@livia oakheart
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« Au moins maintenant il arrêtera de nous tanner pendant une heure pour faire des autos. » « Une heure? Yikes. » Tu ne peux pas t’imaginer comment ça doit être épuisant à la longue de se faire constamment demander la même chose par un petit être haut comme trois pommes incapable de déroger de son idée de départ. Tu n’avais jamais vraiment eu ce problème sur le long terme avec David puisque ce dernier avait l’attention d’un poisson rouge et qu’après deux minutes, s’il n’avait pas ce qu’il voulait, il était plutôt du genre à passer à la prochaine chose qui attrape vaguement son attention. De toute façon, David recherchait rarement les interactions avec les autres. Il préférait de loin qu’on le laisse seul dans son monde, se contentant d’aller vers les autres seulement lorsqu’un de ses besoins de base se manifestait, ce qui voulait surtout dire que sa principale de communication tournait autour de la nourriture. « Si seulement. » « Avoue que le monde serait bien plus simple si on pouvait faire ça nous aussi. » Il n’y aurait plus ou très d’anxiété. Sûrement que l’agressivité des adultes diminueraient de beaucoup aussi, du moins, c’est si on assume qu’ils ont le contrôle de ne pas réagir à tout et n’importe quoi de manière excessive comme le font les enfants.

« Je pense qu’il va être occupé à se goinfrer pour l’instant, c’est pas plus mal. » « Le chanceux. » que tu rajoutes, toujours le sourire aux lèvres. L’attention de David semble d’ailleurs passé des auto-tamponneuses jusqu’au stand de pommes d’amour juste à côté. « J’allais lui demander ce qu’il veut faire, mais je ne sais pas signer. » « Il y a des mots que tu voudrais apprendre? » Si David n’est pas très bon avec les questions ouvertes, il est plus facile d’obtenir une réponse de sa part lorsqu’il se voit offrir des choix. « J’ai lu quelque part que c’était vraiment utile pour les enfants d’avoir le visuel en plus des mots. » Ou du moins, c’est ce que les recherches disent. Toi, tu signes parce que ton frère se concentre plus facilement sur le visuel que sur les stimuli auditifs. « Tu veux une pomme d’amour ou de la barbe à papa? » Si tu ne sais pas vraiment signer les phrases au complet, tu te concentres sur vouloir, pomme d’amour et barbe à papa qui sont tous des signes que David a appris au fil des années. Il tape sur une de tes mains sans faire un choix et tu répètes les options jusqu’à ce qu’il choisisse finalement pomme d’amour. « Pomme d’amour alors. Je t’en offre une? » que tu demandes cette fois-ci à l’intention de l’italienne.

“Une heure? Yikes.” La blonde ne put s’empêcher de lâcher un rire - si seulement Penny savait à quel point une heure pouvait parfois se transformer en deux, ou même être un thème récurrent durant la même journée. Gabi avait toujours eu un caractère affirmé, et depuis qu’il savait parler, il ne manquait jamais une occasion de se faire entendre de ses parents - ce qui rendait encore plus amusant de le voir bouche bée face aux inconnus, parfois. “Avoue que le monde serait bien plus simple si on pouvait faire ça nous aussi.” “J’ai fait ça pendant longtemps.” La positivité, tout ça. “Ça marche pas vraiment.” Elle pouvait prétendre en rire plutôt qu’en pleurer, mais cela ne rendait pourtant pas la réalité plus facile à accepter. Après les difficultés auxquelles elle avait fait face dans sa famille, le karma s’acharnait à nouveau sur elle, si bien que sa mémoire sélective ne fonctionnait plus si bien désormais.

Pendant que Gabi, était occupé avec son père à sautiller probablement devant l’énorme barbe à papa qu’il avait recevoir - le chanceux - Livia se retrouvait face à David, ne sachant pas vraiment comment se comporter. Elle avait bien plus d’expérience avec les enfants qu’avec les adultes aux besoins spécifiques, si bien qu’elle se trouvait démunie malgré sa volonté de bien faire et de ne surtout pas le brusquer. “Il y a des mots que tu voudrais apprendre?” “Je pense pas pouvoir retenir une phrase entière… mais tiens, comment tu signes ‘bonjour’?” Au moins, si elle était amenée à recroiser le jeune homme, elle pourrait lui montrer qu’elle prenait réellement acte de sa présence. “J’ai lu quelque part que c’était vraiment utile pour les enfants d’avoir le visuel en plus des mots.” Comme quoi, Livia en arrivait encore à apprendre des choses qui pourraient être utiles avec son fils, quand bien même Penny l’avait appris dans des conditions différentes. “Tu veux une pomme d’amour ou de la barbe à papa?” L’italienne ne dit rien alors qu’elle laissait les deux se parler leur propre langage. “Pomme d’amour alors. Je t’en offre une?” “Allez, je ne dis pas non.” Non à la nourriture? Pas chez elle. “Tu ne fais que signer avec lui? Ou il lit sur tes lèvres?” Sous-entendu - il ne parle pas?

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« J’ai fait ça pendant longtemps. » Tu penches la tête légèrement, curieuse de savoir et comprendre pourquoi elle en parle au passé, même si tu te doutes qu’elle n’allait pas s’éterniser sur les détails de quelque chose qui n’était au fond qu’hypothèse. « Ça marche pas vraiment. » « Non? T’es en train de me dire que le pouvoir magique de la pensée positive, c’est de la foutaise? » Tu dis le tout sur un ton doux et plein d’humour. Tu ne pourrais dire pourquoi, mais tu te doutes qu’elle vit quelque chose de dur la blonde. Peut-être que c’est le malaise de la dernière fois, peut-être que c’est les kilos perdus depuis et ses traits encore plus tirés qui sont des détails que tu n’es pas capable d’ignorer même si tu ne les mentionnes pas à voix haute. Pas tout de suite du moins. « Je suis déçue. » que tu dis avec un sourire. Tu le sais très bien dans le fond. Toi aussi, t’as longtemps fait dans le positivisme et le bon côté des choses et t’as quand même vécu quelque chose de traumatisant qui a brisé quelque chose chez toi. T’as retrouvé le sourire et tu renoues tranquillement avec ton métier, ta passion, mais tu n’es pas guérie pour autant. Tu espères seulement que les démons de la blonde ne l’envahissent pas trop, peu importe ce qu’ils sont.

« Je pense pas pouvoir retenir une phrase entière… mais tiens, comment tu signes ‘’bonjour’’? » Tu viens placer le bout de tes doigts sur ton front et les recule dans un mouvement de la main similaire à une salutations. « Comme ça. » que tu dis en répétant le mouvement. Et d’un mouvement similaire mais tes doigts sur ton menton plutôt que sur ton front cette fois, tu signes merci. « Ça, c’est ‘’merci’’ » Ce sont d’ailleurs deux des signes les plus simples et deux des rares que David utilise de manière constante. Souvent, il n’y met pas beaucoup d’efforts toutefois, se contentant d’emmener sa main à son front ou à son menton sans actuellement faire le signe et sans t’offrir de contact visuel. Mais tu prends chaque effort et chaque petit signe comme une tentative de communication et tu te contentes d peu parce que c’est tout ce que tu connais et tout ce que tu peux faire. « Allez, je ne dis pas non. » Tu lui offres un sourire alors que tu remarques son regard sur David qui continue de regarder partout sauf droit devant lui « Tu ne fais que signer avec lui? Ou il lit sur tes lèvres? » Tu secoues légèrement la tête. « Non, David ne comprend que très minimalement le le langage. Il est non-verbal. » Il ne parle pas et il est presque impossible de savoir à quel point il comprend. Tu sais qu’il en comprend bien plus qu’il ne le laisse paraître. Il est coquin comme ça, ton frère. « On utilise quelques signes et aussi une tablette sur laquelle il y a une application qu’il utilise pour formuler des demandes. » Tu sors la tablette de ton sac et fait une brève présentation de l’application en cliquant sur les images des mots Je veux pomme d’amour. ce à quoi ton frère répond en hochant la tête. Preuve encore une fois qu’il en comprend bien plus qu’il ne le laisse paraître.

“Non? T’es en train de me dire que le pouvoir magique de la pensée positive, c’est de la foutaise?” Elle en rigolait, la brune, et Livia ne tarda pas à se joindre à son rire en secouant la tête, même s’il ne faisait aucun doute que cet amusement était teinté d’ironie. A croire que chacune, du peu qu’elles s’étaient pourtant révélé, avait connu son lot de déceptions et de situations menant à penser que la positivité n’était qu’un concept à la con de plus. Certaines choses ne se contrôlaient pas, peu importe la volonté de faire front et d’attirer le positif et lui uniquement. “Je suis déçue.” “Moi aussi, crois moi.” Elles se lançaient un regard entendu, celui qui voulait tout dire même si les mots liés ne sortaient pas, car elles étaient bien loin d’en être là.

A la place, l’italienne regarda avec attention l’actrice signer les mots ‘bonjour’ puis ‘merci’, qui faisaient très clairement partie des mots de base qu’elle ferait de son mieux pour retenir - après tout, cette journée lui prouvait que cela pourrait toujours lui servir. Elle se contenta donc de mimer les gestes de Penny ou ou deux fois, réalisant bien vite que les signes n’avaient rien de compliqué, et que le plus dur restait de s’en rappeler ou de les aligner pour former des phrases complètes. “Non, David ne comprend que très minimalement le langage. Il est non-verbal.” Livia avait bien du mal à imaginer à quel point cela pouvait être complexe au quotidien. “Il habite avec tes parents?” Avec les tournages de la brune et ses absences à répétition, il ne pouvait pas habiter avec elle, si? Pourtant, à son grand étonnement, la technologie avait quelque chose de bon visiblement, alors que Penny sortait une tablette avant de la lui montrer. “On utilise quelques signes et aussi une tablette sur laquelle il y a une application qu’il utilise pour formuler des demandes.” “Je connaissais pas du tout, mais c’est vrai que même pour des jeunes enfants ça peut être très pratique.” Gabi avait appris à parler depuis, et elle ne s’était jamais inquiétée à ce sujet, mais l’idée l’intriguait suffisamment pour qu’elle note déjà dans un coin de sa tête d’aller y jeter un œil.

Alors qu’ils se dirigeaient tous les trois vers le stand de pommes d’amour, la main du jeune homme toujours vissée dans celle de la brune, Livia se tourna à nouveau vers elle, trop curieuse pour se contenir. “La fête foraine ça fait pas beaucoup de monde et de bruit?” Beaucoup de stimulations sonores, donc, auxquelles il semblait réagir de manière assez particulière, à en juger par son expression devant les pleurs de Gabi.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Moi aussi crois-moi. » C’est dit sur un ton léger, mais ça cache des choses que tu ne sais pas chez elle et des choses qu’elle ne connaît pas chez toi. Pourtant, en un regard, vous vous comprenez plus dans le moment que tu n’aurais pu le croire possible il y a un mois à peine lors de votre première interaction. Tu souris toutefois quand la discussion dévie sur ton frère et sa manière de communiquer. Tu te fais un plaisir visible à lui montrer deux signes de base et tu la regardes attentivement alors qu’elle t’imite une fois et puis deux. Ce n’est pas rare que les gens à qui tu enseignes des signes comme ça, à la va vite semble mal à l’aise de faire les mouvements, mais rapidement Livia est confiante alors que tu lui expliques que David ne parle pas du tout. Ça a beau faire plus d’une quinzaine d’années que tu dois expliquer que non, ton petit frère ne parle pas, que non, il est pas comme les autres, mais que non il n’est pas brisé (bon, tu disais ça quand t’avais 13 ans, plus vraiment aujourd’hui), ça te fait toujours un pincement de devoir le répéter même si ça vient d’une bonne intention et non pas seulement d’une curiosité mal-placée. « Il habite avec tes parents? » « Oui, à Torquay. » Bien trop loin de chez toi à ton goût, même si tes horaires ne te permettraient pas d’être aussi présentes que tu le voudrais même si ta famille habitait à proximité. « Ma mère m’a fait une surprise en venant passer le weekend ici avec lui. » David qui est étonnamment patient alors que tu discutes avec la blonde. C’est probablement le fait qu’il a une pomme d’amour qui lui colle les lèvres et les doigts. Le paradis sur terre. « Je connaissais pas du tout, mais c’est vrai que même pour des jeunes enfants ça peut être très pratique. » « Si tu veux, je peux t’envoyer des liens et des vidéos YouTube pour apprendre. » C’est comme ça que tu avais commencé, il y a fort longtemps maintenant. La thérapeute de David avait aussi été d’une grande aide à l’époque, mais tu savais aussi que toute l’information était disponible en ligne. « La fête foraine ça fait pas beaucoup de monde et de bruit? » Ça te fait chaud au coeur qu’elle s’y intéresse avec une sincérité qui est rafraîchissante. Trop souvent, on te pose les questions sans sensibilité aucune et trop souvent tu as reçu des commentaires stéréotypés alors que David est si loin du portrait typique de l’homme autisme dans les médias. Ni super-savant, ni super-dangereux. Juste un garçon dans son univers. « Oui, mais il est habitué. Ma mère a toujours fait d’une priorité que David apprenne à être confortable dans les lieux publics. » Et la route avait été longue et parsemée d’embûches pour que vous en arriviez là ou vous êtes. « Il y a eu beaucoup de crises, de tentatives de fugues et d’évènements manqués au fil des années, mais il gère de mieux en mieux. Les écouteurs aident pour beaucoup. »

“Oui, à Torquay.” Livia se souvenait encore de sa conception des distances en tant qu’européenne, qui avait bien évolué depuis qu’elle habitait en Australie. Lorsqu’elle était arrivée, deux points qui semblaient aussi proches sur la carte que Torquay et Brisbane l’avaient bien vite amenée à déchanter, réellement qu’à l’échelle du pays, tout était vite trop loin. “Ma mère m’a fait une surprise en venant passer le weekend ici avec lui.” “C’est une super idée.” Rien n'est plus sacré que la famille, qu'aurait été tentée d'ajouter Livia, quand bien même elle avait déchanté sur ces point ces dernières années. Quoi qu'il en soit, il ne faisait aucun doute que cela faisait plaisir à la brune étant donné le regard affectueux qu’elle portait sur son frère, et sa volonté de le satisfaire au maximum malgré ses besoins parfois particuliers. “Si tu veux, je peux t’envoyer des liens et des vidéos YouTube pour apprendre.” “Je veux bien. Je vais avoir l’honneur de connaître le numéro d’une star ou tu m’envoies ça via insta comme à tout ton following?” Elle plaisantait, bien entendu, car même si elle avait désormais du respect pour la carrière de la jeune femme, elle ne la considérait pourtant pas autrement qu’une inconnue qu’elle aurait rencontré par hasard. A bien y réfléchir, il s’agissait là de quelque chose de très particulier, la célébrité - si cela avait été quelqu’un qu’elle admirait depuis longtemps, l’italienne en arriverait à perdre ses mots, alors que son comportement était resté le même dans cette situation précise.

En réalité, elle était davantage touchée par David à cet instant, curieuse mais aussi admirative de tous les efforts auquel le garçon et son entourage devaient peut-être consentir pour se rendre dans des lieux comme la fête foraine. “Oui, mais il est habitué. Ma mère a toujours fait d’une priorité que David apprenne à être confortable dans les lieux publics.” “Elle a bien fait.” A en juger par le comportement de Penny, la mère des deux ne devait être que plus admirable encore. “Il y a eu beaucoup de crises, de tentatives de fugues et d’évènements manqués au fil des années, mais il gère de mieux en mieux. Les écouteurs aident pour beaucoup.” Ne voulant pas faire trop de commentaire sur une situation qui lui échappait, Livia se contenta de sourire en hochant la tête, plus impressionnée qu’autre chose pour le dispositif que cela devait avoir demandé au fil du temps. Malheureusement pour eux, elle n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit qu’un groupe d’enfants d’une dizaine d’années qui hurlaient à tue-tête fonça sur eux en trottinette, alors que deux d’entre eux percutaient David sur le côté.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« C’est une super idée. » Tu pensais la même chose. Après tout, tu ne les voyais pas assez souvent entre tes obligations professionnelles, tes voyages et le fait qu’il était souvent difficile de voyager seul avec David. Mais tu réalisas bien vite que si pour toi la distance était grande mais facile à gérer, c’était peut-être tout autrement pour la blonde que tu savais italienne, du moins, d’origine. Tu ignorais si elle était née ici ou là-bas, si elle avait beaucoup de famille et de souvenirs rattachée à l’Italie. « Ta famille est ici ou en Italie? » Tu poses la question pour ne pas assumer de quoique ce soit. Si sa famille est encore en Italie, tu n’oses même pas imaginer à quel point ça doit être difficile d’élever un enfant sans le support de ses proches. Certes, elle semble avoir un mari aimant et présent, mais tu paniques à l’idée même de devoir élever des enfants sans la présence de ta mère dans ton quotidien. T’es pas là du tout dans ta vie, mais t’es déjà en train de te dire qu’il te faudrait sûrement redéménager à Torquay si tu décides un jour de fonder une famille. « Je veux bien. Je vais avoir l’honneur de connaître le numéro d’une star ou tu m’envoies ça via insta comme à tout ton following? » « Tu t’es abonnée à mon insta? » que tu demandes, agréablement surprise. T’étais pas certaine que tu avais fait une si grande impression sur la blonde. « Mais tu vas être une VIP à connaître mon numéro. Mais un message louche et je te blâme! » que tu ajoutes toujours un rire dans la voix alors qu’elle te tend son téléphone et que tu y ajoutes ton numéro.

« Elle a bien fait. » Tu hoches la tête. T’étais consciente que c’était le plus cadeau qu’elle a pu faire à ton frère, de tenter malgré les embûches et les difficultés de lui offrir tous les plaisirs de la vie qu’elle pouvait, même si ça prenait beaucoup plus de pratique que pour les autres enfants. T’es sur le point de vanter les mérites de ta mère d’ailleurs lorsqu’un groupe de d’enfants d’environ dix-douze ans se ruent dans votre direction, les trottinettes fonçant dans plein de monde sur leur passage, deux d’entre eux finissant leur course sur un David déjà agité de voir autant de commotion soudainement. « Attention! » David lâche un cri aigüe alors qu’il fonce à son tour dans le tas de gamins, ta main ne serrant pas assez fort dans le moment pour le retour alors qu’il se fait un chemin au travers des gens et que tu perds trop rapidement sa trace dans la foule. « Merde, merde, merde! »

WIN : Miracle, ta mère voit la scène de loin et l’intercepte.
SO CLOSE : David trébuche dans une des trottinettes et s’étend de tout son long sur le sol. Il est agité mais vous avez le temps de vous retrouvez à sa hauteur rapidement.
FAIL : David disparaît dans la foule et tu te mets à courir, demandant à Livia de t’aider.

“Ta famille est ici ou en Italie?” Sujet sensible qui n’en était plus vraiment un depuis le temps, même si le sourire de l’italienne s’assombrit légèrement alors qu’elle penchait la tête sur le côté. “Mes parents sont en Italie, je ne les vois pas souvent.” Elle aurait bien aimé ajouter que cela l’attristait, mais en réalité, elle rejetait beaucoup sur eux cette responsabilité car ils n’avaient jamais pris le temps de venir, la laissant toujours faire le voyage - si bien que la rancœur avait quelque peu pris le pas sur la tristesse au fil du temps. “Mais j’ai un demi-frère ici.” Un, et non pas mon demi-frère, précision qui ne ressemblait à rien mais qui en disait pourtant long sur la relation particulière qu’ils partagaient. Ou ne partageaient pas, d’ailleurs, puisque leurs contacts avaient été quasi inexistants jusqu’à ce qu’il revienne vers elle l’année passée. Nul doute qu’elle se servirait presque davantage du numéro de Penny que de celui de Vittorio, d’ailleurs, même si la complexité de leur relation n’était pas celle qu’elle avait espérée. “Tu t’es abonnée à mon insta?” “Par curiosité, quand même” que l’italienne lâcha dans un petit rire, même si l’actrice lui semblait désormais vraiment quelqu’un d’agréable, malgré leur première rencontre. “Mais tu vas être une VIP à connaître mon numéro. Mais un message louche et je te blâme!” “Alors autant te prévenir, si tu reçois des messages du type suite de chiffres ou de lettres sans aucun sens, c’est ce que Gabi a piqué mon téléphone.” Avait-elle besoin de préciser que cela lui avait déjà joué quelques tours, alors que sa moue mi-figue mi-raisin parlait pour elle?

L’ambiance était au beau fixe, si seulement un groupe de gamins agités n’avaient pas décidé de les prendre pour cible alors que deux d’entre eux fonçaient directement vers David. “Attention!” Avant que Penny n’ait pu faire quoi que ce soit, son frère s’était dégagé de son emprise pour partir en courant, si bien que Livia resta un instant interdite, ne sachant pas quoi faire. “Merde, merde, merde!” “Il est parti vers où?” La foule était dense, et la blonde n’avait eu le temps que de le voir se faufiler, avant de le perdre de vue.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Mes parents sont en Italie, je ne les vois pas souvent. » Tu secoues légèrement la tête. Ça ne peut pas être facile tous les jours et tu voudrais trouver quelque chose de réconfortant à dire, toi qui vit à distance mais qui ne comprend pas vraiment comment ça peut être de passer de long mois, peut-être même des années sans voir ses parents. Même avec tes nombreux déplacements pour le travail, tu essayes toujours de retourner à Torquay au moins une fin de semaine par mois, ou deux mois dans les temps plus occupés. « Ça ne doit pas être facile de faire un si long voyage, surtout avec un enfant. » Pour avoir toi-même fait un trop long voyage il y a quelques jours seulement et en être encore complètement vidée, tu ne peux imaginer comment ça doit être encore bien pire quand il faut s’occuper et divertir un enfant qui ne comprend pas vraiment qu’il doit rester assis et que non, il n’y a rien de mieux à faire. Jamais au grand jamais que tu ne voudrais voyager de si longues distances avec David pour cette même raison. « Mais j’ai un demi-frère ici. » « Vous êtes proches? » que tu demandes rapidement, sans trop prendre en compte la formulation ni le ton employé par la jeune femme pour en parler. Tu te demandes d’ailleurs comme c’est, d’avoir un demi quelque chose. « Par curiosité quand même. Alors autant te prévenir, si tu reçois des messages du type suite de chiffres ou de lettres sans aucun sens, c’est que Gabi a piqué mon téléphone. » « Je pense pouvoir vivre avec ça. » que tu dis toujours un rire dans la voix. C’est difficile d’imaginer que tu puisses être un jour assez proche de la blonde pour te mettre à lui envoyer des messages textes de manière régulière mais la simple idée que l’option est disponible te fait sourire.

Et puis tout va trop vite alors que les trottinettes vous foncent dessus et que David disparaît au travers de la foule, son cri aigu la seule chose te permettant légèrement de distinguer ou il est parti. « Il est parti vers ou? » « Par là-bas! » que tu pointes vaguement alors que tu te mets à courir. « Va par là, il peut pas aller plus loin si c’est la direction qu’il a pris. » Tu sais pas si vous séparez est la bonne technique, mais t’es à bout de ressources alors que tu continues de crier son nom entre chaque souffle. Puis tu aperçois le bout de sa tête dans la direction ou tu as envoyé Livia. « Il est là, je le vois! » que tu cris à l’intention de la blonde, au travers d’une foule semi-consciente de ce qui se passe, très peu de gens intéressés à vous aider, plutôt agacé par tes cris et tes bousculement alors que tu te diriges aussi rapidement que possible dans la direction de la blonde et de David.

“Ça ne doit pas être facile de faire un si long voyage, surtout avec un enfant.” “Je fais le voyage seule.” Du moins, elle le faisait, puisqu’elle n’était pas retournée en Italie depuis plus d’un an maintenant, de plus en plus lassée par le manque d’effort de ses parents. Depuis qu’elle avait Gabi, sa vie était bien remplie, sans parler de l’épicerie qui lui avait pris un temps fou ces dernières années. Un aussi long voyage devenait de plus en plus compliqué à organiser, et surtout, elle en avait de moins en moins envie. “On ne l'a emmené qu'une fois, c’était un enfer.” Et autant dire qu’elle n’avait pas l’intention de le refaire de sitôt, pour son bien mais aussi cela de Gabi, pour qui le voyage était éprouvant. Si ses parents voulaient la voir, ils connaissaient son adresse - mais certainement pas le fait qu’elle savait pour Vittorio, en revanche. “Vous êtes proches?” “Pas vraiment, on s’est rencontrés il n’y a pas très longtemps.” Ses mots et le ton employés suffisaient à faire comprendre que ce n’était pas qu’un demi-frère, et qu’une histoire plus complexe se cachait derrière tout cela. Histoire qui n’avait aucun intérêt à être racontée à cet instant, à part faire resurgir les griefs familiaux. Sa famille, désormais, se composait de Cameron et de Gabi, et l’énergie du garçon suffisait à occuper ses journées. “Je pense pouvoir vivre avec ça.” Gabi n’avait pas souvent piqué le téléphone de Livia, mais les quelques fois où il l’avait fait, elle s’en rappelait encore assez pour en rire avec le recul - alors qu’elle avait été bien moins amusée sur le coup.

Lorsque David prit peur alors que des enfants tout ce qu’il y avait de plus bruyants leur foncèrent dessus, la blonde tenta tant bien que mal de se hausser sur la pointe des pieds pour tenter de voir vers où il était parti. “Va par là, il peut pas aller plus loin si c’est la direction qu’il a pris.” Elle se mit à marcher vite puis à trottiner pour se faufiler au plus vite entre les passants, avant d’apercevoir enfin sa tête plus haute que les autres qui se démarquaient au moment même où Penny criait à son intention. “Il est là, je le vois!” Plus proche de David que ne l’était l’actrice, Livia n’hésita qu’un instant avant de se diriger rapidement vers lui, ne ralentissant qu’au moment où elle arrivait à ses côtés, alors qu’il était prostré contre le mur d’un stand, les mains sur les oreilles. Doucement, elle posa une de ses mains sur la sienne et lui offrit un sourire, espérant ainsi établir le contact et pouvoir l’attraper au passage s’il filait à nouveau.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Je fais le voyage seul. » Oh. Ça se comprend dans un sens, mais tu ne peux t’empêcher de te demander si elle ne s’ennuie pas trop de son fils quand elle part. Tu te dis que ça ne doit pas arriver si souvent que ça, vu comment le voyage est long. « On ne l’a emmené qu’une fois, c’était l’enfer. » Tu échappes un léger rire, pouvant facilement t’imaginer la scène d’un Gabriele fatigué et ennuyé de devoir rester en place des heures et des heures durant. « Tes parents viennent vous visiter plus souvent? » Ce serait sans doute la chose logique à faire, du moins de la manière dont tu perçois la situation, tout comme il était bien plus logique que toi seule, tu rendes visite à tes parents et ton frère qui tolérait bien le court voyage entre Brisbane et Melbourne, mais pas trop souvent. « Pas vraiment, on s’est rencontrés il n’y a pas très longtemps. » Oh. Définitivement, tu venais de toucher à une garde sensible de la vie de la blonde et poser plus de questions ne serait qu’insensible à ce stade puisque tu ne la connaissais pas assez pour faire ta grande curieuse sur sa vie familiale. Tu te contentas donc de hocher vaguement de la tête alors que la situation pris un tournant légèrement effrayant lorsque David se mis à courir au travers de la foule. Il y avait encore beaucoup de monde à la fête foraine et s’il fallait que tu perdes sa trace, tu ne savais pas combien de temps cela pourrait prendre avant que tu ne le retrouves. Il était rapide, mais surtout, il n’avait aucune conscience du danger. Tu n’oses même pas penser à ce qui pourrait arriver si par malheur il parvenait à sortir du périmètre de la fête foraine. La panique monte rapidement, mais tu es rassurée quand tu l’aperçois au loin et que c’est Livia qui tente doucement de le rassurer, ton frère ayant ses mains sur sur oreilles, lâchant des vocalises tellement aigus que ça ressemble bien plus à des cris qu’autre chose. « Oh mon dieu. » que tu souffles alors que tu t’approches de David. « Merci. » que tu dis à l’intention de la blonde alors que tu reprends tranquillement ton souffle. « Il peut être vraiment rapide quand il veut. » Il est encore agité, ça se voit dans ses tics nerveux et c’est au moment même que tu croises le regard de ta mère à quelques mètres de là qui marche en votre direction. Tu espères qu’elle a pas vu, sinon tu vas encore te le faire reprocher. « Hey, regarde qui est là. » que tu dis à l’intention de ton frère.

“Tes parents viennent vous visiter plus souvent?” L’italienne avait toujours été relativement douée pour camoufler lorsque des sujets sensibles étaient abordés ou qu’elle était attristée, et ce n’était là qu’une fois de plus, si bien que l’actrice ne semblait pas avoir détecté que la relation avec ses parents n’était pas au beau fixe. Pour autant, même si elle ne comptait pas en faire toute une histoire et s’étaler trop longuement, elle n’avait aucune raison de se montrer malhonnête, et n’aimait pas mentir - ou seulement lorsque cela était absolument nécessaire. Comme pour son diagnostic, malheureusement. “Non, ils n’ont pas vraiment le temps de venir, c’est moi qui fait toujours le voyage.” Et selon ce que la blonde avait déjà laissé filtrer, cela ne laissait pas vraiment de doute sur la fréquence à laquelle elle les voyait - autant dire peu souvent. En réalité, il s’agissait plutôt d’une question d’efforts consentis, et non réellement de temps, mais nul besoin de déballer ce qu’elle avait sur le cœur.

La priorité était désormais à rattraper David qui était parti en courant avant que Penny n’ait pu le rattraper. Lorsque Livia réussit enfin à l’approcher doucement, elle se voulut aussi rassurante que possible dans son air, avant que Penny ne la rejoigne rapidement. “Oh mon dieu. Merci.” “De rien, j’ai rien fait” que souffla l’italienne avant de sourire timidement, préférant s’écarter pour la laisser gérer. “Il peut être vraiment rapide quand il veut.” Rapide et surtout perturbé, alors que la garçon qui était relativement calme quelques instants plus tôt émet désormais des sons aigus et ne semble pas parvenir à contrôler les tics qui agitent son corps. “Hey, regarde qui est là.” A quelques pas de là, Livia ne pouvait qu’observer Penny se retourner vers une femme qui, en toute logique, devait sûrement être sa mère à en juger par son âge. Ne voulant pas s’immiscer dans une histoire de famille, elle resta en retrait, n’osant pas repartir aussi sec sans avoir salué Penny, mais ne sachant pas non plus si la jeune femme aurait désormais le moindre instant à lui consacrer. D’un air inquisiteur, elle se retourna pour essayer de voir si son mari et Gabi étaient à côté, mais elle ne les vit pas, même si elle avait la chance de ne pas être inquiète un instant lorsqu’elle savait que Cameron était en charge du garçon.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Non, ils n’ont pas vraiment le temps de venir, c’est moi qui fait toujours le voyage. » Tu ne dis rien parce que tu comprends que ça ne semble pas vraiment lui faire plaisir, cette situation, à l’italienne et tu peux comprendre pourquoi. Entre son commerce et son fils, tu te doutes que les opportunités pour partir assez longtemps en Europe pour que ça en vaille la peine sont plutôt rares et tu n’oses même pas imaginer combien ça doit être triste lors des anniversaires ou pendant les périodes des fêtes. Tu n’as toutefois pas le temps d’élaborer bien longtemps sur la situation familiale de la blonde alors que David s’échappe sous tes yeux. Si un homme de 19 ans qui court dans une fête foraine n’a rien de bien inquiétant quoiqu’un peu particulier, c’est complètement différent lorsqu’il s’agit de ton frère qui n’a aucune notion de l’espace, de l’espace des autres ou du danger qui l’entoure. T’as le cœur qui s’emballe alors que tu le perds temporairement de vue avant que finalement il ne se retrouve en compagnie de Livia qui t’offre un regard rassurant. « De rien, j’ai rien fait. » Tu secoues la tête et tu aimerais lui dire qu’elle a aidé bien plus qu’elle ne le réalise, mais il y a ta mère qui arrive soudainement et ton frère se met à sautiller dans sa direction. C’est rapidement donc que tu suis son mouvement sous les yeux paniqués de ta mère qui a tout vu, même si tu espérais que ce ne soit pas le cas. Et elle angoisse ta mère alors que déjà elle verbalise tous les scénarios catastrophes qui auraient pu se produire, les mêmes scénarios qui se sont bien évidemment faits place dans ton esprit alors que tu étais à sa poursuite. Tu tentes de calmer ta mère et au moment où tu viens pour lui présenter celle qui t’a aidé a empêché le pire, tu réalises qu’elle a disparu dans la foule la blonde et tu échappes un léger soupir. T’aurais voulu la remercier encore et la saluer comme il se doit. Mais il y a déjà David qui tire sur ta main et tu sais qu’il est temps de reprendre le plan de la journée.