Evidemment, tu ne disposes pas de la capacité de rester silencieux plus d'une minute trente d'affilée. Asher a à peine mis sur pause le CD de ta production que tu enchéris en chantant la suite des paroles éhontément. Pendant ce temps, le blond semble vouer une admiration particulière pour le tableau de bord. Tu ne peux pas t'empêcher de lui adresser ce spectacle privé, avant de communiquer ton désir le plus ardent du moment puis expliciter le symbole de ce tube si particulier. Non seulement il est de ta composition, mais il constitue également ton œuvre phare et le seul morceau dont personne ne connaît réellement l'origine, à part Asher. Le Buckley n'a rien demandé, mais tu as conservé ce secret, à défaut de savoir garder ces mots et ces notes pour toi. Aujourd'hui, tu honores encore cette confidentialité et il t'est important de le lui rappeler, de le lui promettre, gage du respect sans faille que tu lui dédies à ce niveau-là.

« I’m sorry… » tu l'entends néanmoins articuler, tandis que le regard qu'il osait t'accorder se défile de nouveau vers le tableau de bord. Tu le considères quelques secondes, avant de prononcer sincèrement : « I’m not. » Tu t'enfonces un peu plus dans le fauteuil de la voiture. « Don't be, » tu pries, ne recherchant assurément pas à provoquer ce genre de sentiment chez ton interlocuteur. Tu te moques bien d'être privé sur les motifs de ta chanson, tu n'as de compte à rendre à qui que ce soit et en bonus, ça t'amuse de constater des gens inventer n'importe quoi sur ton compte dans l'espoir de faire le buzz. « You're okay, rockstar, » tu assures posément, t'appliquant à banaliser tout ce que tu as pu réveiller ou susciter et agissant désormais comme la source du mauvais malaise qui étreint dangereusement le musicien. You went too hard, Levi.

Les mains baladeuses et ne sachant rester immobile, tu finis par ouvrir la boîte à gants à la recherche de diversion. Tu y trouves quelques CD, dont un de Shawn Mendes. Tu remplaces le tien par celui du canadien, avec une dextérité épatante qui s'expliquera sous le coup de la chance et peut-être par un bon karma. If I Can’t Have You résonne à tue-tête alors dans l'habitacle. Tu ne peux pas tout faire non plus et gérer également le volume tonitruant auquel Asher t'écoutait.

« I’m not. » What? Une nouvelle respiration que tu prends pour contrôler tes émotions d’aller au delà. « Don't be, » Ok… Tu laisses les secondes, peut être même les minutes passer. « You're okay, rockstar, » Tu hoches très faiblement la tête alors que tu respires plus posément, mais toujours secoué par toutes les émotions qui t’ont traversée durant la demi heure qui vient de s’écouler. T’es pas totalement sûr mais t’es en bonne voie. Ses mots, tu te les répètes. Tous. Surtout ceux qui disent qu’il n’est pas désolé de garder ça pour vous deux. Et ceux où il dit qu’il t’aime… Tu l’entends fouiller dans ta boite à gant et vraiment à ce niveau là, t’as plus la capacité à avoir honte à ses côtés vis à vis de la musique que t’écoutes. Il t’a pris la main dans le sac à l’écouter sa chanson - my song - c’est pas tes disques guilty pleasure qui sont en constante rotation dans ta voiture qui va te faire creuser une tombe plus profonde. Nope.

Et tu reconnais très vite qu’il a mis le self titled de Shawn Mendes. If I Can’t Have You qui résonne fort dans tes hauts parleurs. La chanson entraînante et le son si élevé t’aident à te sortir de ton immobilité. Tu tends la main vers ton poste pour baisser légèrement le volume. Tes yeux qui se tournent vers Levi alors que tu n’es pas sans ignorer les paroles qui se disent dans tes oreilles. Tu connais cette chanson par coeur. Tu veux pas croire qu’il a mis au hasard. C’est trop parfait pour que ce soit le cas. Mais tu oublies un chose Asher. T’as une capacité à faire que toutes les chansons que tu écoutes se retrouvent à être de près ou de loin à propos de Levi… I can’t either… Il n’a pas entendu l’intégralité des chansons que tu as écrit pour Hurtwave, mais 90% d’entre elles sont sur Levi… Il a tellement secoué ton monde y’a deux ans de ça, tu n’as que lui au bout du stylo, tout le temps. Mais tu es bien incapable de le formuler à voix haute comme il l’a fait. He knows. Non il sait pas. Y’a un tas de chanson qui ne sont pas encore sorti. Vous avez prévu d’en sortir une tous les premiers des mois de l’année pour finir en décembre avec 13 titres et un album enfin complet. Mais toute cette stratégie c’est bien loin d’être ta préoccupation du moment. Tu jettes un coup d’oeil à Levi qui a l’air fatigué. Tu te retiens donc de lui demander si ça ne le dérange pas de rester encore un peu ici le temps que tu te remettes de tes émotions. Il a besoin de dormir dans un lit plutôt que dans une voiture. Tu attends cependant la fin de la chanson pour enfin enclenché la première vitesse. Décidant de te focaliser sur la route et la voix de Shawn Mendes, la mélodie qui est entrainante et qui te fait réellement du bien à l’âme. Tu as hâte de pouvoir lui dire combien tu l’aimes au travers de l’étreinte trop intense que tu vas lui donner dès que vous serez sur son bateau. La route est déserte et c’est une aubaine sachant que tu as quand même quelques capacités de réactions diminué de part le joint et les émotions d’un peu plus tôt que tu as réussi à dompter. Tu vas poser ta main sur la cuisse de Levi alors que vous êtes seul au monde sur la route.

La marina est silencieuse et c’est pourquoi quand vous marchez côte à côte en direction de son bateau, tu vas coller ton épaule à lui. Tu as bien trop besoin de le toucher.

Le constat que tu y es allé potentiellement trop fortement avec Asher a l'effet d'une gifle cinglante. Tu remets les pendules à l'heure aussi justement que possible, avant d'opter pour un revirement de situation en fouinant dans la boîte à gants du blond. Tu optes pour le CD de Shawn Mendes et sélectionnes "If I Can’t Have You" pour un début, les paroles de cette œuvre te paraissant idéales.

I can't write one song that's not about you
Can't drink without thinkin' about you
Is it too late to tell you that
Everything means nothing if I can't have you?

Tes yeux se posent sur l'horizon. Tu es étonnement tranquille. La fatigue commence à se faire de plus en plus sentir en ton être mais tu te remémores toutes ces pages que tu as noircies de paroles en songeant à Asher, tous ces verres que tu as pris en mémoire de ceux que tu as partagés avec lui. Tu penses à cette période où tu était persuadé qu'il n'était qu'histoire ancienne tout en étant incapable de le qualifier de révolu, comme si une partie de toi sentait qu'il ferait ultimement réapparition dans ton quotidien.

I'm in Toronto and I got this view
But I might as well be in a hotel room, yeah
It doesn't matter 'cause I'm so consumed
Spending all my nights reading texts from you

Un sourire en coin s'élargit sur ton minois. Tu ressasses votre nuit à Pan Pacific mais aussi tous ces textos que vous vous êtes envoyés, que tu relis quand le manque se fait trop insistant, saugrenues béquilles.

Oh, I'm good at keeping my distance
I know that you're the feeling I'm missing
You know that I hate to admit it
But everything means nothing if I can't have you

C'est le passage où tu te rappelles à quel point tu étais convaincu que le Buckley était mieux hors de ta vie. Où tu regrettes l'avoir repoussé à corps perdu comme si l'éjecter de ton histoire était le seul but de tes prochains mois à vivre, le meilleur dernier acte à produire. Tu penses avoir été muni de bonnes intentions en agissant ainsi : tu voulais le préserver de ta maladie, ne pas faire de lui un dommage collatéral de ton cancer. Tu désirais une vie plus légère pour l'artiste, certainement pas celle où il se traîne un cancéreux récidiviste.

I'm so sorry that my timing's off
But I can't move on if we're still gonna talk
Is it wrong for me to not want half?
I want all of you, all the strings attached

Asher démarre le véhicule et lentement, vous arpentez les rues de Brisbane. Vous ne croisez personne sur votre passage, tant qu'après quelques minutes à paraître abriter les seules âmes vivantes, le trentenaire pose sa main contre ta cuisse. Shawn continue de son côté sa prestation et doucement, tu loges tes doigts dans la paume du conducteur. Vous n'échangez pas d'autres termes durant le trajet : le canadien et la paix de la nuit vous suffisent.

Tu sors maladroitement de la voiture une fois à la marina. Ta tête est lourde de tout l'alcool que tu as ingurgité et ton équilibre précaire de la fumée que tu as ingérée. Tu ne regrettes aucun de ces vices, toutefois, bien qu'Asher représente un certain phare - a lifeline, really - tandis que tu t'orientes avec une trajectoire aussi directe que possible vers Cadence. A bord du bateau, tu ouvres la porte de ta cabine. Tu inspires profondément l'air salin avant de t'y glisser, convaincu que celui-ci est efficace pour te remettre l'esprit en place. La porte se referme ensuite derrière Asher et tu ne te fais pas prier pour plaquer amoureusement tes lèvres contre les siennes. Cela fait tant d'heures que tu meurs d'envie de l'embrasser que tu es incapable de te retenir plus longtemps et ton cœur semble imploser d'avoir son vœu enfin exaucé. Tes doigts se posent tendrement contre sa joue, tu te délectes de son parfum, de sa chaleur, de la douceur de ses lippes. L'impression d'enfin respirer après des jours en apnée t'envahit sans vergogne.

Tu as bien vu combien il est fatigué et tu t’es même demandé s’il s’était pas endormi dans la voiture. Tu n’as pas eu besoin de vérifier en jetant un coup d’oeil vers son beau visage parce que sa main était constamment en train de caresser la tienne. Tu ne manquais pas de la reposer tout de suite sur sa cuisse après avoir passé les vitesses. Tu as bien trop besoin de son contact et ça fait bien trop d’heures que vous vous êtes vu sans pouvoir le faire à ta guise. Shawn Mendes te fait du bien à l’âme, mais pas autant que les mots de Levi que tu te répètent encore et encore. Pas autant que sa peau contre la tienne.

Impossible de retenir le gémissement sortir de ta personne quand Levi ne perd littéralement pas une seule seconde pour poser ses lèvres sur les tiennes. Tu en avais tant besoin toi aussi… Ton coeur qui bat si fort, comme toujours avec lui, mais plus fort ce soir encore… Toutes ces révélations qu’il t’a fait. Tu ignorais pour la chanson. Tu ignorais qu’il t’aime depuis si longtemps, car impossible de nier qu’il t’aime là maintenant. Tout dans son attitude envers toi crie l’amour qu’il te porte. Tu le remarques tellement sans qu’il ait besoin de le dire, tu espères qu’il sait que c’est réciproque sans que tu aies besoin de formuler les mots à voix haute. Tu sais pas si tu seras assez courageux pour le faire. Ca passe juste pas la barrière de tes lèvres de cette façon là. Tu bloques. Comme tout autant d’autres barrières que tu as mais qui tombent doucement les unes après les autres quand tu es avec lui.

Tu ne fais pas durer le baiser une éternité. Tu sais qu’il pourrait l’être car vous l’avez déjà fait plus d’une fois. Vous embrasser jusqu’à vous endormir. Là t’as besoin de ses bras. De tout son corps contre le tiens. De tout son corps qui t’enveloppe. Ton menton trouve place contre le cou de Levi alors que tu te blottis contre lui, le serrant fort… Puis tu te rends compte après quelques secondes que tu y vas vraiment fort et que Levi est fatigué, t’as pas envie de le briser. Tu t’adoucis sans te détacher pour autant. Tu déposes un baiser sur sa peau, près de sa nuque. Doux. I love you. Tu restes comma ça un moment, le privant de l’accès à tes lèvres, mais tu sais qu’il ne va pas t’en tenir rigueur. Là, à cet instant précis, vous ne faites qu’un.

« I’m thinking of living Brisbane… » Tu sais pas encore quand. Ce n’est qu’un projet. Tu n’as pas dit à Levi combien la situation avec ta famille, ton frère est de pire en pire. Tu n’as pas dit à Levi que si tu es toujours à Brisbane c’est parce qu’il y était aussi. « I’m not sure where I would go… I just need to be away from here but… Not from you. » Parce que tout ton mal être retombes toujours sur une chose. Ta famille. Que ce soit vis à vis de ton lifestyle que tu n’assumes pas ou de ton boulot, ou de ta place dans ta famille, rien ne va. Absolument rien. Dan, la seule personne qui te tenait encore à coeur t’as rejeté et quand bien même t’es encore à vouloir de ses nouvelles… C’est trop compliqué et ça ne devrait pas l’être et t’es fatigué et tu veux juste avoir un poids en moins de tes épaules. Tu te détaches doucement pour regarder Levi dans les yeux. Would you come with me?

Dès l'intimité de la cabine de ton bateau rejointe, tu ne te fais assurément pas prier pour dérober avec ferveur les lèvres du blond que tu convoites depuis beaucoup trop d'heures désormais. Ta bouche se love contre la sienne, accueillant sa chaleur avec délectation et réconfort, tandis que tes lippes pressent amoureusement ses lèvres. Tes doigts remontent tendrement contre sa joue mal rasée et tu inspires profondément son parfum tout en savourant cette inestimable proximité retrouvée.

Tu sens le Buckley changer de position au terme de votre baiser pour t'enlacer fortement. Son étreinte se veut si tenace que tu la devines lourde de sens et spontanément, tes doigts viennent caresser son dos dans le but de lui apporter du réconfort et ton soutien. Ironiquement, ton équilibre précaire des artifices que tu as consommés est solidifié par l'embrassade du musicien. Tu t'autorises à perdre tes repères visuels en fermant les yeux, maximisant les estimées sensations de texture, parfum et température qu'invoque votre position. Tu sens le souffle chaud d'Asher se casser contre ta tempe avant qu'il n'y dépose un baiser et le temps te semble suspendu. Comme s'il vous était possible de demeurer ainsi plusieurs éternités, comme s'il était écrit que vos âmes devaient se retrouver de cette manière et qu'enfin, elles se satisfaisaient de se rabibocher. Tu songes au mythe d'Aristophane, à cette quête perpétuelle de rechercher sa moitié après en avoir été sauvagement, cruellement, arraché. La fameuse fable disposerait-elle de teintes de véracité ? Le vivrez-vous ?

« I’m thinking of leaving Brisbane… » Tu l'entends glisser à ton oreille. Quelques frissons courent le long de ton échine, par anticipation. Ton cœur s'anime à l'optique de prendre le large, bénir ce vent qui gonfle tes voiles vers des destinations inconnues ou méconnues qui font vibrer ton âme, partager ta passion avec une autre de tes raisons de vivre... « I’m not sure where I would go… I just need to be away from here but… Not from you. » Tu souris largement, ton regard pétillant d'enthousiasme et d'excitation. Ces révélations te réjouissent tant que tu te l'embrasses de nouveau, brièvement. Tes résultats médicaux s'arquant de plus en plus vers le positif, rendant les praticiens qui te prennent en charge optimistes, embrasent tes désirs d'évasion. Peut-être que les propos tenus par Asher ce soir valident le fait que vous êtes plus que jamais sur la même longueur d'ondes.

« We can leave with Cadence, » tu soumets, partisan de soutenir les réflexions de ton interlocuteur, qu'elles relèvent du dilemme, d'élucubrations ou de timorées ambitions. « We can go wherever. We could live at sea and stop at some places. We can do whatever we want, however we'd like it, think about it on the way, proceed step by step... » Tu présentes. Tu te fiches bien de l'itinéraire, le périple t'animant personnellement. L'océan t'avait tant apporté, tu raffolerais qu'il offre autant au Buckley. « We can enjoy this freedom, » tu ajoutes, rêveur. Libre de quitter Brisbane si tu n'as pas besoin de soins réguliers d'une part, libre d'être qui il est sans influence ni restriction d'autre part. Libre de vivre, simplement vivre, comme vous l'entendez hors des règles de votre société et du cadre de ce quotidien cidatin, blottis au creux des vagues et accompagnés au gré du temps.

Sa douceur jure avec la force que tu mets à te serrer contre lui. Des fois tu aurais envie qu’il y aille plus brutalement, qu’il te fasse mal, mais en même temps tu ne peux pas te résoudre à te délecter de la tendresse dont il fait preuve avec toi. Tu sais qu’il est fatigué et tu sais aussi que c’était certainement pas le bon moment pour lui confesser tes envies futures. Il dormait presque dans la voiture… Mais Levi a l’air bien réveillé là. Ses yeux pétilles, ses lèvres viennent même un instant sur les tiennes. Okay. « We can leave with Cadence, » Tu comprends bien mieux son enthousiasme. « We can go wherever. We could live at sea and stop at some places. We can do whatever we want, however we'd like it, think about it on the way, proceed step by step... » Ton coeur qui bat de plus en plus fort au fur et à mesure qu’il parle. Au fur et à mesure que tu vois toute l’excitation, toute l’image qu’il a déjà bien en tête sur ce que vous pourriez faire et qui ne sera pas ici. Tu n’avais pas pensé une seule seconde à son bateau alors que tu as profité de cet espace quelques fois déjà. « We can enjoy this freedom, » Tes yeux posés sur son visage mais tu évites son regard ou il te sera impossible de réfléchir correctement. Partir en mer avec Levi… C’est encore autre chose que ce que tu avais imaginé. Tu te doutes bien que ce n’est pas aussi fiable qu’un trajet sur autoroute pour vous rendre d’un point A à un point B. T’as aucune idée de… plein de choses. Mais tu sais que c’est faisable car Levi est déjà passé par là. Tes yeux qui fixent sa bouche et tu passes ta langue sur tes propres lèvres. Tu cogites mais ton esprit est entrecoupé du souvenir de vos récents baisers et t’es déjà à la recherche d’avoir de nouveau le goût de Levi sur ta langue. Tu ne pensais vraiment pas qu’il te sortirait une solution à ta demande aussi facilement, aussi rapidement, aussi limpide. Comme s’il y avait pensé depuis longtemps et qu’il n’attendait que ton feu vert. La mer, l’océan, c’est clairement pas ta tasse de thé et bizarrement, contrairement à l’avion où t’es juste résigné à mourir si tu sens des turbulences. L’ocean, cette immensité, c’est différent. Ca te procure un profond sentiment d’angoisse. Tes yeux remontent à ceux de Levi. But I’m ok dying with that motherfucker if it comes to that. Parce que bien sûr tu penses aux intempéries qui peuvent venir et les éléments ce ne sont pas des choses facilement maîtrisable. Tu ne penses pas à ton travail, tu ne penses pas à son traitement, tout a l’air possible là. Tu vas reposer tes lèvres sur les siennes. Restant tout contre, simplement, tendrement. You’re mad. Tu ne sais pas si vous allez véritablement partir comme ça tous les deux sur son bateau, mais tu sais aussi que tu ne dis pas non. Tu déposes un deuxième baiser à la suite sur ses lèvres. Thank you.

L'entrain t'anime à travers les écharpes de fatigue et l'altération de tes sens causée par tes dernières consommations. Par ses aveux, Asher t'a insufflé le goût pour ta passion que tu avais réprimé durant de longs mois. Celle qui t'avait indéniablement aidé à survivre avant de te doter d'une immuable raison de vivre. Celle qui te dictait tes futures ambitions, aspirations. Celle qui mouvait tes rêves d'océans, de tourments, de glace et de flux. Ton cœur palpite à l'idée de reprendre le large et une bouffée d'optimisme te happe tout entier, te laissant planer au creux des vœux et des plaisirs. Tu ne prends que maintenant compte à quel point l'annonce de tes résultats médicaux satisfaisants est en mesure de révolutionner la suite de ton existence, peut rimer avec l'ouverture d'un nouveau chapitre des plus exaltants. Puis, si tu as la santé et Asher dans le même bateau, tu ne vois pas comment ta vie pourrait être plus belle.

Tu l'embrasses promptement, survolté. Il te rend le baiser, reconnaissant. Une partie de toi est euphorique qu'il t'ait confié ce qui semble le travailler depuis un certain temps maintenant. Le fait qu'il articule cette optique t'est révélateur : Asher se livre et évolue pour façonner le bien-être qu'il mérite tant. Si cela invoque de quitter Brisbane, tu le suivras sans hésitation et le soutiendras sans relâche. Tu es prêt à hisser la voile dès ce soir pour ce faire. Le Buckley t'embrasse de nouveau et ton sourire s'élargit. Tu caresses tendrement son dos après avoir glissé tes doigts sous sa chemise et abandonnes son étreinte pour faire du thé, bien trop effervescent pour dormir maintenant. Tu fais bouillir de l'eau et te sers une tasse, tu proposes une boisson à Asher et t'assis sur ta couchette. « You think about it and we can act on it, » tu conclus, ravi. Tu finis ta tasse, les yeux clamant le bonheur, puis te redresses pour glisser tes lèvres dans le cou du musicien. « Come now, rockstar, » tu l'entraînes sur ton lit.

Dans les bras de Morphée, tu vogues dans les mers froides bordant la Russie. Ton corps frissonne de temps à autres, mais le paysage et les sensations sont si sublimes que tu en fais aisément fi. Puis, tu entends quelqu'un au loin, et une secousse t'ébranle. Une douleur se fait sentir dans ton dos que tu ne sais expliquer, tu redoutes être attaqué. Ton bras heurte quelques minutes plus tard et tu ouvres les yeux sur un Asher agité, parlant dans son sommeil. Tu te redresses sur un bras, entremêlant tes doigts aux siens afin qu'il évite de marquer davantage ton corps des chimères le perturbant. « Mister Buckley... » tu glisses, malicieux, à l'oreille d'Asher afin de le sortir de ce qui te semble être un cauchemar. Tu déposes des baisers sur sa joue et sa mâchoire pour causer une extraction de son sommeil en douceur. « Rockstar... » Tu dégages délicatement son visage de ses mèches blondes et le caresses doucement afin de le ramener à votre réalité. « You're okay » tu réconfortes.

Ses sourires, ses mots, ses sourires encore et des baisers en plus, c’est tellement plus que tout ce que tu avais pu imaginer après cette information peu commune que tu lui as donné. Ce plan, ce désir, ce besoin que tu as de t’éloigner de la ville. Sa main se retrouve sur ta peau et à partir de moment là c’est comme s’il n’y avait plus aucun problème. Tout va bien. Il est ok de partir avec toi. Vous pouvez même partir tout de suite si vous voulez. C’est possible. Et puis sa main qui s’enlève, son corps chaud qui n’est plus contre le tient et les questionnements qui reviennent. Les doutes. L’inquiétudes vis à vis de Levi et de sa propre vie qu’il a ici de son côté. Cette vie qu’il n’a pas l’air dérangé de lâcher pour toi. Tu le regardes faire son thé et tu comprends qu’il est véritablement bien réveillé à présent. « You think about it and we can act on it, » Il doit voir que t’es encore en train de réfléchir vu ton mutisme total et ton immobilité. Mais Levi est déjà de retour près de toi et tes yeux vrillent en même temps que tu laisses ta tête s’incliner pour lui donner un plus grand champ d’action sur ce qu’il est déjà en train de te faire dans le cou.« Hmmm… » Hallucinant comme tu réagis de rien. Tu gémis tellement Asher quand il te fait ce genre de chose. Tu te trouves pathétique d’être si réceptif et de visiblement jamais t’habituer. Un jour tu vas réellement exploser car tu ne tiens juste pas de tout ce qu’il te fait ressentir sans effort. Mais il s’arrête déjà. No.  « Come now, rockstar, » Et tu le suis jusqu’à ce mini lit…

T’es sur Cadence, sauf que la mer est déchainée. Tu ne trouves pas Levi des yeux et tu ne sais pas comment naviguer le bateau. Tu sais pas pourquoi tu n’appelles pas son prénom. C’est comme si tu ne pouvais pas parler. Tu essaies fort pourtant, tu l’appelles. Levi. Et puis c’est ta soeur qui apparait devant toi. Penny what the fuck are you doing here??? Mais de même, aucun son ne sort de ta bouche. « It’s okay Asher, I can’t die twice. » Et toi qui est trimballé de droite à gauche au rythme des vagues. « It’s okay Mister Buckley, I can’t die twice » No. Penny… Tu veux pas voir ta soeur mourir sous tes yeux. « It’s okay… »« Rockstar... » Tu reconnais la voix de Levi. Tu réalises doucement que ce n’était qu’un cauchemar. Un de plus. « You're okay » Et la plus belle paire d’yeux qui entre en contact avec les tiens. Tu t’agrippes à Levi et tu réalises que… c’était déjà ce que tu faisais. Tu calmes du coup ta prise sur lui et tu refermes les yeux, collant ton visage au sien. T’es encore à moitié endormi, fatigué, perturbé. T’as tellement l’impression d’être un fardeau pour Levi. Il est toujours là à te réconforter parfaitement et depuis hier soir, ça se reproduit trop à ton goût. T’es pathétique. He knows I’m a mess. Ouais, tu l’avais prévenu, mais ça n’empêche que t’en as marre d’être comme ça.

« Did I hurt you…? » Parce que tu sais comment t’es agité quand tu fais des mauvais rêves et celui là était réellement horrible. Tu revois ta soeur sur le bateau qui allait certainement chavirer. Tu lâches un peu plus de ton emprise sur Levi, mais vu la taille du lit, vous êtes quand même collé l’un à l’autre. Tu enfouis d’ailleurs ton visage un peu plus contre le sien pour sentir sa perfection au plus près de toi.

Tes yeux s'habituent progressivement à la noirceur enveloppant la cabine de ton bateau. Au fil des secondes, tu remarques les traits tirés d'Asher en une profonde expression de désespoir qui te pince amèrement le cœur. Des perles de sueur naissent à la naissance de sa chevelure blonde et son corps est moite de toute l'agitation qui l'a précédemment secoué sans merci. Tu dégages doucement ses cheveux de son visage, le ramène aussi délicatement que possible à votre réalité, à distance de ces démons qui le persécutent dès que son subconscient prend la relève sur son histoire.

L'azur de ses yeux t'apparait et spontanément, Asher se blottit contre toi. Son emprise solide contre ton épiderme se desserre après quelques secondes, ses ongles abandonnant la création de sillons contre ta chaire sans que tu ne bronches pour autant. Tendrement, tu déposes un baiser sur sa tempe avant de lui susurrer qu'il va bien, qu'il est en sécurité, puis refermes soigneusement votre étreinte en enroulant son torse de ton bras libre. Le musicien enfouit son visage contre le tien, son menton logé au creux de ton cou. « Did I hurt you…? » Tu ne réponds pas, le tracas interrogé dérisoire à tes yeux. Bien sûr qu'il te chagrine, à aller si mal, mais tu ne vas pas le clamer pour autant, comme tu ne vas pas te plaindre des anodines griffures et futiles ecchymoses qu'il aurait pu te causer dans son ignoble tourmente. Plutôt, tu l'invites à se mouvoir de sorte à ce qu'il soit davantage confortable contre toi et tu caresses, réconfortant, son dos bouillant. « What are you running away from? » Tu lui souffles suavement, ne cessant tes paisibles et réguliers mouvements ambitionnant de le consoler, le rassurer. Don't be afraid. It's over now. I'm here for you. You're okay.

Il ne répond pas à ta question. Tu prends ça pour un oui. Si Levi n’était pas malade tu le bousculerais éventuellement plus. Yeah. Parce que tu aimes ça quand c’est assez violent. Enfin, tu aimais, avec les filles avec qui tu as été. Peut être que c’était un moyen de ressentir quelque chose réellement. Tu aimerais bien tester un jour avec Levi mais en même temps tu t’imagines pas l’abîmer lui et sa totale perfection à tes yeux. Son être, son âme, son amour pour toi. You like it rough, but you need it sweet. Et dieu sait qu’il t’en donne au centuple de la douceur. Là encore et à chaque fois que vous vous êtes retrouvés depuis décembre dernier. « What are you running away from? » Tu fronces les sourcils en l’entendant te poser cette question. Tu veux t’enfuir de tellement de choses.

« You already know… » Est-ce qu’il sait vraiment Asher? Parce que tu ne lui as jamais parlé de ton père. Ni de ton frère. Et encore moins de ta soeur. « My family or… what is left of it. » Tu soupires doucement. Tu sais même pas si tu peux appeler ton frère ta famille vu comme il te fuit comme la peste. Vous avez le même sang donc sûrement que le terme est toujours valable. Tu sais pas. T’as pas envie d’en parler. T’as jamais envie de parler Asher. Il va en avoir marre Levi d’avoir un gamin de 30 ans capricieux dans ses bras. No. Tu trouves que tu lui as donné pas mal de détail pour qu’il puisse s’imaginer les problèmes. « What are you running away from? » Et puis tu fais un move de petit con. Répondre par une question et pire encore. La même question. Parce que Levi aussi est du genre à se tirer, c’est même pour ça que le gars vit carrément sur un bateau. Tu ouvres lentement les yeux pour le regarder alors que tu vas glisser ta main sous son tshirt car pour une fois, vous êtes vêtus. Tu es même plus à l’aise comme ça maintenant pour avoir cette conversation, ou un bout de cette conversation. Tu n’aurais certainement pas été aussi loin si vous étiez dans le plus simple appareil tous les deux.

Tes doigts caressent tendrement le dos d'Asher, munis du désir ardent de le réconforter, d'apaiser son rythme cardiaque élevé, de résorber les déferlantes cauchemardesques qui l'ont sauvagement malmené plus tôt. Ton corps se calque contre sa chaleur ; par quelques mouvements calculés, vous avez su annihiler tout centimètre superflu de distance entre vous. Le souffle du garçon se casse contre ton cou, tu sens ton épaule, ton bras et ton dos tièdes de la pression qu'y a exercé sans vergogne le musicien quelques minutes plus tôt. Tu rompts le silence en le questionnant sur la nature de ses vœux d'évasion récemment avoués, en espérant en assimiler davantage sur ce qui perturbe le sommeil du trentenaire.

« You already know… » Tu mords doucement ta lèvre inférieure, peu convaincu par cette réplique, mais saisissant par ses termes que le Buckley n'est pas prêt à s'étendre sur ce sujet. « My family or… what is left of it. » Un rictus apparaît contre tes lippes. Vous semblez vous rejoindre tous les deux sur un sujet familial férocement épineux ; toutefois, contrairement à Asher, tu as su brûler les ponts entre ta famille et toi, quand lui, demeure sous leur emprise et en pâtit durement - injustement. Tu le perçois soupirer et le serres davantage contre ta personne, reprends tes affectueux gestes le long de sa colonne vertébrale. « What are you running away from? » Tu ris doucement, amusé par ce que tu perçois comme une contre-attaque de ton interlocuteur. « I'm not, » tu exposes, neutre, catégorique. Vous vous distancez légèrement, le blond glisse une main sous ton t-shirt, tu plonges ton regard au cœur du sien. « I'm only runnin' my life, » tu indiques. Tu as toujours rejeté être sous la coupe de qui que ce soit, en particulier depuis que tes géniteurs ont été divinement incités par l'optique salutaire de se débarrasser de ta trace au sein de leur histoire. Avec le recul, le fait qu'ils t'aient enrôlé dans l'armée à un si jeune âge, armés de l'ambition que tu sois transformé par la dureté de la marine marchande pour enfin t'intégrer à leur rang, n'a fait que valider ta non-appartenance à leur monde tout comme leur raison de t'éjecter de cet univers McGrath auquel tu jurais. Vous vous êtes rendus service, sans le savoir. Et depuis, tu n'en as fait qu'à ta tête, fautes et justesses comprises.

Tu inspires profondément, savourant le contact de la main d'Asher contre ton torse. « What do you need? » Tu questionnes. What do you need to start running your life ? What do you need to feel better ?

Impossible de gérer les frissons qui marquent ton épiderme alors que Levi caresse ta peau. Tu gardes les yeux fermés pour profiter de toute les sensations qu’il te procure. Sa présence te faisant oublier ton cauchemar. Ses questions aussi. Car vous allez sur un tout autre sujet que celui de ton mauvais rêve, même si au fond, le tout est lié. Tu le sens te serrer plus contre lui. Harder. Parce que tu aimerais bien qu’il y aille bien plus fort que ça. Et puis tu ouvres tes yeux alors que tu l’entends rire doucement suite au retour de ta question. « I'm not, » Tu réalises doucement que vous n’avez jamais réellement discuter d’autre chose que de solution à calmer tes crises d’angoisses pour la plupart du temps. J’exagère juste un peu. Fuck you. « I'm only runnin' my life, » Tu détesterais presque  combien il a toujours la répartie parfaite. Il sait de quoi il parle alors que toi tu es dans le flou. Tu rêves du jour où tu pourras répondre la même chose que lui à cette même question. Tes yeux toujours ouverts, t’aimes bien trop le voir réagir à ta main sur sa peau. Il est aussi faible que toi Asher. « What do you need? » Tu vois dans son regard toutes les questions qu’il a et tu sais la réponse à cette question.

« Money… I guess. So I can give them back everything… But… It’s a lot. » T’as vécu quelques années à Melbourne sur leur fric. « They didn’t ask for it but… I’ll feel better if they have nothing to tie me up. » Ca fait bien longtemps que tu n’avais pas parlé autant Asher. Je suis fier de toi.  « You’re rich. Right? » Et bizarrement, d’un coup d’un seul, cette ultime question qui te fait sourire. Parce que tu n’es pas sérieux. Tu ne vas pas lui demander de l’argent. Mais tu aimes aussi beaucoup croire qu’il a de l’argent. Il a du succès dans la musique monsieur Levi. Mister fucking perfect Levi qui est tout contre toi et que tu ne mérites pas le moins du monde mais duquel tu vas profiter autant qu’il accepte d’être avec toi. Ta main qui va dans son dos, toujours sous son t-shirt pour sentir sa peau, pour te rapprocher un peu plus de lui encore.

Tu captes son regard tout en énonçant ta vérité, résultat de ton passé. Tu n'es certes pas fier de tout ce que tu as commis, mais tu en assumes l'intégralité. Quant à ton futur, tu l'appréhendes avec sérénité et désormais même impatience, compte tenu qu'Asher se trouve à tes côtés. Toutefois, tu mesures également les fardeaux que porte douloureusement le musicien, les boulets qu'il traîne laborieusement à ses pieds. Tu ne peux que présumer et supposer leur nature, bien qu'à l'issue de ce réveil prématuré, l'impression de percer peu à peu quelques secrets bien enfouis du jeune homme t'enveloppe. Tu désires tant alléger ses maux, le libérer de ses poids.

« Money… I guess. So I can give them back everything… But… It’s a lot. » Tu fronces doucement les sourcils, ne t'attendant pas réellement à ce qu'il t'indique avoir besoin d'argent pour mieux se porter ou jouir du contrôle sur son histoire. « They didn’t ask for it but… I’ll feel better if they have nothing to tie me up. » Il te précise et tu conserves cette expression incrédule, frisant la désapprobation. Ca te dérange que le Buckley se considère comme une possession de sa famille sous prétexte qu'elle ait pu l'aider financièrement. « You’re rich. Right? » Tu le fixes quelques instants et le sourire qu'il affiche te dévoile qu'il te taquine. Tu lèves les yeux au Ciel avant de te redresser. La main d'Asher passe dans ton dos, semant multiples frissons de satisfaction. Pour ta part, tu te positionnes au-dessus de lui, tes avant-bras contractés, te voulant menaçant. « Do you really think you owe them anything? » Tu interroges, sérieux. « I'd rather think they owe you many things. » Tu présentes, sérieux.

Puis, un sourire narquois emprunte tes traits, un regard malicieux égaye ton portrait. Tes lèvres se posent promptement contre les siennes, dans un bref baiser. « I sure am rich, » tu affirmes, déposant un nouveau baiser sur ses lèvres. « Extraordinarily rich, » tu enchéris, déposant un nouveau baiser contre sa bouche. « Straightly rich, » tu nargues, t'attardant cette fois-ci davantage contre ses lippes, mordillant doucement sa lèvre inférieure. Je suis riche de toi, Asher.

Tu vois qu’il est surpris, sceptique sur les mots que tu lui dis, sur ce dont tu as besoin pour aller mieux. Tu as tellement envie de te libérer de leur emprise de toutes les manières qu’il soit. Leur rendre leur fric et te tirer sans avoir peur des conséquences de tes actions. De ces actions qui ne seraient juste toi qui vit ta vie comme tu le veux vraiment, pas comme ils le voudraient eux. Et puis ta boutade, ta question, qui le fait rouler les yeux et qui agrandit un peu plus ton sourire. Qui te fait oublier tes tourments et cette conversation trop sérieuse à ton goût, bien que nécessaire. Et puis tu perds bien vite ton sourire quand tu le vois te monter dessus. God… Levi… « Do you really think you owe them anything? » C’est comme ça que tu le ressens. Toute ton enfance ils ont essayé de te, de vous, modeler à leur façon. « I'd rather think they owe you many things. » C’est compliqué de répondre à quoi que ce soit quand il est au dessus de toi comme ça et que ton corps commence à réagir du simple fait de cette position. I hate myself. Tu es si faible et il est si hot… Tu l’écoutes malgré tout et tu penses aussi qu’ils te doivent beaucoup. Que rien n’est juste dans ta relation avec tes parents. Ils ont tout le pouvoir, toute l’emprise, tous les honneurs. Bien sûr que c’est à eux que tu dois. Et de l’argent. Quelque chose de palpable. Tandis que eux te doivent du respect pour ta personne et des excuses. « I know… » Ils te doivent énormément d’excuses pour toutes les remarques homophobes qui te transperceront toujours le coeur. La seule raison pour laquelle tu n’en as pas eu depuis longtemps… C’est que tu n’es pas retourné les voir depuis l’enterrement de ta soeur.

Le sourire de Levi n’augure rien de bon et voilà qu’il est en train de déposer un baiser sur tes lèvres.  Chose que tu n’as pas osé faire depuis que tu es réveillé, même si tu y as pensé. Pourquoi tu te prives comme ça Asher ? « I sure am rich, » Tu savais qu’il allait répondre ça. Et le voilà qui t’embrasse encore alors que son corps est toujours sur le tiens. « Extraordinarily rich, » Et tu as voulu le retenir sur tes lèvres pour un baiser plus approfondit, tes lèvres sont d’ailleurs entrouverte alors qu’il se défait pour parler de nouveau. « Straightly rich, » Et toi t’es hard de ses mots, de ses gestes, de tout son poids sur toi. Tu vas poser ta main derrière sa nuque pour le maintenir contre tes lèvres cette fois pour que le baiser soit plus intense. And i’m straightly in love with you.