| (Amelyn #39) ► I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK |
| | (#)Dim 6 Déc 2020 - 20:57 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK Pour un homme de mon éducation, il n’y a rien de de glorieux à offrir en spectacle sa peur la plus sombre. Au contraire, c’est tout autant terrorisant et source d’une honte sans précédent. Elle m’a assailli dès mon réveil alors que ma prise autour de Raelyn semble n’avoir jamais desserré. Bien sûr, elle m’a rassurée. Elle a su trouver les mots justes pour m’apaiser. Mais, me détaillera-t-elle toujours avec, au fond des yeux, cette flamme nourrie par l’amour ? Son regard aura-t-il changé ? Sans prétention aucune, sera-t-il toujours aussi admiratif, ce regard dont elle m’enveloppe ? Est-ce normal que je me sente idiot ? Idiot et pleutre ? Naturellement, dans l’espoir de me laver de l’opprobre, je lui ai confié à mots cachés des excuses, mais elle les a balayées avec une pseudo-innocence qui m’a touché. Je lui ai souri, néanmoins mal à l’aise, mais j’ai rapidement constaté, au fur et à mesure des jours passants, que ses propres angoisses ont décru. Elle a parsemé notre quotidien de sourires enjoués et, de fil en aiguille, je me suis détendu. Je me suis accommodé de mon aveu de faiblesse pour me concentrer sur son anniversaire approchant.
Nos différends, je les ai presque oubliés et, Ariane Parker, sans s’en rendre compte, y a contribué. Au départ, je lui ai téléphoné pour prendre des nouvelles de son mariage battant de l’aile et de l’avancement de sa grossesse. C’était l’appel le plus bienveillant et anodin qui soit. Pourtant, en raccrochant, j’ai fixé mon téléphone les pupilles arrondies de perplexité : deux billes coincées dans leurs orbites ; la conversation m’a tout bonnement échappée et Dieu que c’est irritant. D’un “je suis à Paris” à “Venez nous rejoindre, je m’occupe de tout”, mon esprit a dû s’absenter un moment puisque je suis incapable de combler les trous autrement que par ma question : “qu’est-ce j’offrirais bien à Raelyn pour son anniversaire ?” Etait-ce là son idée de présent ? Quinze jours au plus loin de Brisbane dans une ville si romantique qu’elle me fait pâlir ? Je ne suis pas fleur bleue. Raelyn non plus, si bien que je peine à statuer : bon plan, bon message ou tout l’inverse ? Ai-je seulement bien compris par ailleurs ? Les mots n’ont pas la valeur des actes, mais au terme de quinze minutes plus tard, je découvrais dans ma boîte mail le plan de vol, l’adresse de l’hôtel, des réservations pour une navette de l’aéroport à ce dernier, des photos de la ville lumière. Une fois de plus, l’hébétude m’a frappé. Puis, la surprise l’a supplantée tandis que je lisais les recommandations de cette peste - surnom affectueux cependant - qui, à peu de choses près, m’avisait de : “Ne pas rater la fête : cadeau parfait pour des femmes parfaites.” Parker est aussi agaçante que pétrie d’intentions louables et l’idée m’a finalement séduit.
Elle n’a jamais quitté l’Australie ma complice. Si je n’ai plus son cœur à gagner, c’est le premier anniversaire que nous fêtons en tant que couple, notre premier passage vers l’an neuf. Au diable donc la pudeur. Qu’elle fasse place à la grandiloquence. De toute façon, je ne m’accorderai pas tous les mérites de cette surprise à parfaire endéans les dix jours. J’admettrai que la femme de Saül m’a chuchoté à l’oreille cette bénédiction. En attendant, j’ai l’air d’un gosse pressé que sonnent les cloches du Jour J et ça fait un bien fou. C’est plus jouissif que recevoir les papiers actant mon divorce - Qui aurait cru que quelques jours suffirait à rédiger un projet d'acte - quoiqu’il ait valu à Rae un tsunami de bonne humeur. Au vu des récents événements, - mon flop au sujet d’Olivia, mes angoisses, celles de Rae dont j’ai pris davantage conscience et la visite de Sarah -, toutes plaisanteries sont de bons tons : « Je te jure, je le ferais bien encadrer. » ai-je lancé en observant le feuillet avec une joie extatique. « C’est parce que ce serait de mauvais goût, mais ça me tente parfois. j’ai cru que je n’en sortirais jamais.» Ou pas sans hématomes. Sauf qu’aucune de mes blessures n’ont pu être soignée par la tendresse de mon âme sœur, celle-là même dont je la couve de mon œil protecteur. Adossé au montant du lit, je la dévisage devant son morceau de garde-robe (ses fringues investissent plus de la moitié de la penderie, mais ce n’est qu’un échantillon de ce qu’elle possède et qui dort au loft). Elle n’est pas soucieuse. Elle a cette mine pensive de lorsqu’elle s’apprête à opérer un choix crucial. Elle a rendez-vous, ce soir. Ce n’est pas un rencard, mais un rendez-vous professionnel et moi, je parle. Je babille pour masquer l’inquiétude. Je jacasse sur tout et n’importe quoi pour ne pas lui poser la seule question qui me taraude : “qui as-tu chargé de ta sécurité ?” On se disputerait et le moment ne serait-il pas inconvenant ? « Tu crois que tu pourrais continuer à les voir après Noël ? » ai-je tout de même avancé avec la délicatesse d’un éléphant en tutu dans les dessins animés qu’aimait Sofia. « Non pas que je comprenne pas que ça te tienne à coeur. Tu fais comme tu le sens...Vraiment.» L’interrogatoire ne fait pas référence à ma vengeance : elle est ralentie et le sera tant que ma complice ne sera pas à l’abri et cela dépend autant de sa bonne volonté que de mon courage à aborder le bateau de sa méfiance. « Mais...» Que dire sans me griller ? Que le vingt-quatre courant est un jour important et que j’aimerais qu’elle soit débarrassée de toutes responsabilités pour les deux semaines - un peu moins - qui suivraient ? Autant laisser mon PC allumé sur ma boîte mail. « Mais, si tu arrivais, on pourrait passer des fêtes de fin d’années tranquilles.» Peu convaincu - son œillade suspicieuse ne m’aide en rien - je me suis redressé, redéposant mon document sur la table de chevet. « ça fait des années que c’est une période pourrie. Je me dis qu’il est peut-être temps que ça change. » ai-je remarqué, fier de l’argument qui ne me ressemble pas vraiment, à cause de l’aveu, mais qui est ennobli par une part notable de vérité. « Pas de pression bien sûr, mais vois ce que tu peux faire, d’accord ? » J’ai conclu par cette requête en me penchant vers elle pour rattraper sa main, l’attirer à moi et lui susurrer à l’oreille tout ce qu’il est tentant de la décoiffer derechef, “histoire que je me taise enfin et de tout gâcher” me suis-je toutefois gardé d’ajouter.
∞∞∞∞∞ Durant cette séance shopping, j’ai fait mine de bougonner avant d’entrer dans chaque boutique. J’ai aussi tenté de me faxer derrière les tentures de certaines cabines d’essayage si, d’aventures, j’échappais à la vigilance des vendeuses. Seul le négociant de valise a été épargné de petits jeux futiles puisque, bien entendu, nous avons commencé par là. C’est-ce pas le deal ? Remplacer la valise et son contenu ? N’est-ce pas notre nouveau pari que de l’empêcher d’y toucher moyennant la contrepartie qui l’agréera ? Elle ne s’est pas encore prononcée sur la question. Aussi, ai-je soupçonné qu’il s’agissait d’un piège ! Je l’ai déjà dit : pas d’enjeu, pas de défi. D’aucuns n’ont été misés sur la table. Dès lors, je la surveille. A l’instar d’un chat, je m’assoupis, je ne sombre pas dans le sommeil afin que Raelyn ne subtilise dans le contenant sa pièce coup de cœur. Ce bagage, j’en ai besoin en l’état - il ne contient que des tenues chaudes par ailleurs - pour dans moins de trois jours à présent et, quoiqu’elle ne soit pas dupe, ma partenaire, je m’accroche au filin de soie de l’espoir maintenant ma surprise intacte. Tirerait-elle un peu trop fort, mon entêtée, qu’elle y gagnerait peut-être un indice. Pour m’en préserver, je la fuis dès qu’elle me houspill et je l’arrête quand je la surprends à rôder trop près de l’élément-clé. « Je te vois, tu sais. Je dirais même que je t’ai entendue. Tu ferais tout sauf une excellente cambrioleuse. » ai-je soupiré, la voix enrouée par le sommeil. « Il est quelle heure d’ailleurs ? Tu ne veux pas revenir te coucher au lieu de gruger ? Je suis plus borné que tu ne le seras jamais. Je pourrais dormir dessus si c’était nécessaire.» Le ton n’est ni froid ni menaçant. Il respire l’impératif nanti d’un sourire, celui qui fend mes traits tellement je suis conquis par sa moue boudeuse, sa bouille de gosse mal appris surpris à décoller un pan du papier cadeau la veille du matin de noël. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 7 Déc 2020 - 10:16 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Je te jure, je le ferais bien encadrer. C’est parce que ce serait de mauvais goût, mais ça me tente parfois. j’ai cru que je n’en sortirais jamais. » Droite comme un i face à la penderie, les mains sur mes hanches, je me retourne avec un sourire sur le visage pour le trouver en train d’agiter les papiers qu’il vient de recevoir de la part de son avocat. Ils constituent la première pierre administrative de son divorce et mon allégresse égale la sienne l’idée que, bientôt, il sera officiellement libéré de toute obligation envers Sarah. Bientôt, elle sera aux yeux de la loi son épouse et je ne serai plus sa maîtresse, mais sa petite amie, sa compagne ou tout autre qualificatif que j’aurais autrefois fui plutôt que recherché. J’abandonne la contemplation de mes vêtements - choix cornélien quand la plupart sont restés au loft - pour m’appuyer sur le matelas et tendre le cou dans sa direction pour lui voler un baiser. « Tu n’as qu’à faire fondre ton alliance et la lui envoyer. Tu pourrais en faire une broche, quelque chose en forme de majeur en l’air. Je te jure que ça serais pas de mauvais goût. » J’esquisse un sourire espiègle avant de me retourner vers le dressing. Mes vêtements en occupent la majorité quand les jean et les t-shirt d’Amos rentrent pratiquement dans un seul tiroir de la commode mais il ne s’agit là que d’un échantillon et, alors que je dois me vêtir pour un rendez-vous professionnel, j’hésite. Je ne veux plus être vue comme la chienne de Mitchell, plus jamais, et je me demande ce qui, entre ma robe noire et une tenue plus sobre, exprime le mieux ma nouvelle indépendance. « Tu crois que tu pourrais continuer de les voir après Noël ? » Je fronce les sourcils en me retournant vers mon complice pour comprendre où il veut en venir. « Non pas que je comprenne pas que ça te tienne à coeur. Tu fais comme tu le sens...Vraiment. Mais… Mais, si tu arrivais, on pourrait passer des fêtes de fin d’années tranquilles. » Ma moue circonspecte se pare des couleurs de l’étonnement tandis que je lutte toujours pour comprendre son point. Je n’ai jamais accordé la moindre importance aux fêtes de fin d’années : n’étant pas famille et ne m’étant jamais investie avec quelqu’un avant lui depuis que je suis une adulte, noël est un jour comme un autre à mes yeux et le nouvel an une occasion comme une autre de m’habiller et de faire la fête jusqu’au petit matin. « Ça fait des années que c’est une période pourrie. Je me dis qu’il est peut-être temps que ça change. Pas de pression bien sûr, mais vois ce que tu peux faire, d’accord ? » Je me mords la lèvre et finalement, j’esquisse un sourire : Amos ne fera jamais de moi une femme qui enfile des matching pyjama à motif canne à sucre pour décorer son sapin en fredonnant des chants de noël mais, si c’est important pour lui, alors cela deviendra important pour moi. Ça leur sera à notre façon, avec nos traditions qu’il nous reste encore à définir et, si je nous vois mal nous coller devant la télé toute une journée pour regarder des téléfilms puant le sentimentalisme, je ne cracherai pas sur une journée par an passée complètement nue à nous vautrer dans la luxure sur un tapis devant une cheminée, chez nous ou dans un hôtel à l’autre bout du monde. Alors à nouveau, ma robe noire décrochée de son cintre à la main, je me penche vers lui pour lui voler un baiser et, mon front posé contre le sien, je souffle contre ses lèvres. « Je vais voir ce que je peux faire. » Finalement, j’enfile mes jambes dans la robe avant de la remonter le long de mes cuisses, puis de mes flancs et de me tourner vers lui pour qu’il referme la fermeture éclair. « Si tu me promets qu’il y aura pas un sapin et des dizaines de guirlandes lumineuses installées dans toutes les pièces à mon retour. » Ma main glisse sur son joue, ses lèvres glissent contre mon oreille pour y déposer la confession de tout le désir que je lui inspire et, avant de quitter la chambre, je lui promets qu’il aura tout le loisir de me retirer le vêtement qu’il vient de m’enfiler à mon retour.
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Je sais qu’il est éveillé. Sa respiration ne trompe pas et il est bien moins immobile que quand il dort : j’ai passé assez d’heures à l’observer dans les bras de Morphée pour pouvoir l’affirmer. Quand je m’assied sur le rebord du lit, que je laisse mes pieds nus toucher le plancher avec une infime délicatesse avant de marcher jusqu’au dressing en tentant de ne pas faire de bruit, ce n’est pas pour le duper : je connais le contenu de cette valise - je crois - et si j’ignore ce qu’il prépare puisqu’il ne veut pas me laisser l’ouvrir je n’ai pas l’intention de le découvrir en profitant d’une inattention de sa part. Lui arracher une confession entre deux soupirs pendant un brûlant ébat me ressemble plus mais jusqu’ici j’ai fait chou blanc. Mais pour l’amour du jeu, pour le provoquer, et alors que nous sommes couchés depuis une heure sans que je ne trouve le sommeil, je m’agenouille devant le dressing et approche mes doigts de la fermeture éclair. « Je te vois, tu sais. Je dirais même que je t’ai entendue. Tu ferais tout sauf une excellente cambrioleuse. » « Peut-être que c’est ce que je veux que tu crois. » Un sourire bien trop grand s’étire sur mes lèvres. Nous avons bu avant d’aller nous coucher, pour fêter le divorce, pour fêter le fait qu’il ait survécu à une journée entière à courir les magasins avec moi, pour fêter le fait d’être ensemble tout simplement et si je ne suis pas complètement ivre, je le suis assez pour être un peu plus guillerette qu’à l’accoutumée. « Il est quelle heure d’ailleurs ? Tu ne veux pas revenir te coucher au lieu de gruger ? Je suis plus borné que tu ne le seras jamais. Je pourrais dormir dessus si c’était nécessaire. » « Tu peux répéter que je t’enregistre cette fois ? » Je suis plus borné que tu ne le seras jamais, enregistré pour la postérité et pour être ressorti à chacune de nos disputes, l’idée est alléchante. Il tend une main dans ma direction et, plutôt que de la saisir, je grimpe sur le lit et l’enjambe. A quatre pattes, une paume appuyée de chaque côté de sa tête, mon visage assez proche du sien pour qu’il sente mes cheveux le chatouiller autour que mon haleine alcoolisée, je le nargue un instant avant de m’appuyer sur son torse pour m’asseoir à califourchon sur lui. « Tu sais que j’ai les moyens de te faire parler ? » Mutine, je laisse mes ongles glisser sur la peau de son torse et de ses flancs. « Tu peux au moins me dire quand est-ce que j’aurai le droit de l’ouvrir... » Puisqu’il a imposé un jeu sans me partager les conditions de victoire ni les règles.
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| | | | (#)Lun 7 Déc 2020 - 14:02 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK Une broche, en forme de majeur, pour adresser à mon ex le message “va à la gare”, c’est si tentant que je considère Raelyn gravement. Est-elle sérieuse ? Est-ce que ça se fait ? La provocation ne serait-elle pas aussi basse que ses manœuvres à elle ? Ai-je envie d’être aussi mesquin qu’elle ne l’a été ? Alors que je recueille aux lèvres de Raelyn, penchée sur moi, un baiser, je me dis qu’en effet, elle mériterait d’être blessée sous couvert de la rancune, parce qu’elle ne m’a pas épargné ou par retour de bons procédés, Sarah. Sauf que je n’ai pas d'énergie à dépenser pour Sarah. Je n’ai plus assez de place dans mon esprit pour me venger d’elle. Une autre guerre occupe une bonne moitié de l’espace disponible de mon disque dur. L’autre, elle est dédiée à Raelyn, à son cadeau d’anniversaire et à cette nécessité de l’éloigner de ces fournisseurs assez longtemps pour profiter de cette escapade en ayant la tête vide de toutes obligations et le coeur empli d’espoir, d’exaltation, de satisfaction de recevoir et de plaisir d’offrir. Pour ce faire, j’ai besoin d’arguments probants et, sur le moment, comme pris au dépourvu puisque je ne suis pas à l’origine de l’organisation du déplacement - ne pas en avoir le plein contrôle est par ailleurs déroutant - j’ai sort de mon jeu la carte des fêtes de fin d’année, sans trop réfléchir. Comptent-elles encore ? Est-ce bien le fruit du hasard si cette évocation m’a semblé acceptable ? De quelles couleurs est-ce que je les imagine, cette année, alors que depuis la mort de ma fille, je tends à me terrer dans ma tanière pour en sortir rarement et par obligation. Si ma mère - note pour plus tard : lui téléphoner pour lui confirmer mon absence - n’avait pas mis un point d’honneur à nous réunir, je me serais enlisé dans l’ivresse pour abêtir les souvenirs qu’ils ne me heurtent pas, surtout pas. Est-ce mal d'espérer que ces réjouissances soient différentes aujourd’hui ? Est-ce un renoncement ou, pire, oublier qu’il y a quatre ans j’ai embrassé ma fille pour la dernière fois en lui souhaitant le meilleur ? Un mieux qui s’est achevé sur son décès ? Je l’ignore, en réalité. Rien n’est jamais simple lorsqu’il est question de Sofia. Pourtant, je me demande tout de même pourquoi je n’ai pas monté un sapin sur le bateau.
La tradition n’a-t-elle plus la moindre importance ? A priori, Rae n’en accorde aucune, mais moi, je crois qu’elle me manque la magie liée à l’attente de découvrir quelles attentions se cachent sous le papier cadeau des paquets déposés sous l’arbre décoré. « Je n’en sais rien en fait. » ai-je répliqué en fermant sa robe. « Je ne sais pas si je n’ai pas envie d’un sapin.»Et, c’est étrange, car je ne m’explique pas ce regain de quasi-sentimentalisme. « J’ai l’impression que c’est nécessaire, comme si…» J’ai hésité, toujours un peu mal à l’aise de me confier au sujet de ma gosse. Suis-je un de ces gars dépourvus de courage ? Ceux que l’on observe avec pitié parce qu’ils sont meurtris par la vie, irréparables et pathétiques ? « Comme si c’était une nouvelle façon d’accepter que la vie suit son cours.» J’ai haussé les épaules, fixant le regard de Raelyn à travers le miroir fixé sur la penderie. « Je n’en sais rien, vraiment. Oublie ça, tu veux ? C’était idiot.» Quoique, à nouveau, je n’en suis pas totalement certain. Est-ce que c’est une étape supplémentaire du deuil, comme rire sans culpabiliser ? Renouer avec des délices simples qu’offrent le sort lorsqu’il est élément ? Est-ce un moyen de jouir de sa clémence avant qu’il ne change d’avis, la roue tournant toujours dans le mauvais sens quand on y est le moins préparé ? « Pas de sapin. Pas de guirlandes lumineuses, mais au moins quelques jours de vacances, ici, rien que tous les deux. C’est mon cadeau de noël. C’est ce que je veux.» Celui qui n’est pas tout à fait juste, mais qu’elle me pardonne mon mensonge : il encense une noble cause. « Vois ce que tu peux faire et ça me va ! » ai-je conclu, pivotant sa silhouette entre mes bras pour lui dérober un dernier baiser. « Prudent ? » Cette précaution, je n’ai pu la réprimer, bien qu’elle le soit : j’en ai la conviction. « File avant que je finisse par vraiment te décoiffer. Amuse-toi bien et à tout à l’heure, sans sapin et sans guirlandes.» ai-je promis avant de la laisser s'enfuir loin de moi, provisoirement, mais trop longtemps, bien assez pour que je nous concocte un itinéraire de visite étalé sur sept jours, sept jours seulement ; les autres, je les réserve à la passion.
∞∞∞∞∞ L’urgence m’a secoué les puces dès lors que je me suis penché sur ma propre valise. Le délai est court, beaucoup trop pour que je sois serein. J’ai peur d’oublier des essentiels, mais un coup de fil à Ariane m’a rassuré. Certes, il fait froid en Europe. C’est pour le moins le bout du monde, mais je ne pars pas en campagne à bord d’un bateau militaire. Il y a sur les terres françaises des supermarchés, des rues commerçantes capables de nous achalander en vestes plus chaudes si nécessaires. J’ai donc chassé l’angoisse et je me suis détendu grâce à sa présence et à l'ambiance de fêtes qui règnent sur tout Brisbane. Nous y avons été confronté durant toute cette après-midi de shopping avec pour résultat : une humeur guillerette - la mienne - amplifiée par les bouteilles de vin que nous avons sifflées autour d’un plat de lasagnes. Par habitude, nous nous sommes taquinés, cajolés et aimés passionnément. Je ne me souviens plus, avec exactitude, comment nous nous sommes retrouvés dans la chambre. A contrario, j’ai en mémoire que nous nous sommes écroulés comme deux masses, son corps chauds contre le mien et mes mains entourant sa taille. Autant dire que c’est un miracle si je me suis réveillé au milieu de la nuit, faute à son agitation. Bien qu’il soit vrai que je surveille nos achats avec vigilance d’un félin aux aguets, je soupçonne que Raelyn se soit volontairement distinguée par son tapage, choisissant de remuer à l’heure où mon sommeil est le plus léger. Pourquoi ? Aucune idée. Ceci étant, ça me plait de protester et de me frotter à son entêtement. « Ce ne serait pas bien malin que j’y crois. Comment veux-tu endormir ma méfiance si tu n’essaies même pas d’être discrète ? » ai-je déclaré, mes lèvres dessinant un sourire en réponse au sien. Elle est toujours un peu ivre et, en conséquence, habitée par une furieuse envie de jouer : elle est palpable, palpable et contagieuse. « Bien essayé, Blackwell, mais faudra attendre une prochaine fois et être plus réactive. » Et je l’ai narguée, la main tendue dans sa direction.
Pour être honnête, j’aspire moins à dormir qu’à badiner avec elle. Et, pour cause, elle ondule vers moi, sensuelle et désirable à souhait : serais-je fou d’être raisonnable ? Je n’en suis pas et, déjà, je me redresse pour me frayer un chemin jusqu’à sa bouche, un chemin qu’elle sème d’embûches. Elle se dérobe. Je grogne. Je la détaille l’oeil mi-contrarié mi-grisé. « Je vois. Très bien. Tu vas vraiment m’obliger à te rappeler que tu as déjà essayé de me faire parler et que, jusqu’ici, tu n’as pas été assez convaincante ?» ai-je péniblement rétorqué : ma respiration se saccade puisque je frémis sous ses ongles. Je la reconnais cette lueur au fond de ses pupilles, celles qui trahit qu’elle est prête à tout désormais, prête à étendre ses talents, à les déployer pour que je ploie justement parce qu’elle aura fini par me rendre complètement fou de convoitise. « Pour ton anniversaire ? Le matin de Noël ?» Je tente, soucieux de ne pas me laisser hypnotiser par la caresse de sa peau sous mes paumes qui la défait de son débardeur de nuit. « Peut-être que j’ai glissé à l’intérieur un cadeau que tu ne peux pas trouver avant. Peut-être qu’il y en a même un deuxième, un pour chaque fête. Ou peut-être que c’est ce que je veux que tu crois. Qu’est-ce que tu en penses ? » “Comment vas-tu t’y prendre pour me délier la langue ?”, semble crier ce regard qui photographie tous les grains de son épiderme à présent nu par ma faute. Quant à mon doigt, il court le long du galbe de son sein. Il n’est pas question qu’elle soit seule à s’amuser… ce n’est pas équitable. Ce n’est pas dans l’ordre des choses et, par dessus-tout, ça nous ressemblerait peu. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 7 Déc 2020 - 16:08 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Je n’en sais rien en fait. Je ne sais pas si je n’ai pas envie d’un sapin. J’ai l’impression que c’est nécessaire, comme si… » Mon regard croise le sien dans le reflet du miroir et je fronce les sourcils : si j’ai du mal à voir où il veut en venir - je le répète, les fêtes n’ont jamais revêtu de la moindre espèce d'importance chez moi puis pour moi - je tente de comprendre et je penche la tête sur le côté, en chassant de mes traits n’importe quelle image de circonspection qu’il pourrait mal prendre. « Comme si c’était une nouvelle façon d’accepter que la vie suit son cours. Je n’en sais rien, vraiment. Oublie ça, tu veux ? C’était idiot. » « C’est pas idiot. C’est pas parce qu’on a pas les mêmes habitudes que je trouve ça idiot. » Je le rassure et je me dis que je me fiche de protéger mes opinions sur ce point là en faisant un compromis : s’il veut décorer le bateau et s’il veut un sapin, il peut le faire. Ne pas fêter les fêtes tient plus de l’habitude que d’une tradition à laquelle je me serais accrochée de toutes mes forces : alors tant qu’il ne me reproche pas de ne pas être habitée par l’esprit des fêtes, je dois avouer que je m’en fiche. « Je suis juste surprise, j’avais pas pensé que tu pourrais en avoir envie. Mais ça me dérange pas, c’était de l’humour, on fera comme tu veux. » Pour appuyer mes propos et ne pas créer de problème là où il n’y en a aucun, je profite qu’il s’approche de moi pour fermer ma robe pour tourner la tête et lui voler un baiser et une caresse de la pulpe des doigts sur sa joue. « Pas de sapin. Pas de guirlandes lumineuses, mais au moins quelques jours de vacances, ici, rien que tous les deux. C’est mon cadeau de noël. C’est ce que je veux. Vois ce que tu peux faire et ça me va ! » « J’ai pas besoin d’excuse pour passer quelques jours enfermée avec toi. Je vais m’arranger. » Les choses se lancent doucement et tant que je garde mon téléphone à portée de main, les affaires de drogues pourront attendre quelques jours. Son cadeau de Noël. Je me demande s’il est coutume pour lui d’en offrir et d’en recevoir - certainement - et je réalise qu’il faudra à mon tour que je trouve une idée. Pour son anniversaire, nous nous sommes mutuellement offert Fraser Island pour entériner nos retrouvailles. Attendra-t-il cette fois-ci que nous nous comportions de façon conventionnelle et que je dépose au pied du sapin une nouvelle paire de boutons de manchettes ou une bonne bouteille de whisky ? Je me promets d’y réfléchir et de trouver une idée mais une qui nous ressemble.
« Prudente ? » « Bien sûr. »
Je me retourne entre ses bras pour lui faire face et je dépose mes bras sur ses épaules pour l’enlacer. « Je risque rien ce soir. » Stanton, le premier fournisseur qu’il m’a poussée à rencontrer, s’est engagé à assurer ma sécurité en échange de la promesse de faire affaire avec lui à la hauteur de ce que faisait le Club. Sans autre solution j’ai accepté et c’est un deal honnête : sa drogue est bonne et se vend bien dans la rue. « File avant que je finisse par vraiment te décoiffer. Amuse-toi bien et à tout à l’heure, sans sapin et sans guirlandes. » Je dépose un baiser dans son cou avant de glisser à son oreille que s’il veut m’acceuillir un peu moins habillé ou avec un bain chaud à mon retour, je n’y vois par contre aucune objection.
❈❈❈❈
« Ce ne serait pas bien malin que j’y crois. Comment veux-tu endormir ma méfiance si tu n’essaies même pas d’être discrète ? » Si je le rejoint dans le lit, c’est que ma manoeuvre a fonctionné : la lueur dans le fond des mes yeux prouve que je ne brûlait pas d’envie de savoir ce que contient la valise mais bien de jouer. « Bien essayé, Blackwell, mais faudra attendre une prochaine fois et être plus réactive. » « Si je voulais vraiment savoir j’aurais glissé un somnifère dans ton verre. » Je laisse mes cheveux caresser son visage avant de me reculer pour m’asseoir dès lors qu’il tente d’attraper mes lèvres. « Je dis pas que je vais le faire, mais fais attention à ce que tu bois et ce que tu manges pendant ces prochains jours. » Un sourire illumine mon visage mutin : vivre avec moi, n’est-ce pas aimer le risque de toute façon ? « Je vois. Très bien. Tu vas vraiment m’obliger à te rappeler que tu as déjà essayé de me faire parler et que, jusqu’ici, tu n’as pas été assez convaincante ? » Mes rires et mes sourires trop grands sont la preuve de ma légère ivresse : je n’ai pas besoin d’être convaincante au point qu’il cède : je ne cherche qu’à le rendre fou et ses mains qui glissent déjà sous mon caraco en soie me prouvent que je suis en bonne voie. J’aime jouer à chaque heure du jour ou de la nuit et là dessus, je sais qu’il est mon égal, qu’il comprends et partage mes pulsions. « Pour ton anniversaire ? Le matin de Noël ? » « Je vois pas de quel anniversaire tu parles. » Une fois que j’aurais pris une année de plus, nous repasserons officiellement dans cette période de cinq mois où il n’a pas dix ans de plus que moi et j’aime trop le houspiller avec ça. « Peut-être que j’ai glissé à l’intérieur un cadeau que tu ne peux pas trouver avant. Peut-être qu’il y en a même un deuxième, un pour chaque fête. Ou peut-être que c’est ce que je veux que tu crois. Qu’est-ce que tu en penses ? » Ses doigts se perdent sous mon débardeur, glissent sur l’arrondi de ma poitrine et je me mords la lèvre, un air d’ingénue qui me va mal sur le visage, un doux sourire qui flotte sur mes lèvres. « Je pense qu’il faut que je t’en trouve un aussi dans ce cas. » Je fais la moue avant de laisser mes ongles glisser sur ses flancs, là où il est le plus facile à chatouiller. « C’est dur de trouver une bonne idée pour quelqu’un à qui je fais déjà tous les jours le cadeau d’une femme aussi parfaite que moi. » Mes reins se cambrent sous la douceur de ses caresses et après quelques secondes d’égarement, je laisse mes doigts jouer avec la couture de son boxer. « J’ai les moyens de te faire parler. Mais t’as aussi les moyens de me faire oublier ma question. » Et je me penche, je pose ma main sur la sienne qui caresse mon sein pour la maintenir contre ma peau et je dépose sur ses lèvres un baiser tout sauf chaste.
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| | | | (#)Lun 7 Déc 2020 - 19:33 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK Rae n'est pas sensible aux fêtes de fin d’année : c’est une évidence et moi, je m’interroge sur ce qu’elle représente pour moi. Ont-elles toujours été source de joie ? Avant Sofia, elle revêtait les apparats de l’obligation. J’étais un ado et, par définition, partager une dinde farcie avec mes parents, mes frères et la famille étendue me donnait l’impression que j’étais justement le dindon de cette farce. Si mon bébé a changé la donne, c’est principalement parce que j’étais absent pour ses deux premiers noël. Les suivants sont devenus une sorte de concours, année après année, un dont l'enjeu était de faire briller ses yeux d’enfants plus encore que la fois précédente. Or, aujourd’hui, je ne suis plus soumis à cette responsabilité. Je n’ai plus à me transformer en magicien ou en distributeur de paillettes. Dès lors, oui, c’est idiot d’en avoir parlé. C’était stupide que d’essayer d’embaumer le bateau de cette ambiance sous prétexte que Sofia l’adorait. C’était une bêtise puisque la conséquence, c’est l’imposer à Raelyn. Elle n’a pas à subir les affres de mon deuil. Il ne lui incombe pas. Cette confidence, quoiqu’elle y ait réagi avec prudence et délicatesse, j’aurais mieux fait de la conserver jalousement tel un secret honteux. Sauf que cette abnégation, elle me dérange. Elle chiffonne parce que je suis de nouveau déchireé entre ce dont j’ai envie moi, entre ce qu’il convient de faire ou non et, plus triste encore, au sujet de mon ressenti vis-à-vis de ma gamine. Est-ce une sorte de commémoration ? Un devoir en tant que père parce que je le suis encore malgré sa disparition ? Que le nier, c’est l’ignorer elle ? est-ce une façon d’éntériner ma souffrance ou de célébrer la vie ? La mienne ? Celle que Rae et moi partageons ensemble au quotidien ? Qu’il ne s’agisse que d’un détail pour ma complice, est-ce une bonne raison de m’en priver ? Si j’étais en mesure de définir les causes de mon élan, la réponse ne se formerait-elle pas seule dans mon esprit ? Ne serais-je pas loin d’être aussi étonné qu’elle n’est elle-même “surprise” ? Que dois-je comprendre ? Que si ce n’est pas grotesque, c’est à des kilomètres du portrait qu’elle brosse de l’homme que je suis ? « Pourquoi ? » ai-je donc lancé derechef, sans la perdre des yeux à travers le miroir. « Pourquoi ça te surprend ? Parce que c’est trop tard pour y penser ? Parce que tu trouves ça ridicule ? » Je ne suis pas amer. Chaque question est une hypothèse. Je ne la condamne pas non plus : je lui accorde le bénéfice du doute exigé. De plus, je refuse de me chamailler avec elle juste avant qu’elle ne s’éclipse. La conversation demeurerait en l’état et la houle m’emporterait comme une barque peu solide voguant sur une mer agitée. Malheureusement, soupe au lait, je suis quelque peu vexé. Je n’en fais pas l’étalage, mais je crains que la caresse de ses doigts sur ma joue ne suffisent à taire mes doutes. Et, ce baiser, est-il assez engageant pour m’y aider ? Suis-je en train de mettre martel en tête pour des bêtises ? Je me souviens que, pour nous éviter une querelle, j’ai statué à la faveur du “non” en m’oubliant. J’ai répliqué à la hâte, non par lâcheté, mais pour nous préserver. Toutefois, je ne suis pas convaincu d’y avoir trouvé mon compte, pas plus que de ne pas être entraîné par un problème sous-jacent traitant de Liv et de son offre. Au contraire, j’aurais usé de mon temps libre pour me promener sous le soleil de Brisbane, histoire d’évaluer si l’atmosphère de fêtes m’imprègne ou non. Au lieu de ça, je ronge mon frein. Je me contente de ce qui s’est dit sur l’heure. Je me concentre sur son anniversaire, sur Paris, sur ce qu’il est convenable de respecter ma part du marché et me traîner dans les boutiques qui lui font de l’oeil, subjugué par cette joie qui réduira la pénibilité de cet exercice. Je me focalise sur les découvertes qui nous attendent et, tandis que vibre mon téléphone dans ma poche, je ne lis pas le message. Je fais plutôt couler un bain puisque je sais : elle rentre et j’ai déjà hâte, hâte de me prélasser avec elle dans l’eau chaude jusqu’à ce que s’évapore mes tracas.
∞∞∞∞∞ Tant de remue-ménage pour une valise et son contenu n'en vaut pas la peine. En revanche, s’il présage d’un moment de jeu qui débouchera sur une coquine étreinte - à ce stade, c’est une fatalité étant donné qu’elle me houspille - je signe sans chercher le piège. Je ne m’emploie même pas à déchiffrer à la loupe les petits caractères en bas de pages. Je me fie aux facéties grivoises d’une Raelyn ivre malgré sa menace. « Tu es machiavélique. Aussi peste que Rachel-Lynn. Mais, il se peut que ça soit un compliment. » ai-je insisté sur l’adjectif et son prénom, le vrai, l’air faussement outré. « Par chance, tu ne cuisines pas. Je ne suis pas obligé de te prendre aux mots. D’autant que… tu sais comme moi que je suis moins drôle et moins utile endormi.» J’en tiens pour preuve mes mains aventureuses glissant sur sa peau. Sa douceur est inouïe et, comme de coutume, je m’ébahis qu’elle m’affecte encore. Dans la plupart des couples, la passion est temporaire. Elle s’évanouit avec le temps, mais pas pour nous, pas pour elle non plus et, honnête, j’admets que son appétit, couplé à l’intérêt, me flatte autant qu’il me rassure par rapport à mes obsessions, à nous, ce que nous nous inspirons et notre avenir. Aussi, ne me suis-je pas fait prier pour entrer dans la danse. Au contraire, je valse avec plaisir sans craindre d’avoir le tournis ou d’être pris d’un vertige. Il est trop tard de toute façon : ses doigts m’arrachent un frisson et un soupir. Les miens font vibrer mon cœur. Ce minois, embellit par les sourires, ceux que l’ivresse élargit, il m’ensorcèle. « Si j’étais un gentleman, j’aurais pu dire le nôtre pour ne pas vexer la dame, mais c’est bien de ton anniversaire dont je parle. » J’en fais le prétexte idéal pour formuler des déductions, proche de la vérité, mais que je noie comme un poisson dans son bocal. « Et, tu seras parfaite le jour où je te trouverai nue sous un tablier, dans la cuisine, à cuisiner pour moi. Tu serais tellement divine. Tu vois, tu l’as le cadeau parfait pour moi.» Un du même acabit que le fantasme de la majorité des hommes pour l’uniforme de l’infirmière, mais j’assume. J’assume l'entièreté de mes clichés triviaux. « Surtout que je n’ai rien eu pour mon anniversaire alors que la promesse était belle.» Le sous-entendu m’était monté à la tête. « En conclusion, cette valise est une valise. Et, en attendant de savoir , bas les pattes.» ai-je conclu tandis que les miennes explorent et déshabillent. “Adieu le caraco” ai-je songé dès lors qu’il a atterrit au sol. Quant à la rigidité, je feins d’être vaincu, voire conciliant. « Tu sais que je touverais dommage que tu abandonnes si près du but ?Peut-être que je suis prêt à te livrer quelques infos si tu y mets un peu du tien.» Peut-être suis-je simplement affolé par la charge sensuelle de ce baiser. Peut-être qu’une fois de plus, je m’approche dangereusement d’une réalité. Peut-être est-il grand temps d’inverser les rôles…
Fort de cette supposition, je l’ai donc renversée sur le dos, le cerveau empli de lubricité, de luxure au sens commun de l’imaginaire collectif. Il bat la mesure de mes menottes qui déjà s’engouffre sous le rempart de son short. Elles sont les soldats combatifs qui partent à la conquête des terres de sa féminité. Rien ne peut les arrêter, sauf moi, moi et les quelques mots que je chuchote contre sa bouche. « Tu vois, je gagne toujours... » En raison, principalement, de mon entêtement et, dans une ultime provocation, je le répète, que je suis plus borné qu’elle ne le sera jamais. Je réitère en devenant chat quand j’étais plus tôt souris : j’ai suggéré d’une caresse ma victoire, mais je lève le camp. Mes mains s’échappe de ses sous-vêtements et je mens.. « Mais, il faut dormir. Je préfère dormir.» Je me contredis également : je l’embrasse à pleine bouche, mais mes menottes, elles, rebroussent toujours chemin.
∞∞∞∞∞ Pas de heurts à déplorer. Pas de faits particuliers à narrer si ce n’est mon exaltation. La veille du départ - quelques heures auparavant pour être précis : nous partons de nuit - je suis un diable monté sur ressorts. Je m’ébaudis pour un rien. Je m'esclaffe pour pas grand-chose. Je m'enorgueillis d’avoir maintenu le socle de ma surprise bien ancré au sol . En bref, je suis intenable puisque, le moment approchant, il me brûle les lèvres, mon secret. Je n’en peux plus de le garder sous cloche alors que mon sac est déjà chargé dans le coffre de ma voiture. Sa valise, je n’ai pas de plan pour la déplacer en toute discrétion et, à présent, je sais que je ne résisterai pas à une nouvelle salve de questions si elles prennent l’allure d’un ébat ou d’autres supplices dignes de la plume. Pourtant, je m’accroche au fruit de mon imagination pour tenir bon quoi qu’il advienne. Je l’ai rêvée heureuse, Rae, et n’est-ce pas là de quoi nourrir ma volonté ? Certes. Alors, j’ai fui. J’ai fait mine d’être patraque pour me coucher au plus vite. J’ai fait semblant de dormir alors que j’ai vu défiler toutes les minutes sur le cadran du réveil que je n’ai pas branché, conscient que je serais vif et alerte pour l’éveiller en douceur et quelques chuchotis à l’oreille : « Tu as trente minutes pour te doucher, t’habiller et grimper dans la voiture. Tu n’es pas obligée de te maquiller, tu auras le temps pour ça plus tard. Promis. Et, oui, sans moi, la douche. Je me suis déjà douché et, oui encore, je t’attends dans la voiture. Pas de questions, ce sont les règles. » ai-je précisé, la voix rieuse et l'œil si pétillant qui perce la pénombre. Pour conclure, je l’ai embrassée, j’ai entrouvert le hublot pour que filtre un rai de lune. Je me suis également mûré dans un silence ponctué de hochement de tête et, par précaution, dès lors qu’elle fut sur pied, je me suis sauvé et caché derrière le volant de mon véhicule.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 7 Déc 2020 - 20:28 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Pourquoi ? Pourquoi ça te surprend ? Parce que c’est trop tard pour y penser ? Parce que tu trouves ça ridicule ? » J’ai du mal à percevoir la nature de son trouble et, sans certitude, je me jette à l’eau. « Je te l’ai dit. Je n' ai pas pensé parce que c’est pas dans mes habitude et si je suis surprise c’est parce que je pensais pas que ça faisait partie des tiennes. C’est dans moins de dix jours et je t’ai pas entendu siffler un chant de Noël et c’est la première fois que t’en parles, y’avait rien de plus à comprendre. » Je me retourne vers lui pour l’embrasser, laissant ma main caresser sa joue. « Maintenant c’est vraiment comme tu veux. Promis, je m’en fiche. » Qu’il décore le bateau pendant mon absence, je n’y trouverai rien à redire. J’ai simplement usé d’un trait d’esprit à propos de mon absence en le pensant inoffensif, et, quand je quitte le catamaran, je ne réalise toujours pas qu’il a soulevé des inquiétudes et de la frustration chez mon amant. Je n’ai pas le cœur lourd de le quitter après une dispute ou un accrochage et, les jours suivants, j’oublie complètement le sujet puisque je le répète : si je respecte ses envies à ce sujet j’ai du mal à comprendre l’importance qu’on peut accorder aux fêtes. Je me mets simplement en quête d’un cadeau convenable pour lui au regard de mes nobles sentiments, et je profite même de notre escapade en ville pour tenter de suivre son regard dès qu’il se perd sur une vitrine ou une autre.
Pourtant, quand je me lève en pleine nuit pour prétendre vouloir fouiller la valise, ce n’est pas pour découvrir ce que lui a prévu de m’offrir et trouver une idée par la même occasion. Je suis trop ivre pour penser si loin : ce sont ses bras que je veux, c’est son corps qui appelle le mien et il ne s’agit là que de la première facétie qui me soit venue à l’esprit. Installée sur ses genoux, je le surplombe satisfaite d’avoir obtenu ce que je voulais : il est réveillée et à moi. « Tu es machiavélique. Aussi peste que Rachel-Lynn. Mais, il se peut que ça soit un compliment. » « Tu dis ça parce que tu l’as pas rencontrée, c’était une teigne. Moi je suis accommodante et facile à vivre. » Je n’ambitionne pas de convaincre qui que ce soit de ce mensonge éhonté et, pourtant, un sourire innocent vient illuminer mes traits. « Par chance, tu ne cuisines pas. Je ne suis pas obligé de te prendre aux mots. D’autant que… tu sais comme moi que je suis moins drôle et moins utile endormi. » « Oui, et je le répète, je n’essayais pas d’être discrète et j’ai eu ce que je voulais. » Ses mains qui glissent sous mon débardeur en sont la preuve, il est réveillé, à moi et au plans que j’ai en tête pour ce début ou cette fin de nuit, je ne suis pas sûre. « Si j’étais un gentleman, j’aurais pu dire le nôtre pour ne pas vexer la dame, mais c’est bien de ton anniversaire dont je parle. » Je plisse le nez et, pour toute réponse et preuve de ma répartie, je secoue la tête comme une enfant ou comme l’adulte un peu ivre que je suis.
Le notre. Ses mots me frapperont demain, au réveil : décembre 2019 a marqué le début de notre liaison, janvier celui de l’exclusivité mais notre corps eux s’aiment depuis plus d’un an. Un an que je frémis toujours entre ses doigts lorsqu’il les utilise comme des armes destinées à émousser ma volonté pourtant aiguisée depuis des années. « Et, tu seras parfaite le jour où je te trouverai nue sous un tablier, dans la cuisine, à cuisiner pour moi. Tu serais tellement divine. Tu vois, tu l’as le cadeau parfait pour moi. Surtout que je n’ai rien eu pour mon anniversaire alors que la promesse était belle. » Si je tente de garder la tête froide pour combattre l’envie d’arrêter de jouer ou plutôt de jouer à des jeux plus sérieux, mon corps réponds à ses caresses et je ne me débats par lorsqu’il fait passer le caraco au dessus de mes épaules. « Tu l’as dis toi-même, je ne cuisine pas. » Mais déjà, un embryon d’idée germe dans mon esprit. « En conclusion, cette valise est une valise. Et, en attendant de savoir , bas les pattes. » Pourtant, les siennes ne se gênent pas pour me toucher et j’ai du mal à rester de marbre, autant qu’à trouver quelque chose d’intelligent à répondre à ça. « Tu sais que je touverais dommage que tu abandonnes si près du but ?Peut-être que je suis prêt à te livrer quelques infos si tu y mets un peu du tien. » Je n’abandonne rien : j’ai eu ce que je voulais et je le prouve en venant cueillir un baiser contre ses lèvres, tout en emprisonnant sa main sous la mienne pour la maintenant au creux de mon sein. Il n’est plus question de jouer, il n’est plus question de provocation pour moi et lorsqu’il me renverse pour m’arracher des mains les rênes de nos ébats, je n’y vois aucun inconvénient. Tant que ses lèvres continuent de m’embrasser, que ses mains continues de caresser - elles glissent d’ailleurs sur mon short et je m’enflamme - je suis exactement dans la position dans laquelle j’ai envie d’être. « Tu vois, je gagne toujours... » Malade de désir, j’enroule mon avant bras autour de sa nuque et, entre deux baisers sur sa pomme d’Adam et la peau fine de son cou, je souffle contre son oreille. « Qui te dis que c’est pas moi qui ai gagné ? » Qui a dit qu’il devait y avoir un perdant quand nous semblons tous les deux satisfait du lot remporté : le corps de l’autre. Mais déjà, sa main s’échappe et je tente le retenir en agrippant son poignet. « Mais, il faut dormir. Je préfère dormir. » « Allumeuse. » Mes lèvres s’étirent en un sourire avant qu’il ne les emprisonne à nouveau et qu’il me prouve, avec application, à quel point il préfère demeurer éveillé quelques minutes de plus.
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« Tu as trente minutes pour te doucher, t’habiller et grimper dans la voiture. Tu n’es pas obligée de te maquiller, tu auras le temps pour ça plus tard. Promis. Et, oui, sans moi, la douche. Je me suis déjà douché et, oui encore, je t’attends dans la voiture. Pas de questions, ce sont les règles. » Mes yeux s’ouvrent, ils papillonnent un instant tandis que je m’arrache du pays des rêves. Machinalement, mes doigts montent jusqu’au visage d’Amos, ils caressent son cou et je referme les yeux, comme si j’avais rêvé ces instructions qui ne sont pas encore montées jusqu’à mon cerveau. Ce n’est que lorsque je le sens se dérober que je fais l’effort de soulever à nouveau mes paupières et de m’appuyer sur mes coudes pour le détailler. Il sent le shampoing et l’après rasage, et il est vêtu de la tête aux pieds. Je fronce les sourcils avant de me frotter les yeux et de lui rendre son baiser. Quand j’arrive à reprendre conscience, il a déjà quitté la pièce et m’y a laissé dans ma douce torpeur sans aucune instruction supplémentaire ou presque : lorsque je pose mes yeux sur mon téléphone qu’il a déposé sur le matelas, un minuteur est actionné et il affiche à présent vingt huit minutes et quinze secondes.
La chaleur de l’air ambiant me saisit quand je sors sur le pont en ayant respecté les consignes : je suis douchée, mes dents sont brossées et j’ai passé une robe moulante en coton bleu clair adaptée à l’été australien. Je suis toujours aussi désorientée et je le cherche du regard avant de réaliser qu’il se trouve à l’intérieur de la voiture dont les phrases sont allumés. Le moteur lui, tourne déjà. Perchée sur une paire de sandales à talons, je quitte le catamaran avant de m’installer à ses côtés et de claquer la portière, un sourire sur les lèvres et un regard interrogateur. « J’ai respecté les consignes, et tu sais à quel point c’est rare me concernant... » Mon sourire s’élargit un peu plus. « Ça veut dire que maintenant j’ai le droit de poser des questions ? Comme, ”où va-t-on” ? » Je l’ai aperçue la valise jetée sur la banquette arrière en m’installant. La sienne trône à côté et j’en déduis que, contrairement à ce dont il m’a parlé l’autre jour, il a prévu plus que “quelques jours de vacances, ici, rien que tous les deux" et je brûle de curiosité.
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| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK Si j’avais à titrer cet interlude nocturne, je le nommerais : “Le piège était parfait.” Raelyn, elle a creusé sous mes pieds une cavité de tentation, l’a dissimulé à l’aide des feuilles de l’innocence et de branchages de malice et, moi, j’y suis tombé, avançant sans méfiance vers les apparences. Elles étaient trompeuses : je n’ai rien vu, mais est-ce bien grave qu’elle se moque éperdument de la valise ? Est-ce avilissant si, ce qu’elle veut, au fond, c’est moi, moi et mon consentement pour une nuit blanche et rouge à la fois ? Evidemment, je ne me sens pas seulement louangé par ses intentions, je n’y vois surtout aucun inconvénient. Le glas n’a pas encore sonné la mort de la passion et, puisqu’il m’est impossible de prévoir quand ou si cette flamme s’éteindra, je ne galvaude pas ma chance. J’essaie même de la taquiner bien que je manque cruellement d’éloquence. Ses marivaudages tendent à me faire perdre tout sens commun, mais je me défends. Je monte au créneau pour remporter un jeu qui, a priori, n’a jamais désigné de gagnant. Toutefois, il astreint mon orgueil à s’édifier autour de bavardages de coutume ennuyeux que sa répartie égaie. Je ne compte plus mes sourires conquis ou amusés. Je réalise à peine que mes mains trahissent mon discours d’ailleurs. Mon désir est à l’étroit dans mon propre corps quand le sien me réclame avidement. Elle se penche, embrasse, effleure, griffe, se cambre, réagit sous mes caresses et il faudrait que je ne perde pas la tête ? C’est aussi aberrant que de demander à un aveugle s’il veut voir. Sans surprise, ma respiration se hache et parasite la fluidité de mon phrasé. Et, malgré tout, j’insiste pour me gaver de ce faciès candide - elle ne l’est pas : la performance n’en est que plus délicieuse - qui s’en affranchit de temps à autre (et ça, c’est savoureux.). « Tu n’as pas besoin de savoir cuisiner, tu n’aurais pas le temps d’aller plus loin que la découpe d’un oignon. Si ça, ça ne te décide pas… » Que je sois pendu sur le champ ou que ma tête soit tranchée sur le billot. Elle n’est pas sage, mon âme sœur. Elle n’est pas sculptée pour trembler à long terme à l’idée d’étreintes systématiquement classiques. Plus elle est convoitée, plus elle se consume. Rien de prétentieux à prétendre qu’alterner entre la délicatesse et son contraire ne contribue pas à nous tenir en haleine. C'est d'autant plus facile que je n’ai à fournir aucun effort particulier. La vraie question - la seule - qui nous occupe ne concerne pas le moment. Il n’y en a pas un plus adéquat qu’un autre : ils le sont tous. Elle est relative au pouvoir et se construit comme suit : lequel de nous deux tiendra fermement les rênes.
Ce soir, j'oscille entre elle, moi ou les deux. Sauf que ça ne dure pas. Si je réponds à sa provocation par une autre - je suis libre de ranger mes mains sous mon oreiller et de lui tourner le dos - Raelyn me ravit d’une insulte pour toutes femmes qui, néanmoins, qualifie à merveilles mon comportement. Pour un homme, elle n’a rien de péjoratif. C’est un trait d’esprit et je ris. Je ris à gorge déployée, charmé de ne pas l’avoir anticipée. Je ris jusqu’à me noyer dans le jade de ses yeux. Sa volonté est plus coriace que mon hilarité. Elle est comparable à sa clairvoyance, parce qu’elle sait. Elle sait que ma menace, c’est du vent, un souffle qui ne bousculerait pas une brindille. Rae, elle lit en moi comme dans un livre ouvert : elle l’a corrigé. Elle a gommé les ratures, effacé les coquilles laissées par les précédents auteurs. Elle m’a rappelé que derrière le tragique se terre parfois de belles histoires. Aussi, ai-je fini par céder, sans grand mal, sans difficulté. Son short tient désormais compagnie à son caraco sur le parquet et nous, un drap de soie léger, nous buvons à toutes les coupes qui, mélangées ensemble, donnent un cocktail de plaisir. Celui-là, nous le sirotons jusqu’à la dernière goutte, jamais timidement, mais sans nous précipiter. On s'échauffe jusqu’à ce que de l’attente s’érige une certitude tissée depuis un moment : l’autre a la valeur du besoin, du capital, de l’essentiel.
∞∞∞∞∞ Je ne suis plus humide derrière les oreilles depuis plus de quarante ans. Je suis conscient que me retrancher dans ma voiture ne me gardera pas de la curiosité de ma dulcinée. Ceci étant dit, cette demi-heure m’offre un répit acceptable avant que la précitée ne prenne les armes. Je l’ai réveillée au bout de la nuit, j’ai fait disparaître sa valise et j’ai enclenché un minuteur sur son téléphone pour qu’elle respecte le timing et par amour du défi. Nul doute qu’elle doit être pétrie dans une pâte dont les ingrédients sont une multitude de questions. Or, je suis prêt, prêt à l’affronter, prêt à me clôîtrer dans le cachot du mutisme jusqu’à ce que nous foulions le tarmac de l’aéroport. Là, un avion nous attend, un que nous serons les seuls à partager. Il appartient à la société de Saül le diamantaire, ce qui signifie trois choses. Primo, ce sera un premier indice. Deuzio, nous jouirons de tout le confort nécessaire pour nous reposer, discuter, nous ébattre ou que sais-je encore. Tertio, je n’aurai aucune solution de repli et, dans le fond, je ne suis plus certain d’avoir envie que perdure mes secrets, bien que j’allègue vaillamment du contraire. « J’avais dit que je te répondrais que par des sourires un peu niais, tu sais… le genre de truc qui tape bien sur les nerfs, mais… je suis obligé de réagir.» Nous sommes déjà en route et, je l’avoue sans honte, fixer la route rend l’entreprise du non-dit plus facile. « Où on va ? C’est ça, ta question ? Sérieusement ? » ai-je feint de m’offusquer pour cette absence flagrante de créativité. « Je m’attendais à : “je ne sais pas où tu m’emmènes, alors dis-moi au moins si ma tenue convient.” Ou alors “Depuis combien de temps tu prépares ça.” Ou peut-être. “Si on part en voyage, on part en train ou en avion ? Qui t’a soufflé l’idée ?” » De toute, c’est à mon sens celle qui m’arrangerait le mieux. En outre, elle lui serait profitable : je n’aurais d’autres options que citer Ariane. « On va à Kilcoy. Tu as été invitée chez mes parents pour le réveillon de Noël. Évidemment, il y a un vrai sapin, et des guirlandes partout, même sur la façade. Et, on est tous obligé d’aller faire un tour à cheval après la messe de minuit ou alors, c’est un Noël raté. Et il fallait quelqu'un pour la quête, je t'ai proposée. Je me suis dit que, comme tu ne fêtes pas ton anniversaire le même jour, tu trouverais ça sympa. Donc, on part, maintenant, comme ça, tu auras le temps de choisir un cadeau pour ma mère. Tu sais ô combien elle t’adore. Tu la décevrais si non.» Je la mène en bateau et, un sourire au bord des lèvres, je m’évertue à ne surtout pas le transformer en fou-rire. Je dois dire que je m’épate : je suis plutôt convaincant. Je le serais plus encore si je n’empruntais pas une toute autre direction sur l’autoroute. Mais, l’a-t-elle seulement remarqué ? « On sera plus ou moins, 22 ou 23. J’ai dit à ma mère que tu serais ravie de préparer la dinde avec elle. Je présume que j’ai bien fait… Rien n’arrête un cordon bleu comme toi. » Et, d’instinct, fier de moi, j’ai jeté dans sa direction une œillade destinée à évaluer si elle marche, si elle court ou si elle pressent que je la prends pour une bille. Le cas échéant, je récolterai sans nulle doute un coup de poing à l’épaule : je ne l’aurais pas volé cependant. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 8 Déc 2020 - 10:23 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
J’aime quand ses murmures et me tirent des bras de Morphée. J’aime qu’il m’éveille d’une caresse sur la joue puisque c’est généralement synonyme de moments coquins sous la couette, de l’urgence de sentir ma peau contre la sienne. Par deux fois en moins de deux semaines j’ai fait l’expérience de cas différents cependant : la première c’était un cauchemar et le besoin impérieux d’être rassuré sur nous, et cette fois-ci… Et bien cette fois-ci je ne sais pas, puisqu’il ne me donne comme explications que des indications et qu’il quitte la chambre avant que je n’ai totalement fini d’émerger. Quelle heure est-il ? Je tends la main vers la table de nuit pour y attraper mon téléphone mais elle se referme dans le vide et, finalement, en me frottant les yeux pour observer la pièce, j’apprends deux choses : il est deux heures du matin et Amos était sérieux à propos de ces trente minutes. Je ne chasse pas la brume qui entoure mon esprit : elle est très bien là où elle est et je n’ai pas besoin d’être en pleine possession de mes moyens pour obéir à ses désidératas : je me glisse sous la douche et l’expédie en moins de cinq minutes, occupe la salle de bain dix de plus pour brosser mes dents et lisser mes cheveux avant de rejoindre la chambre pour ouvrir le dressing. La première chose qui me saute aux yeux, c’est que la valise n’est plus là et dans mon esprit les fils se connectent : nous partons quelque part. Bien sûr, face au mystère dont il a entouré le bagage, l’idée m’avait traversé l’esprit mais puisque mon anniversaire n’est pas avant demain je n’étais pas alerte et à l'affût d’une surprise si tôt. Malgré mon endormissement, mon sourire s’étire et sans imaginer que nous allons quitter le pays, j’enfile quelque chose de léger et adapté à la saison : aujourd’hui est le premier jour d’un été qui promet d’être étouffant.
Lorsque je m’installe à côté de lui dans la voiture, je brandis mon téléphone avec le minuteur arrêté sur trois minutes et quarante secondes, un sourire victorieux au coin des lèvres. « C’était même pas un défi. » Par contre, cela ne me dit pas pourquoi il a ressenti le besoin de quitter le bateau si tôt dans la nuit. « J’avais dit que je te répondrais que par des sourires un peu niais, tu sais… le genre de truc qui tape bien sur les nerfs, mais… je suis obligé de réagir. » Je l’observe, les lèvres légèrement pincé et un air amusé sur le visage. « Où on va ? C’est ça, ta question ? Sérieusement ? » Cette fois ci, je feins d’être outrée en écarquillant les yeux et en entrouvrant les lèvres. « Je suis réveillée depuis moins de trente minutes je te rappelle. Et je dormais profondément moi. » Lui a eu le temps de se préparer et si j’en crois sa tenue : il a enfilé un jean et un t-shirt, mais un pull et un manteau reposent sur la banquette arrière, je suis hors sujet et ma curiosité monte en flèche. « Je m’attendais à : “je ne sais pas où tu m’emmènes, alors dis-moi au moins si ma tenue convient.” Ou alors “Depuis combien de temps tu prépares ça.” Ou peut-être. “Si on part en voyage, on part en train ou en avion ? Qui t’a soufflé l’idée ? » Beaucoup de questions que j’aurais certainement posées si je n’étais pas encore en train d’émerger. Beaucoup de questions qui m’auraient traversé l’esprit mais dans un second temps et, finalement, je reste sur la mienne : où va-t-on reste la première information que j’ai envie de lui arracher. « Si ma tenue convient ? Je suis pas si superficielle et j’ai pas besoin de te le demander pour savoir que la réponse est non. » Je désigne son manteau à l’arrière sans me départir de mon sourire espiègle. « Ou alors t’es vraiment très malade et t’as peur d’avoir très froid. » Mais je ne m’en préoccupe pas : je suppose qu’il a pensé à tout puisque la valise est prête depuis des jours. « On va à Kilcoy. Tu as été invitée chez mes parents pour le réveillon de Noël. Évidemment, il y a un vrai sapin, et des guirlandes partout, même sur la façade. Et, on est tous obligé d’aller faire un tour à cheval après la messe de minuit ou alors, c’est un Noël raté. Et il fallait quelqu'un pour la quête, je t'ai proposée. Je me suis dit que, comme tu ne fêtes pas ton anniversaire le même jour, tu trouverais ça sympa. Donc, on part, maintenant, comme ça, tu auras le temps de choisir un cadeau pour ma mère. Tu sais ô combien elle t’adore. Tu la décevrais sinon. On sera plus ou moins, 22 ou 23. J’ai dit à ma mère que tu serais ravie de préparer la dinde avec elle. Je présume que j’ai bien fait… Rien n’arrête un cordon bleu comme toi. » Au fur et à mesure de son monologue, mon sourire s’étire un peu plus et j’explose de rire lorsqu’il en vient au cadeau pour sa mère. Il joue, il a du mal lui aussi à dissimuler son hilarité et je suis frappée par un élan de tendresse. La scène qu’il dépeint comme un artiste, il la dessine aussi dans mon esprit et elle est particulièrement risible. Je doute d’être la bienvenue chez les Taylor pour les fêtes, de toute façon. « Il fait vraiment si froid à Kilcoy ? » Je ris encore un instant, avant d’enrouler mes doigts dans des mèches de ses cheveux. Je ne tire pas violemment, mais je les referme fermement et je me mords la lèvre inférieure. « Amos Walter Taylor, qu’avez vous préparé ? Et pas de sourire un peu niais. » Il me jette un coup d'œil amusé et garde ses lèvres résolument closes. « Très bien. J’espère que ta mère aime la dinde trop cuite et qu’elle s’offusquera pas si je vole l’argent de la quête pour acheter son cadeau. » J’espère aussi que sa mère aime les petites blondes platine avec un serpent en guise de langue et le corps recouvert de tatouages.
Puisqu’il ne me donnera pas d’informations lui-même, j’observe la route qu’il emprunte et, si ce n’est définitivement pas celle qui mène à sa ville natale, mon regard attrape un panneau indiquant l’aéroport. « On prend l’avion ? Tu vois, je n’ai même pas besoin de poser la question. » Et ma théorie se confirme puisque, tandis que je me demande quel vol peut décoller aussi tôt, il gare la voiture dans l’un des parkings privés de l’aéroport international de Brisbane. Il ne me laisse attraper aucun bagage au sortir de la voiture et, lorsque mes yeux se posent sur un jet privé et sur le commandant de bord qui semble nous attendre au loin, mon visage se peint de surprise et de stupéfaction. Bien joué.
« Depuis combien de temps tu prépares ça ? »
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| | | | (#)Mar 8 Déc 2020 - 11:29 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
Alors qu’elle agite son téléphone sous mon nez, je suis tenté de lui rétorquer que ça n’en était pas vraiment un, principalement à cause du risque plausible qu’elle s’y casse les dents. Le cas échéant, nous serions arrivés en retard et, quoique la nature privée de ce voyage ne nous aurait pas empêché de décoller, me plier au timing me semble essentiel. Au contraire, nous foulerons le sol européen trop tard pour manger et, au vu de la durée du voyage - trop long pour moi - je soupçonne que nous serons affamés et épuisés. Toutefois, je me tais. Je lui adresse ce fameux sourire agaçant qu’ont sur le visage les imbéciles heureux. Au cours de cette dernière demi-heure, je me suis promis que j’en ferais mon nouveau mode de communication. Sauf qu’il ne faut jamais grand-chose à Raelyn pour m’arracher quelques mots. C’est étrange d’ailleurs. Si je regarde par-dessus mon épaule pour observer le passé - le nôtre - je n’ai pas toujours été aussi avenant. Je me distinguais surtout par de lourds silences, parfois évocateurs, jamais méprisants, mais peu engageant. Le temps allant, j’ai fini par m’ouvrir parce que nous avons des langages communs, dont les jeux licencieux ou moqueurs. Quitte à rompre mes serments, j’édicte les règles du second. Sur l’heure, je ne peux pas lutiner, mais je peux taquiner et je m’en donne à coeur joie. « Et depuis, tu as pris une douche et, les douches, ça réveille. Tu n’as donc aucune excuse. » Tout du moins, je n’admettrai jamais ouvertement comme qu’elles sont probantes, quoiqu’elles soient valables. Elles le sont autant que son hypothèse : là où je l’emmène, il fait froid. Très froid. Sans doute trop pour mes habitudes. Mais que l’on me garde d’être grippé. « Je ne suis jamais malade. C’est mon super pouvoir, tu te souviens ?» ai-je souligné, en toute mauvaise fois. « Et, il faut pas dire ce genre de choses, tu vas nous porter la poisse. » Je ne suis pas superstitieux. En revanche, je considère que les lois de l’attraction sont vicieuses : jamais il ne faut évoquer ce que l’on redoute. Jamais. Pas même pour plaisanter.
Plaisanter !
Pour ce faire, il est préférable d’utiliser l’improbable et de grossir le traits du rituel, histoire de ne pas laisser planer le douter. Je ne l’emmène pas à Kilcoy. Un jour, peut-être, si tant est que nous filions le parfait amour, elle sera accueillie chez mes parents comme une papesse. Sur l’heure, les parties ne sont pas prêtes. Ma mère la déteste. Raelyn flipperait à cause du caractère grave de l’invitation et moi, je n’ai nulle envie de réfléchir à ce que signifierait sa peur. Néanmoins, le suggérer est amusant. Le sourire aux lèvres, je lutte contre l’hilarité alors que le tableau est peint des couleurs du grotesque. « Oh oui ! Très froid, comme au Canada. Il y a un micro-climat au-dessus de Kilcoy.» ai-je déclaré, l’air austère, presque alarmé. Il contraste avec ma grimace de Boniface, celle qu’elle m’a interdit. L’impératif, je le brave par sa faute : je hais lorsqu’elle décline mon identité dans son entièreté. Ça m’irrite, même si c’est de bonne guerre. « Rachel-Lynn Blackwell, rien du tout. » Et, cette fois, ce n’est pas une fadaise. Moi, je n’ai fait qu’appliquer scrupuleusement le plan d’Ariane Parker, mais cette information-là, elle l’apprendra plus tard. Sur l’instant, je m’emploie à tromper sa perspicacité, vainement ! « C’est une question ! Et, si tu fais les réponses avant, je suppose que tu sais aussi où on part ? » Goguenard, je la dévisage puisque nous sommes à l’arrêt : nous suivons quelques voitures qui, comme nous, ont une place réservée dans un parking privé (Ari n’a rien laissé au hasard.). « Je t’écoute : tu as trois essais sans indice. » Il est dangereux, ce concours de devinettes. Si elle prononçait le nom de la capitale française, je serais non seulement déçu, mais par-dessus tout, je ne suis pas certain que je masquerais efficacement mon désappointement. J’imagine déjà mes lèvres s’arrondir et mes yeux se plisser de frustration. Qu’à cela ne tienne cependant : je suis curieux d’être instruit de ses déductions. Je les écoute une à une en débarquant de la banquette arrière les bagages, les vestes plus chaudes et les bonnets et écharpes qui parfait la tenue d’un hiver vigoureux. Le personnel de l’aéroport - à moins qu’il s’agisse d’un employé de Saül - m’a débarrassé du tout, me surprenant au passage, je ne l’attendais pas si près et si vite. « C’est cocasse, tu ne trouves pas ? En général, les gens partent pour le soleil, rarement pour l’inverse… sauf si ce sont des amateurs de ski. Tu crois qu’on va skier ? » ai-je nourri le but fallacieux de l’induire en erreur. Je sème le doute comme les agriculteurs des graines de blé dans les champs et mon plaisir ne s’amenuit pas. Au contraire, il grandit à mesure que, main dans la main, nous approchons du tarmac.
Je me répète, mais de toutes les interrogations de Raelyn, celle qui tombe est de loin la plus capitale. Je m’accorderai pas le mérite de toute cette mascarade. Je n’ai pas les reins pour organiser un tel déplacement moi-même. Mon esprit est occupé à une autre entreprise d’envergure et, si je suis taillé dans la roche de la patience, je suis trop désordonné pour me concentrer sur deux tâches de pareilles ampleurs. J’ai néanmoins mis la main à la pâte, à ma manière, et dans une moindre mesure. Sauf que je ne ressens ni l’envie ni le bois de m’exprimer sur notre destination et que la simple évocation d’Ariane lui soufflerait à l’oreille que nous abandonnons l’Australie pour son pays d’origine. « Je t’expliquerai. Absolument tout. Mais, pas maintenant.» ai-je lancé, interrompant notre marche pour serrer mes deux mains dans la sienne. « Pourquoi tu ne te laisserais pas guider, histoire de te laisser surprendre ? » Elle n’aime pas ça, je le sais. C’est lié au contrôle : c’est l’un de nos points communs. Aussi, ai-je sollicité son lâcher-prise d’un regard rassurant. « Tout ce que tu as besoin de savoir c’est que ça sera long, et qu’on sera rien que tous les deux pendant des heures. Allez, viens… On y va.» Et je l’ai ramenée contre moi, ma main autour de son épaule. Je me suis permis de lui sourire et de succomber à l’appel de ses lèvres juste avant que nous embarquions, avant de découvrir le luxe dans lequel vit Saül Wiliams. Le steward et l’hôtesse - pourquoi tant de monde ? - ne nous avait pas apporter deux verres de champagne que je n’aurais rien dévoiler comme indice. Là, presque mal à l’aise devant tant d’égard, je me suis tout de même permis et senti obligé de préciser que : « J’ai pas prévu ça. J’ai pas fait tout ça tout seul. En fait, j’ai pas fait grand chose pour être honnête. C’est presque… trop…» Reste à Raelyn d’associer les pièces du puzzle : qui a la folie des grandeurs ? Qui, sans être superficielle, fait du luxe un mode de vie à part Raelyn elle-même ? C’est trop facile finalement.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 8 Déc 2020 - 16:18 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Et depuis, tu as pris une douche et, les douches, ça réveille. Tu n’as donc aucune excuse. » J’aurais aimé l’y voir, lui qui a besoin de plusieurs cafés le matin avant de réellement commencer la journée et revenir parmi les vivants, s’il avait été tiré des bras de Morphée au beau milieu de la nuit sans aucune autre explication que tu as trente minutes pour être prête. Il aurait rejoint la voiture en bougonnant quand au moins j’ai réussi à m’amuser de cette situation qui me dépasse. Il mijote une surprise depuis plusieurs jours déjà et, si je me doutais qu’il s’agissait peut-être d’un voyage - le fait qu’il ne me laisse pas approcher ma valise ne pouvait que me mettre la puce à l’oreille - je ne m’y attendais pas pour aujourd’hui et je m’attendais encore moins à réaliser qu’il avait prévu le nécessaire pour partir au pôle nord. « Tu pourrais être magnanime. » La remarque n’a rien d’un reproche puisqu’elle s’accompagne d’un sourire amusé qui a valeur de langue tirée dans sa direction - je suis un peu trop mature pour ce faire. « Je ne suis jamais malade. C’est mon super pouvoir, tu te souviens ? Et, il faut pas dire ce genre de choses, tu vas nous porter la poisse. » « Nous porter la poisse pour ? » Je ne lâche rien : il semble décidé à opposer un sourire de nigaud à chacune de mes questions pour ne pas avoir à formuler de réponse mais il est hors de question que je baisse les bras aussi facilement. Il est buté, certainement plus que je ne le suis, mais alors qu’il jette des coups d'œil fréquents dans ma direction je le sens douter ou faiblir, je ne sais trop.
Mais il trouve la meilleure des parades : il tisse un mensonge si gros que j’oublie mes questions pour me concentrer sur mon hilarité. C’est édifiant que de m’imaginer vêtue d’un gros pull de noël, les joues rougies par la chaleur du four et de la cuisine en train de discuter avec sa mère comme si nous étions de grandes copines. Je suis certaine qu’il dessine aussi l’image dans son esprit et que, comme moi, il la trouve cocasse étant donné le peu d’affection, je dirais même de respect, qu’elle pour moi. « Oh oui ! Très froid, comme au Canada. Il y a un micro-climat au-dessus de Kilcoy. » « Un microclimat à une heure de Brisbane hein ? Fascinant. » Je me moque, mais toujours avec élégance et bienveillance. Il n’est pas question de pointer du doigts son regain de nervosité : au contraire, je préfère jouer selon les règles qu’il prépare en secret depuis des mois. « Rachel-Lynn Blackwell, rien du tout. » J’esquisse un sourire, l’air peu convaincue. « C’est une question ! Et, si tu fais les réponses avant, je suppose que tu sais aussi où on part ? Je t’écoute : tu as trois essais sans indice. » « Pas d’indice ? Je t’ai connu plus généreux. » Etrangement, je n’ai pas envie de gâcher la surprise. A ses côtés j’apprends qu’il est parfois nécessaire de lâcher prise et s’il a décidé de me laisser dans le flou je n’ai pas envie de tout gâcher pour lui. « Je t’ai jamais vu avec un manteau si épais alors je dirais l’atelier du père noël, ça va avec la saison, l'antarctique, même si je te savais pas passionné de pingouins ou le Groënland. A moins que ce soit là que le père noël cache justement son atelier ? » Mes boutades idiotes n’ont vocation à ne dire qu’une seule chose finalement : je te fais confiance. Je n’ai pas besoin de deviner. Finalement, si je le taquine ce n’est pas tant pour le doubler que pour la beauté du jeu et par amour pour celui-ci. « C’est cocasse, tu ne trouves pas ? En général, les gens partent pour le soleil, rarement pour l’inverse… sauf si ce sont des amateurs de ski. Tu crois qu’on va skier ? » « Il fallait le dire cet hiver alors, on n'avait pas besoin de quitter le pays pour ça. Mais je tiens à préciser que si c'est ça, je t’attendrais au bar en bas des pistes. Imagine que je skie certainement dix fois plus mal que je conduis. » Je n’ai même jamais mis les pieds sur des spatules en bois.
C’est l’arrivée à l’aéroport qui met fin à notre joute verbale, et je suis soufflée lorsque mes yeux se posent sur le tarmac : nous n’entrons pas dans le bâtiment pour emprunter un avion de ligne : c’est un jet privé que nous avons sous les yeux et je me demande quelles genre de ficelles mon amant a tirées pour réussir ce tour de force. « Je t’expliquerai. Absolument tout. Mais, pas maintenant. Pourquoi tu ne te laisserais pas guider, histoire de te laisser surprendre ? » Le lâcher prise. Dieu que j’en ai peur, surtout lorsque, comme moi, on ne sait pas le doser. J’ai lâché prise en août et on sait tous les deux comment ça s’est terminé. Je suis dans le contrôle parce que la sortie de route me fait peur mais s’il m’a prouvé une chose c’est qu’à ses côtés je n’ai plus la moindre raison de le craindre. « Tout ce que tu as besoin de savoir c’est que ça sera long, et qu’on sera rien que tous les deux pendant des heures. Allez, viens… On y va. » « Un vol long, rien que tous les deux dans un jet luxueux ? Pourquoi t’as pas commencé par là ? » Je le nargue d’un sourire et, si je tente de m’échapper avec un sourire provocateur sur les lèvres, il me ramène contre lui et m’enlace. Je ne tente pas de lutter et, ma main posée sur son torse, je ne me détache de son corps que lorsque je dois m’accrocher à la rampe pour embarquer.
L’hôtesse - je la fusille du regard lorsqu’elle s’approche un peu trop près d’Amos à mon goût, nous renseigne sur les consignes de sécurité et nous demande d’attacher nos ceintures jusqu’à ce que le décollage soit terminé. Je m’exécute, avant de relever mes yeux vers le steward qui dépose deux coupes de champagnes sur la table qui me sépare d’Amos. Il est mal à l’aise : c’est écrit sur son visage. Il a toujours évolué dans un univers à des kilomètres de celui du luxueux jet, et je devine qu’il a certainement l’impression d’en avoir trop fait. Ne sait-il pas que j’ai la folie des grandeurs et que j’aime le luxe ? Qu’avec moi, il n’a jamais à craindre ce genre de chose ? « J’ai pas prévu ça. J’ai pas fait tout ça tout seul. En fait, j’ai pas fait grand chose pour être honnête. C’est presque… trop… » « De quoi ? Le champagne ? C’est vrai qu’à trois heures du matin c’est un peu tôt mais sinon... » Je prête attention à ses paroles. Il n’a pas fait grand chose ? Des questions me brûlent les lèvres mais je les trie : il m’a demandé de lui faire confiance alors j’en écarte certaines au profit d’autres. « On part combien de temps ? » Celle-ci me semble respecter les règles et, amusée, je porte ma coupe de champagne à mes lèvres. « On part que tous les deux ? » Ou attendons-nous quelqu’un avant de décoller ? « J’ai jamais pris l’avion... » Cette fois-ci ce n’est pas une question qui m’échappe, c’est une confession que je murmure en observant le tarmac à travers le hublot de l’appareil.
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| | | | (#)Mer 9 Déc 2020 - 15:07 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
Durant le trajet de la marina à l’aéroport, j’ai acté que toutes remarques de Raelyn étaient vouées à tromper ma vigilance. Et, elle s’y prend bien d’ailleurs. Si je ne m’étais pas employé à ficeler des âneries ou à lui répondre par les sourires du parfait idiot, une information aurait pu filtrer. J’aurais pu, par inadvertance, déclarer que tomber malade à Paris serait un sacré pied de nez du destin. J’aurais pu également ajouter qu’il fait froid en Europe, réduisant par la même occasion le champ de ses réflexions. Je préfère construire un mensonge plus haut qu’un building au sujet de Kilcoy pour me préserver de l’erreur. Ce fut le dernier de la conversation. Pour la suite, je ne l’ai étayée d’aucun indice mal amené. Les panneaux d’indication en contiennent déjà bien assez puisqu’ils n’échappent pas à sa perspicacité. Raelyn est une fille intelligente : ce trait fait d’elle une redoutable concurrente. Alors, j’en sème des faux. J’émets des hypothèses qui sont soit tirées par les cheveux soit cohérentes. Les premiers me valent une réplique tout en humour et, la seconde, tout en aveu. « Mets ton coeur à l’aise. Je préfère l’eau dans son état naturel. Pas de ski, ni ici, ni ailleurs.» l’ai-je donc rassurée. « Quant au Père Noël, il est en Laponie et je ne me serais pas contenté d’un manteau et autre.» Les accessoires emportés par un illustre inconnu qui s’est adressé à moi avec une déférence surjouée. Je ne suis pas habitué à tant d’égard. En général, mes proches me qualifient de rustre ou de vieil ours mal léché. Moi, je ne m’insurge pas. Je sais pertinemment que j’avance en équilibre sur la fine frontière entre douceur et rudesse. Je suis aussi lucide sur mes airs bourrus, ceux dont je ferai étalage plus tard. En attendant, tandis que nous foulons le goudron du tarmac, je me retrouve très vite à court de moyens pour la détourner de son objectif : amoindrir l’impact de cette surprise. Or, j’y tiens. Je n’ai pas envie qu’elle retranche, par pudeur émotionnelle, ce qu’elle ressentira en joie - du moins, je l’espère - en découvrant que nous ne quittons pas l’Australie pour des terres voisines, mais pour le bout du monde. La réputation de Paris la précède. Elle habite les rêves de tout quidam en quête de dépaysement. Peut-être qu’elle n’y sera pas sensible, Rae. Je ne l'exclus pas et, a priori, je n’en serais pas déçu. Toutefois, je doute qu’elle ne soit pas au minimum touchée par mon déploiement d’énergie. Je l’ai dédié à lui faire plaisir.
Le bât a blessé dès que nous avons investi le jet de Saül. Le romantisme dont fait preuve Ariane m’a plus embarrassé que le luxe de l’avion. A ce dernier, je suis indifférent. Verre en cristal, champagne "Moët & Chandon”, un équipage tiré à quatre épingles avec pour mot d’ordre de veiller à notre confort et à notre sécurité m’ébranle surtout à cause du message envoyé : “je me suis démené à l’occasion de son anniversaire. Bien sûr, j’aimerais prétendre que, si j’avais été à l’origine de toutes ces démarches, je les aurait davantage assumées avec une fierté tangible. C’est faux, cela dit. Mal à l’aise, j’aurais marmonné le même propos. La différence, c’est que sur l’heure je détiens le prétexte idéal pour me dédouaner de cet épandage de bons sentiments. D’instinct, je me prépare à cette question : “qui ? Si ce n’est pas toi?”. Sauf qu’elle n’arrive jamais et, pris au dépourvu, je considère les coupes avec intérêt. « Il est tôt pour toi, parce que tu as réussi à dormir. Moi, je n’ai pas fermé l’oeil. Je ne garantis pas que je ne m’écroulerai pas dans une heure ou deux.» A condition, bien sûr, que l’équipage nous lâche la grappe. L’hôtesse, trop mielleuse à mon goût, nous intime de boucler notre ceinture et, comme à l’habitude, je ronchonne. « C’est complètement stupide. S’il y avait un problème, ce n’est pas une ceinture de sécurité qui nous sauverait de toute façon. »ai-je craché, non contre Raelyn, mais contre cette situation. Je ne la regrette pas. Je me sens simplement en position désavantageuse. Je pressens que, tôt ou tard, elle me taquinera sur cet élan romanesque digne des téléfilms de Noël. Elle va me charrier et je ne suis pas certain d’avoir envie d’être moqué sur mes bonnes intentions, intentions qu’Ariane rend excessives. J’aurais dû y penser évidemment. La connaissant, le contraire de cette démonstration ampoulée, c’est ça qui aurait été étonnant. Mais, ne m’en suis-je pas déjà inquiété ? Ne me suis-je pas épanché en excuses ? Est-ce que ça vaut que je persiste à me prendre la tête sur un détail quand la confession de ma complice me laisse pantois ? Je savais qu’elle n’avait jamais quitté l’Australie, mais je n’avais pas conscience que ça impliquait, par exemple, un vol intérieur. « Vraiment ?» me suis-je enquis, conscient que j’élude une question qui n’a rien dérangeante. « A priori, on serait rentré le 3 ou le 4 janvier dans la nuit. Je ne sais plus exactement comme ça, mais, c’est vrai de vrai ? Jamais pris l’avion ? Et, tu n’es pas angoissée ? » Le moteur a vrombi dans la carcasse. La tôle a tressauté, vibré et je l’ai dévisagée à la recherche d’un fétu d’anxiété. « Il y a du champagne si tu as besoin d’un remontant. » Probablement est-ce le moment idéal étant donné qu’il est le bienvenu. J’ai ramassé un verre sur la table entre nous, je le lui ai tendu et, me moquant bien des recommandations de la blonde, j’ai détaché ma ceinture pour changer de siège et m’installer sur celui à côté du sien. « Le mieux, pour chasser ce genre de trucs, c’est de trouver quelqu’un, qui ne serait pas trop loin et qui est très doué pour te changer les idées. Tu veux que je te change les idées ? » ai-je proposé, diablement sérieux, ignorant toujours la blonde au chignon sous chapeau bleu. «Monsieur Taylor, votre ceinture s’il vous plaît... » Le ton est suppliant et alors que l’avion gagne en vitesse, je chuchote à l’oreille quelques sarcasmes. «Oui. Je sais.»l’ai-je chapitrée en obéissant tout de même. Je voudrais pas qu’elle se sente pousser des ailes au point d’aborter le voyage. « Tu crois que si je la boucle pas elle pourrait me poursuivre à travers tout l’avion ? Et, est-ce que tu crois qu’ils ont une pièce pour eux ? Qu’on va pouvoir avoir un minimum de tranquillité alors qu’on a quoi ? 20 heures de vol plus ou moins ? » ai-je soufflé, mes lèvres se baladant sur la peau de ses joues, de son menton, de ses lèvres de temps à autre. Les miennes glissent, caressent, font diversion alors que nous quittons doucement la terre ferme. « Tant de temps à passer avec toi et avoir juste le droit de t’embrasser, ça va me sembler si long ? Je pourrais descendre de cet avion si on était pas déjà en train de décoller. Tu sens ? Tu le sens, là ? » ai-je demandé, intéressé, ma main à plat posée sur son estomac, à peine plus bas que sous sa poitrine galbée. « J’adore cette sensation.» Je la trouve incomparable quoique je lui préfère tout de même celle de ma bouche contre la sienne le temps d’un baiser, plutôt doux, presque sage : il y a des spectateurs.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 9 Déc 2020 - 16:41 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Mets ton cœur à l’aise. Je préfère l’eau dans son état naturel. Pas de ski, ni ici, ni ailleurs. Quant au Père Noël, il est en Laponie et je ne me serais pas contenté d’un manteau et autre. » Il rentre dans mon jeu, se complait à son tour dans les bêtises que j’invente juste pour lui arracher un sourire et, si j’ai de la chance, une confession, mais il tient bon le bougre. Si mes manœuvres de ces derniers jours n’ont pas réussi à lui arracher une ville, un pays ou un hémisphère, je doute d’être capable d’y parvenir aujourd’hui alors qu’en voiture il m’est impossible de retirer mes vêtements et de grimper sur ses genoux.
Alors je plisse le nez, je l’observe d’un air joueur et je lui refuse mon attention pour tourner mon visage vers la vitre. Les panneaux seront plus bavards que mon amant et eux me donneront peut-être des indices ou indications. Il m’apprennent que nous prenons l'avion mais ne me préparent pas à ce que je découvre en descendant de la voiture garée dans un parking privé : nous ne prenons pas n’importe quel avion. Nous ne nous entassions pas avec des individus lambdas à la recherche d’un changement d’air pour les fêtes. C’est un jet privé qui nous attend, avec un équipage à notre disposition : une hôtesse, un steward, nous ne risquons pas de manquer d’attention nous qui, habituellement, préférons rester uniquement en compagnie de l’autre. Je monte les marches rapidement, surprise que l’on me traite comme une grande dame de ce monde et que l’on me tende la main pour m’aider à grimper dans l’appareil et j’observe l’intérieur avec stupéfaction et, je suis obligée de l’admettre, quelques étoiles dans les yeux. Il a vu les choses en grand et si tout un tas de questions se poussent au portillon de mon esprit, je n’ouvre pour l’instant la porte qu’à une seule : comment a-t-il réussi ce tour de force ? Grâce à quelles relations ? Le verre de champagne entre mes doigts, je n’ose pour l’instant pas lui faire du mal puisque je me réveille à peine et que j’ai le ventre noué : de la même façon je ne pourrai rien avaler. « Il est tôt pour toi, parce que tu as réussi à dormir. Moi, je n’ai pas fermé l'œil. Je ne garantis pas que je ne m’écroulerai pas dans une heure ou deux. » « Il y a un lit. » Je le pointe du menton avec un sourire sur les oreilles. « Et je suis presque sûre qu’il y a bien une cloison qu’on peut tirer. » Je me tourne pour observer les rails qui séparent l’appareil en deux, en tentant de repérer de quoi nous donner plus tard un peu d’intimité. A la genèse de notre relation, il m’a demandé en me le glissant à l’oreille si j’avais déjà fait l’amour dans un bateau. Moi, je me demande s’il l’a déjà fait à dix kilomètres d’altitude. Si la réponse était oui, je serais réellement déçue. A partir de là, ma question suivante, si nous allons être rejoints, est orientée. Ma remarque elle ne n’est pas du tout : elle m’échappe sans que je n’en mesure la portée. « Vraiment ? » Je hoche la tête doucement, sans quitter le tarmac des yeux. « A priori, on serait rentré le 3 ou le 4 janvier dans la nuit. Je ne sais plus exactement comme ça, mais, c’est vrai de vrai ? Jamais pris l’avion ? Et, tu n’es pas angoissée ? » Je tourne la tête dans sa direction cette fois et j’esquisse un sourire. Tant que l’appareil est à l’arrêt, la vérité c’est que je ne réalise pas. Je ne sais pas à quoi ressemble un atterrissage ou un décollage et je ne sais pas non si, une fois en l’air, on ressent des secousses ou non. « Il y a du champagne si tu as besoin d’un remontant. » C’est le moment que choisit le pilote pour mettre en marche l’appareil et, d’instinct, j’attrape mon verre entre mes doigts pour en boire deux grosses gorgées. Je travaille dans un milieu dangereux. Je suis difficilement impressionnable et je tiens tête à des hommes qui font deux fois mon poids et qui pourraient m’envoyer m’écraser contre le mur d’une seule gifle. Je ne suis pas nerveuse et mes peurs me contrôlent moins que la moyenne : pourtant, face à ce genre de première, je ressemble à n’importe quel être humain qui s’apprête à quitter le sol dans une carcasse de métal : je sens mon ventre se serrer. Amos le sent, puisqu’il détache sa ceinture pour se glisser à côté de moi et, doucement, je laisse glisser mes doigts sur le dos de sa main. « Oui, vrai de vrai. Charleville... » J’exerce une pression sur le dos de sa main avant de laisser mes doigts glisser sur son avant bras et j’appuie une seconde fois. « Et Brisbane. C’est tout. Par rapport à toi, je suis une enfant en terme de voyages. » Et son tatouage, celui qui consigne ses missions avec les points de départ et d’arrivée, il m’hypnotise assez pour qu’il s’en doute. Souvent, allongée contre lui, je laisse mes doigts suivre les itinéraires en me demandant ce qu’il a ressenti aux quatres coins du monde. « Et non, je suis pas angoissée. » Mon nez qui se plisse quand le véhicule prend un peu de vitesse sur la piste de décollage dit pourtant le contraire. « Je vais juste remplir à nouveau ma coupe de champagne. » J’esquisse un sourire et je tourne mon visage vers le sien. « Le mieux, pour chasser ce genre de trucs, c’est de trouver quelqu’un, qui ne serait pas trop loin et qui est très doué pour te changer les idées. Tu veux que je te change les idées ? » Mon regard ancré dans le sien, je hoche doucement la tête avec, au coin des lèvres, un sourire amusé. L’intervention de l’hôtesse, je l’ignore et, alors qu’il obéit en attachant sa ceinture et qu’il embraye sur une autre tirade, je réalise qu’il est en train de tout faire pour occuper mon attention, tout comme je réalise que mes doigts enroulé autour de son avant bras se sont refermés et que, crispée, je serre trop fort. « Tu crois que si je la boucle pas elle pourrait me poursuivre à travers tout l’avion ? Et, est-ce que tu crois qu’ils ont une pièce pour eux ? Qu’on va pouvoir avoir un minimum de tranquillité alors qu’on a quoi ? 20 heures de vol plus ou moins ? » « Je suis sûre qu’on peut leur demander d’écouter de la musique. Et qu’il y a une cloison, faut qu’il y ait une cloison. Pour dormir, évidemment, parce que je tombe de sommeil d’avoir été tirée du lit comme ça. » Ses lèvres glissent sur mes joues, dans mon cours et ses mains, baladeuses, caressent mes bras et le tissu de ma robe. Elles sont sages pour l’instant, elles sont sages mais m’aident à rester ici avec lui plutôt qu’en proie à l’angoisse du premier décollage. Il est proche, même sans expérience précédente je le réalise. « Tant de temps à passer avec toi et avoir juste le droit de t’embrasser, ça va me sembler si long ? Je pourrais descendre de cet avion si on était pas déjà en train de décoller. Tu sens ? Tu le sens, là ? » Sa main se pose sur mon ventre à l’instant ou les roues de l’appareil décollent du sol et je sens mon estomac se soulever. Ma main lâche son avant bras pour se glisser autour de sa nuque et un sourire étire mes lèvres : ce n’est pas désagréable tout compte fait. « J’adore cette sensation. » « C’est agréable finalement, de s’envoyer en l’air. » Il scelle nos lèvres d’un baiser sage mais qui dure tout le long du décollage. Moi, je ne me sépare de lui que pour faire écho à ce qu’il m’a soufflé à l’oreille il y a des mois de ça, en approchant mes lèvres de la sienne et en murmurant. « T’as déjà fait l’amour dans un avion Amos ? » « Tu as déjà fait l’amour sur un bateau, Rae ? Il paraît qu’il ne faut pas nécessairement être en pleine mer pour que ça soit intéressant. » Finalement, je recule mon visage avant de réaliser qu’il a laissé échapper un indice : hors de question que je ne dise rien. « Vingt heures de vol, plus ou moins hein ? » Nous partons pour ainsi dire à l’autre bout du monde et je sens un frisson parcourir mon échine. A travers son t-shirt je caresse son torse à l’endroit où se trouve la mappemonde. « Il y a un trait en pointillé qui va là où on va nous ? » Notre destination, y a-t-il déjà mis les pieds ? « Tu l’as déjà emprunté cet itinéraire ? » Est-ce que tu découvrira l’endroit pour la première fois où est-il empreint de souvenirs ?
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| | | | (#)Mer 9 Déc 2020 - 22:22 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
Et, doucement, je relâche en pression maintenant. Nous sommes dans l’avion, ma surprise est plus ou moins intacte et, bien que le luxe de l’avion et les manières de l’équipage m’irritent, je me détends. Plus rien ne peut empêcher de quitter l’Australie à présent. Je me permets donc d’apprivoiser les lieux et d’évaluer mes chances de me reposer le moment venu sans paire d’yeux comme agression à ma pudeur. Le sommeil alourdit déjà mes paupières. Je ne lutte pas encore contre ce dernier, mais je sais par avance que je ne tiendrai plus des heures. Dès lors, je cherche du regard la supposée cloison qui me cachera de la curiosité de l’hôtesse et du steward trop attentionnés. Sera-t-elle assez épaisse pour préserver l’intimité de mon couple ? Certes, il n’est pas écrit qu’il lui faille se débaucher en altitude, mais je détesterais entamer cette nuit loin des bras de Raelyn. J’en ai été privé trop longtemps, durant la séparation, pour que son absence ne me soit pas déplaisante, tout provisoire soit-elle. Je préfère veiller durant les vingt heures que durera le voyage plutôt que de m’imposer une sieste en solitaire. Et, soudainement, je me souviens qui est le propriétaire de l’avion, quelle est l’identité de sa compagne et je souris. Dans ma tête résonne un rire sardonique et, tandis que le pilote amorce son décollage, que Rae me houspille à nouveau pour que je lui dessine l’ébauche d’une piste à suivre pour sustenter sa curiosité, je m’anime devant son aveu. De suite, je change de siège, j’approche, ne réponds aux réprimandes que par un vague signe de la main et je me concentre sur le minois tracassé de ma complice. Evidemment, elle tait son anxiété par orgueil, ce qui la rend plus touchante encore. « Par rapport à moi ? On t’a survendu la marchandise. J’ai beaucoup voyagé, mais je n’ai pas vu grand-chose. Si ce n’est quelques escales pendant les permissions.» Pas de quoi fouetter un chat. Ce n’était principalement que des villes portuaires et, quoique certaines se distinguent par leur beauté sans pareille, on ne voit pas du pays en deux jours de repos. Je ne coche pas toutes les cases du véritable bourlingueur malgré ce que suppose mon seul tatouage réfléchi, le second étant l’erreur d’un jeune marin influençable. « Et j’ai plus souvent pris le bateau que l’avion. » ai-je commenté, conscient que si Raelyn n’est pas angoissée, elle est a minima nerveuse : mon bras s’en souviendra.
Soucieux de dulcifier son inquiétude, je détourne son attention du décor qui défile de plus en plus vite. Mes mains, elles câlinent et lutinent en respectant les règles de la censure. Mes lèvres, elles caressent, effleurent et murmurent des présomptions autour de cette escapade. J’ai éludé une question, répondu à une autre, et tout occupé à cette tâche bienveillante, je glisse malgré moi une information capitale. Qu’à cela ne tienne, je les ai vues briller, ses pupilles. Je la devine enchantée par ma démarche. Que me coûterait de cracher le morceau ? Dire n’est pas découvrir, mais ai-je seulement envie de mettre un terme à nos jeux de devinettes ? Non ! Ils sont trop grisants. Ils sont au coeur de notre relation depuis le premier jour, au même titre que nos paris, nos défis ou nos provocations tactiles. Autant dire que je me fiche que l’hôtesse me surveille, se doutant que le port de la ceinture n’est pas pour moi une prérogative. « Leur faire écouter de la musique ? Qu’est-ce que tu as peur qu’ils puissent entendre ?» ai-je chatouillée la part coquine de son tempérament. « Si tu as quelque chose en tête, je veux savoir. Peut-être même que je serai plus généreux en indices si c’est intéressant… Plus que dormir évidemment.» Mes doigts s’insinuent sous la bretelle de sa petite robe d’été. Tous mes gestes sont aussi suggestifs que mon baiser quoiqu’ils soient plus doux que langoureux. Il n’a pas vocation à l’être. Comme elle, je tomberai bientôt de fatigue, mais vingt heures, c’est long. Il faut les combler. En outre, l’expérience promet d’être renversante puisqu’elle a raison, Rae. Alors que je vise son estomac, tandis que je soupçonne qu’il se soulève en même temps que le mien, elle me prend à mon propre piège : faire diversion à remuer mes tripes. Elle, elle y boute une flamme désormais. « Hmm, ne dit pas des choses comme ça. » me suis-je insurgé, plus amusé que froissé : je n’ai pas raison de l’être. J’aime les postulats qui se profilent à l’horizon, à condition que nous disposions de l’espace et de la tranquillité utile. « Ou trouver cette cloison va devenir ma nouvelle obsession… Je pourrais démonter l’intérieur pour en fabriquer une. Tu le sais pourtant.» Plus encore maintenant qu’elle fait référence à mes vaines tentatives de séduction de l’année dernière.
Je n’ai jamais été doué pour charmer. J’ai cependant fait des efforts dès l’instant où épouser son corps à habiller mes nuits solitaires, à envahir mes songes et mes pensées en général. Comment ne pas ricaner quand elle m’offre la preuve que mon intuition ne m’a pas trompée : c’était réciproque. « Non, jamais. Seulement sur un bateau. Mais, il n’y a pas si longtemps finalement.» A l’époque, elle était partie du principe que ma vie de militaire me prêtait mille amantes. Plus tard, elle a appris que mes histoires d’amour se comptaient sur les doigts d’une main. Aujourd’hui, elle devinera que ma passion pour la navigation n’était pas partager par mon ex si, d’aventures, elle ne l’a pas compris avant notre premier départ pour Fraser Island. « Pourquoi ? Tu veux essayer ? » Déclinerait-elle que je n’en croirais pas un mot. Toutefois, je ne renchéris pas. Elle m’astreint à cette mine effarée qu’elle ait relevé, malgré ses crispations pour son baptême de l’air. « Comment ? Je n’ai pas dit ça. C’est toi qui as mal compris. Faut que je te le dise, parce que je voudrais pas que tu t’emballes » J’ai tenté de conserver ma gravité, mais j’ai fini par m’esclaffer, cessant de jouer avec sa bretelle et m’adosser plus confortablement dans le cuir du siège. « Ok ! Alors, il y a un trait vers le pays, mais je ne me suis pas arrêté là où on va. Je me suis arrêté à des kilomètres de là. » C’est une vérité pour la majorité des itinéraires qui ancrent ce torse qu’elle effleure par-dessus mon t-shirt. « Tu n’as pas le droit d’étudier la carte, il faut te fier à ta mémoire.» Cette fois, c’est moi qui attrape la coupe de champagne. Je l’engloutis et je m’en sers un autre. « Elle t’aime pas l’hôtesse. C’est à cause du regard que tu lui as lancé tout à l’heure. Tu devrais en profiter, qu’il nous fasse une visite des lieux, qu’on trouve enfin cette cloison. Je suis épuisé, mais on peut parler de là où on va jusqu’à ce que je m’endorme si tu veux. » Je pourrais même, au réveil, lever le secret pour qu’elle me témoigne sa reconnaissance.
∞∞∞∞∞ Dans un film, les tourtereaux auraient été accueillis par des jeunes femmes déguisées en Tour Eiffel. La réalité est somme toute différente. Personne ne les attendait, si ce n’est le chauffeur utile à nous conduire hors du terminal et jusqu’à l’hôtel. Le décor environnant, recouvert du manteau de la nuit, il n’a donné à ma dulcinée aucune indication sur notre destination. Nous sommes trop loin du centre-ville pour apercevoir la pointe de la fierté française. Pourtant, je n’ai pas laissé le suspens atteindre la limite du mauvais goût. Dès lors, tandis que l’hiver me gifle les joues, alors que nous sommes emmitouflés dans des manteaux que je trouve encore trop froid pour la saison - la leur, pauvre d’eux - je me suis penché à l’oreille de Rae juste avant qu’elle ne descende l’escalier d’appoint tout de métal assemblé et je lui ai soufflé un « Bienvenue à Paris.» teinté de cette même excitation pré-voyage couplée à la joie extatique de la partager avec elle, enfin. « C’est Ariane qui a l’origine de tout ça. On est à égalité à partir de maintenant. Je vais découvrir, comme toi.» ai-je conclu en la dévisageant dans l’expectative de distinguer une émotion que j’ai rêvée, une émotions qui ferait à la mienne. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 11 Déc 2020 - 10:30 | |
| I will follow you into the dark Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Leur faire écouter de la musique ? Qu’est-ce que tu as peur qu’ils puissent entendre ? » « J’ai peur qu’ils puissent t’entendre ronfler. Je pense à leur bien-être auditif. »
Je mens comme une arracheuse de dents mais, de toute façon, je n’essaye même pas de le dissimuler. J’esquisse au contraire un sourire espiègle qui en dit long sur mes intentions. Il m’a tirée du lit en pleine nuit, je suis épuisée, mais je ne peux nier l’attrait de la nouveauté, d’une expérience excitante. Si j’étais sur le point de m’assoupir dans la voiture, je suis à présent bien réveillée et, si mon corps me rappellera bientôt qu’il n’a pas assez dormi pour l'instant, ce n’est pas ce à quoi j’aspire. « Si tu as quelque chose en tête, je veux savoir. Peut-être même que je serai plus généreux en indices si c’est intéressant… Plus que dormir évidemment. » « Dormir. Juste dormir. » Mon sourire s’étire, je lui adresse un regard provocateur et, lorsque ses doigts viennent jouer avec la bretelle de mon débardeur et qu'il scelle nos lèvres pour échanger avec moi un baiser langoureux, je m’accroche aux siennes et lève ainsi le voile sur mes mensonges. Qu’il écoute ses pulsions ou bien qu’il tente de capter mon attention pour que j’oublie que l’avion décolle, le résultat est le même : je suis toute à ses doigts et ses lèvres et j’en oublie la pointe d’angoisse qui menaçait de faire surface. Je ne prête attention qu’aux sensations agréables, comme mon estomac qui se soulève sous ses doigts et mon cœur qui semble jouer à la corde à sauter dans ma poitrine. L’instant me semble trop court et, dès lors que l’avion se stabilise - je jette un coup d'œil par le hublot mais il fait nuit - j’ai envie de recommencer. « Hmm, ne dit pas des choses comme ça. Ou trouver cette cloison va devenir ma nouvelle obsession… Je pourrais démonter l’intérieur pour en fabriquer une. Tu le sais pourtant. » « Je croyais qu’il était déjà acté que cela devait être ta priorité. Notre priorité. » Nos visages sont si proches que je n’ai qu’à tendre le cou pour lui voler un second baiser, un peu plus sage que le précédent, avant de laisser mon nez caresser le bout du sien. Sage, je ne le reste pas longtemps puisque mes lèvres viennent déposer contre son oreille quelques images licencieuses. Je me souviens parfaitement de ce jour où, me surprenant dans ce qui était alors mon bureau, il m’a enlacé la taille pour me glisser presque les mêmes mots à l’oreille. Il était question d’un bateau, pas d’un avion, d’un corps à corps en mer plutôt que dans les airs mais, fière de moi, je recule mon visage avec sur les lèvres un sourire provocateur. « Non, jamais. Seulement sur un bateau. Mais, il n’y a pas si longtemps finalement. » Je feins d’être outrée, adopte l’air le plus choqué du catalogue. « Comment ça ? Mais avec qui ? » J’ai débarqué une fois sur le bateau en pensant y débusquer une rivale mais il y a bien longtemps que je n’ai pas peur de sentir le parfum d’une autre sur les grandes toiles, les coussins ou les draps du lit conjugal. « Pourquoi ? Tu veux essayer ? » Mes doigts se perdent sur sa nuque, glissent sous son t-shirt pour caresser son omoplate et je lui réponds d’un air distrait. « J’ai pas dit ça... » Je dépose un baiser dans sa nuque, juste sous le lobe de son oreille et je murmure. « Mais j’ai pas dit le contraire. » Je ne serai jamais rassasié de cet homme qui, sans que je ne le voit venir, a volé mon cœur et mis fin à des années d’errances sexuelles. « Comment ? Je n’ai pas dit ça. C’est toi qui as mal compris. Faut que je te le dise, parce que je voudrais pas que tu t’emballes. » Je ne réponds même pas : je souris, plisse les lèvres et fait la moue pour lui signifier qu’il ne m’aura pas. L’information lui a échappé mais, n’étant jamais montée dans un avion, j’ai du mal à la transformer en indice. Vingt heures, c’est quoi ? Jusqu’où ça nous mène ? En Asie ? Aux Etats Unis ou en Amérique du Sud ou jusqu’en Europe ? Alors, pour orienter mes recherches, je me base sur ce que je connais par coeur : la tatouage qui s’étend sur son torse et dont le tracé n’a plus aucun secret pour moi. « Ok ! Alors, il y a un trait vers le pays, mais je ne me suis pas arrêté là où on va. Je me suis arrêté à des kilomètres de là. » Mes doigts qui tracent des arabesques sur son torse se font plus précis et je tente de reproduire toutes les trajectoire que je connais par dessus son t-shirt. « Tu n’as pas le droit d’étudier la carte, il faut te fier à ta mémoire. » « Pour qui tu me prends. J’ai pas besoin de la regarder... » Je relève mes yeux vers les siens avant de déposer ma tête sur son épaule. Mes doigts eux, ne cessent de reproduire par dessus son t-shirt les itinéraires marqués à l’encre sur sa peau. Ils tracent les contours des continents et je fais une remarque à voix haute. « S’il fait si froid, c’est dans l’hémisphère nord. » Il Cela n'élimine même pas la moitié des destinations à potentiellement plus de vingt heures que j’avais en tête. « Elle t’aime pas l’hôtesse. C’est à cause du regard que tu lui as lancé tout à l’heure. Tu devrais en profiter, qu’il nous fasse une visite des lieux, qu’on trouve enfin cette cloison. Je suis épuisé, mais on peut parler de là où on va jusqu’à ce que je m’endorme si tu veux. » « Hum, je ne l’aime pas non plus, c’est de bonne guerre. » Comme je n’aime aucune femme, surtout lorsqu’elle se trouve à quelques mètres de mon complice. Mais pour le bien fondé de notre entreprise, je m’exécute et puisque nous avons à présent le droit de détacher nos ceintures je me lève de mon siège avant de me diriger vers la jeune femme pour réclamer un tour du propriétaire avec en tête deux objectifs : nous reposer et laisser libre cours à notre imagination, dans n’importe quel ordre que ce soit.
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L’atterrissage me fait le même effet que le décollage. Nous avons retrouvé nos sièges pour attacher nos ceintures et, avant ça, Amos m’a envoyé me changer en me conseillant de m’habiller un peu plus. Lorsque la porte de l’appareil s’ouvre, je suis saisie par le froid et ce malgré ma tenue plus chaude : l’air glacé semble remonter le long de mes mollets et mes cuisses malgré mon pantalon en cuir et se frayer un chemin le long de ma colonne vertébrale sous mon pull crème et mon manteau. La morsure du froid me pique les joues et, puisque je n’ai pas souvenir d’avoir eu un jour aussi froid, le résultat est instantanément dépaysant. « Bienvenue à Paris. » Il se penche vers moi pour me glisser ces quelques mots à l’oreille et un sourire illumine mon visage alors que je l’observe, incrédule. Paris, la ville jouit d’une réputation inégalable auprès de mes congénères les plus romantiques et, si je ne le suis pas, mon coeur se soulève autant que pendant les manoeuvres de décollage et d'atterrissage à la simple idée de me trouver à l’autre bout du monde à ses côtés. « C’est Ariane qui est à l'origine de tout ça. On est à égalité à partir de maintenant. Je vais découvrir, comme toi. » « Paris ? » Mon sourire s’étire un peu plus, si c’est possible, et je ne m'attarde guère sur Ariane pour l’instant, mes yeux n’arrivent pas à se décider entre caresser le visage d’Amos et tenter d’apercevoir un peu de la ville lumière. Mais même installé à l’arrière d’un taxi qui semblait nous attendre, nous sommes certainement pour l’instant trop loin du centre ville pour que je puisse voir grand chose. « Il est quelle heure ici ? » Déboussolée par le voyage et le réveil en pleine nuit, je ne sais même pas si la nuit vient de tomber ou si elle ne tardera pas à se lever. Installée contre son torse, je relève les yeux vers lui et caresse sa mâchoire et sa joue du bout des doigts. « Vous êtes plein de surprise Amos Taylor. » Il a insisté sur le rôle de la rousse au détriment du sien dans l’entreprise, mais il n’en reste pas moins vrai que c’est tout de même grâce à lui que je quitte pour la première fois le continent océanien. Mon premier merci prend l’allure d’un baiser que je dépose dans son cou, puis de mes lèvres qui viennent à nouveau chercher les siennes.
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| | | | (#)Sam 12 Déc 2020 - 3:45 | |
| I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
J’ai jaugé de la remarque à hauteur de ce qu’elle vaut : je ne ronfle pas. Dès lors, je ne m’offusque pas. Je hoche la tête, un sourire ironique peint sur les lèvres. Je l’ai ponctué d’un « C’est cela, oui. » puant le sarcasme, autant pour la réflexion précédente que pour les suivantes. Elle est trop suggestive pour envisager réellement de ce que nous pourrions nous endormir aussitôt coucher. Je serais dupe ou naïf si je la croyais alors qu’elle embrasse, qu’elle touche, qu’elle plaisante autour de cette passion qui nous anime et qui ne faiblit jamais. Au départ, mes intentions étaient moins orientées. J’organisais une diversion pour que son premier décollage se déroule en douceur, qu’il grave dans sa mémoire un souvenir agréable, un qui l’emplira de nostalgie. A son contact, je me suis pris les pieds dans le tapis de jeu - mon jeu - et Raelyn, malicieuse, a saisi l’occasion pour en réécrire les règles. Serais-je de mauvaise foi que je prétexterais pour moi-même que j’en suis dérangé. En réalité, j’adore ça. J’aime son don pour la séduction, sa faculté à m’affriander de pas grand-chose et que, malgré tout, elle ne cesse jamais de déployer en éventail l’étendue de ses charmes. « Alors, je la chercherai, pour dormir, juste pour dormir. » ai-je promis au sujet de cette cloison, les yeux fermés alors qu’elle chatouille mon nez du bout du sien et mes tympans d’une formule empruntée. « Ben, avec la fille qui dort avec moi, dans mon lit, tous les soirs. Je crois pas que tu la connais. » ai-je répliqué, prêt à rire à réécrire une vieille blague : parler de son mec hypothétique et de ma grande brune inexistante. Sauf que ses doigts qui jouent dans ma nuque et son souffle au creux de mon cou me préservent de ces galéjades. Je n’ai plus envie de parler dès lors qu’elle m’éclaire de la lanterne de ses voeux. Quand, à travers ou sous mon t-shirt, elle retrace l’itinéraire de mes différents voyages pour m’arracher un indice supplémentaire sur notre destination, je perds le nord. Je serais incapable de situer sur une rose des vents un quelconque point cardinal. C’est enfantin pourtant. « Peut-être. Je ne sais pas. Mais, c’est important ? Tôt ou tard, tu finiras par savoir. Dans un peu moins de 20 heures… si le voyage dure bien vingt heures.» ai-je soupiré, le coeur exalté, mon corps se rapprochant dangereusement du sien. Mon bras dans le bas de ses reins l’attire à moi. Je donnerais n’importe quoi pour combler tout l’espace entre nous. L’accoudoir me gêne, m'embarrasse au possible, si bien que je recommande une visite guidée, pas tant que les lieux soient vastes. Un jet, c’est plus exigu qu’un bateau. Mais, trouver cette cloison est un impondérable pour nous deux. Aussi, clairvoyante à propos de l’allusion, Raelyn a réclamé à l’hôtesse un peu d’intimité et nous en avons obtenue : c’est un rempart insonorisé qui nous a permis de nous isoler, quoique nous nous sommes endormis, collé-serré, mais sans nous ébattre, à peine cinq minutes après nous être allongés et cajoler de caresses et de baisers.
∞∞∞∞∞ Et j’ai renoué avec cette nervosité précédent notre départ qui m’a empêché de dormir dès que nous avons atterri. Je ne m’en suis rendu compte qu’une fois changé - des vêtements plus chauds sont de rigueur - et seul que je suis pétri tantôt du doute que ma surprise ne lui plaise pas ou donne lieu à des railleries tantôt d’exaltation à l’idée de conquérir Paris avec Raelyn à mon bras. Et si la ville ne lui plaisait pas ? Si elle me trouvait stupide de romantisme ? Qu’est-ce qui m’inquiète ? Que mon initiative nous abîme ? J’en doute. Rae serait une fieffée ingrate si elle n’appréciait la démarche et mes choix à leur juste valeur. Je n’ai rien à craindre, rien à redouter. Dès lors, au-dessus de la nacelle de métal, je susurre à son oreille les politesses de bienvenue. Je révèle que nous sommes sur la capitale de la France et je rends César ce qui lui appartient. J’encense Ariane en descendant les escaliers à grandes enjambées. Le froid me mord les joues et les mains. Je regrette de ne pas avoir pensé à nous prendre des gants, accessoires que je destine habituellement à nos virées en moto. « Oui, Paris. » ai-je répété en assentiment tandis que nous grimpons à l’arrière du taxi jaune. Pendant un instant, je me suis rappelé notre dernière aventure dans un véhicule du même type. Nous nous sommes disputés violemment. J’ai crié, elle a frappé, j’ai cogné dans le moletonné de l’appuie-tête sous l'œil hagard du taximen dépassé par les événements. En cette fin de soirée, je la tiens tout contre moi, je respire son parfum sans que la fragrance me brise le coeur et je soupire de contentement. « Si j’en crois ce que dit son horloge, 20h. Et d’après son thermomètre, il fait entre trois et quatre degrés. C’est marrant, j’aurais dit beaucoup moins à vue de nez. Crois-moi, c’est la méteo qui est surprenante, pas moi.» Je me tourne en dérision d’être trop conscient qu’il s’agit d’un compliment, d’une louange qu’elle détourne pour sauvegarder son orgueil ou le mien. Dans un cas comme dans l’autre, j’apprécie autant la précaution que cette joie trahie par son regard. Il pétille encore quand elle fond sur mes lèvres le temps d’un baiser, un reconnaissant, un qui étire mes traits d’un sourire. « Je me doutais bien que ça te plairait. Et… on passe le réveillon du Nouvel An ici. Vu la durée du voyage, je nous imaginais mal ne rester qu’un week-end. Surtout qu’Ari a insisté et tu sais comment elle est.» C’est une obstinée qui ne se coiffe pas avec un clou. Comme si la beauté de cette ville ne suffisait pas, elle nous a réservé une chambre dans un palace, celui où elle loge sans doute avec Crésus.
Depuis la vitre de la voiture, nous n’avons contemplé qu’une facette du diamant qu’est Paris. Elle n’a ouvert qu’en partie son écrin. Nul doute qu’elle nous réserve des splendeurs au vu de sa réputation. Moi, j’en profite peu : c’est ma complice que j’observe avec curiosité. Je l’ai détaillée, histoire de ne rien perdre de l’expression de ses émotions. Quelle chance ! Elle semble ravie. Au contraire, je me serais distingué en aigreur, faute à mon malaise. « Elle aurait pu nous faire conduire en limousine. A ce stade, je n’aurais pas étonné.» me suis-je par contre édifié en matière de cynisme quand j’évite savamment de m’attarder sur le nombre d’étoiles qui orne la plaque ancrée au mur et à l’entrée de cette impressionnante bâtisse. Sa rotonde est imprenable. Son luxe est renversant. La réceptionniste, un concentré de politesse. «Une table vous a été réservée par votre hôte dans une heure et demie. Elle ne se joindra pas à vous, mais elle vous souhaite une bonne soirée et pour demain, une très bonne journée. On va vous conduire à votre chambre. Vos bagages vous y attendent.» “par quels miracles ?” me suis-je d’emblée demandé. Comment nos valises pourraient-elles arriver avant nous ? Et, comment cette employée peut-elle se montrer si impassible face à mon antipathie ? Et, le groom, dans l’ascenseur ? Celui que j’ai arrosé d’un généreux pourboire, comment s’y prend-il pour sourire à pleines dents malgré le silence régnant dans la cabine de l’élévateur ? Tout me semble hors du temps dans cet hôtel et, refermant la porte de la chambre derrière nous, mon impression s’est amplifiée. Je n’en même plus large : la suite est aussi vaste que le loft de Raelyn et tout ce qui m’est venu, c’est un : « Ariane.» proche du dépit tandis que mes bras s’ouvrent fugacement en arc de cercle. « Une heure et demi, c’est le temps d’un bain. j’ai besoin d’un bain.» Autrement dit : me détendre dans de l’eau bouillante avec, de préférence, la prochainement-fêtée. Je ne me risque toutefois à aucune question. Mes oeillades sont révélatrices : elle la supplie de trouver les mots pour rassurer mon âme de rustre quant à ce trop-plein de romantisme à des kilomètres de moi. J’aspire à ce qu’elle témoigne, avec pudeur ou non, qu’elle est plus touchée que désappointée par tant de preuves d’amour. Il en est ! A l’inverse, je serais aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau, à l’aise comme elle l’est elle-même. Tout ce luxe, c’est son élément, bien plus que le catamaran dont je ne rougis pas pour autant. |
| | | | | | | | (Amelyn #39) ► I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK |
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