@livia oakheart
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Ta mère t’avait fait la surprise de venir te voir avec ton frère. Elle ne t’avait rien dit, elle qui était normalement incapable de tenir un secret plus de cinq minutes d’affilés. Tu étais censée aller passer quelques jours la semaine prochaine à Torquay, mais elle avait décidé qu’après plus de deux mois sans te voir, il n’y avait plus de temps à perdre. Tu étais énormément touchée par son attention même si tu n’avais pu t’empêcher de la réprimander légèrement de voyager par elle-même avec ton frère. Si ta mère avait toujours une santé de fer, elle vieillissait et il était parfois difficile de contenir David, surtout dans les endroits bruyants et occupés comme un aéroport. Elle t’avait assuré à maintes et maintes reprises que ton frère avait été parfait pendant tout le court voyage et que juste pour l’expression sur ton visage quand tu avais ouvert la porte pour te retrouver face à eux, elle le referait n’importe quand. Elle savait comment te faire plaisir ta mère, il n’y avait pas à dire. À peine arrivé que ton frère avait déjà pris ses aises, allant même jusqu’à s’introduire à Haley en lui demandant des pressions sur les mains, chose à laquelle ta colocataire s’empressa de répondre, tout de suite charmer par ton petit frère qui savait toujours quoi faire pour plaire. Tu n’avais pas prévu de faire grand-chose de ta journée, surtout après la longue et épuisante journée que tu avais passé à la plage la veille, mais maintenant que tu avais de la visite, tu n’avais pas particulièrement envie de rester à ton loft alors que le soleil offrait encore une fois une journée d’été des plus magnifiques. C’est donc à la fête foraine installée en ville pour la fête nationale que tu décidas d’aller accompagnée de ton frère et de ta mère. David avait sur ses oreilles des écouteurs qui venaient diminuer les bruits environnants, ce qui l’aidait à mieux gérer avec la foule autour de lui, mais qui n’empêchait toutefois pas les tentatives de fugues qui étaient encore trop communes. Une partie de ton frère avec laquelle tu avais appris à composer il y a longtemps. Vous ne laissiez d’ailleurs pas ce comportement vous empêchez de sortir avec lui, même s’il fallait être prêt à courir, au cas ou. Et aujourd’hui, c’était une journée au cas ou alors que la main de ton frère quitta subitement la tienne et qu’il se mit à courir en direction d’un manège plein de lumières qui avait sans doute attirer son attention. Laissant ta mère derrière (elle était habituée après tout), tu te mis à courir après ton frère. Il était rapide, mais la pratique avait fait en sorte que tu l’étais encore plus. « David! » Ta voix se transporte assez loin, il y a plusieurs regards qui se tournent vers toi, mais tu ne t’arrêtes pas jusqu’au moment ou tu sens sa main dans la tienne. Il se retourne vers et te sourit, de ce sourire qui fait en sorte que tu peux tout lui pardonner. Et puis à quelques pas seulement derrière lui, tu découvres un visage familier. « Livia? »

Gabriele était encore bien trop jeune pour réaliser ce que représentait réellement une fête foraine - et encore moins l’occasion de la fête nationale menant à tant de festivités - mais cela ne l’empêchait pas d’être le plus heureux une fois sur un manège. Aussi inquiète que désireuse de faire plaisir à son fils, Livia avait alors émis l’idée de faire un détour par le parc d’attractions lumineuses qu’il était impossible de louper en ville. Avec son mari, ils étaient donc partis en début d’après-midi, non sans que l’italienne ait auparavant préparé bien trop de snacks, de vêtements de rechange et autres choses dont ils n’auraient sûrement pas besoin, ne l’empêchait pourtant pas de se montrer toujours aussi précautionneuse lorsqu’il s’agissait de son fils.

Une main dans celle de son père, une autre dans celle de sa mère, le petit pointait du doigt une attraction puis une autre, avant de se détourner un instant vers le stand de barbapapa pour mieux plonger son regard dans celui de Livia qui ne pouvait alors retenir un sourire. Aussi fatiguée qu’elle soit en cette période, la chaleur n’aidant en rien aux coups de chauds qu’elle ne pouvait contenir, il était hors de question de s’empêcher de vivre une vie normale autant que possible. Encore en partie plongée dans le déni qu’elle ne pourrait pas éternellement mener une vie à cent à l’heure lorsque son traitement deviendrait lourd, elle profitait encore des instants suspendus dans le temps où ses problèmes s’évanouissaient dans le sourire de son fils alors qu’elle sentait le regard tendre de son mari sur elle. Elle ne fit pas attention au petit qui passa à côté d’elle en le frôlant, trop occupée à faire comprendre à Gabi qu’elle lui achèterait de la barbe à papa plus tard, alors que le manège de chevaux les attendait à quelques pas. “Livia?” Délaissant un instant son fils qui se retourna vers son père qui prit le relais, l’italienne se retourna pour écarquiller les yeux de surprise. “Penny?” Évidemment qu’elle se souvenait de la brune, quand bien même elles ne s’étaient pas revues depuis l’incident qui les avait finalement laissées en plutôt bons termes. Son regard dériva vers celui dont la main était vissée dans celle de l’actrice. “Je vois que tu m'as menti, t'as vraiment un garde du corps en fait...” Son frère, du moins c’était ce qui lui semblait le plus évident. Penny le lui avait brièvement mentionné, suffisamment pour que l’italienne adresse un grand sourire au garçon, ne voulant pas qu’une présence inconnue ou trop de paroles intrusives puissent le déranger.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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Tout allait toujours très vite avec David. Un instant, sa main était bien sagement posée dans la tienne et à peine un regard détourné et une seconde plus tard que déjà il avait pris la fuite, se frayant un chemin au travers de la foule avec une aisance particulière. David avait du mal à être distrait par autre chose une fois qu’il avait aperçu quelque chose qui lui plaisait vraiment et tu te doutais que c’était ce qui venait de se produire, bien que tu ne pris pas vraiment le temps de comprendre l’élément déclencheur avant de te mettre à sa poursuite. Tu t’excusais à chaque personne que tu passais proche d’accrocher dans ta course, assez agile toutefois pour ne pas créer de collision qui te ralentirait dans ta chasse, et tu échappes un léger soupir de soulagement lorsque ta main attrapa à nouveau celle de ton petit frère. Petit étant évidemment l’euphémisme de l’année. Du haut de son mètre 90, David était tout sauf petit. Il avait le physique d’un homme après tout, sa vingtaine approchant à grand pas et s’il était impossible de deviner ce qui était vraiment au premier regard, il suffisait de remarquer ses écouteurs anti-bruits, de le voir sauter sur une jambe ou s’agiter les mains rapidement pour comprendre que non, David n’était pas comme tous les autres garçons de son âge. « Penny? » Décidément, toute la ville au complet avait eu la même idée avec cette fête foraine alors que tu croisais pour la deuxième fois en un mois la jeune italienne. Elle avait pourtant légèrement changé depuis la dernière fois, la fatigue sur ses traits encore plus prononcées et elle semblait même avoir perdu du poids. Tu lui offres un sourire sincère alors que David lui est toujours complètement concentré par le manège des chevaux qui montent et descendent sous une musique festive. « Je vois que tu m’as menti, t’as vraiment un garde du corps. » Tu échappes un léger rire alors que tu essayes d’attirer l’attention de ton frère, mais rien à faire, il est complètement obnubilé. « Je sais pas à quel point il peut me protéger puisqu’il tente sans cesse de se sauver de moi. » Tu ris un peu plus alors que tu te retournes vers David qui sautille légèrement, sa main toujours dans la tienne cette fois-ci. « Je te présente mon petit frère, David. » Et puis ton regard se tourne légèrement sur le petit dont elle tient la main que tu devines être son fils. « Mais je vois que tu as ton propre garde du corps aussi. » Sans lâcher la main de David, tu te penches légèrement pour te retrouver à la hauteur du visage du garçon. « Gabriele, c’est ça? » Tu lui offres ton plus beau sourire avant de te retourner une nouvelle fois vers Livia. « Comment tu vas? Tu as passé de belles fêtes? »

Si Livia n’était pas au courant de l’autisme du frère de Penny, elle n’aurait su le déceler juste en lui jetant un coup d'œil. L’actrice lui avait confié se rendre auprès des enfants à l’hôpital, et l’italienne ne se doutait donc pas que son frère puisse être aussi grand - littéralement - quand bien même il semblait être perdu dans une réalité quelque peu différente de la leur, ne lui adressant qu’un léger regard avant de se laisser ses yeux se perdre sur le manège. “Je sais pas à quel point il peut me protéger puisqu’il tente sans cesse de se sauver de moi.” En d’autres circonstances, Livia aurait plaisanté en précisant qu’elle connaissait la même chose, un garçon qui tentait de s’échapper en permanence. Pourtant, elle était loin de connaître suffisamment la brune pour se laisser aller à ce genre de remarque qu’elle craignait toujours d’être mal interprétées. “Je te présente mon petit frère, David.” “Bonjour David”, que glissa l’italienne en direction de l’homme au regard d’enfant, sans pour autant nécessairement attendre de réponse de sa part.

“Mais je vois que tu as ton propre garde du corps aussi.” L’italienne regarda avec un sourire attendri son fils relever les yeux vers la brune alors qu’elle se penchait vers lui. “Gabriele, c’est ça?” Il hocha de la tête timidement, très clairement intimidé par Penny, alors que son délai d’attention était également restreint puisqu’il se retourna rapidement vers le manège. “Crois-moi, il fait son timide mais il est beaucoup plus bavard d’habitude.” Trop bavard même, parfois, que son sourire amusé trahissait sans qu’elle ne s’en empêche. “Comment tu vas? Tu as passé de belles fêtes?” “On en a bien profité” qu’elle sourit à son tour timidement en faisant un signe de tête vers son mari qui était désormais occupé à pointer les chevaux qui tournaient en boucle à Gabi. “Et toi? Ça ressemble à quoi, les fêtes chez une actrice connue?” Elle lui avait précisé qu’elle n’était pas Huck Jackman, mais que son nom était pourtant supposé être connu, et Livia ne pouvait donc que sauter sur l’occasion pour plaisanter gentillement.

@Penny Stringer

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« Bonjour David. » Il lui accorde à peine quelques secondes de contact visuel avant de retourner son attention ailleurs, ce qui n’a absolument rien de surprenant. Tu es quand même contente qu’elle sache déjà pour ton frère, Livia. Ça évite de devoir tout expliquer à nouveau, surtout devant David. T’as jamais vraiment aimé parler de lui comme s’il était pas là alors qu’il est clairement présent, même si c’est impossible de déterminer ce qu’il comprend vraiment des discussions qui se déroulent autour de lui. Mais ton attention est rapidement porté sur un petit garçon qui se rapproche autant que possible de sa mère alors que tu lui fais face. Il hoche légèrement la tête lorsque tu lui dis savoir son nom, mais il est soudainement lui aussi très intéressant par les manèges alors que tu te redresses pour faire face à l’italienne. « Crois-moi, il fait son timide mais il est beaucoup plus bavard d’habitude. » Elle sourit et tu lui renvoie, même si t’as jamais connu ça avec ton frère. Tu rêves encore d’un jour ou il pourra te regarder dans les yeux et dire ton nom. Tout simplement. Les chances que ça arrive sont maigres, mais tu ne perdais pas espoir. « On en a bien profité. » « Je suis contente de l’apprendre. » Tu suis son regard jusqu’à celui que tu devines être le père de Gabriele et tu lui offres un sourire lorsque vos regards se croisent. « Et toi? Ça ressemble à quoi, les fêtes chez une actrice connue? » À rien du tout. que t’aurais envie de lui répondre, mais tu ne le fais pas, te contente de secouer légèrement la tête avant de te racler la gorge. « C’était rien de grandiose cette année. Monsieur ici présent a fêté plus grand moi cette année, il est allé à Hawaï avec nos parents. » Tu presses fortement contre les doigts de ton frère, et il t’offre un sourire et un regard de quelques secondes à peine avant de retourner son attention sur le manège. « J’ai passé beaucoup de temps à l’hôpital à faire du bénévolat comme je te disais l’autre fois. Là je reviens à peine de quelques semaines à LA pour la fin d’un tournage. » David tire sur ta main, il veut bouger. « On allait faire un tour dans les auto-tamponneuses, ça vous dit? » T’es pas certaine que Gabriele soit assez grand, mais peut-être que sur les genoux de sa mère, ça passe, non?

A ce stade, il était difficile de savoir si les deux jeunes femmes partageaient davantage que des rencontres impromptues et une entente cordiale, mais le sourire qu’elles se lancèrent mutuellement laissait à imaginer que leurs caractères n’étaient finalement pas si éloignés. “Je suis contente de l’apprendre.” L’italienne se garda bien de préciser qu’il s’agissait peut-être de la dernière période joyeuse avant un moment, n’ayant pas encore à coeur d’accepter pleinement ce que la vie avait décidé de lui lancer à la figure une nouvelle fois. Reporter l’attention sur l’actrice était une manière comme une autre de se détacher de ses propres problèmes, quand bien même Livia réalisait là que personne n’était exempt de difficultés dans sa vie - et que c’était donc bien là que la bienveillance dont elle tentait toujours de faire preuve prenait tout son sens. “C’était rien de grandiose cette année. Monsieur ici présent a fêté plus grand moi cette année, il est allé à Hawaï avec nos parents.” Livia ne put s’empêcher de hausser les sourcils d’un air impressionné alors qu’elle regardait furtivement David dont les yeux ne croisèrent pourtant que ceux de Penny. Elle n’était jamais allée à Hawaï, elle. “J’ai passé beaucoup de temps à l’hôpital à faire du bénévolat comme je te disais l’autre fois. Là je reviens à peine de quelques semaines à LA pour la fin d’un tournage.” L’hôpital - ce lieu dans lequel Penny allait distiller du bonheur alors que Livia s’y sentait plus mortifiée que jamais. “J’imagine que les enfants adorent qu’on vienne leur rendre visite.” Elle affichait un sourire ému, s’imaginant déjà là-bas, dans un lit, attendant avec impatience que quelqu’un franchisse la porte de sa chambre. “Du coup tu es à Brisbane pour un moment?” Elle ne lui proposait pas par là de commencer à traîner ensemble comme les meilleures amies du monde, mais cela ne lui déplairait pour autant pas qu’elle se recroisent à nouveau. “On allait faire un tour dans les auto-tamponneuses, ça vous dit?” En maman inquiète, Livia hésita un instant avant de jeter un coup d'œil à son mari qui haussa les épaules, l’air de dire que cela ne leur ferait pas de mal de bouger un peu, alors que Gabi acquiesçait déjà d’un signe de tête. “Si je peux monter à côté de Gabi, pourquoi pas.” Elle était là, l’inquiétude parfois démesurée, mais il était temps de se lancer - après tout, personne n’allait mourir. Du moins, pas maintenant, qu’elle ne put s’empêcher de penser dans une idée sombre.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« J’imagine que les enfants adorent qu’on vienne leur rendre visite. » Tu n’as aucune hésitation alors que tu hoches vivement de la tête. Chaque fois, t’as l’impression que t’es en train de faire la plus belle chose du monde, juste à voir les sourires qui viennent automatiquement habiter les visages malades et fatigués des petits comme des grands. « Ça passe le temps et puis, ça garde la magie vivante. » La magie des contes de fées et des happy endings. Dieu sait que si quelqu’un en avait de besoin, c’était bien eux. Ça faisait longtemps que tu n’étais pas allée à l’hôpital, il fallait vraiment que tu t’assures d’y aller avant que ton horaire ne redevienne complètement impossible à gérer. « Du coup tu es à Brisbane pour un moment? » Tu secoues la tête légèrement. T’es même pas certaine de ce que les prochains mois te réservent, il y a encore beaucoup de détails à organiser et de voyages à planifier. « Je sais pas encore. Techniquement je devrais commencer le tournage d’un nouveau film indépendant dans les prochaines semaines, mais faut que je m’assure que je n’ai pas de conflit d’horaire avec la promotion de ma dernière série. » Ça sonne oh combien sérieux et occupé tout ça et ça te fait sourire parce qu’elle ne le sait pas vraiment l’italienne, mais ça fait un moment que ta carrière n’a pas roulé comme ça. Si longtemps que t’as presque cru que ça n’arriverait plus jamais. Elle va sûrement comprendre que ta pause n’est plus du coup. « Si je peux monter à côté de Gabi, pourquoi pas. » « Allons demander. » que tu ajoutes donc offrant toujours ton plus beau sourire à la blonde ainsi qu’à son fils alors que vous vous dirigez vers les auto-tamponneuses. Tu tapotes légèrement sur l’épaule de ton frère, lui demande en deux-trois signes clair s’il veut auto et pointe en direction de l’attraction et son sourire sert de réponse. « T’as déjà fait un tour dans les auto-tamponneuses? » que tu demandes à l’intention de Gabriele qui semble toujours aussi gêné que tu t’adresses à lui. « C’est laquelle ta couleur préférée? Moi c’est la orange. » que tu lui demandes alors que son attention retourne automatiquement sur toutes les voitures qui roulent et tournent et se foncent dedans, parfois doucement, parfois plus brusquement.

“Ça passe le temps et puis, ça garde la magie vivante.” Cette magie-même en laquelle Livia a cru un peu trop longtemps, persuadée que chaque problème ne pouvait être que la source d’un renouvellement, et qu’il y avait toujours plus beau à imaginer. Mais ça, c’était avant qu’elle ne commence réellement à perdre fois en l’avenir qui semblait s’acharner un peu trop sur elle à son goût. Pourtant, elle ne laissait rien paraître derrière son sourire, réellement agréablement surprise de recroiser Penny et de rencontrer enfin le frère dont elle avait entendu parler. “Je sais pas encore. Techniquement je devrais commencer le tournage d’un nouveau film indépendant dans les prochaines semaines, mais faut que je m’assure que je n’ai pas de conflit d’horaire avec la promotion de ma dernière série.” Tant de projets, c’était impressionnant, et le sourcils arqués de l’italienne ainsi que sa moue admirative parlaient pour elle. “Ça s'arrête jamais, hein?” Elle se souvenait vaguement que Penny lui avait mentionné avoir fait une pause, mais de toute évidence, ce n’était plus du tout le cas à l’heure actuelle.

Bon gré mal gré, la blonde finit par accepter qu’ils se dirigent tous vers les auto-tamponneuses. La raison aurait voulu que Gabi monte avec son père, mais elle connaissait trop son mari pour savoir qu’il serait tenté de foncer davantage qu’elle - alors, même si elle n’aurait que plus peur de savoir son fils à ses côtés, cela restait quand même la meilleure option. “Allons demander.” Livia ne se fit donc pas prier pour s’adresser rapidement à celui qui gérait le stand, et qui lui confirma qu’il était même préférable qu’un adulte monte avec le petit. En se retournant, elle vit Penny à nouveau penché vers Gabi, qui levait de grands yeux timides vers elle - quel acteur celui-là, vraiment. “T’as déjà fait un tour dans les auto-tamponneuses?” Il balança la tête de droite à gauche pour nier, même si l’idée semblait réellement le tenter, maintenant qu’elle était sur le tapis. “C’est laquelle ta couleur préférée? Moi c’est la orange.” “Moi c’est la verte” qu’il répondit du tac au tac en pointant du doigt du doigt l’auto au bord du stand. “On prend la verte, alors” que l’italienne consenti, si cela pouvait permettre de le satisfaire un peu plus. “Promets que tu ne fonceras pas trop fort.” Elle s’adressait à Penny en maman inquiète et pourtant gênée de s'inquiéter pour si peu, ce qui était assez paradoxal, elle-même s’étant adonnée à de nombreuses activités à sensations fortes lorsqu’elle était plus jeune - mais ce temps était révolu, lorsqu’il s’agissait de son fils.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Ça ne s’arrête jamais, hein? » Oh si elle savait, Livia. Si elle comprenait qu’il faut que ça tourne et vite, tout le monde, peut-être qu’elle ne dirait pas ça. T’avais pourtant essayé de lui expliquer vaguement comment c’était le monde du cinéma la dernière fois, sans vraiment parvenir à lui peindre une image digne de ce nom. T’avais jamais été très douée pour trouver les mots. Bien meilleure pour interpréter ceux des autres. « C’est comme ça que ça me plaît. Quand ça s’arrête, j’ai toujours peur que ça ne recommence pas. » Il ne fallait qu’un rien pour que tout s’effondre, pour que tout s’arrête et tu le savais que tu avais un scandale qui te pendait au bout du nez. Une vérité qui allait éclater au grand jour plus rapidement que tu ne le réalisais mais tu tentais tant bien que mal de mettre ça de côté pour profiter de la ride que ta carrière était en train de t’offrir de la manière la plus surprenante qui soit. La série allait être un succès, la réalisatrice l’avait dit. Il ne te restait plus qu’à récolter le fruit de tes efforts, en espérant que le gros nuage noir au dessus de ta tête ne vienne pas tout gâcher.

« Moi c’est la verte. » Tu lui offres un énorme sourire et tu lèves ton pouce en l’air. « Excellent choix. » T’as rapidement appris qu’avec les enfants, plus tu en mets, plus ils ont tendance à te faire confiance et à en redemander. Tu ne pourrais expliquer pourquoi, mais t’as envie de faire bonne impression devant le fils de Livia, à défaut d’avoir fait bonne impression devant elle au tout début. « On prend la verte, alors. » Et il sautille d’excitation Gabriele, son regard tourné vers David qui fait la même chose. Faut croire que même sans mot, le petit s’est trouvé un nouvel ami à copier. « Promets que tu ne fonceras pas trop fort. » « Promis. » que tu souffles à la maman anxieuse alors que la file avance et que c’est votre tour de prendre place dans les véhicules colorés. La musique est forte au dessus de la piste, les lumières vibrantes. C’est beaucoup de stimulus pour David, mais il semble bien ce gérer, pour l’instant.

WIN : Tout se passe bien pendant le deux minutes d’auto tamponneuses. Tu fonces dans Livia et Gabi à quelques reprises, mais doucement comme elle te l’a demandé et chaque fois que David rit, tu peux apercevoir Gabriele en faire de même.
SO CLOSE : Tout se passe relativement bien pendant la première minute, mais pendant la deuxième il y a une voiture qui fonce dans Livia et Gabi par derrière et le petit prend peur. Il se met à pleurer.
FAIL : Ça chie dès le départ. David devient overstimulated et il se défait de sa ceinture comme un Houdini et commence à courir hors de la piste. Gabi veut faire comme son nouvel ami et commence à faire une crise digne d’un threenager.

“C’est comme ça que ça me plaît. Quand ça s’arrête, j’ai toujours peur que ça ne recommence pas.” “Je comprends. Mais ça a l’air plutôt bien parti pour la suite là.” Enfin, elle comprenait à moitié, n’ayant aucune idée de la réalité de ce milieu, qui l’intriguait autant qu’elle était bien heureuse de ne pas subir ce genre de jeux d’influence et de pression sociale. A défaut d’être capable de partager sa propre expérience du cinéma qui se limitait aux salles sombres et à Netflix, l’attention des deux jeunes femmes envers leurs protégés respectifs restait quelque chose qui les liait de manière plus intense que bien d’autres sujets. “Excellent choix.” Que l’auto soit verte ou bleue, tout ce que Livia espérait, c’était que cette expérience ne se termine pas en cri et en pleurs - soit parce qu’il aurait eu peur, soit parce qu’il taperait des pieds et des mains en hurlant parce qu’il avait trop aimé et ne voulait pas rentrer. Elle pensait lui avoir donné une éducation digne de ce nom ne laissant pas trop de place aux caprices injustifiés, mais elle n’était pourtant jamais à l’abri d’une crise du genre.

Alors, c’est avec une certaine appréhension qu’elle finit par monter dans l’auto avec son fils à côté d’elle, qui afficha un sourire ravi dès que les autos se mirent à bouger. L’italienne finit par se détendre peu à peu et même à se laisser aller à un rire ou deux alors que Penny ne se faisait pas prier pour lui rentrer dedans par le côté, juste pour qu’elle lui rende la pareille une seconde plus tard. Tout semblait se dérouler dans la bonne humeur alors que personne ne cherchait à être trop rapide et à ne pas heurter les autres trop fort - jusqu’au moment où. Livia ne vit pas l’auto arriver par derrière et elle ne put que se sentir légèrement projetée vers l’avant alors que le volant arrêtait son corps au moment même où elle pesait une main sur Gabi pour qu’il ne soit pas trop secoué. Pourtant, la surprise avait été suffisante pour l’effrayer, si bien qu’il ouvrit des yeux d’incompréhension avant de commencer à pleurer dans la seconde, avant même qu’elle n’ait pu le prendre dans les bras et s’assurer qu’il allait bien. “C’est rien, c’était juste une auto, tout va bien.” Heureusement, le tour était bientôt terminé, si bien que Livia finit par se lever avec le petit dans les bras, des larmes chaudes le long de ses joues, avant de chercher Penny et David du regard, espérant qu’elle n’avait pas eu le droit à une crise elle-même.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Je comprends mais ça a l’air plutôt bien parti pour la suite là. » Tu hoches légèrement la tête. Oui, c’était bien parti mais pour combien de temps encore? Tu savais que d’ici quelques jours, d’ici quelques semaines au plus tu allais donner rendez-vous à Clyde et il aurait toutes les informations en main pour créer une onde de choc dans le monde du cinéma. Onde de choc dont tu serais l’instigatrice, que ça te plaise ou non. Mais tu oublies facilement le visage du Wakefield pour te concentrer plutôt sur celui de ton frère qui sautille alors que vos pieds se posent finalement sur la piste de voiture et que vous trouvez place derrière une voiture orange. Tu avais dis à Gabriele que c’était ta couleur préférée, mais en réalité, c’était celle de ton frère. D’aussi loin que tu te souviennes, il avait toujours été attiré par tout ce qui est orange, allant des voitures oranges jusqu’aux cônes oranges utiliser au milieu de la route quand celle-ci devait être renouvelée. C’est donc sans surprise que vous vous retrouvez derrière une voiture orange, prêts à faire des ravages doux sur la piste alors que David fait écho à la musique qui joue avec ses vocalises, signe clair et précis qu’il prend plaisir à le faire légèrement revolé chaque fois que tu fonces dans une autre voiture, que ce soit celle de Livia et Gabriele ou une autre. Le deux minutes s’écoulent rapidement et si tu n’avais pas eu le temps de remarquer dans l’action ce qui s’était passé, tu ne mets pas longtemps à comprendre que l’expérience de Gabriele n’a pas été sans anicroche alors qu’il pleure à chaudes larmes dans les bras de sa mère. « Mais voyons mon grand, tu n’as pas aimé ça les auto-tamponneuses? » que tu demandes, te sentant soudainement coupable d’être celle qui ait proposé l’idée. « Je suis désolée. » que tu souffles presque silencieusement à Livia alors que David tire déjà ta main, voulant soit recommencer l’expérience ou passer à une prochaine activité, difficile à deviner.

Les pleurs de Gabi n’étaient ni plus ni moins que la conséquence de la surprise et de la peur soudaine qui s’étaient emparés de lui lorsque leur auto avait été heurtée un peu trop fort, mais Livia savait que cela allait finir par passer. Une fois qu’elle s’était assurée qu’il n’avait en réalité tapé nulle part et ne s’était pas pris de coup, elle ne voyait désormais plus là qu’une crise de larmes comme elle en avait vécues bien d’autres et en vivront sûrement encore tout autant. Alors qu’elle apercevait Penny sortant de la piste à son tour, elle s’approcha d’elle, rassurée de voir qu’elle n’avait pas eu le droit à une mauvaise expérience avec son frère. “Mais voyons mon grand, tu n’as pas aimé ça les auto-tamponneuses?” Trop occupé à sangloter, Gabi commença à se frotter les yeux avant de se débattre légèrement, si bien que le mari de Livia l’attrapa dans les bras en lui proposant d’aller chercher une barbe à papa. Le regard du bambin s’éclaira aussi tôt que l’italienne faisait signe à son mari de ne pas l’attendre, alors qu’elle se retournait vers Penny en lui indiquant que ce n’était rien. “Je suis désolée.” “Il aurait voulu essayer à un moment, de toute façon.” Et puis, il n’y avait pas de doute qu’il voudrait retenter un jour, lorsqu’il aurait oublié sa frayeur soudaine. “Je suis partisane du fait qu’il faut se faire ses propres expériences.” Tant que ce n’était pas dangereux, évidemment, limite qu’elle fixait à ce qu’elle laissait le petit faire ou non. “Dans trois minutes il aura oublié, une fois qu’il aura compris que ça lui a valu une barbe à papa.”

L’italienne finit par se tourner vers David, dont la main était toujours accrochée à celle de Penny. “Et toi, tu as aimé les autos?” Elle avait l’impression qu’il voulait se lancer dedans à nouveau, même si son agitation était difficile à interpréter pour elle, qui ne savait pas à quel moment cela pouvait devenir trop pour lui.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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Quand tu entends les pleurs du garçon, ton regard passe rapidement du petit jusqu’à ton frère. La liste des bruits qui dérangent David est longue et variée certes, mais s’il y a bien quelque chose qui figure tout au haut de la liste, ce sont bien les pleurs d’enfants. C’est quelque chose qui avait été compris alors que David avait à peine l’âge de Gabriele, quand à la garderie, il évitait constamment tout contact avec un enfant en détresse, fuyant les pièces ou des enfants fatigués se vidaient de leur trop plein, plaçant ses mains sur ses oreilles et se mettant à crier lui-même lorsqu’il n’avait aucun échappatoire possible. Tu le remarques d’ailleurs à se mettre les mains par dessus ses écouteurs, les bruits de fond coupés en partie mais jamais complètement disparu. « Ça va aller mon loup. » que tu dis en lui faisant des pressions dans les mains avant de chercher le regard de Gabriele qui est trop occupé à pleurer pour remarquer ta présence. Mais le garçon est rapidement pris par son père qui l’emmène un peu plus loin et déjà, tu sens son ton frère se détendre alors que les pleurs diminuent pour finalement disparaître. « Il aurait voulu essayer à un moment ou un autre de toute façon. » C’est sans doute vrai. Après tout, il était plein dans l’âge de l’exploration, à vouloir faire comme les autres, comme les grands comme il l’avait montré en copiant quelques uns des maniérismes de ton frère. « Je suis partisane du fait qu’il faut se faire ses propres expériences? » « Même à trois ans? » que tu demandes avec un rire dans la voix. Après tout, qu’est-ce que tu sais vraiment des méthodes parentales de nos jours, ou ever en fait? T’as un bon manuel pour David, mais ça, c’est ce que tu as appris sur le tas. Tu es tout à fait en accord avec ce qu’elle avance, bien que surprise de comprendre que ça s’applique à de si petites personnes. « Dans trois minutes il aura oublié, une fois qu’il aura compris que ça lui a valu une barbe à papa. » « Ah la mémoire sélective, quel atout merveilleux. Ça devrait venir en option à l’âge adulte aussi. » Comme tout serait plus simple si tu pouvais volontairement oublier ce qui t’as fait mal ou ce qui t’as fait peur temporairement au profit de ce qui te rend heureux? C’est une leçon que tu as bien du mal à maîtriser dernièrement. « Et toi, tu as aimé les autos? » « Je crois que oui. » que tu annonces pour ton frère qui n’a même pas vraiment analyser que Livia lui parlait alors qu’il continue de tirer sur ta main. [olor=mediumorchid]« Tantôt refaire. »[/color] que tu signes en même temps que tu le verbalises même si son attention n’est pas du tout sur toi. « Il y a quelque chose que tu aimerais faire? Ou que Gabriele aimerait faire? » que tu demandes à Livia, peu désireuse de couper court le moment malgré l’impatience de ton frère qui commence fortement à se faire ressentir.

“Même à trois ans?” Il n’y avait pas de jugement dans la voix de la brune, simplement de l’amusement, mais Livia se sentie néanmoins obligée de se justifier. La rôle de maman était encore un de ceux dans lesquelles elle tâtonnait parfois, même si elle se plaisait à penser qu’il s’agissait là d’un rôle qu’elle était née pour exercer. Rien ne l’avait davantage comblée que la maternité, malgré ses hauts et ses bas. “Oui enfin, dans certaines limites évidemment” qu’elle répondit en souriant. “Au moins maintenant il arrêtera de nous tanner pendant une heure pour faire des autos.” Les parents avaient dit oui, Gabi avait décidé que non, finalement il n’aimait pas - et tout le monde s’en porterait mieux sans un caprice supplémentaire, une fois qu’il noierait son chagrin bien vite oublié dans de la barbe à papa. “Ah la mémoire sélective, quel atout merveilleux. Ça devrait venir en option à l’âge adulte aussi.” “Si seulement.” Cette fois-ci, l’italienne se laissa à rire réellement, la pression redescendue maintenant que Gabi était parti en compagnie de son père et qu’elle n’avait plus à le suivre constamment des yeux.

David ne tentait pas de s’échapper, même si Livia avait bien vu qu’il n’appréciait pas particulièrement les pleurs du bambin qui s’étaient désormais estompés. “Je crois que oui.” L’italienne ne pipa mot alors que Penny se tournait pour signer, traduisant des mots que Livia n’aurait jamais compris si la brune ne les avait prononcés en même temps. “Il y a quelque chose que tu aimerais faire? Ou que Gabriele aimerait faire?” “Je pense qu’il va être occupé à se goinfrer pour l’instant, c’est pas plus mal” lâcha-t-elle en souriant, avant de se retourner vers David, alors qu’un air confus se peignait sur le visage de la blonde qui revint fixer Penny. “J’allais lui demander ce qu’il veut faire, mais je ne sais pas signer.” Puisque ce dernier ne lui avait pas adressé un seul mot, elle avait du mal à saisir s’il parlait ou réellement, ou s’exprimait uniquement à travers cette langue qu’elle ne maîtrisait pas.

@Penny Stringer