@knox baxton
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Tu ne sais pas pourquoi tu ne sembles pas en mesure de te distancer même de ceux qui ne devraient pas faire un retour dans ta vie. Knox n’était qu’un coup de quelques soirs il y a de ça presque un an. Et ensuite, il est devenu celui avec qui tu pouvais planer juste un peu quand ta réalité était trop difficile à encaisser, comme c’était souvent le cas quelques mois après l’agression. Il n’est rien de plus qu’une simple connaissance, quelqu’un à qui tu ne dois rien et qui ne te doit rien en retour. Aucune transaction n’existe entre vous aujourd’hui et pourtant voilà que tu te retrouves au milieu d’une situation qui dépasse largement tes compétences. Il va mal, incroyablement mal, tu le vois à son air pâle, aux hauts le cœur qu’il continue d’avoir et le fait qu’il semble habiter dans sa voiture depuis tu ne sais pas quand. Tout ça semble terriblement malsain et tu pousses pour des réponses qu’il te refuse sans cesse. Mais tu t’entêtes Penny, à défaut de savoir autrement. Tu t’inquiètes parce que c’est qui tu es en tant que personne, même si Knox n’est qu’une connaissance, même si tu te mêles clairement de ce qui ne te regarde pas. « Since when did you become such a prude?! » Tu serres les poings légèrement.  Oh s’il savait, jamais qu’il ne se permettrait de tels commentaires, mais tu te contentes de lui offrir un regard noir en retour, refusant de t’enfoncer plus longtemps dans ce petit jeu de qui aura le dernier mot.

Il est malade et t’as la confirmation que rien ne va plus. Tu tentes tant bien que mal de cacher ton dégoût alors qu’il est dans un sale état, au total opposé de ce que tu connais normalement de lui. C’est triste et pathétique à la fois alors qu’il s’entête le blond et voilà que tu fais toutes les menaces du monde pour lui faire comprendre que t’es complètement sérieuse. Et elle tombe la vérité. Celle qu’il s’assurait de garder pour lui. Celle qui fait mal et qui abîme et qui ne pardonne rien. Celle qui prend tout sans jamais rien offrir en retour. Knox est malade. Un cancer. Un cancer qu’il ne traite pas, de toute évidence. Ça te serre le cœur, ça t’enrage et de le voir agir ainsi ne fait qu’empirer les choses à tes yeux. « Obviously. » Tu lâches un long soupir, secoues légèrement la tête. Qu’est-ce que tu fais maintenant? « No, I don’t okay? Look, you don’t know me Penelope, so just let me with my life. I don’t want to finish in a fucking hospital for the rest of my stupid life without even knowing if the treatments are gonna work or not. I’ve been there okay? I’ve already dealt with one leukemia, and I know the chances of healing from a second one aren’t good. » « So what’s the alternative, you just let yourself die without knowing if you could have fought the damn thing? » En quoi est-ce une meilleure option? En quoi est-ce qu’il profite du temps qu’il lui reste, malade comme un chien en vivant dans sa voiture plutôt que de se donner une chance de survivre, de vivre au dessus de sa trentaine? « I just want to enjoy the time I have left, that’s it. » « Do you know not realize how stupid that sounds right now? Look at you for fuck’s sake! How’s that enjoying anything? » T’es fâchée Penny, même si ce n’est pas ta place de l’être, même si ce n’est pas ton combat. « Nobody understand and respect that and it’s my fucking choice. » Tu prends une seconde pour te calmer légèrement. Tu prends une respiration, et puis une autre, ton regard ne lâchant pas Knox une seule seconde. « I can’t pretend that I understand but I know that this, this can’t be the answer. »  

Des fois j’aimerais bien que les gens abandonnent plus facilement, que quand on leur dit de partir il le fasse. C’est que j’aimerais que Penny fasse, qu’elle me foute la paix, qu’elle aille faire chier quelqu’un d’autre, mais visiblement ce n’est pas dans ses plans. Elle reste là, assise sur le siège passager de ma voiture à me regarder vomir mes trips, à me regarder alors que je fais peur à voir, ce qu’elle ne manque d’ailleurs pas de me faire remarquer, et elle ne lâche pas l’affaire. J’ai mal au crane, j’ai envie de dormir, mais au lieu de cela je me retrouve à me prendre la tête avec une nana que je ne connais même pas vraiment. Tout ce qui nous lie ce sont quelques séances de parties de jambes en l’air, qui étaient plutôt bonnes il faut l’avouer, et des séances de défonces qui datent déjà de quelques mois en arrière. Cela fait un moment que je ne l’ai pas vu venir faire la brune quand j’y pense. Est-elle devenue trop populaire à Hollywood pour venir s’amuser dans une simple boite de nuit maintenant ?

Je sens son regard insistent et, c’est sans vraiment savoir pourquoi, que je finis par lui lâcher que je suis malade. Ca explique le look, mais aussi le vomi qui repose à présent dans le sachet devant moi. Et comme tous ceux qui le savent, elle tente de me raisonner et elle me juge sur ma décision de ne pas vouloir me faire soigner. En bref, elle me fait chier, encore une fois. « So what’s the alternative, you just let yourself die without knowing if you could have fought the damn thing? » J’hausse les épaules, sans lui accorder un seul regard. « It’s not like it’s a big loss anyway right? » Je lui réponds avec un petit rire. Ouais, ce n’est définitivement pas une grosse perte. « Do you know not realize how stupid that sounds right now? Look at you for fuck’s sake! How’s that enjoying anything? » Je ne réponds pas, parce que je n’ai pas envie, mais aussi sûrement parce qu’elle a raison. Je ne pensais pas que je serais aussi malade sans traitement. Je ne pensais pas que cela me rendrait aussi… Inutile et fatigué. Mais je crois que je suis un peu trop bornée pour l’avouer, ou un peu trop fier pour changer d’avis. « I can’t pretend that I understand but I know that this, this can’t be the answer. » Je tourne le regard vers elle. « Why do you even care seriously? » Je lui demande à nouveau mais le ton très calme cette fois-ci. Je n’ai plus envie de me prendre la tête. « What else should I do, huh? Spend the next two years in and out of the hospital to only hear the doctor tell me that they didn’t cure me at the end? I don’t fucking want to spend time in the hospital, I hate hospitals. » J’ajoute, mais en réalité, je ne vois pas comment je pourrais faire autre chose. « Can we just fucking drop it now? I’m tired okay, and I don’t want to talk about it anymore. » Mon ton est calme, presque trop calme.

@knox baxton
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Tu ne sais pas quoi faire pour l’aider. Tu ne sais pas quoi faire pour prendre un peu de son mal-être et le faire disparaître. Il n’y a pas de formule magique, pas de remède miracle, pas de solution facile et accessible. Il n’y a que lui et sa maladie qui prend toute la place d’un côté et toute ta bonne volonté qui au final, ne peut absolument rien changé. Il s’énerve contre toi et tu ne trouves rien de mieux à faire que de t’énerver en retour. Parce que tu fais face à quelque chose d’inconnu et d’inconfortable, parce que tu ne sais pas ou te mettre ni quoi dire qui puisse être assez puissant pour raisonner le jeune homme. Alors tu hurles, tu imposes, tu essayes de déclencher quelque chose, n’importe quoi. Juste assez pour te donner l’impression que Knox n’est pas tout simplement en train de se laisser mourir parce que ça, t’as du mal à le comprendre, du mal à le concevoir. Il est jeune et putain, tu détestes devoir réaliser un peu plus à quel point la vie peut être injuste. Si tu ne connais pas assez le jeune homme pour en faire une éloge grandiose, tu sais cependant qu’il ne mérite pas ce qu’il lui arrive. Il mérite mieux, tellement mieux. Il mérite de vivre au dessus de ses trente ans à peine atteint. Et il mérite de profiter de ce monde dans un corps qui ne se détruit pas de l’intérieur, à petit feu. Mais t’es pas une scientifique. Tu ne connais rien de la médecine moderne. Tu ne produis pas des miracles. Sa seule vraie chance reste de se faire traiter à l’hôpital même si c’est douloureux et que les chances ne sont pas particulièrement bonnes. C’est tout ça que tu devrais lui dire mais tu restes silencieuse, la rage qui coule dans tes veines alors que tu le regardes être malade une fois, puis une autre, dans un sentiment d’impuissance aussi rageant que la situation en soit.

« It’s not a big loss anyway right? » Tu secoues la tête. Il ne va pas bien. Physiquement et mentalement, ça te brise le coeur. « Don’t talk like that. You matter, alright? » Il a beau ne pas être ton meilleur ami, ton copain ou quelqu’un de ta famille, il n’en reste pas moins qu’il est le meilleur ami de quelqu’un, le fils de quelqu’un, le frère de quelqu’un peut-être, t’en sais trop rien, mais il y a des gens qui tiennent à lui, des gens qui doivent mourir d’inquiétude de ne pas avoir de ses nouvelles, qui paniqueraient sans aucun doute de le voir dans un tel état. « Why do you even care seriously? » « Why don’t you? » On s’en fiche bien de savoir pourquoi tu t’en fais pour lui, ce n’est pas ce qui compte ici. Parce que tu ne peux pas prendre la moindre décision pour lui, tout repose entre ses mains et il a besoin de prendre ça bien plus au sérieux parce que tu ne peux rien pour lui s’il ne veut pas moindrement s’aider. « What else should I do, huh? Spend the next two years in and out of hospital to only hear the doctor tell me that they didn’t cure me at the end? I don’t fucking want to spend time in the hospital, I hate hospitals. » « I get that, I really do, but the alternative is you die in what? The next year, the next few months even without even knowing if you had a chance to fight the damn cancer. And that’s got to be worse than spending time in the hospital. » Ne pas savoir ce qui aurait pu être s’il avait eu le courage d’essayer. De se battre, même quand ça semble impossible et inutile. De se relever même au plus bas. Il ne le sait pas encore, mais c’est la seule bonne option, il se doit de le réaliser rapidement toutefois. « Can we just fucking drop it now? I’m tired okay, and I don’t want to talk about it anymore. » « Okay. » Tu te résignes, pour le moment, parce que tu le vois bien qu’il est exténué et que ton intervention n’est pas en train d’avoir les effets espérés. Mais tu ne peux pas le laisser ici tout seul en bonne conscience, c’est tout simplement impossible pour toi. « I have a spare room at mine, if you want a better place to crash at tonight. A warm shower too. » Tu te dis que ça lui ferait sûrement du bien, mais tu ne veux pas imposer. « Or maybe you should call your best friend. I bet she’s worried sick about you. » Tu te souviens pas de son nom, mais tu sais qu’elle existe et que peu importe ou elle est, elle ne voudrait pas le savoir dans cet état. « You can’t stay alone Knox, I mean it. » Il a besoin d’aide, de support. Et si t’es consciente que t’es probablement pas la meilleure personne pour lui en offrir, il doit se tourner vers ceux qui sont bien placés dans sa vie pour lui offrir ce qu’il a besoin.

Elle ne lâchera pas l’affaire Penny, je le vois bien dans son regard et dans la manière dont elle a l’air déterminé. Et pour être honnête, je n’ai pas la force d’argumenter plus longtemps. Je sais que je devrais, jusqu’à ce qu’elle me foute la paix, mais plus ca va et plus je rêve juste de lui dire oui pour qu’elle me laisse tranquille et que je puisse dormir. Oui, j’ai envie de dormir, pendant des heures, et j’aimerais beaucoup le faire dans un lit confortable, mais je crois que ca ce n’est pas en option. Je me pince l’arrêt du nez alors que je m’arrête doucement d’avoir des hauts le cœur et je me tourne vers la blonde pour lui avouer que je ne suis surement pas une grande perte. Après tout, à part faire la misère à mes proches et risquer de donner sans cesse des crises cardiaques à ma mère bien trop souvent, je ne suis pas sûr de valoir le coup. « Don’t talk like that. You matter, alright? » Mon regard se pose sur la blonde assis sur le siège à côté de moi. « I’m not quite so sure about that. » Je lui réponds simplement avant de fermer les yeux. Pourquoi s’en soucie-t-elle tellement ? Pourquoi est ce qu’elle est encore là ? C’est ca que je ne comprends pas. Ce n’est pas comme si on était meilleurs potes elle et moi. « Why don’t you? » Je soupire et préfère ne rien répondre. A vrai dire, je ne sais même pas quoi y répondre.

Je finis par lui avouer détester les hôpitaux. Ces murs trop blancs, cette odeur de javel, tout me rend malade rien que de penser à être coincé entre ces murs. « I get that, I really do, but the alternative is you die in what? The next year, the next few months even without even knowing if you had a chance to fight the damn cancer. And that’s got to be worse than spending time in the hospital. » Encore une fois, je ne sais pas vraiment quoi dire, pas quoi répondre parce que la vérité c’est que je suis terrifié à l’idée de crever, et encore plus de le faire dans un hopital. Je sais qu’elle a raison, que de suivre les traitements me donneraient sûrement une chance de plus, tout le monde ne cesse de me le dire, mais j’ai peur de ne pas arriver à battre tout ca. Alors je finis par lui demander de changer de sujet, en laissant ma tête retomber conte l’appuie-tête. « Okay. » Je m’attendais à ce qu’elle surenchérisse, mais au final elle accepte et cela me soulage un peu. « I have a spare room at mine, if you want a better place to crash at tonight. A warm shower too. » J’avoue que la pensée de pouvoir prendre une bonne douche et de pouvoir dormir dans un lit confortable et plus que tentante. « Or maybe you should call your best friend. I bet she’s worried sick about you. » « No. » Je réponds immédiatement lorsqu’elle me parle de Mia. Je ne veux pas qu’elle me voit comme cela et en plus, je ne suis pas sur de vouloir encore me battre avec elle. « You can’t stay alone Knox, I mean it. » Je laisse échapper un soupir. « Fine… I’ll take the shower and the room, but you need to drive. » Parce que je ne suis clairement pas en état de le faire moi-même.

@knox baxton
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La conversation tourne en rond et tu le sais bien au fond, qu’il n’y aura pas de point d’entente trouver entre Knox et toi. Tu n’as pas le contrôle, c’est sa vie après tout. Son corps, sa maladie, ses choix. Tu le comprends même si tu ne l’acceptes pas vraiment. Tu essayes de le raisonner, mais c’est peine perdue alors qu’il s’entête et tu t’énerves et bientôt, tu risques seulement d’être une personne de plus sur sa liste de gens qui l’auront fait chier sans vraiment l’aider. Ce n’est pas vraiment ce que tu veux, mais qu’est-ce que tu es censée dire de plus? Faire de plus? Tu essayes de le réconforter, mais c’est maladroit. Vous n’avez pas une relation privilégié, rien de spécial après tout, mais tu es là et tu ne peux pas rien faire du tout. « I’m not quite so sure about that. » « Of course you do. It might not feel this way right now because of everything that is going on, but I promise you, you really do. » Tu l’avais entendu ce discours toi aussi, de la part de tes proches quand tu étais au plus bas dans la dernière année. Les situations ne se comparaient pas, tu en étais bien consciente et tu n’allais certainement pas lui faire l’affront de prétendre comprendre ce qu’il vivait alors que tu n’en avais pas la moindre idée, mais tu voulais qu’il sache que malgré tout, il n’était pas seul. Qu’il ne le voyait peut-être pas en ce moment, mais qu’il y a des gens qui s’inquiètent de lui et de son état. Tu finis par laisser tomber l’idée d’insister plus longtemps. Ça se voit qu’il est fatigué, il est mal et tu ne veux pas en rajouter. Il semble surpris mais soulagé quand tu ne surenchéris pas. Mais tu ne veux pas le laisser seul alors tu lui proposes de venir chez toi. Pour la nuit. Pour une douche chaude. Pour une nuit reposante. Tu lui proposes d’appeler sa meilleure amie, mais tout de suite il se braque alors tu recules. Tu ne veux pas qu’il reste seul. Si ça se trouve, tu parviendras à le convaincre demain matin peut-être. « Fine… I’ll take the shower and the room, but you need to drive. » « Sure. » Il n’en faut pas plus pour que vous échangiez de place dans la voiture et le chemin jusqu’à chez toi est court. Aucun signe de Yelahiah dans l’appartement et c’est tant mieux. Tu lui montres ou se trouve la chambre d’amis et la salle de bain, lui laisse de l’espace, du temps aussi et puis tu disparais dans la cuisine, en espérant que tes mots fassent leur chemin dans l’esprit du blond et que demain matin, il puisse prendre une décision différente de celles qu’il prend depuis quelques temps déjà il semble.