| | | | | | | (#)Sam 26 Déc 2020 - 20:15 | |
| La vérité, ta vérité, c'est que tu n'aurais jamais pu attendre des minutes supplémentaires pour envoyer ces messages textes à Asher. Tu n'aurais pas pu laisser écouler les secondes de vos vies sans les dédier à l'objectif que vous vous retrouviez de nouveau. Tu interprètes votre positionnement dans l'avion comme un jeu du sort, un message du destin et surtout : une seconde chance. Il t'apparaît comme un besoin vital de te rapprocher du Buckley et de mettre tout en œuvre pour qu'il fasse de nouveau partie intégrante de ton histoire. Tu ignores où se situe le musicien, quels sentiments il serait en mesure de t'accorder bon gré mal gré. Tu es très abstrait quant à la démarche que souhaiterait adopter l'artiste à ton égard ; cependant, une certitude t'éprend : tu ne laisseras pas tomber l'affaire, sauf s'il te le requiert explicitement et muni d'une indéniable intransigeance.
Tu fais les cents pas dans ton appartement, craquant tes doigts nerveusement, tes méninges tournant à plein régime. Ton cœur bat la chamade à l'idée de le revoir, tu frémis en anticipation à l'invasion de son parfum, en attente que l'océan de ses yeux se logent à ta disposition. Les éventualités de vos échanges à venir te rendent fébrile et lorsque ton téléphone vibre dans la poche de ton pantalon, tu marches activement, promptement, en direction du lobby de l'entrée, ne vérifiant même pas qu'il s'agisse bien du texto de ton invité.
Les étages descendus, tu balaies le somptueux hall du regard et réduis rapidement la distance te séparant de la silhouette de l'australien dès que tes émeraudes se vissent sur sa personne. Il fait de même et lorsque plus que quelques mètres vous séparent, lorsque plus rien n'existe à tes yeux sauf lui, un sourire aussi narquois que satisfait étire tes lippes. "Hi again," tu souffles, avant de lui dédier un signe de la tête le conviant à te joindre. Tu sens des regards rivés sur vous et appelles les ascenseurs. Une cage ne tarde pas à s'ouvrir, quelques minutes plus tard, vous vous retrouvez dans une singulière apesanteur. "I miss you," tu t'entends articuler, à l'indicatif et non plus au passé, souhait de changement de présent et de promesse de futur, tandis que la sonnette annonçant les étages parcourus retentit à intervalle régulier. Ton palpitant martèle ta cage thoracique sans merci, cela fait des mois que tu ne t'es pas senti aussi vivant. Tu te promets de ne rien retenir, de jouer franco. Avec Asher, tu le sais désormais : tu te dois et tu peux n'être que vrai. Le fait d'être un foutu cancéreux récidiviste ne te fera plus agir différemment. |
| | | | (#)Sam 26 Déc 2020 - 20:44 | |
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Y’a tellement de phrases qui se mélangent dans ta tête que tu ne discernes rien du tout. Ton esprit est autant chamboulé que ton coeur et ta… Parce que oui. Levi est le seule sur cette planète avec qui tu vas te laisser aller. Parce que c’est beaucoup plus que juste du physique avec lui. Y’a absolument tout de sa personne qui est tout ce dont tu penses avoir besoin. Tout ce qu’il t’a fait ressentir il y a de longs mois de ça, c’est totalement intacte. Cette façon si singulière qu’il a de te mettre en confiance d’être qui tu es. D’avoir le droit de ressentir ces choses envers lui. Il connait tellement bien ta situation. Tu n’as pas besoin d’expliquer quoi que ce soit pour que tout soit exactement comme tu rêves que les choses se passent dans cette configuration. La pire des configuration. La situation où tu te permets de ressentir et de vivre tes envies sans avoir peur des répercussions.
"Hi again," « Hi… »
Ta voix est enrouée parce que ça fait un moment que t’as pas parlé. Tu le suis alors qu’il te guide. Sûrement vers sa chambre. Peut importe tant que vous ne restez pas dans le hall si fréquenté. Le fait qu’il n’ait absolument aucun geste déplacé contraste totalement avec les SMS qu’il t’a envoyé. Et ça te donne encore plus envie de sauter sur lui. Mais non. Pas ici. Pas tout de suite. Vous entrez dans un ascenseur. Il n’y a que vous. Tu le regardes appuyer l’étage et la seule raison pour laquelle tu te focalises là dessus c’est parce que y’a de l’électricité indéniable qui circule entre vous deux. Il vaut mieux regarder les boutons que ses yeux, ou n'importe quoi d'autre de sa personne. "I miss you," Ton coeur bat encore plus fort dans ta poitrine de l’entendre. Vous êtes seul, mais à tous les étages quelqu’un peut se joindre à vous. Il est totalement hors de question pour toi de tenter un rapprochement là. Les portes s’ouvrent à votre étage. Aucun mots ne sort de ta bouche. Trop boulversé par le moment. Les retrouvailles. Tu le laisses passer devant. Quand ses yeux sont à proximité t’as beaucoup trop de mal à te concentrer. De plus, ses épaules, son dos, sa nuque, sont une vue également plus qu’agréable. Toujours en silence, tu le regardes insérer la carte pour l’ouverture de sa chambre. Ton coeur qui bat de plus en plus fort. Tu sais que l’autre côté de cette porte signifie toute la liberté et l’intimité dont tu n’as pas assez goûté dans ta vie. Tu entres, fermes la porte derrière toi. Tes yeux se relèvent vers lui qui n’est pas allé bien loin entre ces murs.
« I can’t believe this is happening. » Ca quoi Asher ? This. Parce que tu ne perds pas une seule seconde de plus de ta vie pour réduire l’espace entre vous deux. Ta main se posant sur sa joue, tes lèvres vont sur les siennes. Tu as tellement repassé en boucle le souvenir de vos baisers imaginant que c’était ça, qu’il n’y en aurait plus jamais. Plus jamais de bonheur dans ton coeur. Plus jamais de Levi contre toi. Ton bras libre qui s’est déjà enroulé autour de lui pour le sentir encore plus près. Malgré les SMS explicites de Levi, tu sais pas pourquoi, tu penses qu’il y a une possibilité qu’il s’en aille, qu’il t’arrête, qu’il plaisantait… Même si au fond de toi tu sais que non. This is all too good to be true. Alors tu lui voles ce baiser. Tu as pris ses SMS comme un accord préalable. Il veut baiser. Tu voulais juste le serrer contre toi et voilà que t’es en train de l’embrasser. Te voilà en train d’embrasser Levi. Une des meilleures sensations que tu as jamais ressenti de toute ta vie. Tu peux y goûter de nouveau. Incroyable. Tu étais à mille lieu de t’imaginer telle fin de journée quand tu as quitté ton appart’ pour l’aéroport ce matin.
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| | | | (#)Sam 26 Déc 2020 - 21:05 | |
| Ton doigt a pressé l'étage que tu as mémorisé plus tôt et sur lequel tu disposes d'une suite. Vous voilà désormais tous les deux de nouveau à proximité dans un espace réduit. A la différence de l'avion, toutefois, vous êtes seuls et tu te prives aucunement pour scruter le profil que te voue le Buckley. Il fixe les boutons qui s'illuminent en harmonie avec la sonnette ponctuelle, le cliquetis des portes d'ascenseur qui s'ouvrent toujours en vain, aucun passager ne vous accompagnant dans votre ascension. Ton cœur martèle sauvagement ta poitrine, tu es à la fois impatient et anxieux de te retrouver seul à seul avec le blond, dans ton espace privé. Tu fixes sa joue, la commissure de ses lèvres, et tu meurs d'envie de t'emparer de ses lippes, de t'enivrer de son parfum, de choyer la chaleur de son corps. I miss you, tu souffles tandis que ton palpitant le crie ; et le musicien tressaille à peine.
Tu quittes la cage d'ascenseur et vous reproduisez la même marche d'il y a quelques minutes : tu guides Asher jusqu'à votre prochaine destination. Tu déverrouilles ta chambre et à ton grand soulagement doublé de satisfaction, le Buckley te suit. Tu l'observes fermer la porte derrière sa silhouette et enfin, l'océan de ses yeux t'est accessible.
Ton cœur manque un battement, ton âme demeure en suspens. Tu aurais envie de lui hurler ton affection mais également tes regrets. Tu lui vociférerais tes remords et ta désolation de toutes les octaves que tu maîtrises, et surtout ta volonté de fer de perdurer à ses côtés. Tu ne veux plus le quitter, tu refuses que la distance s'installe entre vous. Cette optique te rend de plus en plus nerveux, de plus en plus malheureux. Tu rejettes mentalement cette éventualité, te focalisant sur cette personne si importante qui est également et salutairement, si présente physiquement. « I can’t believe this is happening. »
Aucun terme ne peut se défiler, toute réplique demeure en suspens, car soudainement, Asher s'est rapproché de toi pour poser sa bouche contre la tienne. Le fantôme de ses doigts est toujours sur ta joue, ton souffle se mêle au tien et enfin, depuis des mois, tu as la sensation de réellement respirer. Ton rythme cardiaque s'accélère et tu es persuadé qu'il s'éprend au rythme de celui de ton interlocuteur. Tu poses une de tes mains sur l'épaule du blond, il enroule son bras autour de toi, tu colles ton torse contre le tien. Tu prolonges votre baiser et il se retrouve plaqué contre la porte de cette chambre d'hôtel, comme si tu avais besoin d'une surface supplémentaire pour être persuadé qu'il resterait à tes côtés, qu'il était à proximité, que tu pouvais compter sur sa présence pour la suite. Tu oublies tout dans votre échange affectueux, si ce n'est ton désir et ton vœu qu'il ne se reproduise et de multiplier les instants passés avec le jeune homme. Tu es avide du Buckley, tu veux que jamais ce moment ne s'arrête.
Le souffle te manque, vos lèvres se quittent. Ta main demeure fixée sur son épaule, tu remontes ton regard jusqu'au sien. Tu te fiches de la nature de votre relation, tu te moques de ce qui se passera ce soir, mais une chose est indéniable : "I want you close." Ca sonne comme un besoin viscéral mais il est celui qui teinte ta vision de couleurs, celui qui harmonise les sons de ta vie, celui qui donne un sens à ton futur. Tu es là, dans cet hôtel luxueux, rafistolé de bric et de broc depuis que tu l'as repoussé. Tu as survécu et maintenant qu'il est de retour, tu veux vivre, avec lui. "I'm sorry for what I've done," tu t'excuses honnêtement. Tu pries le Ciel pour qu'il parvienne à te pardonner et te fais la promesse de tout lui expliquer quand il le souhaitera. "I really want to screw..." Tu lui adresses un sourire facétieux, narquois malgré tout. "...time with you. I really want to screw it 'cause I want to spend it all with you." Son bras est toujours dans ton dos, ta main demeure sur son épaule. Tu refuses de perdre de sa proximité et trépignes d'impatience à l'idée d'en avoir davantage. Tu aspires votre prochaine étreinte.
Tu plonges ton regard dans le sien, tant de phrases te venant en tête, tant d'idées à exposer au blond. Tu aimerais lui dire qu'il est celui qui donne une sémantique à ton histoire. Tu désires lui confier que tu espères pouvoir revenir à ce que vous étiez, voire davantage. Tu souhaites lui confier qu'il compose la pièce maîtresse de ton bonheur et pour des milliers de raisons, tu es persuadé que vous êtes faits pour être ensemble. Il te complète et quelque chose te dit que tu ne le laisses pas indifférent non plus, que tu peux être bon pour lui. Tu cherches les mots pour lui expliquer que non seulement il t'est unique, mais il est aussi celui qui te sens chez toi. "I belong with you", tu finis par exprimer maladroitement, avant de l'embrasser amoureusement, ne pouvant résister à la tentation une seconde de plus. |
| | | | (#)Sam 26 Déc 2020 - 21:36 | |
| Il ne te repousse pas. Il répond à ton baiser. Il te colle contre la porte. Il veut te sentir encore plus contre lui que toi. Plus que ce que tu avais entamé. Il ne se moquait pas de toi. Il est là. Il en veut. He wants to screw. Tu n’as pas oublié ces mots. Tu préfères ne pas trop y penser pour l’instant parce que tu sais combien Levi adore dire des mots pour te faire réagir. Pour te provoquer. The little shit. Mais tu te presses encore plus contre lui, que ce soit ton corps ou tes lèvres. Tes mains agrippés à lui de toutes parts.
Il se détache et heureusement parce que tu avais réellement besoin de respirer. Même là, à l’air libre, tu as du mal parce que… c’est trop incroyable ce qui est en train de se passer. Levi est devant toi. Tu as tes mains sur lui. Ses yeux qui trouvent les tiens. "I want you close." Ton coeur qui tressaillit de l’entendre. Ta main qui s’accroche un peu plus à lui sans même que tu t’en rendes compte. "I'm sorry for what I've done," T’es pris au dépourvu. Tu pensais pas qu’il s’excuserait. Tu n’es pas même sûr de quoi il s’excuse. De t’avoir laissé alors qu’il se battait contre un cancer ? D’avoir choisi d’affronter ça sans toi ? "I really want to screw..." Nouveau coup de pression. Chacune de ses phrases est toute autant d’émotions qui te traversent. "...time with you. I really want to screw it 'cause I want to spend it all with you. » Et ça continue. Tout ce qu’il te fait ressentir. Tout ce que tu n’as jamais ressenti pour personne. Tout ce que tu pensais être perdu à tout jamais quand il est parti. Quand il n’a plus voulu te voir. T’es sans voix. T’es aussi rassuré de voir qu’il ne parlait pas littéralement pour la baise. Tu savais que ça devait cacher quelque chose. Tu le connais bien. Tu le comprends bien. Tu sais qu’il faudrait peut être que tu dises quelque chose à un moment parce que tous ces mots qu’il vient de te confier sont bien trop important. "I belong with you » Et il avait pas fini. Si tu restes dans ton silence est-ce qu’il va continuer de dire tous ces mots que tu n’aurais jamais cru entendre de sa bouche. Avant, maintenant, jamais. Mais il ne te laisse pas répondre, ou du moins, pas tout de suite, parce qu’il vient t’embrasser. Ce baiser… Ses mots… Ses intentions… Ton coeur est en train d’exploser dans ta poitrine. Tu le laisses t’embrasser plus que tu ne l’embrasses… Trop chamboulé pour faire ça bien mais tu prends tout ce qu’il te donne… C’est toi qui te détache le premier cette fois et tu vas poser ton front contre le sien. Les yeux fermés. Tu glisses tes bras autour de lui pour l’entraîner dans une étreinte. Celle-ci même qui te faisait rêver alors que tu étais dans ton Uber en direction de l’hôtel. Tu le serres fort. Si fort. Tu cherches tes mots. Ton visage qui trouve refuge dans sa nuque…
« I’m a mess Levi… » T’en es entièrement conscient. Tout a à voir avec ton homosexualité et ta famille, ton père, qui n’accepte pas ce ‘lifestyle’.« You’re going to regret this. » Ca quoi Asher ? I don’t know. Tu te demandes s’il est en train de te demander d’être son boyfriend. Mais t’arrives même pas à le regarder dans les yeux pour dire ces quelques mots. « And I won’t blame you if you leave again. » Tu es tellement traumatisé. Tu es tellement au fond du placard. Tu as du mal à imaginer avoir une relation avec un mec. Mais Levi, tu le veux de toutes les manières que possible. Il t’a tellement aidé pendant les quelques mois où vous vous êtes côtoyé. Il se rend pas compte comme tu as plus besoin de lui que lui de toi. Tu sers à rien. Tu comprends pas ce qu’il te trouve mais tu te gardes bien de lui demander. Tu veux pas qu’il se rende compte qu’en fait ouais, il s’est trompé.
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| | | | (#)Dim 27 Déc 2020 - 0:25 | |
| Ton corps trésaille sous la chaleur de ses mains qui se pressent contre ton corps, ton cœur soubresaute à mesure des baisers que vous vous échangez. Tes doigts effleurent tendrement son cou, se posent sur son épaule. Tu inspires son parfum, t'en enivres tout entier, savoures sa présence si proche de la tienne, te délectes de vos souffles qui s'enlacent naturellement. Tu désires que jamais ce moment ne s'arrête, prie qu'il se multiplie quand son terme deviendra inévitable. Tu te penses comme dans un rêve, te sens propulsé au rang de la plus belle des étoiles qui t'offre une seconde chance au bonheur.
L'oxygène te manque, votre étreinte se rompt. Tes émeraudes se lovent dans le ciel de son regard, vos mains ne quittent pas le corps de l'autre, comme si elles portaient une promesse que vos mots ne savaient pas encore exprimer. Tu inspires profondément avant de lui exposer tes vérités : il te manque, tu es désolé, tu veux rester à ses côtés, là où tu penses être ta place. Toi qui n'a jamais su rester plus de quelques mois au même endroit, toi qui a toujours voulu voguer les mers et défricher les chemins, te voilà épris de la certitude que tu as enfin trouvé l'endroit où tu peux te poser et y être bien. Sa paume se veut plus pressante contre ta chaire, néanmoins, ses lèvres demeurent scellées. Il te regarde, il enregistre et tu l'imagines encaisser l'impact de tes mots sur son histoire. L'envie de reprendre possession de ses lèvres t'est irrésistible et tu lui dérobes tout droit de réplique pour l'instant, posant tes lippes contre les siennes, glissant ta main de nouveau contre son cou, rapprochant ton organisme du sien, annihilant toute distance entre vos deux âmes. Tu le sens déstabilisé mais il ne te repousse pas ; même lorsqu'il rompt vos baiser, il vient poser son front contre le tien et resserre votre étreinte. Il est là, malgré tout, envers tout, il reste là.
« I’m a mess Levi… » Tu l'entends prononcer alors qu'il s'est réfugié dans ton cou. Ton cœur bat si fort que tu es persuadé qu'il se répercute jusque son torse. « You’re going to regret this. » La force de ses bras autour de ta silhouette ne faiblit pas, toutefois, et tu n'esquisses aucun mouvement de recul, même si ses paroles ne te laissent assurément pas indifférent. « And I won’t blame you if you leave again. » Ta main remonte contre sa nuque, tu caresses doucement ses cheveux. Sa jumelle demeure ancrée contre son dos, gage de ton engagement envers le musicien. « I wont leave again, Asher, » tu prononces. « Except if I die. » I don't do promises, but I can't do half one with a condition. « I'm not gonna regret this. I want this. I want you. I want you in my life. » Tu assures, poses délicatement tes mains contre son visage pour l'inviter à te regarder dans les yeux. Puis, tu enchéris sur un ton faussement menaçant, tes yeux rivés dans les siens : « You're the one who's gonna regret this. » Lui ôtant de nouveau un droit de répliquer, tu lui voles un prompt baiser. « I know you're a mess. You already were a mess when you kissed me like a crazy person, » tu banalises, réfutant tous ses arguments qu'il érige comme une barrière contre sa propre nature, contre ce qu'il veut mais va à l'encontre de ce qu'il a appris être bien pour lui. Tu inspires profondément, ton palpitant cavalant toujours dans ta cage thoracique. Les secondes se faufilent, se dérobent, et tu interroges, sa réponse te semblant essentielle pour toute suite : « Do you want to be with me? » |
| | | | (#)Dim 27 Déc 2020 - 0:55 | |
| « I wont leave again, Asher, » God… Pourquoi il dit tout ce qu’il faut là ? Pourquoi il est tout ce dont tu as besoin. « Except if I die. » Fuck. Parce que bien sûr. Ça fait sens. Tout ça fait sens. Il va mourir alors il saute sur l’occasion d’être avec toi avant qu’il ne soit trop tard. Le fait qu’il vienne jouer à un festival n’est pas étrange même s’il est sur le seuil de la mort à cause de son cancer. Levi aime la musique et tu ferais comme lui si tu savais que tu allais partir bientôt. Tu jouerais ta musique au plus de personnes possible tant qu’il est encore temps. Histoire de dire ta vérité.
Il prend ton visage entre ses mains pour te regarder dans les yeux. Are you dying fast Levi ? Est la première question que tu lui poses avec ton regard. « I'm not gonna regret this. I want this. I want you. I want you in my life. » Are you dying fast Levi ? Est la seule question que tu veux lui poser. « You're the one who's gonna regret this. » Are you dying fast Levi ? C’est tellement la seule explication logique à ce retournement de situation. Il embrasse tes lèvres. Are you dying Levi ? « I know you're a mess. You already were a mess when you kissed me like a crazy person, » Levi…
« Do you want to be with me? » « Are you dying fast ? »
Parce que tu ne veux pas croire que dans un autre contexte il voudrait de toi à ce point là. La seule explication logique à tout ça. Tu es tellement bouleversé par la tonne de sentiments qui sont en toi. L’amour. La peine. I’ll definitely regret this if he dies quick… Tu ne le laisseras pas pour autant. Tu veux tout ce qu’il peut te donner. Il sait tes conditions, il te connait mieux que toi même… Tell me you’re not. Please… Tes mains sur lui, tes bras autour de lui, ton dos toujours collé à la porte, tu ne le quittes pas des yeux. Tu sais qu’il risque de tourner autour du pot bien qu’il s’agisse d’un sujet de la plus haute importance. C’est Levi.
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| | | | (#)Dim 27 Déc 2020 - 2:11 | |
| Tu ne souhaites plus te distancer de lui. Tu redoutes le moment où il t'annoncera qu'il doit repartir pour sa chambre d'hôtel, l'instant où vous devrez peut-être de nouveau prendre des chemins différents pour mieux vous retrouver. Tu as besoin d'Asher, tu es en carence de l'effet qu'il a sur ta personne. Il t'a beaucoup trop manqué pour que tu puisses le laisser s'évader et tu as tant l'impression que vous pourrez avoir une seconde chance que tu trépignes à l'idée que votre relation tombe à l'eau, que le destin te la refuse. Tu pries le Ciel pour ce nouveau chapitre avec lui, ces chansons écrites à l'encre de vos sentiments et à la symphonie de vos affections.
Tu lui promets, dans la mesure du possible, ne pas le laisser tomber de nouveau. Tu ne répéteras pas cette erreur. Mais il n'en demeure que tu ne peux pas effacer qui tu es ni évincer les maux avec lesquels tu vis. Tu ne regretteras jamais plus la présence du Buckley dans ton histoire et tu ne perçois plus aucun argument valable de le repousser. Tu le veux dans ton quotidien, tel qu'il est et comme il sera. Pourquoi vous rendre malheureux ? Tu es persuadé que vous devez être ensemble, vous êtes trop bien tous les deux pour que ce ne soit pas right.
Mais lui, le souhaites-tu ? « Are you dying fast ? »
C'est un claque en pleine figure qu'il t'assène. Tu cilles, l'observes sans réellement le voir. Bien entendu, si tu es parvenu à oublier ton cancer pendant que tu retrouvais le délice de la vie entre ses bras, ta maladie est bien présente et pèse lourd dans la balance. Tu déglutis, ravales ta fierté et aussi toute la douleur que tu ressens face à l'inévitable vérité que tu as une peine de mort et qu'elle puisse faire fuir Asher.
Mais tu ne peux pas mentir au blond. Tu ne le veux pas.
« Are you? » Tu rétorques, sourire en coin qui se veut narquois quand ton regard lui est grave et heurté. « We both can die tomorrow. You could die before me. » Please don't die before me, implore ton regard. « I'm here, » tu rappelles. « Do I look like I'm dying? » Mais tu tournes autour du pot. Tu lui dis tout et rien à la fois, comme si tu essayais de te sortir d'un procès en enchaînant des pirouettes maladroites. Tes épaules s'affaissent finalement, résigné. « I dunno. » Tu ne sais pas si tu meurs rapidement. Tu aurais envie de lui répondre par la négative mais tu n'en es pas sûr. Tu as encore en cauchemar tes derniers malaises, au cours desquels tu as vraiment cru que c'était ta fin. Ca t'a jamais arrêté de mener ta passion, mais tu ignores combien de temps exactement il te reste, ou si une nouvelle rémission est inscrite dans ta destinée. « I know I'm fighting, » tu ajoutes, comme si tu marchandais désormais ton espérance de vie auprès de ton interlocuteur.
« Does it really matter? » Tu finis par questionner. Si vous deviez mourir demain, ne serait-ce pas une raison supplémentaire de tirer tout le bien-être que vous pouvez disposer à être ensemble ? Vous étiez bien, quelques minutes plus tôt, non ? Ne pouvez-vous pas retourner à cette bulle excentrique de félicité ? |
| | | | (#)Dim 27 Déc 2020 - 10:57 | |
| Il tressaille un instant. Tu ne le quittes pas des yeux parce que c’est cette nano seconde que tu avais besoin de voir. He is. « Are you? » Don’t do this. Avec son sourire de petit con aux lèvres. Tu savais. Tu le savais. Qu’il allait tourner autour du pot. Qu’il allait faire son malin. Mais son regard te fait peur. He really is. « We both can die tomorrow. You could die before me. » He really is. Pourquoi s’embêter à sortir ces phrases là. « I'm here, » I know.
« Do I look like I'm dying? » « Levi… »
Tu pourrais dire tellement de choses différentes pour terminer ta phrase. Il ne répond pas à ta question, et ça répond à ta question ces esquives. Pourquoi répondrait il a ta question alors qu’il est le pro des réponses par d’autres questions en retour. Exactement comme ce que tu viens de faire en somme. My question is important. Mais il n’a pas besoin de répondre. Tu sais. He is dying fast. « I dunno. » Et t’as même pas besoin de voir son body Language pour savoir que ça, c’est la vérité. He might be. Ton étreinte qui s’est défait de lui, mais une de tes mains qui est toujours en contact avec son corps. « I know I'm fighting, » Ça te brise le coeur de l’entendre dire ça. T’as clairement jamais eu de conversation avec lui sur son cancer car c’est tombé le même jour que sa rupture avec toi. « Does it really matter? » Tu sais même pas au fond. Tu le regardes un moment, cherchant tes mots. « Are you in pain ? » Ta main se retrouve sur son bras que tu caresses doucement. Vous êtes toujours debout contre la porte. T’en as tellement rien à faire d’être bloqué là. L’important n’est pas comment vous êtes, mais ce que vous vous dites. Il parle Levi. Il a dit tellement de chose et toi, t’es juste là avec tes questions qui font moins de dix mots. Tes yeux qui posent encore plus de questions encore. What happened? Why did you change your mind about me?
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| | | | (#)Dim 27 Déc 2020 - 18:49 | |
| Ta poitrine te semble si rigide d'encaisser les inéluctables martèlements de ton cœur. Les prunelles aux langueurs océanes du Buckley te décrivent en te dévoilant ce que tu interprètes comme l'essence même de ton interlocuteur, ce qui t'a toujours motivé à t'harmoniser à son rythme de vie. Tu aspires à retrouver sa chaleur, le contact de son épiderme et la douceur de ses lippes, mais plutôt, tu recueilles l'anticipation étirant ses traits et les méandres émotionnelles animant son regard. Te voilà à réaliser des pirouettes, troquant la sale vérité par d'autres plus tolérables. Tu te trémousses lâchement autour de ce pot car toi-même, tu es incapable de faire face à toute nuance de fatalité. Tu es obstiné et l'est encore plus devant Asher. Tu livres ton combat, te risques même à le banaliser et t'enquérir d'autres importances de votre histoire. Ne pourriez-vous pas jouer des accords discordants de ceux-ci aux consonnances si sinistres et laborieuses ?
« Are you in pain ? » Tu redoutes, à ce moment-là, qu'il perçoive au fond de ton âme à quel point sa question te heurte et te serre le cœur. Tu crains l'invasion de tes émotions au bord de tes cils et milites contre toute forme de défaillance car la vérité repose sur le fait que le musicien vient de tirer sur une de tes cordes les plus sensibles. Ton quotidien est douloureux, frappé d'une lancinance dont tu es las et irritable. Néanmoins, la décision du blond de te poser cette question dans l'une de ses premières interrogations te propulse à toute l'affection que tu voues au rapport qu'il entretien avec le monde. Asher aurait pu s'orienter vers une décision relevant de ta vie actuelle dans une douce - tu te permets l'optimisme - éventualité qu'elle s'apparente à la sienne. Il aurait pu s'interroger sur les charges que représente le cancer pour ton entourage. Mais plutôt, il t'assène de cette question qui ne tient qu'à toi. He cares in a way no one does.
« I'm not when you kiss me, » tu articules enfin, ne rompant votre contact visuel, te focalisant sur les caresses de ses doigts contre ton bras. Quand tu l'embrasses, quand vous vous étreignez, le reste de ton monde est réduit au titre d'anodin. « Do you want to be with me? » tu répètes ta question, buté, passionné. You're all I want. You are the one who makes it all worthwhile. |
| | | | (#)Dim 27 Déc 2020 - 19:36 | |
| Ta question ne le laisse pas de marbre. Il prend le temps pour parler. Est-ce que tu lui as coupé le sifflet ? Ce serait bien une première pour Levi little shit McGrath. Il en a dit des choses. Beaucoup de choses. Tant de choses que tu n’aurais jamais cru entendre de sa bouche. Peut être que tu lui en demandes trop là tout de suite. Mais tu veux savoir. Voir. Ce qu’il va dire. Ce qu’il peut dire. Ce qu’il ose te dire. Il est malade. Tu le sais plus que bien. Tu ne saurais compter le nombre de fois où tu t’es demandé comment il allait. Le nombre de fois où un article avec son nom, son visage, apparaissait sur ton téléphone. Tout autant de fois où tu te disais: He’s alive. Et tu priais silencieusement pour que cela continue. Mais tous ces articles ne disaient jamais comment il allait vraiment. Levi ne laisserait jamais ce genre d’info filtrer. Encore moins alors qu’il souffre. Parce qu’il n’y a plus aucun doute. Answer me Levi. « I'm not when you kiss me, » Y'a un sourire qui est venu aussitôt sur tes lèvres. I fucking hate him. No you don’t. You really don’t. Parce que ton coeur bat plus vite que jamais. Il sait charmer et c’est si facile sur toi vu combien tu es épris de lui. « Do you want to be with me? » T’as déjà répondu. T’as pas dit non, mais il veut entendre un oui. Tu sais pas comment il fait pour dire tout ça si facilement. Tous ces mots ont du mal à se former de ton côté alors que tu les penses fort. Que tu les écris souvent. Que tu les chantes parfois.
« You are the only person I want to be with. » Tu hais le monde entier ou presque. Y'a pas beaucoup de personne avec qui tu passes des bons moments. Tu es surtout en colère à tous les instants, contre la terre entière. Mais pas avec lui. You changed my life Levi. Tu n’as pas l’impression qu’il s’en rende compte. Peut être qu’il pense qu’il t’a débloqué de tes problèmes évidents avec ta sexualité et que depuis qu’il t’a quitté tu es parti t’amuser avec tous les mecs disponibles. Non. Tu te sens plus seul que jamais. Until now. Tu sais que tu ressens sûrement tout ça si fort parce qu’il est le premier avec qui ça match à la perfection. Tu es convaincu qu’il y a personne d’autre capable de te mettre dans cet état. Personne d’autre avec qui tu te sens plus en sécurité au monde. Plus à même d’être toi même. Tu repasses ta phrase dans ta tête en boucle. You are the only person I want to be with. « I hate how cliché this sounds. » T’as tellement jamais rien dit de tel à quiconque mais y’a pas d’autres mots pour qu’il comprenne combien il est important pour toi. Ta main toujours sur son bras, tu la remontes le long pour se glisser dans la manche de son t-shirt. Tu veux sentir qu’il est bel et bien là devant toi. Un sourire qui n'augure rien de bon se forme sur tes lèvres. Comme si la pression de tous ses maux était retombée. « Now tell me... Where should I kiss you? » Parce que tu veux qu’il profite que tu sois là. Tu sais pas depuis quand il a personne pour l’embrasser et oublier ses douleurs mais au moins depuis qu’il est entré dans cet avion. Ca fait de trop longues heures à souffrir à ton avis. Il faut apaiser tout ça. Il se rend pas compte qu'il vient de te donner une excuse parfaite pour pêcher dans ces retranchements plus que jamais sans trop te torturer. C’est pour son bien. Tu fais rien de mal.
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| | | | (#)Dim 27 Déc 2020 - 20:42 | |
| Tu inspires profondément, avide de son parfum, addict de sa chaleur. Une partie de ton être se concentre sur le rassurant mouvement de ses doigts contre ton bras, geste discret qui friserait l'anodin pour beaucoup mais qui signifie tant pour toi, auquel tu t'accroches énormément. Finalement, l'émeraude de tes prunelles fixés dans le céruléen des siennes, tu articules la seule vérité que tu assumes. Celle que jamais tu n'oserais plus mitiger, étouffer, dissimuler. Celle que tu désires faire valoir infiniment au nom de cette deuxième chance, ce salutaire et inestimable coup du sort. « I'm not when you kiss me, » Un sourire nait sur ses lippes, qui ricoche irrésistiblement contre ta bouche, néanmoins timoré puisqu'il t'est indispensable qu'il prononce son désir d'être avec toi avant que tu émettes le moindre pas vers votre union rêvée. Jamais tu n'irais plus vite que son rythme. En aucun cas tu agirais contre lui.
« You are the only person I want to be with. » En ce moment-même, tu pries pour que ton cerveau enregistre cette bande et puisse la répéter inlassablement quand besoin sera. Tu meurs d'envie de réduire la distance entre vous, quand vos corps se frôlent pourtant déjà. Tu désires ardemment être avec lui, encore plus, toujours davantage, et le fait qu'il formule le même vœu te comble puissamment. Tes muscles se décontractent, rassuré et heureux, tandis qu'Asher commente : « I hate how cliché this sounds. » « I love it, » tu rétorques derechef, ta langue fourchant presque sur le pronom annoncé. Ses doigts quittent ton avant-bras pour se faufiler sous ton t-shirt et tu sens ton épiderme frémir de contentement. « Now tell me... Where should I kiss you? » Tu ne peux réprimer l'apparition d'un large sourire et une de tes mains se glisse doucement dans son dos pour l'attirer vers toi, le coller contre toi. « Everywhere... » Tu réclames, gourmand. « Anywhere, » tu négocies, ton souffle se mêlant au sien, ton cœur battant la chamade contre ta cage thoracique. Tu n'oses pas l'inviter à investir davantage ta suite, jouir de davantage de confort que les quelques mètres carrés à côté de la porte d'entrée savent procurer, de peur qu'il se dérobe. « But you should do it now, » tu invites avec malice, la tentation de dérober ses lèvres devenant de plus en plus dure à contrer pour ta part, comme celle de lui demander de passer la nuit avec toi. Tu te fiches bien de ce que vous ferez ou pas, tu aspires juste à être en sa compagnie, à l'avoir à tes côtés. Tu veux écrire la suite de ton histoire avec lui. |
| | | | (#)Dim 27 Déc 2020 - 21:57 | |
| « I love it, » Tes yeux qui étaient partis s’égarer sur sa chemise, sur son cou. Tes doigts sur son bras en mouvement lent mais perpétuel. Mouvement qui se coupe le temps de brèves secondes parce que tu l’as bien entendu. Son hésitation. Was he…? Bien sûr qu’il a fait exprès. C’est de Levi dont on parle là. Il ne fait rarement rien au hasard dans ses mots, ses gestes envers toi. Tu perçois toujours tout très nettement. Vous parlez le même langage alors que vous êtes deux personnalités bien différentes l’une de l’autre en énormément de points. Tu n’as pas loupé les frissons sur sa peau. This is all very real. Parce qu’une partie de toi se dit que c’est forcément un rêve tout ce qui est en train de se passer là.
Nouveau sourire bien trop grand sur tes lèvres quand tu vois le sien et quand il répond à ta question que tu trouves tellement stupide après te l’être répété dans ta tête. « Everywhere... » Obviously. « Anywhere, » Ton rythme cardiaque qui s’emballe à ses mots. T’es si faible pour lui t’as envie de te mettre une droite en plein visage pour te calmer. You’re such a girl Asher. Fuck off. T’as peut être les réactions d’une lycéenne mais t’es aussi à l’abris ici. Rien ne peut t’atteindre à part les lèvres de Levi de toutes façons que ce soit. « But you should do it now, » Il ne te laisse pas le choix d’agir maintenant. Tu n’as aucune idée de ce qu’il imagine avec tous ces mots qu’il vient de te dire. C’était drôle comme réponse au début, mais si tu commences à y réfléchir trop - ce que tu es en train de faire - ça devient tout de suite beaucoup plus terrifiant. I’m safe here. Des mots que tu te répètes en boucles alors que tu vas embrasser ses lèvres de nouveau. Toujours adossé à cette porte, tu es bien là. Ta main dans sa manche toujours, tu oses pas faire quoi que ce soit de plus, craignant de la suite que Levi pourrait entreprendre. I’m safe. Tes lèvres qui se perdent sur sa mâchoire. Pourquoi Levi a un visage si parfait que tu as envie de couvrir de baiser à chaque fois que tu poses tes yeux dessus ? I’m safe. Toutes ces fois où tu apercevais son visage sur internet. Tu peux, contre toutes attentes, enfin te défrustrer et profiter de sa peau sous tes lèvres. I’m safe. Ton visage qui se perd ensuite dans son cou. Son parfum que tu peux goûter en plus de le respirer. Ce parfum que tu as acheté après qu’il ait disparu de ta vie. Tu voulais un peu de l’illusion de sa personne près de toi. Ce parfum qui t’as toujours réconforté et brisé à la fois. Un léger gémissement sort de tes lèvres alors que tes baisers continuent par milliers sur sa peau. Tu ne vas pas plus bas que sa gorge. Tu ne vas pas plus loin que le seuil de sa porte. It is not a dream. Mais t’as du mal à le croire. Ta main libre, se pose sur une de ses fesses pour le coller un peu plus à toi… I can feel him… It is not a dream. Nouveau gémissement incontrôlable qui sort de tes lèvres. Tu ne sais pas si tu vas réussir à te décoller de lui dans un futur proche. Ce n’est pas dans tes plans. Ce rêve est trop beau pour l’arrêter déjà.
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| | | | (#)Dim 27 Déc 2020 - 22:17 | |
| Il n'y a plus qu'Asher qui existe. Ton monde se réduit à votre étreinte, le fantôme de sa main qu'il a passé des minutes plus tôt sur ta joue, la pression de son bras dans ton dos, les caresses de ses doigts sur ton avant-bras. Sa chaleur irradie en toi à mesure que son parfum t'envahit, tu redessines chacun de ses traits de ton regard tout en te questionnant sur les changements opérés chez le garçon depuis votre rupture.
Tu éprouves tant de regrets face à votre passé que ton cœur se pince douloureusement en ressassant. Tu peines à saisir toute la réalité du moment, cette somptueuse destinée. Une partie de ton esprit s'interroge sur pourquoi l'univers vous dédie tant de bonté soudainement. Néanmoins, tu rejettes d'un revers de la main toutes ces néfastes craintes pour te noyer dans l'océan des prunelles de ton interlocuteur. Tu l'invites à t'embrasser partout, où il le souhaite, tant qu'il pose ses lippes contre ta chaire. Les instants qui défilent avant qu'il n'émette le moindre mouvement riment avec éternité et tu le presses un peu plus, le prie de marquer ce feu vert que tu convoites tant. Car avec Asher, tu réprimes toujours tes actions à défaut de tenir ta langue, tu le laisses mener les rennes afin de ne pas brûler ses étapes, en vue de ne pas bafouer son rythme. Tu lui as affirmé, cette soirée dans cette ruelle, qu'il était safe avec toi. Tu n'as qu'une seule parole, bien que tu promettes si peu. Finalement, il te semble qu'il est l'exception à qui tu promets.
Sa main remonte le long de ta manche, la distance se réduit. La bouche du Buckley rencontre la tienne, puis migre vers ta mâchoire, descend dans ton cou. Tu perçois ses gémissements et tes bras l'enlacent tel le précieux trésor retrouvé contre toutes attentes qu'il constitue. Tu te sens si vivant à ses côtés. Une décharge anime ton organisme quand une de ses mains se pose sur ta fesse pour te coller davantage à lui, tu inspires profondément et rompts tes réserves pour que le moindre centimètre de ton être en capacité de se coller à lui s'y applique. Tu meurs d'envie de l'inviter à rester mais redoute le faire fuir en le sollicitant à rester la nuit avec toi. Qu'est-ce que tu donnerais pour savourer le confort de vous retrouver tous les deux sous les draps, à jouir simplement de cette proximité affectueuse. « I don't want you to leave, » tu finis par avouer, tes mains dans son dos. Tu remontes doucement l'une d'entre elles jusqu'à sa joue que tu caresses tendrement. Un rictus nerveux apparaît sur tes traits. Tu lui lâches de ne pas vouloir qu'il parte, quand t'es celui qui mets toujours les voiles. Quelle ironie. Tes doigts arpentent sa barbe, tu suis religieusement leur sillon du regard, avant de céder à la tentation d'embrasser amoureusement, puis passionnément, le blond. La douceur de ses baisers et le goût de son âme te sont inestimables. |
| | | | (#)Dim 27 Déc 2020 - 22:36 | |
| Il te garde si proche de lui. Malgré tout t’as besoin de voir dans son comportement qu’il veut être avec toi. Les mots sont importants mais les actions le sont encore plus. Tu as tellement voulu être dans ses bras durant les 12 mois qui se sont écoulés, t’as besoin de plus avant de décider à te défaire de lui. T’es dans un conflit permanent dans ta tête et ton envie d’être avec lui a l’avantage. C’est un besoin plus qu’une envie. Tu te sens comme un être humain qui vaut quelque chose sous ses yeux, sous ses mains, sous ses lèvres. Il te l’a dit lui même qu’il a besoin de toi pour s’apaiser. T’es magique comme ça pour lui. Si c’était une simple excuse pour te garder proche, tu t’en fiches. Tu le veux aussi ce magnifique prétexte. « I don't want you to leave, » Ton visage dans son cou, tu te redresses pour le regarder. Sa main sur ta joue. Il continue sur la lancée de phrases que même dans tes rêves les plus fous il ne disait pas. Levi tournait toujours autour du pot. Levi te faisait tourner en bourrique, mais c’était pas grave parce que tu pouvais avoir l’illusion de son corps près de toi. Tu mets apparemment trop de temps à réagir parce qu’il est déjà en train de t’embrasser de nouveau. Ton coeur qui va exploser dans ta poitrine de le sentir si tendre avec toi, puis tu sens que tu l’as bien éveillé avec tes propres baisers sur sa peau. La vérité c’est que là, t’as tout oublié. Johnny, le festival, tout. Ce qui est une aubaine pour Levi, car le moment où tu devras réfléchir à une excuse à donner à Johnny pour ton absence bien longue alors que vous avez des choses prévu ce soir… Les remontrances, se sera pour demain… Parce que tu ne vas pas partir.
Vous avez finalement migré jusqu’au lit. Vous avez finalement délaissés quelques uns de vos vêtements. Juste pour le plaisir de sentir sa peau contre la tienne. Et vous vous êtes embrassés, caressés, pendant un temps que tu ne peux pas mesurer. Ca a été une éternité et une seconde en même temps… La dernière fois que tu t’es retrouvé en boxers dans un lit avec Levi, tu n’étais pas sobre. Mais l’ivresse dont tu jouis ce soir aura lié tes mains à son corps. Partagé entre la peur et le plaisir, c’est ce dernier qui prend le dessus haut la main. Tes mains, tes lèvres, sont sur lui constamment. Il t’est complètement impossible de t’imaginer t’endormir quand le rythme de vos caresses cesse. Tes yeux grands ouverts. Levi à moitié nu que tu n’as pas envie de quitter du regard. Ton mollet qui va se coller à sa jambe. La nuit est tombé depuis un moment mais les lumières tamisées sur la tête de lit offrent une ambiance cosy à ce moment calme. La vérité c’est que t’as aucun mots qui te viennent. Tu préfères rester sur ton nuage. Ton esprit loin de toutes pensées cohérentes car la première chose que tu trouves être la meilleure idée c’est d’aller voir ce qu’il y a à boire dans le mini bar, mais tu ne fais rien pour arriver à cette finalité. Ta jambe collée à celle de Levi, ta main sur sa peau. Tu sais qu’à un moment ton euphorie va retomber et tu risques de pas bien gérer. T’as pas été dans cette configuration depuis il y a plus d’un an. Tu as été un cran plus loin que la dernière fois. Tu n’as aucune idée de ton état émotionnel à venir. Une chose est sûre, c’est que tu as peur de toi. Mais visiblement tant que Levi est à tes côtés, ça va.
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