidé à les éviter le plus possible, à faire tout ton possible pour ne pas envenimer la situation. Voilà pourquoi, même après la remarque de Scarlett qui t’avait fait hérisser tes poils, tu n’avais pas répliqué méchamment, tu avais cherché une stratégie qui permettrait de calmer les esprits mais c’était sans compter sur ton frère qui laissa glisser un : « C’est vrai, ça doit être si difficile d’être le préféré. » Ta mâchoire se serra quelques secondes avant que tu enchaines sur la suite de ce que tu avais à dire. Mieux valait ne pas commenter … Le plus drôle c’est que tu n’avais jamais cherché à être le préféré. Ce n’était pas du tout une position qui t’intéressait et tu aurais préféré pouvoir disparaître au fond d’un trou que d’occuper cette position que l’on t’enviait apparemment. Quand tu te tournas vers Moïra, ton frère te sauta dessus immédiatement : « Non, ce n’est pas à elle de servir de paratonnerre. Sauf s’il y a quelque chose dont tu as envie de parler, mais tu n’es obligée de rien. Tu prendras un livre, ou le nécessaire à aquarelle que t’a offert Oakley, comme ça tu auras de quoi t’occuper si le repas s’éternise. » L’idée ne t’aurait pas traversé l’esprit si Moïra était encore une enfant mais elle commençait à entrer dans l’adolescence et que Tommy le veuille ou non, elle allait devoir affronter vos parents de la même manière que vous le faisiez depuis des années. Car même s’ils l’adoraient et lui passaient tout pour l’instant, rien ne garantissait que cela durerait toujours. Un petit sourire se dessina sur ton visage que ton frère parla d’un kit d’aquarelle. Il faudra que tu en discutes avec ta nièce mais ce n’était clairement pas le moment. A ta plus grande surprise, c’est Beth qui reprit la parole et qui perdit son calme elle aussi. C’était le début de la fin … Si Beth perdait son calme, vous étiez fichus … « Vous pensez que ça m’amuse de devoir cacher que je suis en couple parce que sinon je sais que le discours sur les enfants sera encore pire que si elle pense que je suis célibataire ? Je…je voulais attendre encore un peu avant de vous en parler. C’est tout récent » La surprise se peignit sur tes traits parce que tu ignorais que ta soeur était en couple. Tu n’allais pas lui reprocher de ne t’avoir rien dit alors que tu avais fait la même chose avec elle pour ta relation avec Colleen. Avant que tu n’aies pu dire quoi que ce soit, Scarlett lui dit : « Si c'est récent je vois pas pourquoi tu voudrais en parler. Arrêtez de vous inventer des problèmes. » Tu serrais les dents une nouvelle fois pour ne pas laisser échapper une remarque que tu pourrais regretter. Comment est-ce que Scarlett pouvait dire une chose pareille ? Ce n’était pas parce que Beth n’avait pas de mal à payer son loyer que ce qu’elle vivait dans sa vie amoureuse n’avait pas d’importance. Tu posais ta main sur celle de Beth pour lui démontrer ton soutien et tu espérais que vous pourriez en reparler plus tard, quand vous ne serez que tous les deux parce que ce n’était pas avec Tommy et Scarlett que vous alliez pouvoir le faire. Avant que tu ne puisses ajouter quoi que ce soit, c’est ton frère qui s’emporta : « Vous êtes vraiment deux putains d’hypocrites. Vous cochez les deux plus grosses cases attendues par papa et maman, le job prestigieux ET la relation stable, mais vous êtes là à vous lamenter comme si vous alliez être ceux qui allaient le plus en prendre pour votre grade alors que vous saviez pertinemment que ça serait pas le cas. Comme d’habitude. Bah vous savez quoi ? J’en ai ras-le-bol que vous nous utilisiez Scar et moi pour vous rassurer et avoir de quoi prouver qu’il y a pire que vous, alors si c’est pour encore être le quotient échec de la discussion, je pense que je me passerai de ce ‘repas de famille’. » Tu ne peux t’empêcher de lever un sourcil à l’emportement de ton frère. Il est sérieux ? Il pense vraiment que vous les utilisez pour vous rassurer que vos vies sont mieux que les leurs ? Tu te retiens de secouer la tête tellement que l’idée te semble sortie de nulle part. La seule fois où tu as comparé ta vie à celle de ton frère, c’était quand il était avec Alice. Oh oui, tu l’as envié à ce moment-là mais depuis, c’était une autre histoire. Vous aviez tous les deux des choses inestimables aux yeux de l’autre dans vos vies, c’est comme ça, personne ne peut le changer. Oui tu t’en sors mieux financièrement, oui tu as une carrière, oui tu as Colleen mais toutes ces choses sont tangibles, toutes ces choses peuvent disparaître à tout moment. « Tommy a raison, je sais pas si vous vous entendez quand vous parlez. Vous êtes là à vous plaindre que vos vêtements soient pas impeccables en sortant du pressing alors que je suis forcée d'aller à la laverie parce que j'ai pas de place dans mon 20 m2. Arrêtez un peu, ça devient franchement lourd. Si ça vous fait plaisir je m'inventerai un nouvel emploi pour éviter le sujet de vos situations si difficiles à assumer, puis je m'inventerai aussi un mec rencontré à la billetterie du musée pour vous empêcher de parler de Colleen et je-sais-pas-qui, qui ont au moins le mérite d'exister pour de vrai. Vous réalisez pas un peu à quel point c'est ridicule ? On a les mêmes parents, je pense qu'on a quand même le droit de hiérarchiser nos malheurs. On compare pas le riche avec ses problèmes de riche au pauvre enfant des quartiers défavorisés là, on parle juste de nous quatre qui avons eu a priori les mêmes chances dans la vie. Donc excusez-moi de ne pas vous plaindre. C'est pas ce que fait maman en tout cas. » Cette fois ça en était trop. Tu en avais assez toi aussi. Depuis le début de cette soirée tu avais accepté de faire des concessions, tu avais accepté d’aller dans leur sens, tu avais essayé de trouver des stratégies qui conviendraient à tout le monde mais c’était une belle utopie. Depuis ton retour de Paris, tu avais marché sur des oeufs, essayant d’arrondir les angles pour ne blesser personne mais ce soir, tu en avais assez : « Et vous vous en avez pas marre de faire les victimes ? » En une dizaine de mots, c’était trois ans d’efforts quotidiens que tu jetais par la fenêtre. Mais la colère était née chez toi et tu ne pouvais pas encore vois les conséquences de tes paroles. « Vous voulez quoi ? Qu’on s’excuse d’avoir fait des études ? Qu’on s’excuse d’avoir fait carrière parce que c’était important pour nous ? Qu’on s’excuse de tomber amoureux ? Que je sache, rien ne vous a empêché de faire la même chose ! On fait tous des choix dans la vie, à nous de les assumer peu importe ce que maman en pense. » Tu savais ce qu’on allait te répondre, que c’était facile à dire pour toi parce que tu avais eu un parcours impeccable mais ce n’était pas le cas ! Tu avais fait des erreurs comme tout le monde, tu avais traversé des périodes peu glorieuses mais tu avais assumé les choix que tu avais fait, même les plus désastreux. Te tournant vers ton frère, tu lui dis : « On a mieux à faire avec Beth que de comparer nos vies. Toi tu as offert à maman sa première petite-fille, certainement sa seule petite-fille donc ne fait pas comme si c’était nous qui avions tout. » Une famille, c’était ça que tu aurais aimé avoir par dessus tout. Un désir que tu avais désormais refoulé car il ne sera jamais assouvi. « J’ai déjà dit que je parlerai de Colleen et de ma promotion au boulot. Je ne peux pas faire grand chose de plus de mon côté et si ça ne vous suffit pas ou que cela est trop condescendant pour vous, vous m’en voyez désolé. » Et tu l’étais vraiment parce que tu ne voyais pas ce que tu pouvais leur offrir de plus.
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Message(#)Let’s avoid (or make ?) a christmas family crisis (Famille Warren n°1) - Page 2 EmptyJeu 18 Fév 2021, 23:34

Tommy avait laissé de côté son repli habituel pour exprimer clairement son avis. Il leva son verra aux dires de Scarlett quant au fait que les deux aînés reçoivent seuls les coups de la mère Warren. Puis, il ne put s’empêcher de souffler un « C’est vrai, ça doit être si difficile d’être le préféré. » et Elizabeth ne put s’empêcher de souffler à son tour « Non mais tu t’entends Tommy ». Les deux s’échangèrent un regard noir et la discussion poursuivit. Si entre Scarlett et Elizabeth c’était des discours sans fins avec un concours de la pique la plus épineuse, entre Tommy et Elizabeth tout passait par le non-verbal. Ils avaient toujours eu cette connexion particulière dans le regard, d’où peut-être le fait qu’il avait été le seul à reconnaître qu’elle n’allait pas bien quelques mois plus tôt, parce qu’il ne s’accrochait pas à ses beaux mots et à son charismatique discours du « tout va bien ».

La tentative de Marius d’utiliser Moïra comme arme avait été évidemment infructueuse. Tommy avait sorti ses griffes de papa ours mais tous avait volontairement laissé ce sujet de côté pour protéger l’adorable jeune fille qui était à leurs côtés en cet instant. Cela n’empêchait que la tension montait et très vite, l'échange équitable qu'ils avaient essayé de mettre en place au début de ce repas se transformait en procès entre deux parties. Elizabeth n’avait jamais dit que ni elle ni Marius n'étaient une blanche colombe mais ils ne méritaient certainement pas l’acharnement de Tommy et Scarlett. Elle ne put donc s’empêcher de venir prêcher sa paroisse. Sauf que…les mots avaient dépassé sa pensée. Fatiguée par ce nouvel échec d’échange qui se dessinait, elle avait laissé les émotions prendre le dessus sur elle. Elle restait encore fragile de sa dépression de l’année dernière, elle le savait au fond d’elle-même même si elle ne voulait l’accepter. Qu’importe, c’était fait et sa vie amoureuse était désormais exposée aux yeux de sa fratrie. Si elle redoutait la réaction de Marius de ne l’avoir su avant, elle laissa rapidement cette inquiétude de côté, en s'accrochant à se pressentiment au fond d’elle qu’ils surmonteraient ça avec une bonne bouteille et un repas, préférentiellement cuisiné par lui pour le bien-être de leurs estomacs. Et finalement, elle fut rapidement rassurée en sentant la main de son aîné se déposer sur la sienne en signe de soutien.

T : « Vous êtes vraiment deux putains d’hypocrites. »

Tommy avait lâché la bête. Il se lança dans un discours acide sur les soi-disant privilèges que les situations de Marius et Elizabeth leur accordaient. Comme s’ils étaient épargnés…Mais Tommy avait mis ses œillères, enfermé dans son propre tourment. Il termina son monologue en menaçant de son absence au repas officiel familial de Noël. Elizabeth rit ironiquement à l’intérieur d’elle. Comme si leur mère allait lâcher Tommy s’il n’amenait pas sa seule et unique merveilleuse petite-fille…Mais elle laissa son frère dans son illusion de liberté car de toute façon, elle ne voulait pas envenimer la situation. Et puis évidemment, Scarlett était là pour soutenir Tommy. Sa comparaison avec le pressing et la laverie du coin ne put empêcher de réveiller un frisson chez Elizabeth, qui contenait plus que jamais sa colère et sa frustration. Combien de fois avait-elle proposé d’aider sa sœur à améliorer sa situation ? Elle s’entêtait à refuser, s’enfermant dans cette précarité certaine. Inventer des choses oui, ça, personne n’en doutait de sa capacité mais les rendre réelles, c’était une tout autre histoire. Pourquoi donc Scarlett ne se donnait pas les moyens d’obtenir la vie qu’elle méritait clairement ? C’était un mystère pour Elizabeth et cela le resterait peut-être toujours…

Les joutes verbales s’enchaînèrent et ce fut à Marius de donner son avis.

M : « Et vous vous en avez pas marre de faire les victimes ? »

Tout était résumé dans cette phrase. Marius développa son point de vue, expliquant qu’aucun d’eux deux n’allait s’excuser d’avoir fait des études ou d’être tombé amoureux, bien que sur ce point Elizabeth n’en était clairement pas à ce stade avec Caelan, et surtout, que chacun était libre de ses choix dans la vie. Même si le discours était brut, Elizabeth ne pouvait qu’acquiescer avec ses paroles. Il rappela également à Tommy qu’il était le seul à avoir engendré une descendance au nom Warren, ce qui était clairement l’obsession la plus prégnante chez leur mère.

« On devrait arrêter ce concours de qui est le plus à plaindre. Ca ne change rien à l’inévitable confrontation qui nous attend avec Mère. Soyons d’accord de ne pas être d’accord et de faire notre mieux pour détourner son attention comme on peut. Point barre. »

Elle voyait bien que toute cette discussion ne menait à rien si ce n’est de la discorde. Pouvait-on réellement hiérarchiser les malheurs comme le laissait sous-entendre Scarlett ? Elizabeth en doutait fortement, surtout après avoir vécu ces fameux mois à être au fond du trou alors qu’elle avait un compte en banque bien fourni et un appartement luxueux. Les affaires de cœur prenaient tout autant de place que les soucis financiers, qui n’étaient pas à négliger non plus.

« Et si on s’arrêtait là pour la discussion puisque ça ne mène à rien et qu’on partageait au moins un repas ensemble ? »

Elle avait conscience que c’était peut-être beaucoup demandé mais elle espérait de tout cœur qu’ils arriveraient à faire redescendre la pression. Aucun d’eux n’en avait besoin de plus. Un silence s'installa et ce fut elle qui le rompit la première.

« Si ces derniers mois m'ont bien appris quelque chose c'est que tout peut changer du jour au lendemain sans que l'on s'en rende compte. Partageons au moins un repas ensemble et advienne que pourra à ce fameux repas de Noël »

Elle ne voulait plus se battre. Elle n'en avait pas la force de toute façon. Elle voulait qu'ils trouvent eux la force de faire gagner l'amour qu'ils avaient en eux au lieu de leurs egos.
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Message(#)Let’s avoid (or make ?) a christmas family crisis (Famille Warren n°1) - Page 2 EmptyDim 07 Mar 2021, 17:23

Le principal problème de Beth, aux yeux de Tommy, était assurément son obsession pour le fait de continuer à plaire à leurs parents à tout prix. Elle avait beau se présenter comme la mère Theresa de la fratrie, il n’en demeurait pas moins qu’elle était la seule d’eux quatre à n’avoir pas encore fait la paix avec l’idée qu’un jour ou l’autre elle décevrait leurs parents et que ce n’était pas le drame qu’elle s’imaginait. Même Marius – et que Tommy soit prêt à l’admettre était déjà un exploit – avait fini par lâcher du lest à ce sujet, et sa relation avec Colleen ne s’en porterait probablement que mieux. Lorsque Scarlett avait asséné « Si c'est récent je vois pas pourquoi tu voudrais en parler. Arrêtez de vous inventer des problèmes. » en roulant des yeux le brun n’avait donc pas su retenir un léger rictus d’approbation, pas suffisant malgré tout à l’empêcher de retenir l’agacement que les simagrées de ses deux aînés avaient fini par lui provoquer. C’était se noyer dans un verre d’eau pour l’un comme pour l’autre, assumer leurs vies amoureuses respectives ne tenaient qu’à eux et leurs parents feraient, au pire, preuve d’une trop grande curiosité qu’il ne tiendrait qu’à eux de renvoyer dans les cordes. Scarlett et lui, en revanche, devraient encore faire avec les lamentations sur une éducation soi-disant ratée, et la comparaison brûlante avec leurs deux ainés, qui en plus d’avoir une situation professionnelle enviable pouvaient maintenant se targuer de fréquenter quelqu’un – bref, Marius et Beth passeraient encore pour des adultes accomplis, et Scarlett et lui pour les adolescents attardés dont les difficultés ne venaient évidemment que d’une mauvaise volonté de leur part. « Si ça vous fait plaisir je m'inventerai un nouvel emploi pour éviter le sujet de vos situations si difficiles à assumer, puis je m'inventerai aussi un mec rencontré à la billetterie du musée pour vous empêcher de parler de Colleen et je-sais-pas-qui, qui ont au moins le mérite d'exister pour de vrai. Vous réalisez pas un peu à quel point c'est ridicule ? » Mais non, bien sûr qu’ils ne réalisaient pas. Et bien sûr qu’au « Donc excusez-moi de ne pas vous plaindre. C'est pas ce que fait maman en tout cas. » asséné en conclusion et pour lequel Tommy aurait volontiers décerné une couronne à sa sœur, Marius avait tout fait pour défendre leur bout de privilège à Beth et à lui comme le lion défendait son bout de viande. « Et vous vous en avez pas marre de faire les victimes ? Vous voulez quoi ? Qu’on s’excuse d’avoir fait des études ? Qu’on s’excuse d’avoir fait carrière parce que c’était important pour nous ? Qu’on s’excuse de tomber amoureux ? Que je sache, rien ne vous a empêché de faire la même chose ! On fait tous des choix dans la vie, à nous de les assumer peu importe ce que maman en pense. » Parce que Beth lui donnait vraiment l’impression de quelqu’un qui assumait quoi que ce soit ? Si avec ça Marius n’était pas celui à posséder les plus grandes œillères, avec ça. « Je me fiche de vos excuses, c’est pas le souci. Mais le fait que vous continuiez à faire comme si tout n’était qu’une question de choix prouve bien que vous n’êtes pas foutus de voir autre chose que votre nombril, si tout n’était qu’une question de volonté tout le monde serait prix Nobel. » Mais mieux valait donner des leçons depuis son fauteuil de mec intelligent que de se mettre deux minutes dans les chaussures de l’imbécile obligé de faire avec ses limites, pas vrai ? Lorsque son frère avait de nouveau entrepris de se cacher derrière Moïra comme si elle était une justification à tout cependant Tommy avait simplement lâché l’affaire, le laissant continuer « On a mieux à faire avec Beth que de comparer nos vies. Toi tu as offert à maman sa première petite-fille, certainement sa seule petite-fille donc ne fait pas comme si c’était nous qui avions tout. J’ai déjà dit que je parlerai de Colleen et de ma promotion au boulot. Je ne peux pas faire grand-chose de plus de mon côté et si ça ne vous suffit pas ou que cela est trop condescendant pour vous, vous m’en voyez désolé. » et se contentant de vider son verre de vin avec lassitude. Ce repas était une mauvaise idée, et c’était bien la dernière fois qu’il se forçait à un tel numéro de cirque dans le simple but de faire plaisir à Beth. « C’était pas forcément toi le plus visé. » avait-il malgré tout lâché entre ses dents, puisqu’ils en étaient à vider leur sac. La seule qui depuis le départ poussait les trois autres à se mouiller afin de ne pas avoir à le faire c’était Beth. Elle donnait des leçons, émettait un avis sur tout ce que ses frères et sœurs auraient à jeter en pâture à leurs parents pour tenter de détourner l’attention des sujets épineux, mais elle refusait de mettre cartes sur tables et se contenter de faire du mystère sur une soi-disant « chose à leur annoncer » sans rien en dévoiler au bout du compte … et ça, c’était lâche. Lâche comme la façon dont elle avait fini par proposer « On devrait arrêter ce concours de qui est le plus à plaindre. Ça ne change rien à l’inévitable confrontation qui nous attend avec Mère. Soyons d’accord de ne pas être d’accord et de faire notre mieux pour détourner son attention comme on peut. Point barre. Et si on s’arrêtait là pour la discussion puisque ça ne mène à rien et qu’on partageait au moins un repas ensemble ? » de son ton d’avocate, parce que pourquoi sortir de son habituelle réserve quand elle pouvait se contenter de battre en retraite. « Si ces derniers mois m'ont bien appris quelque chose c'est que tout peut changer du jour au lendemain sans que l'on s'en rende compte. Partageons au moins un repas ensemble et advienne que pourra à ce fameux repas de Noël. » Pour seule réponse Tommy avait attrapé la bouteille de vin, rempli chaque verre sans un regard pour personne puis s’était laissé retomber sur sa chaise avec lassitude, levant le sien non sans ironie et se fendant d’un « C’est toujours un plaisir de pouvoir se dire les choses. » bourré de sarcasme. Que ce repas se termine et que Scarlett, Moïra et lui puissent s’échapper – il offrirait les pizzas ce soir, ils l’auraient tous les trois bien mérité.
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Message(#)Let’s avoid (or make ?) a christmas family crisis (Famille Warren n°1) - Page 2 EmptyMer 10 Mar 2021, 04:24

Contre toute attente Marius fut le premier à sortir de ses gonds. La vérité était-elle si difficile à avaler ? Scarlett resta de marbre, sirotant son vin comme elle se goinfrerait de friandises dans l'obscurité d'une salle de cinéma, pas plus surprise que satisfaite de l'effet escompté de sa tirade culpabilisante. En ce qui la concernait elle avait tout dit, et pour être honnête les répliques prévisibles déchaînées par la fierté de ses aînés ne l'intéressaient pas plus que leurs opinions sur ses choix de vie. Ce que disait Marius ne lui faisait que l'effet d'un bourdonnement désagréable et lointain qu'elle faisait mine de suivre, tandis que son esprit vagabondait au gré des guirlandes lumineuses. Sa distraction était interrompue de temps à autre par les représailles de Tommy, auxquelles elle adhérait par principe mais surtout parce qu'elles résumaient toujours parfaitement ses propres avis. Beth et Marius étaient d'une colossale nullité quand il était question de psychologie humaine. Scarlett avait tort de leur prêter à chaque fois une intelligence sans faille, car ils n'étaient pas fichus de comprendre que leurs choix à eux avaient eu une répercussion immédiate sur l'histoire de leurs cadets. Tout n'était pas qu'une question de choix comme semblait le croire Marius, mais aussi de fatalité. De toute évidence ils étaient définitivement trop égoïstes pour l'admettre. Admettre qu'en cochant toutes les cases de la réussite aux yeux des parents ils avaient décrédibilisé les ambitions des plus jeunes. Admettre que, peut-être, ils les enviaient un peu d'avoir eu la liberté de s'écarter du chemin qu'eux-mêmes avaient emprunté par contrainte plutôt que par volonté. Scarlett était prête à entendre que les sacrifices auxquels ils avaient bien pu se plier dans leur vie avaient permis de desserrer un peu la poigne de l'emprise que leur mère exerçait sur ses enfants. Mais dans ce cas ne devaient-ils pas se réjouir pour leurs cadets plutôt que les jalouser avec condescendance et dédain ? Scar aurait eu tellement de choses à lui répondre si seulement elle n'était pas si convaincue de s'égosiller pour rien. Essayer de raisonner les Warren, c'était comme pisser dans un violon. Beth s'érigea en parfait arbitre, et pendant une seconde Scar se surprit à penser qu'elle appréciait véritablement ce rôle. Que sa foi en leur réconciliation était si limitée qu'elle provoquait elle-même les disputes pour se féliciter de les désamorcer ensuite. Un rire jaune s'échappa de la gorge de Scarlett, affalée sur son siège. Advienne que pourra, avait résumé Beth. Si elle avait su elle se serait bien passé de ce dîner totalement raté. Elle leva son verre en silence, comme elle était déterminée à finir cette soirée. A quoi bon s'embêter après tout, si c'était pour revivre le même enfer le lendemain ? Une seule fois suffisait.
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Message(#)Let’s avoid (or make ?) a christmas family crisis (Famille Warren n°1) - Page 2 EmptySam 03 Avr 2021, 19:25

Que la discussion s’envenime n’était malheureusement pas une surprise … Tu aurais aimé que cela ne soit pas le cas mais vous étiez incapables de vous comprendre. C’était un constat que tu avais fait depuis longtemps mais que tu n’avais pas voulu accepter. Il était temps aujourd’hui de le faire car vu ce que vous aviez tous traversé ces derniers mois, il n’y aura sans doute jamais de moments plus propices à ce que vous puissiez vous entendre. Et en plus vous aviez pour une fois une cause commune qui était d’échapper aux remarques acerbes de votre mère. Toutefois, comme à l’accoutumée, cela ne suffisait pas. Tragédie, peut-être mais il n’y avait pas grand chose que tu pouvais faire. Dans cette pièce, ce soir, contre toute attente, c’était toi qui avais fait le plus d’efforts et pour que Tommy le reconnaisse, cela en disait long sur le pas que tu avais essayé de faire vers ta fratrie : « C’était pas forcément toi le plus visé. » Cela faisait des mois que tu essayais avec chacun d’entre eux. Avec Beth, vous retrouviez petit à petit votre complicité, avec Tommy, vous appreniez à être civil l’un envers l’autre et tu essayais de démontrer à Scarlett que tu t’intéressais à sa vie et pas pour la dénigrer. Tous ces efforts, individuellement semblaient porter leurs fruits mais quand vous étiez tous ensemble, ils disparaissaient. Tu redevenais le grand frère hautain qui se fichait des autres. Mais qu’importe, tu refusais de t’excuser d’être heureux avec Colleen car tu avais été seul pendant de longues années, malheureux et cela n’avait pas plus satisfait ta fratrie. Alors non, tu n’allais pas t’excuser de cela comme tu n’allais pas t’excuser d’avoir été à l’université et d’avoir suivi ta passion. Il en était hors de question. Comme à son habitude, c’est Beth qui clôtura le sujet, très brutalement d’ailleurs en coupant toute argumentation supplémentaire. « On devrait arrêter ce concours de qui est le plus à plaindre. Ca ne change rien à l’inévitable confrontation qui nous attend avec Mère. Soyons d’accord de ne pas être d’accord et de faire notre mieux pour détourner son attention comme on peut. Point barre. Et si on s’arrêtait là pour la discussion puisque ça ne mène à rien et qu’on partageait au moins un repas ensemble ? » Tu la regardais avec des yeux écarquillés et pour une fois, ton expression devait ressembler à celle de Tommy et Scarlett. Tu n’avais jamais compris comment Beth pouvait penser qu’il suffisait de mettre les choses sous le tapis pour ensuite passer à autre chose. Cela ne pouvait pas fonctionner quand chez vous, les cicatrices encore ouvertes remontaient à l’enfance. Tu étais à deux doigts de quitter l’appartement de ta soeur et tu n’étais pas le seul. « Si ces derniers mois m'ont bien appris quelque chose c'est que tout peut changer du jour au lendemain sans que l'on s'en rende compte. Partageons au moins un repas ensemble et advienne que pourra à ce fameux repas de Noël » Advienne que pourra … Si le repas que vous alliez partager à Noël était aussi inconfortable que celui que vous partiez ce soir-là, il était peut-être préférable de ne pas s’y rendre du tout. « C’est toujours un plaisir de pouvoir se dire les choses. » Pour une fois, tu étais d’accord avec ton frère, faire comme si tout allait bien ne vous avait jamais réussi. Mais tu ne voulais pas contredire Beth, tu ne voulais pas lui faire de la peine alors tu gardais pour toi tes remarques, ce que fit également Scarlett et tu terminais ton verre de vin sans un mot de plus. Tu ne pus t’empêcher de te demander comment vous en étiez arrivés là, comment votre fratrie avait pu en arriver là mais il faudrait certainement de longues séances de thérapie familiale pour déceler les tenants et les aboutissants de vos vies actuelles et vous ne le feriez jamais. Après tout, les psychologues et les psychiatres c’est pour les gens malades comme aimait le répéter votre père. Tu ne croyais pas à cela depuis longtemps et pourtant, tu n’avais jamais eu le courage d’aller consulter un professionnel alors que Dieu sait que tu en aurais eu besoin … Prenant place à table en face de Beth, tu fis de ton mieux pour maintenir la conversation à table mais quand tu passais la porte de l’appartement de ta soeur une dizaine de minutes après Tommy, Scarlett et Moïra, tu était profondément soulagé que cette épreuve soit terminée ! Les repas de famille où tout le monde se prendrait dans les bras étaient loin, voire étaient impossibles, tu espérais que Beth avait fini par le comprendre …

THE END
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